• Secret des sources : une journaliste de Disclose placée en garde à vue
    https://disclose.ngo/fr/article/secret-des-sources-une-journaliste-de-disclose-placee-en-garde-a-vue

    Une perquisition est en cours depuis 6h00, ce mardi 19 septembre, au domicile personnel d’Ariane Lavrilleux, journaliste de Disclose et co-autrice de la série d’enquêtes « Egypt Papers ». Accompagnés d’un juge d’instruction, des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont placé la journaliste en garde à vue dans le cadre […] Lire l’article

  • #Investigation : le pellet, un combustible pas si parfait - rtbf.be
    https://www.rtbf.be/article/investigation-le-pellet-un-combustible-pas-si-parfait-11135734

    "Le pellet renouvelable, durable, belge et bon marché ! ", la pub passe en boucle. Toutefois, cette promesse de combustible pas cher, vertueux pour la planète et l’économie nationale mérite que l’on s’y attarde un moment, histoire de voir si, des fois, la mariée ne serait pas trop belle.(...) La filière du bois de chauffage et du bois #énergie répète en boucle que le bois, lorsqu’il brûle ne fait que restituer le gaz carbonique qu’il a stocké lors de la croissance de l’arbre dont il est issu. C’est sur ce postulat qu’est basée l’affirmation que la combustion du bois a un bilan carbone neutre. Le problème est que pour retrouver la capacité d’absorption de CO2 d’un arbre coupé, il faudra patienter plusieurs dizaines d’années. Faut-il encore qu’un nouvel arbre ait été planté pour remplacer le précédent. (...)

    #environnement

  • Splann ! | ONG d’enquêtes journalistiques en Bretagne
    https://splann.org

    Pour un journalisme d’investigation en Bretagne

    Nous voulons produire des #enquêtes au long cours en donnant le temps et les moyens à nos #journalistes d’aller au bout de leurs #investigations.

    Nous souhaitons aborder des questions d’intérêt général en étant protégés de toute pression et censure.

    Nous entendons publier nos articles à la fois en français et en breton.

    Nous lançons Splann ! (« clair », en breton), la première #ONG entièrement dédiée à l’investigation journalistique en #Bretagne, créée sous forme d’association à but non-lucratif. Et nous avons besoin de vous !
    Sur le modèle de Disclose, notre parrain

    Splann ! est parrainé par Disclose, dont le modèle économique nous a convaincus. Parce que nous ne croyons pas à la course à l’information et que celle-ci représente un bien public, nos enquêtes seront financées par des dons de particuliers et de fondations philanthropiques puis publiées gratuitement par des médias partenaires ainsi que sur notre site.

    Nous refuserons les subventions et les financements d’entreprises. Nous rendrons nos comptes publics.

    Comme Disclose, connu notamment pour la révélation du scandale des armes françaises utilisées contre des civils au Yémen et la convocation de ses journalistes dans les sous-sols de la DGSI, Splann ! enquêtera partout en Bretagne où l’intérêt général le requerra.

    La Bretagne, un terrain d’enquête riche et complexe

    Nous constatons qu’en Bretagne, sur des enjeux cruciaux, l’information manque. Prolifération des algues vertes, puissance de l’industrie #agro-alimentaire, nouvelles #infrastructures_énergétiques, présence militaire, connivences #politiques, radicalisation des #luttes_sociales et environnementales… A l’heure des remises en question de notre modèle de société, la Bretagne regorge de sujets qui nous interrogent. Leur portée dépasse bien souvent les limites régionales. Ils s’inscrivent dans des enjeux contemporains.

  • Tracks. Spécial « Smartphonocène »

    En compagnie du philosophe italien Maurizio Ferraris, « Tracks » explore la relation, à tendance dévorante, que nous entretenons avec nos smartphones.

    Pour le philosophe italien #Maurizio_Ferraris, auteur de #Mobilisation_totale (éd. PUF, 2016), le téléphone portable nous maintient dans un état d’alerte permanent. Mais cette arme sociale pourrait-elle aussi aider à penser un nouveau bien-être mondial ? Un an après le début de la pandémie de Covid-19, qui a consacré le règne des écrans et du télétravail, Tracks a rencontré le philosophe chez lui, à Naples.

    #Forensic_Architecture
    Fondé par l’Israélien #Eyal_Weizman, le collectif pluridisciplinaire Forensic Architecture met en lumière la violence d’État en s’appuyant, notamment, sur des #technologies architecturales et de l’#open_data.

    Anti-5G
    Un monde saturé d’ondes magnétiques pour certains, le paradis des objets connectés pour d’autres : que nous promet la 5G ? Alors que les incendies d’antennes-relais se multiplient en Europe, une partie de la gauche libertaire et écologiste s’organise pour alerter sur ses risques, à l’instar du libraire Gontalde, à Montreuil, ou de la branche française de l’organisation américaine Deep Green Resistance.

    https://www.arte.tv/fr/videos/100281-007-A/tracks

    #architecture_forensique #violence_d'Etat #traces #contre-enquête #justice #violences_policières #vérité

    voir aussi sur twitter l’extrait sur l’architecture forensique :
    https://twitter.com/ARTEfr/status/1382951390834696193

  • Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/lhebdo-10-20-05-2020

    Le 20 novembre 2017, le Parisien publie un article intitulé Mort de Charles Manson : le Français qui l’a rencontré raconte leur face-à-face. Le Français en question, c’est Stéphane Bourgoin, un criminologue autoproclamé qui occupe les télés et journaux depuis le début des années 90. En août 2019 sur CNews, raconte Tony le Pennec sur notre site (en accès libre), Bourgoin en rajoute : il dit "avoir rencontré Manson « tout à fait par hasard (..) en allant rencontrer Ed Kemper, autre serial killer bien connu, dans sa prison ».

    Vous me voyez venir. Stéphane Bourgoin n’a jamais rencontré le célèbre commanditaire du meurtre de Sharon Tate (1969), l’épouse de Polanski. La compagne de Bourgoin n’a pas été assassinée par un tueur en série en Californie dans les années 70. Il n’a pas été footballeur professionnel au Red Star de Saint-Ouen. Il n’a pas résolu le meurtre le plus mystérieux de l’histoire criminelle américaine, ni n’a fait passer aux aveux un tueur en série sud-africain. Bourgoin est un serial menteur, et un serial plagieur - il s’approprie ce que d’authentiques policiers, profileurs de tueurs en série, ont raconté dans leurs ouvrages.

    Comment le savons-nous ? Grâce à des journalistes que la biographie de Bourgoin a fini par faire tiquer ? Même pas. Les auteurs de l’enquête sont huit fans de fait divers devenus investigateurs - un libraire, une informaticienne, un logisticien des transports...- qui vivent en France, au Québec et en Belgique. Ils ont fondé le collectif et la chaîne YouTube 4è Œil Corporation (que Bourgoin a provisoirement réussi à faire censurer). Après avoir gardé longtemps l’anonymat, deux d’entre eux ont accepté de nous parler à visage découvert. Écoutez-les défendre leur travail rigoureux, révélé par Arrêt sur Images, qui a depuis été répercuté par de nombreux médias. Sans que ces derniers s’interrogent sur leur propre laxisme, qui a permis à Bourgoin de persévérer dans l’invention permanente.

    Pire encore : lorsque Bourgoin a commencé à reconnaître très partiellement ses mensonges, il y a quelques jours, certains médias se sont empressés de relayer ses éléments de langage, sur le mode « crime avoué est à moitié pardonné ». Une indulgence qui a conduit RTL, par la voix de Jacques Pradel, à évacuer rapidement « l’affaire »... et à solliciter le professionnel du crime en série au sujet d’un agresseur sexuel de l’île de Jersey. Comme si de rien n’était !

    https://www.arretsurimages.net/articles/la-contre-offensive-de-bourgoin-complaisamment-relayee
    https://www.arretsurimages.net/articles/enquete-sur-bourgoin-on-a-decide-de-montrer-nos-visages

    La vidéo est ici pendant un temps.
    https://vimeo.com/showcase/7045578

    #journalisme #investigation (tu parles !) #imposteur

  • Crime, Corruption, and Coronavirus - OCCRP

    Countries around the world are struggling to contain the coronavirus pandemic. But in times of crisis, there are those who seek their own advantage.

    Organized criminal groups and corrupt government officials often find new opportunities to consolidate illicit wealth and power. At the same time, existing corruption and criminality make it that much harder for governments to respond to the growing threat.

    #OCCRP is watching them. This page will bring together our coverage of those who try to benefit from border closures, commodity shortages, delayed court proceedings, and other disruptions caused by this global pandemic.

    https://www.occrp.org/en/coronavirus


    #covid19 #corruption #investigation #crime

  • Une coalition contre les violences aux frontières

    Nous déposerons plainte contre la Grèce et l’UE pour les violations des droits des personnes migrantes et réfugiées fuyant la Turquie

    Ces derniers jours, les #violations des droits des migrant·e·s et réfugié·e·s qui cherchent à accéder au territoire européen via la Grèce ont pris une tournure dramatique. Si les #violences contre les exilé·e·s atteignent aujourd’hui un niveau inouï, les conditions de cette #escalade ont été posées par les dirigeants européens depuis plusieurs années. En 2015, l’Union européenne (UE) a introduit son « #approche_hotspot », obligeant l’Italie et la Grèce à trier les migrant·e·s et réfugié·e·s arrivant sur leurs côtes. En mars 2016, l’UE a signé un arrangement avec la Turquie qui, pour un temps, a permis de contenir de nouvelles arrivées. Sans surprise, ces dispositifs ont transformé les îles grecques en prisons à ciel ouvert et exacerbé la catastrophe humanitaire aux frontières grecques. La coopération avec la Turquie – largement dénoncée par la société civile –, s’effondre aujourd’hui, alors que les autorités turques, cherchant à faire pression sur l’UE, poussent les personnes migrantes et réfugiées en sa direction.

    Pour empêcher l’arrivée d’un plus grand nombre d’exilé·e·s – principalement Syrien⋅ne·s – fuyant la guerre et maintenant les menaces turques, les agents grecs ont déployé un niveau de #violence inédit, rejoints par une partie de la population. En mer, les garde-côtes coupent la route aux bateaux des migrant·e·s et réfugié·e·s, tirant en l’air et blessant certain·e·s passager·e·s. [1] Un enfant s’est noyé durant la traversée [2] Sur terre, les refoulements à la rivière #Evros ont continué. Une vidéo - qualifiée de « fake news » par les autorités grecques [3] mais vérifiée par #Forensic_Architecture - montre un réfugié syrien tué par balle alors qu’il tentait de traverser la rivière. [4] Par ailleurs, les militant⋅e·s, agissant en solidarité avec les personnes migrantes et réfugiées sont criminalisé⋅e·s et attaqué⋅e·s par des groupes d’extrême droite. [5] Des violations graves sont en cours et les principes de base du droit d’asile sont foulés au pied.

    Cette violence vise à envoyer un message simple aux migrant·e·s et réfugié·e·s potentiel·le·s, celui que le ministère des Affaires Étrangères a exprimé via Twitter : « Personne ne peut traverser les frontières grecques ». [6] Cette politique grecque de fermeture des frontières [7] est soutenue par l’UE. Charles Michel, président du Conseil européen, a ainsi encensé les efforts des Grecs pour « protéger les frontières de l’Europe » [8]. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a qualifié la Grèce de « bouclier européen » - suggérant ainsi que les personnes migrantes et réfugiées constituent une menace physique pour l’Europe. [9] Enfin, l’agence européenne Frontex va déployer une intervention rapide dans la zone. [10] La Grèce et l’UE sont ainsi prêtes à recourir à tous les moyens pour tenter de dissuader les migrant·e·s et réfugié·e·s et empêcher la répétition des arrivées en grand nombre de 2015 – et la crise politique qu’elles ont générée à travers l’Europe.

    Nous condamnons fermement l’instrumentalisation des migrant·e·s et réfugié·e·s par la Turquie et par l’UE. Aucun objectif politique ne peut justifier de telles exactions. Il est révoltant que des personnes fuyant la violence se trouvent exposées à de nouvelles violences commises par les États européens dont le cynisme et l’hypocrisie culminent. Nos organisations s’engagent à joindre leurs efforts pour forcer les États à rendre compte de leurs crimes. Nous documenterons ainsi les violations des droits des migrant·e·s et réfugié·e·s et déposerons plainte contre ceux qui en sont responsables. Nous soutenons également celles et ceux qui sont de plus en plus criminalisé·e·s pour leur solidarité.

    Nos efforts visent à utiliser tous les outils d’#investigation et du #droit pour faire cesser la #violence_d’État, en finir avec la multiplication et la #banalisation des pratiques de #refoulement en Grèce, et ailleurs aux frontières de l’Europe. Les migrant·e·s et réfugié·e·s ne sont pas une menace face à laquelle l’Europe doit ériger un bouclier, mais sont eux même menacés par la violence des États tout au long de leurs trajectoires précaires. Nous utiliserons les outils du droit pour tenter de les protéger contre cette #brutalité.


    https://www.gisti.org/spip.php?article6320
    #plainte #justice #frontières #migrations #asile #réfugiés #Grèce #Turquie #mourir_aux_frontières #morts #décès #îles #mer_Egée #push-back #push-backs #refoulements

  • UN DÉCRET AUTORISE LE FICHAGE D’OPINIONS POLITIQUES, LES ORIENTATIONS SEXUELLES, PHILOSOPHIQUES, RELIGIEUSES, ETC…

    « #Gendnotes » : une mesure liberticide imposée discrètement par décret

    Un nouveau palier autoritaire est franchi dans l’indifférence générale. L’Etat va encore plus loin dans la création d’ennemis de l’intérieur en se donnant les moyens de ficher et de transmettre des informations telles que les #opinions_politiques, l’#appartenance_syndicale, les #orientations_sexuelles, l’#état_de_santé, etc… Il s’agit du dispositif « Gendnotes » qui est censé moderniser les prises de notes des gendarmes, et accroît considérablement les possibilités de contrôles en portant gravement atteinte aux libertés les plus fondamentales.

    Les destinataires de ces #informations_personnelles dites de “#pré-renseignement” pourront être les #maires des communes concernées par les individus, les préfets (cf. art. 4) ou les #autorités_judiciaires (cf. art. 1). Ces #données pourront être collectées « à l’occasion d’actions de #prévention, d’investigations ou d’interventions nécessaires à l’exercice des missions de polices judiciaire et administrative ».

    Alors que des fichages infâmes tels que l’#origine_raciale existent déjà dans les dossiers de police, ce décret ira encore plus loin, et va généraliser de telles pratiques. On aimerait croire à la fakenews mais non.

    Dans le décret n° 2020-151 du 20 février 2020 (https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041615919&categorieLien=id, Le ministre de l’intérieur est autorisé à mettre en œuvre ce #traitement_automatisé de données à caractère personnel dénommé GendNotes au sein de la Gendarmerie. Le principe d’un décret, c’est qu’il passe en force, sans débat, en catimini.

    L’article 2 explique qu’en cas « d’#absolue_nécessité » il sera possible de faire rentrer des informations « relatives à la prétendue origine raciale ou ethnique, aux opinions politiques, philosophiques ou religieuses, à l’appartenance syndicale, à la santé ou à la #vie_sexuelle ou l’orientation sexuelle ».

    Qu’entendre par une notion aussi floue qu’« absolue nécessité » sachant que dans les enquêtes visant des écologistes, les militants, les Gilets Jaunes et plus généralement tout opposant politique, cela fait déjà longtemps que les moyens de l’antiterrorisme sont appliqués !

    Récemment, le gouvernement semblait scandalisé par l’atteinte à la vie privée de Benjamin Griveaux mais son indignation est sélective. L’atteinte à la vie privée d’une population entière ne semble lui poser aucun problème !

    « Essayez la dictature et vous verrez »

    (Emmanuel Macron. 23/01/2020)

    https://www.nantes-revoltee.com/%E2%9A%AB-un-decret-autorise-le-fichage-dopinions-politiques-les-or

    #décret #fichage #autoritarisme #surveillance #gendarmerie #mairie #préfecture #investigation #police_judiciaire #police_administrative #France #macronisme

    ping @etraces @davduf @fil

  • François de Rugy victime de la vengeance du Mollah Homard Jacques-Marie Bourget - 11 Juillet 2019 - Le Grand Soir
    https://www.legrandsoir.info/francois-de-rugy-victime-de-la-vengeance-du-mollah-homard.html

    Les commentateurs de l’actualité politique, tout si indépendants, n’ont pas compris que François de Rugy était une victime du djihad. Etonnant ! Non !

    Il est surprenant que nos analystes politiques, eux qui font l’honneur de la presse comme le « Cellofrais » plaqué sur la barquette de saucisses de Toulouse, n’aient pas correctement expliqué les désarrois de l’élève Rugy. Alors que l’exemplaire ministre de l’écologie -c’est-à-dire un traitre par Nature- est simplement victime de l’islamisme, le terrible mal qui court. Victime d’un djihad lancé par Plenel et son « Médiapart ». On oublie trop qu’Edwy, qui voulait naguère « construire une maison commune » avec Tariq Ramadan, est un supporteur des Frères Musulmans. Lui-même étant, à sa façon, une sorte de Mollah Omar version piéton, il était logique qu’il volât au secours de ses amis crustacés, victimes de la marmite de Lassay.

    Pour affirmer mon propos je vais me référer au maître en la matière : Alexandre Vialatte, l’écrivain qui, sans l’avoir autorisé, a accouché de Desproges. Vialatte a publié un formidable « Eloge du homard et autres insectes utiles ». Traducteur de Kafka et journaliste à « La Montagne », le quotidien de Clermont-Ferrand, Alexandre le magnifique a parlé du homard avec des mots qu’aucune langouste n’aurait su trouver :

    « Le homard est un animal paisible qui devient d’un beau rouge à la cuisson. Il demande à être plongé vivant dans l’eau bouillante. Il l’exige même, d’après les livres de cuisine. La vérité est plus nuancée... le homard n’aspire à la cuisson que comme le chrétien au ciel, mais le plus tard possible. Précisons de plus que le homard n’aboie pas et qu’il a l’expérience des abîmes de la mer, ce qui le rend très supérieur au chien et décidait Nerval à la promener en laisse dans les jardins du Palais Royal ». Vous voyez que nous sommes dans la plus haute éthologie, art à ne pas confondre avec l’éthylisme. Même si son avantage est de faire voir double.

    Trop jeune, et visiblement peu instruit de « l’Affaire Greenpeace », François de Rugy ignore qu’outre sa Carte de Presse, Plenel est le seul journaliste français à posséder un « Permis de chasser le ministre ». Si un titulaire de maroquin déplait, surtout les siens, Plenel reçoit en Colissimo la bouteille de poison. Cette fois de homard. Y’a plus qu’à verser.

    Ne croyez pas que j’ai la plus petite pitié pour Rugy, guignol devenu fils de Caligula mais, en tant qu’ancien grand reporter au « Chasseur Français », permettez-moi de démonter le dernier coup de fusil d’Edwy. Il a commencé avais-je écrit, avec le scandale du Rainbow Warrior. Pendant des jours, au moment du scandale en juillet et août 1985, le Tintin du Monde n’a écrit que des sottises, dans mensonges pour épargner l’Elysée. Puis soudain, on lui a soufflé un scénario, la révélation d’une « Troisième équipe », des barbouzes présents à Auckland dans le port où a coulé le bateau écolo (Déjà des écolos !). Ce vrai faux secret était le moyen de flinguer Charles Hernu, ministre des Armées. Et le frère barbu de Villeurbanne a démissionné. La mort politique de Jérôme Cahuzac, qui ne me fait pas chagrin, c’est aussi Edwy et le trophée du menteur « les yeux dans les yeux » figure maintenant au-dessus de cosy corner du patron de Médiapart.

    Décryptons donc comme le fait si bien Jean-Michel Apathie, l’un des invités de François de Rugy. Car le scoop de « Médiapart » entend nous convaincre d’une information incroyable : l’indépendant -et pas paysan- Jean-Mimi se serait laissé aller à partager la soupe d’un politique ! Etonnant ! Non ? Je tombe de l’échelle de Richter. Que va-t-il nous rester pour dire le vrai si Apathie participe aux festins des maîtres ? Je suis très déçu. Question ? Qui veut aujourd’hui la peau de celui qui a autorisé la chasse à la glue et autres barbaries ? Sûrement un ami, un collègue de gouvernement ? Un néo-Benalla agissant sur ordre du Palais ? Découvrir que, même chez les Z’en Marche il existe des fourbes, c’est triste même pour moi l’avant dernier de cordée (en alpinisme le « dernier de cordée » étant le numéro deux de l’équipée). Le bonheur de notre monde a bien des accros, et des acros au maintien des privilèges monarchiques. C’est vrai qu’il ne l’a pas fait exprès mais Robespierre, en mettant la bourgeoisie au pouvoir, devait s’attendre à une revanche de François Goullet de Rugy. Pour les « nobles », le retour des privilèges passait par la casserole du homard.

    Moi-même piqué par le pléonasme à la mode, celui du « journalisme d’investigation », je suis en mesure de vous révéler que Vialatte, post tombe, savait tout des intentions de Plenel, ne terminait-il pas ses « Chroniques du Homard » pas un définitif « Et c’est ainsi qu’#Allah est grand » ?
    Jacques-Marie BOURGET

    #humour #mollahs #mollah #Homard #festin #privilèges #cuisine #guerre_aux_pauvres #presse #journalistes #médias #écologie #islamisme #Edwy_Plenel #Tintin #Médiapart #Rugy #investigation #gastronomie

  • Anas, le héros masqué du journalisme africain
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/04/19/anas-le-heros-masque-du-journalisme-africain_5452593_4500055.html

    Sa popularité dépasse le Ghana, pourtant personne ne connaît le visage du journaliste Anas Aremeyaw Anas. Cet anonymat lui permet de protéger sa vie et d’enquêter en caméra cachée sur les affaires de corruption.

    Le chauffeur connaît manifestement le chemin. Sur les avenues fluides, les immeubles de bureaux défilent, comme les enfants des rues qui, aux carrefours, mendient une pièce ou un morceau de pain. Accra, capitale du Ghana, fait sa pause dominicale. Même le marché central, le plus grand d’Afrique de l’Ouest, qui perturbe le centre-ville les jours de semaine, en provoquant des embouteillages monstres, est presque calme avec ses femmes en tenue de fête négociant le kilo de légumes.
    La ville retient son souffle, chargée des derniers échos des cantiques évangéliques, véritable tempo du dimanche matin. Sur les murs, quelques graffs accrochent le regard au passage, comme ce visage en noir et blanc, masqué par un drôle de rideau de perle.
    On le retrouve, en faisant route vers l’aéroport, sur une immense fresque signée Nicholas Tettey Wayo, un des street-artistes les plus en vogue du pays, accompagnée de cette devise en gros caractères : « Anas te surveille. Agis bien. »

    Un superhéros

    Anas ? C’est Anas Aremeyaw Anas, une vedette sans visage, mais à double face. Côté pile, c’est le journaliste le plus connu du continent africain ; côté face, un véritable James Bond, qui met sa vie en jeu pour tourner les images de ses documentaires chocs : des films pour la BBC, CNN ou la chaîne qatarie Al-Jazira.
    Peu connu en France, il apparaît comme un superhéros en Afrique et dans le monde anglo-saxon. Un journaliste espion, bardé d’une cinquantaine de prix, qui travaille caméra cachée sous la chemise, déguisé pour infiltrer les milieux les plus opaques.

    Son dernier reportage, Number 12, est sorti mi-2018. Il raconte la face obscure du football africain, où « le 12e joueur, c’est la corruption ». Le documentaire, fruit de deux ans d’enquête, dénonce cette gangrène.
    Trois jours après sa diffusion par la BBC, le 9 juin 2018, lors d’une séance publique dans la ville d’Accra, le patron ghanéen de ce sport hyperpopulaire a été forcé de démissionner. Puis, pendant plusieurs semaines, toute la planète du ballon rond africain a vécu à l’heure des évictions prononcées par la Fédération internationale (FIFA). Jusqu’à celle d’un arbitre kényan pourtant prêt à officier durant la Coupe du monde en Russie, à l’été 2018. Anas et son équipe ont piégé 97 des 100 leaders du championnat ghanéen ou des grands championnats du continent, leur proposant de l’argent pour influer sur la sélection d’arbitres ou pour truquer des matchs.

    L’anonymat, une assurance-vie

    Aucun milieu ne fait peur à Anas Aremeyaw Anas. En 2015, il a fait tomber sept des douze juges des plus hautes juridictions de son pays. Au total, une trentaine de magistrats et 170 huissiers de justice s’étaient laissés acheter par des journalistes infiltrés, acceptant des liasses de billets en échange d’une décision de justice, comme l’a montré Ghana in the Eyes of God (« le Ghana vu par Dieu »).
    Ce film a été construit à partir de 500 heures de tournage ; il a été vu par 6 500 personnes en quatre projections seulement, au Centre international de conférences d’Accra. Car dans ce petit Etat anglophone d’Afrique de l’Ouest, entre Burkina Faso et Côte d’Ivoire, les sorties des enquêtes du journaliste sont de véritables événements nationaux, aussi courus que le concert d’une rock star.

    « Si je décide d’arrêter, quelqu’un d’autre peut devenir le nouvel Anas. » Anas

    Anas Aremeyaw Anas est une célébrité sans visage car l’anonymat est son assurance-vie. Si de très rares personnes ont déjà vu ses traits, la plupart ne connaissent de lui que le rideau de perles qui tombe de son bob noir, assorti, dans une coquetterie inattendue, à la couleur de sa tunique. Il a choisi de longue date ce masque « produit de l’artisanat local », d’abord parce qu’il « est représentatif du continent africain », mais aussi parce que d’autres que lui peuvent le porter facilement.
    « Si je décide d’arrêter, quelqu’un d’autre peut devenir le nouvel Anas », répète-t-il volontiers. Aujourd’hui, ils sont parfois trois à l’arborer en même temps dans les grands rendez-vous internationaux où Anas est invité. Si, officiellement, il s’agit de tromper ceux qui voudraient l’agresser ou le tuer, c’est aussi par souci de mise en scène. Anas est conscient de la force symbolique du personnage qu’il s’est créé et en joue désormais, écrivant chaque jour un chapitre supplémentaire de cette histoire.

    Pour nous recevoir, le rendez-vous a été donné sans adresse. A l’heure dite, ce 17 février, le pick-up annoncé s’est arrêté devant un hôtel international d’Accra. Prénoms échangés en guise de code et le voilà reparti, stoppant une demi-heure plus tard devant un immeuble à l’air inhabité, dans une banlieue sans charme. Entre une épicerie fermée et une de ces mini-pharmacies où, hormis la gamme d’antipaludéens, les étagères font plus de place aux sodas qu’aux médicaments, un responsable de la sécurité entrebâille un portillon et joue les guides vers le troisième étage, où attend une clé, sésame pour accéder au toit-terrasse, puis à un studio aveugle, camouflé derrière de lourds volets de bois. L’air de la pièce poussiéreuse est encore irrespirable quand le garde du corps y installe trois chaises. Sorti de nulle part, Anas se glisse en silence sur l’une d’elles.

    « Dénoncer, faire honte, emprisonner »

    Après des salutations rapides, ses premiers mots sont pour demander la climatisation. On imagine la chaleur sous son bob enfoncé, derrière ses perles dont le jaune doré répond à sa tunique aux plis parfaits, sur laquelle il porte un petit gilet écossais où le jaune se marie à l’ocre roux. L’homme est théâtral sur sa chaise. Une voix douce très assurée qui s’emballe de temps à autre quand on pointe des contradictions. Des mains qui parlent seules, gesticulant sans cesse. On les fixe d’instinct, gêné face à cet interlocuteur sans visage. Ces mains aux longs doigts fins, graciles, ne trahissent rien de son âge, une quarantaine d’années.

    Anas n’a jamais cessé d’infiltrer des milieux fermés « au nom de l’intérêt général et des droits de l’homme ».

    Né dans le nord du pays, élevé par un père militaire et une mère infirmière, Anas a grandi dans une caserne d’Accra, ville où il étudie le droit à l’université et le journalisme au Ghana Institute of Journalism. Lors de son stage de fin de cursus au tabloïd Crusading Guide, il passe son temps avec les petits vendeurs de rue, ceux qui alpaguent les automobilistes pour quelques cacahuètes ou une bouteille d’eau, et prouve, images à l’appui, que les policiers prélèvent leur obole pour fermer les yeux sur ce commerce illicite.
    Depuis cette première, en 1998, Anas n’a jamais cessé d’infiltrer des milieux fermés « au nom de l’intérêt général et des droits de l’homme », explique celui qui change d’apparence et de personnage pour prélever les preuves de ce qu’il dénonce.

    Pour lutter contre la prostitution enfantine, il devient concierge et homme de ménage dans une maison close en 2007 ; pour démanteler un réseau de proxénètes chinois, il joue les garçons d’étage dans un hôtel chic. Pour raconter le scandale des hôpitaux psychiatriques, il se fait interner, en 2009, sous le nom de Musa Akolgo, une caméra cachée dans sa chemise, essayant de conserver toute sa lucidité en dépit des drogues avalées. En Tanzanie, il dénonce les assassinats d’albinos, dont on broie les os pour en faire des potions, et livre les criminels aux policiers.

    Si Anas Aremeyaw Anas est le cerveau de ces enquêtes, il ne travaille plus seul. Il est le patron emblématique d’une équipe de journalistes d’investigation qui dénoncent la corruption et défendent les droits de l’homme au Ghana et ailleurs sur le continent. Il est copropriétaire du journal de ses débuts, devenu le New Crusading Guide, et a ouvert son agence vidéo. A l’écrit comme à l’écran, sa méthode tient dans le triptyque : Naming, Shaming, Jailing (« dénoncer, faire honte, emprisonner »).

    « Nous voyons cet esprit dans des journalistes courageux comme Anas Aremeyaw Anas, qui risque sa vie pour la vérité. » Barack Obama, lors d’un voyage au Ghana

    Parce qu’il n’hésite pas à s’attaquer aux puissants, Anas est devenu celui qui protège le peuple contre des pouvoirs corrompus. Une sorte de Robin des bois moderne, qui dit choisir ses enquêtes « en fonction de l’intérêt général », ce qui explique son immense popularité.
    Au Ghana, se présenter comme journaliste, c’est immédiatement s’entendre répondre « comme Anas ! », que ce soit dans les taxis ou à la réception de l’Hôtel Golden Tulip, où Linda, la vingtaine, étudiante en tourisme, a cette réaction spontanée, avant d’expliquer avoir vu « le film sur le football et celui sur les juges ».

    #jesuisanas

    La population connaît d’autant mieux Anas qu’il offre des projections gratuites en plein air de tous ses documentaires, estimant que « les gens doivent savoir », que « les informations doivent circuler en Afrique » pour faire naître une société civile plus exigeante et afin que la presse passe enfin du rôle de faire-valoir à celui de quatrième pouvoir. Anas a aussi choisi ce mode de diffusion en parallèle à la BBC, CNN ou Al-Jazira pour protéger les télévisions de son pays qui pourraient être poursuivies si elles diffusaient ses documentaires.
    Le journaliste estime sa popularité « symptomatique d’une société où les gens sont désenchantés ». « Tout à coup, quelqu’un leur redonne espoir en poussant la démocratie plus loin, réveillant leurs aspirations. C’est un phénomène naturel, qui est la conséquence de notre travail – si vous faisiez la même chose, vous seriez aussi populaire », minimise celui qui reste modeste en dépit des fresques sur les murs, des tee-shirts à son effigie, de sa présence dans le dessin animé Tales of Nazir (« les contes de Nazir »), un symbole de la production ghanéenne dont les saisons successives sont diffusées depuis 2014.

    Cette popularité dépasse même largement les frontières nationales, comme le prouvent ses invitations multiples dans les grands festivals, mais aussi ses 276 000 abonnés sur Facebook et ses 212 000 followers sur Twitter, où le mouvement #jesuisanas se répand.
    En plus des trois conférences TED qu’il a faites (à visage caché, bien sûr), Anas s’est vu consacrer un film de 78 minutes, Chameleon (« caméléon »), réalisé par le Québécois Ryan Mullins, et a été cité dans le grand discours de Barack Obama au Ghana, en 2009. Le président américain avait alors rappelé qu’une « presse indépendante » est l’une des choses qui « donne vie à la démocratie » et ajouté : « Nous voyons cet esprit dans des journalistes courageux comme Anas Aremeyaw Anas, qui risque sa vie pour la vérité. »

    Campagne de dénigrement

    Malgré cette célébrité sans frontière, le journaliste est aussi une cible. Un de ses plus proches collaborateurs, Ahmed Hussein-Suale, qui avait travaillé avec lui sur le football et sur les juges, a été abattu le 16 janvier aux abords de son domicile d’Accra par deux hommes à moto. Depuis cet assassinat, Anas a dispersé son équipe et chacun travaille dans son coin.
    Deux jours avant la sortie du film Number 12, Anas a été publiquement accusé de ne pas payer ses impôts par un député du parti au pouvoir, Kennedy Agyapong. L’élu estimait qu’il faisait du mal au peuple ghanéen, ce à quoi Anas a répondu : « Fake news », ajoutant, serein : « Plus vous vous attaquez aux gros poissons, plus vous êtes attaqué. » C’est le même homme politique qui avait appelé à la télévision à « frapper » Ahmed Hussein-Suale, diffusant sa photo (alors que lui aussi jouait l’anonymat) et proposant de « payer » pour corriger cet enquêteur dont il dénonçait les méthodes.

    Cet assassinat a créé l’émoi dans le pays et au-delà. « Lorsque des dirigeants politiques qualifient les journalistes de “diaboliques” ou de “dangereux”, ils incitent à l’hostilité à leur égard et dénigrent leur travail aux yeux du public. De telles déclarations ont un impact direct sur la sécurité des journalistes et créent un environnement de travail dangereux pour eux », a déclaré David Kaye, le rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté d’opinion et d’expression.
    « On travaille depuis vingt ans et personne n’avait encore été tué jusque-là, parce que personne n’avait été “outé”, observe simplement aujourd’hui Anas. Si le visage d’Ahmed Hussein-Suale n’avait pas été montré, il ne serait peut-être pas mort. Il y a les gens qui parlent et ceux qui agissent et tuent. Mais quand vous êtes à cette position, vous créez une opportunité en montrant cette photo. »

    « Etre infiltré permet d’apporter des preuves tangibles, que les puissants ne peuvent pas contester devant les tribunaux. Mon objectif est l’efficacité. » Anas

    Interrogé sur ce sujet le 15 février, pour l’émission « Internationales » de TV5Monde, le chef de l’Etat, Nana Akufo-Addo, qui avait officiellement dénoncé le crime sur Twitter, avouait en marge de l’entretien qu’il aimerait « connaître les raisons de cet assassinat », laissant entendre que la victime n’était peut-être pas tout à fait irréprochable. La rumeur court en effet qu’Ahmed Hussein-Suale aurait lui-même touché de l’argent – rumeur que l’entourage d’Anas balaie d’un revers de main, expliquant que la campagne de dénigrement fait partie de la riposte de ceux qui protègent leurs intérêts en refusant de voir le pays changer.

    « A la limite de l’éthique »

    L’ONU comme le Comité pour la protection des journalistes ont demandé qu’une enquête soit sérieusement menée sur cette mort. Le député a reconnu, le 16 mars, dans la presse ghanéenne, avoir été mandaté par le parti au pouvoir pour mener une croisade anti-Anas et jeudi 11 avril, un suspect a été arrêté.
    Reste que la méthode d’Anas interroge et interrogeait bien avant le meurtre d’Ahmed Hussein-Suale. Un journaliste peut-il verser de l’argent pour piéger son interlocuteur ? Peut-il travailler sans révéler son identité professionnelle ? « Mon journalisme est adapté à la société dans laquelle je vis, explique l’intéressé. Au Ghana, et plus largement en Afrique, on ne peut pas se contenter de raconter une histoire pour faire bouger les choses. Etre infiltré permet d’apporter des preuves tangibles, que les puissants ne peuvent pas contester devant les tribunaux. Mon objectif est l’efficacité », poursuit celui qui collabore avec la police. Dépasse-t-il les limites de la déontologie journalistique ? « Je vends bon nombre de sujets à Al-Jazira, CNN et surtout à la BBC. Or, les standards de la BBC sont les meilleurs au monde », rétorque-t-il.

    Pour avoir passé un an auprès de lui et l’avoir vu fonctionner, Ryan Mullins, le réalisateur de Chameleon, journaliste lui-même, reconnaissait, dans un entretien au site Voir, à la sortie du film, en 2015, que les méthodes d’Anas sont « à la limite de l’éthique pour un journaliste occidental » mais qu’elles « sont issues du contexte de travail ghanéen, où les institutions et le système juridique fonctionnent souvent au ralenti et sont aussi très corrompus ».
    Plus important, il ajoute croire que « les motivations d’Anas sont sincères ». « Il veut vraiment que la justice dans son pays soit meilleure et plus développée. Après plus d’une dizaine de séjours en compagnie d’Anas et de son équipe, j’ai pu constater son intégrité. Il a une véritable foi en sa mission », conclut le réalisateur.

    Entreprise privée d’investigation

    Une intégrité qui n’empêche pas le sens des affaires, même si cela contribue à brouiller encore un peu son image… En effet, le savoir-faire développé par les enquêteurs qui entourent Anas Aremeyaw Anas, à mi-chemin entre le journalisme d’infiltration à la Günter Wallraff, le travail de détective et celui d’espion, a fait affluer les commandes. Et le journaliste a monté une entreprise privée d’investigation, Tiger Eye, qui se consacre aussi à des enquêtes ne relevant pas du journalisme. Interpol, la troisième société minière au monde (AngloGold Ashanti), l’une des plus grosses entreprises britanniques de sécurité (Securicor) sont ses clients, au même titre que le gouvernement ghanéen.
    L’entreprise propose tout type d’enquête, de la filature à l’infiltration, la surveillance fine, l’analyse de données. Pour cela, Tiger Eye met à disposition « des agents de haut niveau » qui peuvent avoir été « formés par les services de renseignement israéliens, maîtrisent les sciences de la sécurité et de la surveillance », rappelle le site commercial, qui propose des tarifs variant entre 300 et 500 dollars (jusqu’à 450 euros) la journée – le revenu national moyen au Ghana est d’à peine 2 000 euros annuels.
    Là encore, la pratique pose des questions déontologiques et fait surgir le risque de conflits d’intérêts, qu’Anas met de côté, pragmatique. « La BBC fonctionne avec de l’argent public ! Ici, ce n’est pas possible. Je suis réaliste. Je collabore avec de nombreuses institutions et je le mentionne dans les enquêtes. Et la postérité ne nous pardonnerait pas si nous décidions de simplement se croiser les bras et de laisser place à la criminalité », ajoute celui qui rêve que le journalisme réveille la société africaine.

    « D’autres très bons journalistes d’investigation font leur métier au Ghana et dans la région avec une tout autre approche. » Will Fitzgibbon, ICIJ
    « Nous avons reçu une aide pour reproduire ce nouveau type de journalisme à travers le continent africain. Nous travaillons actuellement sur un projet baptisé “Investigations nigérianes”, qui suscite beaucoup d’intérêt et d’enthousiasme chez les journalistes nigérians. Je suis censé aller au Malawi, en Tanzanie, en Afrique du Sud pour bâtir une nouvelle génération d’“Anas”, capables de repousser les limites de notre démocratie. On n’est plus dans l’histoire d’un individu mais dans un mouvement », insiste-t-il.

    Optimiste

    Un mouvement qui n’est pas le seul sur le continent. Will Fitzgibbon, du Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ), qui reste réservé sur les méthodes d’Anas Aremeyaw Anas, rappelle que « d’autres très bons journalistes d’investigation font leur métier au Ghana et dans la région avec une tout autre approche ». M. Fitzgibbon a notamment travaillé avec la Cellule Norbert Zongo (du nom d’un reporter burkinabé assassiné en 1998) pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (Cenozo) sur les « West AfricaLeaks », qui ont permis de dénoncer quelques scandales financiers.

    Anas ne prétend d’ailleurs pas que sa démarche est la seule valable et se veut plutôt optimiste : « Je vois la société ghanéenne bouger, avancer. Une société civile est en train de naître dans ce pays et le journalisme d’investigation y est pour quelque chose, observe-t-il. Le monde a toujours été en lutte, nous ne sommes pas arrivés ici sans nous battre. Nos ancêtres, que ce soit en Amérique ou ailleurs, ont lutté pour que nous arrivions où nous en sommes aujourd’hui. Dans dix ans, la société sera plus ouverte, il y aura beaucoup moins de corruption. On ne volera plus impunément. Des gens ne demanderont plus qu’on frappe des journalistes parce qu’ils ont de l’argent. On aura davantage conscience que l’argent n’achète pas tout. »
    En attendant, le Ghana occupait, en 2018, la 78e place sur les 180 pays qu’observe l’association de lutte contre la corruption Transparency International. Et l’Afrique est le continent le plus mal classé.

  • « Gilets jaunes » : les vidéos amateurs, des chaînes d’info ou de surveillance nourrissent les enquêtes judiciaires et font tomber plein de gens pris dans la tourmente d’une légitime colère...
    Par Nicolas Chapuis : https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/01/gilets-jaunes-les-videos-de-surveillance-amateurs-ou-des-chaines-d-infos-nou

    À ajouter à la compile que je tente de faire sur la responsabilité des preneureuses d’images en manifestations : https://seenthis.net/messages/490706

    A Paris, les mobilisations et leurs dérapages ont été largement filmés, permettant aux policiers de « filocher » virtuellement des fauteurs de troubles peu vigilants.

    /.../

    « C’est formidable », résume une source policière, qui raconte comment on peut désormais « filocher » un individu à travers quasiment toute la capitale, en mêlant caméras officielles et observation des réseaux sociaux, où pullulent les films amateurs.

    #photo #video #fichage & #criminalisation des #mouvements_sociaux #maintien_de_l'ordre
    #filocher ... et #filochage, aussi, du coup !

    • « Gilets jaunes » : comment les films amateurs, les chaînes d’info et la vidéosurveillance nourrissent les enquêtes judiciaires, Nicolas Chapuis
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/01/gilets-jaunes-les-videos-de-surveillance-amateurs-ou-des-chaines-d-infos-nou

      " Un basculement de la #police dans l’ère de la #vidéo, que certains n’hésitent pas à comparer à la révolution des empreintes digitales. "

      A Paris, les mobilisations et leurs dérapages ont été largement filmés, permettant aux policiers de « filocher » virtuellement des fauteurs de troubles peu vigilants.

      C’est une bataille de l’image qui fait rage. Jamais un conflit social en France n’a été autant filmé de toutes parts que celui des « gilets jaunes », qui ont fait de ces séquences postées sur les réseaux sociaux une arme de contestation massive. Mais une arme à double tranchant. Grâce à cette profusion de vidéos, les enquêteurs de police bénéficient depuis deux mois d’une masse d’information totalement inédite, surtout à Paris où tous les projecteurs sont braqués.

      Qu’elles proviennent de caméras d’amateurs, de journalistes indépendants – par exemple du média Brut, apprécié des « gilets jaunes » –, de chaînes d’information – notamment RT France, qui a la confiance des manifestants –, du plan de vidéoprotection de la Ville de Paris, des forces de l’ordre ou même des magasins, ces bandes sont visionnées avec une grande attention par les officiers de police judiciaire, pour résoudre les enquêtes dont ils ont la charge.

      Car si l’accent est mis depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » sur les opérations de maintien de l’ordre, une grande partie des effectifs de police sont en réalité consacrés quotidiennement au travail d’#investigation. Sur la zone de compétence de la Préfecture de police de Paris, chaque samedi et chaque dimanche, quelque 300 agents de la direction de la sécurité publique de l’agglomération parisienne (DSPAP) ont été mobilisés pour traiter l’ensemble des procédures d’interpellation, ainsi qu’une bonne partie des affaires judiciaires. Les dossiers les plus sensibles, au nombre de dix-neuf, ont été confiés à la direction régionale de la police judiciaire, le fameux « 36 ».

      Sur les réseaux sociaux, les films amateurs pullulent

      Quel que soit le service sollicité, les enquêteurs s’accordent à souligner le poids pris par l’analyse des images dans leur travail. « C’est formidable », résume une source policière, qui raconte comment on peut désormais « filocher » un individu à travers quasiment toute la capitale, en mêlant caméras officielles et observation des réseaux sociaux, où pullulent les films amateurs.

      La plus symptomatique de ces affaires « vidéo résolues » par la police judiciaire parisienne est certainement l’interpellation, le 31 décembre 2018, de l’un des agresseurs des trois motards d’une compagnie de sécurité et d’intervention. La scène, qui avait eu lieu le 22 décembre, avait marqué les esprits : face à une foule menaçante, l’un des gardiens de la paix avait dégainé son arme brièvement, avant de la ranger.

      Sur les images d’un vidéaste indépendant, on pouvait voir un homme, coiffé d’un casque de scooter bleu et ceint d’un mégaphone, frapper l’un des policiers. Ce sont ces deux détails qui le trahiront quelques jours plus tard. Les enquêteurs ont retracé son parcours, en le suivant de caméra en caméra grâce à son mégaphone visible, jusqu’à le retrouver en train d’enfourcher son scooter dans une rue. Le relevé de la plaque d’immatriculation aboutira quelques jours plus tard à l’interpellation de ce jeune homme de 26 ans habitant le 18e arrondissement de Paris, sur son lieu de travail, un magasin de jeux vidéo.
      Les enquêteurs ont établi qu’il avait par ailleurs tenté de se procurer sur Internet un bouclier antiémeute ainsi… qu’un lanceur de balles de défense, l’arme de force intermédiaire de la police, si décriée actuellement.

      Capture d’écran d’une vidéo prise pendant l’acte III des gilets jaunes, le 22 décembre 2018 : un homme frappe un policier avec un mégaphone. C’est à partir de ces images que la police a pu l’identifier, à l’aide d’autres images (instagram, FB, vidéosurveillance), afin de le mettre en examen. LINEPRESS

      Images vidéo associées à des #prélèvements

      Au sein de la « PJ » parisienne, c’est le 1er district (compétent sur le centre et l’ouest de la capitale) qui a récupéré l’essentiel des dossiers les plus marquants, les faits se déroulant principalement aux abords des Champs-Elysées.
      Ainsi, l’enquête menée par ce service sur les dégradations de l’Arc de triomphe, le 1er décembre, a abouti, notamment grâce à l’exploitation des images, à quatorze #interpellations, dont celle, dans le Doubs, de l’auteur présumé du tag sur le monument signé « Sanglier », un militant proche de l’ultradroite. Les investigations se poursuivent dans ce dossier qui pourrait donner lieu à d’autres arrestations.
      Ce sont également des images vidéo, associées à des prélèvements, qui ont permis de progresser dans le dossier de l’incendie de l’hôtel particulier situé sur le rond-point de l’Etoile, le 1er décembre. Le rez-de-chaussée et le premier étage d’un cabinet d’avocats américain, Hughes Hubbard & Reed LLP, avaient été ravagés par les flammes et des pilleurs s’étaient généreusement servis à l’intérieur ; pour un préjudice total estimé à 500 000 euros. Deux hommes de 24 et 25 ans, issus du 9e arrondissement de Paris et du Val-de-Marne, ont été depuis interpellés et renvoyés devant la justice.

      La brigade criminelle a, pour sa part, récupéré les deux dossiers les plus sensibles aux yeux des forces de l’ordre : la tentative de lynchage d’un policier de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) et les bombes agricoles lancées sur un gendarme mobile, deux scènes qui se sont déroulées aux abords de l’Arc de triomphe le 1er décembre. Le premier a été blessé au fémur, au nez et à la mâchoire. Le second a été gravement touché aux jambes, avec « des brûlures impressionnantes », selon une source policière. La justice a requalifié les faits en #tentative_d’homicide_volontaire_sur_personne_dépositaire_de_l’autorité.

      Amateurisme de certains casseurs

      Le cas du gendarme semble le plus difficile à résoudre, faute de vidéos probantes. « C’est typiquement le genre d’affaire où on manque cruellement d’images », résume une source policière, quand l’agression du policier a, elle, été filmée sous tous les angles. Deux personnes ont ainsi été interpellées, dont un homme de 45 ans demeurant dans le Tarn. Les enquêteurs ont retrouvé chez lui les vêtements qu’il portait le jour de la manifestation. « C’est la différence avec les enquêtes sur les voyous, qui se débarrassent de toutes leurs fringues dès qu’ils ont commis un délit », explique une source policière.

      L’amateurisme de certains casseurs est en effet criant. Un homme d’une trentaine d’années, issu de Seine-Saint-Denis, a ainsi été arrêté pour le pillage d’un magasin Givenchy, le 24 novembre, rue Francois-Ier, près des Champs-Elysées. Il avait tenté de revendre le produit de son larcin sur le site Leboncoin, surveillé par la police. Il a été condamné à douze mois de prison dont six avec sursis.

      Dans de rares cas, les enquêteurs n’ont pas eu à chercher bien loin.

      Dans l’affaire de la dégradation des Tuileries, l’un des casseurs, écrasé par le poids de la grille arrachée, avait fini la nuit à l’hôpital. Avant de s’échapper pour rentrer chez lui à Rouen, où les policiers de la brigade de répression du banditisme (BRB) venus prêter main-forte à leurs collègues débordés, l’ont cueilli.
      Quand ce n’est pas l’amateurisme, c’est parfois l’hybris qui les trahit. En effet, certaines affaires ont été résolues grâce aux images des coupables eux-mêmes, qui se sont filmés en train de commettre le délit. Les vidéos trouvées sur leurs propres téléphones permettent de les confondre en garde à vue. « J’appelle ça la délicieuse stupidité des voyous », s’amuse un policier.

      Plusieurs dossiers dans l’impasse

      La palme est sans doute détenue par le jeune homme qui s’est fait interpeller après le #pillage d’un magasin de vêtements, aux abords de l’Arc de triomphe. Il portait alors, empilé sur lui, l’ensemble de ses trouvailles. A la sortie du tribunal, il se vantait devant les caméras de TF1 de porter une veste volée que les policiers n’avaient pas remarquée. Et promettait de récidiver la semaine suivante. Mais si son visage était bien masqué, ses habits, les mêmes qu’il portait en garde à vue, étaient eux bien identifiables. Les agents de la DSPAP l’interpelleront de nouveau quelques jours plus tard.

      Si elle a changé le quotidien des enquêteurs, l’omniprésence de la vidéo ne permet cependant pas de tout résoudre. Plusieurs dossiers sont toujours en cours d’investigation. Le vol du fusil d’assaut HK G36 dans une voiture de police n’a pas encore été résolu. Deux personnes ont été interpellées dans cette affaire par la police judiciaire. La première, un SDF de 18 ans identifié sur les vidéos, détenait une munition de 5,56 mm correspondant à celles de l’arme, et portait les mêmes vêtements que le jour du vol. La seconde a été arrêtée pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre. Mais rien n’indique qu’il a participé au larcin. L’arme demeure à ce jour introuvable.
      L’intrusion dans le ministère des relations avec le Parlement le 5 janvier, à l’aide d’un engin de chantier, n’a pas encore été élucidée. Une seule certitude, les « gilets jaunes » n’ont pas eu à chercher bien loin pour trouver les clés du transpalette, l’outil qui a servi à enfoncer la porte : elles se trouvaient sous le tapis à côté, une pratique courante sur les zones de travaux. L’engin a également été utilisé pour saccager une banque dans une rue voisine.

      Les auteurs de #dégradations sur d’autres bâtiments symboliques, le Palais de Chaillot et l’ambassade de Belgique, n’ont pas non plus été identifiés. Tout comme certains pilleurs d’enseignes de luxe. C’est le cas de ceux qui ont saccagé la boutique Dior des Champs-Elysées le 24 novembre, pour un préjudice estimé à 1,5 million d’euros. Les casseurs, en plus des dégâts commis, sont partis avec un beau butin en bijoux.
      Une révolution
      Les enquêteurs ne désespèrent pas de faire parler les indices dans ces différents dossiers, voire de recevoir de nouvelles preuves par vidéo de la part de vidéastes amateurs, comme ce fut le cas dans certaines affaires.
      En attendant, ils continuent de visionner des dizaines d’heures de vidéos. Et pas que dans le cadre de la résolution d’#enquête. Les images des reporters indépendants qui filment les forces de l’ordre pour capter d’éventuelles violences policières sont aussi utilisées, mais à des fins pédagogiques cette fois. La hiérarchie s’en sert dans ses débriefings avec les troupes pour identifier les manœuvres ratées et les comportements à modifier.

      En attendant d’avoir ses propres images, avec la généralisation des caméras-piétons et des unités chargées de filmer. Un basculement de la police dans l’ère de la vidéo, que certains n’hésitent pas à comparer à la révolution des empreintes digitales.

      2 415 personnes interpellées à Paris depuis le début du mouvement

      Depuis le début du mouvement des « #gilets_jaunes », 2 415 personnes ont été interpellées à Paris et dans la petite couronne, parmi lesquelles 2 013 ont été placées en garde à vue, et 889 ont été déférées devant la #justice. Un pic a été atteint le 8 décembre 2018, avec 1 082 interpellés pour 974 gardes à vue. 87 % des personnes interpellées étaient majeures et près de 6 sur dix n’habitaient pas en Ile-de-France.

      La majorité des cas concerne des participations à des groupements en vue de commettre des dégradations, des violences sur personne dépositaire de l’autorité, des ports d’armes prohibées et des dégradations volontaires.

      Du côté de la préfecture de police de Paris, on souligne la volonté de mettre en place, les jours de rassemblement des « gilets jaunes », un dispositif qui permette d’interpeller et de mettre au plus vite les individus suspects « dans la chaîne judiciaire ». La justice a dû en effet se mettre au diapason pour traiter l’afflux de procédure. Sur les 889 personnes déférées, 296 sont passées en comparution immédiate, 197 condamnations, 56 renvois et 43 relaxes. 36 #mandats_de_dépôt ont été prononcés depuis le début, alors que 12 personnes sont en #détention_provisoire : au total, 48 personnes sont aujourd’hui écrouées.

      #surveillance #caméras_de_surveillance #journalistes #police #maintien_de_l'ordre

  • L’#enquête, nouveau carburant de la #presse locale
    http://lafabriquedelinfo.fr/enquete-nouveau-carburant-presse-local/
    http://lafabriquedelinfo.fr/wp-content/uploads/BaniereEnqueteLocale.jpeg

    Pratiquer de l’investigation locale, c’est bien. Mais quid de l’après ? Les enquêtes locales font-elles vraiment bouger les choses ? Ariane Puccini, journaliste free-lance installée à Bordeaux, a vu la différence après son article sur la pollution du bassin de Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques, publié sur le pure player indépendant Bastamag.

    On remarque vraiment une meilleure couverture médiatique maintenant que l’enquête est sortie. Je ne sais pas si c’est grâce à notre contribution, mais ça bouge.
    #journalisme #investigation #territoire
    Les conséquences dépassent parfois le seul territoire couvert par le média. « Lors des débats à l’Assemblée nationale, j’ai senti que des députés avaient lu notre papier. Ils avançaient des chiffres et des arguments dévoilés dans notre enquête », continue Ariane Puccini.

    Rue89 Bordeaux a également révélé une affaire de harcèlement sexuel au sein du journal régional Sud Ouest. « Nos infos ont été reprises par BuzzFeed, qui a continué l’enquête. Le cadre en question s’est fait virer du journal. »

  • Reporter Shows The Links Between The Men Behind Brexit And The Trump Campaign : NPR
    https://www.npr.org/2018/07/19/630443485/reporter-shows-the-links-between-the-men-behind-brexit-and-the-trump-campaign

    The Guardian’s #Carole_Cadwalladr's investigation into #Cambridge_Analytica's role in #Brexit has led her to Russian connections and the #Trump campaign. She says British investigators are now “working very closely with the #FBI.”

    #Russie #NPR #Fresh_Air #investigation

  • California Opens Investigation into Tesla Workplace Conditions (htt...
    https://diasp.eu/p/7038721

    California Opens Investigation into Tesla Workplace Conditions

    HN link: https://news.ycombinator.com/item?id=16869888 Posted by danso (karma: 91424) Post stats: Points: 179 - Comments: 118 - 2018-04-18T18:46:37Z

    #HackerNews #california #conditions #into #investigation #opens #tesla #workplace HackerNewsBot debug: Calculated post rank: 158 - Loop: 101 - Rank min: 100 - Author rank: 86

  • Contre-enquêtes sur des crimes d’Etat
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/150318/contre-enquetes-sur-des-crimes-d-etat

    The Gaza Platform (An interactive map of attacks by Israeli forces on Gaza from 8 July – 26 August) 2014. © Forensic #Architecture À la croisée de l’architecture, de la topographie, de l’expertise judiciaire et à la croisée de l’art et de la politique, l’agence #Forensic_Architecture, fondée par #Eyal_Weizman, reconfigure l’activisme des #droits_humains et la #contre-investigation sur les crimes d’État.

    #Culture-Idées #drones #expertise #investigation #Pakistan #Palestine #Syrie

  • #Steven_Spielberg, plus efficace que jamais
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/230118/steven-spielberg-plus-efficace-que-jamais

    Extrait de « #Pentagon_Papers » Mené tambour battant et avec une étonnante légèreté, le dernier film de Steven Spielberg retrace le combat pour la divulgation par le Washington Post de documents secrets sur la guerre du Vietnam. À l’ère des fake news et de #MeToo, le propos et le casting tombent, tout aussi légèrement, à point nommé.

    #Culture-Idées #Information #investigation #Meryl_Streep

  • Nellie Bly : mieux que Phileas Fogg, un tour du monde en 72 jours
    https://www.franceculture.fr/medias/nellie-bly

    Lorsqu’il publiait Le Tour du Monde en 80 jours en 1872, Jules Verne pouvait-il imaginer qu’une journaliste entreprendrait de faire un tour du monde en un temps plus rapide que son personnage fictif, Phileas Fogg ? Et pourtant ! C’est le défi qu’a relevé l’américaine Nellie Bly en 1889. L’histoire a cependant retenu le nom d’un héros fictif, aussi célèbre soit-il, plutôt que celui d’une femme.

    En utilisant bateaux, montgolfières, trains, l’intrépide journaliste a fait le tour du monde en 72 jours, 6 heures et 11 minutes en passant par Londres, Amiens, Suez, Singapour, Hong Kong ou encore, Yokohama et San Francisco. Un périple qu’elle a elle-même raconté dans son livre Le tour du monde en 72 jours :

    La gare était remplie de milliers de concitoyens et, lorsque je posai enfin pied à terre, la foule cria comme un seul homme, suivie par les canons de Battery et Fort Greene qui tonnèrent en mon honneur. J’ôtai mon chapeau et criai joyeusement avec la foule, non parce que j’avais accompli mon tour du monde en soixante-douze-jours, mais parce que j’étais de nouveau parmi les miens.

    • Et donc elle n’était pas que ça, aussi pionnière de l’investigation :

      Lorsqu’elle embarque pour son tour du monde, Nellie Bly a déjà initié dans la presse américaine un nouveau journalisme. Elle s’est infiltrée dans une usine pour décrire la réalité des femmes ouvrières, puis dans un asile psychiatrique en se faisant passer pour folle. Dans l’émission « Les Chemins de la philosophie », Jacques Munier s’entretenait avec Géraldine Muhlmann, spécialiste de l’histoire du journalisme américain, et revenait notamment sur le rôle de Nellie Bly en tant que pionnière du journalisme d’investigation :

      Nellie Bly sera considérée comme la première stunt-girl, littéralement une fille du coup de force [...] Ce sont des journalistes qui pratiquent de l’investigation en allant dans des institutions occultes, par exemple un asile psychiatrique [...] Toute la démarche de Nellie Bly sera de dire : « On en parle beaucoup, mais personne n’est allé y voir. »

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Nellie_Bly

      Le premier reportage confié à Nellie Bly, en 1880, concerne une fabrique de conserves. Elle raconte alors la vie des ouvrières et leurs conditions de travail très difficiles, dans le froid, la saleté et le danger. Ce premier reportage, accompagné de photographies, fait exploser les ventes du Pittsburgh Dispatch. Elle a alors rapidement le libre choix de ses articles et se concentre essentiellement sur les conditions de vie du monde ouvrier.

      Malheureusement, les industriels commencent à mettre sous pression le journal. Madden lui demande donc de ne plus s’occuper que des rubriques théâtrales et artistiques. Mais elle finit par le convaincre de revenir à son thème de prédilection, le monde ouvrier. Elle se fait alors embaucher dans une tréfilerie pour écrire un article « de l’intérieur ». Ce sera le premier reportage du genre, prémices du journalisme d’immersion et d’investigation. Le reportage fait sensation mais Nellie est forcée par les industriels à revenir aux rubriques théâtrales.

      Et encore :

      Pulitzer lui promet alors un contrat si elle parvient à s’infiltrer dans un asile. Elle accepte. Sa première tâche consiste ainsi à écrire un article au sujet d’un asile de fous pour femmes, le Blackwells Island Hospital à Roosevelt Island. Elle se fait passer pour malade et s’invente des problèmes psychiatriques afin d’y être internée. Après une nuit d’entraînement, l’illusion est parfaite : tous les médecins la déclarent folle et se prononcent pour son internement. Elle reste dix jours dans l’hôpital. Le reportage fait la une de toute la presse et fait scandale en dévoilant les conditions épouvantables des patientes et les horreurs des méthodes utilisées (nourriture avariée, eau souillée, bâtiments infestés). Il amènera un changement radical des pratiques. Elle publie son aventure sous le pseudonyme de L. Munro : Ten Days in a Mad-House (1887). Ce mode de journalisme, le reportage clandestin, devient sa spécialité.

      Mais pourquoi n’y a-t-il pas un film biopic sur sa vie, ça ferait un sacré film d’aventure ! (Il y a eu un film sur son passage à l’asile apparemment, mais il faudrait un film sur sa vie entière…)

      #Nellie_Bly #journalisme #investigation #aventurière

  • La Brique N°53-Hiver 2017 - Y reste du gratin ! dans les Kiosques
    http://labrique.net/index.php/numeros/946-n-53-hiver-2017-y-reste-du-gratin

    L’élite se délite - Ecolo-Tratuferie - Lille néo coloniale - Saccage universitaire

    Au Sommaire :
    P2. Edito « Bilan de mi-molette ! »
    p3. Olieux - Expulse un peu, pour voir !
    p4-5. Il faut trouver le soldat Médine
    p6-7. Cyril Dion : Coli-briseur d’écologie
    p8. L’appel du rond-point
    p9. Pas de Paribas, pas de chocolat
    p10-11. S’il suffisait de parler
    p12-13. A vos marques. Prêt ? Fusionnez.
    p14. We don’t need no selection
    p15. Brèves
    p16-17. La mare aux crevard.es
    p18-19. Making Lille great again

    #La-Brique #HDF #Lille #Presse-alternative #médias #luttes #médias_libres #investigations

  • Dans les coulisses de Reflets : #Maltego, un outil d’enquête en ligne
    https://reflets.info/dans-les-coulisses-de-reflets-maltego-un-outil-denquete-en-ligne

    Reflets est né de l’envie de deux personnes, un spécialiste de l’intrusion (légale) informatique et un journaliste. Nous voulions mettre en commun nos méthodes d’investigation, différentes, mais complémentaires. Nous allons dans cet article vous expliquer […]

    #Technos #Investigation #Journalisme #journalisme_d'investigation #Paterva #Social_Links

  • Actualité des médias n°7 (juillet/août 2017) - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Actualite-des-medias-no7-juillet-aout-2017

    - Suite à l’éviction du rédacteur en chef d’« #Envoyé_spécial » (France 2), le magazine sera plus « conso et société » - Jean-Pierre Canet, rédacteur en chef de l’émission de France 2 « Envoyé spécial » jusqu’ici, n’est pas renouvelé pour la saison 2017/2018. Raison officiellement avancée : la mort de trois journalistes en reportage pour l’émission en Irak. Néanmoins, d’après Le Monde et Europe 1, il y aurait une autre raison : « Son départ pourrait résulter d’un désaccord beaucoup plus profond avec sa direction autour de la ligne éditoriale d’ "Envoyé spécial". Jean-Pierre Canet était arrivé aux manettes du magazine d’info de France 2 il y a un peu plus d’un an, mais depuis, ses méthodes dérangent. En interne, certains lui reprochent une trop grande autonomie dans les choix rédactionnels. On se souvient par exemple du bras de fer engagé avec la direction de l’info de la chaîne à la rentrée dernière autour de la diffusion d’un reportage sur l’affaire Bygmalion. » Enfin, d’après les informations d’Arrêt sur images, la nouvelle direction d’ « Envoyé spécial » aurait reçu l’instruction de faire moins d’investigation politique : « “L’enquête n’a pas disparu, mais on nous a fait comprendre que l’#investigation pure et dure ce n’était plus la priorité, la priorité c’était de relever les #audiences et de faire davantage de sujets conso et société", glisse un journaliste du magazine. » Une évolution déjà souhaitée par Michel Field, directeur de l’information de France 2, avant son départ (en mai 2017 suite à l’éviction de David Pujadas) : « Un virage a été discuté avec l’équipe à partir du premier trimestre, pour introduire davantage de reportages, de sujets de société, voire des histoires “positives”, comme celle de l’astronaute Thomas Pesquet. »