Une chose semble certaine : les polices de tous les pays du monde, qui souvenons-nous en ne sont guère représentatives des populations qu’elles ont pour mission d’asservir, semblent promptes à donner des consignes particulières aux « femmes en général », au seul motif des comportements anticipés d’une minorité.
Excellente occasion policière d’assimiler tous ceux qui choisissent bien entendu librement de s’entasser dans les transports en commun comme des délinquants désoeuvrés et de justifier au passage les exactions à venir.
Ce schéma est toujours ce qui se produit lorsque citoyens et citoyennes délèguent à l’institution la défense de leurs intérêts vitaux au lieu de les prendre en main.
La foule a ses moyens de défense contre les minorités, des comportements civiques aux réactions collectives contre les agressions impromptues, sociales ou politiques ou politiques. Les comportements individuels problématiques spontanés (le vol, par exemple) peuvent être limités par l’anticipation d’une réaction collective non-souhaité. Lorsque sous prétexte d’avancée civilisatrice on organise l’exploitation des masses en jupe ou en pantalon, il ne faut pas s’étonner que chacun s’imagine pouvoir impunément reproduire le schéma sur plus isolé que soi.