• Vivre sans fenêtre ou à six dans une pièce : la frontière franco-luxembourgeoise, nouveau terrain de jeu des marchands de sommeil
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/27/vivre-sans-fenetre-ou-a-six-dans-une-piece-la-frontiere-franco-luxembourgeoi

    Vivre sans fenêtre ou à six dans une pièce : la frontière franco-luxembourgeoise, nouveau terrain de jeu des marchands de sommeil
    Par Henri Seckel (envoyé spécial à Audun-le-Tiche, Ottange (Moselle) et Villerupt (Meurthe-et-Moselle))
    Des travailleurs venus de différents pays, attirés par les salaires du Luxembourg, se voient proposer côté français de petites surfaces, parfois dans des maisons individuelles découpées en studios, pour des loyers très élevés. Dans un contexte de forte demande, les élus sont démunis face à des propriétaires peu scrupuleux.
    Il suffit de repérer les façades qui comptent plus de boîtes aux lettres que de fenêtres. Quatre fenêtres et cinq boîtes aux lettres, par exemple, sur cette petite maison blanche de l’avenue Salvador-Allende, à Audun-le-Tiche. Nous sommes aux confins de la Moselle, dans le nord-ouest du département, le Luxembourg est au bout de la rue. La maison serait idéale pour une famille, deux à la rigueur ; son propriétaire l’a découpée en cinq studios d’une trentaine de mètres carrés. Deux au rez-de-chaussée, deux au premier étage, un dernier dans ce qui était encore, il y a peu, un grenier.

    Maria et Manuel Da Luz, 45 et 43 ans, vivent dans ce grenier. Une chambre, un couloir-cuisine, une douche et des toilettes, le tout sous la pente du toit. Ils seraient déjà à l’étroit s’ils n’étaient que deux. Le couple, arrivé du Cap-Vert en septembre 2023, vit là avec ses quatre enfants de 15 ans, 14 ans, 13 ans et 8 ans. Le jour, les matelas sont empilés dans un coin de la pièce. Le soir, on les dispose au sol et les enfants dorment au pied du lit double des parents.
    La maison n’est pas un taudis, mais tout semble avoir été bricolé à la hâte. Portes sans chambranle, fissures et mousse expansive apparente çà et là, installation électrique précaire. Du gros scotch gris recouvre les poutres pour boucher les ouvertures dans le bois et « empêcher les rats de venir », explique Maria Da Luz, seule francophone de cette maison dont tous les occupants sont portugais ou cap-verdiens. « On en a parlé au propriétaire, il nous a dit qu’on avait déjà de la chance d’être ici, qu’on aurait trouvé pire ailleurs. » Loyer : 900 euros, comme les quatre autres studios. « C’est un peu cher. » (...) Comme leurs voisins, Maria et Manuel Da Luz travaillent au Luxembourg, elle comme femme de ménage, lui sur des chantiers, pour des salaires autour de 2 500 euros par mois. Combien le Pays-Haut compte-t-il de ces maisons découpées en petits morceaux où se serrent des travailleurs frontaliers dans des conditions déplorables, illégales, parfois ? « C’est un phénomène qu’on a beaucoup de mal à quantifier, mais on voit bien que ça s’est accéléré », constate Viviane Fattorelli, maire (divers gauche) d’Audun-le-Tiche.
    Il fut un temps, celui de la sidérurgie, où les Luxembourgeois venaient travailler en Lorraine. C’est désormais l’inverse – six actifs sur dix d’Audun-le-Tiche sont des frontaliers –, et aux autochtones s’ajoutent des travailleurs de tous les pays attirés par l’économie florissante et les salaires du Grand-Duché. Pour les petites mains du bâtiment, du ménage ou de la restauration, impensable de se loger au Luxembourg, hors de prix, alors on s’entasse à ses portes, côté français, où les communes n’ont plus de foncier pour bâtir.
    Un couple de Portugais vivant dans une maison divisée en plusieurs appartements montre une note collée sur la porte de la cave indiquant la présence d’un gros rat, qui nécessite de garder la porte fermée.
    Des propriétaires peu scrupuleux en profitent, divisent leurs maisons – une pratique qui n’est soumise à aucune autorisation si on ne modifie pas la surface au sol ni l’aspect extérieur. Chaque mètre carré vaut de l’or, les prix explosent, la zone devient peu à peu un Far West immobilier. Le 29 juin 2023, la sénatrice de la Moselle Christine Herzog (Union centriste) alertait par écrit le ministre délégué à la ville et au logement, alors Olivier Klein, sur « les marchands de sommeil qui se sont organisés le long de la frontière luxembourgeoise », un phénomène apparu il y a moins de dix ans.On ne parle pas ici d’habitat indigne ou d’immeubles menaçant de s’effondrer. « Le problème concerne plutôt des logements avec de très petites surfaces et un nombre de personnes au mètre carré qui posent de vraies questions de décence, d’hygiène, de sécurité, résume Laurent Jacobelli, député (Rassemblement national) de la Moselle. Des gens dans des situations transitoires ou précaires sont obligés d’accepter l’inacceptable, mais ce qui est terrible, c’est que la loi n’est pas forcément enfreinte. C’est un vrai sujet, qui doit être sous observation pour ne pas que ça se généralise et que ça devienne une économie parallèle. » Plutôt que de marchands de sommeil, certains parlent de « profiteurs de frontaliers ».
    Pour deux minuscules pièces reliées par un escalier en colimaçon étriqué – cuisine en bas, chambre en haut –, Nelson Pereira paie 600 euros par mois. « Ce serait 1 200 au Luxembourg », explique ce Portugais de 44 ans qui vend des pneus de l’autre côté de la frontière pour 2 400 euros par mois, et s’estime heureux : son studio est pourvu d’une fenêtre, contrairement à celui du voisin, logé dans ce qui était auparavant la cave de la maison – seule source de lumière, la vitre dépolie de la porte d’entrée.Fabienne Menichetti, maire (divers gauche) d’Ottange, a déjà vu pire dans sa commune : « Quelqu’un qui vivait dans un garage. » L’élue pointe du doigt les entreprises luxembourgeoises, souvent dans le secteur du bâtiment ou des travaux, qui achètent ou louent des logements en France pour y faire dormir leurs ouvriers. Elle se souvient de ce patron qui avait loué une maison pour 900 euros : « Il logeait douze salariés dans quatre chambres, et demandait 400 euros à chacun. »
    Une seule boîte aux lettres ici, mais le facteur y dépose du courrier pour au moins dix personnes : cette maison de Villerupt (Meurthe-et-Moselle), à l’ouest d’Audun-le-Tiche, abrite dix chambres, cinq au premier étage, cinq au second, louées 500 euros (les petites) ou 600 euros (les grandes) par mois. « Certains occupants n’ont pas de papiers. Quand vous êtes en situation irrégulière, vous vous tournez vers les gens qui profitent de la misère, et vous vous dites “j’ai déjà de la chance d’avoir un toit” », explique Pierrick Spizak, le maire communiste, outré par ces logements « à la limite de la salubrité loués à des prix démesurés ». « Le phénomène reste marginal, mais, à l’échelle de la ville, c’est déjà énorme », dit-il. Villerupt compte officiellement 10 100 habitants, « mais on doit être 10 500 ».
    Le maire communiste de Villerupt (Meurthe-et-Moselle), Pierrick Spizak (...)
    Sans aller jusqu’à pareille extrémité, un cas isolé, la prolifération des chambres à louer entraîne tout un tas de problèmes. Les communes subissent une densification à laquelle elles n’étaient pas préparées. Les maires ne savent plus exactement combien de personnes vivent sur leur territoire – ce qui a pourtant une incidence sur les dotations de l’Etat ou le dimensionnement des réseaux d’eau et d’électricité. Les détritus s’amoncellent devant certains immeubles, où les habitants sont beaucoup plus nombreux que prévu. L’exiguïté de certains lieux peut compliquer l’accès des secours. On trouve difficilement où se garer. Les loyers perçus sous la table échappent au fisc. Une ambiance de ville-dortoir gagne ces communes, qui constituent aujourd’hui « la banlieue sud du Luxembourg », selon la formule de Viviane Fattorelli.
    Face à ces problèmes, « les maires sont démunis », soupire Pierrick Spizak. Villerupt a instauré le permis de louer créé par la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové de 2014, « mais on sait très bien que ce n’est pas ça qui va arrêter les marchands de sommeil », lesquels, par définition, ne demandent pas de permis. Quand bien même un propriétaire l’obtiendrait en démontrant qu’il loue un logement décent, comment être sûr qu’il n’y héberge pas plus de monde qu’autorisé ?
    « Si les gens ne nous disent rien ou ne portent pas plainte, on ne peut rien faire, s’excuse presque Fabienne Menichetti. On n’a pas le droit d’entrer chez les gens comme ça. » Le système se mord la queue : les autorités ne peuvent agir si personne ne se plaint, et personne ne se plaint, par ignorance de ses droits ou par crainte de représailles du propriétaire – par une hausse de loyer, ou la dénonciation d’une situation irrégulière. La préfecture de Moselle a reçu deux signalements concernant des marchands de sommeil à la frontière depuis 2015 ; celle de Meurthe-et-Moselle, un peu plus : vingt et un depuis janvier 2023. Personne n’a sollicité les procureurs de Thionville (Moselle) et de Val-de-Briey (Meurthe-et-Moselle).
    Un certain fatalisme l’emporte souvent : mieux vaut être mal logé, mais près de la frontière, que l’inverse. (...). » Dans ces conditions, pourquoi le phénomène cesserait-il ? »

    #Covid-19#migration#migrant#france#luxembourg#logement#frontalier#frontiere#economie#sante#droit

  • Crise du logement : face à la pénurie de locations, les dossiers falsifiés deviennent monnaie courante
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/28/crise-du-logement-face-a-la-penurie-de-locations-les-dossiers-falsifies-devi

    Dans les zones tendues, là où le fossé entre l’offre et la demande s’est creusé, trafiquer ses fiches de paie est souvent perçu comme le seul moyen de décrocher un appartement. Un phénomène qui touche désormais des personnes disposant d’un #revenu confortable.

    La législation interdisant la mise en location des logements les plus mal isolés et énergivores (« passoires thermiques ») et la vague de transformations d’appartements en #meublés_touristiques, alimentée par le succès d’#Airbnb, participent au grippage du marché. Si bien que, en septembre, le site immobilier Particulier à Particulier (PAP) a vu ses offres de locations chuter de 15 % au niveau national (− 17 % en Ile-de-France), tandis que la demande progressait de 17 % (et de 20 % en région parisienne). Les agences Guy Hoquet reçoivent encore aujourd’hui plus de cent appels dans l’heure lorsqu’elles affichent une nouvelle annonce en Ile-de-France.

    Chez Guy Hoquet, on expérimente aujourd’hui dans les agences volontaires la solution Vialink, qui, par le biais d’un outil d’intelligence artificielle, permet de vérifier plus d’une centaine de points de contrôle en croisant les bulletins de salaire, l’avis d’imposition, la pièce d’identité ou encore les données publiques disponibles, comme celles de Societe.com. Pour rétablir la confiance entre #locataires et #propriétaires, une start-up d’Etat, dénommée DossierFacile, offre également aux propriétaires une vérification de certaines pièces, notamment l’authentification de l’avis d’imposition. A chaque fois, il s’agit aussi bien de lutter contre les faux dossiers vendus clés en main sur Internet par des escrocs pour quelque 180 euros que de pister les retouches artisanales sur Word ou sur Photoshop.

    https://archive.is/htBUy

    #logement #pénurie #loyer #agences-immobilières #IDF #Paris #faux_dossiers #falsification #IA

    • Dans les #palaces, les nouvelles frontières de l’hyperluxe
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/12/27/dans-les-palaces-les-nouvelles-frontieres-de-l-hyperluxe_6207865_3234.html

      .... les taux d’occupation des chambres restent faibles : en moyenne 53 % en 2022, contre 59 % en 2018, selon les chiffres de KPMG, qui a mené une étude sur les palaces parue en septembre.

      https://archive.is/eUjkk
      #luxe #logements_vacants

    • Les tarifs des hôtels explosent pour les JO de Paris
      https://www.journaldeleconomie.fr/Les-tarifs-des-hotels-explosent-pour-les-JO-de-Paris_a13086.html

      L’association de consommateurs UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme dans une étude sur les tarifs des hôtels à Paris en vue des Jeux olympiques, prévus entre le 26 juillet et le 11 août 2024. L’étude révèle une augmentation de 226% du prix moyen d’une chambre d’hôtel pour la nuit du 26 au 27 juillet 2024, comparé à la même période en juillet 2023. La comparaison des prix de 80 hôtels proches du lieu de la cérémonie d’ouverture met en évidence une augmentation significative de 317 euros à 1.033 euros en moyenne par nuit.

      Ces hausses tarifaires ne sont pas un phénomène nouveau pour des événements d’envergure en France, comme l’a signalé l’UFC-Que Choisir, en rappelant les augmentations observées lors de l’Euro de football en 2016 et de la Coupe du monde 1998.

      Outre l’augmentation des prix, les #hôtels imposent également des conditions de réservation plus strictes. Selon l’UFC-Que Choisir, environ 30% des hôtels exigent un séjour minimum de deux nuitées, voire jusqu’à cinq pour certains. De plus, seulement la moitié des hôtels interrogés confirment avoir encore des chambres disponibles pour la période de l’événement. L’incertitude demeure quant à la disponibilité réelle des chambres restantes.

      #JO

    • En plus, ils passent totalement à côté du sujet (quelle surprise !) : la loi Boutin de 2009 qui adosse à la possibilité d’être remboursé des impayés de loyers l’obligation de recourir à une assurance.
      Ce qui revient à dire que pour contrer un risque faible (il y a très peu de loyers non recouvrés en France, même si les inégalités galopantes tendent à augmenter le phénomène), on a entré les critères des assurances dans les locations.
      À savoir qu’il faut avoir un salaire fixe (exit les autres forme de revenus) et dont le montant représente 3× le montant du loyer. Ce qui exclut de la location… pratiquement 95% de la population des non propriétaires. Car le montant des loyers est totalement décorrélé de celui des salaires qui sont à la traine depuis des décennies (merci Delors pour la désindexation des salaires !).

      Aujourd’hui, en gros, tout Paris ne veut plus louer qu’à un couple de polytechniciens… lequel a préféré acheter dans la ceinture.

      Même en province, c’est chaud, surtout dans le métropoles régionales qui concentrent tous les emplois bien rémunérés.

      Sans compter qu’il n’y a plus rien pour les familles d’ouvriers et employés, nulle part, sauf dans le social… auquel est éligible 80% de la population.

      Et tout en bas de cette pyramide de merdes, il y a les mères isolées qui doivent loger une famille avec des bouts de SMIC.

      Alors ta police de fausses candidatures, con de Ténardier, elle ne va vraiment servir à rien parce que le problème est que l’offre est totalement décorrélée de la demande.

    • Aujourd’hui, en gros, tout Paris ne veut plus louer qu’à un couple de polytechniciens… lequel a préféré acheter dans la ceinture.

      Je dirais même « ne peut plus louer », du fait de ladite loi Boutin. Et c’est la même chose un peu partout, hors campagnes isolées probablement. Sur Angers par exemple, le moindre studio (ou même chambre en colocation) se retrouve à 500€/mois, voire plus, ce qui fait qu’il devient impossible de se loger avec un SMIC si on veut respecter cette loi, en sachant que les APL ne sont pas prises en compte non plus dans le fameux calcul « votre revenu = 3 x le loyer ».

  • JOYEUX NOËL !
    ARTE Regards - Champagne, l’envers d’un terroir - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/116706-004-A/arte-regards

    Alors que les grandes maisons de champagne affichent des bénéfices record, la justice est saisie de plusieurs affaires de traite d’êtres humains lors des vendanges. En cause : des sociétés sous-traitantes qui exploitent des travailleurs étrangers et les hébergent dans des conditions indignes. Enquête.

    (J’ai le sentiment que le trafic d’êtres humains (et non humains) va s’accroitre exponentiellement).

    • C’est le socle de la logique esclavagiste, racisme et technopolice d’un régime de plus en plus autoritaire permettent l’exploitation illégale et sans vergogne d’une main-d’œuvre vulnérable.
      #luxe #exploitation

  • Malea: an investigation into the ‘Ndrangheta groups between Calabria and Luxembourg
    https://irpimedia.irpi.eu/en-malea-investigation-ndrangheta-calabria-luxembourg

    Since the 1980s, a group of Calabrian entrepreneurs have been living in Luxembourg. Their sons now own pubs and restaurants. However, according to an investigation by the anti-Mafia prosecutor’s office, however, they are linked to a cosca from a small town in Calabria Clicca per leggere l’articolo Malea: an investigation into the ‘Ndrangheta groups between Calabria and Luxembourg pubblicato su IrpiMedia.

  • Vendangeurs mal nourris, mal logés : une affaire d’esclavagisme moderne découverte en Champagne
    https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/vendangeurs-mal-nourris-mal-loges-une-affaire-d-esclavagisme-moderne-deco

    Vendangeurs mal nourris, mal logés : une affaire d’esclavagisme moderne découverte en Champagne
    Sophie Constanzer
    Mardi 19 septembre 2023 à 18:17
    Par France Bleu Champagne-Ardenne , France Bleu
    Le préfet de la Marne a pris un arrêté le 15 septembre pour fermer un hébergement collectif de vendangeurs dans la Marne, où étaient logés dans des conditions insalubres des travailleurs sans papiers, sans contrats de travail et également mal nourris. C’est suite à un contrôle de l’inspection du travail que le préfet de la Marne a pris un arrêté le 15 septembre pour fermer un hébergement à Nesle-le-Repons qui ne respectait pas la règlementation en matière d’hébergement collectif. À l’intérieur, des dizaines de travailleurs sans papiers, employés par un prestataire de service pour faire les vendanges en Champagne, mal logés et mal nourris. La CGT de la Marne en dénombre au total 52, d’origine sénégalaise, malienne ou encore mauritanienne.
    L’intérieur d’une dépendance qui aurait été utilisée pour loger des vendangeurs. L’intérieur d’une dépendance qui aurait été utilisée pour loger des vendangeurs. « Ils étaient dans un dortoir qui ressemble plutôt à l’intérieur d’un hangar, avec des tapis de piscine, pas de couvertures, pas de toiture au-dessus de la tête, de la laine de verre », détaille Sabine Dumesnil, secrétaire départementale de la CGT dans la Marne, qui a rencontré les vendangeurs. Dans son arrêté portant fermeture d’hébergement collectif de travailleurs saisonniers, la préfecture note « la présence d’au moins 60 couchages, de literies de fortunes, d’absence de nettoyage et de désinfection, d’état répugnant des toilettes, des sanitaires et des lieux communs (...) et de l’existence d’un risque électrique par contact direct avec des pièces nues sous tension ». Pour seule nourriture, ils n’avaient qu’un sac de riz et du raisin, selon des propos récoltés par des membres de la CGT qui ont rencontré les travailleurs, depuis relogés par la préfecture de la Marne dans un hôtel et dans les locaux d’une association. Le contrôle de l’inspection du travail a également permis de mettre à jour l’absence de contrats de travail. Et si le prestataire de service agricole qui les a logés, une société nommée ANAVIM basée à Paris, est connu, on ne connaît pas à ce jour le donneur d’ordre, la maison de Champagne pour laquelle ils travaillaient. Eux ne le savent pas. « La dérive, elle est à plusieurs niveaux, l’État qui autorise n’importe qui à être prestataire, et il y a la complicité des donneurs d’ordres, parce qu’on pense que ce ne sont pas des petites maisons de Champagne qui sont derrière ça », dénonce Sabine Dumesnil.
    Le parquet de Châlons-en-Champagne confirme à ce stade l’ouverture d’une enquête pour traite d’êtres humains. En 2020, le procès de plusieurs prestataires de services pour une affaire d’esclavagisme moderne avait fait grand bruit.

    #Covid-19#migrant#migration#france#travailleurmigrant#esclavagemoderne#agriculture#agriculture#champagne#sanspapier#economie#droit

  • ROSA LUXEMBURG : BIOGRAPHIE - Socialisme libertaire

    Rosa Luxemburg est née le 5 mars 1871 à Zamość, en Pologne à l’époque intégrée à l’Empire russe. Suite à un déménagement de la famille Luxemburg, elle grandit à Varsovie. Brillante élève, elle subit une triple discrimination pour accéder aux études supérieures : parce qu’elle est juive, parce qu’elle est une femme, et parce qu’elle est polonaise (et non russe) (...)

    #Rosa_Luxemburg #luxemburgisme #spartakisme #biographie

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/09/rosa-luxemburg-biographie.html

  • De nombreux cas de rachitisme inquiètent l’Écosse afp - Le figaro

    Le rachitisme, qui frappait les quartiers pauvres au Royaume-Uni au XIXe siècle, est en essor en Écosse, selon des données obtenues par le journal The Times .

    Au total, 442 cas de rachitisme, une maladie liée à un manque d’exposition au soleil et à une malnutrition, ont été observés en Écosse en 2022, contre 354 en 2018, selon les données des autorités locales de santé.

    L’espérance de vie la plus faible au Royaume-Uni
    « Des maladies généralement évitables comme celles-ci illustrent aussi que l’Écosse a l’espérance de vie la plus faible du Royaume-Uni » , a expliqué au Times Chris Williams, coprésident du Royal College of General Practitioners Scotland. La maladie, qui peut entraîner des déformations squelettiques lors de la croissance comme des jambes arquées ou des genoux cagneux, est liée à un manque d’exposition au soleil et donc de vitamines D, que l’on peut aussi trouver dans des aliments comme les poissons gras ou les œufs.

    En comparaison aux 442 cas en Écosse, 482 cas de rachitisme ont été enregistrés en Angleterre, pour une population pourtant dix fois plus importante. Le rachitisme a quasiment disparu au Royaume-Uni il y a plus d’un demi-siècle après des campagnes pour améliorer les régimes alimentaires et l’exposition au soleil.

    En Écosse, la plupart des cas ont été recensés autour de Glasgow, l’une des régions les plus pauvres de la province, avec un tiers des enfants vivant dans la pauvreté selon les dernières études. Selon des données de 2019, les hommes vivant dans les quartiers les plus pauvres de Glasgow vivent en moyenne 15 ans de moins que ceux qui vivent dans les quartiers les plus riches.

    Diversité ethnique
    Certains professionnels de santé suggèrent que l’augmentation de la diversité ethnique à Glasgow, avec certains types de peau réduisant la production de vitamines D, le développement d’activités plus sédentaires et une mauvaise alimentation peuvent expliquer la recrudescence de la maladie.

    D’autres maladies, comme la tuberculose ou la scarlatine, sont également en pleine augmentation en Écosse, rapporte le Times. Ces maladies sont des « maladies de pauvreté et sont fréquentes dans certaines parties du monde où les gens sont pauvres », explique un scientifique interrogé par le Times.

    #pauvreté #misère #Ecosse #Angleterre #capitalisme #Enfants #rachitisme #maladie #surnuméraires

    Source : https://www.lefigaro.fr/international/de-nombreux-cas-de-rachitisme-inquietent-l-ecosse-20230821

    • Les vols à l’arraché de montres de luxe suisses se multiplient à Londres Hélène Krähenbühl - RTS

      Le vol de montres suisses est en plein boom dans la plupart des grandes villes. Mais c’est à Londres que la situation est la plus grave. Dans la capitale britannique, une centaine de Rolex et une cinquantaine de Patek Philippe sont volées chaque mois, souvent en plein jour et avec une extrême violence.

      C’est lors d’une journée ensoleillée, peu avant la pandémie, que Paul Thorpe, propriétaire d’un magasin de bijoux et de montres dans la banlieue londonienne, a vu sa vie basculer.

      « Je venais de quitter le magasin et je marchais vers ma voiture. J’ai vu une moto passer sur ma gauche. Et soudainement, deux hommes qui portaient des masques m’ont attaqué par derrière. Ils m’ont tabassé et ont volé ma montre qui valait 55’000 francs », témoigne-t-il dimanche dans l’émission Mise au point. Le passionné de montres se retrouve inconscient et en sang sur le trottoir. La police ne retrouvera jamais les criminels.

      Toutes les dents de Paul Thorpe ont été cassées, fissurées ou broyées. Elles ont dû être remplacées. « Malheureusement, là où j’ai reçu l’impact initial, il n’y avait rien à faire. Du coup, j’ai perdu ces dents à jamais et je porte un dentier. Mon dentiste m’a facturé 22’000 francs », explique le Londonien, encore traumatisé par cette douloureuse expérience.

      Une patrouille spéciale dans les rues de Londres
      Ce type de scène d’une extrême violence est de plus en plus fréquent dans la capitale britannique
      . . . . . . .
      La suite : https://www.rts.ch/info/monde/14253657-les-vols-a-larrache-de-montres-de-luxe-suisses-se-multiplient-a-londres

      #luxe #montres #bourgeoisie #violence des #riches

  • Comment Bernard Arnault, l’homme le plus riche du monde, étend son empire au-delà du luxe
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/08/07/comment-bernard-arnault-l-homme-le-plus-riche-du-monde-etend-son-empire-au-d

    « LVMH, un Etat dans l’Etat » (1/2). Le milliardaire, PDG du groupe Louis Vuitton-Moët Hennessy, considéré à l’égal d’un chef d’Etat, est devenu le symbole d’une inversion du rapport de force entre le pouvoir politique et les groupes internationaux. Ce qui ne va pas sans faire grincer des dents.

    Michelle et Barack Obama ne sont finalement pas venus. Personne ne sait s’ils étaient vraiment annoncés, mais qu’importe. La rumeur s’est répandue comme une traînée de poudre chez les célébrités conviées le 20 juin à l’extravagant défilé Louis Vuitton sur le Pont-Neuf, à Paris. Et tout le monde y a cru. La marque, il y a seize ans, s’était bien offert une campagne de publicité avec Mikhaïl Gorbatchev, la main posée sur un sac Vuitton à l’arrière d’une voiture, devant le mur de Berlin… Comment résister au plus grand groupe de luxe du monde ?

    Un sommet du G20 n’aurait pas été mieux sécurisé : nuée de berlines noires aux vitres teintées alignées sur les quais de Seine, transformés gracieusement pour le groupe en parking VIP, gardes du corps à oreillettes, dizaines de policiers mobilisés pour protéger l’aréopage de stars américaines, de Rihanna à Leonardo DiCaprio, venues admirer le premier défilé du créateur Pharrell Williams… Zélée, la préfecture avait bouclé tout le quartier, suscitant des embouteillages monstres. « Sachez que M. Arnault crée beaucoup d’emplois », s’est entendu répondre par un vigile une riveraine excédée.

    Dans un pays comme la France, être l’homme le plus riche du monde (ou le deuxième, en alternance avec Elon Musk), confère un statut particulier. Personne ne le formule ainsi, mais nul ne le conteste : le PDG de LVMH, Bernard Arnault, est considéré à l’égal d’un chef d’Etat. Jamais, avant lui, la France n’avait occupé la première place de ces classements dont la presse américaine raffole. Tout aussi inédit, le fait qu’une entreprise atteigne une valorisation supérieure au budget de l’Etat, entre 400 et 500 milliards d’euros. « Pour la première fois en France, où il n’y a rien au-dessus de l’Etat, un particulier est plus puissant que le roi », résume l’économiste et philosophe Jérôme Batout.

    [...]


    Le président russe, Vladimir Poutine, à Saint-Emilion (Gironde), lors de sa visite d’Etat de trois jours en France. Le 12 février 2003. POOL INTERAGENCES / GAMMA-RAPHO VIA GETTY IMAGES

    [...] les politiques ne sont, de toute façon, que de passage.

    on m’indique qu’avec l’article suivant : Bernard Arnault et les politiques, la puissance d’un groupe au cœur de la République, ça se trouve là
    https://justpaste.it/aqwsf

    et le #luxe, il est à qui ? à eux ! à eux ! ahou !
    #LVMH #Bernard Arnault #économie #politique

    • j’arrive jamais à piger comment le luxe peut être à ce point au dessus des pétroliers, des GAFAM numériques, etc. Que ça fasse beaucoup de fric ça ok je comprends, mais à ce niveau là, à ce point au dessus des autres industries, je pige pas, vu que dans le concept même c’est qu’une minorité du monde qui peut acheter les trucs de luxe… (contrairement à l’informatique, l’essence/plastique, etc)

      ça me dépasse vraiment

    • l’économie politique est un rapport de pouvoir : le luxe, ce n’est pas une bulle ! c’est le poids de la bourgeoisie mondiale et de sa frénésie de distinction (cf tourisme acheteur chinois en France et ailleurs) dans une permanente contre révolution capitaliste, la classe n’a plus l’initiative (≠ chez Tronti 60’s voire 70’s). ils n’ont aucune raison de concéder quoi que ce soit (≠fordisme) et vont au bout de ce qu’ils peuvent (yachts Hummer gated communities and so on)

      Aucune pratique de réforme n’avance si elle n’est pas accompagnée, nourrie, soutenue par une pensée de la révolution. Les réformistes ne le comprendront jamais. Et c’est pourquoi ils ne vaincront jamais. Nous avons appris que cela vaut pour les réformes au sein du capitalisme comme au sein du socialisme.
      La politique au crépuscule, Mario Tronti.

      rien concéder au point que le capitaliste collectif État (au sens restreint) est moins nécéssaire ("régalien" exclu) pour mettre de l’ordre dans l’anarchie capitaliste, la concurrence désordonnée et potentiellement coûteuse des capitalistes particuliers (faute de regard, de théorie), cède le pas aux « champions de l’économie » c’est à dire de nouveaux monopoles, dont les Gafam, et pas qu’un peu, hein, puisque par de-là les bilans comptables, l’analyse de la profitabilité effective, bulle ou pas ça se répartit le commandement.

  • Malea, l’indagine sulla locale di ‘ndrangheta tra Mammola e il Lussemburgo
    https://irpimedia.irpi.eu/openlux-indagine-malea-ndrangheta-mammola-lussemburgo

    Dagli anni Ottanta, un gruppo di imprenditori calabresi vive in Lussemburgo. I figli, oggi, possiedono pub e ristoranti. Secondo un’indagine della Dda di Reggio calabria, però, sarebbero legati a una cosca di Mammola Clicca per leggere l’articolo Malea, l’indagine sulla locale di ‘ndrangheta tra Mammola e il Lussemburgo pubblicato su IrpiMedia.

  • Europe should cap ‘luxury’ energy use to meet emissions targets, study says | Energy | The Guardian
    https://www.theguardian.com/environment/2023/jul/17/europe-cap-luxury-energy-use-emissions-carbon-budget-targets-study
    https://i.guim.co.uk/img/media/af4b55a2fabe50fffc6246cf77e4e0eccd9b9744/1308_844_4304_2582/master/4304.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Gently limiting “luxury” demand from the 20% of European consumers who use the most energy saves seven times the amount of planet-heating gases that would be emitted in meeting the basic needs of the 20% who use the least energy, researchers have found.

    The study, which modelled the effect of narrowing the gaps in energy use between households within 27 European countries, found capping demand from the top fifth, even at a fairly high level, cut greenhouse gas pollution from energy consumption by 9.7%, while raising demand from people in the bottom fifth who also live in poverty to a fairly low level increases emissions by just 1.4%.

    “We have to start tackling luxury energy use to stay within an equitable carbon budget for the globe,” said Milena Buchs, a professor of sustainable welfare at the University of Leeds and the lead author of the study, published on Monday in the journal Nature Energy, “but also to actually have the energy resources to enable people in fuel poverty to slightly increase their energy use and meet their needs.”

    To stop the planet heating beyond the levels agreed to by world leaders, rich countries must quickly clean up their supply of energy and cut demand for it. The Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) found in its latest review of the science that demand-side strategies can slash global emissions 40-70% by 2050 compared with business as usual.

  • #Bien-être : « Tant qu’on utilisera le #yoga pour être en forme au #travail, on aura un problème »

    Loin de nous apporter le bonheur promis, la sphère bien-être perpétue un système nuisible qui ne peut que nous rendre malheureux. Interview de #Camille_Teste.

    Huiles essentielles, massages et salutations au soleil promettent de nous changer de l’intérieur, et le monde avec. À tort ? C’est le sujet de l’essai Politiser le bien-être (https://boutique.binge.audio/products/politiser-le-bien-etre-camille-teste) publié en avril dernier chez Binge Audio Editions. Selon l’ex-journaliste Camille Teste, non seulement nos petits gestes bien-être ne guériront pas les maux de nos sociétés occidentales, mais ils pourraient même les empirer. Rassurez-vous, Camille Teste, aujourd’hui professeur de yoga, ne propose pas de bannir les sophrologues et de brûler nos matelas. Elle nous invite en revanche à prendre conscience du rôle que jouent les pratiques de bien-être, celui de lubrifiant d’un système capitaliste. Interview.

    Le bien-être est la quête individuelle du moment. C’est aussi un #business : pouvez-vous préciser les contours de ce #marché ?

    Camille Treste : La sphère bien-être recouvre un marché très vaste qualifiant toutes les pratiques dont l’objectif est d’atteindre un équilibre dit « intégral », c’est-à-dire psychologique, physique, émotionnel, spirituel et social, au sens relationnel du terme. Cela inclut des pratiques esthétiques, psychocorporelles (yoga, muscu...), paramédicales (sophrologie, hypnose...) et spirituelles. En plein boom depuis les années 90, la sphère bien-être s’est démultipliée en ligne dans les années 2010. Cela débute sur YouTube avec des praticiens et coachs sportifs avant de s’orienter vers le développement personnel, notamment sur Instagram. Rappelons que le milieu est riche en complications, entre dérives sectaires et arnaques financières : par exemple, sous couvert d’élévation spirituelle, certains coachs autoproclamés vendent très cher leurs services pour se former... au #coaching. Un phénomène qui s’accélère depuis la pandémie et s’inscrit dans une dynamique de vente pyramidale ou système de Ponzi.

    Pourquoi la sphère bien-être se tourne-t-elle autant vers les cultures ancestrales ?

    C. T : Effectivement, les thérapies alternatives et les #néospiritualités ont volontiers tendance à picorer dans des pratiques culturelles asiatiques ou latines, comme l’Ayurveda née en Inde ou la cérémonie du cacao, originaire d’Amérique centrale. Ce phénomène relève aussi bien d’un intérêt authentique que d’une #stratégie_marketing. Le problème, c’est que pour notre usage, nous commercialisons et transformons des pratiques empruntées à des pays dominés, colonisés ou anciennement colonisés avant de le leur rendre, souvent diluées, galvaudées et abîmées, ce qu’on peut qualifier d’#appropriation_culturelle. C’est le cas par exemple des cérémonies ayahuasca pratiquées en Amazonie, durant lesquelles la concoction hallucinogène est originellement consommée par les chamanes, et non par les participants. Pourquoi cette propension à se servir chez les autres ? Notre culture occidentale qui a érigé la #rationalité en valeur suprême voit d’un mauvais œil le pas de côté spirituel. Se dissimuler derrière les pratiques de peuples extérieurs à l’Occident procure un #alibi, une sorte de laissez-passer un peu raciste qui autorise à profiter des bienfaits de coutumes que l’on ne s’explique pas et de traditions que l’on ne comprend pas vraiment. Il ne s’agit pas de dire que les #pratiques_spirituelles ne sont pas désirables, au contraire. Mais plutôt que de nous tourner vers celles d’autres peuples, peut-être pourrions-nous inventer les nôtres ou renouer avec celles auxquelles nous avons renoncé avec la modernité, comme le #néodruidisme. Le tout évidemment, sans renoncer à la #médecine_moderne, à la #science, à la rationalité, et sans tomber dans un #traditionalisme_réactionnaire.

    Vous affirmez que la sphère bien-être est « la meilleure amie du #néolibéralisme. » Où est la connivence ?

    C. T : La #culture_néolibérale précède bien sûr l’essor de la sphère bien-être. Théorisée au début du 20ème siècle, elle s’insère réellement dans nos vies dans les années 80 avec l’élection de Reagan-Thatcher. Avant cette décennie, le capitalisme laissait de côté nos relations personnelles, l’amour, le corps : cela change avec le néolibéralisme, qui appréhende tout ce qui relève de l’#intime comme un marché potentiel. Le capitalisme pénètre alors chaque pore de notre peau et tous les volets de notre existence. En parallèle, et à partir des années 90, le marché du bien-être explose, et l’économiste américain Paul Zane Pilzer prédit à raison qu’au 21ème siècle le marché brassera des milliards. Cela a été rendu possible par la mécanique du néolibéralisme qui pose les individus en tant que petites entreprises, responsables de leur croissance et de leur développement, et non plus en tant que personnes qui s’organisent ensemble pour faire société et répondre collectivement à leurs problèmes. Peu à peu, le néolibéralisme impose à grande échelle cette culture qui nous rend intégralement responsable de notre #bonheur et de notre #malheur, et à laquelle la sphère bien-être répond en nous gavant de yoga et de cristaux. Le problème, c’est que cela nous détourne de la véritable cause de nos problèmes, pourtant clairement identifiés : changement climatique, paupérisation, système productiviste, réformes tournées vers la santé du marché et non vers la nôtre. Finalement, la quête du bien-être, c’est le petit #mensonge que l’on se raconte tous les jours, mensonge qui consiste à se dire que cristaux et autres cérémonies du cacao permettent de colmater les brèches. En plus d’être complètement faux, cela démantèle toujours plus les #structures_collectives tout en continuant d’enrichir l’une des vaches à lait les plus grasses du capitalisme.

    Il semble que le #collectif attire moins que tout ce qui relève l’intime. Est-ce un problème d’esthétique ?

    C. T : La #culture_individualise née avec les Lumières promeut l’égalité et la liberté, suivie au 19ème et 20ème siècles par un effet pervers. L’#hyper-individualisme nous fait alors regarder le collectif avec de plus en plus d’ironie et rend les engagements – notamment ceux au sein des syndicats – un peu ringards. En parallèle, notre culture valorise énormément l’#esthétique, ce qui a rendu les salles de yoga au design soignées et les néospiritualités très attirantes. Récemment, avec le mouvement retraite et l’émergence de militants telle #Mathilde_Caillard, dite « #MC_danse_pour_le_climat » – qui utilise la danse en manif comme un outil de communication politique –, on a réussi à présenter l’#engagement et l’#organisation_collective comme quelque chose de cool. La poétesse et réalisatrice afro-américaine #Toni_Cade_Bambara dit qu’il faut rendre la résistance irrésistible, l’auteur #Alain_Damasio parle de battre le capitalisme sur le terrain du #désir. On peut le déplorer, mais la bataille culturelle se jouera aussi sur le terrain de l’esthétique.

    Vous écrivez : « La logique néolibérale n’a pas seulement détourné une dynamique contestataire et antisystème, elle en a fait un argument de vente. » La quête spirituelle finit donc comme le rock : rattrapée par le capitalisme ?

    C. T : La quête de « la meilleure version de soi-même » branchée sport et smoothie en 2010 est revue aujourd’hui à la sauce New Age. La promesse est de « nous faire sortir de la caverne » pour nous transformer en sur-personne libérée de la superficialité, de l’ego et du marasme ambiant. Il s’agit aussi d’un argument marketing extrêmement bien rodé pour vendre des séminaires à 3 333 euros ou vendre des fringues censées « favoriser l’#éveil_spirituel » comme le fait #Jaden_Smith avec sa marque #MSFTSrep. Mais ne nous trompons pas, cette rhétorique antisystème est très individualiste et laisse totalement de côté la #critique_sociale : le #New_Age ne propose jamais de solutions concrètes au fait que les plus faibles sont oppressés au bénéfice de quelques dominants, il ne parle pas de #lutte_des_classes. Les cristaux ne changent pas le fait qu’il y a d’un côté des possédants, de l’autre des personnes qui vendent leur force de travail pour pas grand-chose. Au contraire, il tend à faire du contournement spirituel, à savoir expliquer des problèmes très politiques – la pauvreté, le sexisme ou le racisme par exemple – par des causes vagues. Vous êtes victime de racisme ? Vibrez à des fréquences plus hautes. Votre patron vous exploite ? Avez-vous essayé le reiki ?

    Le bien-être est-il aussi l’apanage d’une classe sociale ?

    C. T : Prendre soin de soi est un #luxe : il faut avoir le temps et l’argent, c’est aussi un moyen de se démarquer. Le monde du bien-être est d’ailleurs formaté pour convenir à un certain type de personne : blanche, mince, aisée et non handicapée. Cela est particulièrement visible dans le milieu du yoga : au-delà de la barrière financière, la majorité des professeurs sont blancs et proposent des pratiques surtout pensées pour des corps minces, valides, sans besoins particuliers.

    Pensez notre bien-être personnel sans oublier les intérêts du grand collectif, c’est possible ?

    C. T : Les espaces de bien-être sont à sortir des logiques capitalistes, pas à jeter à la poubelle car ils ont des atouts majeurs : ils font partie des rares espaces dédiés à la #douceur, au #soin, à la prise en compte de nos #émotions, de notre corps, de notre vulnérabilité. Il s’agit tout d’abord de les transformer pour ne plus en faire un bien de consommation réservé à quelques-uns, mais un #bien_commun. C’est ce que fait le masseur #Yann_Croizé qui dans son centre masse prioritairement des corps LGBTQI+, mais aussi âgés, poilus, handicapés, souvent exclus de ces espaces, ou la professeure de yoga #Anaïs_Varnier qui adapte systématiquement ses cours aux différences corporelles : s’il manque une main à quelqu’un, aucune posture ne demandera d’en avoir deux durant son cours. Je recommande également de penser à l’impact de nos discours : a-t-on vraiment besoin, par exemple, de parler de féminin et de masculin sacré, comme le font de nombreux praticiens, ce qui, en plus d’essentialiser les qualités masculines et féminines, est très excluant pour les personnes queers, notamment trans, non-binaires ou intersexes. Il faut ensuite s’interroger sur les raisons qui nous poussent à adopter ces pratiques. Tant que l’on utilisera le yoga pour être en forme au travail et enrichir des actionnaires, ou le fitness pour renflouer son capital beauté dans un système qui donne plus de privilèges aux gens « beaux », on aura un problème. On peut en revanche utiliser le #yoga ou la #méditation pour réapprendre à ralentir et nous désintoxiquer d’un système qui nous veut toujours plus rapides, efficaces et productifs. On peut utiliser des #pratiques_corporelles comme la danse ou le mouvement pour tirer #plaisir de notre corps dans un système qui nous coupe de ce plaisir en nous laissant croire que l’exercice physique n’est qu’un moyen d’être plus beau ou plus dominant (une idée particulièrement répandue à l’extrême-droite où le muscle et la santé du corps servent à affirmer sa domination sur les autres). Cultiver le plaisir dans nos corps, dans ce contexte, est hautement subversif et politique... De même, nous pourrions utiliser les pratiques de bien-être comme des façons d’accueillir et de célébrer nos vulnérabilités, nos peines, nos hontes et nos « imperfections » dans une culture qui aspire à gommer nos failles et nos défauts pour nous transformer en robots invulnérables.

    https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/bien-etre-tant-quon-utilisera-le-yoga-pour-etre-en-forme-au-travail-on-aura-un-
    #responsabilité

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/817228

  • La salade des cravatés Jean-François Nadeau - Le Devoir

    Les pièces de viande sont désormais placées sous haute surveillance. Attention à qui partira sans demander son reste avec un morceau sanguinolent sous le bras : aux portiques de sécurité, l’alarme se mettra à hurler. Ces chiens de garde modernes, ces renifleurs de puces électroniques, sont de plus en plus nombreux à traquer les voleurs.

    Ce n’est pas là de la science-fiction. Plusieurs supermarchés, en Europe, tentent bel et bien de pallier, par des mesures de surveillance exacerbées, les vols à l’étalage du côté de la boucherie et de la charcuterie. D’Athènes à Londres, en passant par Paris et Berlin, les cas de vol de viande sont de plus en plus nombreux https://rmc.bfmtv.com/actualites/economie/conso/les-supermarches-confrontes-a-la-hausse-des-vols-on-met-des-antivols-sur- .

    . . . . .
    Au même moment, au sein d’une des portions les plus privilégiées de la planète, des gens en sont à se demander, dans l’entre-soi de leur vie chic projetée sur papier glacé, si la calandre de la Rolls-Royce, le yacht surdimensionné et la montre en or suffiront encore pour proclamer, à la face du monde, le sentiment exacerbé de leur supériorité.

    Désormais, l’industrie du luxe constitue le fonds de commerce de quelques-unes des plus grandes fortunes du monde. Tandis que le gros de la population se fait manger la laine sur le dos, des béni-oui-oui font l’éloge du mode de vie des ultrariches en vantant, entre autres choses, « l’élégance masculine ». L’homogénéité des apparences vestimentaires, créée par la société de consommation dans l’après-guerre, est une illusion égalitariste que ce retour du chic promet de clarifier.

    Contre quoi se battent ces gens qui revendiquent, sans rire, leur droit à l’élégance, comme si le fait de porter un mouchoir de poche constituait une résistance aux vraies dérives de notre temps ? Que valent leurs déclarations d’amour à la nation, eux qui s’emploient en tout temps à cautionner les iniquités qui la mine de l’intérieur ?

    L’important, pour eux, a toujours été de manifester coûte que coûte le sentiment de leur supériorité. Qu’importe pour ces gens-là que leur élégance se confonde historiquement avec les vieux habits du capital financier. Cette élégance d’un genre bien particulier, érigée en nouvelle norme par ceux qui font fortune des excès, constitue une autre tentative pour justifier l’inégalité économique par une domination symbolique.

    Depuis ses origines, le costume de l’homme d’affaires s’impose comme celui d’êtres qui ont les moyens de chômer. Ce n’est pas un vêtement pour s’user à l’atelier, mais pour commander aux autres de le faire. Pierre Falardeau, dans Le temps des bouffons https://www.ledevoir.com/culture/cinema/563253/le-temps-des-bouffons-le-film-de-liberte-totale-de-pierre-falardeau , parlait à raison d’un « beau ramassis d’insignifiants chromés, médaillés, cravatés, vulgaires et grossiers avec leurs costumes chics et leurs bijoux de luxe ».

    Les porte-voix de l’ultra-droite mondaine s’emploient, par tous les moyens, à avaliser les inégalités sociales dans les journaux, à la télévision, à la radio. Bien assis sur leur steak, ils nous rappellent, au nom de la grandeur d’une civilisation dont ils se croient les parangons, leur droit de faire bombance, entre amis, avec quelques têtes de veau. Devant les autres, ils s’emploient à jouer les bouchers, en tranchant la langue de ceux qui osent les contester.

    Parlant de gros jambons, celui que le commun des mortels mange au Canada est-il à la veille d’être mieux contrôlé ? En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments a confirmé, l’été dernier, le lien entre le cancer et la consommation de nitrites dans les viandes transformées. Les sels de nitrite, les sels de nitrate ou encore les deux sont ajoutés à plusieurs viandes pour en améliorer la couleur, la texture et la saveur, de même que pour contrôler la croissance microbienne. En Europe, le taux permis, jugé désormais trop élevé, est de 150 mg par kilo de viande. L’État français demande au secteur de l’agroalimentaire de réduire de 20 à 25 % ces teneurs. Plusieurs instances recommandent une interdiction totale. Pendant ce temps, au Canada, l’usage permis de ces substances est de 200 mg/kg…https://inspection.canada.ca/controles-preventifs/produits-de-viande/nitrites/fra/1522949763138/1522949763434

    La consommation de viande à outrance constitue un trait affirmé du modèle de société néoconservateur. Nous sommes encouragés à en manger, bien que nous sachions qu’elle pose toutes sortes de problèmes, d’un bout à l’autre de la chaîne de l’alimentation. Cette consommation a conditionné des comportements troublants, tant chez ceux qui n’ont plus les moyens d’en manger et qui se retrouvent à en voler que chez ceux qui mordent la société de tous côtés, en jouant les grands fauves. Cela dresse, sans conteste, le portrait d’une société malade, condamnée à regarder même le prix de la salade grimper.

    J’ai regardé hier la première de Survivor Québec . Cette aventure en simili, télédiffusée à grand renfort de publicités, présente des gens d’ici à qui est enseigné, entre autres choses, l’art d’identifier, aux Philippines, des plantes comestibles. Très pratique pour apprendre à manger différemment ici-bas…

    Le divertissement, par définition, fait diversion. Peut-on s’empêcher de constater que celui-ci mime un modèle de société dont nous sommes déjà gavés ? Soyez à vous-même votre propre but ! Luttez les uns contre les autres ! Au diable la vie en commun ! Dans cette quête où règne le chacun pour soi, le gagnant est le dernier à survivre, au milieu d’une île en plastique, avec de l’argent qui lui sort par les oreilles. N’est-ce pas là une représentation du modèle de société dans lequel nous coulons ?

    Source : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/787732/chronique-la-salade-des-cravates

    #bourgeoisie #luxe #entre-soi #viande #inflation #ultra_riches #néolibéralisme #ultra-droite #inégalités_sociales #médias #divertissement #canada #capitalisme

  • #Rosa_Luxemburg #socialisme #internationalisme #CommunismeRévolutionnaire #luxemburgisme

    🚩 Rosa Luxemburg contre tous les nationalismes - Socialisme libertaire

    Nous publions ci-dessous des extraits des deux premiers chapitres du livre de Rosa Luxemburg La Question nationale et l’autonomie, écrit en polonais en 1908–1909. Ces quelques paragraphes nous semblent extrêmement intéressants pour agir dans la situa­tion actuelle, mar­quée à la fois par un retour des natio­na­lismes et par le sou­tien à ces mou­ve­ments natio­na­listes et sou­ve­rai­nistes de la part même de sec­teurs de l’extrême-gauche. Rosa Luxem­burg expose ici de façon très claire en quoi le fameux « droit des peuples à dis­po­ser d’eux-mêmes » cher aux léni­nistes et à leurs alliés, est, dans le cadre du capi­ta­lisme et de l’impérialisme, abso­lu­ment en contra­dic­tion avec une poli­tique de classe des tra­vailleurs (...)

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2016/11/rosa-luxemburg-contre-tous-les-nationalismes.html

  • #Rosa_Luxemburg #luxemburgisme #CommunismeRévolutionnaire #socialisme #Liberté #démocratie #gouvernement #anticapitalisme...

    Rosa Luxemburg et le socialisme démocratique - Socialisme libertaire

    Rosa Luxemburg, théoricienne et révolutionnaire, participe aux débats majeurs du mouvement ouvrier. Elle ouvre une voie qui relie socialisme et démocratie. 
    La théorie révolutionnaire peut permettre de penser les nouvelles formes de lutte et leurs perspectives. De nombreux débats ont déjà agité l’histoire du mouvement ouvrier. La réflexion sur la démocratie demeure indispensable pour saisir les enjeux politiques qui traversent encore les luttes sociales. Rosa Luxemburg apparaît comme la figure incontournable de ce débat. Elle tente de concilier socialisme et démocratie, égalité et liberté (...)

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/08/rosa-luxemburg-et-le-socialisme-democratique.html

  • #RosaLuxemburg #luxemburgisme #CommunismeRévolutionnaire #socialisme #gouvernement #étatisme #anticapitalisme...

    ROSA LUXEMBURG : LE SOCIALISME NE VIENDRA PAS D’UN GOUVERNEMENT - Socialisme libertaire

    (...) Certes, par manque de réflexion, on avait une autre idée de la marche des choses. On pen­sait qu’il suf­fi­sait de ren­ver­ser l’ancien gou­ver­ne­ment, de mettre à sa place un gou­ver­ne­ment socia­liste, on publie­rait alors des décrets pour ins­tau­rer le socia­lisme. Encore une fois, ce n’était là qu’une illu­sion. Le socia­lisme ne se fait pas et ne peut se faire par décrets, même s’ils émanent d’un gou­ver­ne­ment socia­liste, aussi par­fait soit-il. Le socia­lisme doit être fait par les masses, par chaque pro­lé­taire. C’est là où ils sont rivés à la chaîne du capi­ta­lisme que la chaîne doit être rom­pue. Le socia­lisme, c’est cela et rien d’autre, c’est la seule manière de faire du socialisme. […]

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2017/02/rosa-luxemburg-le-socialisme-ne-viendra-pas-d-un-gouvernement.

  • #RosaLuxemburg #socialisme #internationalisme #CommunismeRévolutionnaire #luxemburgisme

    ★ Polonaise, allemande, juive, Rosa Luxemburg... - UCL

    « La vie et l’œuvre de Rosa Luxemburg restent aujourd’hui encore riches d’enseignements pour les militantes et militants révolutionnaires libertaires ou marxistes anti-autoritaires. Son intransigeance autant que son humanisme nous rappellent qu’il a toujours existé des voies (voix) fécondes pour un communisme non chauvin, non étatique et véritablement émancipateur. »

    Polonaise, allemande, juive, Rosa Luxemburg était avant tout une socialiste internationaliste. Son opposition à Lénine et sa fin tragique, victime de la trahison des sociaux-démocrates, en ont fait une icône révolutionnaire. Sans verser dans l’hagiographie il est possible de dégager quelques idées fortes de la pensée de cette marxiste iconoclaste (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Polonaise-allemande-juive-Rosa-Luxemburg

  • Le parasitisme de la grande bourgeoisie a atteint des niveaux record dans le monde en 2022

    Nouvelle année record pour les versements de dividendes. En 2022, ils ont continué à croître fortement au niveau mondial, pour s’établir à 1.560 milliards de dollars, selon le dernier rapport publié par la société de gestion Janus Henderson […].

    La croissance des dividendes sur un an s’élève à 8,4 %. […] La quasi-totalité (88 %) des entreprises cotées prises en compte dans l’étude a augmenté ou maintenu leurs dividendes. Mais certaines beaucoup plus que les autres. A eux seuls, les producteurs de #pétrole et de #gaz et les sociétés financières expliquent la moitié de la croissance mondiale des dividendes de 2022. […]

    Douze pays ont enregistré des distributions record en dollars, dont les #Etats-Unis (574,2 milliards de dollars), le #Brésil (33,8 milliards) ou la #Chine (49,7 milliards). Les marchés émergents, l’Asie-Pacifique hors #Japon et l’#Europe ont observé une hausse des #dividendes d’environ 20 %. […]

    D’autres pays ont battu des records dans leur monnaie locale, notamment la France, où les versements « ont atteint un nouveau record de 59,8 milliards d’euros, surpassant de 4,6 % le record de 2019 », note Charles-Henri Herrmann, directeur du développement France de Janus Henderson. « La #croissance du total français est notamment due aux hausses impressionnantes enregistrées par les entreprises du secteur du #luxe et de l’#automobile. »

    Les #entreprises françaises sont celles ayant le plus contribué à la croissance des dividendes européens : elles représentent près d’un tiers de l’augmentation annuelle. […]

    (Les Échos)

    #profits #classe_capitaliste #grande_bourgeoisie #capitalisme #parasitisme #actionnaires #vampires

  • Yachts, jets, voitures de luxe… l’union européenne à Bruxelles autorise les très riches à polluer Ouest-France Christelle GUIBERT
    https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/yachts-jets-voitures-de-luxe-bruxelles-autorise-les-tres-riches-a-pollu

    Il faudra faire plus d’efforts contre le dérèglement climatique. Sauf les propriétaires de yachts, de jets privés et de voitures de luxe… qui échappent aux taxes européennes.

    En juin, c’était l’adoption de « l’amendement Ferrari » https://www.ouest-france.fr/economie/automobile/pourquoi-les-voitures-de-luxe-vont-echapper-a-l-interdiction-des-moteur qui avait indigné. Grâce à cette dérogation à l’interdiction de vendre de nouvelles voitures à moteur à combustion après 2035 dans l’Union européenne, les amateurs de Ferrari et Lamborghini italiennes ou de Koenigsegg suédoises continueront de polluer à plus de 300 km/h.

    Ce texte permet aux constructeurs automobiles qui produisent moins de 1 000 véhicules par an, voire 10 000 avec une dérogation bien argumentée, de bouder l’électrique une année de plus, au moins… On ne parle là que de voitures à plus de 200 000 €…

    En fouinant dans les marges des plans verts de la Commission européenne, on a exhumé d’autres pollutions de luxe. Dans le secteur maritime, tous les gros bateaux seront soumis dès 2024 au marché du carbone, avec des quotas d’émissions à respecter. Devinez qui y échappe ? Les yachts qui sont en dessous de la jauge concernée de 5 000 UMS (unité de mesure mondiale), comme la plupart des petits bateaux de pêche, qui eux travaillent.

    Les jets privés pourront voler au kérosène
    Dans les airs ? Alors que les compagnies aériennes vont bientôt pleurer l’époque bénie du kérosène pas cher, les jets privés ou les “vols de plaisance à des fins personnelles ou récréatives” continueront de remplir leur réservoir avec un carburant toujours détaxé… Les lobbys ont bien travaillé.

    “Une action substantielle et rapide des 10 % les plus riches est essentielle pour décarboner assez vite, et garder l’objectif d’un réchauffement [maximum] à 1,5 °C” , a pourtant rappelé cette semaine l’Agence internationale de l’énergie, qui ne passe pas pour un repaire de militants écolo-gauchistes !

    #luxe #yachts #co2 #ue #union_européenne et son #hypocrisie #injustice #pollution #Ferrari #Lamborghini #Koenigsegg #Rolls-Royce #inégalités

  • Si vous cherchez où ça ruisselle, une piste :

    LVMH, le géant du luxe enregistre des ventes en hausse de +23 % en 2022, à 79 milliards d’euros. Le résultat opérationnel connaît une augmentation similaire, à 21 milliards d’euros. Les deux locomotives du groupe restent Louis Vuitton et Dior, à la croissance remarquable l’an dernier.

    LVMH, valeur au sommet du #CAC40, avec une #valorisation qui a récemment dépassé les 400 milliards d’euros a encoregagné du terrain dans toutes ses activités l’an passé et cumule des fortes croissances aux Etats-Unis (+15 %) premier marché du #luxe, en Europe (+35 %) et au Japon (+31 %). Malgré les crises, LVMH s’affiche comme un sprinteur et un marathonien du luxe, car entre 1988 et 2022, son chiffre d’affaires a été multiplié plus de trente fois. En dépit d’une fin d’année perturbée en Asie par la Chine, le géant du luxe dégage, en 2022, un résultat net de plus de 14 milliards d’euros, en croissance de 17 %. Le rebond d’après-pandémie s’inscrit dans la durée.

    L’an passé, le groupe aux plus de 75 maisons a encore creusé l’écart sur ses concurrents en étant porté par toutes ses activités. La division Mode & Maroquinerie, en particulier, a connu des ventes en hausse de +20 % à taux de change comparables, à 38,6 milliards d’euros et un résultat opérationnel à +22 %. Cette activité est tirée par la croissance de Louis Vuitton, première marque de luxe qui annonce pour la première fois avoir dépassé les 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

    La division, qui comprend des maisons toutes en forte croissance comme #Celine, #Loewe, comprend également Christian Dior Couture (8,7 milliards d’euros) à la profitabilité plus forte que jamais, « de l’ordre de 38 % », estime Thomas Chauvet, analyste chez Citi.​« Il y a deux locomotives dans l’activité #Mode & #Maroquinerie, LouisVuitton et #Dior, à la croissance remarquable l’an passé. #Louis_Vuitton a une rentabilité tout à fait exceptionnelle. L’intérêt de la rentabilité est de pouvoir investir dans la désirabilité des marques et ainsi favoriser leur croissance sur le long terme », précise Jean Jacques Guiony, directeur financier de LVMH.

    La force de #LVMH est de posséder dans chacune de ses catégories des perles. Dans l’activité #Vins & #Spiritueux (des ventes à +11 % et un résultat opérationnel à +16 %), on retrouve le champion de la profitabilité Dom Pérignon (plus de 50 % selon Citi) et des pépites telle Ruinart, doyenne du champagne, qui pétille davantage que le cognac en 2022. L’#Horlogerie & #Joaillerie profite du déploiement de #Tiffany, qui se poursuit. Le joaillier américain inaugurera son flagship sur la Fifth Avenue à New York au printemps. Du côté des montres, #Tag_Heuer et Hublot sont cités en exemple.
    Si les parfums sont en moindre croissance et rentabilité, Sephora se distingue comme le leader mondial de la distribution des produits de beauté et ​a surperformé l’an passé « et tiré vers le haut la distribution sélective (avec un résultat opérationnel à +48 %) », détaille Jean Jacques Guiony, une force du groupe aux Etats-Unis qui décolle aussi en Europe. […]

    (Les Échos)

    #grande_couture #parasitisme #capitalisme #décadence

  • Pendant les saccages sociaux, le secteur du luxe euphorique :

    LVMH dépasse les 400 milliards d’euros de #capitalisation

    Le #luxe brille à la #Bourse_de_Paris. Le leader mondial du secteur, le français #LVMH, a franchi mardi pour la première fois le seuil des 400 milliards d’euros de capitalisation boursière après avoir grimpé de 0,6 % à un niveau record de 797 €. Jamais une société européenne n’avait atteint de tels sommets.
    Le luxe brille à la Bourse de Paris. Le leader mondial du secteur, le français LVMH, a franchi mardi pour la première fois le seuil des 400 milliards d’euros de capitalisation boursière après avoir grimpé de 0,6 % à un niveau record de 797 euros. Jamais une société européenne n’avait atteint de tels sommets.
    Les investisseurs se sont rués sur les principales valeurs du luxe depuis le début de l’année, alors que la réouverture de la Chine offre d’importantes perspectives de croissance pour le secteur. Résultat, le titre LVMH (propriétaire des « Echos ») a bondi d’environ 18 % depuis le 1er janvier, une hausse quasiment deux fois plus rapide que celle de l’ensemble du CAC 40 (+9,4 %). Il représente 17 % de la capitalisation totale de l’indice phare de la Bourse de Paris.
    Des marges très élevées
    Les géants du luxe, de LVMH à Hermès en passant par Richemont, ont très bien résisté aux récentes crises. Leur pouvoir de fixation des prix est sans pareil, que l’environnement global soit inflationniste ou non, ce qui leur permet d’afficher des marges particulièrement élevées. Les analystes de Bank of America s’attendent à ce que la marge moyenne du secteur grimpe à 27,2 % cette année, alors même que la plupart des entreprises devraient voir leurs marges s’effriter.
    LVMH bénéficie par ailleurs d’une diversification plus importante que ses concurrents grâce à son portefeuille de marques très étendu, qui va des spiritueux (#Hennesy, #Moët & Chandon, ou encore #Château_d'Yquem) à la haute couture (#Dior, #Louis_Vuitton) en passant par les montres et la joaillerie (#Tiffany_&_Co, #Chaumet, #Bulgari) et la distribution (#Le_Bon_Marché, #Sephora).
    Le leader du secteur affichait une marge opérationnelle de 27,9 % au premier semestre 2022 avec un résultat courant de plus de 10 milliards d’euros sur la période. LVMH figure ainsi parmi les valeurs préférées de Bank of America en Europe, avec un potentiel de hausse de 25 % cette année et un objectif de prix à 1.000 euros par action.
    Plus grosse #capitalisation de la Bourse de Paris et des marchés européens dans leur ensemble, le groupe français ressort désormais à la douzième place mondiale avec une valorisation de 430 milliards de dollars. Il vaut davantage que #Tesla (400 milliards) ou Meta (350 milliards), mais reste encore loin des géants américains du Net comme #Apple (2.150 milliards), #Microsoft (1.750 milliards) ou encore la maison mère de #Google, #Alphabet (1.180 milliards).

    (Les Échos)

  • Noma, Rated the World’s Best Restaurant, Is Closing Its Doors - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2023/01/09/dining/noma-closing-rene-redzepi.html

    The decision comes as Noma and many other elite restaurants are facing scrutiny of their treatment of the workers, many of them paid poorly or not at all, who produce and serve these exquisite dishes. The style of fine dining that Noma helped create and promote around the globe — wildly innovative, labor-intensive and vastly expensive — may be undergoing a sustainability crisis.
    ImageTwo chefs cooking in an open-air kitchen, decorated with leaves.
    A signature of Noma and its cuisine is its luxurious, modern-rustic aesthetic.Credit...Ditte Isager for The New York Times
    Two chefs cooking in an open-air kitchen, decorated with leaves.

    Mr. Redzepi, who has long acknowledged that grueling hours are required to produce the restaurant’s cuisine, said that the math of compensating nearly 100 employees fairly, while maintaining high standards, at prices that the market will bear, is not workable.

    “We have to completely rethink the industry,” he said. “This is simply too hard, and we have to work in a different way.”
    Critic’s Notebook
    Noma Spawned a World of Imitators, but the Restaurant Remains an Original
    As the renowned Copenhagen destination prepares to end its regular service, Pete Wells examines its complicated legacy.
    Jan. 9, 2023

    The chef David Kinch, who last week closed his three-Michelin-starred restaurant Manresa, in Los Gatos, Calif., said, “the last 30 years were a gilded age,” when ambitious restaurants multiplied and became less formal and more exciting. His casual restaurants will remain open, but he said fine dining was no longer something he wanted to do himself, or to inflict on his staff, calling the work “backbreaking.”

    “Fine dining is at a crossroads, and there have to be huge changes,” he said. “The whole industry realizes that, but they do not know how it’s going to come out.”

    The Finnish chef Kim Mikkola, who worked at Noma for four years, said that fine dining, like diamonds, ballet and other elite pursuits, often has abuse built into it.

    “Everything luxetarian is built on somebody’s back; somebody has to pay,” he said.

    A newly empowered generation of workers has begun pushing back against that model, often using social media to call out employers. The Willows Inn, in Washington State, run by the Noma-trained chef Blaine Wetzel, closed in November, after a 2021 Times report on systemic abuse and harassment; top destinations like Blue Hill at Stone Barns and Eleven Madison Park have faced media investigations into working conditions. Recent films and TV series like “The Menu,” “Boiling Point” and “The Bear” have brought the image of armies of harried young chefs, silently wielding tweezers in service to a chef-auteur, into popular culture.

    In a 2015 essay, Mr. Redzepi admitted to bullying his staff verbally and physically, and has often acknowledged that his efforts to be a calmer, kinder leader have not been fully successful.

    “In an ideal restaurant, employees could work four days a week, feel empowered and safe and creative,” Mr. Redzepi said. “The problem is how to pay them enough to afford children, a car and a house in the suburbs.”

    Noma’s internship program has also served as a way for Noma to shore up its labor force, supplying 20 to 30 full-time workers (“stagiaires” is the traditional French term) who do much of the painstaking labor — hand-peeling walnuts and separating lavender leaves from stems — that defines Noma’s food and aesthetic.

    Until last October, the program provided only a work visa. However, being able to say, “I staged at Noma” is a priceless culinary credential. For that reason alone, most of the alumni interviewed said that an internship at Noma is worth the expense, the exhaustion and the stress.

    #Restauration #Conditions_travail #Travail #Luxe #Exploitation

  • Gérard Wertheimer en tête des plus grandes fortunes de Suisse Théo Jeannet/furr/ats
    https://www.rts.ch/info/economie/13572304-gerard-wertheimer-en-tete-des-plus-grandes-fortunes-de-suisse.html

    Il reste beaucoup de milliardaires en Suisse. Le magazine Bilan sort vendredi son classement des 300 plus grandes fortunes du pays. Les milliardaires ont vu leur fortune varier au gré de la pandémie et de l’invasion russe de l’Ukraine.

    Derrière les murs d’une villa de Cologny, à Genève, la nouvelle plus grosse fortune de Suisse, celle du Français Gérard Wertheimer, propriétaire avec son frère Alain de la maison Chanel, s’élève à 38 milliards de francs, en hausse de pas moins de 9 milliards, selon les estimations du magazine Bilan. https://interactif.bilan.ch/300-plus-riches


    Le luxe ne connaît ainsi pas la crise et vole la première place aux familles Hoffmann-Oeri-Duschmalé, à la tête de l’empire pharmaceutique Roche, avec ses plus de 30 milliards de francs. Sur la troisième marche du podium, on retrouve Klaus-Michael Kühne, du groupe de logistique du même nom, avec plus de 23 milliards de francs (-6 milliards sur un an).

    Domiciliée à Bâle et Genève et active dans la banque, l’immobilier et l’agroalimentaire, la famille Safra conserve son 4e rang, sa fortune restant stable à environ 22 à 23 milliards de francs.

    Santé « insolente » du luxe
    D’après Andrea Machalova, rédactrice en chef adjointe de Bilan, responsable du département « Bilan luxe », le secteur affiche une santé « insolente ». Dans le luxe, il y a en effet beaucoup de « valeurs refuges », explique-t-elle.

    « Il y a aussi de plus en plus de personnes fortunées autour du monde, donc des nouveaux marchés qui s’ouvrent, notamment pour l’horlogerie, comme aux Etats-Unis, au Moyen-Orient et en Inde. Avec le développement du marché de deuxième main, ce sont en plus des objets qu’on peut revendre », développe encore la rédactrice en chef adjointe.

    Classement bouleversé par le Covid-19
    Plusieurs mois d’enquête des journalistes de Bilan ont abouti à un classement bouleversé par la crise du Covid-19. Un exemple frappant est la famille d’armateurs italiens Aponte, géant du fret maritime et des croisières, propriétaire du géant maritime Mediterranean Shipping Company (MSC).

    Elle a gagné 14 places et entre à la cinquième place du top des plus fortunés du pays, à la faveur d’un bond de son patrimoine de 10 milliards à quelque 20 milliards de francs.

    Selon Julien de Weck, rédacteur en chef de Bilan, le Covid a perturbé toutes les chaînes d’approvisionnement et a eu pour conséquence une explosion du prix du transport de marchandises.

    « Les propriétaires du secteur et les armateurs en ont bénéficié avec deux exercices exceptionnels (...) On estime que ces deux dernières années, les Aponte ont gagné autant que sur la dernière décennie », détaille encore Julien de Weck.

    Entre 16 et 17 milliards pour les Bertarelli
    Domicilié depuis vingt ans à Rapperswil, sur la rive saint-galloise du lac de Zurich, Jorge Lemann, binational brésilien et suisse, reste solidement installé au 6e rang de la hiérarchie des fortunes les mieux dotées de Suisse, son patrimoine pesant 16 à 17 milliards de francs.

    Agé de 82 ans, l’homme d’affaires, qui a aussi joué pour la Suisse en Coupe Davis de tennis, détient notamment des participations dans Burger King et le numéro un mondial de la bière AB inBev.

    Jorge Lemann précède la famille Bertarelli, dont le patrimoine se monte à 16-17 milliards de francs, puis l’entrepreneur genevois domicilié à Dubaï, Guillaume Pousaz et sa société de paiements Checkout.com. En l’espace d’un an, sa fortune s’est envolée de 4 milliards, l’une des dix plus fortes croissances, à 15-16 milliards.

    Rôle de la géopolitique
    Ce classement n’est d’ailleurs pas hermétique à la géopolitique mondiale. La guerre en Ukraine et la flambée des matières premières ont fait entrer de nouveaux acteurs dans le classement.

    « On voit que le patrimoine des négociants en matières premières a vraiment explosé. Ils ont eu des résultats astronomiques », conclut Julien de Weck.

    Ce contexte inédit redistribue aussi les cartes pour les proches du Kremlin, comme l’homme d’affaires Andrey Melnickenko, ou l’oligarque arméno-russo-finlandais Guennadi Timtchenko, patron de la société de négoce de pétrole Gunvor. Habitués du haut du classement, ils font aujourd’hui les frais des sanctions économiques envers la Russie.

    Guennadi Timtchenko, 5e en 2021, rétrograde en effet au 9e rang. Estimée à 15-16 milliards et en partie bloquée, sa fortune a fondu de 4 milliards.

    #luxe #fortune #richesse #pauvreté #capitalisme #dividendes #argent #guerre_aux_pauvres #fric #artiche le #flouz le #jonc #la #fraiche #bénéfices #marge #capitalisme #spéculations #Suisse

  • Christian Louboutin lance LoubiFamily, une catégorie pour toute la famille fashionnetwork
    https://fr.fashionnetwork.com/news/Christian-louboutin-lance-loubifamily-une-categorie-pour-toute-la

    La maison de souliers de luxe Christian Louboutin, bien connue pour ses semelles rouges, lance en ce mois de novembre une collection à l’adresse de toute la famille.
    Baptisée LoubiFamily, cette ligne propose des chaussures et baskets pour les grands et les petits, mais aussi des accessoires pour les animaux de compagnie.


    



    Fondée au début des années 90, la griffe, qui propose depuis quatre ans des modèles pour enfants, lance ainsi une première collection dédiée à l’ensemble de la famille.

"L’idée de LoubiFamily est née pendant le confinement. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai eu la chance de passer plusieurs mois au même endroit avec mes amis les plus proches, mes filles et notre chien", explique Christian Louboutin, qui voulait donc jouer la carte de la convivialité familiale.

    LoubiFamily dévoile ainsi un univers ludique et coloré. Le produit star de la collection est une sneaker sur laquelle s’épanouissent Superloubi, Wonderloubi et Pilou le lémurien, des super-héros imaginés par Christian Louboutin. Résultat, la basket emblématique de la marque, Fun Louis, se pare de rouge Loubi ou d’imprimés Comics.

    
Les modèles sont faciles à enfiler grâce à un zip ou une ouverture velcro (du 26 au 35, à partir de 375 euros) et se déclinent donc en version adultes, les « Maxi Me ».



    La collection propose également son escarpin Hot Chick, qui compte des échancrures latérales en forme de cœur et des surpiqûres apparentes, dans une version ballerine baptisée Mélodie Chick pour fillettes et même pour bébés (à partir de 195 euros). Le tout doté de la fameuse semelle rouge. 



    Enfin, le créateur, dont la licence beauté est orchestrée par le groupe catalan Puig, s’occupe des animaux de compagnie en proposant une gamme de colliers, laisses et harnais, ou encore une pochette où glisser les sacs à déjections, ainsi qu’un Loubitoy, réplique en gomme du soulier Louis (190 euros).



    La collection LoubiFamily est disponible dans les boutiques Christian Louboutin et en ligne.


    #haute_bourgeoisie qui s’y croit #luxe #louboutin #fric #dividendes #obscénité #femmes #enfants #famille #symbole #chaussures #rouge