• RAGEMAG | Guillaume Duval : « L’Allemagne est une poule qui aurait trouvé un couteau »
    http://ragemag.fr/guillaume-duval-lallemagne-est-une-poule-qui-aurait-trouve-un-couteau-31276
    http://www.dailymotion.com/video/xzjkrq_guillaume-duval-angela-merkel-mene-une-politique-qui-est-contrai

    Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives Économiques, dans son dernier livre, Made in Germany, démystifie scrupuleusement le modèle allemand tant vanté de ce côté-ci du Rhin. Non, la compétitivité de l’Allemagne n’est pas due aux réformes de l’ère Schröder, mais bien plutôt à sa démographie vieillissante et à son industrie idéalement positionnée sur l’échiquier de la mondialisation. Industrie qui profite de la main-d’œuvre bon marché que lui a fourni l’élargissement à l’Est de l’Union européenne dans les années 2000, et surtout du boom des pays émergents qui sont justement gourmands de ses machines-outils et de ses grosses berlines. Ce qui finalement semble le plus alarmant, c’est que, profitant d’une situation qui lui est très favorable, l’Allemagne n’assume pas son rôle de leader et mène toute l’Europe, elle y compris, droit dans le mur. Retour avec l’auteur sur les principaux points de ce réquisitoire mérité.

    Dans votre livre Made in Germany, consacré au modèle allemand, vous vous montrez très critique vis-à-vis des réformes du marché du travail réalisées par le prédécesseur d’Angela Merkel, le chancelier social-démocrate Schröder. Pourquoi ?

    C’est plutôt malgré Schröder que grâce à Schröder que l’Allemagne s’en sort plutôt bien aujourd’hui. Il faut bien comprendre qui fut Schröder. Nous, Français, avons tendance à considérer l’Allemagne comme un grand pays social-démocrate, sur le modèle scandinave. Cette vision est totalement fausse. L’Allemagne est un pays très conservateur, qui a été gouverné presque sans discontinuer par la droite. Le SPD est un parti puissant, mais qui a très peu exercé le pouvoir. Il l’a exercé, par exemple, avec Helmut Schmidt et Willy Brandt après la Seconde Guerre mondiale, mais toujours en association avec des partis de droite, CDU et FDP.

    « C’est plutôt malgré Schröder que grâce à Schröder que l’Allemagne s’en sort plutôt bien aujourd’hui. »

    Lorsque Schröder arrive au pouvoir, c’est donc la toute première fois que la gauche – SPD et Verts – est vraiment majoritaire. Mais paradoxalement, cette situation a surtout été l’occasion d’une politique très antisociale, comme n’en avait jamais connue l’Allemagne. Schröder a donc réussi une performance, en sept années d’exercice du pouvoir : il a fait de l’Allemagne un pays plus inégalitaire que la France, alors qu’elle l’était initialement moins.......

    #économie
    #Allemagne
    #Angela-Merkel
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    #Pays-de-l'Est
    #Union-Européenne

  • SANTÉ • Halte à la viande « made in Germany » | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/une/2013/10/21/halte-a-la-viande-made-in-germany

    SANTÉ • Halte à la viande « made in Germany »

    « Un système de cochon », titre le magazine de Hambourg, qui consacre sa dernière édition à mettre en lumière « comment l’industrie de la viande nous rend malades ». Qui paie le prix de la viande à bas coût made in Germany ?

    Il faut savoir que 58 millions de bêtes sont traités chaque année en Allemagne, notamment des porcs, et ce de manière si efficace que cette viande inonde les marchés du monde entier. « Ils sont nombreux, dénonce Der Spiegel, à en faire les frais : les bêtes, les producteurs, leur personnel et, au final, les consommateurs. » Pour accomplir le travail harassant dans les abattoirs comme ceux du numéro un européen Tönnies, on verse des salaires de misère. "Le succès de la branche est aussi le succès d’un dumping salarial poussé à l’extrême."

    « Il y a longtemps, explique le magazine, que les grands groupes se sont séparés de leur main-d’œuvre qualifiée et ont externalisé le travail vers des sous-traitants est-européens, dont ils sont actionnaires. On estime à 7 000 le nombre de Roumains, Polonais ou Hongrois qui travaillent ainsi à la chaîne dans les abattoirs. (...) Parfois pour un salaire horaire brut de 5,04 euros. »

    Interrogé par Der Spiegel, Jochen Fritz, le porte-parole du mouvement « Ras-le-bol de l’agroalimentaire », qui organise actuellement des mobilisations dans tout le pays, ajoute : « Le contribuable paie les milliards de subventions et, après, la collectivité doit encore payer pour notamment remédier aux dégâts de la pollution des nappes souterraines ou pour couvrir des frais de santé de plus en plus élevés. » L’organisation écologiste se bat pour que l’agroalimentaire cesse ses importations de soja d’Amérique du Sud, et pour que soient respectées les normes d’élevage des animaux.

    #Europe
    #Santé
    Qui paie le #prix de la #viande à #bas-coût #made-in-Germany ?

  • Parlement européen : Le “Made in Germany” sous pression | Presseurop.eu : actualités Europe, cartoons et revues de presse
    http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/4249791-le-made-germany-sous-pression?xtor=RSS-9

    "L’industrie allemande va devoir s’adapter à un règlement plus strict pour l’étiquetage des produits portant le label ‘Made in Germany’", explique la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le 17 octobre, la commission du Marché intérieur du Parlement européen a voté en faveur d’un durcissement des règles existantes en matière de sécurité et de traçabilité des produits manufacturés.

    Actuellement, les fabriquants peuvent apposer le label "Made in" — ”fabriqué en” — à un article même s’il est essentiellement produit à l’étranger, explique le quotidien de Francfort. Si la proposition du Parlement est retenue par le Conseil des ministres, ils ne pourront mentionner “Made in the EU” ou “Made in” un pays membre que si une “transformation substantielle” représentant “un stade de fabrication important” a été fait dans le pays en question.

    Cela ne fera pas forcément plaisir aux fabricants allemands, poursuit la FAZ, car ils ne pourraient plus mettre le label "Made in Germany" sur des produits qui sont majoritairement fabriqués à l’étranger, comme en Chine ou l’Afrique du Nord. L’industrie allemande risque ainsi de perdre son plus grand atout. En cas d’accord entre les institutions européennes, toutefois, le projet ne pourrait entrer en vigueur qu’après les élections européennes de mai 2014.

    #Allemagne
    Le “ #Made-in-Germany ” sous pression
    #Parlement-Européen