#narendra_modi

  • #Chowra_Makaremi : « Le #viol devient le paradigme de la loi du plus fort dans les #relations_internationales »

    En #Ukraine, Poutine revendique de faire la guerre au nom du genre. En #Iran, le régime réprime implacablement la révolution féministe. Dans d’autres pays, des populistes virilistes prennent le pouvoir. Une réalité que décrypte l’anthropologue Chowra Makaremi.

    IranIran, Afghanistan, invasion russe en Ukraine, mais aussi les discours des anciens présidents Donald Trump ou Jair Bolsonaro ou du chef de l’État turc, Recep Tayyip Erdogan : tous ont en commun de s’en prendre aux #femmes, comme l’explique l’anthropologue Chowra Makaremi.

    L’autrice de Femme ! Vie ! Liberté ! Échos du soulèvement en Iran (La Découverte, 2023) fait partie des chercheuses sollicitées par Mediapart pour #MeToo, le combat continue, l’ouvrage collectif publié récemment aux éditions du Seuil et consacré à la révolution féministe qui agite le monde depuis l’automne 2017 et le lancement du fameux mot-clé sur les réseaux sociaux. Depuis, toutes les sociétés ont été traversées de débats, de controverses et de prises de conscience nouvelles. Entretien.

    Mediapart : « Que ça te plaise ou non, ma jolie, il va falloir supporter. » Cette phrase a été prononcée le 7 février 2022 par le président russe, #Vladimir_Poutine, devant Emmanuel Macron. Elle était adressée à l’Ukraine et à son président, Volodymyr Zelensky, qui venait de critiquer les accords de Minsk, signés en 2015 pour mettre fin à la guerre dans le Donbass. Quelle lecture en faites-vous ?

    Chowra Makaremi : Le viol devient le paradigme de la #loi_du_plus_fort dans les relations internationales. La philosophe #Simone_Weil souligne dans un texte combien la #guerre relève de la logique du viol, puisque sa matrice est la #force qui, plus que de tuer, a le pouvoir de changer l’être humain en « une #chose » : « Il est vivant, il a une âme ; il est pourtant une chose. [L’âme] n’est pas faite pour habiter une chose ; quand elle y est contrainte, il n’est plus rien en elle qui ne souffre violence », écrit-elle.

    Cette comptine vulgaire de malfrats que cite #Poutine dit la culture criminelle qui imprègne sa politique. Elle me fait penser à ce que l’anthropologue Veena Das nomme la dimension voyou de la souveraineté étatique : la #truanderie comme n’étant pas seulement un débordement illégitime du pouvoir mais, historiquement, une composante de la #souveraineté, une de ses modalités.

    On le voit avec le pouvoir de Poutine mais aussi avec ceux de #Narendra_Modi en #Inde (dont parle Veena Das), de #Donald_Trump aux #États-Unis, de #Jair_Bolsonaro au #Brésil, de #Recep_Tayyip_Erdogan en #Turquie. Quand Poutine a dit sa comptine, personne n’a quitté la salle, ni Emmanuel Macron ni la presse, qui a cherché, au contraire, à faire parler la symbolique de cette « remarque ». Tout le réseau de sens et de connexions qui permet à cette cruelle boutade de tenir lieu de discours guerrier intuitivement compréhensible et audible montre que le type d’#outrage dont elle relève est une #transgression qui appartient, à la marge, à l’#ordre.

    On parle de la #masculinité_hégémonique au pouvoir avec Poutine, mais elle fait écho à celle de nombreux autres chefs d’État que vous venez de citer. Quelles sont les correspondances entre leurs conceptions de domination ?

    Il n’y a pas, d’un côté, les théocraties comme l’Iran et l’Afghanistan, et, de l’autre, les populismes virilistes de Trump, Erdogan, Bolsonaro, qui s’appuient sur des « #paniques_morales » créées par la remise en cause des rôles traditionnels de #genre, pour s’adresser à un électorat dans l’insécurité. Bolsonaro, très lié à l’armée et à l’Église, s’est appuyé sur je ne sais combien de prêcheurs pour mener sa campagne. Dimension religieuse que l’on retrouve chez Poutine, Modi, Erdogan.

    La #religion est un des éléments fondamentaux d’un #pouvoir_patriarcal très sensible à ce qui peut remettre en question sa #légitimité_symbolique, sa #domination_idéologique, et dont la #puissance est de ne pas paraître comme une #idéologie justement. Cette bataille est menée partout. Il y a un même nerf.

    Quand l’anthropologue Dorothée Dussy parle de l’inceste et de sa « fonction sociale » de reproduction de la domination patriarcale, son analyse est inaudible pour beaucoup. C’est ainsi que fonctionne l’#hégémonie : elle est sans pitié, sans tolérance pour ce qui peut en menacer les ressorts – et du même coup, en cartographier le pouvoir en indiquant que c’est là que se situent les boulons puisque, précisément, la puissance de l’hégémonie est dans l’invisibilité de ses boulons.

    Si on prend le #droit_de_disposer_de_son_corps, en Occident, il s’articule autour de la question de la #santé_contraceptive et du #droit_à_l’avortement et dans les mondes musulmans, autour de la question du #voile. De façon troublante, une chose est commune aux deux situations : c’est le viol comme la vérité des rapports entre genres qui organise et justifie la #contrainte sur les femmes à travers leur #corps.

    En Occident, le viol est le cas limite qui encadre juridiquement et oriente les discussions morales sur l’#avortement. Dans les sociétés musulmanes, la protection des femmes – et de leur famille, dont elles sont censées porter l’honneur – contre l’#agression_masculine est la justification principale pour l’obligation du voile. Il y a de part et d’autre, toujours, cet impensé du #désir_masculin_prédateur : un état de nature des rapports entre genres.

    C’est ce qu’assènent tous les romans de Michel Houellebecq et la plupart des écrits du grand Léon Tolstoï… « L’homme est un loup pour l’homme, et surtout pour la femme », dit un personnage du film Dirty Dancing. Cette population définie par ces rapports et ces #pulsions, il s’agit de la gouverner à travers l’#ordre_patriarcal, dont la domination est posée dès lors comme protectrice.

    L’Iran et l’#Afghanistan figurent parmi les pays les plus répressifs à l’encontre des femmes, les régimes au pouvoir y menant un « #apartheid_de_genre ». Concernant l’Afghanistan, l’ONU parle même de « #crime_contre_l’humanité fondé sur la #persécution_de_genre ». Êtes-vous d’accord avec cette qualification ?

    Parler pour la persécution de genre en Afghanistan de « crime contre l’humanité » me semble une avancée nécessaire car elle mobilise les armes du #droit pour désigner les #violences_de_masse faites aux femmes et résister contre, collectivement et transnationalement.

    Mais il me paraît tout aussi important de libérer la pensée autour de la #ségrégation_de_genre. À la frontière entre l’Iran et l’Afghanistan, au #Baloutchistan, après la mort de Jina Mahsa Amini en septembre 2022, les femmes sont sorties dans la rue au cri de « Femme, vie, liberté », « Avec ou sans le voile, on va vers la révolution ». Dans cette région, leur place dans l’espace public n’est pas un acquis – alors qu’il l’est à Téhéran – et elles se trouvent au croisement de plusieurs dominations de genre : celle d’un patriarcat traditionnel, lui-même dominé par la puissance étatique centrale, iranienne, chiite.

    Or, en participant au soulèvement révolutionnaire qui traversait le pays, elles ont également renégocié leur place à l’intérieur de ces #dominations_croisées, chantant en persan, avec une intelligence politique remarquable, le slogan des activistes chiliennes : « Le pervers, c’est toi, le salopard, c’est toi, la femme libérée, c’est moi. »

    C’est en écoutant les femmes nommer, en situation, la #ségrégation qu’on saisit le fonctionnement complexe de ces #pouvoirs_féminicides : en saisissant cette complexité, on comprend que ce n’est pas seulement en changeant des lois qu’on les démantèlera. On se trouve ici aux antipodes des #normes_juridiques, lesquelles, au contraire, ressaisissent le réel dans leurs catégories génériques. Les deux mouvements sont nécessaires : l’observation en situation et le #combat_juridique. Ils doivent fonctionner ensemble.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/040124/chowra-makaremi-le-viol-devient-le-paradigme-de-la-loi-du-plus-fort-dans-l

  • Extrême droite : le Premier ministre Narendra Modi, l’invité d’honneur de Macron pour le 14 Juillet…

    … cette tendance à mettre tout le monde au pas, et surtout les musulmans, dont l’apport à l’histoire de l’Inde est sérieusement récrit ces temps-ci. Ce sont des chapitres entiers que l’on gomme des programmes scolaires. Les empereurs moghols, deux siècles d’histoire du sous-continent ? Connais pas, c’est vieux tout ça. Les musulmans, Modi, ne les gomme pas seulement des manuels. En 2002, il a soufflé sur les braises d’un affrontement communautaire qui a fait près de 2 000 morts, sans compter le viol généralisé des femmes musulmanes. Un pogrom géant dont il ne s’est jamais expliqué. Pas grave, la justice l’a blanchi, dix ans plus tard. Un documentaire de la BBC l’accusant d’être « directement responsable » de l’affaire a été interdit de diffusion.

    Pogrom géant

    Les chrétiens ? Prière de marcher les yeux baissés. Des lois anticonversion, votées dans 11 Etats sur 29, punissent de la prison à vie ceux qui abandonnent l’hindouisme sans l’accord du préfet, qui refuse systématiquement. Apostats, pas chez moi. Même le cinéma est prié de se mettre aux longs-métrages « patriotiques ». Bollywood résiste encore, mais pour combien de temps ?

    On ne va sans doute pas trop parler droits de l’homme en juillet, pas plus que lors de la dernière visite de Modi à Paris, où un Emmanuel #Macron plus onctueux et tactile que jamais avait offert à son hôte une visite guidée du château de Versailles. Modi s’était montré ravi de tant de délicatesse. Il faut dire que l’Elysée avait pudiquement détourné les yeux des liens l’unissant à un sulfureux homme d’affaires du nom de #Gautam_Adani, devenu la première fortune d’Asie en très peu de temps. « Quand l’Etat indien vend ses bijoux de famille, il les vend à un seul homme, l’oligarque en chef du régime, Adani, soutien de Modi depuis toujours. Total, qui a vite compris qu’Adani était incontournable, a pris le risque de créer plusieurs joint-ventures avec lui », assène Jaffrelot. Rahul Gandhi connaissait bien ce dossier, qu’il instruisait avec ardeur, mais, pas de chance, voilà qu’on va lui passer les bracelets.

    (Le Canard enchaîné, 10 mai 2023)

    #Narendra_Modi #Inde #racisme #islamophobie #persécutions #islam #musulmans #nationalisme #extrême_droite

  • Le Monde selon #Modi, la nouvelle #puissance indienne

    « Aucune puissance au monde ne peut arrêter un pays de 1,3 milliard d’habitants. Le 21e siècle sera le siècle de l’Inde ».
    #Narendra_Modi, nationaliste de droite, à la tête de l’Inde depuis 2014, est le nouvel homme fort de la planète. 3ème personnalité la plus suivie sur Twitter, au centre de « l’Indopacifique », une nouvelle alliance contre la Chine. C’est l’histoire d’un tournant pour l’Inde et pour le monde.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/62159_1

    #film #film_documentaire #documentaire
    #Inde #Savarki #culte_de_la_personnalité #nationalisme #cachemire_indien #purge #militarisation #couvre-feu #RSS #patriotisme #religion #propagande_hindoue #colonialisme #impérialisme #BJP #parti_nationaliste_hindou #pogrom #islamophobie #Amit_Shah #Vibrant_Gujarat #hologramme #réseaux_sociaux #journée_internationale_du_yoga #yoga #soft_power #fierté_nationale #Alliance_indo-pacifique #Indo-Pacifique #armée #Routes_de_la_soie #route_de_la_soie #collier_de_perles #Chine #armes #commerce_d'armes #Ladakh #frontières #zones_disputées #disputes_frontalières #différends_frontaliers #litige_frontalier #zones_frontalières #zone-tampon #Israël #revanche_nationaliste #temple_Ajodhya #hindouisme #déchéance_de_nationalité #citizenship_amendment_act #citoyenneté #primauté_des_Hindous #résistance #milices_privées

  • Dortoirs, cantines, crèches... Les paysans indiens révoltés créent une « république autonome » | Côme Bastin
    https://reporterre.net/Dortoirs-cantines-creches-Les-paysans-indiens-revoltes-creent-une-republ

    Malgré la répression de l’État, les fermiers en colère contre la libéralisation du secteur agricole n’ont jamais été aussi nombreux autour de la capitale indienne. Beaucoup ravitaillent la « république autonome » par rotations. Derrière la lutte contre la réforme honnie se dévoilent des décennies de ressentiment. Source : Reporterre

  • Le soulèvement paysan en Inde

    Le premier ministre, #Narendra_Modi, péniblement élu à la tête d’une coalition conservatrice en 2014, cristallise toutes les colères. Depuis sa prise de fonctions, il a accentué la destruction de la protection étatique qui entourait les paysans, voie ouverte par la gauche dans les années 1990. Il a exacerbé les conflits entre les communautés religieuses. Sa politique réactionnaire contre la condition des femmes a également suscité des mouvements de contestation.

    Tout s’arrête le 24 mars à cause du #Covid-19. Modi, dans la sidération générale, décide de privatiser tout, de la défense aux écoles, en passant par la santé et les transports. Avec un temps de retard, les grèves s’étendent dans le pays, métier par métier, Etat par Etat, sans trouver de réponse. Les femmes et les paysans imposent aux directions syndicales un appel à la #grève_générale le 26 novembre qui mobilisera 250 millions d’indiens . Et c’est de là que tout est parti.

    Depuis deux mois, ils sont des centaines, des milliers et, maintenant, un million à avoir afflué aux portes de Delhi, la capitale indienne. Ils se sont organisés pour tenir ce siège et obtenir l’abrogation complète des lois ultralibérales.

    Jacques Chastaing restitue les contexte de ces luttes, dans un entretien réalisé par les animatrices de l’émission L’Actualité des Luttes sur #Fréquence_Paris_Plurielle le 2 février 2021 (et repris sur #Radio_Zinzine le 7 février 2021).

    L’INDE AUX PORTES DE NEW DELHI :
    Entretien avec #Jacques_Chataing.

    https://actualitedesluttes.info/linde-en-plein-soulevement

    #paysan, #Inde, #Terre_&_Liberté !
    Et aussi #occultation_des_luttes...

  • La revue SAMAJ se mobilise pour les #libertés_académiques en #Inde

    L’université, la science et la liberté d’expression sont attaquées de toutes parts en Inde. Ce n’est pas simplement une métaphore car ces attaques sont parfois physiques, comme lorsque le 15 décembre 2019 la police brutalisa des étudiants alors qu’ils étaient paisiblement en train de travailler dans la bibliothèque de l’université Jamia Millia ou lorsque, le 5 janvier 2020, sous le regard bienveillant de la police, des membres des milices de l’extrême droite hindoue attaquèrent un rassemblement pacifique organisé par l’Association des enseignants de l’Université Jawaharlal Nehru (JNU).

    Des éditeurs sont contraints de retirer ou de détruire des livres à la suite d’intimidations, comme celui de Wendy Doniger, The Hindus : An Alternative History, publié par Penguin. La liberté à l’intérieur et à l’extérieur des amphithéâtres universitaires est également sapée par l’annulation de conférences, de films, de pièces de théâtre et de séminaires. Certaines universitaires comme Nandini Sundar et Archana Prasad ont même fait l’objet de fausses accusations de meurtre par la police. Dans les pires cas, cette violence peut aller jusqu’à l’assassinat d’universitaires, dits « rationalistes » comme l’ancien président d’université, M. M. Kalburgi. Les données du V-Dem report 2020, qui suivent depuis 1945 l’évolution des libertés académiques et de la liberté d’expression, donnent à voir un déclin qui s’est accentué à partir de 2014, soit la date de l’élection de Narendra Modi au pouvoir (cf. Figure 1 ; pour davantage de détails sur ce sujet, voir aussi le rapport par Nandini Sundar et Gowhar Fazili).

    Les chercheurs et enseignants en sciences sociales sont désormais désignés comme des ennemis de l’intérieur. Nombre d’enseignants autocensurent leurs propos (portant, par exemple, sur d’éventuelles critiques à l’encontre de la politique de Modi) dans leur propre salle de cours, tant ils craignent d’être dénoncés ensuite par des étudiants gagnés à la cause des nationalistes hindous. Les spécialistes des sciences de la nature sont de plus en plus souvent sommés de mettre en place des protocoles d’étude visant à démontrer les bénéfices de la bouse et de l’urine de vache (rebaptisée par les nationalistes hindous Gau mata, la « Vache mère »), ou les vertus de l’eau présumée sacrée du Gange. Pour obtenir des visas, les chercheurs étrangers en sciences sociales sont fréquemment contraints de travestir la présentation de leurs projets de recherche, habités par la crainte de se voir refuser l’accès au territoire indien. C’est déjà le cas chez un nombre croissant d’entre eux.

    En tant que revue spécialisée sur l’Asie du Sud, SAMAJ considère que notre mission principale — produire des connaissances scientifiques sur les sociétés — est donc menacée. Cette situation a incité le comité de rédaction de la SAMAJ à réunir des universitaires spécialistes des questions pour réfléchir à cet état de fait.

    Notre principal objectif dans ce numéro est de montrer que les sciences sociales proposent des outils analytiques utiles pour comprendre l’évolution politique de l’Inde sous le régime de Narendra Modi. Afin de sensibiliser et d’aider les lecteurs non spécialistes à comprendre ce qui se passe actuellement en Inde, nous avons choisi de faire une exception à notre format habituel et d’ouvrir la revue à des publications s’écartant du traditionnel article académique pour y inclure également des essais, des interviews ou des portraits de personnalités importantes. Le sommaire de ce numéro et les liens vers les articles (tous enaccès ouvert) sont disponibles ci-dessous.

    Pour celles et ceux préférant une présentation en français de la situation indienne, il est toujours possible de se tourner vers l’article d’Aminah Mohammad-Arif et Jules Naudet publié dans la revue L’Homme : « La démocratie indienne à l’épreuve du nationalisme hindou » [sous embargo]

    https://academia.hypotheses.org/29629

    #liberté_académique #université #recherche #facs #Narendra_Modi #Modi

  • Blood and Soil in Narendra Modi’s India | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/magazine/2019/12/09/blood-and-soil-in-narendra-modis-india

    Un très long et très bien informé article sur le fascisme de Modi, et la façon dont l’extrême-droite du RSS a su mobiliser la fureur hindouiste pour détruire la démocratie. Avec des exemples sur les médias et la haine anti-musulman.

    On ressort ébranlé et plus que jamais convaincu que nous avons là toutes les représentations du fascisme telle qu’il a existé dans les années 30 est bien à l’œuvre en Inde.

    On August 11th, two weeks after Prime Minister Narendra Modi sent soldiers in to pacify the Indian state of Kashmir, a reporter appeared on the news channel Republic TV, riding a motor scooter through the city of Srinagar. She was there to assure viewers that, whatever else they might be hearing, the situation was remarkably calm. “You can see banks here and commercial complexes,” the reporter, Sweta Srivastava, said, as she wound her way past local landmarks. “The situation makes you feel good, because the situation is returning to normal, and the locals are ready to live their lives normally again.” She conducted no interviews; there was no one on the streets to talk to.

    Other coverage on Republic TV showed people dancing ecstatically, along with the words “Jubilant Indians celebrate Modi’s Kashmir masterstroke.” A week earlier, Modi’s government had announced that it was suspending Article 370 of the constitution, which grants autonomy to Kashmir, India’s only Muslim-majority state. The provision, written to help preserve the state’s religious and ethnic identity, largely prohibits members of India’s Hindu majority from settling there. Modi, who rose to power trailed by allegations of encouraging anti-Muslim bigotry, said that the decision would help Kashmiris, by spurring development and discouraging a long-standing guerrilla insurgency. To insure a smooth reception, Modi had flooded Kashmir with troops and detained hundreds of prominent Muslims—a move that Republic TV described by saying that “the leaders who would have created trouble” had been placed in “government guesthouses.”

    The change in Kashmir upended more than half a century of careful politics, but the Indian press reacted with nearly uniform approval. Ever since Modi was first elected Prime Minister, in 2014, he has been recasting the story of India, from that of a secular democracy accommodating a uniquely diverse population to that of a Hindu nation that dominates its minorities, especially the country’s two hundred million Muslims. Modi and his allies have squeezed, bullied, and smothered the press into endorsing what they call the “New India.”

    Kashmiris greeted Modi’s decision with protests, claiming that his real goal was to inundate the state with Hindu settlers. After the initial tumult subsided, though, the Times of India and other major newspapers began claiming that a majority of Kashmiris quietly supported Modi—they were just too frightened of militants to say so aloud. Television reporters, newly arrived from Delhi, set up cameras on the picturesque shoreline of Dal Lake and dutifully repeated the government’s line.

    As the reports cycled through the news, the journalist Rana Ayyub told me over the phone that she was heading to Kashmir. Ayyub, thirty-six years old, is one of India’s best-known investigative reporters, famous for relentlessly pursuing Modi and his aides. As a Muslim from Mumbai, she has lived on the country’s sectarian divide her whole life. She suspected that the government’s story about Kashmir was self-serving propaganda. “I think the repression is probably worse than it’s ever been,” she said. She didn’t know what she might find, but, she told me, “I want to speak to those unheard voices.”

    #Inde #Narendra_Modi #Fascisme #Hindouisme

  • As Protests Rage on Citizenship Bill, Is India Becoming a Hindu Nation? - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/12/16/world/asia/india-citizenship-protests.html

    But Indian Muslims are feeling increasingly desperate, and so are progressives, many Indians of other faiths, and those who see a secular government as fundamental to India’s identity and its future.

    The world is now weighing in, too. United Nations officials, American representatives, international advocacy groups and religious organizations have issued scathing statements saying that the citizenship law is blatantly discriminatory. Some are even calling for sanctions.

    Critics are deeply worried that Mr. Modi is trying to wrench India away from its secular, democratic roots and turn this nation of 1.3 billion people into a religious state, a homeland for Hindus.

    “They want a theocratic state,’’ said B.N. Srikrishna, a former judge on India’s Supreme Court. “This is pushing the country to the brink, to the brink of chaos.”

    “This is how waves of communal violence start in the country,” he added.

    Mr. Modi is no stranger to communal violence. The worst bloodshed that India has seen in recent years exploded on his watch, in 2002, in Gujarat, when he was the top official in the state and clashes between Hindus and Muslims killed more than 1,000 people — most of them Muslims.

    Mr. Modi was widely blamed for not doing enough to stop it. Courts have cleared him, but many people believe he was at least partly responsible for the brutality that unfolded.

    His grip on power is still firm, even with a weakening economy. The political opposition, including the once-dominant Indian National Congress party, has been disorganized and shaky compared with the juggernaut he and his right-hand man, Amit Shah, the home minister, have built in their Bharatiya Janata Party.

    But this contentious citizenship law, which paves a special path for non-Muslim migrants in India to become citizens, has galvanized the opposition. Rival opposition leaders who usually can’t agree on anything are planning protests together. Students from across the country are rallying to each other’s defense. Each episode of harsh police action captured by mobile phone and beamed around cyberspace catalyzes more sympathy, more protests — and more prospects for violence.

    The new citizenship legislation, called the Citizenship Amendment Act, expedites Indian citizenship for migrants from some of India’s neighboring countries if they are Hindu, Christian, Buddhist, Sikh, Parsee or Jain. Only one major religion in South Asia was left off: Islam.

    Indian officials have denied any anti-Muslim bias and said the measure was intended purely to help persecuted minorities migrating from India’s predominantly Muslim neighbors — Pakistan, Afghanistan and Bangladesh.

    The legislation follows hand in hand with a divisive citizenship test conducted this summer in one state in northern India and possibly soon to be expanded nationwide.

    All residents of Assam, along the Bangladesh border, had to produce documentary proof that they or their ancestors lived in India since 1971. Around two million of Assam’s population of 33 million — a mix of Hindus and Muslims — failed to pass the test and now risk being rendered stateless. Huge new prisons are being built to house anyone determined to be an illegal immigrant.

    A widespread belief is that the Indian government will use both these measures — the citizenship tests and the new citizenship law — to strip away rights from Muslims who have been living in India for generations. The way this will happen, many Muslim Indians fear, is that they will be asked to produce old birth certificates or property deeds necessary to prove citizenship and they will be unable to do so. And while Hindu residents in the same situation will be given a pass, it seems, Muslim residents will not have the same legal protections.

    #Inde #Narendra_Modi #Etat_religieux #Facisme

  • Inde : comment le Congrès est devenu l’ombre de lui-même
    https://www.mediapart.fr/journal/international/300619/inde-comment-le-congres-est-devenu-l-ombre-de-lui-meme

    Le parti fondateur de la démocratie indienne est impuissant face à la droite radicale hindouiste. Artisan du tournant néolibéral, peuplé de barons locaux mais dépourvu d’une organisation efficace, il ne parvient plus à crédibiliser une vision inclusive du pays.

    #Asie #Narendra_Modi,_parti_du_Congrès,_Raul_Gandhi,_Indira_Gandhi,_Inde

  • An Indian Political Theorist on the Triumph of Narendra Modi’s Hindu Nationalism | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/news/q-and-a/an-indian-political-theorist-on-the-triumph-of-narendra-modis-hindu-natio

    Comprendre la situation en Inde devrait nous aider à penser la démocratie globale. Et ce n’est pas rose.

    Hindu majoritarianism traditionally appealed more to higher-caste Hindus than to lower-caste Hindus and non-Hindus. And you are saying that this might be beginning to change?

    Yes, that is significantly beginning to change. And I think the political evidence of this is that the B.S.P. [the Bahujan Samaj Party, the third-largest party, which represents lower castes and ethnic minorities] in Uttar Pradesh, which is headed by Mayawati—a very, very formidable leader—had one of its worst performances. It’s not clear she will turn out most of the Dalit [the lowest caste] vote in U.P., let alone transfer it to her allies. That is the most visible political manifestation. I think the attempt to create Dalit social movements, which would traditionally have opposed Hindutva, are at their weakest. Hindutva is no longer simply an upper-class or élite phenomenon. It is spreading across social groups, and the incentive to oppose it, even if you don’t want to actively participate, certainly seems to be declining.

    Modi is often talked about as a populist. Is there more of a history of populism in post-independence India than people realize, or is his way of campaigning pretty sui generis?

    I think there are elements of continuity and elements of change. The elements of continuity are that mobilizing elements of nationalism and Hindutva have a long history in Indian politics, and that has been an undercurrent since partition. I think where he represents a radical departure, and I think this is part of the appeal he projected, is that he has been able to basically say that India’s power structure was constituted by Anglicized élites, and that secularism has become a cultural symbol for a contempt of Hinduism rather than a constitutional philosophy of toleration. That there was an élite that was very comfortable, for the most part, with what Modi and the B.J.P. call dynastic politics. That [other parties] are largely family fiefdoms whose intellectual legitimacy was sustained by élite intellectual culture. That what politics should aim for is also a cultural regeneration of Hindutva and an open assertion of cultural majoritarianism. In that sense, it is of a piece with populists elsewhere who try to combine cultural majoritarianism with anti-élitism.

    How is Modi distinct from other demagogic figures whom we see rising? He seems both more broadly popular and more ideological, no?

    I think both of these things are true. He is a genuinely popular figure, and I think the level of popular identification that he has managed to produce is, in a sense, truly astounding. We can do a lot of sophisticated sociological analysis, but ultimately this election is about two words: Narendra Modi.

    The way I think he quite differs from Trump is that he has access to an astonishing array of deeply entrenched civil-society organizations that have been doing the ideological groundwork for his victory for years and years. And what the base of that organization does is it gives him an army of foot soldiers whose target is long-term. These are people who have a very simplistic and clear-eyed goal, namely, the entrenchment of cultural majoritarianism in the Indian state. And I think the extent of the success of those organizations—that they have managed to transform what used to be the default common sense of public discourse, which was a certain kind of embarrassment about majoritarianism—has played a significant part in this victory. He is not just a political phenomenon; he is also a large social movement.

    They lost in 2014, and, even five years later, even among those of us who were rooting for Congress to do much better in this election, it is very hard to point to anything as a sign that the things that made Congress weak are being transformed. Here is Modi running on a platform that says he is against old feudal India, which is a shorthand for dynastic politics. What does the Congress Party do? They win two state elections, and the first act of the two chief ministers is to give their sons [key positions], even though the sons have no visible track record of political achievement. And I think one of the most remarkable things about this election is how many of those dynasts have actually lost in some ways. Part of it was this desperation, was trying to get your friends to see the precipice they are walking on.

    My position on Mr. Modi in 2014, which I still do maintain, was that one of the big mistakes that those of us who disagree with him made is to not recognize his political strengths. I got a lot of flak for saying he has deep democratic legitimacy. You cannot deny the fact he is an absolutely extraordinary politician, in terms of thinking about the aesthetics of politics, in terms of thinking about what communication means in politics, in terms of thinking about political organization. One of his remarkable gifts—and I will use the word remarkable—is that he actually takes politics seriously. Most other political parties were in thrall of a certain kind of sociological determinism that says, so long as I can keep this caste behind me or create some sort of [caste] alignment, I will be successful. What he does as a politician is to say, “You can create a new reality. You are not trapped by inherited categories of thinking.” His ability to think politically—and, through that thinking, make lots and lots of people feel democratically empowered—is quite astounding. It is precisely that ability that also poses a major danger.

    If there were two dangers implicit in 2014 that have become explicit now, they are the dangers of concentration of power and the deification and personification of one leader. This has happened to an extraordinary degree.

    What are your biggest fears about the next five years?

    I think we have already seen evidence, particularly in the last year, that democracy requires some fragmentation of power. There has to be some credible opposition that can hold the government to account. And I think with the kind of mandate they have got—and potentially the B.J.P. can get an even bigger mandate in the upper house of parliament—means their ability to get through constitutional amendments and legislation is enhanced a great deal. Plus, they control most of India’s states now. So I think the absence of even a minimal opposition is certainly a worrying sign because there will be no one holding the government to account..

    Secondly, I think what we have seen over the past year and a half is that a lot of India’s independent institutions—the Election Commission of India, even the Supreme Court of India, and, at the edges and margins, even the armed forces of India—are being accused of deep and significant political partisanship. If these institutions inch toward the government, or become more executive-minded than the executive, then I think the checks and balances of constitutional government will be significantly weakened.

    And what do you think the next five years might mean for India’s Muslim minority?

    On the specifics, it is hard to tell. I think what we can say, based on the track record of this government, is that certainly the attempt to culturally marginalize them will continue. Will there be a large-scale outbreak of violence? I hope not. I think the strategy in the previous government was to let small-scale incidents fester, specifically lynchings of people allegedly trading in cattle and beef. And those lynchings had the remarkable political effect that they could be ignored, because they were not, like, a large riot, like in 2002.

    Yet they were always sending subtle signals to communities to stay in their place. I suspect some of that will continue. Whether that escalates into large-scale violence? I hope not. Given the mandate they have, there may not be a need to engage in that. But I think that subtle politics of signalling will continue. I think there will be regional variations. The state of West Bengal is the state I am most worried about, at this point. It has a long history of electoral violence. I think that the political context in West Bengal will mean a lot of violence. But I think the politics of saying to India’s minorities that you are irrelevant to India’s political and cultural life is likely to deepen.

    #Narendra_Modi #Inde #Démocratie #Fascisme

  • Un autre ver dans le fruit de la démocratie : l’Indien #Narendra_Modi
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240519/un-autre-ver-dans-le-fruit-de-la-democratie-l-indien-narendra-modi

    Pendant son second mandat, le premier ministre indien, Narendra Modi, continuera d’user du nœud coulant à la fois ethnico-religieux et national-populiste pour étrangler un pays passé sous sa coupe. Un cas d’école qui fait école.

    #International

  • En Inde, l’escalade du prix du carburant touche les plus pauvres Avec Ucanews, New Delhi - 28 Juin 2018 - Eglises d’Asie
    http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud/inde/2018-06-28-en-inde-lescalade-des-prix-du-carburant-touche-les-plus-

    En Inde, le prix du carburant a grimpé d’environ 30 % cette année, entraînant l’envolée des factures des sociétés de transports de marchandises. Les premiers touchés sont les plus démunis du pays, qui subissent de plein fouet la situation. La situation est particulièrement difficile pour les petits commerçants, qui se voient obligés d’augmenter les prix des produits de base comme les fruits et les légumes. Une tendance qui pourrait se retourner contre le BJP au pouvoir, en amont des élections de 2019. En 2014, le parti avait en effet assuré que s’ouvrait une période de croissance économique. 

    Sarjot Singh Das, qui vend ses légumes en périphérie de New Delhi, a du mal à joindre les deux bouts depuis que la société de transports qui lui fournit ses produits a augmenté ses factures de plus de 50 % en douze mois. Sarjot fait venir ses légumes par camion tous les jours, depuis l’État voisin de l’Uttar Pradesh. Il s’inquiète face à la montée des prix du pétrole. Si ça continue, ses charges finiront par atteindre un niveau intenable. « Avant, je devais payer 600 roupies (8,83 dollars) par mois pour le transport, mais aujourd’hui, cela me coûte 900 roupies », confie-t-il. « Que deviendront mes revenus si cela continue ainsi ? »

    
En Inde, les prix du carburant ont grimpé de près de 30 % cette année, atteignant des records. Les gens comme Sarjot subissent de plein fouet les conséquences de la politique du gouvernement indien, qui a décidé plusieurs augmentations des taxes d’accise sur l’essence. Cela a eu un effet direct sur le coût des fruits, des légumes et autres produits de bases, les vendeurs étant forcés de monter les prix en conséquence. Beaucoup de vendeurs en ville se fournissent en effet dans les fermes et les villages alentour, et les coûts de livraison représentent pour eux une dépense significative.

    Un niveau de prix historique
    Le Bharatiya Janata Party (BJP), le parti au pouvoir du premier ministre Narendra Modi, avait promis, en arrivant au pouvoir en 2014, la croissance économique et l’« achhe din » (ou les beaux jours à venir). Mais pour l’instant, cela ne s’est pas reflété sur les prix du carburant. Le 14 juin à Bombay, la capitale financière du pays, l’essence a en effet atteint le niveau historique de 84,74 roupies (1,20 dollar) le litre. Une hausse de 70 roupies par rapport à son niveau d’il y a quatre ans. Arshad Khan, un commerçant d’un centre commercial dans le nord de l’État de l’Uttar Pradesh, explique que ses allers et retours à moto pour venir travailler font fondre ses économies d’une façon inquiétante. « Je parcours environ 50 kilomètres tous les jours », ajoute-t-il. « L’essence a augmentée, donc mes dépenses aussi… Avant, l’aller-retour me coûtait 60 roupies, et aujourd’hui, cela me coûte 100 roupies. »

    Le gouvernement a déclaré que les hausses des prix suivent les fluctuations du cours du pétrole brut sur le marché international, mais selon les économistes et l’opposition, cela n’explique pas la hausse considérable des taxes imposées sur l’essence en Inde. L’ancien premier ministre Manmohan Sinh, un économiste, a confirmé le mois dernier auprès des médias locaux que « les prix de l’essence sont à un niveau historique parce que le gouvernement de Modi a choisi de prélever des taxes d’accise excessives ». Le gouvernement fédéral comme les gouvernements des États imposent des taxes sur l’essence, et le gouvernement fédéral a vu ses revenus liés à l’essence et au diesel plus que tripler en quatre ans. En 2013-2014, ces revenus étaient de 12 millions de dollars ; ils avaient atteint 36,11 millions de dollars en 2016-2017. « Le gouvernement ne peut pas rejeter la faute sur les prix du pétrole brut à l’international », pour Vijay Kumar, un activiste de l’Uttar Pradesh. « Si le gouvernement baisse les taxes d’accise, les prix du carburant cesseront d’augmenter. »

    L’épreuve des élections
    Les slogans qu’employait le BJP durant les élections générales de 2014 contre l’opposition du Congrès du peuple indien, en annonçant le développement et la croissance économique, deviennent aujourd’hui contre-productifs à l’approche des élections de 2019, estime le journaliste politique Owais Ahmad. Le BJP a remporté les élections contre le parti du Congrès, qui était au pouvoir depuis 1947, à cause de l’inflation, de la pauvreté et du chômage. « Mais maintenant que la situation a empiré sur tous ces fronts, qu’est-ce que le gouvernement va pouvoir dire ? » , demande Owais Ahmad. Le 10 juin, les membres de la Fédération démocratique des jeunes Indiens (Democratic Youth Federation of India) ont organisé des manifestations dans tout le pays contre la montée des prix du carburant. Aakash Kumar, qui a participé à plusieurs manifestations, explique que les jeunes n’acceptent plus le discours avancé par les groupes politiques et par le gouvernement, « parce que ce sont les gens ordinaires qui paient le prix de leurs mauvaises politiques ».

    Une étude de l’Institut de la croissance économique (Institute of Economic Growth) de l’université de Delhi montre que la croissance économique rapide a entraîné une hausse des demandes en essence et en énergie, faisant de l’Inde le quatrième consommateur mondial de pétrole brut. L’étude affirme que durant la période de 2011 à 2025, les demandes de pétrole brut devraient grimper de 90 %, tandis que les demandes en diesel devraient augmenter de 110 %, et les demandes en essence de 165 %. L’étude suggère au pays de prendre des mesures en améliorant son utilisation des produits pétroliers, et en développant l’offre grâce des accords de production partagée entre les compagnies pétrolières locales et d’autres pays. L’Inde devrait également, selon l’étude, développer les énergies nucléaire, hydraulique et solaire, ainsi que les énergies alternatives. Elle devrait également prévoir ses besoins pétroliers afin de pouvoir « soutenir une croissance économique rapide dans le futur », confie Pradeep Agrawal, directeur des recherches conduites en 2012.

    #Inde #pétrole #énergie #BJP #Narendra_Modi #transports #croissance #pauvreté

  • Inde : #Rahul_Gandhi devient le dernier espoir de la gauche
    https://www.mediapart.fr/journal/international/121217/inde-rahul-gandhi-devient-le-dernier-espoir-de-la-gauche

    Dans un pays toujours sous le charme de #Narendra_Modi, l’héritier de la dynastie fondée par #Nehru prend la présidence du #parti_du_Congrès, samedi 16 décembre. Sa mission : remettre en ordre de marche une formation laminée par les nationalistes hindous, à un an des élections générales.

    #International #BJP

  • #Dassault soupçonné d’avoir enfreint les règles des marchés publics en #Inde
    https://www.mediapart.fr/journal/international/171117/dassault-soupconne-d-avoir-enfreint-les-regles-des-marches-publics-en-inde

    Alors que des rendez-vous politiques importants se profilent dans le sous-continent, le chef de l’opposition, Rahul Gandhi, s’interroge sur l’alliance passée fin 2016 entre l’avionneur français et le groupe indien Reliance Infrastructure pour fabriquer les #Rafale.

    #International #Narendra_Modi

  • L’Inde veut accélérer dans les énergies propres
    https://www.mediapart.fr/journal/international/040617/l-inde-veut-accelerer-dans-les-energies-propres

    À l’issue de leur rencontre à l’Élysée, samedi 3 juin, ni #Narendra_Modi, ni Emmanuel Macron n’ont évoqué le projet de centrale nucléaire géante d’EDF dans le sous-continent. Le premier ministre indien a préféré insister sur le solaire.

    #International #Changement_climatique #Inde

  • Modi vient à son tour se frotter à Macron
    https://www.mediapart.fr/journal/international/020617/modi-vient-son-tour-se-frotter-macron

    En rencontrant coup sur coup Donald Trump et Vladimir Poutine, Emmanuel Macron a donné à l’étranger l’image d’un dirigeant qui n’allait pas s’en laisser compter. Le premier ministre indien, en tournée en Europe, fait un crochet par Paris les 2 et 3 juin pour voir à quoi ressemble le président français. Et pour trouver des relais de croissance, à l’heure où l’Inde s’inquiète de plus en plus des conséquences du Brexit.

    #International #Areva #Dassault #diplomatie #EDF #Inde #Narendra_Modi

  • #Narendra_Modi, « une variante très indienne de l’autocratie »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/150517/narendra-modi-une-variante-tres-indienne-de-l-autocratie

    Narendra Modi © Reuters Le premier ministre nationaliste hindou a gagné les élections générales en #Inde il y a exactement trois ans, le 16 mai 2014. Sa conception musclée du pouvoir inquiète, même si elle n’a pas grand chose à voir avec celle d’un Erdogan ou d’un Poutine.

    #International #autoritarisme #démocratie

  • Paris tente le passage en force dans le #nucléaire indien
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/240417/paris-tente-le-passage-en-force-dans-le-nucleaire-indien

    Alors que le projet d’EDF visant à construire six réacteurs #EPR à Jaitapur, entre Bombay et Goa, n’en est encore qu’au stade préliminaire, des diplomates français viennent de déclarer que le chantier est en mesure de démarrer en décembre 2018. Sur place, c’est la stupeur.

    #Economie #EDF #Inde #Narendra_Modi

  • Paris tente le passage en force dans le #nucléaire indien
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240417/paris-tente-le-passage-en-force-dans-le-nucleaire-indien

    Alors que le projet d’EDF visant à construire six réacteurs #EPR à Jaitapur, entre Bombay et Goa, n’en est encore qu’au stade préliminaire, des diplomates français viennent de déclarer que le chantier est en mesure de démarrer en décembre 2018. Sur place, c’est la stupeur.

    #International #EDF #Inde #Narendra_Modi

  • « Modi a désinhibé les Indiens »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/010417/modi-desinhibe-les-indiens

    Aküm Longchari est un expert de la gestion des conflits. En 2005, il a fondé le Morung Express, seul quotidien financièrement indépendant de l’État indien du Nagaland (diffusion : 14 000 exemplaires par jour). Nous l’avons rencontré dans les locaux de son journal, dans la ville de Dimapur.

    #International #démocratie #Inde #Narendra_Modi #religion

  • La menace de l’Etat islamique en #Inde est-elle sérieuse ?
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200317/la-menace-de-l-etat-islamique-en-inde-est-elle-serieuse

    Les circonstances suspectes d’un attentat présumé à bord d’un train près de Bhopal, début mars, relancent le débat sur les velléités d’implantation de l’EI dans le sous-continent. Certains experts crient à la manipulation électoraliste des nationalistes #hindous.

    #International #antiterrorisme #Etat_islamique #Narendra_Modi

  • Au Kerala, les nationalistes hindous grignotent la terre marxiste
    https://www.mediapart.fr/journal/international/260217/au-kerala-les-nationalistes-hindous-grignotent-la-terre-marxiste

    Aux élections régionales de mai 2016, le BJP a remporté pour la première fois un siège au parlement de Trivandrum. Le parti de Modi fait le pari de la troisième voie pour conquérir la classe moyenne. Deuxième volet de notre reportage.

    #International #Asie #communistes #démocratie #emigrants #Inde #Narendra_Modi

  • Etre communiste dans l’Inde de Modi
    https://www.mediapart.fr/journal/international/220217/etre-communiste-dans-linde-de-modi

    Dans le village de Karavaram, au Kerala, le 4 février 2017 © GD Revenus au pouvoir en 2016, les marxistes du Kerala affichent des résultats brillants en matière de sécurité, d’éducation et de santé. Mais leur succès trouve ses racines dans l’histoire d’un territoire qui, depuis le XIXe siècle, a toujours été un peu à part. Premier volet de notre reportage.

    #International #Asie #Inde #Narendra_Modi #parti_communiste

  • La démonétisation de l’Inde commence à faire des ravages
    https://www.mediapart.fr/journal/international/190117/la-demonetisation-de-linde-commence-faire-des-ravages

    Un cordonnier près du siège de la banque centrale (Reserve Bank of India) à Bombay, le 18 janvier 2017 © Guillaume Delacroix Deux mois après la disparition des deux principaux billets de banque en circulation dans le pays, les destructions d’emploi se multiplient et les salaires dégringolent.

    #International #Economie #Corruption #Inde #monnaie #Narendra_Modi

  • Les Indiens toujours à court de billets de banque
    https://www.mediapart.fr/journal/international/281216/les-indiens-toujours-court-de-billets-de-banque

    Un homme brandit des billets de 500 roupies lors d’une manifestation organisée par l’opposition, fin novembre 2016. © Reuters Près de deux mois après la démonétisation des principales coupures en circulation, l’économie indienne tourne au ralenti. Et la fraude reprend de plus belle.

    #International #Asie #Inde #Narendra_Modi #politique_économique