• L’Europe austéritaire nuit à la #santé
    http://www.lepartidegauche.fr/actualites/dossier/l-europe-austeritaire-nuit-la-sante-28156
    #genocide

    Les conséquences sanitaires de cette politique sont catastrophiques, et pour le dire clairement, honteuses : les infections au VIH chez les toxicomanes ont été multipliées par 30 entre 2010 et 2013, l’incidence de la tuberculose a plus que doublé entre 2012 et 2013 ; entre 2008 et 2011, le nombre d’enfants mort-nés a grimpé de 21 %, la mortalité infantile de 43%, les dépressions majeures ont été multipliées par 2,5 et les suicides ont bondi de 45%. L’austérité a ainsi tué ou rendu malades des milliers de grecs, faute de médicaments, de personnel médical, de programmes de prévention, d’accès aux soins les plus élémentaires, au moment même où ils en avaient le plus besoin. Or c’est bien la Troïka qui a imposé cette saignée générale. Alors même que la santé est censée relever de la compétence des Etats, la Commission s’est royalement assise sur l’obligation légale qui lui est faite d’examiner les conséquences des politiques européennes sur la santé. Une saignée générale car imposée non seulement à la Grèce mais aussi au Portugal (baisse de 10% des dépenses de santé), à l’Irlande (7% de baisse) et aux autres pays dont elle est la créancière principale. C’est même toute l’Union Européenne, obnubilée par la sacro-sainte baisse des dépenses publiques, qui voit ses dépenses de santé baisser ou au mieux stagner. Le prix sanitaire de la crise est lourd : pour la première fois depuis des dizaines d’années, l’espérance de vie stagne au sein de l’UE (à 80,3 ans en moyenne) et baisse dans de nombreux pays : la Grèce, le Portugal, mais aussi … la France, avec 2 mois d’espérance de vie perdus entre 2011 et 2012 (de 82,3 à 82,1) et un taux de mortalité en augmentation (de 8.6‰ à 9‰ entre 2011 et 2012).