• 🛑 Une fois n’est pas coutume... on relaie l’éditorial du dernier numéro du journal « Lutte Ouvrière » (8 septembre)... avec lequel on partage l’essentiel du point de vue, si l’on fait abstraction de la rhétorique et de la déclamation hautement et indéniablement « trotsko-trotskyste »... 😅🙃

    « On vit chez les fous ! », s’est étranglé Macron, lundi dernier, à propos de la vague de putschs en Afrique, devant les ambassadeurs réunis à l’Élysée. Mais qui sont les fous dans cette histoire ? Ceux qui rejettent la présence française au Mali, au Burkina Faso et au Niger, ou ceux qui, comme Macron, sont prêts à déclencher une nouvelle guerre qui enfoncera davantage le Sahel dans le chaos guerrier ?
    Macron joue les matamores contre la junte nigérienne et refuse de rappeler son ambassadeur. Il ne digère pas que la France soit poussée dehors. À l’entendre, l’armée française aurait sauvé le Sahel du djihadisme ! Mais la population est bien placée pour faire le vrai bilan de l’opération Barkhane, lancée il y a dix ans : les bandes armées continuent de pulluler, elles rackettent et sèment la terreur dans une zone de plus en plus étendue (...)

    #Afrique #putschs #Macron #Françafrique #exploitation #capitalisme #militarisme #guerre #djihadisme #dictature #Mali #Niger #BurkinaFaso #Congo-Brazzaville #Gabon #Bongo #Tchad... #domination #France #EtatsUnis #Russie #Chine #Néocolonialisme #impérialisme #LutteOuvrière

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    ▶️ https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/09/06/bas-la-francafrique-travailleurs-dafrique-et-de-france-memes
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  • Le mouvement communiste face à la question nationale | Cercle Léon Trotsky n°152 (conférence de #LutteOuvriere, 19 janvier 2018)
    https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/le-mouvement-communiste-face-la-question-nationale-103360.html
    Introduction :

    Les luttes sociales dont nous allons parler ce soir ont toutes un point commun, celui d’être motivées par la révolte des masses face à l’oppression nationale. L’oppression nationale peut se manifester sous de multiples formes. Mais elle se traduit très souvent par des humiliations quotidiennes, des humiliations institutionnalisées que les populations opprimées ressentent dans leur chair. Ainsi les Chinois au début du XXe siècle pouvaient lire à l’entrée de certains parcs des concessions étrangères à Shanghai que l’entrée leur était interdite, à eux et aux chiens. Les Juifs d’Europe de l’Est du XIXe et du début du XXe siècle étaient désignés à la vindicte populaire et aux pogroms par les puissants. Les Algériens après avoir été massacrés par les Français lors de la conquête coloniale furent soumis au code de l’Indigénat et ne pouvaient par exemple plus sortir de leur village sans en demander l’autorisation. Et aux États-Unis, même après la seconde Guerre mondiale, si les Noirs ne risquaient plus d’être lynchés en place publique comme encore dix ans plus tôt, ils subissaient des discriminations et des interdictions sans fin, comme celle ne pas pouvoir s’asseoir dans les bus aux places qui leur étaient interdites, parce que réservées aux Blancs.

    Le sentiment national, réaction élémentaire à cette oppression, le sentiment d’être opprimé en tant qu’autochtone, d’être considéré comme un étranger dans son propre pays, est un sentiment puissant, capable d’unifier de larges masses et de mettre en mouvement, en lutte, toutes les classes des nations opprimées, paysans et ouvriers comme bourgeois et petits-bourgeois. C’est ce caractère massif, collectif, profond de la révolte nationale qui donne sa force à ces luttes, qui leur donne tout leur potentiel révolutionnaire. Mais si les possibilités que ces luttes renferment sont immenses, la direction qu’elles prennent, les objectifs qu’elles peuvent atteindre dépendent de la classe sociale qui en prend la tête.

    Les communistes, militants de l’émancipation de la classe ouvrière et de l’instauration du socialisme à l’échelle mondiale, ont toujours participé aux luttes qui ont mis en mouvement de larges masses contre l’oppression, quelle qu’elle soit. Ils ont donc bien naturellement participé aux luttes , donc celles contre l’oppression nationale, tout en essayant de leur donner là-aussi le caractère le plus progressiste possible. C’est au cours de ces luttes qu’ils se sfont forgé une conviction, celle qu’on ne pourra résoudre intégralement la question de l’oppression nationale sans en finir avec l’oppression tout court, et donc qu’il n’y a que le prolétariat qui soit en mesure de mener ce combat jusqu’au bout, qu’il doit en prendre la tête. Dans le cadre de cet exposé, nous verrons comment les communistes du XIXe et du XXe siècle, avant que le stalinisme remette cela en cause, sont intervenus au XIXe et au XXe siècle dans la question nationale, comment ils prirent part aux combats de leur temps. Et nous nous intéresserons en détail à la révolution russe de 1917 et à la manière dont, il y a cent ans, la classe ouvrière et les bolcheviks au pouvoir ont entrepris de résoudre cette question, permettant à des dizaines de nationalités opprimées de commencer à trouver les voies et les moyens de construire ensemble un avenir commun.

    #nationalisme #question_nationale #internationalisme #classe_ouvriere #oppression_nationale #colonialisme #mouvement_communiste

  • #Fillon et #Juppé, en compétition pour servir le grand patronat | #editorial de #LutteOuvriere
    http://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/fillon-et-juppe-en-competition-pour-servir-le-grand-patronat-72699.h

    La France de droite, des beaux quartiers, des messes dominicales et des préjugés anti-ouvriers a donc voté, et Fillon arrive en tête, suivi de Juppé. Sarkozy est éliminé et aucun travailleur ne le regrettera.

    À entendre Fillon, #Sarkozy, dont il était le Premier ministre, aurait dû mener une politique encore plus anti-ouvrière, encore plus dévouée au grand capital. Aujourd’hui, le député du très chic 7e arrondissement de Paris veut être un Thatcher français. L’électorat de droite a choisi celui qui affiche le programme le plus réactionnaire, y compris avec un catholicisme bien-pensant sur les questions de société.

    Quant à Juppé, ancien Premier ministre de Chirac, il mena aussi une politique anti-ouvrière, attaquant la Sécurité sociale et les retraites. Alors qu’il se vantait d’être « droit dans ses bottes », il dut manger son chapeau et reculer devant la vague de grèves et de manifestations massives, en 1995.

    Aujourd’hui, Fillon et Juppé sont d’accord sur la saignée à imposer aux classes populaires.

    L’un et l’autre veulent augmenter la TVA, baisser l’impôt sur les bénéfices des sociétés et supprimer l’impôt sur la fortune, autrement dit faire financer des cadeaux aux riches par ceux qui ne le sont pas.

    85 milliards de baisses de dépenses publiques, promet Juppé ; 110 milliards, renchérit Fillon. 300 000 suppressions de postes de fonctionnaires, annonce le premier ; 500 000, ajoute le second. Cela veut dire moins d’enseignants dans les écoles des quartiers populaires, moins de personnel dans les hôpitaux, moins d’employés communaux, donc moins de services utiles à la population.

    Ils veulent passer des 35 aux 39 heures, voire, pour Fillon, jusqu’à 48 heures ! Fillon veut même supprimer un jour férié. Ils veulent reporter l’âge de la retraite à 65 ans. Non seulement pour ces messieurs, les ouvriers du bâtiment, les aide-soignantes des hôpitaux ou les caissières de supermarché ne sont pas du même monde qu’eux, mais ils sont convaincus que ce sont des fainéants.

    Plutôt que de chercher à résoudre le chômage, ces marionnettes du #Medef ont des idées contre les travailleurs. Ils veulent faciliter les licenciements et réduire les allocations des chômeurs.

    Ils veulent aussi s’en prendre aux étrangers, en leur supprimant l’aide médicale d’urgence et en restreignant le regroupement familial, eux qui se posent en grands défenseurs de la famille !

    Il est curieux de voir ces chevaux de retour promettre que, demain, tout va changer. Au pouvoir entre 2002 et 2012, ils n’ont pas osé appliquer un programme aussi réactionnaire que celui qu’ils affichent aujourd’hui. Parce qu’ils redoutaient les réactions des travailleurs. Mais depuis, la gauche gouvernementale leur a préparé le terrain en attaquant la classe ouvrière. Au million de chômeurs supplémentaires de Sarkozy, elle en a rajouté un million. Elle a fait 40 milliards d’euros de cadeaux au #patronat. Elle a remis en cause les droits des salariés. Si, demain, nous avons un Thatcher français, nous en serons redevables à Hollande et Valls.

    Le #PS n’a pas encore choisi son candidat. Mais un outsider comme #Macron s’est déjà lancé. Après avoir été banquier d’affaires chez Rothschild, il a été haut-fonctionnaire auprès de Hollande puis ministre de l’Économie. Il y a trois mois, il défendait encore la politique du gouvernement. Et puis, comme les rats qui quittent le navire, il s’est découvert un destin individuel. Il trouve le Code du travail « trop rigide » et propose d’augmenter la durée du travail pour les jeunes qui ont un emploi. Il a certes trahi Hollande, mais pas la bourgeoisie.

    Fillon ou Juppé ; Macron ; Le Pen ; Valls ou Hollande : avec une telle profusion de candidats à sa botte, le patronat va avoir l’embarras du choix. La plupart de ces prétendants ont déjà pu montrer leur dévouement. Et si Le Pen n’a jamais eu son fauteuil ministériel, c’est la seule différence réelle car, pour le reste, elle veut également accéder au pouvoir pour servir les riches.

    Face à celui qui sera élu en mai 2017, les travailleurs, s’ils veulent se défendre, ne feront pas l’économie de puissantes luttes collectives. Mais dans l’immédiat, face à la déferlante de propos et de programmes anti-ouvriers, ils doivent au moins saisir l’occasion offerte par les élections pour faire entendre le camp des travailleurs. À l’arrogance des politiciens de la bourgeoisie, ils peuvent opposer leur fierté de travailleurs, leurs exigences et leur conscience de classe. C’est le sens de la candidature de Nathalie Arthaud présentée par Lutte ouvrière.