• Jean Cocteau : “Dans la vie on ne regrette que ce qu’on n’a pas fait”
    https://www.franceculture.fr/conferences/institut-francais-de-la-mode/jean-cocteau-dans-la-vie-on-ne-regrette-que-ce-quon-na-pas-fait

    Jean Cocteau se définissait comme un « réceptacle » soumis et obéissant aux injonctions de forces supérieures. Il se disait « véhicule » ou « sismographe », comme si l’écriture, pour lui, se faisait en « co-création » avec une inspiration venue d’ailleurs. L’artiste, selon Cocteau, n’était pas un ego créateur surpuissant, mais plutôt « le champ d’expérience d’un écartèlement, tiré par plusieurs chevaux ». Se voyant comme un « champ d’expérience au service d’un ange », le poète accouchait d’une œuvre comme dans les conditions d’"un enfantement monstrueux, qui ne bénéficierait pas de l’instinct maternel et de la confiance qui en résulte" (Le Journal d’un Inconnu, 1953). « Créer, c’est s’enfoncer avec soi-même, vers le diamant, vers le grisou... » (Le Potomak, 1919). Pour Cocteau, l’artiste est un martyr. La poésie se fait dans une « solitude effrayante », comme s’il s’agissait d’un sacrifice (pour lui, on « saigner de l’encre » quand on écrit). La création est une « bataille du clair contre l’obscur ». L’œuvre se construit en fragments disparates, en picorant ça et là des étincelles, puis en passant à autre chose… Cependant la création, pour lui, obéit à des techniques avancées, précises, rigoureuses. Ne célébrant ni les « poètes maudits » ni les techniques d’écriture automatique défendues par les surréalistes, il entendait défendre (à travers Radiguet, notamment), un style « mince, musclé » et presque classique. « L’invisibilité me semble être la condition de l’élégance. L’élégance cesse si on la remarque » (Le Journal d’un Inconnu).

    #littérature #jean_cocteau

  • The 1918 Flu Pandemic Changed Literature More Than You Think – Mother Jones
    https://www.motherjones.com/coronavirus-updates/2020/05/the-1918-flu-pandemic-changed-literature-more-than-you-think

    If you are interested in pandemic literature, there’s a lot of great things. I think Katherine Anne Porter’s novella Pale Horse, Pale Rider is one of the best pieces of literature we have specifically on the 1918 pandemic. It’s absolutely terrific. William Maxwell’s They Came Like Swallows is a short, beautiful, elegiac novel about the 1918 pandemic. It’s quite sad but it’s really beautiful. I think reading things like W.B. Yeats’ “The Second Coming” or Virginia Woolf’s Mrs. Dalloway or T.S. Eliot’s “The Waste Land”—these are difficult texts, but this is a moment where you could see that they do match our mood.

    You describe that mood, in part, as “spectral trauma.” You call flu “vast and ubiquitous” but also “diffuse.” So it’s everywhere, but also hidden. I was wondering if you could tell me a bit about these word choices and what air they give to the literature.

    For the period itself, it was spectral because the war was what seemed like the real story. People had been fighting the war for four and a half years. They knew the characters. They knew the plot. But the flu lurked as this spectral trauma that made everything worse but didn’t solidify into its own historical event in the way that the war did.

    Also, trauma is usually spectral in that it is often something that people remember not directly but diffusely. You can have sensory things in your environment that will trigger it. Right now, we are all being primed for that to happen. I think that you’d be hard pressed to find anybody 10 years from now who won’t see a face mask—or see the tired faces of doctors or nurses, or the beeping of these machines, or a respirator, or the smell of a Clorox wipe—and be brought back to these moments. It becomes like a specter that is everywhere in the brain and in the emotional life.

    Part of the difficulty of diseases, especially as contagious infectious disease, is its invisibility. The way that it spreads and the enemy is invisible. You cannot see it.

    #littérature #pandémie #épidémie #grippe #1918

  • Antisémitisme. De David Icke à Alice Walker, épidémie conspirationniste, Samuel Blumenfeld
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/05/29/de-david-icke-a-alice-walker-epidemie-conspirationniste_6041199_4500055.html

    La célèbre auteure de « La Couleur pourpre » a relayé une vidéo du Britannique reliant la pandémie due au Covid-19 aux juifs, alors que Facebook et YouTube ont décidé de supprimer les comptes de celui-ci.
    David Icke est un ancien joueur de football, un ex-journaliste sportif à la BBC, autrefois affilié au Green Party, le Parti vert britannique. Cet homme a connu plusieurs vies, mais c’est sa plus récente incarnation qui lui vaut le plus ­d’attention. Il est, à 68 ans, l’une des vedettes de la sphère conspirationniste en Europe, un homme qui a cumulé jusqu’à 800 000 abonnés à sa page Facebook, et dont les différents ouvrages, publiés à compte d’auteur, attirent un public aussi nombreux que fidèle. On trouve ainsi parmi ces lecteurs laudateurs la romancière Alice Walker, auteur de La Couleur pourpre, l’un des romans les plus populaires de l’histoire de l’édition aux États-Unis, récompensé, en 1983, du prix Pulitzer et de l’American Book Award, avant de se trouver adapté au cinéma par Steven Spielberg en 1985.

    Comme tous les théoriciens du complot, David Icke est persuadé qu’une société secrète contrôle les intérêts de la planète. Et, comme beaucoup de théoriciens du complot, David Icke avance que cette société secrète est juive. Récemment, ce dernier affirmait que « le coronavirus avait été créé par la dynastie bancaire juive des Rothschild » et que l’État d’Israël mettait à profit la pandémie « pour tester sa technologie ». Des propos qui ont valu la mise à l’écart de cette figure de la complosphère anglophone. Ainsi, dans sa lettre hebdomadaire du 11 mai, le site Conspiracy Watch, l’Observatoire du conspirationnisme en France, annonçait que les propos outranciers de David Icke sur un supposé complot présidant à la propagation du Covid-19 avaient conduit à la suppression de ses comptes sur Facebook et YouTube, en attendant qu’Instagram et Twitter suivent cet exemple.

    « Dans les ouvrages d’Icke, expliquait Alice Walker dans le “New York Times” en 2018, c’est toute notre existence sur cette planète que nous devons reconsidérer. Comme si le rêve d’une personne curieuse se concrétisait. »

    Cette affaire n’est cependant pas soldée. Début mai, la romancière Alice Walker, ancienne militante des droits civiques, proche de Martin Luther King, a relayé sur son site officiel une des vidéos du Britannique. Celle qui se décrit comme une « féministe noire » dépeignait dans La Couleur pourpre la double oppression à laquelle est soumise la femme noire aux États-Unis, ­victime de la société blanche, puis des hommes noirs. C’est donc au nom d’une autre oppression, celle du supposé complot juif, que la célèbre écrivaine accompagnait la vidéo où David Icke résout le mystère de l’origine de cette pandémie de ces mots : « Rendez-vous compte, nous parvenons enfin à prendre la mesure de l’invisible ! »

    Positions antisionistes virulentes

    Reconnaissons à Alice Walker le mérite de ne pas avancer masquée. Interrogée en décembre 2018 par le New York Times, qui lui demandait quels ouvrages se trouvaient sur sa table de nuit, la romancière citait quatre livres, dont l’essai de David Icke, And the Truth Shall Set You Free, que l’on pourrait traduire par La Vérité te délivrera : « Dans les ouvrages d’Icke, explique Alice Walker, c’est toute notre existence sur cette planète que nous devons reconsidérer. Comme si le rêve d’une personne curieuse se concrétisait. » Le « rêve » d’Alice Walker s’avère un cauchemar. Le livre d’Icke recycle de vieilles antiennes. Avec l’idée force que Les Protocoles des Sages de Sion, un faux publié au début du XXe siècle dans la Russie tsariste, présenté comme un plan de conquête du monde ­établi par les juifs et les francs-maçons, constitue une grille de lecture toujours pertinente.

    La romancière est allée jusqu’à exiger que “La Couleur pourpre” ne soit en aucun cas traduit en hébreu.

    Entre autres délires, l’essayiste affirme que le Ku Klux Klan serait contrôlé par des organisations juives, les organisations d’extrême droite en Grande-Bretagne financées par les services secrets israéliens, alors que les actes antisémites, augmentant de manière exponentielle en Occident depuis le début des années 2000, seraient orchestrées par les juifs eux-mêmes. David Icke se révèle tout aussi fantaisiste sur d’autres dossiers : il est tout à la fois climato­sceptique, vaccinosceptique et hostile aux thèses officielles sur les attentats du 11 septembre 2001.

    Alice Walker n’a jamais fait mystère de ses positions antisionistes virulentes, et de son soutien actif à Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), une organisation appelant aux boycotts économique, académique et culturel de l’État d’Israël. La romancière est allée jusqu’à exiger que La Couleur pourpre ne soit en aucun cas traduit en hébreu. Attaquée pour antisémitisme, Alice Walker s’est défendue dans un post publié en novembre 2017 à l’aide d’un long poème intitulé C’est notre (terrifiant) devoir d’étudier le Talmuda. Les juifs, responsables des malheurs du monde, sont décrits comme les assassins du Christ. Depuis, le covid-19 est apparu. Un nouveau fléau dont les juifs s’avèrent, aux yeux d’Alice Walker, les propagateurs. Au point où l’on peut se demander comment une romancière aussi respectée a pu échapper aussi longtemps à l’opprobre.

    Cette source est douteuse (impliquée dans la défense d’Israël, et plus généralement protagoniste active de la disqualification et de la #démoralisation de diverses modalités de critique ou de contestation, ...), mais elle comporte des éléments factuels probants et je n’ai pas pris le temps de chercher des docs qui soient internes à l’anti-sionisme et/ou à l’anti-racisme étasunien, dont j’espère qu’ils existent.

    #complotisme #Alice_Walker #antisémitisme #littérature #lifestinks #tristesse

    • Alice Walker s’est défendue dans un post publié en novembre 2017 à l’aide d’un long poème intitulé C’est notre (terrifiant) devoir d’étudier le Talmuda. Les juifs, responsables des malheurs du monde, sont décrits comme les assassins du Christ. Depuis, le covid-19 est apparu. Un nouveau fléau dont les juifs s’avèrent, aux yeux d’Alice Walker, les propagateurs.

      Savez-vous si il existe dans l’aire #BDS un débat politique à propos de ce type de position ? de la manière dont la campagne BDS est utilisée comme abri par tel ou telle pour véhiculer des thèses antisémites ? des moyens d’y mettre fin ?

      #glissements_successifs #racisme #silence

  • L’anthropocène et les nouvelles fictions de l’Apocalypse, avec Jean Paul Engelibert et Alban Lefranc
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-suite-dans-les-idees/lanthropocene-et-les-nouvelles-fictions-de-lapocalypse-0

    A l’inverse des délires collapsologiques qui se font passer pour de la science, les fictions de la fin du monde peuvent s’avérer particulièrement précieuses pour contribuer à faire émerger un nouvel horizon et même une nouvelle utopie politique.

    Les récits de la fin du monde sont aussi vieux si ce n’est que l’origine du monde au moins que celle des récits. Pourtant ces histoires d’apocalypse ont évolué au fil du temps et, depuis le début du XIXe siècle, elles se nourrissent notamment de la science et de ses avancées. Au point que depuis bien moins longtemps encore, ces fictions tentent parfois de se faire passer pour de la science. Ainsi de la vogue actuelle qu’on appelle #collapsologie. raison de plus pour prendre ces histoires au sérieux mais pour ce qu’elles sont : des fictions ! C’est précisément ce que fait Jean-Paul Engelibert dans Fabuler la fin du monde. Invité de La Suite dans les Idées, il est rejoint en seconde partie par l’écrivain Alban Lefranc qui fait paraître en cette rentrée L’Homme qui brûle où il est question de Thomas Münzer, de porno californien, d’Alain Delon mais aussi d’Apocalypse...

    #fiction #littérature

  • Qu’apprennent les romans d’apprentissage ?
    http://www.laviedesidees.fr/Franco-Moretti-Roman-formation.html

    À propos de : Franco Moretti, Le #roman de formation, Paris, CNRS Éditions. Près de quarante ans après sa publication originale, l’ouvrage où Franco Moretti soulignait la centralité du roman de formation dans la modernité européenne est enfin disponible dans notre langue. Le critique en fait le modèle d’une #littérature narrative où les tensions sociales sont pacifiées, mais conclut trop vite au vieillissement d’une forme longtemps inusable.

    #Arts #jeunesse #Europe
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202003_romans_pernot.docx

  • Réticule
    La newsletter des nouvelles littéraires dans l’air du temps
    http://reticule.fr

    Je viens tout juste de découvrir cette revue (newsletter disent-ils) de fiction courte. Pas encore eu le temps de lire le contenu...

    Leur Manifeste :
    http://reticule.fr/2020/02/reticule-le-manifeste

    Dans une société où l’attention est fragmentée par les réseaux sociaux et le magnétisme des écrans, la nouvelle devrait être un format qui a le vent en poupe : elle demande moins d’investissement de temps, aussi bien pour le lecteur que pour l’auteur, tout en étant capable de véhiculer des idées et des émotions profondes. Or, malgré son potentiel, elle nous semble peu valorisée. Les recueils de nouvelles se font très rares en édition classique, et sur Internet, la norme semble être des appels à textes sur des sujets hors-sol qui durent 6 mois, où il faut attendre 3 mois pour avoir une réponse (quand on en a une) pour au final paraître dans une revue papier qu’il faut acheter et que personne ne lira.

    À son échelle, Réticule veut déployer le potentiel de la nouvelle sur Internet. Nous voulons la rendre plus adaptée à la temporalité du réseau avec des parutions tous les 2 mois, voire moins, pour pouvoir donner davantage d’opportunités aux auteurs de se faire publier. Grâce à la dimension newsletter, nous comptons constituer un lectorat immédiat, sans barrière de prix ou de format, où le lecteur reçoit directement la sélection de textes dans sa boîte mail. Nous sommes loin des scores des youtubeurs, mais le nombre d’abonnés augmente de jour en jour.

    Malgré le rythme soutenu, nous ne ferons jamais de compromis sur la qualité des textes sélectionnés. Il n’y aura pas de remplissage, même lorsque peu de textes trouveront grâce à nos yeux. Nous assumons la subjectivité totale de nos choix, et ne croyons pas au talent qui mettrait tout le monde d’accord. Cela dépend toujours du travail fourni par l’auteur et de la personne qui juge en face. Nous nous efforçons également de répondre à tous les participants, car nous sommes conscients que les efforts qu’il faut pour écrire un texte ne sont pas anodins.

    Au fil des appels à textes, Réticule s’est vite trouvé des sujets de prédilection : la défense d’une écologie non consensuelle dans #1 : L’Effondrement, la résistance des femmes à la domination masculine dans #2 : Femmes fortes, la critique de la conception capitaliste du travail avec #3 : Pôle Emploi, la volonté de changements radicaux dans la société avec #4 : Manifeste(s) ! et pour le prochain, #5 : Soulèvement, nous exalterons les vertus de l’insurrection. Les sujets sont actuels, parlent de nos conditions matérielles d’existence, et ils sont politiques, mais nous ne publions pas de tracts ou de programmes. Le registre est littéraire, et on y raconte des histoires à base d’être humains et d’affects. Les messages sont sensoriels plus que rationnels, car c’est par ce biais que nous estimons pouvoir toucher le plus grand nombre.

    #fiction_courte #nouvelle #littérature #écriture

  • L’horreur économique - Autour des « Raisins de la colère » de #Steinbeck - Ép. 4/4 - La bourse ou la vie : histoires de crises en littérature
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-oeuvres/la-bourse-ou-la-vie-histoires-de-crises-en-litterature-44-lhorreur-eco


    L’œuvre de John Dos Passos se referme sur la crise de 1929, celle de son compatriote, John Steinbeck (1902-1968) s’ouvre sur cette sombre perspective et s’étend jusqu’au commencement de la Seconde Guerre mondiale. L’argent n’est ici rien de plus que des raisins secs.

    Pour cette dernière émission de la série consacrée à la crise financière en littérature, nous recevons Marie-Christine Lemardeley, professeure de littérature américaine à l’université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, auteure d’un essai sur John Steinbeck, publié en 2000 aux éditions Belin, dans la collection « Voix américaines » et responsable de l’édition des Raisins de la colère, dans la collection de poche Foliothèque des éditions Gallimard en 1998.

    Le roman qui suit la famille Joad, illustration de l’Amérique rurale est celui des fermiers sans argent, sans illusion non plus. Ils nous confient leurs luttes sans victoire contre les grands propriétaires, les sociétés influentes, les banques puissantes. Leur quête de meilleures conditions de vie les conduit sur la route :

    Les petits fermiers allaient habiter la ville, le temps d’épuiser leur crédit et de devenir une charge pour leurs amis ou leurs parents ; et finalement ils échouaient eux aussi sur la grand’-route, où ils venaient grossir le nombre des assoiffés de travail des forcenés prêts à tuer pour du travail. John Steinbeck, Les Raisins de la colère, chapitre XXII, 1939.

    Ces travailleurs se racontent et Steinbeck écrit comme ils parlent, un phrasé qui donne une certaine authenticité au récit. Ils quittent leurs terres et tentent d’en trouver une qui porte encore des fruits. La problématique de la faim est dans le roman au sens propre comme au sens figuré. Leur colère se nourrit de la frustration, du manque.

    Des effets, non des causes : des effets, non des causes. Les causes sont profondes et simples… les causes sont la faim, une faim au ventre multipliée par un million ; la faim dans une seule âme, faim de joie et d’une certaine sécurité, multipliée par un million ; muscles et cerveau souffrant du désir de grandir, de travailler, de créer, multipliés par un million. John Steinbeck, Les Raisins de la colère, chapitre XIV, 1939.

    Les Raisins de la colère
    John SteinbeckGallimard - Collection : Folio
    A l’est d’Eden

    A l’est d’Eden
    John SteinbeckLe Livre de poche, Paris, 2008
    Intervenants

    #littérature

  • Lire Sholem Aleykhem en temps de confinement
    https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/04/29/lire-aleykhem

    L’évocation du milieu interlope du théâtre juif à ses débuts passe par l’accumulation de péripéties plus ou moins vraisemblables, qui tout en maintenant un substrat réaliste rappellent constamment le roman populaire ou le roman-feuilleton, avec ses scènes mouvementées et ses aventures en cascade : arrivée du théâtre ambulant dans la bourgade juive, qui vient enchanter la vie quotidienne et provoque la fuite ou l’enlèvement rocambolesques des deux jeunes héros, ces « étoiles vagabondes » qui, comme dans la légende, s’attirent invinciblement sans jamais se rejoindre ; voyages initiatiques qui éprouvent la vocation artistique à l’aune du desserrement des restrictions de la vie traditionnelle ; accomplissement de l’art, payé au prix fort de la solitude, des trahisons amoureuses et de la culpabilité induite par le processus de rupture. Condensé par la fantaisie carnavalesque et le foisonnement du « roman comique », c’est tout le douloureux apprentissage de la modernité et de l’acquisition de l’individualité émancipée au crible de l’expérience personnelle qui est symbolisé de façon transposée à travers la verve romanesque. À la suite du processus d’émigration outre-Atlantique, la description se fait de plus en plus satirique, à mesure que la perte de l’innocence accompagne le dévoiement de l’idéalisme initial, traduisant la dégradation des valeurs par les compromissions de l’art naïf de l’origine, au profit de la marchandisation des talents, annonçant déjà le futur star-system hollywoodien et dénonçant la médiocrité du répertoire et des performances artistiques. Sholem Aleykhem, lui-même peu satisfait de ses deux séjours américains (la Première Guerre mondiale le contraint à revenir y passer les dernières années de sa vie), n’a de cesse de montrer l’envers du rêve émigrant et pastiche avec ironie le melting pot linguistique et l’abâtardissement de la langue et des coutumes du Vieux Monde.

    #Sholem_Aleykhem #livre #littérature_yiddish #Yiddish
    ping @febrile

  • La Normandie a accueilli pendant l’entre-deux-guerres de grandes écrivaines américaines souhaitant écrire sans entraves et vivre leur sexualité #littérature #histoire #sexualité #culture

    https://sms.hypotheses.org/24819

    Peut-on résumer les relations américano-normandes au débarquement en Normandie ? Ce serait par trop réducteur : entre les deux guerres, la région a accueilli de grandes écrivaines américaines souhaitant écrire sans entrave et vivre pleinement leur sexualité. Leurs écrits fournissent un point de vue décentré sur la France du début du XXe siècle, percevant la question de l’écriture et la problématique du genre depuis le prisme d’une littérature anglophone et féminine

    Certaines écrivaines séjournèrent à Honfleur, la patrie d’Alphonse Allais. C’est le cas de Natalie Clifford Barney, écrivaine et poétesse, qui résidait souvent chez l’une ou l’autre de ses maîtresses – et en particulier chez sa compagne de cœur, l’écrivaine Élisabeth de Gramont, épouse du duc de Clermont-Tonnerre. Libérée sexuellement et ouvertement lesbienne, Natalie Clifford Barney entretint aussi une liaison avec la poétesse Lucie Delarue-Mardrus. Tout comme elle, la dramaturge Djuna Barnes, a passé ses vacances dans la demeure d’Élisabeth de Gramont située sur la Côte de Grâce (...)

  • Moi, Tituba sorcière de Maryse Condé

    J’ai pensé à ce beau et dur roman hier en regardant le beau film diffusé sur arte Tu crois que la terre est chose morte et notamment le passage sur la pharmacopée marronne
    https://seenthis.net/messages/850517

    « Abena, ma mère, un marin anglais la viola sur le pont du Christ the King un jour de 16** alors qu’il faisait voile vers La Barbade. C’est de cette agression que je suis née... »

    Ainsi commence la roman que Maryse Condé a consacré à Tituba, fille d’esclave, qui fut l’une des sorcières de Salem.

    Comment Tituba acquit une réputation de sorcière à La Barbade, comment elle aima et épousa John Indien, comment ils furent tous deux vendus au pasteur Samuel Parris qui les emmena à Boston puis dans le village de Salem. C’est là, dans cette société puritaine, que l’hystérie collective provoqua la chasse aux sorcières et les procès tristement célèbres de 1692.

    Maryse Condé a choisi de nous parler de Tituba que l’Histoire a oubliée pour ne retenir que les sorcières blanches, celles qui furent pendues et qui inspirèrent Les Sorcières de Salem d’Arthur Miller.

    https://www.babelio.com/livres/Conde-Moi-Tituba-sorciere/32674

  • L’impensé colonial de la #politique_migratoire italienne

    Les sorties du Mouvement Cinq Étoiles, au pouvoir en Italie, contre le #franc_CFA, ont tendu les relations entre Paris et Rome en début d’année. Mais cette polémique, en partie fondée, illustre aussi l’impensé colonial présent dans la politique italienne aujourd’hui – en particulier lors des débats sur l’accueil des migrants.

    Au moment de déchirer un billet de 10 000 francs CFA en direct sur un plateau télé, en janvier dernier (vidéo ci-dessous, à partir de 19 min 16 s), #Alessandro_Di_Battista savait sans doute que son geste franchirait les frontières de l’Italie. Revenu d’un long périple en Amérique latine, ce député, figure du Mouvement Cinq Étoiles (M5S), mettait en scène son retour dans l’arène politique, sur le plateau de l’émission « Quel temps fait-il ? ». Di Battista venait, avec ce geste, de lancer la campagne des européennes de mai.
    https://www.youtube.com/watch?v=X14lSpRSMMM&feature=emb_logo


    « La France, qui imprime, près de Lyon, cette monnaie encore utilisée dans 14 pays africains, […] malmène la souveraineté de ces pays et empêche leur légitime indépendance », lance-t-il. Di Battista cherchait à disputer l’espace politique occupé par Matteo Salvini, chef de la Ligue, en matière de fermeté migratoire : « Tant qu’on n’aura pas déchiré ce billet, qui est une menotte pour les peuples africains, on aura beau parler de ports ouverts ou fermés, les gens continueront à fuir et à mourir en mer. »

    Ce discours n’était pas totalement neuf au sein du M5S. Luigi Di Maio, alors ministre du travail, aujourd’hui ministre des affaires étrangères, avait développé à peu près le même argumentaire sur l’immigration, lors d’un meeting dans les Abruzzes, à l’est de Rome : « Il faut parler des causes. Si des gens partent de l’Afrique aujourd’hui, c’est parce que certains pays européens, la #France en tête, n’ont jamais cessé de coloniser l’Afrique. L’UE devrait sanctionner ces pays, comme la France, qui appauvrissent les États africains et poussent les populations au départ. La place des Africains est en Afrique, pas au fond de la Méditerranée. »

    À l’époque, cette rhétorique permettait au M5S de creuser sa différence avec la Ligue sur le dossier, alors que Matteo Salvini fermait les ports italiens aux bateaux de migrants. Mais cette stratégie a fait long feu, pour des raisons diplomatiques. Celle qui était alors ministre des affaires européennes à Paris, Nathalie Loiseau, a convoqué l’ambassadrice italienne en France pour dénoncer des « déclarations inacceptables et inutiles ». L’ambassadeur français à Rome a quant à lui été rappelé à Paris, une semaine plus tard – en réaction à une rencontre de dirigeants du M5S avec des « gilets jaunes » français.

    En Italie, cet épisode a laissé des traces, à l’instar d’un post publié sur Facebook, le 5 juillet dernier, par le sous-secrétaire aux affaires étrangères M5S Manlio Di Stefano. À l’issue d’une rencontre entre Giuseppe Conte, premier ministre italien, et Vladimir Poutine, il écrit : « L’Italie est capable et doit être le protagoniste d’une nouvelle ère de #multilatéralisme, sincère et concret. Nous le pouvons, car nous n’avons pas de #squelettes_dans_le_placard. Nous n’avons pas de #tradition_coloniale. Nous n’avons largué de bombes sur personne. Nous n’avons mis la corde au cou d’aucune économie. »

    Ces affirmations sont fausses. Non seulement l’Italie a mené plusieurs #guerres_coloniales, jusqu’à employer des #armes_chimiques – en #Éthiopie de 1935 à 1936, dans des circonstances longtemps restées secrètes –, mais elle a aussi été l’un des premiers pays à recourir aux bombardements, dans une guerre coloniale – la guerre italo-turque de 1911, menée en Libye. Dans la première moitié du XXe siècle, l’Italie fut à la tête d’un empire colonial qui englobait des territoires comme la Somalie, la Libye, certaines portions du Kenya ou encore l’Éthiopie.

    Cette sortie erronée du sous-secrétaire d’État italien a au moins un mérite : elle illustre à merveille l’impensé colonial présent dans la politique italienne contemporaine. C’est notamment ce qu’affirment plusieurs intellectuels engagés, à l’instar de l’écrivaine et universitaire romaine de 45 ans #Igiaba_Scego. Issue d’une famille somalienne, elle a placé la #question_coloniale au cœur de son activité littéraire (et notamment de son roman Adua). Dans une tribune publiée par Le Monde le 3 février, elle critique sans ménagement l’#hypocrisie de ceux qui parlent du « #colonialisme_des_autres ».

    À ses yeux, la polémique sur le franc CFA a soulevé la question de l’effacement de l’histoire coloniale en cours en Italie : « Au début, j’étais frappée par le fait de voir que personne n’avait la #mémoire du colonialisme. À l’#école, on n’en parlait pas. C’est ma génération tout entière, et pas seulement les Afro-descendants, qui a commencé à poser des questions », avance-t-elle à Mediapart.

    Elle explique ce phénomène par la manière dont s’est opéré le retour à la démocratie, après la Seconde Guerre mondiale : #fascisme et entreprise coloniale ont été associés, pour mieux être passés sous #silence par la suite. Sauf que tout refoulé finit par remonter à la surface, en particulier quand l’actualité le rappelle : « Aujourd’hui, le corps du migrant a remplacé le corps du sujet colonial dans les #imaginaires. » « Les migrations contemporaines rappellent l’urgence de connaître la période coloniale », estime Scego.

    Alors que le monde politique traditionnel italien évite ce sujet délicat, la question est sur la table depuis une dizaine d’années, du côté de la gauche radicale. Le mérite revient surtout à un groupe d’écrivains qui s’est formé au début des années 2000 sous le nom collectif de Wu Ming (qui signifie tout à la fois « cinq noms » et « sans nom » en mandarin).

    Sous un autre nom, emprunté à un footballeur anglais des années 1980, Luther Blissett, ils avaient déjà publié collectivement un texte, L’Œil de Carafa (Seuil, 2001). Ils animent aujourd’hui le blog d’actualité politico-culturelle Giap. « On parle tous les jours des migrants africains sans que personne se souvienne du rapport historique de l’Italie à des pays comme l’Érythrée, la Somalie, l’Éthiopie ou la Libye », avance Giovanni Cattabriga, 45 ans, alias Wu Ming 2, qui est notamment le co-auteur en 2013 de Timira, roman métisse, une tentative de « créoliser la résistance italienne » à Mussolini.

    Dans le sillage des travaux du grand historien critique du colonialisme italien Angelo Del Boca, les Wu Ming ont ouvert un chantier de contre-narration historique qui cible le racisme inhérent à la culture italienne (dont certains textes sont traduits en français aux éditions Métailié). Leur angle d’attaque : le mythe d’une Italie au visage bienveillant, avec une histoire coloniale qui ne serait que marginale. Tout au contraire, rappelle Cattabriga, « les fondements du colonialisme italien ont été posés très rapidement après l’unification du pays, en 1869, soit huit ans à peine après la création du premier royaume d’Italie, et avant l’annexion de Rome en 1870 ».

    La construction nationale et l’entreprise coloniale se sont développées en parallèle. « Une partie de l’identité italienne s’est définie à travers l’entreprise coloniale, dans le miroir de la propagande et du racisme que celle-ci véhiculait », insiste Cattabriga. Bref, si l’on se souvient de la formule du patriote Massimo D’Azeglio, ancien premier ministre du royaume de Sardaigne et acteur majeur de l’unification italienne qui avait déclaré en 1861 que « l’Italie est faite, il faut faire les Italiens », on pourrait ajouter que les Italiens ont aussi été « faits » grâce au colonialisme, malgré les non-dits de l’histoire officielle.
    « La gauche nous a abandonnés »

    Au terme de refoulé, Cattabriga préfère celui d’oubli : « D’un point de vue psychanalytique, le refoulé se base sur une honte, un sentiment de culpabilité non résolu. Il n’y a aucune trace de ce sentiment dans l’histoire politique italienne. » À en croire cet historien, l’oubli colonial italien deviendrait la pièce fondamentale d’une architecture victimaire qui sert à justifier une politique de clôture face aux étrangers.

    « Jouer les victimes, cela fait partie de la construction nationale. Notre hymne dit : “Noi fummo da sempre calpesti e derisi, perché siam divisi” [“Nous avons toujours été piétinés et bafoués, puisque nous sommes divisés” – ndlr]. Aujourd’hui, le discours dominant présente les Italiens comme des victimes des migrations pour lesquelles ils n’ont aucune responsabilité. Cette victimisation ne pourrait fonctionner si les souvenirs de la violence du colonialisme restaient vifs. »

    Un mécanisme identique serait à l’œuvre dans la polémique sur le franc CFA : « On stigmatise la politique néocoloniale française en soulignant son caractère militaire, à quoi on oppose un prétendu “style italien” basé sur la coopération et l’aide à l’Afrique. Mais on se garde bien de dire que l’Italie détient des intérêts néocoloniaux concurrents de ceux des Français », insiste Cattabriga.

    L’historien Michele Colucci, auteur d’une récente Histoire de l’immigration étrangère en Italie, est sur la même ligne. Pour lui, « l’idée selon laquelle l’Italie serait un pays d’immigration récente est pratique, parce qu’elle évite de reconnaître la réalité des migrations, un phénomène de longue date en Italie ». Prenons le cas des Érythréens qui fuient aujourd’hui un régime autoritaire. Selon les chiffres des Nations unies et du ministère italien de l’intérieur, ils représentaient environ 14 % des 23 000 débarqués en Italie en 2018, soit 3 300 personnes. Ils ne formaient l’année précédente que 6 % des 119 000 arrivés. De 2015 à 2016, ils constituaient la deuxième nationalité, derrière le Nigeria, où l’ENI, le géant italien du gaz et du pétrole, opère depuis 1962.

    « Les migrations de Somalie, d’Éthiopie et d’Érythrée vers l’Italie ont commencé pendant la Seconde Guerre mondiale. Elles se sont intensifiées au moment de la décolonisation des années 1950 [la Somalie est placée sous tutelle italienne par l’ONU de 1950 à 1960, après la fin de l’occupation britannique – ndlr]. Cela suffit à faire de l’Italie une nation postcoloniale. » Même si elle refuse de le reconnaître.

    Les stéréotypes coloniaux ont la peau dure. Selon Giovanni Cattabriga, alias Wu Ming 2, « [ses collègues et lui ont] contribué à sensibiliser une partie de la gauche antiraciste, mais [il n’a] pas l’impression que, globalement, [ils soient] parvenus à freiner les manifestations de racisme » : « Je dirais tout au plus que nous avons donné aux antiracistes un outil d’analyse. »

    Igiaba Scego identifie un obstacle plus profond. « Le problème, affirme-t-elle, est qu’en Italie, les Afro-descendants ne font pas partie du milieu intellectuel. Nous sommes toujours considérés un phénomène bizarre : l’école, l’université, les rédactions des journaux sont des lieux totalement “blancs”. Sans parler de la classe politique, avec ses visages si pâles qu’ils semblent peints. »

    Ce constat sur la « blanchitude » des lieux de pouvoir italiens est une rengaine dans les milieux militants et antiracistes. L’activiste Filippo Miraglia, trait d’union entre les mondes politique et associatif, en est convaincu : « Malgré les plus de cinq millions de résidents étrangers présents depuis désormais 30 ans, nous souffrons de l’absence d’un rôle de premier plan de personnes d’origine étrangère dans la politique italienne, dans la revendication de droits. À mon avis, c’est l’une des raisons des défaites des vingt dernières années. »

    Miraglia, qui fut président du réseau ARCI (l’association de promotion sociale de la gauche antifasciste fondée en 1957, une des plus influentes dans les pays) entre 2014 et 2017 (il en est actuellement le chef du département immigration) et s’était présenté aux législatives de 2018 sur les listes de Libres et égaux (à gauche du Parti démocrate), accepte une part d’autocritique : « Dans les années 1990, les syndicats et les associations ont misé sur des cadres d’origine étrangère. Mais ce n’était que de la cooptation de personnes, sans véritable ancrage sur le terrain. Ces gens sont vite tombés dans l’oubli. Certains d’entre eux ont même connu le chômage, renforçant la frustration des communautés d’origine. »

    L’impasse des organisations antiracistes n’est pas sans rapport avec la crise plus globale des gauches dans le pays. C’est pourquoi, face à cette réalité, les solutions les plus intéressantes s’inventent sans doute en dehors des organisations traditionnelles. C’est le cas du mouvement des Italiens de deuxième génération, ou « G2 », qui réunit les enfants d’immigrés, la plupart nés en Italie, mais pour qui l’accès à la citoyenneté italienne reste compliqué.

    De 2005 à 2017, ces jeunes ont porté un mouvement social. Celui-ci exigeait une réforme de la loi sur la nationalité italienne qui aurait permis d’accorder ce statut à environ 800 000 enfants dans le pays. La loi visait à introduire un droit du sol, sous certaines conditions (entre autres, la présence d’un des parents sur le territoire depuis cinq ans ou encore l’obligation d’avoir accompli un cycle scolaire complet en Italie).

    Ce mouvement était parvenu à imposer le débat à la Chambre basse en 2017, sous le gouvernement de Matteo Renzi, mais il perdit le soutien du même Parti démocrate au Sénat. « La gauche a commis une grave erreur en rejetant cette loi, estime Igiaba Scego, qui s’était investie dans la campagne. Cette réforme était encore insuffisante, mais on se disait que c’était mieux que rien. La gauche nous a abandonnés, y compris celle qui n’est pas représentée au Parlement. Nous étions seuls à manifester : des immigrés et des enfants d’immigrés. Il y avait de rares associations, quelques intellectuels et un grand vide politique. À mon avis, c’est là que l’essor de Matteo Salvini [le chef de la Ligue, extrême droite – ndlr] a commencé. »

    Certains, tout de même, veulent rester optimistes, à l’instar de l’historien Michele Colucci qui signale dans son ouvrage le rôle croissant joué par les étrangers dans les luttes du travail, notamment dans les secteurs de l’agriculture : « Si la réforme de la nationalité a fait l’objet de discussions au sein du Parlement italien, c’est uniquement grâce à l’organisation d’un groupe de personnes de deuxième génération d’immigrés. Ce mouvement a évolué de manière indépendante des partis politiques et a fait émerger un nouvel agenda. C’est une leçon importante à retenir. »

    https://www.mediapart.fr/journal/international/241219/l-impense-colonial-de-la-politique-migratoire-italienne?onglet=full
    #colonialisme #Italie #impensé_colonial #colonisation #histoire #migrations #causes_profondes #push-factors #facteurs_push #Ethiopie #bombardements #guerre_coloniale #Libye #histoire #histoire_coloniale #empire_colonial #Somalie #Kenya #Wu_Ming #Luther_Blissett #littérature #Luther_Blissett #contre-récit #contre-narration #nationalisme #construction_nationale #identité #identité_italienne #racisme #oubli #refoulement #propagande #culpabilité #honte #oubli_colonial #victimes #victimisation #violence #néocolonialisme #stéréotypes_coloniaux #blanchitude #invisibilisation #G2 #naturalisation #nationalité #droit_du_sol #gauche #loi_sur_la_nationalité #livre

    –—
    Mouvement #seconde_generazioni (G2) :

    La Rete G2 - Seconde Generazioni nasce nel 2005. E’ un’organizzazione nazionale apartitica fondata da figli di immigrati e rifugiati nati e/o cresciuti in Italia. Chi fa parte della Rete G2 si autodefinisce come “figlio di immigrato” e non come “immigrato”: i nati in Italia non hanno compiuto alcuna migrazione; chi è nato all’estero, ma cresciuto in Italia, non è emigrato volontariamente, ma è stato portato qui da genitori o altri parenti. Oggi Rete G2 è un network di “cittadini del mondo”, originari di Asia, Africa, Europa e America Latina, che lavorano insieme su due punti fondamentali: i diritti negati alle seconde generazioni senza cittadinanza italiana e l’identità come incontro di più culture.

    https://www.secondegenerazioni.it

    ping @wizo @albertocampiphoto @karine4 @cede

  • « La Peste écarlate », de #Jack_London : le feuilleton littéraire de Camille Laurens

    https://www.lemonde.fr/critique-litteraire/article/2020/04/23/la-peste-ecarlate-de-jack-london-le-feuilleton-litteraire-de-camille-laurens

    COMME L’ÉCUME

    Certaines lectures sont très dépendantes du contexte dans lequel elles ont lieu. Pour avoir lu La Peste écarlate, de Jack London (1876-1916), lorsque j’étais adolescente, au début des années 1970, et l’avoir relu ces jours-ci, je ne peux que le constater. Ce « roman d’anticipation », comme on a coutume de l’étiqueter, paru en feuilleton 1912, s’il débute en 2073, est en grande partie le récit d’une pandémie qui ravagea le monde soixante ans plus tôt, en 2013, donc. Lorsque l’écrivain américain s’y attela, il se projetait à un siècle de distance, imaginant par exemple qu’au recensement de 2010 la Terre compterait « huit milliards » d’habitants, dont « dix-sept millions à New York » et « quatre » à San Francisco, ce qui était excessif, certes, mais pas dément. Quand je l’ai lu en 1970, 2013 était encore un lointain horizon et j’ai pu savourer ce livre catastrophe comme les films du même genre qui commençaient à fleurir – le roman, dans la précision de l’horreur, a d’ailleurs quelque chose de très cinématographique. Ma peur s’amusait, et je ne croyais pas plus à ce conte d’inspiration prophétique que ne le font les enfants du roman à qui leur grand-père raconte l’histoire – « radoteur », « faible d’esprit », pensent-ils.

    #littérature #covid-19

  • « Notre cadavre quotidien », représentations littéraires de la mort et de la violence en Amérique centrale
    http://journals.openedition.org/amerika/6372

    La littérature centre-américaine contemporaine montre un intérêt particulier par les différentes manifestations de la violence croissante dans l’Isthme, ses formes, ses bourreaux et ses victimes. Les représentations de la mort sont ainsi abondantes dans l’œuvre des écrivains contemporains qui reviennent sur les faits historiques pour la construction de la mémoire ou pour dénoncer la peur qui s’installe dans la région. Toujours dans cet esprit, le recueil de nouvelles De fronteras de l’écrivaine salvadorienne Claudia Hernández présente une série des portraits hallucinés des formes diverses de violence, mais aussi de la banalisation de la mort dans une société absorbée par une criminalité excessive. Dans cet article, après une mise en contexte de la situation centre-américaine des dernières années, nous analysons les stratégies narratives dans 3 nouvelles d’Hernández, dans lesquelles le cadavre en tant qu’objet banalisé se montre con un élément clef de la construction du récit et de la critique poignante aux sociétés centre-américaines contemporaines.

    #violence #mort #littérature #Salvador #Claudia_Hernández #criminalité

  • Macrofiction, Jacques Rancière, Régis Jauffret

    https://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=e38959ee-8478-42e5-8ec6-ef40d191bdef

    Lecteur passionné, le philosophe Jacques Rancière explore les évolutions à front renversé des rapports, plus ou moins avoués, de la #littérature et de la #science_sociale à la #fiction, désormais généralisée. Il est rejoint en 2e partie par l’écrivain Régis Jauffret, auteur de « Microfictions 2018 ».

    Depuis la rentrée de septembre, La Suite dans les Idées propose de mettre systématiquement en dialogue des auteurs de sciences humaines et sociales et des artistes, des écrivains souvent, des journalistes, parfois. Cette deuxième partie de l’émission tente ainsi, chaque fois, à partir d’une question, d’un objet, d’une œuvre surtout, dont il a été question dans la première partie et qui relève des sciences humaines et sociales, de mettre en relation, en tension à l’occasion deux modes de connaissances distincts. Aujourd’hui, le livre dont nous allons parler avec son auteur nous offre, plus que jamais, l’occasion d’interroger le dispositif lui-même. Aujourd’hui, je suis heureux de recevoir le philosophe Jacques Rancière, à propos de son nouvel ouvrage, Les Bords de la fiction, un livre dans lequel il interroge précisément les relations que ces deux modes de connaissance, la science sociale et la littérature, entretiennent à la fiction. C’est assez naturellement, donc, que m’est venu l’idée de demander à Régis Jauffret de nous rejoindre pour le temps du dialogue en deuxième partie, Régis Jauffret qui vient de publier Microfictions 2018, dont l’ambition est de saisir « Toutes les vies à la fois ».

  • Littérature indienne : les mots des femmes - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/04/04/inde-litterature-indienne-mots-femmes

    Les femmes ont été de toutes les manifestations qui agitent l’Inde depuis décembre, quelles que soient leurs générations, confessions et classes sociales. Ces anonymes sont en première ligne, dans les facs, les veillées, sur les places publiques, comme organisatrices et participantes, mais aussi journalistes risquant leurs vies pour couvrir les violences notamment à Delhi. Leurs voix et leur présence viennent érailler un peu plus la société indienne patriarcale. Elles rappellent aussi que les violences faites aux femmes n’épargnent aucun milieu social, aucun pays. En écho à ces voix du quotidien, deux ouvrages récemment traduits en langue française nous emmènent au sud de l’Inde, se répondent et nous bouleversent. A lire d’urgence.

    #littérature #Inde #patriarcat #femmes

  • 25 sources of free public domain books
    https://ebookfriendly.com/free-public-domain-books-sources

    My advice is that if you want to get an ebook version of a classic novel like Pride and Prejudice, you should first check out the sites listed below. Browsing the ebookstore where you have an account is the next step.
    ...
    Books To Download

    1. Project Gutenberghttp://www.gutenberg.org
    2. Europeana http://www.europeana.eu/portal
    3. Digital Public Library of America http://dp.la
    4. Internet Archive http://archive.org
    5. Open Library http://openlibrary.org
    6. Feedbooks http://www.feedbooks.com
    7. Manybooks http://manybooks.net
    8. DailyLit https://www.dailylit.com
    9. Google Book Search http://books.google.com
    10. Books Should Be Free http://www.booksshouldbefree.com
    11. The Literature Network http://www.online-literature.com
    12. Bartleby http://www.bartleby.com (read-online, no downloads offered)
    13. Authorama http://www.authorama.com
    14. Read Easily http://www.readeasily.com
    15. LibriVox https://librivox.org
    16. Legamus http://legamus.eu (free audio books)
    17. Open Culture http://www.openculture.com
    18. Classic Literature Library http://classic-literature.co.uk
    19. The Online Books Page http://digital.library.upenn.edu/books
    20. Great Books and Classics http://www.grtbooks.com
    21. Classic Reader http://www.classicreader.com
    22. Planet Publish http://www.planetpublish.com
    23. Classical Chinese Literature http://zhongwen.com/gudian.htm
    24. Wolne Lektury 24. Wolne Lektury (pl)
    25. Projekti Lönnrot http://www.lonnrot.net (fi/sk)

    Si vous chechez des textes en allemand il y a trois source principales :

    1. Project Gutenberghttp://www.gutenberg.org (inaccessible depuis l’Allemagne)
    2. Projekt Gutenberg-DE https://www.projekt-gutenberg.org
    Avec le générateur de livres epub https://www.epub2go.eu
    3. Zeno.org http://www.zeno.org

    A travers ce moteur de chercherche on trouve des textes scientifiques et littéraires difficilement accessibles autrement

    Library Genesys http://gen.lib.rus.ec
    à propos https://fr.wikipedia.org/wiki/Library_Genesis

    #littérature #livres

  • Listes de #livres mis en #accès_libre par les maisons d’#édition.
    #gratuit

    Éditions La Découverte
    https://editionsladecouverte.fr/art_home/article.php?id=14351

    Dans ces circonstances exceptionnelles, La Découverte a décidé de rendre certains de ses ouvrages accessibles en ligne durant toute la durée du confinement, avec l’accord et l’enthousiasme des auteurs et autrices concerné·e·s. Nous espérons que cela vous permettra de vous occuper mais aussi que cela contribuera à votre réflexion sur l’après et vous permettra de vous projeter dans d’autres horizons.

    Chez soi de Mona Chollet (à lire ici)

    Abondance et liberté du philosophe Pierre Charbonnier (à lire ici)

    Fabuler la fin du monde de Jean-Paul Engélibert (à lire ici)

    L’An 2440 de Louis-Sébastien Mercier (à lire ici)

    * Le droit à la paresse de Paul Lafargue (à lire ici)

    Éditions Amsterdam
    https://fr.calameo.com/accounts/6196393

    Les Briques rouges
    http://www.editionsamsterdam.fr/les-briques-rouges

    Quentin Ravelli
    Les briques rouges
    Dettes, logement et luttes sociales en Espagne

    En Espagne, la brique (ladrillo) est bien davantage qu’un matériau de construction. Elle est l’un des rouages essentiel du capitalisme. Elle est au coeur de la crise de suraccumulation que connait le pays depuis le début des années 2000. Située dans la région de la Sagra en Castille, l’enquête au long cours de Quentin Ravelli, issue d’un documentaire cinématographique, parvient à reconstituer la biographie d’une marchandise ordinaire sur laquelle repose un système entier de domination économique et politique.
    « Pour Angel, la cinquantaine, le choc est ce jour-là violent : il court, nerveux et angoissé, de l’extrudeuse à la “guillotine”, du “piano” au poste de contrôle. Habitué à la tuile, il a dû se reconvertir à la brique en une matinée. Il tremble, il sue, il s’énerve pour un rien. Derrière lui, un enchevêtrement de tapis roulants grincent et crient en acheminant la terre des carrières, tandis que la grosse caisse du mélangeur d’argile, surnommé le “moulin”, pousse des râles graves qui résonnent sous les tôles à chaque passage de la meule. Devant lui, l’extrudeuse ronronne. Sous pression, elle pousse sans fin un gros ruban d’argile chaud et fumant – une brique infinie, un churro géant. »

    Le Propriétaire absent
    http://www.editionsamsterdam.fr/le-proprietaire-absent

    Takiji Kobayashi
    Le propriétaire absent

    À mi-chemin du reportage et du roman, Le Propriétaire absent peint la vie des paysans à Hokkaido dans les années 1920. Partis défricher et coloniser l’île par milliers après son annexion définitive à la fin du XIXe siècle, ces migrants découvrent les duretés de l’exploitation et de la lutte. Dans cet ouvrage, l’auteur livre, par des voies détournées, quelque chose de sa propre expérience et dénonce les abus de la Hokkaidô Takushoku Bank, qui l’emploie alors et qui s’en sépare quand paraît ce roman à charge. Après la publication du
    Bateau-usine, voici un autre ouvrage majeur de la littérature prolétarienne japonaise.

    « Les fabriques de conserves, les bâtiments de l’administration coloniale, les grandes banques, les usines de XX, les canaux, les entrepôts, les parcs, les villas, les automobiles, les bateaux à vapeurs, le quai au charbon… tout ça se mélange, ça hurle comme dans un grand tourbillon. À marcher dans cette ville saturée, on en vient même à douter que quelque part dans ce monde puissent exister des ­paysans tout tordus et couverts de boue. Herbe, montagne, épis, rivières, engrais – c’est ça, un village de paysans ! À ceci près que les habitants d’Otaru, ils n’ont peut-être jamais vu de leurs propres yeux, pas même une fois, un vrai paysan. […] La seule chose, c’est qu’on ne peut plus se laisser avoir éternellement comme des “paysans”. »

    La Petite Ville
    http://www.editionsamsterdam.fr/la-petite-ville

    Éric Chauvier
    La petite ville

    Depuis la fermeture de son abattoir, de sa mine d’or et de ses usines, la petite ville de Saint-Yrieix la Perche, située en Haute Vienne, connaît une déprise démographique et économique. Les mutations du capitalisme ont produit une ville sans qualité. Dans une enquête anthropologique où se mêlent mélancoliquement l’histoire intime du narrateur et l’histoire sociale des habitants de Saint-Yrieix, Éric Chauvier revient sur les traces de son enfance.

    « C’est ici, sur une carte mentale, la mienne probablement, dans un nœud de mémoire, à Saint-Yrieix la Perche, petite ville française du sud du département de la Haute-Vienne, que je suis né (Une nuit de neige et de vent, je m’en souviens comme si c’était hier), le 17 novembre 1971, dans une chambre de la maternité de la ville. Tout au long du xxe siècle naissent en ce lieu des milliers ­d’Arédiens – le nom donné aux habitants de Saint-Yrieix la Perche, étymologiquement référés à Arédius, le saint qui, dit-on, fonda la ville (Ton père était venu à la maternité avec tes grands-parents…). Mais aujourd’hui ce temps est révolu (C’était une nuit très froide), car ce lieu prévu pour donner la vie (Il y avait des congères le long des routes), comme la plupart des usines, comme l’abattoir, comme les magasins du centre-ville, comme les enfants courant dans les rues, criant, riant, explorant ce monde – qui va bientôt disparaître –, a disparu à jamais. »

    #littérature_prolétarienne #sciences_sociales

    Les Liens qui libèrent
    Bullshit Jobs - David Graeber
    https://fr.calameo.com/read/006196667134f1b042fa2

    #travailleurs_exposés (exposés pour leur utilité sociale pas reconnue ou bien pour le seul bénéfice des patrons)

    La Fabrique
    https://lafabrique.fr/offres-epub

    En attendant la réouverture des librairies, La fabrique vous offre 10 livres en téléchargement libre et gratuit.

    Grégoire Chamayou
    Théorie du drone

    Le drone est l’instrument d’une violence à distance, où l’on peut voir sans être vu, toucher sans être touché, ôter des vies sans jamais risquer la sienne. Cette forme de violence télécommandée, […]

    Andreas Malm
    L’anthropocène contre l’histoire

    Du delta du Nil aux cercles polaires, le constat est effrayant : la Terre se réchauffe dans des proportions qui nous mènent aujourd’hui au seuil de la catastrophe. Le concept d’Anthropocène, s’il […]

    Eric Hazan
    La dynamique de la révolte

    Un livre d’histoire ? oui et non. Oui, parce qu’on y parcourt quelque 220 ans d’émeutes, soulèvements, insurrections et révolutions, depuis la prise de la Bastille jusqu’à la chute de Ben Ali […]

    Alain Badiou, Pierre Bourdieu, Judith Butler, Georges Didi-Huberman, Sadri Khiari, Jacques Rancière
    Qu’est-ce qu’un peuple ?

    Peuple, un mot qui implique la disparition de l’État existant ? Populaire, un adjectif à travers lequel les dominés acceptent les conditions les plus défavorables à leur propre langage ? « Nous, le […]

    Mathieu Rigouste
    La domination policière

    La violence policière n’a rien d’accidentel, elle est rationnellement produite et régulée par le dispositif étatique. La théorie et les pratiques de la police française sont profondément enracinées dans le système colonial […]

    Kristin Ross
    L’imaginaire de la Commune

    William Morris, Élisée Reclus, Pierre Kropotkine : ce ne sont pas les premiers noms qui viennent à l’esprit s’agissant de la Commune de Paris. S’ils tiennent dans ce livre un rôle important, […]

    Joëlle Fontaine
    De la résistance à la guerre civile en Grèce

    Platon, Aristote, l’invention de la démocratie : c’est une tout autre image de la Grèce que montre ce livre, celle d’un pays sacrifié et humilié – comme il l’est aujourd’hui. On y […]

    Françoise Vergès
    Un féminisme décolonial

    Dans le débat public, être décolonial est une infamie. Dans les universités, dans les partis de gauche et d’extrême gauche, les syndicats, les associations féministes, partout on traque une « pensée décoloniale » infiltrée […]

    Houria Bouteldja
    Les Blancs, les Juifs et nous

    Ce livre est un cri – pas un cri de guerre, plutôt un cri de paix. Plus exactement, c’est une série de claques alternant avec des caresses. Appliquées à qui ? Aux Blancs […]

    La Révolution russe, une histoire française
    Éric Aunoble
    La Révolution russe, une histoire française

    En France, la révolution russe est devenue un repoussoir, le moment fondateur d’un totalitarisme aussi terrifiant que le nazisme. Elle n’est plus envisagée que sous l’angle de ses victimes, aussi bien dans le […]

    Les éditions Libertalia
    https://www.editionslibertalia.com/blog/epub-et-pdf-en-acces-libre

    Pour vous accompagner pendant le confinement, nous vous offrons les versions numériques de quelques-uns de nos livres.
    D’autres titres s’ajouteront ces prochains jours.
    • Mon histoire, Rosa Parks : epub (540 ko) / pdf (626 ko).
    • Trop classe !, Véronique Decker : epub (214 ko) / pdf (283 ko).
    • Appel à la vie, Raoul Vaneigem : epub (153 ko) / pdf (229 ko).
    • Les Historiens de garde, Blanc, Chéry & Naudin : epub (379 ko) / pdf (545 ko)

    Codine, Panaït Istrati : epub (152 ko) / pdf (328 ko)

    Raisons d’agir
    La Casse du siècle. À propos des réformes de l’hôpital public
    Pierre-André Juven, Frédéric Pierru et Fanny Vincent
    http://www.raisonsdagir-editions.org/wp-content/uploads/Casse_siecle_pages.pdf

  • Wu Ming - Fil de Une - mouvement.net
    http://www.mouvement.net/fil-de-une/wu-ming


    https://wumingfoundation.tumblr.com/post/188701582385/tuer-lauteur-pour-sauver-le-roman

    Le collectif bolonais publie des récits historiques sauvages sur fond de guerre d’indépendance ou de réforme protestante. À la fois expérimentations littéraires et manifestes politiques, leurs ouvrages sont des best-sellers en Italie, pays où on lit pourtant de moins en moins.

    #Wu_Ming_Foundation #littérature

  • Trois écrivains pacifistes et libertaires
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#biblio

    Vittorio Frigerio, professeur à l’université Dalhousie (Halifax, Nouvelle-Ecosse, Canada) et auteur entre autres de La Littérature de l’anarchisme. Anarchistes de lettres et lettrés face à l’anarchie (Ellug, 2014), a mis récemment en ligne plusieurs pages sur « Les hétérodoxes de l’entre-deux-guerres : trois écrivains pacifistes et libertaires français ». Il s’agit de Han Ryner, Gérard de Lacaze-Duthiers et Manuel Devaldès qui « ont partagé un même terreau intellectuel et social. (...)

    #anarchisme #littérature #HanRyner #LacazeDuthiers #Devaldès