• La Cour suprême américaine lève le moratoire sur les expulsions de locataires
    https://www.letemps.ch/monde/cour-supreme-americaine-leve-moratoire-expulsions-locataires

    L’extension du moratoire jusqu’au 3 octobre a été prise, début août, par les autorités sanitaires américaines. La Cour suprême s’est rangée du côté des propriétaires qui se disaient victimes de mesures injustifiées

    La Cour suprême des Etats-Unis a levé, jeudi soir, le moratoire sur les expulsions de locataires prévu jusqu’en octobre, mettant fin aux protections accordées à des millions de personnes en difficultés financières en pleine pandémie.

    La plus haute cour américaine s’est rangée du côté des propriétaires qui se disaient victimes de mesures injustifiées et a argué que toute nouvelle reconduction d’un moratoire devait être décidée par le Congrès et non par les autorités sanitaires - qui étaient jusqu’ici à l’origine de ces mesures.

    Un moratoire passé en force
    Un premier moratoire sur les expulsions de locataires avait été décidé en 2020, lorsque les Etats-Unis étaient frappés de plein fouet par la pandémie, et un taux de chômage vertigineux. Lorsque le moratoire avait expiré fin juillet, l’administration du président Biden avait exhorté les parlementaires américains à légiférer en urgence pour le prolonger. Ce que les élus n’étaient pas parvenus à faire avant que le Congrès ne cesse ses travaux pour la pause estivale.

    Sous pression de l’aile gauche de son parti, - une élue de la Chambre, Cori Bush avait campé plusieurs jours devant siège du Congrès - les autorités sanitaires de l’administration Biden avaient fini par décréter de par elles-mêmes un nouveau moratoire. Elles s’étaient appuyées sur les risques pour la santé publique pour justifier leur décision.

    « Si un moratoire d’expulsion imposé par les autorités fédérales doit se poursuivre, le Congrès doit l’autoriser spécifiquement », a balayé la Cour suprême, à majorité conservatrice, dans un argument d’une quinzaine de pages.

    La Maison-Blanche s’en remet aux villes et aux Etats
    La Maison-Blanche a immédiatement fait part de sa « déception ». « A cause de cette décision, des familles vont devoir faire face à des expulsions douloureuses, et des communautés à travers le pays vont être confrontées à un risque accru d’exposition au Covid-19 », a déploré la porte-parole du président américain, Jen Psaki.

    « Le président Biden appelle une fois de plus toutes les entités qui le peuvent - des villes et des Etats aux tribunaux locaux, en passant par les propriétaires et les agences ministérielles - à agir de toute urgence pour empêcher les expulsions », a-t-elle ajouté.

    L’exécutif américain s’attendait à ce que ce moratoire soit contesté en justice mais espérait ainsi laisser du temps supplémentaire pour verser aux locataires des fonds alloués pour les aider à payer leurs loyers, mais dont les versements avaient été considérablement ralentis - notamment à cause de la bureaucratie.

    #usa #moratoire #logement #expulsions #inégalités #pauvreté #précarité #chômage #répression #covid-19 #Bush

  • L’urgence sanitaire COVID 19 ne peut aboutir sans un SURSAUT NATIONAL et la MOBILISATION LOCALE contre les exclusions dans le logement #Confinésdehors STOP ! #ConfinésExpulsésALaRue STOP ! #MoratoireDesLoyersPourConfinésAuxRevenusAmputés "clauses résolutoires" en crise COVID ? STOP ! https://t.co/xwPoM0Fxxc
    https://twitter.com/benfilippi/status/1253368813611028480/photo/1

  • #Moratoire sur le #service_de_la_dette accordé par le G20 : un peu d’aide et beaucoup de com’

    Des pays africains comme l’Egypte, le Maroc, la Tunisie, l’Afrique du Sud et l’Algérie ne bénéficieront pas de l’initiative de #suspension_temporaire du service de la dette décidée par le #G20 au profit de certains pays, a appris l’Agence Ecofin, d’une analyse de l’Institute of International Finance (IIF), une organisation basée à Washington DC, aux Etats-Unis, et qui regroupe les acteurs mondiaux du secteur financier.

    Déjà, l’#Afrique_du_Sud est membre du G20 et pour cela, ne peut pas bénéficier de cette mesure, malgré des conséquences économiques évidentes du #coronavirus sur son #économie. De plus, elle fait partie avec l’#Egypte de ce qu’on appelle les gros pays émergents. Le #Maroc et la #Tunisie se retrouvent dans la catégorie des pays à faibles revenus, mais qui ne sont pas bénéficiaires des appuis de l’#Association_internationale_pour_le_développement (#IDA). L’#Algérie quant à elle, est présentée par la Banque mondiale comme un pays à revenus élevés.

    77 pays éligibles, dont une quarantaine en Afrique subsaharienne

    Un total de 77 pays sont éligibles à ce soutien du G20, dont une quarantaine en Afrique, en plus de l’Angola qui bien qu’étant dans la même catégorie que le Maroc, est considéré comme un des pays les moins développés de la planète par les Nations unies, donc éligible au programme. Le gros enjeu désormais est celui de déterminer la quantité de dettes dont le remboursement sera suspendu.

    Le communiqué du G20 précise qu’il s’agit des intérêts et principaux de dette dus entre le 1er Mai et le 31 décembre 2020. Il s’agit donc en réalité de 8 mois de services de la dette qui sont suspendus et non toute la dette de l’année 2020 comme on a cru le percevoir dans les déclarations politiques reprises par les médias. Pour l’ensemble des pays éligibles, le service de la dette pour l’année en cours est estimé à 140 milliards $. Un point positif toutefois, le remboursement des montants suspendus se fera sur trois ans, après une année de délai de grâce et ils ne seront pas réévalués à leur valeur du moment.

    Sur ce montant, environ 64 milliards $ sont le fait des intérêts et du principal de dette à court terme, et qui est majoritairement détenue par des acteurs privés, comme les traders des matières premières ou des investisseurs en portefeuille. L’IIF a estimé que si on reste sur la dette strictement publique, le volume de remboursements prévus en 2020 est de 45 milliards $. Sur ce montant, seulement 27 milliards $ sont estimés être dus dans le cadre de la dette bilatérale, concernée par la suspension.

    Un geste finalement très modeste…

    Le G20 n’a pas garanti que les autres créanciers de la dette publique des pays éligibles seront partants pour l’accord de suspension. Il s’agit notamment des organismes multilatéraux comme la Banque européenne d’investissement, la Banque mondiale ou encore le FMI. Il est aussi difficile de savoir si les banques d’investissement et les créanciers détenteurs des obligations souveraines de ces pays s’impliqueront.

    Des organisations de la société civile internationale ont déjà critiqué une mesure qui ne sera à leurs yeux pas efficace. Déjà, le bénéfice de cette suspension n’est pas automatique. Les pays qui souhaitent en bénéficier devront faire une demande et s’engager à dépenser la ressource disponible à des objectifs précis, comme l’amélioration du système de santé. Il faudrait aussi que le pays demandeur soit à jour de ses cotisations avec le FMI et la Banque mondiale ; ce qui exclut d’emblée des pays comme le Mozambique qui a un procès international sur sa dette.

    Le montant global de la dette des pays éligibles à l’initiative du G20 est estimé à un peu plus de 750 milliards $. Le moratoire accordé ne représente donc que 3,6% de ce montant ; ce qui est la marque d’un moindre effort. Dans ce contexte, on a du mal à comprendre pourquoi le groupe des 19 pays les plus riches de la planète et l’Union européenne peinent à abandonner complètement la dette de ces pays éligibles.

    Lorsqu’on la rapporte au produit intérieur brut (PIB) du G20 de 2019 qui était de 78 286 milliards $, l’ensemble de cette dette ne représente que 1% de la valeur créée chaque année par les économies de cette organisation. Une annulation complète comme le préconise la France ne créerait donc aucun danger pour les pays riches qui en périodes ordinaires n’hésitent pas à être agressifs pour l’obtention en Afrique de conditions fiscales avantageuses ou de garanties d’investissements lucratifs pour leurs entreprises.

    https://www.agenceecofin.com/finances-publiques/1904-75852-moratoire-sur-le-service-de-la-dette-accorde-par-le-g20-un-

    #dette #éligibilité
    via @mobileborders

  • Coronavirus : des #mesures_de_protection pour tout le monde !

    La Suisse vit désormais au rythme du coronavirus. Pour freiner l’expansion de la pandémie et protéger les personnes à risque, la population doit respecter les règles émises par le Conseil fédéral et l’Office fédéral de la santé publique. Pourtant, les étrangers sont les grands oubliés des mesures sanitaires ! Il existe un décalage entre les mesures préconisées pour l’ensemble de la population et celles mises en place concrètement pour les personnes migrantes. Les autorités doivent faire preuve de bon sens, agir rapidement et de manière inclusive. Il y a urgence. Protéger les autres, c’est protéger l’ensemble de la population. La santé publique est aujourd’hui la priorité de la Confédération.

    Pour les requérant-e-s d’asile
    Les #centres_fédéraux d’asile (#CFA) regroupent sous un même toit plusieurs centaines de personnes. Les requérant-e-s d’asile dorment à plusieurs dans des dortoirs, passent des moments de la journée dans des salles communes, sont en permanence en contact étroit les uns avec les autres. Déjà en temps normal, l’accès aux soins médicaux est restreint, ce qui est doublement problématique : au regard de la santé des personnes concernées, mais aussi pour l’établissement des faits médicaux pertinents pour la décision d’asile.

    Nous demandons :

    1) Un #moratoire immédiat sur toute la #procédure_d’asile. Le SEM doit continuer à enregistrer les nouvelles demandes d’asile, mais il doit renoncer aux entretiens et aux auditions pour protéger la santé des requérant-e-s d’asile, des fonctionnaires et des juristes. Celles-ci réunissent en effet plusieurs personnes dans un espace étroit (impossible de respecter les deux mètres de distance préconisé par l’OFSP) et cela pendant une durée dépassant 15 minutes (une heure pour les entretiens Dublin, plusieurs heures pour les auditions). Par ailleurs, le personnel médical a autre chose à faire qu’établir des certificats médicaux en lien avec la procédure d’asile. Il doit être mobilisé pour combattre le virus. De même, les bureaux de conseil juridique ont dû fermer leurs permanences, le SEM doit stopper les procédures et renoncer à prononcer des décisions, faute de quoi les faits médicaux risquent de ne pas être établis correctement et le droit au recours ne sera pas respecté. Il en va de même pour les décisions du Tribunal administratif fédéral.

    2) Que le SEM permette aux requérant-e-s d’asile de respecter les règles édictées par l’OFSP. Pour cela, il doit désengorger les centres fédéraux, s’assurer que les personnes peuvent respecter une distance spatiale de deux mètres entre les personnes, en particulier dans les dortoirs et les espaces de vie communs.

    3) Un accès aux soins pour les requérant-e-s d’asile. Les requérant-e-s d’asile sont des personnes comme les autres. Si l’un-e d’entre eux est contaminé par le virus, il doit avoir accès aux soins comme n’importe quel habitant-e-s de ce pays. Le personnel d’encadrement et de sécurité doit être réactif et préparé à réagir rapidement en présence de symptômes alarmants.

    4) Que les requérant-e-s d’asile soient informés sur leur situation. Nous avons constaté que dans les CFA, des personnes continuent de s’endormir avec la peur d’être renvoyées en Italie au petit matin, alors même que les renvois vers ce pays sont suspendus. Dans un climat déjà angoissant à cause de la pandémie, il faut agir avec un peu d’humanité et informer les personnes concernées de manière à leur ôter ce poids psychologique supplémentaire.

    5) La libération des personnes en détention administrative et la suspension de tous les renvois. A cause des mesures de restrictions des vols prises pour lutter contre le coronavirus, la plupart des renvois ne peuvent pas être exécutés. Il est donc absurde de maintenir des personnes en détention en vue d’un renvoi. Toutes les ressources à disposition doivent être consacrés à lutter contre l’épidémie plutôt qu’à traquer les personnes à renvoyer.

    Pour les personnes sans-papiers
    Les personnes sans-papiers vivent en Suisse mais ne possèdent pas d’autorisation de séjour. Que ce soit parce qu’elles n’ont pas d’assurance-maladie, ou à cause de la crainte d’être dénoncées, découvertes, arrêtées et expulsées, elles renoncent souvent à des soins de santé pourtant nécessaires.

    Nous demandons :

    1) Un accès aux soins pour les personnes sans permis de séjour.
    2) Une couverture par la collectivité des frais de santé liés au coronavirus pour les sans-papiers n’ayant pas d’assurance maladie.
    3) Une confidentialité absolue dans tous les établissements hospitaliers et de santé. C’est la seule manière de s’assurer que les personnes sans-papiers ne renoncent pas à des soins nécessaires.
    4) Une flexibilité dans la mise en place de mesures pour les plus vulnérables (hébergement d’urgence et aides alimentaires). Veillez à être inclusifs : ne mettez pas en place des solutions qui ne sont pas accessibles aux personnes sans statut légal, ne demandez pas de pièces justificatives que les sans-papiers ne peuvent pas fournir (permis de séjour, bail à loyer, attestation de domicile, fiche de salaire, etc.).

    Pour tous les étrangers établis en Suisse
    En raison de l’épidémie, les guichets publics sont fermés. Cela est valable aussi pour les services de migration et les bureaux de contrôle des habitants.

    Nous demandons :

    1) Un renouvellement automatique de tous les permis de séjour arrivant à échéance pendant la période exceptionnelle que nous vivons. Les personnes étrangères ne peuvent en effet pas être considérées comme responsables de la fermeture des guichets, ni de l’éventuelle perte d’un emploi vu la situation de crise économique.

    2) Une prolongation des délais de réponse (droit d’être entendu, droit de recours au niveau cantonal). Ces délais doivent être prolongés au moins jusqu’à 30 jours après la fin de l’état de nécessité. Sinon, des décisions risquent d’entrer en force sans que les personnes concernées n’aient eu la possibilité de faire valoir leur droit.

    3) Une annulation de toute décision de renvoi ou de délai de départ pendant la durée de l’état de nécessité. Il s’agit non seulement de ne pas exécuter les décisions déjà prises, mais de ne pas en prendre de nouvelles pendant toute la période.

    4) La prolongation de six mois des délais de l’Agenda Intégration Suisse pour atteindre les objectifs fixés.

    Comme le dit le Conseil fédéral, c’est tous ensemble et de manière solidaire que nous arriverons à combattre le virus. Laisser de côté les personnes migrantes se révèlerait catastrophique, pour elles comme pour l’ensemble de la population.

    Solidarité sans frontières
    ACAT Suisse
    Anlaufstelle für Sans-Papiers Basel
    Appel d’elles
    Asile LGBT
    Autonome Schule Zürich
    Bereich OeME-Migration der Reformierten Kirchen Bern-Jura-Solothurn
    CaBi Antirassismus-Treff St.Gallen
    CaBi Solidaritätsgruppe Syrien/Kurdistan
    Centre social protestant Genève
    Cercle d’amis Cornelius Koch
    Coordin’action Poya Solidaire
    Coordination asile.ge
    Droit de rester Fribourg
    Droit de Rester Lausanne
    Droit de Rester Neuchâtel
    Forum Civique Européen
    Freiplatzaktion Basel
    Freiplatzaktion Zürich
    Gewerkschaft UNIA
    isa - Fachstelle Migration
    Jesuiten-Flüchtlingsdienst Schweiz (JRS-Schweiz)
    L’AMAR
    Marche mondiale des femmes
    Migrationscharta.ch
    Parti suisse du Travail
    Rainbow Spot
    Sans-Papiers Anlaufstelle Zürich SPAZ
    Schweizerischer Friedensrat
    Solibrugg Beratung- und Schreibstube für Flüchtling/Asylsuchende, Suhr/Aarau
    solidaritéS
    Solidarité Tattes
    solinetze.ch (Solinetz Zürich, Bern, Basel, Ostschweiz, Luzern und Netzwerk Asyl Aargau)
    Syndicat UNIA
    Verlagsgenossenschaft vowärts
    Vivre Ensemble | asile.ch
    Watch the Med Alarm Phone
    « wo Unrecht zu Recht wird... »

    https://www.sosf.ch/fr/sujets/asile/informations-articles/appel-aux-autorites.html
    #Suisse #protection #asile #migrations #réfugiés

  • Why return from Europe is causing problems for The Gambia

    Roughly 38,500 Gambians left the country through ‘irregular’ means between 2013 and 2017. Today, almost every family has ties abroad. The influx of immigrants to Europe and elsewhere was caused by political oppression under the long-serving former president Yahya Jammeh. His oppressive politics also severely affected the economic prospects of The Gambia’s young population.

    As a result, a large number of citizens, mostly young men, sought asylum in Europe. But very few have been allowed to stay. Even more were turned away when Jammeh was toppled after elections in 2017 and the country returned to democracy. More recently, there has been a big push from European Union (EU) member states to return failed asylum seekers back home to The Gambia.

    The question of returns is particularly volatile in the west African nation of 2 million people, reflected in the country’s and European press.

    A slight increase in Gambian deportations began in November 2018 after the EU and the government agreed on a ‘good practice’ agreement for efficient return procedures.

    This intensified cooperation became possible due to the governmental change in 2017, with President Adama Barrow becoming President after the elections, as we found in our research on the political economy of migration governance in The Gambia.

    Despite initial cooperation with the EU on returns, in March 2019 Barrow’s government imposed a moratorium on any further deportations of its nationals from the EU. After a standoff of several months, the moratorium has now been lifted. Though only temporary, the moratorium was an important tool for the government to manage problems with its domestic legitimacy.
    Relationship challenges

    Jammeh’s ousting ended years of severe repression and corruption that had discouraged donor countries from cooperating with The Gambia. When he left, the country quickly established positive relations with the EU which has become its most important development partner. It provides €55 million in budgetary support and runs three projects to address the root causes of destabilisation, forced displacement and irregular migration. But the moratorium was a stress test for this new relationship.

    Before the moratorium was imposed in March 2019, the government had started to tentatively cooperate with the EU on return matters. For example, it sent regular missions to Europe to issue nationals with identification documents to facilitate their return.

    Relations began to sour when European governments increased returns in a way that authorities in The Gambia viewed as inconsistent with the ‘good practice’ agreement. The agreement stipulates that return numbers should not overstretch the country’s capacity to receive returnees. It also states that adequate notice must be given before asylum seekers are returned. Both of these provisions were allegedly breached.
    Problems at home

    The incoming returns quickly led to heated debates among the population and on social media. The rumblings peaked in February 2019 with one particular return flight from Germany. Authorities in Banjul claimed they had not been well informed about it and initially refused entry. Public demonstrations followed in March. The moratorium, which European partners had already been notified about, was declared shortly afterwards.

    The moratorium can be linked to diplomatic and technical inefficiencies, but it is also based on a more fundamental problem for Barrow’s government. By cooperating with the EU on returns, they risk their domestic legitimacy because by and large, most Gambians in Europe do not want to return home.

    The initial euphoria that surrounded the democratic transition is wearing off. Many reform processes such as in the security sector and in the media environment are dragging. The economic situation of many has not improved. Allowing more deportations from the EU is perceived as betrayal by many migrants and their families.

    The government is frequently suspected to play an active role in returns and is accused of witholding information about their dealings with the EU and member states like Germany. Incidentally, President Barrow is currently seeking to extend his rule beyond the three-year transition period originally agreed upon, ending in January 2020. Opposition to these plans is widespread.

    In these politically tense times, pressing a pause button on returns fulfilled a symbolic function by defending Gambians against foreign national interests. The recent lifting of the moratorium is politically very risky. It paves the way for more of the deeply unpopular chartered return operations.

    What next?

    On the whole, The Gambia has little room to manoeuvre. It is highly dependent on the EU’s goodwill and financial support for its reforms process. In line with the development focus of the EU, the position of the government is to prepare the ground for more “humane” repatriations, which will need more time and joint efforts.

    This would include better and more comprehensive reintegration opportunities for returned migrants. Reintegration is already the focus of various projects funded by the European Union Trust Fund. Programmes like the International Organisation for Migration’s ‘Post-Arrival Reintegration Assistance’ for returnees from Europe are up and running. However, they only serve a limited number of returnees and cannot meet all their needs.

    It is important to note that the role of the Gambian state in providing reintegration support has been marginal.

    With the lifting of the moratorium EU-Gambia cooperation stands at a crossroads. If EU member states maintain their hardline returnee approach The Gambia’s new government will continue to struggle with its legitimacy challenges. This could potentially jeopardise democratisation efforts.

    In the alternative, the EU could take a more cooperative stance by working on more holistic, development-oriented solutions. A starting point would be to move away from plans to return high numbers of failed asylum seekers. Sending back large numbers of migrants has never been feasible.

    The Gambian government will be more honest about its migration dealings with the EU if the agreements are fair and practical. Most importantly, if Gambians had access to fair and practical migration pathways this would lessen cases of irregular migration, which continue to remain high.

    Without a greater share of legal migration, the issue of return will continue to be particularly contentious.

    https://theconversation.com/why-return-from-europe-is-causing-problems-for-the-gambia-124036
    #Gambie #retour #renvois #expulsions #réfugiés_gambiens #développement #coopération_au_développement #aide_au_développement #conditionnalité_de_l'aide #Allemagne #moratoire #réintégration #European_Union_Trust_Fund #Trust_Fund #Post-Arrival_Reintegration_Assistance #OIM #IOM
    ping @karine4 @_kg_

    J’ai ajouté « #deportees » dans la liste des #mots autour de la migration :
    https://seenthis.net/messages/414225
    Et plus précisément ici : https://seenthis.net/messages/414225#message812066
    #terminologie #vocabulaire
    ping @sinehebdo

    Ajouté à la métaliste développement-migrations, autour de la conditionnalité de l’aide :
    https://seenthis.net/messages/733358#message768701

  • Oh quel généreux sultan...
    Le sultan de #Brunei dit ne pas vouloir imposer la #peine_de_mort pour les homosexuels

    Fortement critiqué ces dernières semaines, le sultan de Brunei a affirmé dimanche qu’il étendra le #moratoire sur la peine capitale aux condamnations à mort en cas d’homosexualité et d’#adultère instaurées dans le cadre de la #charia.


    https://www.france24.com/fr/20190505-brunei-peine-mort-homosexualite-charia?ref=tw_i
    #homosexualité #homophobie #LGBT

  • Duc de Saint-Frippon

    Le prince de Filendreux l’assura : il avait compris que les gueux n’avaient plus un sou. C’est pourquoi il ordonnait un #moratoire de 6 mois pour qu’ils aient le temps de trouver l’argent qui leur manquait pour payer les nouvelles taxes

    Duc de Saint-Frippon

    Le Prince de Filendreux annonça également que dans sa bonté Emmanuel 1er s’imposerait un #moratoire de 6 mois sur les insultes qu’ils prodiguait aux gueux stupides

    Source : https://twitter.com/MFrippon/status/1069926534771851265

    #Twitter #GiletsJaunes #enmarche

    • « On vit alors au péril de sa vie le Prince de Filendreux se précipiter vers le brasier consumant le palais, avec à la main, rempli à ras bord, un verre d’eau. »

      Le peuple : on veut moins de taxes !
      Emmanuel 1er : je vous ai entendu, on va fermer des services publics.
      Le peuple : on veut rétablir l’ISF !
      Emmanuel 1er : Tout à fait ! On va donc réformer les retraites.

    • À côté de la plaque.

      Maintenant, la parole aux gilets jaunes. Ils vont sans doute voter sur les barrages. Mais pour moi, je vois que le gouvernement n’a pas pris la mesure du moment. Il pense pouvoir l’éteindre par des astuces à l’ancienne. Reporter les décisions impopulaires après les élections et créer des comités Théodule pour bavarder. Il n’annonce toujours pas d’annulation de la surtaxe sur le carburant mais un simple report de 6 mois. Cette suspension temporaire ne concerne que la nouvelle hausse prévue à partir du 1er janvier 2019.

      Rien n’a été annoncée sur la situation sociale actuelle des Français : pas de réforme de l’impôt et des taxes, pas de hausse du salaire minimum. Le Premier ministre a prévenu que le peuple devra payer cette suspension par une nouvelle baisse des services publics. La priorité du pouvoir reste donc de protéger les ultra-riches pour lesquels le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune n’est toujours pas à l’ordre du jour.

      Le président des riches protège les privilèges de ses mentors.

      Macron se trompe s’il pense qu’un mouvement aussi profond et ample peut être stoppé par de tels artifices. C’est une révolution citoyenne qui est commencée. Si le pouvoir ne veut pas en prendre la mesure, il doit revenir aux urnes.

      Jlm

  • Sels d’#aluminium dans les #vaccins : faut-il s’en inquiéter ? (MAJ)
    http://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-sels-aluminium-vaccins-faut-il-inquieter-maj-42646

    Mais l’Agence nationale de #sécurité du #médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé le mois dernier qu’elle ne financerait pas la poursuite de ses travaux sur les adjuvants à l’aluminium, suscitant notamment une vive émotion auprès de l’association de malades atteints de myofasciite à macrophages (E3M).

    Les recherches de Romain Gherardi ne font pas l’unanimité. Certains experts relèvent qu’aucune relation de cause à effet n’a encore été démontrée, d’autres considèrent que les soupçons qui planent sur les sels d’aluminium sont suffisamment graves.

    Un #moratoire contre les vaccins aux sels d’aluminium ?

    « Il y a un manque de connaissance sur l’aluminium », a reconnu au cours de la conférence de presse Christopher Exley, un biochimiste britannique qui travaille sur l’aluminium depuis plus de 20 ans. On ne sait pas aujourd’hui, souligne-t-il, ce que peut provoquer « une exposition lente et consistante à l’aluminium pendant des années » et « on peut se demander » si des maladies neurologiques auto-immunes comme la sclérose en plaques ne seraient pas, elles aussi, liées à l’aluminium.

    En attendant des recherches plus poussées, la députée européenne Michèle Rivasi (EELV) a réclamé un moratoire sur tous les vaccins contenant de l’aluminium, comme l’avait déjà fait en mars dernier un groupe d’études de l’Assemblée nationale, en application du principe de précaution.

    L’Académie nationale de #médecine avait reconnu en juin que de l’aluminium pouvait pénétrer dans le cerveau mais s’était déclarée hostile à tout moratoire, estimant que celui-ci rendrait impossible la majorité des vaccinations alors que des solutions de rechange ne pourraient être prêtes que dans 5 ou 10 ans.

  • Korindo Melanggar Moratorium Menghentikan Deforestasi di Papua | Yayasan Pusaka
    http://pusaka.or.id/korindo-melanggar-moratorium-menghentikan-deforestasi-di-papua
    https://i1.wp.com/pusaka.or.id/assets/2016/10/Peta-Konsesi-Sawit-dan-HPH-Boven-Digoel.jpg?fit=1200%2C928

    Je ne comprends pas mais je garde :)

    Foto-foto satelit dari 13 Januari dan 10 Februari 2017 menunjukkan pembukaan lahan baru di kawasan konsesi PT Papua Agro Lestari (PT PAL) milik perusahaan kelapa sawit raksasa Korindo. Foto itu menunjukkan bahwa Korindo sedang mempersiapkan pembukaan hutan seluas 2.400 hektar di Papua. Padahal Korindo sudah mengumumkan kebijakan moratorium atas pengembangan lahan baru untuk seluruh operasi kelapa sawitnya pada 10 November 2016. Pembukaan lahan baru ini merupakan wujud pelanggaran.

    Moratorium itu diumumkan sebagai tanggapan atas investigasi Burning Paradise (Surga yang Terbakar) yang dirilis oleh Mighty Earth, PUSAKA, SKP-KAME Merauke, serta LSM Korea dan internasional pada September 2016. Laporan itu mengungkapkan bagaimana perusahaan agribisnis Korea Indonesia, Korindo, harus bertanggung jawab atas terjadinya deforestasi lahan seluas kurang lebih 30.000 hektar dan hampir 900 kasus kebakaran ilegal di konsesi kelapa sawitnya di Papua sejak 2013.

    #déforestation #forêt #Indonésie #Papouasie #terre #moratoire #cartographie

  • Olam to pause Gabon forest clearance in victory for activists
    https://www.ft.com/content/2d26daa0-f8af-11e6-9516-2d969e0d3b65
    http://prod-upp-image-read.ft.com/6df9860a-f8b8-11e6-bd4e-68d53499ed71

    Olam, one of the world’s biggest traders of agricultural commodities, has agreed to a year-long moratorium on forest clearance in Gabon, marking a breakthrough for campaigners who have targeted the palm oil industry.

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    The suspension follows criticism last year from a US-based environmental group that Olam has bulldozed rainforest in Gabon, one of central Africa’s prime wildlife sanctuaries due to its dense jungles, to clear land for palm-oil plantations.

    #Gabon #forêt #déforestation #industrie_palmiste #moratoire

  • #OGM : vaste campagne en cours

    Le Forum recherche génétique de l’Académie suisse des sciences naturelles donne de la voix. Selon lui, il est urgent d’assouplir la loi fédérale sur le génie génétique. Celle-ci serait même « dépassée », estime cet organisme. Après le Conseil fédéral qui tente, lui aussi, de mettre fin – par la petite porte – au #moratoire anti-OGM qui court jusqu’en 2017 et sera probablement prolongé jusqu’en 2021, les lobbies scientifiques se manifestent à leur tour.

    Là où le premier tente d’imposer une mixité des cultures qui viderait de son sens l’interdiction de faire pousser des OGM en #Suisse, les seconds tentent d’enfoncer un deuxième coin. Les nouvelles techniques de manipulation génétique seraient plus précises et mieux maîtrisées.

    Quelle nouvelle ! En vingt ans, la science a fait des progrès en la matière. Un vrai scoop. En revanche, l’affirmation que les risques potentiels qui avaient conduit au moratoire seraient en fait inexistants tient du credo. On est prié de le croire sur parole.

    On peut en douter quand on lit le reste des arguments qui enfilent comme des perles les antiennes du lobby pro-OGM. Il s’agit de faire le bonheur de l’humanité, de lutter contre la faim et de soigner la planète. Pas un mot sur les enjeux financiers qui dictent cette politique.

    Jusqu’à l’utilisation d’une novlangue visant à renommer – « rebrander », pour rester dans ce jargon – les OGM en « Nouvelles Techniques de sélection végétale ».
    En clair : on est en train de contourner le débat démocratique en comptant sur la fascination prométhéenne qu’exerce cette technologie. En recourant à toutes les ficelles habituelles.

    Pas sûr que cela suffise. Le monde paysan est devenu méfiant et il se rend bien compte que cette hyper-industrialisation de l’agriculture le condamne à court terme. Et le consommateur a compris que, contrairement aux belles promesses, les aliments qui se trouvent dans son assiette seront davantage pollués, les miracles de diminution de pesticides qu’on nous promettait il y a vingt ans ne s’étant pas réalisés. Il préfère des légumes peut-être un peu moins lisses et brillants mais sans Roundup, cet ingrat.

    http://www.lecourrier.ch/141610/ogm_vaste_campagne_en_cours
    #législation #Suisse #agriculture

  • Climat : des négociations déconnectées de la réalité ?

    Les négociations de l’ONU sur le changement climatique reprennent ce lundi 1er juin à Bonn. Sur la base d’un texte qui élude quelques-uns des nœuds fondamentaux de la crise climatique, notamment la gestion des réserves prouvées d’énergies fossiles et l’avenir de la libéralisation du commerce mondial.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-combes/010615/climat-des-negociations-deconnectees-de-la-realite

    #bonn #charbon #Climat #commerce #COP21 #Energiesfossiles fracking #FrançoisHollande #gazdeschiste #LaurentFabius #moratoire #négociations #pétrole #SegoleneRoyal #TAFTA

  • Record de #chasse à la #baleine en #Norvège.

    Les chasseurs de baleine norvégiens ont harponné 729 cétacés cette année – un chiffre record depuis la reprise en Norvège de cette pratique controversée, en 1993. Cette année-là, le pays scandinave avait repris la chasse à la baleine malgré un #moratoire international en place depuis 1986, à l’égard duquel Oslo a émis des réserves officielles.

    En 2013, le nombre de petits #rorquals (ou baleines de Minke) harponnés s’était élevé à 590, déjà en forte hausse par rapport à l’année précédente. Les captures restent toutefois très inférieures au quota national de 1 286 baleines par an.

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/08/25/saison-record-de-chasse-a-la-baleine-en-norvege_4476360_3244.html

  • Climat : 10 défis et 10 questions pour François Hollande et le gouvernement

    A prétendre disposer d’un « leadership en matière de lutte contre le changement climatique » avec les Etats-Unis et Barack Obama, on peut se demander si François Hollande a bien saisi les défis que pose le péril climatique. Des défis qui sont autant de questions pour un gouvernement qui multiplie les incohérences. Tour d’horizon.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-combes/170214/climat-10-defis-et-10-questions-pour-francois-hollande-et-le-gouvern

    @rezo
    #2020, #adaptation, #Areva, #Barack_Obama, #Climat, #climaticide, #conférence_bancaire, #COP, #EDF, #efficacité_énergétique, #émissions, #emplois, #énergies_renouvelables, #Etats-unis, #financements, #Flamanville, #François_Hollande, #fukushima, #gaz_de_schiste, #GES, #gouvernement, #grands_projets_inutiles, hydrocarbures, #investissements, #Kyoto, #leadership, #lobbies, #moratoire, #Notre-Dame_des_Landes, #Nucléaire, #Penly, #réduction, #relocalisation, #sommet_européen, #transactions_financières, #transition_écologique, #transition_énergétique, TTF, #Union_européenne, #Varsovie

  • Être #Afghan en #Belgique

    Depuis plusieurs mois, 400 afghans #demandeurs_d’asile luttent pour obtenir une #régularisation collective ainsi qu’un #moratoire sur les #expulsions en #Afghanistan. Afin de mieux comprendre leurs parcours, leurs revendications et leurs motivations, #FDC est parti à la rencontre de l’un d’entre-eux. #Ramin_D._Boy, 18 ans, raconte son #parcours_personnel et, avec une intense lucidité, partage son analyse politique de la situation afghane, des impacts de la Belgique sur cette dernière et de la manière dont le « dossier afghans » est traité aujourd’hui par les autorités belges.

    http://www.femmesdechambre.be/etre-afghan-en-belgique
    #témoignage

  • Climat et géo-ingénierie : des technologies pour garantir la mainmise de l’Homme sur la nature ?

    Expérimentée de façon illégale et sans régulation, introduite en bonne place dans les prochains rapports du GIEC, la géo-ingénierie gagne ses galons de respectabilité, promue comme un panier de technologies visant à lutter contre les dérèglements climatiques par quelques scientifiques et investisseurs.
    Pour un état des lieux aussi complet que possible, voici une interview de Joëlle Deschambault, de ETC Group, organisation internationale travaillant sur les technologies émergentes et qui alerte la société civile internationale, les médias et les décideurs politiques sur les dangers et conséquences néfastes encourus en cas de déploiement de la géo-ingénierie.

    http://alter-echos.org/justice-climatique/climat-et-geo-ingenierie-des-technologies-pour-garantir-la-mainmise-de-

    #agroécologie, #algues, #arbres, #bien commun, #Bill_Gates, biodiversité, #carbone, #climat, #dérèglements_climatiques, #ensemencement_des_océans, #environnement, #Etats-Unis, #ETC_Group, #expérimentations, #forum_social_mondial, #gaz_à_effet_de_serre, #géo-ingéniérie, #GIEC, #modifications_génétiques, #moratoire, #nature, #ONU, #Richard_Bronson, #Royal_Society, #Royaume-Uni, #technologies, #Virgin

  • #climat et géo-ingénierie : des #technologies pour garantir la mainmise de l’Homme sur la #nature ?
    http://alter-echos.org/justice-climatique/climat-et-geo-ingenierie-des-technologies-pour-garantir-la-mainmise-de-

    Depuis des années, #ETC_Group, une organisation internationale travaillant sur les technologies émergentes, alerte la société civile internationale, les médias et les décideurs politiques sur les dangers et conséquences néfastes encourus en cas de déploiement de la géo-ingénierie. Promue comme un panier de technologies visant à lutter contre les #dérèglements_climatiques par quelques scientifiques et investisseurs, la géo-ingénierie gagne ses galons de respectabilité tout en étant expérimentée de façon (...)

    #Justice_Climatique #agroécologie #algues #arbres #bien_commun #Bill_Gates #biodiversité #carbone #ensemencement_des_océans #environnement #Etats-Unis #expérimentations #forum_social_mondial #gaz_à_effet_de_serre #géo-ingéniérie #GIEC #modifications_génétiques #moratoire #ONU #Richard_Bronson #Royal_Society #Royaume-Uni #Virgin

  • APPEL INTERNATIONAL À UN MORATOIRE SUR LES CHÂTIMENTS CORPORELS, LA LAPIDATION ET LA PEINE DE MORT DANS LE MONDE MUSULMAN

    http://www.tariqramadan.com/spip.php?article258

    On aurait aimé que cette formule « presque jamais » soit comprise comme une garantie pour protéger les femmes et les hommes vis-à-vis de traitements répressifs et injustes ; on aurait souhaité que les conditions stipulées soient entendues comme une invitation à promouvoir l’égalité devant la loi et la justice entre les êtres humains par les gouvernements et les législateurs qui se réclament de l’islam. Or, il n’en est rien.

    En effet, derrière un discours islamique qui minimise les faits et arrondit les angles, à l’ombre de ce « presque jamais », des femmes et des hommes sont châtiés, frappés, lapidés et exécutés au nom de l’application des hudûd et ce sans que la conscience des musulmans du monde entier ne s’émeuve outre-mesure. On fait comme si l’on ne savait pas, comme s’il s’agissait de trahisons mineures aux enseignements islamiques. Or, comble d’une injustice aggravée, ces peines ne s’appliquent qu’aux femmes et aux pauvres, doublement victimes, jamais aux riches, aux gouvernants ou aux oppresseurs. En sus, des centaines de prisonniers n’ont droit à aucune défense digne de ce nom : des sentences de mort sont décidées et exécutées à l’encontre de femmes, d’hommes, voire de mineurs (opposants politiques, trafiquants, délinquants, etc.) sans que les accusés n’aient pu avoir le moindre contact avec un avocat. Après avoir accepté le flou dans nos rapports aux sources scripturaires, nous démissionnons devant la trahison du message de justice de l’islam.

    La communauté internationale a également une responsabilité majeure et manifeste devant le traitement de la question des hudûd dans le monde musulman. La dénonciation est sélective et opère selon le calcul et la protection des intérêts géostratégiques et économiques : un pays pauvre, d’Afrique ou d’Asie, essayant d’appliquer les hudûd ou la sharî’a fera face à des campagnes internationales de mobilisation comme nous avons pu le voir récemment. Il n’en est pas de même pour les pays riches, les pétromonarchies et/ou les pays considérés comme « alliés » que l’on dénonce timidement, ou pas du tout, malgré une application constante et connue de ces peines à l’encontre des segments les plus pauvres ou les plus fragilisés de leur société. L’intensité des dénonciations est inversement proportionnelle aux intérêts en jeu. Une injustice de plus.

    On a souvent dénoncé « l’appel international à un moratoire sur les châtiments corporels » de Tariq Ramadan, mais combien l’ont lu ? Et vous, l’avez-vous lu ?

    #Islam, #Tariq_Ramadan, #moratoire_sur_les_châtiments_corporels

  • Appel international à un moratoire sur les châtiments corporels, la lapidation et la peine de mort dans le monde musulman

    Extrait :

    En effet, derrière un discours islamique qui minimise les faits et arrondit les angles, à l’ombre de ce « presque jamais », des femmes et des hommes sont châtiés, frappés, lapidés et exécutés au nom de l’application des hudûd et ce sans que la conscience des musulmans du monde entier ne s’émeuve outre-mesure. On fait comme si l’on ne savait pas, comme s’il s’agissait de trahisons mineures aux enseignements islamiques. Or, comble d’une injustice aggravée, ces peines ne s’appliquent qu’aux femmes et aux pauvres, doublement victimes, jamais aux riches, aux gouvernants ou aux oppresseurs. En sus, des centaines de prisonniers n’ont droit à aucune défense digne de ce nom : des sentences de mort sont décidées et exécutées à l’encontre de femmes, d’hommes, voire de mineurs (opposants politiques, trafiquants, délinquants, etc.) sans que les accusés n’aient pu avoir le moindre contact avec un avocat. Après avoir accepté le flou dans nos rapports aux sources scripturaires, nous démissionnons devant la trahison du message de justice de l’islam.

    Tariq Ramadan

    http://www.tariqramadan.com/Appel-international-a-un-moratoire.html

    #Islam, #moratoire, #lapidation