• #Sémiologie : la #police dans l’épicentre de la #violence

    Compte tenu des preuves et des liens de ces mêmes #symboles avec les milieux extrémistes et violents, la négligence du gouvernement et de la hiérarchie s’accorde dans une résolution ; celle de l’acceptation de la violence et l’#extrémisme chez la police républicaine.

    Le pouvoir d’un symbole réside dans sa capacité à produire du sens et à communiquer ce sens. Loin d’être une entité floue, le sens réfère à quelque chose d’extérieur à soi, plus exactement un objet, qui devient existant par le truchement d’une relation interpersonnelle.

    C’est au travers d’une large panoplie de #signes, #insignes, symboles, #slogans, etc, que des policier·ères visiblement sans honte ni crainte de leur hiérarchie, affichent publiquement, leur amour de la violence, du thème de la vengeance, et parfois, du racisme, de la mort, voire des idéologies fascistes ou nazis.

    Dans le monde des images, certaines nous font sourire, d’autres nous font pleurer, provoquent le choc, la peur, l’incompréhension ou l’amour et l’espoir. La sémiologie a pour objectif de cerner le sens général qui se dégage quand on voit un logo, un insigne, et de prévoir les réactions sensorielles ou émotionnelles occasionnées.

    Les expert·es s’appuient sur le fait que les symboles ne viennent pas de nulle part, ils portent une histoire. Ces armoiries, logos, blasons, symboles, drapeaux, couleurs et formes, ont été depuis la nuit des temps, un moyen de communication, chargés d’une puissance conceptuelle mais aussi émotionnelle dont émanent valeurs éthiques et morales.

    La production et la circulation de formes symboliques constituent des phénomènes centraux dans la recherche en sciences sociales et les psychologues sociaux ont plus particulièrement étudié les processus par lesquels le sens est construit, renforcé et transformé dans la vie sociale.

    L’intérêt pour la fonction symbolique a permis l’émergence de nouveaux courants de recherche conceptuel et empirique dédiés à la compréhension de l’engagement des individus quand ils construisent du sens sur le monde dans lequel ils vivent et communiquent avec d’autres à ce sujet.

    Ces écussons, comme celui dans l’image suivante, en contact avec les citoyenne·s, se traduisent par un réflexe inconscient pour la majorité et un terrible constat pour les plus informés. D’une manière ou d’une autre, une signification se crée automatiquement, malgré la volonté de chacun·e.

    En rapport à la politique des symboles, chez le·a policier·ère tout est une représentation. Selon l’écrivain Arnaud-Dominique Houte "Au-delà de l’utilité pratique du costume, policiers et gendarmes affichent une prestance militaire qui renforce leur prestige. Mais ils montrent aussi qu’ils travaillent en toute transparence, en assumant leurs actes et en se plaçant au service du public". Le code vestimentaire du policier, son armement et sa posture font état d’une logique d’autorité et d’obéissance à la loi. Juger le port de ces écussons qui "appellent à la mort" comme inoffensifs ou insignifiants, comme l’excuse parfois la hiérarchie, révèle de la négligence politique. Si chaque interaction entre le public et la police "doit être conçue comme une expérience socialisatrice" contribuant à consolider la confiance et la légitimité de l’action policière, en quoi le port de tels symboles additionne un point positif à l’équation ?

    Devoir d’obéissance bafoué ou négligence de la hiérarchie ?

    La loi est précise. Néanmoins des policiers continuent à exhiber dans l’exercice de leurs fonctions et sur la place publique, leur affection aux "symboles repères" associés aux néo-nazis et à l’extrême droite. Au cours des dernières années, à plusieurs reprises, la police a été dans le collimateur de l’opinion publique consécutivement à la quantité importante de scandales qui ont émergés dans les médias et les réseaux sociaux. Comme pour les violences policières, de plus en plus de citoyens et de journalistes commencent à capter des images des insignes qui ornent parfois l’équipement de la police.

    Au large dossier des photos de cagoules/foulards tête-de-mort, écussons, tatouages, locutions, s’ajoutent les enquêtes de StreetPress ou Mediapart qui ont révélé, l’existence de groupes Facebook ou Whatsapp, où des policiers pour se divertir, nourrissent la violence virtuelle et propagent du racisme et du suprémacisme blanc à travers les réseaux sociaux. Le port de ces symboles pendant le temps de travail devient-il un prolongement des convictions politiques quotidiennes de certains policiers ?

    Selon la terminologie gouvernementale, ce sont des "signes faibles" d’une tendance vers "l’idéologie de la violence" qui s’intensifie dans la police et qui, coïncidence ou pas, s’aligne sur un mandat répressif, l’escalade de la violence, la logique punitive et liberticide. Une tendance politique favorisée et propagée par la Macronie ou des syndicats de police, synchrone aux logiques d’extrême droite, et qui malheureusement, modèle la doctrine des forces de l’ordre, ses intérêts et ses croyances. Enfin, elle matérialise un nouveau monde libéral, où légitimer la violence apparaît être plus qu’une nécessité mais une obligation.

    A la vue du défilé de scandales associés aux symboles d’extrême droite dans la police, il est difficile de croire que les policier·ères concerné·es puissent utiliser ces symboles par pure naïveté. Une simple recherche sur internet et il est possible de trouver facilement des informations qui attestent de l’utilisation de ces mêmes symboles par l’extrême droite, en France et notamment aux États-Unis. Frédéric Lambert, Professeur des universités et de l’Institut français de presse, également chercheur en Sémiologie et sémiotique des images d’information et de communication, nous explique très pragmatiquement que :

    « Les représentants de la loi et les professionnels qui doivent faire appliquer la loi, dont les policiers, travaillent pour l’État français. À ce titre, ils doivent porter les signes de l’institution qu’ils représentent, un uniforme réglementaire. Si certains policiers s’autorisent d’ajouter à leur tenue de service des signes qui ne sont pas autorisés, ils deviennent hors-la-loi eux-mêmes.

    Hélas cette dérive a pu s’observer en France, et l’on a vu des policiers municipaux porter le symbole du Punisher, héros de bande dessinée, puis insigne de certains groupe militarisés nazis, adopté par certains policiers aux États Unis. Deux remarques : les récits fictionnels envahissent nos réalités sociales, et il faudrait à ces policiers et à leur tutelle revenir dans la réalité de la justice sociale. La République française peut rêver mieux que de voir ses représentants porter des menaces en forme de tête de mort. Les signes au sein de la vie sociale sont bien trop importants pour que des policiers même municipaux s’en saisissent avec arrogance. »

    A chaque scandale, un rappel à la loi. Des policier·ères de différentes compagnies (police nationale, CRS ou BAC) se sont vus demander de respecter le code de déontologie et de retirer leurs écussons non-réglementaires. Néanmoins, malgré tous ces rappels et articles de presse, le Ministre de l’Intérieur et les préfets de police, n’arrivent pas à purger ces agents qui méprisent les principes de la neutralité politique.

    Le ministère de l’Intérieur Christophe Castaner en 2018, interpellé par Libération, au sujet d’un écusson ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ, du grec - "viens prendre" sur l’uniforme d’un policier, clarifie.

    « Le RGEPN (règlement de la police nationale, ndlr) prohibe le port sur la tenue d’uniforme de tout élément, signe, ou insigne, en rapport avec l’appartenance à une organisation politique, syndicale, confessionnelle ou associative. On ne sait pas à quelle référence l’insigne renvoie, mais il ne devrait pas figurer sur l’uniforme du CRS. »

    Ces dérives ne devraient pas exister. Cependant, depuis 2018, nous avons recensé plus d’une vingtaine de cas où les policiers affichent explicitement des insignes, signes, drapeaux, cagoules ou écussons à têtes de mort, tee-shirts BOPE (Batalhão de Operações Policiais Especiais - Brazil), etc ; symboles de référence majoritairement chez l’extrême droite, mais aussi chez les nationalistes, intégristes, militaristes, hooligans, etc.

    La tête de mort Punisher, le Totenkopf moderne.

    Le Punisher est un héros issu des comics Marvel, ancien soldat du corps des Marines, consumé par le désir de vengeance suite à l’assassinat de sa famille dans le Central Park. Il fut créé par le scénariste Gerry Conway en 1974.

    Le crâne ou tête-de-mort, a été utilisé dans plusieurs domaines depuis la Grèce antique soit dans le milieu littéraire, où il était associé à la sagesse, ou dans le milieu médical, funèbre, etc. L’un des premiers récits enregistré du "crâne et des os croisés" remonte à l’histoire militaire allemande et à la guerre de Trente Ans, lorsque les soldats bavarois, connus sous le nom "d’Invincibles", portaient des uniformes noirs avec des Totenkopfs blancs sur leurs casques.

    La tête-de-mort sera utilisée ainsi par les forces militaires allemandes à partir du XVIIe siècle jusqu’aux Nazis, où elle sera reconnue comme un "symbole de terreur", inscrit dans l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

    Dans un monde belliqueux dédié à la violence et à la mort, les symboles qui visent à inspirer la peur, l’horreur et la terreur, passent de main en main, d’époque en époque, et se répandent dans les forces militaires en guerre partout dans le monde.

    Le surprenant by-pass est que les forces militaires post-WorldWar II (en ce qui touche le War-Comics comme source de moral pour le troupes), éviteront de s’inspirer directement de la Totenkopf Nazie "crâne et des os croisés" étant donnée la charge historique ; mais le feront sous la forme de la tête-de-mort symbole du Punisher. Un malheureux choix, car elle aussi s’inspire de la Totenkopf Nazie, comme l’a révélé le magazine Forbes dans l’article :The Creator Of ‘The Punisher’ Wants To Reclaim The Iconic Skull From Police And Fringe Admirers.

    Parallèlement, la tête de mort nazie, continuera à être utilisé par des groupuscules extrémistes de droite et néo-nazis aux États-Unis, comme l’a démontré l’organisation ADL (Anti-Defamation League, créée 1913) dans une de ses enquêtes Bigots on Bikes-2011.

    Ce processus de récupération des symboles des personnages DC Comics et Marvel par des forces militaires pendant les guerres d’Irak et d’Afghanistan, appelés "Morale Patches non-réglementaires", fascine et donne encore aujourd’hui lieu à des thèses et des mémoires universitaires.

    Dans une étude pour la Loyola University of Chicago, Comics and Conflict : War and Patriotically Themed Comics in American Cultural History From World War II Through the Iraq War ; Cord A. Scott, cerne le moment ou la tête de mort Punisher commence à décorer les uniformes militaires pendant la guerre en Irak.

    (en 2003, NDLR), une unité de Navy SEAL en Irak a conçu des patchs avec l’emblème du crâne au centre, avec le slogan “God will judge our enemies we’ll arrange the meeting – Dieu jugera nos ennemis, nous organiserons la réunion.” Cela était cohérent avec le rôle original du personnage : comme une arme pour punir les coupables de leurs crimes contre la société, une mission qui reste la même qu’ils soient mafieux ou fedayin.

    Au fil de l’histoire, l’utilisation de la tête-de-mort Punisher ne se restreint pas aux forces militaires mais, au contraire, elle va se propager d’abord chez l’extrême droite puis dans la police américaine.

    Le phénomène s’extrapole en Europe vers 2010 et les premières photos de policier·ères français·es portant la tête de mort, datent de 2014, à Nantes. Cependant, des dizaines de policier·ères furent photographié depuis, affichant l’écusson, des foulards ou t-shirts avec la tête-de-mort Punisher.

    Récemment, dans une interview pour le Huffingtonpost, Gerry Conway l’auteur du comic Punisher, regrette le fait que cet insigne soit utilisé par les forces de police en France. Il explique pourquoi :

    “C’est assez dérangeant pour moi de voir les autorités porter l’emblème de ‘Punisher’ car il représente l’échec du système judiciaire. Ce symbole, c’est celui de l’effondrement de l’autorité morale et sociale. Il montre que certaines personnes ne peuvent pas compter sur des institutions telles que la police ou l’armée pour agir de manière juste et compétente”.

    Il est important de reconnaitre que la symbolique derrière ces insignes est très méconnue d’une grande partie de la population. Dans une situation où la police intervient, le calme, le respect et la neutralité religieuse, politique, de genre, sont des valeurs exigées pour éviter l’escalade de la violence. Lorsqu’un·e citoyen·ne face à la police aperçoit une tête-de-mort sur la tenue d’uniforme du policier et la locution « Le pardon est l’affaire de Dieu - notre rôle est d’organiser la rencontre » , que peut-ielle interpréter ? Une menace, un appel à la mort ?

    Le port de cet écusson bafoue le principe constitutionnel de neutralité auquel sont astreints tous les agents publics, ainsi que le code de la sécurité intérieure, lequel précise à son article R515-3 : « Les agents de police municipale s’acquittent de leurs missions dans le respect de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, de la Constitution, des conventions internationales et des lois. ». De plus,L’affirmation « nous organisons la rencontre » est extrêmement inquiétante.

    Notre histoire, nos symboles, le ressort du repli identitaire.

    Le rapprochement entre la tête-de-mort Punisher et l’ancienne locution du commandant Arnaud-Amalric en 1209, " Tuez-les. Le Seigneur connaît ceux qui sont les siens", reprise et modifiée en "Dieu jugera nos ennemis, nous organisons la rencontre" n’est pas une coïncidence. Ces deux cultures qui semblent complètement éloignées, s’unissent dans un univers commun, celui du suprémacisme blanc, du nationalisme, du pan-européanisme et de la guerre des religions.

    Retrouvé, le fil perdu, l’histoire de ce "Morale Patche" Punisher avec sa locution qui fait référence aux croisades, se construit d’abord par la croissante islamophobie après les attentats de 2001 en Amérique. Puis il se matérialise pendant les incursions militaires en Irak et en Afghanistan. Dans l’image suivante, issue du magazine 1001mags-2009-Afganistan 2005, une panoplie d’écussons racistes, suprémacistes, font revivre à nouveau les croisades au Moyen Orient.

    L’affection identitaire aux Templiers et l’éloge des croisades catholiques au cœur de l’extrême droite sont bien connus. L’aspect inquiétant et qui semble de plus en plus une preuve que l’extrême droite s’investit dans les rangs policiers se dessine lorsque que nous corroborons que les deux idolâtrent les mêmes symboles.

    La dernière tragédie qui a frappé les agents de la paix doit sans l’ombre d’un doute interroger le Ministre de l’Intérieur sur l’utilisation de ce type de écussons. Un templier sur le bras d’un policier et un homme qui les attaque et leur crie "Allah Akbar", ne sont pas une pure coïncidence. La hiérarchie de police est responsable pour ce genre de dérives.

    A Paris, un agent de la BAC se balade comme un gangster à côté des manifestants, avec son holster super personnalisé et son tatouage représentant le bouclier du Captain America. Ce dernier renvoie d’abord à l’identité chrétienne puis au nationalisme. Historiquement, les guerriers Templiers ont anéanti la menace musulmane en Europe et au Moyen-Orient et ont permis au christianisme de se renouveler. Mais, ce policier ignore-t-il que les croisades ont fauché quelques 3.000.000 de vies en près de 200 ans ? Les croisades sont-elles vraiment un événement à glorifier et faire valoir dans la police ? Sommes-nous là devant un policier islamophobe ?

    A Marseille à l’été 2019, un autre policier de la BAC, qui au-delà de porter ses grenades (CS et GMD) dans les poches arrières de son pantalon, de manière non-réglementaire, exhibe ses tatouages. Le tatouage sur son bras droit est un des symboles les plus connus du christianisme, le Chrisme ("le Christ") avec l’Α-Alpha et l’Ω-Omega (le Christ est le début et la fin).

    Lorsqu’un.e citoyen.ne face à la police aperçoit le holster avec un guerrier templier, ou des tatouages chrétiens, cela peut être choquant et déclencher la peur. Encore pire, pour les communautés musulmanes en France, les réfugié·es, les sans-papiers, les gens du voyage, souvent victimes de contrôles au faciès par la police.

    Pour conclure ce sujet, qu’il s’agisse des Templiers ou du Punisher, tous deux exacerbent la violence, la vengeance, la suprématie blanche, des valeurs religieuses et l’éthique occidentale. Un code de conduite qui a été dans l’histoire imposé au monde à travers la violence, la mort, la colonisation et évidemment l’assimilation. En fin de compte, la grande question reste : quel est l’objectif de ces forces de l’ordre qui portent ces symboles dans la police républicaine ?

    Spartiates, les gardiens de la paix se trompent

    Ces agents de la police aveuglé·es par le repli identitaire, deviennent des Templiers mais aussi des Spartiates. Le "Force et Honneur" répondant à l’inspiration romaine, le “si vis pacem para bellum”, le ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ et d’autres slogans repris depuis longtemps par l’extrême droite, débordent au sein de la police. D’autres agents arborent aussi la fleur de lys, symbole de la monarchie française et de la chrétienté.

    Pendant l’année de 2018, plusieurs symboles associés à l’Antiquité seront identifiés sur la tenue d’uniforme de policier·ères. En mai, sur une photo du journaliste Taha Bouhafs, on voit un CRS qui décore son uniforme avec l’insigne, ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ, du grec - "viens prendre", référence à la bataille des Thermopyles. Un insigne, comme le "Lambda", très en vogue chez les groupuscules d’extrême droite comme la "Génération Identitaire".

    Dans le cas des écussons décorés avec le casque spartiate et qui définissent les unités d’intervention, ils sont pour la plupart réglementés et autorisées par les services de police. L’amalgame est plus insidieux, puisque le casque spartiate est utilisé en Grèce par les forces militaires, mais aussi par la police depuis plusieurs siècles. Le problème que pose l’utilisation de ce symbole nationaliste est que ces signes et insignes sont devenues depuis une cinquantaine d’années des slogans du lobby pro-arme américain, le symbole de milices, mais est aussi très répandu dans l’extrême droite haineuse.

    Le portrait plus angoissant et pervers de cet amour aux symboles est la violence que va avec. La hiérarchie se trompe et les gardiens de la paix aussi, quand ils acceptent de porter ce genre de symboles sans les questionner.

    La création de l’uniforme et des insignes, avaient comme objectif primaire le renforcement de l’image sociale et psychologique des anciens Sergents ou la Maréchaussée, et à partir du XIXe siècle des policiers, dans l’office de la répression et obéissance à la loi. Porter un écusson du roi était un symbole d’autorité, de la même façon que porter la Totenkopf dans le nazisme aspirait à la terreur.

    L’insigne officiel d’une des compagnies présentes le jour où les lycéen·nes de Mantes la Jolie ont été mis à genoux, portait l’écusson avec le casque spartiate. Effectivement, on parle de violence et de punition "in situ ", valeurs très éloignées de l’idée de gardien de la paix.

    Sur Checknews de Libération, au sujet du casque spartiate : “Rien d’étonnant à cela, puisque selon la préfecture des Yvelines, il s’agit « depuis très longtemps » de l’insigne officiel de la CSI (compagnie de sécurisation et d’intervention) du département, qui est intervenue hier. « C’est une compagnie de maintien de l’ordre, ils travaillent parfois avec des casques. Ils ont un casque sur leur uniforme, quel est le problème ? », dit la préfecture.”

    Un autre article du Figaro, Une petite ville bretonne s’inquiète d’une possible réunion néonazie, qui touche le sujet des franges radicales de l’extrême droite, identifie le même casque spartiate comme symbole de la “division nationaliste“.

    En Amérique, le mouvement suprémaciste blanc Identity Evropa, n’échappe pas au scan de PHAROS. Lors des manifestations de Berkeley en avril 2017, la plate-forme colaborative PHAROS (espace où les érudits et le public en général, peuvent s’informer sur les appropriations de l’antiquité gréco-romaine par des groupes haineux) explique que ces symboles sont utilisés par “les partisans de la théorie du « génocide blanc », soutenant des opinions anti-gay, anti-immigrés, antisémites et anti-féministes”., sont les mêmes symboles ou le même drapeau raciste “confédéré” affiché par des agents de police en France.

    Si dans le passé ces écussons spartiates avaient un sens, aujourd’hui leur utilisation parait complètement réactionnaire, et même dangereuse. Permettre que ce genre de concepts violents soit associé au travail des "gardiens de la paix" reflète un énorme manque de respect pour la profession, mais aussi pour la population française.

    Compte tenu des preuves et des liens de ces mêmes symboles avec les milieux extrémistes et violents, la négligence du gouvernement et de la hiérarchie s’accorde dans une résolution ; celle de l’acceptation de la violence et de l’extrémisme au sein de la police républicaine.

    Article sur : https://www.lamuledupape.com/2020/12/09/semiologie-la-police-dans-lepicentre-de-la-violence

    https://blogs.mediapart.fr/ricardo-parreira/blog/091220/semiologie-la-police-dans-l-epicentre-de-la-violence

    #vengeance #mort #tête_de_morts #racisme #fascisme #nazisme #écussons #signification #politique_des_symboles #légitimité #confiance #loi #code_vestimentaire #symboles_repères #néo-nazis #extrême_droite #suprémacisme_blanc #signes_faibles #idéologie #forces_de_l'ordre #France #dérive #Punisher #CRS #BAC #police_nationale #déontologie #neutralité_politique #uniforme #ΜΟΛΩΝ_ΛΑΒΕ #RGEPN #dérives #Batalhão_de_Operações_Policiais_Especiais (#BOPE) #Totenkopf #Marvel #Gerry_Conway #crâne #peur #horreur #terreur #Anti-Defamation_League (#ADL) #Morale_Patches_non-réglementaires #escalade_de_la_violence #Templiers #croisades #Captain_America #tatouages #Chrisme #Α-Alpha #Ω-Omega #contrôles_au_faciès #Spartiates #Force_et_Honneur #slogans #Lambda #génération_identitaire #nationalisme

    ping @karine4

    déjà signalé en 2020 par @marielle :
    https://seenthis.net/messages/890630

  • The #bitcoin #venom
    https://hackernoon.com/the-bitcoin-venom-b7ae09228b32?source=rss----3a8144eabfe3---4

    “We… are Bitcoin!” I recently saw the Venom movie starring Tom Hardy and it spawned an idea in my head. Bitcoin can be viewed as an alien symbiote. Let’s explore the idea!In the movie, Tom Hardy plays a reporter named Eddie Brock. Eddie stumbles into a suspicious looking research facility and gets “infected” by an alien life form. The alien and the reporter are then forced to live in the same body and a schizophrenic relationship between their separate wills unfolds. The alien needs Eddies body to survive on earth and Eddies body would die if the alien left. Furthermore, the symbiote gives Eddie a plethora of superpowers, including very rapid regeneration of injured body parts.Those of us infected by the Bitcoin virus experience a similar thing. Once you’ve understood the underlying concepts, (...)

    #austrian-economics #tom-hardy #marvel-comics

  • L’Afrique imaginaire de « Black Panther », vue du #Kenya : oui mais...
    https://www.mediapart.fr/journal/international/040318/l-afrique-imaginaire-de-black-panther-vue-du-kenya-oui-mais

    Lors de la projection du film à Kisumu (Kenya). © www.instagram.com/lupitanyongo/ « C’est un film très important » pour Peter Anyang’ Nyong’o, père d’une des actrices vedettes et gouverneur de la ville de Kisumu, au Kenya, qui a accueilli en février une avant-première mondiale du blockbuster des studios américains #Marvel. Mais dans le pays, d’autres voix se font plus critiques envers cette Afrique futuriste imaginée à Hollywood.

    #International #Culture-Idées #Black_Panther #Lupita_Nyong’o #Wakanda

  • L’Afrique imaginaire de « Black Panther », vue du #Kenya : oui mais non
    https://www.mediapart.fr/journal/international/040318/l-afrique-imaginaire-de-black-panther-vue-du-kenya-oui-mais-non

    Lors de la projection du film à Kisumu (Kenya). © www.instagram.com/lupitanyongo/ « C’est un film très important » pour Peter Anyang’ Nyong’o, père d’une des actrices vedettes et gouverneur de la ville de Kisumu, au Kenya, qui a accueilli en février une avant-première mondiale du blockbuster des studios américains #Marvel. Mais dans le pays, d’autres voix se font plus critiques envers cette Afrique futuriste imaginée à Hollywood.

    #International #Culture-Idées #Black_Panther #Lupita_Nyong’o #Wakanda

  • Marvel s’autocensure et supprime une blague sur Donald Trump
    https://www.actualitte.com/article/bd-manga-comics/marvel-s-autocensure-et-supprime-une-blague-sur-donald-trump/86447?origin=newsletter

    Quand on commence à ne plus rire du Président, cela sent mauvais pour les libertés en général.

    À quelques jours des fêtes, Marvel s’offre une belle polémique, outre-Atlantique : l’éditeur s’est autocensuré en supprimant purement et simplement une référence à Donald Trump, président des États-Unis. Dans le premier numéro de la nouvelle série Marvel Two-In-One, Spider-Man présente en effet La Chose comme « le deuxième monstre orange le plus célèbre au monde » : la blague, présente dans les extraits du comic, a disparu de la version commercialisée.

    #Censure #Auto-censure #Marvel #Disney

  • Iron Man 3 Villain Role Originally Written for Woman, Changed for Merchandising
    http://www.themarysue.com/iron-man-3-original-villain

    All I’ll say is this, on the record: There was an early draft of Iron Man 3 where we had an inkling of a problem. Which is that we had a female character who was the villain in the draft. We had finished the script and we were given a no-holds-barred memo saying that cannot stand and we’ve changed our minds because, after consulting, we’ve decided that toy won’t sell as well if it’s a female. — Permalink

    #feminisme #marvel

    • En parlant de photographes...
      Alain Keler
      21 avril, 23:53 ·

      Journal d’un photographe / Edition spéciale du soir / Place de la République / La liberté de photographier.
      EDITION SPECIALE DU SOIR
      Jeudi 21 avril 2016.
      Robespierre place de la république. Pas de photos. Cela m’est arrivé deux fois ce soir. En tentant d’interdire aux photographes de photographier certaines réunions, on confisque la liberté d’informer, la liberté de, la presse, qui plus est dans un espace publique. Après avoir expulsé manu militari le philosophe Alain Finkelkraut, c’est un nouveau faux pas pour des militants de la nuit debout. On tente de couper des têtes, comme Robespierre, qui a fini par perdre la sienne.
      « La liberté de la presse est l’un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui repose sur la liberté d’opinion, la liberté de pensée et d’expression.
      Ainsi, l’article 11 de la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 dispose : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. » L’article 19 de Déclaration universelle des droits de l’homme aussi dispose la protection de la liberté de la presse ».
      Source https://fr.wikipedia.org/wiki/Liberté_de_la_presse
      Empêcher aux photojournalistes d’exercer leur droit d’informer sur la place publique instaure un régime d’exception digne des heures les plus sombres de l’histoire de France. La liberté d’informer est l’un des fondements de notre démocratie, et l’interdire n’est pas autre chose qu’une forme de fascisme qui ne dit pas son nom.
      http://alain-keler.tumblr.com…/edition-speciale-du-soir8-j…

    • En réponse à alain Keler, je colle pour archive.

      Meyer Flou
      34 min · Montreuil, France ·

      Je ne voulais pas répondre au post polémique d’Alain Keler vendredi au sujet de l’image illustrant la réunion féministe de Nuit Debout. Est-ce bien nécessaire ? J’ai passé le week-end à observer la vivacité du débat, je me méfie de ma colère, et j’ai pensé qu’Alain Keler pouvait faire de même. Je m’aperçois qu’il réitère son indignation sur Instagram ce lundi matin, avec les mêmes commentaires qui accompagnent l’image : « Empêcher aux photojournalistes d’exercer leur droit d’informer sur la place publique instaure un régime d’exception digne des heures les plus sombres de l’histoire de France. La liberté d’informer est l’un des fondements de notre démocratie, et l’interdire n’est pas autre chose qu’une forme de fascisme qui ne dit pas son nom. »
      Pour Alain Keler, si je comprends bien, la liberté d’informer consiste à comparer la volonté de cette réunion féministe qui ne veulent pas être photographiées sur la place publique à une forme de fascisme qui ne dit pas son nom, la Nuit Debout et ses dérives avec.
      J’aurais pu aussi adresser ce texte personnellement à Mr Keler, et éviter de jeter la tambouille sur le pavé, mais voilà, c’est justement la difficulté d’apprécier la réalité frénétique des réseaux sociaux, les idées s’y étalent, s’éparpillent. Je partage.

      Je vais donc laisser place à ma colère, la formuler, la faire glisser dans un point de vue. L’image (purement informative par ailleurs) comporte deux aspects évidents, la commission féministe non-mixte et le refus d’être photographié (sur une place publique).

      Un fascisme qui ne dit pas son nom ? Cette formule accolée à cette image de femmes qui sont en train de débattre de leur condition me fait mal, un mal immense. La cécité collective et essentiellement masculine qui s’étale en commentaires est atterrante. Je vais y aller fort. Il en est un de fascisme qui ne dit pas son nom. C’est le roi fascisme, le champion du monde de l’oppression, celui qui écrase et domine tous les autres, tant dans les statistiques que dans la durée. Tous les fascismes du monde ne sont rien face à lui, il les méprise même, il règne tout puissant. Cette catastrophe sans nom qui est la honte de l’humanité, cette humanité qui n’arrive pas à nettoyer ses racines. Cette horreur omniprésente qui souille l’idée même de civilisation porte un nom depuis les années soixante, c’est le sexisme. J’ai brièvement recoupé quelques chiffres, j’imaginais cette horreur, mais il est difficile de s’y confronter tant la nausée est solide, la vérité se glace. Au moment où j’écris ces lignes, dans le monde, dans un silence abominable, des dizaines, des centaines de femmes meurent sous les coups, des centaines, des milliers sont victimes de viols, des millions subissent humiliations en tout genre, toutes (ou presque) travaillent pour moins cher. Tout cela par le simple fait de leur condition de femme. Et vous pourrez au moins multiplier les chiffres par trois le temps que je termine ce texte. Ce cauchemar est permanent. On ne parle pas tellement d’égalité dans cette réunion, ni d’une main au cul de temps en temps, hein ?! On parle de femmes en danger, de femmes mortes. De millions de mortes ? Les chiffres sont impossibles à calculer, cela est à la limite du concevable, tout vacille.
      Pour moi cette image est d’abord cela, un groupe de femmes opprimées, militantes, qui discutent de la question de leur vie et de leur liberté, qui luttent pour le changement.
      Un fascisme qui ne dit pas son nom ? On ose commenter cette image de la sorte !
      Ce n’est pas de l’huile que l’on jette sur le feu, c’est de l’eau.
      La photographie est correcte, le commentaire abject.
      Je comprends l’indignation du photo-journaliste Keler, mais elle me fait honte, en tant qu’homme et en tant que photographe. Que l’on ne vienne pas me dire que c’est simplement la liberté de la presse qui est ici défendue, que cela ne concerne que quelques éléments réactionnaires, ce serait trop facile, les mots sont lâchés.

      J’en viens sur le deuxième aspect de l’image, le no-photo. Vu la dimension de l’oppression, on comprend facilement le concept de commissions non-mixte (par jour, une non-mixte et une mixte), soit. Je pense que l’intention première de la demande polie (svp) de ne pas photographier est justement d’éviter qu’un photographe masculin soit tout de même présent de part sa qualité de témoin, de journaliste, et que cela fausse le débat. Je remarque que la photo existe. En tant que photographe, cela me dérange beaucoup, j’adore quand les gens n’ont aucun problème avec leurs images et que s’enflamme la grande fête du témoignage photographique libre. Ce n’est pas le cas. Quand quelqu’un me demande de ne pas le photographier, je ne le photographie pas, je ne continue pas en lui disant que j’ai le droit d’informer dans l’espace public. Au mieux, j’engage la conversation.
      Or, tout le problème est là, on brandit (bien droit) le droit à la liberté d’expression, mais on n’informe pas, on diffame, on traite ces femmes et leurs comportements de fascistes. Cela est un dérapage intolérable et injuste, venant d’un professionnel. Il ne faut pas s’étonner que les photographes aient mauvaise presse, eux même la nourrissent. L’image se suffisait à elle même, on pouvait s’interroger sur la volonté de ces féministes qui tiennent à être présentes organiquement sur la place, de faire corps avec l’évènement Nuit Debout, c’est très important pour elles. Et en même temps leur demande de ne pas être photographiées pose un vrai problème, la question complexe du rapport droit à l’image/droit de photographier. Lordon et Sophie E ont intelligemment soutenu notre statut de travailleurs, de photographes et de journalistes qui couvrent difficilement la Nuit Debout. J’ai du mal à accepter la volonté de la commission féministe, entre maladresse et provocation. Mais je la comprends, je la respecte, elle m’interpelle. Si cela avait été une commission de migrants en situation irrégulière sous la menace policière ? Ils demandent à ne pas être photographiés, on fait quoi ? Il est commun de voir la presse invitée pour les dix premières minutes seulement d’une réunion quelconque. La plupart des réunions où se décide l’avenir de nos vies, se font dans un secret absolu.
      Dans un second post, Mr Keler en rajoute une couche en évoquant khmers rouges et talibans, il parle de totalitarisme. Oui, il y a des pays encore aujourd’hui où le fait de prendre une image peut vous mener en prison ou pire, et il existe des journalistes courageux pour l’affronter, ce n’est pas le cas en France, ni à République. Il en est un de totalitarisme qui domine tous les autres, encore une fois, et il est global, c’est le néo-libéralisme. On le voit bien avec la question des lanceurs d’alertes qui croulent sous les procès, ce sont eux à mon avis qui représentent le mieux aujourd’hui les valeurs de la vérité qui dérange, ils fournissent des données. Notre droit à l’information, de s’exprimer, de photographier n’est pas inaliénable, il est aliéné. Vous pouvez aller sans problèmes sur les plages de Lesbos photographier le drame des exilés, ce ne sont pas eux qui vous traineront en justice, ils n’en ont ni le souci, ni les moyens, il en est de même de tous les miséreux. L’image choc démultipliée de la mort du petit Aylan pouvait-elle changer notre vision de cette catastrophe ? Il n’en est rien, le message n’est pas passé. Par contre, je mets quiconque au défi d’aller photographier la vie quotidienne des ultra-riches dans les quartiers de Los Angeles ou de Neuilly-sur-Seine pour y dénoncer les inégalités les plus criantes de notre monde, vous ne ferez pas trois jours que vous vous retrouverez dans un tribunal pour non respect de la vie privée. Il est pensé pour qui le droit, qui l’utilise, que se cache t-il derrière la notion de privé ? Au passage, je félicite Paolo Woods et Gabriele Galimberti pour leur travail subtil et volontaire sur l’opacité des paradis fiscaux.
      Je pense qu’il faut observer les changements qui se sont opérés ces dernières décennies, ici, en ce qui concerne l’image. Oui, il est plus difficile de photographier les gens aujourd’hui, le professionnel se heurte aux réticences, au refus, il doit régulièrement se justifier. Alors que paradoxalement, on voit se déployer un empire colossal de l’image, une ère de la photographie. Le rapport à l’image a profondément changé, simplement parce qu’il est pratiqué par tous, nous en avons l’expérience, nous le vivons. À l’heure de l’autoportrait (selfie) il y a une tendance exagérée à vouloir tout contrôler, on contrôle quoi en définitive ? Oui, la photographie est un langage, nous avons vu naître ce monde sous nos yeux. L’invention de l’imprimerie qui a libéré la littérature est une des plus belles mutations du monde. En sera-t-il de même pour l’image à l’heure d’internet ? À nous d’y participer, et pour cela il faut d’abord libérer l’image de l’oppression. Nous ne traversons pas uniquement une crise de civilisation, ce monde du commerce, du profit et de la compétition, le monde est en crise poétique. Les images sont torturées, exploitées, soumises à la désinformation, la surinformation, la non-information. La publicité et ses valeurs mesquines de basse humanité dominent le champ visuel, l’étouffe. D’ailleurs, c’est pour cela que certaines féministes radicales exècrent la photographie, elles y voient l’objet de l’avilissement de leur corps, ce qui est vrai.
      Nous vivons la dictature du média, et nous perdons la valeur du message.
      La photographie est un métier à risque, parfois il faut savoir remballer son amour propre et son appareil dans le sac, c’est douloureux. Essayons de travailler avec passion et lucidité, une culture du doute, de la découverte, poussons les réflexions, il sera plus facile d’inventer. Les gens d’images ont des droits à faire vivre, mais je leur préfère le sens du devoir, c’est là que réside le combat pour l’art photographique, dans la transmission du désir. « Non, explique Hannah Arendt, la liberté n’est pas de faire ce que je veux, mais de commencer une action avec courage ! »
      Alors, il est inacceptable de voir ainsi ces féministes et la Nuit Debout devenir sujets à amalgames, à y coller des termes comme fascisme. Encore une fois les mots sont gondolés, c’est intolérable. En brandissant ainsi la liberté d’expression, on la fragilise.

      Ces amalgames sont dangereux, la menace est grave, l’extrême droite progresse partout en Europe de manière importante, et pour moi c’est clair, c’est là que réside le « fascisme », celui de la xénophobie et du racisme clairement affichés, du négationnisme, le Front National est ses dérives. Nous ne devons pas le perdre des yeux. Si dans la décennie qui arrive, une guerre civile ravage l’Europe une fois de plus, et que tout ce qui est basané, musulman et migrant se retrouve dans des camions pour je ne sais où, il ne faudra pas nous dire que nous ne savions pas. Il faut imaginer le pire. L’extrême droite se nourrit de la crise, il faut faire cesser la crise, il faut partager, au niveau mondial. Cela fera aussi taire les fascismes de Syrie et d’ailleurs. Quant à l’ogre rouge, il semble bien mort depuis la chute du mur de Berlin.
      Alors, une dernière fois, on ne peut coller le terme de fascisme à Nuit Debout. Oui, Nuit Debout dérive, vacille, se cherche, combat et résiste, car les attaques sont violentes, la pression des violences policières est écrasante, l’infiltration politique nauséabonde. Nuit Debout est un évènement, il aura son temps, la voie est ouverte.
      Ce qui se joue là est toute la force humaniste de la gauche dans sa réinvention, c’est très précieux. On débat durement, mais librement, d’égalité, de travail, de partages des richesses, de femmes et de discriminations, d’écologie et de respect, tout ce qui nous concerne. Les jeunes, les bobos, les freaks, les normaux, les intellos, les syndicalistes, les vieux, toutes sortes de gens dignes se mêlent. L’assemblée générale est magnifique, bouleversante.
      Quoi de plus noble chez l’humain que l’élan de la révolte ? L’exigence poétique, car oui, il est urgent de vivre.

      Amis de l’image, tant que vous le pouvez, travaillez avec hargne la pratique libre de la photographie et prenez soin de votre langage.

      Amicalement.

      Meyer.

  • Les Nouveaux Héros (III) : l’ABCD de l’inégalité
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/les-nouveaux-heros-iii-labcd-de-linegalite

    Outre la soupe militariste et raciste analysée dans les deux premiers volets de cet article, Les Nouveaux Héros s’avère aussi profondément viriliste et sexiste dans le traitement qu’il propose de ses personnages masculins et féminin. S’adoucir, c’est bien… mais s’endurcir, c’est mieux ! En ce qui concerne les représentations que le film propose de la masculinité, […]

    #Films_d'animation #Disney #féminisme #féminité #Marvel #masculinité #sexisme #super-héros #virilisme

    • J’avais ressenti les mêmes choses sur BigHero (+chiffre à la noix).
      Y’a clairement 2 parties dans ce film, une première qui cache encore un peu les stéréotypes, qui arbore des aspects progressistes : le care, la liberté d’exprimer son talent. Et ensuite, ça devient un gros blockbuster teenage movie, où les femmes sont dans l’ombre, les hommes sont geek et/ou forts…
      Super article, merci. Je vais te suivre.

  • Les Nouveaux Héros (I) : La violence policière comme médecine
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/les-nouveaux-heros-i-la-violence-policiere-comme-medecine

    Dernier #Disney en date, Les Nouveaux Héros (Big Hero 6 en anglais) a rencontré un énorme succès public et critique (il a notamment remporté l’Oscar du meilleur film d’animation, et a totalisé plus de recettes que n’importe quel autre film d’animation sorti la même année, Dragons 2 et The Lego Movie compris[1]). Je voudrais ici […]

    #Films_d'animation #armée #big_brother #impérialisme #Marvel #militarisme #police #super-héros #surveillance

  • #Marvel devant le miroir
    http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/plaisirs-articles-section/lire/3799-thor-femme-marvel-miroir

    Annoncé le 15 juillet : Le Dieu Thor, une femme ?

    Le 16 juillet : Captain America sera noir.

    On parle avant tout des BDs car :

    les films d’action à gros budget et les émissions ne savent simplement pas faire sans des protagonistes hétérosexuels, masculins et (en général) blancs – qu’ils soient vêtus de Lycra ou non.

    #comics #bandes_dessinées #genre

  • Morphsuits : des costumes Marvel à réalité augmenté
    http://www.journaldugeek.com/2014/02/18/morphsuits-costumes-marvel-realite-augmente

    Les fans de cosplay n’attendaient plus que ça : les nouveaux costumes en Spandex de Morphsuits ! Le fabricant, en partenariat avec Marvel, a lancé une nouvelle gamme d’accoutrements qui permettront de se prendre un gros vent de ridicule pour Iron Man ou Wolverine.

    Mais ça n’est pas tout. En plus d’incarner son super-slip préféré, le costume embarque un code Zappar AR. En visant le déguisement avec un iPhone ou un smartphone Android, sur lesquel aura été installée l’application compagnon qui va bien, les costumes prendront vie… du moins, au travers de l’écran du terminal.

    Wolverine se verra ainsi affublé de ses griffes, Cap’ America de son bouclier, Iron Man de ses déflecteurs, Spiderman jettera de la toile et Deadpool jouera de son katana. Le fabricant promet de s’attaquer sous peu à l’invincibilité et à la guérison ultra-rapide… Chaque costume est proposé à 54,95 euros.

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=nvm0xwy7iys

    #Marvel
    #Morphsuits
    #costumes

  • Pourquoi les comics n’ont pas peur du numérique
    http://www.inaglobal.fr/edition/article/pourquoi-les-comics-nont-pas-peur-du-numerique

    Alors que l’ensemble du monde de l’#édition approche la nouvelle réalité numérique comme une question épineuse, les #comics américains ont réussi à générer un marché vivace, qui ne phagocyte pas les ventes papier, mais réussit à exister comme une #économie additionnelle. La concurrence intense entre #Marvel et #DC_Comics, les deux grandes puissances du secteur, encourage un jeu vertueux fait d’adaptation et d’innovations, clé de la bonne santé de la #BD américaine sur tous les fronts.

  • The Dark Knight : les photos perdues de Batman et du Joker – Lense.fr
    http://www.lense.fr/2012/10/01/the-dark-knight-les-photos-perdues-de-batman-et-du-joker

    Quelques mois après la fin de la trilogie de Nolan – mais surtout quatre ans après le phénomène The Dark Knight, voilà que ressurgit un superbe lot de photos promotionnelles non utilisées de Batman et du Joker. Un aperçu plutôt frais, surtout avant les mille retouches numériques de circonstance.

    #Batman #Joker #Marvel

  • ‘Thor’ Trailer Released: This Is What the Fuss Was All About? | Death and Taxes
    http://www.deathandtaxesmag.com/55031/thor-trailer-released-this-is-what-the-fuss-was-all-about

    A new trailer for “#Thor” has surfaced—the movie that prompted the Council of Conservative Citizens to boycott #Marvel for casting brilliant actor Idris Elba, best known for playing Stringer Bell on “The Wire,” in the role of a Norse god, because Norse gods are supposed to be white.

    In case you don’t remember, the drama erupted in December with the CofCC insisting they weren’t being racist—they were just real sticklers for accuracy. And casting Elba in the role of Norse god Heimdel in a movie adaptation of a comic book offended their sense of verisimilitude—to the point that they launched and sponsored the website boycott-thor.com over Elba’s casting. All while insisting there was nothing racist about the boycott. Meanwhile the website for the Concerned Citizens Council (the grandfather organization to the Council of Conservative Citizens) says of it’s own group, “It was intended to spread a pro-segregationist message throughout the southern states with the hope that white people would be outraged that their children had to share classrooms with African-Americans.”

    http://www.youtube.com/watch?v=dkCl0XKMEQo

    #racisme

    #cinéma