naturalfeature:moselle

  • Artificialisation des sols : « Même là où la France se dépeuple, le béton continue à croître »
    https://reporterre.net/Artificialisation-des-sols-Meme-la-ou-la-France-se-depeuple-le-beton

    À part dans les abords des très grandes villes comme Paris ou Lyon, où l’on observe une densification, quasiment partout la tendance est à l’étalement, à utiliser de plus en plus d’espace par personne. La différence est que c’est plus ou moins prononcé.

    Je distingue d’abord des départements où il y a une forte dynamique démographique, notamment tout le littoral atlantique et dans les départements portés par une grande ville comme la Gironde avec Bordeaux ou l’Isère avec Grenoble. Là, on consomme de l’espace rapidement, mais c’est relativement justifié par la dynamique démographique et économique.

    Par contre, il y a un certain nombre de territoires où l’on construit beaucoup mais sans dynamique démographique et économique. Même là où la France se dépeuple, le béton continue à croître. C’est le cas, par exemple, dans le Pas-de-Calais, la Moselle, la Sarthe, le Loiret, les Vosges, les Côtes-d’Armor, le Morbihan, la Drôme, le Tarn, etc. Ils sont répartis un peu partout et cela concerne plus d’un tiers des départements français.


    #bétonnage #articifialisation_des_sols

  • #Macron et #Benalla : « des gamins sans limites, animés par un sentiment de surpuissance » pour le sénateur Grosdidier

    https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/agression-d-un-manifestant-par-un-collaborateur-de-l-elysee/macron-et-benalla-des-gamins-sans-limites-animes-par-un-sentiment-de-su

    QAund même : France Info ose le titre...

    Le site d’investigation Mediapart a publié de nouvelles révélations, jeudi 31 janvier, dans l’affaire Alexandre Benalla. Il s’agit notamment de documents sonores qui prouvent, selon le média, que l’ancien collaborateur de l’Élysée n’a pas respecté son contrôle judiciaire. Interrogé par franceinfo jeudi, le sénateur Les Républicains de la Moselle et membre de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla, François Grosdidier, estime que ces révélations sont « la confirmation de tous les mensonges » d’Alexandre Benalla qu’il qualifie, au même titre qu’Emmanuel Macron, de « gamins sans limites, animés par un sentiment de surpuissance, qui s’exonèrent de toutes les règles de la République ».

  • Après dix semaines de mobilisation, comment la police analyse le mouvement des « gilets jaunes »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/01/26/apres-dix-semaines-de-mobilisation-comment-la-police-analyse-le-mouvement-de

    Semaine après semaine, ils ont été au contact des « gilets jaunes », ils ont coordonné le maintien de l’ordre ou ils ont bénéficié des remontées d’information des services de renseignement : alors que l’acte XI de la protestation doit avoir lieu samedi 26 janvier, Le Monde a interrogé des policiers, des gendarmes, des préfets pour comprendre les tendances de fond qui structurent depuis novembre 2018 ce mouvement inédit.

    Au-delà des analyses sociologiques et des chiffres de la mobilisation – imprécis et épars par nature –, nous avons cherché à identifier les grands pôles géographiques du mouvement et les différentes logiques de rassemblement à l’œuvre sur le territoire. Nous avons croisé le regard de gardiens de la paix proches du terrain, d’officiers issus de la hiérarchie intermédiaire, ou de fonctionnaires aux plus hautes responsabilités. Seules les sources syndicales ont toutefois pu être citées nommément, devoir de réserve oblige.

    Deux mouvements parallèles : un la semaine, un le week-end

    De l’avis unanime de nombreuses sources, deux mobilisations parallèles coexistent un peu partout en France, depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », le 17 novembre 2018 : la première, la semaine, sur les ronds-points, avec des revendications très sociales ; la seconde, chaque samedi, lors des manifestations, avec des mots d’ordre beaucoup plus antisystème.

    Néanmoins, la mobilisation en semaine, sur les ronds-points, symbole politique initial du mouvement, a fortement évolué ces dernières semaines. « La bascule a été constatée après les fêtes de Noël », précise un fonctionnaire. Les annonces du chef de l’Etat le 10 décembre sur le pouvoir d’achat ont satisfait une partie du mouvement. Les manifestants ont aussi, en parallèle, été progressivement évacués par les forces de l’ordre en raison du caractère illégal de leur occupation. La mobilisation s’est donc reportée sur les rassemblements du week-end, dans les villes.

    Un certain nombre de « gilets jaunes » ont par ailleurs quitté les ronds-points, mais sont allés occuper des terrains de collectivités locales ou de particuliers ayant décidé de les soutenir. Ces « points de fixation », comme les appellent désormais policiers et gendarmes, sont très éparpillés. Ils réunissent un petit nombre de personnes et demeurent essentiellement le fait d’individus en recherche de lien social, parmi lesquels de nombreux retraités, affirme un haut gradé.

    A Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), par exemple, vingt à trente « gilets jaunes » qui étaient les plus engagés se sont installés sur un terrain privé, à une centaine de mètres d’un rond-point d’accès à l’autoroute A51, qu’ils avaient occupé presque sans discontinuer du 17 novembre au 7 janvier, selon Guillaume Ryckewaert, secrétaire national du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI). Des ronds-points ou des sorties d’autoroute sont encore occupés régulièrement dans le reste du département et il y a parfois des opérations « péage gratuit », à Peyruis et à Sisteron, avec dix ou vingt manifestants.

    Une protestation rurale qui s’est étendue aux villes petites et moyennes

    A l’origine, le mouvement des « gilets jaunes » part du monde rural. Faute de transports publics, la contestation de la hausse des taxes sur les carburants envisagée à l’automne par le gouvernement y a en effet trouvé un écho particulièrement fort. Mais, au fil des semaines, dans de nombreux départements, les forces de l’ordre ont constaté un report progressif de la mobilisation sur les petites et moyennes villes, avec une extension du conflit à des personnes issues du tissu périurbain.

    « De façon générale, la mobilisation parisienne a servi de prise de conscience, puis il y a eu un report sur la province », confirme un haut responsable de la sécurité intérieure.

    Dans l’Est, par exemple, les grandes villes, comme Besançon, Strasbourg, Metz, ou Reims, sont restées plutôt à l’écart de la crise des « gilets jaunes ». Des tensions sont bien progressivement apparues à Mulhouse. Mais elles sont restées très inférieures à ce qu’ont connu de plus petites villes comme Bar-le-Duc, Dole, Forbach et Thionville, dont certaines sont très paupérisées et marquées au fer rouge par la désindustrialisation. Charleville-Mézières en particulier, a été confrontée à plusieurs épisodes de violences urbaines. Cette montée des tensions tiendrait notamment aux effectifs de police et de gendarmerie. A l’exception de la Moselle, les départements de la région sont moins bien dotés pour faire face à des événements impromptus.

    Dans ce paysage, Nancy, qui est un grand pôle urbain, fait figure d’exception. Les violences ont débuté dès le 17 novembre 2018 et ont eu lieu ensuite chaque week-end. Le 22 décembre 2018, quelque 2 000 manifestants se sont rassemblés, et des fusées de clous et de billes ont été jetées sur les forces de l’ordre. Cette exception nancéienne pourrait s’expliquer par la position centrale de l’agglomération : une ville entourée de territoires plus enclavés, comme la Meuse ou les Vosges, d’où sont venus une partie des manifestants. Cette « régionalisation » du mouvement façon vases communicants a surtout été constatée dans l’Est à partir du 5 janvier.

    Beaucoup de régions ont aussi observé un afflux de manifestants qui avaient initialement pris l’habitude de venir à Paris. Des personnes motivées à l’idée d’agir désormais plus localement, ou contraintes financièrement. Ainsi les autorités ont constaté des niveaux de mobilisation baissant par endroits, tandis que d’autres villes ont pris le relais, comme Nantes ou Rennes, entrées dans le mouvement plus tardivement.

    Toulouse et Bordeaux : deux exceptions épicentres des violences

    Si, en région, les petites et moyennes villes concentrent désormais la mobilisation et les dérapages, deux métropoles échappent aujourd’hui à cette règle : Toulouse et Bordeaux. Les forces de l’ordre sont certes habituées à la « tradition contestataire » d’extrême gauche de la première. Toulouse attire, qui plus est, tous les manifestants des villes lui étant périphériques ainsi qu’un certain nombre de jeunes issus des quartiers sensibles comme le Mirail. Mais le niveau de violence qui se cristallise inquiète désormais au plus haut niveau. Chaque samedi, la mobilisation toulousaine se scinde généralement en deux, avec d’un côté l’action des « gilets jaunes » « classiques », et en deuxième rideau, un « sur-appel à manifester » de l’extrême gauche, qui se prolonge parfois très tard dans la nuit.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Gilets jaunes » : « Un terreau contestataire » fait de Toulouse une « capitale de la colère jaune »

    A Bordeaux, davantage connue pour son flegme bourgeois que pour ses éruptions de fureur, la récurrence des dégradations a davantage surpris les autorités. Le scénario se répète inlassablement chaque semaine depuis le 1er décembre. Le nombre de « gilets jaunes » ne faiblit pas et « pourrait continuer d’augmenter », anticipe même un haut gradé : ils étaient encore 4 000 pour l’acte X, samedi 19 janvier.

    Parmi les casseurs récurrents identifiés par la police, les plus actifs sont les groupes d’extrême gauche, antifascistes et black blocs. Les interpellations montrent que Bordeaux agit comme un aimant pour tout le Sud-Ouest. La plupart des manifestants ne sont pas bordelais et viennent plutôt des départements alentour : des Landes, de Dordogne, de Charente-Maritime, et même des Pyrénées-Atlantiques, à deux ou trois heures de voiture.

    « Chaque fois, c’est pareil, raconte un policier spécialisé dans le maintien de l’ordre en Gironde. Ils se regroupent, ils défilent, en passant par les quartiers les plus favorisés, et vers 17 heures, à la tombée de la nuit, les plus violents arrivent place Pey-Berland, où se situe la mairie. Ils font face aux forces de l’ordre et se mettent à tout dégrader. Ils s’attaquent à ce que représente la ville : un centre riche, entièrement rénové et un maire, Alain Juppé, qui a soutenu Macron. »

    Bordeaux, symbole parfait d’un affrontement de classes qui sous-tendrait le mouvement des « gilets jaunes » ? « L’exclusion, ces dernières années, des petites et moyennes classes sociales a contribué à un sentiment antibourgeois qui se caractérise de temps à autre par des réflexions faites aux habitants aisés du centre de l’agglomération », note un officier de police, pointant les loyers devenus inaccessibles pour les salaires moyens, notamment sous l’effet de l’arrivée, à l’été 2017, de la ligne à grande vitesse, qui place désormais la ville à seulement deux heures en train de Paris.

    Le Sud plus agité que le Nord

    Même si certains militants « gilets jaunes » s’y essayent, difficile d’établir une cartographie très précise du mouvement, aux yeux de nombreuses sources policières. Seule chose évidente : de façon globale, la mobilisation apparaît nettement plus forte dans le sud de la France qu’au nord. Ainsi serait en train de se former une sorte d’arc méditerranéen très virulent, allant des « contreforts pyrénéens à la vallée du Rhône », en passant par Tarbes, Perpignan, Narbonne, Montpellier, Nîmes et Avignon, résume Christophe Rouget, secrétaire général adjoint du SCSI.

    Une mobilisation parfois violente, qui peut passer inaperçue dans les médias, regrettent certains fonctionnaires. Comme à Nîmes, le 12 janvier, où se sont rassemblés tous les « gilets jaunes » d’Occitanie, soit plus de 1 250 manifestants dont 250 motards. Beaucoup de dégâts matériels ont été à déplorer, notamment sur des banques. C’est dans la région qu’a aussi eu lieu, dans la nuit du 18 au 19 décembre 2018, le spectaculaire incendie de la barrière de péage d’Agde-Bessan (Hérault) sur l’A9. Depuis, plus de 45 personnes ont été interpellées, 18 ont été mises en examen et 12 placées en détention provisoire.

    A l’inverse, le nord de la France, et plus précisément la région des Hauts-de-France, qui cumule sur le papier tous les indicateurs socio-économiques de précarité, apparaît plus en retrait du mouvement. Même si la mobilisation n’y est pas absente – des rassemblements ont lieu régulièrement à Calais (Pas-de-Calais), Laon ou Soissons (Aisne) – « le Nord bouge moins que ce que l’on pouvait imaginer, il y a une forme de “paradoxe” du Nord », confirme David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN). « A Amiens, il y a eu deux ou trois manifestations dures, mais depuis, c’est le retour à la normale. »

    Le calme de Roubaix apparaît aussi comme une curiosité à de nombreux observateurs. Ils n’étaient qu’une quinzaine de « gilets jaunes », le 1er décembre, pour leur premier rassemblement… Deux hypothèses pourraient expliquer ce constat, aux yeux d’un cadre des services de renseignement. D’abord le fait que le département du Nord soit globalement assez urbain. Seconde explication possible selon lui : la précarité y est telle que les aides sociales peuvent jouer un rôle d’amortisseur. Le mouvement des « gilets jaunes » demeure majoritairement le fait d’actifs issus de la classe moyenne inférieure.

    Une mobilisation qui demeure très « sporadique »

    S’il donne l’impression d’une grande continuité depuis le début, le mouvement des « gilets jaunes » se traduit localement par un aspect très sporadique et une forte éruptivité. Certaines villes sont ainsi apparues dans les radars des autorités, avec parfois de soudains pics de violences, comme à Saint-Etienne, puis ont disparu, sans véritables explications. A l’ouest, des villes comme Tours, Le Mans, Caen ou Quimper font parler d’elles seulement depuis peu.

    Au Puy-en-Velay, l’attaque de la préfecture le 1er décembre a ainsi laissé de profondes traces. « On ne comprend toujours pas ce qu’il s’est passé, raconte un officier de police local. On s’était préparé pour du maintien de l’ordre, mais on a eu une scène de guérilla urbaine. Et en face de nous, on avait nos voisins ! Il y avait quelques mecs d’extrême gauche et d’extrême droite, mais c’était surtout des quidams, des gens modestes venus de la campagne environnante. Il y a eu un effet de meute, un peu d’alcool aussi sans doute, mais ça ne justifie pas tout. »

    La ville, qui a reçu des renforts en gendarmerie mobile importants par la suite, n’a plus connu de tels épisodes depuis. Les manifestants n’étaient plus que 200 à 300 pour l’acte X, le 19 janvier, alors qu’ils étaient 4 000 le 1er décembre 2018. Les groupuscules des extrêmes se sont eux déplacés dans d’autres villes. « Dans cette région où on a besoin de la voiture pour vivre, la revendication sur les carburants était légitime, mais maintenant il y a une lassitude, sans compter les dégâts économiques pour les commerçants », explique ce policier.
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    L’ultragauche et l’ultradroite, plus aiguillons que moteurs

    Depuis le début du mouvement, les groupes d’ultragauche et d’ultradroite sont visibles dans la plupart des rassemblements qui dégénèrent. Parfois, ils s’affrontent aussi entre eux. Le matin du 1er décembre, jour de l’apogée des violences à Paris, des militants d’extrême droite ont ainsi été vus en train de monter une barricade dans une avenue voisine de l’Arc de triomphe, tandis que des profils identifiés à l’extrême gauche tenaient le pavé sur le terre-plein central. Au fil des week-ends, ces individus se sont toutefois éparpillés sur le territoire, notamment à Nantes, Toulouse et Dijon – où existe un foyer anarchiste historique.

    A Rennes, ville habituée aux soubresauts avec un fort noyau d’extrême gauche, le mouvement des « gilets jaunes » s’est ainsi déroulé dans le calme, les premiers temps. « Ça ne s’est radicalisé que depuis quinze jours, constate David Leveau, secrétaire régional Unité SGP Police FO, l’un des principaux syndicats de gardien de la paix. On a vu ressortir les nids d’ultragauche et les black blocs, alors qu’ils ne se mêlaient pas aux “gilets jaunes” au début. » Les revendications liées au prix des carburants ne correspondaient pas à leur logiciel idéologique, note une source policière haut placée, qui estime que leur ralliement au mouvement est un effet d’opportunité.

    Une évolution sur le terrain dont témoigne aussi un policier de la brigade anticriminalité (BAC) : « Au départ, pendant les premiers samedis, c’était plutôt calme, on avait des contacts avec les manifestants, il y avait même un dialogue : ça nous a surpris vu le climat habituel à Rennes. Mais, maintenant, il y a une montée en puissance de la violence, avec des groupes d’extrême gauche virulents qui profitent de ça pour foutre le bordel. Ils viennent au contact, caillassent et vont se réfugier dans la foule en mettant des gilets jaunes. »

    Une radicalisation préoccupante d’une partie des manifestants

    La polémique sur les violences policières et l’usage du lanceur de balle de défense 40 mm (LBD 40) a également accentué les heurts sur le terrain, témoigne le même policier de la BAC à Rennes : « La violence augmente contre nous parce qu’il y a eu des blessés graves. Il y a beaucoup de “gilets jaunes” qui ont l’impression de ne pas être entendus ou d’être victimes d’interventions policières qu’ils ont du mal à comprendre. Alors ils s’en prennent à des organismes représentant l’Etat, à l’immobilier qui incarne la richesse ou à l’institution police. »
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    Une contestation de l’action des forces de l’ordre qui touche l’ensemble du pays, même dans les zones n’ayant eu à déplorer aucune violence, ni d’un côté ni de l’autre. En Ardèche, par exemple – « où aucune grenade lacrymogène n’a été tirée depuis le début du mouvement », d’après une source policière –, le mouvement, principalement animé par des retraités, s’est durci, rapporte un gardien de la paix présent sur les ronds-points. « Au début, on discutait avec eux. Je me souviens d’une femme âgée à qui j’ai parlé pendant près de deux heures un samedi. Je la recroise un mois plus tard, elle ne me reconnaît pas, et elle se met à m’insulter de tous les noms… »

    David Le Bars, patron du SCPN, le principal syndicat des commissaires, regrette aussi « cette espèce d’accoutumance à la violence verbale » ainsi que « le développement d’une rancœur nourrie d’une semaine sur l’autre dans l’affrontement avec les policiers ». « Beaucoup de violences physiques sont commises par des gens lambda », note un cadre des services de renseignement, qui estime cependant que ceux qui sont le plus actifs aujourd’hui étaient déjà souvent dans une forme de radicalité avant le début du mouvement, avec, par exemple dans le Sud, des pratiques issues des mouvements agricoles ou viticoles.

    Les autorités craignent par-dessus tout que cette radicalisation n’aboutisse à des dérapages fatals. L’interpellation d’un « gilet jaune » équipé d’un pistolet chargé, mercredi 23 janvier, à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), et la découverte chez lui d’un arsenal d’armes ont réactivé la peur d’un passage à l’acte grave.

    Des tentatives de récupération politique mais pas de lien direct avec le vote RN ou LFI

    Le mouvement des « gilets jaunes » est, depuis ses débuts, l’objet de diverses tentatives de récupération politique. Qu’elles soient locales ou le fait de responsables nationaux. Un certain nombre de mots d’ordre du mouvement sont en effet en adéquation avec les thèses de La France insoumise (LFI) ou du Rassemblement national (RN). « Certains militants sont clairement là pour encourager la mobilisation, mais les “gilets jaunes” restent majoritairement un mouvement de citoyens, rappelle un haut fonctionnaire. Ce n’est ni l’ultradroite ni l’ultragauche qui structurent le mouvement. »

    Dans le Sud, il a par exemple été constaté à plusieurs reprises sur des ronds-points que des personnes venant de bords politiques très opposés (RN et LFI) discutaient ensemble sans aucune difficulté, le tout en débattant de leur vote lors du scrutin présidentiel. Un constat qui fait dire aux forces de l’ordre ayant pu assister à ces échanges que les raisons les unissant étaient bien supérieures à leurs divisions politiques.

    Dans certaines régions, récemment, les choses sont certes allées plus loin, avec des tentatives ponctuelles de « phagocytage » du mouvement par des représentants syndicaux ou issus de LFI. Mais celles-ci ont surtout contribué à attiser les tensions et à diviser la mobilisation, estime un commissaire de police parisien qui a travaillé à centraliser les nombreuses informations venant de ses collègues sur le terrain.

    De même, la carte de France du vote RN ou LFI ne se superpose pas clairement avec le mouvement des « gilets jaunes », estiment la plupart des observateurs. La seule zone où cet emboîtement apparaît très visible concerne l’arc méditerranéen, ainsi que Bordeaux, où de nombreux manifestants viennent chaque week-end du Médoc voisin : un territoire très marqué par le vote RN.

    Ce constat général n’empêche pas de trouver des concordances à l’échelle locale. Dans le Pas-de-Calais, début décembre, La Voix du Nord a ainsi réussi à rapprocher la carte des votes RN et LFI au premier tour de l’élection présidentielle 2017 avec celle des rassemblements de « gilets jaunes » dans le département. Aucun systématisme ne se dégageait pour autant.
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    Un mouvement citoyen qui cherche à se structurer politiquement pour durer

    Le mouvement des « gilets jaunes » a compris, avec l’hiver, les vacances scolaires, et les annonces du chef de l’Etat début décembre, qu’il devait s’organiser s’il comptait durer et obtenir plus. D’où son rapprochement récent, par exemple, avec les milieux syndicaux et l’appel à la grève générale, le 5 février, de la CGT. « On est passé d’une logique de sincérité à un besoin de fédération politique, abonde un cadre de la sécurité intérieure. Il ne faut toutefois pas forcément voir dans la structuration actuelle quelque chose d’organisé politiquement. »

    Il y a surtout un besoin « d’auto-justification » du mouvement, selon ce fonctionnaire. Celle-ci passerait aujourd’hui par le besoin de fédérer les rancœurs autour de « personnalités politiques », telles que le président Emmanuel Macron ou le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner. Cette nécessité de resserrer les rangs passerait aussi par l’utilisation de la « victimisation », avec un vecteur tout trouvé : les violences policières. Cette « deuxième phase » du mouvement s’appuie enfin beaucoup sur le soutien affiché de l’opinion. Un soutien qui risque de s’effriter mais va sans doute durer sur le long terme, estime un haut responsable de la gendarmerie.

    Une mobilisation très dépendante du charisme des leaders locaux

    Si quelques profils ont crevé l’écran au niveau national, comme Eric Drouet, Maxime Nicolle ou Priscillia Ludosky, ou encore Ingrid Levavasseur, notamment par le biais des réseaux sociaux, le mouvement des « gilets jaunes » doit également sa réussite à l’émergence, parfois éphémère, de leaders ultra-locaux.

    « Souvent, un abcès de fixation prend parce qu’il y a une ou deux personnes qui agrègent les autres et prennent de manière implicite la tête du dispositif », témoigne un policier chargé de dégager des ronds-points.

    Quand l’un de ces chefs de file disparaît, le noyau se disloque en général assez rapidement. Ce cas de figure s’est présenté récemment à Béziers (Hérault), autour de la figure d’une femme. « Depuis son interpellation et sa condamnation à une forte peine de prison avec sursis, il y a un gros flottement sur le secteur », décrypte M. Ryckewaert, du SCSI.

    Mais si certains policiers constatent un étiolement de ce type de blocages, d’autres estiment qu’après avoir atteint son étiage, la mobilisation des « gilets jaunes » est partie pour durer. Un enkystement et une détermination que le lancement du grand débat national par M. Macron ne semble pas encore avoir entamés. « C’est une grande séance de thérapie collective ce débat, c’est bien, mais quand les gens vont se rendre compte à la fin qu’ils ne sont toujours pas soignés, il va y avoir de la frustration », prédit une source policière de haut rang. Si le mouvement des « gilets jaunes » passe l’hiver et notamment la période actuelle de grand froid, les autorités craignent qu’il bourgeonne de plus belle au printemps.

    #maintien_de_l'ordre

  • Violences des « Gilets jaunes » sur les Champs-Élysées : un surveillant de prison jugé ce lundi - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/violences-des-gilets-jaunes-sur-les-champs-elysees-un-surveillant-de-pris

    Les forces de l’ordre ont utilisé samedi 5 000 #grenades lacrymogènes, « plus de un(e) par minute, c’est du jamais vu », selon le préfet de police de Paris.

    Les forces de l’ordre ont procédé samedi à 103 interpellations (98 majeurs et cinq mineurs) suite aux heurts qui se sont déroulés toute la journée sur les Champs-Élysées dans le contexte de la #manifestation des #Gilets-jaunes. À l’issue de ces gardes à vue, 45 personnes ont été déférées devant le parquet. 14 personnes suspectées d’avoir participé aux violences seront jugées ce lundi en comparution immédiate. Parmi elles, un profil se détache particulièrement, celui d’un surveillant pénitentiaire de la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne). Le fonctionnaire a été arrêté porteur d’une cagoule et de lunettes de protection, et en possession d’un marteau. Il sera jugé pour #participation_à_un_attroupement_armé en vue de commettre des violences.

    Deux #manifestants vont être jugés selon la procédure du plaider-coupable, tandis que que six autres seront jugés ultérieurement par le tribunal. Pour 23 d’entre eux, le parquet a privilégié une alternative aux poursuites en optant pour un rappel à la loi devant un délégué du procureur. Enfin, 23 gardes à vue ont fait l’objet d’un classement sans suite, essentiellement car les infractions n’étaient pas suffisamment caractérisées.

    Le sort de 27 manifestants dont les gardes à vue ont été prolongées reste encore en suspens. C’est notamment le cas du jeune homme suspecté d’avoir jeté un écrou sur un policier qui risque de perdre son oeil. L’auteur de ce jet de projectile a été placé garde à vue pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une infirmité permanente ou une mutilation à l’occasion d’une manifestation », une incrimination passible de 15 ans de réclusion.

    Les heurts sur les Champs ont fait en tout 24 blessés dont cinq parmi les forces de l’ordre. Enfin, selon une source officielle, les dégâts sur les Champs ont été estimés à 1,5 million d’euros.

    #justice #maintien_de_l'ordre

    • Les « gilets jaunes » au tribunal : « J’aurais jamais dû mettre les pieds à Paris ! », Pascale Robert-Diard

      Une quinzaine de manifestants poursuivis pour violences ou dégradations en marge du défilé de samedi à Paris ont été jugés en comparution immédiate, lundi.

      Il ne faut pas se fier aux apparences. Par exemple, ce grand gaillard barbu de 32 ans « sans domicile fixe » qui ne dispose que d’une adresse postale chez ses parents et d’une carte d’identité périmée depuis longtemps. Il comparaît, lundi 26 novembre, parmi une quinzaine d’autres participants à la manifestation des « gilets jaunes » de samedi, devant la 23e chambre correctionnelle de Paris pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations ». Il a été interpellé non loin des Champs-Elysées avec un pavé et un couteau.

      La justice, qui traque les casseurs en marge du défilé, pense en tenir un. La présidente, Corinne Goetzmann, avise le tee-shirt noir porté par le prévenu, barré d’un slogan imprimé façon tag qu’elle a lu un peu trop vite.
      « Et ce tee-shirt ?, lui demande-t-elle.
      – Ben, la chèvre, c’est l’Ardèche. Et “goat”, c’est chèvre en anglais. Il épelle : We’ve GOAT the power… »
      Il vit en Ardèche, dans un camion. « En fait, je suis woofer sur un petit terrain. Je paie pas l’électricité en échange de quelques travaux. Le pavé, je l’ai ramassé parce que là, je fais une formation de tailleur de pierres. Et le couteau, c’est une question d’habitude, je me lève le matin, je mets mon pantalon et mon couteau dans ma poche. » Condamné à deux mois avec sursis pour port d’armes.

      « Je gagne environ 8 000 euros par mois »
      Le suivant portait, lui aussi, un couteau, un Opinel. Il a 26 ans, il vient de Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie. « Détenir une arme de catégorie D est une infraction », lui explique solennellement la procureure. Le prévenu hausse les épaules. « Vous savez, chez nous, tout le monde a un Opinel sur soi. Je vais pas me défendre de ça. » Il avait aussi une matraque dans son sac. « Je l’ai ramassée par terre, je voulais la ramener en souvenir. Je suis conseiller financier, je suis pas venu pour casser du policier ! Je voulais juste exprimer mon mécontentement.
      – Quels sont vos revenus ?
      – Je travaille en Suisse, je gagne environ 8 000 euros par mois.
      Son jeune avocat commis d’office écarquille les yeux.
      – Et votre compagne ?
      – Elle travaille aussi en Suisse. Elle gagne 3 500 euros. »
      Condamné à trois mois avec sursis pour port d’arme.

      Le tour de France des mécontents se poursuit. Venu de Poitiers, un beau gars en pull vert a été arrêté avec des gants, des pierres et une tête de grenade. Il a 33 ans, vit chez ses parents, accumule les CDD au Futuroscope.
      En provenance de La Rochelle, un gamin de 22 ans, interpellé avenue Montaigne avec barre de fer, cagoule et deux flacons de parfum Christian Dior – « ramassés dans la rue », dit-il –, vit lui aussi chez ses parents. Il travaille en intérim pour 1 500 euros mensuels. « Je voulais faire du sport, j’ai été obligé de me rabattre sur le métier de peintre en bâtiment », souffle-t-il. Soixante-dix heures de travaux d’intérêt général.
      De Saint-Georges-la-Pouge, un village de 365 habitants dans la Creuse, arrive un homme de 35 ans, qui tremble de tous ses membres. Il perçoit 950 euros d’indemnités chômage, a travaillé comme charpentier et monteur de réseau aérien. Il est accusé d’avoir jeté des pavés contre un kiosque à journaux et contre les forces de l’ordre. Il demande le renvoi de son procès, la procureure requiert son placement en détention d’ici là.

      « J’suis quelqu’un de la campagne, moi »
      « Je regrette vraiment d’avoir pris ces deux bon sang de pavés. Je voulais juste être écouté et voilà où ça m’a mené. » Il pleure soudain comme un enfant. « J’suis quelqu’un de la campagne, moi. J’suis d’un milieu pas facile. Ma copine a un dossier de surendettement. J’suis fait pour vivre dehors. Si vous m’enfermez, je me ferai du mal. J’aurais jamais dû mettre les pieds à Paris… » Il ressort sous contrôle judiciaire en attendant son procès, en janvier.
      De Bou, 902 habitants dans le Loiret, est monté dimanche à Paris un soudeur de 34 ans, 1 700 euros par mois. « Je vis chez ma mère, mais je participe aux charges familiales, précise-t-il. Je regrette, je me suis laissé emporter. Je voudrais bien rentrer pour reprendre mon travail. »
      Un célibataire sans emploi de 29 ans, qui a bossé « dans l’élagage, l’imprimerie, les serres et, pour finir, comme cariste », espère à tout prix retourner le soir même en Corrèze, où sa grand-mère est décédée dimanche. « J’ai manifesté chez moi le week-end dernier et pendant la semaine. Comme il y a des gens qui étaient venus nous agresser, j’ai pris une lacrymo et un poing américain pour Paris. Mais c’était pour me défendre, pas contre les policiers ! »
      Un conducteur de chantier de 23 ans, une chômeuse de 27 ans, mère célibataire d’une petite fille, dont le dernier emploi était serveuse chez McDo, supplient, eux aussi, le tribunal de les laisser rentrer chez eux. Tout comme ce chauffeur de bus en formation. « Ça se termine vendredi et après, normalement, j’accède directement au centre bus de la RATP. »

      Le plus âgé des prévenus a 40 ans. Il a manifesté, dit-il, « contre la dégradation du service public ». Il a été arrêté avec une cagoule, des gants et un marteau. Ancien militaire, il est depuis plus de dix ans surveillant pénitentiaire.
      Pascale Robert-Diard

    • Les « gilets jaunes » en comparution immédiate : « Les bouteilles d’essence, c’était pour faire le malin devant les copains », Pascale Robert-Diard et Jean-Baptiste Jacquin

      Soixante-dix prévenus ont été jugés, lundi, à Paris, après les interpellations en marge de la manifestation du 1er décembre. Dix-huit peines de prison ferme ont été prononcées.

      Il est minuit passé de quelques minutes et, dans le box de la salle d’audience 6-05 du tribunal de grande instance de Paris, l’un des six prévenus reste prostré sur le banc, la tête enfouie dans ses mains. Le tribunal vient de lui annoncer sa condamnation à trois mois ferme avec #mandat_de_dépôt, il part donc immédiatement en #prison. Il a 21 ans, vit dans une bourgade proche de Nevers et travaille comme intérimaire dans une usine de métallurgie. Il a été interpellé samedi 1er décembre, en fin de matinée, boulevard Haussmann, près des grands magasins. Dans son sac, les policiers ont trouvé deux paires de lunettes de piscine, sept masques de protection, un masque de plongée, un casque de ski, des genouillères, des protège-tibias, une protection dorsale, un pistolet à gaz, un poing américain, deux matraques télescopiques, des bouteilles en verre et d’autres en plastique contenant deux litres d’essence, des chiffons imbibés et… un gilet jaune.

      « On a vraiment l’impression que vous êtes venu pour en découdre », observe la présidente, Anne Wyon. Il lève vers elle un long visage blême, un regard terrorisé. « J’sais pas si j’aurais été capable. Les bouteilles d’essence et tout, c’était pour faire le malin devant les copains », répond-il. « Là, vous parlez d’une toute petite voix, mais au téléphone, vous vous réjouissiez beaucoup », réplique-t-elle. Sa messagerie est en effet bavarde. Les policiers ont consigné les échanges qu’il a eus avec son groupe sur l’application WhatsApp. « Un pote militaire m’a dit, le feu c’est mieux », « on est bien équipé [il dressait la liste] mais pour les cocktails, j’hésite ». Entre eux, ils réglaient les derniers détails de leur venue à Paris. « Y’en a vingt qui montent et on rejoint les black blocs », lui dit un de ses interlocuteurs. Lui a pris le train de 6 heures samedi à Nevers. « Faut bouger son cul maintenant, y’en a marre », a-t-il écrit.

      Soixante-dix prévenus jugés
      Au même moment, dans la chambre voisine présidée par Isabelle Prevost-Desprez, un électricien de 23 ans est condamné à dix mois de prison avec mandat de dépôt. Venu manifester de Saincaize-Meauce dans la Nièvre, il nie les accusations portées par la police. Il ronge ses ongles en affirmant que la pince, les boulons et les morceaux de bitume retrouvés dans son sac à dos lors de la fouille qui a suivi son interpellation avenue de Friedland à 15 h 15, « ce n’est pas à moi ».
      « Et les policiers qui vous ont vu jeter des pavés ?, interroge la présidente.
      – Ils ont dû confondre avec quelqu’un d’autre. »


      Le 3 decembre 2018, Tribunal de Paris. Ce père de famille de 3 enfants écope de 3 ans ferme aménageable. Il était accompagné de 4 personnes, à peine sortis de la voiture ils auraient été arrêtés par les CRS et placés en garde à vue car certains avaient des masques en papier et d’autres des pétards. Ils n’auraient même pas eu le temps d’aller à la manifestation des gilets jaunes samedi 1 dec 2018. En garde à vue, les lacets sont retirés.

      Un peu plus tôt dans l’après-midi, dans une autre des cinq chambres mobilisées pour les comparutions immédiates à la suite des violences du 1er décembre à Paris, un Nîmois de 40 ans, sans emploi, qui vit du RSA, squatte chez des copains en échange de petits services de mécanique, a été condamné lui aussi à six mois d’emprisonnement dont trois ferme avec mandat de dépôt. Il a été interpellé avec tout un attirail de protection, un lance-pierre « professionnel » et des billes de plomb. « J’allais chez des copains, le lance-pierre, c’était pour tirer sur des canettes avec les enfants », avait-il tenté d’expliquer. Mais lui aussi avait eu l’imprudence de poster des messages sur la page Facebook des black blocs, de retour de plusieurs blocages sur les ponts à Valence avant de se décider à « monter sur Paris ». « C’est bien la guerre. Il faut s’organiser. Je suis déterminé », écrivait-il.

      Sur les soixante-dix prévenus jugés lundi, dix-huit peines de prison ferme – toutes aménageables – ont été prononcées et six mandats de dépôt ont été décernés. Loin des prévisions de l’administration pénitentiaire qui s’était organisée pour accueillir une cinquantaine de condamnés dans la nuit. Loin, surtout, des images de violences qui ont déferlé sur les écrans de télévision tout au long de la journée du 1er décembre.

      Chaos et confusion
      « Mais comment ça se fait qu’on n’a pas les casseurs ? », demande une des policières affectée à la surveillance d’une salle d’audience à ses collègues de la Préfecture de police de Paris venus pointer sur leurs ordinateurs portables les résultats des interpellations. « Ils courent plus vite et sont plus malins. Et on est coincé. Là, les manifs ne sont pas encadrées. Ça part dans tous les sens. Si on y va trop fort, on va faire mal. Si on lâche, ça va continuer », soupire son interlocuteur.

      Les lieux et les heures d’interpellation des prévenus témoignent du chaos et de la confusion de la journée de samedi. Certains ont été cueillis lors de contrôles matutinaux gare de Lyon, d’autres en milieu de matinée dans les rues autour de l’Arc de triomphe, et sur les Champs-Elysées et, plus tard, près de la Bastille, dans le quartier des grands magasins, ou encore près de la gare de Nord, alors qu’ils s’apprêtaient à reprendre leur train.

      Peu de « pilleurs », parmi eux. Un maçon de 24 ans, interpellé à 20 h 45 rue du Faubourg-Saint-Honoré pour avoir ramassé un casque de vélo devant le magasin Decathlon dont la vitrine venait d’être brisée, se défend d’en être un. « Ça balançait de partout, il y avait autant de cailloux qui tombaient par-derrière que de bombes lacrymogènes qui volaient par devant, j’ai pris le casque pour me protéger, pas pour voler », s’est-il justifié. Le casque a été placé sous scellé et son bref utilisateur, déjà condamné pour vol dans le passé, a été condamné à trois mois de prison avec sursis.

      « J’allais m’acheter des chaussures chez Louboutin »
      Trois amis de Bondy (Seine-Saint-Denis), âgés de 21 et 22 ans, ont été arrêtés beaucoup plus tard, vers 3 heures du matin sur le périphérique nord. En contrôlant l’intérieur de leur BMW, les policiers ont trouvé un lot de médailles de collection à l’effigie de l’Arc de triomphe, les mêmes que celles qui avaient été dérobées lors du saccage du monument. Ils ont affirmé les avoir négociées « 10 euros pièce » à un receleur. L’examen de leurs portables a révélé que deux d’entre eux se trouvaient dans la matinée au centre de Paris. « Rien à voir avec la manif, j’allais m’acheter des chaussures chez Louboutin et mon copain m’accompagnait », explique le prévenu. Le tribunal écarquille les yeux. « Des Louboutin ? Vous pouvez préciser le prix d’une paire de chaussures chez Louboutin ?
      – Dans les 800 euros.
      – Et vous gagnez 1 800 euros comme chauffeur-livreur ?
      – C’était pour mon anniversaire. »
      Ils sont condamnés à quatre-vingt-dix jours-amendes à 20 euros pour l’un, 10 pour l’autre. Le troisième est relaxé.
      Venus à Paris par petits groupes, en covoiturage ou en car, ils arrivaient de Gap, d’Yssingeaux, de Harfleur, d’un village des Ardennes, de Dreux, du Loiret, de Nice, de Brezolles dans l’Eure-et-Loir, de Gournay-en-Bray en Seine-Maritime, de Moselle, de Feuquières-en-Vimeu dans la Somme, de Toulon, d’Echemiré dans le Maine-et-Loire, de Carcassonne ou encore de Bernay dans l’Eure. Ils ont acheté leur panoplie de manifestants (masques de protection, bombes de peinture, huile de vidange, lunettes de piscine) chez Decathlon, Leroy-Merlin, ou Action « à 89 centimes la bombe de peinture à l’eau », précise l’un des prévenus. « L’huile de vidange, c’était juste pour rendre la peinture plus graissante », indique un autre.
      « Un coup de sang »
      Ils – les prévenus sont tous des hommes – sont chauffeurs de poids lourds – bien représentés – et gagnent de 1 200 à 2 500 euros par mois, soudeur ou mécanicien à 1 250 euros, auxiliaire de vie à 3 000 euros « auprès d’un vieux monsieur à Nice, mais je suis surendetté suite à des accidents de vie », livreur à 1 500 euros, imprimeur « depuis vingt et un ans dans la même entreprise », « enquêteur de satisfaction » à 1 287 euros, forgeron, électricien chez Enedis, menuisier salarié d’une commune à 1 365 euros, agent de fabrication à 1 700 euros « sur treize mois », maçon en intérim, conducteur d’engin chez Suez à 1 700 euros, responsable de projet chez ArcelorMittal à 3 500 euros, éboueur chez Derichebourg, « poseur de voies » à la RATP, cantonnier à 1 200 euros – « Moi, le gilet jaune, c’est ma tenue de travail », dit-il – garçon boucher.

      Lui, justement, fait partie de ceux qui ont été condamnés à de la prison ferme (quatre mois). Il a eu, explique-t-il, « un coup de sang » et il a foncé tête baissée sur les policiers. Il lui en reste un énorme coquard bleu virant au violet sur le visage. Il dit qu’il a voulu « s’investir dans le mouvement, en devenir l’un des porte-parole, parce que le peuple, la société, vont très mal. Très, très mal. Nos retraités ont travaillé toute leur vie et on leur enlève 100 euros. Et moi, j’ai la corde au cou. Je me lève tous les matins pour aller à l’abattoir. »
      « Vous avez des dettes ?, s’enquiert le juge.
      – Ben, des poules, des canards, des lapins…
      – Non, je demandais si vous avez des dettes », répète le juge.
      Un autre explique qu’il « fait de l’empotage ».
      – Vous travaillez dans une jardinerie ?
      – Non, je remplis des containers. Vous voyez ? »
      Le tribunal n’a pas l’air de voir vraiment.
      « C’est le chat qui se mord la queue »
      Tous affirment qu’ils voulaient manifester « pacifiquement ». « J’imaginais pas tomber sur des violences comme ça. Je suis un peu déçu par le mouvement, même si je le soutiens », déclare un carrossier peintre de Senlis, qui touche le RSA depuis quelques mois et dort, faute de logement à lui, dans le garage d’un copain depuis sa rupture conjugale. « Mon copain voulait m’embaucher mais il ne peut pas, à cause des charges. Alors vous voyez, Mme la juge, quand vous avez pas de logement, vous avez pas de boulot, c’est le chat qui se mord la queue et on se sent abandonné.
      – En même temps, quand vous allez à l’hôpital, on vous soigne gratuitement, observe la présidente.
      – Bah, je vois pas le rapport…
      – C’est parce que vous dites que vous vous sentez abandonné.
      – Heureusement, je touche du bois [il appuie ses mains sur la barre du box]. J’ai pas de problèmes de santé. Mais je trouve qu’on a vite fait de tomber dans l’oubli, aujourd’hui. »
      Ce gamin de 19 ans et trois jours était venu d’Angers, « manifester pour le peuple et pour [s]es parents ». « Ils sont surtaxés, il faut que ça s’arrête », explique-t-il, tête baissée. Avec son casque rouge sur la tête à quelques encablures de l’Arc de triomphe, il a été vite repéré par les policiers.
      « Pourquoi avez-vous jeté un pétard sur les CRS ?, lui demande Isabelle Prevost-Desprez.
      – Pour les disperser !
      – Vous êtes un peu prétentieux », s’amuse la magistrate.
      Le problème est qu’il a écrit « on va grailler du CRS » sur l’application Messenger à l’attention de sa petite amie.
      « Ça veut dire quoi grailler du CRS ?
      – Manger du CRS… Mais c’était pour crâner devant elle. »
      Habitant chez ses parents dans la campagne du Maine-et-Loire, sans la moindre qualification après avoir quitté le collège en cours de 3e, il n’est inscrit ni à Pôle emploi ni à la mission locale. La présidente évoque un travail d’intérêt général. Il fait la moue. Ce sera finalement douze mois de prison dont six ferme et six en sursis avec mise à l’épreuve.
      « Je suis venu pour ma grand-mère »
      Deux beaux-frères – chacun a épousé la sœur de l’autre – entrent côte à côte dans le box. Ils sont montés à 2 heures du matin samedi dans le bus « des 57-54 » celui de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle, « pour montrer notre mécontentement à M. Macron. » « Moi, je soutiens le mouvement, parce que j’en ai marre des taxes. Je gagne bien ma vie mais je suis venu pour ma grand-mère qui s’excuse auprès de ma fille de lui donner qu’un billet de 5 euros pour Noël. » Il est venu aussi avec un Taser et des casques de chantier. « Les slogans et les banderoles, ça ne suffit pas ? », lui demande un des juges. « A Longwy, l’autre jour, quand on faisait des barrages, on a eu des personnes, disons, peu recommandables, qui nous ont agressés. C’était des gens de la cité qui cherchaient la misère… Alors, on a voulu se protéger. »
      Le procureur Pascal Besnier s’agace : « C’est curieux cette manifestation où tout le monde dit vouloir se protéger de tout le monde : les antifa se protègent des fachos, les fachos des gauchos et les autres de ceux des cités… » Dans leurs réquisitions, les représentants du parquet insistent tous sur le « contexte ». « A partir de 8 h 50, tous les médias ont relayé en boucle les affrontements qui avaient commencé près des Champs-Elysées, puis les voitures incendiées et les projectiles lancés sur les forces de l’ordre. Ceux qui décidaient alors de se rendre sur ces lieux savaient que ce n’était plus pour manifester pacifiquement, mais pour en découdre avec les forces de l’ordre », a ainsi martelé la procureure devant la chambre 24.1.

      Un argumentaire qui permet de poursuivre des personnes interpellées avant même qu’elles aient rejoint les manifestants ou commis la moindre dégradation, comme ce groupe de cinq trentenaires de l’Essonne qui venaient de se garer avenue des Ternes et se sont fait arrêter alors qu’ils payaient à l’horodateur. Quatre d’entre eux ont de belles situations d’ouvriers spécialisés chez Safran et travaillent sur des moteurs d’avion. En fonction de ce qu’ils transportaient dans leurs sacs (masques, pétards, sérum physiologique, etc.), leurs peines s’échelonnent de huit mois avec sursis à trois mois ferme.
      Ceux qui ont demandé le renvoi de leur procès à une date ultérieure pour préparer leur défense, sont repartis lestés d’un contrôle judiciaire qui leur interdit de revenir à Paris d’ici là et d’une obligation de pointage au commissariat ou à la gendarmerie, souvent fixée, à la demande du parquet, au samedi matin. La part (infime) de la justice pour tenter de réduire le nombre des prochains manifestants dans la capitale.

  • #Emploi : le soleil et la mer plus forts que les #métropoles ? | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr//emploi-soleil-mer-plus-forts-metropoles/00084116

    à la carte Emploi : le soleil et la mer plus forts que les métropoles ?
    Vincent Grimault 10/04/2018

    Quels sont les #territoires qui créent le plus d’emplois ? La question agite les économistes et les #géographes. La théorie dominante est claire : ce sont les métropoles. En moyenne plus créatrices d’emplois que les espaces peu denses depuis des décennies, les principales aires urbaines s’en sont également mieux sorties pendant la crise que les campagnes qui les entourent. Entre 2009 et 2014, les douze principales métropoles françaises hors Paris ont connu une croissance de l’emploi de 1,4 %, contre 0,8 % pour le reste du territoire. Mais cette moyenne est trompeuse. Elle cache des métropoles qui sous-performent (notamment Nice et Rouen), et d’autres qui tirent la moyenne vers le haut (Nantes, Montpellier, Bordeaux). Dans le même temps, certains bassins d’emploi ruraux ou de villes moyennes s’en sortent bien, en affichant des taux de chômage très faibles, ou des créations d’emplois industriels.

    Un effet région ?

    Comme tout travail géographique, la question de l’échelle retenue est décisive pour tenter de comprendre les causes de la santé économique du territoire. Souvent trop globalisante, l’échelle régionale offre cette fois un cadre d’analyse intéressant. #Montpellier va bien, mais c’est aussi vrai de l’ensemble de la région Occitanie, et il n’est pas certain que Montpellier y soit pour grand-chose, au vu du ruissellement très incertain des métropoles. En grossissant le trait, les territoires au sud de la diagonale Cherbourg-Lyon s’en sortent plutôt bien, ceux au nord plutôt moins bien, rendant l’image de la « #diagonale du vide » – cette ligne courant du Pays basque à la Moselle – de plus en plus obsolète.

  • Greenpeace : des militants entrés sur le site d’une centrale condamnés à des peines de prison ferme

    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/02/27/debut-du-proces-de-militants-de-greenpeace-qui-s-etaient-introduits-sur-le-s

    Le 12 octobre 2017, huit activistes de Greenpeace avaient été interpellés pour avoir pénétré dans la centrale de Cattenom (Moselle) afin d’alerter sur la vulnérabilité des sites nucléaires.

    Un tribunal français a condamné mardi 27 février à des peines allant de cinq mois de prison avec sursis à deux mois ferme huit militants de Greenpeace qui s’étaient introduits dans la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle) en octobre ainsi qu’un responsable de l’ONG.

    Le 12 octobre, à l’aube, huit activistes de Greenpeace avaient été interpellés pour avoir pénétré dans la centrale afin d’alerter sur la vulnérabilité des sites nucléaires. Ils avaient diffusé sur le compte Twitter de l’organisation écologiste la vidéo d’un feu d’artifice, qu’ils disent avoir tiré tout près du bâtiment abritant la piscine à combustible. La préfecture de la Moselle et EDF avaient déclaré que les militants n’avaient pas accédé à la zone nucléaire.

    Deux jours plus tôt, un rapport d’experts mandatés par Greenpeace établissait que les piscines de stockage de combustible usé étaient particulièrement vulnérables aux attaques extérieures.

    Une nouvelle intrusion, sur le site nucléaire de Cruas-Meysse, en Ardèche, de vingt-deux activistes de Greenpeace, le 28 novembre, avait entraîné la création d’une commission d’enquête parlementaire sur « la sûreté et la sécurité des installations nucléaires » à l’initiative des députés LRM.

    #lanceurs_d’alerte

    • Metz : pourquoi frauder la Caf n’est pas si facile
      http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2017/03/13/metz-pourquoi-frauder-la-caf-n-est-pas-si-facile

      La Caisse d’allocations familiales de Moselle vient de lancer une campagne de communication sur la #fraude aux prestations sociales. L’occasion pour elle de rappeler que la tromperie par ruse a de plus en plus de mal à passer à travers les mailles de ses filets. Voilà pourquoi.

      (...) non, le pillage des deniers publics par des hordes d’assistés n’y est pas encouragé. Par contre, oui, la Caf veille au grain comme Harpagon sur son trésor. « Les temps ont changé. Mais il reste beaucoup de légendes qui circulent », affirme Myriam Devallez, agent comptable de la #Caf 57. Comme de croire que les caisses sont indépendantes et qu’on peut impunément toucher des alloc’dans plusieurs départements.
      « Tout est relié depuis longtemps. Nous avons des outils de plus en plus perfectionnés, prévient le directeur de la caisse mosellane, Laurent Ponté. Les mailles du filet se sont tellement resserrées qu’il est devenu presque impossible de passer au travers. »
      Aujourd’hui, la Caf , c’est un peu big brother. Bien malin celui qui pourra l’entourlouper et échapper à ses radars. Pour le prestataire, tout commence lorsque vous vous enregistrez.
      « Nous avons trois degrés de #contrôle, énumère Laurent Ponté : un contrôle automatique des déclarations sur l’honneur lors de l’inscription ; un contrôle des pièces justificatives quand il y a un doute ou la nécessité d’apporter la preuve d’une situation ; un contrôle sur place quand des vérifications plus poussées s’avèrent nécessaires. »
      Sachez-le, la visite d’un contrôleur assermenté de la Caf n’est jamais le fruit du hasard. « Les contrôles inopinés sont presque inexistants », stipule Myriam Devallez. Une inspection à domicile sera donc le signe qu’un soupçon sérieux pèse sur vous. « Avant d’annoncer sa venue, un contrôleur a déjà fait toute une série d’investigations », explique Myriam Devallez.
      En effet, avant d’engager ses troupes sur le terrain, la Caf a préalablement fait turbiner ses #algorithmes en interne (ce qu’on appelle du data mining , du forage de ressources) et croisés informatiquement la plupart de vos données contenues dans les fichiers des différents organismes auxquels vous êtes affiliés.
      Les pouvoirs d’investigation de la Caf ne doivent pas être sous-estimés. Pour résumer, elle peut à peu près tout savoir de vos habitudes et de votre mode de vie. La loi l’autorise, par exemple, à aller fouiller dans le fichier F icoba (Fichier national des comptes bancaires et assimilés [mais en fait l’interrogation du #Ficoba reste très rare, en revanche la loi oblige à montrer ses relevés bancaires lors d’un contrôle, on peut alors gouacher/cacher les dépenses, mais pas les rentrées, ndc] ) ou à scanner vos déclarations d’impôts.
      S’il vous venait à l’idée de vous déclarer seul occupant de votre logement ou sans activité sur les six derniers mois alors que ce n’est pas le cas, il lui est aussi possible de réclamer vos #factures_d’électricité [ils vérifient les histogrammes de conso, on s’en sort mieux avec de nombreuses "consommation estimées"] ou un état de vos pointages à Pôle emploi.
      « On peut interroger tous [ben voyons] les fichiers, mais aussi les voisins, la mairie… Ce qui est alors constaté fait foi jusqu’à preuve du contraire » [ils procèdent ainsi mais ce n’est pas légal, des dénonciations et témoignages ne suffisent pas, "l’aveu est la reine des preuve"...] , observe Myriam Devallez.
      C’est ainsi qu’en 2016, 753 855 contrôles automatisés, 30 627 contrôles sur pièces et 2 049 contrôles physiques ont été effectués sur l’ensemble de la Moselle. 89 % de ces dossiers ont fait l’objet de régularisations au détriment des bénéficiaires (9,6 millions d’euros à récupérer), mais également à leur profit puisque 3,6 millions d’euros ont pu leur être reversés.
      Sur cette masse financière, 670 dossiers seulement ont finalement reçu le tampon Fraude de la Commission de qualification de la fraude de la Caf , seule habilitée à statuer sur votre sort. Soit, 3,43 millions d’euros qu’il reste maintenant à recouvrir. Une autre des grandes missions de l’organisme dont Laurent Ponté dit qu’il ne « renonce jamais ». Une pugnacité qui paye.
      L’an dernier, le taux de #recouvrement a été de 57,8 %. Sur le principe qu’on ne peut pas tondre un œuf, la Caf sait patienter : « L’indu n’est pas prescrit », avise Laurent Ponté. Autrement formulé, cela signifie que votre dette envers la Caf demeurera éternelle. Tenez-vous le pour dit.

      #indu #dette

    • Chiffres très intéressants, merci.

      En Moselle en 2016, en prenant pour base le nombre d’allocataires 167 712 au 31/12/15 (source CAF57 https://www.caf.fr/ma-caf/caf-de-la-moselle/qui-sommes-nous/les-allocataires-de-la-caf-de-la-moselle ), soit 16,0% de la population du département, on a donc :
      • 4,5 contrôles (automatiques) par bénéficiaire et par an
      • 18,3% des allocataires (soit 1 sur 5,5) pour lesquels le « doute » induit un contrôle sur pièces
      • 1,2% des allocataires pour lesquels la suspicion va jusqu’à déclencher un contrôle sur place
      • et, pour finir, 0,4% de fraudeurs (soit 1 sur 250 allocataires)

      Les fraudes qualifiées représentent 2,2% des contrôles sur pièces et un peu moins d’un tiers (32,7%) des contrôles physiques.

  • Maman, les petits bateaux ont-ils de l’eau quand ça leur chante ?
    http://www.eauxglacees.com/Maman-les-petits-bateaux-ont-ils

    Grâces soient rendues à l’infatigable Jean Louis Masson sénateur non inscrit de la Moselle et terreur des cabinets ministériels ! On croyait plonger dans les abîmes du JO du Sénat, on se retrouve chez Maigret ! La question écrite n° 22516 de M. Jean Louis Masson (Moselle - NI), publiée dans le JO Sénat du 30/06/2016 - page 2846 : « Raccordement aux réseaux d’eau potable des bateaux stationnant sur un fleuve ou un canal. » « M. Jean Louis Masson demande à Mme la ministre de l’environnement, de (...)

  • uelques réflexions sur les cartes (géographiques) choroplèthes
    http://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/10/11/quelques-conseils-pour-reussir-vos-cartes-geographiques_5011945_4355

    Dans son ouvrage Des forces productives et commerciales de la France (1827), le polytechnicien Dupin commente :

    « La noirceur des teintes correspond à la grandeur des nombres placés au-dessous du nom de chaque département. Cette teinte et ce nombre indiquent combien il faut de personnes pour fournir un enfant mâle aux écoles. Ainsi le département de la Moselle compte un élève par dix habitants, et celui de la Haute-Loire un par 268. »

    Son contemporain, l’ingénieur Charles-Joseph Minard, définit en 1862 dans ses Tableaux graphiques et cartes figuratives les règles auxquelles il faut se plier pour rendre un graphique ou une carte compréhensibles. Il est par ailleurs l’auteur de dizaines de représentations graphiques, de cartes, de diagrammes qui font encore référence aujourd’hui. Comme le rappelle Sandra Rendgen sur Visions carto, il a « conceptualisé il y a cent cinquante ans les bases d’une sémiologie graphique dont les principes sont toujours valides aujourd’hui ».

    Plus tard, en 1938, c’est l’épistémologue – ou historien de la géographie – John Kirtland Wright qui utilisera le premier le terme de « choroplèthe » pour désigner les cartes à échelle de couleurs, en alliant les mots grecs « zone » et « multiple ». Dans l’Hexagone, l’usage était plutôt d’utiliser le terme générique « cartogramme » à teintes dégradées.

    #cartographie #sémiologie #cartes_choroplèthes

  • GÉOGRAPHIE DES MARGES

    Autour de la question "La France des marges" au programme des Capes d’histoire-géographie et agrégations externes d’histoire et de géographie (et, à partir de l’an prochain, pour l’agrégation interne d’histoire-géographie) http://www.scoop.it/t/la-france-des-marges-analyse-geographique, petite sélection de ressources sur le concept de marges en géographie http://www.scoop.it/t/geographie-des-marges (citées par date de parution, pour comprendre l’ordre dans lequel se sont construits, souvent en miroir, ces pensées, de la notion de la marginalité qui est débattue à partir des années 1980 principalement à la notion de marges qui prend de l’ampleur dans les années 2000). Cette sélection peut constituer un "outil" pour préparer la question, mais aussi pour tout curieux de l’approche spatiale !

    BAILLY, Antoine, Philippe AYDALOT, Jacques GODBOUT, Charles HUSSY, Claude RAFFESTIN et Angelo TURCO, 1983, "La marginalité : réflexions conceptuelles et perspectives en géographie, sociologie et économie", Géotopiques, n°1, pp. 73-115, en ligne : https://archive-ouverte.unige.ch/unige:4332
    –> Partant du constat (étonnant) de la relative absence du terme de la marginalité en géographie (du fait de la prédominance du couple centre/périphérie), Antoine Bailly et al. confrontent périphérie et marginalité au prisme de la question des minorités, puis observent le concept de la marginalité dans les géographies anglo-saxonnes et allemande où le modèle centre/périphérie n’a pas pris la même importance que dans la géographie française. Une phrase-clef dans cet article : "Il n’existe pas de lien nécessaire entre la périphérie, la minorité et la marginalité, pas plus qu’entre le centre, la majorité et la centralité".
    –> Un autre texte aux thèmes proches mais bien plus récent (12 ans plus tard) d’Antoine Bailly revient sur cette réflexion : BAILLy, Antoine, 1995, "La marginalité, une approche historique et épistémologique", Anales de Geografia de la Universidad Complutense, n°15, pp. 109-117, en ligne : https://archive-ouverte.unige.ch/unige:6486

    COURADE, Georges, 1985, "Jalons pour une géographie de la marginalité en Afrique Noire", L’Espace géographique, n°2/1985, pp. 139-150, en ligne : http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers07/04106.pdf
    –> Georges Courade propose de réfléchir à la notion de marginalité au prisme de l’Afrique Noire. Il revient notamment sur les différentes acceptions et mobilisations de la marginalité comme notion dans différentes approches géographiques (approche fonctionnaliste, approche culturaliste, approche "tropicalisée", etc.).

    DE RUFFRAY, Sophie, 2000, "De la marginalité territoriale à la recomposition territoriale « marginale »", –Revue Géographique de l’Est–, vol. 40, n°4/2000, en ligne : https://rge.revues.org/4061
    –> Particulièrement utile aux candidats en proposant de nombreux schémas sur la manière de penser les marges par l’approche spatiale, Sophie de Ruffray s’intéresse aux marges spatiales, à leur dynamique interne et leurs recompositions territoriales.

    Dans le contexte des dynamiques spatiales actuelles, cet article propose une réflexion sur la notion de recomposition territoriale dans les espaces de marges. Il a pour objectif de présenter des modèles de recomposition « marginale », fondés sur des interfaces particulières, sous la forme de réseaux de villes pour répondre aux propriétés particulières des territoires de marges. L’application concerne l’espace interrégional, constituant l’interface entre les confins orientaux de la Moselle et nord-occidentaux du Bas-Rhin.

    PROST, Brigitte, 2004, "Marge et dynamique territoriale", Géocarrefour, vol. 79, n°2/2004, pp. 175-182, en ligne : https://geocarrefour.revues.org/695
    –> Brigitte Prost propose de décrypter le concept de marge spatial au prisme des discontinuités, de leur place dans un système territorial et de leur rôle dans l’organisation de l’espace.

    Le concept de marge, riche mais flou, mérite d’être explicité car il est susceptible d’alimenter une réflexion féconde. Conçue comme un élément en disfonctionnement du système territorial, la marge est un vrai objet géographique et a une place particulière dans l’organisation spatio-temporelle dans laquelle nous la repérons. Sa dynamique la rend plus ou moins évidente à l’observation, plus ou moins réelle, mais capter sa réalité, comprendre sa place et son rôle peut permettre de pénétrer au cœur de l’analyse territoriale.

    SIERRA, Alexis et Jérôme TADIÉ, 2008, "Introduction. La ville face à ses marges", Autrepart, n°45, n°1/2008, pp. 1-45, en ligne : https://www.cairn.info/revue-autrepart-2008-1-page-3.htm
    –> Considérant à la fois les marges spatiales et les marges sociales de la ville, cette introduction "montre combien les marges font partie intégrante de la ville", en "partant d’une définition large de la marge, comme situation de mise à l’écart issue d’une représentation officielle et majoritaire, intégrée par les acteurs urbains dominants, nous avons voulu en observer diverses déclinaisons". Les marges spatiales et sociales ne sont pas "hors" de la ville, mais "en marge" de celle-ci, c’est-à-dire qu’elles "s’établissent dans une relation – voire une tension – parfois dichotomique, entre formel et informel, pouvoirs et contrepouvoirs, entre reconnaissance et déni".

    MORELLE, Marie, 2016, "Marginalité", Géoconfluences, rubrique Notions à la une, 12 juillet 2016, en ligne : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/notion-a-la-une/notion-a-la-une-marginalite
    –> Directement liée à la préparation de la question "La France des marges" aux concours de l’enseignement, cette "Notion à la une" de Marie Morelle revient, avec synthèse, sur les évolutions de la notion de marginalité dans la géographie, depuis les travaux fondateurs de l’Ecole de sociologie de Chicago (avec, par exemple, l’étude du hobo par Nels Anderson dans les années 1920) à aujourd’hui.

    La géographie n’a pas été la première discipline à discuter de la notion de marginalité. Il convient d’en faire une brève généalogie afin de voir les contextes dans lesquels la notion se déploie, les approches géographiques qui s’en saisissent, pour construire quels objets de recherche, sans perdre de vue les débats qui accompagnent son existence dans le champ de la géographie et des sciences sociales.

    #Géographie #LaFranceDesMarges #Géographie_des_Marges

  • Le toit du musée européen de Schengen s’effondre : un signe de la fracture de l’Europe ? RTBF avec Belga
    Publié le mercredi 11 mai 2016


    Le plafond du Musée européen de la petite ville luxembourgeoise de Schengen, haut-lieu de l’intégration de l’UE, vient de s’effondrer soudainement, comme une allégorie, diront certains, de la grave crise de la construction européenne.

    C’est au moment de la fermeture, mardi, peu après 18H00, que le plafond du musée s’est affaissé sur un tiers de sa superficie, sans faire de blessés parmi les deux visiteurs et l’employé se trouvant encore à l’intérieur.

    « C’est le signe qu’il faudra faire des travaux » , a prosaïquement dit à l’AFP Ben Homan, le bourgmestre de Schengen, dont le nom est associé depuis 30 ans à la libre-circulation des biens, services et personnes, l’un des acquis les plus concrets de la construction européenne.

    S’il refuse d’y voir un « symbole » de la grave crise migratoire qui fracture l’Europe, Ben Homan a toutefois exhorté l’Union européenne à « tout faire pour que cet espace soit préservé ».
    Contrôles rétablis aux frontières

    C’est à Schengen, village planté de vignes en bordure de la Moselle, que cinq États membres de l’UE (l’Allemagne, la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg) « ont signé le 14 juin 1985 sur le bateau ’Princesse Marie-Astrid’ un accord prévoyant la suppression des contrôles des personnes à leurs frontières intérieures » , rappelle le musée sur son site.

    L’accord, aujourd’hui adopté par 22 pays de l’UE mais aussi l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse, est entré en vigueur en 1995. Mais, débordés par l’afflux de réfugiés, l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suède et la Norvège ont rétabli l’an dernier des contrôles à leurs frontières.

    Roger Weber, le président de l’association qui gère le musée, espère « pouvoir rouvrir dans 15 jours ».

    Le musée retrace l’évolution des frontières de l’Europe de 1815 à nos jours avec des cartes interactives, rappelle l’activité des contrebandiers, expose des képis de douaniers et propose à ses visiteurs de fabriquer, dans une machine, un passeport.

    Source : http://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_le-toit-du-musee-europeen-de-schengen-s-effondre-un-signe-de-la-fracture

    #Schengen #Shengen il me semble que les 2 orthographes existent.

  • #TerraLorraine, le fiasco bien camouflé du nouveau député
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/280416/terralorraine-le-fiasco-bien-camoufle-du-nouveau-depute

    Le site aujourd’hui. #Patrick_Weiten estime à 1,4 million d’euros les investissements réalisés sur place. Difficile à croire. © Olivier Mirguet Patrick Weiten (UDI) vient d’accéder au Palais-Bourbon en remplacement de la députée de #moselle Anne Grommerch, récemment décédée. Président du conseil départemental de la Moselle, il a étouffé pendant des mois le fiasco de TerraLorraine, un projet qui devait créer des milliers d’emplois dans l’ancien bassin sidérurgique.

    #Economie #investisseurs_chinois

  • Après les Famas, l’avion de chasse : quand l’armée s’invite à l’école
    http://larotative.info/apres-les-famas-l-avion-de-chasse-1246.html

    Les 9 et 10 octobre, à la faveur d’un « atelier découverte » avec le 40e régiment de transmissions de Thionville, des gamins de 10 ans d’une école primaire de Flastroff découvraient le maniement des fusils d’assaut utilisés par l’armée de terre.

    Le 2 novembre, ce sont des gamins de Loches qui étaient invités à s’extasier devant un avion de combat. Ces élèves avaient été invités à « décorer » un Alpha Jet de l’école d’aviation de chasse de Tours. Dans la NR, on nous explique que c’est un peu « leur » avion, du coup. Et certains se sont vus offrir un baptême de l’air à bord d’un avion-cargo. Commentaire « ému » de l’enseignante :

    « C’est un grand moment, c’est exceptionnel. Comment faire mieux et plus avec ces enfants ! »

    L’avion a survolé deux fois l’école, et un lieutenant-colonel était présent dans la classe pour assurer le volet pédagogique. C’est un avion du même type qui s’est écrasé à Vouvray le 9 décembre dernier, tuant un résident d’un centre d’accueil pour personnes handicapées. Mais de cela, il n’a certainement pas été question.

    Saluons les efforts conjoints des ministères de la Défense et de l’Éducation pour faire aimer la guerre aux gosses. A bas la paix !

  • Désaffection temporaire d’un bassin de lagunage
    http://www.eauxglacees.com/Desaffection-temporaire-d-un

    Chronique d’un retard à l’allumage plein d’enseignements. Jean-Louis Masson, sénateur non inscrit de la Moselle, est la terreur des ministres, qu’il interpelle depuis des lustres sitôt qu’il est saisi par ses administrés d’un quelconque dysfonctionnement administratif. Ici, en février 2015, il interroge le ministère de l’Intérieur. Le bassin de lagunage d’une STEP doit être désaffecté pour réparation pour une période assez longue. Comment faire pour ne pas être en infraction en rejetant des eaux non traitées (...)

  • Vol spécial
    http://www.rts.ch/play/tv/climage/video/vol-special?id=6476491 (complet)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fernand_Melgar

    Vu ce soir, j’avais oublié cette polémique :
    Vol spécial est-il un film fasciste ?
    http://www.lexpress.fr/culture/cinema/vol-special-est-il-un-film-fasciste_1090666.html

    Pendant la projection, je me suis à un moment demandée comment les travailleurs sociaux arrivaient à supporter leur boulot et la violence intrinsèque de ce centre de rétention, ils passent parfois plus d’une année au contact des futurs expulsés, et que ce film montrait vraiment comment on pouvait participer à une machine à broyer, un peu mine de rien, en ayant le nez dans le quotidien — en pensant évidemment aux camps.

    Je me suis aussi dit, qu’on aurait, collectivement, des comptes à rendre à nos gamins pour tout ça et que les membres du personnel d’origine africaine étaient des sortes de kapos.

    Comme le dit l’un des hommes retenu, on va payer cher quand le vent va tourner.

    La projection s’est suivie d’un échange et des témoignages sur la question de l’asile en Moselle — pour finir par m’achever — la préfecture de la Moselle étant la plus dure de France en ce qui concerne la délivrance du statut de réfugié.

    #documentaire

  • J’étais justement en train de réfléchir à l’incidence de la #réification de la femme dans la société de #consommation jetable et je pense que cette #publicité illustre totalement mon (futur) propos.
    http://www.flickr.com/photos/monolecte/12922942783

    Flickr

    Scandaleux ! Une pub représentant une femme sac-poubelle émanant du conseil régional de Moselle !
    Réagissons avec les Chiennes de Garde : portons plainte auprès du JDP (jury de déontologie publicitaire).

    « le conseil général de la Moselle diffuse dans son magazine une publicité très sexiste que vous pouvez voir ci-jointe, je vous invite à porter plainte auprès du jury de déontologie publicitaire par voie électronique (http://www.jdp-pub.org/Deposer-une-plainte-relative-au-contenu-d-une-publicite.html

    ) : pas un euro d’argent public sur des publicités sexistes ! »

    #sexisme

  • Behren, cité minière sur le carreau (Article11)
    http://www.article11.info/?Behren-cite-miniere-sur-le-carreau

    Une cité rurale, presque bucolique. Mais une cité quand même. En plein Bassin Houiller, au cœur de la Moselle, les barres de Behren-lès-Forbach hébergent encore plus de 8 000 personnes. Née dans les années 1960 de l’industrie charbonnière, la ville se meurt doucement, victime de sa mauvaise réputation et d’un chômage de masse. Ses habitants s’accrochent comme ils peuvent. (...) Source : Article11

  • Le seul truc, c’est le faire coucher avec une mineure dans un pays... ou comment se règlent les différends politiques en #Moselle...

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/08/01/a-metz-la-haine-entre-deux-senateurs-de-droite-vire-au-dallas-sur-moselle_17

    A Metz, la haine entre deux sénateurs de droite vire au « Dallas sur Moselle »

    Dire que ces deux-là se détestent est un doux euphémisme. Depuis des années, François #Grosdidier (#UMP) et Jean-Louis #Masson (divers droite), tous deux sénateurs de la Moselle, se vouent une haine incandescente dont ils entretiennent les braises àcoups de procédures judiciaires, de déclarations assassines et de candidatures dissidentes plus ou moins téléguidées. Tous les coups sont permis entre ces deux frères ennemis de la droite messine mais cette fois, on frise l’opération de barbouze.

    J’aime beaucoup leur vision du #Maroc, terre de tous les possibles...

    http://soundcloud.com/marianne2fr/conversation-entre-fran-ois

  • Salauds d’ouvriers, salauds de pauvres, salauds de syndicalistes... | Jacques Cotta (La Sociale)
    http://la-sociale.viabloga.com/news/salauds-d-ouvriers-salauds-de-pauvres-salauds-de-syndicalistes

    Environ 150 salariés de l’aciérie ArcelorMittal de Florange ont fait le déplacement de la Moselle pour se rendre à Paris, jeudi 15 mars, afin de manifester devant le siège de campagne de Nicolas Sarkozy. Au cœur de leur démarche, la question du travail, thème toujours exploité par le candidat président, leur volonté d’échapper à la logique terrible du capital qui casse l’emploi, rejette au chômage, lamine les salaires et en conséquence l’ensemble des acquis sociaux, propose dans le meilleur des cas « Un CDD sinon Rien »… Les ouvriers ont été chassés par les CRS, les boucliers et le gaz lacrymogène. Un comité d’accueil qui suscite quelques questions de première importance sur l’orientation politique du candidat président… Source : La Sociale

  • L’extrême droite appelle à manifester contre « l’islamisation » de la Lorraine - LeMonde.fr
    http://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2011/09/07/l-extreme-droite-appelle-a-manifester-contre-l-islamisation-de-la-lo

    Une manifestation « anti-islam » de la Nouvelle Droite populaire (NDP) pourra se dérouler dimanche à 20 heures à Forbach, dans la Moselle, en dépit d’une interdiction réclamée par plusieurs organisations de gauche, a indiqué, mercredi 7 septembre, une source préfectorale à Metz. Prenant prétexte de la victoire d’une coalition européenne – à laquelle participait le duc de Lorraine – contre les Turcs le 11 septembre 1683 à Vienne, la NDP a appelé à manifester contre « l’islamisation de la Lorraine et de l’Europe », le jour du dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

    #extrême-droite

  • La loi du plus fort… « Humeurs de Gauche
    http://gauchedecombat.wordpress.com/2009/07/15/la-loi-du-plus-fort

    Entre les zones touristiques, les périmètres d’usage et de consommation exceptionnelle (PUCE), les cinq jours dits « du maire », et l’Alsace et la Moselle exonérée de la loi… voilà qui va constituer une sacrée cacophonie ! Les droits ne seront donc pas les mêmes pour tous, ce qui constitue une disparité de traitement qui va à l’encontre des principes républicains. D’où le recours projeté notamment par le PS, et l’intention de saisir le conseil constitutionnel, que bien entendu j’approuve. Même si on se passera en l’occurrence de mon avis….

    #dimanche #démocratie #travail #inégalités #loi