• Pauvres hommes qui ne peuvent plus avoir de servantes ménagères, sexuelles et gestatives enfermées à domicile qu’ils peuvent soumettre et humilier quotidiennement. Ils ne savent plus à quoi ils sont utiles désormais les zomes. C’est dur pour eux de découvrir que les femmes ne sont pas que des vagins ambulants sans cervelles. Ils ne supportent pas cette découverte récente les bichons ca les rend encore plus agressifs et violents qu’ils le sont déjà. Au moins dans ce domaine ils sont infiniment plus performants que les femmes. Laissez les tabasser et violer en paix les pauvres choux sinon ils vont être tout tristes.
      #misogynie #masculinisme #sexisme

    • C’est un article vidéo cumulatif de plusieurs études socio et économiques qu’on a d’ailleurs vu passer une à une ici, sur Seenthis, mais sans se rendre compte d’un tendance générale.
      Ici, l’anomalie qui ressort semble vraie dans les pays ultra-libéraux : Royaume Uni, Etats-Unis et Corée (du sud).
      C’est sociologique... dans le sens de « c’est comme ca ». C’est tragique et ca aura surement des conséquences quand ces générations seront « aux commandes »... peut être un renforcement du masculinisme, ou des trucs crades comme ca... mais l’article, il n’est pas masculiniste.

      Je me suis aussi demandé si ces hommes ne seraient que des Ouin-Ouin qui simulent souffrir, sans se rendre compte que les femmes de leur entourage vivent pires... Comme de bons gros masculinistes justement. Mais les questionnaires semblent avoir cette capacité à faire ressortir des faits sans poser la question directement au risque d’activer le trigger « c’est l’occasion de se plaindre ».

    • Je ne voie pas de lien vers un article seulement une video ou un homme explique que les filles sont cérébralement matures plus jeunes et que leurs meilleurs performances à l’ecole sont en lien à la biologie.

  • Christine Angot : “On n’en peut plus de la clownerie masculine” | Les Inrocks
    https://www.lesinrocks.com/cinema/christine-angot-on-nen-peut-plus-de-la-clownerie-masculine-609491-17-03-

    “Depuis MeToo, parler des agressions qu’on a subies est totalement intégré à ce qu’on peut dire publiquement”

    On trouve aussi dans Une famille des extraits de deux émissions de Thierry Ardisson dont tu es l’une des invité·es. On se souvenait de ces extraits comme si c’était hier. Mais en les revoyant, on a l’impression que c’était il y a cent ans. Qu’un tel niveau d’irrespect, de sexisme, d’inconscience des mécanismes d’abus et de domination ne serait plus tout à fait possible aujourd’hui… As-tu aussi ce sentiment ?

    Ce qui est certain, c’est que depuis MeToo, parler des agressions qu’on a subies est totalement intégré à ce qu’on peut dire publiquement. Jusque-là c’était inaudible, irrecevable – ou très codifié. Que cette parole soit désormais admise dans l’espace public, je n’avais jamais connu ça, et c’est une très bonne chose pour la société. Mais ce n’est pas si confortable pour soi. Avant, j’en parlais dans des espaces que j’avais trouvés : l’analyse, certaines personnes proches. Mais les moments où je ne pouvais plus en parler permettaient aussi de penser à autre chose. Maintenant j’y pense tout le temps. Même dans les espaces sociaux. Je suis envahie tout le temps. Je ne regrette pas l’époque d’avant, bien sûr, celle où on n’en parlait pas. On en parle, c’est bien, c’est important. Mais aussi très éprouvant. Tu as tout le temps cette saloperie dans la tête, et c’est dur.

    “C’est assez frappant de voir à quel point on ne supporte plus Macron et son monde, et les postures d’autorité… On n’en peut plus de la clownerie masculine”

    Ce qui se passe aujourd’hui dans le cinéma français avec les prises de parole de Judith Godrèche, Judith Chemla, tout ce qui se joue autour de Gérard Depardieu, tu le suis avec un très vif intérêt ?

    Oui, bien sûr. Qu’est-ce qu’on voit ? On mesure avec le recul qu’on a accepté, pendant très longtemps, et au-delà du cinéma, que la société, le monde, ce soit les hommes. Que les réalisateurs soient les hommes. Que les écrivains qui s’internationalisent, ce soit les hommes. Que les écrivains qui racontent des trucs importants sur le monde, ce soit les hommes. Ceux qui ont une vision, de la société, du contemporain, où je ne sais quoi – les hommes… On a vécu là-dedans tout le temps. Je crois que ce qu’on n’avait pas vu, et qu’on commence à voir, c’est la dimension ridicule de la comédie de la masculinité. C’est assez frappant aussi de voir à quel point on ne supporte plus Macron et son monde, et les postures d’autorité… On n’en peut plus de la clownerie masculine. C’est ça qui vacille.

    #Christine_Angot #Inceste #Metoo #Masculinisme

  • La preuve par Céline et Julie ? — Quand Jean Narboni nous mène en bateau | le département itinérant de Celine & Julie Studies
    https://lmsi.net/La-preuve-par-Celine-et-Julie

    Il n’est pas compliqué, dès qu’on commence à se documenter, de constater que le cinéma d’auteur s’est imposé en France comme un foyer parmi d’autres, mais particulièrement redoutable, d’abus sexuel contre les actrices en général, contre les très jeunes actrices en particulier. Des comédiennes comme Anna Mouglalis ont même pris la peine d’expliquer, sur Mediapart, pour quelles raisons précises le cinéma d’auteur pouvait constituer un espace plus risqué pour les actrices que les circuits plus « commerciaux ». Alors, la prevue par Céline et Julie ? Voyons voir ! Source : Les mots sont importants

    • oeil de lynx et tête de bois
      Ré-inauguration du Département Itinérant de Celine & Julie Studies, par Département Itinérant de Celine & Julie Studies
      8 mars 2023 [1ere publication 2015]
      https://lmsi.net/Oeil-de-lynx-et-tete-de-bois

      À l’occasion de la Journée du 8 mars, dédiée aux luttes des femmes, mais aussi de la ressortie en salle d’un film précieux de Delphine Seyrig intitulé Sois belle et tais-toi, et enfin d’une passionnante Rétrospective Carole Roussopoulos, incluant le légendaire Maso et Miso vont en bateau, nous republions un petit manifeste paru ici même il y a huit ans, et directement inspiré de ces oeuvres, plus une troisième de Berto, Rivette & co, qui officialisait l’existence nébuleuse du Département Itinérant de Celine & Julie Studies. Ce dont il s’agit ici est à la fois une forme de cinéma et une forme de cinéphilie, un genre de films et un champ d’études. Les lignes qui suivent précisent de quoi il s’agit : d’autres personnages féminins, d’autres relations entre eux, d’autres histoires, d’autres manières de les regarder et d’autres manières d’en parler. Sérieuses mais pas comme des papes.

      #cinéma #masculinisme #VSS

  • Conseils en séduction et pensée magique : les ressorts obscurs de la « dark feminine energy »
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/03/11/conseils-en-seduction-et-pensee-magique-les-ressorts-obscurs-de-la-dark-femi

    Sur les réseaux, on constate un emballement des jeunes femmes pour l’ésotérisme amoureux. Des coachs en vie affective réactivent le cliché de la femme fatale.

    Par Romane Lizée

    Pour y parvenir, la recette, selon les adeptes de cette méthode d’avant-garde qui regarde vers le passé, est assez simple : toujours faire croire à un homme qu’il a raison, ne jamais payer l’addition, se refuser sexuellement à lui les trois premiers mois et « éveiller son instinct de chasseur ». La plupart de ces vidéos ne sont pas concoctées par Baptiste Marchais, Papacito ou autres figures du masculinisme français, mais par de jeunes influenceuses qui s’autoproclament expertes en relations hommes-femmes. Figures ambivalentes qui réactivent les pires stéréotypes pour arriver à leurs fins, elles incarnent un syncrétisme de l’âge numérique qui marie les contraires. Les techniques de drague manipulatoire y côtoient des revendications féministes aux relents de sorcellerie 2.0.

    #Pratiques_numériques #Médias_sociaux #Stéréotypes #Masculinisme

  • Non, Emmanuel Macron, la culture du viol n’est pas une « transgression »

    Dans son interview accordée à l’émission C à vous, le président de la République a défendu Gérard Depardieu et affirmé que la Légion d’honneur, dont il bénéficie, n’était pas là « pour faire la morale » auprès de « gens transgressifs ». Plus qu’une faute morale : un désastre politique.

    https://www.politis.fr/articles/2023/12/non-emmanuel-macron-la-culture-du-viol-nest-pas-une-transgression
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/21/je-suis-juste-un-homme/#comment-59790

    #masculinisme #violence

  • BALLAST • La boxe, ce sport de prolétaires
    https://www.revue-ballast.fr/la-boxe-ce-sport-de-proletaires

    Dans l’i­ma­gi­naire col­lec­tif, la boxe a long­temps été asso­ciée à des images de salles sombres où résonnent le bruit des coups sur les sacs, tan­dis que des corps trans­pirent à la lumière des néons. Aujourd’hui, les salles de sport pro­posent sa pra­tique sous des moda­li­tés variées à un public issu des classes moyenne ou aisée, qui veut se main­te­nir en forme, ou dans le cadre de cours d’au­to­dé­fense. Malgré tout, la boxe reste une acti­vi­té spor­tive bien ancrée dans les classes popu­laires. Par l’en­ga­ge­ment qu’elle demande et la dure­té de la pra­tique, elle fait écho à des condi­tions de vie dif­fi­cile, qu’elle aide à affron­ter. Face à sa récu­pé­ra­tion mar­chande et à la ten­ta­tive de la vider de son carac­tère sub­ver­sif, le jour­na­liste Selim Derkaoui défend pour sa part un sport « au ser­vice des com­bats que l’on mène à plu­sieurs ». Dans Rendre les coups — Boxe et lutte des classes, qui paraît ces jours-ci au Passager clan­des­tin, il rend hom­mage à la boxe popu­laire, celle que pra­ti­quait son père et qu’il est allé ren­con­trer à Aubervilliers, Pantin ou dans la ban­lieue de Caen. Nous en publions un extrait.

    #sport #boxe

  • Rien ne se fera, mes ami·es, sans sonder les ténèbres qui font d’un bébé un assassin

    2007, une enquête en Turquie, « Cette étude sur le rôle du service militaire dans la structuration de la violence masculine avait en effet fortement agacé l’appareil politico-militaire turc ».
    J’invite à lire le beau texte introductif (à l’édition française) de Jules Falquet : Préface au livre de Pinar SELEK : Devenir homme en rampant.

    Une autrice emprisonnée, torturée, qui continue de subir un acharnement judiciaire (voir différents textes rappelés en fin de note).

    Pinar Selek a continué à questionner « les mécanismes des violences structurelles qui façonnent l’ordre social et politique en Turquie. A savoir né du génocide des Arménien·nes de 1915 et des massacres de centaines de milliers de Grec·ques et de Kurdes ». Des enquêtes pour comprendre « l’articulation des mécanismes et techniques de nationalistes, sexistes et militaristes en même temps que les multiples formes de résistances ».

    note sur : Pinar Selek : Le chaudron militaire turc
    Un exemple de production de la violence masculine

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/10/05/rien-ne-se-fera-mes-ami·es-sans-sonder-les-ten

    #turquie #masculinisme #violence

  • 1831-1834. Les femmes aussi - Bleue comme une orange, chap.17
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1888

    En librairie : De la technocratie. La classe puissante à l’ère technologique, par Marius Blouin. Voir ici.

    On se souvient de la sentence de l’historien Daniel Halévy : « 1848 n’inventa rien. 1830, au contraire – et les trois années qui suivirent - marque la vraie crise, l’invention des idées, l’initiative des mouvements. Alors le saint-simonisme, le fouriérisme et le blanquisme se forment à Paris dans les cénacles et les clubs ; et le syndicalisme plante son drapeau noir sur la colline de la Croix-Rousse. » Parmi ces idées nouvelles issues des penseurs de la « révolution industrielle », le « féminisme », qui ne porte pas encore ce nom mais dont Charles Fourier (1772-1837) fait dès 1808, dans sa Théorie des quatre mouvements, l’une des clés, sinon la clé de l’Harmonie à venir : son projet « (...)

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1173
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1199
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1293
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1375
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1376
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1445
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1488 #Documents
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/17-_les_femmes_aussi.pdf

    • Autopromu Prophète de la Femme à venir, Enfantin, recycle de vieilles allégories symboliques et saint-simoniennes (donc inattaquables dans la Famille), et assimile l’avènement de la Femme à ceux de la Chair et de l’Industrie dans un monde nouveau et enfin harmonieux. La Femme, n’est-ce pas, est productive et pacifique par nature. Mais l’avènement de cette morale nouvelle est impossible tant que la Première Concernée, l’incarnation de cette sagesse à venir, ne se sera
      pas exprimée sur ces « délicates questions ». En attendant, c’est au seul Enfantin le Père, le prophète de ces vérités cachées depuis les origines du monde, d’établir « les conditions qui permettront à la Femme de se révéler et de dicter la Loi nouvelle68 ». Moyennant quoi, le Père Enfantin entend « ses enfants » en confession afin de mieux connaître les secrets de leurs
      intimités conjugales et sentimentales, première étape vers l’abolition de la vie privée et la « publicité des mœurs ».
      Le contenu de ces confessions lui donnant en retour de nouveaux moyens de manipuler les consciences comme le savent bien les curés depuis le IIIe siècle après J.-C., et les Commissaires politiques depuis deux siècles. La formulation féministe contemporaine dans les « groupes de parole » martelant « le privé est politique » (ou, « le personnel est politique »), ce qui permet aux féministes de fourrer leur nez dans les affaires privées de leurs « sœurs » - parfois à la demande de celles-ci.

      Le féminisme, ce truc de curés inventé par deux mecs qui ont cru pouvoir faire de la politique avec le bétail reproducteur....Magnifique ce texte, il sent bon le vrai mascu à chaque ligne. Imagine des femmes qui aident leurs sœurs lorsque celles ci leur demande ! incroyable et scandaleux.

      Passons sur le fait que les hommes aussi peuvent souhaiter le divorce pour se libérer d’un mariage qui leur pèse, ou éventuellement pour en épouser une autre.

      Mme Blouin et Mme Tomjo si elles ont existé ont manifestement bien souffert.

      Qu’a-t-il fait exactement ? Une manigance bien sordide, bien tordue, bien queer, telle que la
      rapporte Philippe Régnier, l’historien du saint-simonisme.

      Bilan de cette lecture, je découvre que PMO est contre l’éducation des filles, invention techno satanique des curés queer....

      #misogynie #lesbophobie #masculinisme

    • Je trouvais la remarque retirée excellemment pertinente : on voit les auteurs se délecter de leurs propres conneries. Genre « HAHA REGARDE j’ai encore réussi à placer queer et non mixité dans une nouvelle phrase sur un sujet d’il y a deux siècles HAHA ». C’est exactement comme ça que je l’ai ressenti à la lecture.

  • The New Man of 4chan
    https://thebaffler.com/salvos/new-man-4chan-nagle

    A propos d’une source de violence au centre de l’empire

    March 2016 by Angela Nagle - “The first of our kind has struck fear into the hearts of America,” announced one commenter last year on the giddily offensive /r9k/ board of the notorious, anarchic site 4chan. “This is only the beginning. The Beta Rebellion has begun. Soon, more of our brothers will take up arms to become martyrs to this revolution.” The post, dated October 1, was referring to the news that twenty-six-year-old Chris Harper-Mercer had killed nine classmates and injured nine others before shooting himself at Umpqua Community College in Roseburg, Oregon.

    The night before the shooting, an earlier post on /r9k/ had, in veiled but ominous terms, warned fellow commenters from the Northwestern United States that it would be a good idea to steer clear of school that day. The implication was not lost on the /r9k/ community. The first responder in the thread asked, “Is the beta uprising finally going down?” while others encouraged the anonymous poster and gave him tips on how to conduct a mass shooting. The apparent link between the post and the killer remains under FBI investigation, but in the immediate wake of Harper-Mercer’s rampage, a number of the board’s users hailed it as a victory for the beta rebellion.

    The details that emerged about Harper-Mercer’s online life made it difficult not to resort to stereotyping. On a dating site, he had listed pop-culture obsessions typical of “beta” shut-ins, including “internet, killing zombies, movies, music, reading,” and added that he lived “with parents.” His profile specified that he was looking for a companion with a shared set of personality traits: “introvert, loner, lover, geek, nerd.” The term “beta,” in the circles Harper-Mercer frequented, is an ironic inversion of the fabled swagger of the alpha male. Whereas alphas tend to be macho, sporty, and mainstream in their tastes, betas see themselves as less dominant males, withdrawn, obsessional, and curatorial in their cultural habits.

    Withdrawn does not necessarily imply peaceable, however, which is where the “uprising” and “rebellion” parts of the beta identity come in. This particular brand of computer-enabled detachment easily seeps into a mindset of entitled violence and is accompanied by a mixture of influences from the far right to the countercultural left. The email on Harper-Mercer’s dating profile was ironcross45@gmail.com, but he was also a member of a group named “Doesn’t Like Organized Religion,” and blogged that “The material world is a lie . . . Most people will spend hours standing in front of stores just to buy a new iphone.” Harper-Mercer left behind a manifesto in which he described his feelings of social and sexual rejection and showed he had studied mass killers. It was reminiscent of the video—circulated widely among exponents of the beta rebellion—recorded by “virgin killer” Elliot Rodger, who murdered six victims and injured fourteen more in Isla Vista, California, explaining how his own shooting spree was rooted in sexual frustration.
    Going Beta

    On men’s rights sites and in some geeky subcultures, “beta male” is a common term of identification, one of both belonging and self-mockery. It has become a popular meme on 4chan’s recreationally obnoxious /b/ board, a precursor to /r9k/ that produced hacker collectives such as Anonymous while also incubating scores of anti-feminist online attacks in recent years. Know Your Meme records the earliest use of the term “beta uprising” in 2011, on the men’s rights movement blog Fight for Justice. From around 2013, the beta-male uprising was a regular topic among 4chan users; it encompassed elaborate fantasies of revenge against attractive women, macho jocks, and other “normies” with majority tastes and attitudes.

    Can “traditional ideas about gender” really be bursting forth from an Internet culture that also features a male My Little Pony fandom?

    The post alleged to be Harper-Mercer’s school shooting alert came with an image of Pepe the Frog, a character lifted from the Matt Furie comic strip Boy’s Club, angrily brandishing a gun. This, too, was a trope of the beta rebellion: in his original cartoon form, Pepe was a sad sack, prone to bouts of humiliation. But as his froggy visage got meme-fied on 4chan, he took on a distinctly more menacing aspect. Pepe became a favorite icon of last-straw ranters spewing extreme misogyny, racism, and vengefulness. Much to the irritation of geeks, Pepe also became popular among normies, which is why you can find videos on YouTube of angry Pepe in a red rage accompanied by variations of the male scream, “Normies! Get the fuck off my board!”

    Overwrought digital threats and confrontational online rhetoric are nearly as old as the Internet itself. Posters on 4chan/b/’s more transgressive threads regularly claim that they are about to do terrible things to themselves and others.

    But some posters are also acting out those fantasies. Among the stale memes, repeat posts, true-life confessions, pre-rampage tip-offs, and cock-and-bull stories that make beta forums so impenetrable, sometimes even insiders can’t tell which are which. In November 2014, an anonymous 4chan user submitted several photos of what appeared to be a woman’s naked and strangled corpse, along with a confession: “Turns out it’s way harder to strangle someone to death than it looks on the movies . . . Her son will be home from school soon. He’ll find her then call the cops. I just wanted to share the pics before they find me. I bought a bb gun that looks realistic enough. When they come, I’ll pull it and it will be suicide by cop. I understand the doubts. Just check the fucking news. I have to lose my phone now.”

    Later that same day, police in Port Orchard, Washington, announced that they were investigating a suspected homicide, after the thirteen-year-old son of a woman in her early thirties found her dead in their home. The victim, Amber Lynn Coplin, was indeed the woman in the 4chan/b/ photo. Her thirty-three-year-old live-in boyfriend, David Michael Kalac, was arrested after a brief police chase and charged with murder. Every dead body on 4chan is a joke, unless it isn’t.

    Elliot Rodger’s rampage, too, was real. On a spring day in 2014, Rodger stabbed his roommates, drove to a University of California–Santa Barbara sorority house, and hammered on the door. When he was denied entry, Rodger shot at people outside, in the end killing mostly men. The rampage ended when he crashed into a parked vehicle; police found him dead in his car with a self-inflicted gunshot wound in his head.

    Midway through his massacre, Rodger uploaded a final video to YouTube, titled “Elliot Rodger’s Retribution,” outlining his purpose. He announced his desire to punish women for rejecting him and railed against sexually active, macho, dominant men, whom he called “brutes” and “animals”:

    Well, this is my last video, it all has to come to this. Tomorrow is the day of retribution, the day in which I will have my revenge against humanity, against all of you . . . I’ve been through college for two and a half years, more than that actually, and I’m still a virgin. It has been very torturous . . . I don’t know why you girls aren’t attracted to me, but I will punish you all for it . . . I’m the perfect guy and yet you throw yourselves at these obnoxious men instead of me, the supreme gentleman.

    The 4Chan War on Women

    Rodger also left behind a lengthy autobiographical manuscript, titled My Twisted World. In it, he describes his frustration at not being able to find a girlfriend, his hatred of women, and his contempt for ethnic minorities and interracial couples (in spite of his own mixed-race background). The manifesto specifically mentions a “War on Women,” which will unfold in two stages: “The Second Phase will take place on the Day of Retribution itself, just before the climactic massacre . . . My War on Women . . . I will attack the very girls who represent everything I hate in the female gender: The hottest sorority of UCSB.”

    On 4chan/b/, the day the story broke, Rodger was the subject of much fevered attention. One contributor posted a selfie of Rodger from his Facebook profile and wrote, “Elliot Rodger, the supreme gentleman, was part of /b/. Discuss.” “That dude was fairly good looking,” one commenter remarked. “He must’ve just been the beta to end all betas if he never got laid.” Another commenter wrote, “Manifesto had ‘I do not forget, I do not forgive’ and ‘kissless virgin,’ etc., he was a /b/tard.” Rodger’s “I do not forget, I do not forgive” was likely a reference to a sign-off used by Anonymous, which emerged from 4chan/b/. Anonymous has gone on to do some activist work that intersects with feminist concerns, including the exposure of the names of those allegedly involved in the ugly Steubenville, Ohio, rape case. But the Anonymous doxer who exposed the high school footballers went on to be accused of sexual assault himself. Whoever the target, the group’s vengeful sensibility survives, not only in the Guy Fawkes iconography that has been adopted by various protest movements, but also in the beta rebellion’s reformist rhetoric.

    Rodger identified as an “incel,” or involuntarily celibate. He would troll Bodybuilding.com’s “miscellaneous” section posting comments like “Men shouldn’t have to look and act like big, animalistic beasts to get women. The fact that women still prioritize brute strength just shows that their minds haven’t fully evolved.” After the Harper-Mercer shootings, one 4chan commenter wrote, “/r9k/ needs a new martyr alongside our hallowed Elliot.”

    Rodger’s online identity is traceable to several other forums, too, including the now-defunct PUAhate, where men laid into pick-up artists for putting women on a pedestal and occasionally espoused hardcore separatism in the vein of the Men Going Their Own Way movement. Rodger wrote in his long manifesto that on PUAhate he had discovered “a forum full of men who are starved of sex, just like me.” He also frequented a subreddit for incels called ForeverAlone (referencing a meme made popular by 4chan) and one called TheRedPill (alluding to The Matrix movie), which hosts anti-feminist men and men who take a dim view of what is involved in the game of sexual conquest. After the Rodger massacre, a thread appeared on TheRedPill called “Omega man kills 6 and commits suicide.” One commenter on the thread wrote:

    If you read his manifesto, you also learn that he pedestaled pussy to an extreme degree basically his entire life since puberty. It turned into hating of women and sex in the very end, but it was twenty years of making vagina the Holy Grail of his existence that really fucked up his head.

    To which another commenter responded:

    Feminists and religious zealots strive to take all sexual outlets away from men, be it prostitution, sex travel, or mere pornography for masturbation. Thus these politicians bear partial responsibility for increasing sex crimes against women and children, and probably for the mayhem created by Elliot Rodger.

    And another, sympathetically:

    He was incel. Lonliness [sic] and extreme sexual deprivation can have extremely serious psychological effects on some people . . . this kind of shit breaks a young man’s spirit.

    Like Uber, but for Violent Misogyny

    It’s easy to mistake the beta rebellion for a youthful, but otherwise undifferentiated, variation on the bad old tradition of patriarchy. Yet the phenomenon bears the unmistakable signs of a new, net-bred brand of misogyny. It exists squarely within the libertarian ethos that infused computer cultures spanning from the early, back-to-the-land, frontier hacker culture of the sixties and seventies to the Californian rebel capitalism of the dotcom neoliberalism of the nineties.

    As the same frontier sensibility that characterized early Internet culture also runs through American gun culture, it’s no great surprise that the rites of gun worship and principled geek isolation should overlap—or that they should find expression in the targeting of women whom beta men believe are dedicated to a matriarchal thwarting of male freedom and desire. But this seamless convergence of women-demonizing forces is, indeed, something new under the sun, an innovative incarnation of the free-floating male grievance that, as we’ve seen, metastasizes through culture. It’s striking, then, to note just how thoroughly both the press and the social media–centric feminist commentariat have consigned the beta rebellion to the dustbin of outmoded patriarchy—treating it as an obsolescing bug, as opposed to a distressing feature, of today’s Internet discourse.

    In her 2013 book Cybersexism, feminist journalist Laurie Penny admits that the culture of digital woman-hating does indeed have a surface affinity with geek culture, but then goes on to suggest that online misogyny is a conservative remnant of the pre-Internet past. “We have a brave new world which looks far too much like the cruel old world” and “recreates offline prejudices,” she writes.

    Academics have echoed this view, characterizing online misogyny as the politics of conservatism and patriarchy reproducing itself anachronistically in new media, or as just another emanation of hegemonic masculinity. For example, in a study of gender and age bias in online communities, Jonathan Warren, Sharon Stoerger, and Ken Kelley wrote that “many age-old forms of discrimination appear to have been preserved.” Pamela Turton-Turner analyzed “recent online hate campaigns mobilized against females,” which, she argues, are “symptomatic of a broader normalization of old-style sexism.” Adrienne Shaw agreed in an article titled “The Internet Is Full of Jerks Because the World Is Full of Jerks,” stating that “misogyny, racism, homophobia, etc. were not invented by the internet.”

    In response to Harper-Mercer’s massacre, Salon ran the headline, “Toxic Masculinity Is Tearing Us Apart.” The Huffington Post and Ms. magazine ran articles declaring the problem was “masculinity, masculinity, masculinity.” Writer Soraya Chemaly asserted, “What we really need . . . is a public conversation about hegemonic masculinity in the United States. . . . Schools, parents, coaches and religious communities all need to be thinking deeply about how traditional ideas about gender and gender stereotypes work to create a national culture.”
    All the Young Dudes

    But how, exactly, does “hegemonic masculinity” accurately sum up a scene explicitly identifying as beta male? And can “traditional ideas about gender” really be bursting forth from an Internet culture that also features gender-bending pornography, discussions about bisexual curiosity, and a male My Little Pony fandom? What’s more, can a retreat from the traditional authority of the nuclear family into an extended adolescence of videogames, porn, and pranks really be described as patriarchal?

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    Those seeking to defend their ideological turf will say that the killers are measuring themselves against a damaging masculine ideal, but at what point is this stretching the hegemonic masculinity theory so far that it becomes tautological—and a rote explanation for all bad male behavior?

    In fact, a great deal about the beta-male rebellion runs counter to theories of masculinity advanced by scholars like R. W. Connell and Michael Kimmel. In her 2005 book Masculinities, Connell lists the words “nerd” and “geek” among the terms that stigmatize marginal masculinities. The beta style draws from a countercultural genealogy and identifies itself against feminism but also against social conservatism, political correctness, mainstream consumer culture, and most important, against hegemonic masculinity itself.

    The self-organized corps of women-hating men, by the lights of conventional academic-feminist theory, should be united in the repression of any and all gay male tendencies expressed online. But 4chan/b/ traffics openly in gay and trans pornography and hosts discussions of bisexual attraction. During one such discussion, a /b/ user wrote, “Why can’t you just tell yourself you’re bi and be happy with that? When I first came here /b/ made me question my sexuality real fucking fast. Just admit you’re half faggot half straight and be done with it, no shame in that.”

    Similarly, the beta view of gender is complicated by an anti-mass-culture outlook. As copycat threats multiplied on /r9k/ after the Harper-Mercer shootings, one commenter advised, “Make sure you got molotovs. it is really easy and painfully [sic] way to kill many normies.” Another wrote that “Chads and Staceys” should be targeted, referencing a 4chan meme devoted to a parodic figure known as Chad Thundercock. As his name none too subtly suggests, Chad is a stand-in for the young, attractive, muscular football player claiming dominance over the beta-world in the contest for sexual success with women. Chad and his female equivalent Stacey are embodiments of the “normies” meme—and are typically depicted as sports playing, small-town ciphers of mass culture with generic tastes. One famous post, accompanied by an image of a football player and cheerleader kissing, describes with relish a fantasy of the couple going home together in his Ford, him crashing, and Stacey’s “last moments spent in utter agony” as she tries to tear her “bronze arm” free.
    Remedial Class

    As one patiently surveys the varieties of online expression favored by beta males, it becomes apparent that, in addition to their all too palpable sense of self-loathing, they’re further actuated by a pronounced sort of class contempt. One key source of their rage—against both the sexual pecking order and society at large—is that their own sense of superiority over the masses, the unspecial “normies,” is not reflected back to them by others in real life.

    Beta-male defenders like Breitbart tech editor Milo Yiannopoulos have argued that feminism has created cruel conditions for men who are different and geeky, while some feminists criticize the beta rebellion even as they regard the marginalized masculinities at its heart as a progressive force—a kind of counter-hegemonic corrective to an older notion of masculinity based on physical strength and machismo. But surely the idea that geeks are a victim group is out of date today. The American high school movie cliché has for several decades been the story of the geeks and the jocks. Invariably in such popcult fables, we see how the bullied members of the former group go on to prosper and thrive in adulthood with their superior intellect, while the discredited high school impresarios of physical prowess languish in small-town backwaters, mired in dead-end blue-collar jobs and unhappy marriages. The hard-to-miss moral is that the geeks shall inherit the earth—and that the athletic, macho, blue-collar male, once admired for his physical strength, now deserves his own decline.

    Women have long figured in the countercultural imagination as avatars of a vain, mindless consumerism. This is the tradition that 4chan is really carrying on.

    The beta insurgents likewise heap scorn on the conservative cultural mores of the small-town and blue-collar populace. Indeed, the beta-sphere is almost as fiercely opposed to conservative family values as it is to feminism. For a pretty typical example from 4chan, a gruesome image was once posted on /b/ of an aborted fetus, lying on a doctor’s table beside instruments and blood. The poster who uploaded the photo wrote, “I am undecided about abortion. On the one hand I support it because it is killing children. On the other, it gives women a choice.” Commenting on another image of a severely handicapped newborn child accompanied by a discussion of whether the mother should have had an abortion, another 4chan/b/ commenter wrote, “This is literally a sack of cells with a heart beat, it is not a human being. This is just Christfags being Christfags.” Outsiders to the subculture will no doubt be confused by this term, which seems to be mocking pro-life conservatives as gay, but “fags” as a suffix is ubiquitous on 4chan and exists alongside discussions of gay sexual fantasies and a general knowing awareness of the failed masculinity and outsider identity of those using the term. Like much of beta culture, this practice tries to carve out a cultural politics that rejects both the strict moral values of conservatism and the constraining political correctness that beta adherents associate with feminism and liberalism.

    In this way, the betas don’t easily map onto either end of the Kulturkampf, and are therefore liable to confuse ideologues. A notorious hacker and troll known as weev was the primary orchestrator of attacks against female technology blogger, programmer, and game developer Kathy Sierra in 2007. The weev offensive, joined by many others in the hacker-troll milieu, involved “doxing,” posting personal details about Sierra’s family and home address among highly sexualized and threatening messages, like photoshopped images of her with a noose beside her head, with a shooting target pointed at her face, and being gagged with a thong.

    In response to the attacks, Sierra closed down her blog and withdrew from speaking engagements and public life. In the time since the attack, weev has since become famous for hacking a phone company—a maneuver that triggered a Twitter-based #freeweev campaign, which gained support from prominent progressive endorsers such as Laurie Penny and Gabriella Coleman. Embarrassingly for those who expressed the view, fashionable in the heyday of the Occupy movement, that 4chan/b/ is a “counter-hegemonic space” and that trolls in the 4chan/b/ vein are, as Coleman argued, inheritors of the Dadaist and Situationist traditions, weev is a fascist sympathizer with a swastika tattoo on his chest. Penny claimed to be unaware of his far-right views, while Coleman not only continues to defend his rights as a hacker, but also presents him as an endearingly impish figure in her latest book.
    Fascism, for the Lulz

    The casual racism embedded in this geeky beta world comes wrapped in several layers of self-protective irony, with black masculinity treated as both the object of jealousy and of hatred. Commentators like Coleman have lent a certain credibility to the beta uprising’s contention that its motives are misinterpreted by a public that fails to grasp its unique brand of postmodern wit. Some people, they say, simply “don’t get” that the betas are in it strictly “for the lulz.” But while forum chatter certainly doesn’t inevitably escalate to violence and even the worst speech does not amount to violence, some of 4chan’s self-described geeks have taken their faux-ironic bigotry offline. After the November 2015 shooting of five Black Lives Matter protesters in Minneapolis, a video emerged of two of the men involved, clad in balaclavas and driving to the BLM protest, saying, “We just wanted to give everyone a heads up on /pol/”—referring to the politics board on 4chan, a group that partially overlaps with the /b/ community. The speaker then points at the camera and says, “Stay white.”

    Significantly, weev’s sensibility fuses elements of the anti-establishment far right, like the militia movement (which styles its anti-government activities a form of “leaderless resistance”), with the left-leaning vision of the old anti-establishment counterculture. In a recent magazine interview, a journalist spoke to some of the hackers and trolls of Anonymous, LulzSec, and 4chan/b/, including weev (a.k.a. Andrew Auernheimer):

    I’m at a restaurant with Auernheimer and his friend Jaime Cochrane, who is a softly spoken transgender troll from the group Rustle League, so-called because “that’s what trolling is, it’s rustling people’s jimmies.” They’re explaining to me their version of what trolls do. “It’s not bullying,” says Cochrane. “It’s satirical performance art.” Cyberbullies who drive teenagers to suicide have crossed the line. However, trolling is the more high-minded business of what Cochrane calls “aggressive rhetoric,” a tradition that goes back to Socrates, Jesus and the trickster god Loki, from Norse mythology. Auernheimer likens himself to Shakespeare’s Puck. Cochrane aspires to Lenny Bruce and Andy Kaufman. They talk of culture jamming, the art of disrupting the status quo to make people think. They talk of Abbie Hoffman.

    Along with the presupposition that misogyny must spring from conservatism often comes the notion that transgression and countercultural gestures are somehow incompatible with it. But women have long figured in the countercultural imagination as agents of conformity and avatars of a vain, mindless consumerism. It seems to me that this is the tradition that 4chan and the wider beta-sphere, perhaps unknowingly, are really carrying on. Simon Reynolds and Joy Press’s brilliant 1996 study The Sex Revolts charts how the attribution of blame to women for the bland conformism of post-war America influenced the counterculture. In 1942’s Generation of Vipers, the pulp novelist and social critic Philip Wylie described an America in a state of national decline and shallow materialism due to the feminizing influence of the “destroying mother.” Wylie described feminized mass culture—a.k.a. “momism”—as “matriarchal sentimentality, goo slop, hidden cruelty.” Norman Mailer presented the psychopath as a noble and transgressive figure, who used his charismatic force to oppose feminized mass culture and emasculating consumer capitalism. “We are victims of a matriarchy here my friends,” says Harding, a psychiatric inmate in Ken Kesey’s classic counterculture novel, One Flew Over the Cuckoo’s Nest. And in Fight Club—the 1996 Chuck Palahniuk novel famously adapted to the screen in 1999 by David Fincher and invoked as a quasi-biblical authority on 4chan—Tyler Durden’s pink soap, made from the reconstituted fat of women who have undergone liposuction and had it contemptuously “[sold] back to them,” acts as a potent symbol.

    Here the counterculturalists of the beta world are tapping into a misogynic tradition—only it’s aligned with the bohemian left, not the buttoned-down right. Long before the postwar counterculture emerged, Emma Bovary symbolized the dreary and banal feminine massification of culture for nineteenth-century culture rebels. Channeling this same tradition, the beta world inveighs continually against the advanced feminization and massification of Internet-age culture. This is why their misogyny sits so comfortably alongside their mix of geeky and countercultural styles and why the pat “hegemonic masculinity” answer is so inadequate.
    The Tangled Net

    Today, we see the weirdly parallel ascent of an Internet-centric feminism that, like the beta revolution, glories in geeky countercultural elitism, and whose most enthusiastic partisans spend a great deal of time attacking other women for being insufficiently radical. Many of these feminists are active on the microblogging site Tumblr, and they are less apt to write about material issues that have concerned left-wing feminists for decades, like parental leave or unequal pay, than about the online obsession du jour: from feminist video games to coloring books, cosplay, knitting, cupcakes, microaggressions, trigger warnings, no-platforming, bi-erasure, and the fastidious avoidance of anything remotely resembling cultural appropriation. The recent popular left candidates Bernie Sanders (in the United States) and Jeremy Corbyn (in the United Kingdom) have come in for heavy rhetorical fire from this new wave of wired feminists, who deride them both as retrograde prophets of “brocialism.”

    In response to the Oregon attacks, Milo Yiannopoulos wrote, “Today’s man-punishing, feminized culture is creating killers. . . . Why not harness that [masculine] power and set men back to work? To make America great again, we need to rescue our lost generation of young males.” According to a wealth of scholarship cited by Steven Pinker in The Better Angels of Our Nature, the feminization of culture is a feature of the decline of violence, not a cause, and there are many countries with better work and childcare conditions for women than America that are not producing mass shooters. Yiannopoulos conflates two enemy forces: Young geeks may be the losers in the cruel and chaotic modern free market of sexual choice, but they are the relative winners in the dominant economic ideology of the day. It is the geeks—those who merged the counterculture with information technology in the 1990s—who have already inherited the earth.

    In the information age, the tastes and values of geeks are elevated above the masculine virtues of physical strength and material productivity that preceded them. Today, the market ideology of the information society is ascendant—particularly with its main Anglophone challengers tarred as brocialists—and it is immensely comfortable with its cultural power, which means that it happily accommodates transgression, gender fluidity, self-expression, and an abundant choice of niche online subcultural identities. It’s been a depressing spectacle to see two post-political, economically illiterate forms of subcultural identity politics—Tumblr feminist and beta/hacker anti-feminist—doing battle online. This feminism certainly has things to answer for; in addition to its penchant for sabotaging its own allies, it must be challenged on the damage it has done to university life with its militant opposition to free speech. But only one side of this new Internet gender rivalry is producing killers, and despite what polemicists such as Yiannopoulos are saying, it isn’t the feminists.

    #USA #internet #masculinisme #mass_shooting

  • LFI veut mettre des hommes dans les prisons pour femmes.
    https://www.youtube.com/watch?v=zze3YIVbaPo

    L’amendement est ici
    https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/amendements/1440/AN/1056.pdf

    Et voici une lettre type à envoyé à votre député LFI que j’ai trouvé en commentaire sous la vidéo d’Antastesiaa

    A partir de lundi 3 juillet 2023, un projet de loi « Organisation et programmation du ministère de la justice 2023-27 » sera examiné en séance publique à l’assemblée nationale.

    Jeudi 29 juin, des députés LFI ont déposé un amendement à ce texte qui permettrait à n’importe que homme incarcéré d’être placé en prison de femmes.

    Voila le texte de l’amendement n°1056, déposé le jeudi 29 juin 2023 : « la mise à l’écrou est effectuée en fonction de l’identité de genre déclarée de la personne condamnée, indépendamment du genre indiqué à l’état civil au moment de la condamnation. ».

    Si ce texte était adopté, il permettrait à n’importe quel homme déclarant son « identité de genre » femme d’être placé en prison de femmes, qu’importe la nature de l’infraction pour laquelle il est par ailleurs condamné.

    Un violeur pourrait ainsi être incarcéré avec des femmes détenues sur simple déclaration, et sans même entamer d’autres démarches pour modifier la mention de son sex à l’état civil.

    Malheureusement, de trop nombreux exemples dans d’autres pays ayant adopté une législation ultra libérale en matière d’autodétermination de « genre » démontrent le danger que cela constitue dans les prisons pour femmes.

    Ainsi, en 2018 au royaume Uni, Karen White, un homme ayant été incarcéré en prison de femmes a été accusé de viols sur ses codétenues.

    L’amendement n°1056 représente donc un danger considérable pour les femmes détenues, qui constituent une des populations les plus marginalisées et qui n’ont aucun moyen de faire entendre leur voix et de défendre leur dignité.

    La sécurité et la dignité des femmes détenues doivent prévaloir sur les sentiments des hommes incarcérés, c’est pourquoi j’attire votre attention sur cet amendement inacceptable.

    #sexisme #masculinisme #misogynie #culture_du_viol #non_mixité #féminisme #transhumanisme #transactivisme #genre #prison

    Il y a des pays qui ont appliqué ce type d’amendement à la demande des femmes trans. Les hommes trans eux ne demandent pas à être incarcéré avec les hommes et on ne se demande pas pourquoi.

    Au moment où l’Écosse suspend les transferts de personnes transgenres détenues pour des crimes violents vers des prisons pour femmes, un rapport du Service correctionnel du Canada montre que 91 % des femmes transgenres détenues dans les pénitenciers fédéraux du pays purgent des peines pour des infractions violentes, contre 72 % pour la population carcérale masculine.

    https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2023-02-26/crimes-violents-et-sexuels/quelle-prison-pour-les-detenues-trans.php

    Ce portrait, dressé par le Service correctionnel du Canada (SCC) et obtenu par La Presse grâce à la Loi sur l’accès à l’information, précise que 44 % des détenues transgenres (personnes s’identifiant comme femmes dont le sexe de naissance était masculin) incarcérées dans les pénitenciers fédéraux ont déjà été condamnées pour des crimes de nature sexuelle, et que 41 % purgent une peine liée à un homicide.

    Dans plus de 9 condamnations pour crimes sexuels sur 10, les infractions ont été commises alors que le délinquant vivait selon l’identité correspondant à son sexe biologique de naissance (alors qu’il était ou s’identifiait comme un homme), indique le document de 64 pages, intitulé Examen des délinquants de diverses identités de genre. « La majorité des victimes étaient des enfants ou des femmes », souligne un résumé de l’étude également obtenue par la Loi sur l’accès à l’information.


    L’étude dresse ce portrait en se basant sur les données démographiques, la nature des infractions et le type de peines de 99 délinquants de diverses identités de genre, identifiés par le SCC entre 2017 et 2020.

    Une directive officielle du SCC permet depuis 2017 à tous les détenus d’être placés dans leur « type d’établissement préféré », selon ce « qui correspond le mieux à leur identité ou expression de genre », et ce, « peu importe leur sexe ou leur marqueur de genre/sexe dans les documents d’identification ».

    Aucune intervention chirurgicale transformative ni aucun examen psychologique n’est nécessaire ; la politique se base sur l’autodéclaration du genre faite par le délinquant.

    Plus d’une douzaine de détenues transgenres, dont certaines au passé très violent, ont à ce jour été transférées d’établissements pour hommes vers des prisons pour femmes en vertu de cette politique. Le seul critère officiel de refus de transfert est l’existence de « préoccupations dominantes en matière de santé ou de sécurité ».

    Le cabinet du ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a pris connaissance du portrait dressé par le SCC, mais ne remet pas en question la directive permettant aux détenues trans sous responsabilité fédérale d’être transférées vers des prisons pour femmes. « Nous ne prévoyons pas revoir dans un avenir proche la politique en vigueur. [Ces données] soulèvent de bonnes questions, c’est inquiétant, et ce sont des choses qui seront discutées par notre cabinet. Mais dans un avenir proche, il n’y a pas de changement de politique en vue », a indiqué le directeur du cabinet, Alexander Cohen.
    Volte-face en Écosse

    L’adoption d’une politique carcérale semblable par l’Écosse a provoqué ces derniers jours un débat public qualifié de « hautement émotif » par le ministre écossais de la Justice, Keith Brown, qui a décrété une « pause » dans le transfert de détenues transgenres vers des pénitenciers pour femmes.

    Nous ne devons pas permettre que s’enracine la perception que les femmes trans sont un problème inhérent pour les femmes. Ce sont les hommes prédateurs qui sont un risque pour les femmes.

    Keith Brown, ministre écossais de la Justice

    Le ministre écossais a néanmoins exigé une « révision urgente » du cas d’Isla Bryson, une femme transgenre condamnée pour deux agressions sexuelles violentes commises contre des femmes en 2016 et 2019, alors qu’elle s’identifiait comme un homme connu sous le nom d’Adam Graham. Ce n’est qu’une fois que les accusations ont été déposées par la justice qu’elle a commencé à s’identifier comme une femme, et qu’elle a pu être incarcérée dans une prison pour femmes, à sa demande.

    PHOTO FOURNIE PAR POLICE SCOTLAND, ARCHIVES REUTERS

    Isla Bryson, alors qu’elle s’identifiait toujours comme un homme du nom d’Adam Graham

    La romancière J. K. Rowling, auteure des best-sellers Harry Potter, a contribué à braquer les projecteurs sur ce cas, en déplorant à ses 14 millions d’abonnés sur Twitter le fait que les opposants à la politique carcérale sur les transgenres aient été traités de « transphobes » et d’« intolérants » par les groupes de pression LGBTQ+.

    La rapporteuse spéciale de l’ONU pour la violence contre les femmes et les filles, Reem Alsalem, ainsi que la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture et les autres peines cruelles, Alice J. Edwards, ont toutes deux dénoncé l’absence de balises en Écosse pour les transfèrements de transgenres ayant commis des violences sexuelles. « Combien de fois nous a-t-on dit qu’il était ridicule d’évoquer l’idée que des prédateurs masculins puissent tirer avantage de failles systémiques pour s’approprier des espaces réservés aux femmes ? », a demandé Mme Alsalem sur Twitter.
    Perception nuancée des détenues cisgenres

    Au Canada tout comme en Écosse, les détenues transgenres qui demandent un transfert vers une prison pour femmes représentent moins de 1 % de la population carcérale.

    Une étude publiée dans le British Journal of Criminology, en juillet dernier, s’est penchée pour la première fois sur la perception qu’ont les prisonnières cisgenres (nées avec un sexe féminin et qui s’identifient comme des femmes) de leur cohabitation avec des femmes transgenres.

    « Je viens d’un milieu où j’ai vécu de la violence conjugale extrême, et je ne trouve pas les [femmes transgenres] inquiétantes du tout. En fait, je me sens plus en sécurité avec elles », a relaté une détenue questionnée dans le cadre de cette étude.

    L’auteur, Matthew Maycock, affirme que la perception selon laquelle les femmes cisgenres détenues doivent être considérées comme vulnérables face aux détenues transgenres a été « rejetée par plusieurs participantes ». « Certaines femmes sont vulnérables […], mais cela ne veut pas dire [que les détenues transgenres] les prendront comme proies », a affirmé une des détenues.

    « Il y a des détenues cisgenres qui représentent un danger plus important pour les femmes vulnérables que [le risque] que peuvent représenter les détenues transgenres », a indiqué une autre.

    L’étude souligne que la perception de l’« authenticité » et de la « sincérité » du changement de genre des détenues transgenre a toutefois un impact important sur le sentiment de sécurité des détenues. « Je me sens vraiment en sécurité [avec les détenues transgenres], sauf s’ils jouent une comédie et ne sont pas vraiment des transgenres », a résumé une participante.

    Avec William Leclerc, La Presse
    Peines sévères

    Le portrait des détenus de diverses identités de genre obtenu par La Presse par la Loi sur l’accès à l’information révèle que la moitié des 61 femmes transgenres incarcérées dans des pénitenciers fédéraux purgent des peines à durée indéterminée ou à perpétuité, qui sont réservées aux délinquants à contrôler ou considérés comme trop dangereux pour être libérés d’office. La proportion est de 25 % dans l’ensemble de la population carcérale fédérale.

    En revanche, 71 % des 21 hommes transgenres (femmes s’identifiant comme hommes) incarcérés dans des prisons pour femmes purgeaient une peine de six ans ou moins. Aucune demande de transfèrement vers des prisons pour hommes n’a à ce jour été reçue par le SCC.

    Aucun homme transgenre n’était par ailleurs incarcéré pour un crime de nature sexuelle, alors que c’était le cas pour 44 % des femmes transgenres.

    Parmi l’ensemble des détenus de diverses identités de genre, 70 % ont vécu des abus sexuels, émotionnels, physiques ou psychologiques pendant leur enfance, révèle le rapport.
    Ce que les groupes de féministes en pensent

    Les conditions de détention des femmes au Québec sont déplorables et les situations de violences entre détenues ne représentent qu’une fraction des violences que les femmes peuvent vivre en prison. Nous pensons que toutes les femmes incarcérées doivent être traitées humainement dans des conditions exemptes de violence. Notre féminisme est trans-inclusif et nous refuserons toujours que le féminisme serve de prétexte à la transphobie envers les femmes trans incarcérées.

    La Fédération des femmes du Québec

    En tant qu’organisation féministe, on pense au droit des femmes d’abord. Les femmes n’ont pas été consultées, comme si leurs instances étaient secondaires face aux besoins des personnes trans. On leur impose la présence d’hommes biologiques dangereux dans un environnement qui leur est réservé, sans leur demander si elles ont peur ou se sentent brimées dans leur intimité.

    Élaine Grisé, membre militante du groupe Pour le droit des femmes du Québec
    Des ailes réservées aux femmes trans

    Au Royaume-Uni, le Service des prisons de Sa Majesté a créé dans une prison pour femmes une aile consacrée spécifiquement aux détenues transgenres violentes, séparée du reste de la population carcérale. Un sondage indique que 50 % des Canadiens seraient favorables à la création d’une unité semblable au pays.

    Connue sous le nom d’« E Wing », l’unité spéciale britannique est réservée aux femmes transgenres qui représentent un « danger élevé » pour les détenues féminines, afin d’assurer à l’ensemble des détenues un espace « sécuritaire, décent et sûr où les individus à haut risque peuvent être encadrés, tout en maintenant l’ordre, le contrôle et la sécurité de toutes les résidantes ».

    L’aile de 16 cellules a aussi été créée afin d’« éviter de placer en isolement les femmes transgenres qui présentent un risque élevé », précise la politique publiée par le Service des prisons de Sa Majesté (HM Prison Service).

    La décision d’y transférer des détenues transgenres est prise par un comité spécial, le Transgender Complex Case Board, et les candidates doivent détenir un Certificat de reconnaissance de genre pour y être admises. L’anatomie, « y compris les considérations liées à la force physique » et aux « pulsions sexuelles » de la délinquante, de même que sa prise d’hormonothérapie sont considérées dans la décision, précise la politique.

    Il est aussi spécifié que le ratio de surveillants pour chaque détenue doit être supérieur à celui du reste de la population carcérale, pour des raisons de sécurité.
    Sondage auprès des Canadiens

    Selon un sondage réalisé pour le compte de l’Institut MacDonald-Laurier, un groupe de réflexion politique d’Ottawa qui se dit « indépendant » et « non partisan », la moitié des Canadiens sont favorables à la création d’une telle unité.

    Le coup de sonde indique que 78 % des Canadiens estiment important que les prisons continuent de séparer les détenus de sexes masculin et féminin. Cette proportion est légèrement plus faible (71 %) chez les répondants québécois.

    Chez les Québécois, ce sont 40 % des répondants qui appuient l’idée de placer les détenues trans dans des unités consacrées, séparées du reste de la population carcérale. Une proportion égale (41 %) de répondants québécois estime que les femmes transgenres devraient être placées dans des prisons pour femmes.

    Dans l’ensemble du pays, près d’un répondant sur deux a affirmé que les détenus ayant un sexe biologique masculin ne devraient pas pouvoir changer leurs conditions d’incarcération en s’identifiant comme femmes une fois accusés ou condamnés. Autour de 40 % croient que le type de crime commis doit être pris en compte.

    Le sondage est basé sur un panel web de 1006 répondants recrutés par la firme Digit et questionnés dans le cadre d’un sondage omnibus.
    Des cas troublants au Canada

    Au Canada, la Cour de justice de l’Ontario s’est penchée au début du mois de février sur la cause de Shane « Stephanie » Green, délinquant sexuel condamné pour deux agressions sexuelles, qui se définit désormais comme une femme, mais qui n’en a pas les apparences.

    Green, âgée de 25 ans, est accusée d’avoir agressé sexuellement une cochambreuse dans un refuge pour femmes violentées, alors qu’elle était en libération conditionnelle en août 2022.

    Dès son arrivée dans l’établissement, son apparence physique (Green porte la barbe et a des seins) ainsi que son habillement masculin ont mis le personnel et les résidantes mal à l’aise, indique un résumé des faits présenté devant la Cour. Green aurait touché les fesses d’une des résidantes et tenté, à une autre occasion, de l’embrasser sans son consentement dans une pièce commune.

    Green a déjà plaidé coupable à trois chefs de non-respect de conditions dans cette affaire, notamment parce qu’elle a omis d’avertir son agent de probation de son changement de nom et d’adresse. Les chefs d’accusation d’agression sexuelle ne seront toutefois débattus devant le tribunal qu’en avril prochain.

    Au Québec, la Cour du Québec s’est penchée vendredi dernier, sur la sanction à donner à Jody Matthew Burke, un délinquant sexuel notamment reconnu coupable d’agression sexuelle armée, qui a commencé à s’identifier comme une femme après avoir été condamné. Burke, un ancien combattant d’arts martiaux mixtes qui veut maintenant se faire appeler Amber, continue de prendre des suppléments hormonaux de testostérone en prison, malgré son intention de s’afficher comme une femme.

    En mars 2021, Samantha Mehlenbacher, détenue trans autrefois connue sous le nom de Steven, a aussi été accusée d’avoir agressé sexuellement une codétenue au pénitencier pour femmes de Kitchener, en Ontario. Le chef d’accusation d’agression sexuelle a été retiré en juin, après qu’elle eut plaidé coupable à un chef d’accusation de harcèlement criminel. Mehlenbacher, qui dément avoir agressé sexuellement la codétenue, a écopé d’une peine de quatre mois, purgée en partie dans une maison de transition de Montréal, selon l’entente conclue avec la Couronne que La Presse a pu consulter.

    Autre source en Anglais qui montre que la criminalité des hommes qui se transidentifient à des femmes est comparable à celle des hommes et non à celle des femmes.
    https://fairplayforwomen.com/transgender-male-criminality-sex-offences

  • Paris : agressée en tant que cycliste, femme et élue, la maire du XIIe dénonce une « triple violence » inadmissible - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-agressee-la-maire-du-xiie-denonce-la-triple-violence-routiere-sexis
    https://www.leparisien.fr/resizer/LpYcPK4Fvxzt7nZ4NUJtF1wYT3k=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/GE7HTJ3WFVU6ETY6YAUN5G7FBA.jpg
    On attend le coup de fil de Macron pour la soutenir dans l’épreuve.

    « Il est arrivé à contresens sur la piste cyclable et m’a frôlée en me doublant », retrace-t-elle. L’édile lui signale alors qu’il est en infraction et décline son identité et sa fonction. Selon elle, cela aurait déclenché chez son agresseur « un flot d’insultes ». « Je vais te pénétrer », « je vais t’en..... », lui assène-t-il, tout en lui adressant « de multiples doigts d’honneur ».

    Après ça, le chauffard aurait « fait demi-tour sur une place de livraison et foncé » sur la maire d’arrondissement en criant « je reviens, j’aurai ta peau ». « Heureusement que des passants se sont interposés, je pense qu’ils m’ont sauvée », poursuit Emmanuelle Pierre-Marie.

    Encore sous le choc ce lundi matin, l’élue dénonce le caractère « particulièrement sexiste » des insultes dont elle a fait l’objet. « Les motards sont à 90 % des hommes, et ils se permettent de faire des démonstrations de force face aux femmes cyclistes », développe-t-elle.

    #patriarcat #misogynie #masculinisme #patriarcat #violences

  • Des non-personnes
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-suite-dans-les-idees/des-non-personnes-9378663

    Que peuvent bien avoir en commun les domestiques, les cerfs, les esclaves, les absents, les disparus, les étrangers, les indigènes, les détenus, les handicapés, les vieillards, les enfants, les bébés, les malades ou encore les morts ? On peut les considérer comme des non-personnes, soit qu’elles soient absentes, soit qu’elles soient amoindries, soient qu’elles soient mortes. Daniel Heller-Roazen s’intéresse à ces trois cas dans un brillant essai Compter pour personne, qui mêle littérature, droit, religion et sciences humaines. Il est cette semaine l’invité de La Suite dans les Idées et rejoint en seconde partie par l’anthropologue Catherine Hass.

    • @vazi @mad_meg ça m’a aussi fait tiquer, peut-être parce je détecte rapidement (en fait ça me saute à la gorge douloureusement chaque fois) ce qui tient du patriarcat puisque j’en souffre directement tout les jours du fait que je sois une femme. Et que je vois malheureusement beaucoup trop bien combien les femmes sont les premières non-personnes dans cette société.
      Du coup, lire cette énumération d’un déni immense concernant la moitié de la population ne m’a pas donné envie d’écouter cette émission.

    • Le rédacteur de cette phrase n’est pas Daniel Heller-Roazen (lequel n’est, au passage, pas anthropologue — c’est Catherine Hass qui l’est), c’est l’équipe de l’émission animée par Sylvain Bourmeau qui a résumé le propos ainsi.
      Je n’ai pas lu les livres dont il est question .
      En ce qui concerne l’ouvrage promu dans la première partie de l’émission l’auteur s’appuie sur la littérature et « inévitablement » sur des histoires masculines : Ulysse— grand absent—, le roman de l’anglais qui a abandonné sa femme pendant 20 ans etc. Donc c’est pas très équitable, c’est sûr !
      Merci @mad_meg et @touti pour avoir pointé ce biais (le mot est faible) .
      Pour tout vous dire j’ai publié ce billet car il y a dans ma famille une « non-personne » , un homme invisible, absent (au sens littéral et au sens juridique, et aussi pour des raisons religieuses) et j’ai vraiment été frappé par les propos de Daniel Heller-Roazen qui m’ont éclairé sur les différentes facettes de ce qu’il appelle la non-personne, si lointaine et tout d’un coup si proche quand on peut poser des mots justes.

      Je vous invite à écouter la deuxième partie de l’émission (que j’ai écouté a posteriori) au sujet du livre de Catherine Hass, qui relate l’appropriation de la mort de sa sœur par un journaliste lequel a « réussit » à créer des droits d’auteurs sur la vie (en l’occurrence la mort violente) d’une femme qu’il a juste interviewé une fois avant qu’elle ne soit victime d’un attentat.

  • La dernière grosse étude d’Emmanuel Todd confirme que sa vieillesse à lui est un naufrage.

    Emmanuel Todd : « Le sauvetage de la démocratie passe par un accord à durée limitée entre les électorats RN et Nupes »
    https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/emmanuel-todd-le-sauvetage-de-la-democratie-passe-par-un-accord-a-duree-li

    L’autre solution, c’est de trouver une voie politique qui permette le sauvetage de la démocratie : je propose un contrat à durée limitée réconciliant les électorats du Rassemblement national et de la Nupes pour établir le scrutin proportionnel.

    Je considère vraiment que ce qui se passe est inquiétant. J’ai un peu de mal à imaginer que cela ne se termine pas mal. Il y a un élément d’urgence, et la simple menace de désistement implicite ou explicite entre les deux forces d’opposition calmerait beaucoup le jeu. Il ferait tomber le sentiment d’impunité de la bureaucratie qui nous gouverne.

    Le problème fondamental n’est pas un problème entre appareils. Le problème fondamental est un problème de rejet pluriel. 1) L’électorat du Rassemblement national est installé dans son rejet de l’immigration, un concept qui mélange l’immigration réelle qui passe aujourd’hui la frontière et la descendance de l’immigration ancienne, les gosses d’origine maghrébine qui sont maintenant une fraction substantielle de la population française. 2) L’électorat de LFI et de la Nupes croit seulement exprimer un refus du racisme du RN mais il exprime aussi, à l’insu de son plein gré, un rejet culturel de l’électorat du RN. Il vit un désir à la Bourdieu de distinction. Simplifions, soyons brutal, il s’agit de sauver la République : il y a d’un côté une xénophobie ethnique et de l’autre une xénophobie sociale.

    J’ai un peu de mal à imaginer que le sauvetage à court terme de la démocratie par l’établissement de la proportionnelle, via un accord à durée limitée entre Nupes et RN, puisse se passer d’un minimum de négociation sur la question du rapport à l’étranger. La seule négociation possible, la seule chose raisonnable d’ailleurs du point de vue de l’avenir du pays, c’est que les électeurs de la Nupes admettent que le contrôle des frontières est absolument légitime et que les gens du Rassemblement national admettent que les gens d’origine maghrébine en France sont des Français comme les autres. Sur cette base, à la fois très précise et qui admet du flou, on peut s’entendre.

    • Est-ce que la Nupes est contre tout contrôles aux frontières ? J’ai pas vu passé ca, mais j’ai peut etre raté un truc.

      Todd m’a l’air surtout d’accord avec le RN, il devrait y adhéré vu qu’il trouve comme eux que la gauche serait trop laxiste avec les frontières et que le racisme c’est pas bien grave.

      Dans ses propos sur les femmes dans « Où en sont-elles ? Une esquisse de l’histoire des femmes » qu’il a publié pour combattre #metoo il valide largement les thèses du RN, expliquant que les discriminations faites aux femmes n’existent plus en occident mais seulement dans les pays et cultures non occidentales. Et ici il en remet une couche en invisibilisant l’aspect misogyne de la théorie du grand remplacement du RN ne parlant que de son aspect raciste.

      #grand_homme #fils_de #phallosophe #racisme #masculinisme

    • Y’a Roussel, en tout cas, qui vient de touiter qu’« ils ont transformé nos frontières en passoires ». Lui semble donc déjà prêt à « élargir » l’union de la gauche jusqu’à Marine Le Pen. https://twitter.com/Fabien_Roussel/status/1645386504607334403

      Ils ont mis la France sur le Bon Coin, ils ont signé des traités de libre-échange, ils ont transformé nos frontières en passoires, ils ont laissé filer nos usines et ils reviennent la bouche en cœur en nous parlant de souveraineté.

      Quelle humiliation !

    • Je me souviens du crypto-poutinien Jacques Sapir qui draguait #sans_vergogne le « front » (national) :
      https://www.humanite.fr/politique/union-europeenne/la-coupable-attraction-de-jacques-sapir-pour-le-front-national-582445

      Aux prises avec son père qui s’apprête à lui gâcher sa rentrée politique, Marine Le Pen a reçu un renfort inespéré. Un intellectuel respecté, réputé de gauche qui plus est, apporte sa caution à son entreprise de banalisation du Front national en envisageant de l’inclure dans un large «  front  » avec des forces démocratiques. C’est la surprise de rentrée que lui a offerte l’économiste Jacques Sapir, au détour d’un entretien accordé au Figaro Vox, le 21 août. Des propos qu’il a réitérés, jeudi matin, sur France Inter.

      Donc la gauche souverainiste (canal chasse-pêche-et-tradition) est compatible avec la république des rentiers et des propriétaires. Alors que Mélenchon est un méchant « séparatiste factieux ».

    • Quel que soit le jugement que l’on peut porter sur « l’ analyse » délirante d’Emmanuel Todd (le contrôle des frontières), force est de reconnaître que la stricte rationalité électoraliste peut conduire au type de construction politique évoquée ici : l’alliance entre partis « populistes » ou considérés, jusque-là, comme non-institutionnels.

      Il me semble que l’on a déjà eu la preuve, en Europe, notamment, que l’accession au pouvoir de coalitions soit-disant insolites pouvait devenir réalité.

      Tant que l’espace politique sera essentiellement déterminé par des partis visant à accéder aux commandes de l’État (électoralisme) je pense que nous n’échapperons pas au risque de l’accession au pouvoir du RN (coalisé avec je ne sais qui, si besoin) ou d’un « Darmanisme » considéré comme plus républicain, mais guère plus ragoûtant. Le risque est d’autant plus évident en temps de crise. Nous y sommes. Personne n’ignore que Macron instrumentalise ce chantage en ce moment.

      La séquence de luttes sociales actuelles pourrait (aurait pu ?) ouvrir l’espace politique à d’autres horizons que les enjeux électoraux - appelons cela, la construction « d’un rapport de force social extraparlementaire ».

      Malheureusement je ne pense pas que nous soyons dans une phase ascendante de la lutte mais je suis probablement pessimiste (à confirmer).

    • « Être plus ferme » avec les travailleurs migrants : Roussel persiste après sa sortie sur les « frontières »
      https://www.revolutionpermanente.fr/Etre-plus-ferme-avec-les-travailleurs-migrants-Roussel-persiste

      Ce matin sur BFM TV, Apolline de Malherbe interrogeait Fabien Roussel, numéro 1 du PCF, revenant sur ses propos tenus ce week-end sur les frontières. « Est-ce qu’il aurait fallu davantage contrôler l’arrivée des travailleurs, des migrants qui viennent travailler en France ? Est-ce qu’il faut être plus ferme ? » Une question à laquelle le secrétaire national du PCF a répondu sans sourciller « Oui, il faut être plus ferme oui ».

      Suite à cette réponse, qu’on penserait sortie de la bouche de Gérald Darmanin ou de tout autre représentant de la droite, Roussel n’a pas su répondre clairement à une autre question pourtant élémentaire que lui a posé la journaliste de BFM TV : « à ces migrants qui se retrouvent sur des petites embarcations et qu’il faut sauver et qu’ils viennent frapper à la porte d’une France et que vous êtes à la tête de l’État, vous dîtes quoi ? ». Une interrogation face à laquelle le chef du PCF a sorti la langue de bois expliquant : « je considère que chaque pays doit avoir sa politique et au sein de l’UE nous devons avoir chacun notre responsabilité d’accueil ».

    • « Gauche des allocs » : « Ils défendent le droit à la paresse », tacle Fabien Roussel
      https://www.francetvinfo.fr/politique/fabien-roussel/gauche-des-allocations-fabien-roussel-assume-totalement-ses-propos_5360

      Quatre jours après avoir opposé la « gauche des allocs » et la « gauche du travail » [lors de la fête de lHuma en septembre 2022], le secrétaire national du #PCF Fabien Roussel persiste et signe mercredi 14 septembre sur franceinfo en dénonçant les attaques qu’il a depuis reçu de « ceux qui défendent le droit à la paresse » dans son propre camp.

      « J’assume totalement mes propos, défend #Fabien_Roussel. Il y a ceux qui défendent l’idée de mettre le RSA à 1 000 euros, moi je défends l’idée d’une société qui garantit à tous un vrai emploi. »

    • Noter que, juste après son touit sur les Frontières passoire, gugusse et sa clique ont prétendu qu’il parlaient uniquement de néo-libéralisme et de mondialisation des marchandises, pas d’immigration. Juste avant, donc, d’aller chez Apolline bavasser sur les migrants-qu’on-n’est-pas-assez-ferme (assez branlante, un peu molle là-dessus ?).

  • Andreas Malm sur les Verts | Mediapart | 27.03.23

    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/270323/andreas-malm-sainte-soline-est-une-lutte-avant-gardiste

    En France, les Verts se sont effondrés à l’élection présidentielle, ce qui a démythifié le discours de Bruno Latour sur la « classe écologique ». Est-ce que la forme « parti » est toujours valable pour s’organiser face au chaos climatique ?

    Il faudrait faire un bilan clair des trahisons systématiques des partis Verts [européens], pour qu’on en finisse une bonne fois pour toutes avec l’illusion selon laquelle ces partis incarnent le débouché naturel du mouvement climat. C’était l’illusion des élections européennes de 2019, mais ils n’ont finalement rien accompli. Les Verts ont été au pouvoir en Suède pendant huit ans, et ils ont failli. En Allemagne, le niveau de rage du mouvement climat à l’égard des Verts qui participent à la coalition au gouvernement est très haut. Mais l’échec des partis Verts ne doit pas discréditer la forme « parti » dans son ensemble. Jeremy Corbyn en Grande-Bretagne et Bernie Sanders aux États-Unis n’ont pas gagné les élections, mais ils n’en étaient pas loin, et je ne dirais pas que leur projet respectif était futile. Dans la séquence actuelle, on ne sait pas ce qui va marcher, ni si quelque chose marchera, il faut être sur tous les fronts.

    • (...) Cette manifestation peut être considérée comme un succès au vu du nombre de participants, mais aussi comme un échec car ils n’ont pas pu pénétrer dans le site pour mettre hors d’état de nuire cette infrastructure.

      Il est encore tôt pour en tirer les conclusions. Il faut se rappeler que chaque fois qu’il y a eu des mobilisations radicales de masse, le premier essai est un succès, comme les manifestations de Seattle (États-Unis) en novembre 1999, à l’occasion d’une conférence de l’Organisation mondiale du commerce. Mais très vite ensuite, la police se réadapte, change ses pratiques de maintien de l’ordre pour étouffer toute contestation, comme on l’a vu ensuite lors des manifestations anti-G8 de Gênes (Italie) de 2001. Il n’y a rien de nouveau là-dedans.
      Ende Gelände a presque toujours réussi à remplir ses objectifs en termes de cibles visées car ils ont des pratiques tactiques d’extrême mobilité pour contourner les dispositifs policiers. À Sainte-Soline, les manifestants se sont déplacés vers la mégabassine via trois cortèges différents (Ende Gelände organise habituellement cinq cortèges différents) mais la police s’est fixée autour de l’infrastructure – alors qu’à la dernière manifestation d’octobre dernier, le cortège le plus « offensif » avait détourné l’attention policière, permettant aux autres manifestants d’investir le site.

      Il faut être intelligent, créatif, et je pense que Les Soulèvements de la Terre sont conscients de cela. On l’a encore vu en décembre quand 200 personnes ont occupé et saboté une cimenterie Lafarge près de Marseille, sans encombre. L’histoire sociale nous montre qu’il faut à chaque fois se réinventer même s’il y a des pratiques récurrentes efficaces, comme celle de créer un camp temporaire pour occuper le terrain par exemple.

      Ces modes d’action ont pour effet de donner une image guerrière du mouvement, et donc masculiniste, qui peut dissuader certain·es militant·es. N’est-ce pas un problème, alors que la désobéissance civile a historiquement été très inclusive ?
       
      Ce serait un problème s’il y avait une vraie culture masculiniste parmi les militants, mais ça ne me semble pas être le cas. De plus, des militantes féministes radicales pourraient vous répondre qu’il n’y a pas de raison de partir du principe que les femmes ne sont pas en première ligne dans les affrontements. J’ai vu des femmes, grièvement blessées, être transportées depuis la ligne de front à Sainte-Soline. L’idée que seuls les hommes sont prêts à s’engager de cette manière est fausse. Des exemples historiques le prouvent, comme la Fraction armée rouge en Allemagne dans les années 70 : sa première génération était surtout composée de femmes. 

      Ce qui était spécifique à Sainte-Soline, c’est que les gens pouvaient choisir leur niveau de confrontation avec les forces de l’ordre. Très souvent, dans mon expérience militante, j’ai observé une tension entre des manifestants radicaux et d’autres manifestants qui tentaient de les dissuader. Ce n’est pas ce que j’ai vu ce week-end. Il y a une culture politique en France qui me frappe à chaque fois. On y accepte plus largement que dans d’autres pays européens l’affrontement à l’État et à la propriété privée dans des actions concrètes. Et ce n’est pas contradictoire avec des manifestations massives.

      #soulèvement #masculinisme #extractivisme #manifestation #Sainte-Soline

  • La Horde publie le PDF intitulé « Transphobie : de la confusion au risque fasciste » (avec pour nom de fichier « Brochure AntiTERF », ce qui me sembler relever d’une priorité sensiblement différente) :
    https://lahorde.samizdat.net/IMG/pdf/brochure_antiterf-1-combined.pdf

    Parmi les choses très problématiques, l’abolitionnisme (de la prostitution notamment) est sans procès qualifié de « putophobe », et se positionner contre le « travail du sexe » (mais aussi du BDSM ?) serait une posture transphobe. Dans le « En plus », il y a par exemple cette phrase : « depuis 2019, se positionne en plus de l’abolition de la prostitution, pour celle du porno et contre la GPA ». Il faudrait comprendre que « Les abolitionnistes » (nom de ce paragraphe) sont transphobes du seul fait qu’elles sont abolitionnistes ?

    Et ça devient encore plus flottant dans le passage contre « Les universalistes », dont il semble falloir admettre qu’elles sont transphobes du simple fait qu’elles se revendiquent du « féminisme universaliste », parce que je peine à comprendre ce qu’on leur reproche d’autre :

    Le féminisme universaliste vise avant tout la lutte contre le sexisme et ne conçoit pas que la religion ou le travail du sexe puissent être autrement que patriarcales.

    • Si l’on comprend bien, en lisant ce texte, le fait de critiquer la GPA, d’émettre des doutes sur la PMA ou d’être partisan de l’abolition du proxénétisme pourrait s’assimiler de facto à de la transphobie et conduire au fascisme ?

      La Horde ne nous avait pas habitué à ce type d’amalgame.

      Dans la logique même du propos de ce texte, j’ai du mal à raccorder la première partie (jusqu’à la page17), dans lequel on passe en revue des différentes tendances du camp « transphobe » en France avec le reste du document « Analyse » qui est la traduction d’un texte concernant la situation américaine.

      Dans cette seconde partie on se concentre sur la composante bien identifiées de l’alt-right américaine néo-nazie, laquelle n’a pas grand-chose à voir avec les entités françaises, présentées dans la première partie, telles que PMO, L’Échappée, Floraisons, Osez le féminisme… quelles que soient leurs ambiguïtés supposées ou réelles.

    • Et ce genre de phrases pas du tout « confusionniste » (évidemment sans trouver que les macronistes sont gentils) :

      De manière similaire, leur obsession transphobe les amènera à se détourner des combats féministes pour se retrouver de plus en plus proche de l’Extrême Droite. La première sera notamment [liaison logique donc] reçue par la ministre Marlène Schiappa…

      (Alors qu’il y a possiblement d’autres vrais liens… mais dans ce cas autant suivre avec ça, pas avec les liaisons avec le pouvoir en place…)

    • Il manque le discours lesbophobe mais j’ai pas cliqué pour aller voire, sinon rien que dans le résumé il y a tout le masculinisme classique des transactivistes. Promotion du proxenetisme, de la culture porno et du fétichisme, de la chirurgie esthétique, de la prise d’hormones cancerigènes à vie, de bloqueurs de puberté qui provoquent des retards mentaux... Que les anars se comportent comme des proxenètes n’est pas une nouveauté. ils sont anticapitalistes mais ne vont pas s’opposé à la volonté libre de gamines autistes et anorexiques d’etre auto-entrepreneuses des humiliations sexuelles que leur infligent les clients, des hommes (payé 25% de plus à travail égal) qui utilisent le pouvoir de leur argent. On est anticapitalistes mais entre couilles on reste solidaire pour violer des gamines, des migrantes, des toxico, et des survivantes de l’inceste, contre du bel argent de manarchiste.

      Il y a 10.000 mineurs en situation de prostitution en France, plus de 90% des personnes en situation de prostitution sont sans papiers, mon quartier est plein de femmes toxicos exploitées abominablement par des proxénètes, je connais aussi de plusieurs jeunes homos ou/et trans exploités par des vieux hommes répugnants, ou sont les anars alors que la prostitution c’est au moins à 90% cette exploitation immonde ?

      La brochure se dit ouvertement antiféministe puisque les terf ce sont des féministes radicales tandis que les anarchistes ne le sont pas (ou ne le sont plus). Ne le sont plus, car les Mujeres libres avaient abolis la prostitution et fermés les maisons closes et luttaient pour que les femmes aient des revenus pour leur travail et non pour l’exploitation de leur sexe par et pour des hommes.

      Le discours pro-prostitution est aussi transphobe car les trans ont le droit à d’autres horizons que le tapin et d’autres imaginaires que le porno, le fétichisme bdsm... Pendant que ces orga favorisent la traite des êtres humains, luttent pour l’auto-entreprenariat de sa servitude et de son humiliation au bénéfices des hommes, on les voit pas lutter pour que les trans aient accès a d’autres milieux, d’autres modes de vie, d’autres imaginaires, d’autres contextes que la fétichisation de leur corps pour de l’exploitation sexuelle.

      Quand à la GPA c’est aussi de l’exploitation du corps des femmes. C’est logique que des masculinistes liberaux libertaires promoteurs du proxenetisme y soient favorables, mais la pratique montre déjà des femmes retenues de force ou/et exploitées par leurs conjoints, enfants rejetés car non conforme aux demandes des clients, intermédiaires qui se gavent, femmes gestantes sous rémunérées qu’on culpabilise et rejette socialement...

      Enfin pour le « confusionnisme » c’est une des revendication du mouvement transactiviste, semer la confusion dans les catégories. La brochure est orienté dans cet objectif, rendre les idées confuses afin de servir des intérêts individualistes.

      #manarchisme #anarcouilles #masculinisme #misogynie #proxenetisme #sexisme #libéralisme #GPA

    • On a une confusion très visible ici : dénoncer un système d’aliénation deviendrait une insupportable insulte faite aux individus pris dans ce système. La phrase sur la religion et la prostitution me semble criante dans cette optique.

      Si tu considères que la religion et la prostitution sont des systèmes d’aliénation, alors fondamentalement tu insultes les personnes croyantes ou prostituées, ce qui fait de toi un·e fasciste. Or sur la religion au moins, j’ai trouvé des textes de la Horde qui rappellent explicitement la « ligne de crête » entre la critique des religions et le rejet des individus (fondement notamment de l’islamophobie). C’est tout de même le vieux principe de l’« opium du peuple » : dans le même temps la religion est une aliénation, et un moyen nécessaire aux personnes pour supporter l’exploitation capitaliste.

      À l’inverse, considérer que les systèmes d’aliénation (religion, prostitution, masculinisme) sont des éléments identitaires des individus et doivent être défendus en tant que tels, c’est une des marques du fascisme. Le christianisme n’est même plus défendu au motif que Dieu existerait, mais parce que notre société a toujours été chrétienne. Le masculinisme ne se discute pas, parce que si on « féminise » les hommes, alors les belles valeurs occidentales s’effondrent… Ça a toujours été comme ça, si on change ça tout s’effondre.

      Cette confusion entre critique de l’alinéation en tant que système et critique des individus semble centrale dans le transactivisme. Mais en généralisant ainsi (comme on le voit assez explicitement dans les phrases autour de la prostitution et de la religion), ça revient à renoncer à toute forme d’activisme progressiste et à toute volonté de transformer la société. Comme tu le dis, l’anarchisme deviendrait un libéralisme marchandisé absolu.

      C’est la définition du libertarianisme contemporain.

    • #A_qui_profite_le_crime ? à ceux qui détiennent le pouvoir et useront de tous les stratagèmes pour ne pas le lâcher : les hommes et le patriarcat. Il est plus facile d’attiser la haine contre les femmes féministes radicales quitte à leur remplir leur sac de toute la merde du monde, elles ont l’habitude hein.

      Ça me fait penser à la #bleuite, où comment les combattant·es de l’émancipation de l’Algérie se sont entretuées par l’entremise des services secrets français.
      #ne_pas_se_tromper_d'ennemi

    • Au passage, je vois qu’ils incluent le Mouvement du Nid dans les groupes « transphobes » et « putophobes », au motif qu’il est abolitionniste. Ça me semble assez dégueulasse, même si désormais habituel (Actup aussi fait ça).

      – Qualifier de putophobe un groupe qui accueille et soutient les personnes prostituées, c’est assez invraisemblable : la page d’accueil de son site, d’ailleurs, reprend le slogan proche de ses origines : « Avec les personnes prostituées contre le système prostitueur ». Ce qui en fait donc des putophobes. (D’autres associations, constituées principalement de « survivantes de la prostitution », ont donc fort logiquement aussi droit au qualificatif de putophobe.)

      Noter aussi que l’association, tout en étant abolitionniste, refuse la pénalisation des personnes prostituées :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_du_Nid

      Le Mouvement du Nid s’est opposé fermement à la loi réprimant le racolage, y compris passif, loi dite Sarkozy, de la sécurité intérieure, de 2003.

      À l’occasion des élections européennes de 2009, le Mouvement du Nid a demandé aux candidats de s’engager autour d’un plaidoyer abolitionniste, refusant toute forme de pénalisation des personnes prostituées, renforçant la répression du proxénétisme, promouvant les alternatives à la prostitution et pénalisant les clients de la prostitution.

      – Quant à l’accusation de transphobie, elle remonte à quelques temps, et le mouvement avait publié un droit de réponse début 2020 :
      https://www.komitid.fr/2020/01/29/droit-de-reponse-des-accusations-diffamatoires-penalisent-les-personnes-tran

      Depuis sa fondation, l’association a toujours accompagné toutes les personnes en situation de prostitution qui le souhaitaient de façon inconditionnelle. Parmi elles, il y a toujours eu des femmes trans, accueillies dans le respect de la définition qu’elles donnaient d’elles-mêmes selon l’époque, (transsexuelle, transgenre, femme trans), ainsi que des hommes travestis.

      Ces personnes ont toujours trouvé auprès des bénévoles de l’association l’écoute et la posture de non jugement nécessaire à l’accompagnement social. Plusieurs d’entre elles, en ont témoigné dans notre revue Prostitution et Société.

      En 2018, Anne Darbes, femme trans, est intervenue avec des survivantes de la prostitution du monde entier lors de l’événement #Metoo et la prostitution à Paris, après avoir témoigné dans la revue de son parcours, et de l’accompagnement par le Mouvement du Nid.

      Dix ans plus tôt, en 2008, Myriam nous livrait déjà son témoignage. C’est elle qui choisissait, alors, de se définir comme transsexuelle. Ce témoignage était accompagné d’un relais des revendications politiques des personnes trans en France (dépsychiatrisation, état civil, sécurité sociale).

      – Quelques semaines plus tard : Montpellier : les locaux du Mouvement du Nid pris pour cible
      https://www.lagazettedemontpellier.fr/live/5f1c28d3eb151d00427086b2/montpellier-les-locaux-du-mouvement-du-nid-pris-pour-cible

      « Putophobe », « sex work is work »,... Les locaux du Mouvement du Nid à Montpellier ont été recouverts d’inscriptions ce vendredi 23 juillet.

      « Notre local associatif a été pris pour cible jeudi 23 juillet de vandalisme à caractère sexiste et diffamatoire », explique Pauline Chevailler, bénévole et membre du bureau de la délégation dans un communiqué. « Nous nous indignons de voir les personnes que nous accompagnons au quotidien sont obligées d’entrer dans un endroit que nous avons pensé comme un lieu d’accueil sécurisant et inconditionnel, sur la façade duquel sont à présent tagués des propos haineux et violents ».

      Puis une nouvelle fois six mois plus tard :
      https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/montpellier-prostitution-des-tags-sexistes-traces-sur-la-vitrine-de-l-associati

      Le ou les vandales ont notamment écrit à la peinture rose un nouveau terme, « Putophobe », ainsi que Sex Work, une signature de Montpelliérains qui dénigrent les actions permanentes des responsables et des bénévoles du Mouvement du Nid.

      – Chez ActUp donc :
      https://www.actupparis.org/2022/02/02/raphaelle-remy-leleu-linfiltree

      Nous exigeons que EELV tranche entre son engagement dans la lutte contre le VIH-sida et sa complaisance avec le lobby abolitionniste.

    • Alors bien sûr on te colle aussi Osez le féminisme, « coupable » d’avoir soutenu Féminicides par compagnon ou ex :
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/06/la-question-trans-divise-les-feministes_6108474_3224.html

      L’objet de l’anathème ? Interpellé sur les réseaux sociaux sur l’absence de femmes transgenres figurant dans leur décompte, le compte en question a d’abord fait œuvre de pédagogie, en rappelant que l’angle de son travail, qui se base principalement sur des articles de presse, était celui des violences conjugales. Or, « en six années de recensement, aucune femme (ni homme) trans n’a été tué(e) par un(e) conjoint(e) », a-t-il répondu, renvoyant vers son tableau. Sommée à plusieurs reprises de s’expliquer sur sa méthode, la militante qui alimente le compte a fini par rétorquer : « Vu le harcèlement et le dénigrement que nous subissons, certaines ont semble-t-il bien conservé les aspects toxiques de leur masculinité antérieure. » Une phrase qui vaut aux bénévoles du collectif d’être vilipendées depuis pour « transphobie », et qui a conduit à la prise de position de Nous toutes.

    • @mona Chollet avait publié Surprenante convergence sur la prostitution dans le Diplo en 2014 :
      https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/CHOLLET/50782
      et cela avait déjà valu l’insulte de « putophobe », comme le relatait : Prostitution et engagement proféministe | Scènes de l’avis quotidien
      https://scenesdelavisquotidien.com/2015/06/29/prostitution-et-engagement-profeministe

      Comme les autres luttes abolitionnistes qui l’ont précédée, par exemple celle concernant l’esclavage, l’abolition de la prostitution rencontre de fortes résistances de la part des bénéficiaires du système. Parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui cherchent à faire de l’abolitionnisme une insulte ou une « morale puritaine ». A ce titre, le mantra néo-réglementariste « Putophobe ! Putophobe ! » est assez exemplaire d’une mise en scène propice au statu-quo.

      Et en 2014, on avait également déjà ce travail d’imputation de culpabilité par voisinage (vous êtes pour l’abolition de la prostitution, des réacs sont contre la prostitution, donc vous êtes réac) :
      https://www.contretemps.eu/prostitution-surprenantes-convergences-dont-ne-parle-pas-diplo

      Je regrette surtout que votre propos reste inabouti. D’autres « surprenantes convergences » sont à l’œuvre en la matière, sur lesquelles les lecteurs et lectrices du Diplo méritaient d’obtenir un éclairage. Surprenante convergence, en effet, que celle qui unit mouvement féministe, partis de gauche et personnalités de la droite la plus conservatrice et réactionnaire.

      Ah là là, le confusionnisme bien connu de Mona Chollet en faveur de l’extrême-droite religieuse américaine.

      Comme on trouve tout sur Seenthis, hop :
      https://seenthis.net/messages/294539

    • C’est le travail du STRASS, une asso de proxenete et de consommateurs de viols contre de l’argent qui prétend défendre les interets des « travailleurs du sexe » (cad les proxenetres). Le plus inveressemblable c’est que la prostitution est la première cause de mortalité des trans, 100% des transicides ont lieu en france dans le contexte de la prostitution et les transactivistes prétendent que ce sont les TERF qui tuent les trans alors que ce sont les clients de la prostitution qui tuent et sont transphobes, homophobes misogynes et racistes.

  • « Les mouvements dits féministes ne font objectivement que maintenir les femmes dans la dépendance, s’ils ne cherchent pas à s’attaquer aux causes mêmes de cette situation, au régime capitaliste »

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1960-1963/article/avec-les-femmes | #archiveLO (Lutte de classe n°9 - 6 mars 1961)

    #capitalisme #féminisme #droits_des_femmes #lutte_de_classe #marxisme

    • Commentaire déplacé.

      Depuis toujours, pour des marxistes, la seule perspective permettant de combattre l’oppression des femmes, c’est de combattre l’exploitation capitaliste et l’ordre social bourgeois qui maintient cette oppression, et c’est donc de militer pour l’unité de la classe ouvrière, pour que les travailleuses et travailleurs soient conscients de leur identité de classe, au-delà des différences de sexe, de nationalité ou de religion. Louise Michel écrivait déjà : « Le sexe fort est tout aussi esclave que le sexe faible, et il ne peut donner ce qu’il n’a pas lui-même ; toutes les inégalités tomberont du même coup quand hommes et femmes donneront pour la lutte décisive. »

      Dire que le combat féministe ne peut aboutir que par la transformation de toute la société n’est ni minimiser l’importance de ce combat, ni faire preuve de masculinisme (ni de condescendance, ni de stupidité), c’est rappeler une des idées de bases du mouvement ouvrier révolutionnaire – l’idée selon laquelle, dans le fond, une société fondée sur l’exploitation ne pourra jamais être en même temps fraternelle et égalitaire.

      C’est le refus de raisonner en termes de classes sociales qui conduit à des aberrations, comme la thèse d’un privilège masculin ou d’un patriarcat indépendant des classes sociales, et qui amène à dénoncer stupidement les hommes dans leur ensemble, et non les responsables et bénéficiaires de l’exploitation.

    • Mais je ne refuse pas de raisonner en termes de classes sociales, c’est toi et ton mouvement qui refuse de raisonner en terme de sexisme. Pour moi les deux combats sont à mené ensemble, pas l’un au détriment de l’autre, comme le demande ton texte méprisant pour les femmes et les féministes.

    • + 💯 pour @mad_meg
      On comprend très bien les biais de classe quand des «  féministes  » construisent leur «  émancipation  » sur le dos de leur nounou exploitée.
      Et on comprend très très bien le sexisme des orgas de «  gauche  » qui nous voit bien les «  aider  » et les «  soutenir  », mais qui refusent de voir le sexisme et le harcèlement dans leurs rangs «  pour ne pas nuire à la cause  ».

      Bref, ras le cul d’être la «  caution nichons  » des orgas anti-capitalistes qui nous considèrent au mieux comme des «  repos du camarade  » au pire comme «  des chieuses ou des égoïstes  », quand on refuse «  d’attendre notre tour  » dans les combats en cours.

      Les testiculés ne se rendent pas compte qu’ils sont pour les femmes de gauche comme les patrons pour les ouvriers  : des foutus silencieurs et exploitateurs qui n’iraient pas bien loin dans leurs combats sans nous pour tenir les orgas et rater les réunions pour garder les lardons  !

    • J’ai assisté, au siècle dernier (désolé, encore un témoignage de papy cabou), à un débat entre une camarade féministe et deux militant·es « marxiste-léniniste » (de tendance maoïste) dont les arguments de l’une et des autres ressemblent beaucoup aux termes des échanges présentés ci-dessus.

      L’argument fatal, lancé par l’un des militant·es « marxiste-léniniste » était que le propos énoncé par la féministe « n’était pas marxiste », ce à quoi, il lui a été répondu spontanément un splendide « je m’en fous ! »

    • 1. LO est ici visé sans raison en lui associant des propos débiles de « testiculés qui ne se rendent pas compte » et des comportements sexistes d’ « orgas anti-capitalistes qui considèrent [les femmes] au mieux comme des "repos du camarade " au pire comme "des chieuses ou des égoïstes " ».

      Je comprends qu’on puisse ignorer que le sexisme, par principe, n’a pas sa place à LO, je pardonne moins qu’on puisse affirmer le contraire sans savoir, qui plus est à l’aide d’amalgames de bas étage.

      Ne saviez-vous pas qu’on ne peut se dire communiste sans combattre le sexisme au quotidien ?

      Que cela fait partie des responsabilités naturelles de tout militant ouvrier communiste révolutionnaire que de ne laisser s’épanouir, sur son lieu de travail (et, à plus forte raison chez lui), aucun comportement sexiste (ni aucun comportement homophobe ou raciste) ?

      Faut-il sérieusement rappeler cette évidence ?

      2. LO refuse en effet de raisonner seulement "en terme de sexisme", LO affirme seulement que la façon la plus conséquente de combattre l’oppression des femmes et le sexisme est de lutter contre le capitalisme et de mettre fin à l’exploitation.

      Car c’est seulement lorsque l’humanité se retrouvera en situation de récupérer le fruit de son travail, de remettre la main sur ce qui lui appartient et, partant, de partir des besoins de tous pour décider démocratiquement ce que l’on produit, comment on le produit, comment on le transporte, comment on le recycle, qu’elle sera enfin en capacité de répondre à toutes les oppressions qui pourrissent son existence.

      3. Critiquer l’impasse du mouvement féministe qui ne prend pas en compte le combat contre le système capitaliste n’est pas faire preuve de mépris. Ou alors la critique est synonyme de mépris, et nous devrions simplement nous taire et cesser de militer.

      Cette façon de maudire son interlocuteur qui ne partage pas ses vues et de le taxer gratuitement de mépris n’est pas digne.

      Les militants révolutionnaires que nous sommes ne disent pas leur « mépris » en critiquant les luttes contre les oppressions, ils pointent leurs limites (c’est notre responsabilité) quand elles restent fondamentalement étrangères à la lutte de classe et à la nécessité de la révolution sociale.

      Le but de LO, c’est la conquête du pouvoir politique par le prolétariat. C’est dans cette seule perspective que LO considère les luttes contre les oppressions. Si elles ne sont pas orientées dans ce but, elles ne seront jamais un moyen de les « combattre ».

      4. Nous ne disons pas en effet que « les deux combats sont à mener ensemble », nous disons que le sexisme fait partie de notre combat.

      Parce que les luttes ouvrières sont la condition de tout combat conséquent contre le sexisme.

      Parce qu’il n’y a strictement aucun combat contre les oppressions qui, pour faire valoir sa cause et se garantir les conditions de la victoire, ne pourra faire l’économie de rejoindre, corps et âme, le combat essentiel, le seul à même de renverser la classe capitaliste et de liquider son système, le combat de la classe ouvrière.

      C’est la raison pour laquelle qu’à tous ceux qui nous disent leur révolte contre le sexisme, nous n’avons qu’une seule réponse : tout dépend de la lutte des travailleurs contre la société capitaliste.

    • tout dépend de la lutte des travailleurs contre la société capitaliste.

      Oui, et non.

      Oui, ok, le capitalisme disparu, ce sera le paradis sur terre, on est tout·e·s d’accord.

      Non, il est hors de question de dénigrer ou minimiser les efforts de ceux qui luttent contre toutes formes de violences dès maintenant, au prétexte qu’il y aurait une lutte supérieure.

      Non, dans son essence, le féminisme ne maintient pas les femmes dans la dépendance. Le féminisme n’est pas une roue de secours du capitalisme ou du patriarcat. C’est crétin d’exprimer une telle idée.

    • Critiquer l’impasse du mouvement féministe qui ne prend pas en compte le combat contre le système capitaliste n’est pas faire preuve de mépris

      Croire qu’il y a UN mouvement féministe montre ton ignorance profonde de ces luttes, il y a des centaines de courants et si je suis d’accord pour critiqué le féminisme libéral c’est pas ce que tu fait ni LO. Tu lance des affirmations creuses, non la fin du capitalisme ne sera pas forcement favorable aux femmes et personne ne demande aux LO de ne pensé QU’en termes de sexisme, c’est vous à LO qui exigez des femmes qu’elles abandonnent certaines causes à votre profit. Il y a des féministes maxistes, et votre texte les traite comme si elles n’existaient simplement pas.

      De toute façon c’est certain qu’aucune féministe ne sera convainque par ta messe exhalée de phallocrate et en ce qui me concerne, notre échange me fait voire LO d’un très mauvais œil désormais.

    • Je suis féministe, @biggrizzly, je considère que le combat féministe appartient intégralement au combat qui est le mien. Je ne considère donc pas que « le féminisme maintient les femmes dans la dépendance ».

      Je considère en revanche, et c’est la phrase du texte de 1961 proposé ci-dessus, que « tous les mouvements dits féministes ne font objectivement que maintenir les femmes dans la dépendance s’ils ne cherchent pas à s’attaquer aux causes mêmes de cette situation, au régime capitaliste ».

      Partant, nous ne « dénigrons ni ne minimisons les efforts de ceux qui luttent contre toutes formes de violences dès maintenant au prétexte qu’il y aurait une lutte supérieure », nous les critiquons, nous en dénonçons les limites.

      Non au nom d’une « lutte supérieure », mais au nom de la seule lutte (féministe, aussi par définition) qui est susceptible d’assurer les conditions de la disparition de l’oppression des femmes.

      Il n’y a nulle trace dans l’héritage du marxisme de programme visant à enfermer les victimes d’oppressions (racistes, sexistes, homophobes, etc.) dans leur prétendue spécificité. Il y a au contraire la conviction que le problème fondamental de la société, qui conditionne tous les autres, c’est la nécessité d’arracher le pouvoir à la bourgeoisie.

      « Le paradis sur terre », ce n’est pas notre vision des choses. Il ne s’agit pas de fantasmer : la liquidation du capitalisme ne signifie évidemment pas que les oppressions disparaitront par magie du jour au lendemain. Cela signifie que l’humanité sera enfin en capacité d’y répondre.

    • Je ne considère pas, @mad_meg, qu’il n’y aurait qu’UN mouvement féministe (ce serait en effet consternant de bêtise), le texte de 1961 propose seulement de montrer les limites, à nos yeux, de tout mouvement féministe qui ne pose pas le problème de l’expropriation de la classe capitaliste par la classe ouvrière.

      Il n’est pas très sérieux non plus d’écrire que « LO exige des femmes qu’elles abandonnent certaines causes à [son] profit ». Les militantes qui, après des débuts militants dans des organisations spécifiquement féministes, ont rejoint LO, elles l’ont fait en conscience et nullement sous la contrainte. Avec la conscience que c’est la révolution prolétarienne qui peut seule assurer la victoire des droits des femmes.

      « La fin du capitalisme ne sera pas forcement favorable aux femmes », c’est vrai si le mouvement ouvrier n’en est la cause, et si la chute du capitalisme n’est dû qu’à son seul pourrissement. Je milite précisément pour que dans sa chute, il n’entraine pas l’humanité avec lui...

      Je vois que, par ailleurs, sans me connaitre (ni connaitre du reste les valeurs du mouvement ouvrier révolutionnaire), tu n’hésites pas à m’insulter ("phallocrate"). J’espérais plutôt que tu comprennes un peu mieux mes idées et la logique qui les anime – et qui sont à l’opposé exact des préjugés et des contresens que tu continues de défendre.

      Deux choses : j’espère que tu nous rencontreras ou que tu viendras à la fête de LO un jour... pour, décidément, mieux nous connaitre.

      En attendant, cet extrait d’un bouquin (1996) d’Arlette Laguiller (et, plus précisément, d’un chapitre consacré « aux droits des femmes ») :

      Je ne crois pas que les féministes proprement dites, celles pour qui le seul, ou du moins le principal problème, est celui des inégalités entre les sexes, se soient beaucoup reconnues dans mes interventions, parce que c’est en communiste que je défendais les droits des femmes.

      Je ne m’en cachais pas. Et j’ajoutais, dans la même intervention : « Pour les socialistes révolutionnaires, l’égalité de l’homme et de la femme n’est pas un droit, c’est un fait. Si la femme occupe aujourd’hui une situation inférieure à celle de l’homme, ce n’est pas dù à son manque de capacité qui n’existe que dans la tête des réactionnaires, c’est parce que nous vivons dans une société d’exploitation, qui repose sur l’injustice et l’inégalité. [...] c’est précisément parce que j’appartiens à un mouvement révolutionnaire que je suis là ce soir et que je peux parler pour toutes les femmes. »

      Je suis fière en effet d’appartenir à un courant qui a engagé la lutte contre l’oppression des femmes au milieu du XIXe siècle, il y a cent cinquante ans, à une époque où la quasi-totalité des intellectuels bourgeois considérait que le rôle « naturellement » dévolu à la femme était celui d’épouse soumise à son mari, et celui de mère. Je suis fière d’appartenir à un mouvement qui, alors que la plupart des grandes écoles, des professions intellectuelles, étaient encore fermées aux femmes, et certaines pour longtemps, a compté dans ses rangs des dirigeantes aussi prestigieuses que Rosa Luxemburg ou Clara Zetkin.

      Je me réclame de ceux qui, dans la Russie arriérée de 1917-18, élaborèrent un code de la famille établissant l’égalité absolue entre le mari et la femme, firent du divorce une affaire simple et d’ordre privé en cas de consentement mutuel, et entreprirent de révolutionner les institutions familiales, y compris dans les régions les plus reculées de l’ex-Empire tsariste, en engageant le combat contre toutes les atteintes aux droits et à la dignité des femmes, comme le port du voile, le mariage des petites filles et la polygamie, dans les régions musulmanes.

      Le pouvoir soviétique naissant jeta effectivement les bases, en pleine guerre civile, d’une législation bien plus démocratique que celle qui régissait alors les pays bourgeois les plus avancés.

      Il existe aujourd’hui, dans les partis de droite, un certain nombre de femmes (pas très important, il est vrai) qui jouent un rôle politique. Ces femmes-là se félicitent volontiers des progrès de la condition féminine, mais elles affichent en même temps des convictions conservatrices, hostiles aux idées socialistes. Elles devraient bien se demander, pourtant, quels hommes incarnaient en leur temps les idées de l’avenir et vraiment démocratiques : ces parlementaires, tenants comme elles du « libéralisme économique et politique », qui, jusqu’en 1945, en France, refusèrent obstinément le droit de vote aux femmes ? Ou bien les militants révolutionnaires qui considéraient la lutte pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes comme l’un des aspects de leur combat ?

      Que les femmes politiques de la bourgeoisie se réfèrent, si elles préfèrent cela, à ce sénateur qui déclarait hypocritement que « plus que pour manier le bulletin de vote, les mains des femmes sont faites pour être baisées ». Je préfère, pour ma part, me réclamer de l’ouvrier tourneur August Bebel (l’un des dirigeants du Parti socialiste allemand), qui publia en 1883 un livre intitulé La Femme, dans le passé, le présent et l’avenir, qui devint en ce domaine l’ouvrage de référence du mouvement ouvrier international.

      Bebel y écrivait : « Quelle place doit prendre la femme dans notre organisme social afin de devenir dans la société humaine un membre complet, ayant les droits de tous, ayant la faculté de développer pleinement et dans toutes les directions ses forces et ses aptitudes ? C’est là une question qui se confond avec celle de savoir quelle forme, quelle organisation essentielle devra recevoir la société humaine pour substituer à l’oppression, à l’exploitation, au besoin et à la misère sous leurs milliers de formes, une humanité libre...

    • « Tous les mouvements dits féministes ne font objectivement que maintenir les femmes dans la dépendance S ’ils ne cherchent pas à s’attaquer aux causes mêmes de cette situation, au régime capitaliste ». Cela signifie que le combat féministe ne peut aboutir que par la transformation de toute la société.

      Je trouve, @biggrizzly, qu’elle dit très justement ce que je pense.

      Avec cette conséquence (exprimée dans un texte plus récent) :

      Si des jeunes entrent en révolte contre cette société parce qu’elles et ils constatent qu’elle n’est pas capable de faire avancer les droits des femmes ni de faire reculer le racisme, c’est évidemment une bonne chose ; mais la seule perspective leur permettant de mener réellement ces combats, c’est de se tourner vers les idées communistes et vers la classe ouvrière, la seule qui peut jeter les bases d’une société réellement égalitaire en mettant fin à l’exploitation capitaliste.

    • @recriweb
      À aucun moment, je ne parle de LO.
      Je parle des comportements habituels et sempiternellement observés dans les orgas de gauche.

      En vrai, je pensais aussi à LFI qui a le féminisme en porte-étendard et qui s’est comporté comme tout le monde dans l’affaire Quatennens.

      Et ça fait bien chier  : silencier les femmes victimes de #VSS, ça dessert la cause.

      J’en suis au point où je me demande s’il ne va pas falloir lancer un parti non mixte.

    • Au temps pour moi, @monolecte...

      Quant à la pertinence d’un parti non-mixte (ou, à tout le moins, d’une organisation séparée des femmes), c’est un vieux débat que LO a eu et re-eu avec la LCR en son temps – qui était en faveur d’un mouvement autonome des femmes.

      Rouge pouvait donc écrire en 1974 :

      « Il n’est pas question de mettre dans un mouvement qui lutte contre l’oppression des femmes les oppresseurs. Or, les hommes sont objectivement des oppresseurs. »

      Ce à quoi LO répondait alors :

      Ce sont des propos de féministes et non des propos de militantes révolutionnaires. Les militantes de Rouge qui militent dans les groupes de femmes ont beau affirmer qu’« il est absurde de séparer lutte pour la libération des femmes et révolution socialiste » en affirmant la nécessité absolue d’un mouvement autonome des femmes, elles ne font soit qu’affirmer leur méfiance vis-à-vis du parti révolutionnaire, voire leur condamnation de celui-ci incapable, selon elles, parce que composé d’oppresseurs, de libérer la femme par la révolution socialiste, soit que séparer de fait la lutte pour la révolution socialiste réservée au parti, et la lutte pour la libération des femmes réservée aux femmes. En séparant la lutte pour la libération de la femme de la lutte pour la révolution socialiste, elles rejoignent bel et bien le féminisme bourgeois.

      C’était aussi un débat qui agitait les militants des partis communistes de l’IC avant le stalinisme. Ainsi 3e congrès se déclarait-il « énergiquement contre toute espèce d’organisation séparée des femmes au sein du parti, des syndicats, ou autres organisations ouvrières ». En revanche, il somme tous les partis communistes de se donner les moyens de mener un travail militant parmi les femmes, en préconisant la création de « commissions pour le travail parmi les femmes ». Cette décision, le 3e Congrès l’a rendue obligatoire pour tous les PC adhérant à l’IC.

    • La non-mixité, de mon point de vue fait partie des conditions – légitimes – de l’expression féministe.

      Ce point a d’ailleurs souvent représenté un sujet de clivage des plus virulents quand, dans le passé, Monsieur le militant révolutionnaire (quelle que soit son idéologie : socialiste, communiste, anarchiste, etc.) tenait en journée tout un tas de discours à propos de l’émancipation de la classe ouvrière et, qu’une fois rentré à la maison, il mettait les pieds sous la table en demandant à bobonne de lui servir son pot-au-feu et de mettre les gosses au lit. Dans ces conditions, il est tout à fait normal que les femmes se retrouvent entre elles pour reconstruire des espaces de liberté en rupture avec leur milieu, professionnel, familial et militant (qui se recoupent souvent).

      Considérant donc que l’affirmation politique féministe ne peut être construite, en toute autonomie que par les femmes-elles mêmes je me suis jamais considéré comme féministe, car homme, mais comme sympathisant de la cause féministe, aux côtés des femmes, solidaire et motivé pour participer activement à la mise en pièces immédiate et sans condition du patriarcat.

      Je suis convaincu que l’humanité, quelle qu’en soit le sexe et le genre des personnes qui la compose, a tout intérêt construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible.

    • D’abord, pourquoi ce ton, @cabou ("Monsieur le militant révolutionnaire") ? Au-delà de nos divergences, y avait-il quelque chose de méprisable dans ma façon de répondre et de m’expliquer ?

      Je suis convaincu comme toi que "l’humanité, quelle qu’en soit le sexe et le genre des personnes qui la compose, a tout intérêt à construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible." Du reste, c’est ce que j’ai expliqué plus haut en rappelant que c’est de la responsabilité de tout militant communiste révolutionnaire de défendre ses valeurs féministes, au quotidien, autant sur son lieu de travail que chez les siens.

      Est-ce à dire que tous les militants de LO sont "déconstruits" (comme on dirait désormais) et qu’ont disparu dans nos rangs tous les réflexes patriarcaux ? Malgré nos efforts constants, nous restons en partie conditionnés par la société dans laquelle nous sommes. Toutefois nous sommes convaincus que les militants révolutionnaires que nous sommes portent en eux ce qui est le meilleur possible en ce monde pourrissant. Et c’est parce que nous sommes convaincus de cela et en faisons la preuve tous les jours que nous pourrons convaincre les travailleurs de nous faire confiance, et aux femmes de notre classe de ne pas se laisser enfermer dans une « spécificité » qui obère une prise de conscience plus large.

      Je me souviens, pour l’anecdote, que lors de mes premiers pas à LO, en 1987, j’avais été impressionné par la rigueur des camarades sur cette question. Et, depuis, comme tous, je ne tolère en notre sein aucun écart. Je ne dis pas cela pour dire que nous serions malgré tout parfaits, je dis cela pour dire à quel point être féministe et donc refuser tout acte sexiste est, pour nous, une réalité de tous les jours... Une rigueur qui, tu le sais sasn doute, nous vaut d’être parfois moqués.

      Je ne pense pas comme toi que "l’affirmation politique féministe ne peut être construite, en toute autonomie, que par les femmes-elles mêmes". Je pense, au contraire, que contre le reflux important des idées progressistes, contre tous les courants politiques réactionnaires, contre tous les comportements sexistes, homophobes, racistes, il est vital que renaissent le mouvement ouvrier, ses combats, ses valeurs. Car ce sont les interventions massives, politiques et sociales, de la classe ouvrière, ses luttes, qui, comme par le passé, pourront faire progresser la société. Et en attendant, je pense (nous pensons) qu’il faut toute la conscience de classe d’un parti révolutionnaire socialiste pour surmonter au quotidien le poison du sexisme que les patrons entretiennent sans cesse au sein de la classe ouvrière afin d’amoindrir ses forces.

      Se réunir (entre victimes) pour parler d’agressions, faire part de son expérience pour s’aider soi-même à se reconstruire et à mieux se protéger mentalement, c’est une chose : c’est le sens d’un approche psychologique qui peut se justifier et que l’on retrouve dans d’autres contextes. Point n’est besoin de discuter de cette approche dont l’utilité, très pragmatique, est parfaitement concevable.

      Il en est une autre que de se réunir entre femmes pour discuter féminisme, entre homosexuels pour discuter homophobie, entre noirs ici ou maghrébins là pour discuter racisme (etc.). Le mouvement ouvrier n’a jamais cessé de se battre en montrant (au contraire) que sexisme, machisme, harcèlement, homophobie, racisme, etc. , mêmes ressentis comme « spécifiques » par leurs victimes, ne devaient pas moins être compris par tous comme le problème de tous, les uns avec les autres, et ce autour d’un seul combat combat commun, car le seul véritablement déterminant : en faveur de la révolution sociale.

      J’ajoute que le mouvement socialiste marxiste s’est construit en intégrant des militantes dans ses rangs et ainsi en ne laissant pas les préjugés sexistes diviser ses forces. Et c’est sans doute plus nécessaire que jamais aujourd’hui.

      Enfin, je ne me considère donc pas seulement « sympathisant de la cause féministe »… j’ai fait mienne cette cause. Je me considère donc comme féministe et je le revendique, au nom de tou(te)s les intellectuel(le)s qui ont défendu la cause des femmes au sein du mouvement ouvrier révolutionnaire.

    • Cette expression « Monsieur le militant révolutionnaire » ne s’adressait pas à toi, en particulier, @recriweb et je suis sincèrement désolé que tu l’ai prise personnellement. Elle ne visait pas non plus ton organisation politique. Nous ne nous connaissons pas dans le monde analogique et je ne me permettrais pas de porter ce type de propos sur une personne lors d’un échange sur le web.

      Cette expression, ainsi que le reste de la formule, je l’ai reprise, presque textuellement de critiques formulées par des militantes d’organisations d’extrême gauche et libertaires qui expliquaient les conditions dans lesquelles s’est constitué la revendication d’une expression politique féministe - non mixte - en rupture avec leurs orgas, dans les années 70.

      Pour le reste : comme parfois, mais pas toujours, nous constatons effectivement nos désaccords. Je ne considère pas qu’il s’agisse pour autant de divergences qui rendrait le débat impossible.

    • si nous faisions disparaître le capitalisme, non, ce ne serait pas le paradis sur terre, en tout cas pas l’harmonie générale. l’humanisation aurait encore partie liée à des formes de violence. on me dira que c’est réac de le prétendre (un pessimisme sur la « nature humaine »), or il suffit de penser à la souffrance psychique un tant soit peu sérieusement pour savoir que celle-ci n’est pas intégralement soluble dans la destruction de cette société et des rapports qui la constituent. et il en est pour une part de même des désirs et des actes de domination (dont le viol et le meurtre).

      (et puisque LO n’est bien sûr visé nulle part, je m’en charge : comme dans d’autres orgas à prétention révolutionnaire, dont l’existence à ceci de commun avec le vulgaire de se situer elle aussi sous la mauvaise étoile du machisme, un viol au moins a pu y être silencié, y compris au prix de cérémonies publiques visant à assurer la dénégation la plus ferme).

    • Je suis convaincu comme toi que « l’humanité, quelle qu’en soit le sexe et le genre des personnes qui la compose, a tout intérêt à construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible. » Du reste, c’est ce que j’ai expliqué plus haut en rappelant que c’est de la responsabilité de tout militant communiste révolutionnaire de défendre ses valeurs féministes, au quotidien, autant sur son lieu de travail que chez les siens.

      C’est des belles paroles de dominant , c’est vide et idiot. Exactement comme si tu te demandait pourquoi les patrons sont pas gentils avec les salariés et comment ca se fait qu’ils sont pas plus communistes au medef alors que tout le monde à un benefice à retiré de l’amour de son prochain et du partage égalitaire.

      Je suis convaincu comme toi que « l’humanité, quelle qu’en soit la classe des personnes qui la compose, a tout intérêt à construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible. » Du reste, c’est ce que j’ai expliqué plus haut en rappelant que c’est de la responsabilité de tout patron de défendre ses valeurs égalitaristes, au quotidien, autant sur son lieu de travail que chez les siens.

      Je suis convaincu comme toi que « l’humanité, quelle qu’en soit la race des personnes qui la compose, a tout intérêt à construire des relations égalitaires et non-oppressives le plus tôt possible. » Du reste, c’est ce que j’ai expliqué plus haut en rappelant que c’est de la responsabilité de tout blanc de défendre ses valeurs antiraciste, au quotidien, autant sur son lieu de travail que chez les siens.

      Mais ca sert à rien de discuté avec les oppresseurs, c’est comme de vouloir faire entendre raison à Roux de Bézieux, de toute façon les hommes ont beaucoup à perdre dans l’égalité contrairement à ce qu’ils affirment hypocritement.

    • « des belles paroles de dominant , c’est vide et idiot. ». Ceci pour réaction à l’évocation des valeurs des militants ouvriers révolutionnaires. Cela prouve simplement @mad_meg que vous ignorez tout de l’histoire du mouvement ouvrier et des grèves, des débrayages, des actions qui, en entreprises, ont pour origines des actes sexistes ou des actes de harcèlement. Vous ajoutez, dans une naïveté sidérante : « ca sert à rien de discuter avec les oppresseurs », comme s’il s’agissait de « discuter » et non, pour les travailleurs », de défendre seulement leurs collègues en neutralisant les salopards qui agissent en générale dans l’impunité, et, ce faisant, de faire front commun au nom de leur classe.

      Quant à parler des « hommes » en général, en en faisant une catégorie congénitalement machiste et donc opposée par définition aux droits effectifs des femmes, c’est un contresens réactionnaire qui réduit à néant toute réflexion sur la question. Un contresens qui ne vaut pas davantage que celui qui réduit les femmes à tous les stéréotypes éculés et débiles répandus par les idéologies et cultures patriarcales.

    • Ce ne sera pas le paradis, mais en débarrassant la société des rapports sociaux basés sur l’exploitation, il est concevable d’imaginer que bien des comportements et manières de concevoir autrui se transformeront positivement. Une simple déduction matérialiste.

      L’accusation mensongère que tu portes @colporteur est, quant à elle, non seulement inconcevable mais particulièrement dégueulasse. Mon mail ici recriweb@protonmail.com pour résoudre notre problème.

    • Pourrais-tu me répondre @colporteur stp ? Qu’est-ce qui te permet d’affirmer que LO serait elle aussi « sous la mauvaise étoile du machisme » (alors qu’aucun comportement machiste ou sexiste n’y est toléré) et, partant, de divaguer en imaginant qu’ « un viol au moins a pu y être silencié » (ce qui, précisément, ne peut arriver).

      Tu n’es pourtant pas non sans savoir que les conditions de recrutement de LO sont strictes, que nos valeurs et comportements sont exigés irréprochables…

      En outre, en supposant un fait, comment peux-tu imaginer que nous le dissimulerions en abandonnant, de fait, la victime à son traumatisme, et en laissant un violeur libre de sévir de nouveau ?

      Mais tu n’as peut-etre, dans le fond, aucune idée de ce que nous sommes et de la façon dont nous fonctionnons… mais de là à spéculer gratuitement et à répandre des doutes monstrueux !

    • j’ai dit ce qu’il y avait à dire. dans un cas de viol (au moins) LO a choisi d’innocenter un de ses militants pour se préserver. ce que tu estime "inconcevable" est aussi affligeant que banal. ce qui "ne peut arriver" a eu lieu. et est loin d’être passé inaperçu. regroupé.e.s autour de la femme qui a subi ce viol, des camarades ont durant des mois mené bataille là-dessus. que je sache, elle n’attendait rien de LO si ce n’est que cette organisation (ainsi que la CGT) admette les faits et en tire des conclusions. c’est l’inverse qui a eu lieu avec la tenue d’une soirée publique destinée à « remettre en selle » ce militant.

    • Jamais entendu parler de ça. Ni d’ailleurs la direction de LO, ni internet — totalement muet sur la question.

      Mais j’ai enquêté un peu : il y aurait eu à tourner sur Twitter une sale histoire à propos d’un sympathisant… mais plus aucune trace nulle part.

      Pas plus que de poursuites judiciaires, apparemment.

      Je connais LO de l’intérieur depuis 35 ans, et je maintiens qu’aucun.e militant.e ne tolérerait au sein de l’organisation le moindre comportement toxique — et, à plus forte raison, criminel.

  • Pendant que vous pensez réforme des retraites, d’autres ont déjà l’esprit ailleurs : dans vos utérus mesdames !
    http://www.regards.fr/actu/article/emploi-retraites-le-rn-lr-et-le-medef-veulent-mettre-les-femmes-en-cloque
    https://www.youtube.com/watch?v=LLKWuNUoXAg


    Emploi : « Si on faisait plus d’enfants en France, on règlerait le problème assez facilement » (Geoffroy Roux de Bézieux)

    C’est une petite musique qui monte, doucement, tranquillement. Une mélodie qui fait le lien entre la réforme des retraites et le projet de loi Immigration – ce dernier devrait être examiné par les parlementaires au printemps – : Françaises, faites des mioches !

    D’un côté, Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, se dit, le 19 février, « passionné » par le sujet. Pour pallier, selon lui, un avenir où il y aurait de moins en moins de jeunes qui entrent chaque année sur le marché du travail et, en même temps, de plus en plus de vieux qui partent en retraite, il a une solution toute simple : « Si on faisait plus d’enfants en France, on réglerait le problème assez facilement. »

    De l’autre côté, on a l’extrême droite, qui ajoute sa petite touche nationaliste pour résoudre un éventuel problème de main d’oeuvre. Voyez Sébastien Chenu, le 13 février : « Moi je préfère qu’on fabrique des travailleurs français plutôt qu’on les importe. [...] Pour assurer la perpétuité de la civilisation et de la population française. Qu’on ait plus de petits français demain plutôt que d’ouvrir les vannes et de voir l’immigration comme un projet de peuplement. »

    Notez le vocabulaire pour le moins étonnant de la marchandise, alors que l’on parle d’êtres humains. Notez aussi le lien direct fait entre « civilisation » et « population française », synonymes dans la pensée du vice-président du RN.

    Sébastien Chenu veut que l’on prenne exemple sur l’Allemagne, l’Italie ou encore la Hongrie… alors même que la France est le pays de l’UE où le taux de fécondité est le plus élevé ! Mieux, dans les deux premiers cas, les natalités allemande et italienne font partie des plus déclinantes au monde, quant à la Hongrie, on pourrait en effet dire que sa volonté nataliste fonctionne, mais elle va de pair avec une politique nationaliste et réactionnaire sur l’avortement, et les droits des femmes en général, qui n’a pas son pareil en Europe. Or, si le taux de fécondité hongrois est passé de 1,2 à 1,55 enfant par femme en dix ans, il semble avoir atteint un plafond. Par ailleurs, les principaux problèmes démographiques de la Hongrie restent l’émigration et la mortalité. Comme on lit sur franceinfo : « Un million de Hongrois ont quitté le pays. Des Hongrois partis pour chercher un job mieux payé dans l’Europe de l’Ouest, ou pour échapper au régime autoritaire de Viktor Orban ». Le rêve du RN ?

    Un peu plus loin à l’extrême droite, on trouve également cette rhétorique dans les tweet de Damien Rieu, ici et là :

    « Qui va payer les saintes retraites par répartition si vous ne faites pas d’enfants ? »

    « Délibérément choisir de ne pas avoir d’enfants quand on en a la possibilité est plus qu’un caprice égoïste et bourgeois, c’est une faute morale qui conduit au suicide de la civilisation dont vous profitez, grâce au efforts et sacrifices de vos ancêtres. » [1]

    Le débat sur la natalité s’est même invité dans l’hémicycle, lors des débats sur la réforme des retraites, les LR proposant de « baisser le taux de CSG sur les revenus d’activités des mères de famille » en fonction du nombre d’enfants à charge. Amendement rejeté par le gouvernement, mais le ministre Gabriel Attal a tout de même assuré être « en ligne avec vous sur les objectifs ».

    Tiens, vous n’avez rien remarqué d’étrange ? Que des hommes. Que des hommes pour discuter natalité… Étrange, étrange…

    À l’Assemblée, la députée écologiste Sandrine Rousseau s’en est sérieusement agacée : « Un conseil : lâchez nos utérus ! Si vous souhaitez aider les femmes, faites l’égalité salariale, le congé paternité équivalent au congé maternité. Laissez partir les femmes avant 64 ans avec les trimestres acquis. Retirez votre réforme ! Nos ventres ne sont pas la variable d’ajustement de votre réforme des retraites. »

    Même la députée macroniste Prisca Thévenot y est allée de bon cœur : « Voilà que vous sortez de votre grotte pour raviver non pas vos vieux démons mais vos démons actuels. [Selon vous,] il y a un problème, c’est les femmes. Merci pour vos leçons, mais on passera. » Mais il est important de préciser qu’elle s’adressait au RN, pas à Gabriel Attal…

    Sur Twitter, l’historienne Mathilde Larrère s’inquiète : « Ce n’est pas neuf, c’était dans le programme de Marine Le Pen dans les deux dernières élections présidentielles. Ce sont des idées qu’on trouvait défendue par l’extrême droite dans les années 30 et sous Vichy [...] quand ces idées s’imposent, on sait ce que ça entraîne : des mesures anti-IVG. Et ne nous pensons pas à l’abri en France. (Ce d’autant qu’on ne le rappellera jamais assez, les mesures anti IVG ne diminuent pas le nombre d’IVG, mais les rendent très dangereuses pour les femmes) ».

    Sur Regards, la semaine dernière, Éric Le Bourg, spécialiste en biologie du vieillissement, écrivait justement ceci : « La dénatalité n’existe pas en France, et il n’y a pas lieu de s’inquiéter du nombre futur de cotisants aux régimes de retraite. » Mais la politique n’est pas affaire d’experts…

    Vous pensiez que la réforme des retraites allait pénaliser un peu plus les femmes ? Vous n’êtes pas prêts pour la suite !

    Loïc Le Clerc
    Notes

    [1] Concernant cette citation, la starlette de la fachosphère parle du témoignage d’une jeune femme de 23 ans ayant pris la décision de se ligaturer les trompes.

    #sexisme #natalisme #medef #femmes #emploi #backlash #masculinisme

    • Quand l’Assemblée nationale se demande si faire des enfants peut sauver les retraites
      https://www.nouvelobs.com/politique/20230301.OBS70205/quand-l-assemblee-nationale-se-demande-si-faire-des-enfants-peut-sauver-l

      Une semaine après la fin de l’examen en première lecture du texte du gouvernement, les députés ont débattu mardi soir de « la baisse démographique en France ». Si aucun vote n’était prévu, les discussions ont montré les divisions sur ce sujet brûlant.

      La nuit était déjà tombée ce mardi 28 février quand le sujet est revenu dans les travées de l’Assemblée nationale. Ordre du jour : « Débat sur les conséquences de la baisse démographique en France et les politiques à mettre en œuvre pour y remédier ». Derrière cet intitulé aux allures de discussion sur des enjeux très lointains, c’est bien la réforme des retraites qui a fait son grand retour dans l’Hémicycle, un peu plus d’une semaine après la clôture des débats en première lecture du texte. C’est le MoDem qui a souhaité remettre la question sur la table. Il faut dire que son patron, François Bayrou, avait déjà publié en 2021 avec sa casquette de Haut Commissaire au plan un rapport intitulé « Démographie : la clé pour préserver notre modèle social » [PDF https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2021/05/hcp_demographie_note_douverture_mai_2021_3.pdf ].

      Sébastien Chenu, vice-président RN de l’Assemblée nationale, avait expliqué sur France Inter préférer « qu’on fabrique des travailleurs français plutôt qu’on les importe » pour défendre la politique nataliste revendiquée par sa formation.

      « Lâchez nos utérus ! » leur avait répondu la députée écolo Sandrine Rousseau. Et d’enchaîner, en visant LR et le gouvernement : « Nos ventres ne sont pas la variable d’ajustement de votre réforme des retraites. »

      Ce mardi soir, le débat a repris en ces termes. Parmi la dizaine de députés présents dans les rangs de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes, alliance de gauche), on fustige l’idée que la natalité viendrait au secours des retraites. « Nous n’accepterons plus que le rôle de la femme soit cantonné à la reproduction », revendique Cyrielle Chatelain (Europe Ecologie-Les Verts, EELV). Ni même que les femmes deviennent des « incubateurs à main-d’œuvre pour le patronat », dit Elise Leboucher, sa collègue de La France insoumise (LFI), les yeux rivés vers les députés du RN.

      Alain David, député socialiste de la Gironde, s’interroge sur le timing et l’opportunité de ce débat : « Est-il de bon ton de vouloir justifier cette régression sociale [la réforme des retraites] en invoquant l’alourdissement supposément insupportable du fardeau des retraites et le vieillissement supposément inquiétant de la population ? » Pour lui, évidemment, la réponse est non. Et l’élu préférait ouvrir d’autres perspectives, comme « la lutte contre la mortalité infantile qui monte, l’évolution de la productivité et la lutte contre le chômage ». En somme, « les clés pour financer notre système de protection sociale », selon lui.

      Si le mot « natalité » crispe, certains éléments sont cependant communs à tous les groupes politiques. « C’est une question de confiance en l’avenir », pour les familles, relèvent d’abord les socialistes, avant d’être rejoints par tous les parlementaires présents. D’autres points de convergence apparaissent, comme les leviers de santé publique à actionner pour faire repartir le nombre d’enfants – alors que le taux de fécondité est tombé à 1,83 enfant par femme, en dessous du seuil de renouvellement des générations. « Il faut absolument agir sur la mortalité infantile et les questions d’infertilité », plaide ainsi François Piquemal (LFI) (!) , interpellant Jean-Christophe Combe, le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées.

      –---
      voir aussi

      L’extrême droite veut faire main basse sur nos utérus de femmes blanches

      Titiou Lecoq — 24 septembre 2021

      Refuser aux femmes la possibilité de se réaliser comme un individu qui fait seul ses choix, exercer des pressions sur elles, les ramener sans cesse et les limiter socialement à leurs fonctions reproductives, c’est au fondement de la pensée d’extrême droite.

      https://www.slate.fr/story/216453/extreme-droite-veut-faire-main-basse-uterus-femmes-blanches-natalite-orban-zem

    • Notes sur le rapport Bayrou sur la natalité - https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2021/05/hcp_demographie_note_douverture_mai_2021_3.pdf

      – Il faut attendre la page 14 pour voire le mot femme pour la première fois.

      Mais d’autres leviers existent aussi. En examinant la situation comparée de l’Italie et de la France, on a observé que l’âge moyen auquel les femmes avaient leur premier enfant était respectivement de 31 et 28 ans et demi (chiffres de 2016) et que cela n’était pas sans lien avec l’âge moyen auquel ces jeunes femmes quittaient le domicile de leurs parents, cet âge étant alors respectivement de 29 et 23 ans. Comme on le sait, plus l’âge de procréation est précoce, plus le taux de fécondité est élevé. Comme on l’a évoqué l’augmentation de cet âge moyen traduit des choix individuels et des progrès comme l’accès aux études supérieures. Mais elle est parfois aussi la conséquence de contraintes imposées. On mesure ainsi à quel point les politiques de logement qui permettent d’accéder à une forme d’indépendance (en particulier dans les zones très tendues comme la région parisienne) et les conditions d’accès à l’emploi des jeunes sont de ce point de vue importantes.

      – tous les « levier » semblent envisageables, y compris pousser les femmes a avoir des enfants plus jeunes.

      La CCL

      La nécessité d’un Pacte national pour la démographie

      Toutes les questions doivent être mises à plat. Faut-il revenir à un modèle classique de politique familiale, né lors de la reconstruction qui a suivi la Seconde Guerre mondiale et dont les premiers éléments dataient même de l’avant-guerre ? Ces outils sont-ils encore adaptés alors que le profil des familles est aujourd’hui beaucoup plus divers ? Quel levier doit-on privilégier ?
      En tout état de cause, il est certain qu’en la matière, l’un des éléments les plus déterminants est le climat psychologique dans lequel se trouve une nation, selon que nous sommes collectivement assurés de notre avenir ou, au contraire,
      pessimistes sur notre destin collectif.
      Selon les propos de M. Laurent Chalard, géographe de la population à l’université Paris-Sorbonne : « Il n’existe pas de modèle explicatif des variations de fécondité. Elles résultent de décisions personnelles et sont liées aux évolutions des
      mentalités. »69 De ce point de vue, les crises économiques ou sanitaires que nous traversons ont un impact mais qu’il n’est pas si simple de mesurer.

      On estime qu’en France les politiques sociales amortissent plus qu’ailleurs les chocs économiques et retardent ou étalent leur impact négatif sur la fécondité. C’est le constat qui a été fait en 2008. Nous n’avons pas assez de recul pour mesurer les conséquences de l’épidémie de COVID. Va-t-elle simplement conduire à décaler les naissances ? Quel va être son impact sur la mortalité ? Sur l’immigration ? Nous l’ignorons puisque nous ne savons pas tout simplement quelle va être la durée de
      cette crise. Mais on peut raisonnablement craindre que l’impact de cette épidémie soit plus profond et durable que toutes les crises précédentes. Même si l’épidémie
      est jugulée dans les mois qui viennent, demeurera la crainte qu’un tel événement ressurgisse dans les années à venir. L’impensable étant survenu il ne devient plus impensable. Dès lors, un climat pessimiste pourrait peser sur le désir d’enfant de nos concitoyens.
      C’est pourquoi, plus encore, il importe de reconstruire un consensus sur notre politique démographique afin d’installer à nouveau un climat de confiance.
      Ceci implique une politique ayant quatre caractéristiques :
      1. la globalité : il faut envisager la politique de soutien à la natalité dans tous ses aspects car il est démontré qu’un seul levier n’est pas, pris isolément, assez efficace.
      2. la cohérence : forte d’une orientation claire, cette politique doit avoir un objectif : celui de soutenir la natalité. Les autres objectifs sociaux comme la lutte contre les inégalités – tout aussi légitimes naturellement – doivent faire l’objet
      d’autres instruments.
      3. la continuité : la politique de soutien à la natalité ne doit pas constituer une variable d’ajustement, notamment pour rééquilibrer les comptes publics. La question démographique est si structurante qu’elle doit échapper à des logiques
      conjoncturelles.
      4. la lisibilité : nos concitoyens doivent pouvoir prendre conscience très simplement du soutien que le pays leur apporte dans le projet d’avoir un enfant. Chaque
      méandre administratif est un obstacle à l’objectif que nous nous assignons.
      La France a sans doute plus besoin encore que ses voisins d’une démographie dynamique car son modèle social repose, pour beaucoup, sur la solidarité entre les générations. Il est nécessaire pour le préserver de disposer d’une pyramide de la
      population plus équilibrée.
      D’autres pays, bien plus exposés que le nôtre, sont en train de prendre conscience de cette nécessité. Ainsi avec l’épidémie de COVID qui a augmenté la mortalité à des niveaux sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, l’Italie a vu sa population baisser de 380 000 personnes soit l’équivalent de la ville de Florence. Cette situation a eu l’effet d’un électrochoc. Le Sénat italien vient de voter des mesures d’aide
      financière considérables en instituant une allocation mensuelle pour tous les enfants d’un montant de 250 euros par enfant, versée du 7e mois de grossesse jusqu’à ses vingt-et-un ans. Cette aide viendra se substituer pour partie à des aides existantes et diminuera en fonction des revenus des parents. Cet effort est engagé par un pays bien décidé à sortir de son « hiver démographique ». Sont également prévus des
      investissements dans les services à l’enfance, la réorganisation des aides à domicile ou l’aide aux mères qui travaillent. Plus largement le Gouvernement italien vient de lancer des états généraux de la natalité pour mobiliser la société autour de ce qui fait désormais figure de cause nationale.
      Même si la situation française n’est heureusement pas comparable à celle de l’Italie, cet exemple d’une prise de conscience collective doit nous inciter à nous réunir pour
      trouver les voies propres à la France. Plus que tout autre, nous avons des atouts pour réussir. La dynamique des dernières décennies fait que nous ne partons pas de rien. Il
      faut se ressaisir.

      – je sais pas ce que la psychologie des citoyens viens faire dans cette histoire. C’est au citoyennes de décidé si elles veulent porter des enfants, pas aux citoyens de décidé pour elles.
      – Bayrou propose en fait un salaire pour l’enfantement en s’inspirant d’une loi voté par le gouvernement italien notoirement fasciste et vieille marotte du RN.
      – Le point n2 - La cohérence, me laisse songeuse. La seule cohérence des macronards c’est de privilégié les privilégies. « Les autres objectifs sociaux comme la lutte contre les inégalités – tout aussi légitimes naturellement – doivent faire l’objet d’autres instruments. » Cette phrase indique pour moi que les moyens utilisés pour le natalisme ne vont pas tenir compte des luttes contre les inégalités. CAD qu’aussi légitimement naturels que soient la lutte contre ces inégalités, les macronards n’utiliserons pas ces instruments là pour engrosser les françaises.

      https://www.youtube.com/watch?v=-hIKj5dSeWM

    • Réforme des retraites : en arrière-plan, le projet nataliste du Rassemblement national
      https://www.radiofrance.fr/franceinter/reforme-des-retraites-en-arriere-plan-le-projet-nataliste-du-rassembleme

      Depuis le début de l’examen de la réforme des retraites à l’assemblée, le RN se montre plutôt discret, avec seulement 238 amendements déposés. Mais il profite malgré tout de cette tribune pour défendre l’un de ses fondements politiques : la relance de la natalité à visée identitaire.

      Des allocations familiales pour les parents « des petits Français de souche », quel que soit leur niveau de revenu, c’est ce que proposait en 2007 Jean-Marie Le Pen. À éplucher les amendements du RN sur la réforme des retraites, le discours et les idées n’ont pas changé. Après l’article 16, le parti de Marine Le Pen a ainsi déposé plusieurs amendements pour déplafonner les aides, et les réserver aux familles dont l’un des deux parents au moins est français.

      Mais le parti va au-delà, présentant la politique nataliste comme seule alternative à une « immigration de peuplement » pour sauver le système de retraites. Comme l’a résumé la semaine dernière la députée du Var Laure Lavalette dans l’hémicycle. « Encourager la démographie, c’est un levier fondamental. N’en déplaise à nos collègues d’en face (la Nupes) qui veulent combler le déficit d’enfants avec l’immigration », déclare-t-elle.

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      Le modèle hongrois

      Car pour le RN, à l’instar de Georgia Meloni en Italie, ou de Viktor Orban en Hongrie, la politique nataliste est bien identitaire. Comme l’indiquait en septembre dernier cette proposition de résolution signée par les élus lepénistes, visant à faire de l’année 2024 une année dédiée à la relance de la natalité française : « Nous ne pouvons pas faire le pari fou, pour maintenir notre population, voire l’accroître, de déraciner des millions de personnes, à l’échelle européenne des dizaines de millions de personnes, en leur promettant un rêve en France, en Europe, alors même que notre civilisation est en proie à une crise majeure. »

      Comme l’assure également le livret sur la famille de Marine Le Pen : « Choisir l’immigration serait considérer que les êtres humains sont interchangeables. Faire le choix de la natalité, c’est s’engager à assurer la continuité de la nation et la perpétuation de notre civilisation. »

      D’où la reprise de plusieurs propositions calquées sur le modèle hongrois, dont un prêt à taux zéro jusqu’à 100.000 euros pour aider les jeunes couples, dont l’un des deux membres est français, à s’installer, avec une annulation du reste dû au troisième enfant.

      Propositions jugées irrecevables dans le cadre de ce projet de loi, mais pour le RN, l’essentiel est ailleurs. Profiter des retraites pour rappeler, comme le dit Marine Le Pen, « son choix de société », dont la lutte contre l’immigration et la priorité nationale sont des piliers.

  • Affaire Quatennens : « Faire passer la parole des femmes pour un complot » | Daphné Deschamps
    https://www.politis.fr/articles/2022/12/affaire-quatennens-faire-passer-la-parole-des-femmes-pour-un-complot

    La réaction d’Adrien Quatennens, suite à sa condamnation dans l’affaire qui l’oppose à son épouse, est le cœur d’une opération de communication de crise très calibrée fondée sur la stratégie dite « DARVO ». Noémie Trovato, sociolinguiste et spécialiste du discours féministe et antiféministe sur les réseaux sociaux, la décrypte pour Politis. Source : Politis

    • Les quelques militant.es de LFI avec qui j’ai causé de cette affaire étaient très mal à l’aise. C’est le moins qu’on puisse dire. L’argumentaire commence souvent par « je suis féministe, mais... » En plus, la cooptation du dauphin par le chef n’arrange les choses. L’affaire LFI-NUPES commence à sentir le sapin.

    • c’est sérieux ça ?

      Dans l’affaire Quatennens comme dans le procès Depp-Heard, les hommes violents ont tous les deux dénoncé des violences mutuelles. Pour autant, cela peut-il exister ?

      Absolument pas

    • Concernant l’affaire Depp-Heard, je parle d’une « brèche », celle de la possibilité à nouveau de « re-taper sur les femmes », c’est à dire retourner dans la facilité de ne plus croire les femmes, ne plus être dans une position post-#MeToo. La misogynie peut s’exprimer en toute liberté. De manière assumée. Et cette affaire est très symbolique de cette dynamique.

      La réduction du degré de violence est très utilisée. Dans l’affaire Quatennens, on entend « une gifle dans une rupture c’est commun », « c’est juste une gifle, il ne l’a pas envoyée à l’hôpital… ». Adrien Quatennens dit lui-même qu’il ne peut pas « être caractérisé par sa gifle ».

      Mais dans ce cas, qu’est-ce qu’un agresseur ? MeToo a redéfini le viol, le violeur, la victime et maintenant que le débat est centré sur les violences conjugales, c’est la définition de ces violences, qu’elles soient physiques ou psychologiques, qui est en jeu. Une gifle, si on se réfère au « violentomètre », pourtant pas l’outil le plus radical, c’est déjà beaucoup.

  • Transphobie ! Le Centre LGBT Paris vire le seul groupe lesbien restant !
    https://christineld75.wordpress.com/2022/12/13/transphobie-le-centre-lgbt-paris-vire-le-seul-groupe-lesbie

    Les Señoritas était le seul groupe lesbien qui continuait de fonctionner au CLGBT Paris, un groupe de lesbiennes féministes plus toutes jeunes ; elles ont été jugées coupables de transphobie, censurées et après un procès digne des purges staliniennes, renvoyées du Centre.

    Cela fait longtemps que je le dis et l’écris, le sigle LGBTQI++ est en réalité une imposture, le L est inexistant dans ce mouvement qui n’est plus que gay et trans., et ce depuis des années. Si vous n’êtes pas convaincus, lisez l’essai que j’ai fait paraître en 2021 aux éditions Double Ponctuation : « Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger », un bilan de décennies de militantisme à la fois dans les mouvements de libération homosexuelle et féministes. (Et notamment sept années de présidence de ce Centre.)

    J’ai été informée par une membre des Sénoritas (voir son message ci-dessous, j’ai retiré son nom et ses coordonnées pour préserver sa vie privée).

    Quelle est donc leur faute ? Une Sénorita a envoyé un e-mail au groupe, via la boîte mails interne au groupe et domiciliée au Centre. Il s’agissait d’un communiqué de l’Observatoire de la Petite Sirène transmis au groupe pour information. Un message interne et privé entre membres du groupe donc. Seulement voilà, la boîte mails est gérée par le Centre qui y a fourré son nez et décidé que l’Observatoire en question était transphobe et que cela justifiait le renvoi du groupe. En outre une référente des Señoritas, membre du Conseil d’Administration du Centre a été démise de ses fonctions. (Une autre raison avancée pour justifier cette mise à pieds : avoir inscrit au club de lecture des Sénioritas mon livre « Fractures ! Le féminisme et le mouvement LGBT en danger ». Incroyable ingratitude quand on sait que le Centre de la rue Beaubourg n’existerait pas si je ne l’avais pas remis à flot et déménagé après la faillite de la rue Keller). Depuis la boîte mails des Sénioritas est sous surveillance et leur activité suspendue. Ceci a entraîné d’autres démissions en chaîne au Centre.

    #lesbophobie #discrimination #misogynie #masculinisme

  • « Des hommes violent, violentent et tuent, et pourtant ce sont les féministes que l’on pointe du doigt »
    Tribune

    Ursula Le Menn est Porte-parole de l’association Osez le féminisme !
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/04/ursula-le-menn-des-hommes-violent-violentent-et-tuent-et-pourtant-ce-sont-le

    C’est devenu une habitude, presque un passage obligé. Lorsque des violences masculines commises par des hommes musulmans ou issus de l’immigration font la « une » des médias, des éditorialistes et personnalités politiques convoquent immédiatement les féministes, les accusant tour à tour de silence ou d’inaction.

    Cette rhétorique n’est pas nouvelle, on se souvient de son utilisation lors des violences sexuelles de masse commises à Cologne (Allemagne) lors du Nouvel An 2016, mais elle semble néanmoins gagner en popularité ces derniers mois. On la retrouve dans un article d’Eugénie Bastié, qui titre « Viols en pleine rue à Paris : où sont les féministes ? », ou encore dans le slogan « Les femmes afghanes sacrifiées, la lâcheté des féministes », asséné par l’homme politique conservateur Nicolas Dupont-Aignan sur les réseaux sociaux.

    A mesure que le mouvement féministe et ses revendications se font de plus en plus visibles, la volonté de contre-attaquer à la moindre occasion grandit elle aussi ; c’est ce que la féministe américaine Susan Faludi a appelé le « Backlash » [« retour de bâton »].

    Les buts servis par cette rhétorique antiféministe sont multiples, d’une part diviser les féministes et policer notre parole, inverser la culpabilité de violences masculines sur des femmes et enfin instrumentaliser le mouvement féministe à des fins racistes et misogynes. Les organisateurs de ces « olympiades du féminisme » divisent les militantes en deux catégories : les bonnes et les mauvaises féministes, les bonnes étant bien évidemment celles qui sont d’accord avec eux sur le sujet du jour.

    Une stratégie patriarcale

    Non seulement ce serait à ces polémistes de déterminer les sujets sur lesquels nous sommes sommées de travailler mais il leur reviendrait également le privilège de déterminer quelles sont les bonnes ou les mauvaises réponses, méthode éculée pour contrôler la parole politique des femmes.

    #paywall #féminisme #backlash #masculinisme #antiféminisme #racisme

    • L’autre dessein de cette rengaine est tout simplement d’inverser la culpabilité d’actes qui sont le fait d’hommes, sur des femmes, par le truchement d’une stratégie patriarcale non moins éculée. Outil bien pratique pour ne surtout pas avoir à questionner la dimension patriarcale de ces violences et ce qu’elles disent de la domination masculine.

      Des hommes violent des femmes dans la rue ? Mais que font les féministes ! Les talibans terrorisent les Afghanes ? Mais où sont passées les féministes ? Une adolescente est victime de cyberharcèlement sexiste et lesbophobe, à qui la faute ? Aux féministes pardi !

      Ces procès en féminisme ont généralement lieu lorsqu’un sujet concerne à la fois les femmes et l’immigration ou la religion : Cologne, Mila, Afghanistan, à chaque fois les féministes sont accusées de ne pas réagir. Peu importent les communiqués, les messages de condamnation des violences, les multiples actions de soutien mises en place, ce qui compte ce n’est pas la réalité de ce que disent ou font les féministes et de leur travail largement invisibilisé effectué le plus souvent bénévolement avec des ressources très limitées. Non, le double objectif, semble-t-il, est de décrédibiliser les luttes féministes tout en les instrumentalisant pour servir un discours raciste.

      Un alibi pour les réactionnaires

      En effet, cette rhétorique mensongère selon laquelle les féministes auraient peur de critiquer les religions ou de dénoncer des violences commises par des hommes racisés sert d’alibi aux réactionnaires : selon eux, les féministes se battraient contre un patriarcat occidental imaginaire, et qui ne devrait donc pas être questionné, plutôt que contre le « vrai » patriarcat qui n’existerait qu’à l’étranger ou au sein des communautés d’origine étrangère. D’une pierre, deux coups.

      Nous n’avons pas attendu les antiféministes pour mettre en place des réseaux de solidarité internationale, ni pour dénoncer les fondamentalismes, ni encore pour lutter contre toutes les violences sexuelles masculines. Nous dénonçons et continuerons de dénoncer les Weinstein, les PPDA, les Ménès, les Cantat, tout comme les talibans.

      Celles et ceux à l’indignation à géométrie variable, en revanche, ne semblent s’intéresser aux droits des femmes que lorsque l’agresseur constitue un ennemi politique. Ce sont les mêmes qui se serrent les coudes lorsqu’un journaliste d’envergure ou un homme politique est accusé de violences sexuelles à grands coups de « présomption d’innocence » et de « tribunal médiatique ».

      Non seulement nous n’avons pas de leçons de féminisme à recevoir mais celles et ceux qui nous les adressent ont encore moins à en donner.

      #luttes_féministes #instrumentalisation #racisme

  • Report Details ‘Systemic’ Abuse of Players in Women’s Soccer - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2022/10/03/sports/soccer/us-soccer-abuse-nwsl.html?te=1&nl=updates-from-the-newsroom&emc=edit_ufn_20

    #FootMeToo

    Those details and others fill a highly anticipated investigative report into abuse in women’s soccer that found sexual misconduct, verbal abuse and emotional abuse by coaches in the game’s top tier, the National Women’s Soccer League, and issued warnings that girls face abuse in youth soccer as well.

    The report was published Monday, a year after players outraged by what they saw as a culture of abuse in their sport demanded changes by refusing to take the field. It found that leaders of the women’s league and the United States Soccer Federation — the governing body of the sport in America — as well as owners, executives and coaches at all levels failed to act on years of voluminous and persistent reports of abuse by coaches.

    All were more concerned about being sued by coaches or about the teetering finances of women’s professional soccer than player welfare, according to the report, creating a system in which abusive and predatory coaches were able to move freely from team to team at the top levels of women’s soccer.

    “Our investigation has revealed a league in which abuse and misconduct — verbal and emotional abuse and sexual misconduct — had become systemic, spanning multiple teams, coaches and victims,” Sally Q. Yates, the lead investigator, wrote in the report’s executive summary. “Abuse in the N.W.S.L. is rooted in a deeper culture in women’s soccer, beginning in youth leagues, that normalizes verbally abusive coaching and blurs boundaries between coaches and players.”

    #Sport #Football_féminin #Masculinisme

  • Pour l’autodéfense féministe, un entretien avec Mathilde Blézat
    https://www.contretemps.eu/autodefense-feministe-entretien-blezat

    Le livre Pour l’autodéfense féministe, écrit par Mathilde Blézat et paru aux Éditions de la dernière lettre, est un ouvrage qui présente concrètement les expériences de stages d’autodéfense féministe, telles que vécues par l’autrice elle-même ainsi que par 80 personnes qu’elle a rencontrées à l’occasion de ce travail, de même que des échanges avec des formatrices. Source : Contretemps

    • Dans les stages, un basculement se produit quant au rapport à la violence, comme si une forme de tabou autour de la violence des femmes était brisé.

      tout de même, puisqu’on parle #tabou, un autre tabou qui cours d’ailleurs un peu partout dans cet article, c’est la violence illégitime des femmes. Le fait que les femmes puissent avoir une volonté de puissance (qui serait un « sentiment masculin » selon contretemps, on croit rêver), voir carrément une envie de faire du mal, d’être parfaitement capables de blesser, gratuitement, pour le plaisir, ou pour le pouvoir, quelqu’un.e, ou même (attention, méga tabou) des hommes.

    • Aucune essentialisation dans le fait de combattre les violences systèmiques et de permettre l’autodefense aux groupes discriminée, ici les femelles humaines. Les femmes sont des êtres humains, pas des saintes devouées totalement au bien etre de l’humanité. Elles subissent des violences systémiques en raison de leur sexe et l’education genrée qui leur est infligée ne leur permet pas de se défendre contre les oppressions qu’elles subissent de la part des hommes en tant que groupe. Si elles ne sont pas parfaites à 1000%, les hommes se donnent le droit de les détruire et en usent. Et si une d’elle touche à un cheveux d’un mâle, ou le contrarie de quelque manière que ca soit, alors aucune d’entre elles n’est légitime pour faire de l’autodéfense ! Si elles apprennaient à se défendre elles pourraient faire un jour du mal à des mâles crime ultime que les hommes interdisent aux femmes en prétendant que c’est un tabou de le dire !

      C’est tellement tabou que les femmes puissent etre mauvaises qu’il existe que des compliments dans le vocabulaire pour parler d’elles. Jamais on a documenté les femmes criminelles sur seenthis et il y a pas de femmes en prison...

      L’individualisme des libertariens est un obstacle a toute politisation. Le féminisme est actuelllement totalement gangréné par les hommes qui se décrètent alliés.

      Imaginons si un noir était bien logé, alors un blanc condamnerait toute forme de lutter contre la discrimination raciste au logement en prétendant qu’il y a un tabou sur le bon logement des noirs et pire il clamerait qu’on ne parle pas assez du méga tabou ultime, cad le fait qu’il y a des blancs qui sont à la rue alors que des noirs ont un toit sur la tête.

      « l’essentialisme de tout le monde » c’est de l’individualisme antiféministe hypocrite qui se targue d’ #humanisme, alors que c’est de l’ #hommanisme mélangé d’ #onanisme

      On a pas besoin de l’avis de nos oppresseurs sur notre droit à se défendre nous mêmes sans leur prétendue protection contre eux. Sauvons nous de nos sauveurs.

      #masculinisme #antiféminisme #fauxminisme #individualisme #misogynie #dépolitisation #mansplanning #faux_allié #autodéfense #gentille

  • « Les “couloirs humanitaires” piégés de Vladimir Poutine, signe de son usage tactique de la cruauté »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/09/les-couloirs-humanitaires-pieges-de-vladimir-poutine-signe-de-son-usage-tact

    Un texte d’une justesse époustouflante.

    Faire mine d’offrir une issue à une population assiégée pour mieux la détruire est une figure classique du style « poutinien » qui s’apparente à un culte de la cruauté, analyse, dans une tribune au « Monde », l’anthropologue Véronique Nahoum-Grappe.

    Publié aujourd’hui à 05h00 Temps de Lecture 4 min.

    Tribune. L’urgence de s’enfuir, avec enfants encore petits, vieille mère et chat, d’un lieu où la vie est devenue physiquement impossible, comme sous le tapis de bombes et de missiles russes à Marioupol, ville martyre et résistante, est une expérience d’une extrême violence. Quand l’alarme de l’instinct de survie prend aux tripes et enveloppe jusqu’au corps des proches, on perd toute paix intérieure : il faut partir ! Maintenant et en courant. Ce « partir ! », unique salut et aussi abomination, est, très exactement, un « espoir désespéré ».

    Un des classiques du jeu « poutinien » est d’offrir en paroles un « couloir humanitaire », promesse qui devrait produire des départs frénétiques dans un immense et immédiat soulagement. Après leur départ déchirant et désiré, les assiégés, se croyant sauvés par l’offre de fuite licite, passent, en à peine quelques heures d’un chemin fou, du statut de citoyens (avec leurs logements et leurs droits, notamment de vote) à celui de réfugiés ayant tout perdu. Là, dans tel couloir censé être sûr, on apprend qu’il y a des mines. Ailleurs, que la file des bus salvateurs est bombardée, quand ce n’est pas des familles entières au bord de la route… L’agresseur décide du trajet. Il filmera les personnes en route pour sa propagande stupéfiante, où les faits aussi seront trahis, renversés en leur contraire.

    Quel est le sens tactique de ces trahisons récurrentes ? On avait déjà noté, en Syrie, une figure de ce style « poutinien » en trois phases. D’abord un bombardement de civils. Puis, deuxième phase, blessés et sauveteurs parviennent, en panique et avec des larmes de sang, jusqu’à un lieu de soins. Puis, troisième phase, arrive un seul avion russe à l’horizon, tranquille, qui vise très exactement ce lieu de soins… Il s’agirait de détruire le moral des civils en les poussant au désespoir absolu, avec ce troisième temps de cruauté pure. Une chose est la violence de destruction des forces de l’agresseur, autre chose est cette façon de produire, par le rythme et les cibles des bombardements, choisies dirait-on pour leur vulnérabilité, une souffrance accrue des civils.

    Viser la souffrance morale

    On dirait que les guerres du président russe ont choisi l’usage tactique du « faire souffrir » envers les civils, en sus des actions militaires où il a toujours l’avantage du rapport de force. Dans la guerre actuelle, l’offre de couloirs humanitaires – suscitant cet espoir désespéré de la fraction la plus vulnérable de la population et trahissant délibérément sa promesse de « silence » des bombes au moment de monter dans le bus – s’inscrit dans ce style poutinien consistant à viser, au-delà de la destruction, un surcroît de souffrance morale des victimes.

    Les guerres du pouvoir russe, depuis 1999 et l’anéantissement insensé de Grozny sous les bombes, qui aurait dû alerter la communauté internationale, ciblent sans aucun frein les populations civiles dans leurs zones de survie si difficiles – écoles, crèches, hôpitaux… –, comme si c’était une tactique réfléchie. A moins que ce ne soit une forme de culte de la violence la plus cruelle comme signe de force d’un pouvoir russe qui réprime, torture en prison et assassine ses opposants.

    Toute position de domination extrême tend à produire des excès de cruauté envers les dominés, dans les prisons en temps de paix comme en temps de guerre contre les familles de civils désarmés. Mais dans le système de croyance poutinien, la domination politique et donc militaire s’exprime dans une culture machiste de la violence, sur un ton d’ironie sadique, qui pose les actes de cruauté comme autant de performances remarquables. Signe de ce culte de la dureté politique, la phrase du président russe adressée avant la guerre à l’Ukraine : « Ma belle, que cela te plaise ou non, il va falloir supporter. »

    Une criminalité d’Etat

    Prononcée le 7 février en face du président français, ce n’est pas une phrase de militaire mais de violeur sûr de lui, ironique et jouissant du mal qu’il va faire, non pas en termes de victoire militaire mais de production de douleur morale en sus de la souffrance physique de la victime. Dans le système bureaucratique russe héritier du régime soviétique, les plus cruels sont les plus promus, et c’est sans doute dans cette sélection des pires que le plus dangereux d’entre eux, le dénommé Vladimir Poutine, est arrivé au sommet.

    Sa psychologie calamiteuse est non pas délirante, mais plus vraisemblablement pétrie de ce sadisme plus social que psychiatrique qui s’accroît dans l’exercice de certaines professions et au cours de la jouissance du pouvoir absolu, et qui lui permet de mettre en pratique sans problème l’usage tactique de la cruauté, forme de criminalité d’Etat d’extrême violence contre les civils.

    Ce choix de « style » est aussi un des signes de ce qu’il se passe « dans sa tête », lieu d’interrogation planétaire : le président russe en guerre ne déteste pas seulement l’idée de démocratie, mais aussi le corps physique des manifestants qui, dans le monde entier, ont demandé héroïquement plus de démocratie dans les grandes manifestations historiques de la décennie 2010. Il n’est pas seulement partisan de la répression physique de ces foules, mais recherche aussi la défaite de leur force morale, celle qui brillait sur les écrans au moment où les manifestants occupaient les places publiques, et qui fondait la légitimité du rêve de démocratie. Il s’agit de leur faire payer cela, aux civils, en foule, en familles, tous manifestants potentiels. Tu crèves sous les bombes que je t’envoie ? Eh bien, viens dans mon couloir « humanitaire » déguster la trahison du dernier espoir que je te donne.

    Véronique Nahoum-Grappe est anthropologue et ethnologue. Dans le cadre de ses travaux à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, elle a travaillé sur l’esthétique du corps et sur le genre.

    #Poutine #Désir_détruire #Guerre #Masculinisme

  • Gender backlash - AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/analyse/2022/03/07/gender-backlash

    Une réflexion passionnante sur la raison pour laquelle les masculinistes et les néo-dictateurs marchent main dans la main dans le refus des théories du genre.

    Ces dernières années, la condamnation violente des études féministes et de genre s’est fait sentir aussi bien de la part de dirigeants autoritaires que dans des pays en apparence plus progressistes. Ce retour de bâton a de quoi inquiéter, mais il témoigne aussi du fait que le travail de dénaturalisation des normes de genre opéré par ces études est perçu comme une véritable menace par les ennemis du changement social.

    #Genre #Féminisme #Politique #Masculinisme