• Face au manque de neige, les habitants font revivre les stations délaissées

    Alors que la neige manque et que les stations de ski ne sont plus rentables, des habitants du massif de la Chartreuse tentent de faire revivre, sous forme associative, celles de leur village.

    « C’est une saison noire… ou plutôt une saison verte ! » La situation n’est pas réjouissante, mais Pascual Lacroix garde son sens de l’humour. En pleines vacances de février, l’herbe est détrempée sur les pentes de la station de ski de Saint-Hilaire-du-Touvet, dans le massif de la Chartreuse (Isère), parsemée ça et là de petits monticules de neige. Les flocons tant espérés ne sont jamais vraiment tombés, et les températures, bien trop douces, ont vite entamé les quelques centimètres de poudreuse.

    Pourtant, tout était prêt. Depuis des mois, Pascual Lacroix et les autres bénévoles de l’association Ag’Hil, Agir pour la station de Saint-Hil’, ne comptaient pas leurs heures, en dehors de leurs horaires de travail pour certains, les soirs, les week-ends, pour tout installer : dameuses remises d’aplomb, téléskis en place, abords des pistes débroussaillés, planning des postes programmé. L’association s’est constituée au printemps 2023, bien déterminée à rouvrir la station de ski pour la saison 2023-2024.

    Fin 2021, la station de ski (11 pistes et 5 téléskis) était mise à l’arrêt après de gros éboulements ayant détruit en grande partie le funiculaire de Saint-Hilaire-du-Touvet. Première infrastructure touristique de la commune du Plateau-des-Petites-Roches, le funiculaire permettait de financer le fonctionnement de la station de ski, « structurellement déficitaire », explique la maire de la commune, Dominique Clouzeau, les deux infrastructures étant sous régie municipale. « Après les éboulements, on a dû se résoudre à licencier les trois salariés de la régie, et à tout mettre en pause. »

    « Il fallait être un peu fous »

    Quand la question de rouvrir ou non la station de ski s’est posée, avec un funiculaire toujours à l’arrêt, le constat de la commune fut sans appel : impossible de mobiliser les 150 000 euros que coûterait l’ouverture de la station sur la saison hivernale, alors que l’enneigement est de plus en plus incertain. Une habitante du village, Perrine Broust, a malgré tout écrit une lettre ouverte à la municipalité, qui a réuni « 200 signatures en vingt-quatre heures », se souvient la quarantenaire.

    Petit à petit, l’idée d’une structure associative pour reprendre la gestion des remontées mécaniques, « utopique au début », fait son chemin. Même si les défis, notamment administratifs et financiers, sont énormes : « Il fallait être un peu fous pour faire ça », rient Perrine et Pascual. « Mais nous, on a skié ici, on a appris à nos enfants à skier ici. La station, c’est un lieu de convivialité essentiel, on ne voulait pas perdre ça. »

    En quelques mois, l’association en devenir a réuni plus de 200 adhérents, habitants de Chartreuse et d’ailleurs. Chacun a apporté ses compétences, son savoir-faire ou tout simplement son énergie : l’ancien garagiste du village s’est porté volontaire pour réparer la dameuse, les anciens salariés de la station sont venus donner des conseils, de nombreux bénévoles se sont formés aux remontées mécaniques. « Cela a rassuré le SRMTG [le Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés, qui donne les autorisations d’exploiter le matériel] et les assurances de voir que l’on avait tout ce qu’il fallait pour que tout fonctionne bien », souligne Pascual.
    Un modèle associatif qui essaime

    Face à un enneigement toujours plus aléatoire — la plupart des stations de ski sont situées à un peu plus de 1 000 mètres, et la plus haute à 1 300 mètres d’altitude — et des équations financières impossibles à tenir pour les communes lorsque les gestionnaires privés ont déserté, le modèle associatif s’impose progressivement dans le massif de la Chartreuse. La flexibilité financière et organisationnelle que permet le modèle associatif a déjà séduit la moitié des huit stations de Chartreuse. « On ne s’appelle pas Ag’hil pour rien », souligne Perrine, malicieuse. « Si demain il neige, on envoie un mail aux bénévoles et on est prêt à ouvrir ! »

    La station voisine du Planolet, située à 1 100 mètres d’altitude au cœur du massif, a pu ouvrir quelques jours début janvier. Là aussi, Nouvelles traces en Chartreuse, la toute nouvelle association qui s’occupe depuis cette année des remontées mécaniques, a fédéré habitants et sympathisants de la station, après une saison 2022-2023 gérée de manière spontanée par un collectif d’habitants. Loueur à la retraite, restaurateur de la station, ancien pisteur… « Toutes des personnes qui ont envie de sauver la station », résume Yann Daniel, directeur de l’école de ski de Saint-Pierre-de-Chartreuse et membre de l’association.

    Tout au nord du massif de la Chartreuse, l’association Les skieurs du Granier, qui regroupe 115 bénévoles, gère depuis 2019 le domaine de ski du même nom, après avoir bénéficié d’une délégation de service public de la Communauté de communes Cœur de Chartreuse. « La station n’était pas viable économiquement, c’est pour ça qu’on a créé une association », raconte Violaine Rey, bénévole depuis les débuts. « On s’est aussi rendu compte que c’était un argument auprès des gens qui viennent dans la station, ils apprécient la convivialité qui découle du modèle associatif : tout le monde se connnait et la station est à taille humaine. »
    Penser « l’après-ski »

    Cette année, l’enneigement catastrophique contrarie quelque peu ces élans tout neufs. « C’est la première année “blanche” depuis qu’on a repris la station avec l’association », se désole Violaine Rey. « On savait que ça n’allait pas durer cinquante ans, mais ça fait bizarre de voir que ça y est, c’est sûrement la fin d’une ère », regrette la jeune femme qui a appris à skier dans la station et y a même été saisonnière. La suite ? « Elle est assez floue, on réfléchira à tête froide », concède Violaine Rey. « Il y aura évidemment des questions à se poser à l’issue de cette non-saison. »

    « C’est un peu la gueule de bois », reconnaissent de leur côté Perrine et Pascual. « On a tellement travaillé, tellement de choses ont été mises en place… On retente l’aventure l’année prochaine ! » Au-delà du ski, les bénévoles sont lucides : comme beaucoup de stations de ski de moyenne montagne, il faudra penser « l’après-ski »... et diversifier le modèle économique. « On réfléchit aux “quatre saisons”, avec la randonnée, les raquettes, le VTT », abonde la maire du #Plateau-des-Petites-Roches Dominique Clouzeau, pour qui l’horizon est clair : « On ne veut pas devenir un village-dortoir. »

    https://reporterre.net/Face-au-manque-de-neige-les-habitants-font-revivre-les-stations-delaisse

    #Saint-Hilaire-du-Touvet #neige #Chartreuse #ski #enneigement #stations_de_ski #montagne #association #Ag’Hil #Planolet #remontées_mécaniques #Les_skieurs_du_Granier #bénévolat #convivialité #moyenne_montagne

  • Qu’est-ce que la « neige industrielle », ce phénomène météorologique observé par endroits en France ce week-end ? - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/meteo/quest-ce-que-la-neige-industrielle-ce-phenomene-meteorologique-observe-pa

    Si ces conditions sont souvent synonymes de brouillards et stratus tenaces dans les plaines et les vallées, c’est l’activité humaine qui produit cette neige. « La pollution liée aux industries, à la circulation, aux appareils de chauffage vient charger l’air ambiant d’humidité supplémentaire mais aussi de petites particules solides appelées noyaux de condensation », explique Météo France. C’est alors que « par température négative et en l’absence de vent, la vapeur d’eau se fixe sur ces noyaux, gèle et se transforme en neige », précise le service météorologique.
    Des chutes de neige difficiles à prévoir

    Dans le quartier de Saint-Simon, à Toulouse (Haute-Garonne), cette neige également dite « de pollution » est tombée en raison de la présence de l’incinérateur du Mirail, le plus polluant de France. Cela explique notamment pourquoi ces zones où tombe la neige industrielle sont très localisées.

  • « Depuis six décennies, l’#aménagement touristique de la #montagne est engagé dans une fuite en avant »

    L’attribution des #Jeux_olympiques d’hiver de 2030 à la #France risque de retarder encore l’engagement des communes touristiques de montagne dans la #transition_écologique, estime, dans une tribune au « Monde », le géographe #Rémy_Knafou.

    La France a eu des politiques touristiques pour la montagne ; elle n’en a plus depuis longtemps. Et la récente décision d’attribuer à la candidature française les Jeux olympiques d’hiver de 2030 ne va pas faciliter la transition juste que le réchauffement climatique, plus important qu’en plaine, appelle pourtant.

    Le #plan_neige des années 1960, sous la présidence du général de Gaulle, était une réponse à l’#exode_rural qui vidait la montagne de ses forces vives et au projet de retenir en France la clientèle des skieurs français qui fréquentait les pays alpins voisins. Il en résulta la création ex nihilo en haute altitude de nombreuses stations de sports d’hiver et l’aménagement de vastes #domaines_skiables, désormais parmi les plus étendus de la planète.

    Avalanches et glissements de terrain meurtriers couplés à une mévente immobilière incitèrent l’Etat à un infléchissement, qui s’exprima dans le #discours_de_Vallouise, prononcé par le président #Valéry_Giscard_d’Estaing, le 23 août 1977 : « Trop de #résidences_secondaires s’éparpillent au gré des ventes de #terres_agricoles. Trop de #stations_de_ski furent implantées sans tenir compte suffisamment des populations locales et des contraintes de l’#environnement. L’effort de l’Etat portera dorénavant sur un tourisme intégré à d’autres activités, accessible au plus grand nombre, respectueux des sites et des #paysages. »

    Des clientèles étrangères en majorité fortunées

    En 1985, l’Etat s’est doté d’une loi « montagne », qui entendait à la fois développer et protéger – ce que, de facto, la France faisait déjà depuis une vingtaine d’années avec la création, en 1963, du #parc_national_de_la_Vanoise : tout était interdit dans sa zone centrale quand (presque) tout était permis dans sa zone périphérique, où se développaient quelques-unes des plus importantes stations françaises de #sports_d’hiver.

    Mais force est de constater que cette loi « montagne », complétée en 2016 par la loi « montagne II », n’a pu ralentir la progression de l’#immobilier en altitude, de l’équipement en #remontées_mécaniques et en #neige_artificielle, tandis que, parallèlement, les espoirs de #démocratisation du ski disparaissaient d’un marché porté par la venue croissante de clientèles étrangères en large majorité fortunées.

    Ainsi, depuis six décennies, l’aménagement touristique de la montagne est engagé dans une #fuite_en_avant – que j’avais déjà analysée dans ma thèse, publiée en 1978, « Les stations intégrées de sports d’hiver des Alpes françaises » (Masson) –, la croissance immobilière appelant constamment l’extension des domaines skiables et ceux-ci nécessitant à leur tour la construction de nouveaux programmes résidentiels. C’est ainsi que la seule #Tarentaise en est arrivée à totaliser en altitude 427 500 lits touristiques, soit plus que de la population cumulée des deux agglomérations d’Annecy et de Chambéry !

    Un cercle vicieux défendu par les #lobbys du ski

    La montagne hivernale a produit une machine infernale, sorte de course-poursuite sans fin entre les lits et les remontées mécaniques. La nécessité, toujours pour alimenter le chiffre d’affaires des remontées mécaniques, de remplacer les lits « froids » – les passoires thermiques représentent près de la moitié du parc ! – construits dans les années 1960-1990 et progressivement sortis du marché nourrit aujourd’hui cette dynamique.

    L’actuelle croissance immobilière va donc à l’encontre de ce qu’il faudrait faire : elle poursuit l’#artificialisation_des_sols, attire une clientèle étrangère qui va accroître l’empreinte carbone des stations et repose sur une progression de l’#enneigement_artificiel – c’est en effet une attente des acquéreurs de logements à plus de 15 000 euros le mètre carré, qui souhaitent sécuriser la pratique du ski, quels que soient les aléas d’un enneigement sur le repli.

    On voit comment le système touristique de la montagne hivernale a enfanté un cercle vicieux défendu par les puissants lobbys du ski – dont la dernière victoire en date est la promesse de l’organisation des Jeux olympiques d’hiver en 2030.

    A la recherche d’un équilibre de développement

    La France a été préférée à la Suède et à la Suisse parce que le #Comité_international_olympique (#CIO) aurait prudemment opté pour le pays qui n’avait pas le projet de soumettre à référendum ou à votation sa candidature – on le sait, le CIO ne trouve plus de candidatures que dans les pays dictatoriaux ou dans les démocraties qui ne demandent pas leur avis aux populations afin d’éviter le refus des citoyens contribuables.

    Au lieu de célébrer cette victoire trop facile, les pouvoirs publics s’honoreraient à engager la montagne touristique dans une transition juste, d’autant que les conditions semblent malgré tout favorables. En effet, face au réchauffement climatique, la montagne a et aura un avenir touristique, avec ou sans neige, car on y trouvera, en été en particulier, des températures plus supportables qu’ailleurs.

    Les communes et stations qui continueront à vivre du ski devraient le faire à plusieurs conditions. Il leur faudrait tout d’abord considérer le niveau actuel de développement comme un état d’équilibre qui permet de bien vivre sans poursuivre la construction de nouveaux #logements, l’effort étant tourné vers la #rénovation de l’existant. De plus, elles ne devraient plus se lancer dans des projets d’aménagement accentuant la pression sur un milieu naturel déjà très exploité, et qui pourraient compromettre leur réorientation économique, celle-ci étant inévitable à moyen ou à long terme.

    Prendre l’avis de toutes les populations

    Lorsque de tels projets (nouvelles urbanisations, retenues d’eau pour les canons à neige, etc.) sont néanmoins retenus, les communes devraient réfléchir à la manière de prendre en compte non seulement les avis de ceux qui habitent ces lieux touristiques à l’année, mais aussi les avis de ceux qui font vivre ces lieux en les fréquentant : une petite minorité ne devrait plus décider seule du sort de ces lieux.

    Enfin, les communes devraient alimenter un #fonds_de_prévoyance – car les temps difficiles finiront par arriver, même pour les communes de haute altitude –, afin que la collectivité nationale ne soit pas amenée, in fine, à financer une reconversion qu’elles auront refusé de préparer. C’est à ce prix que l’attribution des Jeux olympiques d’hiver à la France, si elle est confirmée, ne se transformera pas en victoire à la Pyrrhus.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/12/30/depuis-six-decennies-l-amenagement-touristique-de-la-montagne-est-engage-dan
    #tourisme #aménagement_du_territoire #ski #loi_montagne #Vanoise #loi_montagne_II #lits_froids

  • La patate souffre de la #chaleur et provoque une #guerre_de_l’eau

    Les quelque 4000 producteurs suisses de pommes de terre font face depuis trois ans à des récoltes médiocres. La patate a besoin d’eau en été. Elle est frappée de plein fouet par des mois estivaux brûlants. La tension monte autour de l’usage de l’or bleu.

    En Suisse la patate est sacrée. Pensez aux röstis ! Et un pique-nique ne va pas sans un bon paquet de chips. De leur côté, les paysans suisses aiment aussi la patate. Quand tout se déroule bien, elle offre un rendement inégalable aux agriculteurs du Plateau suisse. Cela, en retour d’un investissement de 10’000 francs pour en cultiver un hectare.

    « La pomme de terre est une championne dans sa capacité à transformer le soleil en calories et elle a l’avantage de pouvoir être consommée directement », commente Patrice de Werra, spécialiste de la pomme de terre à l’Agroscope, le centre de compétence de la Confédération dans le domaine de la recherche agronomique.

    Autre signe distinctif ? Elle nécessite de l’eau, bien plus que le blé ou le maïs doux, par exemple. Et le précieux liquide doit arriver au bon moment, c’est-à-dire en été, au moment où la pomme de terre – celle utilisée pour faire des frites et des chips – déploie ses tubercules dans la terre. Or les épisodes caniculaires se sont succédé depuis 2021. Et la patate ne pousse plus au-delà de 30 degrés. Pour ne rien arranger, la pluie est parfois tombée à contretemps, comme en été 2021, entravant la mise en terre des plants.

    « L’ennemi numéro un de la patate, ce sont les extrêmes climatiques », résume Niklaus Ramseyer, secrétaire général de l’Union suisse des producteurs de pommes de terre (USPPT). Les rendements de la généreuse patate ont baissé sensiblement, avec dans certains cas des pertes de 40%. Il a fallu importer des stocks des pays voisins. Plus de 50’000 tonnes en 2021, où la récolte a connu les plus mauvais rendements depuis le début du siècle avec 380’000 tonnes produites, contre plus de 500’000 tonnes les bonnes années. L’accumulation de ces mauvaises saisons commence à peser sur le moral des agriculteurs. Au point que certains envisagent même d’abandonner la pomme de terre.
    Des sécheresses au pays de l’eau

    Au cœur de cette culture, on trouve la question de l’eau, dans un pays qui est pourtant considéré comme le château d’eau de l’Europe. « C’est un grand problème », reconnaît Niklaus Ramseyer, membre de l’Union suisse des producteurs de pommes de terre (USPPT). « Nous avons plus de pluie en hiver et moins en été. Si le niveau d’eau d’une rivière baisse, les paysans qui utilisent des eaux de surface peuvent voir cette source fermée par les autorités », résume-t-il. L’USPPT milite pour la mise en place de systèmes d’arrosage partout où cela est possible. Environ 45% des exploitations ne disposent pas d’une telle ressource. « Seule une fraction d’entre elles pourront s’équiper », précise Patrice Werra, pour des raisons liées à la déclivité du terrain et à la proximité des sources.

    Niklaus Ramseyer milite pour trouver de nouvelles solutions. « On pourrait, par exemple, utiliser les barrages pour conserver de l’eau en hiver afin de mieux irriguer en été », suggère-t-il. Les paysans peuvent aussi tester des espèces plus robustes, planter des variétés plus précoces. Dans tous les cas, les producteurs défendent bec et ongles la culture de la patate. « Nous voulons répondre à la demande, qui est forte. Et nous sommes opposés aux importations. Le plus important, c’est que les surfaces d’exploitation de la pomme de terre ne baissent pas », martèle Niklaus Ramseyer. Qui rappelle que la Suisse possède de bonnes terres et bénéficie d’assez de pluie pour cette culture.

    Un pays où l’eau n’est pas comptée

    « On aura toujours assez d’eau en Suisse, mais pas forcément au bon endroit et pas au bon moment », réagit Bettina Schaefli, professeure d’hydrologie à l’Université de Berne. Cette situation de pénurie estivale est un fait nouveau dans un pays où il y a quelques dizaines d’années, l’arrosage des patates était rare. La scientifique prévoit que des arbitrages devront avoir lieu dans les régions, avec une priorité pour l’agriculture, puisqu’elle nous nourrit. Une juste répartition de l’eau entre agriculture, industrie et usage privé devra se fonder sur des chiffres. Or la Suisse ne compte pas son or bleu. « Les agriculteurs doivent fournir des statistiques sur tout ce qu’ils font, sauf concernant l’usage de l’eau », regrette Bettina Schaefli. Qui s’empresse de préciser que les paysans ne gaspillent pas cette ressource, dont l’usage coûte.

    Les barrages viendront-ils à l’aide de la pomme de terre ? L’hydrologue estime qu’il s’agit de deux questions séparées, du fait de l’éloignement de ces deux activités. « Le facteur principal, c’est la pluie et la neige », dit-elle. Dans tous les cas, le futur de la patate suisse est incertain. La longueur et l’intensité des périodes caniculaires, la baisse de la pluviosité en été et l’évaporation vont réduire les volumes d’eau disponibles pendant les périodes vitales. « Le défi concerne toute la culture maraîchère, qui a besoin d’encore plus d’eau que la patate. Quant à la pomme de terre, si le dérèglement climatique s’emballe, elle risque de devenir un produit de luxe dans 70 ans. Dans cent ans, elle est susceptible de disparaître », prévoit Patrice de Werra. Les paysans suisses se tourneront vers une agriculture moins gourmande en eau, comme la culture du maïs doux ou des lentilles. « Ils savent s’adapter, tandis que des pays comme la Russie, par exemple, gagneront des terres cultivables », conclut-il.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/la-patate-souffre-de-la-chaleur-et-provoque-une-guerre-de-leau

    #patates #pommes_de_terre #eau #Suisse #sécheresse #climat #changement_climatique #agriculture #canicules #rendements #arrosage #pluie #neige #pluviosité #évaporation #maraîchage

  • La neige fait irruption sur les sommets de Suisse et bloque le col du Nufenen RTS - cab avec ats

    La limite des chutes de neige est descendue dans la nuit de dimanche à lundi en dessous de 2000 mètres en Suisse. Des sommets alpins se sont ainsi retrouvés partiellement enneigés et le col du Nufenen a dû être fermé.

    Une photographie partagée par l’agence MeteoNews sur le réseau social X montre le col de l’Oberalp, reliant les cantons des Grisons à Uri, recouvert de neige. Il est tombé quelques centimètres de neige à partir de 2000 mètres d’altitude et parfois plus de 20 cm au-dessus de 2500 mètres.


    Le col de l’Oberalp sous la neige le 7 août 2023 au matin. [www.alpsu.ch]

    Il fallait s’attendre à des routes glissantes aux cols de l’Oberalp, du Grimsel, du Gothard et de la Flüela. Le col du Nufenen, qui va d’Ulrichen (VS) à Airolo (TI) et culmine à 2478 mètres, a même dû être fermé.

    La route du col du Susten, entre les cantons d’Uri et de Berne, reste aussi fermée après une chute de pierres dans la nuit de vendredi à samedi. La neige et le brouillard ont empêché les travaux de nettoyage de la chaussée.

    Des chutes de neige durant l’été à plus de 2000 mètres se produisent tous les deux à trois ans en Suisse, selon MeteoNews.

    La neige devrait disparaître rapidement. Les températures sont en hausse et l’isotherme du zéro degré s’élèvera jusqu’en soirée à plus de 3500 mètres - et même à près de 4000 mètres à l’extrême ouest. Le mercure pourrait atteindre à nouveau 30 degrés en plaine jeudi.

    #neige #températures #Suisse #réchaufement_climatique #effet_de_serre #Climat #Suisse

    Sources :
    https://www.rts.ch/info/suisse/14224628-la-neige-fait-irruption-sur-les-sommets-de-suisse-et-bloque-le-col-du-n
    https://news.dayfr.com/local/2256039.html

    • ce n’est certainement pas « grâce » à la (ligne) isotherme : celui-ci (celle-ci) n’est que le constat descriptif situant sur une carte les lieux présentant une même température (ici, clairement 0° C). En gros ;-) c’est équivalent à dire la température a brutalement chuté (environ -7° en 24 h), et on ne l’a pas vu venir…

    • L’isotherme 0°C, c’est l’altitude à laquelle l’atmosphère prend la température de ... 0°C. Sur des cartes météo, on peut modéliser cette isotherme à l’aide de couleurs :
      https://www.ventusky.com/?p=45.6;2.2;5&l=freezing

      Iso 0°C

      Loin d’être inutile, ce paramètre représente les altitudes où l’on atteint la température 0°C et aussi sont ajoutées les épaisseurs entre 1000 et 500 hPa (en dam). Plus l’épaisseur est élevée plus l’air est chaud, au contraire plus l’air est froid.
      Petit conseil : La fameuse épaisseur 528 est censée déterminer la limite entre la pluie et la neige en plaine. Mais dans la pratique, cela ne marche pas si souvent que ça, on peut très bien ne pas être englobé par la 528 et voir de la neige quand même. D’ailleurs la réciproque est vraie aussi. L’attrait de ce paramètre c’est que vous voyez en un clin d’œil les zones à risque de neige. Mais cela n’empêche pas (bien au contraire), en complément, de regarder une coupe verticale ou un sondage.
      Le petit plus : L’iso 0° est aussi bien pratique dans le cas où l’on a affaire à un redoux… L’iso 0° va permettre de donner la progression de ce dernier par la zone de contact entre l’air froid encore plaqué au sol et l’air doux qui envahit les basse couche. Cela se traduit par un gradient* extrêmement resserré. Sur une coupe cela fait une belle pente au niveau de l’iso 0°C. On peut aussi reconnaître la signature d’un front selon la discontinuité de l’iso 0°C

      https://www.meteociel.fr/FAQ-modeles.php

      *gradient (de température, de pression) : ce sont les variations (de température ou de pression) que présente l’atmosphère par rapport à la surface du sol (matérialisée par la carte) à un instant donné. Plus la variation est importante plus le gradient se resserre.
      On voit ici sur cette carte de prévision que le gradient de pression se resserre sur l’Atlantique, matérialisant la formation d’une forte dépression.
      Au contraire, sur l’ouest de la péninsule ibérique, le gradient de pression est lâche (les lignes isobares sont très espacées). On parle dans ce cas de marais barométrique. En fait la masse d’air est stable et rien ne semble vouloir bouger. Cela induit aussi des épisodes de fortes pollutions de l’air car les polluants s’accumulent et stagnent sur la zone en question.

  • Guillaume Krempp sur Twitter : « Hier, j’ai découvert la #SnowFactory, une technologie qui permet de produire de la neige sans température négative... Pour libe, je raconte la fuite en avant du ski à La Bresse où 7 pistes sont ouvertes sans qu’aucun flocon de neige ne soit tombé sur cette station des Vosges. https://t.co/6d8TNQiJn6 » / Twitter
    https://twitter.com/GuillaumeKrempp/status/1608838114453368835

    Comme quoi, y a pas qu’au Qatar qu’il y a des scandales écolos

    (je vois pas trop la différence entre refroidir l’air chaud dans un stade et produire de la neige malgré des températures positives pour créer des pistes)

  • N’oubliez pas de baisser le chauffage et de trier vos pots de yaourts vides . . . Grand Bornand : pour le biathlon la neige arrive en camions Sandra Stavo-Debauge - Alpinemag
    https://alpinemag.fr/grand-bornand-pour-le-biathlon-la-neige-arrive-en-camions

    Dix jours avant la coupe du monde de biathlon qui se déroulera au Grand-Bornand du 12 au 18 décembre 2022, la neige arrive… par camions !

    Mercredi 30 novembre, nous sommes allés constater de visu cet étrange ballet, entre le Grand-Bornand Village et Le Chinaillon. Nous avons discuté avec un habitant résidant en face de l’opération, la directrice de l’office du tourisme, Isabelle Pochat Cotillot, et Yannick Aujouannet, secrétaire général du comité d’organisation de la coupe du monde de biathlon Annecy-le Grand-Bornand, une organisation tiraillée entre le côté fédérateur du biathlon et ces contradictions peu en accord avec les valeurs environnementales prônées par le Grand-Bornand.


    Ballet de camions pour le biathlon ©Sandra Stavo-Debauge

    À quelques jours de la coupe du monde de biathlon, il serait peut-être plus judicieux d’organiser une compétition de ski roues sur le stade de biathlon du Grand-Bornand situé à un peu moins de 1000 m d’altitude. Hormis les tas de neige (artificielle) déposés par camion sur le stade, puis étalés par les ratracks tel un serpent, car autour du village les champs sont verts. La limite de la neige se trouve vers 1400 mètres d’altitude, et c’est encore timide, à peine 5 cm au sol.


    Alors depuis le 28 novembre, ce ne sont pas les coureurs qui font la course, ce sont des semi-remorques à bennes et autres monstres de 5 et 6 essieux ! A 7h du matin, ce lundi, un habitant du Chinaillon (qui souhaite rester anonyme) a eu la surprise de voir la gendarmerie monter avec les premiers camions, . . . . . .
    La suite payante, mais est ce nécéssaire ?

    #pollution #gaspillage #camions #environnement #transport #sport #ski #biathlon #neige #neige_artificielle #gendarmerie #sport

    • À La Clusaz, des pistes existent pour déjouer l’#artificialisation de la montagne

      Les 25 et 26 juin 2022, la commune de #La_Clusaz en #Haute-Savoie sera le théâtre d’une #mobilisation nationale contre des dispositifs de stockage d’eau (« #retenues_collinaires ») et l’artificialisation de la montagne. Une initiative conduite par le réseau de luttes locales Les Soulèvements de la terre.

      À l’heure où la transition écologique presse en montagne, ces voix dissonantes interrogent le bien-fondé des choix politiques actuels et les limites des processus de gouvernance en place.
      Garantir l’enneigement artificiel, à quel prix ?

      En Haute-Savoie, La Clusaz et sa station de ski ont déjà fait parler d’elles à l’automne 2021.

      Pendant 15 jours, les militants d’Extinction Rebellion avaient installé une « zone à défendre » (ZAD) dans le bois de la Colombière, à 1 500 mètres d’altitude. L’objectif ? S’opposer au lancement des travaux d’une nouvelle retenue collinaire de 148 000 m3. Indispensable pour les uns, inutile pour les autres, ce projet est venu attiser les tensions déjà existantes sur la place à donner à l’industrie touristique du ski dans les années à venir.

      Ce projet a aussi permis de mettre en lumière trois enjeux auxquels font aujourd’hui face les territoires de montagne :

      – Des conflits d’usages autour de l’eau amplifiés par le réchauffement climatique

      - Des temporalités autour de la transition du modèle de développement territorial

      - Des innovations sociales permettant d’imaginer collectivement cette transition

      Souvent promues comme des réserves d’eau potable, les retenues collinaires sont des lacs artificiels avant tout destinés à la production de neige de culture. Celle-ci garantit, à plus ou moins long terme, l’enneigement artificiel des pistes de ski face au réchauffement climatique. C’est le cas à la Clusaz, mais aussi dans la plupart des autres stations des Alpes.

      Les pouvoirs publics, notamment les régions, soutiennent massivement la construction de ces nouveaux aménagements au nom d’une « montagne durable ». Simultanément, ces retenues cristallisent les tensions et sont devenues le symbole d’une montagne toujours plus artificialisée, enlisée dans les modèles du « tout ski » et du « tout tourisme ».

      Face à cette situation, La Clusaz aurait pu jouer un rôle précurseur, comme laboratoire et démonstrateur à ciel ouvert de nouveaux processus démocratiques et imaginaires désirables autour de la montagne du XXIe siècle. Pour l’heure, un autre choix a été fait par les élus locaux qui attendent la décision d’autorisation du projet par le préfet de Haute-Savoie.

      Sortir du mythe de la station qui sauve la montagne tend à avoir disparu de leur agenda politique malgré quelques prémices en ce sens. L’attachement aux modèles existants reste tenace, encouragé par la fréquentation record et la saison historique de cet hiver qui a généré d’importantes ressources économiques pour le territoire.

      Le risque de prendre une décennie de retard

      Pour autant, les débats locaux émergeant dans le massif des Aravis pour questionner ce modèle de développement territorial n’ont pas disparu.

      Ils sont désormais en train de se déplacer sur le terrain judiciaire, avec un dépôt de plainte et des perquisitions réalisés début juin. Cette judiciarisation des débats intervient alors que les dynamiques participatives et délibératives sont institutionnellement bloquées. En pareille circonstance, les mobilisations et les conflictualités engendrées ouvrent des opportunités de changement sur l’orientation stratégique des trajectoires d’un territoire.

      À La Clusaz, la commission d’enquête publique a rendu à l’automne 2021 un avis favorable au projet de retenue collinaire, malgré les 76 % d’avis négatifs formulés par les publics.

      Bien que la prise en compte de ces avis ne comporte pas d’obligation légale pour la municipalité, en faire l’impasse est un pari risqué si l’objectif est d’engager le territoire dans un processus de transition environnementale, économique et touristique.

      Pourquoi ? Parce que ces avis donnent à voir une des réalités du territoire et aussi parce qu’il n’existe pas de modèle de substitution « prêt à l’emploi ». Tout reste donc à inventer dans un contexte de forte incertitude. Cela passe nécessairement par la confrontation d’idées plurielles et antagonistes. Par conséquent, l’enjeu est au contraire de favoriser et de s’appuyer sur ce dissensus pour imaginer des solutions soutenables.

      Se cantonner à créer, comme le préconise la commission d’enquête publique, « dans le cadre d’une concertation positive, une commission de suivi du projet et des travaux » ne répondra pas à cet enjeu. Cela permettra, tout au plus, de travailler l’acceptabilité sociale du projet de retenue collinaire, sans parvenir à résorber les oppositions. Au final, La Clusaz prendra le risque de perdre au moins une décennie pour engager une transition territoriale collectivement partagée face à l’urgence climatique.

      Un autre choix est encore possible : annoncer l’arrêt du projet de retenue collinaire et lancer un débat public sur le devenir du territoire. Il ne marquerait pour les élus locaux ni une défaite ni un recul mais la volonté d’engager un processus de transition écologique. Il s’agit de changer de logiciel afin d’éviter que des solutions anciennes à un problème deviennent des freins au changement.
      En finir avec le marketing politique et territorial

      À La Clusaz, l’évitement du débat sur l’artificialisation de la montagne et ses effets sociaux et environnementaux soulève encore au moins deux questions :

      - Pourquoi favoriser le déploiement des antagonismes autour de jeux de représentation d’un modèle de développement à bout de souffle plutôt que des processus démocratiques créateurs de nouveaux imaginaires désirables ?

      – Une vaste concertation publique donnerait-elle à voir à l’émergence d’un souhait majoritaire d’un autre modèle de développement territorial basé sur les actuelles niches créatives et innovantes ?

      Lorsque la municipalité de La Clusaz annonce avoir pris « un nouveau virage » et s’être engagée dans un processus de transition environnementale, économique et touristique, force est de constater qu’il s’agit avant tout d’une stratégie de communication publique axée sur du marketing politique et territorial. Cette emprise de la communication participe à invisibiliser les enjeux socio-environnementaux liés à la transition écologique et à délégitimer les conflictualités qu’ils engendrent. Elle rappelle aussi que la transition est un concept aux faux airs de consensus malgré les discours et déclarations publiques.

      Une fois de plus, d’autres choix sont possibles. À La Clusaz, la communication publique pourrait accompagner un processus de transition en se donnant comme objectif de favoriser une culture commune par la création d’un conflit intégrateur. Dans cette perspective, elle chercherait d’abord à inventer un partage de temps et d’espace pour construire les désaccords. Elle viserait ensuite à identifier les points d’accord à partir desquels développer un débat rationnel. Enfin, elle s’efforcerait de construire des solutions permettant d’expérimenter une sortie progressive du « tout tourisme ».

      https://theconversation.com/a-la-clusaz-des-pistes-existent-pour-dejouer-lartificialisation-de-

      #résistance #canons_à_neige #neige_artificielle #eau #MGM #accaparement_de_l'eau #industrie_du_ski #économie_de_remplacement #eau_potable

  • Les #neiges éternelles des #Alpes reculent devant la végétation.
    https://bit.ly/3tclK00
    Le #réchauffementclimatique plus fatal aux #montagnes qu’aux plaines.
    dimanche 5 juin 2022, par Jaco

    Le cycle de réchauffement climatique dans lequel sont exposées certaines régions montagneuses du Monde s’accélère avec la fonte de leurs neiges millénaires. C’est uniquement avec la perte de la couleur blanche, des reliefs déneigés, à cause de la hausse la température, que la crise climatique a de l’ampleur, prenant plus de chaleur que de fraîcheur.

  • #Grèce : la nouvelle politique d’asile aggrave l’errance des migrants

    Depuis le mois d’octobre, la Grèce n’accepte plus que les demandes d’asile déposées sur les #îles de la mer Égée. Conséquence : de nombreux migrants sur le continent - arrivés via la #frontière_terrestre turque - se retrouvent à la rue sans prise en charge, ni solution d’#hébergement. Le pays enregistre ces dernières semaines des températures glaciales.

    La tempête de neige qui a frappé une grande partie de la Grèce en début de semaine a semé le chaos dans le pays et conduit les autorités à appeler la population à limiter les déplacements. Athènes n’avait pas connu de telles conditions météorologiques depuis un demi-siècle. Dans certaines régions, les températures sont descendues jusqu’à -14 degrés.

    Et c’est dans ce contexte hivernal extrême que de nombreux migrants se retrouvent exclus des aides de l’État à cause de nouvelles règles introduites par le gouvernement. En octobre dernier, les autorités grecques ont en effet cessé d’accepter les demandes d’asile déposées sur le continent, à Thessalonique ou Athènes par exemple. Les migrants ne peuvent enregistrer leur dossier que sur les îles grecques en mer Égée (Lesbos, Samos, Chios...) ou dans le centre d’accueil de Fylakio, dans la région d’Evros à la frontière turque, une zone que les exilés cherchent à éviter, par crainte d’être renvoyés vers la Turquie. Ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour s’y rendre.

    Face à ces nouvelles mesures, des organisations humanitaires tentent de venir en aide à des migrants livrés à eux-mêmes sur le continent. Ils distribuent des couvertures, des vêtements, des articles d’hygiène et de la nourriture. Mais les besoins sont tels que de plus en plus d’ONG affirment être débordées, à l’image de l’organisation allemande Sea-Eye.

    « Hier soir, trois personnes voulaient savoir comment demander l’asile lors d’une distribution de nourriture », raconte Corinne Linnecar, de l’organisation Mobile Info Team (MIT), basée à Thessalonique. « Nous avons l’horrible tâche en ce moment de dire aux gens qu’il n’y a aucun moyen de demander l’asile, puis de les voir complètement perdus, de savoir qu’ils passeront encore beaucoup de nuits à dormir dans des parcs, dans les rues, dans des bâtiments ou des trains abandonnés. »

    Pour la militante, les conditions météorologiques actuelles sont « très dangereuses » pour les personnes qui ne sont pas enregistrées auprès des autorités et qui se retrouvent sans logement, sans accès aux soins de santé.

    Voie sans issue

    Avant le mois d’octobre, les enregistrements de demandes d’asile en Grèce continentale passaient par une prise de rendez-vous pour un entretien préalable via l’application de visioconférence Skype.

    Désormais, explique Corinne Linnecar, les demandeurs se retrouvent face à un mur : on leur explique que cette procédure d’asile ne s’applique plus. Quelques exceptions existent : être considéré comme « vulnérable » et pouvoir présenter un certificat attestant notamment d’une maladie grave, d’une grossesse ou encore d’avoir survécu à la torture ou à un viol.

    Il est également possible de demander une « note de police ». Corinne Linnecar n’a rencontré qu’un seul migrant qui a tenté cette démarche en se rendant dans un commissariat pour faire enregistrer sa demande d’asile. En vain. « Il se présente jour après jour, mais on ne le laisse pas entrer dans le bâtiment », rapporte-t-elle.

    « Situation désespérée »

    En attendant, à Thessalonique, un groupe de bénévoles appelé « Wave » distribue chaque nuit de la nourriture, des vêtements, des sacs de couchage et des couvertures à de plus en plus de personnes. « Les gens se présentent souvent avec des vestes très fines, des chaussures aux semelles usées par leur voyage, sans couvertures, sans rien », témoigne Corinne Linnecar. « C’est l’une des seules aides auxquels les migrants ont accès. C’est une situation vraiment désespérée ».

    Cette impossibilité de déposer une demande d’asile en Grèce continentale risque donc de créer de plus en plus de tension. L’année dernière, pour la première fois, l’ONG MIT a déclaré que davantage de migrants étaient arrivés en Grèce par voie terrestre plutôt que par voie maritime.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/38189/grece--la-nouvelle-politique-dasile-aggrave-lerrance-des-migrants
    #errance #migrerrance #asile #migrations #réfugiés #SDF #Evros #froid #hiver #neige #Fylakio #note_de_police

  • Saccager la montagne pour des canons à neige : le désastre des retenues collinaires
    https://reporterre.net/Saccager-la-montagne-pour-des-canons-a-neige-le-desastre-des-retenues-co

    Grimper en haut du plateau de #Beauregard, à 1 741 mètres d’altitude, sur les hauteurs de la station de #La_Clusaz (Haute-Savoie), c’est bénéficier d’un splendide panorama sur le massif des #Aravis et sur le majestueux mont Blanc. Cette vaste prairie, où l’on peut croiser des chamois, des renards voire le rare tétras-lyre, est aujourd’hui menacée par les pelleteuses qui vont y construire une #retenue_collinaire. Un réservoir d’#eau pour abreuver les #canons_à_neige et maintenir le manteau neigeux de la station, chaque année plus fragile sous l’effet du dérèglement climatique. La mairie assure que cette retenue d’une capacité de 150 000 m3, la cinquième de la commune, permettra également de sécuriser l’alimentation en eau potable.

    Mais les opposants, réunis au sein de l’association #Nouvelle_Montagne, s’indignent du « #saccage d’un sanctuaire de #biodiversité ». Sur le site de leur pétition, qui a récolté quasiment 50 000 signatures, ils rappellent que le site est classé #Natura_2000 et que cette retenue collinaire mettra en danger l’#équilibre_hydrologique et détruira des #écosystèmes, lieu de vie de sept espèces d’#oiseaux.

    #neige_de_culture.

  • Dans la nuit du col de #Montgenèvre, le cortège des migrants a repris sur les sentiers enneigés

    Chaque jour, plusieurs personnes arrivent à Briançon au terme d’une marche dangereuse et éprouvante. Un temps limitées par la crise sanitaire, les tentatives de passages ont repris.

    Karim balise l’itinéraire sur son téléphone portable. A voix basse, il glisse quelques indications aux autres et jette des regards inquiets par la fenêtre. Ils sont une dizaine au total – des Marocains, des Tunisiens, des Algériens, un Égyptien et un Palestinien –, tassés dans ce minuscule abri en bois, au milieu des massifs enneigés. Dehors, il fait nuit noire. La température est de – 5 degrés.

    Omar se roule une dernière cigarette. Rachid empoigne le sac de courses dans lequel il trimballe quelques affaires. Ce soir-là de mars, pour passer le col de Montgenèvre (Hautes-Alpes), frontière physique entre la France et l’Italie, il faut marcher une dizaine de kilomètres, pendant cinq heures, à plus de 1 800 mètres d’altitude.

    Plus ou moins volontairement, Karim hérite du rôle de guide. Dans la pénombre, son visage marqué apparaît. Le Tunisien de 43 ans est anxieux. Quelques heures plus tôt, lors d’une première tentative, le groupe a essuyé un échec. Ils ont croisé les forces de l’ordre qui les ont aussitôt renvoyés en Italie.

    Karim préfère s’écarter des itinéraires officiels fléchés pour les randonneurs. « C’est moins risqué comme ça », veut-il croire. Sur ces chemins toujours plus étroits et sinueux, le groupe avance en file indienne, silencieux et têtes baissées. On s’enfonce dans la #neige parfois jusqu’aux hanches, on glisse, on se contorsionne pour enjamber les branches d’arbre. Après plusieurs heures de marche, la #fatigue est là. Sur un long sentier en côte, un des membres du groupe s’arrête et relève la tête. Il contemple la nature brute qui se dessine dans la nuit. « Ça me rappelle les #montagnes de l’Atlas, au Maroc. Ma mère vient de là-bas », murmure-t-il.

    Couples âgés et nourrissons

    Plus tôt dans la soirée, le groupe a aperçu une famille afghane s’élancer sur ces mêmes chemins. Avec eux, il y avait « une vieille dame avec une cane », insiste Karim. Au Refuge solidaire de Briançon, où les exilés peuvent s’octroyer une pause une fois arrivés en France, deux couples afghans ont été accueillis ces dernières semaines. Les premiers époux avaient 77 et 74 ans, les seconds 73 et 69 ans.

    En #montagne, il est aussi devenu habituel de croiser des enfants en bas âge, parfois des nourrissons. L’un d’entre eux avait 12 jours. Un autre cas a ému l’eurodéputé Damien Carême (Europe Ecologie-Les Verts, EELV), qui accompagnait des maraudeurs, mi-février : celui d’une femme enceinte, afghane aussi, sommée de rebrousser chemin par les forces de l’ordre françaises. Elle accouchera en Italie quelques heures plus tard.

    Un temps ralenties par la crise sanitaire, les tentatives de passage à la frontière ont repris. En janvier et février, 394 personnes sont arrivées au #Refuge_solidaire, dont 31 femmes et 46 enfants de moins de 13 ans.

    « #Harcèlement_policier »

    La première fois que des migrants se sont risqués sur ces routes montagneuses, c’était en 2017. Avant, « personne n’imaginait que quiconque puisse passer dans ces reliefs tout à fait improbables du point de vue de la sécurité », constatait Martine Clavel, préfète des Hautes-Alpes, lors d’une conférence de presse en février.

    « Au départ, on voyait surtout des jeunes hommes originaires d’Afrique de l’Ouest, se souvient Alain Mouchet, bénévole au Refuge solidaire, qui a accueilli plus de 12 000 personnes depuis son ouverture en juillet 2017. A partir d’octobre 2019, la population a changé. On a désormais beaucoup de gens qui arrivent du Maghreb et beaucoup de familles qui viennent d’Afghanistan et d’Iran. »

    D’après les chiffres de la préfecture des Hautes-Alpes, parmi les hommes qui tentaient le passage en 2019, les nationalités les plus représentées étaient les Guinéens, les Sénégalais et les Maliens. En 2020, les trois premières nationalités sont les Afghans, suivis des Iraniens et des Tunisiens.

    Lors des #maraudes, « on constate des #hypothermies, des #gelures, des #entorses, des #luxations. On doit parfois envoyer les gens à l’hôpital », explique Pamela Palvadeau, coordinatrice des programmes à la frontière franco-italienne pour Médecins du monde (MDM). Avec des personnes âgées, des femmes enceintes ou des enfants, « les #risques sont encore plus importants », complète Philippe de Botton, médecin et président de MDM. Ces dernières semaines, les associations ont dénoncé un « harcèlement policier » à leur égard et une frontière « de plus en plus militarisée ».

    Ceux qui arrivent aujourd’hui à Briançon ont déjà un long chemin d’exil derrière eux. « Ils viennent par la route des Balkans, un trajet particulièrement douloureux lors duquel ils subissent des exactions monstrueuses, notamment en Bosnie et en Croatie », souligne encore Philippe de Botton. Avant de se lancer à l’assaut des #Alpes, la plupart ont déjà traversé une dizaine de pays sur le continent européen et autant de frontières ultra-sécurisées, souvent à pied et dans des conditions de dénuement extrême.

    Passage par le détroit de Gibraltar « trop compliqué »

    Le lendemain de sa traversée avec Karim, Omar s’installe à une table du Refuge. Pendant deux heures, ce Palestinien de 27 ans qui vivait en Syrie raconte son histoire, celle d’une interminable traversée de l’Europe qu’il a débuté il y a « un an et six mois » pour rejoindre son frère, réfugié en Allemagne. Omar parle d’abord de la Turquie, où il s’est ruiné en donnant de l’argent à des passeurs et à des gens qui lui promettaient des faux papiers pour voyager en avion. Il parle ensuite de cette marche de quatre jours pendant laquelle il a tenté de traverser la Macédoine du Nord. Puis de cette nuit où il a dormi dans un camion avec trente ou quarante personnes pour passer en Serbie. Omar évoque enfin ces refoulements incessants à chaque frontière et ne compte plus les cas de #violences_policières.

    Hamza, lui, a 24 ans, et vient de Tétouan, dans le nord du Maroc. Son projet est d’aller en Espagne, à Barcelone, « pour travailler ». C’est pourtant la route des Balkans qu’il a décidé de suivre plutôt que de tenter la traversée au niveau du détroit de Gibraltar. « C’est devenu trop compliqué là-bas, ça ne marche plus », dit-il. Son voyage a donc débuté par la Turquie, « il y a un an ». Le pays lui avait au départ délivré un visa.

    Sur son téléphone portable, Hamza a gardé précieusement toute une série de photos et de vidéos qui mettent en images son récit. On le voit par exemple sur un bateau pneumatique en train de traverser le Danube pour passer de la Serbie à la Croatie. Ou lors de longues marches – dont une de « vingt et un jours » en Grèce – entouré d’autres jeunes hommes, parfois d’enfants, dans un état d’épuisement total. Hamza raconte ces fois où il n’avait ni à boire ni à manger pendant plusieurs jours.

    Lors de leur traversée des Alpes, la veille, certains dans le groupe se connaissaient déjà. En Croatie, Omar a par exemple rencontré Ahmed, un Egyptien de 30 ans qui souhaite pouvoir travailler en France. S’il se retrouve dans cette situation aujourd’hui, c’est à cause « d’un patron croate qui travaille dans le bâtiment », dit-il. « Il m’a fait venir d’Egypte pour m’exploiter dans un réseau de traite d’êtres humains. » Alors Ahmed s’est sauvé.

    Après le dîner, ce dernier nous glisse qu’une famille afghane qu’il avait « rencontrée dans un camp en Croatie » doit faire son arrivée au Refuge dans la soirée. Vers 23 heures, un couple et leur fils de 3 ans apparaissent effectivement sur le pas de la porte, en tenue de ski. Le petit Mohamed est dans les bras de son père. Il a de grands yeux noirs, un visage rond et des cheveux bruns qui lui tombent devant les yeux.

    Avec son bonnet blanc sur la tête et ses boots bleu marine aux pieds, Mohamed court vers un matelas où quelques jouets ont été posés. A ceux qui l’appellent, il ne répond plus vraiment et se défoule nerveusement sur le cheval en plastique qu’il a dans les mains. Des passages de frontière dans ces conditions extrêmes, Mohamed en a déjà vécu une dizaine.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/03/28/dans-la-nuit-du-col-de-montgenevre-le-cortege-des-migrants-a-repris-sur-les-

    #asile #migrations #frontières #France #Italie #Briançon #Hautes-Alpes #Briançonnais #frontière_sud-alpine

    –—

    ajouté à la métaliste sur le Briançonnais :
    https://seenthis.net/messages/733721

    ping @isskein @karine4

  • Ski alpin à l’arrêt : la revanche du ski de fond et des raquettes
    https://reporterre.net/Ski-alpin-arret-revanche-ski-de-fond-et-raquettes

    Avant de s’en prendre aux promeneurs (comme dans cet article) il serait judicieux de tout faire pour interdire les chasseurs. Le week-end dernier nous sommes allés dans les Pyrénées, il y a une vallée magnifique pour randonner en raquettes ou faire de la luge comme les nombreux enfants ce jour là.
    Sauf que toute la journée ont résonné les tirs insupportables des #chasseurs

    Reste à trouver un modèle économique viable pour ces sports d’hiver moins rémunérateurs.

    Et puis, parler de modèle économique à trouver … merde, tout n’a pas à passer à la moulinette du profit !

  • ’I’m certain that people have died here’ – German doctor talks about his experience treating migrants in Bosnia

    Aid workers are increasingly alarmed about the worsening situation of the some 1,500 migrants stuck in northwest Bosnia, hundreds of whom are staying in abandoned buildings and makeshift forest settlements with little access to aid. InfoMigrants spoke with German streetwork doctor Gerhard Trabert about his patients’ physical and mental health, a lack of cooperation at the expense of the migrants and what ought to happen next.

    Over the past 20 years, Gerhard Trabert has done no fewer than 34 medical aid missions abroad in countries and hotspots including Afghanistan, Syria, Ethiopia, Sri Lanka, Indonesia and Lesbos.

    In 1998, the German doctor and social worker founded the aid organization “Armut und Gesundheit in Deutschland” ("Poverty and Health in Germany"), whose medical streetwork approach is to seek out homeless people so they get access to health care. For his accomplishments and services, he received Germany’s Federal Cross of Merit in 2004 and was named professor of the year in 2020, among other awards.

    Trabert’s latest mission took him to northwest Bosnia and Herzegovina, where the living conditions of the some 1,500 migrants stranded in the Una-Sana canton are becoming increasingly miserable and dangerous. For months, they have been staying there without access to the most basic necessities.

    Despite not receiving an official permit to deliver medical care, Trabert and his team managed to treat some 170 people in Bihać, the administrative center of the Una-Sana canton, and several other hotspots in the region over the course of eight days.

    InfoMigrants spoke to the 64-year-old in mid-January, three days after he returned from his trip to Bosnia. The interview, which has been edited and condensed for clarity, was conducted by InfoMigrants’ Benjamin Bathke.

    ************************

    InfoMigrants: The experiences you had in Bosnia must still be very present. What is going through your mind now that you’re back in Germany?

    Gerhard Trabert: Seeing people living in ruins without access to food, water and medical care at freezing temperatures in shabby blankets and mattresses, who make open fire to somehow keep warm; seeing the migrant camp Lipa that’s still not functioning — all this makes (you) melancholic, sad and angry because these conditions shouldn’t, they mustn’t exist; and Europe is failing to act.

    It’s bizarre that only a ten-hour car drive away from my home, it almost feels like being almost in another world. It also feels bizarre how different and incommensurate priorities can be: While protective measures against COVID-19 are being discussed in Germany, none of these measures exist for migrants and refugees in Bosnia. People complain about not being able to go skiing this winter while migrants live in cold and damp huts full of snow and mud.

    All week long we had sub-zero temperatures. After spending three hours in one of the dwellings, we were chilled to the bone. Of course we were able to go where it’s warm afterwards, but the notion that these people are living in these conditions 24/7 is unfathomable. It’s hard to convey these things if you haven’t seen them with your own eyes or sensed it with your own body, if only temporarily.


    https://twitter.com/InfoMigrants/status/1351220558529224704

    Can you tell us why you decided to go to Bosnia and what your mission looked like, broadly speaking?

    It was a very spontaneous decision after watching all the media reports. We drove down there with two mobile clinics and had contact with our Bosnian partner organization SOS Bihać upfront. We tried to get a permit but decided we could no longer wait and must give it a try. Our vehicles are rolling consulting rooms equipped with an examination couch, medical equipment, medicine, dressing material, and so on. After waiting at the Croatian-Bosnian border for six hours, we were allowed to cross the border, but without our vehicles. A few hours later, we were told we couldn’t go anywhere because of the curfew in Bosnia, so they brought us to a nearby accommodation. The next day, it took another five hours to finally enter Bosnia with our vehicles and drive to Bihać.

    Our team of five consisted of two nurses, two social workers and myself in the role of a physician. We had brought high-quality, suitable material including sleeping bags usable for down to -15°C, sleeping pads, hygiene articles like diapers and toilet paper and warm underwear. We weren’t able to use our mobile clinics, especially in the first few days, because SOS Bihać told us police would come immediately if we show up at a hotspot with the vehicles. So we put as much as we could in our backpacks and walked to the hotspots.

    One of those hotspots you described on Facebook is the run-down four-story building in Bihać of what you say used to be an elderly care facility. What did you experience there?

    We saw more than 100 Pakistani and Afghan men staying there in the freezing cold, most of them between the ages of 20 and 40. We went from floor to floor, introduced ourselves and offered help. It was so dark we had to use flash lights and headlamps at all times. There was this biting smoke everywhere from the open fireplaces they used to keep somewhat warm and cook food.

    Around one in three people had some kind of injury that required medical attention. We treated lots of cases of scabies, which causes bacteria to enter the wound through itching. Fortunately, we had brought special salves and medication needed to treat scabies, which a local pharmacy didn’t have. Many people had respiratory diseases and problems with their digestive organs like gastritis due to the cold and their general living conditions. We also saw skin wounds and severe open wounds as well as typical stress disorders like high blood pressure. During our second visit, we changed the bandages.

    Experiencing people forced to live like this was very intense. Some people told us they had been staying in the building for over a year, one even said it’s been three years. They occasionally try to cross the border, get pushed back and return to the ruin.

    What do the surroundings of the ruin look like?

    It’s a hotspot in the middle of the city, next to a river. The distance to our apartment in Bihać, which has a population of around 50,000, was only 200 meters. During the day, people were out and about in the city for a while and received some food at kiosks. I saw some shovel snow, so perhaps they received some money in exchange. But a regular care concept for these people doesn’t exist. Drinking water, groceries, sanitary facilities — the migrants are more or less dependent on themselves.

    I also noticed protests by locals, but we were told those Bosnians weren’t against refugees and migrants per se but against illegal hotspots. They called for accommodating and providing for them instead of living in the middle of Bihać by the hundreds. But it seems that nobody on the Bosnian side feels responsible for providing for them.

    What about the NGOs — to what extent can they alleviate the suffering?

    My impression after a week on the ground is that there was no real cooperation, interconnectedness or communication between the NGOs. We even sensed some competition. It’s a scrap for power and competence, and many things happened in a very uncoordinated way.

    Regarding Bosnian authorities, there are conflicts between the Una-Sana canton and the capital Sarajevo. Overall, the different players didn’t look at who has which resources, who can take on which task, and so on. I perceived the situation as absolute bleak. And I do have to say that this imbroglio was wanted from the side of Bosnian authorities, which didn’t surprise me as I know it from my time on Lesbos, where the Greek, but also the EU authorities acted similarly: Signaling time and again to the people that they were not welcome there. So I assume chaos is part of the strategy.

    How does the group dynamics among the migrants staying in the hotspots look like? Are there hierarchies and tensions?

    From my experience on the ground in Bosnia, but also from missions in other countries, I must say that there is a hierarchy among the different nationalities. Syrians usually hold the top spot, followed by Afghans, Pakistani, Bangladeshi and northern African countries like Morocco. Why? Because Syrians have the best shot at receiving asylum. Migrants there know exactly how Europe reacts. This hierarchy sometimes manifests in violent confrontations — we treated stab wounds, for instance. Moroccans and Algerians told us they couldn’t go to groups from other countries without getting sent away. There are some mixed groups, including people from Afghanistan and Pakistan as well as Moroccans and Algerians.

    What can you tell us about people’s mental health?

    Please allow me to make a short scientific digression. There are three forms of traumatization, primary, secondary and tertiary. Primary and secondary cases occur when people suffer from violence directly or observe others becoming the victim of violence, respectively. My point is about the tertiary form of traumatization, or sequential traumatization. It means that a person with a primary or secondary trauma — and that includes all the 1,500 people in northwest Bosnia — who isn’t received with respect, who isn’t able to share their experiences with others, who isn’t listened to or shown empathy, also suffers from tertiary traumatization. The tragic thing about this third form is that it is graver than the first two because only then does the trauma become chronic; only then they have flashbacks, anxieties, sleep disorders, depressions, panic attacks and heightened risk of suicide. All this means that the way we treat those people leads to another, active traumatization. And you can feel it when you talk to talk to them.

    Speaking of suicides, you said in a recent interview that you “wouldn’t be surprised if people died here”. What made you arrive at this conclusion?

    We were told there were bears and wolves in the woods in the Una-Sana canton that have attacked and killed migrants in the past, as well as many wild dogs that have bitten many of them. We treated one person with a bite wound from a dog, which is extremely dangerous because of the certain kind of germs in that wound. If such a wound isn’t treated with antibiotics, his life is in danger. We gave him a special antibiotics. He also had a swollen, infected hand. I cannot imagine that nobody has died yet — and dies — in these conditions. The question is how deaths are dealt with, and I believe they are swept under the rug. If you look at the living conditions as well as the diseases and illnesses of these people with a bit of common sense, I’m certain that people have died.

    On your Facebook page, you also wrote about treating small children.

    In Bosanska Bojna, a small village north of Bihać directly on the border with Croatia, a contact who was shooting a film there had met 20 families who lived in ramshackle houses and ruins with their infants and toddlers. We were able to drive there with our mobile clinics because there were no controls. We treated infections, inflammations of the middle ear, which unless it is treated can lead to meningitis. It seemed that the children there were well cared for by and large, but it’s always difficult to tell because children being able to suppress many things fairly well means it’s not easy to see the scars and wounds on their souls.

    Many had stomach aches and nausea, which could stem from the hygienic conditions, but could also be an indicator for a psychosomatic component. Children can also get depression, but the symptoms are different from those in adults: Most of the time, children are very nervous or hyperactive. Oftentimes, this is interpreted as attention deficit disorder, when it is in fact a depression. One sees that time and again among migrant children: Being hyperactive or reclusive, which I also saw in Bosanska Bojna. Partly no talking and no eye contact, nothing. Symptoms like these are always signs for psychic traumatization.

    What did you hear about violent push backs at the hand of Croatian police?

    We have seen many wounds on arms and legs that might well have been caused by beatings. Many call trying to cross the borders “Game” — they go back time and again in the hope to eventually encounter Croatians who allow them into the country.

    Calling it “Game” — is that some kind of coping strategy or black humor?

    I think it speaks to an optimism bias that’s especially prevalent in situations of extreme stress like the one migrants in northwest Bosnia are in. They perceive and describe their situation much more positive than it objectively is. This also manifests in their language, so “Game” is a trivialization to suppress the brutality of the experience a bit. Optimism bias also applies to their general situation and their health conditions, otherwise they wouldn’t be able to act in their situation or survive. It’s astounding what the body and the psyche do in order to deal with such life-threatening situations.

    Why do so many people choose to live outside of the camp in Lipa?

    Lipa is located at 750 meters in an area hostile to life. It is surrounded by wood, and it’s cold and windy there. There is no infrastructure nearby. The village of Lipa is hours away by foot, and you have to use a dirt road for two kilometers to reach the camp. It’s obvious that the location of the camp emphasizes to the people: “You are not welcome here, and we kind of don’t care what happens to you.”

    That’s why people look for opportunities elsewhere like in Bihać, where they might get some kind of assistance or earn some money by working somewhere. So they use former factories, the ruins of the said elderly care facility or the so-called jungle camp in Velika Kladuša, where we also treated people. These hotspots are everywhere because there is no real care concept, like I said before. So people try to create a certain amount of ’free space’ for themselves they can shape more actively — notwithstanding all the other deprivations, because hardly anybody goes to those spaces and brings food and water.

    From your perspective, what needs to happen now to help migrants in northwestern Bosnia?

    My principal claim is to evacuate all of the people there and distribute them among EU member states. It’s possible, we can achieve it and it needs to happen. Their living conditions are not in keeping with human rights and are inhumane. We cannot wait for all of Europe to go along with this. There’s a shift to the right across Europe, toward nationalism and racism, which I also see in this debate. We have to take a stand, and German needs to lead the way.

    Right this moment we need to conceptually organize how medical care can be provided. This needs to happen immediately. The EU alongside Bosnia needs to show where money is invested in a transparent way. At Lipa, we need tents that protect people from all kinds of weather. We also need a hygiene concept and sanitary facilities. All of this is possible — the containers can be brought there and be installed quickly. Moreover, we need a real interconnectedness and cooperation between the different organizations, and ideally a UN organization like UNHCR at the helm that brings together all the different players and decides who does what and where. My impression is that the Bosnian authorities are overburdened and ill-suited, which has something to do with the old wounds and still existent power struggles and rivalries from the Bosnian war.

    Will you go back to Bosnia and Herzegovina in case you receive the permission from the Bosnian authorities to deliver medical aid?

    Yes, in that case we would go back there, at least with one mobile clinic. We would then deliver medical aid in cooperation with others and might leave the vehicle in Bosnia long-term, perhaps by lending it to a different NGO to use free of charge like we’re doing right now in Sicily with an Italian NGO.

    https://www.infomigrants.net/en/post/29741/i-m-certain-that-people-have-died-here-german-doctor-talks-about-his-e
    #route_des_Balkans #Bosnie #asile #migrations #réfugiés #Balkans #santé_mentale #violence #Gerhard_Trabert #Lipa #hiver #froid #neige #Bihać #hotspot #hotspots #traumatisme #the_game #game #camp_de_réfugiés

  • Le camp de migrants de #Lipa, en #Bosnie, ravagé par un #incendie

    Le camp de Lipa, dans le nord-ouest de la Bosnie, ravagé par les flammes. Un violent incendie s’est déclaré ce mercredi dans ce camp de migrants situé dans la région de #Bihac, près de la frontière avec la Croatie. 1 200 personnes y étaient hébergées. Aucune victime n’est à déplorer. Selon des témoins, le sinistre a démarré dans une installation de stockage de combustibles. Il s’est rapidement propagé.

    Selon la directrice du camp, Natasa Omerovic, ce sont d’anciens résidents qui l’ont déclenché à un moment où le camp était fermé pour être déplacé.

    Selon Peter Van der Auweraert, coordinateur de la mission de l’Organisation internationale pour les Migration (OIM) en Bosnie-Herzégovine, la plupart des infrastructures ont été détruites. L’#OIM, qui gérait ce centre d’accueil, a récemment annoncé son retrait en raison de mauvaises conditions.


    https://twitter.com/PeterAuweraert/status/1341721207939448833

    Début décembre, ce camp de #tentes avait fait l’objet de vives critiques. Etabli comme une réponse #provisoire pour faire face à la #pandémie de #coronavirus, il n’était pas équipé pour des conditions hivernales. Le camps incendié n’était pas équipé de chauffage et n’avait jamais été branché sur le réseau électrique.

    L’Organisation internationale pour les migrations et la Commission européenne exhortaient les autorités locales à trouver une solution pour héberger ailleurs les résidents du camp de Lipa, ainsi que quelque 2 000 autres migrants dépourvus de logement dans la région de Bihac, près de la frontière de l’Union européenne.

    Les autorités municipales et cantonales de Bihac refusent de permettre à l’OIM de rouvrir l’ancien centre d’accueil à Bihac, dans les halles d’une ancienne usine, malgré une instruction du gouvernement fédéral en ce sens. Il a été fermé peu avant les élections municipales de novembre, pour répondre à une pression croissante des habitants.

    « Les autorités compétentes doivent coopérer et agir dans la plus grande urgence pour répondre aux besoins des réfugiés et des migrants sans abris et sauver les vies », a insisté lundi la Commission européenne dans un communiqué.

    https://fr.euronews.com/2020/12/23/le-camp-de-migrants-de-lipa-en-bosnie-ravage-par-un-incendie

    #Bosnie-Herzégovine #Balkans #route_des_Balkans #feu #asile #migrations #réfugiés #camps_de_réfugiés

    –—

    Ajouté à la métaliste sur les incendies dans des camps de réfugiés (principalement en Grèce, mais du coup, élargissement à la route des Balkans) :
    https://seenthis.net/messages/851143#message892911

    • Bosnie : le camp de Lipa ravagé par un incendie, 1 300 migrants à la rue

      Le camp de Lipa, dans le nord-ouest de la Bosnie, a été complètement détruit mercredi par un incendie probablement « criminel », ont indiqué les autorités. Environ 1 300 migrants, qui y étaient hébergés, se retrouvent désormais à la rue en pleine hiver avec des températures glaciales.

      « Jour terrible » pour le camp de Lipa. Dans un tweet, Peter Van der Auweraert, le représentant de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Bosnie-Herzégovine, ne cache pas son désespoir.

      Le camp de migrants, situé dans le nord-ouest du pays, vient de partir en fumée, ce mercredi 23 décembre. Environ 1 300 migrants y étaient hébergés dans des conditions dramatiques.


      https://twitter.com/PeterAuweraert/status/1341704305125027840

      « L’incendie s’est déclaré à 11h. Les pompiers ont réussi à l’éteindre, mais les quatre grandes tentes dans lesquelles les migrants dormaient ont brulé », a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police, Ale Siljdedic, précisant qu’il n’y avait pas eu de blessés.
      « Un acte criminel »

      « Nous supposons qu’il s’agit d’un acte criminel et que des résidents du camp en sont à l’origine », a-t-il poursuivi. Peter Van der Auweraert évoque lui d’"anciens résidents [qui] ont mis le feu à trois tentes et aux conteneurs après que la plupart des migrants ont quitté le camp".

      https://twitter.com/PeterAuweraert/status/1341721207939448833

      Les exilés auraient agi en signe de protestation : mis en place en avril dans ce village près de Bihac, le site avait été installé comme une solution temporaire, rien n’étaient prévu pour que ses résidents y passent l’hiver. Le camp incendié n’était pas équipé d’électricité et de chauffage, alors que le pays connaît actuellement une vague de froid.

      « Désastre après désastre », a encore déploré Peter Van der Auweraert de l’OIM.
      Des milliers de personnes à la rue

      L’agence onusienne, qui gérait ce centre d’accueil, avait récemment annoncé son retrait de la structure en raison des mauvaises conditions de vie des exilés. L’OIM et la Commission européenne exhortaient depuis début décembre les autorités locales à trouver une solution pour héberger ailleurs ces 1 300 personnes, ainsi que quelque 2 000 autres migrants dépourvus de logement dans la région de Bihac, près de la frontière de l’Union européenne.

      Avec cet incendie, les résidents se retrouvent à la rue, en plein hiver et alors qu’est prévue une forte baisse de température dans les prochains jours. « Ils vont probablement se diriger vers Bihac (à 30 km au nord-ouest de Lipa, ndlr) et vont occuper des bâtiments abandonnés », a déclaré Ale Siljdedic.

      Les autorités municipales et cantonales de Bihac refusent que l’OIM rouvre l’ancien centre d’accueil à Bihac, dans les halles d’une ancienne usine, malgré une instruction du gouvernement fédéral en ce sens. Il a été fermé peu avant les élections municipales de novembre, pour répondre à une pression croissante des habitants.

      « Les autorités compétentes doivent coopérer et agir dans la plus grande urgence pour répondre aux besoins des réfugiés et des migrants sans abris et sauver des vies », a insisté lundi la Commission européenne dans un communiqué.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/29292/bosnie-le-camp-de-lipa-ravage-par-un-incendie-1-300-migrants-a-la-rue

      #SDF

    • Thousands of refugees without shelter after Bosnia camp burns

      Dozens spend the night at a damaged metal container near the site of the fire, where only a ghostly steel construction remained.

      More than a thousand refugees and migrants from Asia, the Middle East and North Africa were left to sleep in the cold after their camp in northwestern Bosnia burned down amid a dispute among Bosnian politicians over where to house them.

      On Wednesday, a fire destroyed the camp in Lipa housing about 1,200 people. Police and United Nations officials have said the blaze was probably started by people unhappy at the temporary closure of the camp, scheduled for the same day, and uncertainty about where they would be relocated in Bosnia.

      Dozens of men spent the night at a damaged metal container near the site of the fire, where only a ghostly steel construction remained. Smoke was still rising from some burned patches of ground on Thursday morning.

      Others tried to erect nylon tents and slept fully dressed on the frozen ground. Most of them walked through the woods towards the town of Bihac, near the Croatian border, avoiding areas marked with warnings about landmines remaining from the Bosnian war in the 1990s.

      About 10,000 refugees and migrants from Asia, the Middle East and North Africa are stuck in Bosnia, hoping to reach wealthier countries in the European Union.

      “I couldn’t sleep last night, I sat all night,” said Bylal from Pakistan, adding that he would wait to see if the government would provide them with a new shelter.

      The Lipa camp, which was opened last spring as a temporary shelter for the summer months 25 km away from Bihac, was set to be shut on Wednesday for winter refurbishing. But Bosnia’s authorities failed to find alternative accommodation for residents.

      The central government wanted the refugees and migrants to temporarily return to the Bira camp in Bihac, which was shut down in October, but local authorities disagreed, saying that other parts of Bosnia should also share the burden of the migrant crisis.

      “Please open the Bira camp so everybody goes there, it’s very good there,” said Yasin, also from Pakistan. “Here it’s cold, we can’t stay here, we don’t have food, we are hungry.”

      The European Union, which had supported Bosnia with 60 million euros to manage the refugee crisis and pledged 25 million euros more, has repeatedly asked the authorities to find an alternative to the unsuitable Lipa camp, warning of an unfolding humanitarian crisis.

      “We urge … the authorities to rise above political considerations and temporarily reopen the centre Bira in Bihac,” the EU said in a statement on Wednesday

      https://www.aljazeera.com/news/2020/12/24/thousands-of-refugees-without-shelter-after-bosnia-camp-burns

    • Bosnie : après l’incendie du camp de Lipa, des centaines de migrants prisonniers du #froid et de la #neige

      Dans le nord de la Bosnie-Herzégovine, des centaines de migrants sont toujours sans solution d’hébergement depuis l’incendie du camp de Lipa le 23 décembre. La situation est extrêmement inquiétante alors que des chutes de neige et des températures glaciales se sont abattues sur la région ce week-end.

      La situation était déjà compliquée dans le camp de Lipa, elle est devenue catastrophique. Dans le nord-ouest de la Bosnie, plusieurs centaines de migrants sont contraints de vivre dans le froid et la neige après l’incendie de ce camp le 23 décembre.

      Ces hommes – originaires d’Afghanistan et du Bangladesh pour la plupart – tentaient samedi de se protéger du froid et du vent en s’enveloppant dans des couvertures et des sacs de couchage, ont observé des journaliste des l’agence Associated Press (AP).

      La Croix-Rouge de Bosnie a distribué des repas aux exilés qui ne survivent que grâce à ces colis alimentaires. La police ne les autorise pas à quitter le site, les empêchant de se rendre dans la ville voisine de Bihac pour acheter quelques denrées alimentaires.

      « Lipa est devenue une prison hivernale », a dénoncé sur Twitter Peter Van der Auweraert, représentant de l’Organisation internationale pour les migrations en Bosnie-Herzégovine. « Les migrants ne sont pas autorisés à quitter le site de Lipa et doivent maintenant faire du feu dans les tentes restantes pour se tenir chaud […] C’est une tragédie totalement inutile », ajoute-t-il.


      https://twitter.com/PeterAuweraert/status/1343267176321585154

      Dans la grande tente qui a survécu à l’incendie et où dorment désormais les migrants, le toit commence à ployer sous le poids de la neige, met par ailleurs en garde Peter Van der Auweraert, pointant un « terrible accident qui n’attend que de se produire ».
      « Nous vivons comme des animaux »

      L’association No Name Kitchen a indiqué, de son côté, « faire de son mieux pour procurer des vêtements chauds et de la nourriture aux personnes ». « La police a bloqué la route et plus de 1000 personnes se trouvent dans la forêt autour du camp de Lipa », précise l’organisation.


      https://twitter.com/NoNameKitchen1/status/1342890272221523969

      « Nous vivons comme des animaux. Même les animaux vivent mieux que nous ! » a déclaré un Pakistanais à AP qui ne s’est identifié que par son prénom, Kasim. « S’ils ne nous aident pas, nous mourrons, alors aidez-nous s’il vous plaît. »


      https://twitter.com/PeterAuweraert/status/1342775470899781638

      « Ce n’est pas ainsi que quiconque devrait vivre », a également pointé Peter Van der Auweraert, appelant la classe politique bosnienne au « courage » et à l’"action" pour débloquer la situation et autoriser l’ouverture d’un nouveau centre d’hébergement.

      La capitaine de navire allemande Carola Rackete a également alerté sur les réseaux sociaux sur l’urgence de la situation dans le nord de la Bosnie et appelé à soutenir les associations qui viennent en aide aux exilés.

      https://twitter.com/CaroRackete/status/1343181760167866368

      https://www.infomigrants.net/fr/post/29320/bosnie-apres-l-incendie-du-camp-de-lipa-des-centaines-de-migrants-pris

  • L’Union européenne exhorte la Bosnie à loger plus de 3 300 migrants qui subissent le #froid et la #neige

    L’Union européenne a exhorté mercredi la Bosnie à loger au chaud plus de 3 300 migrants menacés par des températures glaciales, alors que le pays connait une vague de froid. L’UE met en garde les autorités contre une « crise humanitaire ».

    « La crise humanitaire devient une réalité en raison du manque d’action (...). Nous exhortons les autorités à agir d’urgence pour sauver des vies. » Par ces mots, la délégation de l’Union européenne (UE) en Bosnie hausse le ton contre les autorités du pays.

    Dans la région de #Bihac, à la frontière avec la Croatie, où la plupart des migrants sont massés dans l’espoir d’entrer sur le territoire européen, la température descendra à 0°C dans les prochains jours, selon les prévisions météorologiques. Le froid, accompagné de neige, met « sérieusement en danger la vie de plus de 2 000 personnes qui dorment dehors, dans des conditions désastreuses », insiste la délégation dans un communiqué publié mercredi 9 décembre : http://europa.ba/?p=70989

    Ces personnes vivent soit en #forêt, sous des #tentes, soit dans des #abris_de_fortune, des #bâtiments_abandonnés et des #squats.

    « Rien n’a été prévu pour l’hiver »

    Par ailleurs, 1 300 migrants sont logés dans un centre d’accueil à #Lipa, près de Bihac, qui n’a pas été préparé pour les conditions hivernales, selon la même source. Le site n’est équipé ni d’électricité, ni d’eau courante.

    « Le camp de tentes a été construit pour le printemps et l’été en réponse au Covid-19. Rien n’a été prévu pour l’hiver », signalait déjà fin novembre sur Twitter Peter Van der Auweraert, coordinateur de la mission de l’Organisation internationale pour les Migration (OIM) en Bosnie-Herzégovine. « Une solution alternative est nécessaire rapidement », réclamait-il.


    https://twitter.com/PeterAuweraert/status/1329927548264964097

    La délégation, qui affirme que les moyens de l’Union européenne mis à la disposition des autorités locales existent, appelle le gouvernement à loger de nouveau un certain nombre de migrants dans un centre d’accueil de #Bira, non loin de la ville de Bihac.

    Ce centre a été fermé fin septembre par les autorités locales, un mois et demi avant les élections municipales, pour répondre à une pression croissante des habitants. Deux migrants avaient été tués dans des affrontements entre des exilés afghans et pakistanais lors du démantèlement du camp de Bira.

    Une baisse de près de 50% des arrivées cette année

    La construction d’un autre centre d’accueil, envisagé à un moment dans la région de #Tuzla (nord-est), est également nécessaire afin de loger tout le monde, selon la délégation.

    Le ministère bosnien de la sécurité avait indiqué début décembre que plus de 6 600 migrants étaient logés dans plusieurs centres d’accueil, dans la région de Bihac, de Sarajevo et de Mostar (sud).

    Depuis 2018, la Bosnie est traversée chaque année par des milliers de migrants fuyant les guerres et la pauvreté dans leurs pays au Proche-Orient, en Asie et en Afrique. Selon les statistiques du ministère de la sécurité, environ 15 000 migrants ont été enregistrés à leur arrivée dans le pays depuis le début de l’année, soit une baisse de près de 50% par rapport à la même période en 2019.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/29020/l-union-europeenne-exhorte-la-bosnie-a-loger-plus-de-3-300-migrants-qu

    #hypocrisie #UE #EU #Union_européenne #asile #migrations #réfugiés #Balkans #route_des_balkans #Bosnie #logement #hébergement #hiver

    • EU in BiH statement on migration: Authorities need to act with the utmost urgency

      The EU in Bosnia and Herzegovina expresses concern about the migration situation in the country. The humanitarian crisis is becoming a reality because of the lack of action of the authorities of Bosnia and Herzegovina.

      The current weather conditions seriously put at risk the lives of over 2,000 persons sleeping outside in dire conditions and of the 1,300 persons located at the temporary Lipa facility, which is unsuitable for winter as the authorities failed to ensure that the necessary conditions are in place.

      This risks further impacting the overall security situation as well as the humanitarian crisis, in times of the COVID-19 pandemic.

      Solutions exist and the EU is ready to support Bosnia and Herzegovina in the necessary actions.

      As an immediate priority, we urge the authorities of Bosnia and Herzegovina to temporarily relocate the refugees and migrants currently in Lipa to the EU-funded reception centre “Bira” in Bihać, which was unlawfully emptied by the Cantonal authorities on 30 September 2020 and which is ready to host them.

      In addition, the authorities of Bosnia and Herzegovina should fulfil their commitment to open an additional reception centre in Ciljuge near Tuzla in order to ensure shelter for all persons in need in the coming winter.

      The EU has provided considerable financial and technical support to Bosnia and Herzegovina to better manage migration and asylum and assist citizens in coping with the challenging situation.

      We urge the authorities to act with the utmost urgency to save lives. The EU will continue to stand by all citizens and support the authorities of Bosnia and Herzegovina in coping with the challenging situation.

      http://europa.ba/?p=70989

  • Marie Dumont : « vers une nouvelle vision de la neige sur le globe » | Météo-France
    https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/entretiens/marie-dumont-vers-une-nouvelle-vision-de-la-representation-de-la

    Marie Dumont, chercheuse au CNRM CNRS / Météo-France, est lauréate du programme de recherche européen pour étudier l’évolution de la neige en haute montagne et dans les régions polaires. Le projet IVORI vise à développer un nouveau modèle capable de simuler l’évolution de la neige partout sur le globe.

    Jusqu’à présent la modélisation de la neige est en effet basée sur des modèles développés pour des manteaux neigeux alpins. Le problème c’est que la neige évolue d’une manière différente en Arctique et en Antarctique. Les modèles manquent à ce jour d’universalité en termes de conditions climatiques mais aussi en termes d’échelle de temps.

    Le nouveau modèle vise à mieux représenter la neige dans le passé, le présent et le futur, ainsi que de l’évolution de la température du sol, pour les régions polaires. On aimerait également comprendre mieux comment les signaux de neige de surface se transfèrent en profondeur dans le manteau neigeux.

    #neige #climat

  • Le #nouveau_camp de #Lesbos, #Grèce (#septembre_2020) :


    –-> photo : #Giorgos_Moutafis
    https://twitter.com/AneIrazabal/status/1305225485769740288
    #Kara_Tepe

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    Un nouveau camp pour réfugiés sur l’île de Lesbos après les incendies

    Environ 500 demandeurs d’asile ont été installés dans un nouveau camp sur l’île grecque de Lesbos qui doit accueillir des milliers de #sans-abri après la destruction du grand centre de Moria. De nombreux migrants manifestent toutefois pour quitter l’île.

    « Dans cinq jours l’opération sera achevée. Tout le monde sera installé dans le nouveau camp », a assuré le ministre des Migrations, Notis Mitarachi, en visite à Lesbos depuis deux jours pour coordonner les travaux du nouveau camp. Situé à trois kilomètres du port de Mytilène, chef-lieu de l’île, ce camp « sera fermé pendant la nuit pour des raisons de sécurité », selon un communiqué ministériel.

    « Tout est parti en fumée à Moria. On ne peut plus rester dans la rue, dans le camp ce sera mieux », a indiqué à l’AFP une Somalienne qui attendait son tour devant l’entrée du camp pour être enregistrée.
    Migrants contaminés

    Notis Mitarachi a estimé que « 200 personnes » parmi les demandeurs d’asile pourraient être contaminées par le Covid-19 et que des restrictions strictes sont prévues pour les sorties des migrants du nouveau camp.

    Des milliers de familles vivent sur le bitume, sur les trottoirs ou dans les champs à Lesbos depuis les gigantesques incendies de mardi et mercredi qui ont détruit le centre d’enregistrement et d’identification de Moria, sans faire de victimes.

    Mis en place en 2015 pour limiter le nombre de migrants venant de la Turquie voisine à destination de l’Europe, ce centre abritait plus de 12’000 personnes dont 4000 enfants, soit quatre fois plus que sa capacité initiale.

    Refus d’entrer

    Des migrants ont à nouveau manifesté dans le calme dimanche en fin matinée, réclamant leur transfert vers la Grèce continentale, selon des journalistes de l’AFP. De nombreux demandeurs d’asile refusent d’entrer dans le nouveau camp, disant leur ras-le-bol après avoir attendu dans celui de Moria durant des mois, certains des années, d’être transférés dans des structures en Grèce continentale.

    Mais le ministre des Migrations, Notis Mitarachi, a souligné que « toute personne qui est dans la rue sera transférée dans le nouveau camp ». « Ceux qui rêvent quitter l’île, il faut qu’ils l’oublient », a-t-il affirmé.

    https://www.rts.ch/info/monde/11600300-un-nouveau-camp-pour-refugies-sur-lile-de-lesbos-apres-les-incendies.ht

    #asile #migrations #réfugiés #camps_de_réfugiés #tentes #HCR #SDF

    Sur l’incendie du mois de septembre 2020 :
    https://seenthis.net/messages/875743

    #comme_en_Afrique...

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    Fil de discussion sur le dernier incendie :
    https://seenthis.net/messages/875743

    ping @isskein @karine4

    • Just 800 of Greek island’s 12,500 homeless migrants rehoused

      Just over 6% of the 12,500 people left homeless last week by the fire that destroyed Greece’s biggest camp for refugees and migrants have been rehoused in a new temporary facility under construction on the island of Lesvos, authorities said Monday.

      By Monday afternoon, about 800 people had entered the new tent city, hastily set up by the sea a few kilometers from the gutted Moria camp, migration ministry officials said.

      Thousands remained camped out for a sixth day along a road leading from Moria to the island capital of Mytilene, with police blocking the way into town to prevent asylum-seekers trying to board ferries for the Greek mainland instead of entering the new camp.

      Authorities say the blazes last Tuesday and Wednesday in Moria, where thousands of people arrive every year after crossing illegally from nearby Turkey, were started by camp residents angry at quarantine orders imposed after 35 people in the facility tested positive for Covid-19.

      Migration Minister Notis Mitarakis said there’s space for about 5,000 people so far in the new camp, on a former military firing range at Kara Tepe near Mytilene. He also said everyone left homeless by the Moria fire will be able to relocate to Kara Tepe within the next few days.

      Officials said the gap between available spaces and residents in the new camp is largely due to the unwillingness of many asylum-seekers to settle in. Many had hoped that with Moria destroyed they would be allowed to head for the Greek mainland, or even other European Union countries.

      Several hundred women and children held a protest march along the Moria-to-Mytilene road Monday, chanting: “No camp, freedom.”

      But government officials said the only way for former Moria camp residents to leave Lesbos would be to move to the new facility and successfully apply there for asylum.

      “Moving to the new camp is not optional, it’s obligatory,” Mitarakis said in an interview with Parapolitika Radio.

      Under EU rules, people reaching Greece’s eastern Aegean islands from Turkey must stay in camps at their points of arrival pending examination of their asylum bids. This led to overcrowding and squalid living conditions for camp residents that were repeatedly criticised by human rights organizations. It also triggered resentment among Lesbos’ Greek population.

      Asylum-seekers entering Kara Tepe are tested for Covid-19 as part of the registration process, and 15 infected people have been recorded so far. All were moved to isolation facilities.

      Greece’s minister responsible for public order, Michalis Chryssohoidis, said Monday he hoped a continued reduction in migration flows from nearby Turkey and a speedy processing of asylum applications should mean the last of the refugees and migrants currently on Lesbos would have left by spring.

      Greek authorities plan to build a new facility for future arrivals that will replace Moria.

      https://www.ekathimerini.com/256958/article/ekathimerini/news/just-800-of-greek-islands-12500-homeless-migrants-rehoused

    • 2,9 εκατομμύρια για νοίκια στον Καρά Τεπέ μέχρι το… 2025, στην κατά τα άλλα προσωρινή δομή !
      142.051 για τους τέσσερις μήνες του 2020 και από 550.000 το χρόνο, για τα έτη 2021 έως 2025, προκειμένου να νοικιαστούν οι εκτάσεις του Καρά Τεπέ από το Υπουργείο Μετανάστευσης και Ασύλου

      « Λεφτά με το τσουβάλι » αλλά και απόδειξη ότι η προσωρινή δομή του Καρά Τεπέ κάθε άλλο παρά προσωρινή είναι. Το « Ν » αποκαλύπτει σήμερα, δημοσιοποιώντας τα σχετικά έγγραφα, ότι για την περίοδο Σεπτέμβριος 2020 έως 31 Δεκεμβρίου 2025, το Υπουργείο μετανάστευσης και ασύλου δίνει το αστρονομικό ποσό των 2.9 εκατομμυρίων ευρώ μόνο για την ενοικίαση εκτάσεων ξερής και εγκαταλειμμένης γης στον Καρά Τεπέ. Προκειμένου να δημιουργήσει ένα νέο μόνιμο ΚΥΤ.

      Συγκεκριμένα με δυο χθεσινές (14.9.2020) αποφάσεις του Υπουργείου Μετανάστευσης και Ασύλου που αναρτήθηκαν στο « Διαύγεια » δεσμεύονται τα παρακάτω ποσά :

      – 142.051 ευρώ για την ενοικίαση γεωτεμαχίων για τη λειτουργία προσωρινής δομής φιλοξενίας προσφύγων και μεταναστών έως τις 31.12.2020.

      – Επίσης δεσμεύονται άλλα 2.750.000 ευρώ (550.000 ευρώ το χρόνο) για τη μίσθωση των ίδιων γεωτεμαχίων στην περιοχή Καρά Τεπέ !

      Ας σημειώσουμε ότι στις εκτάσεις αυτές που ανήκουν εξ αδιαιρέτως σε απογόνους γνωστής οικογένειας της παλιάς Μυτιλήνης, έχουν αρχίσει ήδη να πραγματοποιούνται χωματουργικές εργασίες, σε κάποια δε τμήματα στήνονται και σκηνές. Εκτείνονται δε πέραν του οικοπέδου του πεδίου βολής ιδιοκτησίας του υπουργείου Εθνικής Άμυνας και φτάνει μέχρι και πίσω από το σούπερ μάρκετ Lidl, Σε επαφή δηλαδή από τη μια μεριά με επιχειρήσεις κατά μήκος του δρόμου από την παλιά ΕΦΑΜ μέχρι και το πεδίο βολής και από την άλλη μεριά, μέχρι τη θάλασσα.

      Η ενοικίαση του συγκεκριμένου χώρου αποδεικνύει προφανώς ότι η νέα, κατ’ ευφημισμό αποκαλούμενη « προσωρινή », δομή στον Καρά Τεπέ είναι ο χώρος όπου θα αναπτυχθεί το μόνιμο ΚΥΤ που εξήγγειλε ο Πρωθυπουργός Κυριάκος Μητσοτάκης από τη Θεσσαλονίκη.

      Το μέγεθος δε της όλης έκτασης, πολλές εκατοντάδες στρέμματα, συμπεριλαμβανομένης και της έκτασης του υπουργείου Εθνικής Άμυνας, δείχνει ότι θα είναι ένα τεράστιο ΚΥΤ πολύ μεγαλύτερο αυτό της Μόριας, το μεγαλύτερο στην Ελλάδα αλλά και σε όλη την Ευρωπαϊκή Ένωση, σε άμεση επαφή με κατοικημένες περιοχές και πολλές δεκάδες επιχειρήσεις, λίγες εκατοντάδες μέτρα από το χωριό Παναγιύδα.

      Ας σημειωθεί ότι όπως λέχθηκε από ανθρώπους της κτηματαγοράς στη Μυτιλήνη, το ύψος του ενοικίου είναι ίσως μεγαλύτερο και από το ύψος του ποσού που απαιτείτο μέχρι πρότινος για την αγορά της έκτασης.
      https://www.stonisi.gr/post/11449/29-ekatommyria-gia-noikia-ston-kara-tepe-mexri-to-2025-sthn-kata-ta-alla-pro

      –—

      Commentaire et traduction de quelques extraits par Vicky Skoumbi :

      Voici quelques extraits de l’article du média locale sto nisi qui révèle les véritables intentions du gouvernement, qui loin de programmer l’évacuation des îles d’ici Pâques, prévoit la création du plus grand hot-spot de l’Europe à Kara-Tepe à Lesbos, beaucoup plus grand que Moria !
      Si en plus, on tient compte les intentions affichés du gouvernement de créer non pas un RIC fonctionnant comme avant, mais un centre de réception et d’identification fermé sous surveillance policière 24h sur 24h, on voit que le pire est devant nous et les déclaration sur le départ de tout réfugié d’ici Päques n’est que poudre aux yeux de la population locale et de la communauté internationale

      2,9 millions prévus pour la location de terrains à Kara Tepe jusqu’en… 2025, tout ça pour une structure censément provisoire !

      142051 pour les quatre mois de 2020 et de 550000 par an, de 2021 à 2025, afin de louer les terrains de Kara Tepe par le ministère de l’Immigration et de l’Asile.

      La location de ces terrains prouve évidemment que la nouvelle structure à Kara Tepe appelée par euphémisme « temporaire » est l’endroit où sera installé le RIC (Reception Identification Center), le hot-spot permanent annoncé par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis à Thessalonique.

      L’étendue de l’ensemble de la zone, plusieurs centaines d’hectares, y compris la zone du ministère de la Défense nationale, montre qu’il s’agira d’un hot-spot énorme, beaucoup plus grand que celui de Moria, le plus grand de Grèce et de toute l’Union européenne, en contact direct avec des zones résidentielles et de très nombreuses d’entreprises, à quelques centaines de mètres du village de Panagouda.

      Il est à noter que comme l’ont dit les gens du marché immobilier à Mytilène, le montant du loyer est probablement supérieur du montant requis pour l’achat même du terrain.

    • Lesbos : les migrants à la rue évacués par la police vers un nouveau camp « provisoire »

      La police grecque a commencé jeudi à évacuer une partie des milliers de réfugiés jetés à la rue par l’incendie de Moria vers un nouveau camp, « provisoire » selon l’ONU et les autorités grecques. Ces dernières ont évoqué Pâques comme date butoir pour transférer les exilés de l’île de Lesbos.

      La police grecque a commencé jeudi 17 septembre à évacuer une partie des milliers de réfugiés jetés à la rue par l’incendie de Moria vers un nouveau camp.

      Vers 7h locales (4h GMT), la police faisait le tour des tentes, dans le calme. Progressivement ils ont entrepris de vider le secteur de ses sans-abri et les emmener vers le nouveau camp érigé à la hâte après l’incendie, il y a une semaine.

      https://twitter.com/rspaegean/status/1306301897368797187?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E13

      Sous un soleil déjà chaud, et sur fond de pleurs d’enfants, plusieurs réfugiés, dont des femmes et des enfants, pliaient leurs couvertures, apportaient des sacs contenant leurs affaires sauvées des flammes la semaine dernière, ou se mettaient à démonter les tentes de bric et de broc installées sur l’asphalte, selon des informations de l’AFP. Ces transferts s’ajoutent aux plusieurs centaines de migrants, déjà arrivés dans le camp mardi et mercredi, selon des humanitaires. D’après les derniers chiffres des autorités grecques, mardi, 1 200 personnes y étaient logées.

      Mercredi soir, 1 000 tentes, pouvant chacune accueillir 8 à 10 personnes, y étaient érigées. Des tentes médicales doivent encore être dressées, et deux zones de quarantaine sont prévues alors que quelque dizaines de cas de coronavirus ont été détectés - mais pour l’heure sans gravité.

      « L’objectif est de protéger la santé publique »

      Depuis l’incendie du camp de Moria, le plus grand d’Europe où vivaient près de 13 000 réfugiés dans des conditions dramatiques, les migrants se sont entassés sous des abris de fortune sur un coin de route et des parkings de supermarché fermés, dans une précarité extrême.

      Dans ce contexte, toute distanciation sociale pour se protéger du Covid-19 semble impossible et, surtout, l’urgence est ailleurs, ont observé des journalistes d’InfoMigrants sur place. « La plus grande préoccupation de ces personnes actuellement, c’est d’avoir accès à de la nourriture et de l’eau », a expliqué Dimitra Chasioti, psychologue pour Médecins sans frontières (MSF) présente sur les lieux.

      « L’objectif est de protéger la santé publique », a déclaré à l’AFP Theodoros Chronopoulos, porte-parole de la police. Il a confirmé une « opération en cours » qui « répond à des fins humanitaires ».

      MSF, qui a ouvert une clinique d’urgence dans cette zone, s’est vu interdire l’accès dans la nuit, alors que des rumeurs d’évacuation couraient, a indiqué l’ONG à l’AFP. À 7h30 (4h30 GMT), ses membres ne pouvaient toujours pas rejoindre leur clinique.

      https://twitter.com/MSF_Sea/status/1306455464071356416?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E13

      « Une opération de police est en cours pour emmener les réfugiés vers le nouveau camp. Cela ne devrait pas empêcher l’aide médicale », a twitté l’ONG. La zone a également été restreinte aux médias.

      https://twitter.com/MortazaBehboudi/status/1306468926830903296?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E13

      Objectif : « quitter l’île pour Athènes »

      Ce nouveau camp, qui crée de nombreuses réticences parmi la population migrante angoissée à l’idée de se retrouver à nouveau enfermée, sera seulement « provisoire » ont promis l’ONU et les autorités grecques.

      Construit depuis samedi, il a pour objectif que les réfugiés « puissent progressivement, et dans le calme, quitter l’île pour Athènes » ou « être réinstallés ailleurs », a indiqué mercredi le représentant en Grèce du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) en Grèce, Philippe Leclerc. « Le HCR pousse les autorités (grecques) à accélérer le processus (de demande d’asile) pour que les gens ne restent pas trop longtemps » ici, a-t-il ajouté.

      Le ministre grec de la Protection civile Michalis Chrysochoidis a pour sa part estimé que « la moitié » des exilés pourrait quitter Lesbos « d’ici Noël » et « les autres d’ici Pâques ».

      https://www.infomigrants.net/fr/post/27338/lesbos-les-migrants-a-la-rue-evacues-par-la-police-vers-un-nouveau-cam

    • "It is a terrible, inhuman situation". #Marisa_Matias visits Kara Tepe refugee camp

      Marisa Matias says that more than three thousand people have arrived in Kara Tepe and another six thousand are yet to arrive. In this refugee camp, people who test positive for Covid-6 are placed “in spaces surrounded by barbed wire where they have no water,” said the MEP.

      Presidential candidate Marisa Matias visited Kara Tepe in Greece this Friday, who is receiving refugees from the Moria camp, which suffered from a fire on the night of September XNUMX.

      “It is a terrible, inhuman situation”, guaranteed Marisa Matias in a video published on her Facebook page. “It is welcoming the people of Moria, after the fire, it is an immense extension”, said the MEP, pointing out the high number of people passing by around her.

      https://jornaleconomico.sapo.pt/en/news/It-is-a-terrible-inhumane-situation-Marisa-Matias-visits-the-re
      #paywall

    • After Moria, EU to try closed asylum camps on Greek islands

      A “closed camp” for displaced people is being set up on Samos as part of the EU’s strategy for fortifying its external borders. Neither residents of the island nor the people who will be held there want the camp.

      The site of what is to be one of the first new EU camps for displaced people is surrounded by a 6-meter (20-foot) barbed-wire fence. The heat of the day gathers in the valley, which is served so far only by a gravel road. The location of the future camp is over 5 kilometers (4 miles) from Samos, the main town on the island of the same name. When the camp is built, residents will be able to enter it through turnstiles at the gates by means of microchipped armbands. At night, the gates will remain locked.

      By the end of 2020, Samos is meant to be the first Greek island to host a “closed camp.” The announcement was made by the Greek migration minister, Notis Mitarachi, when he visited the island at the end of August. The European Commission has given Greece almost €130 million ($152 million) to build multipurpose reception-and-identification centers, which are meant to provide a higher standard of accommodation than previous camps had, with portable cabins, running water, separated areas and, above all, more security.

      The concept of the closed camps is part of a new strategy to better fortify regions at the European Union’s external borders. Overfilled camps in such regions have become a chronic problem since large numbers of displaced people began arriving in Europe from 2015 on. At the start of the year, the Greek islands near the border to Turkey were hosting more than 40,000 asylum applicants. In the town of Samos, the number of asylum applicants exceeded the number of people who lived there permanently. Almost 5,000 people are currently living in the existing camp on the island — although it was first meant to house only 650.

      Residents have built tents made from sleeping bags, sticks and tarpaulins. Water pipes stick out from the ground. The doors of the portable toilet cabins are banging open and shut with the wind. There is a smell of fried fish and urine.
      ’Send us back’

      Omar, who asked that his real name not be used, was sitting on a pallet, drinking tea with his wife and children near the tent that the family — eight members in all — shares. At night, the rats are so loud that they can’t sleep, the 58-year-old Omar said. After seven months of waiting since the family came from Idlib, Syria, he has had enough. “It’s better to send us back to our country,” he said: It would be better to be in danger in a civil war than to be provided indefinite refuge at this camp.

      Skin infections are proliferating, Omar said, and most people are without showers. Each person receives one bottle of water and two meals a day — which the members of the family take turns standing in line for up to three hours to get.

      A son, Mohammed, who had studied in university back in Syria, fanned out the meal vouchers for the following days. Whereas at the start each person had received about €90 per month, this lump sum has now been reduced to €75. Omar had heard that the money saved was being used to improve the general living conditions. But, he said, nothing has changed for him. On the contrary: Since restrictions were placed on movement, he said, the situation has become even more tense. He said the situation often got worse at night — when there is neither electricity nor light.
      Are NGOs permitted?

      After the first two cases of coronavirus infection were discovered in the camp earlier in September, the Greek authorities imposed a lockdown that is to last until the end of the month. Over the past week — including as recently as Sunday evening — fires broke out in the camp. It remains unclear what caused the fires. But Greek politicians are warning of copycat effects following fires at the Moria camp on Lesbos, and even excusing the camp residents of engaging in arson to escape the miserable conditions.

      In the future, 2,100 will be held at the camp — 900 of them in a closed-off area where they will wait for decisions on their cases, according to Jonathan Vigneron, project coordinator for Doctors Without Borders (MSF) on Samos. The numbers are taken from a map that the migration minister handed out during his visit. Vigneron said the whole thing reminded him of a prison.

      “It’s a very scary thing to see,” Vigneron said. He added that issues that international organizations had asked for clarity on included whether NGOs such as MSF would even be permitted to work in the new camp. The registration procedure for NGOs makes access almost impossible, he said. In an open letter, 68 organizations wrote that conditions in the camp could create “a worrying situation with regard to human dignity.”

      Displaced people might have a better standard of accommodation and more security at the closed camp, Vigneron said, but they would have nothing to do and no freedom of movement. “The camp is 5 kilometers away from any place,” Vigneron said. “It’s not marginalizing people: This is segregation by definition.”

      https://www.infomigrants.net/en/post/27510/after-moria-eu-to-try-closed-asylum-camps-on-greek-islands

    • #Moria_2.0': refugees who escaped fire now living in ’worse’ conditions

      More than 7,500 people living in tents on squalid settlement, with two other camps on Lesbos set to close

      Thousands of people who fled the fire that destroyed the infamous Moria refugee camp in Lesbos, Greece, last month are living in dire and unsanitary conditions in a temporary settlement with little access to water or basic sanitation.

      Just over 7,500 people are now living in tents among the rubble and dust of a former shooting range in an informal settlement that has become known as “Moria 2.0”.

      The camp, located at the edge of the sea, is exposed to the elements. Residents are allowed to leave the camp between 8am–8pm every day apart from Sunday. People wash their clothes and bodies in the sea because there is not enough running water. In the past week more than 1,600 recognised refugees have been moved to less crowded camps and hotels on the mainland, where they have said conditions are better.

      Semin, a 23-year-old economics graduate from a Kabul university, said she cried when she found out she wouldn’t be moving to the mainland.

      “My mother tries not to eat a lot of food because she doesn’t want to go to the toilet,” she said, and explained that some people were walking to a nearby town to use toilets in cafes instead of using camp toilets.

      “This camp is not good for children or old people,” she added. She said that the electricity, which is powered by generators, didn’t always work.

      A spokesperson for the Greek ministry of migration said that there were 400 toilets in the camp and that these were cleaned every day.

      Shad Mohammed, a refugee from Afghanistan, said he was having to find ways to cook his own food using salvaged pots and pans from Moria because his children could not eat the food in the new camp.

      Two other remaining camps on the island, Pikpa and Kara Tepe, which are both for vulnerable people, are now facing closure. Kara Tepe, which has a capacity for around 1,000 people, will be closed by the end of the year. Pikpa, a small brightly-coloured camp with notably good conditions, faces closure by authorities next week.

      Carmen Dupont from Lesvos Solidarity, an NGO operating in Pikpa, said she had been shocked to hear news of the closures. “At a time when we hear from the European Union: ‘no more Moria’, a new Moria has been built and the conditions – as far as we hear from the people inside – are worse than at the previous camp.”

      Dupont said the situation for those stuck on Lesbos and other Greek islands seemed to be deteriorating. “There seems to be a very clear agenda linked to the migration pact and the European Union’s direction, which is of containment. Keeping people trapped and locked in inhumane camps in hellish conditions and at the same time, erasing and closing the dignified shelters that exist.

      “It is a very clear agenda that we are resisting because Pikpa is much more than a place. We are defending the idea and values of solidarity, equality, dignity and connection.”

      Médecins Sans Frontières have also expressed concerns about the new camp. “We know that the camp has very minimal services,” said Marco Sandrone, the MSF project coordinator on Lesbos. “[The closure of Kara Tepe and Pikpa] is extremely concerning, because the lack of appropriate accommodation for vulnerable categories has always been an issue.”

      Meanwhile, as residents at “Moria 2.0” tried to make the best of the situation, the community at Pikpa were planning to spend their final days lobbying to save the space. Last week a group of children from the camp spent the day painting a mural reading: “Save Pikpa. Love you Pikpa.”

      A spokesperson for the ministry of migration said residents of Pikpa and Kara Tepe would have their asylum claims “accelerated”. A successful asylum claim would mean they would be moved to the mainland while a rejection would result in them being detained and – pending appeal – deported.

      https://www.theguardian.com/global-development/2020/oct/07/moria-20-refugees-who-escaped-fire-now-living-in-worse-conditions?CMP=s

    • Un mois après les incendies à Moria, le HCR lance une mise en garde contre une dégradation des conditions à l’arrivée de l’hiver

      Quatre semaines après les incendies qui ont détruit le centre d’accueil et d’identification de Moria à Lesbos, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, réitère son appel pour que des mesures et des améliorations urgentes soient prises afin d’éviter une nouvelle détérioration des conditions de vie d’environ 7800 réfugiés et demandeurs d’asile actuellement hébergés dans le site d’urgence de Kara Tepe.

      Le froid et l’arrivée de l’hiver ne feront qu’aggraver les difficultés endurées par cette population. Il existe des lacunes critiques en matière de drainage, d’eau, d’installations d’assainissement et d’hygiène, et de services de santé, auxquelles il faut remédier sans délai.

      Les fortes pluies du 8 octobre dernier ont aggravé la situation des résidents du site d’urgence. Des tentes ont été inondées. Le HCR a effectué des visites de suivi en matière de protection pour évaluer la situation sur ce site suite aux fortes pluies et a donné la priorité aux bâches pour les personnes dont les tentes ont été affectées par les fortes pluies. Les réfugiés eux-mêmes ont également trouvé d’autres solutions provisoires, comme le creusement de canaux et de tranchées pour évacuer l’eau autour de leurs tentes et éviter les inondations, car le drainage fait défaut à travers tout le site.

      Le centre d’accueil et d’identification de Moria a été dévasté par des incendies le 9 septembre dernier, forçant quelque 12 000 hommes, femmes et enfants à vivre dans la rue. Les autorités grecques avaient rapidement mobilisé l’armée grecque et les partenaires humanitaires pour ouvrir un centre d’accueil d’urgence. Des efforts importants ont été déployés par les autorités nationales et les organismes d’aide travaillant à Lesbos. Toutefois, les conditions de vie dans le site d’urgence doivent encore être améliorées de toute urgence.

      Le HCR et d’autres partenaires humanitaires ont alerté les autorités grecques sur les dangers et les risques liés à la sécurité sur le site d’urgence, exigeant une action immédiate de leur part. La zone est sujette aux inondations et le site actuel sous tente n’est pas équipé pour fournir la protection nécessaire contre les éléments et les basses températures.

      A la demande des autorités grecques et en soutien aux efforts d’aide humanitaire menés par le gouvernement, le HCR fournit du gravier pour aider à réduire le risque d’inondation dans les zones de tentes et les parties communes. Comme le temps se refroidit et devient plus humide, nous fournissons des kits d’isolation et des planchers composés de palettes et de plaques de contreplaqué pour les tentes familiales.

      Toutefois, il ne s’agit là que d’interventions à court terme qui ne peuvent être considérées comme adéquates ou suffisantes pour résister à l’hiver. Nous avons souligné auprès des autorités que des efforts à grande échelle sont nécessaires, notamment pour assurer rapidement un drainage efficace sur l’ensemble du site et garantir de meilleures solutions d’hébergement pour les personnes les plus vulnérables et leurs familles. Parallèlement, nous continuons à demander davantage de transferts vers le continent dans des logements décents.

      Avec l’arrivée de nouvelles précipitations et d’autres conditions climatiques difficiles, le HCR exhorte à une action immédiate sur toutes les îles grecques de la mer Égée. A Samos, où près de 4500 personnes continuent de séjourner dans des conditions précaires et surpeuplées, la plupart d’entre elles dorment dans des tentes d’été ou des abris de fortune dans les bois, en périphérie du centre d’accueil prévu pour accueillir seulement 650 personnes. La souffrance de ces personnes peut être évitée, grâce à des préparatifs contre les conditions hivernales et à des transferts plus nombreux vers des logements décents.

      Parallèlement, le HCR est encouragé par les efforts menés durant le dernier mois pour décongestionner les sites surpeuplés à travers les îles de la mer Égée, par le biais de transferts vers le continent des demandeurs d’asile les plus vulnérables et des personnes ayant obtenu le statut de réfugié de la part des autorités grecques. Nous continuons à apporter notre appui et à encourager l’accélération de ces efforts.

      A un moment où les besoins en termes de logements appropriés pour les demandeurs d’asile en Grèce sont accrus, le HCR est particulièrement préoccupé par la fermeture annoncée des installations sur l’île de Lesbos, qui avaient été consacrées à l’hébergement de centaines de familles, de femmes et d’enfants parmi les plus vulnérables.

      Il s’agit notamment du centre d’hébergement communautaire de Kara Tepe et de PIKPA, un espace de solidarité autogéré. L’un des fondateurs de cet espace avait reçu la distinction Nansen du HCR pour les réfugiés en 2016. L’activiste grecque Efi Latsoudi a travaillé sans relâche pour aider des milliers de réfugiés arrivant sur les côtes grecques, en offrant un refuge aux plus vulnérables après leur arrivée.

      En attendant des solutions plus complètes et plus dignes, le HCR appelle les autorités grecques à veiller à ce que de telles initiatives continuent d’exister pour assurer la protection et répondre aux besoins spécifiques des réfugiés particulièrement vulnérables.

      https://www.unhcr.org/fr/news/briefing/2020/10/5f8057a5a/mois-apres-incendies-moria-hcr-lance-mise-garde-contre-degradation-conditions

    • “No more Moria”? Rainfall floods dozens of tents in Kara Tepe camp

      Dozens of tents were flooded and large parts of Kara Tepe refugee camp on the island of Lesvos came under water after a strong rainfall on Thursday, an expected development as many people warned about from the very first moment the camp was set up.

      the European Commission slogan “No More Moria” turned into “flooded Kara Tepe” instead.

      The rainfall destroyed 80 out of 1,100 tents and left families with children and elderly again without a roof over their heads.


      https://twitter.com/InfoMigrants/status/1314500743685189632

      3 out of 15 demarcated areas in the camp stand under water.

      For the Migration and Asylum Ministry reason for the floods is the heavy rainfall and the hastily way the camp was set up due to the fire in Moria hotspot.


      https://twitter.com/Malichudis/status/1314242613675995137

      “It is obvious that a temporary structure that was built in a few days will face problems, however, the problems have been addressed immediately,” Ministry sources said according to local media.

      The sources said that the services of the Migration Ministry that operate in the field, in collaboration with Civil Society volunteers, have already proceeded to:

      Transfer of residents to flooded tents, to common areas (rub halls) , where they will remain until further notice.
      Restoration or removal of the approximately 80 tents affected, as 2,500 residents have already left the temporary structure in Kara Tepe and additional 1,300 will leave for relocation abroad.
      Distribution of waterproof covers in order to strengthen the roofs of the tents.

      Drainage works are expected to be concluded in a week.

      “After all, winterization projects are in progress from the first moment,” the sources said..

      They added “the effectiveness of the first infrastructure and protection projects is proven by the fact that the overwhelming percentage of the structure was not affected by the rainfall.”

      The Migration Ministry submitted a relevant Technical Bulletin totaling 5,580,000 euros to the Ministry of Development and Investment, which has already been approved and the projects will be implemented immediately. The projects are funded by the European Union “.

      The sources stressed that the damages in Kara Tepe demonstrate the need for the immediate implementation of the project of the new closed / controlled structure, a structure that will offer better living conditions, modern facilities and more security.”

      PS all in all the Greek Migration Ministry is satisfied with its accomplishments then “only 80 tents were flooded.” Thank goodness, the rain did not come from the other side flooding another 80.

      And it is still autumn…

      The United Nations High Commissioner for Refuges warns of worsening conditions ahead of the winter.

      https://www.keeptalkinggreece.com/2020/10/09/kara-tepe-camp-lesvos-flooded
      #inondations

    • UNHCR calls for action after migrant camp floods

      A month after fire razed the sprawling Moria reception center on the Aegean island of Lesvos, the United Nations refugee agency, UNHCR, has called for “urgent action” after heavy rain flooded tents at a new facility set up to replace the camp.

      “Urgent action and improvements are needed to avoid further deterioration of living conditions for some 7,800 refugees and asylum-seekers currently sheltered in the emergency site in Kara Tepe,” the UNHCR said in a statement on Friday.

      It said some “interim solutions” were found in the wake of the flooding caused by Thursday’s rainfall but warned that, “colder weather and the onset of winter will only bring more hardship for the people there.”

      Migration Minister Notis Mitarakis said that the majority of the facility had not been affected by the flooding and that those migrants whose tents were flooded were temporarily moved to “common areas.”

      https://www.ekathimerini.com/257929/article/ekathimerini/news/unhcr-calls-for-action-after-migrant-camp-floods

    • Moria 2.0: The new Lesbos refugee camp

      A month ago, on September 12, the Greek government opened a new migrant camp on Lesbos, after Moria was destroyed by fire. The new camp is home to about 10,000. InfoMigrants went to meet some of them last week.

      The last warmth of autumn is fading on Lesbos, the Greek island that will be remembered as the site of Europe’s largest migrant camp, Moria, which burned to the ground a month ago.

      After the fire, some of the most vulnerable migrants were taken to facilities on the Greek mainland or to other European countries. Those remaining, around 10,000 people including babies, the elderly and ill, moved into the new temporary tent facility on a former military site. Before moving there, they had spent up to ten days sleeping by the roadside in the open.

      Access to the camp is restricted and the Greek authorities do not welcome visitors. There is a large police presence in and around the camp to ensure that the violence of Moria is not repeated. Asylum seekers are searched for drugs and weapons every time they re-enter the facility. This also means waiting in line to receive a rapid antigen test for COVID-19 .

      The Greek Ministry of Migration and Asylum promised that people would have decent living conditions, medical treatment and supplies including running water, electricity and wifi. Once a day, the residents receive a food package containing three meals, but many supplement these rations by cooking their own food over small fires along the sea shore.

      As there are no showers in the camp, people have to wash with a hose-pipe or in the sea. Many people InfoMigrants spoke to said this was causing serious problems for women who needed privacy.

      Children and adults wait in line to fill their containers with cold water from a hose. There is no physical distancing or any other protection against virus transmission.

      Camp residents who are ill with coronavirus are in a fenced-off area.

      Without insulation the tents can become too hot to stay inside even when the outside temperature is less than 28 degrees Celsius. In winter, when it drops to around six degrees, they will offer little protection against cold.

      The camp went up quickly before drains were dug, and the first rain a day after this photo was taken on October 7, flooded the tents. A number of migrants complained that they were living “worse than animals.”

      https://www.infomigrants.net/en/post/27851/moria-2-0-the-new-lesbos-refugee-camp

    • Lesbos: Is another Moria in the making?

      Rains have flooded a camp set up to replace the burned-down Moria camp for displaced people and migrants on the Greek island of Lesbos. People seeking to make a new life for themselves are instead mired in mud.

      There are huge puddles in front of the tents at the Kara Tepe camp on the Greek island of Lesbos. A woman holding a newborn baby in a thick pink blanket watches children splash through the water, barefoot or in flip-flops. People are using shovels in often vain efforts to remove the murky water from inside the tents. The rainwater has even seeped underneath the plastic groundsheets, causing them to bulge in places.

      The videos and photos circulating on Twitter and other internet platforms give the world an idea of how helpless the people on Lesbos must have felt after the massive rains this week. “The water came into our tent and everything was flooded,” Ahmad Shuaib Abawi told DW. The 26-year-old Afghan and his family of nine live in one of the approximately 1,100 tents in what the Greek authorities refer to as a “temporary camp.”

      Conditions were supposed to be different there — more orderly, safer — after the controversial and completely overcrowded Moria refugee camp burned down about a month ago.

      80 tents destroyed by water

      Even before the heavy rainfalls, critics called the new camp, which is being called Moria 2 by some, “inhumane.” The rains have now destroyed about 80 of the 1,100 tents. According to the Greek Immigration Ministry, the authorities immediately started to fix the problem, arguing that it is normal for “temporary accommodation built within just a few days” to face challenges.

      The ministry said only a small part of the camp was affected by the floods and that some of the refugees had been temporarily relocated. According to the Greek government, almost 10,000 people currently live at the Kara Tepe camp.

      Waiting all day long

      “It’s really horrible,” said Marion MacGregor, who has been on the ground in Lesbos for the InfoMigrants online portal for the past few days. The refugees are not doing well and the psychological strain, in particular, is enormous, she said. “They do not want to lose years of their lives waiting around in these conditions; they just want to have their asylum application interviews and get on with it” she said. Instead, many face a long wait in the camp, knowing that winter is coming, there are no showers and there is not enough food.

      In good weather, the location of the camp could even be described as idyllic. It is situated right on the coast and the morning sun occasionally bathes the tents in soft orange light. But in reality, Kara Tepe has little of the idyll about it.

      “People wash in the ocean,” MacGregor said, adding that this is a problem in particular for the women, as they have no privacy. Portable toilets have been set up — altogether 345 of them, camp residents have told workers from the aid organization Doctors Without Borders (MSF).

      Food packages are not enough

      “Once a day, they are handed a packet of food, but that’s not enough,” MacGregor said — which is why some refugees try to sell bottles or handkerchiefs in the city to buy extra food. But thanks to solar panels, many people in the camp at least have electricity.

      Is the situation in the new camp better than in Moria, despite the many privations? Residents of the camp are divided in their opinion. MacGregor has heard that there is less violence, at least, thanks to the enormous police presence in front of and inside the camp.

      Ahmad Shuaib Abawi also had a relatively positive view — of the camp, at least. “We are not doing badly here, but we are wasting time; the children could go to school and we could study,” he said, adding that he wants to get on with his life rather than get stuck.

      Seven square meters for two families

      “The conditions in the new camp remind us a lot of Moria, while we hear from our patients that in reality, the situation is even worse,” said Marco Sandrone, director of operations for MSF on Lesbos, adding it appears that some tents have no groundsheet at all. “Before the rains, people slept on rocky or dusty ground, which has since become muddy,” he said. Many families have to share tents; they cook, eat and sleep on about 7 square meters (75 square feet), he added.

      https://twitter.com/MSF_Sea/status/1314245456189415424

      The local aid organizations agree the living conditions are not humane despite promises by the Greek Immigration Ministry to provide “decent conditions,” medical care and sufficient food. “Enough is enough!” several aid organizations, including MSF, say in a joint statement. “We reaffirm our call to move these people to safe and decent housing. Other European countries must also accept those seeking protection in order to relieve the situation on the Greek islands.”

      Appeal to EU

      About 2,500 refugees housed at the Kara Tepe camp have been transferred to other accommodation within the EU since September, and 1,300 are expected to leave the camp soon, according to the Greek Migration Ministry. Germany agreed to take in 1,500 refugees from Greece; France expects 900.

      The aid organizations argue that is not enough. They call on EU leaders and member state to stop sealing off the Greek islands and reinforcing the bloc’s external borders. For the time being, however, nothing is likely to change at the Kara Tepe camp. The waiting continues, along with hopes that the next rain will not flood everything again.

      https://www.dw.com/en/lesbos-is-another-moria-in-the-making/a-55249863

    • Deutsche Welle publie un article sur les dénonciations de la situation inhumaine au camp de Kara Tepe à Lesbos et sur l’appel dit ‘Appel de Noël’ de 240 parlementaires du Bundestag de tout bord qui demandent d’accueillir plus de réfugiés venant des îles grecques

      Γερμανική κριτική για την κατάσταση στο Καρά Τεπέ
      https://www.dw.com/el/%CE%B3%CE%B5%CF%81%CE%BC%CE%B1%CE%BD%CE%B9%CE%BA%CE%AE-%CE%BA%CF%81%CE%B9%CF%84%CE%B9%CE%BA%CE%AE-%CE%B3%CE%B9%CE%B1-%CF%84%CE%B7%CE%BD-%CE%BA%CE%B1%CF%84%CE%AC%CF%83%CF%84%CE%B1%CF%83%CE%B7-%CF%83%CF%84%CE%BF-%CE%BA%CE%B1%CF%81%CE%AC-%CF%84%CE%B5%CF%80%CE%AD/a-55973267

      17.12.2020

      La situation à Kara Tepe vivement critiquée en Allemagne

      La situation est pire que dans les camps en Afrique, dit le ministre Gerd Müller. Fin décembre, tous les mineurs isolés ou malades seront transférés des îles grecques. Appel de 240 parlementaires allemands.

      Le ministre allemand du Développement économique, Gerd Müller, a vivement critiqué la situation dans le camp de réfugiés de Kara Tepe. S’exprimant sur RTL / ntv ce matin, il a souligné que « c’est en effet un grand scandale pour l’UE que jusqu’à présent nous n’ayons pas pu, malgré l’incendie de Moria il y a quelques mois, créer une situation qui serait vraiment humaine ». M. Müller, le ministre chargé de la coopération avec les pays en développement, a déclaré que la situation à Lesbos était pire que dans les camps de réfugiés en Afrique.

      Gerd Müller : L’UE est coresponsable de la situation à Kara Tepe

      Le politicien de l’Union chrétienne-sociale (CSU) a évoqué à plusieurs reprises la situation dans les camps des îles grecques et a exhorté le gouvernement allemand à accepter des réfugiés de Grèce. Plusieurs fois il s’est opposé au ministre de l’Intérieur Horst Seehofer, qui appartient également à la CSU. Contrairement à Gerd Müller, Seehofer rejette les initiatives uniquement allemandes sur la question migratoire et insiste sur une ligne européenne unique. Mais un porte-parole du ministère allemand de l’Intérieur a déclaré ces dernières semaines que les efforts de la présidence allemande de l’UE au cours des six derniers mois pour réformer la politique d’asile européenne avaient échoué.

      L’Allemagne continue d’accepter des réfugiés de Grèce

      S’exprimant hier après-midi au parlement allemand sur la question de l’accueil des réfugiés de Grèce, le vice-ministre de l’Intérieur Volkmar Vogel a annoncé que le 3 décembre, les derniers mineurs isolés que l’Allemagne avait promis d’accepter sont arrivés des îles grecques. Quant aux 243 autres enfants réfugiés malades, ainsi que leurs familles, que le gouvernement allemand s’est également engagé à accueillir, M. Vogel a exprimé l’espoir que d’ici la fin du mois, ils seraient tous arrivés. Cependant, en raison de la pandémie de coronavirus, les procédures d’accueil des 1553 réfugiés des îles grecques, que l’Allemagne avait annoncé vouloir accueillir après l’incendie de Moria, elles vont s’étaler sur plusieurs mois.

      M. Vogel a clairement indiqué qu’à l’heure actuelle, l’Allemagne n’avait pas l’intention d’accepter d’autres réfugiés de Grèce et que la question concernait l’UE dans son ensemble. Le principal objectif du gouvernement allemand est d’améliorer la situation des réfugiés en Grèce. Evoquant les camps de réfugiés sur les îles grecques et en particulier à Lesbos, Volkmar Vogel a déclaré que le gouvernement allemand « regrette la situation » là-bas et qu’il tente « dans la mesure de ses capacités » d’aider sur le terrain.

      Appel de plus de 240 députés

      Les législateurs allemands demandent au gouvernement allemand d’accepter plus de réfugiés de Grèce

      Selon l’agence de presse epd [Evangelischer Pressedienst, epd], plus de 240 députés allemands signent un « appel de Noël », demandant au gouvernement allemand d’ accepter davantage de réfugiés de Grèce et de redoubler d’efforts pour trouver une solution au niveau de l’UE. L’appel est signé par les députés de tous des partis autres que l’AfD, Alternative nationaliste et xénophobe pour l’Allemagne. Parmi eux se trouvent les présidents des sociaux-démocrates, Saskia Esken et des Verts, Annalena Baerbock, la vice-présidente de la Chambre, le libéral, Wolfgang Kubicki, l’ancien président des chrétiens-démocrates, Volker Kauder et la parlementaire Ulla Jelpke du Die Linke.

      Panagiotis Kouparanis, Berlin

      –—

      Voir l’article de SDZ (en allemand)

      Migration und Asyl:Abgeordnete verlangen mehr Hilfe für Flüchtlinge
      https://www.sueddeutsche.de/politik/migration-und-asyl-abgeordnete-verlangen-mehr-hilfe-fuer-fluechtlinge-1

      17. Dezember 2020, 18:50 Uhr

      In einem « Weihnachtsappell » fordern 240 Parlamentarier fast aller Fraktionen fordern die Bundesregierung auf, mehr für Schutzsuchende in Griechenland zu tun.

      Von Constanze von Bullion, Berlin, dit le ministre Gerd Müller. Fin décembre, tous les mineurs isolés ou malades seront transférés des îles grecques. Appel de 240 membres allemands.

      Le ministre allemand du Développement économique, Gerd Müller, a vivement critiqué la situation dans le camp de réfugiés de Kara Tepe. S’exprimant sur RTL / ntv ce matin, il a souligné que « c’est en effet un grand scandale pour l’UE que jusqu’à présent nous n’ayons pas pu, malgré l’incendie de Moria il y a quelques mois, créer une situation qui serait vraiment humaine ». M. Müller, le ministre chargé de la coopération avec les pays en développement, a déclaré que la situation à Lesbos était pire que dans les camps de réfugiés en Afrique.

      Gerd Müller : L’UE est coresponsable de la situation à Kara Tepe

      Le politicien de l’Union chrétienne-sociale (CSU) a évoqué à plusieurs reprises la situation dans les camps des îles grecques et a exhorté le gouvernement allemand à accepter des réfugiés de Grèce. Plusieurs fois il s’est opposé au ministre de l’Intérieur Horst Seehofer, qui appartient également à la CSU. Contrairement à Gerd Müller, Seehofer rejette les initiatives uniquement allemandes sur la question migratoire et insiste sur une ligne européenne unique. Mais un porte-parole du ministère allemand de l’Intérieur a déclaré ces dernières semaines que les efforts de la présidence allemande de l’UE au cours des six derniers mois pour réformer la politique d’asile européenne avaient échoué.

      L’Allemagne continue d’accepter des réfugiés de Grèce

      S’exprimant hier après-midi au parlement allemand sur la question de l’accueil des réfugiés de Grèce, le vice-ministre de l’Intérieur Volkmar Vogel a annoncé que le 3 décembre, les derniers mineurs isolés que l’Allemagne avait promis d’accepter sont arrivés des îles grecques. Quant aux 243 autres enfants réfugiés malades, ainsi que leurs familles, que le gouvernement allemand s’est également engagé à accueillir, M. Vogel a exprimé l’espoir que d’ici la fin du mois, ils seraient tous arrivés. Cependant, en raison de la pandémie de coronavirus, les procédures d’accueil des 1553 réfugiés des îles grecques, que l’Allemagne avait annoncé vouloir accueillir après l’incendie de Moria, elles vont s’étaler sur plusieurs mois.

      M. Vogel a clairement indiqué qu’à l’heure actuelle, l’Allemagne n’avait pas l’intention d’accepter d’autres réfugiés de Grèce et que la question concernait l’UE dans son ensemble. Le principal objectif du gouvernement allemand est d’améliorer la situation des réfugiés en Grèce. Evoquant les camps de réfugiés sur les îles grecques et en particulier à Lesbos, Volkmar Vogel a déclaré que le gouvernement allemand « regrette la situation » là-bas et qu’il tente « dans la mesure de ses capacités » d’aider sur le terrain.

      Appel de plus de 240 députés

      Les législateurs allemands demandent au gouvernement allemand d’accepter plus de réfugiés de Grèce

      Selon l’agence de presse epd [Evangelischer Pressedienst, epd], plus de 240 députés allemands signent un « appel de Noël », appelant le gouvernement allemand à accepter davantage de réfugiés de Grèce et à redoubler d’efforts pour trouver une solution au niveau de l’UE. L’appel est signé par les députés de tous des partis autres que l’AfD, Alternative nationaliste et xénophobe pour l’Allemagne. Parmi eux se trouvent les présidents des sociaux-démocrates, Saskia Esken et des Verts, Annalena Baerbock, la vice-présidente de la Chambre, le libéral, Wolfgang Kubicki, l’ancien président des chrétiens-démocrates, Volker Kauder et la parlementaire Ulla Jelpke du Die Linke.

      Panagiotis Kouparanis, Berlin

      Voir l’article de SDZ (en allemand)

      https://www.sueddeutsche.de/politik/migration-und-asyl-abgeordnete-verlangen-mehr-hilfe-fuer-fluechtlinge-1

      17. Dezember 2020, 18:50 Uhr

      Migration und Asyl:Abgeordnete verlangen mehr Hilfe für Flüchtlinge

      In einem « Weihnachtsappell » fordern 240 Parlamentarier fast aller Fraktionen fordern die Bundesregierung auf, mehr für Schutzsuchende in Griechenland zu tun.

      Von Constanze von Bullion, Berlin dit le ministre Gerd Müller. Fin décembre, tous les mineurs isolés ou malades seront transférés des îles grecques. Appel de 240 membres allemands.

      Le ministre allemand du Développement économique, Gerd Müller, a vivement critiqué la situation dans le camp de réfugiés de Kara Tepe. S’exprimant sur RTL / ntv ce matin, il a souligné que « c’est en effet un grand scandale pour l’UE que jusqu’à présent nous n’ayons pas pu, malgré l’incendie de Moria il y a quelques mois, créer une situation qui serait vraiment humaine ». M. Müller, le ministre chargé de la coopération avec les pays en développement, a déclaré que la situation à Lesbos était pire que dans les camps de réfugiés en Afrique.

      Gerd Müller : L’UE est coresponsable de la situation à Kara Tepe

      Le politicien de l’Union chrétienne-sociale (CSU) a évoqué à plusieurs reprises la situation dans les camps des îles grecques et a exhorté le gouvernement allemand à accepter des réfugiés de Grèce. Plusieurs fois il s’est opposé au ministre de l’Intérieur Horst Seehofer, qui appartient également à la CSU. Contrairement à Gerd Müller, Seehofer rejette les initiatives uniquement allemandes sur la question migratoire et insiste sur une ligne européenne unique. Mais un porte-parole du ministère allemand de l’Intérieur a déclaré ces dernières semaines que les efforts de la présidence allemande de l’UE au cours des six derniers mois pour réformer la politique d’asile européenne avaient échoué.

      L’Allemagne continue d’accepter des réfugiés de Grèce

      S’exprimant hier après-midi au parlement allemand sur la question de l’accueil des réfugiés de Grèce, le vice-ministre de l’Intérieur Volkmar Vogel a annoncé que le 3 décembre, les derniers mineurs isolés que l’Allemagne avait promis d’accepter sont arrivés des îles grecques. Quant aux 243 autres enfants réfugiés malades, ainsi que leurs familles, que le gouvernement allemand s’est également engagé à accueillir, M. Vogel a exprimé l’espoir que d’ici la fin du mois, ils seraient tous arrivés. Cependant, en raison de la pandémie de coronavirus, les procédures d’accueil des 1553 réfugiés des îles grecques, que l’Allemagne avait annoncé vouloir accueillir après l’incendie de Moria, elles vont s’étaler sur plusieurs mois.

      M. Vogel a clairement indiqué qu’à l’heure actuelle, l’Allemagne n’avait pas l’intention d’accepter d’autres réfugiés de Grèce et que la question concernait l’UE dans son ensemble. Le principal objectif du gouvernement allemand est d’améliorer la situation des réfugiés en Grèce. Evoquant les camps de réfugiés sur les îles grecques et en particulier à Lesbos, Volkmar Vogel a déclaré que le gouvernement allemand « regrette la situation » là-bas et qu’il tente « dans la mesure de ses capacités » d’aider sur le terrain.

      Appel de plus de 240 députés

      Les législateurs allemands demandent au gouvernement allemand d’accepter plus de réfugiés de Grèce

      Selon l’agence de presse epd [Evangelischer Pressedienst, epd], plus de 240 députés allemands signent un « appel de Noël », appelant le gouvernement allemand à accepter davantage de réfugiés de Grèce et à redoubler d’efforts pour trouver une solution au niveau de l’UE. L’appel est signé par les députés de tous des partis autres que l’AfD, Alternative nationaliste et xénophobe pour l’Allemagne. Parmi eux se trouvent les présidents des sociaux-démocrates, Saskia Esken et des Verts, Annalena Baerbock, la vice-présidente de la Chambre, le libéral, Wolfgang Kubicki, l’ancien président des chrétiens-démocrates, Volker Kauder et la parlementaire Ulla Jelpke du Die Linke.

      Panagiotis Kouparanis, Berlin

      Voir l’article de SDZ (en allemand)

      https://www.sueddeutsche.de/politik/migration-und-asyl-abgeordnete-verlangen-mehr-hilfe-fuer-fluechtlinge-1

      17. Dezember 2020, 18:50 Uhr

      Migration und Asyl:Abgeordnete verlangen mehr Hilfe für Flüchtlinge

      In einem « Weihnachtsappell » fordern 240 Parlamentarier fast aller Fraktionen fordern die Bundesregierung auf, mehr für Schutzsuchende in Griechenland zu tun.

      Von Constanze von Bullion, Berlin

    • Après le froid glacial le camp de Kara Tepe sous la neige
      Μετά το τσουχτερό κρύο ήρθε και το χιόνι στο καταυλισμό του Καρά Τεπέ

      Σήμερα το πρωί και αργότερα το μεσημέρι, ο χιονιάς έφτασε και στη πόλη της Μυτιλήνης καλύπτοντας τα πάντα και ασφαλώς τον καταυλισμό με τους 7.500 ανθρώπους που εξακολουθούν να διαμένουν σε σκηνές, πολλές από αυτές χωρίς να διαθέτουν πάτωμα.

      Επιπλέον, ο καταυλισμός εξακολουθεί να λειτουργεί με ανεπαρκή ρευματοδότηση με αποτέλεσμα πλέον εκεί να κινδυνεύουν ζωές.
      Συγκεκριμένα, η παροχή ρεύματος γίνεται ανά πτέρυγα και μόνο για μισή ώρα προκειμένου σταδιακά να πάρουν ολες οι σκηνές. Αποτέλεσμα όμως είναι υπό αυτές τις συνθήκες οι πρόσφυγες να περνούν δραματικές ώρες και άνθρωποι που είναι σε θέση να γνωρίζουν εκφράζουν φόβους για μεγάλο αριθμό ασθενών που θα χρειαστούν νοσηλεία το επόμενο διάστημα.

      Αντί όμως οι υπεύθυνοι όλο το προηγούμενο διάστημα να προετοιμαστούν κατάλληλα, άφησαν τον καταυλισμό με την ελάχιστη δυνατότητα ρευματοδότησης.
      Χαρακτηριστικό είναι ότι και ορισμένες γεννήτριες που είχε δωρίσει γνωστή ΜΚΟ και γλίτωσαν από την καταστροφή της Μόριας, σταμάτησαν να λειτουργούν το προηγούμενο διάστημα, αφού καταστράφηκαν από τις πλημμύρες που είχαν προηγηθεί.

      Από την πλευρά του ο διοικητής του καμπ Νίκος Μπαμπάκος, σε τηλεφωνική επικοινωνία με την ΕΦ.ΣΥΝ., δήλωσε ότι « οι γεννήτριες που υπάρχουν τώρα μπορούν να καλύψουν τις ανάγκες του καταυλισμού για 16 ώρες την ημέρα. Είμαστε όμως υποχρεωμένοι να τις κλείνουμε το πρωί, ενώ μία από αυτές δυστυχώς έπαθε βλάβη.

      Προχωράμε στη διαδικασία της αντικατάστασης της και αναμένουμε μία εφεδρική από την Αθήνα » σημείωσε.

      Όπως μάλιστα τόνισε το πρόβλημα ξεκινά από το γεγονός ότι ο καταυλισμός δεν έχει ακόμη σύνδεση με το κεντρικό δίκτυο της ΔΕΗ, παρά το γεγονός ότι βρίσκεται πολύ κοντά στο εργοστάσιο.

      « Δυστυχώς η γραφειοκρατία ακόμα δεν μας έχει επιτρέψει τη σύνδεση » είπε, χαρακτηριζοντας την κατάσταση δύσκολη αλλά αντιμετωπίσημη.

      https://www.efsyn.gr/node/277445

      #neige #froid

  • Au Groenland, la calotte glaciaire fond irrémédiablement
    https://www.24matins.fr/topnews/une/au-groenland-la-calotte-glaciaire-fond-irremediablementpreviennent-des-scie

    Au #Groenland, la fonte de la calotte glaciaire est irrémédiable, selon des scientifiques avançant qu’elle continuerait à rétrécir « même si le réchauffement climatique s’arrêtait aujourd’hui » car les chutes de neige ne compensent plus les pertes de glace.

    #climat

  • En été, la #neige #antarctique devient verte avec des #algues
    https://www.breakingnews.fr/international/en-ete-la-neige-antarctique-devient-verte-avec-des-algues-501125.html

    Les proliférations d’algues assombrissent la surface de la neige, ce qui la fait réfléchir moins de lumière solaire qu’elle ne le ferait normalement. En conséquence, plus de soleil et plus de chaleur peuvent pénétrer à la surface de la Terre, réchauffant ainsi la zone environnante plus rapidement.

  • Designer Snowflakes - SnowCrystals.com
    http://www.snowcrystals.com/designer/designer.html

    a photograph of a designer snowflake — a real sliver of ice, grown from water vapor, but created under controlled conditions in the laboratory. They might also be called synthetic crystals, but I call them designer snowflakes because I am free to design the final shape by changing the temperature and humidity as the crystal grows.

    et un livre complet sur les flocons de neige :
    https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1910/1910.06389.pdf

  • Journal d’une quarantaine : semaine du 20 au 26 avril 2020
    http://onpk.net/index.php/2020/05/04/789-journal-dune-quarantaine-semaine-du-20-au-26-avril-2020

    20 avril 2020

    Sur la route du bureau (15 minutes pour arroser les plantes), de quoi rire...

    22 avril On a regardé Mon voisin Totoro, on regardera Ponyo sur la falaise. Madeleine s’essaie au dessin animé façon très vieille école : de l’aquarelle sur du papier. Cela permet de...

    #Quarantaine_2020

    • Le pire, impossible de skier

      #MDR : La piste de ski de Comines, fermée depuis un mois et demi, continue à fabriquer de la neige
      https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_la-piste-de-ski-de-comines-fermee-depuis-un-mois-et-demi-continue-a-fabr

      Cette période de confinement pèse de plus en plus lourd pour les entreprises qui sont fermées depuis de nombreuses semaines. Le secteur du tourisme, les parcs d’attraction, les centres sportifs doivent tenter de se maintenir en vie sans aucune rentrée financière. Pire encore, pour certains, il faut continuer à assumer les coûts.

      Exemple, pour Ice Mountain, la piste de ski intérieure, située à Comines. Ice Mountain doit continuer à refroidir ses pistes de ski (à moins 6 degrés) et à produire de la neige.

      Maintenir cette neige nécessite énormément d’énergie. Les 265 panneaux solaires ne suffisent pas. Et la facture est salée. Très salée. Impossible de savoir à combien elle se monte, mais « la prime des 5.000 euros que nous recevons est légère par rapport à ce que ça coûte », admet-il.

      Le patron d’Ice Mountain regrette d’autant plus en cette période qu’on ne lui ait pas accordé le permis pour l’installation de deux éoliennes : "C’est vraiment dommage. On regarde à l’aspect écologique, énormément. On cherche des solutions et quand on en trouve, on ne peut pas les faire. Donc maintenant quand on me dit que nous sommes énergivores, j’ai envie de répondre : « oui mais non ». Parce qu’on a des solutions, et on ne nous donne pas les autorisations de les mettre en oeuvre."

      Pas un seul skieur n’a mis les pieds sur les pistes cominoises depuis le 14 mars.

      #neige #énergie #éoliennes #écologie #gaspillage #Belgique #confinement #Sport

  • #Eau, #tourisme et #montagne

    Emmanuel Reynard
    Tourisme de montagne et gestion de l’eau et de la neige en contexte de #changement_climatique
    Mountain Tourism and Water and Snow Management in Climate Change Context

    Martin Gerbaux, Pierre Spandre, Emmanuelle George et Samuel Morin
    Fiabilité de l’#enneigement et disponibilité des ressources en eau pour la production de neige dans les domaines skiables du Département de l’#Isère (#France), en conditions climatiques actuelles et futures
    Snow Reliability and Water Availability for Snowmaking in the Ski resorts of the Isère Département (French Alps), Under Current and Future Climate Conditions

    David Sauri et Joan Carles Llurdés
    Climate Change and Adaptation Strategies of Spanish Catalan Alpine Ski Resorts
    Changement climatiques et stratégies d’#adaptation dans les #stations_de_ski catalanes espagnoles

    Martin Calianno
    La méthode des analogues : reproduire le caractère saisonnier de la distribution d’#eau_potable dans les #stations_touristiques de montagne
    The Analogues Method : Reproducing the Seasonality of Drinking Water Distribution in Mountain Tourist Resorts

    Marie Faulon et Isabelle Sacareau
    Tourisme, gestion sociale de l’eau et changement climatique dans un territoire de haute altitude : le massif de l’#Everest au #Népal
    Tourism, Social Management of Water and Climate Change in an Area of High Altitude : the Everest Massif in Nepal

    https://journals.openedition.org/rga/6689
    #revue #neige #Espagne #Catalogne

  • Syrian refugees face their ninth winter in the mountains of Lebanon

    #Paddy_Dowling, photojournalist for The Independent, returned from the mountains of Arsal and discovered how the humanitarian relief effort to help Syrian refugees in Lebanon is being exacerbated by the country’s economic context

    The Syrian civil war has displaced 6.2 million people and created more than 5.6 million refugees, spilling across borders into neighbouring countries. Lebanon is shouldering the burden with 914,648 registered refugees, according to the UN Refugee Agency (UNHCR). Efforts of aid agencies delivering supplies to the most vulnerable in Lebanon have been made more difficult by the financial crisis facing the country.

    Syrian refugee Hanan, 36, explains: “I pray to God I can return home from this nightmare. The situation is now hopeless. Syria is broken. Lebanon is broken too. If people from outside still visit, then perhaps there is a chance, otherwise all we feel is abandonment.”

    Hanan fled her home in Reef Dimashq in 2013 after intensive shelling. Many did, with only the clothes they wore, leaving behind all their possessions. With her husband imprisoned, she arrived alone to her new home, a tent perched up high among the snow-capped mountains of Arsal in Lebanon.

    This region hosts 39,000 refugees across 133 informal tented settlements and other shelters. The UNHCR reports 85,022 households in Lebanon are headed by females, and 8,163 of those are single women, their husbands killed in conflict, imprisoned for not joining the regime, or their husbands were too ill to travel. Around 40 per cent of refugees like Hanan receive food assistance from the World Food Programme. Usually, this amounts to 40,000 Lebanese Pounds (LBP) for herself and her two daughters, historically worth $80 (£61) pegged at US dollar rate of LBP1,500.

    Lebanon’s economy has been dependent on a strong flow of dollars into Beirut’s banking sector. That supply has diminished, and economic activity has slowed, fuelled by what economists estimate is a 30 per cent rise in inflation and as banks struggle with the liquidity crisis. Black market rates have pushed the unofficial exchange on the US dollar as high as LBP2,300, which means aid organisations are facing enormous challenges transferring donations to banks and accessing those funds. Banks are restricting withdrawals to $200 per week.

    A statement released by former labour minister, Mohammad Kabbara, reports unemployment in Lebanon stands at 25 per cent. With unemployment now at crisis levels, refugees are unable to find work to support the shortfall.

    This provides little consolation for refugees like Nayef, 35, a former law student, now unemployed and sat by his unlit stove as his family huddle together. He explains: “When the paraffin runs out and we cannot afford to buy more, we are forced to burn what he can find to keep the tent warm, this includes; plastic sheeting, tarpaulin and even old shoes.” In the depths of winter, temperatures in Arsal typically plunge as low as -8C by night. His family, including his two daughters aged two and five, have not eaten for two days.

    The economic crisis in Lebanon has not only affected the most vulnerable Syrian and Palestinian refugees but also middle-income Lebanese nationals, according to the UNHCR. The enormous burden shouldered by countries in the region such as Iraq, Jordan, Egypt, Turkey and Lebanon has placed huge pressure on resources. Lebanon under its political and economic context may see as many as 2 million Lebanese nationals fall below the poverty line by the end of 2020, according to Richard Kouyoumjian, the minister of social affairs.

    Mireille Girard, the UNHCR country representative in Lebanon, speaking exclusively to The Independent, explains: “The immediate future and medium-term looks very grim. With 73 per cent of Syrian refugees in Lebanon living below the poverty line and 55 per cent living in extreme poverty, young children are forced into work or perhaps begging on the streets. The UNHCR is working miracles to address the humanitarian relief in Lebanon, here and now. The future is another question.”

    Established in 1992, Qatar Charity operates in more than 50 countries, helping 10 million beneficiaries across the globe each year. Ahmed Al Rumaihi, the head of relief and international partnerships for the non-governmental organisation, says: “We responded to the refugee crisis in its early stages, and through our partnerships, we have delivered in excess of $30m in aid to Syrian refugees in Lebanon over the past five years. This included the construction and rehabilitation of tents, distribution of food and heating oil, provision of health services and educational support for students among others. However, there is still so much work to do.”

    He continues: “We must show solidarity not just to those who have been displaced from their country of origin but also those host nations who shoulder the enormous burden. With donor fatigue dominant in this crisis, we urge the international community to comply with their pledges for those Syrians seeking refuge in neighbouring countries and to bring burden-sharing to the foreground.”

    Girard commends NGOs such as Qatar Charity for the important role they have played and their commitment to the crisis: “We need to mobilise everyone, not one agency can respond to this crisis alone.”

    Girard, with perhaps one of the most challenging roles in the sector, leaves us with her final thoughts: “With fewer people talking about the Syrian refugee crisis, now in its ninth year in Lebanon, it does not mean the problem has disappeared. We need to re-engage everyone to act and do something about it. Civil society, academics and the private sector can all help.”

    With the media spotlight now firmly elsewhere, perhaps the easiest solution is to look the other way in hope that the crisis will miraculously resolve itself. The truth remains, Syrian refugees barely surviving in countries like Lebanon require assistance from the international community now more than ever before.

    https://www.independent.co.uk/news/world/syrian-refugees-winter-lebanon-mountains-a9347066.html

    #montagne #Liban #réfugiés_syriens #hiver #réfugiés #asile #migrations #neige #camps_de_réfugiés #camps
    #photographie #photojournalisme
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