• « A travers les légendes sur Jésus, nous arrivons à discerner en filigrane des éléments sur sa véritable existence », Pierluigi Piovanelli
    https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2023/12/24/a-travers-les-legendes-sur-jesus-nous-arrivons-a-discerner-en-filigrane-des-

    .... A titre purement hypothétique, nous pourrions donc imaginer que Jésus ait été initié aux techniques extatiques de la #Merkava avant le commencement de ses activités publiques, soit en Galilée, par des praticiens locaux, soit au cours de son apprentissage auprès de Jean le Baptiste, voire par des maîtres esséniens. Ce qui est, en revanche, à peu près certain est le fait que #Jésus a été l’un des premiers grands #mystiques du #judaïsme.

    On peut trouver un récit assez proche dans un écrit dit « apocryphe » tardif, l’Evangile du Sauveur, un texte copte du IVe ou du Ve siècle. Nous pouvons y lire que Jésus, parvenu avec les apôtres sur une montagne, entame en leur compagnie une ascension céleste qui les conduira jusqu’au « trône du Père ». Dans l’Evangile de Marie, un autre texte apocryphe, Marie de Magdala – présentée comme la disciple préférée de Jésus, à qui il aurait transmis ses secrets les plus profonds – vit une ascension et se confronte à « sept puissances », dans un récit proche de ceux de la Merkava.

    Dans les Evangiles canoniques, les éléments sont plus ambigus. Jésus a des visions, vit des formes de transe, des expériences qui peuvent rappeler celles de la Merkava. Je formule donc l’hypothèse que les récits ont pu être retravaillés et certains éléments occultés par les premiers chrétiens, qui ne voulaient surtout pas y faire référence.
    Car, dans la Merkava, un fidèle – que cela soit Jésus ou n’importe quel être humain – peut approcher la divinité, avant de redescendre pour partager son savoir avec d’autres disciples, qui pourront éventuellement revivre le même type d’expérience. Ce n’est pas du tout le même message que celui qui est porté par le récit que l’on fera plus tard sur Jésus, d’un dieu venu s’incarner pour quelque temps dans un humain, avant de repartir au ciel.

    Si l’on prend l’ensemble de la littérature ancienne, ce qui se dégage est que Jésus impressionne tout le monde. Il suscite un enthousiasme tel que certains disciples n’ont pas hésité à tout abandonner, y compris leur famille, pour le suivre, mais aussi une hostilité tenace chez certains adversaires. Aujourd’hui, le #leader_charismatique est présenté en sciences sociales à la fois comme quelqu’un qui catalyse les forces d’un groupe et qui est porté par ce groupe.

    Cette grille de lecture m’a amené à me poser la question de savoir comment, dans une société aussi conservatrice que celle de la #Palestine du Ier siècle, quelqu’un a pu être à ce point adulé et développer une aussi grande confiance en son message, se montrant capable de tenir tête aux autorités – religieuses comme politiques – et de s’adresser aux gens en prétendant les connaître intimement, intérieurement. C’est cette question qui m’a conduit à m’intéresser à la #mystique et aux visions de la Merkava, lesquelles ont pu lui donner une telle confiance.

    https://archive.is/7UxC5

    #mysticisme #religion #ascèse #techniques_extatiques #jeûne

  • The Late Great Planet Earth
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/The_Late_Great_Planet_Earth
    Dans ce livre vous apprenez pourquoi il faut soutenir Israël. Sans ses jufs the holy land n’est pas prêt pour l’ultime combat entre Gog et Magog précédant l’enlèvement et la rédemption finale.

    On va tous clamser mais seulement moi et mes fidèles réssusciterons. En attendant il faudrait me donner tout votre argent, vos femmes et vos autres possessions. Qu’on s’amuse un peu ;-)
    Vive l’apocalypse !

    The Late Great Planet Earth is a treatment of literalist, premillennial, dispensational eschatology. As such, it compared end-time prophecies in the Bible with then-current events in an attempt to predict future scenarios resulting in the rapture of believers before the tribulation and Second Coming of Jesus to establish his thousand-year (i.e. millennial) kingdom on Earth. Emphasizing various passages in the books of Daniel, Ezekiel and Revelation, Lindsey originally suggested the possibility that these climactic events might occur during the 1980s, which he interpreted as one generation from the foundation of modern Israel during 1948, a major event according to some conservative evangelical schools of eschatological thought. Cover art of the Bantam edition suggested that the 1970s were the “era of the Antichrist as foretold by Moses and Jesus,” and termed the book “a penetrating look at incredible ancient prophecies involving this generation.” Descriptions of alleged “fulfilled” prophecy were offered as proof of the infallibility of God’s word, and evidence that “unfulfilled” prophecies would soon find their denouement in God’s plan for the planet.

    He cited an increase in the frequency of famines, wars and earthquakes, as major events just prior to the end of the world. He also foretold a Soviet invasion of Israel (War of Gog and Magog). Lindsey also predicted that the European Economic Community, which preceded the European Union, was destined (according to Biblical prophecy) to become a “United States of Europe”, which in turn he says is destined to become a “Revived Roman Empire” ruled by the Antichrist. Lindsey wrote that he had concluded, since there was no apparent mention of America in the books of Daniel or Revelation, that America would not be a major geopolitical power by the time the tribulations of the end times arrived. He found little in the Bible that could represent the U.S., but he suggested that Ezekiel 38:13 could be speaking of the U.S. in part.

    Although Lindsey did not claim to know the dates of future events with any certainty, he suggested that Matthew 24:32-34 indicated that Jesus’ return might be within “one generation” of the rebirth of the state of Israel, and the rebuilding of the Jewish Temple, and Lindsey asserted that “in the Bible” one generation is forty years. Some readers accepted this as an indication that the Tribulation or the Rapture would occur no later than 1988. In his 1980 work The 1980s: Countdown to Armageddon, Lindsey predicted that “the decade of the 1980s could very well be the last decade of history as we know it”.

    The Late Great Planet Earth was the first Christian prophecy book to be published by a secular publisher (Bantam, 1973) and sell many copies. 28 million copies had sold by 1990..

    Je n"ai d’abord pas voulu y croire mais il est documenté que l’imbécile de Bush junior a fait de bric-à-brac religieux sa ligne de mire quand il a lancé sa guerre contre la terreur.

    A propos de l’édition de 2016

    Author(s): Hal Lindsey; Carole C. Carlson

    Description:

    The impact of The Late Great Planet Earth cannot be overstated. The New York Times called it the “no. 1 non-fiction bestseller of the decade.” For Christians and non-Christians of the 1970s, Hal Lindsey’s blockbuster served as a wake-up call on events soon to come and events already unfolding — all leading up to the greatest event of all: the return of Jesus Christ. The years since have confirmed Lindsey’s insights into what biblical prophecy says about the times we live in. Whether you’re a church-going believer or someone who wouldn’t darken the door of a Christian institution, the Bible has much to tell you about the imminent future of this planet. In the midst of an out-of-control generation, it reveals a grand design that’s unfolding exactly according to plan. The rebirth of Israel. The threat of war in the Middle East. An increase in natural catastrophes. The revival of Satanism and witchcraft. These and other signs, foreseen by prophets from Moses to Jesus, portend the coming of an antichrist . . . of a war which will bring humanity to the brink of destruction . . . and of incredible deliverance for a desperate, dying planet.

    #guerre #religiin #prohéties #USA #Israël #Palestine #christianisme #judaïsme #wtf #parousie #sionisme_chrétien

    • #millénarisme #Israël #complotisme #religions #théories_claquées_du_cul

      Pour documenter le sujet :
      https://journals.openedition.org/kentron/1384

      Les premiers jalons du millénarisme s’inscrivent dans la tradition de la prophétie apocalyptique et, à ce titre, ils ont pu subir l’influence de l’Iran ancien et du judaïsme. Le paganisme grec a eu également un rôle à jouer. C’est pourquoi les premiers textes traitant du millénarisme présentent des motifs semblables à ceux des « utopies anciennes » qui exposent la découverte de contrées extraordinaires où la nature donne spontanément ses fruits en abondance et où règne l’entente générale ; de même, la cité de la nouvelle Jérusalem, régie par le Christ pendant son règne de mille ans, rappelle les cités antiques idéales, où peut s’épanouir un bonheur collectif. Toutefois, la perspective religieuse particulière dans laquelle s’inscrivent les textes retenus pour cette étude fait naître des différences – notamment la dimension du futur ou la dimension verticale du voyage qui mène à la cité idéale – ; celles-ci n’empêchent cependant pas les auteurs millénaristes de s’attacher aux images traditionnelles de terres eu-topiques, de les enrichir et de fournir ainsi un ferment utopique qui pourra se développer ultérieurement.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mill%C3%A9narisme

  • Protégés par intérêt
    https://laviedesidees.fr/Proteges-par-interet

    Dans l’Italie de la #Renaissance, les princes toléraient les Juifs dans la mesure où ils se livraient à des activités bancaires. Cette bienveillance intéressée constitue une particularité dans une Europe marquée par les persécutions et les expulsions. À propos de : Pierre Savy, Les princes et les Juifs dans l’Italie de la Renaissance, Puf

    #Histoire #Italie #judaïsme #économie_politique
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20231127_juifsproteges-2.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20231127_juifsproteges.pdf

  • À propos de ‘Race et histoire dans les sociétés occidentales’. Entretien avec J.-F. Schaub et S. Sebastiani
    https://k-larevue.com/a-propos-de-race-et-histoire-dans-les-societes-occidentales-entretien-ave

    Revue K. : Votre livre retrace l’histoire du concept de « race » depuis une perspective très large. Vous montrez comment il s’est formé dans la pré-modernité, que vous commencez à dater avec l’expulsion des Juifs d’Espagne. On assiste alors à un premier basculement : un concept d’abord défini en termes d’auto-attribution de vertus positives – la « race » comme une qualité de la noblesse – devient progressivement un concept négatif, stigmatisant et produisant de l’infériorisation. Ce qu’on comprend en vous lisant, c’est que ce basculement est lié à un problème nouveau que rencontrent certaines sociétés : un problème de gestion de la mobilité sociale. C’est comme si le concept de « race » commençait à être mobilisé de manière négative pour empêcher certaines couches de la société de se fondre, pour ainsi dire, dans la société majoritaire, avec les possibilités d’ascension sociale que cette intégration à la société majoritaire permet. Ou, pour le dire autrement encore, la « race » permet de produire de nouvelles distinctions qui valent blocage de la mobilité. Elle s’impose progressivement comme le bon moyen pour certaines couches sociales, pour l’État, et pour des parties de la société, de contrôler « le temps, le délai et le rythme de la mobilité » comme vous dîtes. Cette hypothèse est très intéressante et elle suscite beaucoup de questions que nous allons aborder dans cet entretien : Qu’est-ce qui s’est passé sur ces trois siècles, qui a conduit à cet enjeu de temporiser l’intégration ? Qu’est ce qui fait qu’on a eu recours à un concept naturel et pas un concept social pour réguler la mobilité sociale ? Et surtout comment s’est construit ce concept de race, dans quelles références à quels groupes, etc. Mais d’abord, on aimerait savoir comment vous en êtes venus à formuler cette hypothèse générale ?

    Jean-Frédéric Schaub : Notre travail repose sur l’idée, si ce n’est d’un invariant anthropologique, du moins d’une structure historique dans laquelle le rapport entre le même et l’autre n’est jamais binaire mais ternaire. La vie sociale n’est pas faite de riches et de pauvres, mais de riches, de pauvres et de nouveaux riches ; elle n’est pas faite de nobles et de gens du commun, mais de nobles, de gens du commun et de récemment anoblis ; elle n’est pas faite d’hommes libres et d’esclaves, mais d’hommes libres, d’esclaves et d’anciens esclaves ; elle n’est pas faite de Juifs et de chrétiens, mais de chrétiens sans origine juive, de Juifs et de chrétiens d’origine juive ; elle n’est pas faite de colonisateurs et de colonisés, mais de colonisateurs, de colonisés, et de métisses. On retrouve cette ternarité, c’est-à-dire un temps d’attente, dont seul le pôle dominant de la société peut décider qu’il est terminé et que ceux qui stationnent dans cette zone grise peuvent être admis du côté du pôle dominant. Un des éléments les plus puissants pris en compte dans cette décision a été le sang, c’est-à-dire la « #race ».

    • Racisme et modernité politique | #Cyril_Lemieux
      https://k-larevue.com/racisme-et-modernite-politique

      Retenir cette définition conduit à distinguer deux schémas d’engendrement des attitudes racistes, dont la différence n’est pas relevée par Schaub et Sebastiani, mais que leur ouvrage conduit à observer.

      Dans le premier de ces schémas, la naturalisation de l’incapacité est le fait de groupes socialement dominants soucieux de freiner l’accès au statut supérieur dont pourraient bénéficier les groupes qui leur sont inférieurs. Formulée ainsi, l’analyse en reste cependant au seul plan de l’agir stratégique. Pour adopter un point de vue plus pleinement sociologique – celui que Max Weber appelait « compréhensif » –, il convient d’ajouter que les membres des groupes dominants se trouvent moralement choqués par l’incapacité des membres des groupes socialement inférieurs à respecter les normes de comportement qui, selon eux, vont de pair avec un statut supérieur. Ce qu’ils naturalisent, dès lors, c’est en premier lieu leur propre capacité, qu’ils vivent comme spontanée, à respecter ces normes liées au statut supérieur. C’est aussi, en second lieu, l’incapacité régulièrement démontrée par les membres des groupes socialement inférieurs à les respecter ou du moins, à les respecter d’une façon aussi naturelle et spontanée qu’eux. Ainsi existe-t-il, au fondement de cette naturalisation des capacités du « nous » et des incapacités du « eux », un certain type d’observations se fondant dans l’expérience. La distinction nobiliaire à l’égard des personnes nouvellement anoblies, dont l’examen est mené au premier chapitre de l’ouvrage, constitue la manifestation première et matricielle de ce type de #racisme suscité par une certaine égalisation des conditions. Mais on peut y associer aussi, par exemple, le racisme à l’égard des Noirs qui s’est développé à la fin du XIXe siècle dans le sud des États-Unis, à la suite de l’abolition de l’esclavage. D’une certaine façon, il faudrait y associer également ce que Pierre Bourdieu, dans La Distinction, nommait le « #racisme_de_classe ». Car de fait, ce premier schéma correspond à un racisme qui, aussi biologisant se présente-t-il, est interprétable en dernière instance à partir des rapports de domination qui prévalent entre les couches sociales ou les classes. Plus précisément, répétons-le, il se comprend comme une réaction de la part des groupes dominants face à la réduction en cours des écarts sociaux entre ces couches ou ces classes.

      Dans le second schéma, la naturalisation de l’incapacité trouve son point de départ dans l’ambition des tenants d’une religion, le #christianisme, à convertir universellement ceux qui ne s’y reconnaissent pas encore. Avec ce second schéma, contrairement au premier, il ne s’agit donc plus de freiner l’accès à un statut jugé enviable : il est au contraire question de le généraliser à tous, et de l’accélérer. Dès lors, le phénomène central à prendre en compte est « l’obstination » des non-Chrétiens à demeurer ce qu’ils sont, et à persister à vouloir former, au sein des sociétés dominées par le christianisme, des groupes religieux se situant de façon résolue « en deçà » des normes chrétiennes. C’est cette obstination qui entraîne chez les Chrétiens non seulement une déception mais encore et surtout, chez les plus impatients d’entre eux, une hostilité, dans la mesure où, par leur persistance à rejeter les révélations de la religion chrétienne, les non-Chrétiens qui persistent en tant que groupe religieux se muent en un obstacle au salut de l’humanité toute entière.

      Il y a racisme, dans ce schéma, dès lors que les Chrétiens, renonçant à leur volonté de convertir universellement, entreprennent de naturaliser l’incapacité de certains groupes non-chrétiens et de leurs futurs descendants à se convertir à la foi chrétienne. Soulignons qu’ici encore, la naturalisation raciste renvoie à une forme d’expérience et qu’à cet égard, elle n’apparait pas dénuée d’un fondement pratique. Car certains groupes religieux non-chrétiens peuvent effectivement faire la preuve de leur volonté de persister dans leur être et donner ainsi régulièrement le signe de leur indifférence à l’égard du message chrétien qui leur est adressé, voire de leur refus déclaré d’en reconnaître la supériorité logique et morale. Il n’en demeure pas moins que cette naturalisation, parce qu’elle conduit à renoncer à l’ambition d’#évangélisation universelle qui est au fondement de la religion chrétienne, est toujours susceptible d’être contestée au nom même de la doctrine chrétienne et de donner lieu, par conséquent, à un débat interne au christianisme. La racialisation des Juifs convers fournit la matrice de ce racisme né des limites que rencontre l’évangélisation chrétienne. Mais on peut y associer aussi, par exemple, certains aspects du racisme à l’égard des peuples amérindiens convertis de force et continuant à cultiver en secret leurs croyances païennes.

      Si ce second schéma mérite qu’on le distingue du premier, c’est que le racisme qui lui correspond ne repose pas essentiellement sur des rapports de domination sociale – bien qu’il puisse se combiner avec eux. Son fondement se trouve bien davantage dans une volonté religieuse d’égalisation des conditions – qui, il faut le noter, n’est visée dans les sociétés chrétiennes d’Ancien Régime que sur le plan spirituel. Plus précisément, ce second type de racisme peut s’interpréter comme une réaction à l’obstination de certains non-Chrétiens à demeurer tels, et à persister en tant que groupe religieux non-chrétien, cette obstination et cette persistance étant perçues comme faisant obstacle à l’accomplissement de la volonté religieuse d’une égalisation universelle sur le plan spirituel.

      [...]

      S’agissant en second lieu du #racisme_égalitariste des Chrétiens, il importe de prendre en compte les effets qu’a eus la naissance des nations modernes sur l’universalisme et l’individualisme chrétiens, à savoir qu’elle les a sécularisés et nationalisés, sans pour autant défaire – tout au contraire – la matrice théologico-politique qu’ils fournissaient. C’est au cours de ce processus que l’on est définitivement passé de l’#antijudaïsme traditionnel, fondé sur des motifs ouvertement religieux, à l’#antisémitisme moderne, fondé sur des motifs nationalistes.

      À partir du XIXe siècle, c’est en effet le #nationalisme lui-même, sans que soit nécessaire un lien explicite à la religion chrétienne, qui va devenir partout en Europe le support principal d’une dénonciation de « l’obstination » juive. Il en résulte une ethnicisation, voire une biologisation, des Juifs, où la religion juive se trouve reportée au second plan, comme un simple épiphénomène de la « race ». Certes, chez Maurras et pour le traditionalisme catholique, comme dans la « sainte » Russie, le #judaïsme reste ce qu’il était aux yeux de l’antijudaïsme médiéval : un obstacle religieux au triomphe du christianisme. Mais il ne l’est déjà plus centralement, le motif nationaliste prenant partout l’ascendant. Cette sécularisation est particulièrement accusée dans le fascisme et le nazisme, pour lesquels la religion juive ne représente plus, par elle-même, un problème : c’est plutôt ce dont elle est jugée être le symptôme qui est conçu comme l’obstacle à abattre, à savoir la persistance, à l’intérieur de la nation, d’une « race » juive ou encore, d’une « mentalité » juive – autrement dit, « l’obstination » des Juifs, même lorsqu’en tant qu’individus, ils sont devenus citoyens de la nation, à s’éprouver comme solidaires d’un autre groupe que la #nation. Notons-le : cette solidarité des Juifs entre eux étant à la fois présupposée et naturalisée par l’antisémitisme, elle acquiert à ses yeux un caractère infalsifiable, nulle preuve de leur appartenance à la nation, et de leur sacrifice pour elle, ne pouvant suffire à exonérer les citoyens juifs de leur appartenance « première » au groupe formé par les Juifs.

      Le racisme égalitariste se trouve ainsi remodelé en profondeur par la modernité politique. Les normes jugées supérieures, que le groupe stigmatisé est réputé être « naturellement » ou « définitivement » incapable de faire siennes, ne sont plus celles de l’universalisme et de l’individualisme chrétiens mais celles, désormais, de l’appartenance nationale. Il nous semble ici important de préciser que ces normes, jugées supérieures, de l’appartenance nationale ne se comprennent pas, en dépit des apparences, comme les reliquats des normes holistes et hiérarchiques d’Ancien Régime. Elles sont tout au contraire l’expression d’une forme d’individualisme et d’égalitarisme d’origine chrétienne qui trouve dans la nation moderne son expression à la fois sécularisée et « temporalisée » – ce dernier terme devant s’entendre au sens où l’égalisation des conditions, dans la nation, n’est plus visée sur le plan seulement spirituel mais également, et prioritairement, en tant qu’accomplissement réel et temporel. Cela reste vrai dans le cas des régimes totalitaires, où cet individualisme égalitariste se trouve réinterprété selon des modalités réactionnaires et racistes – c’est-à-dire d’une manière à proprement parler « monstrueuse », selon l’expression de Dumont. Ainsi est-on fondé à évoquer, même et surtout dans le cas de tels régimes totalitaires, un racisme égalitariste-nationaliste ayant pris dans la modernité politique le relais du racisme égalitariste-chrétien des sociétés d’Ancien Régime.

  • La Bible subversive
    https://laviedesidees.fr/Jacob-Rogozinski-Moise-l-insurge

    La figure de Moïse permet de considérer la dimension émancipatrice de la Bible hébraïque. Parce qu’il permet aux asservis de se soulever et de marcher vers une terre de liberté, le Dieu d’Israël est libérateur. À propos de : Jacob Rogozinski, Moïse l’insurgé, Éditions du Cerf

    #Histoire #religion #judaïsme #justice #égalité
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202306_moise.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230629_moise.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230629_moise.docx

    • Les buchers, l’inquisition, les conversions forcées, la place des femmes dans la société, les guerres de religion . . . . une émancipation ? ? ?

      Ne parlons pas de l’habitude du viol des enfants.

  • Le dernier métaphysicien
    https://laviedesidees.fr/Mendelssohn-Heures-matinales.html

    À propos de : Moïse Mendelssohn, Heures matinales. Leçons sur l’existence de Dieu, Puf. 230 ans après leur parution, sont enfin traduites en français les Heures matinales de Mendelssohn, qui fut à la fois le premier philosophe juif allemand et le dernier des métaphysiciens classiques : un autre aspect des #Lumières allemandes.

    #Philosophie #judaïsme #spinozisme #kantisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220912_mendelssohn.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220912_mendelssohn-2.docx

  • De Baruch Weil à Marcel Proust
    https://laviedesidees.fr/De-Baruch-Weil-a-Marcel-Proust.html

    Proust était-il « déjudaïsé », voire « antisémite » comme on l’a dit ? À l’occasion d’une exposition au Musée d’art et d’histoire du #judaïsme et de la parution de son ouvrage Proust du côté juif, Antoine Compagnon fait le point sur ce qu’on sait de la famille maternelle de l’écrivain et de sa réception par les milieux sionistes dans les années 1920.

    #Histoire #antisémitisme #Entretiens_vidéo #littérature #homosexualité #XIXe_siècle #roman

  • GB : 18 mois de prison pour un homme qui refuse d’accorder le divorce juif à sa femme Times of Israel Staff
    https://fr.timesofisrael.com/gb-18-mois-de-prison-pour-un-homme-qui-refuse-daccorder-le-divorce

    Pour la première fois au Royaume Uni, un tribunal anglais a condamné vendredi un homme d’affaires juif à 18 mois de prison pour avoir refusé d’accorder à sa femme le divorce religieux.

    Alan Moher, 57 ans, et sa femme Caroline se sont séparés en 2016 après 20 ans de mariage. Le couple, qui a trois enfants, a obtenu un divorce civil en 2019.

    Cependant, le propriétaire de la société immobilière de Manchester a refusé d’accorder à sa femme un guet, que la loi juive exige d’accorder librement sans coercition et qui l’empêche de se remarier jusqu’à ce qu’il le fasse.


    Illustration : Un couple juif se marie. (Crédit : Justin Oberman/Creative Commons)
    En réponse, sa femme a intenté ce que ses avocats ont appelé une « affaire historique » contre Moher, qui a plaidé coupable cette semaine devant le tribunal de la Couronne de Southwark pour un comportement de contrôle ou coercitif sur une période de cinq ans à compter de 2016.

    C’était la première fois qu’une personne qui refusait d’accorder un guet – l’acte de divorce religieux juif– était reconnue coupable d’une telle accusation par un tribunal anglais, selon le Jewish Chronicle.

    « Vous avez cherché à la manipuler et à la contrôler tout en sachant que cela aurait un impact considérable sur sa santé mentale et, à certains égards, également sur sa santé physique », a déclaré le juge Martin Beddoe à Moher, selon la BBC.

    Parmi les accusations portées contre Moher, il y avait celle d’avoir utilisé « des violences psychologiques et émotionnelles » et « d’avoir menacé sa femme », qui a salué la décision.

    « À ceux qui ont contraint et contrôlé émotionnellement, blessé physiquement et déshumanisé leurs conjoints – la loi ne vous permettra pas de vous en sortir », a-t-elle déclaré.

    « A toutes les victimes, vous n’êtes pas seules, et la justice et l’humanité sont de votre côté », a-t-elle ajouté. « Je vous exhorte à ne pas rester silencieuses, et à vous battre pour votre liberté. »

    Dans une précédente décision de justice, Moher avait été condamné https://fr.timesofisrael.com/gb-un-homme-contraint-de-payer-une-prestation-compensatoire-jusqua à continuer à verser à sa femme une prestation compensatoire jusqu’à ce qu’il lui accorde le guet.

    #femmes #guet #divorce #divorce_religieux #femme #violence #mariage #couple #religions #judaïsme #divorce_juif #Angleterre

  • Aujourd’hui
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2022/03/17/Aujourdhui

     

    Aujourd’hui c’est la fête de #Pourim !

    Alors on se « déguise » comme il se doit...

     

    C’est un jour de grands miracles, alors je prie le Ciel d’ouvrir sa caverne de trésors et de miracles pour tous et pour chacun, ici et dans le grand monde qui nous entoure.

    Mille tendresses à tous mes lecteurs.

     

     

     

    #Tronches_de_vie #folklore #fêtes #judaïsme

  • Mémoire vive de Régine Robin
    https://laviedesidees.fr/Memoire-vive-de-Regine-Robin.html

    Dans l’entrelacs des langages, des disciplines et des supports, Régine Robin a développé sous l’apparence de la flânerie une œuvre exigeante qui rappelle que toute identité est multiple, et qu’on ne peut s’en saisir qu’en croisant les approches.

    #Histoire #mémoire #judaïsme #ville #littérature #langue #Portraits
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20211019_monnaie-2.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20211019_monnaie-2.pdf

  • Nach dem Waffenstillstand: Netanjahu und Hamas erklären sich zum Si...
    https://diasp.eu/p/12940456

    Nach dem Waffenstillstand: Netanjahu und Hamas erklären sich zum Sieger | 21. Mai 2021

    https://www.buchkomplizen.de/blog/aktuelles/nach-dem-waffenstillstand-netanjahu-und-hamas-erklaeren-sich-zum-siege (Transkript zum Video-Interview - schlechte Tonqualität)

    https://www.youtube.com/watch?v=WxTOjyNTRak

    [/]

    Moshe Zuckermann aus Tel Aviv sieht keinen Sieger, profiliert habe sich aber Hamas, die Netanjahu weiter braucht. Er hat nun wieder Chancen, eine neue Regierung bilden zu können.

    In der Nacht gab es den erwarteten Waffenstillstand. Beide Seiten haben sich als Sieger bezeichnet. Was sagen Sie dazu?

    Moshe Zuckermann: Es ist jedes Mal so, dass nach einem Waffenstillstand, der meist durch Druck von außen, also von den USA oder den Vereinten Nationen, zustande kommt, beide Seiten sagen, (...)

    • [...]

      In der Nacht gab es den erwarteten Waffenstillstand. Beide Seiten haben sich als Sieger bezeichnet. Was sagen Sie dazu?

      Moshe Zuckermann: Es ist jedes Mal so, dass nach einem Waffenstillstand, der meist durch Druck von außen, also von den USA oder den Vereinten Nationen, zustande kommt, beide Seiten sagen, sie hätten einen Sieg erzielt. Klargestellt werden muss, dass von einem Sieg für die Hamas sowieso nicht die Rede sein kann, wenn Gaza halb in Schutt und Asche gelegt wird. Man darf aber auch auf der anderen Seite nicht aus dem Auge verlieren, dass Israel mit seiner weit überlegenen und bestausgestatteten Armee, die eine der stärksten der Welt ist, mit einer Guerilla-Armee kämpft und es nicht geschafft hat, den Raketenbeschuss zu stoppen. Das kann die Hamas für sich verbuchen: Ihr habt uns bombardiert, Gaza in Schutt und Asche gelegt, aber ihr habt uns nicht zum Schweigen gebracht.

      In der israelischen Presse ist nicht zuletzt von Militärexperten zu lesen, dass Israel zwar groß angibt, was es geleistet hat, aber das seien nur Halbwahrheiten. Netanjahu hat auf einer Pressekonferenz beispielsweise gesagt, das Tunnelsystem der Hamas seit weitgehend zerstört worden, 100 km habe man vernichtet. Zerstört wurde vermutlich nur ein Bruchteil des unterirdischen Systems. Wenn man sich gefeiert hat, weil Hochhäuser zerstört wurden, dann wurde aber nicht nachgewiesen, dass dort wirklich Hamas-Einrichtungen waren.

      Ohne jetzt zu sagen, dass die eine oder die andere Seite gesiegt hat, so muss man aber feststellen, dass Israel die Hamas nicht bezwungen hat. Dazu muss man aber auch sagen, was wir schon in den früheren Gesprächen festgestellt haben, dass Israel kein Interesse daran hat, die Hamas ganz niederzuschlagen. Israel will die Hamas erhalten. In einer Zeitung wurde geschrieben, Hamas und Netanjahu seien Verbündete. Hamas braucht Netanjahu, der braucht die Hamas. Daher war auch nicht zu erwarten, dass es zu einem entscheidenden Schlag kommt.

      Ist denn die Hamas jetzt in Bezug auf die Fatah und die israelischen Araber gestärkt?

      Moshe Zuckermann: Hamas ist aus dem Waffengang verstärkt in dem Sinne hervorgegangen, dass sie gekämpft und sich profiliert haben, während die anderen nichts weiter gemacht haben. Aber wenn die einen Raketen auf die Zivilbevölkerung schießen und Israel mit der stärksten Luftwaffe der Region letztlich auch die Zivilbevölkerung bombardiert, ist das alles andere als ein großartiger Erfolg, auf den man stolz sein kann. Objektiv betrachtet ist die Hamas aus dem Kräftemessen gestärkt hervorgegangen, was das Ansehen und die Profilierung anbelangt. Hamas wollte aber den Waffenstillstand, Israel auch, wie lange dieser aber anhalten wird, steht in den Sternen.

      Politisch wird sich erst einmal nichts ändern?

      Moshe Zuckermann: Doch, politisch hat sich etwas geändert. Wir hatten ja schon darüber gesprochen, dass es auch zu diesem Waffengang gekommen ist, weil Naftali Bennett sich von dem liberal-konservativen Yair Lapid, der die neue Regierung bilden sollte, abgewandt hat, um eine Rotationsregierung mit Netanjahu einzugehen, in der er und Netanjahu sich als Ministerpräsident abwechseln wollten. Bennett ist aber schon bald nach Beginn der Kämpfe wieder abgesprungen.

      Jetzt gibt es drei Möglichkeiten: Entweder schafft es Netanjahu, Abtrünnige aus dem Gegenlager auf seine Seite zu ziehen, um doch noch eine Regierung zu bilden. Wenn Yair Lapid keine Regierung aufstellen kann, wonnach es aussieht, besteht die Möglichkeit, ein Gesetz zu schaffen, nach dem der Ministerpräsident direkt gewählt wird. Da hätte Netanjahu die besten Chancen nach Umfragen. Die dritte Möglichkeit wären Neuwahlen im Oktober. Das wäre dann der fünfte Wahlgang innerhalb von zwei Jahren. Israel ist wirklich schon zu einer Bananenrepublik geworden.

      Netanjahu bezeichnet die israelische Armee als die moralischste Armee der Welt, weil sie angeblich so präzise feuern und Kollateralschäden möglichst vermeiden will. Kann man das erstnehmen?

      Moshe Zuckermann: Nein, das kann man schon seit Jahren nicht ernstnehmen. Das ist das Selbstbild, das sich die Israelis geschaffen haben, obwohl sie in jedem Waffengang gegen einen Gegner, den sie jeder Zeit bezwingen könnten, wenn sie das wollten, Hunderte von Menschen töten, darunter viele Frauen und Kinder. Von einer moralischen Armee kann nicht die Rede sein. Dass man präzisere Waffen hat und in ein Fenster hineinschießen kann, ohne gleich ein Stadtviertel zu zerstören, ist wahr, aber das ist keine Errungenschaft der Moral. Man kann aber auch aus einem anderen Grund nicht von einer moralischen Armee sprechen. Es geht ja nicht nur um die Waffengänge, sondern auch darum, was das Militär ansonsten das ganze Jahr über macht. Das Militär spielt dann die Polizei in den besetzen Gebieten. Was sich dort tagsüber und nachts abspielt, ist alles andere als moralisch. Das ist eine schikanenreiche Barbarei. Auch der Ausdruck, den sich Israel zugelegt hat, die einzige Demokratie im Nahen Osten zu sein, kann man vergessen. Von Demokratie kann nicht die Rede sein, wenn man 50 Jahre lang eine Besatzung gegen ein Volk, das man knechtet, aufrechterhält. Von einer Demokratie kann unter Netanjahu auch nicht mehr gesprochen werden, weil er die Gewaltenteilung fast demoliert hat und das Kollektivinteresse ganz seinen privaten Interessen unterworfen hat. Man kann sich diese Attribute schenken: Es gibt keine moralische Armee und keine Demokratie im Nahen Osten.

      Gerade war der deutsche Außenminister Maas in Israel und hat auch Mahmud Abbas im Westjordanland besucht. Hätte er auch mit Hamas sprechen sollen?

      Moshe Zuckermann: Das ist das ganze Elend mit Deutschland, das sich dezidiert auf die Seite von Israel gestellt hat, weil das das Grundverhältnis von Deutschland zu Israel ist. Es ist vollkommen egal, welche völkerrechts- und menschrechtswidrige Verbrechen Israel begeht, immer wird sich Deutschland auf Israels Seite wegen der deutschen Vergangenheit stellen und die Gleichsetzungsidiotie machen, mit der Judentum, Zionismus und Israel gleichgestellt werden. Wenn man dagegen protestiert, dass Israel eine unverhältnismäßige Gewalt gegen Hamas oder Gaza ausführt, ist man gleich Antisemit. Was in Deutschland mit dem Vorwurf des Antisemitismus getrieben wird, hat nichts mehr mit der Bekämpfung des Antisemitismus oder dem Holocaust-Gedenken zu tun.

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      #Israël #Hamas #Judaïsme #Sionisme #Gaza
      #antisémitisme #Allemagne #Palestine #apartheid

  • https://www.washingtonpost.com/opinions/2021/05/20/israel-gaza-war-zionism-apartheid-injustice-pressure

    Quand on essaie de traduire cet article en entrant le lien dans google trad, la page reste noire : « Ce contenu n’est actuellement pas disponible dans votre région. »

    Raphael Mimoun, de famille juive, qui a vécu et étudié en Israël, nous explique pourquoi seules des pressions extérieures (boycott et sanctions commerciales) peuvent véritablement pousser Israël à mettre fin à l’occupation et à l’apartheid.

    Opinion: Zionism cannot produce a just peace. Only external pressure can end the Israeli apartheid.

    Opinion by Raphael Mimoun
    May 20, 2021 at 11:37 p.m. GMT+2

    Raphael Mimoun was born in Bordeaux, France, and lived and studied in Israel. He is based in Los Angeles and works with human rights defenders around the world.

    I grew up in a Zionist household, spent 12 years in a Zionist youth movement, lived for four years in Israel, and have friends and family who served in the Israeli Defense Forces. When that is your world, it’s hard to see apartheid as it’s happening in front of you.

    I grew up in France, in a Jewish community where unconditional love and support for Israel were the norm. The term Zionism, the movement for the establishment and support of a Jewish state in present-day Palestine, wasn’t even used because that’s all we knew. Jews had been nearly wiped out by pogroms and repeated holocausts, and a Jewish state was the only way to keep us safe. Antisemitism wasn’t just a fact of history; we all experienced it in our daily lives.

    Zionism is rooted in trauma and fear. It’s about survival and love for the Jewish people. But like any other ethnic nationalism, Zionism establishes a hierarchy: It’s about prioritizing our safety and well-being, even at the expense of others. It relies on an alternate historical narrative that justifies the occupation and rationalizes the status quo. And it cannot produce a just peace on its own.

    The Israeli occupation of the West Bank is, by every definition, apartheid: two legal systems for two ethnic groups. If a Jew and an Arab commit the exact same crime in the West Bank, the Jew will face a civil court; the Arab, a military court. But most Israelis can’t fathom this as unjust. They fight the term “apartheid” because they genuinely believe that the discrimination is legitimate and a matter of self-defense.

    My Jewish community was fed a historical narrative divorced from reality: That Palestine was a largely uninhabited piece of desert before we settled it. That during what we call Israel’s War of Independence, Palestinians were not expelled by Jewish militias but instead willingly left their homes to make room for Arab armies to “push all the Jews into the sea, dead or alive.” That Arab leaders were never interested in compromising, turning down peace offers from Israel and the United States one after the other. The list goes on.

    Those assertions have long been debunked — for example, by a former Israeli prime minister recounting his role in expelling Palestinians during the 1948 war, and by historians showing that most of the land in Palestine was cultivated by Arab farmers before Zionist migration. But when your entire world buys into that narrative — friends and family, the media you consume, the organizations you join and, if you grow up in Israel, your educational system — that is your reality. It’s a false one, disconnected from historical facts, but it is yours.

    Compounding this alternate reality are more than a hundred years of conflict that have dehumanized Palestinians in the eyes of Israeli Jews. When the IDF bombs Gaza and kills large numbers of civilians, including children, Israelis think that Palestinians should blame themselves: because they didn’t accept past peace offers, because they tolerate armed groups in their midst, because they “teach their children to hate Jews.” We tell ourselves that at the end of the day, Israel is merely defending itself and that there is simply no alternative.

    The same thought process justifies the Gaza blockade, the military checkpoints in the West Bank, the separation wall and the bulldozing of homes in Palestinian communities. Palestinians’ pain is either fake or self-inflicted; it is not as real as ours.

    Of course, some Israelis reject these narratives and actively campaign for Palestinian liberation. But those make up a minority. The average Israeli doesn’t contend with what it means to live out an occupation on a daily basis: having to submit to foreign troops at checkpoints, requiring a permit for any and all matters from a government that doesn’t represent you, knowing that soldiers can invade your home or seize your property with no accountability.

    The only thing that can bring about Palestinian liberation is if the cost of the occupation begins to outweigh its benefits to Israel. That would require, as it did for other apartheids and occupations, massive external pressure. In South Africa, international sanctions, an arms embargo and a global boycott forced the collapse of the racist regime. The brutal occupation of East Timor by Indonesia was ended by a global solidarity movement and international pressure. In the American South, it was legislation and Supreme Court decisions that imposed equal rights and ended the racial segregation of Jim Crow.

    In all those cases, the dominant group was so entrenched in its own historical narrative and so disconnected from the humanity of their “enemies” that only outside coercion could move them to a just solution. This is true of Israel as well.

    To end the Israeli-Palestinian conflict, that coercion could take the form of consumer boycott of Israeli goods, corporate boycotts of Israeli technology, and sanctions by Israel’s main trade partners and political supporters, the United States and the European Union.

    An apartheid state will not willingly change itself. Outside measures are the only ones that can meaningfully push Israel toward ending the occupation.

    #Israel #Judaisme #Juifs #Palestine #Apartheid #colonisation #Boycott #Sanctions

  • L’heure des bilans
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2020/09/24/L-heure-des-bilans

    Nous avons célébré à nouveau la fête du nouvel an juif, Rosh Hashana, samedi et dimanche dernier, et me voici aujourd’hui sur mon blog déserté, alors que démarre une nouvelle plage de vie, et que je me prépare activement à la solennité du Grand Pardon, le Yom #Kippour, qui cette année commencera à la tombée de la nuit dimanche qui vient.

    Entre ces deux grandes #fêtes, l’espace-temps est consacré à ce que le monde moderne appellerait un bilan d’évaluation, en vue du renouvellement du contrat. Le contrat que l’on passe avec soi-même.

    Le jour du Grand Pardon, c’est celui où l’on a l’immense chance de passer à la laverie automatique, je vous parle en métaphores, j’espère que vous le comprenez ! c’est le jour où l’on présente notre âme à nu, et où on la récure de toutes les scories qu’elle a pu accumuler durant (...)

    #Divers #développement_personnel #judaïsme

  • Entre la Biélorussie et l’Ukraine, des centaines de pèlerins juifs coincés par le Covid-19 renoncent à leur pèlerinage
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/18/entre-la-bielorussie-et-l-ukraine-des-centaines-de-pelerins-juifs-coinces-pa

    A cause de la pandémie, la ville ukrainienne d’Ouman ne peut accueillir les dizaines de milliers de fidèles. Certains ont essayé de contourner les restrictions sanitaires et se sont retrouvés bloqués à la frontière. La plupart ont finalement rebroussé chemin

    #Covid-19#migrant#migration#ukraine#bielorussie#religion#pelerinage#sante#judaisme#frontière

  • Jewish pilgrims retreat from Ukrainian border
    https://apnews.com/33305011e0e51429612352e53add9537

    Thousands of Hasidic Jews, stuck at the Ukrainian border for days due to coronavirus restrictions, have turned back without reaching their destination, the grave of a revered rabbi, officials said Friday. About 2,000 ultra-Orthodox Jewish pilgrims had traveled through Belarus in hope of reaching the Ukrainian city of Uman to visit the grave of Nachman of Breslov, an important Hasidic rabbi who died in 1810.Thousands of the Hasidic pilgrims visit the city each September for Rosh Hashana, the Jewish new year. It’s celebrated Sept. 18-20 this year, and some pilgrims had managed to get to Uman before Ukraine closed its borders in late August amid a surge in COVID-19 infections. Thousands of others traveled via Belarus, which hasn’t barred foreign visitors from entering

    #Covid-19#migrant#migration#ukraine#bielorussie#sante#religion#pelerinage#frontiere#judaisme

  • 1946 : le pogrom de Kielce
    http://www.laviedesidees.fr/1946-le-pogrom-de-Kielce.html

    À propos de : Joanna Tokarska-Bakir, Pod klątwą. Społeczny portret pogromu kieleckiego (Sous l’anathème. Portrait social du pogrom de Kielce). Le pogrom de Kielce, à moins de 200 kilomètres au sud de Varsovie, a été reconstitué minute par minute, afin de mettre en lumière le rôle des différents acteurs. Depuis vingt ans, la « nouvelle école historiographique polonaise » contribue à mettre en lumière l’antisémitisme de l’après-1945.

    #Histoire #Pologne #Shoah #antisémitisme #judaïsme #massacre
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202003_kielcepogrom.docx

  • Shabbat
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2020/05/01/Shabbat

    Shabbat

    Mot hébreu.

    Littéralement « interrompre le travail ».

    C’est le nom hébraïque du samedi, septième et dernier jour de la semaine, où les Juifs pieux s’abstiennent de travailler et prient pour célébrer la Création du monde achevée par Dieu ce jour-là.

     

    Voilà une idée qu’elle est bonne.

    Interrompre le travail, s’abstenir de travailler.

    Maintenant, l’idée de « célébrer la création du monde achevée par dieu ce jour-là » apparaît à beaucoup comme un joli conte difficile à digérer littéralement.

    La Création

    Et pourtant.

    En ces jours de COVID-19 le monde s’est littéralement arrêté dans sa course effrénée à produire.

    Un minuscule microbe a décrété un « shabbat » universel en forçant le plus grand nombre à interrompre leur travail habituel et à le remplacer en une forme nouvelle pour la plus grande majorité.

    Certes (...)

    #Divers #chabbat #judaïsme

  • Le méshéritage de Kafka
    http://www.laviedesidees.fr/Le-mesheritage-de-Kafka.html

    À propos de : Benjamin Balint, Le dernier procès de Kafka. Le #sionisme et l’héritage de la diaspora, La Découverte. Le destin rocambolesque des manuscrits de Kafka donne lieu à une épopée politico-littéraire, qui pose de nouvelle manière la question de l’identité de l’écrivain juif et tchèque de langue allemande.

    #Arts #judaïsme
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202003_kafka.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200315_kafka.pdf

  • Pascal Boniface porte plainte contre la « Brigade juive »
    Nadir Dendoune, Le Courrier de l’Atlas, le 18 février 2020
    https://www.lecourrierdelatlas.com/justice-pascal-boniface-porte-plainte-contre-la-brigade-juive--2

    Le 22 janvier dernier, l’Institut de relations internationales et stratégiques (l’IRIS) dont Pascal Boniface est le directeur reçoit dans ses locaux parisiens Charles Enderlin, l’ancien correspondant de France 2 en Israël, pour une conférence autour de son dernier livre « Les Juifs de France entre République et sionisme », paru le 16 janvier au éditions du Seuil. Salle comble, près de 500 personnes sont présentes.

    « Des personnes ont balancé des boules puantes à l’intérieur de la salle. L’odeur était tellement insoutenable », explique Pascal Boniface. « Certains avaient du mal à reprendre leur souffle », précise encore le politologue.

    La « Brigade juive » revendiquera cette action en publiant sur sa page Facebook un peu plus tard dans la soirée une vidéo, avec ce commentaire : « Aujourd’hui, nous sommes passés dire bonjour à Charles Enderlin pour lui faire savoir que ses idées sentent mauvais et qu’on a pas oublié l’affaire Al-Dura et Daniel Pearl ».

    #Charles_Enderlin #Pascal_Boniface #Palestine #Sionisme #Judaïsme #antisionisme #antisémitisme #LDJ #Attentat

  • Charles Enderlin : le tournant sioniste des Juifs de France
    https://www.youtube.com/watch?v=vys3_aZutCQ

    Ce livre tombe à point alors que Macron et une majorité de députés prétendent faire de l’antisionisme un nouvel antisémitisme. Retraçant l’histoire de la communauté juive française, le journaliste Charles Enderlin documente comment le « franco-judaïsme », à son apogée sous la Troisième République, est aujourd’hui devenu un « franco-sionisme », d’abord marqué par un soutien inconditionnel à la politique israélienne.

  • En quête du « gène juif »
    par Sylvain Cypel

    https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/en-quete-du-gene-juif,3600

    Derrière cette poussée d’adhésion aux thèses suprémacistes blanches, qui restent limitées en Israël aux cercles coloniaux les plus activistes, se profile un phénomène qui, lui, y est en forte expansion : l’idée de la préservation de la pureté raciale. Cette idée-là est évidemment connectée au désir profond de l’entre-soi, conçu comme un véritable idéal de vie. Le 9 février 2016, Netanyahou annonçait ainsi un « plan pluriannuel pour entourer Israël de clôtures sécuritaires ». Sachant que cette idée recevrait un accueil très favorable de l’opinion, il poursuivait : « En fin de compte, l’État d’Israël tel que je le vois sera entièrement clôturé. On va me dire : est-ce donc ce que vous voulez, protéger la villa ? La réponse est oui. Va-t-on entourer tout l’État d’Israël de barrières et de clôtures ? La réponse est oui. Dans l’environnement où nous vivons, nous devons nous défendre face à des bêtes sauvages
    1
    . » La métaphore de la « villa dans la jungle », d’un Israël seul État civilisé entouré d’animaux sauvages, avait déjà été émise, après l’échec des négociations de paix de Camp David à l’été 2000, par le premier ministre travailliste d’alors, Ehud Barak.
    Épouser une Norvégienne ?

    Cette conception est à la source du repli sur soi exclusif de la présence des autres. Elle peut déboucher sur des propensions racialistes puisées à d’autres motifs que le seul besoin de sécurité, et qui sont, la plupart du temps, d’inspiration religieuse et plus encore dérivées de l’intrication entre le mysticisme et le nationalisme. Dans la religion juive telle qu’elle est pratiquée en Israël, où un rabbinat très traditionaliste s’est vu octroyer par les pouvoirs publics la gestion de toute la vie familiale (naissance, mariage, divorce, décès, etc.) et où le mariage civil est légalement inconnu, les « mariages mixtes », c’est-à-dire les unions entre Juifs et non-Juifs, sont impossibles.