• Communiqué de soutien aux “malfaiteurs” de Bure et d’ailleurs

    Avr 21, 2021

    https://desarmons.net/2021/04/21/communique-de-soutien-aux-malfaiteurs-de-bure-et-dailleurs

    L’Etat français n’a jamais cessé de chasser les sorcières.L’Etat français n’a jamais cessé de chasser les résistant·e·s.

    L’Etat n’a jamais cessé son maccarthysme, traquant sans relâche celles et ceux qui résistent à son ordre capitaliste implacable.

    La contre-insurrection a une histoire, qui trouve ses fondements dans le passé colonial et fasciste de l’Etat.

    Les vieux cons qui gouvernent restent coincés au temps de la guerre froide et de la colonisation : leur monde est fait d’esclavage et de frontières, de conquêtes et d’épouvantails ridicules, de bombes et de canons.

    Depuis les années 1980, la contre-insurrection s’est parée des draps de l’anti-terrorisme et de la lutte anticriminalité. Le racisme et la réaction érigés en doctrine de gouvernement.

    Depuis 20 ans, les nostalgiques des camps et de la torture, ces héritiers de la France Pétain-Papon-Pasqua, s’essayent à de nouveaux moyens de réduire nos combats au silence, par une guerre de basse intensité et sous couvert de lutte contre la radicalisation.

    Depuis l’ère Sarkozy-Hollande, les services de renseignements s’emploient à dresser des listes noires, à surveiller et à imposer leur contrôle orwellien sur tout ce qui bouge hors des clous.

    Les associations de malfaiteurs s’accumulent. Chaque gouvernement impose sa narration, tout en reprenant toujours les mêmes caricatures du passé : la vieille menace anarco-communiste.

    Alors même que leur monde s’effondre, ils ne pensent qu’à une chose : frapper plus fort, soumettre davantage, voler sans répit. Ils sont affreux. Seuls les riches et les imbéciles les trouvent encore désirables. Il ne faut plus s’étonner de rien, quand on se choisit pour dirigeants des fascistes et des violeurs. Le cynisme est roi.

    De 2008 à 2012, conseillé par l’hideux criminologue auto-proclamé Alain Bauer, le gouvernement Sarkozy ouvrait un nouveau chapitre de répression à l’encontre des anarchistes, avec les affaires dites de la “machine à expulser”, de Tarnac, de Chambéry et de Labège. L’Etat employait alors les termes “anarco-autonomes” pour désigner les sorcières. Lors de la décennie suivante, tous ces procès ont fait un flop. Ce n’était qu’un acte de communication envers l’extrême gauche pour qu’elle se tienne tranquille.

    De 2012 à 2017, sous l’impulsion du fanatique Manuel Valls, le gouvernement Hollande mit un point d’honneur à détruire les zones d’autonomie temporaires et les luttes de territoires, le nouvel ennemi intérieur devenant soudainement les “zadistes”. L’Etat n’hésita pas alors à parler de “kyste” et de “djihadisme vert” pour désigner les écologistes radicales-x. Une dialectique digne de la radio rwandaise des Milles Collines… La longue période d’état d’urgence permit par ailleurs à l’Etat d’envoyer un message clair aux anarchistes, tout en les assimilant au terrorisme : 24 d’entre elleux furent assigné·e·s à résidence fin 2015, tandis que des dizaines d’autres allaient être régulièrement interdit·e·s de manifestation et de séjour à partir de 2016.

    A partir de 2017, le gouvernement Macron reprit le flambeau de la contre-insurrection et, avec le fanatisme réactionnaire qui le caractérise, s’employa à réprimer tous azimuts. Les services de renseignement, ayant la bride totalement lâchée depuis l’état d’urgence des socialistes, permirent l’anéantissement définitif de la ZAD de Notre Dame des Landes (oui, car la lutte y a bien été enterrée) et enchaînèrent avec la création de nouvelles-x ennemi·e·s, réuni·e·s ensemble sous la terminologie “radicalisé·e·s” et “séparatistes”. Les “ultra-jaunes” sont venus rejoindre l’ultra-gauche, les antifa et le Black bloc dans cette association de malfaiteurs que constituent les résistant·e·s à l’ordre capitaliste.

    La logique de l’Etat est limpide : celles et ceux qui ne pourront être mutilé·e·s seront traîné·e·s devant la justice, antiterroriste de préférence. S’ils pouvaient nous fusiller, ces héritiers de Pétain n’hésiteraient pas.

    Dans la continuité de cette interminable mascarade anti-gauchiste, entre 2017 et 2020, dix militant·e·s antinucléaires de la Meuse sont mis·e·s en examen pour association de malfaiteurs. Leur histoire raconte comment un pétard mouillé dans un restaurant appartenant au lobby du nucléaire amènera l’Etat à déployer les moyens dignes d’un roman de science fiction pour démanteler une lutte radicale prometteuse. Et, comme si le ridicule ne tuait pas, le 8 décembre 2020, neuf militant·e·s libertaires, écologistes, pro-Kurdes, féministes et anti-racistes sont perquisitionné·e·s et arrêté·e·s par la DGSI, en vertu d’un obscur complot reliant une personne ayant combattu l’Etat islamique (ce dont l’Etat et ses flics racistes sont bien incapables) à des camarades de diverses régions françaises, dans la perspective fantasmée d’attaquer les forces de l’ordre…

    Hélas, leur guerre ne fait que commencer.

    Les 1er, 2 et 3 juin 2021, les militant-es antinucléaires de Bure passeront au tribunal de Bar le Duc. Nous seront présent-es et appelons l’ensemble des forces vives du pays et d’ailleurs à se joindre à nous pour occuper le territoire de cette ville qui prétend héberger impunément un tel procès en sorcellerie.

    Nous sommes tou-tes des malfaiteurs ! Nous ne nous tiendrons pas tranquilles !

    Collectif “DESARMONS-LES !”

    #malfaiteurs #justice #guerre #antinucleaire

  • Le premier bénéficiaire israélien des financements européens se trouve dans la partie occupée de Jérusalem Est | David Cronin, 14 avril 2015 |Traduction : Lila L. pour l’Agence Média Palestine |
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/04/23/le-premier-beneficiaire-israelien-des-financements-europeens-se

    Un collège universitaire situé dans la partie occupée de Jérusalem Est est le premier bénéficiaire israélien des financements de l’Union européenne dans le domaine de la science.

    L’Université hébraïque de Jérusalem a participé à 237 projets dans le cadre d’un programme de recherche scientifique européen pluri-annuel qui s’est étendu de 2007 à 2013.

    Selon un document interne de l’UE que j’ai consulté, l’Université était le principal participant israélien du programme.

    Les fonctionnaires de l’UE ont fait preuve d’une grande détermination pour continuer à aider l’Université. Après la publication des directives européennes de 2013 selon lesquelles les entreprises et institutions israéliennes basées à Jérusalem Est et ailleurs dans la Cisjordanie occupée ne devraient pas bénéficier de subventions, ses représentants se sont empressés d’affirmer que l’Université hébraïque n’en serait pas affectée.

    Un document portant sur « les questions fréquemment posées » distribué par l’ambassade de l’UE à Tel-Aviv soutenait que l’Université hébraïque ne se trouvait pas dans les territoires occupés, même si elle possédait un campus dans la partie Est de Jérusalem. L’argument des diplomates reposait sur la manière dont le Mont Scopus, où ce campus se trouve, a été capturé par les forces sionistes en 1948, et non en 1967.

  • Obama’s Faustian pact with the Saudis
    By Edward Luce
    http://www.ft.com/intl/cms/s/0/bdae33de-44de-11e4-ab0c-00144feabdc0.html#axzz3EiyXfUdv

    Mais toujours cet époustouflant crédit accordé aux dirigeants occidentaux qui décrédibilise l’ensemble de l’article : une association de #malfaiteurs est présentée comme une « erreur » de la part de la partie occidentale.

    The Saudis are as hostile to Islamic democracy as they are to its secular variety. Both challenge the House of Saud’s legitimacy.

    Yet signs of the Arab street’s alienation keep spreading. The Middle East leads the world in terms of its youth bulge. For growing democracies, such as India, armies of young workers offer a potentially huge dividend. But for stagnant economies, such as Egypt and Pakistan, they spell demographic nightmare. By continuing to suffocate freedom at home and next door, the Saudis only multiply the supply of recruits for groups such as Isis. This is a trade-off the west cannot afford.

    #Saoud #Etats-Unis