naturalfeature:lac-mégantic

  • Tragédie de Lac-Mégantic : les mauvais coupables Le Devoir - 23 janvier 2018 - Brian Myles
    http://www.ledevoir.com/societe/justice/518213/tragedie-de-lac-megantic-les-mauvais-coupables

    Au lendemain de l’acquittement de Thomas Harding, Richard Labrie et Jean Demaître, la mairesse de Lac-Mégantic, Julie Morin, a bien cerné le malaise suscité par ce procès pour négligence criminelle ayant causé la mort de 47 personnes.
     
    « Ce n’est pas juste des hommes qui ont manqué de jugement, c’est le système qui est malade », a-t-elle commenté.
     
    Le déraillement d’un convoi de pétrole brut de la Montreal, Maine Atlantic Railway (MMA), le 6 juillet 2013, ne relève pas de la négligence criminelle. Les Harding, Labrie et Demaître constituaient des cibles faciles pour les enquêteurs. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a voulu faire sur leur dos le procès de la déréglementation dans le transport ferroviaire. Celui-ci viendra bien assez tôt, lorsque la MMA ou ce qu’il en reste reviendra en cour pour son procès criminel.


     
    Dans l’intervalle, le DPCP ferait bien de ne pas porter la cause en appel, et de respecter la décision empreinte de sagesse populaire prise par le jury qui a prononcé l’acquittement des trois employés de la MMA, après neuf journées de délibérations.
     
    Certes, le chef du train, Thomas Harding, aurait dû mettre en place davantage de freins sur le convoi, laissé sans surveillance en haut d’une pente. Il en a mis sept, alors qu’un expert de la Couronne a indiqué lors du procès qu’il en fallait le double. Thomas Harding a d’ailleurs l’intention de plaider coupable à des accusations pénales portées contre lui en vertu de la Loi sur la sécurité ferroviaire.
     
    On ne pouvait cependant pas reprocher à M. Harding et à ses collègues immédiats le caractère vétuste des équipements de la MMA, les réparations bâclées, l’incendie de la locomotive et la cascade d’événements fortuits qui, additionnés les uns aux autres, ont mené au déraillement et à l’explosion du convoi au centre-ville de Lac-Mégantic.
     
    Ils porteront toujours une responsabilité morale pour le décès de 47 personnes, mais leur conduite ne correspondait pas aux critères complexes de la négligence criminelle, soit d’avoir fait preuve d’un comportement qui s’éloigne de façon marquée de celui d’une personne dite « raisonnablement prudente ».
     
    Un rapport du Bureau de la sécurité des transports du Canada sur la tragédie de Lac-Mégantic a mis en lumière la culture de négligence en matière de sécurité qui prévalait au sein de la MMA. C’est la véritable cause du drame. Cette culture a pu s’épanouir parce qu’Ottawa a cédé à l’appel des sirènes de la déréglementation dans le transport ferroviaire.
     
    La Commission d’examen sur la sécurité ferroviaire, dont le rapport est attendu au printemps, peut corriger le tir. Elle se doit de faire passer la sécurité du public avant les intérêts industriels.

    #pétrole #canada #lac-mégantic #sables_bitumineux #transports #catastrophe #culture-de-négligence #sécurité-du-public #Transport-férroviaire #Quebec

  • #Amiante : un permis de tuer pour les industriels ? par Ingrid Merckx | Politis
    https://www.politis.fr/articles/2017/07/amiante-un-permis-de-tuer-pour-les-industriels-37273

    Vingt et un ans ont passé depuis l’ouverture de l’instruction. Plus de 100 000 personnes sont mortes du fait d’intoxications à l’amiante. L’Institut national de veille sanitaire (Inves) anticipe que ce cancérigène interdit en France depuis 1997 pourrait encore être à l’origine de 100 000 décès d’ici à 2050. Et ce, uniquement pour la France, car les industriels de l’amiante – Eternit, Saint-Gobain… – continuent leurs activités à l’étranger, notamment en Amérique latine. Les associations de victimes attendaient l’ouverture d’un procès quand la décision est tombée : le 27 juin, le parquet de Paris a mis un terme à l’information judiciaire et a recommandé un non-lieu dans au moins une dizaine d’affaires, au motif qu’il était impossible de déterminer avec certitude la date d’intoxication à l’amiante des salariés qui se sont retournés contre leur entreprise. Si ce non lieu l’emportait, il marquerait une catastrophe sanitaire pire encore que le scandale du tabac alerte Annie Thébaud-Mony [1]. Directrice de recherche honoraire à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), elle est aussi présidente de l’association Henri-Pézerat et porte-parole de l’association Ban Asbestos, qui n’hésitent pas à dénoncer dans le dossier de l’amiante un véritable « permis de tuer » accordé aux multinationales de l’amiante.

    • Il n’y a pas que l’amiante, bien sur.
      http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/502780/la-voie-de-contournement-de-lac-megantic-toujours-attendue
      Canada : Lac-Mégantic

      Quatre ans après la tragédie de Lac-Mégantic qui a fauché la vie de 47 personnes, la voie de contournement ferroviaire du centre-ville se fait attendre. Les trains qui transportent des produits dangereux continuent à passer « comme si ça n’était jamais arrivé », déplorent des résidents qui estiment que, tant que cette voie ne sera pas construite, leur guérison ne sera pas complète.

      Le bruit des locomotives n’avait jamais réveillé Robert Bellefleur avant le 6 juillet 2013. Depuis, le résident ne compte plus les nuits où le son strident des wagons sur les rails vient perturber son sommeil.

      « C’est un des plus grands stress de voir et d’entendre le train passer pratiquement au même endroit qu’avant le drame » , explique M. Bellefleur. L’homme s’explique mal qu’encore aujourd’hui, des trains continuent à passer par le centre-ville sans éveiller un plus grand sentiment d’urgence pour trouver une solution.

  • Des patients otages de leur code postal Le Devoir - Amélie Daoust-Boisvert
    http://www.ledevoir.com/societe/sante/495379/attente-pour-voir-un-medecin-specialiste-des-patients-otages-de-leur-code

    Des spécialistes se tournent les pouces alors que des gens attendent un appel

    Près de 19 000 patients attendent un rendez-vous en ORL au Québec. Pourtant, à l’Hotel-Dieu-d’Arthabaska, dans le Centre-du-Québec, des médecins sont en congé forcé régulièrement, faute de patients, depuis que la prise de rendez-vous dans cette spécialité a été centralisée par région.


    « Les patients sont pris en otage dans les régions voisines et ne sont pas dirigés chez nous, alors que nous n’avons aucune attente », s’insurge la Dre Julie Valérie Brousseau. Avant l’implantation du Centre de répartition des demandes de service (CRDS), cette otorhinolaryngologiste de Victoriaville voyait, avec sa collègue, des centaines de patients par semaine. Plusieurs venaient des régions voisines, comme Thetford-Mines ou Lac-Mégantic, où elle se déplaçait également. Aujourd’hui, il lui arrive de finir ses journées à 10 h 30 le matin, bien contre son gré : la salle d’attente est vide.

    De 150 à 250 consultations par semaine avant l’implantation du CRDS, son département peine à en remplir plus de 50 actuellement, affirme la Dre Brousseau. Le nombre de chirurgies par mois a aussi drastiquement diminué, malgré la disponibilité du bloc opératoire.

    Des milliers de patients attendent

    Pourtant, à moins de 80 km de là, des milliers de patients des régions limitrophes attendent pour consulter un ORL. Ils sont 2350 dans Chaudière-Appalaches, près de 1000 en Estrie, et plus de 2000 en Montérégie.

    D’ailleurs, des médecins de Chaudière-Appalaches ont dénoncé la gestion « chaotique » des rendez-vous dans leur région. Dans une lettre envoyée au p.-d.g. du CISSS de Chaudière-Appalaches la semaine dernière, 36 médecins du centre hospitalier de Saint-Georges ont dénoncé le système qui échoue à respecter des délais appropriés pour les patients, même pour des cas urgents. « Il est urgent d’apporter des correctifs majeurs », exigent ces médecins dans la lettre obtenue par le journal En Beauce.

    « Plutôt que de leur trouver le rendez-vous le plus rapide dans un rayon raisonnable, les patients sont prisonniers de leur code postal, constate la Dre Brousseau. On parle de cancers, d’enfants qui ont des otites à répétition, par exemple. Je dénonce la situation publiquement parce que c’est une question de santé publique. »

    Loin d’être un cas isolé

    La situation dénoncée par la Dre Brousseau est loin d’être unique, selon l’avocat spécialisé dans la défense des patients Jean-Pierre Ménard, qui reçoit de nombreux appels de médecins et de patients à ce sujet.

    « Ce système de centralisation des prises de rendez-vous n’atteint pas ses objectifs. Il ne semble pas favoriser l’accès et limite le droit des patients de choisir leur lieu de soin et leur médecin », constate-t-il. Un droit qui est inscrit dans la loi et dont il avait anticipé la forte possibilité qu’il soit bafoué quand les 182 établissements de santé ont été fusionnés en 34 entités administratives, en 2015.

    #Canada #Santé #Médecine #Pénurie #Centralisation #Imposteurs #organisateurs #Santé_Publique #Délais

  • CETA : Réactions des Canadiens sur le site du journal Le Devoir. Sur le web, Samedi 22 Octobre, 22h20 heure française, copier collé.
    AECG : Freeland revient au pays bredouille _
    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/482891/accord-de-libre-echange-canada-ue-freeland-revient-au-pays-bredouille

    Jean-Paul Carrier - Abonné
    22 octobre 2016 01 h 42

    Odieux les conservateurs
    On comprend pourquoi notre système démocratique ne fonctionne pas. On se sert de sa tribune pour faire des énoncés ridicules et démagogiques. Quel aspect constructif procure une telle sortie, si ce n’est pour faire plaisir à sa base militante ? Aucune substance, aucune valeur ajoutée sauf des accusations faciles. Est-ce que c’est pour cela que l’on paie nos clowns parlementaires ? Probablement que tout tient dans le terme « Opposition ». Est-ce que le rôle en est un d’opposition ou un de validation et balance ?

    IL aurait été beaucoup plus constructif si la députée Candice Bergen avait expliqué comment elle aurait réussi à dénouer l’impasse. Quelles seraient selon elle des avenues potentielles de solution ? Mais, il aurait fallu qu’elle connaisse profondément le dossier en question, utiliser une certaine capacité intellectuelle et faire son travail. Non ! Plus facile de critiquer.

    On se surprend que l’électorat se détache du politique.

    Yves Côté - Abonné
    22 octobre 2016 03 h 41

    Les Wallons et nous...
    Les média ce matin (samedi) le montrent (enfin) tous.
    Par l’attitude hier de Madame Freeland et de ses aides de camp qui ont montré la nature de leur mécontentement, les Wallons goûtent dorénavant à cette attitude historiquement anti-démocratique chronique que le Canada fait connaître aux Québécois depuis deux siècles et demi.
    Deux siècles et demi, durée et constance si longue qu’un certain nombre de Québécois en est maintenant à croire que le comportement du Canada britannique à leur égard est justement de la démocratie... Et qu’une politique nationale québécoise qui prend leurs intérêts et leurs particularismes comme centraux, ne peut donc réfléter que des caprices d’enfants gâtés.
    Heureusement que non-seulement les Wallons et la Belgique ont assez d’échine pour refuser de marcher courbés, mais qu’ils disposent eux, d’un fonctionnement politique assez original pour ne pas noyer ni leurs besoins, ni leur parole dans un grand tout décisionel où seuls les intérêts des grands nombres en représentation sont respectés...
    Nous avons sous les yeux la meilleure démonstration concrète qui puisse être donnée de la différence qui existe entre le fonctionnement du Canada, lui qui ne cesse de vouloir minimiser les besoins spécifiques et véritables des Québécois dans son fonctionnement, et la Belgique qui elle, respecte démocratiquement et constitutionnellement les besoins culturels et linguistiques des Wallons.
    Le Canada ne réussissant à lutter contre l’indépendance du Québec que par des tours de passes-passes politiques et de communication, alors que les Wallons se trouvent parfaitement chez eux en Belgique.
    Et ce, bien qu’il s’agisse d’un pays en monarchie.
    Ceci-dit, la monarchie en question étant la sienne et non celle-là d’un pays lointain qui en plus de s’être imposée par la force des armes, ne ci-maintient que par un colonialisme culturel et politique qui ne cesse de réduire en proportion celle des francophones du Québec...

    VLQL !

    Pierre Laliberte - Abonné
    22 octobre 2016 05 h 41

    Temps de passer à d’autres choses...
    Désolant de constater la trop grande unanimité de notre classe politique sur les enjeux de « libre-échange » qui sont davantage une façon de contraindre les pouvoirs de nos institutions démocratiques et ont désormais peu à voir avec les barrières tarifaires.

    Désolant de constater l’ignorance ou l’inconscience de cette même classe, et leur désir un peu pitoyable de ne pas sortir du rang.

    Désolant de voir comment les média abdiquent leurs responsabilités de rechercher et d’informer, pour ne faire écho qu’aux généralités et au caricatures. Ici par exemple on fait les gorges chaudes sur le fait que la « petite » Wallonie a le culot de bloquer un accord de l’UE sans se poser la question des raisons ou sur les larmes de la pauvre ministre Freeland.

    Il faudrait que les autorités wallones, comme les citoyens des deux bords de l’Atlantique, qui n’ont pas été (à dessein) parties prenantes de ces négociations, s’inclinent devant la sagesse des négociateurs et des lobbys qui ont tenu le crayon
    et ne prennent pas le temps de s’assurer du bien-fondé de documents à valeur quasi-constitutionnelle. Qu’on cite à cet effet P-M Johnson, grassement payé pour faire la promotion de ces accords depuis des années, comme expert impartial a quelque chose d’un peu lamentable.

    À l’heure où le programme néolibéral a démontré sa faillite, où on devrait faire de l’enjeu du climat la priorité politique numéro un au niveau international, un accord comme l’AECG est profondément « passé date ». Il est temps de faire place à une nouvelle génération d’accords d’intégration économique qui inverseront la hiérarchie des priorités et donneront des avantages économiques aux entreprises qui respectent les plus hautes normes sociales et environnementales.

    Je ne suis pas optimiste pour la fin de cette histoire, car l’establishment politique européen va maintenant s’abattre sur les autorités wallones avec violence. Mais pour le culot démocratique dont elle vient de faire preuve : Vive la Wallonie !

    Louis Gérard Guillotte - Abonné
    22 octobre 2016 05 h 55

    La Wallonie,le lanceur d’alerte !!!
    C’est tout de même époustouflant ce qui se passe dans cette Histoire néo-libérale des temps modernes de la Mondialisation à tous crins !! Étonnant de constater l’engouement quasi-aveugle et partisan des classes politiques et économiques pour le
    Veau d’Or de la Mondialisation et de la Globalisation dans lesquelles la Souveraineté
    des pays démocratiquement constitués est,littéralement sur papier pour l’instant,
    bulldozée par les grands comptables homo-économicus des multinationales a priori sans droit ni loi.

    Pouvons-nous concevoir et accepter que le boulanger du village s’arroge l’autorité
    d’enmagasiner le blé de son pain pour créer la rareté et ainsi augmenter le prix de son pain au détriment du bien collectif ?N’est-ce pas l’ultime objectif des multina-
    tionales de créer,en toutes pièces législatives,des monopoles et des cartels monopo-
    listisants ?La sacro-sainte loi du Marché !

    Le principal écueil à ce traité de libre échange est l’arbitrage.Tel que conçu dans
    l’aveuglement général au Veau d’Or depuis sept ans,celui-ci-le Traité-permettrait à une multinationale d’actionnaires anonymes les deux pieds sur la bavette du poêle de leurs paradis fiscaux d’attaquer en justice la Souveraineté des États qui ont,eux,
    la responsabilité de défendre et de protéger leur Bien-Être collectif.Nous comprenons
    d’emblée que cette posture n’a pas de sens démocratique...pour le moins !

    La Mondialisation des multinationales arrogantes est le loup dans la bergerie.Il est,à
    proprement parler,édifiant de constater qu’il n’y a qu’un seul berger (Paul Magnette)
    pour s’élever au-dessus d’un troupeau meuglant,sourd et aveuglé par le loup déguisé
    en Veau d’Or.J’espère que la lucidité walonne fera réfléchir tous ceux qui sont balayés
    par le tsunami de ce Traité de dupes.
    N.B.:Mon libraire la « Canaille » du Lac-Mégantic me disait avoir reçu « Marché de dupes »
    de Robert Schiller ;Éditions Odil Jacob,2016 ;prix Nobel d’économie,Université de
    Yale.Je salive à l’idée

    Raynald Rouette - Abonné
    22 octobre 2016 08 h 40

    Depuis l’ A.L.E.N.A en1998, les choses ont changé !
    Il semble que les Wallons ont débusqué l’astuce...

    Les gouvernements, comme ceux du Québec et du Canada ne représentent plus leur population. Ils ont cédé au LOBBYING des grandes entreprises multinationales.

    Le tout se décide dans le secret absolu ! Le diable est dans les détails et les dommages collatéraux ne sont connus qu’après la signature des traités. Dans le traité en cause, les gouvernements permettent aux multinationales d’interférer dans les législations futures, sous peine de poursuite judiciaire, chercher l’erreur...

    Le cynisme de la situation est que nos premiers ministres apparaissent de plus en plus comme des représentants de commerce.

    NDR C’est fou ce que les Canadiens francophone semblent ne pas tenir à ce traité ! Enfin, je veux dire les citoyens de base, canadiens

    #CETA #Magnette #Canada #AECG #union_européenne

  • Une série de 18 facteurs ont mené à la tragédie de Lac-Mégantic | René-Charles Quirion | Estrie et Régions
    http://www.lapresse.ca/la-tribune/estrie-et-regions/201408/19/01-4792870-une-serie-de-18-facteurs-ont-mene-a-la-tragedie-de-lac-megantic.

    C’est une série de 18 facteurs qui ont mené à la mise en marche du train de la Montreal, Maine & Atlantic (MMA) sans conducteur puis à son déraillement qui causé une explosion qui a fait 47 morts au centre-ville le 6 juillet 2013.

    Dans son rapport d’enquête rendu public ce mardi à Lac-Mégantic, le bureau de sécurité dans les transports du Canada (BST) note la « faible culture de sécurité » de la MMA. Le rapport précise que la compagnie ferroviaire « n’avait pas de système de gestion de la sécurité fonctionnel pour gérer les risques ».

    Le BST révèle que Transports Canada « n’avait pas effectué de vérifications de la MMA assez poussées ni assez fréquentes pour être bien certains qu’elle gérait efficacement les risques opérationnelles ».

  • Tragédie de #Lac-Mégantic : le rapport du BST sera dévoilé le 19 août
    http://www.coolfm.biz/nouvelle_details.php?id=1973

    La rapport complet du Bureau de la sécurité des transports, le BST, concernant la tragédie de Lac-Mégantic sera dévoilé lors d’une conférence de presse le 19 août à Lac-Mégantic.

    Rappelons qu’un train de la MMA transportant du pétrole brut léger a déraillé et a détruit une partie du centre-ville de Lac-Mégantic le 6 juillet 2013.

  • Etats-Unis : inquiétudes sur l’inflammabilité du pétrole de schiste
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/01/03/etats-unis-inquietudes-sur-l-inflammabilite-du-petrole-de-schiste_4342499_32

    Le département des transports américain a prévenu, jeudi 2 janvier, que le pétrole extrait des gisements de schiste du bassin de Bakken, dans le nord des Etats-Unis, était probablement « plus inflammable que le pétrole brut traditionnel ».

    (...)

    Trois trains ont déraillé, deux aux Etats-Unis et un au Canada, entraînant de graves incendies ces six derniers mois. La ville de Lac-Mégantic au Québec a connu en juillet un feu dévastateur après le déraillement d’un train fou transportant du pétrole de schiste en provenance du bassin du Dakota du Nord et de la formation de Bakken, à cheval sur les Etats-Unis et le Canada. L’incendie avait tué 47 personnes et entraîné l’évacuation de 2 000 résidents.

    (...)

    Depuis 2007, l’exploitation du #gaz_de_schiste aux Etats-Unis s’est accélérée de façon exponentielle, mais les oléoducs, jusqu’alors inexistants vers ces régions, n’ont pas suivi, les groupes pétroliers se reposent donc sur le transport par route et par rail. Les autorités canadiennes avaient, dès le mois de septembre, dénoncé le fait que le pétrole transporté à Lac-Mégantic aurait dû être signalé comme matériel dangereux et non pas seulement inflammable.

  • Lac-Mégantic, 2 mois après la catastrophe.
    • maintenant, on fait des contrôles ponctuels,
    • "on ne savait pas que ce pétrole-là explosait"
    • ça serait bien que les compagnies s’occupent de la sécurité (on notera le conditionnel, ce n’est qu’à l’état de réflexions…)
    À l’heure du choc de simplification, on ne va quand même pas les embêter avec des réglementations.

    La tragédie de Lac-Mégantic fait réfléchir les autorités américaines | Tragédie à Lac-Mégantic | Radio-Canada.ca
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/08/30/001-petrole-megantic-inspection.shtml

    Les équipes d’inspection fédérales aux États-Unis effectuent maintenant des contrôles de sécurité ponctuels des convois ferroviaires qui transportent du pétrole brut provenant de la région de Bakken, en réaction à la tragédie survenue en juillet à Lac-Mégantic.

    La directrice de l’organisme gouvernemental américain responsable de la sécurité des pipelines et du transport de matières dangereuses, Cynthia Quarterman, a révélé jeudi que ces contrôles étaient réalisés en collaboration avec l’administration ferroviaire fédérale des États-Unis et avaient commencé la semaine dernière.
    (…)
    Les représentants des autorités américaines ont dit avoir été surpris par la tragédie parce qu’ils croyaient que le type de pétrole transporté par le convoi était peu susceptible de s’enflammer.

    Les règles de sécurité dépendent de la sorte de pétrole transporté et de son point d’éclair, c’est-à-dire la température la plus basse à laquelle il peut prendre feu, a expliqué Mme Quarterman, qui a discuté avec les journalistes lors d’une séance extraordinaire du comité sur la sécurité ferroviaire jeudi.

    Selon elle, les inspecteurs qui effectuent les contrôles veulent s’assurer que le type de pétrole dans les wagons est bien le même que celui indiqué sur le bordereau d’expédition.

    « Par exemple, la compagnie devrait avoir un plan de sécurité si elle transporte quelque chose de très volatil, a illustré Cynthia Quarterman. Ce plan pourrait notamment exiger qu’il y ait toujours quelqu’un à bord du train au lieu de le laisser sans surveillance. »

    Joseph Szabo, le directeur de l’administration ferroviaire fédérale, a déclaré qu’il était très inhabituel que le pétrole brut provoque des explosions, comme ce fut le cas à Lac-Mégantic. « De manière générale, ces catégories de pétrole brut ne sont pas censées être très volatiles », a-t-il souligné.

  • #Lac-Mégantic, la compagnie perd son autorisation (licence d’entreprise ferroviaire)
    Explosion d’un train au Québec : la compagnie ferroviaire suspendue
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/08/13/explosion-d-un-train-au-quebec-la-compagnie-ferroviaire-suspendue_3461112_32

    La MMAC a perdu son autorisation de poursuivre son activité en raison de son incapacité à avoir « une couverture d’assurance responsabilité suffisante, soit au même niveau que celle qui existait avant le déraillement survenu à Lac-Mégantic », a expliqué l’office des transports. L’administration canadienne doute que le transporteur ait « la capacité financière suffisante » de faire face aux dommages que créerait un nouvel accident.

    MMAC, dont l’activité était principalement le transport de pétrole de l’Etat américain du Nord Dakota jusqu’à la côte Est du Canada, s’était placé la semaine dernière sous la protection des lois sur la faillite à la fois aux Etats-Unis et au Canada.

    Cette suspension de l’agrément est fixée au 20 août prochain pour laisser le temps nécessaire à la compagnie ferroviaire de rapatrier ses trains sur le sol américain.

  • International : Lac-Megantic : la société en cause fait faillite - BFMTV.com
    http://www.bfmtv.com/international/lac-megantic-societe-cause-fait-faillite-577402.html

    Ça y est Burckhardt a pris ses responsabilités, il faut protéger les actionnaires…

    La société ferroviaire américaine Montréal, Maine & Atlantic (MMA) s’est mise mercredi sous la protection des lois sur la faillite aux Etats-Unis et au Canada, un mois après l’explosion d’un de ses trains au Québec. L’accident avait fait 47 morts et rasé le centre de la ville de Lac-Mégantic.

    L’entreprise a expliqué que les obligations découlant de l’accident excédaient maintenant la valeur de ses actifs.

    Mais il a assuré, bien sûr,

    que son groupe allait « continuer de collaborer » avec les autorités pour le nettoyage de Lac-Mégantic « aussi longtemps que ce sera nécessaire ».

  • #Canada : « Le Bureau de la #sécurité des #transports fait de timides appels pour un contrôle accru » des #réseaux et #compagnies_ferroviaires :

    Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) exhorte Transports Canada – le département fédéral responsable de réglementer le réseau ferroviaire – à faire des changements « urgents » dans la réglementation afin d’améliorer la sécurité ferroviaire suite à la catastrophe de Lac-Mégantic au Québec.

    [...]

    En raison de la déréglementation des procédures d’exploitation de l’industrie des chemins de fer, Transport Canada n’a pas à approuver les pratiques standards des compagnies ferroviaires. Il n’émet pas non plus de recommandations précises concernant le fait de stationner un train sur une voie principale, de le laisser sans surveillance ou sur le nombre de freins à appliquer. Un porte-parole de Transports Canada a dit à la chaîne publique canadienne CBC que Transports Canada « ne valide pas les règles spécifiques d’une compagnie ferroviaire. La compagnie ferroviaire a la responsabilité d’établir ses #règles particulières et de s’assurer qu’elles satisfont aux exigences du Règlement d’exploitation ferroviaire du Canada. »

    [...]

    Il y a eu une déréglementation constante de la sécurité du transport ferroviaire au Canada sous les gouvernements libéraux et conservateurs depuis les années 1990. Aujourd’hui, les compagnies ferroviaires effectuent elles-mêmes l’inspection de leurs processus, équipements et infrastructures. Cette supposée « autorégulation » équivaut à donner carte blanche aux compagnies pour qu’elles continuent de lésiner sur la #sécurité dans le but d’améliorer leurs #bénéfices.

    Dans une entrevue accordée à CBC peu de temps après la catastrophe de Lac-Mégantic, le président de MMA, Edward Burkhardt, a expliqué pourquoi les trains étaient laissés sans surveillance. Les coûts supplémentaires que nécessiterait l’embauche de gardes de sécurité, soit 2 pour cent de plus, forceraient la compagnie à hausser ses tarifs d’un même pourcentage, ce qui pourrait entraîner une perte de #clients et une baisse de #profits.

    [...]

    Le CP [Canadian Pacific railway, seconde compagnie ferroviaire canadienne] fonctionne avec des trains plus longs, moins de #personnel, a fermé des gares de triage et a réduit ses #investissements qui étaient destinés à l’amélioration de son réseau.

    [...]

    La catastrophe de Lac-Mégantic n’était pas une aberration comme le gouvernement et de nombreux éditorialistes au pays tentent de le faire croire. Le démantèlement des organes de #contrôle, le manque d’#entretien des #infrastructures et des #conditions_de_travail de plus en plus difficiles pour les #cheminots sont le résultat de décennies de #déréglementation et de privatisation par les gouvernements pour offrir les conditions les plus profitables possible aux compagnies ferroviaires.

    Source : http://www.wsws.org/fr/articles/2013/aou2013/mega-a05.shtml

  • Lac-Mégantic - Ultimatum de Québec | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/384001/ultimatum-de-quebec

    Trois semaines après la tragédie de Lac-Mégantic, Québec somme les entreprises jugées responsables du déversement de 5,7 millions de litres de pétrole de procéder aux importants travaux de décontamination. En cas de refus, le gouvernement les réalisera et exigera par la suite d’être remboursé, quitte à entamer des poursuites. Et la facture promet d’être salée.

    Le texte de l’ordonnance rendue publique lundi précise que la Montreal Maine and Atlantic Railway (MMA), qui transportait le pétrole, ainsi que les entreprises Western Petroleum Company et World Fuel Services, à qui appartenait le brut, sont tenues d’assumer les coûts de la décontamination et de la restauration des lieux. Le tout doit être entamé « dans les plus brefs délais ».

    Or, jusqu’à présent, ces entreprises n’ont jamais manifesté leur intention d’effectuer ses importants travaux et de les payer, a souligné le ministre de l’Environnement, Yves-François Blanchet, en entrevue au Devoir.

    Pour le moment, la MMA ne s’est toujours pas engagée à rembourser à Lac-Mégantic les quatre millions de dollars que la Ville a dû débourser pour payer les entrepreneurs chargés de faire les travaux de nettoyage. L’entreprise doit en théorie répondre mardi à la mise en demeure envoyée par la Ville. Quant à la Western Petroleum Company et à World Fuel Services, ils ont seulement signifié leur intention de récupérer leur pétrole qui n’a pas été déversé.

    Qu’ils le récupèrent leur putain de pétrole, jusqu’à la dernière goutte, en léchant le sol !

  • Québec : la catastrophe révèle les risques liés au #transport du #pétrole en Amérique du Nord - Sécurité industrielle - responsabilité sociale des entreprises
    http://www.novethic.fr/novethic/rse_responsabilite_sociale_des_entreprises,securite_industrielle,quebec_cat

    Dans la nuit du 5 au 6 juillet, un train de 72 wagons-citernes transportant plusieurs centaines de tonnes de pétrole brut a explosé dans la petite ville québécoise de Lac-Mégantic, à 250 km à l’Est de Montréal. En provenance du Dakota du Nord, il devait rejoindre la raffinerie d’Irving dans la région des Maritimes. Alors qu’il était à l’arrêt dans un village voisin le temps d’effectuer un changement d’équipe, le convoi, sans conducteur à bord, a dévalé à toute vitesse la pente le menant dans la rue principale de Lac-Mégantic, avant de dérailler puis d’exploser en plein centre-ville. Le pétrole en feu s’est répandu dans les égouts et a propagé l’incendie dans plusieurs rues. Cinq jours après l’accident, les autorités locales font état de 20 morts et plus de 50 personnes sont toujours portées disparues. La raison de l’accident n’est pas encore confirmée. Edward Burkhardt, le patron de la Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA), la compagnie ferroviaire mise en cause, a cependant affirmé que « l’opérateur du train n’aurait pas serré le système de freins de manière adéquate ».

    Etonnamment, près d’une semaine après la catastrophe, la #responsabilité de la #compagnie_pétrolière n’est évoquée par aucune des parties prenantes. Le nom de l’entreprise reste d’ailleurs inconnu. « Les compagnies pétrolières négocient des contrats avec les propriétaires des chemins de fer, explique Guylaine Vignola, enseignente à l’UQAM, auteur d’une thèse sur le sujet (1). De ce désinvestissement s’ensuit une forme de déresponsabilisation effective. La compagnie pétrolière ne sera pas identifiée puisque la faute est imputable à celui qui l’a effectivement commise, et non à la firme qui l’a incité à le faire en la choisissant pour ses bas tarifs par exemple. Ceci est un non-sens. C’est comme si, dans le cas de l’effondrement de l’usine de textile au Bangladesh, seule la gestion locale avait été mise en cause, et non pas les entreprises qui leur accordaient les contrats. »

    • Il y a quand même un grand « amateurisme » au Canada au niveau ferroviaire, à l’image sans doute de la façon dont on appréhende le pétrole en Amérique du Nord... Un produit banal...

      C’est dingue de lire ça..
      http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/07/19/001-bst-point-lac-megantic-vendredi.shtml

      En plus de revoir les règles sur la force de freinage, le BST recommande aussi qu’un train transportant des matières dangereuses ne soit pas laissé sans surveillance sur une voie principale.

      M. Belkaloul n’est pas en mesure de dire si la présence de deux employés à bord du train - au lieu d’un seul - aurait pu prévenir l’accident à Lac-Mégantic. « On étudie cette question, ça fait partie de l’enquête », dit-il.

      La ministre des Transports Lisa Raitt a remercié vendredi le BST pour ses recommandations et a demandé à Transports Canada de les examiner rapidement.

      Des actions insuffisantes de Transports Canada par le passé, selon le BST

      Transports Canada n’a aucune obligation de suivre les recommandations du BST. D’ailleurs, le BST souligne que la question des règles de freinages n’est pas nouvelle. « On a déjà fait plusieurs enquêtes où il était question de trains qui se sont échappés et où il y a eu des questions avec des freins. Par exemple, à Edson en Alberta en 1996, il y a un train qui s’est échappé et qui est entré en collision avec un deuxième train, et on a fait une étude approfondie des systèmes de freinage dans ce cas-là et on a fait part de nos constatations et certaines recommandations à Transports Canada en 1997 », a indiqué Jean Laporte sur les ondes de RDI, qui ajoute que « certaines actions ont été prises » mais que « ce n’est toujours pas satisfaisant ».

  • Derrière le désastre de Lac-Mégantic : La déréglementation, le profit et l’industrie ferroviaire canadienne
    http://www.wsws.org//fr/articles/2013/jul2013/cana-j13.shtml

    Le développement fulgurant du transport de #pétrole brut par train au cours des dernières années, combiné à la dégradation continue de l’infrastructure #ferroviaire, à la réduction des effectifs et à la déréglementation de l’industrie a amené plusieurs observateurs à soutenir que la #tragédie de Lac-Mégantic pourrait très bien se répéter dans d’autres villes à travers le pays.

  • Québec : le héros introuvable de Lac-Mégantic - Le Point
    http://www.lepoint.fr/monde/quebec-celui-qui-a-detache-les-wagons-au-milieu-du-brasier-est-il-un-heros-1

    Au milieu de la nuit, alors que le brasier anéantissait le centre-ville de la bourgade québécoise de Lac-Mégantic, un homme s’est lancé seul dans les flammes pour détacher et éloigner les derniers wagons-citernes qui n’avaient pas encore explosé. Ce « héros » introuvable n’a toutefois pas cherché à recevoir de lauriers : il s’agit du conducteur du train fou qui a fait 20 morts et laissé 30 personnes disparues probablement décédées, selon le dernier bilan de la police.

    • Et le pauvre gars est reclus chez lui.
      Accuser le conducteur de négligence, c’est dégueulasse. La procédure était de laisser un train de pétrole sur une pente et sans conducteur. C’est bien la direction qui est responsable, pas ce pauvre bougre sur qui ces salopards veulent faire reposer la tragédie.

    • La procédure était effectivement criminelle... laisser une locomotive allumée dans la nature pour servir de frein à main à l’équivalent de 150 camions-citernes sur une pente à 1,2%, c’est juste impensable..
      Notre héros malheureux avait-il conscience de ce qu’il faisait laissant ainsi son train en pleine nuit ? Il aurait dû lui aussi. N’importe quel chauffeur routier qui transporte des hydrocarbures sait qu’il a une bombe atomique sous les fesses...
      La ruée vers l’or noir et la pensée industrielle, ça rend débile...

      Je ne crois pas cependant que sa compagnie arrivera à en faire un #lampiste #bouc-émissaire

    • En tout cas, il essaye, bien aidé en cela par certains médias…
      Surprise : BFMTV développe le point de vue du boss,…
      parle de la colère des habitants,
      mais oublie complètement le communiqué en petit nègre (cf. http://seenthis.net/messages/154421#message154835 ).

      International : Lac-Mégantic : le conducteur mis en cause, 20 morts - BFMTV.com
      http://www.bfmtv.com/international/lac-megantic-conducteur-mis-cause-557206.html

      Les freins du convoi ferroviaire dont l’accident et l’explosion ont fait 20 morts ce samedi à Lac-Mégantic étaient-ils bien réglés ? Un employé de la compagnie ferroviaire est-ils à l’origine du drame ? C’est ce que semble affirmer Edward Burkhardt, président de la MMA (Montreal, Maine and Atlantic Railway).

      « Les freins manuels n’ont pas été appliqués de façon adéquate sur ce train et il était de la responsabilité de l’employé de le faire », a-t-il indiqué à la presse alors qu’il se trouvait ce mercredi sur les lieux de l’accident.
      (…)
      L’employé en question a été suspendu sans solde et pourrait être formellement accusé, a-t-il indiqué. « Je peux conclure que les freins n’étaient pas appliqués sans quoi il n’y aurait pas eu d’accident », a affirmé le patron de la MMA, cité par Radio Canada.

  • On n’a pas d’armes, on n’est pas des Américains, on est civilisés

    Pour le PDG de la société ferroviaire, ce ne sont plus les pompiers, mais le conducteur…

    Catastrophe de Lac Mégantic : la compagnie incrimine le conducteur du train - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2013/07/11/catastrophe-de-lac-megantic-la-compagnie-incrimine-le-conducteur-du-train

    Le président de la maison mère de The Montreal, Maine & Atlantic Railway (MMA), Edward Burkhardt, s’est finalement rendu dans la bourgade québécoise, cinq jours après la catastrophe, le pire accident au Canada depuis 15 ans. Il a été entendu « dans le cadre d’une enquête criminelle », a indiqué Michel Forget, inspecteur de la Sûreté du Québec (SQ, police provinciale), sans plus de détails. Les autorités ont toutefois refusé de lui permettre de se rendre dans le centre ville dévasté et c’est sous la bronca des habitants qu’il a tenu une conférence de presse attendue. « Les freins manuels (mécaniques) n’ont pas été appliqués de façon adéquate sur ce train et il était de la responsabilité de l’employé de le faire », a-t-il reconnu, après avoir rejeté toute responsabilité ces derniers jours.

    Avant d’exploser dans la nuit de vendredi à samedi en arrivant dans la rue principale de ce village touristique, le convoi de 72 wagons-citernes, transportant chacun 100 tonnes de pétrole brut, avait été arrêté à une dizaine de kilomètres au nord-ouest, le temps que les conducteurs se relaient. Or, a reconnu Edward Burkhardt, il n’est pas sûr que le conducteur avait bien actionné l’ensemble des freins manuels avant que le train ne dévale tout seul la pente vers Lac-Mégantic. « Il nous a dit qu’il l’avait fait », a dit le PDG, mais « notre sentiment est que ce n’est pas vrai parce que sinon nous n’aurions pas eu d’incident », a-t-il admis. L’employé en question a été suspendu sans solde et pourrait être formellement accusé, a-t-il indiqué.

    Plus virulent, un homme d’une quarantaine d’années s’époumonait de rage devant les policiers qui barraient l’accès à la conférence de presse : « Assassin, pourquoi t’as peur de nous... On n’a pas d’armes, on n’est pas des Américains, on est civilisés. »

    Vidéo (avec des résidents et Burkhardt, pas les mêmes extraits)
    http://www.theglobeandmail.com/news/news-video/video-lac-megantic-residents-angry-with-train-company-execs/article13115379

    We said: we have plenty of responsibility here; whether we have total responsibility here is yet to be determined.

    • État d’urgence et retour à la maison à Lac-Mégantic | Tragédie ferroviaire à Lac-Mégantic | Radio-Canada.ca
      http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2013/07/11/007-lac-megantic-etat-urgence-retour-secteur-cousineau.shtml

      La mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy-Laroche, a annoncé jeudi que l’état d’urgence était déclaré dans la ville, à la suite du déraillement d’un train et de l’explosion meurtrière des wagons-citernes qu’il transportait au centre-ville de la municipalité.
      (…)
      Quant au grand patron de la compagnie Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA), Edward Burkhardt, Colette Roy-Laroche a indiqué que la rencontre qui était prévue la veille avec lui n’avait jamais eu lieu.

      « Il est venu et nous n’avons pu nous rencontrer, il a eu un contretemps, je ne sais trop lequel, le message qu’il m’a fait, il a eu un changement durant l’après-midi et nous n’avons pas pu nous rencontrer. Je suis vraiment choquée du fait qu’il n’ait pas communiqué avec moi le plus rapidement possible », a-t-elle déploré.

  • Les raisons de la catastrophe au Quebec, ça semble hallucinant d’incompétence et d’erreur de conception...
    Comment peut-on stationner et délaisser un train de pétrole sur une section en pente ? Et comment peut-on avoir conçu un tel système de freinage ?
    Il me semble qu’en France, l’ai comprimé sert à desserrer les freins, de sorte que s’il y a rupture de pression, le train s’immobilise..

    http://fr.news.yahoo.com/un-probl%C3%A8me-freins-%C3%A0-lorigine-laccident-lac-m%C3%A9gantic-0
     :

    Les pompiers, appelés pour éteindre un feu qui s’était déclaré sur le moteur de l’une des cinq locomotives du convoi peu de temps auparavant, ont coupé ce moteur qui alimentait en électricité les freins pneumatiques du train stationné sur une pente près de la ville de Nantes, à 12 km de Lac-Mégantic.
    Le conducteur du train avait laissé le moteur en marche afin de maintenir la pression des freins pneumatiques.
    Selon le président de la compagnie ferroviaire locale, la pression a alors peu à peu commencé à diminuer, rendant les freins inopérants et entraînant le mise en mouvement du convoi de 72 wagons dans la pente.
    Emporté par sa vitesse, le train a déraillé et au moins quatre wagons ont explosé

    • Ahurissant, en effet !

      Pour les systèmes de freinage de train, je croyais définitivement acquis le principe de conception qui imposait de les mettre en position freins serrés en cas de panne ou de perte des sources d’énergie…
      (brevet Westinghouse de 1870…)

      Le frein à air automatique est un système de freinage à air comprimé inventé par George Westinghouse en 1872 et utilisé sur les trains actuels. Il est fondé sur un système de sécurité par défaut qui desserre les freins lorsqu’il est mis sous pression. En cas d’avarie (rupture d’attelage, fuite importante), la baisse de pression entraîne le serrage automatique des freins et provoque l’arrêt du train.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Frein_automatique

    • Il sera intéressant de savoir quelle est la qualification et la formation du mécanicien.
      Cela beau être sur des rails, le gars se retrouve aux commandes de l’équivalent d’environ 150 camions-citernes réunis.

      Mais la ruée vers l’or - noir actuellement à l’oeuvre au Canada doit s’affranchir facilement des cas de conscience...

      Pour l’anecdote, j’ai lu hier, mais je ne retrouve plus, dans une dépêche qui parlait du mécanicien, avec le terme « ingénieur » (pb de traduction, au lieu de « machiniste » sans doute)

    • Un autre article ici.
      Les mecs inventent pour leur train un concept de « frein à main » qui fonctionne au pétrole (en gros tu dois laisser ta locomotive allumée quand elle est garée), ils autorisent un stationnement sans surveillance sur une section en pente, et à la fin ils accusent les pompiers...
      Si ce n’était pas tragique...
      http://www.lepoint.fr/monde/lac-megantic-la-compagnie-ferroviaire-accuse-les-pompiers-09-07-2013-1702262

      Discrète depuis l’explosion d’un train transportant du pétrole à Lac-Mégantic au Canada qui a fait au moins 13 morts, la société ferroviaire américaine mise en cause a accusé mardi les pompiers locaux d’avoir contribué à l’accident.

    • Lac-Mégantic : combien de tragédies faudra-t-il endurer ? | Greenpeace Canada
      http://www.greenpeace.org/canada/fr/Blog/lac-mgantic-combien-de-tragdie-faudra-t-il-en/blog/45866

      Si l’on se fie au rapport rendu public il y a neuf ans par des experts de Transport-Canada, 80% des wagons-citernes destinés au transport de pétrole, soit les plus vieux au pays, présentent de grands risques de déversement et d’explosion en cas de déraillement. Le transport du brut dans ces vieux-wagons devrait tout simplement être interdit.

    • Bon à mon avis, comme dans beaucoup d’accidents, je me dis que c’est une succession de petites erreurs ou dysfonctionnements qui aboutit à la catastrophe. Faudra vraiment attendre la conclusion de l’enquête, car les récits journalistiques peuvent relayer des hypothèses non vérifiées.. A mon tour d’en imaginer une, un truc du style : les pompiers ont desserré par erreur le frein du train en voulant couper les moteurs, la locomotive était restée en fonctionnement et sans surveillance pour une raison inavouable, etc... Les protagonistes dissimulant des informations qui les embarrassent, voilà pourquoi l’explication reste curieuse...

    • Un échec lamentable | Victor Henriquez | Votre opinion
      http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201307/08/01-4668900-un-echec-lamentable.php

      Le porte-parole est le visage de l’organisation, celui qui va donner un côté humain à l’intervention de l’entreprise et qui va permettre, par ses réponses et son attitude, de démontrer l’importance que la situation a pour son organisation. Dans ce cas-ci, nous n’avons toujours pas eu l’occasion de voir un seul visage s’afficher devant les caméras et expliquer clairement quelles sont les actions prises par l’entreprise. De plus, dans la situation présente, la prédominance du français auprès de la population touchée oblige l’entreprise à offrir des réponses dans cette langue à travers un porte-parole ou un accompagnateur à celui-ci.

      La question linguistique est d’ailleurs devenue un enjeu important pour MMA durant les derniers jours. Le français approximatif du dernier communiqué a été vu comme un affront grave et un manque de respect envers les victimes par le public québécois. 

      Cette façon de faire est une démonstration supplémentaire de l’éloignement qui existe entre l’entreprise et la situation alors qu’une gestion de crise efficace doit justement démontrer un rapprochement entre l’organisation et les populations affectées.

      À ce domaine, nous pouvons souligner le travail remarquable de la sécurité civile. (…)

      Montreal, Maine and Atlantic Railways a lamentablement échoué dans ce domaine et son comportement a des conséquences probablement irréversibles sur la crédibilité de l’entreprise au Québec et sur la confiance du public.

    • Le communiqué (qui n’est plus en ligne…)

      Alors que l’enquête publique de la cause de l’accident a largement empêché MMA de terminer sa propre enquête, un fait qui a émergé est la locomotive du train de pétrole garé à la station Nantes a été fermé ultérieur au départ de l’ingénieur qui avait manipulé le train de Farnham, qui a pu avoir eu comme conséquence la libération des freins à air sur la locomotive qui jugeait le train en place.

    • D’où une « parodie » du site de la société de chemins de fer.

      Le Montreal, Maine & Atlantic à commencé operation dans Janvier de 2003 et a par dessus 510 route miles de piste, servant consommateurs dans Maine, Vermont, Quebec et New Brunswick.

      Le MMA opère approximativement <stroke>15</stroke> 14 trains par jour avec principales ligne operations conduit régulièrement entre Millinocket et Searsport, Maine, et entre Brownville Junction, Maine et Montreal, Quebec.
      Le MMA as comme il est connu aujourd’hui, servi le région comme le Bangor & Aroostook Route-Rail pour 111 année avant être aquis par Rail World, Inc.

      L’original http://www.mmarail.com

      la parodie (en fait le site original traduit à la gg:translate) http://www.mmarailway.com/frenchversion
      le lien vers la version anglaise de la parodie (ainsi que tous les autres liens) renvoie vers le site original, alors que le lien vers la version français du site original renvoie (apparemment depuis longtemps) sur un work in progress

    • L’état de ce qui est connu dans ce billet de @reka
      http://seenthis.net/messages/154840

      At 11PM last Friday night, the train stopped in Nantes, Quebec for a crew change. The next crew was not immediately available, so procedure demanded that the train be safely secured in place. Trains have three braking systems: air brakes connected through the entire train and operated from the locomotive, individual brakes on each locomotive, and individual “manual” brakes on each railcar. All three are required to be applied to a train that will be unoccupied.
      In the case of the MMA train, it was left on a significant railroad grade that headed downward 6.8 miles (11 km) into Lac-Mégantic, requiring extra caution to secure it. The engineer left one of the five locomotives running, which is necessary to maintain the functionality of the train’s airbrakes. After the engineer left, a local resident reported a fire on one of the locomotives and firefighters from the town of Nantes responded.
      Before dousing the fire, the firefighters followed standard procedure and shut down the locomotive to prevent fuel from the fuel tank feeding the fire. CEO Burkhardt claimed Monday that the firefighters, “Went out there by themselves, shut the engine off, doused the fire” and didn’t notify the engineer. Burkhardt claims the shutoff of the engine released the airbrakes causing the train to roll towards Lac-Mégantic.
      Yet in an interview with the Globe and Mail a member of MMA’s board of directors, Yves Bourdon, contradicted the claim that firefighters acted without contacting MMA. He stated that firefighters called a MMA dispatcher and alerted him of the fire when it broke out, and the dispatcher got a track-repair worker to the scene.
      The track-worker was not qualified to operate locomotives, but updated the dispatcher and left the scene. Nantes Fire Chief Patrick Lambert told the media, “The people from MMA told us, ‘That’s great―the train is secure, there’s no more fire, there’s nothing anymore, there’s no more danger,” upon which the firefighters left.
      At a press briefing yesterday morning, a spokesman for Canada’s Transportation Safety Board corroborated much of Fire Chief Lambert’s account, asserting that contrary to the claims of MMA CEO Burkhardt, a company employee was present when firefighters doused the locomotive fire.
      Shortly after that fire was put out and everyone had left the scene, the train began to roll and within 20 minutes it derailed, while traveling in excess of 60 mph, ending in a massive pileup in the center of Lac-Mégantic, causing explosions that left only rubble for a several block radius.
      (…)
      In its statements, MMA has failed to state clearly that it was using a one-person crew to operate the oil train, although its explanations implicitly point to that. Across the US and Canada the standard is a two-person crew, consisting of an engineer that operates the train from the cab of the locomotive and a conductor that persons on-the-ground work equipment.
      As head of Rail World Inc.—a “railway management, consulting and investment corporation specializing in privatizations and restructurings”— Burkhardt has pioneered one-man “crews.” Such operations call for the engineer to do on-the-ground work like switching out railcars, while using a remote-control pack to operate the engine.
      Railway workers and others have long claimed that the “one-man crews” deliver corporations huge cost savings at the expense of worker fatigue and public safety.
      Investigation will show to what extent relying on a single crew member at the end of a long-shift to park a loaded train on a grade late at night imperiled public safety. To have properly secured the train, the engineer would have had to walk to several, if not dozens, of individual cars and apply a hand-brake on each one.
      The engineer of the MMA train is reportedly devastated over the event. The Toronto Star writes that, “like many others, he accused Montreal, Maine and Atlantic Railway of not keeping its infrastructure up to date and for not caring about its employees.”
      “They haven’t even called us since the accident,” said a colleague.
      Other employees have noted that MMA track in places is increasingly substandard. Prior to last Saturday’s tragedy, Lac-Mégantic town officials and residents had also raised concerns about the state of MMA’s infrastructure.

  • CANADA • Trop de pétrole sur les rails ? | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2013/07/08/trop-de-petrole-sur-les-rails

    Cette fin de semaine, l’heure n’était pas à la #politique, mais il faudra néanmoins y arriver. (...) le nombre de trains transportant des matières dangereuses augmente, les #budgets pour les inspections diminuent et les conservateurs ont un parti pris notoire pour l’autorégulation des entreprises privées.

    500 wagons de pétrole brut en 2009, 140 000 en 2013

    (...)

    (...) Voilà qui jette une lumière crue sur les projets de trains-pétroliers de Suncor (Alberta), qui souhaite amener vers le Québec son #pétrole des #sables_bitumineux, ou, ici, d’Ultramar, qui songe à fournir sa raffinerie de Lévis par rail. L’#industrie a compris le truc : le transport par train permet des économies et, contrairement aux projets d’oléoducs, passe sous le radar des médias et d’une bonne partie de la population.

    (...) Bien involontairement, je crois, M. [le ministre de l’industrie] Christian Paradis en a lancé une bonne à propos de l’accident de train, en disant sur les ondes de Radio-Canada que, « #si_on_avait_pu_l’éviter_ce_ne_serait_pas_arrivé ».

    • Lac-Mégantic : combien de tragédies faudra-t-il endurer ? | Greenpeace Canada
      http://www.greenpeace.org/canada/fr/Blog/lac-mgantic-combien-de-tragdie-faudra-t-il-en/blog/45866

      ... l’expansion rapide des sables bitumineux au Canada et du pétrole de schiste aux États-Unis a conduit les producteurs à se tourner de plus en plus vers le transport ferroviaire pour pouvoir exporter leur produit. Qu’est-ce que le gouvernement a mis en place pour réguler le transport dans les vieux wagons-citernes ? L’équivalent de rien. Et il espère doubler la production des sables bitumineux d’ici 2020 et la tripler d’ici 2030...

      Les promoteurs du transport par pipeline n’ont d’ailleurs pas mis longtemps avant de profiter de ce drame humain. Arguant que le transport de pétrole par train est trop dangereux pour les communautés, ils nous proposent déjà la solution miracle : le transport par pipeline, jugée beaucoup plus sécuritaire selon.... des estimations d’Ultramar datées de 2007. C’est en tous cas ce qu’on pouvait lire dans les journaux ce matin. N’est-ce pas bizarre que l’Agence internationale de l’énergie mentionne que, pour des distances comparables, le transport par pipelines déversent trois fois plus de pétrole que le transport par trains ?

      ...

      Est-ce vraiment un choix ?
      Le choix n’a pas à être entre le rail et les pipelines, mais plutôt entre un modèle énergétique respectueux des impératifs environnementaux actuels (énergies propres et réduction de la consommation) et le vieux modèle inégalitaire des énergies fossiles (ou énergies sales). Inégalitaire, car tandis que les pétrolières et les secteurs afférents tirent profit de l’exploitation du pétrole, les communautés, elles, doivent se débrouiller avec les conséquences des déversements.

      Dans le cas de Lac-Mégantic, les conséquences sont inacceptables. Tout aussi inacceptable que de voir les gouvernements minimiser leurs responsabilités dans ce drame ou les lobbies nous servir le discours des pipelines plus sécuritaires. Pourquoi la population aurait-elle à choisir par quel moyen elle va se faire polluer, détruire ou même tuer ?

  • Le transport de pétrole par train a augmenté de 28 000 % en cinq ans | Murray Brewster et Benjamin Shingler | Énergie et ressources
    http://affaires.lapresse.ca/economie/energie-et-ressources/201307/07/01-4668574-le-transport-de-petrole-par-train-a-augmente-de-28-000-

    Une gigantesque hausse de 28 000 pour cent de la quantité de pétrole expédiée par train au cours des cinq dernières années au Canada fait l’objet d’une attention accrue à la suite du déraillement meurtrier survenu à Lac-Mégantic.

    Les chemins de fer canadiens ont tenté de se présenter comme une solution de rechange abordable aux oléoducs politiquement impopulaires, comme le projet Keystone XL aux États-Unis.

    L’Association des chemins de fer du Canada a récemment estimé que jusqu’à 140 000 wagons-citernes transportant du pétrole brut devraient circuler sur les rails du pays cette année, comparativement à seulement 500 en 2009.

    #sables_bitumineux #pétrole