Des abricots, du charbon et des poèmes
Dans sa préface, La langue de la guerre, Luba Yakymtchouk parle des mots, « des gros mots comme unique moyen d’exprimer leur expérience traumatique », de la guerre et de la langue, « Je perdais le contrôle de l’écriture, car les mots changent de sens, parfois plusieurs fois par mois et si tu écris quelque chose le premier mois des combats, cela peut perdre son sens en quelques autres mois » de la guerre et des prisonniers, des caves et des tortures, d’humiliation, « La mort s’approche trop près de ma famille, avec les combattants russes et leurs armes », de se cacher et de « lieu sûr », de semblant et de contrôle de sa vie, d’histoires et de poésie, « Les histoires et la littérature sont en ce sens notre maison », d’un projet « Métro à Kybyntsi », de lectures poétiques, des cocktails Kyiv, « La guerre est une perte totale de contrôle, la perte des lieux familiers, avec leurs hommes et leurs choses. Les cocktails s’appellent Kyiv, depuis qu’ils ont visé les chars russes qui sont entrés dans mon quartier », du mot « électricité », des attaques de missiles et de drones contre « les infrastructures civiles et critiques », des mots pour désigner les missiles russes, du temps de la guerre, « Nous nous efforçons de garder le contrôle de nos vies par le biais de gestes quotidiens, d’actions de bénévolat, ainsi que qu’à travers la langue et l’écriture », du pire – c’est-à-dire de l’occupation…
note sur : Luba Yakymtchouk : Les Abricots du Donbas
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