• « L’industrie pharmaceutique est rodée à la fabrique de l’ignorance »
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    Louis Fouché était médecin-anesthésiste réanimateur à l’#AP-HM de Marseille il y a encore quelques jours, jusqu’à ce que ses positions face aux décisions du gouvernement Macron lui coûtent son poste. Il a été parmi les premiers professionnels de la santé à dénoncer les incohérences de la stratégie sanitaire durant la #pandémie de #Coronavirus. Il est également porte-parole de Réinfo Covid https://reinfocovid.fr , un #collectif de chercheurs, d’universitaires, de médecins, de soignants, d’enseignants, d’entrepreneurs, d’artistes, de parents et de citoyens qui questionnent la politique sanitaire et cherchent à rouvrir l’espace de débat démocratique, mais pas que. Ce couteau suisse, réfugié dans le pays de l’horlogerie pour souffler un peu loin du tumulte français, a accepté de revenir sur cette période survoltée dans laquelle nous sommes tous plongés depuis près de deux ans. En nous fournissant sa grille de lecture et les solutions qu’il entrevoit pour le futur.

    Amèle Debey pour L’Impertinent : Alors, vous vous êtes fait virer ?
    Louis Fouché  : Les mots sont plus subtils que ça. Je suis en disponibilité de la fonction publique hospitalière. Je ne travaille plus officiellement pour l’assistance publique des hôpitaux de Marseille. Je suis en vacances sans solde si vous préférez. Ce n’est pas forcément définitif, mais c’est en attendant que la poussière retombe. C’est un choix volontaire... mais il y a beaucoup de pression.

    On vous a poussé vers la porte ?
    J’ai décidé de prendre un peu de recul et de me consacrer à mes enfants à temps plein. C’est la raison officielle de ma disponibilité.

    Qui dit raison officielle implique qu’il y ait une raison officieuse ?
    Il y a une différence entre la parole publique et la parole privée. La première est stratégique et ne cherche pas à régler ses comptes avec qui que ce soit. C’est celle que nous partageons ici. Ce qu’il faut c’est traverser le conflit et arriver à le résoudre. L’attiser, ou jeter de l’huile sur le feu n’a pas beaucoup d’intérêt, à part le buzz et l’audience. Mais je n’ai rien à vendre. Et ça n’est pas une voie stratégique vers la paix.

    Une plainte a également été déposée contre vous par l’Ordre des médecins ?
    En effet. On ne m’en a d’ailleurs pas encore précisé le motif, malgré une demande très officielle de ma part. Donc je ne sais pas. Les peines encourues peuvent être symboliques ou importantes. Puisque c’est de la justice ordinale, cela va jusqu’au retrait du droit d’exercice. J’ai le souvenir de quelqu’un qui a dit que l’ #azithromycine était peut-être utile et qui a pris trois ans d’interdiction d’exercer. Donc trois ans sans salaire, sans travail. Cela me paraît disproportionné. Le Covid soulève beaucoup trop de passions.

    Qu’il y ait une plainte, c’est très sain. Je souhaite que cela permette de rouvrir un espace de dialogue, de remettre en discussion des choses qui ne l’ont pas été jusqu’ici, notamment sur la politique sanitaire. Mais hélas, je crains que cette plainte soit plutôt le reflet d’un certain raidissement quant à la liberté de la parole médicale et scientifique.

    La loi a changé le 22 décembre 2020. La parole des médecins en France doit se conformer aux directives de l’ #OMS et de la Haute autorité de santé. Ce qui est complètement délirant. A la fin, il n’y a plus de discussion. Les médecins sont indépendants dans leur prescription, leur diagnostic et le lien qu’ils ont avec le patient. Ce n’est sûrement pas un ministre qui va décider ce qu’il faut faire. Encore moins l’OMS, depuis Genève ou je ne sais où, de manière univoque, concernant le soin.

    A quel moment vous êtes-vous dit que quelque chose clochait dans la gestion de cette crise ?
    Quasiment depuis le départ, car on n’a pas du tout appliqué le plan pandémie qui avait été écrit et qui impliquait des éléments de bons sens comme de tester et d’isoler les malades, de les traiter, surveiller leur évolution, prendre soin de manière pluridisciplinaire et y compris des #comorbidités. La grande bataille médiatique et gouvernementale contre l’ #hydroxychloroquine m’a étonné. On ne va pas se battre pour une molécule ? C’est une stratégie entière qui fait sens.

    En anglais, on appelle ça un « #bundle_of_care » : rassurer, informer, essayer de travailler sur les pathologies chroniques des gens, les surveiller à la maison, mettre en route une anticoagulation précoce si c’est utile – et dans cette maladie ça l’est – pour éviter les caillots sanguins qui vont amener plein de complications, une morbidité et une mortalité propres. Rien que le fait de mettre des anticoagulants quand c’est utile diminue le recours à l’hospitalisation, à la réanimation. Rien que ça, aurait dû être fait et ça a pris un certain temps.

    « On a laissé l’hôpital se surcharger »

    L’ #oxygénothérapie aussi est quelque chose qui sauve des vies et permet de gagner du temps. Juste mettre de l’oxygène dans le nez des gens en fait. C’est pareil : on sait le faire en médecine de ville, on n’est pas obligé de le faire en réanimation. Ça dépend de la dose, mais on peut le mettre en route à la maison, en ambulatoire. Idem pour la corticothérapie qui est utile au stade de l’orage cytokinique. Dans toutes les infections virales, il peut survenir une surinfection bactérienne. Le traitement est alors une antibiothérapie. Tout cela est du ressort de la médecine de ville.

    Au lieu de ça, s’est mise en place une tout autre façon de faire. On a négligé voir interdit la médecine de ville pour laisser l’hôpital se surcharger. Je ne vous parle même pas du gag à répétition des masques. N’importe qui de sain d’esprit doit voir que quelque chose cloche. Et tout le monde l’a vu. Mais certains sont rentrés dans une rationalité morbide. Par déni des conclusions à tirer, ils ont cherché à soutenir et justifier les choix politiques sidérants.

    Comment expliquez-vous que l’on ait pas fait tout ça ?
    Je n’ai pas d’explication. Beaucoup de choses ont été transparentes dès le départ. Une des pistes que je peux donner est que c’était une nouvelle maladie et qu’il fallait prendre le temps de la connaître.

    On a assez rapidement compris un certain nombre de choses dans cette pandémie. En réanimation par exemple, on a réalisé assez vite qu’il valait mieux laisser les malades avec de l’oxygène à plein pot dans le nez plutôt que de les intuber de manière systématique. Pourtant, c’est resté la recommandation pendant plusieurs semaines. Certains services prestigieux ont eu beaucoup de mal à accepter le feed-back du terrain. C’est un problème.

    Un des facteurs déclencheurs de mes prises de parole a probablement été le fait de masquer les #enfants à l’école. Pour moi, en tant que parent et pas vraiment en tant que soignant, il y avait comme une ligne rouge qui avait été franchie lorsqu’on a commencé à faire du mal aux enfants, sans aucune justification scientifique, ni médicale. Une vraie incompréhension. J’ai lancé un appel au secours qui disait entre les lignes : je ne comprends rien à ce qui se passe, ce n’est pas clair, il y a des choses complètement contradictoires, j’ai besoin d’aide. Je savais que, tout seul, je n’arriverai pas à faire le tour de cette histoire. Réinfo Covid, au départ, était un appel à l’aide à d’autres soignants d’autres médecins, des chercheurs, des universitaires puis rapidement à tous les corps de métier de la société, pour essayer de comprendre par la tête avec les études scientifiques, comprendre dans le cœur avec les émotions et avec les artistes et comprendre par les tripes avec les témoignages de terrain des citoyens sur ce qu’ils vivaient. Ça a été les trois premières dimensions de Réinfo Covid, pour essayer de comprendre quelque chose à cette crise.

    Ce qui m’a fait bouger également, c’est que soient complètement exclues de l’équation de cette crise les victimes collatérales de la politique sanitaire. C’est-à-dire les gens qui sont morts parce qu’ils avaient peur. Qui sont restés chez eux, qui n’ont pas fait soigner leurs cancers, leurs lymphomes leurs infarctus et qu’on s’est mis à voir arriver parfois avec six mois, neuf mois, un an de retard diagnostique et thérapeutique.

    Le fait qu’on n’en parle pas, qu’on reste focalisé sur le virus sans prendre en compte l’écosystème m’a choqué. Sans parler des conséquences pédagogiques, sociales, financières, et en santé mentale.

    Comment expliquez-vous qu’il n’y ait pas plus de médecins qui tiennent le même discours que vous ?
    C’est plutôt une bonne chose pour moi quand il y a de la biodiversité et j’apprends beaucoup des contradicteurs. Je suis complètement ok pour qu’il y ait du dissensus. Ça fait avancer. Ce qu’il faut c’est pouvoir parler librement. Or, aujourd’hui c’est impossible. Une pression insidieuse s’est mise en place. Si vous n’êtes pas d’accord avec la doxa dominante alors vous êtes « dangereux ». Mais je reçois d’innombrables messages de soutien de confrères.

    « Les études de médecine ne forment plus des individus critiques »
    Je vous assure que la #doxa tient beaucoup au #conformisme et à l’ #intimidation. Pour ceux qui ont un avis différent. Je le respecte infiniment. Mais parfois, c’est vraiment difficile de questionner ce que vous faites alors que vous êtes en train de le faire. Certains de mes collègues sont restés traumatisés par l’épisode de mars-avril. Je pense qu’il faut respecter ça. Mais en revanche, un retour d’expérience utile doit être fait de manière froide, en analysant les problématiques systémiques en jeu.

    Aujourd’hui, les études de médecine ne forment pas des individus critiques, libres, joyeux, bienveillants, ou empathiques, elles forment des gens dociles au protocole. Nous avons une médecine très protocolaire, conforme à un idéal industriel de création du savoir et du soin, qui fait que les agents de ce système sont prolétarisés. Comme Charlie Chaplin dans Les temps modernes . Il essaie de serrer les boulons, mais c’est la chaîne de montage qui va plus vite que lui et qui l’emporte. Les agents d’un système industrialisé perdent petit à petit leur savoir. Leur savoir-faire, leur savoir-être, leur savoir théoriser. C’est le cas des médecins, surtout ceux qui sont hyper-spécialisés.

    Beaucoup de jeunes médecins, de #fact_checkers , de #zététiciens, de no fake med, se sont même lancés à corps perdu dans l’ #inquisition. Ils veulent absolument défendre ce qui est raconté par le pouvoir. Avec un niveau d’agressivité et de violence proprement époustouflant. Ils se fient uniquement à une partie des études scientifiques qui les arrangent et négligent le reste. Ils sont perdus dans une sorte de religion fanatique scientiste.

    Par contre, vous avez toute une frange de vieux médecins qui, eux, ont réagi. Je suis très loin d’être le seul. A Réinfo Covid on est plus de 9000 soignants et il y a plein d’autres associations qui ont bougé. Vous ne voyez qu’un petit morceau de la réalité qui est mis en lumière par la scénarisation médiatique faite autour de cette crise, qui a systématiquement vaporisé les voix dissidentes.

    Est-ce que vous pensez que l’ #Evidence_Based_Medecine ( #EBM ) fait partie du problème ?
    Oui, effectivement. Il y a dix ans je suis allé à une conférence de sociologie du travail au Collège de France et un économiste de la santé était venu parler d’évaluation en santé, au nom de la Haute autorité de santé. Il a commencé son propos en disant : Nous (sous-entendu économistes de la santé) nous sommes là pour liquider le modèle artisanal de la médecine. Nous sommes là pour mettre en place un modèle industrialisé, évalué, rationalisé et rentable de production et de consommation de biens et de services de soins standardisés.

    Donc le mandat des tutelles de santé aujourd’hui n’est pas de faire du sur-mesure entre chaque patient et chaque soignant, c’est de faire un système industriel de production et de consommation de masse. Un marché, et rentable s’il vous plait. A partir du moment où vous avez dit ça, ça veut dire que les outils de création du savoir eux-mêmes vont répondre aussi à cet impératif.

    L’EBM est un outil industriel, rationalisé, évalué de production et de consommation du savoir médical standardisé. Mais comme tout processus industriel, il va toujours produire la même chose. A savoir une réponse sûrement très pertinente entre une chimio A et une chimio B dans un lymphome, mais incapable de fournir une réponse dans le cadre d’une épidémie. En sciences, ce sont toujours une minorité de gens, d’abord considérés comme des fous, puis comme des héros, qui sont parvenus à trouver des solutions différentes de ce qui semblait établi comme vérité.

    Il semble également qu’il soit devenu difficile de se fier aux publications scientifiques ?
    Kamran Abassi, éditeur en chef d’une prestigieuse revue, le British Medical Journal , a écrit un bel éditorial sur le sujet : Covid 19 : Politization, corruption, and suppression of science... https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4425 Aujourd’hui, beaucoup de gens ne publient pas parce qu’ils veulent trouver de la science, mais parce que sinon ils meurent. Le fameux publish or perish . Sans s’en rendre compte, on ne publie pas tant pour ce qu’on va produire ou essayer de défricher de savoir, que pour faire toujours un peu plus de tout ce que vous avez déjà fait, dans le but de faire avancer sa carrière.

    « L’industrie pharmaceutique est rodée à la fabrique de l’ignorance »
    D’autre part, l’EBM est devenue d’une telle complexité techno-administrative que seules les très grosses structures, les #CHU par exemple, ou les consortiums pharmaceutiques restent seuls capables de produire des études. Mais eux-mêmes sont sujets à ce qu’on appelle des #conflits_d’intérêts. Ceux-ci, dans l’histoire du Covid, sont absolument phénoménaux. Ils se comptent à plusieurs milliards d’euros. Il suffit de prendre en compte le marché du vaccin, du traitement précoce, du traitement tardif du Covid long... Bref, l’outil a été totalement frelaté par tant de conflits d’intérêts.

    Le fait que l’industrie pharmaceutique passe son temps à injecter, dans la publication scientifique, des études bidons, frelatées et contradictoires n’est pas nouveau. Cela a été rapporté avec l’industrie du tabac, notamment. Celle-ci a réussi, pendant plus de 80 ans, à maintenir que le tabac n’était pas nocif, que même les femmes enceintes pouvaient fumer. Ça, c’est la fabrique de l’ignorance. Justement par l’EBM. C’est une pratique à laquelle l’ #industrie_pharmaceutique est aujourd’hui extrêmement rodée, grâce au doute qu’elle sait faire naître.

    Un autre moment épistémologique mérite d’être souligné dans cette crise : la toute puissance de la pseudo-modélisation mathématique à partir de l’interprétation algorithmique du #big_data. La majeure partie d’entre nous a vécu cette crise de manière virtuelle, selon des chiffres, des courbes. L’idée que le #datamining sur du big data serait mieux à même que vous et moi de dire la vérité est devenue la règle.

    « Ceux qui vont créer le savoir sont ceux qui seront capables de manipuler le big data »
    Pour être plus clair : #Waze (une application d’aide à la conduite, ndlr.) sait mieux que vous par où vous devez passer, parce que Waze est interconnecté à tous les téléphones portables partout. C’est pareil pour l’épidémie. Ce n’est pas le réel de votre quotidien qui vous a dit qu’elle était grave. C’est la propagande médiatique pseudoscientifique. Vous n’avez pas eu des charniers en centre-ville. Ce n’est juste pas vrai. Le gros de votre souffrance a été la conséquence de la politique sanitaire. Pas du réel de l’épidémie. Ceux qui vont créer le savoir aujourd’hui ne sont plus les médecins, ne sont plus les chercheurs, mais sont ceux capables de manipuler le big data avec du datamining algorithmique. #Microsoft , #Amazon , #Facebook , etc… Au bout du compte, vous donnez un pouvoir démesuré à des systèmes que vous ne maîtrisez pas.

    Est-ce qu’on pourrait résumer la polarisation par la confrontation médecin statisticien VS médecin clinicien ?
    Je pense que c’est un peu simpliste, parce qu’il y a des cliniciens non statisticiens qui ont une foi dogmatique dans la science. Et des statisticiens très soucieux de savoir ce que veulent dire leurs nombres « en vrai »… C’est toujours beaucoup plus complexe qu’une simple polarisation binaire. Ce n’est jamais noir ou blanc, il y a plein de gris. On fait ce qu’on peut pour se débattre dans la fange du réel. C’est triste que ça aboutisse au conflit.

    Je crois cependant qu’il y a effectivement une petite frange de gens – pas forcément médecins d’ailleurs – qui sont aujourd’hui scientistes. Ils croient en « la science » comme à une religion. Ce n’est pas sain, parce que tout l’objet de la science est justement de se départir du dogme, de la croyance. Il ne doit pas être question de foi là-dedans, mais d’essayer de cultiver le doute. Les scientistes n’ont aucun doute. Ils sont persuadés d’avoir raison, et adoptent une posture inquisitrice.

    Or, quand est-ce que la religion a eu besoin de créer l’ #Inquisition ? C’est lorsqu’elle était malmenée, mise en défaut, lorsqu’elle avait tellement triché, vendu des indulgences, lorsque sa construction même se dérobait sous ses pieds. L’inquisition se crée lorsque les choses tournent mal pour ceux qui tiennent le système de croyance.

    « On va vers une médecine qui va ressembler à du peer reviewing citoyen globalisé »
    Ce qui est en train d’apparaître, c’est que l’Evidence Based Medecine se dérobe sous nos pieds. Elle n’est pas capable de dire la vérité de ce que serait un traitement efficace dans le Covid. Il faut revenir à la clinique ; au lit du patient. D’ailleurs, il s’est passé quelque chose de très intéressant épistémologiquement pendant cette crise et qui avait déjà cours dans d’autres domaines : c’est la mutualisation de l’expérience empirique de terrain. Ce que je veux dire par là, c’est qu’Internet a permis de mettre en #réseau énormément d’expériences diverses, un foisonnement de possibles qui vous donnent une petite image du réel. Pour moi, il s’agit d’un changement majeur. Car on va vers une médecine qui va ressembler à du peer reviewing citoyen globalisé.

    Peut-être que ce sont les citoyens qui vont aller relire et critiquer les études. Il y a déjà des sites de pre-print qui se sont mis en place. L’IHU de Marseille a mis ses données en libre accès pour tout chercheur désireux de travailler. Vous aurez des revues entières qui vont se créer en montrant justement patte blanche sur leurs financements. Plus de place pour les grosses multinationales. Aujourd’hui, Big pharma et Big data tiennent en même temps l’édition scientifique. Il y a un vrai problème. La seule issue me semble de revenir au réel.

    Si tout le monde y va de son expertise, comme c’est d’ailleurs le cas à l’heure actuelle, comment sait-on ce qu’on doit croire ? Comment fait-on pour s’en sortir ? Les gens n’ont-ils pas besoin qu’on leur dise ce qu’ils doivent penser ?
    Soit vous le voyez comme ça, soit vous le regardez de l’autre côté : les gens ont besoin de reprendre en souveraineté, de décider en conscience et en responsabilité à qui ils font confiance. Comment ils se traitent, prennent en main leur vie et leur pathologie. Si l’humanité occidentale attend d’un sauveur extérieur, messianique, qu’il vienne lui apporter la démocratie, la vérité, la science, la santé, il arrive ce qui arrive aujourd’hui. Vous avez laissé dans les mains de #Nestlé le soin de vous nourrir ? Vous avez laissé dans les mains de #Pfizer et #Novartis le soin de vous soigner ? Bonne chance !

    Vous ne pensez pas que c’est un peu naïf ? Nos sociétés sont construites ainsi, l’avènement de la religion démontre à quel point les gens ont besoin qu’on leur indique où est le bien et où est le mal. Sont-ils vraiment prêts à décider pour eux-mêmes ?
    Moi j’aime bien les gens. J’ai l’impression que l’humain est plutôt quelque chose de rassurant et d’assez joyeux et gentil, qui est prompt à donner, à ouvrir son cœur. C’est mon expérience et non une vérité. Mon expérience de ce que je reçois chaque jour, en tant que soignant et en tant qu’humain. Qu’il y ait quelques gros salopards, j’en suis bien convaincu aussi, mais ils sont infiniment minoritaires.

    Est-ce que les gens sont prêts ? Eh bien c’est ce qu’on va voir ! Dans le cas contraire, ils deviennent du bétail. Parce que le #pass_sanitaire revient à cela : vous êtes le bétail d’Astrazeneca, de Pfizer et d’autres gens que vous ne connaissez même pas, à qui vous faites confiance malgré leurs mensonges, alors qu’ils ont été condamnés à combien de reprises pour falsification de données et publicité mensongère ? Pour avoir donné de l’argent aux décideurs afin de caser leurs produits ? On parle de condamnations à hauteur de plusieurs centaines de milliards d’euros ! Si, malgré cela, vous voulez leur faire confiance, c’est que vous n’avez pas envie de regarder le réel. Que vous n’êtes pas prêts.

    Mais la vérité est que vous avez tout pour savoir comment vous soigner contre le Covid. Vous avez suffisamment de témoignages de terrain et suffisamment de data. Il faut juste sortir de la Caverne de l’ignorance où les sophistes vous tiennent prisonniers.

    Si tout cela a un poids, pourquoi n’y a-t-il pas plus de gens dans les rues en France ? Pourquoi un million d’inscriptions à la vaccination après le discours de Macron ?
    J’ai plusieurs grilles de lecture. D’abord, je pense que la colère, et notamment la colère de rue, n’est pas le bon chemin. L’histoire a démontré qu’une manifestation dans la rue n’est intéressante que si elle est pré-insurrectionnelle. Ce n’est pas ce que je prône attention, mais ce qu’on constate à travers l’histoire.

    Si vous voulez que ça change, vous n’allez pas dans la rue pour demander à papa qu’il change ses lois. Vous le faites pour lui. Sinon vous êtes encore coincé dans le triangle de Karpman, qui est une figure psychologique explicative très importante :

    En Suisse, vous avez la chance de pouvoir changer les choses via les votations. En France, le système démocratique est mort et enterré. Complètement frelaté, complètement mafieux de tous les côtés à un niveau qui dépasse l’entendement. On n’a plus qu’un simulacre de démocratie depuis bien longtemps.

    Ce qui reste, pour beaucoup de gens, c’est de manifester, peut-être de manière inadaptée, son désaccord. Ces manifestations sont instrumentalisées par le pouvoir en France. C’est un espace d’extrême sécurité pour le gouvernement, qui en maîtrise parfaitement la #scénarisation médiatique. Un espace fait pour attiser la colère dans une spirale de violence mimétique qui va aboutir à faire monter un candidat d’extrême droite choisi pour apparaître messianique, mais qui ne sera en fait rien de plus que le Gniafron sur lequel Guignol tapera aux prochaines élections et assurera la victoire du candidat désigné par le pouvoir. C’est donc complètement scénarisé pour inhiber l’action de terrain et de réalité.

    « Ce n’est pas dans la rue que ça se joue »
    Et c’est là que la France est peut-être un poil plus subtile que ce que vous pensez : énormément de gens ont déjà compris cette étape-là. Pourquoi y a-t-il moins de gens dans la rue ? Parce qu’il y en a plein qui savent déjà que ça n’est pas le bon chemin de transformation du #système. Que ça n’est pas là que ça se joue. Qu’aller dans la rue ne sert qu’à une seule chose, c’est se retrouver, se donner de l’auto-empathie. Et ce n’est pas rien. Se dire qu’on est ni seul, ni fou est très important.

    Nous sommes, dans les faits, très nombreux. Et surtout ce n’est pas une question de nombre. Nous sommes déterminés, courageux, inventifs. Inarrêtables. Allons travailler dans le réel ! Travaillons à ce que nous voulons vraiment qu’il advienne. Ne le demandons pas. Faisons-le. C’est faire des écoles alternatives qui protègent les enfants, qui les éduquent correctement et en font des individus libres, joyeux, heureux et non des rouages d’un système techno-sanitaire délirant. C’est aller se nourrir autrement, cultiver autrement avec la #permaculture et l’ #agroécologie, faire des restaurants autrement, faire des cinémas autrement, faire la culture autrement. C’est se réapproprier tout ce qui nous a été confisqué : l’eau, la terre, les semences, la santé, l’éducation, la culture, la beauté, la joie.

    Tous les pans de la réalité sont en train de s’effondrer avec la chute du système néolibéral. Nous y vivons et il nous entraînait dans le #transhumanisme. Sa chute est une chance qui nous est offerte. L’idée selon laquelle l’ #humain serait insuffisant, incapable, ne pourrait pas prendre ses décisions tout seul, qu’il ne pourrait pas vivre sans des vaccins tous les trois mois ou des médicaments toutes les semaines, sans une prothèse numérique, c’est une anthropologie qui déteste l’homme et le Vivant. Elle cherche à mettre à sa place des systèmes techniques optimisés pour annihiler l’erreur humaine, la variabilité du vivant. C’est un idéal de détestation de l’humain et c’est celui-là même qui est dominant actuellement et doit s’effondrer.

    Est-ce que vous croyez réellement en un complot organisé, comme l’explique Pierre Barnerias dans Hold-Up, par exemple ?
    Non, il n’y a pas besoin d’aller si loin, ce n’est pas utile. Qu’il y ait des gens qui veulent faire élire un candidat plutôt qu’un autre, ça oui, j’en suis convaincu. Mais je ne crois pas que ce soit du #complotisme. C’est juste que des puissances d’argent ont tout intérêt à ce que les puissances politiques s’alignent avec elles. L’ #Union_européenne est ainsi le bras armé des #multinationales pour asservir le pouvoir politique.

    « Le pass sanitaire n’a rien à voir avec la santé »
    Après, est-ce que le virus a été parachuté et mis sur terre à dessein ? En fait, ça m’est complètement égal. Je n’ai même pas besoin de penser à ça, parce que je me mets à l’endroit où j’ai le pouvoir d’agir. Donc l’origine du virus n’est pas ce qui m’importe. A la fin, ce sont les mêmes puissances d’argent qui profitent. Les Américains le disent : quand vous ne comprenez rien, follow the money ! Qui gagne de l’argent dans cette crise ? Ni vous, ni moi. C’est dans la nature du capitalisme et du néolibéralisme particulièrement de profiter de chaque malheur pour en faire quelque chose de rentable.

    Idem, que des puissances politiques profitent d’un virus pour essayer de reprendre le contrôle sur la population, ça me semble une évidence. Le passe sanitaire aujourd’hui n’a rien à voir avec la santé, ni avec la vaccination, ni avec le virus. Par contre, il est bel et bien un hold-up du contrat social. C’est le #biopouvoir expliqué par Gorgio Agamben, Hannah Arendt et Michel Foucault. Chaque fois que les médecins sont trop proches du pouvoir politique, ce n’est pas bon. Ils tendent à établir une tyrannie techno-sanitaire.

    Comment est-ce qu’on peut expliquer le manque de moyens dans les hôpitaux et la #déliquescence progressive du système hospitalier, en #France comme en #Suisse d’ailleurs ?
    C’est une très vaste question dont je pense qu’on ne verra pas le bout le temps de cet entretien. On pourrait résumer ce constat au fait qu’on a confié la planification de la santé à un système techno-administratif complètement hors sol et décorrélé du soin. Les questions comptables sont devenues les seules variables à optimiser. Les 30 dernières années ont vu émerger le règne de la #technocratie_sanitaire. Et l’irruption du conseil stratégique entrepreneurial auprès des décideurs ( #Mac_Kinsey , etc… ) comme clé de résolution pour faire de la santé un marché rentable à bas coûts de production.

    « L’ensemble des données françaises est accessible à d’autres gens que les Français »
    Les investisseurs institutionnels du système de santé se sont petit à petit transformés. En France, l’ #assurance-maladie était liée à un système de contribution des actifs à l’assurance maladie. Petit à petit, l’Union européenne a obligé à un virage vers un système anglo-saxon, de financement par des fonds de pension. C’est-à-dire qu’en gros, vous allez donner la responsabilité de votre retraite ou de votre santé à une structure privée qui va aller jouer au casino avec votre pognon sur les marchés financiers. Ces énormes groupes financiers sont des #investisseurs_institutionnels qui dirigent la politique sanitaire, in fine, par le biais de l’Union européenne. Cela fait très longtemps que les #retraites et l’ #assurance-maladie sont lorgnés par ces #fonds_de pension internationaux, parce que c’est une manne énorme.

    L’ensemble des budgets sociaux français, c’est l’équivalent du budget de l’État. De quoi intéresser les investisseurs potentiels. Ce phénomène fait partie du mouvement idéologique néolibéral. Par ailleurs, d’autres investisseurs sont venus croquer le budget de la santé. Des investisseurs du numérique, de la data. De nouveaux opérateurs inconnus jusqu’ici, comme Google, Amazon, Facebook, Microsoft... Aujourd’hui, le #Health_Data_Hub français est possédé par Microsoft, donc fait partie du cloud act américain. L’ensemble des données françaises est accessible à d’autres gens que les Français. Si ces données sont potentiellement revendues à des propriétaires de compagnies d’assurance ou de retraite, ça pose problème. Ça correspond à une perte de souveraineté qui confine à la haute trahison de la part de nos élites. Le Covid vient nous dire qu’il faut réinventer un autre système de santé.

    Si je vous suis, cette pandémie est une opportunité, parce qu’elle révèle les failles d’un système dépassé ?
    Exactement ! Le Covid est venu appuyer sur tout ce qui fait mal. Richard Horton l’a appelé une « syndémie », justement parce que le problème n’était pas tant le virus que la fragilité de l’ensemble de notre système. Le Covid est le KAIROS en grec, le moment à saisir. Il y a un livre de Christiane Singer que j’aime bien qui s’appelle Du bon usage des crises . Elle dit que les crises sont là justement pour nous éviter le pire. Pour éviter de recommencer encore et encore les mêmes erreurs.

    A l’issue de cette crise, soit la majorité se plie et on bascule dans un avenir transhumaniste très sombre qui fera beaucoup de victimes collatérales, soit c’est une vraie occasion, une vraie chance que le peuple se lève et fasse tomber ce système de merde qui ne tient plus que sur des mensonges.

    Cette crise nous place dans une situation de dépendance économique très importante. C’est une crise monétaire aussi et je tiens à lancer l’appel suivant : remonétarisez-vous ! Comprenez ce que c’est que l’outil de création monétaire et pourquoi les Etats l’ont perdu. Et pourquoi il faut s’en redoter absolument. Toute une série d’émissions avec des universitaires a été faite sur la création monétaire. Ça s’appelle Prenez place, sur YouTube. https://www.youtube.com/c/PRENEZPLACE/featured Elles débouchent sur des propositions pratiques, à la fois sur des #cryptomonnaies adossées à la block-chain, à la fois sur des monnaies locales, des monnaies locales adossées à la block-chain, la #monnaie libre, etc...

    Comprenez-vous que l’on puisse s’interroger sur votre légitimité à faire des analyses sur le système monétaire, en tant qu’anesthésiste-réanimateur ?
    La légitimité vient probablement du caractère collectif et collégial des réflexions menées. J’en suis un des porte-parole. Ensuite, je viens de la philosophie. Avant de faire médecine, j’ai fait des études d’humanité classique : histoire antique, philosophie, géographie, littérature… Cela reste un de mes backgrounds, que j’ai continué à pratiquer ensuite pendant mes études de médecine. J’ai mené un Master 2 d’éthique médicale, orienté autour de la question de l’anthropologie de la technique. Le système monétaire, le système de santé, le système scolaire, sont des « systèmes techniques » comme d’autres. En ce sens, ils sont des objets de mon travail de recherche personnel.

    Beaucoup sont sensibles au discours de Réinfo Covid parce que, justement, il émane de gens parfois très simples, qui ont juste leurs émotions et une capture sensible et subtile de la réalité. Ils vont dire en quelques phrases ce que je vais mettre des jours ou des livres à écrire, parce que j’essaie de le dire de manière rationnelle.

    On est dans une république des experts, vous avez raison, dans laquelle ceux qui sont admis à parler sont ceux qui possèdent le diplôme équivalent, mais je vous renvoie à #Roland_Gori et à La fabrique des Imposteurs . Aujourd’hui, il y a de très nombreux imposteurs qui ont tous les diplômes pour s’exprimer et qui ne disent que de la merde.

    Vous qui travaillez sur le terrain, avez-vous constaté un rajeunissement de la patientèle hospitalisée ?
    Sur le #variant_Delta oui, il y a un certain rajeunissement. Mais il faut bien faire la différence entre les cas, les cas hospitalisés et les cas graves. Dans les cas graves, les cas hospitalisés effectivement, on a l’impression qu’il y a plus de gens entre 45 et 65 ans que lors des vagues précédentes. Cette impression doit encore être validée dans le temps.

    Cela s’explique peut-être par le variant, ou par l’état de santé général de la population qui n’est globalement pas bon. Une autre hypothèse est que les personnes plus âgées ont déjà fait les frais de l’épidémie, ou que la vaccination les protège en partie. En tous cas, instrumentaliser cette donnée pour faire peur et pousser à l’injection vaccinale est un argument pour le moment fallacieux eu égard à ce que nos savons des vaccins, de leurs risques et de leurs bénéfices potentiels.

    « La crise est une occasion de reconstruire notre société »
    Chacun est bien sûr libre de consentir à se vacciner si tant est qu’il ait reçu une information claire, loyale et appropriée. Information elle même basée sur une science impeccable. Aucun de ces critères n’est rempli pour l’heure.

    Finalement, ne pourrait-on pas résumer toute cette histoire par un combat du cynisme contre l’humanisme ?
    La #crise est une occasion de reconstruire notre société et c’est un sacré défi. Un sacré boulot ! Mais c’est plutôt super joyeux, parce que le grand arbre s’est enfin effondré et toutes les pousses qu’il dissimulait vont pouvoir fleurir : les monnaies alternatives, les écoles en conscience, une autre façon de soigner, de faire de l’agriculture, de faire l’économie, de travailler notre façon de prendre soin des personnes âgées, ou des enfants... tout ça était prêt, sauf que c’était caché par le grand arbre qui prenait toute la lumière. Enfin, une chance nous est donnée de renouer avec le vivant, d’arrêter de vouloir contrôler et prédire, pour enfin ressentir et s’ajuster.

    Est-ce que c’est un combat ? En tout cas ce n’est pas une guerre, parce que la guerre c’est l’éradication de l’ennemi. Ici, ça ne se fera pas, car le rapport de force est trop important. C’est un peu la leçon de l’Aïkido : l’idée que l’adversaire, c’est le partenaire.

    Je pense que, si l’on devait trouver une opposition, ce serait celle des gens qui ont peur contre des gens qui n’ont pas peur. Des gens qui tiennent à un système et qui ne veulent pas qu’il bouge contre des gens qui veulent que ça s’ouvre vers autre chose. Agir c’est tenir son « non ». C’est être capable de dire « j’assume les conséquences ». Si on les assume collectivement, si on est en nombreux, on a une puissance d’agir sur le réel très importante.

    C’est prendre conscience que par le boycott, l’obstruction vous êtes extrêmement puissant à infléchir le cours de la réalité. Il faut juste être suffisamment carré et suffisamment clair. Il faut rester groupés, serrer les coudes et garder les yeux rivés sur ce vers quoi vous avez envie d’aller. Ça va passer.

    • L’ oxygénothérapie aussi est quelque chose qui sauve des vies et permet de gagner du temps. Juste mettre de l’oxygène dans le nez des gens en fait. C’est pareil : on sait le faire en médecine de ville, on n’est pas obligé de le faire en réanimation. Ça dépend de la dose, mais on peut le mettre en route à la maison, en ambulatoire. Idem pour la corticothérapie qui est utile au stade de l’orage cytokinique. Dans toutes les infections virales, il peut survenir une surinfection bactérienne. Le traitement est alors une antibiothérapie. Tout cela est du ressort de la médecine de ville.

      Au lieu de ça, s’est mise en place une tout autre façon de faire. On a négligé voir interdit la médecine de ville pour laisser l’hôpital se surcharger. Je ne vous parle même pas du gag à répétition des masques. N’importe qui de sain d’esprit doit voir que quelque chose cloche. Et tout le monde l’a vu. Mais certains sont rentrés dans une rationalité morbide. Par déni des conclusions à tirer, ils ont cherché à soutenir et justifier les choix politiques sidérants.
      . . . .

    • Or, quand est-ce que la religion a eu besoin de créer l’Inquisition ? C’est lorsqu’elle était malmenée, mise en défaut, lorsqu’elle avait tellement triché, vendu des indulgences, lorsque sa construction même se dérobait sous ses pieds. L’inquisition se crée lorsque les choses tournent mal pour ceux qui tiennent le système de croyance.

    • L’intérêt de cet article est la description de la démolition de notre système de santé par la gestion gouvernementale aberrante de cette pandémie
      Exemple, la saturation des hôpitaux et de leurs urgences en donnant ordre de ne pas soigner les malades au début, sauf avec du paracétamol.

      Si on part du fait que cette destruction, est demandée en clair par l’union européenne, beaucoup de décisions macron, OMS . . .. s’expliquent.

      Pour le reste, discussions, ergotages sur le virus, son traitement, les courbes et simulations mathématiques, laissons cela aux spécialistes et amateurs faisant illusion, ou scientifiques , tous en désaccord, normal.

      Comme le dit la Reine d’Angleterre, Honni soit qui mal y pense .

    • Dans mon relevé de sa ligne de défense bidon (https://seenthis.net/messages/926892) , je l’avais zappé celle-là :

      En sciences, ce sont toujours une minorité de gens, d’abord considérés comme des fous, puis comme des héros, qui sont parvenus à trouver des solutions différentes de ce qui semblait établi comme vérité.

      C’est très exactement le contraire : ce cas est une extrême minorité, ça n’est quasiment jamais arrivé dans l’Histoire. Toutes les découvertes importantes ont été relues, discutées, et approuvées comme étant intéressantes à approfondir par les spécialistes du même thème. On s’en fout des autres, du grand public, ou que sais-je, c’est pas à eux qu’on va demander si une découverte est pertinente ou pas, mais bien à celleux qui sont capables de comprendre et reproduire les mêmes calculs, les mêmes expériences, etc.
      Et c’est bien pour ça que tous ceux capables de discuter du même domaine qui ont tenté de relire ou reproduire les affirmations fantaisistes de Raoult (et donc de Fouché) ont dans une écrasante majorité dit que c’était du grand n’importe quoi pas sérieux.

      Bref encore un énorme mensonge de plus au milieu de toute cette merde.

  • Pour sortir du #confinement, un plan d’urgence anticapitaliste

    Par bien des aspects, la #crise_sanitaire en cours est un révélateur de l’incapacité du #capitalisme européen à résoudre les grands problèmes de l’humanité. L’#Italie, la #France et l’#Espagne sont les pays où le virus frappe le plus fort car le #système_sanitaire a été ravagé par les politiques austéritaires depuis au moins une décennie. En France, ce sont 69.000 lits qui ont été supprimés à l’hôpital entre 2003 et 2017, 4.000 en 2018. Par souci d’économie, les réserves stratégiques de masques et de respirateurs ont été supprimées (près d’un milliard de masques dans les années 2000 - supprimé par Xavier Bertrand en 2011). Toujours par souci d’économie, la recherche publique sur les coronavirus n’a pas été soutenue et un temps précieux a été perdu dans la possibilité de trouver des traitements efficaces. La rigueur budgétaire et la recherche du profit sont les principaux responsables de la situation dans laquelle nous nous trouvons.

    Confinement ou immunité collective ?

    Face à la pandémie, les gouvernements hésitent entre deux solutions. La première, minoritaire, défendue par les gouvernement britanniques et néerlandais est l’acquisition d’une immunité de groupe. Cette immunité à l’avantage d’éviter les nouvelles épidémies. Selon les connaissances que nous avons du virus (R0 ~ 2.5), cela nécessite que 60% de la population entre en contact avec le virus et en soit immunisée. Ce processus est très bien décrit par le groupe de modélisation de l’équipe ETE (Laboratoire MIVEGEC, CNRS, IRD, Université de Montpellier) (http://alizon.ouvaton.org/Rapport2_Immunisation.html). Une fois ce taux atteint, la population dans son ensemble (y compris les personnes non immunisées) est protégée contre une nouvelle épidémie.

    Cependant, sans mesure de contrôle, les projections montrent qu’entre 81 et 89% de la population pourrait être infectée. Soit entre 20% et 30% de plus que le seuil pour atteindre l’immunité collective. Cela représente potentiellement 20 millions de personnes infectées en plus dans un pays comme la France.

    Nous ne connaissons pas précisément le taux de létalité du virus. Les chiffres dont nous disposons sont tous biaisés, et a priori largement surestimés, par l’absence de tests systématiques dans la population. Plus on dépiste, plus on détecte des personnes contaminées présentant peu ou pas de symptômes, plus ce taux est bas. Mais aussi bas soit ce taux, lorsqu’il est multiplié par des dizaines de millions de personnes, les morts se compteraient très probablement en centaines de milliers. Par ailleurs, l’austérité budgétaire et l’affaiblissement des systèmes de santé doivent être intégrés dans l’équation. La létalité du Covid-19 est visiblement provoquée par un choc cytokinique qui nécessite une prise en charge en soin intensifs avec respirateurs. Plus la pénurie de respirateurs est grande, plus la mortalité est haute, plus les équipes médicales doivent choisir qui maintenir en vie et qui sacrifier par manque de moyens. C’est sûrement ce qui explique les taux de mortalité très élevés par rapport à d’autres pays en Italie, en Espagne et dans une moindre mesure en France (bien que cela pourrait s’aggraver au pic de l’épidémie) qui sont mal équipés en nombre de lits en « soins aigus ».

    Dans la plupart des pays, ces chiffres ne sont pas assumables par les gouvernements en place. Et ce sont ces projections qui ont poussé partout le pouvoir à confiner les populations malgré la crise économique majeure et les conséquences sociales dramatiques que cela entraine.

    En effet, la distanciation sociale permet de ralentir la progression du virus, d’aplatir le pic, et donc de diminuer l’afflux de malades en détresse à l’hôpital. Ce processus est décrit de façon très intuitive dans le Washington Post (https://www.washingtonpost.com/graphics/2020/world/corona-simulator). La distanciation sociale peut recourir à plusieurs mécanismes, de la fermeture des écoles jusqu’au confinement total. L’étude publiée le 16 mars par l’Imperial College COVID-19 Response Team (https://www.imperial.ac.uk/media/imperial-college/medicine/sph/ide/gida-fellowships/Imperial-College-COVID19-NPI-modelling-16-03-2020.pdf) réalise des projections du nombre de lits occupés en soins intensifs en fonction de plusieurs scénarios de confinements. Si cette étude est forcément incomplète, notamment car les courbes dépendent du moment où les mesures sont mises en œuvre, cela nous montre que les mesures de confinement, dans le cas où aucun traitement ne serait trouvé, devraient s’étaler jusqu’à la fin de l’année 2021 pour que la population atteigne les 60% d’immunisés. Dans le cas contraire, tout relâchement du confinement pourrait correspondre à un nouveau développement incontrôlé de l’épidémie dans la population.

    Mais comment imaginer que la situation que nous vivons depuis une semaine en France se poursuivent pendant des mois ? Ce n’est tenable ni économiquement, ni socialement. Ce n’est pas le propos de cet article (pour cela voir le texte de Mimosa Effe : https://npa2009.org/idees/societe/le-confinement-la-destruction-du-lien-social-et-ses-consequences), mais le #confinement_de_classe que nous vivons actuellement doit s’arrêter. Toute vie sociale est stoppée alors qu’il faut continuer à travailler. Même si nous arrêtions toutes les productions non indispensables, ce serait tout de même des millions de travailleurs.euses qui devraient continuer à faire tourner l’hôpital, l’électricité, l’eau, le traitement des ordures ou l’alimentation – mais aussi tous les autres métiers qui permettent à ces secteurs de fonctionner ! Et cela dans un contexte d’atomisation total de notre camp avec tous les reculs sociaux et l’Etat policier total qui vont avec. A cela s’ajoute les dégâts psychologiques, les violences domestiques faites aux femmes ou la situation criminelle que sont en train de vivre les migrant.e.s, les prisonniers.ères et les sans-abris.

    Nous l’avons vu, le confinement est d’abord imposé par la faillite de notre système de santé et l’impréparation au risque de pandémie qui sont dues à l’austérité imposée par les gouvernements successifs en France et en Europe. Dans la forme qu’il prend, généralisé dans la vie sociale mais pas au travail, de classe, policier, il est la solution que les capitalistes pensent avoir trouvé pour limiter la casse et maintenir au maximum leur place dans la concurrence internationale. Mais la gestion capitaliste de cette épidémie est marquée par l’impossibilité de planifier une quelconque sortie de crise. Un gouvernement anticapitaliste, au service de la population, motivé par la santé plutôt que par les profits, pourrait mettre en place une toute autre politique.

    Existe-t-il une troisième voie ? De toute urgence prendre des mesures anticapitalistes pour sortir du confinement !

    Il ne s’agit pas ici de dire que le confinement pourrait être levé du jour au lendemain. Nous l’avons vu, étant donné les conditions d’impréparation des gouvernements et la dégradation des capacités de l’hôpital public à supporter une telle épidémie, le confinement était la seule solution pour éviter une mortalité élevée. En ce sens, toutes les initiatives syndicales ou de travailleurs.euses pour stopper le travail - et se protéger - dans les productions non-essentielles sont fondamentales. Le slogan « nos vies valent plus que leurs profits » prend ici tout son sens. Il est également fondamental de dénoncer le gouvernement qui nous explique qu’il faut renforcer le confinement mais continuer à travailler, bien au-delà des secteurs essentiels à la lutte contre l’épidémie. Pénicaud, Macron, Philippe sont plus préoccupé.e.s par le maintien des profits que par notre santé. Les scandaleuses mesures contre le droit du travail, les 35h, nos congés, articulées au renforcement de l’Etat policier, ont été prise au moment où la sidération était la plus haute dans la population.

    Mais il est indispensable maintenant de déterminer quelles sont les conditions qui permettraient d’envisager la levée du confinement à très court terme :

    – Il faut de tout urgence pratiquer le dépistage de masse. D’ailleurs, entre les lignes, le Ministre Olivier Veran reconnait lors de sa dernière conférence de presse (https://www.youtube.com/watch?v=wpGjmCkLDHs

    ) que le confinement ne pourra être levé que lorsqu’il sera possible d’effectuer plus de dépistages revenant sur la communication gouvernementale qui affirmait que le dépistage n’était plus un outil en phase 3. Le dépistage de masse permet de n’isoler que les malades et leur entourage. Il permet également une prise en charge précoce des patients considérés comme « à risque » et ainsi de diminuer la létalité du virus. Le problème, c’est que le fournisseur n’arrive pas à suivre la demande en kit de dépistage (https://www.thermofisher.com/order/catalog/product/11732088#/11732088). Il faut donc de toute urgence organiser la production de kits de dépistages en réquisitionnant les entreprises du secteur et en passant outre les brevets.

    – De toute urgence également, il faut injecter des moyens dans la santé et l’hôpital public pour augmenter les capacités de prise en charge des patients en détresse respiratoire. C’est l’inverse des politiques menées jusqu’alors qui font fonctionner l’hôpital comme une entreprise, en flux tendu, incapable de s’adapter à des situations d’urgence. Pour l’instant, le gouvernement a débloqué 2 milliards d’euros pour l’hôpital. Dans le même temps, il injecte 43 milliards dans l’économie et garantit 350 milliards d’euros aux entreprises privées !

    – Pour augmenter le nombre de lits en soins intensifs et protéger celles et ceux qui travaillent il faut réorganiser en profondeur l’appareil industriel pour planifier les productions utiles à résoudre la crise sanitaire : masques, respirateurs, oxygène… En ce sens, il faut soutenir l’action de la CGT qui demande la réouverture et la nationalisation de Luxfer, seule usine d’Europe à produire des bouteilles d’oxygène médical fermées. C’est un bon exemple qui pourrait se poser pour d’autres productions.

    Enfin, l’attention est captée à une échelle assez large sur la mise en place d’un traitement. Le plus prometteur, la chloroquine (ou son dérive l’hydroxy chloroquine) est testée dans plusieurs pays et de nombreux services hospitaliers, y compris en France, ont commencé à l’utiliser sur des malades. Ce médicament semble réduire la charge virale et la durée du portage du virus. Si ce traitement s’avère efficace, la question de la nationalisation de l’industrie pharmaceutique va devenir compréhensible à une échelle très large.C’est peut-être la peur de cette évidence qui motive les grands groupes du secteur à anticiper en proposant de fournir ce traitement gratuitement, que ce soit #Sanofi (https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-sanofi-pret-a-offrir-aux-autorites-francaises-des-millions-) ou #Novartis (https://www.lefigaro.fr/flash-eco/coronavirus-novartis-offre-130-millions-de-doses-de-chloroquine-20200320) !

    Ainsi, nous pouvons affirmer que le confinement aurait pu être largement réduit, voire évité, en généralisant les dépistages, en développant les capacités d’accueil de l’hôpital public et en accélérant les tests sur des traitements antiviraux.

    Ce plan d’urgence n’est possible à court terme que si l’on s’affronte au capitalisme. Il faut reprendre le contrôle, sans indemnité ni rachat, sur l’appareil productif, notamment dans le domaine de la santé, des protections pour les salariés, de l’industrie pharmaceutique et biochimique.

    Macron et son gouvernement, LR et le PS avant lui, portent une lourde responsabilité dans la situation actuelle. L’heure de solder les comptes arrivent. Les réponses anticapitalistes pourraient alors apparaître comme une solution à une échelle inédite jusqu’alors. Pour cela, sans attendre la fin du confinement, il nous faut renforcer les réseaux de solidarité, les réseaux militants pour recommencer à agir dans la situation.

    https://npa2009.org/idees/sante/pour-sortir-du-confinement-un-plan-durgence-anticapitaliste
    #anticapitalisme #anti-capitalisme #austérité #hôpitaux #lits #masques #réserves_stratégiques #stock #respirateurs #recherche #rigueur_budgétaire #immunité_collective #immunité_de_groupe #létalité #taux_de_létalité #tests #dépistage #choc_cytokinique #distanciation_sociale #flattening_the_curve #aplatir_la_courbe #vie_sociale #travail #atomisation #Etat_policier #impréparation #troisième_voie #droit_du_travail #dépistage_de_masse #soins_intensifs #industrie #nationalisation #Luxfer #chloroquine #industrie_pharmaceutique #responsabilité

    ping @simplicissimus @fil @reka

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    Citation sélectionnée pour @davduf :

    Le confinement de classe que nous vivons actuellement doit s’arrêter. Toute vie sociale est stoppée alors qu’il faut continuer à travailler. Même si nous arrêtions toutes les productions non indispensables, ce serait tout de même des millions de travailleurs.euses qui devraient continuer à faire tourner l’hôpital, l’électricité, l’eau, le traitement des ordures ou l’alimentation – mais aussi tous les autres métiers qui permettent à ces secteurs de fonctionner ! Et cela dans un contexte d’atomisation total de notre camp avec tous les reculs sociaux et l’Etat policier total qui vont avec. A cela s’ajoute les dégâts psychologiques, les violences domestiques faites aux femmes ou la situation criminelle que sont en train de vivre les migrant.e.s, les prisonniers.ères et les sans-abris.

    • Le confinement, la destruction du #lien_social et ses conséquences

      Le 19 mars l’Assemblée rejetait l’amendement visant à prolonger le délai d’#avortement pendant la crise sanitaire. Si ce n’est finalement que peu étonnant de la part des députés LREM, ce rejet est révélateur de quelque chose de plus profond. Le confinement de la population va mettre en danger massivement les #femmes et les #classes_populaires de manière générale.

      Quelle que soit la façon dont certains ont essayé de le tourner, le confinement est profondément inégalitaire. Il y a ceux et celles qui ont un logement pour se confiner et les autres qui n’en ont pas, celles et ceux qui ont un logement décent et les autres qui ont un logement insalubre, celles et ceux qui ont une maison avec un jardin et celles et ceux qui doivent se pencher à la fenêtre pour respirer de l’air frais.

      Le message du gouvernement à l’aide de mesures coercitives violentes (oui les amendes sont effectives et en Seine-Saint-Denis elles ont conduit à des arrestations et des garde-à-vue) fait croire à la portée individuelle du confinement sans prise en charge collective de ses répercussions. Face à cela, certainEs ont essayé de mettre en place des réseaux de solidarité dans les immeubles, dans les quartiers, ... Si ces réseaux sont nécessaires et même indispensables, ils ne contrebalancent pas les problèmes qui se posent avec le confinement et qui vont forcément causer là aussi des morts, et parfois ils confortent même dans l’idée qu’il faut nécessairement rester chez soi : promener son chien, faire du jogging serait dangereux. Le propos de cet article n’est pas de dire que le confinement est inutile pour contrer le Covid-19 mais que le confinement n’est pas viable à moyen terme, c’est pourquoi la sortie de crise ne peut venir que de la mise en place d’un plan d’urgence visant à dépister et à soigner ce qui veut dire concrètement donner des moyens aux personnels de santé et des moyens de protection à la population.

      Le confinement face à l’organisation sociale de la dernière phase du capitalisme

      Le confinement dans l’histoire n’a jamais été une partie de plaisir, mais elle pose question dans le capitalisme tel qu’il s’organise aujourd’hui. Depuis les trente dernières années : on peut dire que la tendance à détruire les structures familiales est plutôt lourde. Les foyers composés de personnes seules s’élèvent à 35% des foyers (20% des femmes et 15% des hommes) auxquels se rajoutent presque 9% de familles monoparentales (dont le gros du contingent est composé de femmes). La grande majorité des foyers composés d’une personne seule ont plus de 65 ans (plus de 70%)1. Le problème c’est qu’avec cette épidémie ce sont ces mêmes personnes considérées comme vulnérables qui vont donc se retrouver complètement isolées.

      De l’autre côté, l’on sait aussi qu’un ménage sur douze vit dans un logement surpeuplé, 18% des logements sont considérés comme trop bruyant (donc mal isolés), 22% n’ont pas de système de chauffage efficient et près de 13% ont des problèmes d’humidité.2

      Le confinement produit aussi des rapports au travail qui accentuent ce qui existait auparavant : d’une part il y a ceux qui télétravaillent et ceux qui continuent de travailler dans des conditions de sécurité face au virus alarmantes et avec l’idée que le travail s’accompagne de toute une série de mesures restrictives.3 Mais à cela, il faut encore ajouter que le télétravail n’est pas le même pour tout le monde (que l’on soit cadre ou que l’on fasse un travail administratif) surtout quand l’on se retrouve face à un travail qui s’accompagne de plus en plus d’une perte de sens, d’autant plus qu’il envahit la sphère privée et que les loisirs sont considérablement réduits. Quant aux précaires, aux étudiantEs, à celles et ceux qui travaillaient sans contrat de travail, c’est une situation dramatique qui s’ouvre sans qu’aucune aide ne soit prévue si ce n’est un chômage auxquels ils n’ont pas tous droit.

      De plus, le système capitaliste entraîne une détresse psychologique : la dépression, le suicide ou les tentatives de suicides vont s’accentuer avec la perte de lien social, la perte d’activités émancipatrices et une vie tournée autour du travail.

      Toute la prise en charge associative, comme du service public de ses éléments là, comme de la prise en charge de l’extrême pauvreté va être ou drastiquement réduite voire inexistante.

      Dans le confinement, les femmes trinquent (et meurent !)

      Outre la question de l’avortement dont nous avons parlé plus haut, les femmes vont subir une répercussion violente du confinement. Elles assumeront plus de tâches ménagères qu’à l’ordinaire et de tâches de soin, et on le sait ce sont elles qui dans la plupart des foyers assumeront le suivi de « l’école à la maison » et d’occuper les enfants, sans compter les familles monoparentales ou les mères se retrouveront seules face à l’éducation de leurs enfants.

      Le confinement va augmenter les violences intra-familiales et en particulier les violences conjugales, c’est déjà ce qu’a révélé l’expérience du Wuhan4. Là encore, ces violences seront encore moins prises en charge qu’avant puisque le 3919 ne fonctionne plus pendant cette crise contrairement à ce qu’avait annoncé Marlène Schiappa.5 Au sixième jour du confinement, cette tendance est d’ailleurs aussi relatée par la FCPE ce dimanche.6

      Le manque d’accès à l’avortement pourra provoquer des recherches de solutions mettant en danger les femmes subissant des grossesses non-désirées quand celles-ci ne provoqueront tout simplement pas le suicide.

      Dans le même temps, on pourra noter que les adolescents LGBT confrontés en permanence à l’homophobie pourraient là aussi augmenter les tentatives de suicides et les suicides, alors même que c’est déjà une cause importante de suicides chez les adolescentEs.

      Ajoutons à cela que des secteurs largement féminisés se trouve en première ligne de la gestion de la maladie : infirmières, caissières, ...

      L’isolement des individus entraîne une baisse de la conscience de classe

      Le confinement produit un rapport de force dégradé de manière objective. En ce moment, des lois d’exception sont en train de passer à l’Assemblée diminuant nos droits, sans possibilité de riposte et si la légitimité du gouvernement reste affaiblie, les mesures prises rencontrent au moins une part de consentement. Si c’est le cas, c’est bien parce que la crise que l’on rencontre, a de grosses difficultés à être résolue par le système sans faire des milliers de morts.

      Individuellement, les gens ne peuvent pas se protéger et pour une grande majorité restent donc chez eux de peur (et cette peur est fondée) de devenir malade ou de l’être déjà et de contaminer d’autres personnes. Le problème c’est que sans dépistage massif et traitement le confinement risque de durer longtemps.

      Or, isolément, les gens ne peuvent d’une part pas s’organiser (ce qui dégrade le rapport de force) et de l’autre entraîne une baisse de la conscience de classe dans ce qu’elle a de plus simple car c’est l’organisation du travail qui fonde objectivement cette conscience. De plus, le confinement, repose sur le consentement d’une population à être confinée : c’est d’ailleurs par les réseaux sociaux, mais aussi dans la presse ou dans son entourage une pression sociale à « Restez chez vous », mais aussi à prendre le temps de lire ou de se cultiver.

      De fait cette pression sociale, construit alors le modèle de ceux qui y arriveraient en étant forts, en ayant accès à de la culture ou à des habitudes culturelles. Les vieux qui vivent seuls, les dépressifs, les pauvres, ceux qui n’ont pas accès à la culture se retrouveraient alors mis à l’amende.

      Pour l’instant, cette idéologie ne se fait que sous forme de pression, mais elle pourrait produire autre chose, elle passerait alors du consentement à la collaboration : elle est déjà en partie à l’œuvre de manière minoritaire, elle passe par la délation de celles et ceux qui sortent et la volonté d’un durcissement des mesures coercitives.

      Le confinement ne peut qu’être une mesure à court terme, sinon les effets violents décrits auront des effets durables, surtout si, comme c’est le cas aujourd’hui le mouvement ouvrier ne riposte pas.

      https://npa2009.org/idees/societe/le-confinement-la-destruction-du-lien-social-et-ses-consequences
      #confinés #non-confinés #inégalités #logement #mesures_coercitives #amendes #Seine-Saint-Denis #arrestations #garde_à_vue #rester_chez_soi #isolement #télétravail #chômage #détresse_psychologique #santé_mentale #école_à_la_maison #soins #care #tâches_ménagères #conscience_de_classe #lois_d’exception

  • Les données de santé, un trésor mondialement convoité
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/03/02/les-donnees-de-sante-un-tresor-mondialement-convoite_6031572_1650684.html

    Ces données, transcendées par l’intelligence artificielle, vont façonner la médecine de demain. Comment sont-elles protégées, partagées, monnayées ? Quelle place pour la France face aux géants du numérique ? Nous sommes tous concernés mais le phénomène est tellement discret qu’il est difficile d’en prendre la pleine mesure. La planète est devenue, en quelques années, une gigantesque chambre d’enregistrement où une multitude d’informations relatives à notre santé, que nous soyons malade ou bien portant, sont (...)

    #Apple #DeepMind #Google #Microsoft #Novartis #Otsuka #Pfizer #Sanofi #Symantec #UnitedHealthGroup #Verily #Amazon #Facebook #PatientsLikeMe #algorithme #bracelet #Fitbit #montre #smartphone #biométrie (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##HealthDataHub ##prédiction ##BigData ##écoutes ##GAFAM ##InternetOfThings ##santé ##SocialNetwork ##CNIL

  • Le médicament le plus cher du monde va être donné à cent bébés condamnés tirés au sort | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/185711/zolgensma-novartis-medicament-plus-cher-monde-cent-bebes-condamnes-tirage-au-s

    Le Zolgensma® est un médicament remarquable qui s’adresse aux enfants souffrant d’amyotrophie spinale (SMA). Cette affection génétique rare est la conséquence d’une mutation d’un gène qui dirige la synthèse d’une protéine indispensable à la survie des motoneurones. Cette redoutable maladie entraîne une atrophie des muscles des quatre membres et du tronc. Plus elle survient tôt, plus le pronostic est sévère : dans les formes les plus précoces, la durée de vie peut ne pas dépasser quelques mois à deux ans.

    [...]

    Longtemps rangée dans la catégorie des maladies dites orphelines et incurables, la SMA a depuis deux décennies fait l’objet de considérables avancées grâce aux progrès de la génétique et l’identification en 1995 de l’anomalie génétique en cause, par l’équipe de Judith Melki à l’hôpital Necker de Paris. Vint ensuite l’espoir de corriger le gène anormal des motoneurones pathologiques –un défi majeur pour les biologistes spécialisé·es, que sont parvenues à relever Martine Barkats et son équipe de #Généthon. Ce travail fit l’objet d’un brevet déposé en 2007, suivi d’un article scientifique publié en 2009 ainsi que d’autres résultats complémentaires prometteurs qui furent publiés en 2011 et ont par ailleurs fait l’objet d’une protection par un #brevet.

    Les travaux français furent alors repris et prolongés aux #États-Unis par une jeune #start-up de #biotechnologie, AveXis, qui parvint à mettre sur pied un premier essai clinique chez des bébés souffrant du type 1 de SMA –la forme la plus grave. En novembre 2017, une publication scientifique rapportait dans le prestigieux New England Journal of Medicine les premiers résultats encourageants de cette thérapie génique.

    C’est alors le début du #commerce_pharmaceutique. AveXis signe avec Généthon un accord de licence portant sur les brevets de Martine Barkats, qui prévoit l’utilisation du médicament de thérapie génique aux États-Unis, en Europe et au Japon. AveXis obtient ainsi les droits nécessaires à la commercialisation de son produit, en attendant l’accord des autorités américaines. Puis en mai 2018, la start-up est rachetée par la multinationale suisse #Novartis pour 8,7 milliards de dollars, soit 7,4 milliards d’euros.

    [...]

    Un an plus tard, la Food and Drug Administration (FDA) américaine vient à peine de donner son autorisation de mise sur le marché que Novartis annonce sa revendication de prix. Le Zolgensma® devient le médicament le plus cher au monde. Fallait-il dénoncer un système faisant coïncider des recherches en partie financées par la générosité publique française et une logique capitaliste pharmaceutique internationale ?

    [...]

    Certains vont plus loin. Comme l’Observatoire de la transparence dans les politiques des médicaments qui estime que le hold-up du géant Novartis doit prendre fin : « Ce traitement a été développé grâce à l’argent du Téléthon, et donc des dons défiscalisés, en France comme en Belgique. Il est plus que temps de récupérer NOTRE médicament. Les gouvernements ont le devoir de recourir à des dispositions prévues par le droit international de l’Organisation mondiale du commerce, mais aussi les droits nationaux : la licence d’office. Nous appelons donc le ministère français des Solidarités et de la Santé à entamer les démarches administratives en ce sens. »

  • À quel prix le Zolgensma®, le #médicament le plus cher du monde, sera-t-il vendu en France ? | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/178845/sante-medicaments-zolgensma-novartis-avexis-fixation-prix-transparence

    Record mondial battu : ce sera 2,125 millions de dollars l’injection unique, soit environ 1,9 million d’euros. La Food and Drug Administration (FDA) américaine venait à peine, le 24 mai 2019, de donner son autorisation de mise sur le #marché que la #multinationale_pharmaceutique suisse #Novartis annonçait sa revendication de prix pour sa dernière pépite de thérapie génique, le #Zolgensma®.

    Ce prix délirant est fondé sur une avancée biologique majeure réalisée pour partie par une équipe de recherche française dirigée par Martine Barkats chez #Généthon, une structure créée grâce à l’énergie et au fruit des opérations caritatives de l’#AFM-Téléthon.

    […] En France, ces discussions seront menées – dans le plus grand secret– au sein du Comité économique des produits de santé (#CEPS). Le fait que cette avancée thérapeutique majeure trouve son origine dans des travaux menés en France est-il de nature à peser sur les tractations à venir ? C’est fort peu vraisemblable.

    « Certes, les travaux fondamentaux financés depuis trente ans par l’AFM-Téléthon, suivis des recherches novatrices de Martine Barkats, ont été essentiels, mais ils ont aussi été complétés par les travaux d’AveXis et des accords ont été passés quant à l’utilisation des brevets français, souligne Christian Cottet, directeur général de l’AFM-Téléthon. Ces accords de #licence prévoient le versement de 4 millions d’euros à la signature puis des versements échelonnés d’un total de 11 millions d’euros, au fur et à mesure des étapes de développement, le tout associé à un pourcentage sur les ventes du médicament aux États-Unis et en Europe. Ce qui correspond à des sommes de l’ordre de plusieurs dizaines de millions d’euros sur la durée, que se partageront Généthon et la recherche publique français (#CNRS), co-propriétaires des brevets. Bien entendu, ces sommes seront entièrement réinvesties dans de nouveaux programmes de recherche, notamment pour des maladies rares, dans le respect de la vocation non lucrative de Généthon. »

    […] « Ainsi, le prix réellement perçu in fine par Biogen pour son Spinraza® est inférieur à celui officiellement affiché, confie Christian Cottet. Pour autant, c’est en se comparant aux chiffres officiels de son concurrent que Novartis a fixé le prix de son Zolgensma®, en arguant qu’il permettait, en une seule injection, d’obtenir de bien meilleurs résultats à moitié prix du traitement Spinraza® sur dix ans. Où l’on voit qu’à l’évidence, l’absence entretenue de transparence est une cause majeure d’inflation, même s’il faut cependant reconnaître que les coûts de production du Zolgensma® sont bien supérieurs à ceux du Spinraza®. »

    #industrie_pharmaceutique #sécurité_sociale #thérapie_génique #maladie_orpheline

  • « Google veut établir une véritable carte de la santé humaine »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/22/google-veut-etablir-une-veritable-carte-de-la-sante-humaine_5465486_3234.htm

    La firme s’allie avec quatre des plus grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux pour faciliter les essais de médicaments en s’appuyant sur les données des internautes. Une initiative qui devrait soulever de nombreuses questions étiques, estime Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ». Pertes & profits. En dépit des taxes et des amendes qui pleuvent sur sa tête, Google tient la santé. En décidant quasi unanimement d’approuver l’idée d’une imposition du chiffre d’affaires (...)

    #Alphabet #Google #Otsuka #Pfizer #Sanofi #Verily #algorithme #capteur #publicité #profiling #santé (...)

    ##publicité ##santé ##Novartis

  • Après la #France, l’#Italie et la #Suisse font les frais de l’entente #Roche/#Novartis

    Les deux firmes se sont entendues pour favoriser un médicament très lucratif au prix de 900 euros et ainsi entraver la vente d’un produit ayant les mêmes effets, coûtant à peine 81 euros. En Italie, l’#Antitrust et la justice pénale se sont saisies de l’affaire et sanctionné les deux entreprises. En Suisse, les autorités affirment être pieds et poings liés.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/130518/apres-la-france-l-italie-et-la-suisse-font-les-frais-de-l-entente-rochenov
    #santé #industrie_pharmaceutique #big-pharma

    Une enquête de Federico Franchini (@wereport), publiée initialement dans La Cité

  • USA - Iran : Pour faire oublier les dessous de table de trump
    Trump : La couche de fange la plus épaisse Paul Jorion
    https://www.pauljorion.com/blog/2018/05/09/trump-la-couche-de-fange-la-plus-epaisse

    Quand on s’attribue généreusement l’image de celui qui asséchera le bourbier, qui drainera le marécage (« To Drain the Swamp »), le risque que l’on court, c’est que quelqu’un découvre que c’est dans votre propre jardin que la couche de fange est en réalité la plus épaisse.

    Le président #Trump a accepté de courir ce risque et il en récolte aujourd’hui les fruits amers.

    Mercredi de la semaine dernière, le 2 mai, Rudolph Giuliani, ancien maire de New York et candidat malheureux à l’investiture du Parti républicain aux élections présidentielles de 2008, qui venait de rejoindre l’équipe d’avocats de Trump, jetait un pavé dans la mare : « Non, les 130.000 $ de prix du silence versés à l’actrice porno #Stormy_Daniels ne constituaient pas une infraction au financement de la campagne présidentielle : ils avaient été remboursés par #Trump lui-même, par l’intermédiaire de son avocat Michael Cohen, grâce à des versements mensuels d’un montant de 35.000 dollars ».

    Or on apprend aujourd’hui dans un document versé au dossier par l’avocat de Daniels (de son vrai nom Stephanie Clifford), le très haut en couleurs Michael Avenatti (il a couru entre autres les 24 heures du Mans), que d’autres – et en particulier, la compagnie #AT&T – alimentaient par des versements du même ordre de grandeur le compte de Essential Consultants, la coquille créée par Cohen dans l’état du #Delaware, fameux pour son moins-disant juridique, moins de quinze jours avant le premier versement à Clifford.

    La justification des 200.000 $ versés par AT&T : « Obtenir des lumières (insights) quant au fonctionnement de la nouvelle administration », par le truchement de quelqu’un fort bien placé pour connaître ce type d’information : nul autre que l’avocat de Trump lui-même. Aucun rapport donc entre ce versement et l’approbation que la firme cherche à obtenir en ce moment dans sa tentative de prise de contrôle de #Time_Warner_Inc. d’un montant de 85 milliards de dollars, tentative bloquée depuis novembre de l’année dernière par le ministère de la Justice dans le cadre de l’application des lois anti-trust (une décision est attendue le 12 juin). Le principal souci pour les deux cocontractants est sans doute aujourd’hui que le vin au fond du pot ne noie la chandelle dont on espérait la lumière !

    Et AT&T n’était pas seule à verser, entre la fin de l’année dernière et le début de celle-ci, des fonds considérables à l’avocat de Trump. On compte aussi la firme coréenne #Korea_Aerospace_Industries qui s’efforce en ce moment, en concurrence avec l’Américain #Lockheed_Martin, d’obtenir un contrat juteux d’avions de chasse d’essai pour l’US Air Force. Il y avait aussi la firme pharmaceutique suisse #Novartis, qui n’a pas hésité à verser à Essential Consultants, en douze tranches, 1,2 millions de dollars, à l’époque où les paiements dits « de M. Trump » remboursaient son avocat de sa généreuse avance (dont il a affirmé lui, de manière un peu pitoyable, qu’elle était alimentée par une ligne de crédit dont son logement servait de collatéral) .

    Mais ce n’est pas tout : les généreux #donateurs de l’avocat de M. Trump, à l’époque où il s’efforçait de gérer la cupidité d’amantes – ou s’affirmant telles – importunes du Président, comptaient aussi le fonds Columbus Nova, essentiellement financé par l’#oligarque_russe #Viktor_Vekselberg et géré par son cousin #Andrew_Intrater, lequel a offert 250.000 $ comme contribution personnelle au financement de l’inauguration officielle de M. Trump.

    Or Vekselberg est déjà l’objet de sanctions imposées début avril par Robert Mueller dans le cadre de son enquête sur une éventuelle collusion entre la campagne de Trump et la Russie, comme l’interdiction pour lui de se rendre aux États-Unis ou d’y ouvrir un compte en banque. La raison pour laquelle Vekselberg était sanctionné était loin d’être claire à l’époque car il était question surtout d’interférences russes avec la campagne électorale par le biais de la diffusion de propagande populiste, suprématiste, etc. sur les réseaux sociaux.

    Et ceci signifie que ce que nous découvrons aujourd’hui du fait de la diligence d’Avenatti, l’avocat de Stormy Daniels, la commission Mueller le sait déjà depuis le 6 avril, jour où ces sanctions furent prises à l’égard de « sept oligarques russes et douze compagnies dont ils sont les propriétaires ou qu’ils contrôlent, dix-sept fonctionnaires de haut rang du gouvernement russe, ainsi qu’une firme d’État de commerce d’armement et une banque russe, sa filiale. »

    Et l’on comprend mieux du coup a posteriori l’affolement de Trump le 9 avril quand la totalité des dossiers de son avocat Michael Cohen furent saisis dans un raid du #FBI, conjointement chez lui, dans le bureau qu’il occupait dans une firme d’avocats qui rompit immédiatement ses relations avec lui, ainsi que dans la chambre qu’il occupait dans un hôtel durant la rénovation de son domicile.

    La conclusion à tirer, c’est que pour des versements comme des peccadilles du genre 130.000 $ pour faire taire des empêcheurs ou empêcheuses de danser en rond du type Stormy Daniels, les candidats se bousculaient en réalité au portillon, allant d’#oligarques russes à des compagnies américaines à la tête de conglomérats internationaux comme AT&T, et que les #pots-de-vin tombaient comme à #Gravelotte (4,4 millions de dollars versés à Essential Consultants selon le New York Times).

    Ce que les tribulations de tous ces généreux #corrupteurs et #corrompus suggèrent, c’est que tout pays se révèle peut-être une république bananière aussitôt que l’on s’intéresse à la partie immergée de l’iceberg, la différence entre les cas flagrants et les autres n’étant qu’au niveau de la gestion des apparences.

    Quoi qu’il en soit, l’assèchement du bourbier, le « Du balai », ce n’est donc pas Trump qui s’en occupe en réalité, c’est Robert Mueller, et le bourbier s’assèche de jour en jour de lui-même, sans que Mueller doive même dire quoi que ce soit. Et avec un peu de chance, Trump disparaîtra du paysage avant même que celui-ci ne dépose ses conclusions.

    On comprend mieux dans ce contexte l’empressement de Trump ces jours-ci à mettre en application les propositions les plus décervelées de son programme, du genre de sa dénonciation hier du traité avec l’#Iran : l’étau se resserre pour lui, et le temps presse toujours davantage. « J’aurai au moins honoré mes promesses de campagne ! », se dit-il sans doute. Et s’il se retrouve en prison, il aura au moins la satisfaction de ne pas avoir trahi sa base. Laquelle exultera, nul n’en doute, et le portera en triomphe, à sa sortie de Sing-Sing dans quelques dizaines d’années.

  • Iran. « Pas acceptable » que les États-Unis soient le « gendarme » de la planète
    https://www.crashdebug.fr/international/14867-iran-pas-acceptable-que-les-etats-unis-soient-le-gendarme-de-la-pla

    J’espère que ce petit épisode sur l’Iran permettra au commun des mortels d’entrevoir la dictature sans partage qu’exerce les États-unis sur la France et sur le monde… (vidéo ci-dessous)

    Il faut dire que quand on consacre 700 Milliards de dollars par an à son armé ont a quelques arguments...

    Selon Bruno Le Maire, il n’est « pas acceptable » que les États-Unis se placent en « gendarme économique de la planète » après la décision de Donald Trump de rétablir les sanctions visant l’Iran.

    Jugeant que le retrait américain de l’accord nucléaire est « une erreur » pour la sécurité internationale, mais aussi du point de vue économique, Bruno Le Maire a observé que cette décision aurait des « conséquences » pour les entreprises françaises, telles que Total, Sanofi, Renault ou encore Peugeot. « En deux ans, la France a (...)

    • Trump : La couche de fange la plus épaisse Paul Jorion
      https://www.pauljorion.com/blog/2018/05/09/trump-la-couche-de-fange-la-plus-epaisse

      Quand on s’attribue généreusement l’image de celui qui asséchera le bourbier, qui drainera le marécage (« To Drain the Swamp »), le risque que l’on court, c’est que quelqu’un découvre que c’est dans votre propre jardin que la couche de fange est en réalité la plus épaisse.

      Le président #Trump a accepté de courir ce risque et il en récolte aujourd’hui les fruits amers.

      Mercredi de la semaine dernière, le 2 mai, Rudolph Giuliani, ancien maire de New York et candidat malheureux à l’investiture du Parti républicain aux élections présidentielles de 2008, qui venait de rejoindre l’équipe d’avocats de Trump, jetait un pavé dans la mare : « Non, les 130.000 $ de prix du silence versés à l’actrice porno #Stormy_Daniels ne constituaient pas une infraction au financement de la campagne présidentielle : ils avaient été remboursés par #Trump lui-même, par l’intermédiaire de son avocat Michael Cohen, grâce à des versements mensuels d’un montant de 35.000 dollars ».

      Or on apprend aujourd’hui dans un document versé au dossier par l’avocat de Daniels (de son vrai nom Stephanie Clifford), le très haut en couleurs Michael Avenatti (il a couru entre autres les 24 heures du Mans), que d’autres – et en particulier, la compagnie #AT&T – alimentaient par des versements du même ordre de grandeur le compte de Essential Consultants, la coquille créée par Cohen dans l’état du #Delaware, fameux pour son moins-disant juridique, moins de quinze jours avant le premier versement à Clifford.

      La justification des 200.000 $ versés par AT&T : « Obtenir des lumières (insights) quant au fonctionnement de la nouvelle administration », par le truchement de quelqu’un fort bien placé pour connaître ce type d’information : nul autre que l’avocat de Trump lui-même. Aucun rapport donc entre ce versement et l’approbation que la firme cherche à obtenir en ce moment dans sa tentative de prise de contrôle de #Time_Warner_Inc. d’un montant de 85 milliards de dollars, tentative bloquée depuis novembre de l’année dernière par le ministère de la Justice dans le cadre de l’application des lois anti-trust (une décision est attendue le 12 juin). Le principal souci pour les deux cocontractants est sans doute aujourd’hui que le vin au fond du pot ne noie la chandelle dont on espérait la lumière !

      Et AT&T n’était pas seule à verser, entre la fin de l’année dernière et le début de celle-ci, des fonds considérables à l’avocat de Trump. On compte aussi la firme coréenne #Korea_Aerospace_Industries qui s’efforce en ce moment, en concurrence avec l’Américain #Lockheed_Martin, d’obtenir un contrat juteux d’avions de chasse d’essai pour l’US Air Force. Il y avait aussi la firme pharmaceutique suisse #Novartis, qui n’a pas hésité à verser à Essential Consultants, en douze tranches, 1,2 millions de dollars, à l’époque où les paiements dits « de M. Trump » remboursaient son avocat de sa généreuse avance (dont il a affirmé lui, de manière un peu pitoyable, qu’elle était alimentée par une ligne de crédit dont son logement servait de collatéral) .

      Mais ce n’est pas tout : les généreux #donateurs de l’avocat de M. Trump, à l’époque où il s’efforçait de gérer la cupidité d’amantes – ou s’affirmant telles – importunes du Président, comptaient aussi le fonds Columbus Nova, essentiellement financé par l’#oligarque_russe #Viktor_Vekselberg et géré par son cousin #Andrew_Intrater, lequel a offert 250.000 $ comme contribution personnelle au financement de l’inauguration officielle de M. Trump.

      Or Vekselberg est déjà l’objet de sanctions imposées début avril par Robert Mueller dans le cadre de son enquête sur une éventuelle collusion entre la campagne de Trump et la Russie, comme l’interdiction pour lui de se rendre aux États-Unis ou d’y ouvrir un compte en banque. La raison pour laquelle Vekselberg était sanctionné était loin d’être claire à l’époque car il était question surtout d’interférences russes avec la campagne électorale par le biais de la diffusion de propagande populiste, suprématiste, etc. sur les réseaux sociaux.

      Et ceci signifie que ce que nous découvrons aujourd’hui du fait de la diligence d’Avenatti, l’avocat de Stormy Daniels, la commission Mueller le sait déjà depuis le 6 avril, jour où ces sanctions furent prises à l’égard de « sept oligarques russes et douze compagnies dont ils sont les propriétaires ou qu’ils contrôlent, dix-sept fonctionnaires de haut rang du gouvernement russe, ainsi qu’une firme d’État de commerce d’armement et une banque russe, sa filiale. »

      Et l’on comprend mieux du coup a posteriori l’affolement de Trump le 9 avril quand la totalité des dossiers de son avocat Michael Cohen furent saisis dans un raid du #FBI, conjointement chez lui, dans le bureau qu’il occupait dans une firme d’avocats qui rompit immédiatement ses relations avec lui, ainsi que dans la chambre qu’il occupait dans un hôtel durant la rénovation de son domicile.

      La conclusion à tirer, c’est que pour des versements comme des peccadilles du genre 130.000 $ pour faire taire des empêcheurs ou empêcheuses de danser en rond du type Stormy Daniels, les candidats se bousculaient en réalité au portillon, allant d’#oligarques russes à des compagnies américaines à la tête de conglomérats internationaux comme AT&T, et que les #pots-de-vin tombaient comme à #Gravelotte (4,4 millions de dollars versés à Essential Consultants selon le New York Times).

      Ce que les tribulations de tous ces généreux #corrupteurs et #corrompus suggèrent, c’est que tout pays se révèle peut-être une république bananière aussitôt que l’on s’intéresse à la partie immergée de l’iceberg, la différence entre les cas flagrants et les autres n’étant qu’au niveau de la gestion des apparences.

      Quoi qu’il en soit, l’assèchement du bourbier, le « Du balai », ce n’est donc pas Trump qui s’en occupe en réalité, c’est Robert Mueller, et le bourbier s’assèche de jour en jour de lui-même, sans que Mueller doive même dire quoi que ce soit. Et avec un peu de chance, Trump disparaîtra du paysage avant même que celui-ci ne dépose ses conclusions.

      On comprend mieux dans ce contexte l’empressement de Trump ces jours-ci à mettre en application les propositions les plus décervelées de son programme, du genre de sa dénonciation hier du traité avec l’#Iran : l’étau se resserre pour lui, et le temps presse toujours davantage. « J’aurai au moins honoré mes promesses de campagne ! », se dit-il sans doute. Et s’il se retrouve en prison, il aura au moins la satisfaction de ne pas avoir trahi sa base. Laquelle exultera, nul n’en doute, et le portera en triomphe, à sa sortie de Sing-Sing dans quelques dizaines d’années.

  • Novartis a versé 400’000 dollars à une société liée à l’avocat de Trump RTS - mre - 9 Mai 2018

    La défense de l’actrice porno Stormy Daniels a révélé mardi que Novartis avait versé de l’argent à une société liée à l’avocat de Donald Trump. Le géant suisse a été contacté par le procureur spécial Mueller à ce sujet.

    La société Essential Consultants, contrôlée par Michael Cohen, a reçu entre fin 2017 et début 2018 quatre versements de 100’000 dollars en provenance de Suisse, révèle un document rendu public par l’avocat de Stormy Daniels.


    L’avocat de Stormy Daniels souligne que les versements ont eu lieu juste avant une rencontre à Davos entre Donald Trump et le future CEO de Novartis

    "En février 2017, Novartis a conclu un contrat d’un an avec #Essentiel_Consultants peu de temps après l’élection du président Trump. L’accord s’est concentré sur les questions de politique de santé aux États-Unis, a expliqué à reuters mercredi Novartis, qui a précisé que l’accord « a expiré en février 2018 ».

    La même société qui a payé pour le silence de Stormy Daniels
    Le groupe bâlois a affirmé avoir été contacté par l’équipe du procureur spécial Robert Mueller, qui enquête sur une éventuelle collusion entre l’équipe de campagne de Trump et Moscou : « Novartis a coopéré et transmis toutes les informations demandées et considère cette affaire comme close ».

    Essential Consultants est la structure qui a payé 130’000 dollars à #Stormy_Daniels en échange de son silence sur une relation supposée avec Donald Trump.


    #novartis #big_pharma #industrie_pharmaceutique #corruption #lobbying #capitalisme #pharmacie #influence #trump #etats-unis #international #donald_trump #usa #états-unis #metoo #balancetonporc #moiaussi #me_too

  • Scandalo Novartis in Grecia

    Due ex premier e otto ex ministri avrebbero preso soldi dalla multinazionale basilese in cambio di prezzi gonfiati dei farmaci.

    Il ministro della giustizia greco, Stavros Kontonis, che martedì ha dichiarato di aver consegnato gli atti dell’inchiesta al Parlamento, ha affermato che ci si troverebbe di fronte al maggior scandalo dalla fondazione della Grecia moderna. «Si tratta invece solo di diffamazione», ha replicato l’ex capo del governo ellenico Samaràs, coinvolto nello scandalo. Secondo i media locali la multinazionale farmaceutica elvetica avrebbe pagato 50 milioni di euro di tangenti e si sarebbe così garantita una posizione egemone nel settore, con un danno al bilancio pubblico di oltre 3 miliardi di euro.


    https://www.rsi.ch/news/svizzera/Scandalo-Novartis-in-Grecia-10103306.html
    #novartis #big-pharma #big_pharma #industrie_pharmaceutique #Grèce #corruption #Panayotis_Pikramenos #Andonis_Samaràs #prix_des_médicaments #prix #médicaments

    • Le géant suisse Novartis accumule les scandales de corruption RTS - 20 Javier
      https://www.rts.ch/info/suisse/8303437-le-geant-suisse-novartis-accumule-les-scandales-de-corruption.html

      Sous enquête en Grèce, le groupe pharmaceutique Novartis a été visé par des affaires de pots-de-vin dans de nombreux pays ces dernières années. Retour sur les principaux scandales qu’accumule la société bâloise.

      Le Parquet grec a annoncé mercredi 4 janvier avoir lancé une vaste enquête qui touche Novartis. Le groupe pharmaceutique a confirmé à la RTS que ses locaux à Athènes ont été perquisitionnés le 21 décembre.

      L’affaire a éclaté à la suite de révélations dans la presse grecque sur des pots-de-vin versés par l’entreprise entre 2006 et 2014 à des fonctionnaires et des médecins. Le but : augmenter le nombre de prescriptions ou obtenir des prix plus élevés. Des informations sont aussi venues des autorités américaines, qui enquêtent sur Novartis (lire ci-dessous).

      « Il semble qu’une grande partie des fonctionnaires, médecins et pharmaciens qui travaillaient pour les hôpitaux publics ont été impliqués d’une manière ou d’une autre. Il y a une liste de paiements de Novartis qui concerne presque 4000 personnes », a précisé l’eurodéputé de Syriza Stelios Kouloglou, qui a déposé une question écrite auprès de la Commission européenne. Il estime par ailleurs que « la justice suisse devrait s’occuper de l’affaire Novartis ».

      Cette nouvelle affaire fait écho à d’autres enquêtes et condamnations visant le géant bâlois de la pharma à travers le monde.

      Ministère turc de la santé soudoyé ?
      En Turquie, Novartis aurait versé des pots-de-vin pour plus de 80 millions de francs à des représentants du Ministère de la santé afin de « s’acquérir déloyalement une part de marché », selon la presse turque.

      Le Parquet d’Ankara a annoncé en avril 2016 avoir ouvert une procédure contre la multinationale, qui rejette ces accusations. Dans la foulée, le Ministère de la santé a déclaré avoir mené sa propre enquête. Il dit n’avoir trouvé aucune irrégularité, mais poursuivre ses investigations. Depuis avril, le parquet n’a pour sa part jamais communiqué sur son enquête.

      Novartis considère que cette affaire est « sans fondement » et « close ». Le groupe affirme ne pas avoir été informé « de quelque procédure d’enquête que ce soit de la part des autorités ».

      Corruption de médecins et de revues coréens
      En Corée du Sud, toujours en 2016, six hauts responsables de la filiale locale du groupe bâlois, y compris son président, ont été inculpés pour rabais non autorisés et corruption de médecins. Les enquêteurs ont évoqué la somme de 2,2 millions de francs.

      Selon le Financial Times, le Parquet sud-coréen a demandé en août au gouvernement de suspendre l’activité du géant pharmaceutique dans le pays et de bannir ses produits. Novartis a reconnu les faits, mais rejette l’implication de la direction.

      Entre 2011 et 2015, sa filiale sud-coréenne aurait également versé 15,5 millions de francs à des revues médicales, qui auraient ensuite reversé une partie du montant à des médecins pour qu’ils écrivent des articles ou participent à des séminaires autour de ses produits.

      Amendes salées aux Etats-Unis
      Aux Etats-Unis, les démêlés judiciaires sont fréquents pour Novartis. La dernière affaire remonte à mars 2016. Sans confirmer ou infirmer les accusations, la société bâloise a accepté de payer une amende de 25 millions de dollars. La justice américaine reprochait à la multinationale d’avoir soudoyé des professionnels de la santé en Chine, où les exportations de la pharma suisse ont explosé ces dernières années.

      En 2015, le groupe a écopé d’une amende de 390 millions de dollars. Les enquêteurs américains l’accusaient d’avoir versé entre 2007 et 2012 des pots-de-vin, déguisés sous la forme de rabais, à des pharmacies pour favoriser les ventes de ses médicaments #Exjade et #Myfortic. Novartis, qui estimait avoir proposé des ristournes légales, a admis sa responsabilité.

      Une autre affaire de pots-de-vin à des médecins est toujours en cours. Le Département de la justice accuse depuis 2013 la filiale américaine du groupe d’avoir offert des voyages récréatifs à des médecins et de les avoir rémunérés pour de « prétendues conférences ».

      La plus importante amende aux Etats-Unis remonte à septembre 2010. Le groupe suisse a accepté de payer 422,5 millions de dollars pour régler un litige concernant des accusations de marketing illégal et de pots-de-vin à des professionnels de la santé, portant notamment sur un traitement de l’épilepsie, le #Trileptal .

      Un mal répandu
      Face à la multiplications des affaires, Novartis assure que « nous ne tolérons aucun comportement contraire à l’éthique. En même temps, nous savons qu’il existe des possibilités de manquement aux règles lorsqu’une entreprise mondiale compte près de 118’000 employés. »

      Et la société bâloise n’est pas le seul groupe pharmaceutique à être sanctionné pour corruption. L’an passé, rien qu’aux Etats-Unis, les laboratoires #Teva, #GSK, #AstraZeneca et #SciClone ont écopé d’amendes allant de 5 à 519 millions de dollars.

      Valentin Tombez et Natalie Bougeard

  • #Big_Pharma fails to disclose antibiotic waste leaked from factories

    Many of the world’s leading drug manufacturers may be leaking antibiotics from their factories into the environment according to a new report from a drug industry watchdog. This risks creating more superbugs.

    The report surveyed household-name pharmaceutical giants like #GSK, #Novartis and #Roche as well as generic companies which make non-branded products for the NHS and other health systems.

    None of the 18 companies polled would reveal how much antibiotic discharge they release into the environment, according to the independent report from the not-for-profit body, the Access to Medicine Foundation. Only eight said they set limits for how much could be released in wastewater.

    Only one disclosed the name of its suppliers – a move which is seen as important as it would make companies accountable for their environmental practices.


    https://www.thebureauinvestigates.com/stories/2018-01-24/big-pharma-fails-to-disclose-waste-leaked-from-factories
    #déchets #eau #pollution #industrie_pharmaceutique #antibiotiques
    cc @albertocampiphoto @marty @daphne @fil @ieva

  • Les essais cliniques de l’industrie pharmaceutique bienvenus en Egypte
    http://geopolis.francetvinfo.fr/les-essais-cliniques-de-l-industrie-pharmaceutique-bienvenus-e

    C’est au début des années 2000 que les labos ont commencé à procéder à des #essais_cliniques à l’étranger. « Notamment dans l’espoir de se positionner dans de nouveaux marchés en pleine croissance. #Novartis, #Roche, #Sanofi, #Merck… les plus grands #industriels ont ouvert des bureaux dans les pays du Sud afin d’y lancer de grandes études précédant une éventuelle commercialisation de leurs futurs produits », annonce le site du Temps.

    Selon une enquête de l’ONG suisse Public Eye publiée en 2016, l’Egypte « est aujourd’hui la deuxième destination privilégiée des #multinationales_pharmaceutiques pour mener leurs essais cliniques sur le continent africain, après l’#Afrique_du_Sud. Les sociétés suisses mènent le bal, les géants bâlois Roche et Novartis comptant pour la moitié de tous les tests internationaux en cours en #Egypte début 2016, en augmentation par rapport à 2011. »

    Pourquoi l’Egypte ? Les groupes pharmaceutiques ou leurs sous-traitants y trouvent beaucoup de #malades_sans_ressources, des hôpitaux équipés où mener des essais à moindre coût, et un cadre législatif moins contraignant.

    #big_pharma #exploitation de la #pauvreté

  • Belgique : Des médicaments achetés au rabais et travestis légalement. RTBF - Odile Leherte - 5 Septembre 2017
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_des-medicaments-achetes-au-rabais-et-travestis-legalement?id=9700387

    La société Pi Pharma se présente comme leader sur le marché de l’importation parallèle en Belgique. Elle achète des lots de médicaments à l’étranger, les négocie au meilleur prix, les importe en Belgique où elle les reconditionne. « Nous avons environ 250 personnes qui travaillent pour modifier les boîtes et les notices des boîtes dans les trois langues belges bien sûr », explique à la RTBF le porte-parole de PI Pharma, Leon Van Rompay. Ils peuvent aussi changer le nom du médicament : en pharmacie, le « Detralex » roumain n’évoquerait rien au patient belge habitué au nom « Daflon », pour la même molécule.

    La société peut découper les blisters, y coller un double film d’aluminium avec le nom belge du médicament. Tout cela donne au médicament une drôle d’allure, même si rien de tout cela n’est illégal.
    « C’est une technique qui est promue par l’Union européenne dans une grande philosophie d’instaurer davantage de concurrence sur le marché, commente Joris Van Assche, administrateur délégué de FEBELGEN. Un principe qu’on approuve. Mais on voit qu’au niveau de la mise en œuvre en Belgique, l’effet réel est très limite. Ils ne sont pas moins chers ».

    Olivier Bailly, journaliste à Médor a enquêté pendant plusieurs mois. Il a analysé le prix de plus de 300 médicaments :  "Dans 80% des cas, le prix des médicaments importés était équivalent ou plus élevé que celui des médicaments concurrents".

    Alors, à quoi sert ce marché de l’importation parallèle de médicaments ?
    « À enrichir ceux qui ont trouvé le filon », assène Anne Hendrickx, économiste aux mutualités socialistes. « Ce ne sont pas des produits qui ont un intérêt en termes de santé publique. Au total, en Belgique, on doit approcher les 100 millions d’euros de vente en importations parallèles. À peu près la moitié est financée par l’assurance maladie et l’autre moitié est financée directement par le patient, soit par la part qu’il paye sur ses médicaments remboursés, mais aussi via des médicaments qui ne sont pas du tout remboursés, comme le Viagra, le Xanax… »

    « Ceci est vraiment enregistré et autorisé par l’Agence fédérale des médicaments. On peut donc rassurer le patient pour sa santé, ajoute Jean Hermesse, président des Mutualités chrétiennes. Mais on déplore un manque de transparence. »

    Ce manque de transparence est pointé par les deux mutualités, mais aussi par certains pharmaciens. « Nous avons pour politique de ne pas vendre de médicaments d’importation parallèle », nous explique Caroline, qui a préféré taire le nom de sa pharmacie. « Pour nous, c’est tromper le patient. Car ce n’est pas son médicament habituel. »
    Si l’Agence du médicament accepte ce reconditionnement, c’est parce qu’il s’agit de la même molécule. C’est ce même argument qui mène à une situation quelque peu surréaliste. « Au cours de mon enquête, j’ai pu remarquer qu’un médicament générique pouvait être reconditionné avec un blister du médicament original. »

    Le médicament de traitement de l’hypertension « Valsartan Sandoz » s’est ainsi retrouvé recouvert d’une pellicule mentionnant le Diovan de Novartis. Le patient qui prend le médicament original Diovan de Novartis a pu voir son médicament remplacé du jour au lendemain par le générique, le Valsartan Sandoz, sans le savoir.

    Des actions en justice sont actuellement en cours
    Le groupe Novartis est furieux. Quand nous avons sollicité Novartis, le groupe pharmaceutique nous a répondu par mail que « Novartis considère tout remplacement de marque de produits génériques par la marque de produits originaux comme constituant une infraction de marque et une pratique commerciale déloyale. Des actions en justice sont actuellement menées contre les importateurs parallèles engagés dans de telles pratiques. »

    Pour les mutualités chrétiennes et socialistes, ce marché d’importation parallèle brouille en tout cas les cartes. « Pour la plupart des patients, le risque, c’est la confusion, insiste Anne Hendrickx. Parfois le médicament a le même aspect. Parfois pas. Imaginez la personne qui prend plusieurs pilules de différentes couleurs et qui a ses habitudes. Du jour au lendemain, cela change, sans qu’elle en ait été prévenue. Cela peut l’induire en erreur. »

    Anne Hendrickx déplore par ailleurs, un manque de clarté du message dans un contexte plus large de lutte contre la contrefaçon des médicaments. « On sait qu’on peut trouver sur internet des médicaments contrefaits qui peuvent être dangereux. On dit aux patients de se méfier d’un médicament qui paraît un peu bizarre. Et ici, on dit le contraire, on peut avoir découpé dans la plaquette, la pilule peut être différente. C’est normal. »

    La solution proposée passe par la clarté absolue du pharmacien. « Il faut que le pharmacien prévienne le patient qu’il ne lui donne pas son médicament habituel. Comme ça, si le patient repère un médicament étrange, il saura que c’est normal. »

    L’enquête d’Olivier Bailly est à lire dans Médor https://medor.coop/fr/article/medocs-remballer-extrait

    #médicaments #big_pharma #Belgique #union_européenne #concurrence #contrefaçon #novartis #sandoz #Roumanie #Diovan #Valsartan #Médor #prix #industrie_pharmaceutique #pharma #Santé #trucage

  • #Novartis to Charge $475,000 for Cancer Treatment US Taxpayers Paid $200 Million to Discover
    http://thefreethoughtproject.com/novartis-charge-475000-cancer-treatment-us-taxpayers-paid-200
    http://thefreethoughtproject.com/wp-content/uploads/2017/09/novartis

    Novartis announced the price this week of $475,000 per treatment. This was sold to the public as an ostensible win since the drug was predicted to be priced at $600,000 to $750,000 per treatment. If Novartis had solely financed and conducted their own research, of course, they could certainly charge whatever they wanted to charge. But this is not the case, according to the advocacy group Patients for Affordable Drugs.

    According to David Mitchell, the founder of the group, $475,000 per treatment is excessive because the federal government threw more than $200 million of your tax dollars into researching CAR-T therapy. According to Mitchell, Novartis simply purchased the rights to the treatment and failed to disclose what amount, if any, they invested in the research.

    On Thursday, Mitchell released the following statement praising the FDA’s decision to approve the drug, but decrying the monopoly granted to Novartis.

    #vol #argent_public #big_pharma #cancer #santé

    • Une #thérapie_génique commercialisée aux Etats-Unis, une première dans le monde
      https://www.letemps.ch/sciences/2017/08/31/une-therapie-genique-commercialisee-aux-etatsunis-une-premiere-monde

      Ce traitement, le Kymriah (tisagenlecleucel), a été développé par un chercheur de l’université de Pennsylvanie et breveté par les laboratoires helvétiques Novartis pour traiter la #leucémie lymphoblastique aiguë.

      [...] Le Kymriah est destiné aux enfants et jeunes adultes jusqu’à 25 ans ayant résisté aux autres thérapies contre cette leucémie ou ayant fait une rechute, ce qui se produit dans 15 à 20% des cas. Selon Novartis, 600 malades seraient éligibles tous les ans aux Etats-Unis pour ce traitement.

      [...] L’innocuité et l’efficacité du Kymriah ont été démontrées par un essai clinique mené avec 63 malades pédiatriques et de jeunes adultes qui n’avaient pas répondu aux autres traitements ou avaient rechuté. Selon cette technique, un traitement est créé pour chaque patient dont des cellules immunitaires sont prélevées et congelées avant d’être acheminées dans un laboratoire où elles sont modifiées génétiquement pour attaquer la leucémie. Le taux de rémission a atteint 83% dans les trois premiers mois du traitement qui a consisté en une seule dose de cellules immunitaires modifiées, précise la FDA.

  • La Corée du Sud inflige une amende de 48 millions de francs à Novartis Rts.ch - ats/pym - 27 Avril 2017

    https://www.rts.ch/info/suisse/8574979-la-coree-du-sud-inflige-une-amende-de-48-millions-de-francs-a-novartis.h

    Novartis s’est vu infliger une amende de 48 millions de francs en Corée du Sud. Le groupe pharmaceutique bâlois aurait accordé des rabais illégaux à des médecins afin de prescrire certains médicaments.

    En plus de l’amende, le Ministère sud-coréen de la santé a suspendu la couverture d’assurance pour deux types de médicaments pour une durée de six mois. Sont concernés Exelon, un traitement contre la maladie d’Alzheimer, et Zometa, médicament contre le cancer du sein.

    L’information publiée par le Ministère sud-coréen a été confirmée par Novartis. Le géant rhénan prévoit une décision finale des autorités d’ici à fin mai. Une période de deux à trois mois pourrait s’écouler avant que les sanctions n’entrent en vigueur.
    Regrets

    Novartis regrette que plusieurs collaborateurs aient organisé en Corée des réunions en comité restreint et d’autres activités scientifiques par le biais de revues spécialisées qui contreviennent à la politique de l’entreprise.

    Les autorités coréennes avaient accusé l’été dernier plusieurs responsables de Novartis en Corée du Sud d’avoir offert des rabais illégaux pour un montant de plus de 2 millions de francs.

    #Novartis #pharmas #industrie_pharmaceutique #médicament #corruption #santé #Suisse #médecins #Exelon #Zometa #Corée_du_Sud

  • La corruption au coeur des pratiques commerciales de l’industrie pharmaceutique : nouvel exemple avec Novartis (en Grèce, aux Etats-Unis, en Chine).

    Novartis a probablement soudoyé « des milliers de médecins et de fonctionnaires pour promouvoir ses produits en Grèce », a estimé vendredi le ministre grec de la Justice. Le géant pharmaceutique bâlois fait l’objet d’une enquête à Athènes depuis l’année dernière.

    https://www.letemps.ch/economie/2017/04/07/novartis-aurait-soudoye-milliers-personnes-grece

    #Novartis #pharmas #industrie_pharmaceutique #médicament #Grèce #corruption #santé #Suisse

  • Essais cliniques : Délocaliser dans les pays du Sud, une nouvelle pratique en croissance 5 décembre 2016 - Fabien Goubet - Le Temps

    Economies, démarches facilitées, gain de temps… Les fabricants de médicaments délocalisent toujours plus leurs tests vers des pays pauvres.

    Impossible d’envisager la commercialisation d’un médicament sans l’avoir testé chez l’homme au préalable. Historiquement réalisés dans les pays occidentaux, les essais cliniques sont toutefois de plus en plus délocalisés ( https://www.monde-diplomatique.fr/2007/05/SHAH/14712 ) dans des pays aux revenus plus modestes tels que l’Égypte, l’Inde ou l’Ukraine.
     


    Observé depuis plusieurs années, le phénomène a récemment fait l’objet d’une conférence organisée à Genève par l’organisation Public Eye https://www.publiceye.ch/fr/medias/communique-de-presse/essais_cliniques_en_egypte_roche_et_novartis_enfreignent_les_standards_eth (ex-Déclaration de Berne), afin de faire la lumière sur cette pratique et notamment sur les questions éthiques qu’elle soulève.
     
    Mener des essais cliniques à l’étranger ? Les pharmaceutiques ont commencé à y songer au début des années 2000, notamment dans l’espoir de se positionner dans de nouveaux marchés en pleine croissance. Novartis, Roche, Sanofi, Merck… les plus grands industriels ont ouvert des bureaux dans les pays du Sud afin d’y lancer de grandes études précédant une éventuelle commercialisation de leurs futurs produits. En 2000, à peine 10 % des essais de médicaments étaient réalisés dans les pays du Sud, contre environ 40 % aujourd’hui, estime Public Eye.
 
    Participer à un essai, un moyen de survivre
     
    Pour ces laboratoires ou pour leurs sous-traitants, les avantages sont nombreux. Ils s’implantent à moindre coût dans des pays très peuplés qui leur assurent un accès à une immense réserve de malades potentiels, le tout dans un cadre réglementaire moins contraignant — lorsqu’il existe.
     
    Ce ne sont pas les plus pauvres qui sont visés, mais plutôt des pays dont le niveau de vie s’améliore. La raison : « Ils se dotent d’hôpitaux et d’universités qui intéressent les industriels, sans oublier que les gens qui y vivent contractent peu à peu des maladies chroniques que nous connaissons bien ici : diabète, maladies cardiovasculaires, etc. qui requièrent des traitements longs, onéreux, et donc très lucratifs pour ces entreprises », détaille Patrick Durisch, qui a mené une étude approfondie sur le sujet pour Public Eye.
     
    Un tel changement de pratique pose des questions éthiques. Ayman Sabae, spécialiste en santé publique et membre de l’ONG Egyptian Initiative for Personal Rights, s’est alarmé de la situation de son pays. « L’Égypte constitue un terreau fertile pour les essais cliniques. Il y a beaucoup d’universités et d’hôpitaux, une population nombreuse, les coûts en ressources humaines sont dérisoires et la législation très souple. » Mais avec 73 % des soins payés directement de la poche des patients, bien peu d’Égyptiens peuvent se payer des traitements coûteux lorsqu’ils sont gravement malades. « 54 % des Égyptiens disent avoir une assurance maladie, mais elles sont tellement inutiles que seuls 8 % parmi eux s’en servent réellement », regrette Ayman Sabae. Si bien qu’une grande partie de la population voit les essais cliniques comme un moyen, parfois le seul, de se faire soigner.
     
    Ce phénomène se vérifie d’ailleurs dans le type d’études réalisées en Égypte, où plus de 70 % sont des essais dits de phase III : des tests coûteux qui s’adressent à de larges panels de patients malades. En filigrane de cette statistique apparaît le marché implicitement conclu entre les deux parties. D’un côté l’Égypte, qui accueille à bras ouverts les labos étrangers et permet ainsi à sa population malade d’espérer un traitement normalement hors de portée. De l’autre, les industriels profitent du manquement de procédures de validation éthique des protocoles expérimentaux pour gagner un temps précieux.
    . . . . .

    La suite : http://www.ledevoir.com/societe/sante/486332/essais-cliniques-delocaliser-dans-les-pays-du-sud-une-nouvelle-pratique-en

    #essais_cliniques #Suisse #Russie #Egypte #médicaments #essais #test #laboratoires_pharmaceutique #medecine #délocalisation #Novartis #Roche #Sanofi #Merck #diabète #maladies_cardiovasculaires #éthique

  • Comment des laboratoires pharmaceutiques rémunèrent des médecins pour des études scientifiquement contestées
    http://multinationales.org/Comment-des-laboratoires-pharmaceutiques-remunerent-des-medecins-po

    Chaque année, les grands laboratoires pharmaceutiques dépensent des millions d’euros en « études observationnelles ». Le principe ? Rémunérer des médecins pour qu’ils transmettent à ces mêmes labos des données concernant les effets des médicaments prescrits sur leurs patients. Problème : entre des objectifs scientifiques et sanitaires louables, et des pratiques commerciales visant à assurer la prescription de leurs produits par les médecins concernés, la frontière est parfois floue. Et les intérêts (...)

    #Enquêtes

    / #France, #Allemagne, #Sanofi, #Pharmacie, #Novartis, #Merck, #Servier, #influence, #éthique, #transparence, A la (...)

    « http://www.formindep.org »
    « https://correctiv.org »
    « https://correctiv.org/recherchen/euros-fuer-aerzte/datenbank/medikament/lantus »
    « https://www.transparence.sante.gouv.fr/flow/main;jsessionid=5232962C0D5A1879D7AA2D722060357B.sunshine-pu »
    « https://www.ccomptes.fr/Accueil/Publications/Publications/La-prevention-des-conflits-d-interets-en-matiere-d-expertise-sanitaire »
    « http://www.reuters.com/article/us-novartis-entresto-idUSKCN0YA1YH »
    « http://annals.org/article.aspx?articleid=742239 »
    « https://correctiv.org/recherchen/euros-fuer-aerzte/artikel/2016/03/09/organisiertes-nichtwissen »
    « https://correctiv.org/recherchen/euros-fuer-aerzte/datenbank/suche/?q=Servier »
    « https://correctiv.org/recherchen/euros-fuer-aerzte/datenbank/suche/?q=Sanofi »
    « https://correctiv.org/recherchen/euros-fuer-aerzte/artikel/2016/03/09/top-50-awb-praeparate »
    « https://correctiv.org/recherchen/euros-fuer-aerzte/datenbank/suche/?q=Roche »
    « http://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-information/Hormone-de-croissance-synthetique-somatropine-suivi-de-la-tolerance-a-lon »
    « http://www.encepp.eu/encepp/viewResource.htm?id=10392 »
    « https://correctiv.org/recherchen/euros-fuer-aerzte/datenbank/medikament/lucentis »
    « https://books.google.de/books?id=-tzHCgAAQBAJ&pg=PA14&dq=Netto+Kosten+Lucentis&hl=fr&sa=X&ved=0 »
    « https://www.mediapart.fr/journal/france/170615/le-virus-des-conflits-dinterets-touche-les-experts-de-lhepatite-c »
    « https://www.mediapart.fr/journal/france/200416/hepatite-c-peut-soigner-n-importe-quel-prix »

  • De nouveaux #OGM, sans évaluation ni étiquetage, bientôt dans les assiettes ?
    http://multinationales.org/De-nouveaux-OGM-sans-evaluation-ni-etiquetage-bientot-dans-les-assi

    Les consommateurs européens sont majoritairement opposés à la consommation d’OGM. Une réticence qui a contribué à limiter l’importation et la commercialisation de plantes et semences génétiquement modifiées. Mais l’apparition sur le marché de nouvelles techniques de modification du génome pourrait changer la donne. La Commission européenne doit prochainement rendre un avis pour savoir si les organismes issus de ces techniques doivent être ou non couverts par la réglementation OGM. S’ils y échappent, ils (...)

    #Enquêtes

    / #Agroalimentaire, #Chimie, #France, #union_européenne, OGM, #nouvelles_technologies, #santé_environnement, #normes_et_régulations, #impact_sur_l'environnement, #influence, #Lobbying, #Monsanto, #Syngenta, (...)

    #Novartis
    « http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/04/12/batailles-et-polemiques-autour-des-nouveaux-ogm_4900608_3244.html »
    « https://act.greenpeace.org/ea-action/action?ea.client.id=1849&ea.campaign.id=49888& »
    « http://www.infogm.org/spip.php?article5933 »
    « http://www.isaaa.org/resources/publications/briefs/51/executivesummary/default.asp »
    « http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex%3A32001L0018 »
    « http://www.bastamag.net/IMG/pdf/directive2001-18.pdf »
    « http://www.bastamag.net/Les-plantes-mutees-arrivent-en »
    « http://www.hautconseildesbiotechnologies.fr/fr/system/files/file_fields/2016/03/30/cees_1.pdf »
    « http://www.larecherche.fr/savoirs/palmares/technologie/modification-adn-a-portee-tous-01-01-2015-197966 »
    « http://www.dni.gov/files/documents/SASC_Unclassified_2016_ATA_SFR_FINAL.pdf »
    « http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2016/02/11/la-modification-des-genomes-dans-la-liste-de-menaces-les-plu »
    « http://www.infogm.org/5907-ogm-hcb-neutralite-tres-relative-dossier-nouvelles-biotechnologies »
    « http://www.hautconseildesbiotechnologies.fr/fr/system/files/file_fields/2016/03/30/cs_1.pdf »
    « http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-91953QE.htm »
    « https://multinationales.org/IMG/pdf/9avril2016_de_mission_pdk-bureau_hcb-9-04-2016.pdf »
    « https://multinationales.org/IMG/pdf/13avril2016_cp-demission-hcb.pdf »
    http://multinationales.org/IMG/pdf/13avril2016_cp-demission-hcb.pdf
    http://multinationales.org/IMG/pdf/9avril2016_de_mission_pdk-bureau_hcb-9-04-2016.pdf

  • En #Colombie, une bataille coriace se joue autour d’un #brevet de #Novartis

    La Colombie devrait bientôt donner sa décision sur le déclassement du brevet du #Glivec, un anti-cancéreux de Novartis. Une décision qui permettrait d’ouvrir le marché aux génériques et d’alléger la facture sociale.

    http://www.rts.ch/info/economie/7596498-en-colombie-une-bataille-coriace-se-joue-autour-d-un-brevet-de-novartis.
    #médicaments #santé
    cc @fil

  • Servier, #Sanofi : l’industrie pharmaceutique licencie en masse
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020216/servier-sanofi-lindustrie-pharmaceutique-licencie-en-masse

    C’est l’hécatombe dans le monde du médicament. Plus de 600 licenciements chez Servier, 600 emplois supprimés chez Sanofi sur les trois prochaines années, et des effectifs réduits à bas bruit chez #Novartis. Premiers visés, les visiteurs médicaux.

    #France #industrie_pharmaceutique #laboratoires_Servier #plan_de_sauvegarde_de_l'emploi #social