• ★ BAKOUNINE : L’INSTRUCTION INTÉGRALE

    La première question que nous avons à considérer aujourd’hui est celle-ci : L’émancipation des masses ouvrières pourra-t-elle être complète, tant que l’instruction que ces masses recevront sera inférieure à celle qui sera donnée aux bourgeois, ou tant qu’il y aura en général une classe quelconque, nombreuse ou non, mais qui, par sa naissance, sera appelée aux privilèges d’une éducation supérieure et d’une éducation (sic : instruction) plus complète ? Poser cette question, n’est-ce pas la résoudre ? N’est-il pas évident qu’entre deux hommes, doués d’une intelligence naturelle à peu près égale, celui qui saura davantage, dont l’esprit se sera plus élargi par la science, et qui, ayant mieux compris l’enchaînement des faits naturels et sociaux, ou ce que l’on appelle les lois de la nature et de la société, saisira plus facilement et plus largement le caractère du milieu dans lequel il se trouve, — que celui-ci, disons-nous, s’y sentira plus libre et plus puissant que l’autre ? Celui qui sait davantage dominera naturellement celui qui saura moins ; et n’exista-t-il d’abord entre deux classes que cette seule différence d’instruction et d’éducation, cette différence produirait en peu de temps toutes les autres, le monde humain se retrouverait à son point actuel, c’est-à-dire qu’il serait divisé de nouveau en une masse d’esclaves et un petit nombre de dominateurs, les premiers travaillant comme aujourd’hui pour les derniers.
    On comprend maintenant pourquoi les socialistes bourgeois ne demandent que de l’instruction pour le peuple, un peu plus qu’il n’en a maintenant et que nous, démocrates-socialistes, nous demandons pour lui l’instruction intégrale, toute l’instruction, aussi complète que la comporte la puissance intellectuelle du siècle, afin qu’au-dessus des masses ouvrières, il ne puisse se trouver désormais aucune classe qui puisse en savoir davantage, et qui, précisément parce qu’elle en saura davantage, puisse les dominer et les exploiter. Les socialistes bourgeois veulent le maintien des classes, chacune devant représenter, selon eux, une différente fonction sociale, l’une, par exemple, la science et l’autre le travail manuel ; et nous voulons au contraire l’abolition définitive et complète des classes, l’unification de la société, et l’égalisation économique et sociale de tous les individus humains sur la terre. Ils voudraient, tout en les conservant, amoindrir, adoucir et enjolivé l’inégalité et l’injustice, ces bases historiques de la société actuelle, et nous, nous voulons les détruire. D’où il résulte clairement qu’aucune entente, ni conciliation entre les socialistes bourgeois et nous n’est possible (...)

    #Bakounine #anarchisme #instruction #éducation #pédagogie #émancipation

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/06/bakounine-l-instruction-integrale.html

  • Mort d’un mineur à Nanterre : pas une bavure, une exécution
    https://www.politis.fr/articles/2023/06/mort-dun-mineur-a-nanterre-pas-une-bavure-une-execution

    Un jeune homme de 17 ans a été abattu à bout portant par un policier ce mardi matin, à la suite d’un refus d’obtempérer. Une vidéo insoutenable montre ce qui ressemble plus à une exécution qu’à de la légitime défense.

    Passage François Arago, Nanterre, Hauts-de-Seine, ce mardi 27 juin au matin. Une Mercedes jaune est à l’arrêt. Sur sa gauche, côté conducteur, deux policiers motards. On assiste, visiblement, à un contrôle routier. Les deux policiers ont leur pistolet dégainé. On a l’impression qu’ils intiment au conducteur de couper le moteur. Celui-ci démarre. Un des deux policiers tire. Une seule balle, à bout portant, en plein cœur. Il se situait alors sur la gauche du véhicule. Le jeune conducteur, un mineur de 17 ans, meurt sur le coup, sa voiture allant s’empaler dans un poteau quelques mètres plus loin.

    Tout de suite, la machine préfectorale se met en marche. Suivie, immédiatement, par le « journalisme de préfecture ». Le Parisien, France Bleu n’hésitent pas à citer allègrement des « sources policières » décrivant une toute autre scène où le conducteur aurait « foncé » sur les forces de l’ordre. Sur BFM TV, même méthode à laquelle on se permet d’en rajouter une couche. « L’individu serait très connu des services de police », affirme la journaliste en plateau, à peine deux heures après les faits. Le tour est rodé, bien huilé. Le corps de ce jeune garçon n’est même pas encore refroidi que le message est clairement envoyé, et largement relayé. Il est coupable. Et surtout, il l’a bien mérité.

    Sauf que cette fois, un petit grain de sable vient gripper cette indécente machine. Une femme a filmé la scène et la diffuse presque immédiatement sur les réseaux sociaux. On y voit une toute autre version. Non, le policier n’était pas face à la voiture, mais à sa gauche. Non, la voiture n’a pas foncé sur les forces de l’ordre. Sur cette vidéo de quelques secondes, on ne voit pas une tentative d’homicide d’un fonctionnaire de police, on assiste à l’exécution d’un adolescent. Insoutenable, insupportable. L’article L233-1-1 du Code de la route punit un refus d’obtempérer avec mise en danger de la vie d’autrui de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende. Sous nos yeux, ce délit est puni de la peine de mort.

    Histoire terrible… et banale

    Cette histoire est encore plus terrible qu’elle en devient banale. En 2022, 13 personnes sont mortes, tuées par la police, à la suite d’un refus d’obtempérer. Un bien triste record. Comme nos confrères de Basta ! le montrait de manière infaillible, en six ans, c’est plus du double de personnes qui ont été abattues dans ces circonstances que lors des quinze années précédentes. Pourtant, à chaque fois, le récit policier s’impose, à grand renfort de soutiens médiatiques. À chaque fois, la personne tuée est coupable avant d’être froide. Rarement – voire jamais –, une vidéo des faits n’est diffusée. Souvent, il faut attendre plusieurs mois pour obtenir des éléments de l’enquête grâce au travail de confrères et consœurs journalistes. Souvent, aussi, ce travail d’investigation met à mal les versions policières. Les exemples sont légions comme ici, ici ou ici.

    Cette loi est venue mettre de la confusion dans des textes très clairs.

    Il serait pourtant intéressant de s’écarter des versions préfectorales pour interroger les raisons de cette très forte augmentation de ce type de drame. Loin des cris de l’extrême droite sur une hausse de la délinquance et du nombre de refus d’obtempérer, de nombreux spécialistes pointent du doigt une toute autre explication : la dernière loi sécuritaire du quinquennat Hollande élargissant les droits des policiers à faire feu. « Cette loi est venue mettre de la confusion dans des textes très clairs » sur la légitime défense, expliquait, en avril 2022, à la suite d’un drame de ce type, à France Info le sociologue de la police Fabien Jobard. « Elle est venue introduire une notion un peu compliquée. Désormais, le policier peut faire usage de son arme lorsqu’il y a refus d’obtempérer et qu’il peut imaginer raisonnablement que la personne est susceptible de porter atteinte à la vie des policiers ou à celle d’autrui. »

    Une loi qui crée de l’impunité. Sur les 38 personnes tuées dans ce schéma recensées par Basta !, seules trois affaires ont finalement abouti à une condamnation. Des chiffres qui résonnent avec ceux, plus globaux, dévoilés dans nos colonnes en début d’année. Seules 8% des personnes dépositaires de l’autorité publique mises en causes pour violences volontaires ont été condamnées en 2020 et 2021. Pourtant, malgré ces chiffres accompagnés d’analyses de chercheurs spécialistes, jamais cette loi n’a été remise en cause par le pouvoir. Aujourd’hui, un jeune garçon se fait abattre froidement à bout portant. Une vidéo nous permet de nous en rendre compte. Plutôt que d’utiliser les vieilles méthodes mensongères et indécentes, ne serait-il pas temps de s’interroger sur la pertinence de notre législation ?

    • Contrairement à la version média Naël n’a jamais été condamné (prudents, les articles disaient « connu par la justice » pour délit de fuite et stup, ils sont modifiés en courts de journée cf. https://seenthis.net/messages/1007809)

      les policiers parlent trop sur la vidéo
      "je vais te tirer une balle dans la tête" dit le tireur
      "shoote-le" dit le collègue

      à Nanterre, un flic répond à une femme qui proteste « retrouve en Afrique » (formule prononcée à l’A.N. et reprise comme slogan par les identitaires et alii), et ce soir, Bac et CRS sont au travail (pyrotechnie et barricades), la CRS8 va débouler.

      sinon, le papier de Politesse est typique de cette gauche mollasse qui préfère les actes symboliques (casserolades) à la dureté du conflit réel et arrive, sauf pour le titre qui les sauve, à ne rien dire du relief des faits (resservez moi un mojito)

      #blame_the_victim #criminalisation (en français) #media #police #armes_de_la_police #refus_d’obtempérer #délit_de_fuite #légitime_défense_a_priori #homicide_volontaire #gauche_de_bourges_dans_leur_tête #pacifiés_de_la_démocratie

    • Face aux chtars meurtriers : "explosion de colère d’un des ambulanciers qui a conduit le corps de Nael"
      https://twitter.com/CerveauxNon/status/1673726127305551873

      tu vois qu’il a une gueule d’enfant ! pour un défaut de permis !! je le connais le petit, je l’ai vu grandir, sa mère elle l’élevé toute seule, son père il l’a quitté, elle va enterrer son fils, elle est toute seule !

      (vidéo, que je sais tj pas importer)

      edit Cet ambulancier qui a témoigné sa colère aurait été placé en GAV pour "menaces" et "incitation à la haine". L’État autoritaire se croit suffisamment fort pour jouer aux pyromanes. (cerveaux non)

      more

      la nouvelle version presse (Apathie) "le conducteur était connu des services de police"

      un seul des policiers en GàV (le tireur, et pas celui qui l’a encouragé), aucun suspendu (comme les innombrables ministres et secrétaire d’état mis en examen toujours en poste), ne serait-ce qu’à titre conservatoire, l’appareil judiciaire et le gvt ont choisi de réprimer une solidarité en acte plutôt que d’essayer de la prévenir. un pari : le spectre de 2005 restera ce qu’il est faute de cadavre assez jeune (innocent) pour enflammer d’autres quartiers que ceux de Nanterre.

      « Aucun policier ne tue de gaïté de cœur », Mathieu Valet, porte parole CICP, FNews

      #Nanterre #Cité_Pablo_Picasso

    • Mineur tué par un policier à Nanterre : sept personnes interpellées
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/06/27/mineur-tue-a-nanterre-sept-personnes-interpellees_6179490_3224.html

      Sept personnes ont été interpellées mardi 27 juin en début de soirée à Nanterre (Hauts-de-Seine) lors de tensions avec les forces de l’ordre déployées dans la ville quelques heures après qu’un jeune homme de 17 ans a été tué par un policier, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de la préfecture de police.
      Deux unités de forces mobiles, dont des membres de la #CRS_8 – spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines –, sont présentes dans la commune pour la nuit, a rapporté le ministère de l’intérieur.

      edit

      "Je préfère une racaille morte qu’un policier mort. Chacun son électorat !" , Bruno Attal en réponse à un tweet de Sandrine Rousseau

      Ruffin, sur oiseau...

      Ce matin, un jeune de 17 ans a été tué par un policier, après un contrôle routier à Nanterre. Mes pensées vont à sa famille et à ses proches.
      Porter l’uniforme de la République implique des devoirs. Pour les policiers, comme pour les citoyens : enquête et justice.

      le passager de la voiture, arrêté mains en l’air à sa sortie du véhicule, non sans avoir subi une balayette, doit être en butte à une pression maximale de condés qui vont tout faire pour relativiser ce que les images (et le son) indiquent

      Naël

      @vivelefeu

      Rappel : ce sont ces gens qui ont modifié les conditions d’« ouverture du feu » des policiers.

      0h17 affrontations en cours à
      Nanterre préfecture attaquée et policiers en déroute à la Cité Picasso sous le feu d’engins pyrotechnique
      Suresnes
      Colombes
      Asnières-sur-Seine
      Colmar [edit ce serait fake]
      Gennevilliers

      0h32
      Saint-Denis
      Bordeaux
      Villeneuve la Garenne
      Nantes

      0h54
      Clichy-sous-Bois
      Vitry sur Seine
      Mantes la Jolie, mairie du Val-Fourré incendiée

    • Jules Kounde, @jkeey4 (602,9 k abonnés)
      https://twitter.com/jkeey4/status/1673805432878673920

      Un jeune homme de 17 ans abattu à bout portant par un policier pour un refus d’obtempérer lors d’un contrôle. Telle est la réalité de la situation et elle est dramatique.

      Comme si cette nouvelle bavure policière ne suffisait pas les chaînes d’information en continu en font leurs choux gras.

      Des plateaux déconnectés de la réalité, des « journalistes » qui posent des « questions » dans le seul but de déformer la vérité, de criminaliser la victime et de trouver des circonstances atténuantes là où il n’y en a aucune.

      Une méthode vieille comme le monde pour masquer le vrai problème.
      Et si on éteignait un peu la tv pour s’informer ?

    • « Je suis sa maman. Rendez-vous jeudi à la préfecture à 14 heures, marche blanche. Je dis : venez tous, on fait une révolte, s’il vous plaît, pour mon fils », déclare (avec Assa Traoré) la mère de Naël dans une vidéo relayée sur TikTok.
      https://www.tiktok.com/@valeriepetit/video/7249627480288464155

      edit
      Darmanin annonce la mobilisation de 2000 FDO pour la seule région parisienne cette nuit. Les pouvoirs publics redoutent un « effet Zyed et Bouna », du nom de ces deux jeunes adolescents morts électrocutés dans un transformateur en octobre 2005 après une course-poursuite avec la police. Ce drame avait déclenché des émeutes sans précédents depuis plusieurs années à travers le pays. (Le Monde)

      Les sanctions pour #faux_en_écriture_publique, relevant pourtant de la matière criminelle, sont surtout assez faibles au regard de la gravité des faits et de l’abus de pouvoir qu’ils matérialisent souvent. Ce n’est pas un hasard si la qualité de « PDAP » (personne dépositaire de l’autorité publique) aggrave la peine pour celui qui s’en rend coupable (quinze ans de réclusion et 225 000 euros d’amende au lieu de dix ans et 150 000 euros).

      Or, de manière générale, les peines prononcées, y compris pour réprimer des faits assez graves commis par des policiers ou des gendarmes, s’échelonnent généralement entre six mois ferme et dix-huit mois avec sursis, hors cas exceptionnels. Rien de très dissuasif. (Le Monde)

      #Naël #révolte

    • Une balle dans la tête...C’est toujours pour les mêmes qu’être en tort conduit à la mort. « Magic Mike Maignan », @mmseize, gardien de l’équipe de France de football, punchliner à ses heures

      edit
      Macron RS : « Nous partageons l’émotion et la peine de la famille et des proches du jeune Naël. Je veux leur dire notre solidarité et l’affection de la Nation.
      La Justice a été immédiatement saisie »
      Bouzrou RS : « Non Monsieur le Président, aucune justice indépendante et impartiale n’a été saisie.
      A ce jour, seul le procureur de la République de Nanterre (qui n’est pas un magistrat indépendant) dirige l’enquête sur des policiers de son propre département. »

      #instruction #dépaysement

    • « On a gagné la première bataille hier soir [les flics mis en déroute à plusieurs reprises et l’extension des manifestations de révoltes au-delà de la ville]. Vous pouvez écrire dans votre article que ce soir aussi, la nuit va être longue. »
      in A Nanterre, l’émotion et la colère au lendemain de la mort de Nahel M. : « On nous a pris notre petit frère »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/06/28/on-nous-a-pris-notre-petit-frere-a-nanterre-l-emotion-et-la-colere-au-lendem
      https://justpaste.it/2ldm8

    • le Monde faux derche au boute

      Les tout premiers éléments de langage employés par des sources policières, repris par certains médias, évoquaient un véhicule fonçant vers deux agents dans l’intention de les percuter.

      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/28/adolescent-tue-par-un-policier-a-nanterre-rassemblements-a-lille-et-nantes-t

      certains médias dont le Monde https://seenthis.net/messages/1007809

      la police et la presse des milliardaires fracassées par 3 vidéos amateurs

      #Rodney_King

      edit Nantes ce soir, pendant que dans de nombreuses villes...

    • Des dizaines de scooters tournent en permanence dans le quartier pour alerter les jeunes violents des éventuels mouvements des forces de police (Le Monde)

      #estafettes (pendant que la pref a autorisé des drones dans plusieurs villes d’idf)

      il y a de ces scènes ! on dirait que les flics sont sur Mars tant ils reçoivent de feux d’artifice. ce soir encore, ils ont du sortir de Pablo Picasso pendant que dans diverses villes (grosse extension dans el 93, mais aussi en région, à suivre...) comicos, mairies et FDO sont attaquées.

      il y a (il y aurait ? n’ai vu ces images que sur peu de comptes) des véhicules militaires à Nanterre depuis 1h du mat ce soir. à l’actualisation en cours du spectre de 2005 répond déjà un état d’urgence non proclamé.

      edit depuis les dernières déclarations de Macron (inacceptable) et Borne, les ornas de flics montent au créneau (sur le motif du bafouillant Darmanin, rappellant, ému et attristé en tant que père de famille, la « présomption d’innocence »). Sud radio puis d’autres diffusent un pedigree de Nahel en jeune multi récidiviste en butte à la justice des mineurs.

      détails
      le bolide Merco (AMR) était une automatique (tu lâche le frein, si tu es pas sur parking ou neutre, ça part) probablement pas facile à conduire (beaucoup de chevaux), possiblement prêtée pour un essai à ce lycéen en Lep de mécanique
      le gars a pris 4 coups de crosses dans la tête, en plus des menaces de mort, avant de lâcher le frein

      selon le passager (?) de la voiture, encore libre

    • l’entrée du domaine de la prison de Fresnes attaquée
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/28/adolescent-tue-par-un-policier-a-nanterre-rassemblements-a-lille-et-nantes-t

      Le poste de sécurité de l’entrée du domaine de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) a été attaqué dans la nuit au mortier d’artifice par des émeutiers, a appris l’AFP de source policière. Des vidéos consultées par l’AFP montrent une vingtaine de jeunes cagoulés attaquer avec des mortiers d’artifice et divers projectiles le poste de garde à l’entrée du domaine. Le domaine donne accès aux résidences des surveillants, à la maison d’arrêt, à la maison d’arrêt des femmes ou encore à l’hôpital pénitentiaire. Une alarme a retenti lors de l’attaque, comme le montrent plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. « Ils n’ont pas pénétré dans l’enceinte de la prison. Les forces de l’ordre ont vite été appelées », a indiqué la source policière. Les vidéos consultées par l’AFP montrent également des incendies dans la rue menant à la prison.

    • à Vigneux (91), des émeutiers utilisent des armes à feux pour détruire des caméras de surveillance.

      Asnières (92). Un distributeur de billets est découpé à la disqueuse.

      Argenteuil, pillage de mags (avec images sympas sur tir tok) c’est presque vide, contrairement à d’autres scènes où on voit pas mal de monde. deux jeunes femmes : « il reste de la laitue, ou pas ? », "ouais, il reste tout""

      (je précise que les post plus haut résultent aussi de diverses vues)

      Mons-en-Baroeul (59), mairie prise d’assaut et saccagée. Les casques de police ont été volés.

      Dammarie-les-Lys (77), commissariat pris d’assaut, véhicules de police incendiés

      Neuilly-sur-Marne (93) nombreuses voitures de la police municipale incendiées

      Aulnay Aldi pillé

      Genevillers là des gars se font filmer armant des pouchkas dans la rue

      Garges incendies des deux accès de la mairie

      Clichy images d’une explosion qui dépasse des immeubles de 3 ou 4 étages

      Wattrelos (59) LIDL incendié

      #pouchka #caillasse #manger #autoréductions (à la fortune du pot)

    • « Refus d’obtempérer » : l’alarmante augmentation des tirs policiers mortels | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/280623/refus-d-obtemperer-l-alarmante-augmentation-des-tirs-policiers-mortels

      La mort de Nahel s’inscrit dans une longue série de décès depuis l’entrée en vigueur en 2017 d’un article de loi permettant un usage facilité des armes à feu pour les forces de l’ordre. Rien qu’en 2022, 13 personnes ont été tuées par des tirs de la police française sur leurs véhicules.

      Camille Polloni

      28 juin 2023 à 13h36

      https://jpst.it/3hg_C

      Depuis la loi de février 2017 relative à la sécurité publique, les policiers ont davantage fait usage de leurs armes contre des véhicules en mouvement
      Nombre annuel de déclarations de l’emploi de l’arme en direction de véhicules en mouvement (graphique) :
      https://flo.uri.sh/visualisation/10328112/embed

      À l’air libre (260) Pont-Neuf, Sevran : la légitime défense des policiers en question :
      https://youtu.be/0STcz0G2WwQ

    • Mort de Nahel : « La marche blanche, c’est pour les darons. Nous, notre hommage, c’est contre la police » | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/280623/mort-de-nahel-la-marche-blanche-c-est-pour-les-darons-nous-notre-hommage-c

      Dans le quartier du Vieux-Pont, à Nanterre, d’où était originaire Nahel, 17 ans, tué par un policier le 27 juin, les habitants, endeuillés, partagent la colère d’une jeunesse abandonnée et dénoncent le racisme, le harcèlement des forces de l’ordre, et l’abandon général dont ils s’estiment victimes.

      Pascale Pascariello et Bérénice Gabriel

      28 juin 2023 à 21h1

      https://jpst.it/3hh0b

    • Le nombre de morts liées à une intervention policière a atteint un pic en 202 1 - Basta !
      https://basta.media/le-nombre-de-morts-liees-a-une-intervention-policiere-a-atteint-un-pic-en-2

      28 juin 2023 par Ivan du Roy

      N’en déplaise au ministre de l’Intérieur et à certains syndicats de police, le recensement des personnes tuées par les forces de l’ordre que basta ! effectue depuis plusieurs années démontre une réelle et inquiétante augmentation.

      « Depuis la loi de 2017, j’ai eu l’occasion de dire dans de très nombreux échanges ici qu’il y a eu moins de tirs et (...) moins de cas mortels qu’avant 2017 », lance ce 27 juin le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, devant l’Assemblée nationale, à la suite de la mort d’un adolescent à Nanterre, tué à bout portant par un policier lors d’un contrôle routier au prétexte d’un « refus d’obtempérer ». Dans le meilleur des cas, le ministre de l’Intérieur se trompe ; au pire, il ment.
      Basta actualise chaque année [sa base de données et sa visualisation des interventions policières létales https://basta.media/webdocs/police , pour contribuer à mettre en lumière les circonstances de ces interventions, surtout quand elles interrogent. Les années 2021 et 2022 seront réactualisées ce 29 juin.
      Interventions policières létales
      Basta actualise sa base de données et sa visualisation des interventions policières létales, pour mettre en lumière les circonstances de ces interventions, surtout quand elles interrogent. Les années 2021 et 2022 seront réactualisées ce 29 juin.

      Au contraire de ce qu’il affirme, nous observons un essor sans précédent du nombre d’interventions létales des forces de l’ordre depuis 2020, en particulier du fait de la police nationale. Cette année-là, temps de Covid et de confinement, 40 personnes sont mortes dans le cadre d’une mission de police ou de gendarmerie, 52 en 2021, 39 en 2022. Des chiffres bien supérieurs aux 27 décès que nous recensions en 2017, ou à la vingtaine par an avant 2015. Notre enquête éclaire également les circonstances dans lesquelles ces personnes ont perdu la vie. Elle recouvre l’intégralité des situations ayant entraîné la mort (par balles, d’un malaise, d’une arme censée être non létale...), sans préjuger de la légitimité ou non de l’action des forces de l’ordre.

      Le nombre de personnes tuées par un tir des forces de l’ordre a ainsi considérablement augmenté, avec respectivement 18 et 26 personnes abattues en 2021 et 2022, soit plus du double que lors de la décennie précédente. La lutte contre le risque terroriste et les interventions face à des « forcenés » armés ou face à des personnes en décompression psychique devenues dangereuses pour autrui ou pour elles-mêmes n’expliquent pas cette augmentation. En 2022, la moitié des personnes tuées par balles n’étaient elles-mêmes pas armées, comme nous l’expliquons dans cet article détaillé sur le sujet. Parmi ces personnes non armées figurent les refus d’obtempérer .
      Les effets mortifères de la loi de 2017

      La loi évoquée par Gérald Darmanin est celle relative à la sécurité publique votée en février 2017 sous le gouvernement socialiste de Bernard Cazeneuve. Elle assouplit les règles d’emploi des armes à feu de la police, notamment la possibilité de tirer sur les occupants de véhicules en fuite. La loi laisse les policiers ou les gendarmes réalisant le contrôle routier apprécier s’il y a, ou non, un risque d’atteinte future à la vie d’autrui, et faire feu le cas échéant. La gendarmerie s’interroge désormais sur la réponse à y apporter pour éviter de « briser une vie ». « Il importe à chacun de nous de se préparer intellectuellement en amont à une tactique et à des actions alternatives face aux refus dangereux d’obtempérer », expliquait la commandante Céline Morin. En clair : éviter d’ouvrir le feu s’il n’y a plus de danger immédiat et privilégier le fait de retrouver et d’interpeller ultérieurement la personne responsable du refus d’obtempérer. La police nationale ne semble pas encore avoir mené cette réflexion, encore moins les syndicats de policier, toujours dans la surenchère.

    • Les violences policières vues par les politiques : des années d’illégitime défense | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/280623/les-violences-policieres-vues-par-les-politiques-des-annees-d-illegitime-d

      La mort de Nahel, tué à bout portant par un policier, a fait l’objet de commentaires ignobles. Relativisme, contre-vérités, justifications... Depuis vingt ans, tout est utilisé par les pouvoirs successifs et une extrême droite galopante pour nier la réalité : celle d’une société qui tombe, en oubliant ses principes fondamentaux et les valeurs qui en découlent.

      Ellen Salvi

      28 juin 2023 à 19h08

      La même rage et la même indignité. La mort de Nahel, 17 ans, tué à bout portant par un policier, mardi 27 juin, à Nanterre (Hauts-de-Seine), aurait dû mettre tout le monde d’accord. Pas de « oui mais », aucune justification, encore moins de relativisme. Dans un monde politique et médiatique un tant soit peu cortiqué, ce genre d’expressions publiques devraient être considérées pour ce qu’elles sont : des déchets de la pensée humaine.

      Pourtant, près de vingt ans après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, rien n’a changé. La situation a même empiré, sous l’effet d’une extrême droite toujours plus puissante, régurgitant ses idées et ses mensonges sur tous les plateaux de télévision où elle a table ouverte. Dans son sillage apparaissent aujourd’hui les visages impassibles de responsables politiques qui n’en portent que le nom. Des élu·es sans autre boussole que le déni. Et qui ont perdu l’essentiel en chemin.

      Les fois précédentes, ils s’appelaient Jean-Michel Fauvergue, Laurent Saint-Martin ou encore Gilles Le Gendre. Ils auraient très bien pu s’appeler Pierre Dupont, Jacques Boudou ou Nicolas Martin, le résultat aurait été le même : depuis plus de cinq ans, les micros se tendent vers des personnalités promises à l’oubli, qui contestent jusqu’à l’absurde l’existence des violences policières et trahissent des concepts – en l’occurrence ceux de Max Weber – qui leur échappent.

      https://jpst.it/3hh1z

    • Les forces de l’ordre social, par Laurent Bonelli (Le Monde diplomatique, juillet 2020 )
      https://www.monde-diplomatique.fr/2020/07/BONELLI/61976

      Violences policières, les racines d’une défiance
      Les forces de l’ordre social

      « Tout le monde déteste la police. » Courant dans les manifestations françaises, ce slogan exprime une exaspération qui n’est plus cantonnée aux groupes les plus militants. Trop souvent requises pour réprimer des mouvements sociaux, avec une brutalité remarquée, les forces de l’ordre ont vu leur mission se confondre avec celle d’une garde prétorienne du pouvoir. Leur popularité n’y a pas résisté. [...]

      Cette cause [la jeunesse des quartiers contre les violences policières] demeure impopulaire parce qu’elle concerne le plus souvent des « mauvaises » victimes, « défavorablement connues des services de police ». Leur disqualification par les autorités sous cette appellation comme l’exhibition complaisante par la presse de leurs antécédents pénaux éventuels créent un doute quant au déroulement des faits et renforcent le récit policier. Elles rendent également plus délicat le soutien de forces politiques ou syndicales de gauche, historiquement sensibles à la répression ouvrière, mais mal à l’aise vis-à-vis des plus rétifs à l’ordre salarial, qu’elles nommaient en d’autres temps le lumpenprolétariat. Ce malaise est aggravé par la distance qui s’est progressivement creusée entre ces organisations et les jeunes des cités, qu’elles ne sont plus capables d’intégrer dans leurs rangs et dont elles peinent à prendre en compte les conditions concrètes d’existence (3). De leur côté, les tentatives pour construire une autonomie politique des quartiers populaires, c’est-à-dire des structures capables de porter un autre discours sur ces derniers, n’ont pas connu de réussites autres que ponctuelles (4).[...]

      L’action musclée des forces de l’ordre est également plus perceptible, car elle s’est déplacée des quartiers périphériques vers les centres-villes et touche désormais des populations qui n’étaient pas accoutumées à cette expérience. La crise des « gilets jaunes », les défilés contre la loi travail ou la réforme des retraites, comme les contrôles opérés durant le confinement consécutif à la pandémie de Covid-19, se sont traduits par une augmentation considérable des victimes et des témoins des interventions policières, bien au-delà de ce que les sociologues appellent les « gibiers de police » traditionnels (6). Et c’est sans doute cette extension de l’emprise policière sur nos sociétés qui permet de comprendre les résistances collectives qui se manifestent aujourd’hui. [...]

      Or, à partir des années 1980, la police est progressivement apparue pour nombre de gouvernants comme une solution magique pour affronter les conséquences du creusement des inégalités sociales et économiques, observable au sein des sociétés occidentales comme entre pays du Nord et du Sud. Avec des variations de chronologie et de ton, les thèmes de l’insécurité et des migrations (irrégulières notamment) se politisent, des partis politiques d’inspirations et de tendances différentes en faisant des chevaux de bataille électoraux. Les politiques sociales, de prévention et de développement, sans jamais être complètement abandonnées, cèdent progressivement la place à des approches plus sécuritaires, passant par le contrôle et la coercition. Dès lors, il s’agit moins de lutter contre les causes structurelles des inégalités (perçues comme désirables par certains, hors de portée par d’autres) que de discipliner les fractions de la population les plus indociles au nouvel ordre social néolibéral, interne et international.[...]

      l’institution a réagi en dotant ses personnels de matériel défensif (gilets pare-balles, grenades de désencerclement) et offensif (lanceurs de balles de défense [LBD], pistolets à impulsion électrique). Cet équipement a nourri les critiques d’une militarisation de la police, particulièrement manifeste dans les unités spécialisées comme les brigades anticriminalité (BAC) françaises. Leurs écussons, floqués d’images de prédateurs (tigres, loups, lions, crocodiles, cobras, etc.) veillant sur la ville endormie, éclairent le type de rapports à l’espace et aux populations qu’elles veulent incarner. La Street Crimes Unit new-yorkaise, dissoute en 2002 après avoir criblé de balles un jeune Afro-Américain désarmé, Amadou Diallo, avait même pour devise « La nuit nous appartient » (« We own the night »). Développant des pratiques d’intervention agressive, ces unités sont responsables d’une large part des violences, parfois mortelles, reprochées à l’institution. On les accuse également de contribuer à un durcissement des tensions partout où elles sont déployées. [...]

      Le choix politique de faire des forces de l’ordre le fer de lance de la défense de l’ordre urbain a en effet réévalué leur position dans le champ bureaucratique et placé les gouvernements dans une relation d’interdépendance défavorable. Ce phénomène est particulièrement accentué en France ou aux États-Unis (lire « Un pays miné par les homicides policiers ») par l’existence de puissants syndicats corporatistes. Avec un taux de syndicalisation de près de 70 % (contre 19 % pour la fonction publique et 8 % pour les salariés du privé), la police française est, de loin, la profession la plus organisée. Structurés par corps (gardiens, officiers et commissaires), ces syndicats jouent un rôle important dans l’évolution des carrières. [...]

      depuis une trentaine d’années, l’élargissement du spectre de l’action policière étend mécaniquement celui des groupes qui font l’objet de suspicion. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter le fichier TAJ (pour « traitement d’antécédents judiciaires »), dans lequel policiers et gendarmes enregistrent les personnes pour lesquelles il existe « des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’elles aient pu participer, comme auteurs ou complices, à la commission d’un crime, d’un délit ou de contraventions de cinquième classe » — un fichier qui ne laisse en rien présager des suites judiciaires qui seront apportées (de suspects, donc, et non de coupables). Au 15 novembre 2018, 18,9 millions de personnes faisaient l’objet d’une fiche, c’est-à-dire près de 30 % de la population française… Sans grande surprise, les policiers français apparaissent comme les plus défiants d’Europe envers le reste des citoyens.

      Encouragés par les élites gouvernantes et par leur propre hiérarchie à se percevoir comme l’un des derniers remparts entre l’ordre et le chaos, ils n’hésitent plus à utiliser régulièrement des techniques qu’ils réservaient jusque-là à des délinquants plus endurcis. Le décès de Cédric Chouviat, un chauffeur-livreur, après qu’il a subi un étranglement, celui de Steve Maia Caniço poussé dans la Loire par une charge policière, l’usage massif des LBD contre des « gilets jaunes » ou des manifestants contre la réforme des retraites, de même que les humiliations infligées à des lycéens (comme ceux de Mantes-la-Jolie agenouillés, les mains sur la nuque, en décembre 2018), à des féministes ou à d’autres contrôlés durant l’état d’urgence sanitaire, relèvent certainement de cette dynamique. [...]

    • L’assassin de Nahel est un ancien matraqueur de Gilets Jaunes décoré trois fois par Lallement !
      https://www.revolutionpermanente.fr/Le-policier-qui-a-tue-Nahel-avait-ete-decore-par-Lallement-pour

      Le policier ayant exécuté Nahel à bout portant à Nanterre mardi n’a rien d’une brebis galeuse au sein de la police. C’est ce que souligne un article du Figaro, publié ce mercredi, qui dresse le portrait d’un policier « modèle », maintes fois décoré par l’institution au cours de ses dix années de carrière.

      Selon le journal, « cet ancien militaire a reçu huit lettres de félicitations et une médaille de la sécurité intérieure », ainsi que deux décorations de la part de l’ancien préfet de Paris Didier Lallement. « Son action au moment des manifestations des gilets jaunes en 2020, ainsi que son rôle dans l’interpellation d’un auteur de séquestrations et de vol dans le Val-d’Oise en mai 2021, lui ont également valu d’être décoré par le préfet de police de l’époque, Didier Lallement, de deux médailles de bronze pour actes de courage et de dévouement. » note le journal.

      Une formule honorifique pour récompenser sa participation à la répression sanglante des manifestations, qui ont fait de très nombreux blessés et mutilés. Outre les récompenses, le journal de droite souligne les éloges tressés par ses collègues, qui jugent le meurtrier « irréprochable ». Interrogés par Le Figaro, des policiers soulignent : « c’est quelqu’un de très professionnel », « il a des valeurs et a toujours respecté les règles ».

      Alors que Macron qualifiait le meurte de Nahel « d’acte inexcusable » et que le policier a été mis en examen pour homicide volontaire, ce portrait du Figaro, pensé pour défendre le policier, met à mal le récit d’un acte isolé de la part d’un agent mal formé et peu expérimenté. Au contraire, il illustre le caractère systémique des violences policières meurtrières, qui, loin d’être des actes isolés, font partie intégrante du rôle de cette institution.

      Tout comme la répression violente des Gilets jaunes, auxquelles a visiblement participé le meurtrier de Nahel, l’exécution d’un jeune de Nanterre à bout portant est le produit d’une institution, profondément raciste, dont une des missions centrales est la répression et le harcèlement systématique dans les quartiers populaires. Une politique que le gouvernement n’a fait que renforcer, lâchant toujours plus la bride aux policiers et garantissant leur impunité.

      Une réalité dont la vidéo du meurtre de Nahel témoigne brutalement, et qui a suscité un choc qui doit être le point de départ d’une riposte plus large. Alors que des révoltes ont éclaté dans de nombreux quartiers depuis deux nuits, une marche blanche aura lieu cette après-midi à 14h à Nanterre à laquelle il faudra être massifs.

      Ariane Anemoyannis

  • Autour de l’#université, de la #science et de l’#enseignement, notamment de l’#enseignement_supérieur, quelques citations tirées du livre de #Nuccio_Ordine, L’utilité de l’inutile , 2016 [2013], Les belles lettres :

    « Quant aux professeurs, ils se transforment de plus en plus en modestes bureaucrates au service de la gestion de ces exploitations commerciales universitaires. Ils passent leurs journées à remplir des dossiers, à faire des calculs, à produire des rapports pour des statistiques (parfois inutiles), à tenter d’apurer les comptes de budgets toujours plus maigres, à répondre à des questionnaires, à préparer des projets pour obtenir des subsides misérables et à interpréter des circulaires ministérielles confuses et contradictoires. L’année universitaire s’écoule rapidement, au rythme d’un inlassable métronome bureaucratique qui règle le déroulement de toutes sortes de conseils (conseil d’administration, conseil de faculté, conseil de doctorat, conseil du département) et celui des interminables réunions générales.
    Il semble donc que plus personne ne se soucie comme il se doit de la #qualité de la recherche et de l’enseignement. Le fait même d’étudier (on oublie souvent qu’un bon professeur est avant tout un infatigable ‘étudiant’) et de préparer les cours devient un luxe qu’il faut négocier chaque jour avec la hiérarchie de l’université. On ne se rend plus compte que séparer complètement la recherche de l’enseignement, ce serait réduire finalement les cours à une répétition superficielle et livresque du déjà connu. »

    –-> Nuccio ORDINE, L’utilité de l’inutile, 2016 [2013], Les belles lettres, pp.83-84.

    « Les #études sont avant tout l’acquisition de #connaissances qui, détachées de toute obligation utilitaire, nous font grandir et nous rendent plus autonomes. […] Favoriser exclusivement la #professionnalisation des étudiants, ce serait perdre de vue la dimension universaliste de la fonction éducative de l’instruction : aucun #métier ne saurait être exercé en toute conscience, si les #compétences_techniques qu’il requiert ne sont pas subordonnées à une #formation_culturelle plus vaste, seule susceptible d’encourager les #étudiants à cultiver librement leur esprit et à laisser libre cours à leur curiositas. »

    –-> Nuccio ORDINE, L’utilité de l’inutile, 2016 [2013], Les belles lettres, p.85.

    « C’est précisément quand une nation subit une #crise qu’il est nécessaire de multiplier par deux les fonds destinés aux #savoirs et à l’#éducation des #jeunes, afin d’éviter que la société sombre dans l’abîme de l’#ignorance. […] Car saboter la #culture et l’#instruction, c’est saboter le futur de l’humanité. »

    –-> Nuccio ORDINE, L’utilité de l’inutile, 2016 [2013], Les belles lettres, pp.88-89.

    « Car saboter la culture et l’instruction, c’est saboter le #futur de l’humanité. »

    –-> Nuccio ORDINE, L’utilité de l’inutile, 2016 [2013], Les belles lettres, p.127.

    #ESR #recherche #facs #bureaucratie #livre #citation
    #curiosité

  • #Développement_humain (2020)

    - L´#indice_de_développement_humain et ses composantes
    – L´évolution de l´indice de développement humain
    – L´indice de développement humain ajusté aux #inégalités
    – L´indice de développement de #genre
    – L´indice d´#inégalités_de_genre
    – Indice de #pauvreté multidimensionnelle : pays en développement
    – Tendances démographiques
    #Santé
    – Niveaux d´#instruction
    #Revenu_national et composition des ressources
    #Travail et #emploi
    #Sécurité_humaine
    #Mobilité humaine et flux de capitaux
    – Qualité du développement humain
    – Inégalités femmes-hommes sur le cycle de vie
    – Autonomisation des #femmes
    #Durabilité_environnementale
    – Viabilité socio-économique

    http://www.cartostat.eu/dr=2020_developpement_humain/F/TABLEAU.html

    #cartothèque #cartes #visualisations #développement_humain
    #ressources_pédagogiques #statistiques #chiffres #monde
    #inégalités #démographie #éducation #mobilité_humaine #dette #tourisme #migrations #téléphone #téléphone_mobile #mortalité_infantile #paludisme #tuberculeuse #VIH #HIV #scolarisation #alphabétisation #PIB #chômage #réfugiés #IDPs #déplacés_internes #suicide #suicides #violence_domestique #violence_conjugale #alimentation #déficit_alimentaire #espérance_de_vie #lits_d'hôpitaux #soins #médecin #PISA #électricité #eau_potable #assainissement #travail_domestique #accouchement #contraception #congé_maternité #combustibles_fossiles #CO2 #émissions_de_CO2 #forêt #engrais #industrie_agro-alimentaire #pollution #pollution_atmosphérique #hygiène #dépenses_militaires #armée #pauvreté

    ping @reka

  • Jean-François Bayart : « Que le terme plaise ou non, il y a bien une islamophobie d’Etat en France »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/10/31/jean-francois-bayart-que-le-terme-plaise-ou-non-il-y-a-bien-une-islamophobie

    Tribune. Au lendemain des attentats de 2015, j’avais publié un petit essai, Les Fondamentalistes de l’identité (Karthala, 2016), dans lequel j’exprimais ma crainte de voir la France prise en otage par l’inimitié complémentaire entre salafistes et laïcards. Nous y voilà. L’effroi, le dégoût et la colère qu’inspirent l’assassinat de Samuel Paty et l’attentat de Nice offrent un effet d’aubaine aux idéologues qui s’arrogent le monopole de l’indignation et de la définition de la République. La dénonciation de « l’islamo-gauchisme » trahit un manque de securitas, cette tranquillité d’esprit que les stoïciens revendiquaient face au danger, et qui est l’antipode de la panique sécuritaire.

    Que le terme plaise ou non, il y a bien une islamophobie d’Etat en France, dès lors qu’un ministre de l’intérieur déclare, à propos des « Auvergnats » bien sûr, que « quand il y en a un, ça va », et que « c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes » [phrase prononcée par Brice Hortefeux en 2009], au cours d’un quinquennat qui institue un ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale.

    Il y a bien une islamophobie d’Etat lorsque sa police pratique une discrimination certes illégale, mais systémique, à l’encontre d’une partie de la jeunesse assignée à ses origines supposées musulmanes. Cet Etat n’est pas « neutre entre les religions », comme le souhaitait l’écrivain Ernest Renan [1823-1892]. Il n’a cessé, ces dernières décennies, de valoriser le christianisme et le judaïsme en développant une laïcité dite « positive » à leur égard, et de vouloir se subordonner politiquement l’islam pour le contrôler sous prétexte de l’éclairer.

    La suite de ce texte donné gratuitement au Monde est réservée à ceux qui ont payé...

    #islamophobie

    • Au lendemain des attentats de 2015, j’avais publié un petit essai, Les Fondamentalistes de l’identité (Karthala, 2016), dans lequel j’exprimais ma crainte de voir la France prise en otage par l’inimitié complémentaire entre salafistes et laïcards. Nous y voilà. L’effroi, le dégoût et la colère qu’inspirent l’assassinat de Samuel Paty et l’attentat de Nice offrent un effet d’aubaine aux idéologues qui s’arrogent le monopole de l’indignation et de la définition de la #République. La dénonciation de « l’islamo-gauchisme » trahit un manque de #securitas, cette tranquillité d’esprit que les stoïciens revendiquaient face au danger, et qui est l’antipode de la #panique_sécuritaire.

      Que le terme plaise ou non, il y a bien une #islamophobie_d’Etat en #France, dès lors qu’un ministre de l’intérieur déclare, à propos des « Auvergnats » bien sûr, que « quand il y en a un, ça va », et que « c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes » [phrase prononcée par Brice Hortefeux en 2009], au cours d’un quinquennat qui institue un ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale.

      Il y a bien une islamophobie d’Etat lorsque sa police pratique une discrimination certes illégale, mais systémique, à l’encontre d’une partie de la jeunesse assignée à ses origines supposées musulmanes. Cet Etat n’est pas « neutre entre les religions », comme le souhaitait l’écrivain Ernest Renan [1823-1892]. Il n’a cessé, ces dernières décennies, de valoriser le christianisme et le judaïsme en développant une laïcité dite « positive » à leur égard, et de vouloir se subordonner politiquement l’islam pour le contrôler sous prétexte de l’éclairer.

      Il y a aussi une islamophobie capitaliste lorsque de grandes chaînes privées font preuve de tant de complaisance à l’égard de chroniqueurs dont la haine de l’islam est le fonds de commerce.

      Méconnaissance de l’#histoire

      Il n’est pas vrai qu’expliquer est justifier. C’est se donner les moyens d’une politique. S’en tenir à l’« islam », c’est souvent oublier d’autres facteurs. Par exemple celui de la guerre : Al-Qaida est née de celles d’Afghanistan contre l’armée soviétique (1979-1992) et de la première guerre du Golfe (1990-1991) ; Daech est née de l’occupation américaine de l’Irak, en 2003. S’interdire de le savoir, c’est remonter la machine du dieu Mars en ignorant, par exemple, que le djihadisme au Sahel nous parle moins de l’islam que d’une crise agraire. Aucune opération « Barkhane » [nom de la force française antidjihadiste au Sahel] n’apportera de solution à ce problème.

      La dénonciation de « l’islamo-gauchisme » repose sur une méconnaissance confondante de l’histoire. En ce sens, ceux qui le pourfendent sont bien la symétrie idéologique des fondamentalistes musulmans. Les uns s’inventent la Médine du Prophète de leurs rêves, les autres la IIIe République de leur passion. Outre qu’il est amusant de voir invoquer, pour « protéger les femmes de l’islam », une République qui leur a refusé le droit de vote, la conception « intransigeante » de la laïcité est un contresens. Les Pères fondateurs de la IIIe République s’en faisaient une idée « transactionnelle », récusaient l’« intransigeance », voulaient le « consensus », à l’instar de Gambetta [1838-1882]. (Re)lisez vos classiques, Manuel Valls !

      Colère devant l’hypocrisie de l’élite politique

      Et notamment la Lettre aux instituteurs (1883) de #Jules_Ferry, dans le respect que nous devons à Samuel Paty et la répugnance que nous inspire son assassin. « Avant de proposer à vos élèves un précepte, une maxime quelconque, demandez-vous s’il se trouve, à votre connaissance, un seul honnête homme qui puisse être froissé de ce que vous allez dire. Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu’il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous de le dire », écrivait le fondateur de l’école publique.

      Mais écoutons aussi son contradicteur, non moins républicain, #Jules_Simon [1814-1896], qui préférait à l’#école_publique l’#instruction_publique, éventuellement confiée aux familles ou à l’Eglise : « Nous croyons qu’une école est assez neutre si elle permet à un athée qui s’y trouvera par hasard, sur cent élèves croyants, de sortir pendant qu’on explique leur croyance aux quatre-vingt-dix-neuf autres ». Les hommes politiques de la #IIIe_République avaient une pensée autrement plus subtile et profonde que celle de ces fondamentalistes contemporains. La IIIe République était la République des professeurs, et non celle des managers.

      Remise en cause de la #liberté_de_pensée

      L’affliction qu’éprouve le professeur que je suis, devant tant d’ignorance, s’accompagne d’un sentiment de colère. Colère devant l’#hypocrisie d’une élite politique qui, soudain, redécouvre l’enseignant et le met au cœur de son dispositif, comme elle l’a fait il y a six mois avec les infirmières, mais n’a cessé depuis quarante ans de malmener financièrement et idéologiquement l’hôpital et l’école. Colère devant le viol de la loi du 26 janvier 1984 – qui garantit aux enseignants et aux chercheurs, dans son article 57, « une entière #liberté_d’expression dans l’exercice de leurs fonctions » – par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, quand il s’en prend aux « ravages » de l’islamo-gauchisme « à l’université ».

      Colère encore devant le vote par le Sénat, dans la nuit du 28 octobre, d’un amendement au projet de loi de programmation de la recherche (LPR) qui conditionne l’exercice des libertés académiques au « respect des valeurs de la République ». Cette dernière notion n’a jamais fait l’objet d’une définition juridique ou réglementaire. La rendre opposable à l’exercice des libertés académiques reviendrait à subordonner celles-ci aux pressions de l’opinion ou du gouvernement. L’amendement contrevient d’ailleurs au principe d’indépendance des universitaires, intégré au bloc de constitutionnalité après la décision 93-322 DC rendue par le Conseil constitutionnel, le 28 juillet 1993.
      Article réservé à nos abonnés Lire aussi Polémique après les propos de Jean-Michel Blanquer sur « l’islamo-gauchisme » à l’université

      La dénonciation de l’#islamo-gauchisme n’est que la remise en cause de la liberté de pensée. Elle révèle la consolidation d’un républicano-maccarthysme au cœur même de l’Etat et des médias. Elle signale un mouvement de fond, une sorte d’« apéro pastis » qui, tout comme le mouvement du Tea Party aux Etats-Unis, pave la voie à un avatar hexagonal du trumpisme.

      #Jean-François_Bayart

  • Mort d’Adama Traoré : les juges veulent entendre deux témoins clés
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/mort-d-adama-traore-les-juges-veulent-entendre-deux-temoins-cles-05-06-20

    INFO LE PARISIEN. Parmi ces deux témoins figure la personne chez qui le jeune homme de 24 ans s’était réfugié et où il a été interpellé.

    Cette demande d’auditionner ces deux témoins était réclamée depuis trois ans par la partie civile et restée jusque-là lettre morte, comme celle d’une reconstitution des faits.

    C’est un coup de théâtre dans l’affaire Adama Traoré. Les juges viennent de signifier à la famille du jeune homme de 24 ans -décédé en 2016 dans la caserne de Persan (Val-d’Oise) près de deux heures après son interpellation par les gendarmes- qu’ils envisageaient d’entendre, début juillet, deux témoins du dossier. Une demande réclamée depuis trois ans par la partie civile et restée jusque-là lettre morte, comme celle d’une reconstitution des faits.

    Le premier témoin est la personne au domicile de laquelle s’était réfugié Adama Traoré et où il a été arrêté après avoir échappé à une première interpellation dans la rue. Il a été entendu une seule fois par les #gendarmes dans des conditions dénoncées par la famille de la victime. Le second est une femme qui a assisté à l’interpellation avortée du jeune homme de 24 ans à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) et qui n’a encore jamais été auditionnée. Les auditions de ces deux témoins, jugées capitales par la partie civile pour comprendre les circonstances de l’interpellation d’Adama Traoré, doivent se faire en présence de Me Yassine Bouzrou, l’avocat de la famille de la victime.

    #défense_militante #témoins #instruction #Adama_Traoré #justice #la_lutte_paie

  • « Gilets jaunes » : y a t-il des dossiers de violences policières bloqués par l’appareil judiciaire ?
    https://www.franceinter.fr/justice/gilets-jaunes-y-a-t-il-des-dossiers-de-violences-policieres-bloques-par-

    Selon Maître Alimi, « on a, à Paris, une doyenne des juges d’instruction qui depuis plusieurs mois met tout en œuvre pour éviter que des instructions criminelles ne s’ouvrent. Par exemple, en fixant des consignations. C’est la somme, élevée, qu’on doit payer pour faire ouvrir une instruction criminelle, alors que ce sont des gens qui n’ont pas beaucoup d’argent. J’ai une personne qui doit payer 300 euros et qui ne peut pas et donc son enquête ne s’ouvre pas ! »

    Et l’avocat de poursuivre ses accusations : « Quand on demande l’aide juridictionnelle, on a des décisions qui font que l’aide juridictionnelle n’est pas attribuée parce que l’instruction n’est pas ouverte. Donc c’est complètement illégal ! Quand je dis qu’on a une attitude illégale de la part de l’institution judiciaire, je pèse mes mots. C’est dans le seul but d’éviter que des enquêtes soient ouvertes et qu’il y ait des poursuites contre les fonctionnaires de police ou de gendarmerie ».

  • https://www.dalloz-actualite.fr/interview/dominique-inchauspe-parquet-va-se-sedimenter-en-juge-d-instruction-
    L’avocat Dominique Inchauspé raconte comment le juge d’instruction en France voit son pouvoir s’amoindrir par la montée en puissance de la procédure accusatoire menée par le parquet, utilisée notamment dans les pays anglo-saxons.

    « On va continuer à renforcer les pouvoirs du parquet car les pouvoirs publics considèrent, à raison, que l’instruction est un processus trop lourd. On sera aussi contraint de renforcer les droits de la défense : accès au dossier plus tôt, audition par un magistrat après celle par les policiers, droit d’appel des décisions de rejet du procureur sur les demandes d’enquête supplémentaires, etc. Comme à l’instruction : petit à petit, le parquet va se sédimenter en juge d’instruction. Il vaudrait mieux réformer l’instruction en l’allégeant. »

    #justice #instruction #parquet

  • "La justice des « gilets jaunes » en chiffres" [encore un titre délirant où on écrit "des gilets" au lieu de "contre les gilets"]
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/03/21/01016-20190321ARTFIG00061-la-justice-des-gilets-jaunes-en-chiffres.php

    Les mandats de dépôt représentent près d’un quart des comparutions immédiates et 5% des gardes à vue.

    Comment la justice traite-t-elle les dérives violentes de certains « #gilets_jaunes » ? Nous dévoilons les chiffres de la Chancellerie :
    Depuis le 17 novembre dernier, les autorités policières ont procédé à 8645 #gardes_à_vues. Certes, toutes ne se sont pas traduites par des #comparutions_immédiates. Ces dernières se sont élevées, sur la France entière, à 1665. Elles ont débouché sur 388 mandats de dépôt exactement, c’est-à-dire à de l’emprisonnement immédiat après l’annonce du jugement. Cela représente très exactement 23,3% des condamnations, soit près d’un quart.

    En tout, 1800 affaires sont en attente de jugement. Un chiffre en constante évolution qui grossit samedi après samedi, au fil des exactions. Au nombre de ces dernières, les convocations ultérieures devant les chambres correctionnelles, au nombre de 1655, certains auteurs présumés étant sous #contrôle_judiciaire.

    Actuellement, on compte 111 informations judiciaires - des affaires dont la complexité exige l’enquête longue de juges d’#instruction -. C’est notamment le cas pour le saccage de l’Arc de Triomphe et les destructions du week-end dernier qui ont donné lieu à plusieurs interpellations. Mais l’on ignore le nombre de #détentions_provisoires.
    Sur ces près de 9000 gardes à vues, il faut retrancher le cas particulier des mineurs : pas moins de 349 d’entre eux ont été présentés à un juge pour enfants.

    Par ailleurs, la justice a classé sans suite, souvent faute de preuves suffisantes, 1725 dossiers. Elle a déjà infligé 1796 mesures alternatives aux poursuites, soit près de 20% des gardes à vues, et a déclenché 518 comparutions sur reconnaissance préalable de culpabilité, qui n’ont pas vocation à déboucher sur des incarcérations.

    On notera l’us et l’abus des "mesures alternatives aux poursuites soit des #rappel_à_la_loi, une reconnaissance de culpabilité extorquée sous la menace de procès voire d’emprisonnement (élision radicale du "contradictoire", supposé régir le droit)..

    #justice #prison #répression

    • Vol au Fouquet’s : les deux Gilets Jaunes tourangeaux en comparution immédiate samedi Info Tours.fr l’actualité de Info Tours.fr
      http://www.info-tours.fr/articles/tours/2019/03/23/10738/vol-au-fouquet-s-les-deux-gilets-jaunes-tourangeaux-en-comparution-immedi

      Après leur arrestation jeudi.

      Une semaine après les dégradations du célèbre restaurant parisien le Fouquet’s sur les Champs-Elysées, deux personnes se retrouvent devant la #justice ce samedi 23 mars : un couple de Gilets Jaunes tourangeau (Ambre et Franck). Ils sont accusés d’avoir volé des éléments de l’établissement. Arrêtés jeudi matin à leur domicile, ils ont été identifiés par la gendarmerie suite à la publication de photos sur #Facebook, la jeune femme posant avec un tabouret ramené de Paris après l’Acte XVIII du mouvement. Des proches avaient pourtant conseillé de retirer rapidement les clichés.

      Prévenus par la gendarmerie, les policiers parisiens sont venus interpeller la jeune femme avec son compagnon jeudi matin dès 8h aux portes de l’agglomération tourangelle, avant de ramener les deux jeunes gens dans la capitale pour des interrogatoires dans les locaux du commissariat du Ier arrondissement.

      La garde à vue a été prolongée pour la journée de vendredi, et on apprend ce samedi que les deux militants très impliqués depuis le 17 novembre (où on les décrit comme pacifistes et modérateurs) sont convoqués devant le tribunal dès ce week-end. Ils devront s’expliquer sur la présence du tabouret mais aussi de couverts à leur domicile. Selon leurs proches, ils n’auraient pas participé aux violences et ne se seraient pas non plus rendus coupables de vol, ils pourraient même avoir reçu un accord tacite d’un membre du personnel du Fouquet’s pour emporter les objets.

      Depuis la révélation de l’arrestation, de nombreux messages de soutien ont été publiés sur les réseaux sociaux. Notons que le couple a la possibilité de demander un délai pour affiner sa défense.

      On rappellera également que la jeune femme a été placée en garde à vue 10h mercredi pour une action [tentative de blocage du centre de stockage pétrolier de La Sotrapid] à La-Ville-aux-Dames, une interpellation qui avait déjà entraîné bon nombre de commentaires hostiles aux forces de l’ordre. Néanmoins, les deux affaires n’auraient pas de lien entre elles.

      #gilets-jaunes

    • « Gilets jaunes » : près de 2 000 condamnations depuis le début des manifestations
      Environ 40 % des jugements ont abouti à une peine de prison ferme
      https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/03/24/2-000-condamnations-en-justice-depuis-le-debut-du-mouvement-des-gilets-jaune

      (...) la garde des sceaux a précisé que « 390 mandats de dépôt [avaient été] prononcés », représentant le nombre de personnes à être effectivement allées en prison, soit dans le cadre d’une condamnation, soit dans le cadre d’une détention provisoire dans l’attente d’un procès.
      Lors d’une condamnation à de la prison ferme sans mandat de dépôt, la personne concernée est laissée libre avant d’être convoquée à une rencontre avec le juge des libertés et de la détention, qui est chargé d’examiner les modalités de la peine et de possibles aménagements (placement sous bracelet électronique par exemple).

      1 800 personnes en attente d’être jugées

      Les quantums de peine prononcés sont très variés et s’étalent entre un mois et trois ans de prison, parfois avec une partie assortie d’une mise à l’épreuve, selon les données de la chancellerie :
      « Il peut par ailleurs être observé que la peine d’#interdiction_de_séjour, notamment à Paris, est fréquemment prononcée à titre complémentaire, notamment dans le cadre des comparutions immédiates. »
      « Près de 1 800 » personnes interpellées lors des manifestations, qui se tiennent tous les samedis depuis plus de quatre mois en France, doivent encore être jugées, selon la ministre, (...)

      #incarcération #détenus #interdits_de_séjour

  • Des policiers témoignent: «On est obligé d’accepter des #instructions_illégales»

    Les officiers de police judiciaire d’un commissariat parisien dénoncent les « instructions illégales » de leur hiérarchie, en particulier lors des manifestations des « gilets jaunes ». Dans un mail que Mediapart a pu consulter, il est écrit que, sur ordre de la préfecture de police de #Paris, les personnes interpellées doivent être systématiquement placées en #garde_à_vue.


    https://www.mediapart.fr/journal/france/130319/des-policiers-temoignent-est-oblige-d-accepter-des-instructions-illegales?
    #témoignage #police #policiers #gilets_jaunes

  • #Börderless, manuel pour démanteler les frontières

    Esta es la guía del usuario que acompaña al producto BÖRDERless. Es importante conservar y consultar este manual para el correcto (des)montaje de una valla fronteriza.

    Siga cuidadosamente las instrucciones que acompañan a esta IDEA y no debería sobrarle ninguna pieza.


    https://porcausa.org/articulo/borderless-se-desmonta-una-valla
    #frontières #murs #barrières_frontalières #Ikea #manuel #instructions #migrations #asile #réfugiés
    ping @reka

  • Que serait la société sans école jadis préconisée de façon provocatrice par Ivan Illich ? L’école doit-elle détenir le monopole de l’éducation ? What would be the society without a school that Ivan Illich advocated in a provocative way? Should the school have a monopoly on education?

    https://sms.hypotheses.org/14723

    #école, #school, #Illich, #société, #society, #social, #éducation, #education, #instruction, #carrière, #career, #apprentissage, #famille, #learning

  • Journalistes assassinés en #Syrie : la justice française réunit des éléments contre le régime Assad
    https://www.mediapart.fr/journal/international/120418/journalistes-assassines-en-syrie-la-justice-francaise-reunit-des-elements-

    Un manifestant en Turquie brandit les portraits de #Rémi_Ochlik et de #Marie_Colvin en février 2012 pour dénoncer les meurtres de journalistes par le régime d’al-Assad © Reuters Mediapart révèle des éléments du dossier concernant le #bombardement du centre de presse de #Homs en 2012, où deux journalistes, Marie Colvin et Rémi Ochlik, ont été tués. Il met en évidence la volonté de tuer et la chaîne de commandement qui remonte au frère de Bachar al-Assad.

    #International #France #crime_de_guerre #edith_bouvier #instruction #Maher_El_Assad

  • BBC - Future - Inside the world of #instruction_manuals

    http://www.bbc.com/future/story/20180403-inside-the-world-of-instruction-manuals

    Maybe you diligently read an instruction manual from cover to cover before you even turn on a new product. Or perhaps you ‘file’ the information in the kitchen drawer never to be found again – preferring to rely on instinct (and perhaps a degree of stubbornness) in assembling a new piece of furniture. Either way, and even if it’s only months after your purchase, there is almost always a time and a place when instruction manuals come in handy.

    While we may think of them as the dense paper booklets that fall out in a tumble of bubblewrap and polystyrene when we are unpacking our new bedside cabinet, instruction manuals are much more. They exist for a multitude of purposes and take many different forms. What’s more, they are not an especially modern invention: they have, in fact, been around for at least two centuries.

    #manuels_d_utilisateurs #manuels_d_utilisation #do_it_youself

  • Réponse au rapport Bergé sur la déconnexion des profs sur le terrain social
    https://twitter.com/Karenine2/status/958904083729051648

    Chère Aurore Bergé et chère autre rombière inconnue, qui avez commis ce Rapport Bergé.
    Pour vous et vos amis de la France 2.0, la petite chronique d’un #professeur déconnecté des réalités sociales vécues par ses #élèves.

    Lundi, il fallait faire cours pour la dernière fois à M. (6eB) sans pour autant lui dire au revoir. Sa mère et les gendarmes viendraient le chercher à l’interclasse.

    A l’interclasse, c’était mieux, cela éviterait des heurts à la sortie du collège : son père y est presque toujours posté, titubant.

    M. ne savait pas qu’il ne reverrait sans doute plus jamais ses copains ni ses professeurs et il levait la main pour participer, souriant comme d’habitude, ses lunettes de la sécurité sociale sur le nez.

    Je lui ai prêté un livre - Tom Sawyer - dont j’avais parlé en classe et qu’il voulait lire. Il l’a mis, tout content, comme un trésor, dans son cartable. Et puis la porte s’est refermé et il est parti.

    Mardi, on a fait un petit travail d’écriture avec les 4e, à partir de scènes de repas de la littérature. Ça marche toujours bien, on bosse notamment le vocabulaire des 5 sens.

    Je n’étais pas du tout satisfait du travail de R. Quelques lignes d’une extrême platitude. Je le convoque donc à la fin de l’heure pour lui passer un savon. Oui, c’est ma bienveillance à moi quand ils ne foutent rien.

    Il est venu vers mon bureau, avec sa maladroite carcasse, je voyais bien qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. J’ai fait semblant de finir de corriger une copie avant de relever la tête et de m’intéresser à lui (un truc classique de prof un peu expérimenté).

    Le père de R. vient de perdre son boulot. Il touche le chômage mais il est terrifié. « Alors maintenant, on bouffe des pâtes. Ou du riz. »
    Ainsi, le festin de Babette ou les étals du Ventre de Paris, eh ben ça l’avait démoralisé, R.

    R. a aussi une grande soeur qui pleure pour 5 euros d’APL comme le dit votre distinguée grande gueule O’petit ; c’est pas sûr qu’elle puisse finir ses études. Pourtant, une élève très brillante.

    Bref, c’est pas la fête. Pas grand chose dans la copie mais pas grand chose dans l’assiette non plus et le moral dans les chaussettes. J’ai dit à R. que c’était très chic d’être vegan, très tendance, et ça l’a fait marrer.

    Il avait deux heures de permanence : « Je vous rapporte une bonne rédaction à 17h00, Monsieur ». A la récréation, je suis allé voir la PP de la classe. Pas de mauvaise surprise : l’assistante sociale suivait le dossier.

    J’ai lu la copie de R. à 17h10. C’était pas terrible. Je lui demanderai de refaire son travail. Mais sans l’aider plus que ça, parce que c’est un garçon qui écrit très bien.

    Mercredi (aujourd’hui), rien. Je ne travaille pas au collège. Je corrige des copies, installé dans ma véranda qui surplombe la vallée minière où s’entassent les pauvres gueux. Note : comme vous avez l’air un peu niaises, Mesdames, je précise que c’est une amère plaisanterie.

    Jeudi matin (tout à l’heure), semaine A ou B ? Je ne sais jamais, je sais juste que c’est jeudi et que c’est restitution des dictées. Et c’est, avec les 3eF, un moment que je déteste, quand je dois rendre sa copie à S.

    Pourtant, c’est très chouette les dictées. Ils aiment bien ça, je choisis de beaux textes, parfois on les prépare avant, parfois pas du tout, parfois un peu. Ils en bavent, c’est dur, mais ils progressent. Ils s’en sortent tous plus ou moins bien.

    Enfin pas tous. S. ne s’en sort pas bien du tout. Et elle me regarde un peu de travers quand je rends les résultats, un peu comme si c’était ma faute. Elle progresse aussi mais pas comme elle le voudrait. Elle est passée de 0 à 5. Moi je suis très content d’elle.

    S. est arrivée en France quand elle avait 6 ans. Dans une rédaction, l’an dernier (je l’avais aussi l’an dernier), elle avait écrit un très beau texte qui racontait sa bataille pour apprendre à lacer des chaussures. Avant son arrivée en France, elle n’en avait jamais porté.

    Je me souviens que sa rédaction se terminait par « J’aimerais tant marcher de nouveau dans mes montagnes, sur un sol qui ne me serait pas étranger. » Elle avait souligné le mot étranger (qu’elle avait aussi orthographié « étrangé »)

    Les parents de S. ne savent ni lire ni écrire. Ils parlent à grand peine quelques mots de français. Quand ils viennent en réunion parents-profs, S. assure la traduction. Je la soupçonne de ne pas toujours restituer exactement ce que je dis (elle est maline) mais passons...

    Son père parvient quand même à me dire directement des trucs quand il évoque le petit frère de S. : « Si déconne, tu tapes. » Et je vois S. qui rigole, elle a sans doute en tête une scène où j’en colle une à son frangin. Elle se dit peut-être que ça ne lui ferait pas de mal.

    Bref, S. est une des élèves les plus intelligentes et persévérantes que je connaisse. Je pense qu’elle peut mener son projet au bout, elle veut être prof (bon, là elle est un peu stupide). Mais pour ça, il ne faudra plus faire de fautes.

    Alors, elle y travaille. Elle travaille même très dur et il faut mettre les bouchées doubles car le temps ridicule consacré à l’enseignement du français ne permet plus aux enfants nés en dehors de la langue d’espérer la maîtriser un jour.

    J’espère que demain, quand je vais lui rendre son 5, je pourrai passer 20 minutes avec elle pour reprendre 2 points précis. Mais elle a 27 condisciples : ce sont les budgets que vous votez.

    J’espère surtout qu’un jour, S., M. et R. auront été suffisamment instruits par mes soins et ceux de mes collègues pour vous cracher très convenablement à la gueule que la misère sociale, c’est vous, les politiques, qui la fabriquez.

    J’espère que vous descendrez alors de vos carrosses et que vous salirez vos jolies robes.

    Dans l’immédiat, gardez vos leçons de dame patronnesse pour vous et croyez bien que les enseignants, tout comme les policiers ou le personnel hospitalier, ont une parfaite conscience des réalités sociales vécues par ceux qu’ils instruisent, protègent ou soignent.

    Au sujet du rapport Bergé http://www.lcp.fr/actualites/les-enseignants-sont-ils-deconnectes-de-la-realite

    #éducation #instruction #mépris_de_classe

  • Le #chômage des #immigrés : quelle est la part des #discriminations ? - Population et Sociétés - Ined - Institut national d’études démographiques
    https://www.ined.fr/fr/publications/population-et-societes/chomage-immigres-discriminations

    En France, les immigrés et fils et filles d’immigrés sont plus souvent au chômage que les autres personnes. Cela vient-il de discriminations à leur égard, ou d’autres facteurs comme un moindre niveau d’#instruction ? S’appuyant sur l’enquête Trajectoires et Origines, Dominique Meurs démêle l’influence des différents facteurs jouant sur le taux de chômage pour isoler celle liée aux discriminations.

    #immigration #insertion #emploi

  • Article11 - Correspondance « anarcho-autonome » – Serge Q. écrit au major Didier D.
    http://www.article11.info/?Correspondance-anarcho-autonome

    FICHE DE LECTURE À DESTINATION DU MAJOR DIDIER DUPRE, OFFICIER DE POLICE JUDICIAIRE EN RÉSIDENCE À LA SR DE LIMOGES, RÉGION DE GENDARMERIE DU LIMOUSIN, SECTION DE RECHERCHES

    #Quadruppani #Eymoutiers #cadenas #Remy_Fraisse #Plateau_de_Millevaches #gendarmes #instruction #enquête_de_flagrance

  • http://www.alkaswaba.fr/2015/07/12/un-ordinateur-pour-les-enfants

    Un ordinateur pour les enfants : PrimTux dans une boîte en bois !

    La puce commençant sa première année officielle d’ instruction en famille à la rentrée prochaine, nous avons décidé de mettre « à sa disposition » un ordinateur (pas quand elle veut non plus )
    Cette idée me trotte dans la tête depuis plus de 6 mois mais nous allons profiter de la rentrée pour préparer tout ça.
    Cet ordinateur sera également accessible à son petit frère de manière occasionnelle, avec, bien entendu, des activités adaptées à son âge.

    Ce pc a été mis en place avec des composants de récupération. Ayant peu de place et ayant comme « base » une carte mère micro ATX, j’ai cherché un peu après une « micro tour » … Sans vraiment bons résultats car soit c’était encore beaucoup trop grand, soit c’était vraiment trop onéreux (une cinquantaine d’euros sans alim, juste pour un boîtier …) Pas que je sois radine mais je préfère dépenser 50€ dans des livres ou autres supports éducatifs que là dedans …

    Donc Papa a mis la main à la pâte et nous a fabriqué une tour en bois
    Elle est tout simplement parfaite, se fond bien dans le bureau et ne prend pas de place ! Ses dimensions sont : 28cm de profondeur, 25cm de longueur, 24 cm de hauteur !

    Avec le lecteur DVD, on dirait une boîte aux lettres

    Une fois la partie matérielle en ordre, il fallait s’occuper de la partie « soft ». Là, c’est moi qui m’y colle.

    Tournant moi même sous une distribution de linux et aimant le côté Libre j’ai souhaité rester sous linux ici aussi.
    J’aurais pu installer le même os que sur mon pc et y ajouter ensuite les suites éducatives qui existent déjà ( Gcompris, le Terrier, Childsplay, TuxPaint etc …) sauf que je souhaite que ce soit quelque chose de 100% adapté aux enfants (et à leur jeune âge) , avec leur propre session sans risque de pouvoir aller chipoter à quoi que ce soit. Et en plus, ce pc n’étant pas « tout jeune » (bah oui, pièces de récup’) je voulais quelque chose de léger.

    J’ai donc fait quelques recherches car il existe plusieurs distributions pour enfants. Mon choix s’est donc porté vers PrimTux

    #recycler-vieux-pc
    #Linux
    #logiciels-éducatifs
    #PrimTux
    #instruction-en-famille

    • Sinon, actuellement, pour recycler tout ce qui date d’avant les Pentium 3, faut se lever tôt.
      J’ai un Pentium 2, debian 6, ça allait, mais debian 7 et supérieur, c’est devenu trop gourmand. Or debian 6 n’est plus supporté, la couche SSL est HS, donc PC inutilisable.

      A quand un Linux très compatible, facile à installer, qui tournerait sous kernel 2.6 et qui accepterait les installations par CD / DVD / Clé / Disquette sans brocher sur le matériel.
      Je dis ça parce que ça n’existe pas !!! Tentez votre chance, dites m’en un, je l’ai sûrement testé => échec.
      Seul Debian tient la route de la compatibilité. Mais perd sur l’aspect gourmandise.

  • Reconnaître l’élève comme individu ? (Éduveille)
    http://eduveille.hypotheses.org/6549

    L’un de ces nœuds implicites et pourtant omniprésents s’inscrit, à notre sens, dans les débats contemporains engendrés par la reconnaissance, à l’#école, de l’#enfant comme #individu.

    Loin d’être uniquement une question philosophique, s’interroger sur le sens que l’on donne à l’expression « enfant-individu » emporte en réalité des conséquences directes et pratiques lorsque l’on délibère aujourd’hui sur les thèmes de l’évaluation scolaire, du redoublement ou des rythmes de l’enfant.

    […]

    Ainsi, Marcel Gauchet regrette-t-il « l’harmonie » désormais « rompue » par laquelle « il était entendu qu’on devenait individu par l’éducation ». Partant de là, il considère que si l’enfant-individu « se pose comme toujours déjà là, préalablement à toute acquisition », cela interdit l’essence même de l’éducation consistant en la #médiation de savoirs […].

    Une autre focale peut toutefois être envisagée. En effet, reconnaître l’enfant comme un individu détenteur de #droits ne suppose pas, à notre sens, que celui-ci est complétement indépendant et autonome dans l’#apprentissage, ni même qu’il le désire. Cette reconnaissance vise plutôt à remettre en question une hiérarchie frontale reposant, dans l’éducation traditionnelle, sur un modèle d’#autorité qui nie toute l’individualité de l’enfant face à la seule existence de l’individualité de l’enseignant. Reconnaître l’enfant comme individu, si l’on s’accorde sur le sens d’une #éducation qui élève et développe les facultés intellectuelles et morales, suppose en réalité un difficile équilibre entre la prise en compte de l’intérêt et de l’intégrité de l’enfant, d’une part, et l’accès aux #savoirs et #compétences à atteindre, d’autre part.

    En outre, reconnaître l’individualité de l’enfant ne va pas à l’encontre de du très juste constat selon lequel : « On n’apprend pas tout seul à apprendre. (…) Il est besoin de passer par autrui pour accéder à soi-même » (Ibid., p.27). Prendre en compte cette réalité n’empêche pas de reconsidérer les pratiques d’enseignement et ce dans la finalité de travailler avec l’élève et d’assouplir le lien qui dans l’éducation traditionnelle est essentiellement vertical, unidirectionnel et autoritaire. […]

    La question de la reconnaissance de l’enfant comme individu, renvoie en réalité à une problématique plus profonde qui est celle de la nature que l’on concède à l’enfant lui-même, tantôt considéré comme contenant qu’il s’agit de remplir pour qu’il devienne individu, tantôt considéré comme individu détenteurs de savoirs qu’il s’agit d’élargir et d’élever.

    […]

    Pour rappel, l’un des principes promus par les #pédagogies nouvelles est celui de l’#interactivité entre deux individualités : celle de l’enseignant et celle de l’élève.

    L’intérêt de l’enfant est alors davantage pris en considération et les finalités des enseignements sont idéalement rendues plus explicites. Dans cette perspective apprendre suppose préalablement d’aimer l’acte d’apprentissage en en comprenant la finalité, tout l’inverse d’une démarche autoritaire. Or nous considérons que ces deux points – la prise en compte de l’intérêt de l’enfant et l’explicitation des finalités des enseignements – sont peu intégrés aux pratiques enseignantes, qui restent pour l’essentiel dans une pédagogie frontale basée sur le modèle de l’#instruction. […].

    Pour conclure…

    …et en suivant les pas de Marcel Gauchet, nous souhaiterions insister sur l’exigence que doit avoir l’école à former les élèves à penser et à apprendre. Et ici encore la reconnaissance de la qualité d’individu à l’enfant nous semble essentielle. Apprendre à penser et à apprendre suppose une prise de risque et l’acceptation de l’#erreur potentielle et probable qui balise le chemin de l’apprentissage. Or cette prise de risque est favorisée lorsque les pratiques d’enseignement mettent en #confiance l’élève et respectent ses #rythmes biologiques, deux éléments qui découlent de la reconnaissance et du #respect de l’individualité de l’enfant.

    #élèves