• La technologie V2G permettrait « d’éviter la construction de 3 à 4 centrales nucléaires »
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/video-technologie-V2G-recharge-bidirectionnelle-ENR-reseau-41045

    La technologie V2G permet aux voitures électriques de devenir un moyen de stockage pour le réseau électrique national. Elle repose sur la mise en œuvre de bornes de recharge bidirectionnelles : soit elles assurent la recharge de la batterie d’un véhicule électrique, soit elles la déchargent pour répondre aux besoins du réseau. Et tout est programmable pour que l’utilisateur du véhicule soit sûr de ne pas manquer d’énergie au moment du démarrage. L’automobiliste devient donc fournisseur d’électricité qu’il vend en échange des services rendus au réseau électrique. Un réseau qui doit faire face à certains moments à une production électrique supérieure à la demande en raison des énergies renouvelables intermittentes. L’idée est donc de stocker les surplus d’électrons issus des ENR en attendant de les utiliser aux moments les plus opportuns et éviter ainsi le recours aux énergies carbonées.

    #stockage #ENR #nucléaire

  • Nous jouons tou·tes à la roulette COVID. Sans air sain, la prochaine infection pourrait vous handicaper de manière permanente | George Monbiot
    https://cabrioles.substack.com/p/nous-jouons-toutes-a-la-roulette

    Vous pouvez voir le Covid-19 comme un test d’empathie. Qui était prêt·e à subir des perturbations et des désagréments pour le bien des autres, et qui ne l’était pas ?

    George Monbiot est un écrivain britannique connu pour son activisme environnemental et politique. Il écrit une chronique régulière pour The Guardian et est l’auteur de nombreux livres, dont récemment This Can’t Be Happening et Regenesis.

    Vous pouvez voir le #Covid-19 comme un test d’empathie. Qui était prêt·e à subir des perturbations et des désagréments pour le bien des autres, et qui ne l’était pas ? La réponse était souvent surprenante. Je pense, par exemple, à cinq écologistes de premier plan qui ont dénoncé les confinements, les vaccins et même les masques comme des intrusions intolérables dans nos libertés, tout en ne proposant aucune mesure significative pour empêcher la transmission du virus. Quatre d’entre eux sont devenus des propagateurs actifs de la désinformation.

    Si l’environnementalisme signifie quelque chose, c’est que nos gratifications nuisibles doivent passer après les intérêts des autres. Pourtant, ces personnes ont immédiatement échoué à ce test, plaçant leur propre confort au-dessus de la santé et de la vie des autres.

    Aujourd’hui, il y a encore moins d’excuses, car nous sommes devenus plus conscient·es du coût de l’inaction. L’une des justifications de l’égoïsme était que la libre circulation du virus renforcerait l’immunité collective. Mais nous disposons désormais de nombreuses preuves suggérant que l’exposition ne renforce pas notre système immunitaire, mais qu’elle peut l’affaiblir. Le virus attaque et épuise les cellules immunitaires, si bien que chez certaines personnes, le dysfonctionnement immunitaire persiste pendant des mois après l’infection.

    .... tout comme le choléra a été arrêté en assainissant l’eau, le Covid sera arrêté en assainissant l’air. Le virus prospère dans les espaces partagés mal ventilés, notamment les salles de classe, où les élèves restent assis·es ensemble pendant de longues périodes. Une étude a montré que les systèmes de ventilation mécanique dans les salles de classe réduisent le risque d’infection de 74 %.

    #air

  • « Une mascarade » : deux associations claquent la porte du débat public sur le nucléaire
    https://reporterre.net/Une-mascarade-deux-associations-claquent-la-porte-du-debat-public-sur-le

    Ce débat, qui vise à « éclairer les parlementaires » et permettre aux Français de « participer à l’élaboration des décisions » sur le #nucléaire, doit s’achever le 27 février. Le gouvernement n’a cependant pas attendu ses conclusions pour amorcer le projet de loi d’accélération du nucléaire, qui vise à simplifier le développement des nouveaux réacteurs nucléaires EPR2. Voté au Sénat le 24 janvier, ce texte permet à la filière de contourner un certain nombre de lois environnementales. Il supprime également, avec le soutien du gouvernement, l’objectif de réduction à 50 % de la part du nucléaire dans le mix électrique d’ici 2035.

    « En soutenant une hausse de l’atome dans le mix électrique avant même la fin du débat pour satisfaire la droite et les lobbies du nucléaire, le gouvernement piétine le processus démocratique », déclare Pauline Boyer, chargée de campagne nucléaire à Greenpeace France, dans un communiqué.

    Avant Greenpeace France et le réseau Sortir du nucléaire, la Commission nationale du débat public (CNDP) s’était déjà insurgée contre le passage en force du gouvernement. « La Constitution prévoit (…) que pour de telles questions, qui ont des incidences sur l’environnement, toute personne a le droit de participer à l’élaboration des décisions publiques », soulignait l’institution dans un communiqué.

    • http://www.senat.fr/espace_presse/actualites/202301/construction_de_nouvelles_installations_nucleaires.html

      Mardi 24 janvier 2023, le Sénat a adopté, en première lecture, le projet de loi relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes.

      Le texte permet de réunir les conditions juridiques, financières et d’organisation nécessaires à la relance d’une politique en matière de nucléaire civil.

      À cette fin, il :

      – simplifie les procédures administratives pour les autorisations de construction de réacteurs électronucléaires (art. 1er) ;
      – abroge les verrous posés à la relance du nucléaire (art. 1er A) ;
      – propose une nouvelle stratégie en matière de nucléaire (art.1 er B) ;
      – prévoit que la prochaine loi quinquennale sur l’énergie, attendue avant le 1er juillet 2023, fixe des objectifs de « décarbonation » (art. 1er C) ;
      – prévoit qu’une évaluation soit réalisée d’ici cette loi quinquennale sur les besoins induits par les 14 réacteurs pressurisés européens (EPR) mentionnés par le Gouvernement et les 9 autres étudiés par RTE sur la situation du groupe EDF, des finances publiques et du marché de l’électricité, les besoins en termes de métiers et de compétences, la sûreté et la sécurité et le cycle de combustible (art. 1er D) ;
      – institue une procédure spécifique de mise en compatibilité des documents d’urbanisme, en vue de la réalisation d’un réacteur électronucléaire (art.2) ;
      – dispense d’autorisation d’urbanisme les constructions, aménagements, installations et travaux réalisés en vue de la création d’un réacteur électronucléaire et des équipements et installations nécessaires à son exploitation (art.3) ;
      – autorise, dans les zones intéressant la « loi Littoral », l’implantation des réacteurs électronucléaires (art.5) ;
      – organise le régime spécifique de concession d’utilisation du domaine public maritime pour la construction et l’exploitation d’un réacteur électronucléaire (art. 6) ;
      – accorde aux exploitants de réacteurs électronucléaires reconnus d’utilité publique la possibilité de recourir à une procédure de prise de possession immédiate définie dans le code de l’expropriation (art.7) ;
      – clarifie les modalités de réalisation des réexamens périodiques des réacteurs, notamment au-delà de leur 35e année de fonctionnement (art.9) ;
      – ajuste la procédure de mise à l’arrêt définitif des installations nucléaires de base (INB) ayant cessé de fonctionner sur une période supérieure à 2 ans (art.10).

      https://seenthis.net/messages/987072

      #nucléaire #sénat #transition_énergétique

  • Les rustines de l’EPR

    Sur le papier, l’EPR a été concu pour être « 10 fois plus sûr » que ses prédécesseurs. C’était sans tenir compte du nombre et de l’ampleur des défauts constatés. Les « rustines » proposées par EDF à chaque fois rendent de plus en plus complexe le fonctionnement et la maintenance du réacteur, avec des surcoûts majeurs et une exposition accrue des personnels aux radiations etc.
    Par exemple pour tenir compte de certains défaut des soudures de piquage du circuit primaire "EDF a retenu la mise en place d’un système de bridage par un collier de maintien pour limiter l’aire de la brèche en cas de rupture d’une soudure d’implantation

    « limiter l’aire de la brèche » ! On parle du circuit primaire là, celui qui pourrait causer un accident nucléaire majeur en cas de rupture !

    Sans compter que le collier en question ne permet plus de voir directement la soudure pour la surveiller

    Outre le caractère « bricolé » de la solution, elle va conduire a une irradiation accrue des personnels qui devront démonter le collier pour la maintenance

    https://imgur.com/a/MnYs9eT
    Source CRIIRAD T.U. n°96 décembre 2022
    #bricolage #nucléaire

  • Nucléaire : la France importe-t-elle de l’uranium de Russie, comme l’affirme Cécile Duflot ?
    https://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/vrai-ou-fake-nucleaire-la-france-importe-t-elle-de-l-uranium-de-russie-

    Si les importations d’uranium naturel sont modestes, de l’uranium enrichi est bien importé de Russie. En 2021, environ 110 tonnes d’uranium enrichi(1) ont été acquises auprès de Moscou. Et d’après Greenpeace, une livraison de 52 fûts d’uranium enrichi en provenance de Saint-Pétersbourg a été déchargée au port de Dunkerque le 25 août . Pour les 9 premiers mois de l’année 2022, selon le Canard Enchaîné*, près de 290 tonnes d’uranium enrichi ont été importées soit un volume équivalent au tiers de la consommation annuelle des centrales françaises qui s’élève à environ 1000 tonnes.

    Sollicité par franceinfo au sujet des importations d’uranium en provenance de Russie, EDF affirme que le groupe, en 2022 « n’a acheté aucun uranium naturel extrait de mines russes et que l’enrichissement de l’uranium naturel non russe réalisé en Russie représente une partie très minoritaire de ses activités d’enrichissement. » L’entreprise précise en outre ne pas avoir augmenté sa part d’enrichissement de son uranium naturel réalisé en Russie en 2022 par rapport à 2021, conformément « aux minima contractuels avec ses partenaires russes ».

    EDF soutient néanmoins suivre « avec attention la situation en Ukraine ».et déclare que le groupe « pourra prendre des décisions sur son périmètre d’activité en fonction de l’évolution du conflit ».

    Par ailleurs, une interdépendance existe entre la filière de recyclage du combustible nucléaire française et la filière russe d’enrichissement d’uranium. La France importe en effet de Russie de « l’uranium de retraitement enrichi » (URE), un minerai issu du recyclage du combustible usé des centrales françaises, confirme Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d’énergie nucléaire (Sfen).

    Afin d’être recyclable, un combustible déjà utilisé doit être réenrichi, grâce à des centrifugeuses qui vont augmenter sa proportion d’uranium 235, un type d’atome plus efficace dans la fission nucléaire. Pour des « raisons de coûts », EDF a sous-traité cette phase de réenrichissement à Tenex, une filiale du groupe russe Rosatom, explique Anna Creti.

    #uranium #commerce #nucléaire

  • Au Niger, près de 20 millions de tonnes de déchets radioactifs entreposées à l’air libre par une entreprise française
    https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/niger/au-niger-pres-de-20-millions-de-tonnes-de-dechets-radioactifs-entrepose

    Un paysage désertique de sable et de roches, un vent puissant qui balaye régulièrement les sols. C’est à #Arlit, dans le Sahara nigérien, que sont entreposées à l’air libre ces #boues_radioactives, les déchets de la #Cominak. « C’est à peu près 20 millions de tonnes de #déchets_radioactifs produits pendant plus de 40 ans », commente Bruno Charon, ingénieur en physique #nucléaire au laboratoire de la Criirad, association de protection de l’environnement, qui a analysé ces déchets et alerte aujourd’hui sur les #dangers pour les habitants et l’environnement.

    La filiale nigérienne d’#Orano, anciennement #Areva, a exploité durant 40 ans une mine d’#uranium, notamment pour alimenter les centraux nucléaires français. Si le site a fermé depuis près de deux ans, les déchets, eux, ne sont toujours pas confinés. « Compte tenu de la puissance des vents dans la région, les poussières radioactives, le gaz radioactif sont dispersables dans l’environnement très facilement, explique l’ingénieur. Comme ces #déchets ne sont pas confinés, la #contamination est passée dans les eaux souterraines. C’est tout à fait inacceptable. »

  • CIGEO : LA DAC EST DEPOSEE - BURE : STOP ! Déchets nucléaires, ne pas enfouir !
    http://burestop.free.fr/spip/spip.php?article1051

    CIGEO : LA DAC EST DEPOSEE

    COMMUNIQUE COORDINATION STOP CIGEO - 17 janvier 2023

    Cigéo : demande d’autorisation - forcée - pour
    le projet industriel le plus risqué et controversé au monde !

    L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a déposé hier, 16 janvier 2023, sa Demande d’Autorisation de Création (DAC) pour le projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo à BURE. Une nouvelle étape administrative alors même que l’agence est incapable de prouver faisabilité financière et technologique, et toujours au mépris d’une opposition qui ne faiblit pas : le 3 juin 2023, nous appelons à un grand rassemblement à Bure !

    Un calendrier accéléré pour nous mettre devant le fait accompli d’un projet imposé
    En juillet 2022, le projet Cigéo a été déclaré d’utilité publique (DUP) et Opération d’Intérêt National. Immédiatement, 32 organisations et 30 habitant·es ont dénoncé un passage en force après une enquête publique de complaisance, basée sur un dossier d’étude d’impact scandaleusement indigent. Elles ont aussi déposé un recours en septembre dernier. Cette DUP permet le démarrage de lourds travaux préalables, (routes, voie ferrée, alimentation en eau et électricité...).
    Le dépôt de la DAC en ce début d’année 2023 s’inscrit sans aucun doute dans la volonté du gouvernement de presser la construction d’un nouveau parc nucléaire : comment faire accepter de nouveaux réacteurs sans forcer le calendrier de Cigéo ?

    A quoi ressemble le dossier de la DAC, au vu des nombreuses incertitudes qui persistent ?
    Au rang des dernières surprises : le dossier de DUP indiquait que le stockage initialement prévu sur 15 km2 était désormais étendu à 29 km2, soit deux fois plus qu’initialement, et cela sans explication aucune. Dans quel but ? Accueillir les combustibles usés, qui passeraient ainsi de matière valorisables à déchets ? Accueillir des déchets FAVL (faiblement actifs à vie longue) toujours en recherche de sites d’accueil ? Accueillir les déchets d’un futur programme nucléaire sorti du chapeau d’Emmanuel Macron ?
    De même, comment l’Andra a-t-elle résolu les inconnues sur les déchets bitumés, soit 25% des déchets potentiellement attendus à Cigéo et hautement inflammables, qui ne peuvent être enfouis tels quels ?
    Comment réaliser la démonstration de la faisabilité de la réversibilité alors que tous les retours d’expérience montrent que, loin d’être une prouesse technologique, elle n’est qu’un élément de langage ? Comment prétendre pouvoir anticiper toutes les situations accidentelles et la manière d’y répondre ?
    Si l’Andra se réjouit ce matin en conférence de presse du dépôt de sa DAC, cela ne signifie en aucun cas qu’elle se rend capable de relever les défis d’un projet aussi démentiel : Cigéo est un pari dangereux et explosif, quelques milliers de pages, rapports et études supplémentaires n’y changeront rien.

    Une phase pilote scélérate
    Au terme d’une instruction expresse de 30 mois, un décret pourrait lancer en 2027, sans plus aucun regard parlementaire, les travaux de la « phase pilote ». Cette première étape industrielle de CIGEO comprend la construction des principaux ouvrages de surface et des premiers ouvrages souterrains, en vue de l’arrivée de déchets radioactifs entre 2035 et 2040. Cette opération engloutirait plus de 5 milliards d’euros, soit la quasi totalité des provisions pour la mise en œuvre de Cigéo sur environ 130 ans ! Cet « test grandeur nature » est une énorme supercherie : ce chantier serait le lancement irréversible de Cigéo. Quel gouvernement aurait le courage de stopper un tel investissement ultérieurement ?

    Plus Cigéo avance, plus la conscience des dangers et la colère des populations grandissent
    L’Andra avance à l’aveugle, poussée par les pouvoirs publics et le lobby nucléaire à prendre tous les risques !
    Les communes proches de Cigéo, lors de leurs avis sur la DUP, ont émis des réserves majeuresrestées à ce jour sans réponse : gigantisme du chantier, transports de déchets radioactifs, impacts sur l’eau, etc. Elles ont pour certaines et pour la première fois donné un avis définitivement défavorable !

    L’Andra continue à écrire un intolérable conte de fées pour masquer une terrible destinée
    L’Agence, dans un communiqué au ton lyrique surprenant du 17 janvier 2023 vante une gestion sûre des déchets avec Cigéo et salue le prétendu civisme de Meuse et de Haute-Marne : « Nous leur devons de la reconnaissance et l’assurance que nous continuerons de les accompagner et d’associer les acteurs locaux dans les choix et décisions à venir. C’est le gage d’une confiance durable. » Mais quel projet industriel aura-t-il avancé aussi loin sur fond de mensonges scientifiques, corruption des esprits, achat des consciences ? Le mépris de la population appelée à devenir la « terre d’accueil » selon l’Andra d’un monstrueux legs atomique, sans jamais avoir eu son mot à dire est quasi criminel.

    Un appel à rassemblement massif se prépare le 3 juin 2023, autour de Bure
    Avec la DAC, le projet Cigéo se concrétise un peu plus et suscitera sans aucun doute des mobilisations locales comme nationales, des recours juridiques et des mobilisations sur le terrain. Une coalition d’organisations et collectifs dont la Coordination Stop Cigéo, rassemblée par une même colère contre ce contexte forcé de relance du nucléaire qui hypothèque nos choix, nos avenirs et nos territoires, donnent rendez-vous le 3 juin 2023 à Bure pour une mobilisation européenne(1) qui espère être massive contre le nucléaire et son monde.

    1 - Parce que l’enfouissement à Bure et ailleurs de 99,99% de la radioactivité totale des déchets des centrales nucléaires est impossible à réaliser techniquement et financièrement,
    parce que c’est un pari tellement risqué qu’il est indispensable de s’y opposer farouchement, parce que les populations n’y ont jamais consenti, nous appelons à la mobilisation de toutes les forces qui pensent qu’un avenir sans nucléaire est la seule solution viable pour les populations et la planète.
    Il est plus que temps de remettre à plat la politique énergétique du pays, avec la sortie du nucléaire et des énergies fossiles, pour pouvoir plus sereinement décider de la gestion la plus fiable possible des déchets nucléaires déjà produits.
    Jusque là, la résistance contre l’inacceptable qui nous est imposé continuera.

    #nucléaire #Cigeo

  • AL_A wins approval for world’s first magnetised fusion power plant
    https://www.dezeen.com/2023/01/13/fusion-power-plant-uk-amanda-levete

    Amanda Levete’s firm AL_A has received planning permission for a prototype fusion power plant in Oxfordshire, UK, which is being developed with Canadian energy company General Fusion and the UKAEA.

    Designed to create “fusion conditions in a power plant-relevant environment”, construction of the facility at the Culham Science Centre is set to begin later this year after being granted planning permission.

    It is being developed by Canadian energy company General Fusion and the UK Atomic Energy Authority (UKAEA) as a demonstration facility for the technology, which aims to be a sustainable alternative to burning fossil fuels.

    Encore un effet d’annonce ?
    #fusion #nucléaire

  • Crise de l’énergie : « L’électricité abondante est un fantasme »
    https://reporterre.net/Crise-de-l-energie-L-electricite-abondante-est-un-fantasme

    Le règne de l’électricité s’est fondé sur un mythe d’abondance et d’une électricité non polluante, expliquez-vous dans votre livre. Le risque de pénurie pourrait-il nous faire reprendre conscience de ses limites ?

    Gérard Dubey — J’ai un petit doute. Lorsque je participe à des jurys d’admission aux grandes écoles, je m’amuse à demander aux candidats à quoi marchent leurs téléphones. Ils répondent qu’ils marchent à l’information, aux données, à internet, mais pratiquement jamais à l’électricité. Cette image hors-sol de l’électricité est complètement intériorisée. On a l’impression que l’électricité est comme l’air que l’on respire. C’est une des clés de son pouvoir de séduction.

    Alain Gras — Ce fantasme est très profond. Le terme de « fée électricité », qui a été inventé à l’Exposition universelle de 1889, est très parlant. On appose un masque sur ce vecteur énergétique, qui nous apparaît comme quelque chose de magique.

    Gérard Dubey — Cet effet « magique » innocente l’électricité. C’est ce qui la rend pure à nos yeux, décarbonée, désirable.

    La production d’électricité n’est pourtant pas exempte de pollutions…

    Alain Gras — En apparence, l’électricité nous fait échapper aux énergies fossiles. Ce n’est pas du tout le cas. Nous sommes toujours dans une société thermo-industrielle. En Chine, où sont produites nos voitures électriques, 73 % de l’électricité provenait du charbon en 2021, et 61,8 % de l’électricité était encore produite à partir d’énergies fossiles dans le monde. C’est insensé.

    « Il y a un rapport d’une violence inouïe de l’électricité avec la Terre »

    Nickel, lithium, cobalt… Tous les éléments nécessaires aux systèmes électriques se trouvent par ailleurs dans les entrailles de la Terre. Et certains, comme le cuivre, vont venir à nous manquer. Il y a un rapport d’une violence inouïe de l’électricité avec la Terre. Elle nous emmène à attaquer notre maison terrestre de plus en plus profondément.

    Comment cet imaginaire « extra-terrestre » de l’électricité s’est-il construit, historiquement ?

    Gérard Dubey — Cet imaginaire rejoint une des aspirations profondes de la modernité : une conception de l’existence débarrassée de toutes contraintes, qu’elles soient sociales ou associées à la nature. L’idée d’un individu insulaire, hors-sol, qui s’affirme peu à peu dans la modernité, est l’un des points d’appui de cette illusion.

    Derrière tout cela, il y a également un sentiment de culpabilité par rapport au corps, aux sens, au plaisir que l’on peut tirer de cette existence. On trouve, derrière le développement du numérique une forme de puritanisme, une relation au monde sans contact, avec cette idée que le corps est impur, qu’il est lié à la contamination, la pollution. On met de la distance partout, même là où on n’en aurait pas besoin. Dans les entreprises, on communique par mails ou textos d’un bureau à l’autre, en avançant des arguments fallacieux de gain de temps, alors qu’il suffit très souvent d’échanger deux mots de manière directe pour résoudre des problèmes.

    #nucléaire #dématérialisation #production_électrique #électricité #abondance

    • Dans le cas de Fukushima et de la plupart des réacteurs à eau bouillante (BWR), ce qui précède est totalement faux car en réalité on devrait écrire : « Dès détection du tremblement de terre, le réacteur s’est mis en sécurité. Projetées violemment vers le haut par un mécanisme – pneumatique ? hydraulique ? mécanique ? – situé sous la cuve du réacteur, les barres de contrôle ont atteint leur position, perchées au sommet de cette cuve d’où le mécanisme les a ensuite empêchées de retomber. » Nettement moins rassurant… et pourtant vrai, regardez la véritable disposition des barres de contrôle dans un réacteur type Fukushima (elle a été vraisemblablement modifiée dans le schéma équivalent du Monde sans fin).


      Disposition des barres de contrôle dans un réacteur type Fukushima.
      Source : Wikimedia Commons

      Cette position de l’entrée des barres de contrôle par le fond de la cuve du réacteur a eu des conséquences beaucoup plus graves que la simple présence du risque indiqué plus haut. En effet les fonds des six cuves des réacteurs à eau bouillante de Fukushima ont été percés lors de leur fabrication de centaines de trous par où coulissent les barres de contrôle. En cas de fusion du cœur (ce qui a été le cas pour les trois réacteurs alors en fonctionnement), du corium (nom donné au résidu de cette fusion) porté par sa radioactivité résiduelle à une très forte température a détruit les joints entourant les barres de contrôle à hauteur de la traversée de la cuve et s’est écoulé sous les trois cuves, ce qui dans la hiérarchie des accidents nucléaires vient juste après l’explosion complète d’un réacteur et de son bâtiment comme à Tchernobyl.

      https://www.researchgate.net/profile/Randy-Nanstad/publication/255241979/figure/fig2/AS:670702378160138@1536919316497/Boiling-water-reactor-reactor-pressure-vessel.png
      _Cuve sous pression d’un réacteur à eau bouillante.
      Source : Busby, Jeremy & Nanstad, Randy Prioritization and Implementation Plan for Collaborative Case Study on RPV Steels During Extended Service-

      Le domaine est tellement sensible que les autorités japonaises ont fait croire pendant des heures à un faux suspense (les cuves allaient-elles résister ?) alors qu’elles savaient, ainsi que les concepteurs et les constructeurs de ce type de centrales et les autorités de sûreté des pays où elles sont actuellement en exploitation, que c’était absolument impossible puisque les fonds de cuves étaient déjà percés. Ce secteur d’activité ne respire donc pas la transparence…

  • Parler (enfin) de la bombe
    https://laviedesidees.fr/Parler-enfin-de-la-bombe.html

    À propos de : Benoît Pelopidas, Repenser les choix nucléaires. La séduction de l’impossible, Presses de Sciences Po. Son potentiel de destruction rendrait les États « responsables » et permettrait d’éviter une Troisième #guerre mondiale ; le processus de déclenchement serait contrôlé ; il faut éviter la prolifération, mais moderniser l’arsenal. Pour sortir des mythes sur la bombe atomique, le débat s’impose.

    #International #armée #politique_nucléaire #nucléaire
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230109_pelopidas.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230109_pelopidas.docx

    • Premier élément de langage, l’existence d’un phénomène de prolifération « horizontale ». Un nombre croissant de pays cherche à se doter de l’arme, particulièrement depuis la chute de l’URSS. Seulement voilà, la quête de la bombe fut bien plus forte dans les années 1950 ! À l’époque, même un pays comme la Suisse cherchait à fabriquer sa bombe et, par ailleurs, les États-Unis et leurs alliés ont davantage participé à la diffusion de la bombe que l’URSS. Le phénomène observable est une tendance historiquement bien documentée au ralentissement. De moins en moins de pays cherchent à obtenir la bombe.

      Un continent, l’Afrique, a même signé un traité pour être sans armes nucléaires, traité rendu possible par le renoncement de l’Afrique du Sud à l’arme atomique qu’elle possédait pourtant. S’il est une prolifération qui se porte bien, en revanche, c’est la prolifération verticale, à savoir la poursuite par la poignée des puissances nucléaires – neuf en tout – du développement de leurs gammes d’armes, que ce soit par la déclinaison en armes de puissances différentes ou par le développement de nouveaux supports de projection. Le récit de la prolifération semble avoir deux fonctions dans les pays dotés : masquer la prolifération verticale et rendre inconcevable le processus de renoncement.

      Second élément de langage, l’irrésistible technologique, à savoir que les seuls pays ayant renoncé à la bombe sont ceux qui n’en avaient pas les moyens. Tout pays pouvant développer cette technologie est supposé le faire – l’auteur nomme le phénomène « déterminisme capacitaire » – et déboucher inévitablement sur la mise en place d’un arsenal nucléaire. Or ce principe conduit à nier toute dimension politique dans le choix de la bombe et, bien sûr, à éluder les autres options, y compris en termes de défense.

      Il est remarquable que bien des pays dotés du savoir-faire ou pour lesquels il était accessible aient finalement renoncé, au profit d’autres stratégies jugées plus efficaces. Bien des critiques des programmes nucléaires sont d’ailleurs venues des milieux militaires, jugeant que l’effort demandé se ferait au détriment d’autres types d’équipements plus efficaces. Inversement, des pays économiquement plus fragiles comme le Pakistan, la Corée du Nord ou la Lybie ont cherché à se doter de la bombe et, dans le cas des deux premiers, ont réussi – au prix d’un effort extravagant.

      C’est bien une position et une analyse stratégique et politique qui fonde la quête de la bombe, plus qu’une capacité a priori. Dans une dialectique de l’œuf et de la poule, il devient difficile de savoir si un pays développe la bombe parce qu’il est menacé ou s’il est menacé parce qu’il développe la bombe. La bombe apparaît comme l’élément d’une montée en conflictualité de nature politique. L’intérêt de la thèse de l’irrésistible technologique est de justifier une ingérence, des opérations de contrôle et une mise sous tutelle asymétrique des programmes d’armement.

    • Parmi les scénarios, seulement des avions régionaux à hydrogène. Le secteur de l’aviation « zéro émission » est donc encore très loin du compte.…

      Dans Les Échos ce matin :

      Sans trop de risque de se tromper, on peut déjà prédire que 2023 constituera une étape majeure sur le chemin de l#'aviation_décarbonée, avec au moins deux grandes « premières » prévues dans les prochaines semaines.
      Deux des pionniers de l’#avion_à_hydrogène - la « jeune pousse » américano-britannique #ZeroAvia et sa rivale californienne Universal Hydrogen - prévoient en effet de faire voler, pour la première fois, des avions de transport régional propulsés par un moteur électrique alimenté par une pile à hydrogène.

      ZeroAvia et #Universal_Hydrogen espèrent même pouvoir réaliser leur premier vol dès ce mois de janvier, l’un au Royaume-Uni et l’autre aux Etats-Unis. Côté britannique, ZeroAvia a obtenu le 23 décembre, de l’aviation civile anglaise, l’autorisation de débuter les vols d’essais d’un #Dornier_228, dont l’un des deux turbopropulseurs a été remplacé par un moteur à hélice électrique de sa conception - couplée à une pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène gazeux.

      Ce démonstrateur, qui a bénéficié de fonds publics britanniques, effectue depuis plusieurs mois déjà des essais au sol à l’aérodrome de Cotswold, dans le sud-ouest de l’Angleterre. […]

      De son côté, Universal Hydrogen a obtenu le feu vert de l’aviation civile américaine pour débuter les tests en vol de son propre ensemble propulsif, associant également un moteur électrique à une pile à hydrogène, à bord d’un #Dash_8-300. Un appareil de 17 tonnes, conçu pour transporter jusqu’à 50 passagers.

      Si leurs projets tiennent leurs promesses, ZeroAvia et Universal Hydrogen pourront ainsi offrir dès 2025, aux compagnies aériennes régionales, la possibilité de remplacer les moteurs à combustion des avions de 19 à 50 places par des moteurs électriques de 600 kW à 1 mégawatt, ne produisant ni gaz carbonique (CO2), ni d’oxyde d’azote (NOx). De quoi faire de l’aviation régionale un mode de transport plus vertueux écologiquement sur des distances de 400 à 1.000 km.

      Jusqu’à présent, le développement de l’#aviation_électrique s’était toujours heurté aux limites des #batteries classiques, à la fois trop lourdes et pas assez puissantes pour le transport aérien. A titre d’exemple, la quantité d’énergie nécessaire pour faire voler un kilo de batteries lithium-ion sur 1.000 km est égale à la quantité d’énergie stockée dans la batterie. Dis autrement, il faudrait environ 200 tonnes de batteries pour faire voler un Airbus A320 à l’énergie électrique… Impensable !

      Mais les progrès réalisés sur les piles à combustible, associées à l’#hydrogène, ont permis de repousser les limites. Comparée aux meilleures batteries classiques, une pile à hydrogène offre une densité énergétique (le rapport entre la masse et la quantité d’énergie) quatre fois supérieure. L’énergie électrique n’est pas générée par l’oxydation de lourds métaux, mais par un flux d’hydrogène et d’air sur un catalyseur. Et contrairement à la combustion directe de l’hydrogène dans les moteurs, la pile à hydrogène présente l’avantage supplémentaire de ne pas générer de traînée de condensation. Le faible résidu d’eau peut aisément être réemployé à bord.
      En revanche, la puissance générée reste encore limitée à des avions de taille modeste et au rayon d’action restreint, principalement du fait du problème des réservoirs d’hydrogène. Du fait de sa faible densité, l’hydrogène nécessite en effet un réservoir quatre fois plus volumineux que le kérosène, pour une même autonomie. On peut en réduire le volume en stockant l’hydrogène sous forme liquide, mais cela nécessite de le maintenir à une température de moins 253 °C, dans un réservoir cryogénique. Le risque de fuite est aussi beaucoup plus grand, la molécule d’hydrogène étant si petite qu’elle peut traverser des parois métalliques ordinaires.

  • Gravelines, Chooz, Plogoff, Golfech... Tu te souviens des luttes antinucléaires ?
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1784

    La première génération « écolo » surgie au début des années 1970 ne marchait pas seulement « contre les énergies carbonées », mais contre le nucléaire et la société de consommation. Quels naïfs ces boumeurs, dont certains persistent aujourd’hui à contester l’électro-nucléaire et son monde ; voitures, vélos et trottinettes électro-nucléaires ; chauffage et cuisinières électro-nucléaires ; ordis, smartphones et réseaux électro-nucléaires ; usines, transports, société électro-nucléaires - c’est-à-dire policière, radioactive et à la merci de la caste des nucléocrates, pour aussi longtemps que dureront les déchets nucléaires. Si vous souhaitez découvrir ces temps primitifs de l’écologie anti-nucléaire, lisez le dossier de vingt pages publié par La Décroissance dans son numéro double actuellement en vente (n°195, décembre (...)

    #Nécrotechnologies
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/antinucle_aires.pdf

  • Les éditions Dargaud hackées par des activistes antinucléaires :

    La bande dessinée « le Monde sans fin », de Jancovici, victime d’un faux erratum anti-nucléaire – Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/la-bande-dessinee-le-monde-sans-fin-de-jancovici-victime-dun-faux-erratum

    La méthode est audacieuse. Des personnes se faisant passer pour des représentants de l’éditeur Dargaud se sont rendues dans plusieurs librairies sur le territoire pour insérer un faux erratum de deux pages dans la bande dessinée le Monde sans fin (cosignée par Christophe Blain et Jean-Marc Jancovici), selon un article du site Actualitté paru le 22 décembre. Un courriel reprenant le faux erratum a également été diffusé ce jeudi à de nombreux libraires.

    Le faux erratum en intégralité :

    ERRATUM / LE MONDE SANS FIN – Jancovici-BlainChères lectrices, chers lecteurs,Les incendies de cet été ont créé un regain d’inquiétude dans l’équipe de notre maison d’édition et nous ont poussés à requestionner la ligne de nos publications. Le livre Un monde sans fin, de Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain, édité en 2021, est un grand succès en librairie et en bibliothèque, et nous vous en remercions. Nous sommes cependant au regret de devoir publier un erratum et d’attirer votre attention sur certains points importants. Jean-Marc Jancovici a maintes fois démontré son formidable talent de vulgarisateur scientifique. Nous devons néanmoins re-connaître son manque de compétences flagrant en sciences humaines. Cette lacune lui fait réduire toute lecture sociale et économique à son point de vue d’ingénieur, alors que le développement technologique ne fait pas tout. Par exemple, à plusieurs reprises, les évolutions du prix du pétrole ou les avancées démocratiques ne sont hélas présentées que comme de pures variables mathématiques, et l’influence des luttes sociales et des dynamiques géopolitiques est tout bonnement mise aux oubliettes. Cela revient à un appauvrissement certain de l’Histoire qui peut entraver la bonne compréhension des ressorts complexes qui nous ont conduit aux enjeux écologiques actuels... Cela nous met dans l’embarras et nous semble assez problématique pour devoir vous en informer. L’orientation générale du livre, malgré son apparente critique de la croissance, est de tendance libérale et plutôt autoritaire, comme vous l’aurez sûrement relevé. Il n’y a pas à s’étonner outre mesure de cette position, étant donné que le think tank The Shift Project, dirigé par notre auteur, est financé par des entreprises influentes comme EDF, Bouygues, Vinci, Michelin... Mais par souci de transparence, nous nous devions de souligner cette information auprès de celles et ceux d’entre vous qui peut-être l’ignoraient.
    C’est à ce titre et donc tout à fait logiquement que ce livre défend la cause du nucléaire, incarnation de l’alliance entre la technique, la science et l’industrie. Pourtant cela ne justifie pas à nos yeux que Jean-Marc Jancovici use d’approximations, d’intox et de procédés rhétoriques qui ne permettent pas aux lecteurs de se faire une opinion juste et fondée sur les faits. Cela commence dès les premières pages du livre, mais nous vous demandons d’être particulièrement vigilants à partir de la page 128. Nous ne pouvons relever ici tous les points de la BD qu’il s’agirait de corriger et discuter. Pour n’en citer qu’un sur lequel nous ne pouvons nous résoudre à fermer les yeux : la vision des accidents de Tchernobyl et de Fukushima ainsi que sur le nombre de morts et de personnes contaminées par le nucléaire cité page 138 représentent un révisionnisme et un négationnisme parmi les plus grossiers du livre. Bref, vous l’aurez compris, bien que doté d’un esprit de syn-thèse impressionnant et porté par les dessins efficaces de Blain, Jean-Marc Jancovici peut avoir le malheur de simplifier à outrance des problèmes de société, et exprime de simples opinions poli-tiques avec l’assurance de la vérité scientifique. Ce biais intellectuel empêche de penser les problématiques autrement qu’en solutions technologiques, à une époque où le mouvement écologiste saisit la nécessité de prendre conscience des différents systèmes d’exploitation auxquels il fait face (capitalisme, colonialisme, indus-trialisme...). Nous ne pouvons le cautionner, ni en tant qu’éditeurs, ni en tant que personnes sensibles et douées de raison. Pour autant, nous ne retirerons pas la bande dessinée de la vente car nous croyons malgré tout en sa qualité : cette oeuvre pousse, à sa façon, son lectorat à l’esprit critique, voire à l’indignation. Alors à vous de jouer, chers lectrices et lecteurs ! Saurez-vous déceler les erreurs et faux qui jonchent le texte ? Nous nous en remettons à vous ! N’hésitez pas à nous envoyer vos courriers de correction, que nous pourrons peut-être intégrer lors d’une ré-édition.
    La commission Environnement de Dargaud
    contact@dargaud.fr

    Source : https://actualitte.com/article/109276/edition/erratum-pour-le-monde-sans-fin-dargaud-piege-par-des-activistes

  • l’histgeobox : Chansons pop et péril atomique dans les années 1980

    https://lhistgeobox.blogspot.com/2022/12/chansons-pop-et-peril-atomique-dans-les.html
    https://lh3.googleusercontent.com/blogger_img_proxy/ANbyha28LJIgj-q-0EnmwQVP7YgYu159NNujHBECYeP71rLYDdu0TnOHtaFRD

    "Quand Sting chante : « Reagan dit, nous vous protégerons », il se réfère au programme d’Initiative de défense stratégique, qui prévoyait la mise en place d’un bouclier anti-missile. Plus loin, il s’interroge : « Comment est-ce que je peux sauver mon petit garçon du jouet mortel d’Oppenheimer ? » Il évoque ici le physicien américain Robert Oppenheimer, directeur du projet « Manhattan », qui permit aux Américains de mettre au point la première bombe A. Le « petit garçon » (Little Boy en anglais) renvoie au surnom donnée à l’engin largué sur Hiroshima en 1945."

    Je suis vraiment pas fan de la musique des années 80 mais pourtant dans l’anxiété/peux que me provoque le #nucléaire cette chanson me parle bien :

    https://invidious.fdn.fr/latest_version?id=wHylQRVN2Qs&itag=22

  • La Suisse veut enfouir ses #déchets_atomiques pour des millénaires

    La Suisse produit de l’#énergie_nucléaire, et donc des #déchets_radioactifs ultratoxiques qu’il faut entreposer en sécurité pour des millénaires. Après 50 ans de recherches actives, le lieu où l’on enfouira ces déchets dangereux vient d’être déterminé. De nombreuses questions restent cependant ouvertes sur ce dépôt qui coûtera 20 milliards de francs.

    Dans la commune rurale de #Stadel, dans l’Unterland zurichois, non loin de la frontière allemande, la vie était plutôt paisible au cours des siècles derniers. Le paysage, modelé par les glaciers et bordé de collines boisées, possède un caractère agricole. Là où l’on ne cultive pas, on exploite essentiellement de riches gisements de gravier, eux aussi hérités des ères glaciaires passées.

    Aujourd’hui, Stadel se retrouve cependant au cœur d’un énorme #projet. C’est là, en effet, qu’on prévoit de construire l’accès à un gigantesque #dépôt_souterrain pour les déchets radioactifs. Voilà près de 50 ans que la #Société_coopérative_nationale_pour_l’entreposage_des_déchets_radioactifs (#Nagra : https://nagra.ch/fr/23383) recherchait un site d’#enfouissement définitif. En septembre 2022, elle a porté son choix sur Stadel et son sous-sol rocheux très stable. L’#argile à Opalinus qu’on y trouve offre la plus grande sécurité possible pour le confinement de matières radioactives, affirment les experts de la Nagra. Leur CEO, Matthias Braun, note qu’entre tous les sites examinés, Stadel est celui qui présente « les plus grandes marges de sécurité ». Ce qu’il entend par là, c’est que la #géologie parle en faveur de ce site, et non le fait que l’opposition politique y soit faible.

    Des dimensions temporelles inconcevables

    Il est prévu de creuser, à proximité de Stadel, des puits d’une profondeur allant jusqu’à 900 mètres. Ces puits formeront l’accès aux cavernes qui seront aménagées dans l’#argile_à_Opalinus pour abriter les déchets radioactifs. Pour ce projet, la Nagra s’appuie sur des dimensions temporelles inconcevables : d’après l’état actuel des connaissances, les déchets faiblement et moyennement radioactifs doivent être confinés en sécurité pendant 30 000 ans, et la Nagra prévoit environ 200 000 ans pour les déchets hautement radioactifs. Les « marges de sécurité » doivent donc permettre d’exclure, pour près d’un million d’années, que la matière radioactive remonte à la surface d’une manière ou d’une autre.

    « Fermeture du couvercle » dans environ 100 ans

    La recherche d’un site de dépôt définitif pour les déchets radioactifs produits en Suisse s’est avérée extrêmement ardue. Par endroits, des paysans furieux ont chassé les équipes de sondage de la Nagra avec leurs fourches, comme à Ollon (VD). Ailleurs, des communes et des cantons potentiellement visés ont voté contre le projet. En revanche, Stadel et le canton de Zurich n’ont guère de moyens de s’opposer au choix du site. Face aux vives résistances, les possibilités d’intervention des communes et des cantons en matière de dépôt définitif ont en effet été fortement limitées par la loi. Néanmoins, même à l’issue de cette longue recherche, nombre de points restent flous. Pour pouvoir construire son dépôt, la Nagra doit tout d’abord présenter une demande auprès de la Confédération. Cela pourrait se faire en 2024. Le choix définitif du site ne sera fait qu’une fois que les autorités fédérales auront conclu qu’un enfouissement sûr des déchets nucléaires est réellement possible à Stadel. Il est peu probable que cela arrive avant 2029. Ensuite, le peuple suisse pourrait aussi avoir à se prononcer. Ainsi, la construction du dépôt pourrait débuter, dans le meilleur des cas, en 2045. Ce n’est qu’en 2050 que les premiers conteneurs d’acier remplis de déchets radioactifs pourront donc y prendre place. Le « couvercle serait posé » en 2115, date du scellage du site.

    #Sémiotique_de_l’atome : parler à nos lointains descendants

    Jusque-là, la Nagra doit encore trouver une réponse à cette question : comment avertir les futures sociétés des dangers que recèlera le sous-sol de Stadel ? Il se peut fort bien, en effet, qu’un panneau d’avertissement conçu de nos jours ne soit plus compréhensible dans 10 000 ou 100 000 ans. Les mégalithes impressionnants érigés à Stonehenge, en Angleterre, illustrent cette difficulté : bien qu’ils n’aient que près de 4000 ans, leur raison d’être n’est plus déchiffrable. Les chercheurs travaillent par conséquent sur une « sémiotique de l’atome », une forme d’expression pour un futur lointain, sachant que dans 200 000 ans, les sociétés humaines telles qu’on les connaît aujourd’hui auront peut-être disparu, et que diverses périodes glaciaires pourraient avoir conduit les glaciers à remodeler à nouveau de fond en comble le paysage autour de Stadel.

    Une sortie du nucléaire décidée en 2011

    Comparées à toutes les protestations auxquelles fait face la Nagra, les réactions à son choix de site sont relativement tempérées. Même les fervents opposants à l’utilisation de l’énergie atomique – notamment les Verts et l’organisation Greenpeace – concèdent que la Suisse ne peut échapper à ses responsabilités et doit entreposer ses déchets radioactifs de la manière la plus sûre possible. L’une des raisons de cette attitude est le fait que le pays a d’ores et déjà arrêté sa sortie progressive du nucléaire. Peu après la catastrophe de Fukushima (2011), le Conseil fédéral a décidé d’interdire la construction de toute nouvelle centrale. Le démantèlement de celle de Mühleberg, mise en service en 1972, a d’ailleurs déjà commencé. Et les quatre réacteurs restants, ceux de Beznau I (1969), Beznau II (1972), Gösgen (1979) et Leibstadt (1984), fonctionnent encore, mais s’approchent toujours plus de la fin de leur durée d’exploitation. Dans ce contexte, nombreux sont ceux qui voient le dépôt de Stadler comme le point final à l’utilisation de l’énergie atomique en Suisse.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=3&v=I7VI4f59hgk&embeds_euri=https%3A%2F%2Fwww.swisscomm

    Et pourquoi pas tout de même de nouvelles centrales ?

    Toutefois, des politiciens issus des rangs du PLR et de l’UDC insistent pour un assouplissement de l’interdiction de construire de nouvelles centrales. Le site d’enfouissement définitif pèse sur ce nouveau débat : face aux coûts colossaux du projet – estimé à 20 milliards de francs – on se demande si l’électricité nucléaire, tout compte fait, est réellement bon marché. Les centrales nucléaires doivent en effet alimenter elles-mêmes le « #fonds_de_désaffection » qui financera la construction du site – et répercuter bon gré mal gré cette dépense sur le prix de l’électricité. L’argument selon lequel de nouvelles centrales pourraient réduire notre dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie belligérante relève plutôt de la pensée à court terme, car les centrales nucléaires suisses actuelles fonctionnent en grande partie grâce à l’uranium importé de Russie.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/la-suisse-veut-enfouir-ses-dechets-atomiques-pour-des-millenaires

    Comment trouver un site pour un dépôt nucléaire ? (par la Nagra)
    https://www.youtube.com/watch?v=I7VI4f59hgk&t=3s

    #nucléaire #déchets_nucléaires #Suisse #enfouissement #radioactivité

  • Nucléaire : les États-Unis vont annoncer « une avancée scientifique majeure » - Le Point
    https://www.lepoint.fr/sciences-nature/nucleaire-les-etats-unis-vont-annoncer-une-avancee-scientifique-majeure-12-1

    Le département américain de l’Énergie a déclaré dimanche 11 décembre s’apprêter à annoncer une « avancée scientifique majeure cette semaine » dans le domaine de la fusion nucléaire. Le quotidien britannique Financial Times avait rapporté quelques heures auparavant que des scientifiques du Laboratoire national Lawrence Livermore (LLNL), situé en Californie, ont récemment obtenu un « gain net d’énergie » d’un réacteur à fusion expérimental.

    Il s’agirait de la première fois que des chercheurs réussiraient à produire plus d’énergie dans une réaction de fusion – comme celle qui anime le Soleil – qu’ils n’en ont consommé au cours du processus, ce qui constituerait une avancée importante dans la recherche d’une énergie sans carbone. Invités à commenter l’article du FT, les porte-parole du département de l’Énergie et du LLNL ont indiqué à l’Agence France-Presse que la secrétaire d’État américaine à l’Énergie, Jennifer Granholm, organisera mardi un événement au cours duquel elle « annoncera une percée scientifique majeure ».

    Le porte-parole du LLNL a ajouté que « l’analyse (était) toujours en cours ». « Nous avons hâte de partager plus d’informations mardi lorsque ce processus sera terminé », a-t-elle ajouté. La réaction de fusion qui a produit un gain net d’énergie de 120 % s’est produite au cours des deux dernières semaines, a rapporté le FT, citant trois personnes ayant eu connaissance des résultats préliminaires. La fusion nucléaire est considérée par ses défenseurs comme l’énergie de demain, notamment car elle produit peu de déchets et pas de gaz à effet de serre.

    « Si cette percée […] est réelle, cela pourrait changer la donne pour la planète », a tweeté Ted Lieu, membre du Congrès de Californie, après la publication du rapport du FT. La fusion diffère de la fission, technique utilisée dans les centrales nucléaires actuellement, et qui consiste à casser les liaisons de noyaux atomiques lourds pour en récupérer l’énergie.

    If this fusion energy breakthrough is true, it could be a game changer for the world. https://t.co/bSeCnWCE19
    — Ted Lieu (@tedlieu) December 11, 2022

    La fusion est le processus inverse : on « marie » deux noyaux atomiques légers pour en créer un lourd. En l’occurrence deux isotopes (variantes atomiques) de l’hydrogène, donnant naissance à de l’hélium. L’installation du LLNL se compose de près de 200 lasers de la taille de trois terrains de football, qui ciblent un point minuscule avec de hauts niveaux d’énergie pour initier une réaction de fusion.

  • La société nucléaire

    https://lundi.am/La-societe-nucleaire

    La #dépendance à la #voiture — et par extension au #pétrole — nous a rendu.es totalement dépendant.es de l’#industrie pétrolière, c’est à dire de quelques entreprises oligopolistiques. Une technologie basée sur le pétrole est une #technologie centralisée car son extraction nécessite l’imbrication de capitaux et de puissances étatiques. Lorsque l’on parle du pétrole, on évoque généralement ses émissions de dioxyde de carbone ou son pic à venir. Plus rarement son caractère #centralisé qui est pourtant une tout aussi bonne raison de s’en débarrasser. La question est alors de savoir par quoi le remplacer.
    L’énergie #nucléaire est souvent suggérée pour pouvoir maintenir une consommation d’#énergie égale voire supérieure à celle d’aujourd’hui. Le fait que l’#uranium soit une ressource finie (tout comme les combustibles fossiles qu’il est censé remplacé) est évidemment ignoré. Sont également mises sous le tapis la haute dangerosité de l’énergie nucléaire et la question des #déchets. Autrement dit, rien de quoi constituer une base solide pour une #société durable.

    Dans les années 1970, un économiste de premier plan d’EDF a écrit un livre sur l’énergie nucléaire dans lequel il décrivait la société nucléaire comme une société pleine de flics. Il a été licencié quelques jours plus tard. [2] Il expliquait que l’enfermement dans l’énergie nucléaire nous prive d’autonomie. À ce propos, l’auteur et activiste Chris Carlsson a fait un jour la remarque suivante, pleine d’amertume : les coopératives anarchistes sont une idée fantastique mais qui voudrait leur laisser les clefs d’une centrale nucléaire ?

    L’énergie nucléaire est une forme d’énergie qui a des conséquences colossales sur la société. Malgré cela, elle est principalement débattue sur le plan de la technique, et non du #politique. Dès la simple discussion, on fait valoir qu’elle est techniquement trop complexe pour être comprise par les profanes. Le choix de s’appuyer sur des centrales nucléaires est donc incompatible avec l’idée de démocratie. Pourtant, l’énergie nucléaire ne repose pas sur un choix technique. C’est un choix hautement politique et idéologique : un choix de forme de société. Sous ses dehors techniques, l’énergie nucléaire recèle une idéologie spécifique. Le physicien américain Alvin Weinberg a comparé l’énergie nucléaire à un pacte faustien dans lequel l’humanité dispose d’une énergie « inépuisable » en contrepartie d’une vigilance éternelle. Là est précisément l’idéologie cachée de l’énergie nucléaire. [3] Elle crée une société qui requiert une stabilité éternelle, intégrant la logique sociale du présent dans tout développement futur.

    Le problème n’est donc pas seulement que le pétrole et l’énergie nucléaire sont dangereux. Il s’agit aussi du type de société qu’ils engendrent

    [...]

    La plus grande crise énergétique à laquelle nous sommes confronté.es n’est peut-être pas celle du pétrole ou d’une autre ressource, mais plutôt notre rapport même à l’énergie

    [...]

    Prendre conscience de la nécessité de réduire drastiquement notre consommation d’énergie n’a rien à voir avec de la technophobie. Elle se fonde sur la réalité de la crise énergétique à venir et sur le constat qu’aucune technologie n’est neutre. Certaines technologies sont mauvaises en elles-mêmes. Nos choix technologiques sont une responsabilité collective et non un choix individuel. Il est grand temps de démanteler la société policière et de détruire les technomasses qui nous détruisent.

    Piqué à https://mamot.fr/@Khrys : https://mamot.fr/@Khrys/109499219020900613

    Ça contredit mon post coup de gueule précédent qui dit qu’il faut se former pour contrecarrer les Janco-like qui parlent vite avec des mots compliqués.

    J’aime bien l’approche qui dit qu’à la limite on s’en fout des aspects technologico-techniques et qu’il faut plutôt se concentrer sur la société que ça engendre.

    • Un livre référence sur la question (en tout cas pour moi !) :

      Carbon Democracy
      Le pouvoir politique à l’ère du pétrole
      Timothy Mitchell

      Ceci est un « livre à thèse », une thèse forte et iconoclaste, qui déplace radicalement notre vision de l’histoire du XXe siècle : les contours et les transformations des régimes politiques dits « démocratiques » ont été largement déterminés par les propriétés géophysiques des principales énergies carbonées, le charbon d’abord, puis le pétrole.
      Ainsi, la pesanteur du charbon, la nécessité de l’extraire des mines puis de le charger dans des convois, etc., ont donné à ses producteurs un pouvoir considérable sur les flux d’énergie alimentant l’économie ; en utilisant la menace de les interrompre, ils créèrent syndicats et partis de masse, à l’origine des premières démocraties de l’ère moderne. Face à ces forces concurrentes, les classes dominantes occidentales ont cherché à organiser la transition énergétique à l’échelle mondiale. En effet, grâce à sa fluidité, sa légèreté et son exceptionnelle concentration en énergie, le pétrole permettait de contourner les réseaux et pouvoirs anciens. Ainsi fut créé un système d’acheminement beaucoup moins intensif en travail, plus flexible, résolument international… et beaucoup plus facilement contrôlable par les États et les multinationales.
      Un autre régime s’est progressivement mis en place, dans lequel la vie politique s’est retrouvée anémiée, la paix sociale et la prospérité des « démocraties » occidentales ont reposé sur l’autoritarisme moyen-oriental, et où la croissance illimitée s’est transformée en religion. Aujourd’hui, ce système est au bord de l’effondrement et nous pose une question cruciale : comment les énergies postpétrole pourront-elles donner naissance à des régimes réellement démocratiques ?

      https://www.editionsladecouverte.fr/carbon_democracy-9782707174895

    • Pareil pour les OGM, les antennes relais partout, etc, et tous les trucs compliqués : il ne faut pas ou le moins possible rentrer dans un débat de technicien. Sinon c’est infini, il y aura TOUJOURS des expertises puis contre-expertises puis contre-contre-expertises, etc, à l’infini. Ce en quoi les documentaires du genre Marie-Monique Robin ne servent à rien si c’est pour interviewé 3 pelés scientifiques qui eux ont un avis « contre ». Yora toujours d’autres experts même pas du tout corrompus, bien indépendants, bien scientifiques réellement, qui vont trouver des arguments contre les critiques. Il faut se battre sur l’aspect social, sur le type de société que ça engendre (par ex la non indépendance des paysans, les communs, etc pour les OGM).

  • Marine Tondelier désignée samedi secrétaire nationale d’EELV. Pourquoi il faut s’en foutre :

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1986-1993-trilingue/france-l-ecologisme-d-une
    L’écologisme : d’une idéologie socialement réactionnaire à de (plus ou moins) nouveaux politiciens bourgeois

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2021/10/24/la-catastrophe-ecologique-et-ceux-qui-sen-servent_183740.htm
    La catastrophe écologique et ceux qui s’en servent

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/ecologie-nature-ravagee-planete-6363 Écologie : nature ravagée, planète menacée par le capitalisme !

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2019/04/21/crise-climatique-renverser-le-capitalisme-pour-offrir-un-ave
    Crise climatique : renverser le capitalisme pour offrir un avenir à l’humanité

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/le-communisme-l-ecologie-et-les
    Le communisme, l’écologie et les écologistes

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/italie-allemagne-france-les-verts
    Italie, Allemagne, France : les Verts au gouvernement - La vraie nature des écologistes

    #écologie #écologiste #imposture #réformisme #capitalisme #mouvement_écologiste #nucléaire #environnement #crise_climatique #réchauffement_climatique #EELV #politicien #Marine_Tondelier

  • #Nucléaire : une solution pour la planète ?

    Une enquête dense sur les enjeux écologiques et économiques de l’énergie nucléaire, à travers la question cruciale du démantèlement et du retraitement des déchets contaminés. 

    À l’heure où l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou la Suisse ont décidé de sortir de l’énergie atomique, la France – pays le plus nucléarisé au monde, dont près de 70 % de l’électricité est produite par ses réacteurs – projette d’investir dans de nouveaux EPR. Ce choix est-il réellement compatible avec la transition écologique ? C’est ce que laisse entendre la Commission européenne, qui vient d’accorder un label « vert » au nucléaire dans le cadre de sa taxonomie, une classification des énergies selon leur durabilité. Certes, les centrales n’émettent pas de CO2, ce qui constitue un avantage incontestable face au réchauffement climatique. Mais le nucléaire implique aussi des niveaux mal maîtrisés de rejets radioactifs aux abords des centrales (tritium, carbone 14...), des quantités exponentielles de déchets dangereux dont le recyclage et le stockage restent problématiques, ou le risque jamais exclu d’accident grave, à l’image des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima. Alors, le nucléaire peut-il être qualifié d’énergie « verte » ?

    Débat verrouillé
    En s’intéressant aux coulisses de « l’après-Fessenheim » en France, la documentariste Ghislaine Buffard s’est lancée dans une vaste enquête. Partant à la rencontre de scientifiques, de représentants de l’industrie de l’atome et de militants écologistes, elle éclaire avec pédagogie et sans manichéisme un débat verrouillé par des intérêts politiques et économiques complexes, auquel le changement climatique donne une nouvelle perspective. Des voix de plus en plus nombreuses présentent en effet le nucléaire comme la seule alternative crédible aux énergies fossiles. Mais, en France comme ailleurs, les exemples abondent pour illustrer l’"arrogance scientifique" dont les pronucléaires font preuve, selon les termes du consultant Mycle Schneider : recyclage très parcellaire des combustibles dans l’usine de retraitement de La Hague, sûreté controversée du futur « cimetière » de déchets de Bure – dangereux pendant des centaines de milliers d’années –, pollution de la Loire par des rejets radioactifs... Si le nucléaire peut apparaître comme une solution à moyen terme, il semble impossible d’en maîtriser les retombées à une échéance (beaucoup) plus lointaine.

     
    https://www.arte.tv/fr/videos/098818-000-A/nucleaire-une-solution-pour-la-planete
    #film #documentaire #film_documentaire

    #énergie_nucléaire #changement_climatique #démantèlement #déchets_radioactifs #radioactivité #high_level_waste (#HLW) #CIRES #ANDRA #décontamination #EDF #Cyclife #santé #recyclage #ANS #grand_carénage #Framatome #IRSN #ACRO #eau_potable #Orano #Bure #Onkalo #Cigéo #voix_du_nucléaire #coût #FORASTOM #taxonomie_verte #lobby #transition_énergétique

  • Le point de vue de Global Chance sur le projet « Nouveaux réacteurs
    et projet Penly »
    https://www.debatpublic.fr/sites/default/files/2022-11/PenlyEPR-CA-06-Global-Chance.pdf

    La consommation énergétique finale de la France dépend à environ 70% de matières importées(combustibles fossiles et uranium). Le premier facteur de réduction de cette dépendance est de « consommer mieux et consommer moins » par la sobriété et l’efficacité énergétique. Les énergies renouvelables peuvent assurer à elles seules la consommation à l’horizon 2050.
    La construction envisagée de réacteurs EPR2 à partir de la fin des années 2020, entraînerait une augmentation notable des émissions de gaz à effet de serre avant l’échéance de la « neutralité carbone » en 2050. A contrario, la réduction des émissions de gaz à effet de serre pourra être assurée de façon progressive et dès aujourd’hui par la mise en œuvre plus rapide d’installations éoliennes et photovoltaïques

    #nucléaire #CNDP

  • Ca fait 3 fois que je vois cette audition sur ma timeline masto :

    https://invidious.fdn.fr/watch?v=L0ZX3moD_mQ

    avec des commentaires ébahis sur l’intellect et la précision de ce personnage.
    Le monsieur a effectivement beaucoup de point commun avec Janco : il parle vite, il emploi pleins de mots techniques et il parle un sujet qu’une poignée de personnes connaissent vraiment.

    Donc ce gars il dit (très vite) :

    – Le nucléaire c’est une technologie sûre (euh...on parle des accidents catastrophiques tous les 10 ans à l’échelle mondiale ? On parle de Zaporijjia ?)

    – La technologie de gestion des déchets par vitrification et enfouissement est maitrisée par la France et cette maitrise est enviée à l’international : alors là je suis mdr parce que recycler 5% du combustible et envoyé tout le reste à l’air libre en Russie (https://kolektiva.media/w/a97ab6fa-b749-4fdc-9f57-34a28570d35f) (d’ailleurs ça va où maintenant) en attendant d’avoir foutu tous les opposants à Bure en prison (https://www.sortirdunucleaire.org/Bure-plainte-violation-domicile) ...j’avoue que faut l’oser celle là. (Sans compter que les tentatives de stockage profond en Allemagne ont juste eu des répercussions catastrophiques : fuites imprévues...mais c’est pas grave, nous on veut que ça dure des centaines de milliers d’années et comme on est français, on sait faire)

    – Les énergies renouvelables ça nous rend hyper dépendant du gaz, la preuve, regardez depuis la guerre : A bas c’est sûr qu’avec le parc nucléaire en maintenance et avec des fissures partout on s’en sort à fond ouais. En parlant de guerre : on reparle de Zaporijjia sinon ?
    Et bien sûr il parle pas du tout du stockage, de sobriété énergétique, de notre dépendance à l’électricité pour le chauffage et du lien avec le fait qu’en France on a eu que des grilles pains comme chauffage pendant des années pour « absorber » le surplus nucléaire.

    – Il fallait construire plus de centrales parce qu’on a perdu le savoir faire.
    Alors sur le savoir faire je suis d’accord. Ça n’a bien sûr rien à voir avec l’emploi massif de sous traitants. Si on construit de nouveaux réacteurs (56, un peu moins de la moitié du parc mondial, c’est clairement pas assez t’as raison) on les mets où ? (Tout ceux qui veulent une centrale nucléaire en face de chez eux lèvent le doigt).

    Bref...c’est comme d’habitude : un dégueuli de conneries technocrates qui oriente le discours où il veut.
    Je pense qu’il faut vraiment travailler sur cette fascination que provoque ce genre de personnes.
    Je pense aussi que lutter contre cette fascination passe par un approfondissement des connaissances dans certaines domaines, notamment ceux définis comme « régaliens » par nos Etats.
    Ils sont bien trop important pour qu’on laisse ces Etats décider dans un entre-soi entre techniciens amoureux fous de procédés complexes, militaires opportunistes et politiques pressés.

  • France : Cattenom : EDF redémarre un réacteur sans détecter que l’eau s’est évaporée
    https://www.sortirdunucleaire.org/France-Cattenom-EDF-redemarre-un-reacteur-sans-detecter-que-l-eau

    Lors d’une ronde le 7 novembre 2022, il a été repéré que le réacteur 4 de la centrale nucléaire de Cattenom (Grand Est) n’avait pas assez d’eau dans son réservoir pour que le circuit de recirculation puisse fonctionner. EDF l’a laissée s’évaporer et n’a pas détecté que le niveau était passé en dessous du minimum nécessaire.

    #nucléaire

  • Rentrer ou pas à #Futaba, près de #Fukushima : le dilemme des anciens habitants

    La dernière des 11 municipalités évacuées en 2011 à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima accueille de nouveau des habitants sur 10 % de son territoire. La levée de l’#interdiction_de_résidence, présentée comme un pas vers la #reconstruction, ne déclenche pas l’enthousiasme.

    Lorsque Shinichi Kokubun, 72 ans, emménagera dans son logement HLM tout neuf, il pourra apercevoir au loin les ruines de son ancienne maison, qui fut détruite à 80 % par le tremblement de terre de mars 2011. Devant l’ampleur des travaux, il a préféré la laisser pour s’installer dans un trois pièces du projet immobilier flambant neuf actuellement en construction près de la gare de Futaba.

    « Mon ancien voisin, lui, est retourné chez lui. Moi, je vais devoir attendre octobre 2023 pour rentrer mais je peux bien patienter un an de plus », dit en souriant le septuagénaire. Plus de onze ans qu’ils attendent. En mars 2011, les 7 000 habitant·es de Futaba ont fui leur ville, dans la peur et la panique, chassé·es par la menace de la centrale nucléaire de #Fukushima_Daiichi, qui se trouve à trois kilomètres de là. Maisons, affaires, souvenirs, ils ont tout abandonné, contraints de recommencer leur vie ailleurs.

    Mais depuis le 31 août dernier, 10 % du territoire de Futaba a été déclaré habitable par les autorités. Une décision qui entre dans le projet de #revitalisation de la région mis en place après le #tremblement_de_terre. La commune, sur laquelle se trouve en partie la centrale nucléaire endommagée, était la dernière des 11 municipalités évacuées en 2011 à être encore frappée, sur 96 % de son territoire, d’une interdiction totale de résidence. 

    Depuis la réouverture partielle, une vingtaine de personnes se sont réinstallées. Le 1er octobre, le lotissement de #Shinichi_Kokubun, baptisé « Le village de la communauté », a ouvert une première tranche de 25 logements qui a accueilli ses résident·es. D’ici à un an, il comptera 86 habitations, auxquelles s’ajouteront trois bâtiments de vie commune et un service de consultations médicales.

    « Nous voulons passer la barre des 2 000 habitants à Futaba dans les cinq ans », explique Naoya Matsubara, fonctionnaire qui s’attelle au projet de reconstruction de la ville. Un pari qui est loin d’être gagné : selon une enquête réalisée cette année, moins de 11 % des 5 562 ancien·nes résident·es toujours en vie se disent prêt·es à revenir vivre à Futaba. Il faut dire qu’au-delà des logements, il n’y a rien. Pas de commerces, de supermarchés, de médecins ni d’écoles…

    En guise de restauration, une camionnette vient le midi, en semaine, pour proposer quelques plateaux-repas et snacks. La ville vit au rythme des engins de chantier. En plus d’être aux portes de la #zone_interdite, celles et ceux qui viendront vivre ici seront cerné·es d’immeubles et d’habitations toujours en cours de #décontamination et de démolition, qui ponctuent le paysage.

    Fin août, le gouverneur de Fukushima, Masao Uchibori, déclarait que « les étapes du chantier de décontamination à venir, ainsi que le traitement des maisons et des terres de ceux qui ne souhaitent pas rentrer, n’ont pas encore été définis ». 

    Le retour n’est-il pas prématuré ? « Au Japon, lorsqu’il s’agit de construire des bâtiments, ils sont très efficaces, explique Trishit Banerjee, étudiant à l’université du Tohoku, investi dans le tourisme dans la préfecture de Fukushima, en particulier Futaba. Mais l’aspect communautaire n’est pas suffisamment réfléchi. C’était la même chose en 1995, après Kōbe. » 

    Les beaux bâtiments donnent « l’impression que la reconstruction va vite. Mais lorsque l’on creuse, on se rend compte que les besoins des résidents n’ont pas été pris en compte ». À une heure d’ici, dans le quartier de #Nakoso, dans la ville d’#Iwaki, 237 personnes évacuées, parmi lesquelles 131 venaient de Futaba, vivent dans une HLM.

    Shinichi Kokubun y réside depuis quatre ans. Lors d’une réunion de consultation tenue en 2020, les personnes évacuées avaient émis de nombreuses inquiétudes à propos du « village de la communauté », par exemple son manque d’accessibilité.

    « Beaucoup d’anciens résidents sont âgés aujourd’hui. Les allées sont trop étroites dans le nouveau lotissement », se désole Shinichi Kokubun. Il bondit à la sirène de l’ambulance. « Les secours viennent souvent ici. Je vais vérifier si quelqu’un a besoin d’aide », dit en s’éclipsant quelques minutes celui qui prête volontiers main-forte à la communauté.

    L’abnégation de Shinichi Kokubun est désarmante : « Il ne me reste plus beaucoup d’années à vivre : autant me rendre utile. » Dans le nouveau lotissement, il espère simplement pouvoir aider. « Je n’ai pas besoin de grand-chose, confie-t-il. Je suis veuf, mes deux fils sont grands. Mes parents sont décédés. Je n’ai pas de petits-enfants. Je peux vivre n’importe où et je ne pense pas aux risques pour ma vie. » 

    Une population discriminée

    Né à Motomiya, un peu plus au nord de la préfecture, il s’installe à Futaba, à l’époque pour travailler dans la centrale. En 2011, il s’apprêtait à prendre sa retraite quand la catastrophe frappe. Ce jour-là, comme les 165 000 personnes évacuées de la préfecture de Fukushima, il ne l’oubliera jamais. Il était à Tokyo – « c’était la panique ». Il remue alors ciel et terre pour rentrer chez lui et retrouver sa famille.

    Une fois à Futaba, l’ordre d’évacuer tombe : les heures de bouchons sur les routes pour fuir la radioactivité, les nuits en centres d’évacuation. « C’était le chaos, la nuit on ne pouvait pas dormir. » De cette expérience tragique, il veut en tirer un enseignement pour l’avenir : « Je suis sûr que je peux aider à la prévention de catastrophes. »

    Le 11 mars 2011, le tremblement de terre du Tohoku fait près de 20 000 morts, dont 1 614 dans la préfecture de Fukushima, auxquels s’ajoutent 196 personnes disparues. Depuis, la préfecture a déclaré 2 333 décès supplémentaires parmi les personnes évacuées (chiffre de mars 2022), dus aux conséquences de la catastrophe.

    La femme de Shinichi Kokubun, décédée en 2015, en fait partie, confie-t-il sans s’étendre. Problèmes de santé mais aussi suicides sont élevés chez les évacué·es : comme les hibakusha, les survivants de la bombe atomique avant eux, ils ont souffert et souffrent toujours d’une #discrimination sévère.

    On ne veut pas d’eux en ville, on ne veut pas leur dire bonjour. Comme si l’exposition à la #radioactivité était honteuse, voire contagieuse. Dans le nouveau Futaba, « va-t-on devenir une attraction ? », s’inquiète Shinichi Kokubun, qui craint l’étiquette de village de la zone interdite. « À Tchernobyl, on ne peut pas approcher si près. Futaba va attirer du tourisme macabre, je le crains. » 

    Pour Katsuyoshi Kuma, 71 ans, rentrer à Futaba dans les conditions actuelles, c’est hors de question. « Ce n’est pas que l’on ne veut pas rentrer, c’est plutôt que l’on ne peut pas décemment le faire. » Pour cet enfant du pays, l’ensemble est pensé à l’envers : avant d’installer des gens, il faut d’abord réfléchir à leurs conditions de vie. « Comment va-t-on survivre ? Et ceux qui ne veulent pas d’une HLM, où vont-ils aller ? » 

    La maison de Katsuyoshi Kuma se trouve dans la partie de la ville où l’interdiction de résider n’a toujours pas été levée. Sa maison risque de rester inaccessible encore un certain temps, si ce n’est toujours. « La zone qui a été rouverte concentrait autrefois plus de 60 % de la population. Nous, nous vivions dans la montagne. » Futaba, c’était le quotidien d’une « petite ville de campagne ». « Il y avait pas mal d’agriculteurs. » 

    Les habitant·es qui travaillaient la terre « ne veulent plus revenir ». Désabusé, Katsuyoshi Kuma rêve néanmoins de « rentrer un jour pour cultiver des légumes et du riz sur [s]on lopin de terre ». En attendant, il ne retournera pas vivre à Futaba. « Si je ne peux pas retourner dans ma maison, cela ne m’intéresse pas. » 

    Il vit aussi à Nakoso, mais pas dans le quartier des personnes évacuées. Il préfère s’en éloigner un peu mais pas trop : comme autrefois, lorsque du haut de ses montagnes il continuait de garder un œil bienveillant sur sa communauté, sans trop s’y mêler.

    La zone devrait-elle rester condamnée ? La menace de la radioactivité est-elle pleinement levée ? Cette ville dont la centrale assurait autrefois l’emploi d’une grande partie des habitant·es parviendra-t-elle à recréer un bassin économiquement viable ?

    Dans la mairie, une centaine de fonctionnaires travaillent à relancer la machine. Ils comptent aussi sur de nouveaux arrivants, originaires d’autres régions du Japon, qui veulent participer à l’effort de reconstruction. Sur la question de la radioactivité, les autorités locales se veulent rassurantes.

    « Je comprends la peur, avoue Naoya Matsubara. Mais en 2011, les doses de radioactivité étaient très élevées, cela n’a plus rien à voir avec aujourd’hui. » Shinichi Kokubun et Katsuyoshi Kuma ont décidé de faire confiance. Malgré ce qu’ils ont vécu, ils ne sont pas contre le nucléaire. Pour eux, la décontamination est « un chantier qui fonctionne et il n’y a pas de raisons de croire que l’on nous ment ».

    Trishit est plus tourmenté. « C’est une peur que je garde dans un coin de ma tête… Mais que faire ? Abandonner ? Est-ce que l’on devrait empêcher les gens de rentrer chez eux si c’est leur vœu le plus cher ? » Il poursuit : « Il faut garder espoir. » 

    Ce redémarrage à zéro, l’étudiant, débordant d’optimisme, le perçoit aussi comme une « occasion de réfléchir à notre lieu de résidence, de repenser la ville selon les besoins des citoyens, de façon durable ». Si la communauté se reconstruit ainsi, « ce sera une expérience humaine incroyable ».

    Katsuyoshi Kuma boit son café glacé. Il se redresse et sans un mot, il tire sur son tee-shirt, découvrant sa gorge et une large cicatrice. « J’ai été opéré de la thyroïde il y a quatre ans. Tout de suite, j’ai pensé à la centrale. Y a-t-il un lien ? » À l’époque, il contacte Tepco. « Un employé, qui est resté anonyme, m’a dit d’aller au tribunal. » 

    Pourtant, Katsuyoshi Kuma ne fera rien. « C’est compliqué pour moi, ce type de procédure. Je me suis résigné. La cause, je ne la connaîtrai jamais... » Mais il affirme : « Je ne suis pas le seul. D’autres ont vécu la même chose que moi. On ne saura jamais vraiment à quelles doses nous avons été exposés lorsque nous avons évacué. C’est vrai que nous aussi nous sommes des #hibakusha. » Depuis le 11 mars 2011, « nos vies ont été bien sombres ».

    https://www.mediapart.fr/journal/international/041222/rentrer-ou-pas-futaba-pres-de-fukushima-le-dilemme-des-anciens-habitants#a

    #nucléaire #retour #catastrophe_nucléaire #IDPs #déplacés_internes #habitabilité

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    voir aussi ce fil de discussion, qui traite aussi des questions des retours :
    https://seenthis.net/messages/767195