Souvent, la nette impression domine que prenant systématiquement le genre comme cible, ses détracteurs se cantonnent au plus bas niveau, se promettant les délices d’une apocalypse humaine « Ça va être l’abolition des sexes, sûr qu’on va se faire castrer, d’Adam ou de Eve, comment reconnaitra-t-on la salope qui a foutu le bordel ?, pas touche à mes préjugés, les filles en roses et vive les ignares… » Pourquoi ce besoin à devenir si cons pour tenter de rabaisser cette recherche (au milieu d’autres recherches féministes) à leur petite inquiétude morale de reproduction alors qu’on commence à peine à percevoir le système de construction des individus, de leur sexe, les liaisons et les fondements des dominances, source d’un début de déconstruction de celles-ci, de l’acceptation de l’autre et du refus des inégalités. Quel intérêt véhicule ce discours emprunt de mépris
Si vraiment c’est le genre qui crée le sexe, cela veut dire au moins 1) que l’abolition des genres entraînera aussi celle des sexes 2) que dans le monde animal, les sexes n’existent pas
avec le reste du même avenant alors qu’heureusement un autre discours se forge.
Merci @mad_meg de tes liens, ça permet de rappeler que le genre n’existe pas, qu’il est seulement un concept qui permet d’appréhender les influences culturelles, sociales qui façonnent une personne, mais aussi son sexe.
►http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-1ere-partie-la-science-du-corps-en-question-2
La biologiste qui nous parle ici du partage entre nature et culture met en évidence leur imbrication, sans que l’un prédomine sur l’autre : la société construit non seulement les discours sur le corps, mais aussi le corps lui-même.
(…)
Il y a un double mouvement : on peut lire le genre dans le corps, et en même temps le corps ne dit pas la vérité. Elle -Anne Fausto-Sterling - passe du sexe au genre sans cesse pour avancer, tout en repérant le rapport entre le savant et le politique.