• « Est- ce que la France va enfin réussir une décolonisation ? » - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    https://cqfd-journal.org/Est-ce-que-la-France-va-enfin
    paru dans #CQFD n°192 (novembre 2020), par Benoît Godin, illustré par Gautier Ducatez.

    Appelés aux urnes en octobre dernier, les citoyen·nes de Nouvelle-Calédonie ont majoritairement dit non à l’indépendance – à 53,26 % contre 46,74 %. Mais, une fois encore, ce sont les gagnants qui font grise mine et les perdants qui célèbrent une « défaite victorieuse ». S’ils abordent la suite avec un regain de confiance, les indépendantistes auront à affronter à la fois une droite en pleine crise d’hystérie et un État dont la neutralité proclamée ne fait plus illusion. Alors qu’un troisième référendum d’autodétermination paraît inéluctable, les sujets d’inquiétude ne manquent pas et l’avenir du territoire – comme celui de son peuple premier, les Kanak – reste en suspens.

    #nouvelle_calédonie #kanaky

  • "Nouvelle-Calédonie : le nickel comme détonateur" - Mediapart - Julien Sartre - 11 décembre 2020

    Barrages, contre-barrages, incendie de pneus, cagoules, fusils de chasse : les images sont spectaculaires et rappellent de très mauvais souvenirs à la population du Caillou. Les affrontements qui ont culminé à la fin des années 1980 ne sont pas de retour mais la Nouvelle-Calédonie a basculé ces derniers jours dans un état de fait qui n’est déjà plus la paix civile.
    Les vols internationaux ont été intégralement suspendus, une sorte d’état d’urgence a été décrété par le gouvernement local, et les autorités comme la population ont retenu leur souffle lors des violences autour de l’usine du Sud. Jeudi 10 décembre, des tentatives d’intrusion et des affrontements avec les gendarmes qui gardent le site ont eu lieu. L’énorme complexe industriel a été évacué et l’infrastructure a dû être mise à l’arrêt.
    Ce site industriel sensible – il abrite l’un des plus grands dispositifs de stockage d’acide au monde – est, dans tous les esprits, l’objet de toutes les luttes et la cristallisation d’un conflit beaucoup plus large dans ce pays d’Océanie qui abrite la troisième réserve mondiale de nickel. La multinationale brésilienne Vale a mis en vente l’usine du Sud il y a de nombreux mois. Elle annonçait par un communiqué, publié le 9 décembre, l’avoir cédée au consortium Prony Ressources, contrôlé en partie par le courtier suisse Trafigura.
    Ce communiqué de presse a mis tout ce que le Caillou compte de responsables politiques et économiques en émoi et a constitué l’énième coup de théâtre dans un feuilleton interminable en forme de bras de fer autour de la ressource minière.
    Regroupés dans un consortium concurrent à Prony Ressources, les indépendantistes kanak ont tenté eux aussi de racheter cette usine. La société minière contrôlée par les indépendantistes (Sofinor) s’était associée à un groupe coréen (Korea Zinc) afin de proposer une offre de rachat qui n’a pas prospéré auprès du vendeur brésilien.
    Après une mobilisation politique et coutumière dans le sud de la Nouvelle-Calédonie, tout au long du mois de novembre, la France avait in fine accepté de rouvrir des négociations. L’État français n’est pas officiellement à la manœuvre dans ce dossier qui concerne des acteurs privés, mais il a tellement investi dans l’outil industriel calédonien à force de défiscalisation et d’aides directes qu’il est quasiment un propriétaire de fait. Cette situation est d’ailleurs dénoncée à intervalles réguliers par la Cour des comptes, qui a jugé très durement ces investissements français en Nouvelle-Calédonie dans plusieurs rapports.
    Paris se trouve dans la position d’un acteur absolument incontournable et a été violemment mis en cause comme tel par le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS, indépendantiste), mais aussi par l’Instance coutumière autochtone de négociation (Ican). Cette dernière est une association kanak aussi politique qu’impliquée dans la vie économique et traditionnelle. Elle est récemment revenue sur le devant de la scène avant que la lutte ne soit directement reprise en main par le FLNKS. Le porte-parole de l’Ican est Raphaël Mapou, frère de Louis Mapou : tous deux sont des responsables politiques indépendantistes de premier plan.
    Quel a été le détonateur des troubles à l’ordre public et du sentiment d’urgence qui s’est emparé de la Nouvelle-Calédonie ? Lundi 7 décembre, le partenaire coréen du consortium kanak pour la reprise de l’usine du Sud s’est brutalement dédit, quelques heures après l’annonce de la réouverture des négociations par la France. C’est l’annonce de ce retrait qui a provoqué de très importantes et violentes manifestations à Nouméa, la capitale.
    « Il y a beaucoup de fantasmes sur l’action et le rôle de l’État dans cette histoire : la France ne choisit pas qui rachète l’usine du Sud, plaide une source gouvernementale parisienne très au fait du dossier. Ce qui est vrai, c’est que la France est en deuxième rideau dans le montage capitalistique et rien ne peut se faire sans le soutien de l’État. Nous avons déjà beaucoup investi, trop même. Il est temps de penser à une stratégie globale pour la ressource minière. Nous proposons aux indépendantistes un “préalable minier global”. La formule est inspirée de ce qui avait eu cours avant les accords de Nouméa. »
    Cette proposition est d’importance, et elle est nouvelle dans le débat : selon les informations de Mediapart, il s’agirait pour la France d’entamer un cycle de négociations avec les indépendantistes kanak et les responsables des trois provinces de Nouvelle-Calédonie afin de regrouper les trois usines. L’usine du Sud est celle qui compte le plus d’actifs stratégiques du fait de la spécificité de son produit par rapport aux deux autres. Les finalités du « nickel-métal » sont autant commerciales, vu la fabrication exponentielle de batteries électriques à venir, que militaires et aéronautiques.
    Ce vendredi 11 décembre, cette proposition de négociations globales et politiques – le ministre des outre-mer Sébastien Lecornu a donné une interview à la chaîne locale de télévision Calédonia – semble avoir trouvé un écho : les barrages sont devenus filtrants et la pression dans l’espace public redescend un peu. Les indépendantistes affirment qu’il s’agit seulement du temps d’une « réorganisation parce que le mouvement va s’inscrire dans la durée ».
    « Ce qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est la situation de l’usine du Sud, réagit à chaud Louis Mapou, président du groupe Uni (indépendantiste), contacté par téléphone par Mediapart. C’est vrai que la situation de la SLN n’est pas bonne et celle de Koniambo Nickel au Nord n’est pas encore arrivée à son potentiel maximum. L’État français pourrait avoir comme volonté de réunir les trois usines en une. On ne sait pas trop mais c’est une perspective lointaine, parce qu’il y a beaucoup de considérants à examiner. »
    Autour de la table, il sera de toute façon question de souveraineté. « Le but de la Sofinor [la société minière des indépendantistes – ndlr], comme de ceux qui la soutiennent aujourd’hui, n’est pas de faire main basse sur les richesses de la province Sud, mais de travailler pour l’intérêt général, d’œuvrer à la création d’une “usine pays”, écrit Daniel Goa, président de l’Union calédonienne (UC, indépendantiste). Il faut que l’usine du Sud devienne une véritable usine pays. »
    Le financement de la future Kanaky-Nouvelle-Calédonie indépendante, le rapport ancestral à la terre du peuple autochtone, la faiblesse des garanties environnementales apportées par Trafigura et Prony Ressources, la personnalité du président de Vale Calédonie, Antonin Beurrier : les arguments des indépendantistes pour s’opposer à la cession de l’usine du Sud à Prony Ressources sont nombreux et variés.
    Que sortira-t-il du round de négociations qui pourrait commencer dans les prochaines heures ? La cristallisation politique et la mobilisation de militants chauffés à blanc, en particulier chez les non-indépendantistes qui ont tenu des contre-barrages très durs, augurent de discussions tendues et surtout très larges. « Le préalable minier » appelé de ses vœux par la France est-il le prélude à une négociation autour d’un statut d’indépendance-association tel que souhaité par les indépendantistes kanak depuis 30 ans ? Personne ne peut s’avancer à ce point mais une chose est certaine : les troubles qu’a connus le Caillou cette semaine laisseront des traces dans une économie insulaire déjà durement éprouvée par la crise sanitaire. Les événements autour de l’usine du Sud empêchent sa réouverture prochaine en raison des conséquences techniques et industrielles de sa fermeture et de son évacuation.
    « S’il y a du chômage partiel à l’usine du Sud, il va s’ajouter au déficit du régime de chômage géré localement, s’inquiète Mathias Chauchat, professeur de droit public à l’université de Nouvelle-Calédonie, observateur de longue date de la vie politique du Caillou, engagé dans la cause indépendantiste. Le régime du chômage partiel du Covid, qui devait s’arrêter à la fin de l’année, a été repoussé jusqu’en mars. Ce modèle est inspiré de ce qui se passe en France : le gouvernement calédonien dépense de l’argent qu’il n’a pas en repoussant les échéances. Sur les déficits sociaux, il y a l’idée de prendre les déficits de la Cafat, la Caisse de protection sociale de Nouvelle-Calédonie, et de les mettre dans un établissement nouveau. On transforme les dettes d’aujourd’hui en dettes à 30 ans. Pour les déficits budgétaires, le gouvernement, qui ne veut pas faire de réformes structurelles, sera contraint d’augmenter les taxes à la consommation et de demander un prêt à la France. On est dans la négation des réalités. »
    Dès le mois d’avril 2021, le Congrès – le Parlement local dont est issu le gouvernement de Nouvelle-Calédonie – sera en position de demander la tenue d’un troisième et dernier référendum sur l’indépendance. Après ce troisième scrutin et quel qu’en soit le résultat, ce sera la fin des Accords de Nouméa. En 1998, ces accords avaient été arrachés au nom notamment de l’entente sur le sujet minier et le partage de la ressource entre les opérateurs historiques et les indépendantistes kanak. Précisément ce qui pourrait faire défaut 22 ans plus tard.
    #Kanaky #indépendance #Nickel #Nouvelle_Calédonie

  • Révoltes en Kanaky : la gendarmerie tire à balle réelle sur les protestataires kanaks | Sadek Basnacki
    https://www.revolutionpermanente.fr/Revoltes-en-Kanaky-la-gendarmerie-tire-a-balle-reelle-sur-les-p

    Quelques semaines après un référendum sur l’indépendance très serré et alors que la société Vale a annoncé la vente de son usine de Nickel de Goro à un consortium calédonien et internationale, la gendarmerie a ouvert le feu sur des protestataires kanaks aux abords de l’usine. Source : Révolution permanente

  • Nouvelle-Calédonie : Vers un nouveau cycle de violences ? – par Eric Juillot
    https://www.les-crises.fr/nouvelle-caledonie-vers-un-nouveau-cycle-de-violences%e2%80%89-par-eric-j

    À l’occasion du #Référendum du 4 octobre dernier, 53 % des Néo-Calédoniens qui se sont exprimés ont rejeté l’indépendance. Ils étaient 56 % à faire ce choix il y a deux ans, au moment du premier référendum. L’Accord de Nouméa[1], signé en 1998 entre le gouvernement français et les responsables des partis politiques locaux (indépendantistes […]

    #Politique #Indépendance #Kanak #Nouvelle_Calédonie #Politique,_Indépendance,_Kanak,_Nouvelle_Calédonie,_Référendum

  • zemmour révolutionne l’histoire ( en dix leçons à suivre sur . . . . . cnews ) #Gérard_Noiriel - 20 Octobre 2019
    https://noiriel.wordpress.com/author/grrdnrl

    « Foucault révolutionne l’histoire ». Ce livre de Paul Veyne a été l’un des textes phare de l’épistémologie historique des années 1970. A cette époque Michel Foucault, philosophe et historien, était unanimement considéré comme l’un des plus grands intellectuels français. Certes, le Figaro lui préférait Raymond Aron, un autre professeur du Collège de France. Mais qu’on soit de droite ou de gauche, tout le monde partageait alors l’idée qu’un intellectuel digne de ce nom devait sa réputation à l’oeuvre qu’il avait produite dans le domaine spécialisé qui était le sien (l’histoire, la philosophie, la littérature, etc.). Aujourd’hui, le grand intellectuel du Figaro s’appelle … Éric Zemmour. Le journaliste #Alexandre_Devecchio présente son dernier livre comme une « méditation puissante et profonde sur l’Histoire » et il ajoute : « avec Destin français, Zemmour montre à tous ceux qui voulaient le réduire au rôle de polémiste champion du buzz qu’il est bien plus que cela : un intellectuel et un écrivain » (Alexandre Devecchio, « L’Algérie, Drancy… Éric Zemmour se livre sur son passé », FigaroVox, 07/09/2018).

    Le grand penseur du Figaro veut lui aussi « révolutionner l’histoire » puisque son but est explicitement de mettre un terme à la domination qu’exerce « la mafia » des historiens « déconstructeurs » qui « tiennent les manettes de l’Etat », cumulant « titres et postes », et qui ont « un droit de vie et de mort sur la nation elle-même » parce qu’ils ont repris à leur compte la stratégie décrite par Georges Orwell dans 1984 : « qui contrôle le passé contrôle l’avenir. Qui contrôle le présent contrôle le passé (Destin français, p. 37).

    Pour mieux comprendre en quoi consiste cette nouvelle « révolution », je vais vous la présenter en dix leçons à partir des trois livres qu’Eric Zemmour a publiés sur l’histoire de France : Mélancolie française (Mel, 2010), Le Suicide français (Sui, 2016) et Destin français (Destin, 2018).

    Leçon 1 : #Maurras et #Bainville, deux grands historiens injustement dénigrés.
    Vous aviez cru Marc Bloch quand il s’attaquait aux idéologues d’extrême droite comme Charles Maurras et Jacques Bainville, en dénonçant les « faux brillants d’une histoire prétendue, dont l’absence de sérieux, le pittoresque de pacotille, les partis pris politiques pensent se racheter par une immodeste assurance ». (Apologie pour l’histoire , 1949, p. 124). Et bien, vous aviez tort ! Grâce à la « méditation puissante et profonde » d’Eric Zemmour, nous savons maintenant que ces idéologues étaient en réalité de grands historiens. Charles Maurras fut l’un de nos « analystes les plus brillants (Mel, p. 105) et seul Jacques Bainville « comprit que le traité de Versailles n’effacerait pas celui de Vienne en 1815 » (Mel, p. 150).

    Leçon 2 : le traître François 1er complice de l’Islam ( A ficher « S » de toute urgence)
    Comme on célèbre cette année le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci – qui passa les trois dernières années de sa vie à Amboise où François 1er l’avait accueilli – vous aviez sans doute lu ici ou là que le vainqueur de Marignan était un prince éclairé, l’ami des artistes. Eh bien sachez qu’on vous a menti. En réalité, François 1er fut « l’homme des occasions perdues, des coups manqués ». Vaincu à la bataille de Pavie, il prononça ces paroles funestes « tout est perdu fors l’honneur ». C’est lui qui « a inoculé à la France le venin de la geste vaine mais honorable, des humiliations qu’on enrobe d’atouts chevaleresques » (Destin, p. 146). Faiblesse coupable qui le poussa à s’allier avec Soliman, l’horrible sultan turc. Merci Monsieur Zemmour. La nation toute entière vous sera reconnaissante pour votre histoire VIGILANTE car nous savons enfin que François 1er ne fut qu’un « traître » qui permit « l’entrée du loup islamique dans la bergerie chrétienne » (Destin, p. 146-147).

    Leçon 3 : Le massacre de la Saint Barthélemy ? Une chance pour la France.
    Vos professeurs d’histoire vous ont sûrement raconté le drame des protestants sous l’Ancien Régime. Le massacre de la #Saint_Barthélemy en 1572, puis le siège de La Rochelle, ordonné par #Richelieu, qui causa la mort de 23 000 habitants sur 28 000 en 1627-28. Victime inconsciente de la mafia orwellienne, vous avez plaint ces pauvres #protestants, alors qu’ils étaient « intolérants, persécuteurs de #catholiques ; fortifiant les places fortes qui leur avaient été réservées, ils rêvaient de s’ériger en République autonome à la hollandaise, levaient leurs impôts et leurs milices » (Mel, p. 25-26 ). Le cardinal de Richelieu a donc eu raison d’exterminer ces #communautaristes qui voulaient détruire notre nation. Et comme l’histoire repasse toujours les mêmes plats, aujourd’hui encore « il faudrait un implacable Richelieu combattant sans relâche “l’État dans l’État” et “les partis de l’étranger” pour abattre les La Rochelle islamiques qui s’édifient sur tout le territoire » (Sui, p. 526).

    Leçon 4 : Le racisme, c’est la faute à Voltaire.
    Vous aviez cru que la France était le pays des Lumières et que Voltaire avait mené un combat acharné contre la monarchie absolue, pour défendre la justice et la liberté d’expression. Une fois de plus, vous aviez tout faux. Grâce à la puissante méditation d’Eric Zemmour, nous savons à présent que #Voltaire, ce fut le « Louis de Funès » du XVIIIe siècle, le comique qui ouvrit la voie à des générations successives de « déconstructeurs nihilistes, amoureux insatiables de la table rase » ; mais aussi le premier raciste de France, car c’est lui qui a inventé la division de l’humanité en races « en détruisant l’unité chrétienne de l’espèce humaine ». (Destin, p. 234sq).

    Leçon 5 : Hugo m’a tué.
    Peut-être que, dans votre enfance, vous avez lu avec passion les Misérables de Victor Hugo, en versant une larme sur le sort de Cosette et de Jean Valjean. Vous avez été séduit par le côté humaniste du grand romancier qui a combattu toute sa vie contre la peine de mort. Il est temps de vous ressaisir ! Puisque nous vivons désormais dans une société de VIGILANCE, les livres de Hugo devraient être fichés « S ». Sa « fascination pour les assassins est un des fils rouges de son oeuvre » nous explique le grand historien de Valeurs Actuelles … Hugo, en effet, a instillé dans nos cerveaux corrompus la « culture de l’excuse » qui encourage la délinquance et la criminalité. C’est Hugo, le grand responsable du « climat compassionnel et victimaire » dans lequel baigne aujourd’hui la France (Destin, p. 373). Voilà pourquoi, lorsque les terroristes islamistes nous mitraillent en vociférant « Allaou Akbar », nous leur répondons « Vous n’aurez pas ma haine » (Destin, p. 567).

    Leçon 6 : juifs et antisémites, même combat.
    Vous n’avez certainement pas lu les œuvres complètes d’ #Edouard_Drumont. Pourtant, vous savez que l’un des arguments ressassés par les antisémites de tous poils consiste à nier l’ampleur des persécutions qu’a subi le peuple juif tout au long de son histoire. Zemmour, là encore, révolutionne l’histoire. Grâce à lui, vous apprendrez que Drumont avait raison. « Juifs et antisémites communient paradoxalement dans une histoire forgée de toutes pièces qui les arrange tous, d’une longue et ininterrompue suite de persécutions ». Ce « récit victimaire », ajoute Zemmour, vise à « dissimuler que le repli communautaire a été inspiré par les juifs eux-mêmes et ce dès le XVe siècle » (Destin, p. 388).

    Leçon 7 : Les Français ? De gentils colons mélangeurs.
    Le virus hugolien a infecté votre cerveau à un tel point que vous avez pris en compassion les peuples colonisés car on vous a parlé des crimes commis en #Algérie, en #Indochine, en #Nouvelle_Calédonie, dans l’ #Afrique sub-saharienne. Un stage de rééducation s’impose de toute urgence car nous savons maintenant, grâce à Eric Zemmour, que « contrairement aux Anglais, les Français n’exterminent pas les « sauvages » ; ils se mélangent » (Mél, p. 44).

    Leçon 8 : Si les poilus avaient perdu, Hitler n’aurait pas gagné.
    En 2014, vous aviez peut-être participé à l’une des multiples commémorations du centenaire de la bataille de la Marne. Vous avez alors appris que, grâce à l’héroïsme de nos poilus, l’offensive allemande fut arrêtée net. Lisez Zemmour et vous comprendrez que cette victoire fut, en réalité, « notre plus grave « erreur » ». Si l’armée française avait perdu, « pas de révolution russe, pas de nazisme, pas d’holocauste des juifs » (Mel, p. 108). Autrement dit, les premiers responsables des « totalitarismes »du XXe siècle, ce sont les poilus de 14.

    Leçon 9 : Merci Pétain.
    Sans vous en rendre compte, vous avez été victime de la #propagande du « parti de l’étranger ». Son chef de file, c’est un historien américain, donc malfaisant : Robert Paxton. Ce prêcheur multiculturaliste a osé prétendre que le maréchal #Pétain et le gouvernement de Vichy avaient collaboré à la déportation des Juifs ! Alors qu’en réalité grâce au Maréchal , les trois quarts d’entre eux ont été sauvés (Destin, p. 501sq).

    Leçon 10 : Simone Veil, « l’idiote utile » du Grand Remplacement.
    Vous avez applaudi quand le président Macron a décidé que les cendres de #Simone_Veil seraient transférées au Panthéon. Il vous paraissait normal que la nation française marque sa reconnaissance pour une femme qui, après avoir été internée à Auschwitz, a mené un combat politique courageux contre les discriminations à l’égard des femmes ; en faisant adopter notamment la loi du 17 janvier 1975 légalisant l’avortement. « Histoire revisitée, réécrite, contrefaite » nous explique l’historien du Figaro (Sui, p. 136). Ce qu’on vous a soigneusement caché, c’est que cette loi – complétée par les mesures favorisant le « regroupement familial » – a été l’une des causes principales du « grand remplacement ». A partir de la #loi_Veil, en effet, la famille française va péricliter au profit de la « famille maghrébine la plus traditionnelle – la plus archaïque, la plus patriarcale » (Sui, p. 143). Voilà pourquoi aujourd’hui nos banlieues sont totalement islamisées.

    Ceux qui voudront en savoir plus sur la manière dont Zemmour « révolutionne » l’histoire pour servir de caution aux #idéologies les plus rétrogrades, liront avec profit mon dernier livre (Le venin dans la plume, La Découverte, 2019). Vous comprendrez mieux pourquoi ce polémiste inculte bénéficie, malgré ses condamnations par la justice, de puissants soutiens dans les médias dominants.

    #zemmour #eric_zemmour #racisme #france #histoire #islamophobie #médias #extrême-droite #extrême_droite #le_figaro #cnews #merdias #xénophobie #livre

    • Le venin dans la plume
      Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République
      Gérard NOIRIEL

      https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_venin_dans_la_plume-9782348045721.html
      La place qu’occupe Éric Zemmour dans le champ médiatique et dans l’espace public français suscite l’inquiétude et la consternation de bon nombre de citoyens. Comment un pamphlétaire qui alimente constamment des polémiques par ses propos racistes, sexistes, homophobes, condamné à plusieurs reprises par la justice, a-t-il pu acquérir une telle audience ?

      Pour comprendre ce phénomène, ce livre replace le cas Zemmour dans une perspective historique qui prend comme point de départ les années 1880, période où se mettent en place les institutions démocratiques qui nous gouvernent encore aujourd’hui. Ce faisant, il met en regard le parcours d’Éric Zemmour et celui d’Édouard Drumont, le chef de file du camp antisémite à la fin du xixe siècle. Car les deux hommes ont chacun à leur époque su exploiter un contexte favorable à leur combat idéologique. Issus des milieux populaires et avides de revanche sociale, tous deux ont acquis leur notoriété pendant des périodes de crise économique et sociale, marquées par un fort désenchantement à l’égard du système parlementaire.

      Dans ce saisissant portrait croisé, Gérard Noiriel analyse les trajectoires et les écrits de ces deux polémistes, en s’intéressant aux cibles qu’ils privilégient (étrangers, femmes, intellectuels de gauche, etc.) et en insistant sur les formes différentes que ces discours ont prises au cours du temps (car la législation interdit aujourd’hui de proférer des insultes aussi violentes que celles de Drumont). L’historien met ainsi en lumière une matrice du discours réactionnaire, et propose quelques pistes pour alimenter la réflexion de ceux qui cherchent aujourd’hui à combattre efficacement cette démagogie populiste.

  • Comment restituer le patrimoine toponymique vernaculaire en situation postcoloniale ? Expériences néocalédoniennes
    https://neotopo.hypotheses.org/2079

    F.G. Entretien avec Jean Chatelier, novembre 2018 La toponymie officielle de la Nouvelle Calédonie telle qu’enregistrée par le Service Topographique NC et partiellement reprise par les cartes de l’Institut Géographique National rend compte de...

    #Catégories #ExploreNeotopo #Notes_de_recherche

    • La toponymie officielle de la #Nouvelle_Calédonie telle qu’enregistrée par le Service Topographique NC et partiellement reprise par les cartes de l’Institut Géographique National rend compte de corpus hétérogènes d’origine coloniale d’une part, et autochtone (la grande majorité) d’autre part. Dans les deux cas, on note des inspirations successives avec influences externes. Pour les toponymes coloniaux, plusieurs sources d’inspiration successives et simultanées (religieuse et républicaine notamment), et pour les toponymes autochtones, une réinterprétation d’une partie des noms à partir de la colonisation avec des transcriptions sélectives et approximatives.

      La #cartographie officielle de la #toponymie_vernaculaire, particulièrement d’origine autochtone, n’est que partielle. Initialement, elle ne portait que sur les lieux les plus fonctionnels pour le système politique et économique moderne de l’île dans ses rapports avec l’extérieur et notamment la métropole. Autrement dit, une bonne part de la toponymie n’était pas enregistrée par les cartes de l’IGN (qui reprenait la base des services de topographie de Nouvelle Calédonie) et celle cartographiée faisait la part belle aux toponymes d’inspiration autochtone mais largement sélectionnés et influencés par l’extérieur, ne serait-ce que dans les transcriptions. Cette situation a considérablement évolué avec les éditions des années 1990 et le travail d’inventaire des noms autochtones réalisé à l’amont et dont il sera question dans l’entretien qui suit.

      L’opposition stricte exonyme/endonyme n’apparait cependant pas forcément pertinente dans un contexte où les nominations autochtones aussi bien que les nominations coloniales et administratives ont pu être conditionnées respectivement par les influences historiques, culturelles et religieuses externes et par le substrat toponymique vernaculaire. Ce fait explique d’ailleurs pourquoi aucune corrélation systématique n’est possible dans l’analyse du peuplement entre ses origines (autochtone ou européenne) et celle du nom de la commune : ce qui peut apparaitre comme un exonyme peut désigner des collectivités largement autochtones (Ile des Pins) ou d’origine européenne (Le Mont-Dore ; La Foa), alors que ce qui peut apparaitre comme endonyme peut désigner des collectivités de peuplement d’origine principalement européenne (Nouméa) ou autochtone (Ouvéa).

      La première cartographie générale de la Nouvelle Calédonie débuta suite à l’insurrection Kanak de 1878. Elle fut réalisée de 1879 à 1886 et eu une longue histoire qui se termina avec les travaux IGN de 1951 à 56, cartes publiées dans les années 1960. Cette première cartographie donnera à l’exposition universelle de 1900 à Paris, une carte en relief, qui sera reprise par les américains à partir de 1942 pour les besoins de la guerre du Pacifique. Cette carte de 8 m de long (Grande terre) est visible au Centre territorial des archives à Nouméa. La toponymie générale, n’évoluera guerre avant les années 1980. La toponymie fut cependant plus ou moins bien recueillie sur les “plans minutes”, équivalents des plans cadastraux, au fur et à mesure des besoins de l’installation foncière et minière européenne. Les quelques inventaires savants hétérogènes et localisés ultérieurs furent peu utilisables avant qu’une expérience volontariste originale et féconde de collecte et de visibilisation de la toponymie vernaculaire ne soit menée dans les années 1980 et 1990. Cette initiative, dont il est question ici, s’apparente à une révision toponymique. Elle a été pilotée par un Ingénieur Géomètre du Service Topographique de Nouvelle-Calédonie, Jean Chatelier, en relation avec Mme de la Fontinelle et le défunt Michel Auffrey ; qui ont participé à quelques enquêtes terrain ainsi qu’à la rédaction d’une convention d’écriture homogène des 28 langues de NC, dont 6 sont écrites. L’expérience a fait l’objet d’un article détaillé en 2007 qui rend compte de l’ambition et de la rigueur de l’opération, tout en restituant avec chaleur l’aventure humaine qu’elle a constitué. On note particulièrement l’établissement d’une méthodologie reproductible pour la collecte des noms issus de la tradition orale, méthodologie qui permet la compilation des données de localisation, d’objet géographique désigné, d’origine de l’information et de l’informateur, de contexte d’utilisation…

      S’agissant d’une toponymie vernaculaire dont la conservation et la transmission était orale, l’opération de sélection et de transcription nécessaire à sa cartographie s’apparente à la fois à une restitution/révélation toponymique vernaculaire et à l’établissement d’une néotoponymie écrite issue du patrimoine vernaculaire. Cette opération a permis de collecter 15 250 nouveaux toponymes, elle s’est traduite dans l’établissement d’une nouvelle carte IGN au 1/50 000 e révisée et enrichie en 1990, avec le passage à cette échelle de la cartographie de 4750 toponymes pour toute la Nouvelle Calédonie à plus de 12 000 (soit les deux tiers d’une base toponymique enrichie passant des 4750 initiaux de la carte IGN à 20 000 avec les 15 250 apportés par l’étude) . Mais le travail réalisé appelait d’autres développements dans le cadre notamment de l’accord de Nouméa . Qu’en est il ?

      #post-colonialisme #toponymie #patrimoine_toponymique #Jean_Chatelier #peuples_autochtones #colonialisme

      ping @reka

  • Plusieurs organisations kanakes (MJKF, USTKE...) et solidaires (Solidaires, CNT, NPA, Survie...) forment le collectif « Solidarité Kanaky » pour appuyer les luttes du peuple Kanak, les mouvements associatifs, syndicaux ou politiques qui agissent pour le droit à l’autodétermination des Kanaks, pour l’indépendance de Kanaky, dans un cadre internationaliste et anticolonialiste global.

    Le numéro 1 du bulletin Solidarité Kanaky :
    https://solidaires.org/Solidarite-Kanaky-bulletin-no1

    #Solidarité_Kanaky #Nouvelle_Calédonie #Kanaky #France #Référendum #Autodétermination #Indépendance #Histoire #Colonialisme #Décolonisation

  • Nouvelle-Calédonie : 165 ans d’une histoire mouvementée
    Laure Cailloce, Le Journal du CNRS, le 30 octobrr 2018
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/nouvelle-caledonie-165-ans-dune-histoire-mouvementee

    Les Kanaks qui étaient selon les estimations autour de 45 000 au moment de la prise de possession française ont vu leurs effectifs tomber à 20 000 environ en 1920, le plus bas démographique jamais enregistré.

    Jeanne Tunica, une Européenne qui vient de fonder le parti communiste calédonien, décide d’informer les Kanaks de leurs nouveaux droits et notamment du fait qu’ils ne sont plus assujettis aux travaux forcés. En quelques semaines, des milliers de Kanaks deviennent communistes, sous l’œil réprobateur des missionnaires qui étaient très influents dans les réserves.

    En cas de « non » à l’indépendance, les accords de Nouméa prévoient qu’un nouveau référendum soit organisé deux ans plus tard, et repose la même question. Si encore une fois le « non » l’emporte, un troisième et dernier référendum sur l’indépendance sera organisé au bout de deux ans. Si le « non » l’emporte une troisième fois, alors la Nouvelle-Calédonie restera française. Mais on ne retournera pas pour autant au statu quo antérieur, là aussi c’est l’inconnu.

    #Nouvelle_Calédonie #Kanaky #France #Référendum #Autodétermination #Indépendance #Histoire #Colonialisme #Décolonisation #Justice #Injustice #Communisme #Jeanne_Tunica

  • La présence d’Emmanuel Macron à Ouvéa serait un affront
    Association Survie, Mouvement des jeunes kanak en France (MJKF), Union syndicale des travailleurs kanak et exploités (USTKE), Association Information et Soutien aux Droits du Peuple Kanak (AISDPK), Fasti, CNT, Union syndicale Solidaires, Alternative libertaire, Collectif ni Guerre ni Etat de Guerre, Réseau Sortir du colonialisme, Comité vérité et justice pour Adama Traoré, Fondation Frantz Fanon, Revue Mouvements, Vincent Charbonnier, philosophe, syndicaliste (SNESUP-FSU), Sergio Coronado, ancien député écologiste, Laurence De Cock, historienne, Mireille Fanon Mendes France, Ex UN expert, Consultante juridique, Eric Fassin, sociologue, Paris 8, Nacira Guénif, sociologue, Professeure Université Paris 8, Jean Malifaud, universitaire, Pierre Khalfa, économiste, Silyane Larcher, chargée de recherche au CNRS en science politique, Olivier Lecour Grandmaison, politologue, Université d’Evry-Val d’Essonne, Seloua Luste Boulbina, philosophe, université Paris Diderot, Christian de Montlibert, sociologue professeur émérite à Strasbourg, Hélène Nicolas, maîtresse de conférences en anthropologie du genre, Paris 8-Vincennes-Saint-denis, Willy Pelletier, coordinateur général de la Fondation Copernic, Olivier Roueff, sociologue, chargé de recherche au CNRS, Catherine Samary, économiste, Omar Slaouti, militant antiraciste, Françoise Verges, politologue, Marie-Christine Vergiat, euro-députée Gauche européenne
    Médiapart, le 2 mai 2018
    https://blogs.mediapart.fr/association-survie/blog/020518/la-presence-demmanuel-macron-ouvea-serait-un-affront

    A l’approche de cette visite officielle, les organisations et personnalités signataires appellent donc le président français et sa délégation :

    - à respecter la demande des Kanak d’Ouvéa de ne pas se rendre sur la tombe des 19 militants tués à Ouvéa à cette date symbolique ;
    - à reconnaître officiellement les crimes commis à Ouvea et à ouvrir les archives les concernant ;
    - à respecter le droit à l’autodétermination du peuple kanak et le processus de décolonisation engagé, et donc à s’abstenir de toute prise de position sur l’avenir de Kanaky - Nouvelle-Calédonie et de toute forme de pressions ou manipulations qui viseraient à influencer le résultat du référendum pour maintenir la tutelle française.

    #Nouvelle_Calédonie #Kanaky #France #Emmanuel_Macron #Référendum #Autodétermination #Indépendance #Colonialisme #Décolonisation #Ouvéa #Justice #Injustice

  • Nouvelle Calédonie / Kanaky, retour sur l’histoire :

    L’œuvre négative du colonialisme français en Kanaky : Une tentative de génocide par substitution
    Saïd Bouamama, le 16 avril 2018
    https://bouamamas.wordpress.com/2018/04/16/loeuvre-negative-du-colonialisme-francais-en-kanaky-une-tentati

    Précédents articles :
    https://seenthis.net/messages/649926

    Une revendication :

    5 mai 2018 : Trente ans après le massacre d’Ouvéa
    Aisdpk Kanaky, Médiapart, le 18 avril 2018
    https://blogs.mediapart.fr/aisdpk-kanaky/blog/180418/5-mai-2018-trente-ans-apres-le-massacre-douvea

    Solidaire des Kanak, l’AISDPK s’associe à cette protestation et ne comprend pas comment l’Élysée a pu choisir précisément cette date mémorielle. Elle demande que les autorités françaises mesurent la gravité de cet acte et que cette visite du président français à Ouvéa soit annulée ou reportée.

    Les seules conditions qui permettraient à ce déplacement du président de la République à Ouvéa de ne pas être perçu comme une provocation par le peuple kanak et leurs soutiens seraient :

    – Qu’il y annonce une reconnaissance des exécutions commises par les militaires français, après l’assaut sur le site de la grotte puis, lors des transferts de prisonniers, blessés ou non ; ainsi que des exactions commises par les militaires contre les populations lors de la recherche des otages (tortures à Gossanah), puis lors du traitement des prisonniers.

    – Et, qu’en conséquence, il s’engage sur l’ouverture des archives sous protocole concernant la période, permettant ainsi la possibilité d’une recherche de la vérité et d’une véritable justice.

    #Nouvelle_Calédonie #Kanaky #France #Référendum #Autodétermination #Indépendance #Droit_de_vote #Listes_électorales #Colonialisme #Décolonisation #Ouvéa #Justice #Injustice

  • Pour celles et ceux qui s’intéressent à la Nouvelle Calédonie / Kanaky, et au prochain référendum :

    Une autodétermination si proche et si loin…
    Association Information et Soutien aux Droits du Peuple Kanak, Médiapart, le 7 novembre 2016
    https://blogs.mediapart.fr/aisdpk-kanaky/blog/071116/une-autodetermination-si-proche-et-si-loin

    Le référendum sur l’avenir du pays en 2018 : qui peut voter ?
    Association Information et Soutien aux Droits du Peuple Kanak, Médiapart, le 28 décembre 2016
    https://blogs.mediapart.fr/aisdpk-kanaky/blog/281216/le-referendum-sur-l-avenir-du-pays-en-2018-qui-peut-voter

    À M. Le Président de la République française : Justice pour le peuple kanak
    Association Information et Soutien aux Droits du Peuple Kanak, Médiapart, le 3 octobre 2017
    https://blogs.mediapart.fr/aisdpk-kanaky/blog/031017/m-le-president-de-la-republique-francaise-justice-pour-le-peuple-kan

    Dossier spécial Kanaky : les enjeux du référendum de 2018 sur l’autodetermiation de la colonie française
    Decolonisons, Canal Sud, le 28 novembre 2017 (audio)
    http://www.canalsud.net/?Dossier-special-Kanaky-les-enjeux-2760

    Résumé : le sujet Kanaky / Nouvelle Calédonie commence après 30 minutes. Il nous rappelle que le 5 mai 2018, on commémorera 30 ans du massacre de la grotte d’Ouvéa. Après 10 ans de situation intérimaire, en 1998, les parties en présence décident d’un commun accord de repousser le référendum qui aura lieu entre 2014 et 2018. Novembre 2018 est donc la date buttoir. Il y a, en Nouvelle Calédonie, 270.000 habitants dont 105.000 Kanaks, donc selon la définition des listes électorales et la participation, le scrutin peut être serré. Il y a des rumeurs qui font état de 25% de Kanaks non inscrits, et de 10% de colons inscrits frauduleusement. Emmanuel Macron veut probablement négocier un nouvel accord pour repousser encore le référendum, mais pas les indépendantistes qui en ont marre de se faire enfumer...

    #Nouvelle_Calédonie #Kanaky #France #Référendum #Autodétermination #Indépendance #Droit_de_vote #Listes_électorales #Colonialisme #Décolonisation #Ouvéa #Justice #Injustice

  • Exile In New Caledonia

    The untold story of Algerians deported by France to the Pacific island in the 1870s and their descendants today.

    Almost 150 years ago, after troops led by Sheikhs Al Mokrani and Al Haddad failed in their year-long resistence to French colonial rule in Algeria, France sent hundreds of Algerians to what was then a penal colony – the island of New Caledonia.


    http://www.aljazeera.com/programmes/aljazeeraworld/2015/09/exile-caledonia-150914145540415.html
    #Nouvelle_Calédonie #expulsion #déportation #exil #Algérie #France #migrations #colonialisme #histoire
    cc @reka

  • Rapport du Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones, M. James Anaya*

    Additif
    La situation du peuple kanak de Nouvelle-Calédonie (France)
    visite officielle en Nouvelle-Calédonie, collectivité française sui
    generis, du 6 au 13 février 2011

    La Justice : « sorte de vide juridique, tel que le système pénal français est considéré par les autorités coutumières comme insuffisant pour réprimer les délinquants kanak, mais que, parallèlement, l’exercice de la justice pénale coutumière n’est pas autorisé par la législation française »

    http://sogip.files.wordpress.com/2011/09/j_anaya_situation_peuple-kanak.pdf

    #Nouvelle_Calédonie #kanak #Justice

  • Nouvelle « mutinerie » au Camp Est. - Prison - Info - Nouvelle-Calédonie - La 1ère
    http://nouvellecaledonie.la1ere.fr/infos/actualites/nouvelle-mutinerie-au-camp-est_102731.html

    Nouvelle « mutinerie » au Camp Est.

    Les détenus ont refusé de regagner leurs cellules, tout au long du week-end, le Camp Est a vécu dans une atmosphère tendue mais sans faire de blessés ou de dégâts majeurs.

    Le Camp Est a connu sa deuxième « mutinerie » en un mois ! Les forces de l’ordre ont du intervenir pour mâter ce coup de sang des détenus de la prison de Nouvelle-Calédonie. Les prisonniers ont protesté, une nouvelle fois, pour dénoncer leurs conditions de détention. A la fin de la promenade de samedi, au moins 70 prisonniers ont refusé de regagner leurs cellules, un scénario qui s’est reproduit le lendemain. Pas de blessés mais quelques portes dégondées et des matelas brûlés, tout est rentré dans l’ordre à la fin du week-end. Christiane Taubira, la garde des Sceaux a déclaré « envisager sérieusement l’éventualité d’une mission du ministère de la justice en Nouvelle-Calédonie mais pas exclusivement centrée sur la question pénitentiaire ». L’ Etat a été récemment condamné à verser une indemnisation à 30 détenus, qui avaient porté plainte devant le tribunal administratif de Nouméa pour leurs conditions d’incarcération jugées contraire à la dignité humaine. Pour la ministre de la Justice, « l’urgence : c’est le maintien du programme immobilier qui retient l’agrandissement de 80 places supplémentaires livrées en 2014 ».

    #prison #Nouvelle_Calédonie.

  • Deux élus de Nouvelle-Calédonie s’alarment de l’état de la prison de Nouméa - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2012/07/27/deux-elus-de-nouvelle-caledonie-s-alarment-de-l-etat-de-la-prison-de-noum

    Deux élus de Nouvelle-Calédonie s’alarment de l’état de la prison de Nouméa

    Les députés Philippe Gomes et Sonia Lagarde, qui dénoncent des conditions indignes de détention, en ont appelé à la ministre de la Justice Christiane Taubira.
    Les deux députés de Nouvelle-Calédonie ont alerté vendredi la ministre de la Justice sur la situation « explosive » et les conditions « indignes » de détention à la prison de Nouméa, a indiqué l’un d’eux, Philippe Gomes, estimant avoir été entendu.
    La ministre « nous a confirmé qu’elle était consciente de l’enjeu et de la gravité des atteintes aux droits de l’Homme », a précisé à l’AFP Philippe Gomes qui, avec Sonia Lagarde, autre député de Nouvelle-Calédonie, a rencontré Christiane Taubira à la Chancellerie.
    « Nous avons demandé qu’une mission de haut niveau soit dépêchée sur place dans les meilleurs délais » et « agisse en concertation avec les différentes parties » (personnel, autorités locales, familles...) afin qu’une option soit rapidement arrêtée pour la reconstruction, la rénovation ou l’extension de la prison, a ajouté le député.
    Christiane Taubira s’y est déclarée « favorable », a-t-il dit.
    Selon lui, il faut d’une part prendre des mesures urgentes pour améliorer les conditions de détention dans cette prison vétuste appelée « Camp Est », d’autre part apporter « des réponses à moyen et long terme » pour avoir en Nouvelle-Calédonie un lieu de détention « respectueux de la dignité humaine ».

    En décembre 2011, le contrôleur des prisons avait dénoncé dans un avis publié au Journal Officiel « la violation grave des droits fondamentaux » des détenus de Camp Est, dont il décrivait l’état déplorable et la surpopulation.
    Il y a 480 détenus pour 218 places, a souligné Philippe Gomes, les taux d’occupation variant selon les quartiers de détention de 200 à 300%.
    En France, métropolitaine et outre-mer, « c’est probablement le lieu de détention le plus irrespectueux des règles élémentaires de respect de la dignité des personnes », a insisté le député.

    #prison #condition_détention #Nouvelle_Calédonie

    • Un fonctionnaire métropolitain en poste en Nouvelle-Calédonie, un gardien de prison ( même CGT) et, disons, un ouvrier de l’armement ( même CGT) ou de l’automobile, pour le coup, avalent-ils les mêmes couleuvres ?

  • Le rapport accablant sur le camps Est | CALÉDOSPHÈRE V5
    http://caledosphere.com/2012/06/06/rapport-accablant-camp-est

    Le rapport accablant sur le camps Est
    Pour améliorer la situation des personnes détenues en Nouvelle-Calédonie, une seule solution ; limiter le recours à l’incarcération en développant les alternatives à la prison et les aménagements de peine.
    Quelques mois après l’annonce de la construction d’un nouvel établissement pénitentiaire à Nakutakoin en réponse à la déplorable situation des prisonniers du Camp-Est, l’OIP (Observatoire international des prisons) tient à préciser que la construction d’une nouvelle prison risque de n’avoir pour seul avantage – dans huit ans – d’offrir des conditions d’hygiène décentes aux personnes qui y seront détenues. Et encore. Si on se base sur l’observation des établissements construits ces dernières années dans l’hexagone ou dans certains départements d’Outre-mer, on constate, vu leur taux de surpopulation, que les locaux se dégradent extrêmement rapidement, entrainant des problèmes d’hygiène et de santé similaires à ceux des établissements anciens. De plus, la déshumanisation inhérente à leur conception (vidéo-surveillance, automatisation des systèmes d’ouverture des portes et des grilles, mesures de sécurité renforcées) augmente les faits de violence, ainsi que les actes auto-agressifs et les suicides. Bref, autant d’éléments contre-productifs au regard de l’objectif fixé de la lutte contre la récidive et la réinsertion des personnes condamnées.

    #prison #Nouvelle_Calédonie

  • Observatoire International des prisons
    http://www.oip.org

    Dedans Dehors n°76, Camp-Est, « bagne post colonial »

    Le dernier numéro de la revue Dedans Dehors, consacre plusieurs articles à la prison de Camp-Est en Nouvelle Calédonie dont les conditions de détention désastreuses appellent d’urgence une réorientation des projets pénitentiaires et de la politique pénale locale.
    Outre la description des conditions de détention à Camp-Est, « bagne post colonial » et les interviews d’Erika Dujardin, médecin généraliste à Nouméa jusqu’en 2010, et Elie Poigoune, président de la LDH-Nouvelle Calédonie, vous pourrez lire ci-contre (en exclusivité pour le web), un entretien avec Philippe Pottier, directeur du SPIP de Nouméa.
    Il y décrypte le taux de détention très élevé en Nouvelle-Calédonie, les obstacles au développement d’aménagements de peine et l’importance du travail avec les autorités coutumières pour l’exécution des mesures en milieu ouvert.❞

    # prison #Nouvelle_Caledonie #conditions_détention

    Bonne lecture !