• Les détenus d’opinion en Algérie : atteinte aux libertés & recul de démocratie.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4594

    Cette autre demande de libération des détenus d’opinion en Algérie est suivie de l’ouverture des espaces d’expression. Les droits sont bafoués alors que les médias induisent un travail d’une piètre qualité, offrant aux publics local et mondial des productions et contenus confus, médiocres, inintelligibles et sans moindre esthétique. Les appels de ce genre sont nombreux, pour impulser les libertés. Mais les bureaucrates qui dirigent, avec le soutien de l’armée, brandissent le prétexte de menace de déstabilisation... #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

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    #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #fait_divers,société,_fléau,_délinquance,_religion #_journaliste,_poète,_livre,_écrits #Journalisme,_presse,_médias #économie_ #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias

  • La question des nationalités (1907). Pour une « laïcité nationale »

    Si certain·es pouvaient penser que le sentiment d’appartenance à une histoire, une culture, un destin commun, en un mot le sentiment national, allait se dissoudre, il n’en a rien été.
    Catalogne, Kurdistan, Tibet, Ukraine, Fédération de Russie, Palestine/Israël, Rroms, sans oublier les multiples diasporas… partout dans le monde la question des nationalités, des peuples sans territoire, des territoires avec deux (ou plus) peuples déchire la planète et se pose aux internationalistes.
    La pleine réalisation de droits des peuples est la condition nécessaire à l’émancipation de toutes et tous à la disparition des nationalismes régressifs.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/22/la-question-des-nationalites-1907-pour-une-lai

    #politique #internationale #nation

  • A Jijel en Algérie, les inondations révèlent le laisser-aller de la gouvernance.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4589

    Les autorités s’efforcent encore de dégager les routes bloquées et les infrastructures endommagées. Mais elles devaient aménager les voies et autres infrastructures pour qu’à l’avenir, elles restent opérationnelles et ne devaient mettre en blocage la vie et les activités de la population. Le pays a un lourd retard avec les bricolages des dirigeants qui montrent leurs travaux sans efficacité sur l’existence des citoyens. #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

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    #Maghreb,Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Data_-_Données

  • Plaidoirie magistrale de Monique Chemillier-Gendreau à la CIJ – Aurdip

    "La plaidoirie magistrale de la Professeure Monique Chemillier-Gendreau au nom de l’Organisation de la coopération islamique devant la Cour Internationale de Justice concernant les « Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est »"

    https://aurdip.org/plaidoirie-magistrale-de-monique-chemillier-gendreau-a-la-cij

    #palestine #cij

  • #Ikea, le seigneur des forêts

    Derrière son image familiale et écolo, le géant du meuble suédois, plus gros consommateur de bois au monde, révèle des pratiques bien peu scrupuleuses. Une investigation édifiante sur cette firme à l’appétit démesuré.

    C’est une des enseignes préférées des consommateurs, qui équipe depuis des générations cuisines, salons et chambres d’enfants du monde entier. Depuis sa création en 1943 par le visionnaire mais controversé Ingvar Kamprad, et au fil des innovations – meubles en kit, vente par correspondance, magasins en self-service… –, la petite entreprise a connu une croissance fulgurante, et a accompagné l’entrée de la Suède dans l’ère de la consommation de masse. Aujourd’hui, ce fleuron commercial, qui participe pleinement au rayonnement du pays à l’international, est devenu un mastodonte en expansion continue. Les chiffres donnent le tournis : 422 magasins dans cinquante pays ; près d’un milliard de clients ; 2 000 nouveaux articles au catalogue par an… et un exemplaire de son produit phare, la bibliothèque Billy, vendu toutes les cinq secondes. Mais le modèle Ikea a un coût. Pour poursuivre son développement exponentiel et vendre toujours plus de meubles à bas prix, le géant suédois dévore chaque année 20 millions de mètres cubes de bois, soit 1 % des réserves mondiales de ce matériau… Et si la firme vante un approvisionnement responsable et une gestion durable des forêts, la réalité derrière le discours se révèle autrement plus trouble.

    Greenwashing
    Pendant plus d’un an, les journalistes d’investigation Xavier Deleu (Épidémies, l’empreinte de l’homme) et Marianne Kerfriden ont remonté la chaîne de production d’Ikea aux quatre coins du globe. Des dernières forêts boréales suédoises aux plantations brésiliennes en passant par la campagne néo-zélandaise et les grands espaces de Pologne ou de Roumanie, le documentaire dévoile les liens entre la multinationale de l’ameublement et l’exploitation intensive et incontrôlée du bois. Il révèle comment la marque au logo jaune et bleu, souvent via des fournisseurs ou sous-traitants peu scrupuleux, contribue à la destruction de la biodiversité à travers la planète et alimente le trafic de bois. Comme en Roumanie, où Ikea possède 50 000 hectares de forêts, et où des activistes se mobilisent au péril de leur vie contre une mafia du bois endémique. Derrière la réussite de l’une des firmes les plus populaires au monde, cette enquête inédite éclaire l’incroyable expansion d’un prédateur discret devenu un champion du greenwashing.

    https://www.arte.tv/fr/videos/112297-000-A/ikea-le-seigneur-des-forets
    #film #film_documentaire #documentaire #enquête
    #greenwashing #green-washing #bois #multinationale #meubles #Pologne #Mazovie #Mardom_House #pins #Ingvar_Kamprad #délocalisation #société_de_consommation #consumérisme #résistance #justice #Fondation_Forêt_et_citoyens #Marta_Jagusztyn #Basses-Carpates #Carpates #coupes_abusives #exploitation #exploitation_forestière #consommation_de_masse #collection #fast-furniture #catalogue #mode #marketing #neuro-marketing #manipulation #sous-traitance #chaîne_d'approvisionnement #Sibérie #Russie #Ukraine #Roumanie #accaparement_de_terres #Agent_Green #trafic_de_bois #privatisation #Gabriel_Paun #pillage #érosion_du_sol #image #prix #impact_environnemental #FSC #certification #norme #identité_suédoise #modèle_suédois #nation_branding #Estonie #Lettonie #Lituanie #lobby #mafia_forestière #coupes_rases #Suède #monoculture #sylviculture #Sami #peuples_autochtones #plantation #extrême_droite #Brésil #Parcel_Reflorestadora #Artemobili #code_de_conduite #justice #responsabilité #abattage #Nouvelle-Zélande #neutralité_carbone #compensation_carbone #maori #crédits-carbone #colonisation

    • #fsc_watch

      This site has been developed by a group of people, FSC supporters and members among them, who are very concerned about the constant and serious erosion of the FSC’s reliability and thus credibility. The group includes Simon Counsell, one of the Founder Members of the FSC; Hermann Edelmann, working for a long term FSC member organisation; and Chris Lang, who has looked critically at several FSC certifications in Thailand, Laos, Brazil, USA, New Zealand, South Africa and Uganda – finding serious problems in each case.

      As with many other activists working on forests worldwide, we share the frustration that whilst the structural problems within the FSC system have been known for many years, the formal mechanisms of governance and control, including the elected Board, the General Assembly, and the Complaints Procedures have been highly ineffective in addressing these problems. The possibility of reforming – and thus ‘saving’ – the FSC through these mechanisms is, we feel, declining, as power within the FSC is increasingly captured by vested commercial interest.

      We feel that unless drastic action is taken, the FSC is doomed to failure. Part of the problem, in our analysis, is that too few FSC members are aware of the many profound problems within the organisation. The FSC Secretariat continues to pour out ‘good news stories’ about its ‘successes’, without acknowledging, for example, the numerous complaints against certificates and certifiers, the cancellation of certificates that should never have been awarded in the first place, the calls for FSC to cease certifying where there is no local agreement to do so, the walk-outs of FSC members from national processes because of their disillusionment with the role of the economic chamber, etc. etc. etc.

      There has been no honest evaluation of what is working and what is not what working in the FSC, and no open forum for discussing these issues. This website is an attempt to redress this imbalance. The site will also help people who are normally excluded from the FSC’s processes to express their views and concerns about the FSC’s activities.

      Please share your thoughts or information. Feel free to comment on our postings or send us any information that you consider valuable for the site.

      UPDATE (25 March 2010): A couple of people have requested that we explain why we are focussing on FSC rather than PEFC. Shortly after starting FSC-Watch we posted an article titled: FSC vs PEFC: Holy cows vs the Emperor’s new clothes. As this is somewhat buried in the archives, it’s reproduced in full here (if you want to discuss this, please click on the link to go to the original post):
      FSC vs PEFC: Holy cows vs the Emperor’s new clothes

      One of the reasons I am involved in this website is that I believe that many people are aware of serious problems with FSC, but don’t discuss them publicly because the alternative to FSC is even worse. The alternative, in this case is PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification schemes) and all the other certification schemes (Cerflor, Certflor, the Australian Forestry Standard, the Malaysian Timber Certification Council and so on). One person has suggested that we should set up PEFC-Watch, in order “to be even-handed”.

      The trouble with this argument is that PEFC et al have no credibility. No NGOs, people’s organisations or indigenous peoples’ organisations were involved in setting them up. Why bother spending our time monitoring something that amounts to little more than a rubber stamp? I can just see the headlines: “Rubber stamp PEFC scheme rubber stamps another controversial logging operation!” Shock, horror. The Emperor is stark bollock naked, and it’s not just some little boy pointing this out – it’s plain for all to see, isn’t it?

      One way of countering all these other schemes would be to point out that FSC is better. But, if there are serious problems with FSC – which there are, and if we can see them, so can anyone else who cares to look – then the argument starts to look very shaky.

      FSC standards aren’t bad (apart from Principle 10, which really isn’t much use to anyone except the pulp and paper industry). They say lots of things we’d probably want forest management standards to say. The trouble is that the standards are not being applied in practice. Sure, campaign against PEFC, but if FSC becomes a Holy Cow which is immune to criticism (not least because all the criticism takes place behind closed doors), then we can hardly present it as an alternative, can we?…”

      By the way, anyone who thinks that PEFC and FSC are in opposition should read this interview with Heiko Liedeker (FSC’s Executive Director) and Ben Gunneberg (PEFC’s General Secretary). In particular this bit (I thought at first it must be a mix up between FSC and PEFC, or Liedeker and Gunneberg):

      Question: As a follow-up question, Heiko Liedeker, from your perspective, is there room ultimately for programs like the Australian Forestry Standard, Certfor and others to operate under the FSC umbrella?

      Heiko Liedeker: Absolutely. FSC was a scheme that was set-up to provide mutual recognition between national standard-setting initiatives. Every national initiative sets its standard. Some of them are called FSC working groups, some of them are called something else. In the UK they are called UKWAS. We’ve been in dialogue with Edwardo Morales at Certfor Chile. They are some of the FSC requirements listed for endorsement, we certainly entered into discussion. We’ve been in discussion with the Australian Forestry Standard and other standard-setting initiatives. What FSC does not do is, it has one global scheme for recognizing certification. So we do not, and that’s one of the many differences between FSC and PEFC, we do not require the development of a certification program as such. A standard-setting program is sufficient to participate in the network.

      https://fsc-watch.com

  • La puissance des masses
    https://laviedesidees.fr/Hulak-histoire-liberale-modernite

    Le #libéralisme français, né sous la Restauration, ne s’est pas seulement intéressé aux droits individuels : il a aussi fait l’histoire de la masse comme sujet #Politique dominé. À propos de : Florence Hulak, L’histoire libérale de la modernité. #race, #nation, classe, Puf

    #classes_sociales #Double_Une
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240305_hulak.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240305_hulak.docx

  • 7è sommet des producteurs de Gaz, excitent les commandes reçues à Alger.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4584

    Les membres du GECF et sept autres pays qui leur sont associés au forum d’Alger, représentent 70% des réserves prouvées de gaz et 51% des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié (GNL). Ce qui laisse une marge aux négociations sur les tarifs avec cette diversité de l’offre. Donc d’emblée, il faut reconnaitre la modestie de cette alliance. La prévision à 2050 indique que la demande devrait augmenter de 34%, la part dans le mix énergétique mondial, passerait de 23% actuellement à 26%, ce qui n’est pas sûr au regard des conquêtes scientifiques qui traquent de nouvelles sources. #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, économie , #énergie, #Data_-_Données, diplomatie, sécurité, commerce, (...)

    #économie_ #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale #Réchauffement_climatique

  • #A69 – Une #Répression abjecte, un pouvoir grotesque
    https://bascules.blog/2024/03/01/a69-une-repression-abjecte-un-pouvoir-grotesque

    Par FRACAS le média des combats écologiques Sur les recommandations de notre amie Geneviève Azam 💗, on vous parle aujourd’hui de la lutte contre l’A69, où la répression contre les militants de la Crem’Arbre, prend un tour super inquiétant. (Dans ce débrief, on ne va pas revenir sur les innombrables raisons pour lesquelles ce projet […]

    #Les_mobilisations,_les_luttes,_la_mémoire_des_luttes #Nations_unies #ZAD


    https://2.gravatar.com/avatar/2cef04a2923b4b5ffd87d36fa9b79bc27ee5b22c4478d785c3a3b7ef8ab60424?s=96&d=

  • #Loi contre le « #démembrement » d’#EDF : la gauche met un pied dans la porte

    Lors de la niche parlementaire du Parti socialiste, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité la proposition de loi pour « protéger le groupe EDF d’un démembrement ». Le texte a fait l’objet d’un compromis avec le gouvernement, mais constitue une première victoire symbolique.

    C’est l’épilogue d’un véritable marathon parlementaire : l’#Assemblée_nationale a adopté en troisième lecture à l’unanimité, jeudi 29 février, la proposition de loi défendue par le rapporteur socialiste Philippe Brun pour « protéger le groupe EDF d’un démembrement ». « On est allés à la limite de ce que pouvait faire l’opposition dans la Ve République », se félicitait Philippe Brun, salle des Quatre Colonnes, après le vote.

    Derrière ce résultat apparemment consensuel se cache en effet une longue lutte politique enclenchée il y a plus d’un an. Le Parti socialiste (PS), dans le cadre de sa niche parlementaire (où il décide de l’ordre du jour une fois par an, comme ce jeudi), avait alors fait adopter pour la première fois, contre l’avis du gouvernement, cette proposition de loi comprenant un #bouclier_tarifaire censé profiter aux petites entreprises « afin de faire face à la hausse des prix de l’énergie ».

    Depuis, le texte a navigué plusieurs fois entre l’Assemblée nationale et le Sénat et a obtenu à chaque fois la majorité des voix, contraignant le gouvernement à « plier le genou devant le Parlement », selon la formule du député socialiste Philippe Brun. Mais si le texte a été adopté dans une démarche constructive entre tous les groupes, c’est que les socialistes ont accédé aux compromis proposés par le gouvernement, qui menaçait de saisir le Conseil constitutionnel pour faire tomber des amendements (il n’est ainsi plus question d’actionnariat salarié dans le texte).

    La #privatisation d’EDF rendue impossible

    Ce n’est donc plus une proposition de loi aussi ambitieuse qu’au départ qui a été votée. « Personne n’a souhaité nourrir l’illusion que c’était un texte révolutionnaire pour construire un véritable pôle public de l’#énergie. Cette grande loi de #nationalisation actualisée devra être à l’ordre du jour quand nous serons aux responsabilités », a souligné le communiste Sébastien Jumel, corapporteur du texte, en conclusion des débats.

    Le texte comprend principalement une mesure d’extension des #tarifs_réglementés_de_vente_d’électricité (#TRVE) qui bénéficiera aux entreprises de moins de dix salarié·es (2,5 millions d’entreprises) et aux petites #collectivités_territoriales (10 000 communes). Les agriculteurs et agricultrices ainsi que les boulangers et boulangères qui, jusqu’à présent, ne pouvaient pas en bénéficier en raison de la puissance consommée, vont donc désormais en bénéficier. La droite sénatoriale a toutefois détricoté le texte en excluant notamment de cette extension les #bailleurs_sociaux.

    En outre, le texte inscrit l’incessibilité du capital d’EDF dans la loi, obligeant à l’avenir toute décision en la matière à être soumise au Parlement. La gauche y tenait particulièrement, s’étant battue contre le projet #Hercule qui visait à démanteler l’électricien public et à vendre les parties les plus rentables, notamment #Enedis. « La privatisation d’EDF est désormais impossible », explique #Philippe_Brun.

    Si, à plusieurs reprises, les député·es des groupes de gauche se sont félicité·es d’avoir « gagné une bataille politique », c’est qu’en un peu plus d’un an, la majorité présidentielle s’est rangée à la nécessité d’une régulation du marché de l’électricité. « Nous nous réjouissons que le gouvernement ait finalement trouvé de l’intérêt à notre proposition. Il y a un an, il combattait les tarifs réglementés : c’était la ruine, c’était démagogique, c’était contraire au droit européen. Ils y sont désormais favorables », note Philippe Brun. Une inconstance que sa collègue de La France insoumise (LFI) Alma Dufour a raillée dans l’hémicycle d’une formule imagée : « Vous retournez tellement votre veste sur le sujet que vous êtes sur le point de réinventer le courant alternatif. »

    Le dilemme du marché européen

    Le triomphalisme affiché par le ministre délégué chargé de l’industrie, Roland Lescure, et le député Renaissance Emmanuel Lacresse, qui ont transformé cette loi en « un acquis du groupe Renaissance et de la majorité », a donc fait grincer des dents à gauche.

    Néanmoins, comme le souligne un communiqué du groupe LFI, si cette proposition de loi, que le gouvernement s’est engagé à faire adopter par le Sénat le 3 avril, met un coup d’arrêt à la #libéralisation, « la gauche n’a pas gagné la guerre des prix de l’électricité » pour autant. Sans réforme du marché européen de l’électricité, elle n’est qu’un premier pas. « La réforme européenne va dans le très mauvais sens : elle n’a pas touché à l’indexation sur les cours du gaz du prix de l’électricité, et en 2025, la Commission européenne est même censée demander la fin de tout #tarif_réglementé pour les ménages et les TPE », prévient la députée LFI Alma Dufour.

    Le député socialiste Philippe Brun, qui se dit « favorable à sortir du marché européen de l’électricité », convient bien d’une « loi plus défensive qu’offensive », donc, mais qui permet d’ouvrir un front. Avec le passage de cette proposition de loi, la gauche met un pied dans la porte, ce qui laisse présager d’un débat parlementaire autrement plus houleux lors de la réforme à venir de la loi Nome sur le marché de l’électricité.

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/290224/loi-contre-le-demembrement-d-edf-la-gauche-met-un-pied-dans-la-porte

    #agriculture #boulangeries #service_public #tarif #prix

  • Comment la société française a appris à mépriser les « paysans » et leurs « #patois »

    Les manifestations récentes par lesquelles le monde agricole français a fait entendre ses protestations et ses revendications ont, une fois de plus, fait apparaître des différences profondes, voire des fractures, entre le monde rural et le monde urbain et plus encore entre des images valorisantes de l’urbanité et dévalorisantes de la ruralité.

    La France moderne a été construite depuis Paris, lieu de la puissance politique, en développant un sentiment de supériorité de la capitale sur « la province » (le singulier est significatif) et des villes (supposées modernes) sur les campagnes (supposées arriérées). Au lieu d’être fédérale, vu sa diversité, « la France est un pays dont l’unité a été construite à coups de cravache […] par l’autorité de l’État central », selon Jean Viard.

    Les normes sociales valorisées ont donc été celles, urbaines, de la ville-capitale érigée en phare de l’État hypercentralisé. On le voit, par exemple, dans le fait qu’en français le mot urbain a le double sens « de la ville » et « poli, courtois » et que le mot paysan a le double sens de « rural, agricole » et « rustre, grossier ». Ce mode de relation est clairement confirmé par une analyse sociolinguistique plus large, comme on va le voir ci-après. En effet, la sociolinguistique a pour but d’étudier principalement deux choses : les effets de l’organisation d’une société sur les langues qu’on y parle et ce que la place faite aux langues révèle de l’organisation de cette société.
    Paris, ses bourgeois et leur langue érigés en modèle

    C’est en effet la langue de la capitale qui a été imposée notamment à partir de la Révolution française à l’ensemble des populations progressivement rattachées à la France. Elle est considérée comme la langue « normale » en France. Et c’est le français des classes supérieures parisiennes qui a été prescrit comme modèle d’expression. Ainsi le grammairien Vaugelas définissait-il ce « bon français » en 1647 :

    « La façon de parler de la plus saine partie de la Cour […] Quand je dis la cour, j’y comprends les femmes comme les hommes, et plusieurs personnes de la ville où le prince réside. »

    La prétendue supériorité universelle du français, par opposition à toutes les autres langues et d’autant plus aux « patois régionaux », affirmée dès 1784 par le pamphlétaire Rivarol, est régulièrement reprise dans les discours étatiques jusqu’à aujourd’hui, par exemple par le président de la République lui-même lorsqu’il inaugure une cité qui cultive les mythes sur la langue française.

    Tout au long du XIXe siècle, la construction de la nation française passe par cette vision de la langue française, que l’école de la IIIe République (1870-1940) est chargée de mettre en œuvre de façon particulièrement offensive.

    En 1951, le phonéticien Pierre Fouché poursuit cette vision suprémaciste de la langue de Paris et de ses classes dominantes en établissant pour l’enseignement une norme de prononciation du français sur le modèle d’une « conversation soignée chez des Parisiens cultivés ».
    Les « patois pauvres et corrompus » des campagnes « provinciales »

    Quant aux autres langues de France, comme on les appelle depuis 1999, elles ont, à l’inverse, été disqualifiées par le nom de « patois » au départ méprisant, par l’association au seul monde rural et à une arriération prétendue. L’origine du mot « patois » est discutée, mais il est très probable qu’il vienne du verbe « patoiller » qui veut dire soit « marcher dans la boue, barboter, patauger », soit « gesticuler, parler en faisant des signes avec les mains ». Dans les deux cas, c’est un terme péjoratif à l’origine.

    Or, tout ceci est doublement faux : ces langues étaient aussi celles des villes (à Marseille par exemple le provençal était la langue générale jusque dans les années 1920) et d’intellectuels (Frédéric Mistral, licencié en droit, a reçu le prix Nobel de littérature pour son œuvre toute en provençal).

    Mais les préjugés sont fondés sur un aveuglement pour ne voir que ce que l’on veut voir. Ainsi, on lit dans l’Encyclopédie (1765) :

    « Patois : Langage corrompu tel qu’il se parle presque dans toutes les provinces : chacune a son patois ; ainsi nous avons le patois bourguignon, le patois normand, le patois champenois, le patois gascon, le patois provençal, etc. On ne parle la langue que dans la capitale. »

    Le Dictionnaire de Furetière (1690) précisait :

    « Langage corrompu et grossier tel que celui du menu peuple, des paysans, et des enfants qui ne savent pas encore bien prononcer. »

    À la création de la 1ere République française, ses responsables considéraient ainsi que dans les provinces on parlait « ces jargons barbares et ces idiomes grossiers » à « éradiquer » (Rapport Barrère, publié en 1794). Pourquoi ? Parce que « nous n’avons plus de provinces et nous avons encore environ trente patois qui en rappellent les noms » dont « deux idiomes très dégénérés » et parce que « l’homme des campagnes, peu accoutumé à généraliser ses idées, manquera toujours de termes abstraits » à cause de cette « inévitable pauvreté de langage, qui resserre l’esprit » disait le Rapport Grégoire (publié en 1794). Il ajoutait « les nègres de nos colonies, dont vous avez fait des hommes, ont une espèce d’idiome pauvre », ne mesurant pas le racisme linguistique de son propos.

    Le mépris des provinciaux, des ruraux et de leurs langues, alimentés par ces préjugés conjugués, a été sans borne. Il a culminé au XIXe siècle sous la forme d’un véritable racisme, dont celui contre les Bretons ou les Méridionaux, bien attesté.

    À l’époque l’étude scientifique des langues n’existait pas encore. La sociolinguistique, qui se développe à partir des années 1950-1970, a montré par la suite que toutes les langues sont égales (y compris celles dites « patois ») : aucune n’est supérieure ou inférieure à une autre en raison de ses caractéristiques proprement linguistiques. Ce sont les hiérarchisations sociales qui se reflètent en hiérarchisation des langues ou de leurs variétés locales ou sociales particulières.

    Hélas, comme on l’observe trop souvent et encore plus à l’époque des « fake news », les connaissances scientifiques ont du mal à remplacer les croyances répandues dans l’opinion publique. C’est d’autant plus le cas quand il s’agit de langues en France, pays où a été instaurée une véritable religion nationale de la langue française accompagnée d’une sorte d’excommunication des autres langues.

    En conséquence, cette conception est encore présente de nos jours. Le Trésor de la Langue française (CNRS) la décrit ainsi :

    « Patois : Parler essentiellement oral, pratiqué dans une localité ou un groupe de localités, principalement rurales. Système linguistique restreint fonctionnant en un point déterminé ou dans un espace géographique réduit, sans statut culturel et social stable […]. Langage obscur et inintelligible. Synonymes : baragouin, charabia, jargon. »

    Le « plouc » et son parler aussi méprisés l’un que l’autre

    Aujourd’hui encore, le stéréotype du « plouc » est fortement voire principalement constitué de caractéristiques linguistiques (“phrase, accent, prononciation, langue”), comme le montre l’étude de Corentin Roquebert, qui conclut :

    « On peut relever l’association forte entre des catégories et des objets plus ou moins valorisés socialement, ce qui favorise l’expression d’un jugement social positif ou négatif sur une population : le beauf comme personnage raciste et sexiste, le hipster branché et cool qui n’aime pas le mainstream, la prononciation et l’accent du plouc. »

    Les préjugés glottophobes contre des « patois » supposés employés (uniquement) par des « paysans » sont toujours là. Et même quand les « paysans » et autres « provinciaux » ont finalement adopté le français, bon gré mal gré, on continue à stigmatiser les traces de leurs “patois” dans leurs façons de parler français : mots locaux, expressions, tournures, et surtout accent…

    Le pseudo raisonnement, fondé sur des préjugés, est circulaire : les « patois » ne sont pas de vraies langues puisqu’ils sont parlés par des « paysans »/les « paysans » sont des rustres puisqu’ils parlent « patois ». Les deux stéréotypes négatifs projetés simultanément sur les « paysans » et sur les « patois » (ou les « accents » qu’il en reste), associés les uns aux autres, se renforcent réciproquement et produisent un mépris de classe renforcé.

    https://theconversation.com/comment-la-societe-francaise-a-appris-a-mepriser-les-paysans-et-leu

    #mépris #France #fracture #rural #urbain #villes #campagnes #ruralité #dévalorisation #province #ville-capitale #centralisme #sociolinguistique #langue #bon_français #patois_régionaux #langues_régionales #Rivarol #mythe #nation #Etat-nation #Pierre_Fouché #préjugés #aveuglement #racisme_linguistique #préjugés #racisme #hiérarchisation #plouc #accents #mépris_de_classe

    • Le rapport de domination, en France, entre la capitale et le reste du pays est un fait difficilement contestable. Comme l’indique ce texte, cela se voit notamment par l’obligation, dictée par le pouvoir central d’État, établi à Paris, d’adopter sur tout le territoire la même langue. Pour autant, cet héritage centralisateur ne me semble pas être la seule explication dans la construction d’une idéologie de classe méprisante à l’encontre du monde paysan.

      On pourrait croire, en lisant ce texte, que le pays se résumait à un clivage entre Paris et « la province », cette dernière étant assimilée au « monde paysan », or le pays a compté quand même nombres de grandes villes sur le territoire, qui ont constitué autant de métropoles locales dont l’importance dans le développement du capitalisme en France a été tout aussi déterminante que celle de Paris. Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui, le concept politique de « métropole » fait vibrer nombre de représentants de la classe dominante en Europe, y compris en France (et en Île-de-France).

      Témoignage personnel anecdotique : une partie de ma famille est nantaise et j’ai été frappé de constater à quel point les expressions de mépris anti-paysan, quasi-raciste, revenaient dans les propos de mes oncles et tantes. Cela dépasse de loin ce que j’ai entendu, en comparaison, à Paris, en tous cas, pour cette génération-là.

  • Causes de la dérobade de l’Algérie à la CIJ avec l’Afrique du Sud.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4580

    L’Afrique du Sud a défié les États-Unis ou les nombreux Occidentaux, en portant la question palestinienne devant la Cour internationale de Justice « CIJ ». Principalement parce que c’est un pays crédible et démocratique. Incontestablement, il est en conformité à son histoire et ses moult avancées dont les brillantes universités et sa médecine avancée, sans tenir compte de ses luttes humaines auxquelles est menée une loyauté. #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, #Journalisme,_presse,_médias, fait divers, société, fléau, délinquance, religion , Terrorisme , islamisme , (...)

    #Maghreb,Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion #Terrorisme_,islamisme,Al-Qaeda,politique, #Palestine #Netanyahou,_Israël #_journaliste,_poète,_livre,_écrits #Israël,_Proche-Orient,_droits_de_l’homme,_ONU

  • Formes élémentaires du dévoiement – Pourquoi, malgré tout, défendre l’universalisme ? 1/2 - AOC media
    https://aoc.media/analyse/2024/02/14/formes-elementaires-du-devoiement-pourquoi-malgre-tout-defendre-luniversalism

    Sacraliser la nation : le national-républicanisme
    Étrangement, du moins en apparence, l’attachement incantatoire à l’universalisme est devenu un leitmotiv de l’identité nationale. Ce qui est proposé aux immigrés est de se plier aux traditions françaises, celles-ci étant supposées universelles par essence. L’universalisme alors n’est plus un humanisme ouvert à la diversité mais une forme de la résistance du nationalisme français. Or l’universalisme se fourvoie, jusqu’à se vider de sa substance, lorsqu’il fait de l’identité nationale la boussole du combat républicain. La confusion entre l’amour de la République et la sacralisation de la nation est largement à l’origine de la construction d’une mythologie politique indifférente à l’histoire, en l’occurrence au passé colonial français.

    #universalisme #national-republicanisme
    > https://justpaste.it/caphf

  • https://www.leparisien.fr/politique/suppression-du-droit-du-sol-a-mayotte-cest-la-logique-de-la-colonisation-

    Suppression du droit du sol à Mayotte : « Une forme de division de l’application de la loi sur le territoire »

    Spécialiste du droit de la nationalité et des migrations, Jules Lepoutre, professeur de droit, estime qu’ « en prévoyant des droits différenciés et plus restreints dans un territoire d’outre-mer, on s’inscrit dans l’histoire coloniale française ».
    Jules Lepoutre, professeur à l’université Côte d’Azur à Nice, réagit à la volonté du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin de supprimer le droit du sol à Mayotte, exprimée ce dimanche 11 février lors de son déplacement dans le 101e département français.

    Qu’est-ce que le droit du sol et s’applique-t-il en France ?

    JULES LEPOUTRE : Le droit du sol, c’est le principe selon lequel on bénéficie de la nationalité du pays dans lequel on naît, quelle que soit la nationalité des parents. Or, ce principe n’est pas absolu en France. Aujourd’hui, le simple fait de naître de parents étrangers en France, à Mayotte ou ailleurs, ne suffit pas à acquérir la nationalité française. Des conditions supplémentaires sont prévues. Un enfant ne peut obtenir la nationalité qu’à partir de ses 13 ans, si ses parents en font la demande et s’il réside depuis cinq ans sur le territoire national. L’acquisition n’est automatique qu’aux 18 ans de l’enfant.

    Qu’en est-il de Mayotte aujourd’hui ?

    Depuis la loi asile et immigration de 2018, un régime dérogatoire est déjà en place. Pour obtenir la nationalité française à ses 13 ans, il faut non seulement que l’enfant de parents étrangers soit né sur le territoire et remplisse les conditions de résidence, mais il doit aussi justifier que l’un de ses parents résidait de manière régulière en France au moment de sa naissance. Le Conseil constitutionnel avait validé cette exception territoriale en se reposant sur l’article 73 de la Constitution, selon lequel, dans les départements et régions d’outre-mer, les lois et règlements « peuvent faire l’objet d’adaptations tenant aux caractéristiques et contraintes particulières de ces collectivités ». Cette adaptation avait à l’époque déjà étéjustifiée par le contexte migratoire.

    Que prévoirait de plus la suppression totale du droit du sol à Mayotte annoncée par Gérald Darmanin ?

    Le lieu de naissance ne produirait plus aucun effet sur l’acquisition de la nationalité. L’enfant né à Mayotte de parents étrangers ne pourrait plus obtenir la nationalité française que par le biais de la naturalisation, c’est-à-dire à l’issue d’un processus discrétionnaire.

    Pourquoi le gouvernement envisage-t-il de modifier la Constitution ?

    Parce qu’en supprimant purement et simplement le droit du sol,on change totalement de nature. On n’est plus dans l’adaptation, mais dans une forme de division de l’application de la loi sur le territoire. Les conditions de l’article 73 ne seraient donc plus réunies. On pourrait aussi imaginer que le Conseil constitutionnel censure ce projet en considérant que le droit du sol est consubstantiel à la tradition républicaine française et qu’il a, à ce titre, valeur de principe constitutionnel. Pour faire passer une telle réforme, il faudrait donc au préalable modifier la Constitution, ce qu’envisage de faire le gouvernement.

    N’est-il pas risqué de jouer ainsi avec la Constitution ?

    La Constitution est un objet vivant. Ce n’est pas un texte qui ne doit jamais évoluer. En ce sens, il n’y a rien d’aberrant à ce qu’il se prononce sur le droit de la nationalité, c’était d’ailleurs le cas après la Révolution. Mais toucher à la Constitution pose une question double : sur le principe et la procédure. Au niveau des principes, la question est de savoir si on modifie le texte pour renforcer des droits fondamentaux et offrir davantage de garanties dans une perspective progressiste et libérale ou bien si, au contraire, il s’agit de faire échec à une censure anticipée du Conseil constitutionnel. Ce n’est pas du tout le même objectif. Dans le premier cas, on cherche à renforcer les droits fondamentaux. Dans le second, dont il est ici question, il s’agit de les contourner en restreignant les droits des individus.

    Et au niveau de la procédure ?

    L’initiative de la révision appartient au Président de la République et ne peut se faire que par deux moyens : soit par vote du Congrès (Assemblée nationale + Sénat) à la majorité des 3/5e, soit par référendum. Il est donc beaucoup plus compliqué de réviser la Constitutionque de faire voter une loi.

    En réservant un régime différencié au département de Mayotte, la France ne rompt-elle pas avec sa tradition centralisatrice ?

    Si. Une application différenciée du droit de la nationalité, c’est la logique de la colonisation. À l’époque, il existait un droit de la nationalité française pour la métropole, régi par la loi, et des droits pour les colonies, régis par le règlement. En prévoyant des droits différenciés et plus restreints dans un territoire d’outre-mer, on s’inscrit dans l’histoire coloniale française.

    Le gouvernement dit vouloir supprimer le droit du sol pour lutter contre l’immigration irrégulière à Mayotte. Ce moyen vous semble-t-il efficace ?
    L’argument sous-jacent est celui selon lequel l’acquisition de la nationalité française pour un enfant à naître serait un facteur d’attraction pour la population comorienne. Mais en sait-on seulement quelque chose ? À ma connaissance, il n’existe aucune étude permettant d’isoler la nationalité comme un facteur déterminant de migration. Il faudrait imaginer que les candidats à l’immigration traversent la mer sur des bateaux de fortune en songeant que, 13 ans après la naissance d’un enfant, ils pourraient bénéficier de son acquisition de la nationalité en étant régularisés. Juridiquement, ça ne fait aucun sens. D’autres facteurs sont évidemment en jeu.

    (Propos recueillis par Timothée Boutry, 11 février 2024)

    #Mayotte #Darmanin #Nationalité #Nationalisme #Colonialisme #Immigration

  • La suppression du droit du sol à Mayotte, une mesure voulue par l’extrême droite aux conséquences incertaines
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/12/la-suppression-du-droit-du-sol-a-mayotte-une-mesure-voulue-par-l-extreme-dro

    La suppression du droit du sol à Mayotte, une mesure voulue par l’extrême droite aux conséquences incertaines
    Julia Pascual
    Deux semaines à peine après la promulgation de la loi « immigration », qui avait notamment consacré, avant une censure du Conseil constitutionnel, la remise en cause du droit de la nationalité ou encore la préférence nationale, l’exécutif choisit de relancer le débat autour du droit du sol. A Mayotte, dimanche 11 février, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a tout bonnement promis de le supprimer dans ce département de l’océan Indien, par le biais d’une réforme constitutionnelle.
    Début février, le ministre avait déjà dit son souhait de durcir le droit du sol à Mayotte après qu’une disposition de la loi « immigration » sur ce point avait été censurée par le Conseil constitutionnel, le 25 janvier pour des raisons de forme. Ajoutée par la droite sénatoriale, elle prévoyait que, pour devenir français à sa majorité, un enfant né à Mayotte soit tenu de prouver qu’un de ses deux parents se trouvait en situation régulière « plus d’un an avant [sa] naissance ».
    Cette mesure durcissait le régime dérogatoire unique déjà instauré en 2018 par la loi Collomb, la première loi relative à l’immigration sous la présidence d’Emmanuel Macron. Depuis lors, l’enfant né sur l’archipel doit justifier qu’un de ses parents était en situation régulière depuis au moins trois mois avant sa naissance pour espérer devenir français à sa majorité ou par déclaration anticipée à partir de ses 13 ans.
    Sur le reste du territoire français, le principe du droit du sol fait qu’un enfant né en France de parents étrangers devient français de façon automatique à sa majorité, ou par déclaration anticipée s’il a résidé sur le territoire cinq ans depuis l’âge de 11 ans. En 2021, selon l’Insee, quelque 35 000 personnes ont obtenu la nationalité française selon ce droit.Pour M. Darmanin, interviewé sur Mayotte La 1re, la suppression du droit du sol à Mayotte constituerait « une grande résolution [des] problèmes ». Le département le plus pauvre de France est affecté par un phénomène d’insécurité, d’habitat insalubre et de saturation des services publics, notamment de santé et d’éducation. Près de la moitié de la population – estimée à plus de 300 000 habitants – est étrangère, principalement issue des îles comoriennes voisines.
    Le ministère de l’intérieur ambitionne de « diminuer de 90 % le nombre de titres de séjour ». Selon l’hypothèse suivante : si les enfants de parents étrangers ne peuvent plus devenir français, alors leurs parents ne pourront plus obtenir un titre de séjour de parent d’enfant français. Et donc l’intérêt pour eux de migrer à Mayotte sera nul. « Sur 4 000 titres de séjour délivrés chaque année, plus de 3 600 sont délivrés pour motif familial, en particulier en tant que “membres de famille de Français” », assure l’entourage de M. Darmanin.
    Si le calendrier reste à connaître, le principe d’une révision constitutionnelle est posé. « Le besoin de réforme constitutionnelle a été évalué à partir des avis rendus par le Conseil d’Etat à l’occasion de la précédente réforme du droit du sol à Mayotte », argumente la Place Beauvau. Un point qui fait débat.
    Au moment de la loi Collomb, « ni le Conseil d’Etat ni le Conseil constitutionnel n’ont dit qu’il y avait un risque d’inconstitutionnalité si l’on supprimait le droit du sol [à Mayotte] », rappelle Jules Lepoutre, professeur de droit public à l’université Côte d’Azur. Dans une décision de septembre 2018, le Conseil constitutionnel avait jugé que la différence de traitement apportée par la loi Collomb était conforme à la Constitution – et en particulier aux principes d’indivisibilité de la République et d’égalité devant la loi –, compte tenu des caractéristiques particulières de l’archipel, confronté à des flux migratoires importants. Jules Lepoutre pense toutefois qu’une loi ordinaire serait « probablement inconstitutionnelle », car elle pourrait être vue comme une « atteinte disproportionnée à l’indivisibilité de la République et du territoire », ou encore parce que le juge constitutionnel pourrait à l’occasion « reconnaître la valeur constitutionnelle du droit du sol, car il est consubstantiel à notre régime républicain puisqu’il est appliqué sans discontinuité depuis la Révolution ». Saisi sur une suppression de l’automaticité du droit du sol en 1993 à l’occasion de la loi Pasqua-Méhaignerie, Robert Badinter, alors président du Conseil constitutionnel, avait d’ailleurs déclaré lors des délibérations : « Si le législateur avait supprimé le jus soli [droit du sol], la question [de savoir s’il est un principe fondamental reconnu par les lois de la République] se poserait bien. Mais ici, il s’agit simplement d’en adapter certaines modalités. »
    En optant pour une révision constitutionnelle, « le ministre de l’intérieur peut vouloir neutraliser une éventuelle précision de jurisprudence », suppose Mathieu Carpentier, professeur de droit public à l’université Toulouse-Capitole. L’adoption d’un projet de loi constitutionnel n’est cependant pas évidente. Le texte doit être voté en des termes identiques par les deux chambres, après quoi le chef de l’Etat peut le faire adopter par référendum ou par une majorité des trois cinquièmes du Congrès.La loi « immigration » a illustré les difficultés du gouvernement à réunir une majorité parlementaire – il a essuyé une motion de rejet à l’Assemblée nationale et a obtenu un vote au prix de dispositions anticonstitutionnelles et du concours des voix du Rassemblement national (RN). Une réforme constitutionnelle sur l’immigration apparaît à tout le moins compliquée. (...)
    « Le gouvernement annonce quelque chose qui est au programme du RN, qui va lui apporter un répit politique mais qui va enflammer de nouveau le pays sur le sujet de l’immigration et qui ne résout rien sur le terrain », étrille l’historien Patrick Weil. Les conséquences de la réforme sont loin d’être évidentes. « Il reste à prouver que les Comoriens se disent “on va à Mayotte, on fait un enfant, on attend ses 13 ans et à ce moment-là on obtient un titre de séjour en tant que parent d’enfant français” », souligne Jules Lepoutre, tandis qu’il est certain que le PIB par habitant est sept fois plus élevé dans le 101e département français qu’aux Comores. De fait, l’impact de la réforme de 2018 sur les flux irréguliers reste à démontrer. Au ministère de l’intérieur, on assure que la loi Collomb a déjà permis de « diviser par trois le nombre d’obtentions de la nationalité » par déclaration anticipée, passé de 2 800 en 2018 à 799 en 2022. Mais « on ne fait que fabriquer de l’étranger, dénonce l’avocate Marjane Ghaem, qui a officié au barreau de Mayotte entre 2012 et 2020. Cela va précariser des jeunes qui seront privés de l’accès la nationalité. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#mayotte#droitdusol#constitution#droit#nationalite#fluxmigratoire#politiquemigratoire#sante

  • (…) il fallait une fois pour toutes qu’on leur retire le pouvoir, à ces salauds de communistes (…), c’est eux les responsables de la guerre !, oui, parfaitement, les rouges ont toujours eu du sang sur les mains… j’entendais les phrases que les hommes lançaient fans l’air, surtout papa et Zoltán, ce n’étaient guerre qu’affirmations qui flottaient ensuite, curieusement étrangères et isolées, et j’étais moins surprise que d’ordinaire de voir combien les hommes étaient borgnes de l’œil droit, personne ne parlait des nationalistes, et en particulier de ces alliances secrètes entre nationalistes et communistes qui attisaient la haine dans l’ancienne Yougoslavie ; (…)
    #nationalisme #communisme #guerre #yougoslavie

    Pigeon vole p. 158

  • …mais réjouis-toi que votre ville ne soit pas encore coupée en deux, comme c’est le sort de tant d’autres, it is evident, dit Dalibor, partager des villes, un pays tout entier, en fonction des ethnies, ce n’est pas possible, quand ça arrive, on est confronté à la folie pure et simple de la guerre. Et les hommes politiques d’Europe de l’Ouest, les démocrates, qui laissent faire ces partages, qui s’asseyent à la table des nationalistes, fauteurs de guerre. Dis-moi pourquoi ils ne s’asseyent pas à celle des gens qui, dans l’opposition, sont en quête des valeurs démocratiques, tell me ?
    #Dalibor #yougoslavie #nationalisme #hguerre #yougonostalgie

    Pigeon vole, p. 143

  • « (...) Dragana et moi, deux bêtes qui se regardent dans les yeux, nous, qui devrions être ennemies mortelles, parce que Dragana est une Serbe bosniaque, ou bien une Bosniaque serbe ?, et que je fais partie de la minorité hongroise de Serbie (la folie qui continue à tourner dans ma tête, dans toutes les têtes), il est absurde et absolument possible que l’un de mes cousins déserte parce qu’il ne veut pas, en tant que Hongrois, se battre dans les rangs de l’armée populaire yougoslave, il se peut que l’un des cousins de Dragana l’abatte, parce qu’il se bat dans les rangs de l’armée populaire yougoslave et que les déserteurs on les abat ; mais il se peut également que l’un des cousins de Dragana déserte parce qu’il se sent bosniaque, et qu’en tant que Serbe bosniaque, il ne veut pas se battre dans les rangs e l’armée populaire yougoslave, il se peut que ce soit alors mon cousin qui abatte le cousin de Dragana, parce que mon cousin n’a pas déserté et se bat dans les rangs de l’armée populaire yougoslave, peut-être pour sauver sa propre vie ; mais il se peut aussi qu’ils soient abattus tous deux, par un musulman, un Croate, déchiquetés par une bombe qui n’a pas explosé, par une mine, en un lieu inconnu, dans le no man’s land, au moment où nous tartinons ensemble des tranches de pain dans notre cuisine. »
    #guerre #nationalisme #yougoslavoe #minoritéethnique #exil

    p. 119-120 Pigeon vole

  • „So sehr hatte sich Sarajevo als Synonym für das ehemalige Jugoslawien eingebrannt, dass auch ein Sänger aus Havanna dieser Kraft zum Opfer fiel. Später sangen und tanzten die Menschen. Niemand war der Fauxpas wichtig genug erschienen, um die unmittelbare Freud an einem solchen, auch hier endlich möglich gewordenen Konzert zu betrüben. (...) Zum ersten Mal wari ich stolz auf meine Kroaten, da fühlte ich eine grosse Nähe, eine Liebe sogar, der ich gerne ein Zeuge bin und in der ich mich zu Hause fühle.
    Lassen wir Fahnen Fahnen sein.
    Seien wir Menschen.
    Kroaten ware wir an diesem Abend vor allem dadurch, dass wir selbstverständlich in Frieden, sangen und tanzten, das suns etwas Schönes verband und es uns dort zusammen al seine Stimme gab. Das ist für mich Zugehörigkeit. Gemeinsamkeit. Nicht das Gegen-die-Fahne-Sein ist mir das Zeichen dieses Abends. Es ist vielmehr das Dafür, das Für-das-Singen-sein.“
    #yougonostalgie #post-yougoslave #communauté #transnational #identité #national

    Sterne erben p. 84-85

  • « Jetzt erst begreiff ich, dass ich offiziell eine Kroatin bin, die in europäischen Städten noch immer allen möglichen Jugoslawen hinterhergeht, um ihre Stimmen zu hören und ihre dazugehörigen Wörter wie weitgereiste Vögel zu erspähen, die mehr oder weniger unversehrt überlebt haben, ganz gleich, ob in Paris, Lissabon, Frankfurt oder Berlin. Und auch begriff ich, wie absurd es eigentlich ist, ein Passbesitzer zu sein, etwas so Ausseres sein zu müssen und es zu werden, weil man hier auf dieser Erde ein Jemand ist, wenn man sich irgendeiner ausgedachten Grenze als Einheit von Gesicht und Name ausweisen kann. »
    #porte-parole #diaspora #yougonostalgie #yougoslavie #communauté #nous #post-yougoslave #transnational #frontière #identité #national #diaspora

    Sterne erben p. 72

  • „Damals habe ich all diese Veränderungen erlebt und gesehen, selbst erfahren, aber richtig denken konnte ich es nicht, nicht erfassen, dass ein ganzer Staat neu aufgebaut wurde. Und wie immer in der Geschichte der Menschen und ihrer Staaten fingen die Leute zuerst mit dem Archivieren an. Wir sind jetzt Kroaten, hörte man überall. Ja, natürlich, dachte ich, jetzt sind wird das geworden, was schon immer in uns gelauert hat, und ich dachte noch, selbst verschwitzt und sehnsüchtig nach Ferne, dass die Wörter in einem neugebackenen Land, in dem die Leute auf Krücken gehen und es plötzlich überall Beinamputierte gibt, komisch klingen, Kroate, Granate, Granatapfel, Apfelsine, Cinématograph - die Welt wurde austauschbar.“
    #yougosnostalgie #Croatie #nationalisme #mémoire

    Sterne erben p. 41

  • Nuove norme sull’immigrazione in Germania
    https://www.meltingpot.org/2024/01/nuove-norme-sullimmigrazione-in-germania

    Lo scorso 19 gennaio il Parlamento tedesco ha approvato una nuova legge in materia di immigrazione con l’obiettivo dichiarato di attrarre più manodopera qualificata nel Paese e, allo stesso tempo, inasprire le norme che regolano l’accoglienza dei richiedenti asilo e facilitarne l’espulsione in caso di rigetto della domanda. Saranno quindi abbassati da otto a cinque gli anni di residenza continuativa necessari a richiedere la cittadinanza tedesca, con possibilità di un’ulteriore riduzione a tre anni in casi particolari, e aumenteranno le possibilità di mantenere la doppia cittadinanza, circostanza fino ad ora poco frequente nell’ordinamento tedesco. Allo stesso tempo, sono state (...)

  • #Einstein, l’État et le #sionisme
    https://www.lemonde.fr/archives/article/1970/11/30/einstein-l-etat-et-le-sionisme_2658063_1819218.html

    (1970)

    J’ai été très étonné de lire dans le Monde du 14 novembre 1970 que le rabbin Grune-wald appréciait la fameuse citation d’Albert Einstein contre l’État. Il est vrai que, dans cette publicité, elle était dirigée contre l’État français. Si elle avait été appliquée à l’État juif, le rabbin Grunewald n’aurait pas manqué de crier à l’#antisémitisme et même à la résurgence du #nazisme ; et dans son journal, Tribune juive, les intellectuels juifs antisionistes tels que Maxime Rodinson, Ania Francos, Nathan Weinstock, Elie Lobel, Isaac Deutscher, Alain Krivine, Mlle Hadamard et moi-même sont appelés « traitres » et « apostats ». (Voir dans Tribune juive du mois d’août 1970, no 109, l’article de J. Elhadad : « Les juifs d’El Fath »). On ne comprend pas pourquoi le nom d’Albert Einstein ne figure pas sur cette liste noire, car pour cet illustre savant il n’y avait pas lieu de faire d’exception pour l’État juif, qu’il a condamné plus explicitement que tout autre État, comme le prouve cette citation :

    « J’aimerais infiniment mieux un accord raisonnable avec les Arabes sur la base de vivre ensemble en paix que la création d’un État juif. A part les considérations pratiques, la manière dont je conçois la nature essentielle du judaïsme résiste à l’idée d’un État juif, avec des frontières, une armée et une certaine mesure de pouvoir temporel, quelque modeste qu’il soit. J’ai peur des dégâts internes que cela entraînera pour le judaïsme - et surtout du développement d’un nationalisme étroit dans nos propres rangs, contre lequel nous avons déjà eu à lutter fortement, avant même l’existence d’un État juif. » Nous ne sommes plus les juifs de l’époque de Macchabée. Un retour à une nation, au sens politique du terme, équivaudrait à se détourner de la spiritualité de notre communauté, spiritualité à laquelle nous devons le génie de nos prophètes."

    • (Au fil de mes dernières années, pages 262-264, cité et traduit de l’anglais par Maxime Rodinson dans le bulletin du GRAPP, no 5, mars 1970).

      S’il est donc possible de se référer à Albert Einstein pour combattre l’État gaulliste, comme le fait le rabbin Grunewald, à bien plus forte raison pour s’opposer à l’État sioniste, comme nous le faisons - et ce que ce même rabbin ne tolère pas. Et il semblerait moins choquant de voir un rabbin dénoncer les excès du nationalisme et du militarisme israéliens et ses conséquences désastreuses pour la spiritualité juive, à l’exemple d’Albert Einstein, plutôt que de partir en guerre contre le gouvernement français, dont le crime véritable est surtout de ne pas livrer d’armes à l’État d’#Israël et de ne pas approuver sa politique. Et si tout #nationalisme risque d’aboutir à une forme de nazisme, ce danger menace beaucoup plus les sionistes, qui occupent des territoires étrangers, que les gaullistes, qui ont accompli la décolonisation.

      (une lettre de M. Emmanuel Lévyne adressé à Le Monde)

      #sionisme #État #État_juif #juifs_antisionistes

  • Election présidentielle au Sénégal : la nationalité de Karim Wade continue de faire polémique

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/01/19/election-presidentielle-au-senegal-la-nationalite-de-karim-wade-continue-de-

    Le fils d’Abdoulaye Wade bénéficiait toujours de la nationalité française à la date du 26 décembre, jour de clôture des dossiers de candidature, ce qui pourrait le disqualifier pour le scrutin de février.

    Par Coumba Kane, 19 janvier 2024

    En publiant sur les réseaux sociaux, mercredi 17 janvier, le décret de renonciation à sa nationalité française, Karim Wade espérait mettre fin à « une fausse polémique stérile et dangereuse ». Hélas pour le candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) à la présidentielle de février, né à Paris d’une mère française, la controverse continue d’enfler. Motif ? A la date du 26 décembre, jour de la clôture des dossiers de candidature, Karim Wade bénéficiait toujours de la nationalité française, puisqu’il ne l’a officiellement perdue que le 16 janvier, date de la publication du décret au Journal officiel.

    Le décret du Ministre de l’Intérieur français actant ma renonciation à la nationalité française est une preuve supplémentaire de ma constance. Cette polémique stérile et dangereuse alimentée par Thierno Alassane Sall pour gagner en visibilité et agissant pour le compte du très… pic.twitter.com/DLahPvXCNt
    — Karim Wade (@KarimWade_PR) January 17, 2024

    « Plutôt que de le conforter, ce document le confond et l’enfonce », insiste Thierno Alassane Sall, à la tête de la République des Valeurs, dans un communiqué publié sur le réseau social X (anciennement Twitter). Cet ancien ministre de Macky Sall, qui avait saisi mardi le Conseil constitutionnel pour dénoncer la double nationalité de Karim Wade, accuse désormais l’un de ses possibles rivaux à l’élection de s’être par deux fois rendu coupable d’« acte de parjure ». Candidat à la présidentielle de 2019, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade avait en effet annoncé avoir abandonné sa binationalité en 2018, condition sine qua non pour prétendre diriger le Sénégal.

    « Le décret du 16 janvier 2024 de l’Etat français ne pouvant avoir des effets rétroactifs, il demeure constant que Karim Wade a été retenu sur la liste provisoire sans remplir une exigence majeure découlant de la Constitution. S’il avait révélé au Conseil constitutionnel la réalité à cette date de sa double nationalité, comme l’exige la déclaration sur l’honneur, il n’aurait pas été retenu dans la liste provisoire », déclare Thierno Alassane Sall, alors que les juges sont en plein examen des 21 candidatures retenues à l’issue du contrôle des parrainages. Ils ont jusqu’au 20 janvier pour les valider ou non.

    Exilé au Qatar depuis juin 2016, un an après sa condamnation en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite, Karim Wade, ancien ministre de la coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures, est désormais dépeint par ses rivaux en « candidat de la France ». Sans en apporter la preuve, ceux-ci le soupçonnent d’avoir bénéficié d’une procédure accélérée des autorités françaises et accusent Paris d’avoir « tenté de le sauver ».

    « Coup dur »

    Des attaques injustifiées, estime son entourage. « Karim n’a jamais voté en France et a refusé volontairement, lorsqu’il était en prison, de se placer sous l’ombrelle diplomatique de la France. Si sa candidature est retoquée, ce sera un coup dur pour lui, car il aura tout de même renoncé à la nationalité de sa mère », se désole un proche.

    Au moment où la France fait face à une profonde défiance dans ses anciennes colonies africaines, l’affaire Wade suscite l’embarras du côté de Paris. Sollicité par Le Monde au sujet de la date du dépôt du dossier, le ministère de l’intérieur préfère ne « pas faire de commentaire ». Sous couvert d’anonymat, une source place Beauvau assure cependant qu’il n’y a pas eu de « traitement de faveur ». « Une demande de libération des liens d’allégeance française est plus rapide qu’une demande de naturalisation. Il faut surtout s’assurer que le requérant ne devienne pas apatride », précise la même source sans donner la date du dépôt de dossier.

    « En général, l’instruction d’une demande de libération des liens d’allégeance à la France dure entre six et huit mois en moyenne avant une publication du décret, indique Grégoire Hervet, avocat en droit des étrangers. Pour les personnes établies à l’étranger, comme M. Wade, il faut réunir un certain nombre de documents puis les déposer au consulat. Mais la procédure demeure plus rapide qu’une demande de naturalisation, qui dure entre deux et trois ans. »

    La controverse sur la binationalité de Karim Wade a été lancée le 13 janvier par un post sur X du journaliste Ayoba Faye, qui, après avoir consulté le site gouvernemental service-public.fr, pointait la présence de Karim Wade sur le fichier électoral français. Une inscription suffisante pour relancer un débat déjà agité en août par Moussa Diop, un autre membre de l’opposition – sans avoir réellement attiré l’attention. A charge désormais au Conseil constitutionnel sénégalais de clore le débat.

    Coumba Kane❞

    #Sénégal #nationalité #binationalité #France

  • Oswald Spengler vor hundert Jahren: „Der Untergang des Abendlandes“ - DER SPIEGEL
    https://www.spiegel.de/spiegel/oswald-spengler-vor-hundert-jahren-der-untergang-des-abendlandes-a-1201736.h

    Der erste Satz: „In diesem Buche wird zum ersten Mal der Versuch gewagt, Geschichte vorauszubestimmen.“ Natürlich gelingt der Versuch, dachte Spengler.

    Zu Beginn wirkt sein Werk gar nicht „rechts“ nach unseren Begriffen, sondern eher „links“. Spengler spricht sich dafür aus, die Weltgeschichte nicht nur mit dem abendländischen Blick zu betrachten. Andere Kulturen würden eine andere Geschichte erzählen, und sie hätten ein Recht darauf. „Allgemeingültigkeit ist immer der Fehlschluß von sich auf andere“, schreibt Spengler. Er schreibt hin und wieder solche schönen Sätze. Aber auch ziemlich hässliche.

    Auch wenn Spengler der Begriff Rasse wichtig ist, liest sich sein Buch nicht wie eine Betriebsanleitung für Fremdenfeindlichkeit, wie ein Plädoyer gegen Zuwanderung. Solche Fragen stellten sich Spengler nicht, da er in einer weitgehend homogenen Gesellschaft lebte. Ihn störte eine Verlotterung der Deutschen. Ihnen las er die Leviten und legte dabei einige Grundlagen des rechten und autoritären Denkens frei. Drei Komplexe wirken dabei besonders aktuell, der Gegensatz von Stadt und Land, von Kausalität und Schicksal sowie die Ablösung der Demokratie durch den Cäsarismus.

    “Das »fremde Gift aus Europa« – Nationalismus, Rassenlehre und Führertum in Franz Werfels Die vierzig Tage des Musa Dagh (Elke Pfitzinger)” in “Zeitschrift für interkulturelle Germanistik – 8. Jahrgang, 2017, Heft 1” on Melusina Press
    https://www.melusinapress.lu/read/zeitschrift-fur-interkulturelle-germanistik-8-jahrgang-2017-heft-1/section/18c3b18c-4235-4f9b-a573-0a82b3191f44

    Elke Pfitzinger
    Abstract

    Franz Werfel’s novel Die vierzig Tage des Musa Dagh (1933) criticizes nationalism and racism as the causes of the Armenian genocide of 1915 / 16 and as the destructive results of a one-sided European modernity, but does so in an ambivalent way by offering blood, Volksgemeinschaft, and a Führer as contrasting positive values. This paper focuses on how the novel adopts these principles and links its approach to contemporary conservative movements which make the novel part of a reactionary modernity.
    Title:

    »Alien Poison from Europe«. Nationalism, Racial Ideology and the Leader in Franz Werfel’s »Die vierzig Tage des Musa Dagh«
    Keywords:

    alterity; culturalism; modernity; racism; Werfel, Franz (1890-1945)

    Millionen schuldloser Menschen – die Zahlen zu nennen oder gar darüber zu feilschen, ist bereits menschenunwürdig – wurden planvoll ermordet. Das ist von keinem Lebendigen als Oberflächenphänomen, als Abirrung vom Lauf der Geschichte abzutun, die gegenüber der großen Tendenz des Fortschritts, der Aufklärung, der vermeintlich zunehmenden Humanität nicht in Betracht käme. Daß es sich ereignete, ist selbst Ausdruck einer überaus mächtigen gesellschaftlichen Tendenz. […] Der Völkermord hat seine Wurzel in jener Resurrektion des angriffslustigen Nationalismus, die seit dem Ende des neunzehnten Jahrhunderts in vielen Ländern sich zutrug. (Adorno 1997: 675)

    Theodor W. Adorno bindet hier die geplante und weitgehend durchgeführte Vernichtung der europäischen Juden im Nationalsozialismus an ein gesellschaftliches Phänomen: den Nationalismus als das Streben von Nationen, sich voneinander abzugrenzen. Dieser Nationalismus nun entstand im Zuge der Modernisierung des politischen und sozialen Lebens in Europa als ein übernationales Phänomen. Entsprechend verweist Adorno auf einen anderen Völkermord, der »sehr charakteristischerweise in Deutschland kaum bekannt zu sein scheint, obwohl ein Bestseller wie ›Die vierzig Tage des Musa Dagh‹ von Werfel seinen Stoff daraus zog« (ebd.): die Ermordung rund einer Million Armenier im Osmanischen Reich 1915 / 16.

    Um die literarische Verarbeitung der Schattenseiten der Moderne geht es im Folgenden. So gedeutet ist selbst ein Genozid keine Irritation im fortschreitenden Zivilisations- und Aufklärungsprozess einer humanen Neuzeit, kein Atavismus vormoderner Barbarei, kein Rückfall hinter das bereits erreichte Niveau, sondern Bestandteil dieser Moderne: »Der Holocaust ist ein legitimer Bewohner im Haus der Moderne, er könnte in der Tat in keinem anderen je zu Hause sein.« (Bauman 1992: 31) Geboten ist daher, die Bedingungen sichtbar zu machen – nicht zu erklären –, unter denen diese Massenverbrechen stattfanden, und die Ergebnisse »in die vorherrschenden Theorien der Moderne und des Zivilisationsprozesses aufzunehmen.« (Ebd.: 13; Hervorh. i.O.) Diese Bedingungen sollen hier für Die vierzig Tage des Musa Dagh sichtbar gemacht werden, dessen Schilderung der Deportationen und der drohenden Vernichtung rückblickend die NS-Verbrechen geradezu voraussah. Gleichwohl bedient sich der Roman einer Blut-und-Boden-Rhetorik, die einzuordnen der Literaturwissenschaft bislang schwerfiel.

    Nach einer Skizze der Thesen des Soziologen Zygmunt Bauman zur Dialektik der Moderne soll daher im Folgenden untersucht werden, welches Modernebild der Roman entwirft, welches Verhältnis zu Nationalismus und Rassismus zutage tritt, wie Völker und Kulturen entworfen werden und wie das Unfassbare mittels Personifikationen erzählerisch zu fassen versucht wird. Am Ende wird sich dabei zeigen, inwieweit Werfels Auseinandersetzung mit der Ideologie des Genozids diese Ideologie zu einem strukturellen Teil des Romans macht.

    Ukraine-Krieg: die Selbstabschaffung Russlands als Kulturnation
    https://www.nzz.ch/feuilleton/ukraine-krieg-die-selbstabschaffung-russlands-als-kulturnation-ld.1677906

    «Wer ist schuld?» Für Wassili Rosanow: die russische Literatur.

    Die Revolution hatte Rosanow alles genommen: seinen hart erarbeiteten Wohlstand, seine öffentliche Stellung als streitbarer Intellektueller, seinen Glauben an die Zukunft Russlands, seinen Sohn und zuletzt sein Leben. Doch seine «Apokalypse» ist nicht nur das Psychogramm eines gebrochenen Geistes, sondern auch ein Versuch, den plötzlichen Tod des alten Russland intellektuell und emotional zu verarbeiten. Im gleichen Jahr war in Deutschland der monumentale «Untergang des Abendlandes» von Oswald Spengler erschienen.
    Von Dämonen ergriffen

    Mit schwindender Kraft versuchte dieser schillernde, widersprüchliche Geist sich einen Reim auf die Katastrophe der Revolution und ihre Folgen zu machen, indem er sich eine typische Frage des russischen Intellektuellen stellte: «Wer ist schuld?» Seine Antwort lautet: Die russische Literatur war es.

    «Es gibt keinen Zweifel daran, dass Russland von der russischen Literatur umgebracht wurde (. . .) Im Wesentlichen haben wir in der Literatur nur gespielt. Von ihrem Inhalt her ist die russische Literatur so abscheulich gewesen wie sonst (. . .) keine andere Literatur.

    Rezension zu: Volkskonzepte und die politische Rechte | H-Soz-Kult. Kommunikation und Fachinformation für die Geschichtswissenschaften | Geschichte im Netz | History in the web
    https://www.hsozkult.de/publicationreview/id/reb-25390

    Während des Ersten Weltkriegs bildete der Begriff „Volksgemeinschaft“ eine „Integrationsformel für die Kriegsgesellschaft“ (S. 51). In der jungen Weimarer Republik wurde er von Sozialdemokraten zugunsten der neuen Staatsordnung verwendet. Doch konnte er – ebenso wie der Volksbegriff – durchaus auch andere, antirepublikanische Konzepte in sich tragen. Das weitverbreitete Misstrauen gegenüber der repräsentativen Demokratie kam etwa in der starken Position des Reichspräsidenten zum Ausdruck. Anhand der unterschiedlichen (Volks-)Gemeinschaftsvorstellungen in der Weimarer Republik verdeutlicht Wildt, dass die Einheitssehnsucht sowohl inklusive als auch exklusive Züge annehmen konnte. Für die Nationalsozialisten definierte sich „Volksgemeinschaft“ vor allem über undurchlässige rassistische Grenzlinien – nur diejenigen, die zum „deutschen Volk“ gehörten, hatten Rechte und die Chance auf Teilhabe; die Ausgegrenzten hingegen wurden zu Vogelfreien erklärt.

    Großer Austausch – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Gro%C3%9Fer_Austausch

    Großer Austausch (französisch Grand Remplacement; englisch Great Replacement) ist ein politischer Kampfbegriff der Neuen Rechten, mit dem Einwanderung von Nichtweißen und Muslimen auf eine angebliche Verschwörung mit dem Ziel zurückgeführt wird, die weißen Mehrheitsbevölkerungen in westlichen Staaten zu ersetzen. Er schließt an im Rechtsextremismus und Rechtspopulismus übliche Ausdrücke wie Bevölkerungsaustausch, Umvolkung, Überfremdung, Volkstod oder Volksmord an und beschwört wie diese einen Untergang der Weißen oder einen Genozid an ihnen. Als Urheber des angeblichen Plans werden etwa „die Globalisten“, „die Eliten“, „die Privatwirtschaft“, „die Juden“, „Multikulturalisten“ oder supranationale Organisationen wie die Europäische Union oder die Vereinten Nationen genannt. Dies gilt als rassistische und antisemitische Verschwörungstheorie.

    Der Untergang des Abendlandes – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Der_Untergang_des_Abendlandes

    Der Untergang des Abendlandes. Umrisse einer Morphologie der Weltgeschichte ist das kulturphilosophische Hauptwerk von Oswald Spengler. Der erste Band Gestalt und Wirklichkeit wurde von 1918 an in erster und zweiter Auflage im Verlag Braumüller in Wien herausgegeben, der zweite Band Welthistorische Perspektiven erschien 1922 beim Verlag C. H. Beck in München. Die weiteren Auflagen seit 1923 revidieren die älteren Teile des Gesamtwerkes in einigen, meist sprachlichen Punkten.

    Oswald Spengler – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Oswald_Spengler

    Oswald Arnold Gottfried Spengler (* 29. Mai 1880 in Blankenburg am Harz; † 8. Mai 1936 in München) war ein deutscher Philosoph. Er war als Schriftsteller auf geschichtsphilosophischem, kulturhistorischem und kulturphilosophischem Gebiet sowie als antidemokratischer politischer Autor tätig. Spengler wird zur nationalistischen und antidemokratischen „Konservativen Revolution“ gerechnet, lehnte aber den Nationalsozialismus und namentlich dessen Rassenideologie ab. Trotzdem gilt er vielfach als geistiger Wegbereiter des Nationalsozialismus.

    #nationalisme #génocide #Allemagne #histoire