• Reprise des écoles : A #Grenoble, message d’une enseignante de maternelle à une amie...
    07.05.2020

    Bonjour,

    Nous sommes en train d’organiser le retour en #classe prévu le 25 mai.
    Les conditions de #reprise vont être très contraignantes pour nous comme pour les enfants et il est important que vous soyez au courant de certains #impératifs.

    En effet, vos enfants ne vont pas être regroupés par classe, donc pas forcément avec leur enseignante respective et leurs camarades. Les enfants des soignants et du personnel de gestion de la crise seront accueillis de droit tous les jours. En raison des limitations des #effectifs, les autres enfants se verront ou pas (nous espérons pouvoir répondre à toutes les demandes) proposer 1 ou 2 jours d’accueil par semaine.

    La répartition se fera en fonction de critères bien précis afin de répondre au #protocole_sanitaire imposé par le Gouvernement.

    Les activités des enfants vont être individuelles, sans #aucun_contact les uns avec les autres, les adultes compris. Il leur sera interdit de circuler dans la classe et de #toucher au matériel qui ne leur est pas attribué. Aucun adulte, ni aucun enfant n’a le droit de toucher le matériel des autres ou d’utiliser un #matériel_collectif (pas de correction, pas de #jeux de ballons, pas de jeux de société, etc).

    Les groupes ne se rencontreront pas dans l’école (les entrées et sorties différentes, les #récréations_décalées, les #repas dans les classes, ni les #siestes).
    Afin que le matériel reste individuel, nous allons créer des #barquettes au nom de votre enfant. Les adultes eux-mêmes, n’auront pas le droit d’y toucher après les avoir mises en place et laisser plusieurs jours sans y toucher.
    Tous les #jouets des classes seront supprimés.

    Votre rôle pour les enfants qui pourront revenir en classe (pour le
    moment nous n’avons pas suffisamment d’informations pour vous dire si votre enfant pourra revenir en classe) :
    – Expliquer à vos enfants les conditions d’ouverture de l’école (ils ne doivent pas s’approcher de leurs camarades et des adultes) ;
    – Respecter les #gestes_barrières ;
    – Ne pas toucher le matériel qui n’est pas dans sa #barquette_individuelle ;
    – Prendre tous les matins la #température de votre enfant et le garder à la maison en cas de symptôme (toux, éternuement, essoufflement, mal de gorge, fatigue, troubles digestifs, sensation de fièvre, etc) .
    – Interdiction d’envoyer son enfant à l’école si l’élève ou un membre de sa famille présente les mêmes #symptômes cités ci-dessus.

    En toute transparence, nous nous devons de vous informer de ces conditions de reprise très particulières.

    L’#enseignement_à_distance sera le même que celui dispensé en classe.

    Bien cordialement,

    L’équipe enseignante

    #déconfinement #le_monde_d'après #école #réouverture_des_écoles #organisation

    L’école de demain, cette #prison pour #enfants...

    • Petite géographie de l’#espace_carcéral... euh je veux dire de l’#espace_scolaire.

      Alors que nous allons réouvrir les établissements scolaires, je m’interroge, en « bonne » géographe que je suis, sur l’espace scolaire tel qu’il va être donné à pratiquer par les élèves ces prochains jours.

      J’ai lu, relu, lu une dizaine de fois le protocole sanitaire. #Rubalise. Je n’avais jamais lu autant de fois en si peu de pages un mot que je n’avais jamais employé jusque-là.

      Mise à l’écart du mobilier scolaire + rubalise. Nous ne pourrons plus accéder aux #manuels, nous ne pouvons faire de #photocopies, les #salles_informatiques et les #tablettes sont interdites. Pour faire cours dans les disciplines où les élèves n’ont pas leur propre #manuel_scolaire, nous allons nous amuser.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. On va utiliser les #jeux_de_société que j’ai et qui portent sur l’histoire. Ces derniers jours, j’avais repris les règles de « Bruges », parfait pour réviser la ville au Moyen Âge. Ah non, je n’ai pas le droit de prêter du matériel. Faire un plateau fabriqué à coup de photocopies ? Ah non, pas de photocopies. Bon, je range Bruges, Carcassonne, Notre Dame, Agricola, et les Mystères de l’Abbaye. 5 idées sympas pour réviser le Moyen Âge. Rubalise.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. Si j’utilisais Plickers, c’est top ça, un quizz projeté au tableau, les élèves n’ont qu’à lever le code dans le sens de leur réponse, je photographie de loin leurs réponses, et... ah non, pas de prêt de matériel, mes codes plastifiés ne pourront servir. Rubalise.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. Oui, mais voilà, pas d’îlot, chaque élève doit disposer de 4 m2 mais ne peut être positionné face à un autre élève. En langues vivantes, ils doivent pourtant leur faire travailler « la #coopération ». Les nouveaux #protocoles_pédagogiques prévoient aussi qu’en français, les élèves doivent maîtriser la tape sur un clavier. Sans clavier. Sans ordinateur. Sans... tout, sauf des rubans autour d’eux. Rubalise.

      Bon, passons, regardons plus loin, on réfléchira aux « activités » plus tard. C’est la consigne de l’établissement. On ne fait plus cours, on ne fait plus de séquences qui prennent du sens en tant qu’apprentissages, on devra « plus tard » prévoir des « #activités ». L’école est bien moins qu’un centre de loisirs, les activités sont seules maîtres, certes, mais elles seront prévues en dernier. On va les occuper dans leurs 4 m2 entourés de rubans. Rubalise.

      Mais bon, admettons, il y a des circonstances. L’important est certainement de permettre aux élèves de retrouver un lien avec l’école, avec le lieu même qu’est l’école. C’est tout à fait justifié. Mais quel #lien ? Qu’est devenu ce #lieu ?

      Aménagement de la salle de classe :
      mise à l’écart du #mobilier + rubalise
      4 m2 par élève, pas de #face_à_face, pas d’#îlot.
      #sens_de_circulation dans la salle indiqué au moyen de #scotch_au_sol
      interdire la #circulation dans la classe

      Aménagement des couloirs et escaliers :
      rubalise, #marques_au_sol pour #distanciation
      un sens pour l’entrée, un sens pour la sortie
      pas d’accès au #gymnase, pas d’accès aux #vestiaires

      Récréation :
      pas de descente dans la #cour
      #pause en classe (où les élèves n’ont pas le droit de bouger de leur table)
      pas d’#objets, pas de #livres, pas de jeux, rien dans les mains
      rubalise sur les bancs pour en interdire l’accès le matin
      #WC : entrée un à un, sur les 6 points WC de l’établissement, pour un effectif de 1065 élèves
      rubalise dans les #toilettes + affichages consignes de #lavage_des_mains
      pas le droit au repas

      Qu’est-ce donc que ce lieu où tout est mis sous ruban, où il existe des sens circulatoires marqués au sol, où les heures de promenade dans la cour sont limitées dans le temps et dans l’espace, où ces heures doivent se faire sans contact avec les autres prisonniers, euh, je veux dire élèves ?

      Qu’est-ce donc que ce lieu où quelques minutes par jour sont consacrés à un « enseignement » qui n’a que pour but de faire croire aux enfermés qu’ils ont quelques minutes loin de leur routine dans l’espace punitif les privant de leurs mobilités ?

      Rubalise.

      Chaque ligne de plus du protocole m’a glacée. J’ai eu l’impression de relire les travaux d’Olivier Milhaud lorsque, jeunes géographes, nous travaillions et échangions sur nos thèses. Les travaux sur... la #prison.

      « #Surveiller_et_punir », écrivait Michel Foucault.
      « #Séparer_pour_punir », ont écrit les géographes.

      « La prison est une peine géographique : elle punit par l’#espace. Elle tient des populations détenues à distance de leurs proches et les confine dans des #lieux_clos. »

      L’école est en train de devenir une #peine_géographique. On n’y enseignera pas, on y contrôlera des élèves qui, heureux de revenir à l’école pour y retrouver un lieu de savoirs et de #socialisation, vont faire l’expérience brutale de cet #enfermement_par_l'espace. Rubalise.

      #SansMoi

      PS : Je vous recommande fortement la lecture de :
      Olivier Milhaud, 2017, Séparer et punir. Une géographie des prisons françaises, CNRS Editions.
      Marie Morelle, 2019, Yaoundé carcérale : géographie d’une ville et de sa prison, ENS Éditions, disponible en ligne : https://books.openedition.org/enseditions/11445

      https://www.facebook.com/benedicte.tratnjek/posts/10156922338365059

      Texte de #Bénédicte_Tratnjek (@ville_en)

    • Alors, j’essaie de comprendre, pour la reprise...

      Injonction du ministère : finir le programme en retirant un chapitre ou deux
      Injonction du rectorat depuis le 16 mars : interdiction de voir de nouvelles connaissances et notions, ne faire que des approfondissements de ce qui a été vu avant fermeture
      => Donc, on finit le programme sans faire de nouveaux chapitres... 🤔

      Injonction du ministère : faire les compétences de type « pratiquer différents langages » avec des croquis de synthèse à produire en géographie
      Injonction de l’établissement : interdiction des manuels, interdiction des photocopies, interdiction de toucher les cahiers pour les corriger, interdiction d’aller en salle informatique ou d’utiliser les tablettes, interdiction d’utiliser les téléphones personnels, interdiction de fournir le moindre fond de cartes en gros
      => Donc, on fait des croquis de synthèse sans documents, sans fonds de cartes, tout en faisant des connaissances déjà vues en réussissant à finir le programme sans avoir le droit de le faire... 🤔

      Je veux bien plein de choses, mais là je ne suis pas sûre de comprendre ce qu’on attend de moi...

      https://www.facebook.com/benedicte.tratnjek.2/posts/261127465252876

      Toujours @ville_en

  • Sexisme réaliste
    Cours de gériatrie (rééd. 2018), 4ème année de médecine, France. Pour déterminer le degré de dépendance sénile des gens, les hommes ne sont pas testés sur la façon dont ils se débrouillent en cuisine-ménage-linge, les femmes oui. Ce qui est très réaliste, nos pères et grands-pères ayant généralement été très mal élevés et maintenus dans l’ignorance toute leur vie. Mais qu’advient-il de la grand-mère rebelle, qui n’a jamais voulu apprendre à faire la cuisine, se complait dans le capharnaüm de son appartement et ne lave pas sa culotte à la main ? Elle gagnera quelques points-sénilité...

    #vieillesse #sexisme #médecine

    • Sur un thème proche...

      Panthère Première » Vouloir durer, c’est apprendre à mourir
      https://pantherepremiere.org/texte/vouloir-durer-cest-apprendre-a-mourir-2

      Pour être jugée crédible pendant la consultation mémoire, la personne doit bien sûr faire preuve de cohérence dans son discours, mais elle doit aussi réussir des exercices standardisés qui, en s’appuyant sur des valeurs productivistes (rapidité, agilité, réactivité) défavorisent de fait les personnes âgées. De surcroît, Baptiste Brossard montre que l’évaluation de la crédibilité repose sur des critères implicites qui se sont pas strictement médicaux. Par exemple, les personnes âgées qui n’ont pas acquis, durant leur vie, le niveau de langage et le socle de connaissances implicitement requis pour réaliser les épreuves de la consultation ont plus de chance d’être jugées non crédibles (donc divagantes, voire délirantes). Autre exemple, le comportement de la personne est considéré crédible si elle se conforme aux attentes sociales projetées sur l’« être vieux » pendant la consultation.

    • J’avais comme voisin Victor, un très gentil papy, un peu bourru parfois, qui était très reconnaissant à sa deuxième compagne (la première était morte prématurément) de lui avoir appris à faire le ménage, la cuisine, la lessive et le repassage. Veuf pour la seconde fois, il se débrouillait très bien jusqu’à l’âge de 92 ou 93 ans quand la mort l’a fauché à son tour, et malgré des difficultés pour se déplacer.

  • The truth about the #clitoris: why it’s not just built for pleasure | Life and style | The Guardian
    https://www.theguardian.com/lifeandstyle/shortcuts/2019/nov/06/the-truth-about-the-clitoris-why-its-not-just-built-for-pleasure

    The results are finally in – a study in Clinical Anatomy has found that the clitoris does play an important role in reproduction, activating a series of brain effects (taking as read, incidentally, that it is done right: so we are talking about a female orgasm, not about an ignored clitoris, sitting there, minding its own business). Those brain effects in brief: enhancement of vaginal blood flow, increased lubrication, oxygen and temperature, and an altered position of the cervix, which paradoxically slows down the sperm and improves their motility.

    • Article original :

      The Clitoris—An Appraisal of its Reproductive Function During the Fertile Years : Why Was It, and Still Is, Overlooked in Accounts of Female Sexual Arousal
      Roy Levin, Clinical Anatomy, le 5 novembre 2019
      https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/ca.23498

      It was a popular view in the 70s, that female orgasms were important to egg fertilisation, thanks to the suction effect of the muscle contractions, ensuring that sperm went in the right direction, and did not get distracted by, you know, open air. This was decreed false by the end of last century, and the debate took on the distinctive language of scientific scorn: it was a “zombie hypothesis”, according to the physiologist Roy Levin; it wasn’t live but it refused to die.

      Après une reprise en main, si j’ose dire, du clitoris par des scientifiques femmes, voici qu’un homme (Roy Levin) essaye de remettre au goût du jour la théorie sexiste (en un peu plus soft) que pour que la femme tombe enceinte, il faut qu’elle ait eu un orgasme, idée (d’un autre homme, Robert King) depuis longtemps abandonnée mais qui a longtemps culpabilisé les femmes victimes de viol mais tombées enceinte.

      Je rappelle ce que je croyais avoir déjà signalé ici, mais probablement dans un post qui a été effacé, que cette idée était encore professée dans MON #manuel_scolaire au lycée, donc au milieu des années 1980, en France...

      Je l’ajoute à ma compilation d’article sur la #sexualité animale et humaine :
      https://seenthis.net/messages/686795

      Voir aussi :
      Female Orgasms Don’t Help With Fertility. Here’s Why The Myth Persists
      Lauren Vinopal, Fatherly, le 28 août 2019
      https://www.fatherly.com/health-science/female-orgasms-conception-fertility-science

      #sexualité #sexe #clitoris #orgasme #sexisme #viols

    • Après une reprise en main, si j’ose dire, du clitoris par des scientifiques femmes, voici qu’un homme essaye de remettre au goût du jour la théorie sexiste (en un peu plus soft) que pour que la femme tombe enceinte, il faut qu’elle ait eu un orgasme, idée (d’un homme, Robert King) depuis longtemps abandonnée mais qui a longtemps culpabilisé les femmes victimes de viol mais tombées enceinte.

      D’accord avec toi @sinehebdo d’un premier abord je retrouve aussi cette vieille histoire de l’orgasme favorable à la procréation. Et j’ai bien envie d’en rester là avec mes tags
      #sexisme_bienveillant #paternalisme #male_gaze #backlash

      Mais je ne sais pas comment l’étude à été faite. Je n’ai pas été voire en détail et je n’ai pas les connaissance suffisantes pour en juger sérieusement. Peut être que c’est tout de même scientifiquement le cas. Peut être que l’orgasme féminin à réellement une fonction sur ce plan. Ca me semble pas inimaginable ni problématique.

      Par contre le fait que c’est instrumentalisé dans la #culture_du_viol c’est un autre problème. Imaginons que ca soit vrai, même dans ce cas, ce n ’est pas parce que les orgasmes favoriseraient la procréation qu’ils seraient nécessaire à toute procréation, car :
      – des femmes nombreuses ont été fécondés sans avoir d’orgasme,
      – l’orgasme n’est pas obligatoirement le signe de plaisir, en particulier en cas de viol et c’est valable pour les deux sexes.

      Pour la fécondation en cas de viol c’est une circonstance aggravante (ou ca devrait l’etre), puisque ca veut dire qu’en plus d’être violeur, l’agresseur est un empoisonneur par MST qui ajoute une grossesse forcée à ses autres crimes.

      Que l’orgasme des femmes ai un rapport avec leur capacité à être fécondée ou pas, les clichés que tu dénoncent peuvent être défaits. Je sais pas trop ce que ca changerait d’apprendre que les orgasmes féminins favorisent la fécondation ou pas. Merci @sinehebdo pour ton commentaire il m’a permis de ranger un peu mes idées et de porter mon attention sur le lien de @reka :)

    • La croyance historique selon laquelle la cyprine est un élément fécondant aussi nécessaire que le sperme avait pour avantage que le plaisir féminin était requis dans la relation et j’ai souvent entendu dire que ça avait valorisé les femmes et leur désir (sans mention de la question du viol).

    • @odilon J’ai pas vu que l’étude disait que les orgasmes disparaissent lors de la fin de la période de fécondité des femmes. Dire qu’il y a un lien ca veux pas dire que les deux sont nécessaires à l’un et à l’autre.

      @antonin1 j’ai vu aussi que c’était valorisé mais ce que je voulais dire c’est que même si c’etait pas valorisant pour les femmes je trouverait problématique de nier les faits au prétexte que ca ne nous conviens pas idéologiquement. C’est pas forcement le cas ici, ca me fait surtout pensé au discours trans.

      @sinehebdo Pour l’étude j’ai été voire un peu et j’ai pas trouvé sur combien de femmes à été faite l’expérience. Il y est plutot question d’histoire de la vision masculine des orgasmes féminins qu’autre chose.

    • D’un point de vue purement scientifique, @mad_meg , tu as parfaitement raison, ça n’est pas parce que ce n’est pas indispensable que ça ne joue pas un rôle.

      D’autre part, ça n’est pas si étonnant que le contexte psychologique joue un rôle aussi, et que ce rôle soit difficile à évaluer scientifiquement. En ce sens, cette théorie sert aussi à culpabiliser les femmes qui « n’arrivent pas à tomber enceinte » et qui seraient « frigides »...

      Après, ma méfiance s’est réveillée parce que 1) ça rappelait cette vieille théorie sexiste ; 2) ça venait d’un homme, juste au moment où l’étude du clitoris redevient à la mode grâce à des femmes...

    • En ce sens, cette théorie sert aussi à culpabiliser les femmes qui « n’arrivent pas à tomber enceinte » et qui seraient « frigides »...

      En effet, j’avais oublié ce stéréotype de mauvaises langues. Ca me surprend qu’on s’en serve pour culpabiliser les femmes et pas les hommes. La logique de ces stéréotype c’est de tenir le groupe dominé par la culpabilité. Les faits sur lesquels sont forgé cette culpabilisation ne sont qu’un prétexte.

      Pour ce que tu dit en 1) et 2) je suis tout à fait d’accord, je voulais complété avec d’autres hypothèses car j’écoute beaucoup de contenu sur l’esprit critique depuis un moment et ca commence à faire son chemin dans ma petite tête.

  • Un manuel de géographie - La Croix

    https://www.la-croix.com/Debats/Chroniques/manuel-geographie-2019-03-22-1201010654

    Je tombe ces jours-ci sur un manuel de géographie de classe terminale (1). Il se conforme, bien entendu, aux programmes scolaires. Lesquels, comme chacun sait, sont souvent aussi passionnants que déments (mettons-nous à la place d’un jeune professeur d’histoire et de géographie qui découvre qu’il doit faire saisir à des jeunes gens inégalement curieux la portée d’un nombre important d’enjeux regroupés sous la formule « Mondialisation et dynamiques territoriales », et ce à travers trois « aires continentales » : Amériques, Afrique, Asie du Sud et de l’Est. Programme très officiellement conçu pour tenir dans un horaire de « 29 à 32 heures »…

    –---

    Les manuels scolaires à l’heure du numérique - La Croix

    https://www.la-croix.com/Famille/Education/Les-manuels-scolaires-lheure-numerique-2017-03-17-1200832759

    es manuels, cette part d’école que les enfants ramènent à la maison, ne sont plus ce qu’ils étaient. Ils ne s’articulent plus, comme jadis, autour d’un long récit, agrémenté de rares illustrations.

    « Aujourd’hui, ils fonctionnent comme des banques de documents (images, schémas, cartes), organisées autour de thématiques successives, par doubles-pages correspondant à une séquence de cours, avec un texte résumant la problématique abordée », résume Sylvie Marcé, directrice générale d’Humensis, qui regroupe Belin et les PUF.

    #géographie #manuel_scolaire #internet #monde_numérique

  • Pendant ce temps, dans les lycées français...


    Il s’agit du livre de Français pour les classes de secondes de chez Magnard, programme 2011, en usage aujourd’hui.
    Donc du XVIIe au XXe siècle en France (pardon Shakespeare), la littérature a été l’œuvre des mâles... Parmi la centaine d’extraits cités dans le corps du livre, cinq sont tirés d’œuvres de femmes. Et dire que Simone trouvait les femmes écrivassières (cf. Le deuxième sexe)
    Ich weiß nicht, was soll es bedeuten, daß ich so traurig bin...
    (Je ne sais pas pourquoi je suis si triste...)
    #neiges_d'antan #invisibilisation_des_femmes

  • Un manuel scolaire écrit à la sauce féministe <— c’est le titre original du Figaro !

    Une belle initiative rapportée par le figaro avec un titre bien dégueulasse (ça pue bien le mépris au Figaro, qui peut imaginer pire que l’expression « sauce féministe »).

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/09/22/01016-20170922ARTFIG00300-un-manuel-scolaire-ecrit-a-la-sauce-feministe.php

    Destiné aux écoliers, il promeut l’écriture « inclusive » ou « genrée » qui féminise tous les noms. On y lit que « grâce aux agriculteur.rice.s, aux artisan.e.s et aux commerçant.e.s, la Gaule était un pays riche ».

    • En plus, je ne cesserai de le répéter, cette écriture est vraiment nulle. On écrit agriculteur-rices, artisan-es, commerçant-es. On ne met des points que pour bloquer, là, ça veut dire qu’on met un mur entre les hommes et les femmes. De plus, reséparer le pluriel bloque la lecture.
      Mettre un trait d’union, comme son nom l’indique unit les deux, garder le s lié à la fin fluidifie la lecture.
      C’est bien la peine que des gens se soient cassés le cul à trouver une écriture correcte et acceptable pour que des ploucs d’éditeurs te collent une écriture de merde !

    • Et le point médian, c’est une alternative mieux que le point classique, non ? ---> point·médian

      Je sais qu’il y a des désaccords (parfois sensibles) sur les modes d’écritures épicènes, ça vaut la peine d’en discuter pour trouver des solutions intéressantes.

    • Aujourd’hui on utilise plutot le point médian que le tiret @perline : agriculteur·rices, artisan·es, commerçant·es.
      Le figaro fait du sabotage et n’est pas capable de faire les points médians d’ou le n’importe quoi de leur article. Sur seenthis on est assez nombeuseux à plouquer avec le point médian.

    • Pour info, voici les propositions d’écriture épicène du Gisti :

      Mixiser l’expression écrite

      Une méthode douce, dite « épicène »

      Le Gisti a décidé de faire en sorte que, dans ses écrits, le masculin ne soit plus systématiquement, comme il est d’usage, le mode d’expression du mixte. Ce qui revient, dans la plupart des cas, à « féminiser » les habitudes d’écriture.

      Il s’agit d’un choix politique cohérent avec les engagements fondamentaux de l’association. Si les principes d’égalité et de non-discrimination valent sur le terrain des origines et des nationalités, ils valent à l’évidence aussi sur celui des sexes et des genres.

      Dans la pratique, cet effort de cohérence politique nécessite de modifier d’abord nos habitudes de pensée (penser le plus égalitairement possible) et ensuite nos pratiques d’écriture. Notre pensée est, en effet, formatée. On prend facilement la mesure de ce formatage en faisant le petit effort d’y réfléchir. Après, l’écriture suit sans trop de difficultés.

      D’autant que la vaste réflexion menée par d’autres depuis plusieurs décennie a permis l’élaboration de certaines méthodes qu’il n’est pas très difficile d’adopter.

      Principes généraux

      1/ Priorité est donnée à la méthode « épicène » (d’origine plutôt québécoise), qui paraît pertinente politiquement, et judicieuse sur le plan rédactionnel. Elle préconise une pensée qui conduit à privilégier dans l’écriture des mots ou des expressions sans marque du féminin ou du masculin–, neutres du point de vue du genre grammatical. La « méthode épicène » a l’avantage de permettre une lecture aisée et fluide alors que l’utilisation systématique d’une typographie correctrice (les « / », « - », etc.) a l’inconvénient de casser certaines habitude de lecture et de rebuter les personnes attachées au formalisme de la langue.

      2/ L’explicitation du sexe social des personnes est cependant recommandée quand elle s’avère particulièrement signifiante (ex : « les étrangers et les étrangères »).

      3/ Enfin, quand cela s’avère nécessaire, il est préconisé d’utiliser le point spécial « · » (plus haut que le point habituel) [à rechercher dans « Caractères spéciaux »].

      Exemple :
      – Les étranger·e·s
      Quelques règles de base de la méthode épicène
      Cette méthode, radicale dans sa conception mais douce à la lecture, pourrait faire consensus et marquer une volonté collective de participer à ce mouvement de fond de visibilité du féminin à égalité, y compris dans le domaine symbolique de l’expression écrite.

      Chaque fois que possible, la méthode épicène privilégie des formes neutres. Au lieu d’écrire « les étrangers », quand il s’agit de l’ensemble des étrangers, on écrira « la population étrangère » (ou équivalent). Ce n’est que pour éviter des répétitions excessives de cette expression qu’on choisira, de temps à autre, d’écrire « les étrangères et les étrangers » (ou l’inverse), mais plus jamais le seul masculin pour parler des deux sexes.

      Pas tout à fait d’ailleurs parce que, quand on a des substantifs des deux genres qui commandent des adjectifs ou des participes passés, l’accord grammatical de ces derniers respecte la règle traditionnelle, celle du masculin pluriel. Il est préférable dans ce cas, pour des raisons d’euphonie, de placer le substantif masculin près de l’adjectif.

      Exemples :
      – Les étrangères et les étrangers sont nombreux.
      – Les nombreux étrangers et étrangères qui manifestaient.....

      Titres et professions
      Il va de soi que la féminisation s’applique systématiquement aux titres, fonctions et professions. On écrit la ministre de l’Agriculture, la juge X, la soldate américaine, la vice-rectrice, la consultante indépendante, la chercheuse, l’auteure et l’écrivaine, une professeure, la députée, une juge, cette agente de change, la fondée de pouvoir.
      On écrit la rectrice (ou Madame la Rectrice si l’on s’adresse à elle), la directrice (ou Madame la Directrice), la rédactrice en chef (ou Madame la Rédactrice en chef), l’ambassadrice de France (Madame l’Ambassadrice) (l’objection qui consiste à faire de l’« ambassadrice » l’épouse de l’ambassadeur ne tient qu’à un usage machiste qui évoluera si on y résiste), la conseillère d’Etat (ou Madame la Conseillère d’État)
      Des outils

      – Répertoire de noms masculins et de noms féminins
      http://66.46.185.79/bdl/gabarit_bdl.asp?Th=1&Th_id=359

      – Liste d’appellations au féminin
      http://www.termium.com/redac-chap?lang=fra&lettr=chapsect9&info0=9.2.8#zz9

      – Lexique de recherche de formes féminines
      http://atilf.atilf.fr/gsouvay/scripts/feminin.exe?3;OUVRIR_MENU=2
      Tapez un substantif au masculin dans une petite fenêtre. Cliquez sur la touche « féminin ». Vous l’obtenez aussitôt.

      – Autre recherche de formes féminines
      Là, c’est un alphabet sous forme de clavier. Tapez la lettre par laquelle commence le mot dont vous recherchez le féminin. Mettons le « B » parce que vous avez des doutes sur « bâtonnier ». Le mot y est parmi 114 autres. Cliquez sur la touche « Validez ». Le mot « bâtonnière » apparaît.
      http://atilf.atilf.fr/gsouvay/scripts/feminin.exe?1;OUVRIR_MENU=2

      Les deux derniers outils ont été conçus par le CNRS et le laboratoire ATILF

      *

      Ce qui est déterminant, c’est, en même temps que l’on écrit, de penser sur le mode mixte. En effet, les coutumes - et la grammaire - de la langue française, en raison notamment de l’inexistence du « neutre », tendent à exclure systématiquement le féminin et à rendre de ce fait les femmes invisibles, ce qui concourt à diffuser une image des rapports sociaux de sexe très inégalitaire. C’est cela qu’il faut s’efforcer de modifier.

    • Sinon pour la photo du bouquin je voie pas de neutre je voie écrit « les romains, les voisins... » en langue masculo-sexiste mais il est mentionné que « les femmes et les hommes inventèrent l’écriture » ce qui est inclusif sans points médians.

    • Merci @reka pour l’écriture épicène - je marque la page ! J’ai fini par comprendre et accepter la nécessité de féminiser les noms, mais j’étais encore rétif à la rugosité des surcharges postfixes mixtes - même celles avec un trait d’union. Je suis ravi de trouver un là un style que je trouve fluide pour aligner mon écriture sur l’évolution de ma pensée. Le #GISTI est plein de bonnes surprises !

    • hello @liotier et oui, il n’est jamais facile de faire des changements, de suivre les évolutions. L’écriture épicène exige un apprentissage, qui n’est pas facile, il faut changer nos réflexes, nos habitudes (et je me rends compte tous les jours que je n’y sis pas encore...), mais le plus important avant ça est de comprendre et de souscrire à l’idée que c’est nécessaire aujourd’hui de le faire.

      C’est d’autant moins facile qu’il y a des résistances qu’il faut aussi combattre ou dépasser. Et les résistances viennent parfois des femmes elles mêmes comme pour ce groupe d’étudiantes qui nous a contacté pour utiliser des cartes et des graphiques sur leur nouveau site consacrés aux « droits de l’Homme ». On a dit qu’on était d’accord, mais on leur a fait remarquer qu’on aimerait mieux que nos travaux soient présentés sur un site qui afficherait « droits humains » plutôt que « droits de l’Homme », mais elles nous on répondu que c’était hors de question parce que l’expression était « Historique », qu’elle faisait « référence aux Lumières » et que ça, c’était intouchable etc... Et le débat s’est arrêté là (hélas). Je pense qu’il est très important de poursuivre le débat et faire évoluer la langue, l’usage de la terminologie (les mots sont importants) et les modes d’écriture.

      Ce que je prépare avec des profs d’histoire géographie à Rouen en 2018

    • C’est bien ce que je dis, c’est pas « straight forward », il faut faire un (petit) effort : point médian, pour le moment c’est

      –> alt+shift+F simultanément, soit une seule action

      point·médian

      Mais je suis sur que parmi nos geeks ici, il y a a une ou un qui trouverait le moyen d’attribuer le point médian à une touche plus pratique sur le clavier qui sert peu ou pas :)

    • dans tout logiciel de traitement de texte, il est possible de programmer une correction automatique en cours de frappe. il suffit de lui programmer une correction automatique qui remplacera toute combinaison de votre choix par un point médian. Par exemple deux double-points consécutifs (ce qui n’arrive jamais en français) « : : » remplacé par « · »

    • C’est vrai qu’ici c’est peut etre pas mal geek @perline mais le point médian est à la porté de la presse et de l’édition. Si l’usage de ce signe se repend il y aura des claviers adaptés. De toute façon le tirets, points, compressions, usage de vieilles tournures ou de nouvelles, neutralisations par paraphrases, ou invention d’un neutre, toutes initiative est bienvenue. C’est bien de s’approprier la langue française et de la sortir des griffes des académiciens et des psychorigides.

    • Ah, et puis juste pour rire, le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes lui même ne les fait pas ces points totalement ridicules. Parce que ce sont des points et des points ça sépare. C’est une invention d’une tête probablement fort intello, mais tout aussi probablement loin des gens et de leur quotidien cette idée. Le tiret a été adopté il y a des dizaines d’années, comme ménageant l’ensemble, théorique et pratique de la chose, et il faut que des intellos le compliquent juste pour se faire mousser. Et du coup contre la grammaire bi.
      Je ne comprends même pas comment on peut entrer dans ce jeu si on a un tout petit peu de sens commun et de regard du-de la voisin-e.

    • Non mais hu…
      – le point médian n’est pas nouveau,, il y a méga longtemps il était utilisé pour séparer les mots, mais il est utilisé depuis longtemps par plusieurs langues comme le catalan comme une forme particulière de trait d’union
      – il est plus discret qu’un trait d’union
      – les mots composés comme ça sont mieux lus par des outils comme les lecteurs d’écran qu’avec des traits d’union (hashtag accessibilité)
      – il n’est pas déjà utilisé dans la langue française pour d’autres sens, ce qui permet de l’utiliser pour CE sens là précisément sans conflit (hashtag typographie qui a du sens)
      – les « claviers » tous seuls ça n’existe pas : l’écriture se fait grace à un « clavier » (matériel) et une « disposition de touches » (logiciel) configurée sur le système qu’on utilise (Windows, Ubuntu, etc) : tous permettent de choisir une disposition de touches qui ont le point médian avec un raccourci clavier pas spécialement compliqué : chez moi le point « normal » c’est Maj+"point/point virgule" (comme chez à peu près tout le monde en France) => en ajoutant AltGr, ça me fait un point médian (trop duuuur)
      Bref… Et c’est encore moins argumentable pour des « pros » (journalistes, maison d’édition, etc).

    • Ecriture inclusive : le féminin pour que les femmes cessent d’être invisibles

      L’écriture inclusive visant à rétablir la parité dans l’écriture, est au cœur d’une vive polémique. Derrière se cache en réalité un débat sur la #parité et la place du #féminin dans la #langue française et son #invisibilisation progressive à partir du XVIIe siècle.

      Eliane Viennot, historienne et auteure de l’ouvrage Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin, explique que la langue française n’est pas inégalitaire par essence : ce sont les actions menées par des hommes contre l’égalité des sexes depuis le XVIIe siècle, qui ont mené progressivement à l’invisibilisation des femmes.

      https://www.franceculture.fr/societe/ecriture-inclusive-le-feminin-pour-que-les-femmes-cessent-detre-invisi

      #écriture_inclusive

    • Faites progresser l’égalité femmes · hommes par votre manière d’écrire

      L’écriture inclusive désigne l’ensemble des attentions graphiques et syntaxiques permettant d’assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes.

      Pour faire véritablement changer les mentalités, il faut agir sur ce par quoi elles se construisent : le langage. L’agence Mots-Clés a formalisé trois conventions d’écriture inclusive au sein du Manuel d’écriture inclusive disponible au libre téléchargement et propose de vous accompagner pour conduire ce changement.

      http://www.ecriture-inclusive.fr
      #manuel

  • Anti-manuel sexuel

    (vu dans la Check-List du Monde ce matin)

    Le nouveau manuel d’éducation sexuelle pour les écoles de Corée du Sud ne contient pas seulement des éléments faux et sexistes. Il semble aussi excuser le viol : « Un homme ayant dépensé de l’argent pour un rendez-vous attend une compensation » de la part de la femme. Le Korea Herald s’indigne. Sex education in schools

    http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20150827001012

    The Education Ministry’s newly issued national standard on sex education should be thoroughly reviewed by experts and revised before it is used in schools.

    It took the Education Ministry some two years and 600 million won to prepare the manual on sex education that is being heavily criticized by experts and civic groups for its false information, misleading remarks and blatantly sexist bias.

    The sex education material for first and second grade elementary school students states “(male) sexual desire can arise quickly on impulse, regardless of time or place.” Not only is the age-appropriateness of the material doubtful, the statement makes it appear as if it is alright for men to express their sexual desire “regardless of time or place.”

    The sexist attitude of the authors is clearly displayed when the manual for teaching high school students states that “from the perspective of a man who spends a lot of money on dates, it is natural that he would want a commensurate compensation from the woman. In such conditions, unwanted date rape can occur.” The writers seem to be condoning date rape or at the very least justifying date rape for men who bear the costs of dating.

  • Les « anti-gender » ou le refus de l’égalité hommes-femmes (HuffingtonPost.fr)
    http://www.huffingtonpost.fr/mariececile-naves/anti-gender-refus-egalite-sexes_b_5730508.html

    Ce mythe serait risible s’il n’était pas un alibi pour déverser les pires diatribes sexistes (et homophobes), au nom d’une biologie sacralisée, sacrée, mystifiée, au nom d’une inégalité éternelle des hommes et des femmes sous prétexte de différence « naturelle ». Ces mêmes arguments ont d’ailleurs longtemps été utilisés pour justifier le racisme et l’esclavage.

    Car si la « théorie du genre » est une invention, il existe bel et bien des études de genre qui démontrent la dimension politique, ainsi que la construction sociale des rapports entre les hommes et les femmes.

    #éducation #sexisme #genre #théorie_du_genre_vs_études_de_genre

  • Les manuels scolaires toujours truffés de stéréotypes sexistes
    http://www.francetvinfo.fr/societe/education/polemique-sur-le-genre/les-manuels-scolaires-toujours-truffes-de-stereotypes-sexistes_638469.h

    Le rapport parlementaire pointe, dans les manuels scolaires, une répartition des rôles sexués stéréotypés. « Une association permanente entre le féminin, la maternité, l’éducation et les soins aux enfants, les activités ménagères. » Et pour les garçons, « la valorisation de certains comportements (se montrer fort, ne pas pleurer, ne pas se plaindre) et l’absence de certaines représentations (métiers du social, relation père-enfant, activités domestiques, etc.) ».

    De quoi influencer les relations sociales des futurs adultes, mais pas seulement. « Cela pose un vrai problème d’orientation professionnelle, estime Amandine Berton-Schmitt. On ne se projette pas en femme scientifique ou en homme infirmier si l’on n’en voit pas. C’est donc regrettable pour ces adolescents qui ont besoin d’identification. »

  • Les #migrations dans la #classe : #Altérité, #identités et #humanité

    Cet ouvrage collectif se propose de donner à l’#histoire_des_migrations sa vraie place dans les #programmes_scolaires en suscitant une réflexion sur les #pratiques_pédagogiques. Il s’agit de permettre, de manière pluridisciplinaire, ouverte et stimulante, une connaissance et un questionnement des phénomènes migratoires sous des angles multiples : historique, géographique, sociologique, économique, linguistique, artistique, mémoriel…

    http://www.histoire-immigration.fr/education-et-recherche/la-pedagogie/bibliographies-filmographies/les-migrations-dans-la-classe

    #pédagogie #manuel #manuel_scolaire #école