• Ocean spray emits more PFAS than industrial polluters, study finds
    https://www.theguardian.com/environment/2024/apr/19/ocean-spray-pfas-study
    Quand tu respires à pleins poumons en regardant la mer, il y a des chances que tu absorbes une bonne dose de PFAS.

    The study measured levels of #PFAS released from the bubbles that burst when waves crash, spraying #aerosols into the #air. It found sea spray levels were hundreds of thousands times higher than levels in the water.

    The contaminated spray likely affects groundwater, surface water, vegetation, and agricultural products near coastlines that are far from industrial sources of PFAS, said Ian Cousins, a Stockholm University researcher and the study’s lead author.

    There is evidence that the ocean can be an important source [of PFAS air emissions],” Cousins said. “It is definitely impacting the coastline.

    [...] It is unclear what the findings mean for human exposure. Inhalation of PFAS is an issue, but how much of the chemicals are breathed in, and air concentrations further from the waves, is still unknown.

    [...] He said that the results showed how the chemicals are powerful surfactants that concentrate on the surface of water, which helps explain why they move from the ocean to the air and atmosphere.

    We thought PFAS were going to go into the ocean and would disappear, but they cycle around and come back to land, and this could continue for a long time into the future,” he said.

    #pollution #plastique #océan

  • Climat : la #France identifie 500 communes bientôt situées dans des zones côtières inhabitables

    Entre un millier de bâtiments en 2028 et plusieurs centaines de milliers d’ici à 2100 seront potentiellement touchés par l’érosion côtière.

    En France, certaines zones côtières vont vite devenir inhabitables (https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-un-rapport-inquietant-sur-l-erosion-en-france_6436846.html) face à la progression des océans, a mis en garde jeudi 4 avril le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. Ses services publieront vendredi les cartes des territoires menacés. Près de 500 communes à risques sont d’ores et déjà identifiées et le gouvernement travaille avec les maires pour mettre en place des « plans sur mesure », a-t-il déclaré sur TF1.

    « Il y aura des zones qui seront inhabitables » sur le littoral, dont 20% est grignoté par l’érosion côtière, a affirmé Christophe Béchu. « L’équivalent d’un terrain de football disparaît chaque semaine dans notre pays sous l’effet de la progression des océans, un phénomène qui s’accélère », a ajouté le ministre. « On a identifié 500 communes et on a commencé à travailler avec les maires » pour mettre en place « des plans sur mesure », a-t-il précisé.
    L’érosion grignote 900 km de littoral

    Entre un millier de bâtiments en 2028 et plusieurs centaines de milliers d’ici à 2100 seront ppotentiellement touchés par l’érosion côtière en France, révèle un rapport du Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement. La France est particulièrement vulnérable au recul du trait de côte. L’érosion grignote environ 900 km de littoral. Pour anticiper ses conséquences, le Cerema a dressé trois scénarios à horizon 2028, 2050 et 2100 en s’appuyant notamment sur des photos aériennes et des données satellite.

    https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/climat-la-france-identifie-500-communes-bientot-situees-dans-des-zones-
    #habitabilité #inhabitabilité #France #côtes #recensement #mer #océan #climat #changement_climatique #érosion #littoral #it_has_begun

  • Les #baleines_à_bosse victimes des #vagues_de_chaleur_marine dans le Pacifique Nord
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/29/les-baleines-a-bosse-victimes-des-vagues-de-chaleur-marines-dans-le-pacifiqu

    Cette étude, bien que focalisée sur une espèce, donne des indices sur l’état de santé des #océans. « La #baleine est un bon indicateur de l’état de son #écosystème, explique Olivier Adam. Tout ce qui est en profondeur est difficile à observer, mais les cétacés sont faciles à comptabiliser, car ils sont obligés de remonter à la surface pour respirer. » Et si l’on en croit les résultats de l’étude, l’océan #Pacifique_Nord va mal. « Au rythme où ça va, il n’y a aucune raison qu’il reste des cétacés dans les océans d’ici quarante à cinquante ans, alerte le chercheur français. On assiste à l’#effondrement des océans en direct. »

    Pour les deux scientifiques, les conclusions à tirer sont claires : « Il est impératif de changer notre façon de gérer les océans. » Selon l’Australien, les mesures les plus efficaces seraient de « diminuer au maximum le réchauffement climatique, d’adapter le transport maritime là où les routes chevauchent l’habitat des baleines afin de réduire les collisions avec les navires, et de mieux réguler la pêche, en particulier la pêche au casier, pour éviter que les animaux ne s’empêtrent dans les lignes ». Pour le chercheur, il est impératif d’agir, car « notre survie dépend d’océans sains et productifs ».

  • Une recension de livre qui interroge à la fois la politisation du passé colonial et la possibilité de caractériser des legs coloniaux dans la longue durée

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/02/hecatombe-oceanienne-dans-le-pacifique-la-memoire-d-un-depeuplement_6214429_

    « Hécatombe océanienne » : dans le Pacifique, la mémoire d’un dépeuplement

    Des premiers contacts avec les explorateurs européens, au XVIᵉ siècle, jusqu’au début du XXᵉ siècle, Christophe Sand analyse dans un livre le phénomène massif de dépopulation des Océaniens, lié aux crises et aux guerres engendrées par les maladies.

    Par Nathalie Guibert, 2 février 2024

    Fernand de Magellan, James Cook, Louis-Antoine de Bougainville… Ces navigateurs ont inscrit l’exploration des îles du Pacifique au chapitre de la grandeur européenne. Leurs étapes charrient néanmoins une effroyable hécatombe, exposée par le chercheur basé en Nouvelle-Calédonie Christophe Sand, dans son dernier ouvrage. Entre leurs premiers contacts au XVIe siècle et le début du XXe siècle, la population des Océaniens est passée de quelque 3 millions à 410 000 personnes.

    Christophe Sand n’est pas démographe, mais archéologue. Ce sont « les concentrations de sites d’habitat, de structures cérémonielles inventoriées dans les îles » qui l’ont « obligé à questionner les évaluations démographiques » existantes. Il a travaillé à la lumière des récits d’aventuriers, des textes des missionnaires et des fonctionnaires coloniaux, et des synthèses des chercheurs. Il en résulte une démonstration solide dans un livre, Hécatombe océanienne. Histoire de la dépopulation du Pacifique et ses conséquences (XVIe-XXe siècle), richement illustré.

    Quand ils débarquent, les Européens découvrent des populations nombreuses. Parvenu à Tahiti le 19 juin 1767, avec le capitaine Samuel Wallis, atteint d’une maladie vénérienne et alité, l’officier George Robertson n’en revient pas : sur plus de cinq cents pirogues, quatre mille hommes les entourent, quand, à terre, « personne à bord n’a jamais vu un rassemblement d’autant de gens si loyaux ». Ces derniers vont vite être exposés à de puissants agents pathogènes qui ont pour noms « dysenterie », « grippe », « lèpre », « syphilis », « gonorrhée », « oreillons », « rougeole », « tuberculose », « variole »…
    Lire aussi la critique : Article réservé à nos abonnés « Océaniens », de Nicholas Thomas : le Pacifique cosmopolite

    Faisant exploser les sociétés et les pouvoirs locaux, l’extermination est si violente que, « dans la première moitié du XIXe siècle, tout le Pacifique se trouve en guerre », précise au Monde Christophe Sand. Quant aux conversions chrétiennes massives de l’époque, elles ont servi autant à asseoir de nouveaux pouvoirs politiques qu’à « rechercher une réponse et une protection face à l’incompréhensible effondrement démographique en cours dans les îles ».

    A Tahiti, quand les visites des navires européens s’enchaînent, à la fin du XIXe siècle, « la succession d’épidémies ne laisse pas le temps pour des reprises démographiques », appuie l’auteur. Après l’annexion française de 1842, l’île compte moins de dix mille résidents. Entre 1760 et 1880, elle aura perdu 95 % de ses habitants.

    « Sentiment d’infériorité »

    La célèbre île de Pâques, Rapa Nui, vit « un drame à épisodes multiples ». L’étude de squelettes pascuans démontre la transmission précoce de maladies vénériennes importées à partir de l’arrivée du Hollandais Jakob Roggeveen, en 1772. Les animaux européens débarqués sur l’île ravagent ensuite l’environnement, tandis que les chefferies traditionnelles se déchirent.

    Quand, à partir de 1800, les baleiniers succèdent aux explorateurs commerçants, « la population refuse que les marins débarquent » pour se protéger. Mais les navires négriers du Pérou vont saigner les élites de l’île, déportant mille personnes d’un coup. En 1720, Rapa Nui comptait environ dix mille habitants. Cent soixante ans plus tard, ils sont moins de cent.

    En Nouvelle-Calédonie, les évaluations divergent encore, tant l’effondrement de la population des Kanak demeure un sujet sensible, très politique, entre indépendantistes et héritiers des colons. Avant la prise de possession de la Grande Terre, l’île principale de l’archipel, au nom de la France, en septembre 1853, les épidémies sévissent, là aussi. Puis la violence de la colonisation foncière décime les tribus. Un premier recensement colonial compte 39 000 autochtones en Nouvelle-Calédonie, après l’écrasement de la grande révolte kanak de 1878.

    Pour les Kanak, l’hécatombe serait « au moins comparable », selon l’auteur, à celle des pays voisins, soit une baisse de population de 80 % entre 1850 et 1900. « Jamais l’équipe archéologique calédonienne sous ma direction n’a proposé un chiffre », précise-t-il néanmoins. On peut regretter cette prudence. « J’aurais pris une balle si j’en avais donné un, le pays n’était pas prêt [après la quasi-guerre civile de 1984-1988] », explique-t-il au Monde. Le contexte s’est apaisé. Des archives européennes, et de nouvelles données archéologiques, devraient permettre de proposer une estimation dans un prochain livre, promet-il.

    Les observateurs coloniaux ont longtemps nié leur responsabilité. Outre les « liqueurs » et la « dépravation des mœurs », « la domestication et le désœuvrement (…) sont les véritables raisons de la décadence des Polynésiens », assure le médecin de la marine Charles Clavel, en 1884, au sujet des îles Marquises. Le drame, démontre Christophe Sand, a pourtant touché toutes les générations suivantes, bien au-delà des épidémies.

    L’ouvrage éclaire ainsi la relation contemporaine des peuples du Pacifique vis-à-vis de l’Occident : « Les Océaniens, ayant compris très tôt le lien direct entre les Occidentaux et l’apparition de maladies, ont tenté de se préserver de relations prolongées. » Voyant les Blancs épargnés, les populations ont développé un « traumatisme sur la perte de confiance en soi », un « sentiment d’infériorité ». La mémoire de la dépopulation reste vivace : lors de la pandémie de Covid-19, « des communautés insulaires se sont spontanément isolées » dans de « nombreux lieux du Pacifique ».

    « Hécatombe océanienne. Histoire de la dépopulation du Pacifique et ses conséquences (XVIe-XXe siècle) », de Christophe Sand, Au vent des îles, 376 p., 33 €.

    #Océanie #Polynésie #Nouvelle-Calédonie #épidémies #colonisation #déportations

  • Qui règne sur la planète bleue ?
    https://laviedesidees.fr/Qui-regne-sur-la-planete-bleue

    Les espaces maritimes concentrent les grands enjeux économiques, écologiques et géopolitiques de notre temps. Pour éviter qu’ils deviennent le lieu de toutes les violations du droit (de la pollution à la surpêche), un gouvernement des mers s’impose. À propos de : Maxence Brischoux, Géopolitique des mers, Puf

    #International #État #environnement #commerce #ocean
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240125_mers.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240125_mers.docx

  • New research harnesses AI and satellite imagery to reveal the expanding footprint of human activity at sea
    https://globalfishingwatch.org/press-release/new-research-harnesses-ai-and-satellite-imagery-to-reveal-the-ex

    L"exploitation des océans est catatrophique. Avec 75% des flottes de la pêche industrielle invisible les conventions pour la protection de la faune marine sont caduques tant qu’il n’y a pas de mécanisme pour éliminer cette pêche au noir. Et il n’y a pas que la pêche.

    Press Release / By Global Fishing Watch / January 3, 2024 / 5 minutes of reading
    Study reveals 75 percent of the world’s industrial fishing vessels are hidden from public view

    WASHINGTON, D.C. – A new study published today in the journal Nature offers an unprecedented view of previously unmapped industrial use of the ocean and how it is changing.

    The groundbreaking study, led by Global Fishing Watch, uses machine learning and satellite imagery to create the first global map of large vessel traffic and offshore infrastructure, finding a remarkable amount of activity that was previously “dark” to public monitoring systems.
    Global Fishing Watch uses AI and satellite imagery to map vessel traffic and offshore infrastructure to provide an unprecedented view of previously unmapped industrial use of the ocean, as seen here in the North Sea. ⓒ 2023 Global Fishing Watch

    “A new industrial revolution has been emerging in our seas undetected—until now,” said David Kroodsma, director of research and innovation at Global Fishing Watch and co-lead author of the study. “On land, we have detailed maps of almost every road and building on the planet. In contrast, growth in our ocean has been largely hidden from public view. This study helps eliminate the blind spots and shed light on the breadth and intensity of human activity at sea.”

    Researchers from Global Fishing Watch, the University of Wisconsin-Madison, Duke University, UC Santa Barbara and SkyTruth analyzed 2 million gigabytes of satellite imagery spanning 2017-2021 to detect vessels and offshore infrastructure in coastal waters across six continents where more than three-quarters of industrial activity is concentrated.

    By synthesizing GPS data with five years of radar and optical imagery, the researchers were able to identify vessels that failed to broadcast their positions. Using machine learning, they then concluded which of those vessels were likely engaged in fishing activity.

    “Historically, vessel activity has been poorly documented, limiting our understanding of how the world’s largest public resource—the ocean—is being used,” said co-lead author Fernando Paolo, senior machine learning engineer at Global Fishing Watch. “By combining space technology with state-of-the-art machine learning, we mapped undisclosed industrial activity at sea on a scale never done before.”

    While not all boats are legally required to broadcast their position, vessels absent from public monitoring systems, often termed “dark fleets,” pose major challenges for protecting and managing natural resources. Researchers found numerous dark fishing vessels inside many marine protected areas, and a high concentration of vessels in many countries’ waters that previously showed little-to-no vessel activity by public monitoring systems.

    “Publicly available data wrongly suggests that Asia and Europe have similar amounts of fishing within their borders, but our mapping reveals that Asia dominates—for every 10 fishing vessels we found on the water, seven were in Asia while only one was in Europe,” said co-author Jennifer Raynor, assistant professor of natural resource economics at the University of Wisconsin-Madison. “By revealing dark vessels, we have created the most comprehensive public picture of global industrial fishing available.”

    The study also shows how human activity in the ocean is changing. Coinciding with the COVID-19 pandemic, fishing activity dropped globally by about 12 percent, with an 8 percent decline in China and a 14 percent drop elsewhere. In contrast, transport and energy vessel activity remained stable.

    Offshore energy development surged during the study period. Oil structures increased by 16 percent, while wind turbines more than doubled. By 2021, turbines outnumbered oil platforms. China’s offshore wind energy had the most striking growth, increasing ninefold from 2017 to 2021.
    Two million gigabytes of satellite imagery from 2017-2021 were analyzed to detect offshore infrastructure in coastal waters across six continents where more than three-quarters of industrial activity is concentrated. ⓒ 2023 Global Fishing Watch

    “The footprint of the Anthropocene is no longer limited to terra firma,” said co-author Patrick Halpin, professor of marine geospatial ecology at Duke University. “Having a more complete view of ocean industrialization allows us to see new growth in offshore wind, aquaculture and mining that is rapidly being added to established industrial fishing, shipping and oil and gas activities. Our work reveals that the global ocean is a busy, crowded and complex industrial workspace of the growing blue economy.”

    The study highlights the potential of this new technology to tackle climate change. Mapping all vessel traffic will improve estimates of greenhouse gas emissions at sea, while maps of infrastructure can inform wind development or aid in tracking marine degradation caused by oil exploration.

    “Identifying offshore infrastructure is critical for understanding offshore energy development impacts and trends, and is crucial data for our work to detect marine pollution events and hold responsible parties to account,” said co-author Christian Thomas, a geospatial engineer at SkyTruth.

    The open data and technology used in the study can help governments, researchers and civil society to identify hotspots of potentially illegal activity, determine where industrial fishing vessels may be encroaching on artisanal fishing grounds, or simply better understand vessel traffic in their waters.

    “Previously, this type of satellite monitoring was only available to those who could pay for it. Now it is freely available to all nations,” concluded Kroodsma. “This study marks the beginning of a new era in ocean management and transparency.”

    The study was made possible thanks to the generous support of Bloomberg Philanthropies, National Geographic Pristine Seas and Oceankind, and our technology partner, Google. As an awardee of The Audacious Project, a collaborative funding initiative that is catalyzing social impact on a grand scale, Global Fishing Watch is able to further the application of this innovative work.

    Heise online : Dank Satellitenbildern und KI : Bislang unbekannte Fischereiflotten entdeckt
    https://www.heise.de/news/Dank-Satellitenbildern-und-KI-Bislang-unbekannte-Fischereiflotten-entdeckt-958

    #pêche #océans #environnement

  • Sauvetages en mer : l’Italie immobilise à nouveau l’Ocean Viking pour 20 jours - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/54234/sauvetages-en-mer--litalie-immobilise-a-nouveau-locean-viking-pour-20-

    Sauvetages en mer : l’Italie immobilise à nouveau l’Ocean Viking pour 20 jours
    Par La rédaction Publié le : 02/01/2024
    Le navire SOS Méditerranée est bloqué au port de Bari pendant vingt jours pour n’avoir pas respecté l’instruction des autorités italiennes de rentrer le plus vite possible après un sauvetage en Méditerranée.
    Bis repetita. Les autorités italiennes ont immobilisé pour la deuxième fois cet hiver l’Ocean Viking, le navire humanitaire de SOS Méditerranée, à Bari (sud-est de l’Italie), a annoncé dimanche 31 décembre l’ONG basée à Marseille, dans le sud-est de la France. Le bateau est accusé d’avoir changé de cap après des sauvetages. Il sera immobilisé 20 jours.
    La nouvelle loi italienne dont parle l’ONG - plus précisément le décret Piantedosi - régit les activités des navires de sauvetage en Méditerranée et oblige les ONG à se rendre « sans délai » au port de débarquement assigné par les autorités italiennes juste après un premier sauvetage. Les autorités italiennes accusent l’Ocean Viking « de ne pas avoir respecté l’instruction de se diriger sans délai, à la vitesse maximale et en suivant une route directe vers le lieu sûr », en l’occurrence Bari, qu’elles lui avaient assigné.
    Au cours de trois opérations, le navire avait secouru mercredi 244 migrants au large de la Libye, parmi lesquels huit femmes, dont deux enceintes, 18 mineurs non accompagnés et quatre enfants de moins de quatre ans.Alors qu’il se dirigeait vers le port italien, l’Ocean Viking a reçu une nouvelle alerte concernant au moins 70 personnes en détresse à bord d’une embarcation de fortune située à 15 miles nautiques (24 km) de distance. Une mise à jour de la position démontrera que l’embarcation se situait finalement à 60 miles nautiques (97 km), relate l’association.L’Ocean Viking n’étant plus en mesure de porter assistance, il a « immédiatement repris sa trajectoire » vers le port de Bari qu’il a « atteint sans délai supplémentaire », précise l’ONG, évoquant un changement de cap « mineur ». Ces personnes n’ont finalement pas été secourues par l’Ocean Viking, explique l’association à l’AFP, sans pouvoir préciser si elles ont pu être sauvées."En l’absence d’aucune indication qu’un autre navire viendrait au secours de ces personnes en détresse, nous n’avions tout simplement pas d’autre choix légal et moral que de répondre à cette alerte. Toute autre décision aurait constitué une violation du droit international", relève l’ONG.
    Le 15 novembre déjà, les autorités italiennes avaient ordonné une immobilisation de 20 jours du navire et lui avaient demandé de payer une amende de 3 300 euros. Leur tort : avoir porté secours à deux embarcations en détresse sans en avoir reçu l’autorisation en amont par les autorités compétentes.Dans son communiqué, SOS Méditerranée avait là encore justifié sa démarche. « Nous avons constamment communiqué de façon transparente et proactive avec toutes les autorités compétentes tout au long de nos missions de recherche et de sauvetage, tout en cherchant activement leur coordination [...] Laisser des naufragés à la dérive en mer est non seulement illégal au regard du droit maritime international mais aussi inhumain ». Au total, en 2023, l’Ocean Viking a subi trois immobilisations. En juillet 2023, les autorités italiennes avaient identifié des problèmes concernant les « radeaux de survie » du bateau humanitaire et demandait son immobilisation « pour une durée indéterminée ». SOS Méditerranée a secouru plus de 39 000 personnes en Méditerranée depuis 2016, principalement en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse du monde. En 2023, 2 340 migrants y sont morts noyés en tentant de rejoindre l’Europe, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

    #Covid-19#migrant#migration#italie#routemigratoire#mediterranee#oceanvicking#OIM#humanitaire#décretpiantedosi#sante#mortalite

  • Dans les #lagons polynésiens, les #déchets invisibles du temps du nucléaire

    En trente ans de présence sur le territoire polynésien puis à la suite de son démantèlement, le #Centre_d’expérimentation_du_Pacifique a produit de très nombreux déchets. Si certains ont été enterrés, d’autres ont été jetés dans le lagon. Les #risques que représentent ces déchets contaminés restent difficile à établir.

    Combien de tonnes de déchets gisent au fond des lagons polynésiens ? Difficile à dire. Il existe bien des #chiffres de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) : « 3 200 tonnes de déchets radioactifs ont ainsi été immergées dans les eaux territoriales françaises en Polynésie. » Mais prennent-ils réellement en compte l’ensemble des déchets jetés dans l’océan à l’époque des #essais_nucléaires ? Rien n’est moins sûr. Une partie de ces déchets n’ont sans doute pas été comptabilisés car ils n’ont simplement pas été inventoriés.

    Entre 1966 et 1996, 193 essais nucléaires ont été menés en #Polynésie, sur les #atolls de #Moruroa et #Fangataufa, dans l’#archipel_des_Tuamotu. Ces tirs aériens dans un premier temps, puis souterrains à partir de 1975, ont généré une très grande quantité de déchets plus ou moins radioactifs, c’est-à-dire qui ont la particularité d’émettre des rayonnements pouvant présenter un risque pour l’homme et l’environnement. Ces déchets sont très hétérogènes, ce sont à la fois les avions qui récupéraient les #poussières_radioactives dans les nuages, des moteurs d’engins, des matières plastiques, des tenues et des chaussures, des déchets inertes (gravats, terre…).

    Jeter dans le #lagon : une solution rapide et peu coûteuse

    L’immersion des déchets, soit le dépôt sur les #fonds_marins, est, à l’époque, une pratique commune. On parle « d’#océanisation » des déchets. En Polynésie, ces derniers sont ainsi stockés sur plusieurs sites entre les atolls d’#Hao et Moruroa, à partir de 1967. Une fosse de 2 500 mètres de profondeur est d’abord creusée à 8 km de Hao. Selon les chiffres de l’Andra, 310 tonnes de déchets radioactifs conditionnés en fûts de béton et 222 tonnes de #déchets_radioactifs en vrac ont été immergées sur le site nommé #Hôtel. Deux sites (#November et #Oscar) sont utilisés à Moruroa, pour procéder à des immersions de plusieurs tonnes déchets à partir d’hélicoptères et de bateaux.

    Mais pourquoi avoir pollué les eaux polynésiennes ? Selon l’Andra, « l’#évacuation en mer a été un moyen de gestion de tout type de déchets. Les déchets radioactifs n’ont pas fait exception à cette règle. Cette solution était considérée à l’époque comme sûre par la communauté scientifique car la dilution et la durée présumée d’isolement apportées par le milieu marin étaient suffisantes ».

    En l’absence de filière de gestion, l’océanisation apparaît comme la seule solution. L’éloignement des sites explique aussi ce choix, selon Jean-Marie Collin, directeur de la Campagne ICAN en France (Campagne Internationale pour Abolir les Armes Nucléaires) : « Ramener les déchets jusque dans l’Hexagone était une solution plus coûteuse et plus complexe. Creuser un trou dans le désert en Algérie ou jeter par-dessus bord en Polynésie étaient une alternative bien plus simple », regrette-t-il.

    Dans le livre Des bombes en Polynésie, l’historien Renaud Meltz détaille la pratique : « Les militaires tiennent l’inventaire à la Prévert, mois après mois, des quelques tonnes de petits matériels (900 paires de gants, 272 kg ; 883 combinaisons, 618 kg, 200 paires de pataugas 200 kg, etc.) et des milliers de tonnes de gros matériel sont livrés à l’océan. »

    En 1972, la Convention de Londres sur la prévention de la pollution des mers interdit l’immersion de déchets fortement radioactifs. Elle entre en vigueur en août 1975. Mais les Français font fie des réglementations internationales. Alors que l’immersion au large des côtes métropolitaines s’arrête en 1969, elle continue en Polynésie jusqu’en 1986.

    Des conditionnements sommaires

    Mais si ces déchets posent problème c’est aussi parce que leur #conditionnement a souvent été négligé. Pourtant, une procédure impose que « tous les déchets radioactifs doivent être déposés dans des sacs en vinyles soudés ou fermés hermétiquement par bandes adhésives. Ces sacs sont ensuite placés dans des fûts ou autres récipients lestés (ciment ferrailles). »

    En théorie, les déchets doivent donc être conditionnés selon leur #radioactivité. Dans les faits, tous ne le sont pas. « Seuls ceux dont la taille permet d’être entreposé dans des fûts profitent d’un conditionnement, les autres restent en vrac. Aussi, une partie des résidus, produits au fond des puits ou les bombes détonnaient n’ont jamais été remontés », écrit le chercheur spécialiste du nucléaire Teva Meyer dans l’ouvrage Des bombes en Polynésie.

    En 1970, huit fûts provenant des laboratoires de Mahina sont immergés sans conditionnement, après avoir été percés pour éviter l’éclatement. À partir de mars 1975, cinq avions Vautour utilisées pour traverser les nuages des explosions pour récupérer les poussières radioactives, sont coulés.

    En 1982, le rapport de la #mission_Haroun_Tazieff pointe les problèmes liés aux déchets dans le lagon, entraînés par la tempête en mars 1981. En 1988, la #mission_Calypso, dirigé par le commandant Cousteau, indique que Moruroa n’est pas un bon site de #stockage de déchets radioactifs. Ils considèrent qu’« il n’y a aucune raison de croire que si certains critères de confinement semblent nécessaires au stockage des déchets des centrales nucléaires civiles, ils ne soient plus nécessaires pour stocker les déchets des essais nucléaires militaires. » Trop tard, les immersions ont été faites, trop souvent sans protection.

    Quels #risques pour la population ?

    Aujourd’hui, les déchets datant de l’époque du nucléaire n’ont pas disparu des eaux polynésiennes. Représentent-ils un risque pour les populations ? Selon l’Andra, ces 3 200 tonnes de déchets radioactifs immergés représentent une activité totale inférieure à 0,1 TBq (térabecquerel).

    Le département de suivi des centres d’expérimentations nucléaires (DSCEN) en lien avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) effectue une surveillance radiologique de Moruroa et Fangataufa depuis 1998. « Les #radionucléides d’origine artificielle mesurés dans les échantillons sont présents à des niveaux très faibles et souvent inférieurs ou voisins de la limite de détection des appareils de mesure de la radioactivité. Les concentrations mesurées dans le milieu terrestre et les sédiments marins gardent la trace des essais atmosphériques effectués sur les atolls de Moruroa et Fangataufa. Les niveaux d’activité dans ces compartiments restent stables, voire en légère diminution », note le rapport de 2021 du Ministère des Armées.

    « Mais qu’est-ce qu’un faible taux ? », s’interroge Patrice Bouveret, directeur de l’Observatoire des armements. « Un taux est acceptable lorsqu’il est socialement accepté par la population ? Toute radioactivité a un impact sanitaire sur l’humain, le végétal, l’animal, sur la vie en général ».

    Selon Patrick Bouisset, directeur du laboratoire d’étude et de suivi de l’environnement à l’IRSN (Institut de radioprotection de sûreté nucléaire), les déchets immergés ne représentent pas de risque particulier puisque la radioactivité s’est « diluée dans l’océan ». Quant aux déchets contenus dans des fûts, même « s’ils vont fuir avec le temps car rien n’est hermétique à l’échelle de quelques siècles », ces pollutions ne seront « pas visibles » considère ce physicien, chargé d’évaluer l’exposition radiologique en Polynésie hors des sites de Moruroa et Fangataufa.

    L’#imperméabilité des conditionnements inquiète aussi Bruno Chareyron, ingénieur et directeur du laboratoire de la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) : « Il est difficile d’anticiper les conséquences de l’immersion des déchets. Ce qui est certain, c’est qu’on aurait dû les conditionner sur des sites capables de garantir le confinement pendant des dizaines et des milliers d’années. Balancer des déchets en mer, sans emballage particulier, comme pour les avions Vautour, ou même en considérant une enveloppe en vinyle, c’est dérisoire pour des éléments à très longue période physique. »

    Une étude indépendante pour confirmer l’absence de danger

    « Le problème c’est qu’on ne connaît pas la quantité exacte de déchets immergés », pointe Jean-Marie Collin qui regrette que les études concernant la radioactivité soient menées par « des instituts qui appartiennent à l’État ». « D’après les études réalisées, il semblerait qu’il n’y a pas de danger concernant ces déchets immergés. Je suppose donc qu’il n’y a pas de danger. Mais il serait intéressant que des études indépendantes soient menées pour corroborer les études existantes et ainsi assurer la sécurité et rétablir la confiance des Polynésiens ».

    Les impacts sanitaires et environnementaux découlant des déchets immergés sont ainsi difficiles à établir. Reste que, Moruroa et Fangataufa demeurent des atolls contaminés, où le plutonium subsiste dans les sols comme en surface. Hao, longtemps considéré comme« la poubelle du CEP » subit aussi d’importantes pollutions aux hydrocarbures.

    Durant plus de trente ans, si une partie des déchets ont été océaniser, les autres ont été enterrés ou abandonnés. Radioactifs ou pas, ces déchets portent « la charge symbolique des essais », estime Teva Meyer. « Ils demeurent souillés, voire ‘nucléaires’ pour certains, qui demandent qu’ils soient traités comme tels ».

    https://outremers360.com/bassin-pacifique-appli/dossier-dans-les-lagons-polynesiens-les-dechets-invisibles-du-temps-du
    #pollution #santé #contamination #France

  • La fonte des barrières de #glace de l’#Antarctique occidental est désormais inévitable et irréversible

    La fonte qui glace. Ce processus ne peut pas être inversé et contribuera à la hausse du niveau de l’océan, même en limitant le réchauffement climatique, alerte une nouvelle étude.

    Les plateformes (ou barrières) de glace jouent un rôle stabilisateur essentiel et ralentissent la #fonte_des_glaciers dans l’#océan. Leur fonte dans l’#Antarctique_occidental va se poursuivre de manière inévitable, et ce dans tous les #scénarios de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Autrement dit, limiter le réchauffement à +1,5°C à la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle, comme le prévoit l’#Accord_de_Paris, ne suffira pas à inverser la tendance. C’est à cette glaçante conclusion que sont parvenu·es les chercheur·ses du British antarctic survey (l’opérateur britannique de recherche en Antarctique) dans cette étude parue dans Nature climate change ce lundi : https://www.nature.com/articles/s41558-023-01818-x.

    « Nous constatons qu’un réchauffement rapide des #océans, environ trois fois plus rapide que le taux historique, est susceptible de se produire au cours du XXIème siècle », écrivent les scientifiques, qui ont modélisé la #mer_d’Amundsen, à l’ouest de l’Antarctique, pour mener l’analyse la plus complète du réchauffement dans la région à ce jour.

    La poursuite de la fonte des #barrières_de_glace dans l’Antarctique ouest pourrait entraîner la débâcle irréversible des #glaciers, de quoi élever le niveau de l’océan de cinq mètres, un processus aux conséquences potentiellement désastreuses pour la planète. « Notre étude n’est pas une bonne nouvelle : nous avons peut-être perdu le contrôle de la fonte de la #plateforme_glaciaire de l’Antarctique occidental au cours du XXIe siècle », a déclaré au Guardian Kaitlin Naughten, qui a dirigé les travaux.

    « Il s’agit d’un des effets du changement climatique auquel nous devrons probablement nous adapter, ce qui signifie très probablement que certaines communautés côtières devront soit construire [des défenses], soit être abandonnées », poursuit la chercheuse du British antarctic survey.

    Aujourd’hui, environ deux tiers de la population mondiale vit à moins de cent kilomètres d’une côte. De nombreuses mégalopoles mondiales, comme New York, Shanghai, Tokyo ou Bombay, sont situées sur le littoral et particulièrement vulnérables à la montée du niveau de la mer.

    https://vert.eco/articles/la-fonte-de-lantarctique-est-desormais-inevitable-et-irreversible
    #irréversibilité #inévitabilité #climat #changement_climatique

    • Unavoidable future increase in West Antarctic ice-shelf melting over the twenty-first century

      Ocean-driven melting of floating ice-shelves in the Amundsen Sea is currently the main process controlling Antarctica’s contribution to sea-level rise. Using a regional ocean model, we present a comprehensive suite of future projections of ice-shelf melting in the Amundsen Sea. We find that rapid ocean warming, at approximately triple the historical rate, is likely committed over the twenty-first century, with widespread increases in ice-shelf melting, including in regions crucial for ice-sheet stability. When internal climate variability is considered, there is no significant difference between mid-range emissions scenarios and the most ambitious targets of the Paris Agreement. These results suggest that mitigation of greenhouse gases now has limited power to prevent ocean warming that could lead to the collapse of the West Antarctic Ice Sheet.

      https://www.nature.com/articles/s41558-023-01818-x

  • Pop subaquatique
    https://laviedesidees.fr/Jill-Gasparina-Cousteau

    À travers un portrait du commandant Cousteau, Jill Gasparina pose l’épineuse question de la possibilité d’une “écologie pop”, ancrée dans le paradigme capitaliste, extractiviste et consumériste qui caractérise la culture de masse. À propos de : Jill Gasparina, Cousteau, Les Pérégrines

    #Arts #écologie #culture_populaire #ocean
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20231013_cousteau.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20231013_cousteau.pdf

  • L’étrange phénomène qui intrigue les scientifiques dans le Pacifique
    https://www.courrierinternational.com/article/climat-l-etrange-phenomene-qui-intrigue-les-scientifiques-dan


    Des manchots sur un iceberg en fusion près de Villa Las Estrellas, village chilien de l’Antarctique, en 2015. Photo Daniel Berehulak / The New York Times

    Alors que la mer Méditerranée et l’Atlantique Nord connaissent des records de chaleur, une zone dans l’océan Pacifique se refroidit, depuis maintenant trente ans. Un mystère que les scientifiques s’échinent à comprendre pour évaluer au mieux l’impact de cette “langue froide”, qui pourrait faire basculer notre avenir climatique.

    https://justpaste.it/9fpzc

    • L’océan Pacifique est un parfait nid à mystères. C’est l’océan le plus étendu et le plus profond de la planète – il est si vaste qu’il couvre une plus grande superficie que toutes les terres réunies. Parvenir à deviner sa réaction à la hausse des émissions des gaz à effet de serre dans l’atmosphère est un défi de taille. Notamment parce que les grandes variations naturelles du climat du Pacifique tropical jouent sur la météo du monde entier.

      (...) le refroidissement du Pacifique est entraînent la formation de nuages bas au-dessus de ce dernier. “Or une nébulosité accrue accentue la réflexion de la lumière solaire”, rappelle David Battisti, de l’université de Washington à Seattle. Autrement dit, la chaleur pénètre moins facilement dans l’atmosphère terrestre et n’y est donc pas autant piégée par les gaz à effet de serre. En d’autres termes, un refroidissement du Pacifique est ralentirait le réchauffement planétaire.

      Si la tendance actuelle se poursuit, la “langue froide” pourrait réduire l’ampleur du réchauffement climatique attendu de 30 % par rapport aux prévisions des modèles climatiques.

      #océan_Pacifique #climat

  • Ouragan sec. L’archipel d’Hawaï en proie à de violents incendies, des évacuations sont en cours
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/09/l-archipel-d-hawai-en-proie-a-de-violents-incendies-des-evacuations-sont-en-


    Un incendie à Lahaina, sur l’île de Maui, mardi 8 août 2023. ALAN DICKAR / AP

    Le réseau hospitalier à Maui était « dépassé » par les patients souffrant de brûlures ou ayant inhalé de la fumée, selon la vice-gouverneure de l’archipel, et le service d’appel d’urgence 911 ne fonctionne pas dans certaines régions.

    Des habitants sautant dans l’océan pour échapper aux feux, d’autres observant, terrifiés, les flammes entourer le véhicule à bord duquel ils fuyaient : des incendies brûlent mercredi 9 août l’archipel américain d’Hawaï, où l’état d’urgence a été déclaré et des évacuations ont été ordonnées. Alimentés par des vents violents, les incendies sur les îles de Maui et Hawaï ont dévoré des maisons et des commerces, notamment dans la ville touristique de Lahaina (...)

    Les garde-côtes ont déclaré avoir secouru douze personnes dans les eaux au large de Lahaina et qu’ils envoyaient des navires vers Maui. Une témoin interrogée par Hawaii News Now a affirmé que « tous les bateaux dans le port de Lahaina [avaient] brûlé ». « On dirait un film, un film de guerre », a-t-il encore dit.

    Selon la vice-gouverneure, le fait que les #incendies aient été indirectement alimentés par de forts vents exacerbés par l’#ouragan Dora est « sans précédent », car ces phénomènes météorologiques apportent d’ordinaire pluies et inondations à Hawaï, a-t-elle expliqué. Presque 15 000 foyers et commerces étaient sans électricité dans l’archipel, selon le site PowerOutage.

    comme pour Rhodes récemment, on entendra probablement davantage parler des touristes que des habitants, pourtant Américains.

    edit et pendant ce temps des cactus centenaires meurent en Arizona, non pas à cause du manque d’eau, mais de la chaleur nocturne.

    #climat #tourisme
    édit vu ce qui suit sur « l’incendie de forêt le plus meurtrier aux États-Unis depuis plus de 100 ans. »
    #pompiers #eau #alimentation_en_eau #hélicoptères_cloués_au_sol

    • As Inferno Grew, Lahaina’s Water System Collapsed
      https://www.nytimes.com/2023/08/13/us/lahaina-water-failure.html?unlocked_article_code=qmglgT13kDY2zss8WEThu7iDu6

      The collapse of the town’s water system, described to The New York Times by several people on scene, is yet another disastrous factor in a confluence that ended up producing what is now the deadliest U.S. wildfire in more than 100 years. The lack of water forced firefighters into an extraordinary rush to save lives by risking their own, and it has left people searching for answers about how the community can better prepare for a world of fiercer winds and drier lands.

      [...] The water system in Lahaina relies on both surface water from a creek and groundwater pumped from wells. Persistent drought conditions combined with population growth have already led officials at the state and local level to explore ways to shore up water supplies, and they broke ground on a new well two months ago to increase capacity.

      On the day the fire tore through Lahaina, the fight was complicated by winds in excess of 70 miles per hour, stoked by a hurricane offshore. Not only did the wind fuel the blaze, it made it impossible during much of the day to launch helicopters that could have carried in and dropped water from the ocean.

      Early that day, as winds knocked out power to thousands of people, county officials urged people to conserve water, saying that “power outages are impacting the ability to pump water.”

      John Stufflebean, the county’s director of water supply, said backup generators allowed the system to maintain sufficient overall supply throughout the fire. But he said that as the fire began moving down the hillside, turning homes into rubble, many properties were damaged so badly that water was spewing out of their melting pipes, depressurizing the network that also supplies the hydrants.

      “The water was leaking out of the system,” he said.

      [...] Mr. Ho said downed power lines made navigation treacherous. The wind was so intense that firefighters found themselves crawling at times. Thick smoke made it difficult to breathe, but they often had to remove their masks to communicate evacuation orders to people still in the area.

      In the end, the fire stopped only when it ran out of fuel at the ocean. The extent of the damage is still coming into focus, but it is already huge: some 1,500 residential buildings destroyed, thousands of people displaced, nearly 100 found dead so far, and the heart of a community that has long been a gem of Hawaiian history is reduced to ashes.

      The state attorney general has begun a review of how previous decision-making and policies might have affected the fire and the county’s ability to fight it. The problems with water availability were compounded by others, as many residents said they were never given evacuation orders, and sirens set up to warn of such emergencies never sounded an alarm.

    • Lahaina used to be a wetland
      https://heated.world/p/lahaina-used-to-be-wetland

      It was only because of colonization and climate change that it became a tinderbox.

      #Lahaina wasn’t always a dry, fire-prone region. It was very wet and lush, historically. Boats would circle the famous Waiola Church. Lahaina was also the breeding place of aquaculture. It had some of the world’s first and most innovative systems of fish ponds.

      ”But at the dawn of the 18th century, sugar barons arrived and illicitly diverted the water to irrigate the lands they had stolen. (Note: 18th century European sugar and pineapple barons also brought invasive grasses, Wired reports, which now cover 26 percent of Hawaii and become “explosive” fuel for wildfires.)

      “Today, descendants from those same barons amass fast profits from controlling our irrigation, our land use, and political influence. Alexander and Baldwin are two big missionary families of the original oligarchs, and they’re currently the largest landowners on Maui. That’s the name of their corporation and they’re one of the top political donors here today.

      “So on one hand, the climate emergency caused this. On the other, it’s also that history of colonial greed that made Lahaina the dry place that it is."

      #Hawaï #eau #feu #pyrocène #colonialisme

  • Remote Atlantic Ocean rock could host migrants, UK says

    The UK is threatening to deport irregular migrants to Ascension Island if its plan to send people to Rwanda fails, amid another lethal shipwreck in the Mediterranean.

    British officials briefed national press anonymously on the Ascension Island idea on Sunday (6 August).

    “It’s pragmatic to consider all options and it makes sense to draw up proposals to stop the boats that could work alongside our Rwanda policy,” a “senior government source” told The Sunday Times.

    “We’re still confident that our Rwanda scheme is lawful, but having alternative proposals on the table would provide us with a back-up if we’re frustrated legally,” the source said.

    “All options were on the table”, British home secretary Suella Braverman also told the Mail on Sunday.

    Ascension Island is part of the Saint Helena, Ascension and Tristan da Cunha British overseas territory in the South Atlantic Ocean.

    The volcanic outcrop is just 88 km squared and located 6,000 km away from Europe.

    Braverman had planned to start deporting people to Rwanda on flights in January to act as a deterrent.

    But this was ruled illegal by the Court of Appeal in June over deficiencies in Rwanda’s asylum system, with a final verdict due by the Supreme Court in late autumn.

    Other “Plan B” locations alongside Ascension Island included Alderney in the Channel islands, a British military base in Cyprus, Ghana, Nigeria, Namibia, and Morocco, the Sunday Times reported.

    Niger had been on the list, but a coup in Niamey in July now threatened to see military intervention by neighbouring states, making the region a source of even higher numbers of refugees.

    The Falkland Islands had also been considered, but were deemed too sensitive due to the 1982 Falklands War between Britain and Argentina.

    And British officials cited Australia’s policy of processing asylum claims on Nauru in the South Pacific as a model for their far-flung schemes.

    The Rwanda Plan A has been pasted by human-rights groups as demonisation of vulnerable people by Britain’s ruling Conservative Party, which trails in polls ahead of elections likely in 2024.

    About 15,000 have crossed to the UK on small boats from France so far this year, down 15 percent on the same period in 2022.

    But arrivals to Europe are on the rise, via dangerous Mediterranean crossings and Turkey.

    Over 127,300 people came in the first seven months of this year compared to 189,600 in all of last year, according to the International Organisation for Migration, a UN limb.

    More than 2,330 people lost their lives or went missing, compared to 2,965 in 2022.

    Another woman and child died and 30 were still missing after two boats capsized near the Italian island of Lampedusa on Sunday, Italian authorities said.

    The coastguard saved 57 people so far.

    They also airlifted 34 others, including two pregnant women and a child, who had been clinging to a cliff face on Lampedusa since Friday following a previous shipwreck.
    Unwelcoming mood

    The right-wing government of Italian prime minister Giorgia Meloni has been accused of complicating rescues by forcing charity ships to disembark at far-away ports, echoing the UK approach.

    And migration is likely to feature heavily in the European Parliament elections next year, just as in post-Brexit Britain.

    Germany’s far-right AfD party declared the EU a “failed project” and promised to crack down on migrants in its programme for next June’s vote, unveiled on Sunday.

    It called for the EU to reform as a “federation of European nations” that protected “different identities” in Europe.

    It also spoke of a “Europe of fatherlands, a European community of sovereign, democratic states”.

    The AfD is poles apart from the old German spirit under former conservative chancellor Angela Merkel, who welcomed refugees in 2015.

    But the far-right party is now polling at 19 to 22 percent, making it the second strongest political force in the EU’s largest member state.

    https://euobserver.com/world/157327

    #UK #Atlantique #Angleterre #île #île_de_l'ascension #externalisation #modèle_australien #asile #migrations #réfugiés #océan_atlantique

    L’île de l’Ascension après d’autres magnifiques idées :
    – le Rwanda : https://seenthis.net/messages/966443
    – la Bibby Stockholm : https://seenthis.net/tag/bibby_stockholm

    Et ça rappelle farouchement ce que les Australiens ont mis en place (la #Pacific_solution) sur l’île de #Nauru : https://seenthis.net/tag/nauru

    D’ailleurs, je découvre grâce aux archives seenthis (#merci @seenthis) qu’en 2020, la #Grande-Bretagne avait déjà imaginé d’envoyer les demandeurs d’asile sur une autre île au milieu de l’Atlantique qui leur appartient : l’île de #Saint-Hélène : https://seenthis.net/messages/881888

    –—

    ajouté à la métaliste autour des #îles qui sont utilisées (ou dont il a été question d’imaginer de le faire) pour y envoyer des #réfugiés :
    https://seenthis.net/messages/881889

    • L’ultima idea di Londra per i richiedenti asilo: «spedirli» su un’isola in mezzo all’Atlantico

      All’Ascensione, territorio dipendente da Sant’Elena. Intanto da ieri decine spostati su una chiatta a Portland

      La buona notizia è che, causa golpe, è tramontata definitivamente l’ipotesi di spostare i migranti in Niger. La cattiva notizia? Tutto il resto.

      Gli arrivi record nel Regno Unito stanno mettendo a durissima prova il governo Sunak, anche se tra i presunti vantaggi di Brexit c’era proprio quello di «riprendere il controllo dei confini britannici» sottraendoli agli odiati burocrati di Bruxelles.

      Così l’ultima ipotesi è quella di portare migliaia di persone — in attesa di verdetto sulla richiesta d’asilo — su un’isola sperduta tra costa africana (1.600 chilometri) e costa sudamericana (2.300 chilometri), l’Isola dell’Ascensione, nell’amministrazione di Sant’Elena di napoleonica memoria. Charles Darwin, che durante il suo viaggio con il veliero Beagle la visitò nel 1836, la definì «orribile».

      L’esilio agli antipodi dei migranti non è neanche il problema più urgente di Sunak, che peraltro è in vacanza negli Stati Uniti con la famiglia, sadicamente pedinato dai tabloid inglesi anche alla lezione di spinning in una palestra di lusso a Santa Monica con accompagnamento musicale di Taylor Swift.

      È cominciato infatti ieri pomeriggio il trasferimento di alcune decine di migranti su una chiatta, la Bibby Stockholm, ancorata nel porto di Portland . Arrivano da alberghi di Oxford, Bristol, Torbay e Bournemouth: proprio il problema degli hotel è quello più urgente. Il governo paga infatti sei milioni di sterline al giorno (sette milioni di euro) per ospitare in albergo migliaia di migranti. L’idea della chiatta è venuta, semplicemente, per risparmiare mentre le lista d’attesa per le richieste d’asilo si allungano spaventosamente.

      Neanche i tabloid stanno facendo sconti al governo: due mesi fa campeggiava sulle loro prime pagine la protesta dei migranti iraniani che rifiutavano la sistemazione in un albergo londinese di Pimlico (centralissimo, 175 euro a notte) perché pretendevano camere singole, e per questo si erano accampati in strada.

      La capacità ricettiva dell’apparato dello Stato britannico pare uscita da un vecchio sketch dei Monty Python, e sarebbe un brutto gesto, oggi, quello di rinfacciare alla fazione pro-Brexit le vecchie critiche alle (effettive) falle nell’accoglienza ai migranti targata Ue. Ma certo è che il «piano B» è una priorità del governo Sunak: s’intende l’idea di trasferire fuori dai confini nazionali i migranti finché non sarà definito l’esito delle loro richieste d’asilo. Soltanto quattordici mesi fa, quando il governo Johnson ormai al capolinea ipotizzò di utilizzare il Ruanda come parcheggio per i migranti desiderosi di vivere nel Regno Unito stringendo con Kigali un accordo di cooperazione da 160 milioni di euro, l’allora principe Carlo con una clamorosa e inedita violazione della tradizionale neutralità politica della Corona — sempre silente sulle scelte governative — lasciò trapelare di essere rimasto «allibito».

      Un trasferimento di seimila chilometri nel territorio britannico d’oltremare nell’Atlantico meridionale provocherebbe, al netto di ogni altra considerazione politica e umanitaria, una serie di complessi problemi organizzativi, dato che l’isola di 88 chilometri quadrati ha soltanto ottocento abitanti e non è ovviamente attrezzata per diventare un campo profughi. Perfino il Daily Mail, giornale per nulla favorevole all’apertura delle frontiere, la definiva ieri «una pietra vulcanica in mezzo al nulla».

      Al momento il piano di collaborazione con Kigali è stato bloccato da un tribunale, ma il governo aspetta il pronunciamento definitivo della Corte suprema in ottobre.

      https://www.corriere.it/esteri/23_agosto_07/ultima-idea-londra-richiedenti-asilo-spedirli-un-isola-mezzo-all-atlantico-

  • « Icon of the seas » : symbole d’un monde qui s’effondre - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/07/21/icon-of-the-seas-symbole-dun-monde-qui-seffondre

    Il est beau, il est neuf, il est multicolore comme un bonbon : un tout nouveau paquebot de luxe. Plus polluant à lui seul qu’une grande ville occidentale. [...]

    « The Icon of the Seas », de la compagnie Royal Caribbean, mesure 365 mètres sur 20 étages. Il est plus long que la tour Eiffel si elle était couchée, et 5 fois plus vaste que le Titanic. Le monstre pèse 250.000 tonnes, et c’est « le plus grand navire de croisière au monde ». Probablement la plus grande embarcation de l’histoire de l’humanité, puisqu’il est capable d’embarquer 7600 clients et 2350 membres d’équipage, soit quasiment 10.000 passagers à bord !

    Pour vous faire un idée du délire sans limite de la société capitaliste : on trouve sur le navire un minigolf, une patinoire –oui, au milieu d’océans tropicaux, on va faire geler de l’eau pour que des gens glissent sur de la glace – une quinzaine de bars et restaurants, un simulateur de surf – on crée donc une mer et des vagues artificielles sur un bateau ! – mais aussi sept piscines et des bains à remous, un parc aquatique avec six toboggans géants, des salles de spectacle et de concert, et même un quartier « Central Park ».

    #écologie #capitalisme #néolibéralisme #océans #pollution

  • Inondations en Chine : après des pluies intenses à Pékin, des dizaines de morts et de disparus
    https://www.lemonde.fr/climat/article/2023/08/01/chine-au-moins-11-morts-et-27-disparus-a-pekin-suite-a-des-pluies-et-des-ino


    Des habitants du district de Mentougou devant les dégâts des pluies et des inondations dans l’ouest de Pékin, le 31 juillet 2023. ANDY WONG / AP

    Inondations en Chine : après des pluies intenses à Pékin, des dizaines de morts et de disparus

    En quarante heures seulement, la capitale chinoise a vu tomber l’équivalent des précipitations moyennes de tout un mois de juillet. Les pluies ont fait au moins onze morts et vingt-sept disparus, selon un bilan diffusé mardi.

    Le Monde avec AFP

    Le président Xi Jinping a appelé mardi 1er août à « tout faire » pour secourir les personnes « disparues » ou « prises au piège », après des inondations dévastatrices à Pékin et ses environs ces derniers jours, a relayé la télévision d’Etat. Les pluies diluviennes ont fait au moins onze morts et vingt-sept disparus dans la capitale chinoise, a annoncé le même média, citant les autorités municipales chargées de la lutte contre les inondations.

    Le typhon Doksuri, rétrogradé en tempête, balaie la Chine du Sud-Est vers le nord depuis vendredi, date à laquelle il a touché la province du Fujian (Est) après avoir frappé les Philippines voisines. Des pluies torrentielles ont commencé à s’abattre sur la région samedi. En quarante heures seulement, la capitale a vu tomber l’équivalent des précipitations moyennes de tout un mois de juillet.

    Parmi les morts figure notamment un pompier qui participait aux opérations de sauvetage. Par ailleurs, quatre secouristes professionnels d’une organisation non gouvernementale, tombés à l’eau, font partie des personnes disparues.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le mois de juillet 2023 en passe de devenir le plus chaud jamais enregistré dans le monde
    Trains bloqués et bus submergés

    Avec quatre hélicoptères, un groupe de vingt-six militaires a acheminé mardi matin à Mentougou nourriture, eau, couvertures ou encore vêtements de pluie à des voyageurs dont les trains ont été bloqués en raison des intempéries, selon CCTV. Les districts montagneux de l’ouest de la capitale « ainsi que d’autres endroits de Pékin ont subi de graves dégâts des eaux, qui ont provoqué le blocage de trois trains en transit et le blocage total de la circulation routière dans certaines zones », a souligné la chaîne.

    CCTV a diffusé mardi matin des images en direct de bus à moitié submergés par les flots dans un autre district rural, celui de Fangshan (ouest de la capitale). Environ 150 000 foyers de Mentougou n’ont plus accès à l’eau courante et les autorités y ont dépêché quarante-cinq camions-citernes pour assurer un approvisionnement d’urgence, a écrit mardi Le Quotidien de peuple, un journal officiel.

    Les médias chinois ont publié lundi des images de scènes chaotiques dans des trains à grande vitesse, certains bloqués sur les voies pendant trente heures, avec des passagers qui se plaignaient d’être à court de nourriture et d’eau.

    Pékin et la province voisine du Hebei (Nord) ont été placées en état d’alerte rouge pour les précipitations et les risques géologiques, avec un danger de crues soudaines et de glissements de terrain. Dans la ville moyenne de Handan, à environ 400 kilomètres au sud de Pékin, des sauveteurs ont réussi dimanche à l’aide d’une grue à extirper un homme de sa voiture au milieu des eaux, avant que son véhicule ne soit emporté par le courant.

    La Chine connaît des conditions météorologiques extrêmes et des températures inédites cet été, des événements qui, selon des scientifiques, sont exacerbés par le changement climatique.

    Selon des experts chinois cités par les médias, les actuelles pluies diluviennes pourraient provoquer des inondations encore plus graves qu’en juillet 2012 à Pékin, lorsque 79 personnes avaient été tuées et des dizaines de milliers évacuées. Les précipitations devraient sensiblement faiblir mardi, selon les services météorologiques. Mais le répit pourrait être de courte durée, car la Chine se prépare à l’arrivée d’un nouveau typhon, Khanun, qui s’approche des côtes est du pays.

  • What is happening in the Atlantic Ocean to the AMOC?
    Stefan Rahmstorf (Potsdam Institute for Climate Impact Research)
    https://www.realclimate.org/index.php/archives/2023/07/what-is-happening-in-the-atlantic-ocean-to-the-amoc

    For various reasons I’m motivated to provide an update on my current thinking regarding the slowdown and tipping point of the Atlantic Meridional Overturning Circulation (AMOC). I attended a two-day AMOC session at the IUGG Conference the week before last, there’s been interesting new papers, and in the light of that I have been changing my views somewhat. Here’s ten points, starting from the very basics, so you can easily jump to the aspects that interest you.


    Figure 1. A very rough schematic of the AMOC: warm northward flow near the surface, deep-water formation, deep southward return flow in 2000 – 3000 meters depth. In the background the observed sea surface temperature (SST) trend since 1993 from the Copernicus satellite service, showing the ‘cold blob’ in the northern Atlantic west of the British Isles discussed below. Graph by Ruijian Gou.

    1. The AMOC is a big deal for climate. The Atlantic meridional overturning circulation (AMOC) is a large-scale overturning motion of the entire Atlantic, from the Southern Ocean to the high north. It moves around 15 million cubic meters of water per second (i.e. 15 Sverdrup). The AMOC water passes through the Gulf Stream along a part of its much longer journey, but contributes only the smaller part of its total flow of around 90 Sverdrup. The AMOC is driven by density differences and is a deep reaching vertical overturning of the Atlantic; the Gulf Stream is a near-surface current near the US Atlantic coast and mostly driven by winds. The AMOC however moves the bulk of the heat into the northern Atlantic so is highly relevant for climate, because the southward return flow is very cold and deep (heat transport is the flow multiplied by the temperature difference between northward and southward flow). The wind-driven part of the Gulf Stream contributes much less to the net northward heat transport, because that water returns to the south at the surface in the eastern Atlantic at a temperature not much colder than the northward flow, so it leaves little heat behind in the north. So for climate impact, the AMOC is the big deal, not the Gulf Stream.

    2. The AMOC has repeatedly shown major instabilities in recent Earth history, for example during the Last Ice Age, prompting concerns about its stability under future global warming, see e.g. Broecker 1987 who warned about “unpleasant surprises in the greenhouse”. Major abrupt past climate changes are linked to AMOC instabilities, including Dansgaard-Oeschger-Events and Heinrich Events. For more on this see my Review Paper in Nature.

    3. The AMOC has weakened over the past hundred years. We don’t have direct measurements over such a long time (only since 2004 from the RAPID project), but various indirect indications. We have used the time evolution of the ‘cold blob’ shown above, using SST observations since 1870, to reconstruct the AMOC in Caesar et al. 2018. In that article we also discuss a ‘fingerprint’ of an AMOC slowdown which also includes excessive warming along the North American coast, also seen in Figure 1. That this fingerprint is correlated with the AMOC in historic runs with CMIP6 models has recently been shown by Latif et al. 2022, see Figure 2.


    Figure 2. Correlation of SST variations (left) with AMOC variations (right) in historic runs with CMIP6 models, from Latif et al. 2022.

    Others have used changes in the Florida Current since 1909, or changes in South Atlantic salinity, to reconstruct past AMOC changes – for details check out my last AMOC article here at RealClimate.

    4. The AMOC is now weaker than any time in the past millennium. Several groups of paleoclimatologists have used a variety of methods to reconstruct the AMOC over longer time spans. We compiled the AMOC reconstructions we could find in Caesar et al. 2021, see Figure 3. In case you’re wondering how the proxy data reconstructions compare with other methods for the recent variability since 1950, that is shown in Caesar et al. 2022 (my take: quite well).


    Figure 3. A compilation of 9 different proxy series for the AMOC evolution. Data locations are shown in the inset map, from Caesar et al. 2021.

    5. The long-term weakening trend is anthropogenic. For one, it is basically what climate models predict as a response to global warming, though I’d argue they underestimate it (see point 8 below). A recent study by Qasmi 2023 has combined observations and models to isolate the role of different drivers and concludes for the ‘cold blob’ region: “Consistent with the observations, an anthropogenic cooling is diagnosed by the method over the last decades (1951–2021) compared to the preindustrial period.”

    In addition there appear to be decadal oscillations particularly after the mid-20th Century. They may be natural variability, or an oscillatory response to modern warming, given there is a delayed negative feedback in the system (weak AMOC makes the ‘cold blob’ region cool down, that increases the water density there, which strengthens the AMOC). Increasing oscillation amplitude may also be an early warning sign of the AMOC losing stability, see point 10 below.

    The very short term SST variability (seasonal, interannual) in the cold blob region is likely just dominated by the weather, i.e. surface heating and cooling, and not indicative of changes in ocean currents.

    6. The AMOC has a tipping point, but it is highly uncertain where it is. This tipping point was first described by Stommel 1961 in a highly simple model which captures a fundamental feedback. The region in the northern Atlantic where the AMOC waters sink down is rather salty, because the AMOC brings salty water from the subtropics to this region. If it becomes less salty by an inflow of freshwater (rain or meltwater from melting ice), the water becomes less dense (less “heavy”), sinks down less, the AMOC slows down. Thus it brings less salt to the region, which slows the AMOC further. It is called the salt advection feedback. Beyond a critical threshold this becomes a self-amplifying “vicious circle” and the AMOC grinds to a halt. That threshold is the AMOC tipping point. Stommel wrote: “The system is inherently frought with possibilities for speculation about climatic change.”

    That this tipping point exists has been confirmed in numerous models since Stommel’s 1961 paper, including sophisticated 3-dimensional ocean circulation models as well as fully fledged coupled climate models. We published an early model comparison about this in 2005. The big uncertainty, however, is in how far the present climate is from this tipping point. Models greatly differ in this regard, the location appears to be sensitively dependent on the finer details of the density distribution of the Atlantic waters. I have compared the situation to sailing with a ship into uncharted waters, where you know there are dangerous rocks hidden below the surface that could seriously damage your ship, but you don’t know where they are.

    7. Standard climate models have suggested the risk is relatively small during this century. Take the IPCC reports: For example, the Special Report on the Ocean and Cryosphere concluded:
    The AMOC is projected to weaken in the 21st century under all RCPs (very likely), although a collapse is very unlikely (medium confidence). Based on CMIP5 projections, by 2300, an AMOC collapse is about as likely as not for high emissions scenarios and very unlikely for lower ones (medium confidence).

    It has long been my opinion that “very unlikely”, meaning less than 10% in the calibrated IPCC uncertainty jargon, is not at all reassuring for a risk we really should rule out with 99.9 % probability, given the devastating consequences should a collapse occur.

    8. But: Standard climate models probably underestimate the risk. There are two reasons for that. They largely ignore Greenland ice loss and the resulting freshwater input to the northern Atlantic which contributes to weakening the AMOC. And their AMOC is likely too stable. There is a diagnostic for AMOC stability, namely the overturning freshwater transport, which I introduced in a paper in 1996 based on Stommel’s 1961 model. Basically, if the AMOC exports freshwater out of the Atlantic, then an AMOC weakening would lead to a fresher (less salty) Atlantic, which would weaken the AMOC further. Data suggest that the real AMOC exports freshwater, in most models it imports freshwater. This is still the case and was also discussed at the IUGG conference.

    Here a quote from Liu et al. 2014, which nicely sums up the problem and gives some references:
    Using oceanic freshwater transport associated with the overturning circulation as an indicator of the AMOC bistability (Rahmstorf 1996), analyses of present-day observations also indicate a bistable AMOC (Weijer et al. 1999; Huisman et al. 2010; Hawkins et al. 2011a,b; Bryden et al. 2011; Garzoli et al. 2012). These observational studies suggest a potentially bistable AMOC in the real world. In contrast, sensitivity experiments in CGCMs tend to show a monostable AMOC (Stouffer et al. 2006), indicating a model bias toward a monostable AMOC. This monostable bias of the AMOC in CGCMs, as first pointed out by Weber et al. (2007) and later confirmed by Drijfhout et al. (2011), could be related to a bias in the northward freshwater transport in the South Atlantic by the meridional overturning circulation.

    9. Standard climate models get the observed ‘cold blob’, but only later. Here is some graphs from the current IPCC report, AR6.


    Figure 4. Observed vs simulated historic warming (normalised to 1 °C). At this stage the ‘cold blob’ is not yet seen in the model average. Source: IPCC AR6

    Figure 5. Simulated warming by the end of this century. Now the ‘cold blob’ appears in the CMIP6 models.

    10. There are possible Early Warning Signals (EWS). New methods from nonlinear dynamics search for those warning signals when approaching tipping points in observational data, from cosmology to quantum systems. They use the critical slowing down, increasing variance or increasing autocorrelation in the variability of the system. There is the paper by my PIK colleague Niklas Boers (2021), which used 8 different data series (Figure 6) and concluded there is “strong evidence that the AMOC is indeed approaching a critical, bifurcation-induced transition.”


    Figure 6. Early warning signals in four temperature and four salinity based AMOC reconstructions. Note that the tipping point is reached when the lines reach a lambda value of zero. From Boers 2021.

    Another study, this time using 312 paleoclimatic proxy data series going back a millennium, is Michel et al. 2022. They argue to have found a “robust estimate, as it is based on sufficiently long observations, that the Atlantic Multidecadal Variability may now be approaching a tipping point after which the Atlantic current system might undergo a critical transition.”

    And today (update!) a third comparable study by Danish colleagues has been published, Ditlevsen & Ditlevsen 2023, which expects the tipping point already around 2050, with a 95% uncertainty range for the years 2025-2095. Individual studies always have weaknesses and limitations, but when several studies with different data and methods point to a tipping point that is already quite close, I think this risk should be taken very seriously.

    Conclusion

    Timing of the critical AMOC transition is still highly uncertain, but increasingly the evidence points to the risk being far greater than 10 % during this century – even rather worrying for the next few decades. The conservative IPCC estimate, based on climate models which are too stable and don’t get the full freshwater forcing, is in my view outdated now. I side with the recent Climate Tipping Points report by the OECD
    https://www.oecd-ilibrary.org/sites/abc5a69e-en/index.html?itemId=/content/publication/abc5a69e-en, which advised:
    Yet, the current scientific evidence unequivocally supports unprecedented, urgent and ambitious climate action to tackle the risks of climate system tipping points.

    #climat #océan #amoc #risque_systémique #agriculture #écosystèmes
    voir également https://seenthis.net/messages/1011527

    • Un truc que je viens de remarquer sur le scénario [SSP1-2.6 (b) high warming model] :
      la « bulle » bleue sur l’Atlantique Nord (ou le « cold blob » du commentaire), ça ressemble étonnamment aux conditions météo actuelles fin juillet début août. A la différence près que pour le jetstream, on a bien en ce moment un flux zonal alors que sur la carte mentionnée ci-avant, ça ressemblerait plutôt à un « cut-off low » (une goutte froide).

      A cut-off low (or cutoff low), sometimes referred to as the weatherman’s woe, is defined as “a closed upper-level low which has become completely displaced (cut off) from basic westerly current, and moves independently of that current” by the National Weather Service. Cut-off lows form in mid-latitudes (usually in the subtropics or between 20° and 45°) and would remain nearly stationary for days.[2]

      https://en.wikipedia.org/wiki/Cut-off_low

      #AMOC

  • Gulf stream could collapse as early as 2025, study suggests | Climate crisis | The Guardian
    https://www.theguardian.com/environment/2023/jul/25/gulf-stream-could-collapse-as-early-as-2025-study-suggests
    https://i.guim.co.uk/img/media/c48440be715898be21be5636ac64d179db67ec45/0_0_3500_2102/master/3500.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Prof Niklas Boers, from the Potsdam Institute for Climate Impact Research in Germany, revealed the early warning signs of Amoc collapse in 2021. “The results of the new study sound alarming but if the uncertainties in the heavily oversimplified model [of the tipping point] and in the underlying [sea temperature] data are included, then it becomes clear that these uncertainties are too large to make any reliable estimate of the time of tipping.”

    Prof David Thornalley, at University College London, UK, agreed the study had large caveats and unknowns and said further research was essential: “But if the statistics are robust and a relevant way to describe how the actual Amoc behaves, then this is a very concerning result.”

    Dr Levke Caesar, at the University of Bremen, Germany, said using sea surface temperatures as proxy data for the strength of the Amoc currents was a key source of uncertainty: “We only have direct observational data of the Amoc since 2004.”

    The extrapolation in the new analysis was reasonable, according to Prof Tim Lenton, at the University of Exeter, UK. He said the tipping point could lead to a partial Amoc collapse, for example only in the Labrador Sea, but that this would still cause major impacts. Divlitsen said he hoped the debate would drive new research: “It’s always fruitful when you do not exactly agree.”

    Prof Stefan Rahmstorf, at the University of Potsdam, Germany, said: “There is still large uncertainty where the Amoc tipping point is, but the new study adds to the evidence that it is much closer than we thought. A single study provides limited evidence, but when multiple approaches have led to similar conclusions this must be taken very seriously, especially when we’re talking about a risk that we really want to rule out with 99.9% certainty. Now we can’t even rule out crossing the tipping point in the next decade or two.”

    • le titre de l’article est trompeur (Gulf stream en lieu et place d’AMOC)

      Le Gulf Stream va-t-il sauver l’Europe du changement climatique ?
      https://bonpote.com/le-gulf-stream-va-t-il-sauver-leurope-du-changement-climatique

      Après avoir quitté la côte américaine, une partie de l’eau transportée par le #Gulf_Stream (de l’ordre de 20 %) circule, en surface, vers le nord, puis traverse le bassin d’ouest en est vers 50°N. Ensuite elle rejoint soit les mers d’Irminger et du Labrador qui entourent la pointe Sud du Groenland, soit encore plus au nord les côtes norvégiennes.

      La chaleur transportée est transférée dans l’atmosphère, surtout en hiver, ce qui rend l’eau en surface plus lourde. C’est pourquoi dans ce parcours, elle a tendance à “couler” en profondeur où elle alimente les courants profonds qui s’orientent en moyenne vers le sud.

      Dans l’ensemble, cette circulation occupe tout l’#océan_Atlantique, et s’oriente vers le nord proche de la surface et vers le sud en profondeur, ce qui décrit une boucle de retournement, d’où la dénomination française de circulation de retournement (et en anglais #AMOC pour Atlantic Meridional Overturning Circulation).

      Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que cette circulation n’est pas un seul courant, mais une moyenne, une construction mathématique qui regroupe, fusionne plusieurs courants différents dans tout l’Atlantique Nord, dont le Gulf Stream. Sa définition ne s’arrête pas à l’équateur : on la calcule aussi dans l’hémisphère sud et dans tous les autres bassins.

      Comment connaît-on ces phénomènes et comment les étudie-t-on ?
      Comment observe-t-on le Gulf Stream ?

      Le Gulf Stream, courant océanique bien connu des marins depuis le XVIème siècle et dont la température chaude est mesurée dès le XVIIIème par Benjamin Franklin, est observé régulièrement par des navires océanographiques depuis bientôt un siècle. On mesure son intensité en continu grâce à un câble sous-marin entre la Floride et les Bahamas depuis les années 1980. On l’observe par satellite depuis les années 1990. La situation n’a rien de comparable pour la circulation de retournement…

      Comment observe-t-on la circulation de retournement ?
      Depuis 2004, un ensemble d’instruments océanographiques sont disposés le long d’une ligne imaginaire qui relie la côte Est des États-Unis à l’Afrique à la latitude 26°N, de la surface jusqu’au fond de l’océan. Cette section océanographique permet de mesurer en continu l’intensité de la circulation de retournement.

      Parce que ces observations directes restent peu nombreuses, les océanographes ont beaucoup recours aux modèles numériques pour étudier la circulation de retournement et ses impacts. Ces outils, basés sur la mécanique des fluides, les mathématiques et les sciences du calcul intensif, permettent de réaliser des expériences virtuelles pour tester des hypothèses (quel serait l’impact sur le climat en Europe d’un arrêt de la circulation de retournement ?) et tenter de reproduire les océans actuels, passés et futurs.

      Enfin, les paléo-océanographes essaient de reconstruire les fluctuations de la circulation de retournement en utilisant des mesures indirectes de son intensité, estimées à partir de divers prélèvements sédimentaires terrestres et marins.

      Historiquement, on pensait que la circulation de retournement était entraînée presque exclusivement par les contrastes, liés à la température et la salinité (d’où la dénomination de circulation “thermohaline”). On sait maintenant que d’autres processus physiques l’influencent, comme le vent et le mélange océanique.

      On sait aussi, notamment grâce aux modèles numériques et aux mesures directes récentes, qu’elle fluctue beaucoup d’un mois sur l’autre, d’un an sur l’autre, d’une décennie sur l’autre, d’un siècle sur l’autre… et que ces fluctuations peuvent être déclenchées par de nombreux processus différents (parmi lesquels la fonte du Groenland, mais pas que…).

      L’un des courants marins les plus complexes au monde
      Le Gulf Stream est également lui-même un des courants marins les plus complexes au monde car sous influence de multiples processus. La circulation de retournement hérite de cette complexité. Mais en tant que construction mathématique qui fusionne plusieurs courants marins dont le Gulf Stream, elle est aussi influencée par d’autres processus océaniques.

      On entend parfois que la circulation de retournement n’existe pas car les mesures RAPID à 26°N ne correspondent pas à celles prises plus au sud ou plus au nord. Ces différences, au contraire, illustrent bien que la circulation de retournement n’est pas un simple tapis roulant qui connecte l’océan Atlantique du sud au nord, comme des représentations simplifiées de l’océan ont pu le laisser à penser.

    • Scientists have long seen the Atlantic Meridional Overturning Circulation, or AMOC, as one of the planet’s most vulnerable “tipping elements” — meaning the system could undergo an abrupt and irreversible change, with dramatic consequences for the rest of the globe.
      Under Earth’s current climate, this aquatic conveyor belt transports warm, salty water from the tropics to the North Atlantic, and then sends colder water back south along the ocean floor. But as rising global temperatures melt Arctic ice, the resulting influx of cold freshwater has thrown a wrench in the system — and could shut it down entirely.

      https://www.washingtonpost.com/climate-environment/2023/07/25/atlantic-ocean-amoc-climate-change

      #AMOC : Atlantic Meridional Overturning Circulation (Circulation méridienne de retournement de l’Atlantique)

    • Les effets estimés d’un arrêt de l’AMOC :


      À gauche les températures, à droite les précipitations. À noter que ces valeurs sont une moyenne annuelle, or un des effets de l’arrêt de l’AMOC notamment dans les hautes latitudes serait un renforcement de la saisonnalité, chose qui n’est pas reflétée par les valeurs annuelles.
      L’Europe serait « sibérianisée », avec des hivers nettement plus longs (car commençant plus tôt) et plus froids (surtout en Europe du Nord), des étés plus courts (mais pas forcément plus frais), et des pluies en diminution (jusqu’à moitié moins sur la péninsule ibérique) car un Atlantique Nord plus froid évaporerait moins. On estime que la surface cultivable en blé et maïs en Europe serait réduite de plus de moitié.
      En Amérique du Nord il y aurait augmentation de la pluviométrie mais sous forme de tempêtes plus fréquentes.
      En Afrique de l’Ouest la zone très peuplée entre Sénégal et Gabon subirait une sécheresse et un réchauffement accrus (car la chaleur n’étant plus transportée vers le nord s’accumulerait dans les tropiques)
      Tout l’hémisphère Sud se réchaufferait, et la forêt amazonienne disparaîtrait encore plus vite sous l’effet de sécheresses accentuées (en relarguant son carbone au passage).
      Les courants de Humbolt (Chili Pérou) et du Benguéla (Namibie Angola) s’affaibliraient, la pêche dans ces secteurs (très importante aujourd’hui) ne donnerait plus grand chose, et l’océan global perdrait beaucoup de sa productivité et de sa capacité à absorber le CO2. Maigre consolation les déserts d’Atacama et du Namib seraient moins désertiques, le Nord-Est brésilien moins aride, mais probablement pas de quoi accueillir des centaines de millions de réfugiés climatiques.

    • d’après cette simulation la Méditerranée et l’Afrique du Nord seraient également touchées par le refroidissement de l’Atlantique Nord, la chaleur resterait piégée plus au Sud. Si on y ajoute la baisse des précipitations dans tout le pourtour méditerranéen, le Sahara s’étendrait en quelque-sorte à la fois sur le Maghreb et sur le Sahel.

  • Les océans se colorent en vert, signe d’un bouleversement des écosystèmes – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/les-oceans-se-colorent-en-vert-signe-dun-bouleversement-des-ecosystemes-2
    https://www.liberation.fr/resizer/wOpVWVUeFuEL1MfpiuVvZ8-aDyo=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1732x1045:1742x1055)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/SNYENUXHC5DRJGJ5YJATGJUHAU.jpg

    Le réchauffement climatique verdit les #océans, affirme une étude de « Nature » publiée ce mercredi 12 juillet. Les causes et conséquences sont encore incertaines, mais ce phénomène reflète un profond changement dans les écosystèmes.

  • #Canicules_marines : pendant que l’océan se consume…

    Des « #mégafeux » aquatiques et invisibles sévissent notamment du sud de l’Islande jusqu’en Afrique en ce mois de juin. Ces phénomènes extrêmes, prévus dans tous les modèles qui avaient anticipé une hausse de la #température moyenne de l’océan, constituent une bombe à retardement du #réchauffement.

    L’océan brûle. Littéralement, ou presque. Depuis plusieurs semaines, une #canicule_marine inouïe frappe l’#Atlantique_nord, du sud de l’Islande jusqu’en Afrique. Au large de l’Irlande et de l’Ecosse, elle est catégorisée « au-delà de l’#extrême » (soit 5 sur une échelle de 5) par l’administration océanographique américaine (NOAA). Les cartes mondiales affichent aussi une effrayante couleur rouge sang, tendant vers le noir, dans le #Pacifique, le long de l’Amérique centrale et autour du Japon. Et les courbes s’affolent, atteignant de nouveaux sommets jour après jour et faisant craindre des ravages dus à des tempêtes tropicales précoces, telle Bret, qui a frôlé la Martinique ce vendredi.

    Mercredi, la #température des millions de km² de l’#océan_Atlantique nord s’est envolée à 23,3 °C (soit +1,32 °C d’#anomalie). Du jamais-vu pour un mois de juin, de très loin. L’ensemble de l’océan mondial, lui, a également enregistré un nouveau record ce jour-là, avec 20,9 °C de moyenne. Les #données de ce début d’année défient l’entendement : entre mars et mai, la température à la #surface_de_l’océan a atteint un record absolu en 174 ans de mesures, dépassant de 0,83 °C la moyenne du XXe siècle, d’après la NOAA.

    De quoi donner le tournis aux scientifiques. Cette #surchauffe générale émaillée de canicules localisées (là où la température de surface est plus élevée que 90 % du temps pendant plus de cinq jours) arrive « très tôt dans l’année, est très rapide et de très grande ampleur. Ce qui est surprenant, même si nous savons que la tendance est à la hausse de la température de l’océan », pointe Jean-Pierre Gattuso, chercheur du CNRS au laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes).

    « L’océan encaisse, encaisse, encaisse »

    Selon le rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) sur les océans et la cryosphère paru en 2019, l’océan a absorbé plus de 90 % de la chaleur excédentaire émise par l’humanité depuis qu’elle embrase l’atmosphère en y envoyant des gaz à effet de serre (GES), essentiellement à cause de la combustion d’énergies fossiles. Car la capacité de l’eau à capter la chaleur est beaucoup plus forte que celle des continents. Et les climatologues estiment que, d’ici à 2100, l’océan absorbera deux à quatre fois plus de chaleur que pendant la période allant de 1970 à l’heure actuelle si le réchauffement planétaire est limité à 2°C (soit l’objectif affiché par l’accord de Paris de 2015), et jusqu’à cinq à sept fois plus si les émissions sont plus élevées.

    Résultat de cette surchauffe, la fréquence des #vagues_de_chaleur_marines a doublé depuis 1982 et leur intensité augmente. Dans le futur, prévient le Giec, elles seront vingt fois plus fréquentes avec un réchauffement de 2°C, et cinquante fois plus fréquentes si les émissions continuent d’augmenter fortement. Glaçant. « L’océan encaisse, encaisse, encaisse, et forcément les canicules marines s’intensifient, soupire Catherine Jeandel, chercheuse du CNRS au Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales. Ce qui est déprimant pour un chercheur, c’est de constater que tout ce qui est prévu dans les #modèles_climatiques depuis trente ans ou quarante ans se réalise. »

    Si les causes précises de la canicule marine inédite qui frappe l’Atlantique nord sont difficiles à établir, la raison de fond réside donc dans l’aggravation du #réchauffement_climatique dû aux activités humaines. Par ailleurs, « certaines conditions favorisent le développement de vagues de chaleur marines : une température de l’air élevée et l’absence de vent et de houle, qui empêche les eaux de surface de se mélanger avec les eaux profondes plus froides », indique Jean-Pierre Gattuso.

    La destruction de la faune et de la flore marines

    Le phénomène naturel #El_Niño, lui, qui se produit en moyenne tous les deux à sept ans pendant neuf à douze mois et fait son retour dans le Pacifique depuis ce printemps, « ne peut pas avoir de lien direct avec ce qui se passe dans l’Atlantique nord, mais en a sans doute avec ce qui se passe dans le Pacifique équatorial », estime l’océanographe et climatologue au CNRS Jean-Baptiste Sallée.

    Impossible de prédire pendant combien de temps vont se prolonger les canicules marines de ces derniers jours. Mais certaines « peuvent durer plusieurs mois », prévient le chercheur, pour qui « cette longévité est ce qui les rend particulièrement inquiétantes et dévastatrices pour les écosystèmes ». A ses yeux, la conséquence « la plus importante et alarmante » de ce que l’on pourrait qualifier d’#incendies_sous-marins est la destruction de la faune et de la flore marines. Ces « mégafeux » aquatiques et invisibles à nos yeux provoquent des mortalités de masse de certaines espèces. Surtout parmi celles qui ne peuvent pas se déplacer, comme les coraux, les herbiers marins ou les forêts de grandes algues brunes accrochées à des supports rocheux.

    En Méditerranée, après chaque canicule marine, notamment celles de l’été 2022 qui y ont été spectaculaires, « on constate des mortalités importantes d’une cinquantaine d’espèces (coraux, gorgones, algues, mollusques, oursins, posidonies…) tandis que celles qui le peuvent fuient », observe Jean-Pierre Gattuso. Par exemple, dans l’Atlantique, les poissons et cétacés se déplacent de la zone équatoriale vers le nord dans l’hémisphère nord et vers le sud dans l’hémisphère sud. « Ce qui est très injuste d’un point de vue éthique et géopolitique, car cette zone équatoriale est bordée essentiellement par des pays en voie de développement qui n’ont pas ou peu de responsabilité dans le changement climatique et qui vont être très affectés sur le plan de la sécurité alimentaire, alors que l’Islande et la Norvège voient arriver une abondance de poissons », poursuit le scientifique. Qui souligne aussi l’impact des vagues de chaleur marines sur le déplacement d’#espèces_invasives, telles que le poisson lapin ou le poisson lion arrivés en Méditerranée depuis la mer Rouge.

    Outre les ravages sur la #biodiversité, les canicules marines ont aussi des conséquences sur les #événements_extrêmes. « Une mer très chaude, c’est de l’eau qui s’évapore davantage, donc des tempêtes, ouragans et cyclones plus probables et plus forts », note ainsi Catherine Jeandel, pour qui la surchauffe de l’océan est « la bombe à retardement du réchauffement climatique ». Ainsi, ce vendredi, deux tempêtes tropicales assez imposantes pour avoir reçu des petits noms charmants, Bret et Cindy, étaient actives sur l’Atlantique, faisant trembler les îles antillaises. Soit une première pour un mois de juin depuis le début des observations en 1968.

    La surchauffe favorise la fonte de la glace de mer

    Par ailleurs, la surchauffe de l’océan, « par exemple dans l’Arctique, favorise la fonte de la glace de mer, ajoute Jean-Pierre Gattuso. Idem en Antarctique, où l’eau chaude érode la #calotte_polaire par en-dessous, ce qui peut complètement la déstabiliser. » Elle perturbe aussi les #courants_marins, car « si l’eau est chaude, elle devient moins dense et a donc moins tendance à plonger en profondeur, ce qui limite les échanges entre la surface et les eaux profondes et réduit l’alimentation en oxygène de ces dernières », ajoute Jean-Pierre Gattuso. Au fur et à mesure qu’on réchauffe l’océan, qui capte un quart du CO2 émis par l’homme, « il perd aussi en efficacité comme puits naturel de carbone », avertit Jean-Baptiste Sallée.

    Comment stopper cette machine infernale ? Comment éteindre les flammes sous la marmite d’eau bouillante qu’est devenue la planète ? Les chercheurs interrogés par Libération sont unanimes : la seule solution « est connue, il s’agit de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre ». Donc d’« arrêter de subventionner l’extraction des énergies fossiles, de faire des sports d’hiver dans les Emirats, et au contraire d’enfourcher son vélo au lieu de prendre sa voiture…, énonce Catherine Jeandel. Si vous lisez les rapports du Giec, les solutions, vous les avez. Il faut nous écouter, c’est tout. »

    L’océan a « accumulé la chaleur, elle est là, sa température est déjà déterminée. Même si on n’émet plus de gaz à effet de serre en 2050, on ne reviendra pas aux niveaux de températures océaniques de 1850, c’est impossible, expose Jean-Pierre Gattuso. Mais on peut arrêter son réchauffement : en respectant un scénario d’émissions compatible avec le seuil fixé par l’accord de Paris, l’augmentation de la température est totalement stoppée et reste stable, constante. C’est quand même un message positif. » A condition que les opinions publiques et les responsables politiques sortent enfin du #déni.

    https://www.liberation.fr/environnement/climat/pendant-que-locean-se-consume-20230623_M2PIQOI535BPRCGPITA6THMD44
    #mer #océan #canicule #climat #changement_climatique

    via @isskein

  • Du tatouage au(x) territoire(s) : quel ancrage du patutiki en Polynésie française ?
    https://metropolitiques.eu/Du-tatouage-au-x-territoire-s-quel-ancrage-du-patutiki-en-Polynesie-

    Marque intime par excellence, le tatouage est aussi porteur d’identités territoriales. En sondant la renaissance de l’art du tatouage des îles Marquises, Florence Mury montre à quel point ce dernier transforme le rapport à l’archipel, à la Polynésie française et à la colonisation. Longtemps réprimé par les pouvoirs coloniaux en Polynésie française, l’art du tatouage connaît un renouveau depuis les années 1970. Dans les « shops » (les salons de tatouage) de l’agglomération de Pape’ete, à Tahiti, et dans les #Terrains

    / #corps, #ancrage_local, #culture, #Océanie, #arts

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_mury.pdf

  • Nous sommes au bord du précipice
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/03/20/le-rapport-de-synthese-du-giec-un-guide-pratique-pour-desamorcer-la-bombe-a-

    Je vous donne directement le scenario catastrophe prévu (« le très émetteur ») — ce qui arrivera donc : la température mondiale s’élèvera, lors de la période 2081-2100 de 2,5 à 4,4 °C « en cas de poursuite des politiques actuelles ».

    La poursuite des émissions entraînera des perturbations plus importantes du cycle de l’eau, une accélération de la débâcle des glaces, de l’#acidification et de la #désoxygénation des #océans, des baisses de #productions_agricoles, ainsi qu’une moindre efficacité des puits de carbone (forêts, océans, etc.), qui absorbent actuellement la moitié des #émissions_de_CO2. Avec, à la clé, encore davantage de #mortalité, de pénuries, de pauvreté, de famines ou de conflits. Ces impacts seront non seulement « de plus en plus complexes à gérer », mais ils se produiront souvent simultanément, avec parfois des conséquences « en cascade » d’une région à l’autre.

    Certains changements sont irréversibles. L’#élévation_du_niveau_des_mers va par exemple se poursuivre pendant des siècles ou des millénaires, sous l’effet de leur réchauffement et de la #fonte_des_calottes_glaciaires, qui vont également perdurer sur des échelles de temps très longues.

    Il ne reste que ça d’essentiel une fois retirées les passages utiles sur les causes et les implorations inutiles à destination des agents politiques du capitalisme mondiale, du genre (jeu : trouvez l’intrus — attention, c’est difficile) :

    Pourtant, l’humanité peut encore reculer et éviter le grand saut.

    … cependant, le Père Noël existe.

    … il reste une chance de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C par rapport à la période préindustrielle.

    … on peut freiner le désastre

    La fenêtre pour éviter les pires effets de la #crise_climatique « se ferme rapidement », mais on peut encore s’y faufiler…

    … les chances de limiter le #réchauffement à 1,5 °C, à condition d’un sursaut international…

    Tous les pays doivent « appuyer immédiatement sur l’accélérateur », résume #Antonio_Guterres, qui demande aux économies développées d’avancer l’atteinte de la neutralité carbone au plus vite…

    La seule solution est entre les mains des producteurs eux-mêmes — la classe des travailleurs. Tous les discours nous enjoignant d’espérer des États aux ordres des possédants, les véritables prédateurs, ne sont sur des diversions mortifères.

    #GIEC #rapport #capitalisme #capitaloscène #réchauffement_climatique #catastrophes #désastre_climatique

  • UN high seas treaty is a landmark – but science needs to fill the gaps
    https://www.nature.com/articles/d41586-023-00757-z

    As the planet warms, the Arctic’s permanent ice cover is melting, and China is planning a shipping route through the Central Arctic #Ocean. This could become a regular passageway for shipping between Asia and Europe within a decade. In the Pacific, mining companies are exploring the deep sea bed for metals that they say are needed for the batteries that will power the coming green-energy transition. But these activities won’t face scrutiny under the treaty, because the treaty’s provisions don’t overrule regulations laid down by the authorities that oversee existing high seas activities. These include the International Maritime Organization, which is responsible for shipping; the International Seabed Authority, which oversees deep-sea mining; and some 17 regional fisheries management organizations tasked with regulating fisheries in various parts of the ocean, including Antarctica. Military activities and existing fishing and commercial shipping are, in fact, exempt from the treaty.

    This means, for example, that the treaty cannot create protected areas in places already covered by fishing agreements, even if that fishing is unsustainable and depleting stocks. This is a gaping hole. [...] Once the treaty becomes law (after it has been ratified in the national parliaments of at least 60 countries), it can demand that proposed ocean activities — such as climate-intervention experiments — are subject to stringent environmental impact assessments. But it cannot do the same for activities already under way.

    Nor will the treaty end current offshore environmental violations. [...]

    Nonetheless, as humanity’s first serious attempt to challenge the carnage that prevails offshore, the high seas treaty is a triumph for diplomacy, particularly at a time when multilateralism is under sustained pressure. At present, just 1% of international waters are protected. That proportion is now set to grow, and this will help to maintain the health of our oceans and stem biodiversity loss. In securing this deal, the international community has given itself a fighting chance of coming good on earlier promises — most recently reiterated under the UN Convention on Biological Diversity — to protect 30% of the ocean by 2030.

    #haute_mer

  • Haute mer : un traité entre pirates

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/08/haute-mer-un-traite-entre-pirates_540010.html

    Samedi 4 mars, un #traité de #protection_de_la_haute_mer a été signé sous l’égide de l’#ONU. Après quinze ans de négociations et alors que le #changement_climatique et la #pollution des océans deviennent toujours plus inquiétants, les représentants des grandes puissances comme ceux des #ONG y ont vu un pas en avant décisif pour la #protection_du_climat, de la #biodiversité et de la planète.

    On peut évidemment douter que l’ONU protégera plus la #haute_mer, soit 60 % de la surface de la planète, qu’elle ne protège la paix et les peuples. La pollution de l’océan et son #réchauffement viennent de l’activité humaine terrestre, régie par la course au profit, face à laquelle l’ONU n’a que des phrases, et encore, à proposer.

    Le traité envisage de transformer un tiers des #océans en #Aires_maritimes_protégées (#AMP), ce qui en ferait des sanctuaires de biodiversité d’où toute activité humaine serait proscrite. Or les AMP existent déjà dans des zones sous contrôle étatique et sont au mieux un affichage politique ou touristique, au pire une privatisation de l’océan. Ainsi, la mer d’Iroise, bordant le Finistère, est une zone protégée dans laquelle des algues vertes reviennent chaque année, sans qu’aucune mesure sérieuse ne soit prise. La Grande-Bretagne quant à elle a transformé en 2010 l’#archipel_des_Chagos, dans l’océan Indien, en AMP, y interdisant toute activité humaine… sauf celle de la #base_militaire américaine de #Diego_Garcia, avec ses milliers d’hommes, ses navires de guerre, ses bombardiers et jusqu’à sa prison secrète. La France a institué en 2016 une AMP de 2500 km² autour de l’#île_de_Clipperton dans le #Pacifique. Elle est entourée d’une zone de 4,5 millions de km² dédiée à la recherche de nodules polymétalliques, la zone où on peut polluer est donc près de 2 000 fois plus étendue que la zone dite protégée.

    La concurrence entre les grandes puissances et les entreprises privées qu’elles représentent compte bien plus que la protection de la nature. Les fosses océaniques recèlent en effet des espèces vivantes dont la découverte donne lieu à des brevets en #chimie, #biologie et même en cosmétique. Le traité indique simplement que 1 % du profit tiré de l’#exploitation de ces #brevets, qui ne peut être le fait que de grands groupes capitalistes occidentaux, devra revenir aux pays pauvres. Quant aux #métaux_rares qui reposent au fond des mers, on commence déjà à aller les chercher. 14 tonnes de #nodules_polymétalliques ont été extraites en décembre, par plus de 4 000 mètres de fond, dans la zone de Clipperton. L’impact de cette opération sur l’#environnement est inconnu à ce jour, celui d’une éventuelle exploitation industrielle encore plus. Quoi qu’en disent les scientifiques, elle risque pourtant d’être lancée et l’#Autorité_internationale_des_fonds_marins doit en décider avant la fin de l’année. L’ONG américaine très influente #Pew_Charitable_Trusts, en pointe dans la constitution d’AMP, se contente de demander qu’un tiers des fonds soient épargnés. C’est à de telles ONG, étroitement liées au grand patronat et aux États, que seront confiées les AMP si elles voient le jour.

    Tous les pays impérialistes sont aux aguets. Ainsi, le Sénat français, qui visiblement ne s’emploie pas seulement à démolir les retraites, a commandé en 2022 un rapport à ce sujet. Il conclut que l’exploitation des #fonds_marins peut rapporter gros et qu’en conséquence l’État doit prendre les mesures administratives, financières et diplomatiques permettant à la cinquantaine de sociétés françaises intéressées de ramasser le pactole. Le rapport enrobe bien sûr tout cela de considérations écologiques, mais recommande que dorénavant la #Marine_nationale soit plus présente sur les zones concernées et que ses frégates soient équipées de drones sous-marins capables de travailler en grande profondeur.

    En fait de #protection de la nature, les États impérialistes préparent des Aires maritimes protégées de la #concurrence, par la force des armes s’il le faut.

    #impérialisme #réchauffement_climatique