• La Regione Lombardia e il rischio di un nuovo “saccheggio” dei fiumi

    La Giunta Fontana a metà febbraio ha disposto l’estrazione di sabbia e ghiaia dall’alveo di diversi fiumi, tra cui l’#Adda e il #Mera, e torrenti. Con la scusa di rimuovere materiali in eccesso e prevenire esondazioni dà il la a nuove concessioni per cavare. Un errore, denuncia il Centro italiano per la riqualificazione fluviale.

    “Siamo di fronte all’ennesimo episodio di saccheggio dei fiumi: quello approvato da Regione Lombardia è in realtà un ingiustificato programma di ‘disalveo’”, denuncia Andrea Goltara, direttore del Centro italiano per la riqualificazione fluviale (Cirf) commentando la delibera con cui la giunta regionale ha approvato, a metà febbraio, a un “programma di regimazione idraulica mediante escavazione di materiali litoidi” per l’anno 2024. “Il susseguirsi di più eventi di piena negli ultimi anni ha determinato la formazione di accumuli significativi di materiale litoide in alveo, tali da rendere necessaria la loro rimozione mediante un Programma di interventi di regimazione idraulica mediante escavazione di materiali litoidi”, si legge nel testo del documento.

    In altre parole, Regione Lombardia rilascerà delle concessioni per l’estrazione di sabbia e ghiaia dai letti di una dozzina tra torrenti e fiumi, a partire dall’Adda e dal Mera, giustificando questo intervento con la necessità di rimuovere l’eccessiva quantità di materiali che si è depositata in alcuni punti degli alvei a causa degli eventi alluvionali estremi degli ultimi anni.

    Il programma verrà attuato, prosegue la delibera, “mediante il rilascio di concessioni per l’asportazione del materiale eccedente secondo un progetto definitivo/esecutivo, approvato dall’Ufficio Territoriale Regionale competente per la gestione del corso d’acqua”. Tra quelli in elenco figurano appunto corsi d’acqua importanti come l’Adda (dove sono previsti nove interventi, l’#Oglio e il Mera (cinque gli interventi previsti); ma anche torrenti come il #Federia nel Comune di #Livigno, il #Mallero a #Chiesa_Valmalenco in provincia di #Sondrio o il #Tidone in provincia di Pavia e il torrente #Re in #Valle_Sabbia (BS).

    “La motivazione indicata da Regione Lombardia è la riduzione del rischio di possibili esondazioni a causa degli accumuli di sedimenti -spiega ad Altreconomia Andrea Goltara, direttore del Centro italiano per la riqualificazione fluviale (Cirf) -. Tuttavia, né la delibera né i suoi allegati contengono dati, risultati di modellazioni o alcuna valutazione che giustifichino la necessità di questo tipo di intervento per ridurre il rischio. Anche le immagini contenute nei documenti mostrano perlopiù normali forme e processi fluviali”.

    Interventi di questo tipo, che si limitano ad estrarre materiali dagli alvei, continua Goltara, risultano ancora più anacronistici se si pensa che dal 2015 è entrato in vigore per le Autorità di bacino distrettuali e le Regioni l’obbligo di elaborare i #Programmi_di_gestione_dei_sedimenti (#Pgs): strumenti conoscitivi, gestionale e di gestione dei sedimenti relativi all’assetto morfologico dei corsi d’acqua finalizzati a mitigare il rischio alluvioni, oltre che a tutelare e migliorare lo stato morfologico ed ecologico dei corsi d’acqua.

    “Non dovrebbe più essere possibile realizzare estesi interventi di questo tipo, in assenza di dimostrate situazioni di emergenza e senza un piano che definisca per ogni corso d’acqua stato di fatto, obiettivi e azioni conseguenti, come previsto dal Pgs”, sottolinea il direttore del Cirf. Anche l’obbligo di intervenire per ridurre i rischi, previsto dalla Direttiva alluvioni dell’Unione europea, non chiede di “regimare” i corsi d’acqua. “Non siamo più negli anni Sessanta -conclude-. Inoltre, è importante ricordare che la Lombardia, in ottemperanza con quanto previsto dalla Direttiva acque, è tra le poche ad aver realizzato una classificazione idro-morfologica dei propri fiumi e torrenti. Viene da chiedersi se e come vengano utilizzate queste informazioni”.

    https://altreconomia.it/la-regione-lombardia-e-il-rischio-di-un-nuovo-saccheggio-dei-fiumi

    #Italie #Lombardie #rivières #sable #extractivisme

  • « Sur l’environnement, le divorce entre la Macronie et la communauté scientifique est désormais consommé », Stéphane Foucart
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/18/sur-l-environnement-le-divorce-entre-la-macronie-et-la-communaute-scientifiq

    Que le pouvoir en place bloque la publication d’un rapport d’expertise n’est jamais anodin. En des temps pas si reculés, cette rupture d’une forme de pacte démocratique entre la #science et l’expertise, d’une part, et les responsables aux affaires, de l’autre, apparaissait même comme une transgression majeure et inacceptable, au point d’alimenter l’indignation des revues scientifiques internationales. A l’automne 1997, on se souvient que Nature avait consacré une couverture sans concession aux tentatives de Claude Allègre, alors ministre de la recherche, de bloquer la publication du rapport d’expertise de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) sur l’amiante.

    Un quart de siècle s’est écoulé, et les mêmes manœuvres apparaissent désormais si normales et bénignes que leurs auteurs présumés ne prennent même plus la peine de les démentir. Le ministre de l’agriculture, Marc ["tu as vu, j’ai dit du bien des pesticides"] Fesneau, est ainsi, depuis mi-janvier, en possession d’un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’#alimentation, de l’#environnement et du travail (#Anses) sur les plantes issues des nouvelles techniques génomiques, autrement appelées « nouveaux OGM ».

    De longue date, l’Anses avait annoncé la publication de cette expertise pour début février, c’est-à-dire avant que les députés européens ne se prononcent sur les conditions d’un assouplissement réglementaire de ces nouvelles cultures (ce qu’ils ont fait le 7 février).

    Multiplication de tribunes

    Sur cette question controversée, des lettres ouvertes signées par des centaines de scientifiques circulent et s’opposent, certaines favorables, d’autres hostiles à la dérégulation des nouvelles techniques génomiques. Dès lors, donner accès à une expertise en bonne et due forme sur le sujet aurait été nécessaire à un vote éclairé des eurodéputés. Cela n’a pas été le cas. Selon nos informations, ce rapport de l’Anses a été bloqué sur pression politique et, à l’heure où ces lignes sont écrites, il n’est toujours pas public. On ignore ce qu’il contient, mais il est fort probable qu’il ne soit pas aussi enthousiaste que l’aurait désiré le gouvernement, favorable au déploiement de ces « nouveaux #OGM ». Interrogé le 8 février par Le Monde, le cabinet de M. Fesneau n’a pas démenti le blocage du rapport de l’Anses, se bornant à répondre, deux relances et quarante-huit heures plus tard : « Pas de commentaires pour nous pour l’instant. »

    C’est un autre signe que, sur l’environnement, le divorce entre la Macronie et la communauté scientifique est désormais consommé. Il suffit de parcourir les pages « Débats » des journaux pour réaliser l’étendue de ce désamour. Le 7 février, dans Le Monde, près de 80 chercheurs des organismes publics (CNRS, Inrae, Inserm…), spécialistes des impacts des #pesticides sur l’environnement et la #santé, dénonçaient « une mise au placard des connaissances scientifiques » sur leurs sujets d’expertise.

    La veille, dans L’Obs, plus de 500 chercheurs estimaient que les décisions du gouvernement pour sortir du conflit avec les #agriculteurs contournent les questions structurelles posées par le mouvement et ne font que « préparer la prochaine crise » du secteur. Deux jours plus tard, dans La Croix, 140 autres contestaient la mise à l’arrêt du plan national de réduction des pesticides, expliquant que « l’impact délétère [de ceux-ci] sur la santé et sur l’environnement n’est pas une opinion mais un fait scientifique ». Un peu plus tôt, près de 1 600 scientifiques demandaient, dans une lettre ouverte, l’abandon du chantier de l’A69, l’autoroute entre Toulouse et Castres (Tarn). D’autres prises de position collectives, sur la gestion de l’eau notamment, ne devraient pas tarder.

    Pilule amère pour les chercheurs

    Pour les chercheurs qui constatent que des années d’efforts et de travail, de publications scientifiques et de rapports d’expertise ne servent, en définitive, à rien d’autre qu’à alimenter les indices bibliométriques de leurs organismes, la pilule est amère. Au point que la direction scientifique d’un organisme comme l’Inrae a pris sa plus belle plume pour adresser à tous ses chercheurs engagés dans le programme « Cultiver et protéger autrement » un mot « de soutien, et d’encouragement à continuer nos recherches ».

    Un message d’une nature inédite, qui en dit long sur le moral des troupes. Le directeur scientifique pour l’agriculture de l’Inrae, Christian Huyghe, leur rappelle l’utilité et la nécessité de leurs travaux. « La recherche publique est au bon endroit en pensant loin », leur écrit-il, citant quelques résultats récents montrant l’insoutenabilité du #modèle_agricole dominant actuel. M. Huyghe cite en particulier une étude publiée à l’été 2023 indiquant une chute de 95 % de la biomasse d’insectes au cours des vingt-quatre dernières années, dans les zones de grandes cultures allemandes. Des résultats inquiétants, même s’il est plus terrifiant encore de penser que ceux qui décident aujourd’hui de l’agriculture de demain n’en ont aucune connaissance, n’en comprennent manifestement pas la gravité ou, peut-être, s’en moquent complètement.

    A la seule évolution de son rapport aux sciences de l’environnement, on mesure toute l’amplitude de la trajectoire du macronisme le long du spectre politique. On s’en souvient : en 2017, l’un des gestes forts du premier quinquennat d’Emmanuel Macron fut d’opposer au MAGA (« Make America great again ») de Donald Trump, le Mopga (« Make our planet great again ») du chef de l’Etat français – programme dont le but premier était d’accueillir en France des scientifiques brimés aux Etats-Unis, parce que travaillant sur le climat ou sur la biodiversité. En moins de dix ans, le renversement aura donc été total. Le Mopga, glisse un chercheur désabusé pastichant les codes du marketing politique de la Macronie, est devenu une sorte de Mopdaa (« Make our planet dead after all », « Faire mourir notre planète finalement »).

    #écologie

    • Comment une partie du CNRS a relayé une campagne d’influence en faveur des « nouveaux OGM »
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/09/comment-une-partie-du-cnrs-a-relaye-une-campagne-d-influence-en-faveur-des-n


      Des membres de l’Institut de biologie moléculaire des plantes (IBMP) de Strasbourg posent avec un message en faveur des nouvelles techniques génomiques. Photo postée le 5 février 2023 sur X par le compte de l’IBMP. @CNRS_IBMP / X

      Le vote des eurodéputés sur la législation encadrant les nouvelles #techniques_génomiques, le 7 février, a donné lieu à une opération de communication impliquant des instances de l’organisation scientifique. Au grand dam de nombre de ses chercheurs.
      Par Stéphane Foucart, le 09 février 2024

      Le recours à l’#autorité_scientifique est un levier politique puissant. En amont du vote des eurodéputés, mercredi 7 février, sur les conditions d’autorisation en Europe des « nouveaux OGM » (organismes génétiquement modifiés), l’organisation WePlanet a orchestré sur les réseaux sociaux une campagne d’influence fondée sur la mise en avant de chercheurs favorables à la dérégulation de la diffusion de ces plantes, issues des nouvelles techniques génomiques (#NGT pour New Genomic Techniques). L’organisation, qui se présente comme une « ONG éco-moderniste » et milite pour le nucléaire, les OGM et le développement de l’alimentation cellulaire, a bénéficié d’un appui appréciable en France : celui d’une partie du Centre national de la recherche scientifique (#CNRS).

      Deux jours avant le vote, de hautes instances du vaisseau amiral de la recherche française ont, selon les informations du Monde, invité les chercheurs de l’#institut_de_biologie, l’un des dix départements principaux du CNRS, à participer à la campagne de WePlanet, en leur transmettant les éléments de communication concoctés par l’organisation : hashtags, tweets prérédigés, consignes d’interpellation des parlementaires, etc.
      Daté du 5 février, le courriel est adressé par le secrétariat de l’institut de biologie du CNRS à une quinzaine de directeurs d’unités. Sa fuite, dans des listes de diffusion de chercheurs d’universités et d’organismes publics, alimente de nombreux commentaires. Interrogée, la direction de la communication du CNRS assure que la décision de relayer la campagne de WePlanet relève d’une décision de son institut de biologie, « adressée uniquement aux chercheurs de cet institut ».

      « Hold-up »

      « Le CNRS est en faveur d’un assouplissement de la réglementation des OGM sur les NGT afin d’accélérer la recherche et l’innovation à partir de ces nouvelles techniques, lit-on dans le message. A l’occasion de ce débat, #WePlanet a coordonné l’écriture d’une lettre ouverte, notamment signée par Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna, Prix Nobel de chimie 2020, et envoyée aux membres du Parlement européen pour les inciter à voter en faveur d’une réglementation assouplie pour les nouvelles techniques génomiques. »
      Le message relaie la proposition de WePlanet aux scientifiques « de se prendre en photo devant leur laboratoire et de publier leur image sur les réseaux sociaux en utilisant le #GiveGenesAChance [“Donnez une chance aux gènes”] et #NGTs ».

      La lettre ouverte coordonnée par l’organisation WePlanet et relayée par l’institut de biologie du CNRS appelle les parlementaires européens à « examiner attentivement les avantages de l’adoption des NGT », à « rejeter les ténèbres de l’alarmisme anti-science et à se tourner vers la lumière de la prospérité et du progrès ».
      Le texte a été signé par environ 1 500 scientifiques européens, souvent chercheurs en biologie moléculaire ou en génétique végétale, dont un peu moins d’une vingtaine déclarant une affiliation au CNRS. Les NGT sont toutefois l’objet de grandes divergences d’opinions au sein de la communauté scientifique, souvent selon les champs disciplinaires.

      En écologie et évolution, parmi de nombreux chercheurs interrogés par Le Monde, ou s’étant exprimés sur des listes de diffusion scientifiques, la stupéfaction et la réprobation dominent. « Un hold-up de quelques-uns sur la voix et la réputation de nos institutions », grince un professeur du Muséum national d’histoire naturelle. « Consterné par une prise de position publique de certains acteurs au CNRS qui prend en otage l’ensemble de l’établissement », confie au Monde un écologue, directeur de recherche au CNRS. « Hallucinant et scandaleux », dit un autre, généticien à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

      « Texte partisan »

      Le biologiste François Parcy, médaille d’argent du CNRS, a pour sa part signé la lettre ouverte de WePlanet et a posté sur son compte X une photo en faveur des NGT. « Je l’ai fait par adhésion au message véhiculé, sans avoir reçu ce mail d’invitation du CNRS, dit-il. Cette démarche est surprenante au regard de la frilosité de nos organismes sur ces sujets, mais je trouve bien que l’institut de biologie [du CNRS] s’engage sur ce sujet, alors que de nombreux chercheurs favorables à ces technologies n’osent pas prendre la parole publiquement. »

      « Ce texte apparaît partisan et néglige les données scientifiques en écologie et en évolution sur les conséquences désastreuses pour l’environnement des OGM, qui n’ont fait qu’augmenter les quantités de pesticides répandues sans améliorer les rendements et ont permis de l’appropriation du vivant par des brevets », fait valoir une chercheuse en génétique et écologie évolutives, directrice de recherche au CNRS et membre de l’Académie des sciences.

      L’institut de biologie du CNRS dit ne pas disposer d’« informations précises » sur l’association. Les responsables de WePlanet assurent, eux, que leur organisation a été fondée en février 2022. Installée à Bruxelles, elle dispose de représentants dans plusieurs pays européens – sa représentante en France est une ex-cadre d’Areva, fondatrice de l’association Voix du nucléaire.

      « Permettre un débat contradictoire »

      Selon l’institut de biologie, « la position officielle du CNRS [en faveur d’une dérégulation des NGT] a été établie au terme de réunions avec cinq autres instituts de recherche européens ». La direction du CNRS reconnaît cependant que cette position n’est pas le fruit d’une confrontation pluridisciplinaire de points de vue.
      La juriste Christine Noiville, directrice de recherche au CNRS et présidente de son comité d’éthique (Comets), dit comprendre que, derrière la position du CNRS, « il y a le spectre des arrachages d’OGM qui plane encore et la nécessité de respecter la liberté académique ». Mme Noiville rappelle toutefois l’un des avis récents du Comets selon lequel « si le CNRS venait à décider de s’engager en tant qu’institution, c’est-à-dire s’il prenait des positions publiques et normatives sur des sujets de société, (…) il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux #chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent – et permettre un débat contradictoire au sein de l’institution ».

      La physicienne Michèle Leduc, directrice de recherche émérite au CNRS, ancienne présidente du Comets, se dit pour sa part très surprise par cette initiative de l’institut de biologie, qui « s’adresse directement à ses directeurs de laboratoire avec des injonctions précises et sans justifier ses options, sur un sujet qui fait l’objet de vifs débats scientifiques, non totalement tranchés et porteurs de graves enjeux politiques ». Elle rappelle « la nécessité du #débat_démocratique éclairé par les scientifiques sur les questions économiques et sociétales ».

      Cet article a été modifié samedi 10 février 2024 pour supprimer les propos d’une chercheuse qui ne souhaite pas être citée.

  • Inside the quest to engineer climate-saving “super trees” | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2023/06/08/1074287/inside-the-quest-to-engineer-climate-saving-super-trees

    On ne sait pas comment ça fonctionne... mais on va quand même planter des arbre génétiquement modifiés au bord de forêts !
    L’hubris scientifique ou la hype technologique... en tout cas un bon marché à court terme, la société gèrera les problèmes à long terme s’ils adviennent.
    Et pendant ce temps là on continue à déboiser, à mal gérer les forêts et à détruire le cycle de l’eau.

    At Living Carbon, Mellor is trying to design trees that grow faster and grab more carbon than their natural peers, as well as trees that resist rot, keeping that carbon out of the atmosphere. In February, less than four years after he co-founded it, the company made headlines by planting its first “photosynthesis-enhanced” poplar trees in a strip of bottomland forests in Georgia.

    This is a breakthrough, clearly: it’s the first forest in the United States that contains genetically engineered trees. But there’s still much we don’t know. How will these trees affect the rest of the forest? How far will their genes spread? And how good are they, really, at pulling more carbon from the atmosphere?

    Living Carbon has already sold carbon credits for its new forest to individual consumers interested in paying to offset some of their own greenhouse gas emissions. They’re working with larger companies, to which they plan to deliver credits in the coming years. But academics who study forest health and tree photosynthesis question whether the trees will be able to absorb as much carbon as advertised.

    Even Steve Strauss, a prominent tree geneticist at Oregon State University who briefly served on Living Carbon’s scientific advisory board and is conducting field trials for the company, told me in the days before the first planting that the trees might not grow as well as natural poplars. “I’m kind of a little conflicted,” he said, “that they’re going ahead with this—all the public relations and the financing—on something that we don’t know if it works.”

    “One of the things that concerns me is [Living Carbon is] just focusing on carbon acquisition,” says Marjorie Lundgren, a researcher at Lancaster University in the UK who has studied tree species with natural adaptations leading to increased photosynthetic efficiency. She notes that trees need more than just carbon and sunlight to grow; they need water and nitrogen, too. “The reason they have such a high growth rate is because in the lab, you can just super-baby them—you can give them lots of water and fertilizer and everything they need,” she says. “Unless you put resources in, which is time and money, and not great for the environment, either, then you’re not going to have those same outcomes.”

    Living Carbon’s paper acknowledges as much, citing nitrogen as a potential challenge and noting that how the trees move carbon may become a limiting factor. The extra sugars produced through what the company calls “enhanced photosynthesis” must be transported to the right places, something trees haven’t typically evolved to do.

    Et bien évidemment cela marche sur l’arnaque aux crédits carbone

    Living Carbon funds its plantings—and makes its profits—by selling credits for the extra carbon the trees absorb. Currently, the company is offering “pre-purchases,” in which companies make a commitment to buy a future credit, paying a small portion of the fee up front to help Living Carbon survive long enough to deliver results.

    New research shows that California’s climate policy created up to 39 million carbon credits that aren’t achieving real carbon savings. But companies can buy these forest offsets to justify polluting more anyway.

    The company has found that these buyers are more interested in projects with ecosystem benefits, which is why the first project, in Georgia, has become an outlier. There has been a subsequent planting in Ohio; this and all currently planned plantings are not near sawmills or in active timber harvesting regions. Thus, the company does not expect those trees to be harvested.

    Wherever they plant trees—whether atop an old minefield or in a timber-producing forest—Living Carbon will pay the landowner an annual per-acre fee and cover the cost of plant site preparation and planting. At the end of the contract, after 30 or 40 years, the landowner can do whatever they want with the trees. If the trees grow as well as is hoped, Living Carbon assumes that even on timber land, their size would mean they’d be turned into “long-duration wood products,” like lumber for construction, rather than shredded to make pulp or paper.

    Until recently, Living Carbon was also selling small-scale credits to individual consumers. When we spoke in February, Mellor pointed me toward Patch, a software company with a carbon-credit sales platform. The Georgia project was marketed there as “biotech-enhanced reforestation.” The credits were offered as a monthly subscription, at a price of $40 per metric ton of carbon removed.

    When I pressed Mellor for details about how the company calculated this price, given the lack of any solid data on the trees’ performance, he told me something the company had not acknowledged in any public-facing documentation: 95% of the saplings at the Georgia site were not photosynthesis-enhanced. The GE poplar trees were planted in randomized experimental plots, with controls for comparison, and contribute only a small amount to the site’s projected carbon savings. Despite the advertising, then, customers were really paying for a traditional reforestation project with a small experiment tucked inside.

    #OGM #Arbres #Hubris #Mais_quelle_bande_de_cons

  • A Calais et à Dunkerque, plusieurs camps de migrants évacués par la police
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/30/a-calais-et-a-dunkerque-plusieurs-camps-de-migrants-evacues-par-la-police_62

    A Calais et à Dunkerque, plusieurs camps de migrants évacués par la police
    La préfecture du Pas-de-Calais a fait valoir la nécessité de mettre à l’abri les personnes à l’approche de l’hiver. Les associations dénoncent des « expulsions forcées ».
    Le Monde avec AFP
    Des centaines de candidats à l’exil ont été à nouveau évacués, jeudi 30 novembre à l’aube, de plusieurs lieux de vie autour de Calais et de Dunkerque, où ils campent dans des conditions exécrables avec l’espoir de se rendre au Royaume-Uni. L’association Utopia 56 a dénoncé sur X une « expulsion d’une ampleur jamais vu », rapportant des cas de personnes « forcées de monter dans des bus et expulsées vers l’ensemble du territoire français ».
    A Loon-Plage près de Dunkerque (Nord), comme dans les campements près de Calais (Pas-de-Calais), des bus ont été mobilisés pour emmener les migrants vers des abris d’urgence à l’écart du littoral. La préfecture du Pas-de-Calais a fait valoir la nécessité de mettre à l’abri les personnes à l’approche de l’hiver. Dans les campements détrempés par les pluies diluviennes de novembre, les températures sont actuellement négatives la nuit. « On va avoir plusieurs jours et probablement plusieurs semaines où il fera très froid, par conséquent la situation de vie sur les camps est extrêmement précaire », a souligné François-Xavier Bieuville, sous-préfet de Dunkerque. « L’objectif est de sauver les vies », a-t-il ajouté, alors que les tentatives de traversées se poursuivent malgré les conditions météo.
    Deux personnes ont péri dans la Manche le 22 novembre, lorsque leur embarcation a fait naufrage à quelques centaines de mètres du rivage, deux ans presque jour pour jour après le drame qui avait coûté la vie à vingt-sept migrants en 2021.Les associations dénoncent quant à elles des « expulsions forcées », voyant dans ces opérations récurrentes une volonté d’épuiser les personnes en transit.
    L’évêque d’Arras, Mgr Olivier Leborgne, qui s’est rendu sur place, a souligné que les évacuations se font sans prévenir, ni faire de diagnostic social, déplorant que « la seule porte d’entrée est sécuritaire ». « Est-ce qu’elle pourrait être humanitaire ? D’abord est-ce qu’on peut respecter le droit ? », a-t-il lancé, rappelant les propos du pape à Marseille sur le risque de « naufrage de civilisation » dans la peur et l’indifférence opposées au phénomène migratoire.A Calais, 400 à 800 personnes ont été délogées, a indiqué le Secours catholique, dénonçant des « expulsions forcées » car certaines de ces personnes ont été poursuivies, voire contraintes de monter dans des bus. Véronique Devise, présidente du Secours catholique qui était sur place jeudi, a demandé « une ouverture du plan Grand Froid de façon plus souple », pour héberger les migrants sans les expulser.
    Le Secours catholique appelle également à multiplier les lieux d’accueil de jour – alors qu’ils sont seuls à gérer un lieu de ce type actuellement –, pour faciliter l’accès au droit des migrants, ainsi qu’à augmenter le nombre des lieux d’hébergement d’urgence et à mieux protéger l’enfance. Après le passage des forces de l’ordre, des équipes de nettoyage mobilisées par l’Etat ont vidé des tentes installées dans un bosquet sur le campement de la rue de Judée. (...) Selon une militante de l’association d’aide aux exilés Calais Food Collective, « on a réussi à arriver avant la police et à réveiller des personnes, mais ils n’ont pas forcément pu rassembler leurs affaires ». Une grande tranchée fraîchement creusée borde le terrain, pour empêcher les distributions alimentaires, selon le collectif. Un des campements évacués, celui de la Turquerie, près de Calais, avait déjà été évacué le 10 octobre, ainsi qu’en mai et en juin derniers.

    #Covid-19#migrant#migration#france#calais#dunkerque#campement#expulsion#og#humanitaire#hebergement#migrationirreguliere

  • Le cinéma ce n’est pas que des images, c’est aussi de la musique. Il y a aussi des bandes-sons imaginaires, film d’horreur ou pas, tu mets dessus les images que tu veux comme pour la lecture. Avec un livre ni image ni son, tu n’as que ton imagination. La réalité des images dépassant la fiction en ce moment, voici des sons de synthétiseurs vintages qui semblent provenir d’un autre monde. L’hommage de OGRE & Dallas Campbell à la bande originale de Night of the Living Dead 
    https://ogresound.bandcamp.com/track/opening-credits

    OGRE & Dallas Campbell Discuss Their New Score for “Night of the Living Dead”
    https://daily.bandcamp.com/features/ogre-dallas-campbell-interview
    https://daily.bandcamp.com/lists/synth-soundtracks-for-films-that-dont-exist
    https://www.ogresound.co.uk
    #synthwave #synthetiseur #musique_cinématographique #ogresound #jeux_video

  • La Via Campesina exprime sa solidarité avec la Ligue des Paysans Kényans dans la lutte contre les OGM

    Nous, La Via Campesina, le mouvement paysan international avec plus de 182 organisations locales et nationales réparties dans 81 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et des Amériques, exprimons notre solidarité avec la Ligue des paysans kenyans (KPL), notre organisation membre, dans sa lutte juridique visant à maintenir l’interdiction des OGM au Kenya. En octobre 2022, le gouvernement kényan a levé l’interdiction sur l’importation et la culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM) qui était en vigueur depuis dix ans.

    Les ordonnances conservatoires maintenant l’interdiction des OGM par la Haute Cour en décembre 2022 et la décision de la Cour d’appel de maintenir ces ordonnances conservatoires en raison d’un manque de participation publique adéquate dans la décision du gouvernement de lever l’interdiction des OGM ont apporté un soulagement temporaire à la lutte.

    La lutte juridique bientôt commence à la Haute Cour. Nous appelons tous les mouvements sociaux et les activistes à se mobiliser et à soutenir la Ligue des Paysans Kényans dans sa lutte continue contre la levée de l’interdiction de l’importation et de la culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM) au Kenya.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/12/la-via-campesina-exprime-sa-solidarite-avec-la

    #international #kenya #ogm

  • Les nouveaux #OGM ont un autre nom et ne s’afficheront plus sur les emballages | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/060723/les-nouveaux-ogm-ont-un-autre-nom-et-ne-s-afficheront-plus-sur-les-emballa

    La Commission européenne a dévoilé mercredi 5 juillet une proposition de révision de la directive en vigueur sur les OGM. Cette dernière date de 2001 et elle est stricte. L’idée est d’assouplir les règles pour permettre à l’Union européenne de se lancer dans la #course_technologique aux « nouveaux OGM ».

    Ces derniers répondent à un acronyme nouveau : #NGT pour « nouvelles techniques génomiques ». Et pour la #Commission_européenne, ils doivent largement échapper aux #règles d’autorisation, d’#étiquetage, de #traçabilité et de #surveillance imposées aux OGM de base. 

    Ces organismes génétiquement modifiés par les techniques les plus récentes sont « sûrs », est-il écrit dans le projet de texte consulté par Mediapart. Pas besoin de les lester de « fardeaux réglementaires inutiles ». Surtout, l’Union européenne ne veut pas être « exclue des développements technologiques et avantages économiques, sociaux et environnementaux potentiellement générés par ces nouvelles technologies ».

    Historiquement, les OGM sont fabriqués par transgenèse. Le principe est d’ajouter un ou plusieurs gènes d’une autre espèce dans le génome d’une plante afin d’en modifier les caractéristiques. C’est le cas, par exemple, du maïs MON810, la vedette de la multinationale Monsanto – rachetée depuis par Bayer. Ce maïs transgénique, cultivé en Europe, est né de l’ajout d’un gène issu d’une bactérie permettant à la plante de produire un insecticide.

    Ces OGM-là ont défrayé la chronique dans les années 1990-2000, celles des faucheurs d’OGM, avant de se propager à travers le monde jusqu’à atteindre 10 % de la surface agricole globale. Le génie génétique continue son expansion sous cet autre nom de NGT en racontant toujours la même histoire : modifier les gènes des plantes pour mieux les adapter aux besoins humains.

    • Avec les #NGT, on ne parle plus de transgenèse mais de #cisgenèse, d’agro-infiltration et surtout de #mutagenèse dirigée – la technique la plus répandue. Le principe cette fois est de « couper » certains gènes de la plante afin de modifier une séquence ADN précise. Une modification au potentiel dystopique permise par la technique CRISPR-Cas9, dite des « #ciseaux-moléculaires », découverte par les Prix Nobel de chimie 2020, la Française Emmanuelle Charpentier et l’Américaine Jennifer Doudna.

      L’arrivée de ces méthodes ultra-pointues de manipulation de la génétique des plantes introduit des nuances relativement opaques. « Contrairement à la transgenèse, ces techniques n’impliquent pas nécessairement l’ajout de gènes entiers issus d’autres espèces dans l’organisme final, explique le ministère français de la transition écologique. En revanche, les différentes étapes de génie génétique menées pour obtenir ces organismes peuvent impliquer de recourir à de la transgenèse, même si aucun gène extérieur n’est censé être présent dans l’organisme final (hors effets indésirables). »
      Au-delà de ces explications alambiquées, une réponse claire a été apportée en 2018 par la Cour de justice de l’Union européenne : oui, les NGT sont bien des OGM. Dont acte pour la Commission européenne qui a alors lancé un projet de dérégulation.

      Des OGM contre la crise climatique qui n’existent pas

      La dérégulation concerne avant tout les « NGT 1 » – des organismes qui ont subi « moins de 20 modifications génétiques » et dont les caractéristiques, selon la Commission européenne, auraient pu apparaître naturellement en raison de la sélection naturelle ou agricole. Pour les NGT 1, il suffira d’effectuer un enregistrement sur une base d’information publique pour les cultiver en Europe. Sur l’étiquette du consommateur, aucune mention ne permettra de savoir qu’un OGM finit dans son assiette.
      La même souplesse sera accordée au NGT « durable », par exemple les variétés de plantes OGM résistantes à la sécheresse, aux conditions extrêmes et à même d’affronter le dérèglement climatique et environnemental. « Des variétés qui n’existent pas aujourd’hui », rappelle l’eurodéputé écologiste français, Benoît Biteau.
      Sur son site, la Commission européenne cite deux exemples de NGT commercialisées à travers le monde, et les perspectives ne font pas trembler d’espoir : « Par exemple des feuilles de moutarde moins amères sont disponibles sur le marché des États-Unis et le seront bientôt sur celui du Canada. Des bananes qui ne noircissent pas et pourraient réduire considérablement le gaspillage alimentaire et les émissions de CO2 ont été approuvées aux Philippines. »

      Dans tous les cas de figure, précise Bruxelles, les NGT seront interdites en agriculture biologique, laquelle aura bien du mal à lutter contre leur dissémination dans ses champs.
      Les NGT sont-elles dangereuses ? Difficile de le dire en l’absence de recul nécessaire. C’est notamment la conclusion du Conseil économique social et environnemental français (CESE) dans un avis publié en mai : « La connaissance des impacts sanitaires et environnementaux de ces technologies mérite d’être approfondie. » En attendant, il recommande « une évaluation systématique des produits NGT, à la fois a priori sur les risques sanitaires et environnementaux et a posteriori par des réseaux de biovigilance et de sociovigilance ». Ce qui n’est pas le cas dans la proposition de la Commission européenne. « Tant que l’innocuité de ces produits n’est pas démontrée avant leur mise sur le marché et leur consommation, nous estimons qu’il est irresponsable de faire une entorse au principe de précaution », dénonce l’ONG Greenpeace.
      Selon les résultats d’une autre étude commandée à des scientifiques par le groupe européen Les Verts/ALE sur l’impact de la déréglementation des OGM dans d’autres pays : « L’introduction de ces technologies a toujours exacerbé et verrouillé l’agriculture dans la voie industrielle et non durable. » Elle coïncide dans ces États pro-OGM avec une concentration des exploitations agricoles, un déclin de la biodiversité, des impacts négatifs pour les entreprises et les consommateurs des secteurs bio et non OGM, et « une plus grande dépendance de l’agriculture vis-à-vis d’intrants externes contrôlés par un petit nombre de sociétés multinationales ».

      La proposition de la Commission a entamé, ce mercredi, son parcours législatif au sein des complexes institutions européennes, avant son adoption par les eurodeputé·es à une date qui n’est pas encore connue. Politiquement, elle part sur de bons rails. Alors que la droite, l’extrême droite et une partie des libéraux organisent une bronca véhémente contre le « Pacte vert » et bloquent toutes avancées écologiques, la dérégulation des OGM a des allures de concession.
      Un « en même temps » prôné par Pascal Canfin, le macroniste à la tête de la commission environnement du Parlement européen. « Je défends à la fois les solutions basées sur la nature et sur la technologie », expose-t-il.

      Concernant la nature, l’eurodéputé défend notamment un texte sur la « restauration de la nature », avec l’introduction de haies et autres aménagements en faveur de la biodiversité dans 10 % des terres agricoles européennes. Pour l’instant, toutes les commissions parlementaires qui ont examiné ce texte ont dit non, même la sienne réputée comme la plus progressiste sur les questions environnementales. « Clairement, on est dans une négociation de marchand de tapis, dénonce Benoît Biteau. Et, à la fin, on va perdre sur tous les fronts. »

  • OGM : On juge des Faucheur.euses quand l’Etat ne respecte pas le droit

    La Confédération paysanne, Bagnolet, le 7 juin 2023
    Communiqué de presse

    Vingt-huit Faucheur·euses volontaires comparaissent aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Rodez pour répondre d’une action de désobéissance civile s’étant déroulée le 10 novembre 2021. Cette « inspection citoyenne » des entrepôts du semencier RAGT a permis de découvrir des semences de colza et tournesol rendus tolérants aux herbicides qui ont été symboliquement neutralisées. Ces plantes ne font qu’augmenter l’utilisation des pesticides en empoisonnant les sols, les insectes, la faune sauvage, l’eau et notre alimentation.

    Ces semences de colza OGM sont pourtant formellement interdites en France, depuis l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne de juillet 2018, et la décision du Conseil d’Etat français en février 2020.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/15/ogm-on-juge-des-faucheur-euses-quand-letat-ne-

    #ecologie #ogm

  • Bébés à trois parents : bébés OGM ?- L’En Dehors
    http://endehors.net/news/bebes-a-trois-parents-bebes-ogm

    La fécondation in vitro (FIV) à 3 parents vise à résoudre des maladies héréditaires. Elle revient régulièrement sur la scène médiatique. Les enfants nés de cette FIV, avec des apports génétiques de 2 femmes et un homme, ne sont-ils pas des #OGM ? https://t.co/LjPxgorDwH Inf’OGM (@infogm) January 3, (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Santé Canada envoie 229 pages blanches en réponse à une demande d’accès à l’information Radio Canada - Thomas Gerbet

    Le demandeur voulait comprendre l’idée d’Ottawa d’autoriser plus de pesticides dans les aliments en 2021.

    « Ridicule », « perte de temps »... L’organisme Vigilance OGM ne comprend pas pourquoi le gouvernement canadien lui a envoyé 229 pages blanches à la suite de sa demande d’accès à l’information, après un an d’attente. Le demandeur cherchait à obtenir les études qui avaient convaincu Santé Canada de vouloir autoriser plus de traces de pesticides dans les aliments l’an dernier.


    hibault Rehn montre les documents vides qu’il a reçus. Photo : Radio-Canada

    L’affaire du glyphosate dans les légumineuses avait créé une controverse à l’été 2021. Radio-Canada avait révélé que le gouvernement fédéral voulait rehausser les quantités de résidus d’herbicide permises sur plusieurs denrées alimentaires comme les lentilles, les haricots ou les pois. Le Canada serait ainsi devenu moins exigeant que les États-Unis et la Chine.

    Devant le tollé provoqué par cette affaire, Ottawa avait reculé et mis son projet sur pause. Le gouvernement Trudeau s’était aussi engagé à changer la loi pour plus de transparence et d’indépendance dans le processus. Cette réforme se fait toujours attendre.

    Entre-temps, il avait été révélé que c’est Bayer, multinationale qui fabrique et commercialise le glyphosate, qui avait demandé au fédéral de faire ce changement.

    Un an d’attente pour obtenir du vide
    Le coordonnateur de Vigilance OGM Thibault Rehn, qui a reçu les 229 pages blanches, y voit la preuve que « le gouvernement canadien n’est pas transparent là-dedans ».


    « C’est dommage que les fonctionnaires perdent leur temps à nous envoyer ça », ajoute-t-il. « Ils auraient pu nous envoyer un courriel pour nous dire que l’information n’était pas accessible. »

    Des études de l’industrie derrière les pages blanches
    Sur chacune des pages blanches, Santé Canada a recopié les deux articles de la Loi sur l’accès à l’information qui justifient de masquer l’ensemble du contenu.

    Le premier article spécifie que les documents contiennent des informations personnelles et le second article indique qu’ils constituent « des renseignements financiers, commerciaux, scientifiques ou techniques fournis à une institution fédérale par un tiers, qui sont de nature confidentielle et qui sont traités comme tels de façon constante par ce tiers ».

    Pour Thibault Rehn, « c’est vraiment problématique » que le fédéral se soit appuyé uniquement sur des études de l’industrie qui, selon lui, se retrouve “juge et partie” dans le processus.
    . . . . .
    En 2021, Radio-Canada avait aussi révélé que Santé Canada voulait permettre plus de traces de pesticides dans les petits fruits. Nous avions ensuite découvert que la demande de réforme venait du géant des pesticides Syngenta et d’Agriculture Canada.

    En entrevue, une cadre de Santé Canada nous avait expliqué que les compagnies de pesticides « nous donnent des données scientifiques, on les évalue, puis on propose des limites maximales de résidus à la suite de cette évaluation ».

    Ottawa affirmait que sa réforme ne représentait aucun risque pour les Canadiens, parce que même en triplant les limites permises, la dose demeurait inoffensive.

    La controverse avait toutefois poussé le fédéral à promettre de s’adjoindre des scientifiques indépendants dans son processus d’évaluation. Actuellement, la vaste majorité des études sur lesquelles s’appuie le gouvernement pour prendre ses décisions sont produites par les fabricants de pesticides eux-mêmes.

    Ottawa avait aussi annoncé vouloir investir 50 millions de dollars dans l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire de Santé Canada pour, entre autres, améliorer « la disponibilité de données indépendantes » venant d’universités, d’ONG et des gouvernements.

    Le mois dernier, Radio-Canada révélait que l’Agence canadienne d’inspection des aliments, qui dépend de Santé Canada, avait présenté une réforme sur les nouveaux OGM en utilisant les fichiers d’un lobby agrochimique. Une partie de la réforme visant à instaurer une “transparence volontaire” pour l’industrie plutôt qu’obligatoire avait été abandonnée suite à la controverse qu’elle a créée.

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1926878/sante-canada-pages-blanches-acces-information-pesticides

    #ogm #pesticides #glyphosate #justin_trudeau #bayer #Syngenta #santé #santée #alimentation #quelle_agriculture_pour_demain_ #multinationales #agrochimie #agriculture #environnement #foutage_de_gueule

  • Semences sous influences

    Une plongée dans l’univers des semences, enjeu de pouvoir et de contre-pouvoir entre les #multinationales et l’#agriculture paysanne.

    L’#alimentation figure en bonne position parmi les problématiques clés de notre société actuelle. De tout temps, le monde agricole a sélectionné ses semences pour améliorer sa production mais, depuis quelques décennies, des variétés sans cesse plus sophistiquées sont créées au service d’un #productivisme effréné. Les technologies mécaniques, chimiques, biologiques ou génétiques, alliées à l’#industrialisation, à la course perpétuelle au #rendement nous ont conduit à un désastre environnemental, alimentaire et sanitaire.

    Sans même parler des fameux #OGM, dont l’usage reste heureusement strictement encadré en Europe, l’#agriculture_intensive, la #surexploitation des #terres, l’usage de semences dites « hybrides » ont rendu l’agriculture dépendante de produits nocifs pour l’ensemble du vivant.

    Face à cette agriculture dominante, de petits agriculteurs développent, à l’échelle nationale et européenne, une alternative autour des semences anciennes. Mais le combat pour faire valoir leur droit à l’utilisation de semences non issues de laboratoires industriels est rude. En effet, la législation – et les critères de validation pour faire entrer les semences au « #Catalogue-officiel » – favorisent les produits industriels, et les agriculteurs agroécologiques ont été contraints d’opérer en toute illégalité durant des décennies.

    Avec « Semences », Renaud De Heyn nous invite à découvrir les coulisses d’un secteur au sein duquel les intérêts privés l’emportent trop souvent sur la préservation de l’environnement et la santé publique...

    https://www.la-boite-a-bulles.com/book/616
    #semences #graines #BD #livre
    #industrie_agro-alimentaire #semences_hybrides #dépendance #résistance #semences_anciennes #législation #loi #désobéissance_civile #bande_dessinée

    ping @odilon

  • Le patron de Syngenta appelle à arrêter l’agriculture biologique
    https://www.rts.ch/info/monde/13077059-le-patron-de-syngenta-appelle-a-abandonner-lagriculture-biologique.html

    Face à la menace d’une crise alimentaire mondiale, le patron de Syngenta, Erik Fyrwald, appelle à abandonner l’agriculture biologique. Les pays riches ont l’obligation d’augmenter leur production agricole afin d’éviter une catastrophe mondiale, selon lui.

    #crise_alimentaire #ogm #pesticides #agriculture_biologique

    • Faudrait pas déconner !
      Syngenta , engrais semences, faut bien qu’il ramasse l’oseille !

      Tous les moyens sont bons, aux prix des consommateurs, de leur mort, de leur empoisonnement.

      Qu’en pense Ursula Van der Leyen ?
      Ou bien ses commissaires de l’union européenne.

  • #Canada : Des mauvaises herbes « génétiquement modifiées » Catherine Mercier
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1879912/mauvaises-herbes-genetiquement-modifiees-champ

    L’arrivée de plantes génétiquement modifiées dans les champs a créé un nouveau phénomène de résistance aux herbicides. Mais des pistes de solution existent.

    Dans cette ferme du Centre-du-Québec, des fleurs jaunes parsèment un champ de soya. La moutarde des oiseaux est désormais résistante au glyphosate. Photo : Radio-Canada

    À la ferme Givany au Centre-du-Québec, un champ de soya est constellé de fleurs jaunes. Ici, l’indésirable s’appelle la moutarde des oiseaux. Si cette plante se dresse entre les rangs de #soya en cette fin de juillet, c’est qu’elle a survécu aux herbicides.

    Le producteur Raphaël Vachon a remarqué le problème pour la première fois en 2015. “Après nos passages d’arrosage, la moutarde est restée là. Avec les années [...] le petit rond de vingt pieds s’est agrandi.”

    La moutarde des oiseaux est répertoriée comme #mauvaise_herbe au Québec depuis 1908.

    La plante pique la curiosité de l’agronome Isabelle Bernard. En 2017, elle envoie des échantillons de feuilles au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ.

    « C’est là qu’ils ont découvert que la plante était résistante au glyphosate. Non pas une résistance qui se développe par une mauvaise utilisation, une utilisation répétée d’un produit, mais bien un #gène qui était dans le canola qui s’est transféré dans la moutarde des oiseaux. Donc c’est comme une mauvaise herbe #OGM. »
    -- Une citation de Isabelle Bernard, agronome

    La moutarde des oiseaux (Brassica rapa), à gauche sur l’image, est très semblable au canola (Brassica napus) à droite. - Photo : Radio-Canada

    La moutarde des oiseaux, une plante sauvage, ressemble à s’y méprendre à une autre plante, abondamment cultivée au Canada : le canola. Au milieu des années 90, la compagnie Monsanto obtient le feu vert pour commercialiser du #canola #transgénique au Canada.

    Le canola #RoundUp Ready, d’après son nom commercial, a été modifié génétiquement pour tolérer les arrosages d’herbicide à base de #glyphosate. Quand on pulvérise le produit, toutes les mauvaises herbes meurent et le canola, lui, survit.

    La moutarde des oiseaux à la ferme Givany se comporte exactement de la même manière. “Si on applique seulement un glyphosate, ça ne fait rien : elle est totalement résistante, elle a le #gène de résistance”, explique Isabelle Bernard.

    Comme les deux plantes sont de proches parentes, le canola peut facilement polliniser la moutarde des oiseaux.

    Au #Québec, on a répertorié en 2005 un premier cas de moutarde des oiseaux qui avait intégré le #transgène de résistance au glyphosate. C’était dans la région de Chaudière-Appalaches. Aujourd’hui, 30 populations de cette mauvaise herbe sont connues, surtout au Centre-du-Québec, une région où on cultive pourtant peu de canola.

    Le Québec compte désormais 30 populations de moutarde des oiseaux résistante au glyphosate. Photo : Radio-Canada

    Même des producteurs agricoles qui n’ont jamais semé de canola se retrouvent avec le transgène issu de cette culture chez eux. “La moutarde prend la place du soya, illustre Raphaël Vachon, ça étouffe les plants et quand ça étouffe les plants, il y a moins de rendement.”

    Contrairement à l’amarante tuberculée, il n’existe pas de soutien financier pour les agriculteurs aux prises avec la moutarde des oiseaux. Pour Isabelle Bernard, qui voit de plus en plus de moutarde des oiseaux dans les champs de sa région, la situation est préoccupante : “Là, on a des images d’un champ qui a des lignes avec un peu de moutarde, mais imaginez ce même champ-là, s’il y avait de la moutarde à la grandeur du champ, ça occasionnerait des méchantes pertes de rendement.”

    Qui est responsable ?
    Ironiquement, la propriété intellectuelle du gène de tolérance au glyphosate a déjà fait l’objet d’une longue bataille judiciaire. En 2004, après des années de poursuites, le plus haut tribunal du pays donne raison à Monsanto dans son procès contre un agriculteur de la Saskatchewan https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1116341/20-ans-bataille-juridique-monsanto-percy-schmeiser-fier-canola . Le géant de l’agrochimie accusait Percy Schmeiser, un fermier, d’avoir fait pousser du canola transgénique sans avoir payé les redevances liées à l’utilisation des semences.

    Le fermier a toujours soutenu que ses champs avaient été accidentellement contaminés entre autres par du #pollen de canola génétiquement modifié, transporté par le vent. Très fin, ce pollen peut voyager sur plusieurs kilomètres.

    Alors que ces mêmes gènes se retrouvent dans des plantes qui nuisent aujourd’hui aux agriculteurs, on peut se demander s’ils sont toujours la #propriété du fabricant.

    Professeure à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM, Élisabeth Abergel a travaillé pendant de nombreuses années pour les industries pharmaceutiques et biotechnologiques. Elle est catégorique : “Les développeurs devraient continuer à être responsables de ces produits-là quand ils commencent à s’échapper et quand il y a une contamination génétique.”

    L’avocat de Percy Schmeiser, Terry Zakreski, croit aussi que Bayer, qui a racheté Monsanto en 2018, a une responsabilité. “La compagnie devrait-elle nettoyer tout ça ? Bien sûr qu’elle devrait. Le problème consiste à obtenir d’un tribunal qu’il lui ordonne de le faire !”

    L’un des problèmes qu’il soulève, c’est que les droits revendiqués par les compagnies sont des droits de #propriété_intellectuelle, “ce ne sont pas des droits de #propriété_physique. La compagnie revendique le droit de reproduire [les #semences], d’en tirer profit, mais elle ne revendique pas la propriété de l’objet physique, où qu’il apparaisse [...]”

    En 1995, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a autorisé la commercialisation des semences de canola génétiquement modifié. Son rapport d’évaluation des risques se basait sur des documents fournis par Monsanto. Déjà à l’époque, l’ACIA envisageait la possibilité que le canola s’hybride avec des plantes sauvages, qui deviendraient à leur tour tolérantes au glyphosate. Mais le rapport concluait que cela “n’aggraverait pas [...] la capacité d’envahissement de ces [mauvaises herbes] (Nouvelle fenêtre)”. https://inspection.canada.ca/varietes-vegetales/vegetaux-a-caracteres-nouveaux/approuves-cours-d-evaluation/documents-des-decisions/dd1995-02/fra/1303706149157/1303751841490#a9

    Selon l’avocat Terry Zakreski, le fait que “le gouvernement ait autorisé la dissémination dans l’environnement donne vraiment une défense à la compagnie. [...] Une fois que cette autorisation est donnée, c’est très difficile pour quelqu’un de poursuivre la compagnie en justice”.

    La compagnie Bayer n’a pas voulu se prononcer sur la propriété du transgène que l’on retrouve dans la moutarde des oiseaux chez les agriculteurs québécois. Dans un échange de courriels, l’un de ses représentants a toutefois invité les producteurs aux prises avec cette mauvaise herbe résistante à contacter #Bayer.

    Le cercle vicieux de l’utilisation des herbicides
    Pour contourner le problème de la résistance, l’industrie propose depuis quelques années de nouvelles semences génétiquement modifiées pour tolérer plus qu’un herbicide. Cette technique s’appelle l’empilement de gènes.

    Dans les catalogues de semences, on peut désormais choisir des cultures qui tolèrent à la fois le glyphosate, par exemple, et d’autres herbicides beaucoup plus toxiques, comme le #dicamba, ou encore le #2-4D, l’une des molécules actives de l’ #agent_orange utilisé comme défoliant lors de la guerre du Vietnam.

    Mais alors que développer ces nouvelles semences peut prendre dix ans, certaines mauvaises herbes sont déjà résistantes à ce cocktail au bout de cinq ans à peine. “On peut faire de l’empilement de gènes avec des variétés qui sont tolérantes à cinq herbicides, explique Élisabeth Abergel, mais à un moment donné, quand ces cinq herbicides n’auront plus aucun effet, il va falloir trouver des molécules encore plus toxiques. Donc ce n’est vraiment pas la solution, ce n’est pas durable.”

    « On sait ce qu’il faut faire pour éviter d’avoir des mauvaises herbes résistantes. Ça prend une rotation, ça prend une agriculture diversifiée le plus possible. Si on reste dans une agriculture qui est simplifiée, la nature va nous rattraper. C’est une question de temps. »
    -- Une citation de David Girardville, agronome

    Des pistes de solutions
    Tous les spécialistes consultés abondent dans le même sens. Pour freiner la résistance aux herbicides, il faut ramener de la biodiversité aux champs et ne plus dépendre seulement de la chimie pour contrôler les mauvaises herbes.

    Cela veut dire, entre autres, ne pas cultiver seulement du #maïs et du #soya. Ces deux plantes rapportent gros et sont de loin les deux plus cultivées dans la province. Mais ces monocultures contribuent à accélérer le phénomène de la résistance.

    L’agronome Stéphanie Mathieu, en Montérégie, rappelle l’importance de sortir de l’alternance maïs-soya. “Le maïs et le soya, ce sont des plantes qui sont semées au même moment, qui ont les mêmes espacements, qui ont des cycles de vie qui se ressemblent beaucoup. Et on travaille avec les mêmes herbicides aussi”. Facile dans ce contexte pour les mauvaises herbes, soumises aux mêmes produits année après année, de développer la résistance.
    . . . . .
    Ajouter des céréales à la rotation est une excellente solution. Elles couvrent rapidement le sol au printemps, ce qui empêche les mauvaises herbes de prendre racine. Et comme on les récolte plus tôt que le maïs et le soya, la moisson permet de faucher aussi la mauvaise herbe avant qu’elle ne puisse monter en graines.

    Entre les engrais verts, les #cultures intercalaires, le foin… les solutions ne manquent pas pour occuper le sol et contrôler les mauvaises herbes autrement qu’avec les seuls traitements chimiques. Et il faudra désormais rester aux aguets, car l’ère des solutions simples et rapides que promettaient les herbicides est bel et bien révolue.

    « Si on ne se questionne pas sur pourquoi il y a tel type de mauvaises herbes dans nos champs et qu’on ne s’y intéresse pas, on va multiplier le problème très, très rapidement. Que ça soit pour les mauvaises herbes ou les insectes ou les maladies, il faut connaître les champs. Il faut savoir à qui on a affaire. »
    -- Une citation de David Girardville

    #Santé #multinationales #agrobusiness #environnement #lobbying #quelle_agriculture_pour_demain_ #lobby

  • #Ehpad : lancement d’un Observatoire du grand âge, pour un contrôle indépendant
    https://www.la-croix.com/France/Ehpad-lancement-dun-Observatoire-grand-age-controle-independant-2022-04-08

    Des soignants, des juristes, des architectes, des résidents d’Ehpad et leurs familles, des membres d’ARS (agences régionales de santé), des journalistes : un Observatoire du grand âge (#Ogra), regroupant des professionnels du secteur des Ehpad, dont la liste précise n’est pas encore finalisée, doit être lancé, vendredi 8 avril.

    Fondée, entre autres, par Laurent Garcia, cadre de santé dans un établissement de Seine-Saint-Denis et lanceur d’alerte à l’origine du livre enquête Les Fossoyeurs, l’association se donne un triple objectif : accompagner les familles, alerter les autorités, évaluer les établissements.

    « Nous aimerions être, pour les Ehpad, l’équivalent de l’Observatoire international des prisons », explique Sabrina Deliry, cofondatrice de l’Ogra. C’est-à-dire un organe indépendant, qui veillerait, principalement, à pallier les défaillances des contrôles constatées dans plusieurs établissements – privés comme publics – et dénoncées dans des rapports récents publiés par la défenseure des droits, la Cour des comptes ou la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale.

    Les contrôles sont insuffisants, pas assez efficaces, trop rarement inopinés. L’État lui-même a reconnu ces carences et promis de muscler les évaluations. Les 7 500 Ehpad de France seront tous contrôlés « d’ici deux ans », avait annoncé le 8 mars la ministre chargée de l’autonomie, Brigitte Bourguignon.

    « Au-delà du groupe Orpea, c’est tout un système qui dysfonctionne et crée une forme de maltraitance », pointe Sabrina Deliry, qui, pendant le premier confinement, a créé le Cercle des proches aidants en Ehpad (CPAE) pour dénoncer les restrictions sanitaires mises en place pour les résidents. Chaque année, « nous publierons un rapport, notant les soins, la qualité de la nourriture, des animations, la prise en charge des résidents, décrit-elle. Si des familles ou des soignants nous signalent des dysfonctionnements, qui n’ont pas été pris en compte par les directions d’établissement ou les autorités compétentes, nous apporterons un soutien juridique. »

    edit un article donne d’autres infos, avec name dropping à élisions, l’article s’ouvre sur "Dans une salle de spectacle alternative [sic] de Montreuil" pour désigner la Parole errante et se conclue sur "Théâtre des Bouffes du Nord".
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/04/09/un-observatoire-du-grand-age-voit-le-jour_6121354_3224.html

    #Laurent_Garcia #vieux #Observatoire_du_grand_âge

  • France : un train de céréales arrêté par des manifestants en Bretagne - RTBF - AFP _
    https://www.rtbf.be/article/france-un-train-de-cereales-arrete-par-des-manifestants-en-bretagne-10958414

    Un train transportant des céréales destinées à la fabrication d’aliments pour bétail a été immobilisé samedi matin près de Pontivy par une cinquantaine de manifestants et une partie de son chargement déversé sur les voies, a constaté un photographe de l’AFP.

    « Le système d’élevage hors-sol va droit dans le mur, nous devons mettre l’agro-industrie à terre », ont affirmé dans un communiqué les manifestants, réunis à l’appel du Collectif « Bretagne contre les fermes usines ».


    Les militants ont édifié un mur en travers des voies ferrées, a observé le photographe, afin de symboliser « un mur en travers des voies de l’agro-industrie », ont-ils expliqué.

    « En déversant ces céréales destinées à l’alimentation d’une partie du cheptel breton, nous symbolisons le lien au sol à recréer dans notre agriculture, le lien à la terre bretonne, cette même terre qui ne peut pas supporter les incidences de l’élevage d’un si grand nombre d’animaux », ont-ils expliqué sur leur page Facebook.

    « La terre ne peut plus se regénérer ; c’est le dépassement de ses limites qui oblige les importations massives de protéines (dont les tourteaux de soja d’Amérique du sud, ndlr) et les exportations d’azote et de phosphore vers des terres moins saturées », ont-ils écrit, en référence au transport, notamment vers d’autres régions de France, de fumier provenant d’élevages bretons, utilisé comme engrais.

    Nous nous battrons pour que disparaisse un système destructeur

    « Nous continuerons d’agir. Ce sont les vies d’agriculteurs et d’agricultrices qui sont en jeu (...) Le dernier rapporte du GIEC indique clairement un manque de volonté politique » de faire évoluer la situation, ont-ils estimé.

    Le Collectif prône « une agriculture paysanne, vivante, agroécologique, territorialisée, créatrice d’emplois et rémunératrice ».

    « Nous nous battrons pour que disparaisse un système destructeur, nous nous battrons pour qu’éclose une véritable agriculture nourricière, joyeuse et vivante », affirme encore le Collectif.

    La cargaison était destinée à Sanders, filiale du groupe Avril, selon les manifestants. Plusieurs filières de l’agriculture bretonne, première région agricole française où domine l’élevage, traversent une crise profonde et induisent des éffets négatifs sur l’environnement, y compris sur la qualité de l’air.

     #agriculture #élevage #alimentation #terres #pesticides #travail #france #eau #santé #quelle_agriculture_pour_demain_ #environnement #ogm #écologie #élevage #agrobusiness #sanders #avril #agriculture_paysanne #agroécologie #agro-industrie

    • Les Français n’ont jamais été aussi heureux depuis 2012 ouest france
      https://www.ouest-france.fr/societe/les-francais-n-ont-jamais-ete-aussi-heureux-depuis-2012-cc82370a-a775-1
      Les plus heureux du monde sont cette année les Finlandais, qui caracolent en tête du classement annuel de World Happiness Report, sponsorisé par les Nations Unies, depuis plusieurs années. Mais les Français n’ont pas dit leur dernier mot. Ils remontent dans le classement : ils n’ont même jamais été aussi heureux depuis 2012.
      . . . . .
      L’Hexagone se classe en effet à la vingtième place du classement des pays où l’indice de bonheur est le plus élevé au monde. Si la France peut sembler assez loin derrière la Finlande, le pays le plus heureux pour la cinquième année consécutive, il faut noter qu’elle a gagné une place par rapport à l’an passé. Et surtout que c’est son meilleur classement depuis que l’étude existe, à savoir depuis 2012.


      Il faut également noter que c’est une évolution positive quasi unique en Europe. En effet, de nombreux pays voisins ont perdu des places au palmarès du bonheur plutôt que l’inverse. C’est le cas de l’Allemagne qui perd un rang et se place à la 14e place. Le Royaume-Uni stagne quant à lui : il conserve sa 17e place de l’an passé.

      Pour arriver à ces résultats, la World Hapinness Report se base principalement sur des sondages Gallup demandant aux habitants leur propre niveau de bonheur, croisé avec le Produit intérieur brut (PIB) et des évaluations concernant le niveau de solidarité, de liberté individuelle et de corruption, pour aboutir à une note globale.

      Les pays qui surfent avec le haut du classement, juste derrière la Finlande sont le Danemark, l’Islande, la Suisse et les Pays-Bas. Quant aux trois plus fortes progressions, elles ont été enregistrées par la Serbie, la Bulgarie et la Roumanie.
      . . . . .
      #sondages #bonheur #france #EnMarche

    • Je dirais même depuis Clovis …

      Quand je pense qu’il suffisait d’une bonne pandémie et 5 ans de déconnade avec Macron pour être heureux … !

      On est vraiment cons de pas y avoir pensé plus tôt !

  • #Gluten, l’ennemi public ?

    En abordant le sujet de l’explosion contemporaine d’#intolérance au gluten, ce film raconte en fait d’une bataille menée par certaines des sociétés les plus puissantes de la planète contre la science libre et notre #santé à nous tous. En jeu, en plus, est la survie de millions de petits agriculteurs, tout autour de la planète, qui risquent d’être chassés du marché. Comment ces choses peuvent être liées entre elles ?

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/62747_1
    #industrie_agro-alimentaire #gluten #film #documentaire #film_documentaire #blé #céréales #alimentation #gluten-free #allergie #intolérances_alimentaires #business #alimentation #blé #coeliaquie #industrie_chimique #CIMMYT #Fondation_Rockfeller #engrais #engrais_chimiques #Norman_Borlaug #Sonora_64 #révolution_verte #agriculture #industrialisation #glyphosate #ABCD (#Archer_Daniels_Midland, #Bunge, #Cargill, #Louis_Dreyfus_Company) #agriculture_intensive #OGM #Monsanto #herbicide #microbiome #roundup #OMC #barrières_non-tarifaires #protectionnisme #capitalisme

    voir aussi, via @odilon :
    https://seenthis.net/messages/911865

  • L’essentiel du Bio en Grande et Moyenne Surface Olivier Dauvers
    https://www.olivierdauvers.fr/2021/12/16/nouvelle-publication-lessentiel-du-bio-en-gms

    Gueule de bois pour le bio… Après des années de croissance parfois insolente, les produits bio marquent le pas. Et c’est… normal. Le bio devait être l’eldorado des rayons. Années après années, le niveau de croissance affolait les compteurs.

    A présent, la réalité a rattrapé les idéalistes : non, le bio n’est pas promis à un marché de masse.
    Le surcoût de production et de distribution (rendements plus bas et moindre économies d’échelle) se répercute logiquement en rayon : + 57 % pour les marques nationales à + 73 % pour les MDD selon Iri. Ce qui, mécaniquement, resserre la cible…

    L’ESSENTIEL DU BIO EN GMS se propose en 20 insights et 50 pages de vous aider à mieux comprendre le marché bio en grande distribution à l’heure où celui-ci connaît un essoufflement historique. Autant de données à intégrer pour se remettre en cause et trouver les solutions qui permettront au bio de retourner dans le vert !

    => http://a-p-c-t.fr/dauvers/fichiers/20211216_61bb4b19db26d.pdf

    #Bio #agriculture #alimentation #écologie #agriculture_biologique #santé #france #environnement #quelle_agriculture_pour_demain #élevage #ogm #permaculture #économie

    • Comment croire sur parole un « journaliste » qui écrit « la réalité a rattrapé les idéalistes » ? Plus clairement, comment adhérer à un discours orienté ?
      En allant lire Wikipedia ?
      "Présentateur sur la chaîne de télévision locale ViàAngers, Olivier Dauvers est épinglé pour ses nombreux placements de personnalités, également appelé « ménages ». En collaboration avec l’agence Bradford1, il anime de nombreuses conférences chaque année pour de grands groupes de la disribution et est fréquemment convié sur les antennes de France Inter, BFM TV et France 2 en qualité d’expert de la grande distribution"

  • Gilles-Éric Séralini ou la transgression des médiations « traditionnelles » du savoir ?
    https://journals.openedition.org/rfsic/9397

    Gilles-Éric Séralini est un biologiste français connu pour ses prises de position radicales contre les OGM et les pesticides, en particulier le glyphosate. En 2012, la publication d’un de ses articles a causé une importante controverse scientifique associée à une très forte polémique médiatique : « l’Affaire Séralini ». Cet article interroge le traitement médiatique de « l’Affaire Séralini », tout comme les stratégies de publicisation et de médiatisation originales adoptées par Gilles-Éric Séralini et critiquées de nombreux chercheurs et journalistes. Au-delà d’une transgression possible des médiations traditionnelles du savoir, nous observons également les stratégies de communication sensible déployées par Monsanto pour faire retirer l’article tout comme les répercussions de l’affaire sur la figure du chercheur dans les médias et la communauté scientifique.

    #OGM #Controverse_scientifique #Médias #Science #Vulgarisation_scientifique #Gilles_Eric_Seralini

  • « L’agriculture occidentale a déjà connu une révolution génétique dont les promesses n’ont pas été tenues »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/11/28/l-agriculture-occidentale-a-deja-connu-une-revolution-genetique-dont-les-pro

    Le dernier maïs de Bayer, en cours d’examen aux Etats-Unis, n’est plus modifié pour tolérer une seule mais cinq molécules herbicides. Une escalade désormais nécessaire pour faire face aux résistances des mauvaises herbes à l’un ou l’autre de ces produits. Outre le glyphosate, le MON 87429 supporte ainsi le glufosinate, le dicamba, le 2,4-D et le quizalofop. La transgenèse a des capacités de transformation insoupçonnées : elle a changé le progrès en fuite en avant.

    Stéphane Foucart

    #Agriculture #OGM #Alimentation#Lobbies

  • Les Faucheurs volontaires d’OGM (69-42) contre le pass sanitaire
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1605

    Nous avons reçu un communiqué des Faucheurs volontaires d’OGM (Rhône-Loire), qui exposent les raisons de leur refus du pass sanitaire, y compris lors d’événements « militants » ou politiques. Merci de faire circuler. ***** LE COLLECTIF DES FAUCHEURS VOLONTAIRES D’OGM RHÔNE-LOIRE SE POSITIONNE FACE AU PASS Les structures bienveillantes voire militantes qui poursuivent tant bien que mal leurs activités publiques nous appellent parfois à participer à leurs évènements. Nous tenons à les informer des motifs qui nous empêchent d’accepter toute invitation sous réserve de pass dit « sanitaire ». La plupart des Faucheurs-ses Volontaires d’Organismes Génétiquement Modifiés n’ont pas de pass car : – les vaccins exigés pour son obtention sont des produits génétiquement modifiés, classés OGM par la législation (...)

    #Nécrotechnologies
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/faucheurs_contre_pass_sanitaire.pdf

  • #ue #union_européenne : Des paysans bios à poil à cause de la nouvelle PAC ? « À peu près 80% des aides attribuées au bio vont disparaître »
    https://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_des-paysans-bios-a-poil-a-cause-de-la-nouvelle-pac-a-peu-pres-80-des-aid

    . . . . .
    Petit rappel : la PAC, c’est la Politique agricole commune. Le Parlement européen, le pouvoir législatif de l’Union (celui qui vote les règles), s’apprête à voter sa nouvelle mouture mardi prochain. Il va donc tracer les grandes lignes du modèle agricole européen pour les prochaines années, de 2023 à 2027. La PAC, c’est un budget de 387 milliards d’euros, avec des aides pour les agriculteurs cette fois, qui décident de verdir leurs exploitations. On pourrait croire que c’est une bonne nouvelle pour un paysan bio député vert. Mais en fait non.

    « C’est absolument l’inverse, répond Benoît Biteau. Elle est même pire que celle de la génération d’avant qui était déjà défaillante sur l’atténuation du changement climatique, sur la préservation de la biodiversité mais aussi sur le revenu même des paysans et sur la possibilité de renouveler les générations d’agriculteurs qui sont en train de vieillir et pour lesquelles on a besoin d’installer des nouveaux. »

    En contradiction avec le Green deal européen
    La Commission européenne, qui est le pouvoir exécutif de l’Europe (celui qui applique les règles), a pourtant un agenda vert assez ambitieux, assez précis : c’est le fameux Green deal, le Pacte vert, qui engage des milliards et des milliards d’euros afin d’atteindre des objectifs précis. La PAC irait donc à l’encontre de ce pacte vert de la Commission européenne ?

    C’est exactement ce que pense le député Vert. « On est dans une forme de schizophrénie où il y a des belles ambitions autour du pacte vert, et notamment autour des déclinaisons comme la stratégie de la ferme à la fourchette, la stratégie pour la biodiversité qui prône la réduction de 50% de l’usage des pesticides, qui prônent la réduction de 20% de l’usage des engrais de synthèse, qui prônent la certification en agriculture biologique sur 25% des surfaces agricoles. »

    La PAC, au contraire, soutient une agriculture « qui utilise massivement des pesticides, des engrais de synthèse ou de la mécanisation » et qui « n’est pas forcément celle qui nous conduit vers la souveraineté alimentaire », selon le député européen. « Quand on simule les effets de cette nouvelle PAC, on se rend compte qu’à peu près 80% des volumes d’aides qui sont aujourd’hui attribués à l’agriculture biologique vont disparaître pour cette agriculture-là », celle qui utilise des pesticides.
    . . . . . . . .

     #agriculture #bio #alimentation #écologie #agriculture_biologique #santé #pesticides #environnement #quelle_agriculture_pour_demain_ #élevage #ogm #permaculture #politique #économie #PAC #néolibéralisme

  • Wes Anderson voudrait déjeuner – sur The French Dispatch - AOC (paywall, c’est la conclusion, j’ai pas vu le film mais apprécié cette lecture) https://aoc.media/critique/2021/10/26/wes-anderson-voudrait-dejeuner-sur-the-french-dispatch

    (…) Cela en dit surtout long sur le #journalisme. Car Wes Anderson a toujours su recouvrir d’une sorte de chic des zones de notre paysage collectif totalement fossilisées : il a filmé des hôtels middle Europa comme on n’en trouve plus nulle part. Il a filmé des scouts. Il a mis en scène des gens assez riches pour voyager loin avec tout un assortiment de malles siglées, avec porteurs afférents. Il a même filmé des tennismen dépressifs (quand tout le monde sait qu’ils ont été remplacés par des Ranxerox sans états d’âmes). The French Dispatch est joli mais moins inoffensif qu’on ne le croit. C’est un cercueil. C’est l’impeccable adieu à une certaine idée de la presse. Au moins lui fallait-il un Wes Anderson pour pouvoir dire que, ici comme ailleurs, elle n’a plus lieu.

    • Wes Anderson voudrait déjeuner – sur The French Dispatch
      Par Philippe Azoury
      Journaliste
      Sans rien perdre de son excentricité, en marquant, toujours, son décalage – avec sa génération, et dans ce qu’il représente à l’écran – Wes Anderson se rêve cette fois en rédacteur en chef. Avec un casting hors pair, remarqué à Cannes, The French Dispatch met en scène la rédaction d’un magazine d’information d’un autre temps, celui d’une presse intelligente, sobre, sarcastique et élégante, qui s’affirme sans fard en contre-pouvoir.

      Nous sommes en 2021, et il paraît que des journalistes rêvent de faire des films. Quoi de plus commun ?
      Nous sommes toujours en 2021 et un cinéaste, chic mais populaire, sujet d’un véritable culte, rêve quant à lui non plus de réaliser de films, mais de diriger un journal. C’est excentrique : jouir à l’idée de se voir assis derrière un grand bureau, vêtu d’un gilet beigeasse, éructant des horreurs dans sa barbe à l’adresse de pigistes sous-payés, est-ce encore de l’ordre du possible aujourd’hui ? Il y aurait encore des êtres humains dont le rêve hebdomadaire serait de bâtir un chemin de fer ? Leur a-t-on dit qu’à partir de là, ils verront dissoudre sous leurs yeux leur dernière parcelle de temps disponible, passeront leurs dimanches à essayer de faire entrer au chausse pieds des histoires trop longues, bavardes, dans des maquettes serrées jusqu’à ressembler dorénavant et un peu partout à des boîtes à chaussures d’enfants ?

      Lundi lire, mardi relire, mercredi traquer la coquille, jeudi éditer et titrer, vendredi boucler, et puis samedi et dimanche tout mettre à la poubelle car non, cette fois, ça ne tient pas, et il aurait fallu dynamiser ici, calmer le jeu là : ces semaines-là d’enfer expurgées seraient donc un fantasme pour d’autres ? Ils se voient réellement en train de presser le citron de leur imagination pour que les ventes, en berne, forcément en berne (il doit rester aujourd’hui plus d’anciens poilus de la guerre de 14 encore en vie que de journalistes qui ont connu l’âge d’or des ventes florissantes), remontent un jour ? Si oui, alors le vouloir devenir journaliste est une perversion sexuelle à rajouter à la longue liste établie par Krafft-Ebing ?
      Le cinéaste, c’est Wes Anderson. Et à en croire The French Dispatch, son nouveau film, il tient entre ses mains ce rêve malade, cette anachronie, de devenir rédacteur en chef d’un magazine d’information différent, « cassant, mais juste » en comité de rédaction, privilégiant le style et la belle écriture, et si un DA ou un SR (les journaux sont comme le rap français : ils redoublent d’acronymes) venait à lui demander : « Et au fait, pour la prochaine couv’, tu as une idée ? » notre homme serait catégorique : formellement, ne rien appliquer qui soit trop direct, ou qui fasse promotion. Faire l’inverse de la concurrence. Pas de photo, cela risquerait de faire trop de poids, trop d’entrechocs. Juste une illustration. Élégante et classique. D’un auteur ligne claire, cela va sans dire. Des traits lisibles et heureux – mais avec de l’intelligence et du sarcasme, à tous les endroits. Une folie douce volontiers hors de toute actualité. Le cinéaste imagine une presse qui ressemblerait en tout point à ses films. Le cinéaste s’imagine produire une œuvre élégante mais qui aurait la puissance ténébreuse d’un contre-pouvoir. Wes Anderson voudrait déjeuner.
      À moins que ce cinéma-là se soit lui-même inscrit dans la descendance du New Yorker. Cela fait longtemps finalement que Wes Anderson fait des journaux filmés. Aussi, avec The French Dispatch, il produit cette chose assez étrange : non pas un film inspiré de la vie d’un magazine (nous n’avons vu ici aucun reporter en bras de chemise, notant sur un calepin des informations recueillis en calant le téléphone entre l’oreille gauche et l’épaule, à la façon des Hommes du président, de Alan J. Pakula), mais monté comme un magazine. Par succession de rubriques. Cinq sections, trois grandes histoires : The Concrete Masterpiece ; Revisions to a Manifesto ; et enfin l’interminable The Private Dining Room of the Police Commissioner. Trois films dans le film, trois grands articles.
      Il lui arrive aussi, entre les pages (là où d’habitude, on met les publicités), de raconter en deux plans quelques légendes : quand le film parle avec admiration de ce type fantomatique qui, depuis vingt ans, taille son crayon dans l’espoir de retrouver un jour l’inspiration qui lui valut de signer les portraits les plus aiguisés des bas-fonds de New York (nous savons désormais, en partie grâce au travail des Éditions du sous-sol, qu’il s’agit de Joseph Mitchell), nous comprenons que Wes Anderson réinvente la presse selon des modalités qui n’ont plus cours. Mais qui s’accordent à ses désirs.
      Elles lui permettent de déplacer la rédaction du New Yorker en France. De tous les magazines édités par Condé Nast (Vogue, Vanity Fair, AD…) le New Yorker (crée en 1925 par Harold Ross) fut celui qui jamais n’eut une édition française, c’est donc pratique : il n’y a pas de réel, toujours plus gluant et fatigant, pour gâter la sauce et gâcher le fantasme, et le cinéaste peut s’en donner à cœur joie.
      Délocaliser New York à Paris, donc ? Non, même pas : dans une ville imaginaire qui serait française jusqu’au bout des ongles et porterait le nom d’Ennui-sur-Blasé. Ennui-sur-Blasé, dans les faits, c’est Angoulême, où le film a été tourné et pour beaucoup post-produit : Angoulême, la ville de l’image, la capitale de la BD, qui est avec le journalisme l’autre référent du film.
      The French Dispatch est un film qui laisse songeur tout autant qu’il fascine.
      Il y a longtemps que Wes Anderson ne dialogue plus avec d’autres cinéastes, mais vit dans un monde dont les contours fonctionnent en circuit fermés, toujours plus loin de la réalité immédiate, monde qui, de bonds en bonds, de clichés en image d’Épinal, nous regarde sous des couches de représentations dénuées de présence. C’est la merveille de son cinéma, c’est aussi son problème.
      Depuis plus de vingt ans qu’il enchante (La Famille Tenenbaum, La Vie aquatique, The Darjeeling Limited) , Wes Anderson a perdu de loin en loin l’attachement qu’il pouvait encore avoir avec l’imaginaire d’une génération. Ce n’était en rien un documentariste, mais dans quelques années, des historiens futés pourront toujours scruter, dans La Famille Tenenbaum par exemple, les signes culturels et mondains qui pouvaient réunir sous une même histoires quelques silhouettes autour desquelles se fantasmait une génération de hipsters à barbe et bonnets, qui question chaussettes encourageaient la couleur et prirent Williamsburg d’assaut pour en faire l’épicentre d’une mode – on serait bien en peine de dire une idéologie.
      Aujourd’hui, Wes Anderson a démissionné de ce monde-là, de cette nécessité à représenter ceux de son âge. Son cinéma n’a cessé de s’éloigner de l’humain. Ses personnages étaient ouvertement prisonniers du cliché, des parodies sur pattes, mais on pouvait parfois songer qu’ils incarnaient une perfection inatteignable. Aujourd’hui ils ne sont plus que des fétiches, des Barbies.
      Le grand basculement vers ce cinéma où un adulte se regarde infiniment jouer à la poupée a eu lieu avec Fantastic Mister Fox en 2010, film d’animation en volume adapté du grand Roald Dahl. Film inquiétant à tous les endroits, matériellement constitué de marionnettes à poils que des centaines d’animateurs faisaient bouger dans un hangar de Londres, près d’un petit aéroport, en l’absence physique de Wes Anderson – lequel ayant définitivement basculé dans un délire démiurgique, envoyait à ses équipes une minute par jour de mouvements qu’il mimait lui-même, filmée directement sur son téléphone portable et envoyée par Messenger depuis son appartement parisien.
      L’excentrique texan n’a jamais été aussi heureux que sur ce tournage-là, loin des hommes, s’amusant dans sa chambre farcie de jouets, dans une distanciation sociale qui n’avait pas attendu la pandémie pour tenir lieu de loi. Quand il s’est agit de ressortir pour promouvoir le film, on s’aperçut que Wes Anderson portait les mêmes vêtements beiges que son renard de personnage. À ce costume, au sens (presque sexuel) japonais du terme, il n’a plus jamais dérogé.
      Depuis, son cinéma n’a jamais tout à fait renoué avec la chair et l’humain. Ses deux grands films de la décennie, The Grand Budapest Hotel et Moonrise Kingdom, riaient d’être des miniatures. Il y a quatre ans, L’Île aux chiens, son précédent film, était adapté d’un manga et réitérait le procédé de Fantastic Mister Fox.
      Aujourd’hui, The French Dispatch est un film qui laisse songeur tout autant qu’il fascine. Son premier problème n’est pas tant qu’il soit inégal (il l’est, mais tout rédac chef vous dira qu’il faut que du terne côtoie du flamboyant, pour qu’un magazine tienne ses promesses) mais d’être, comme beaucoup de magazines : prisonnier de sa direction artistique.
      Il y a un siècle, S.M. Eisenstein pouvait penser qu’en matière de cinéma le hors-champ décidait de tout (là était son marxisme). Ici, dans cet univers dépolitisé en profondeur, c’est le DA qui semble décider de tout, et cela se voit dans les deux derniers « articles » du film : l’un raconte une révolution étudiante, au printemps 1968, où à Ennui-sur-Blasé on se demande : qui a bien pu rédiger le manifeste qui l’accompagne ? Un garçon qui se prend pour un génie, une fille qui lui rappelle qu’elles sont toujours plus malines ? À moins que ça ne soit la « vieille maitresse » du jeune Saint Just, passée « corriger » le brulot à quelques endroits opportuns ? Comme par hasard, c’est aussi une journaliste du magazine. Journaliste ou correctrice ?
      On sent que la question intéresse profondément Wes Anderson, davantage que la politique elle-même. Il suffit de voir les moments de révolte produire à l’image un effet « Mai 68 dans la Rue Gamma », cocasse pour ne pas dire autre chose, pour comprendre que l’essentiel est ailleurs : dans la position accordée aux rôles et à chacun ? C’est possible…
      Même échec pour la troisième histoire, inspirée de James Baldwin, et qui voudrait se raconter depuis un talk-show à l’américaine et se perd en route dans trop de couches de récit. Peut-on se planter, en 2021, sur une figure aussi bienvenue ? Pourtant, étrangement, là encore, le film parle d’une place à trouver, d’un rôle introuvable.
      Wes Anderson a toujours su recouvrir d’une sorte de chic des zones de notre paysage collectif totalement fossilisées.
      Pour tout dire, The French Dispatch serait en partie anecdotique ou plaisant s’il n’était pas traversé dans sa première heure par un épisode tout à fait nouveau dans le cinéma de Wes Anderson, où commence à se dire quelque chose d’enfin adulte autour de cette passion devenue dévorante pour le fétiche, la fourrure et la miniaturisation du monde.
      The Concrete Masterpiece est un moment d’une folie absolue, pour qui s’intéresse de près à ce qui anime en profondeur Anderson. Il met en scène Léa Seydoux et Benicio del Toro. Ce dernier est un artiste peintre, façon ogre à la Rodin, enfermé en psychiatrie pour des siècles. Léa Seydoux est sa gardienne, sorte de louve autoritaire tout droit sortie d’un porno concentrationnaire sinon d’un film « rétro » comme on disait dans les années 1970 quand Portier de nuit fabriquait des fantaisies SM louches autour des camps.
      La peine interminable du peintre assortie au désir de la gardienne d’être autre, le temps d’une fonction réversible, vont les amener à accomplir un chemin qui ressemble d’assez près à celui de La Venus à la fourrure. La surveillante devient modèle, le prisonnier devient libre de la représenter telle qu’elle se voit, mais il lui appartient et elle le dirige, du moins le croit-elle ou s’en laisse-t-elle persuader. Car il est possible qu’elle se donne à lui totalement, sans défense, dans cette dé/figuration esthétique qu’elle encourage : car la peinture de l’ogre est devenue abstraite. Elle ressemblerait presque à du Fautrier, alors même qu’au fur et à mesure, le film lui devient charnel. Dans cette cellule/atelier/chambre, la liberté est dans la distribution des rôles et des fonctions. Personne n’y perd et aucun marchand d’art n’arrive à arrêter ce jeu de rôles affolant tout, qui touche à quelque chose de plus important encore que la simple satisfaction sexuelle. Car pour la première fois en vingt-cinq ans, le cinéma de Wes Anderson se fait déborder de présence charnelle sans rien perdre de son art de la fétichisation : au contraire, il se dit enfin pour ce qu’il est.
      Quel chemin ce cinéma va-t-il prendre après cet épisode ? À quoi ressemblera le film qu’il est en train de tourner en Espagne et pour lequel il a interdit tout journaliste d’aller sur le tournage ? Il n’y a personne comme Wes Anderson sur la planète Cinéma. Il n’est pas dans l’animation, il la regarde de loin (Oh Angoulême). Il n’est plus, et depuis longtemps, dans le cinéma tel qu’il se fait ailleurs, mais il en convoque les stars (le casting de The French Dispatch est vertigineux). Il rate le vivant, mais il s’en fiche pas mal. Il est seul et cette solitude, personne ne peut ni l’envier ni l’égaler. Il est excentrique au sens premier du terme.
      Si Wes Anderson avait été musicien, il aurait pu jouer dans des groupes anglais distingués comme The Monochrome Set, le Jazz Butcher ou The Cleaners From Venus. Il a opté pour le cinéma. Voilà maintenant qu’il le regrette. Qu’il veuille faire des journaux, cela en dit long sur lui, dont on sent depuis quelques temps qu’il cherche à sortir des pièges posés par son œuvre.
      Cela en dit surtout long sur le journalisme. Car Wes Anderson a toujours su recouvrir d’une sorte de chic des zones de notre paysage collectif totalement fossilisées : il a filmé des hôtels middle Europa comme on n’en trouve plus nulle part. Il a filmé des scouts. Il a mis en scène des gens assez riches pour voyager loin avec tout un assortiment de malles siglées, avec porteurs afférents. Il a même filmé des tennismen dépressifs (quand tout le monde sait qu’ils ont été remplacés par des Ranxerox sans états d’âmes). The French Dispatch est joli mais moins inoffensif qu’on ne le croit. C’est un cercueil. C’est l’impeccable adieu à une certaine idée de la presse. Au moins lui fallait-il un Wes Anderson pour pouvoir dire que, ici comme ailleurs, elle n’a plus lieu.
      Philippe Azoury
      Journaliste, Rédacteur en chef culture de Vanity Fair, enseignant à l’ECAL (Lausanne)

      #presse #journalisme

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Wes_Anderson

    • Il met en scène Léa Seydoux et Benicio del Toro. Ce dernier est un artiste peintre, façon ogre à la Rodin, enfermé en psychiatrie pour des siècles. Léa Seydoux est sa gardienne, sorte de louve autoritaire tout droit sortie d’un porno concentrationnaire sinon d’un film « rétro » comme on disait dans les années 1970 quand Portier de nuit fabriquait des fantaisies SM louches autour des camps.

      Beau révisionnisme historique masculiniste, voici Rodin en psychiatrie à la place de Camille Claudel et Camille Claudel en gardinenne de geôle sexualisé en BDSM via la venus à la fourrure.
      Bel effort de Philippe Azoury pour glorifié ce réalisateur de pub et lui faire la courte echelle sur les cadavres des femmes artistes. Je souligne aussi l’usage de l’expression « Ogre » souvent utiliser pour dissimulé les violeurs mais ici pour ce simili Rodin on ne saura pas...

      #invisibilisation #historicisation #excision_symbolique #révisionnisme #male_gaze #camille_claudel #ogre #fraternité #hagiographie

  • En Aveyron, des activistes éventrent des sacs de « nouveaux OGM »
    https://reporterre.net/En-Aveyron-des-activistes-eventrent-des-sacs-de-nouveaux-OGM

    L’enjeu de la légalité de la culture de ces VRTH fait précisément l’objet de nombreux débats juridiques actuellement. Alors qu’au début des années 2000, les Faucheurs se battaient pour interdire des OGM, aujourd’hui ils se retrouvent pour « simplement faire appliquer la loi ». Mais laquelle ? En la matière, depuis 2018, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), déjà saisie par le Conseil d’État français, concluait que « les organismes obtenus par mutagenèse constituent des OGM et sont, en principe, soumis aux obligations prévues par la directive sur les OGM ». À sa suite, en février 2020, le Conseil d’État enjoignait au gouvernement « d’identifier » sous neuf mois « les variétés de plantes agricoles obtenues par mutagenèse inscrite au catalogue officiel » sans qu’elles aient été « évaluées de la même manière que des OGM ».

    #mutagénèse #IPR #OGM