L’arc-en-ciel de la gravité (Gravity Rush) - Merlanfrit
►http://merlanfrit.net/L-arc-en-ciel-de-la-gravite
L’ouverture de L’Incal noir, premier tome de la bande dessinée mythique de Mœbius et Jodorowsky, met en scène la chute infinie de John Difool dans l’espace vertical d’une mégalopole futuriste qui a sans doute servi de modèle au Hekseville de Gravity Rush.
Du vertige graphique de la planche dessinée au vertige vidéoludique procuré par la console portable [1], on peut déceler une même recherche de vélocité et d’emballement des régimes de fiction. “Science-fiction” : ici comme là, la figure de la chute est une porte d’entrée dans une succession de récits imaginaires, rêves dans le rêve, une fuite en avant narrative qui multiplie les personnages et les surprises sans jamais se justifier. Certains reprocheront à l’histoire de Gravity Rush d’être abusivement floue : la narration joue les montagnes russes et déploie une véritable usine à fictions en faisant fi de toute logique explicative. Le rationaliste pestera peut-être, mais le rêveur, lui, sera aux anges.
Après une introduction qui cite la fameuse pomme d’Isaac Newton, Gravity Rush démarre in media res, à pleine puissance, sans rien dissimuler de son ambition plastique. C’est avant tout sa grande qualité artistique qui nous séduit : finesse des animations, haute classe du chara-design, beauté du coup de crayon qui dessine les surfaces et trace les lignes verticales de la ville (masquant astucieusement un clipping disgracieux), enchantement des thèmes musicaux, sophistication du découpage des cutscenes en cases de bande dessinée. Sans doute que sans tout cela, rien du jeu n’aurait marqué les esprits. Mais l’époustouflante “gueule” de Gravity Rush place ses premières minutes parmi les plus séduisantes entrées en matière que nous ait donné à voir le jeu vidéo depuis des lustres. Immédiatement happés par cet univers riche et coloré, nous sommes fins prêts à effectuer le grand plongeon dans le vide.
Une interview de #Moebius au sujet de sa participation au film Tron chez Disney :
►http://jacq-jacquin.blogspot.fr/2010/11/tron-legacy.html
Moebius : "Moi, je travaillais à trente mètres du fortin qui a servi à faire tous les épisodes du feuilleton Zorro... (rires). Si, si, l’ombre du Sergent Garcia planait au-dessus de moi ! L’équipe « Tron » se partageait un fond de couloir et cinq ou six bureaux. C’était plutôt modeste. Nous étions un projet « en marge » de Disney Productions. Et puis il y avait ce côté « fonctionnaire ». Bref, Lisberger m’explique le film, me montre un petit bout d’essai de « Tron »... Mais l’amusant, c’est que je parle très mal, et je ne comprenais que la moitié de ses explications. D’ailleurs, je n’ai compris le film que le jour de la première à L.A. (rires). J’essayais de deviner. J’avais mon crayon, une feuille blanche... Et soudain il fallait que je me mette à fonctionner, mais pas comme un artiste, non, comme un mercenaire du crayon. Il fallait que je fasse le premier dessin. J’ai commencé par des choses simples, j’ai jeté un oeil sur tout ce qui avait été dessiné depuis un an. Je voyais l’esprit du film. Alors j’ai tout redessiné, mais à ma sauce. Je crois que j’ai commencé par la fille, puis tout de suite après j’ai fait le costume de Tron."
Moebius après l’Incal : interview | nota-bene.org
►http://www.nota-bene.org/Moebius-apres-l-Incal-interview
C’est justement cette ambiguïté du temps et du cycle, où le monde n’est jamais deux fois le même, pas plus que deux cristaux dans les flocons de neige. Je pense que dans le déroulement du temps, il y a une multitude de ce monde, autant de mondes qu’il y a d’individus et de prises de conscience de ce monde.
Chacune de ces descriptions du monde est différence. C’est hallucinant.
C’est de l’autopromo, mais comme nombreux d’entre vous ne suivent pas ce qui se fait chez moi (et je ne vous blâme pas, c’est un site perso) mais qu’un certain nombre des mêmes aimait #Moebius, autant partager ici en sus.
Un type super gentil, intelligent, généreux de son temps et de son art.
Notes sur la science-fiction de Mœbius (ReS Futurae – le carnet)
►http://resf.hypotheses.org/570
’auteur de bande dessinée Mœbius (pseudonyme de Jean Giraud) a souvent été qualifié de novateur dans le domaine de la science-fiction. Ses innovations ont davantage concerné le plan esthétique et narratif que thématique. Investi dans la bande dessinée, mais aussi dans le travail visuel au cinéma et dans l’animation, il a traité certains thèmes de la science-fiction d’une manière particulière, fortement marquée à la fois par la littérature et par la subculture underground hippie, notamment dans la revue qu’il a cofondée en 1975, Métal hurlant. Cette culture a aussi eu un retentissement sur son esthétique, largement reprise des paysages et des topoï du western dont il a illustré l’une des séries-phares, Blueberry. Cette esthétique est aussi caractérisée par une géométrisation du décor et un travail sur les formes organiques également perceptibles dans les films sur lesquels il a travaillé. Enfin, ses bandes dessinées détournent les clichés de la science-fiction pour élaborer une narration sinueuse, ménageant plusieurs niveaux de réalité qui correspondent aux enseignements anthropologiques d’un courant néo-chamanique californien, comme reflet d’une quête initiatique vers une intériorité complexe, qui demande de prendre des voies inhabituelles. (...) Source : ReS Futurae – le (...)
Mort du dessinateur Jean Giraud, alias Moebius - LeMonde.fr
►http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/03/10/mort-du-dessinateur-jean-giraud-alias-moebius_1656000_3246.html
Dessinateur et scénariste
Nouvelle déjà bien présente sur #seenthis ; voir le tag au nom de l’artiste.
Que celui qui n’a jamais acheté un album de #Moebius d’occasion chez Boulinier me jette la première pierre.
Ami jeune, si tu n’as pas le temps de lire toute la collection de l’Incal (Moebius/Jodorowsky), ou si tu ne sais pas lire les textes écrits trop petit, ça tombe bien, il y a une bande annonce :
►http://www.youtube.com/watch?v=c4Vkyzrs1Fk
J’avais pas vu cette vidéo. Tu sais dans quel contexte elle a été faite ? Chouette en tout cas, +1 du like, comme on dit sur les réseaux sociaux décérébrés.
Vu :
A while ago, I reunited a bunch of artists from the original “Heavy Metal” movie to produce a trailer based upon this great work. Then I got busy building my company and it sat on my shelf until a few months back, when I decided to revamp it with today’s digital punch.
BD à redécouvrir : Le Bandard Fou #moebius
►http://chroniquesdasteline.blogspot.com/2011/12/moebius-le-bandard-fou.html
Originellement paru aux éditions du Fromage en 1974, Le Bandard Fou est un délire humoristique et grivois, dont on ne se lasse pas. Preuve en est la fréquence impressionnante de ses rééditions (en alternance : en couleur, en noir et blanc, isolé ou inclus dans une compilation. Ah, le marketing !).
Il raconte les mésaventures rocambolesques d’un anti-héros, victime d’une trique « hors saison », aux proportions indécentes. Voilà bien un affront aussi incontrôlable qu’impardonnable sur la planète Souldaï, car ce n’est qu’à l’automne qu’il faut honorer la Pondeuse ! Notre quidam, ex-vendeur de pousse-boulettes, tentera de semer la police anti-foutre, son appendice turgescent provoquera la convoitise nymphomane de Dame Kowalsky… et sera la cause d’une invasion. On remarquera au passage d’amusants clins-d’yeux aux pirates d’Astérix ou encore à Dumbo. Sans queue ni tête, tout ça ? Pas banal, en tout cas.
Pour Moebius/Jean Giraud, nouveau #seenthis_doodle :
J’ai adapté cet autoportrait à partir d’une dédicace recueillie ici :
►http://bd-dedicaces.blogspot.com/2010/12/moebius-t2-inside-moebius.html
Noter que ça pointe vers #moebius.