• Au poste-frontière de Menton, carrefour des migrants : « On ne m’a rien expliqué, juste pris mes empreintes »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/25/au-poste-frontiere-de-menton-carrefour-des-migrants-on-ne-m-a-rien-explique-

    Au poste-frontière de Menton, carrefour des migrants : « On ne m’a rien expliqué, juste pris mes empreintes »
    Par Julia Pascual (Menton (Alpes-Maritimes), envoyée spéciale)
    Le point de passage entre l’Italie et la France voit arriver de nombreuses personnes désireuses de s’installer en Europe. Elles sont souvent refoulées vers l’Italie, sans toujours respecter leurs droits, déplorent les associations de défense des migrants.
    La petite route qui serpente à flanc de montagne, en surplomb de la Méditerranée, Marouane Youssfi la remonte à regret, ce matin d’avril. Il vient d’être éloigné de France où il comptait se rendre, en montant dans le train à l’aube à la gare de Vintimille, en Italie. La police a contrôlé le Marocain de 28 ans au premier arrêt après la frontière, en gare de Menton-Garavan (Alpes-Maritimes).
    Avec lui, ils sont une poignée de migrants – du Maroc mais aussi de Tunisie, d’Egypte et du Pakistan – à avoir été interpellés et amenés au poste-frontière de Menton. Certains parmi eux veulent rejoindre l’Espagne ou les Pays-Bas. En quelques heures, les forces de l’ordre ont pris leurs empreintes, une photo et, constatant qu’ils se trouvaient en situation irrégulière, elles les ont conduits à quelques mètres de là, au poste de police italien. Retour à l’envoyeur.
    « On va retenter », promet Marouane Youssfi. Le jeune homme n’a rien à perdre. Il est en Europe depuis 2019, il a échoué à obtenir l’asile en Autriche, puis en Suisse. Il veut désormais tenter sa chance en France. D’ailleurs, il aurait dit aux policiers français vouloir solliciter une protection internationale, sans succès.
    Une décision du Conseil d’Etat du 2 février est pourtant venue rappeler le cadre juridique qui s’applique lors des contrôles aux frontières intérieures à l’espace Schengen, rétablis de façon continue depuis 2015. « Quand la personne n’est ni un mineur isolé, ni un demandeur d’asile, on lui applique une procédure de réadmission en Italie », résume-t-on au ministère de l’intérieur.
    Matloub Hussain et Shazhad Amir discutent avec un interprète le long de la route entre l’Italie et la France, à quelques dizaines de mètres du poste frontière, à Grimaldie, en Italie, le 23 avril 2024.
    Matloub Hussain et Shazhad Amir discutent avec un interprète le long de la route entre l’Italie et la France, à quelques dizaines de mètres du poste frontière, à Grimaldie, en Italie, le 23 avril 2024.
    Les associations de défense des migrants espéraient que la décision serait l’occasion de mettre fin aux pratiques qu’elles jugent illégales et que la Défenseure des droits dénonce dans une décision-cadre rendue publique jeudi 25 avril, telles que les refus d’enregistrer les demandes d’asile ou la privation de liberté arbitraire. Mais près de trois mois ont passé et elles sont dubitatives. (...)
    Sur le terrain, la réalité semble différente. « On m’a rien expliqué, on a juste pris mes empreintes et pris en photo », balaye Issam (les personnes citées par leur prénom ont souhaité conserver leur anonymat), un Marocain de 24 ans tout juste réadmis en Italie. Il a vécu cinq ans en Suède, sans parvenir à être régularisé, et voudrait aujourd’hui obtenir des papiers en France.
    Dans les Hautes-Alpes, où une route migratoire à travers les cols alpins s’est dessinée il y a plusieurs années, le constat est sensiblement différent. « On a l’impression que la plupart des gens contrôlés parviennent désormais à passer en France, souligne Michel Rousseau, de Tous Migrants à Briançon. Et dans le meilleur des cas, la police aux frontières de Montgenèvre leur donne un papier avec les indications pour qu’ils se présentent à une structure de premier accueil des demandeurs d’asile. » « On est dans une période transitoire, suppose Laure Palun, directrice de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers. Et on se demande comment ça va se passer cet été, si davantage de monde essaye de passer la frontière. »
    Depuis le début de l’année, les flux sont en net recul. A peine 230 personnes sont passées par l’accueil de l’association Caritas de Vintimille, en mars, contre 1 700 en 2023 à la même période. Un phénomène à relier à la baisse de plus de 50 % depuis le début de l’année des arrivées par la mer en Italie, en provenance des côtes libyennes et tunisiennes. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, 16 000 personnes ont été débarquées en Italie au 21 avril, contre plus de 36 000 en 2023 sur la même période. Une partie d’entre elles seulement se dirige vers la frontière française.
    En attendant, ceux qui butent sur les contrôles policiers à Menton se trouvent souvent dans des parcours d’errance depuis plusieurs années. Sunday et Mercy ont été arrêtés avec leurs deux enfants de 6 ans et 3 ans à Menton-Garavan, dans le train en provenance de l’Italie. Les policiers les ont fait descendre avant de se rendre compte qu’ils étaient dotés de titres de séjour italiens et de documents de voyage leur permettant de passer la frontière. Ils les ont laissés libres sur le quai. (...).

    #Covid-19#migrant#migration#migrant#france#alpesmaritimes#menton#routemigratoire#frontiere#italie#oim#sante

  • Tunisie : 22 corps de migrants retrouvés sur la côte depuis samedi
    https://www.dakaractu.com/Tunisie-22-corps-de-migrants-retrouves-sur-la-cote-depuis-samedi_a247456.

    Tunisie : 22 corps de migrants retrouvés sur la côte depuis samedi
    Tunisie : 22 corps de migrants retrouvés sur la côte depuis samedi
    Les corps de 22 migrants morts noyés au large de la Tunisie ont été retrouvés sur les côtes du centre-est du pays depuis samedi, ont indiqué les autorités mardi.
    Les corps « qui semblent être ceux de migrants africains » ont été découverts sur les côtes de la ville de Sfax, l’un des principaux points de départs clandestins en mer vers l’Europe, a indiqué à l’AFP Hichem Ben Ayyad, porte-parole du tribunal du gouvernorat, chargé d’enquêter sur ces décès.
    « Il n’est pas possible de déterminer à ce stade le nombre de bateaux qui transportaient ces migrants avant de faire naufrage », a-t-il ajouté.La Garde nationale tunisienne a en outre annoncé mardi l’arrestation de « cinq personnes recherchées » pour leur implication dans l’organisation de traversées clandestines vers l’Europe depuis les côtes tunisiennes. La Tunisie et la Libye sont les principaux points de départ en Afrique du Nord pour des milliers de migrants clandestins, qui risquent leur vie chaque année dans l’espoir d’une vie meilleure en Europe. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, 2.498 personnes sont mortes ou ont disparu en tentant de traverser la Méditerranée centrale l’année dernière, soit une augmentation de 75% par rapport à 2022.

    #Covid-19#migration#migrant#tunisie#migrationireeguliere#sante#mortalite#OIM#libyesfax

  • « En soutenant l’Observatoire International des Prisons, nous agissons collectivement pour la dignité et les droits humains !

    Dans une tribune au « MONDE », notamment signée par Henri Leclerc, président d’honneur de la LDH, la comédienne Ariane Ascaride et l’écrivaine Annie Ernaux, un collectif appelle à soutenir financièrement l’association spécialisée dans la défense des droits des personnes détenues dont l’existence est menacée.

    Acteur associatif indépendant, l’Observatoire international des prisons (OIP) − section française, connaît de sérieuses difficultés financières susceptibles de réduire considérablement sa capacité d’intervention et d’action.

    Infatigable défenseur des droits humains, l’OIP nous rappelle, depuis plus de vingt-cinq ans, que la personne privée de liberté doit être considérée comme un citoyen ou une citoyenne à part entière, détenteur de droits et de dignité. Sa peine est la privation de liberté, pas les traitements inhumains et dégradants que vivent aujourd’hui une grande majorité des personnes incarcérées en France.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/29/en-soutenant-lobservatoire-international-des-p

    #prison #oip

  • Les naufrages, première cause de décès sur les routes de l’exil - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/56063/les-naufrages-premiere-cause-de-deces-sur-les-routes-de-lexil

    Les naufrages, première cause de décès sur les routes de l’exil
    Par La rédaction Publié le : 27/03/2024
    Plus de la moitié des migrants ayant perdu la vie sur les routes de l’exil ces 10 dernières années sont morts en mer, selon l’ONU. Depuis 2014, au moins 36 000 décès ont été recensés lors de naufrages sur un total de 63 000 morts partout dans le monde.
    Sur les routes de l’exil, les migrants sont confrontés à un certain nombre de dangers. Mais le plus grand risque reste les traversées maritimes. Selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publié mardi 26 mars, 36 000 exilés ont perdu la vie en mer, partout sur la planète, ces 10 dernières années.
    D’après le projet « Missing migrants » de l’agence onusienne, ce chiffre représente la moitié des 63 000 décès ou disparitions dénombrés depuis 2014, date des premiers recensements de l’OIM.
    La traversée de la Méditerranée vers l’Europe demeure la route la plus meurtrière au monde : 27 000 migrants ont péri dans ces eaux en 10 ans, indique encore l’ONU.Et ce chiffre pourrait être encore plus élevé en raison de la difficulté de collecter des données fiables. Nombre de ces personnes sont mortes dans des naufrages collectifs et leurs corps n’ont pas été retrouvés.
    Plus des deux tiers des personnes dont le décès a été documenté dans le cadre du projet « Missing migrants » n’ont pas pu être identifiées, une situation douloureuse pour les familles des victimes, souligne l’OIM. Autre enseignement du rapport : plus d’un migrant sur trois dont l’origine a pu être identifiée venait d’un pays en guerre, dit l’agence dont l’une des priorités est de travailler avec les gouvernements "pour faciliter des voies d’accès sûres, régulières et
    L’année 2023 a été une période de record avec la mort de 8 500 personnes sur les routes de l’exil dans le monde, dont plus de 3 000 en Méditerranée. Un chiffre jamais atteint depuis 2017.
    L’un des pires naufrages en Méditerranée orientale est survenu en juin 2023 au large de la Grèce lorsqu’un bateau de pêche parti de Libye avec jusqu’à 750 personnes à bord avait chaviré. Seules 104 personnes ont survécu et 82 corps ont été retrouvés.
    Jusqu’à présent, les chiffres de 2024 ne sont pas plus rassurants, a prévenu l’organisation. En ce qui concerne la route de la Méditerranée, les arrivées ont diminué par rapport à 2023, mais « le nombre de décès était presque aussi élevé que l’an passé » à la même période. L’OIM a déjà compté près de 450 morts dans cette zone maritime depuis janvier. « Les capacités de recherche et de sauvetage pour aider les migrants en détresse en mer doivent être renforcées pour aider à sauver des vies », insiste cette agence de l’ONU.
    Depuis des années, l’Italie tente de limiter les actions des navires humanitaires en Méditerranée centrale. En 2022, une nouvelle loi a encore compliqué leurs activités de recherche et de sauvetage. Désormais, les ONG ne peuvent effectuer qu’une seule opération de secours avant de se rendre « sans délai » dans un port de débarquement assignés par les autorités italiennes. S’ils ne respectent pas les règles, les humanitaires s’exposent à des amendes et de plusieurs jours d’immobilisation.
    « La plupart du temps aujourd’hui, on ne peut faire qu’un seul et unique sauvetage, expliquait en novembre dernier à InfoMigrants Margot Bernard, coordinatrice de projet adjointe à bord du Geo Barents. Et ce, alors que nous avons un bateau avec une grande capacité d’accueil [le Geo Barents a une capacité de 500 places, ndlr]. En plus de cela, en partant immédiatement après l’opération de secours, on laisse la zone déserte, les États européens ayant renoncé à leurs responsabilités de sauvetages en mer. C’est une grande source de frustration pour nous, et surtout, cela nous fait craindre une augmentation des naufrages invisibles », ces embarcations « fantômes » qui sombrent en mer sans que personne ne le sache.
    Les ONG dénoncent aussi l’attribution de port de plus en plus éloigné de la zone de sauvetage. Selon un rapport de l’association de sauvetage SOS Humanity, les bateaux humanitaires ont perdu 374 jours à effectuer de longs trajets pour rejoindre des ports italiens. « Les projets comme le nôtre ont vraiment des raisons d’avoir peur lorsque l’on voit à quel point le gouvernement italien se polarise sur nous, alors que les ONG de sauvetage ne représentent que 10% des arrivées de migrants dans le pays. On concentre le débat sur les navires humanitaires, alors que la vraie question à se poser, c’est que fait-on pour éviter que des milliers personnes ne meurent en mer ? », déplorait Margot Bernard.

    #Covid-19#migrant#migration#traversee#mortalite#routemigratoire#naufrage#disparu#humanitaire#sante#OIM

  • One in Three Migrant Deaths Occurs En route While Fleeing Conflict: IOM Report
    https://mailchi.mp/abbdbba817e3/one-in-three-migrant-deaths-occurs-en-route-while-fleeing-conflict-iom-repor

    One in Three Migrant Deaths Occurs En route While Fleeing Conflict: IOM Report
    Geneva/Berlin, 26 March – As the International Organization for Migration’s (IOM) Missing Migrants Project marks its ten-year milestone, a new report reveals alarming trends in migrant deaths and disappearances over the past decade.   More than one-third of deceased migrants whose country of origin could be identified come from countries in conflict or with large refugee populations, highlighting the dangers faced by those attempting to flee conflict zones without safe pathways.   However, the information on the identities of missing migrants is highly incomplete. Among the report’s key findings is the high number of unidentified deaths. More than two-thirds of migrants whose deaths were documented remain unidentified, leaving families and communities grappling with the ambiguous loss of their loved ones. This underscores the need for better coordinated data collection and identification processes to provide closure to affected families. 
    “Despite the many lives lost whose identities remain unknown, we know that almost 5,500 females have perished on migration routes during the last ten years and the number of identified children is nearly 3,500,” said Ugochi Daniels, IOM Deputy Director General for Operations. “The toll on vulnerable populations and their families urges us to turn the attention on the data into concrete action.” 
    The report, A decade of Documenting Migrant Deaths, looks back at the last ten years, with more than 63,000 deaths and disappearances documented during migration over that period —and more deaths recorded in 2023 than in any prior year. These figures demonstrate the urgent need for strengthened search and rescue capacities, facilitation of safe, regular migration pathways, and evidence-based action to prevent further loss of life. Action should also include intensified international cooperation against unscrupulous smuggling and trafficking networks. 
    When the IOM’s Missing Migrants Project began in 2014, information was collected almost exclusively from news articles on a simple spreadsheet. Ten years later, data collection has improved dramatically, but the reality for migrants forced to take dangerous routes has not.  Today, the Missing Migrants Project remains the only global open-access database on migrant deaths and disappearances, compiling information from wide-ranging sources including key informants from governments, UN officials, and civil society organizations.  
    Key findings from the report include: 
    Drowning as the Leading Cause of Death: Nearly 60 per cent of deaths documented during migration are linked to drowning with over 27,000 related deaths in the Mediterranean alone. The report emphasizes the necessity of enhancing search and rescue capacities to save lives at sea and underscores the importance of working with governments to facilitate safer migration routes. 
    Underreporting of Migrant Deaths: The more than 63,000 deaths and disappearances recorded during migration over the past decade are likely only a fraction of the actual number of lives lost worldwide. The report highlights the need for improved data collection efforts to accurately assess the scale of the issue and address the broader challenges of unsafe migration. There are more than 37,000 dead for whom no information on sex or age is available, indicating that the true number of deaths of women and children is likely far higher. 
    Rising Death Toll: Despite political commitments and media attention, migrant deaths are on the rise, with 2023 marking the highest annual death toll on record when over 8,500 deaths were recorded. So far in 2024, the trends are no less alarming. In the Mediterranean alone, while arrivals this year are significantly lower (16,818) compared to the same period in 2023 (26,984), the number of deaths are nearly as high as last year. 
    Increased Political Attention: An increasing number of global, regional and national initiatives and instruments advocate for action on missing migrants. Data from the Missing Migrants Project are used as a measure of (lack of) progress toward the SDG Agenda’s goal of safe migration. The UN Secretary-General’s 2022 Progress Declaration on the Global Compact for Safe, Orderly, and Regular Migration underscores the crucial role of governments in preventing migrant deaths and calls for actionable recommendations to improve international coordination and humanitarian assistance. These recommendations, due to be released in 2024, will provide a global roadmap for addressing the ongoing crisis.

    #Covid-19#migrant#migration#OIM#mortalite#routemigratoire#traversee#humanitaire#disparition#sante#migrationirreguliere

  • Côte d’Ivoire : plus de 150 000 euros distribués à des migrants rentrés au pays - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/55980/cote-divoire--plus-de-150-000-euros-distribues-a-des-migrants-rentres-

    Côte d’Ivoire : plus de 150 000 euros distribués à des migrants rentrés au pays
    Par Marlène Panara Publié le : 22/03/2024
    Quatre-vingt-seize exilés ivoiriens rentrés dans le pays ont reçu un chèque d’environ 1 500 euros chacun, de la part des autorités. Objectif de cette aide ? Faciliter leur réinsertion dans la société, un processus qui s’avère souvent long et difficile.
    Plus de 150 000 euros distribués, environ 98 millions de francs CFA. C’est le montant total de l’enveloppe allouée au gouvernement ivoirien à 96 migrants, dont 28 femmes, de retour dans le pays. Les quelques 1 500 euros reçus par chacun des exilés prennent la forme d’un prêt remboursable sur deux ans, afin « de les accompagner dans leur parcours d’insertion professionnelle », a indiqué le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré.
    C’est lui qui a remis leur chèque aux exilés bénéficiaires mercredi 20 mars dans le quartier du Plateau à Abidjan, en compagnie de Wautabona Ouattara, ministre délégué chargé de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur. Le partenaire financier du programme Orange Bank était aussi présent.Les secteurs d’activité des migrants de retour sont le commerce (50 projets), les services (19), l’élevage (15), l’artisanat (cinq), la restauration (quatre), le transport (deux) et l’agriculture (un), affirme un communiqué du ministère de la Promotion de la jeunesse. (...)
    Durant la distribution, Mamadou Touré a par ailleurs invité les bénéficiaires à « être des ambassadeurs de la Côte d’Ivoire dans la campagne de sensibilisation contre l’immigration irrégulière » et à faire comprendre aux jeunes qu’il existe des dispositifs d’insertion professionnelle pour eux.En 2023, 150 personnes rentrées en Côte d’ivoire ont bénéficié de ce même programme, d’un montant total cette année-là de 143,8 millions de francs CFA, soit environ 218 000 euros.Parmi les candidats à l’exil qui empruntent chaque année les routes migratoires menant à l’Europe, nombreux sont les citoyens ivoiriens. En 2023, sur les 157 000 migrants débarqués en Italie, 16 000 étaient Ivoiriens. Soit la troisième nationalité représentée, derrière la Guinée et la Tunisie. En octobre 2023, l’agence européenne de surveillance des frontières extérieures Frontex comptabilisait 14 000 Ivoiriens arrivés de manière irrégulière en Europe, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 12 500.
    Des chiffres que conteste le gouvernement ivoirien. Après la publication de ces données, le ministre ivoirien de l’intérieur Vagondo Diomandé s’était offusqué « d’une situation qui tend à ternir l’image de notre pays » et avait contredit les chiffres donnés par les deux agences. Selon lui, beaucoup de migrants se diraient Ivoiriens mais seraient en réalité originaires d’un autre pays.
    Pour inciter ses ressortissants à rentrer au pays, les autorités ont, il n’empêche, lancé divers programmes d’aide à la réinsertion économique et sociale, en partenariat avec l’OIM. En 2023, plus de 1 700 Ivoiriens - poussés notamment par les attaques anti-Noirs en Tunisie - sont revenus chez eux, un record depuis 2013. Et près de 800 ont demandé l’aide proposée par l’État. Mais beaucoup attendent encore de toucher ces sommes d’argent.
    Pour pallier les carences de l’État, des ONG tentent d’aider les migrants, souvent traumatisés par un passage en Libye ou une traversée périlleuse de la Méditerranée. L’Association pour la réinsertion des migrants de retour en Côte d’Ivoire (Arm-ci), basée à Abidjan, aide par exemple les exilés à « réintégrer le tissu social », avait assuré à InfoMigrants Boniface N’Groma, son fondateur. D’abord en leur permettant de gagner leur indépendance financière, car beaucoup de migrants de retour doivent rembourser des personnes qui leur ont prêté de l’argent pour leur voyage. Puis en leur apportant un soutien psychologique, indispensable à leur réinsertion. « Une fois rentrés, par honte, beaucoup se cachent et ne préviennent pas leurs parents, avait confié Florentine Djiro, présidente du Réseau africain de lutte contre l’immigration clandestine (Realic). Le regard de la famille et de l’entourage sur eux est très dur. Dans certaines zones du pays, ces migrants de retour, on les appelle ‘les maudits’ ».

    #Covid-19#migrant#migration#cotedivoire#retour#rapatriement#OIM#jeunesse#ONG#reinsertion#sante#emploi

  • En Libye, une fosse commune avec au moins 65 corps de migrants a été découverte
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/03/22/en-libye-une-fosse-commune-avec-au-moins-65-corps-de-migrants-a-ete-decouver

    En Libye, une fosse commune avec au moins 65 corps de migrants a été découverte
    Le Monde avec AFP
    Une « fosse commune » a été découverte cette semaine dans le sud-ouest de la Libye avec les corps d’au moins 65 migrants, a affirmé vendredi 22 mars l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), se disant « profondément choquée et alarmée ». Un porte-parole de cette agence de l’Organisation des Nations unies a expliqué à l’AFP que la « fosse commune » avait été découverte « par les autorités responsables de la sécurité » du pays, par lequel transitent de nombreux exilés fuyant des pays africains instables ou marqués par des difficultés économiques et le changement climatique.« Les circonstances de leur mort et leur nationalité restent inconnues », relève l’OIM dans un communiqué, qui ne précise pas si les corps correspondent à des hommes ou des femmes. L’organisation pense que les migrants sont morts « pendant leur traversée clandestine du désert ».
    L’OIM explique également que les autorités libyennes enquêtent sur ces décès, et « leur demande, ainsi qu’aux agences partenaires des Nations unies, de veiller à la récupération des corps dans la dignité, à l’identification et au transfert des corps des migrants décédés, d’en informer les familles et de les aider ».« Chaque signalement d’un migrant disparu ou d’une perte humaine représente une famille en deuil qui cherche des réponses au sujet d’un proche ou qui reconnaît la tragédie de la perte », a déclaré un porte-parole de l’OIM, cité dans le communiqué.
    Selon l’OIM, la découverte de la fosse commune met en évidence le besoin urgent de relever les défis de la migration irrégulière, notamment par « une réponse coordonnée au trafic illicite de migrants et à la traite des personnes ». « En l’absence de voies régulières offrant des possibilités de migration légale, de telles tragédies continueront à se produire le long de cet itinéraire », poursuit l’agence.
    Selon le projet baptisé « Migrants disparus » de l’OIM, au moins 3 129 décès et disparitions de migrants ont été recensés en 2023 le long de la route de la Méditerranée. Il s’agit de l’itinéraire migratoire le plus meurtrier. L’OIM appelle tous les gouvernements et les autorités le long de cet itinéraire migratoire à renforcer la coopération régionale afin d’assurer la sécurité et la protection des migrants, « quel que soit leur statut et à toutes les étapes de leur voyage ».

    #Coovid-19#migrant#migration#libye#OIM#trafic#motalite#routemigratoire#migrationirreguliere#afrique#sante#protection

  • En Libye, une fosse commune avec au moins 65 corps de migrants a été découverte
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/03/22/en-libye-une-fosse-commune-avec-au-moins-65-corps-de-migrants-a-ete-decouver

    En Libye, une fosse commune avec au moins 65 corps de migrants a été découverte
    Le Monde avec AFP
    Une « fosse commune » a été découverte cette semaine dans le sud-ouest de la Libye avec les corps d’au moins 65 migrants, a affirmé vendredi 22 mars l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), se disant « profondément choquée et alarmée ». Un porte-parole de cette agence de l’Organisation des Nations unies a expliqué à l’AFP que la « fosse commune » avait été découverte « par les autorités responsables de la sécurité » du pays, par lequel transitent de nombreux exilés fuyant des pays africains instables ou marqués par des difficultés économiques et le changement climatique.« Les circonstances de leur mort et leur nationalité restent inconnues », relève l’OIM dans un communiqué, qui ne précise pas si les corps correspondent à des hommes ou des femmes. L’organisation pense que les migrants sont morts « pendant leur traversée clandestine du désert ».
    L’OIM explique également que les autorités libyennes enquêtent sur ces décès, et « leur demande, ainsi qu’aux agences partenaires des Nations unies, de veiller à la récupération des corps dans la dignité, à l’identification et au transfert des corps des migrants décédés, d’en informer les familles et de les aider ».« Chaque signalement d’un migrant disparu ou d’une perte humaine représente une famille en deuil qui cherche des réponses au sujet d’un proche ou qui reconnaît la tragédie de la perte », a déclaré un porte-parole de l’OIM, cité dans le communiqué.
    Selon l’OIM, la découverte de la fosse commune met en évidence le besoin urgent de relever les défis de la migration irrégulière, notamment par « une réponse coordonnée au trafic illicite de migrants et à la traite des personnes ». « En l’absence de voies régulières offrant des possibilités de migration légale, de telles tragédies continueront à se produire le long de cet itinéraire », poursuit l’agence.
    Selon le projet baptisé « Migrants disparus » de l’OIM, au moins 3 129 décès et disparitions de migrants ont été recensés en 2023 le long de la route de la Méditerranée. Il s’agit de l’itinéraire migratoire le plus meurtrier. L’OIM appelle tous les gouvernements et les autorités le long de cet itinéraire migratoire à renforcer la coopération régionale afin d’assurer la sécurité et la protection des migrants, « quel que soit leur statut et à toutes les étapes de leur voyage ».

    #Coovid-19#migrant#migration#libye#OIM#trafic#motalite#routemigratoire#migrationirreguliere#afrique#sante#protection

  • Deux morts et trente-quatre personnes portées disparues après le naufrage d’un bateau transportant des migrants au large de la Tunisie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/16/deux-morts-et-trente-quatre-personnes-portees-disparues-apres-le-naufrage-d-

    Deux morts et trente-quatre personnes portées disparues après le naufrage d’un bateau transportant des migrants au large de la Tunisie. Trente-quatre personnes sont portées disparues et deux ont été retrouvées mortes au large de la côte sud-est de la Tunisie, vendredi 15 mars, selon les autorités.Il y avait soixante-dix personnes à bord avant que leur bateau ne chavire, selon des survivants, a rapporté la garde nationale dans un communiqué. « Les navires de la garde nationale à Zarzis [sud-est de la Tunisie] ont pu intercepter une tentative de franchissement de la frontière maritime, sauvant trente-quatre passagers de différentes nationalités et récupérant deux corps », peut-on lire dans le communiqué.
    La garde nationale a fait savoir qu’elle était toujours à la recherche des passagers manquants. Les survivants ont déclaré aux autorités qu’ils étaient partis d’un « pays voisin ». La Tunisie et la Libye sont les principaux points de départ, en Afrique du Nord, pour des milliers de migrants clandestins, qui risquent leur vie chaque année dans l’espoir d’une vie meilleure en Europe. L’Organisation internationale pour les migrations a déclaré que 2 498 personnes étaient mortes ou avaient disparu en tentant de traverser la Méditerranée centrale en 2023, soit une augmentation de 75 % par rapport à l’année précédente

    #Covid-19#migrant#migration#mediterranee#tunisie#libye#naufrage#traversee#mortalite#OIM#migrtaionirrreguliere

  • Au moins 22 migrants, dont sept enfants, se noient en mer Égée - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/55851/au-moins-22-migrants-dont-sept-enfants-se-noient-en-mer-egee

    Au moins 22 migrants, dont sept enfants, se noient en mer Égée
    Par La rédaction Publié le : 15/03/2024
    Au moins 22 personnes, dont sept enfants, ont péri dans un naufrage au large d’une île turque, ce vendredi 15 mars, en tentant de rejoindre la Grèce pour entrer en Europe. Seules quatre personnes ont survécu, selon le bilan des autorités, qui demeure encore provisoire. Ils espéraient rejoindre la Grèce pour mettre un pied sur le sol européen. Vendredi 15 décembre, le naufrage d’un canot pneumatique en mer Égée, au large des côtes nord-ouest de la Turquie, a fait au moins 22 victimes selon les autorités turques.
    « Les corps sans vie de 22 personnes dont sept enfants ont été retrouvés » a indiqué le gouvernorat de la province de Cannakkale dans un communiqué ce vendredi après-midi. Leurs nationalités ne sont pas encore connues.
    Le canot a chaviré au large de l’île turque de Gökçeada, à une cinquantaine de kilomètres de l’île grecque de Limnos, selon la communication du gouvernorat. Le drame se serait déroulé dans la nuit de jeudi à vendredi, relate l’agence de presse turque Anadolu.
    Quatre survivants Des garde-côtes ont été dépêchés sur place pour tenter de secourir d’autres personnes. Deux hélicoptères, un drone et un avion survolent la zone, ont précisé les autorités locales dans leur communiqué. Pas moins de 18 bateaux de secours et 502 agents sont mobilisés pour cette opération.
    Le nombre connu de victimes reste donc, pour le moment, provisoire. Une précédente communication officielle faisait état de 16 morts, avant que ce bilan ne s’alourdisse à 22 au fil de la journée. Au moins quatre personnes ont survécu au naufrage, ont précisé les autorités. Deux de ces survivants ont pu atteindre, à la nage, une plage située plus au nord, raconte l’agence de presse Anadolu. De là, ils ont pu lancer l’alerte et déclencher l’opération de secours. Deux autres survivants ont pu être secourus par les garde-côtes turcs. Toujours selon l’agence de presse, des ambulances ont été envoyées dans un port voisin, afin d’acheminer les corps repêchés vers les morgues des hôpitaux.
    Augmentation des arrivées sur les îles grecques depuis la Turquie, et des refoulements Début mars, le Conseil européen pour les réfugiés et les exilés (ECRE) s’inquiétait de l’augmentation des arrivées de migrants sur les îles grecques depuis la Turquie. Les garde-côtes turcs ont indiqué pour leur part avoir secouru ou intercepté, depuis le début de cette semaine, plusieurs centaines de migrants tentant la traversée vers la Grèce. La présence d’enfants a souvent été constatée. En novembre, au moins cinq personnes sont mortes noyées après le naufrage de leur embarcation, au large de la province turque d’Izmir. Un mois avant, le 17 octobre, un homme et une femme avaient déjà péri dans deux naufrages en mer Égée : l’un au large de Lesbos, l’autre près des côtes de Samos, plus au sud.
    L’ONG Aegean Boat Report (ABR) a produit un rapport d’observation hebdomadaire pour la semaine du 4 mars, recensant pas moins de 49 tentatives de départ par bateaux, pour 1 492 personnes, depuis la côte turque vers les îles grecques. Seuls dix de ces bateaux ont atteint leur destination. Tous les autres ont été soit interceptés par les garde-côtes turcs, soit refoulés par les garde-côtes grecs.
    Pushbacks
    L’organisation note ainsi l’"augmentation des refoulements en mer par les autorités grecques", y compris par « l’utilisation illégale » de radeaux de sauvetage. Ainsi, au cours de la seule semaine du 4 mars, l’ONG constate que « 105 personnes ont été laissées à la dérive, impuissantes, dans cinq radeaux de sauvetage en mer Égée ».
    Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 3 105 migrants sont morts ou portés disparu en Méditerranée en 2023. C’est le plus lourd bilan de l’institution depuis 2017. Rien que depuis janvier, 360 migrants sont décédés ou portés disparus, recense encore l’OIM. Le 13 mars, l’équipage de l’Ocean Viking, navire de SOS Méditerranée, a secouru 25 survivants qui se trouvaient à bord d’un canot pneumatique dans lequel 60 personnes sont mortes. Leurs corps ont été jetés à la mer, au large de la Libye, ont témoigné les rescapés.

    #Covid-19#migration#grece#mediterranee#libye#traversee#mortalite#sante#refoulement##OIM#ONG#ECRE#turquie

  • Firenze, lettera al questore: «Ridurre drasticamente i tempi di attesa del permesso di soggiorno»
    https://www.meltingpot.org/2024/03/firenze-lettera-al-questore-ridurre-drasticamente-i-tempi-di-attesa-del-

    I tempi di attesa per il rilascio del permesso di soggiorno sono un problema scandaloso e strutturale, uno dei tanti emblemi che ci spiegano il modo in cui le istituzioni considerano le persone straniere, ossia lavoratori e lavoratrici che stanno garantendo al sistema economico italiano di non collassare e che, in termini di diritti, tutele e salario, tornano a loro a malapena le briciole. A Firenze, città in cui dopo la strage lavorativa del 16 febbraio scorso si è parlato, spesso a sproposito, del nesso tra lavoro, regolarità del soggiorno e sicurezza, 21 organizzazioni del territorio provinciale hanno indirizzato (...)

    #Approfondimenti #Rapporti_e_dossier #Oiza_Q._Obasuyi

  • Pour les migrants, l’année #2023 a été la plus meurtrière de la décennie, selon l’ONU

    Au moins 8 565 personnes sont mortes sur les routes migratoires l’an passé, selon l’Organisation internationale pour les migrations. La traversée de la mer Méditerranée reste la route la plus meurtrière, avec au moins 3 129 morts ou disparitions enregistrées.

    Il s’agit de l’année la plus meurtrière de la décennie sur les routes de migration dans le monde. Au moins 8 565 personnes migrantes sont mortes en 2023, a affirmé, mercredi 6 mars, l’Organisation internationale pour les migrations (#OIM). La traversée de la mer Méditerranée reste la route la plus meurtrière, avec au moins 3 129 morts ou disparitions enregistrées l’an dernier.

    « Le nombre des morts en 2023 représente une augmentation tragique de 20 % par rapport à celui de 2022, ce qui souligne le besoin urgent d’agir pour éviter de nouvelles pertes de vies humaines », a déclaré cette agence de l’ONU dans un communiqué. Il dépasse le précédent chiffre le plus élevé établi en 2016, lorsque 8 084 migrants étaient morts sur les routes de retour de leur exil.

    Plus de la moitié des morts sont dues à des noyades

    L’OIM souligne que les voies migratoires sûres et légales restent peu nombreuses, ce qui pousse des centaines de milliers de personnes chaque année à tenter leur chance dans des conditions dangereuses. Un peu plus de la moitié des morts survenues l’année dernière sont dues à des noyades ; 9 %, à des accidents de voiture ; 7 %, à des actes de violence.

    « Alors que nous célébrons les dix ans du projet Missing Migrants, nous nous souvenons d’abord de toutes ces vies perdues, a déclaré le directeur général adjoint de l’OIM, Ugochi Daniels, cité dans le communiqué. Chacune d’entre elles est une terrible tragédie humaine, qui se répercute sur les familles et les communautés pendant des années. »

    Le projet Missing Migrants de l’OIM, créé en 2014, est une banque de données en libre accès qui recense les morts et disparitions de migrants. Depuis sa mise en œuvre, plus de 63 000 cas ont été répertoriés dans le monde, mais le nombre réel est beaucoup plus élevé. Les migrants étant incités à employer des routes parfois très isolées pour échapper aux autorités, la collecte de données fiables est d’autant plus difficile.

    « Ces chiffres horribles collectés par le #Missing_Migrants_Project nous rappellent également que nous devons réaffirmer notre engagement à agir davantage pour garantir une migration sûre pour tous, afin que dans dix ans les gens n’aient pas à risquer leur vie à la recherche d’un meilleur avenir », a encore affirmé le directeur général adjoint de l’OIM.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/06/immigration-l-annee-2023-a-ete-la-plus-meurtriere-de-la-decennie-selon-l-onu
    #migrations #statistiques #chiffres #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #réfugiés #mortalité #monde #IOM #Missing_Migrants

  • À la croisée du courage et de l’harmonie pour les femmes d’Agadez | IOM Storyteller
    https://storyteller.iom.int/fr/stories/la-croisee-du-courage-et-de-lharmonie-pour-les-femmes-dagadez

    Agadez, Niger – Au cœur d’Agadez, un mouvement transformateur prend racine pour les femmes issues des communautés d’accueil et de migrants. Le Foyer féminin Tchimakrassan, une construction moderne au beau milieu des bâtiments traditionnels en banco, est une lueur d’espoir et d’opportunité.
    Le Foyer est un centre pour femmes de tous horizons à Agadez, un espace qui leur est propre, géré par les femmes elles-mêmes - le premier du genre dans la ville. Entre ses murs, les femmes ne font pas que se rassembler. Elles se soutiennent, s’encouragent, s’inspirent et apprennent les unes des autres. De la couture à la coiffure, de la transformation des aliments à la technique de teinture du batik, un éventail d’activités diverses et variées donne la possibilité aux femmes d’avoir un revenu, d’acquérir de nouvelles compétences et de nouer des liens au sein de la communauté, qu’elle soit d’accueil ou migrante.(...)
    Depuis son inauguration en 2023, le Foyer est entièrement dirigé par les femmes. Aujourd’hui, ces femmes gèrent de manière autonome les dépenses opérationnelles, y compris l’électricité et l’eau, et améliorent les formalités administratives pour inscrire les femmes d’Agadez et élargir les activités du Foyer.
    Proposant dix programmes de formation différents, l’espace contribue grandement à l’autonomisation des femmes issues aussi bien de la communauté migrante que de la communauté d’accueil et jette les bases de la cohésion sociale.(...)
    Grâce à son positionnement stratégique le long des principaux carrefours migratoires au nord du Niger, Agadez accueille des milliers d’Africains subsahariens en route vers ou depuis l’Afrique du Nord. Ces dynamiques migratoires exercent une pression sur les ressources déjà limitées et génèrent des tensions accrues au sein des communautés locales. En outre, les différences culturelles peuvent être source de conflit entre les communautés d’accueil et les migrants.Le Foyer féminin sert également de pont entre les communautés d’accueil et de migrants, favorisant le dialogue et un environnement propice à la coexistence pacifique.
    « Avant, nous gardions nos distances avec les migrants, nous les regardions avec suspicion. Mais depuis l’établissement de ce foyer, nous avons créé des liens avec les femmes migrantes. Nous avons réalisé que nous partagions des histoires et idées similaires. Cela nous a apporté une stabilité, à la fois sociale et économique », confie Hadjia Mamadou, en réfléchissant au changement.
    « Entre les murs de ce lieu consacré aux femmes, ces dernières se sentent autonomes et en sécurité, trouvant de la force dans un espace géré par et pour les femmes. C’est plus qu’un simple bâtiment, c’est un espace sûr qui alimente l’indépendance et la cohésion sociale », déclare Idrissa Somparé, coordonnateur du programme de l’OIM au Niger.« Le Foyer joue également un rôle essentiel dans leur autonomisation économique et social tout en favorisant l’unité et la compréhension entre les communautés migrantes et celles d’accueil », ajoute-t-il.
    Aujourd’hui, le Foyer Féminin Tchimakrassan se dresse comme un symbole d’espoir et dépeint un récit collectif d’autonomisation et un avenir plus radieux pour les femmes à Agadez. Le Foyer Féminin Tchimakrassan a été construit avec le soutien financier de l’Union européenne via le Programme de stabilisation communautaire de l’OIM. Ce programme vise à prévenir les conflits, à renforcer la cohésion sociale entre les communautés d’accueil et les migrants, à soutenir les groupes vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes, en reconstruisant les moyens de subsistance malgré les changements dans les schémas migratoires.Écrit par Aïssatou Si, chargée de l’information publique, OIM Niger.

    #COvid-19#migrant#migration#niger#UE#inclusion#femme#OIM#agadez#accueil#sante#routemigratoire

  • Migrations : après la Tunisie, l’Europe cherche un accord avec la Mauritanie
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/02/19/migrations-apres-la-tunisie-l-europe-cherche-un-accord-avec-la-mauritanie_62

    Migrations : après la Tunisie, l’Europe cherche un accord avec la Mauritanie
    Par Philippe Jacqué (Bruxelles, bureau européen)
    Nouakchoot, le 8 février 2024.
    La Commission européenne avance, imperturbable, dans la construction de « partenariats stratégiques mutuellement bénéficiaires » avec les pays africains, incluant un vaste volet de gestion des migrations, sur le modèle de l’accord controversé passé entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie à l’été 2023. Après Tunis, où Ursula von der Leyen s’était rendue en juillet en compagnie des premiers ministres italien et néerlandais, la présidente de l’exécutif européen s’est déplacée début février à Nouakchott avec le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez.
    Le choix de cette destination n’est pas fortuit. En janvier, les arrivées irrégulières enregistrées par l’agence européenne Frontex ont fortement augmenté aux Canaries, au large des côtes marocaines. Quelque 6 686 entrées irrégulières ont été comptabilisées sur l’archipel espagnol, en hausse de 48 %. Dans le même temps, les arrivées se sont taries en provenance de la voie méditerranéenne centrale, avec 1 511 entrées en janvier, en chute de 71 %.
    Les départs, en hausse côté libyen, ont baissé depuis l’automne en Tunisie, entravés par une surveillance accrue des autorités. Preuve que le préaccord de partenariat global trouvé l’été dernier entre l’Europe et la Tunisie – un temps contesté par Tunis et une partie du Parlement européen – est bel et bien en cours d’application. Quelque 105 millions d’euros étaient prévus pour lutter contre l’immigration irrégulière vers l’Europe. Les services de l’exécutif européen travaillent à un niveau technique avec Tunis sur de multiples projets de coopération sur cette question.
    Depuis, la Commission a multiplié les échanges avec d’autres pays du nord de l’Afrique, et notamment la Mauritanie. Officiellement, il s’agit encore d’un partenariat global qui concerne à la fois le développement économique, avec le soutien à des projets d’énergies renouvelables, la sécurité et bien sûr la question migratoire.
    « Je tiens à souligner votre engagement à secourir les migrants qui prennent la route de l’Atlantique, une des plus dangereuses au monde, a rappelé Ursula von der Leyen le 9 février à Nouakchott. L’Union européenne et la Mauritanie doivent renforcer leur coopération dans ce domaine ainsi que pour la gestion des frontières, les retours et l’assistance aux réfugiés. »
    Pour ce faire, « nous avons discuté d’une déclaration et d’une feuille de route communes, que nous finaliserons au printemps, accompagnées d’une enveloppe financière – plus de 210 millions d’euros d’ici à la fin de l’année – pour la gestion de la migration, pour l’aide humanitaire aux réfugiés, mais aussi pour les investissements dans l’emploi, les compétences et l’entrepreneuriat », a-t-elle ajouté.
    Alors que cette feuille de route est toujours en négociation, son contenu reste flou. Quelque 14 millions d’euros devraient être utilisés pour couvrir les coûts liés à l’arrivée de 150 000 réfugiés maliens. Une autre partie sera consacrée à des accords avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour faciliter les retours. Enfin, des moyens devraient permettre d’améliorer le contrôle des frontières et des côtes, les douanes mauritaniennes – et leur vingtaine de navires – étant démunies pour couvrir les 750 km de façade maritime.Initialement, la Commission souhaitait déployer des agents de l’agence Frontex en Mauritanie – tout comme au Sénégal, où les négociations sont actuellement suspendues. « Il semble que ce ne soit plus d’actualité, confie une source européenne. Pour l’autoriser, le gouvernement mauritanien a fait monter les enchères en demandant davantage de visas d’entrée en Europe – qui ne relèvent pas de la responsabilité de Bruxelles, mais des Etats membres. Pour l’instant, cela coince. »
    Néanmoins, si Frontex n’est actuellement pas sur place, la Guardia civil espagnole est bien présente dans le pays, Madrid et Nouakchott ayant signé un partenariat opérationnel pour bloquer les flux de pirogues entre le Sénégal ou la Mauritanie et les Canaries.
    Au-delà de la Tunisie, de la Mauritanie ou du Maroc – qui dispose d’une aide budgétaire annuelle conséquente pour bloquer les migrations –, Bruxelles tente de conclure depuis de nombreux mois un autre partenariat avec l’Egypte. Des discussions sont toujours en cours pour un accord incluant là aussi un volet de contrôle migratoire. Le Caire devrait toucher plus de 80 millions d’euros, notamment pour des équipements de contrôle à la frontière libyenne et de nouveaux navires de patrouille. Les discussions n’ont cependant pas encore abouti, le gouvernement du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi souhaitant un volet d’aide économique très conséquent qui passerait par un prêt de plusieurs milliards d’euros et qui aujourd’hui n’est pas encore bouclé.
    Lors de la révision budgétaire actée en décembre 2023, les dirigeants de l’UE ont certes décidé une enveloppe pour Kiev de 50 milliards d’euros, mais ils ont également validé une nouvelle enveloppe de 9,6 milliards d’euros pour la gestion externe des migrations. Sur cette somme, 2 milliards seront utilisés pour le voisinage du sud de l’Europe. Des moyens qui devraient venir abonder dans les mois qui viennent de nouvelles actions de contrôle migratoire. « On n’a pas fini de traiter l’Afrique sous le seul prisme migratoire, regrette une source diplomatique à Bruxelles. Et les élections européennes, qui auront lieu du 6 au 9 juin, ne devraient pas modifier cette perception. »

    #Covid-19#migration#migrant#UE#tunisie#espagne#frontex#OIM#egypte#developpement#frontiere#externalisation#maroc#retour#competence#sante#politiquemigratoire

  • Niger : les flux migratoires augmentent depuis l’abrogation de la loi anti-passeurs (OIM)
    https://www.dakaractu.com/Niger-les-flux-migratoires-augmentent-depuis-l-abrogation-de-la-loi-anti-

    Niger : les flux migratoires augmentent depuis l’abrogation de la loi anti-passeurs (OIM)
    Les flux migratoires vers la Libye et l’Algérie ont significativement augmenté depuis l’abrogation par les militaires au pouvoir au Niger d’une loi criminalisant le trafic illicite de migrants, selon un rapport de l’Organisation internationale des migrations (OIM) consulté par l’AFP dimanche."Depuis le mois de décembre 2023, les flux de manière générale ne cessent de progresser", indique l’OIM, attribuant cette hausse « à l’abrogation de la loi 036/2015 » adoptée en 2015 et abrogée en novembre. Dans le nord du Niger, couloir de passage des migrants subsahariens en route vers la Libye, l’Algérie ou l’Europe, les flux transfrontaliers ont augmenté de 50% par rapport à décembre 2023, et les flux « sortants » depuis le Niger de 69%, selon l’OIM.
    « Les principales nationalités observées au niveau des points de suivi des flux étaient les Nigériens (75%), les Nigérians (7%), les Tchadiens (5%) et les Maliens (2%) », précise l’organisation.Les ressortissants nigériens dans leur immense majorité pratiquent une migration dite « circulaire » entre le Niger et les pays du Maghreb en quête d’opportunités économiques, au contraire de migrants d’autres nationalités qui font route vers les frontières de l’Europe. La loi controversée de 2015 avait fait du Niger un partenaire stratégique de la politique migratoire de l’Union européenne (UE).
    L’UE a suspendu sa coopération avec le Niger dans la foulée du coup d’État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum en juillet dernier. Le transport de migrants constitue depuis des décennies l’un des piliers de l’économie du nord du Niger, une région désertique située sur les anciennes routes caravanières, devenue un couloir de trafics transsahariens. Les militaires au pouvoir avaient dénoncé une loi adoptée « sous l’influence de certaines puissances étrangères » et qui « ne prenait pas en compte les intérêts du Niger et de ses concitoyens » pour justifier cette abrogation, largement saluée par les habitants de cette région.

    #Covid-19#migrant#migration#niger#UE#nigeria#tchad#mali#routemigratoire#oim#flux#frontiere#sante

  • Bosnian refugee camp #Lipa: Dispute over “Austrian Guantanamo”

    20 governments participate in the Vienna #ICMPD and finance or receive its activities. The ÖVP-affiliated organisation handles migration control for the EU.

    Every year, the EU spends hundreds of millions of euros to manage and counter migration in third countries. Every year, the EU spends hundreds of millions of euros to manage and fight migration to third countries. Most of the money comes from three different funds and goes to the countries themselves or to EU members who award contracts to companies or institutes for implementing the measures. The International Organisation for Migration (#IOM) also receives such EU funding for migration control.

    One of the private organisations contracted to deliver EU measures is the #International_Centre_for_Migration_Policy_Development (ICMPD), founded in 1993 and based in Vienna. It is headed by the conservative Austrian ex-vice chancellor and former Austrian People’s Party (ÖVP) leader Michael Spindelegger. The 20 members include states such as Turkey, Serbia or Bosnia-Herzegovina and, since 2020, also Germany. Many of the ICMPD’s measures are funded from Austria, a parliamentary question by the Greens revealed.

    Now the centre is to draft proposals for “EU migration partnerships”, in which third countries receive benefits if they take back deportees from EU states. With a similar aim, the ICMPD is implementing a “regional return mechanism for the Western Balkans”. The states are supported in carrying out deportations themselves. The German government has funded this initiative with €3.2 million in 2020 and calls it “migration management”.

    On behalf of the Ministry of the Interior, the ICMPD is also involved in the construction of a “Temporary Detention Centre” in the newly built Bosnian refugee camp Lipa and received €500,000 from the EU Commission for this purpose. This is documented in an EU document published on Friday by the German organisation Frag den Staat as part of a research on the ICMPD. The camp is run by the IOM, and Germany is supporting its construction through the German Federal Agency for Technical Relief (THW) with €1 million for a canteen.

    The purpose of the camp in Lipa had been unequivocally explained by Oliver Várhelyi, the Commissioner for Enlargement and European Neighbourhood Policy, who comes from Hungary. “We need to keep our detention facilities in Lipa and the region under control, meaning that the fake asylum-seekers must be detained until they return to their countries of origin. Again, we will replicate this project in other countries of the region”, said the EU Commissioner.

    “A high fence, cameras at every step, windows with prison bars and almost no daylight in the cells,” is how the organisation SOS-Balkanroute, which is active in Austria, described everyday life there and titled it in a press release “This is what the Austrian Guantanamo in Bosnia looks like”.

    The ICMPD feels attacked by this. The organisation was “of course not involved in the construction of detention cells or similar”, a spokesperson initially claimed in response to an enquiry by the APA agency. However, ICMPD head Spindelegger rowed back shortly afterwards and explained in the programme “Zeit im Bild” that his organisation was responsible for the construction of a “secured area for a maximum of twelve persons”. According to Bosnia’s Foreign Minister Elmedin Konakovic, this was a “room for the short-term internment of migrants”.

    Despite its denial, the ICMPD is now taking action against SOS Balkanroute and its founder Petar Rosandić and has filed a lawsuit for “credit damage” at the Vienna Commercial Court because of the designation “Austrian Guantanamo”. “Our only concern is to stop the continued false allegations,” an ICMPD spokesperson explained, including that the organisation was pushing the suffering of people.

    This is an attempt at political intimidation, “the kind of which we are used to seeing in Hungary, Russia or Serbia”, said Rosandić, the NGO’s founder, commenting on the complaint. The Green member of the National Council Ewa Ernst-Dziedzic feels reminded of “conditions under Orban in Hungary” and expects “the necessary consequences” from other ICMPD signatory states. Germany does not want to hear about this. The Foreign Office and the Federal Ministry of the Interior in Berlin let a deadline of several days set by “nd” for comment pass without response.

    https://digit.site36.net/2023/05/22/bosnian-refugee-camp-lipa-dispute-over-austrian-guantanamo

    #OIM #asile #migrations #réfugiés #camps #encampement #Bosnie #Balkans #route_des_Balkans #Bosnie-Herzégovine #camps_de_réfugiés

  • L’UE va octroyer 87 millions d’euros à l’Égypte pour la gestion des migrations en 2024

    En 2024, l’UE fournira 87 millions d’euros ainsi que de nouveaux #équipements à l’Égypte pour un projet de gestion des migrations lancé en 2022, mis en œuvre par l’#Organisation_Internationale_pour_les_Migrations (#OIM) et l’opérateur de #coopération_technique du ministère français de l’Intérieur #Civipol, ont confirmé trois sources proches du dossier à Euractiv.

    L’enveloppe de 87 millions d’euros pourrait passer à 110 millions d’euros après la prochaine réunion du #Conseil_d’association_UE-Egypte le 23 janvier, ont confirmé deux sources à Euractiv.

    La Commission européenne mène également des #négociations parallèles avec Le Caire afin de conditionner un ensemble de financements pour d’autres projets couvrant un large éventail de secteurs, y compris les migrations, aux recommandations du #Fonds_monétaire_international (#FMI) en matière de réforme, a indiqué une source au fait des négociations.

    Les 87 millions d’euros seront consacrés au renforcement de la #capacité_opérationnelle de la #marine égyptienne et des #gardes-frontières pour la #surveillance_des_frontières ainsi que pour les opérations de recherche et de sauvetage en mer.

    Le projet de gestion des migrations UE-Égypte a débuté en 2022 avec un montant initial de 23 millions d’euros, 115 millions d’euros supplémentaires ayant été approuvés pour 2023, a confirmé l’une des trois sources.

    Les #fonds pour 2022 et 2023 ont été utilisés pour la gestion des frontières, la lutte contre la contrebande et la traite des êtres humains, les retours volontaires et les projets de réintégration.

    « Avec ces fonds de l’UE, l’OIM [l’Organisation internationale des migrations] soutient les autorités égyptiennes par le biais d’activités de renforcement des capacités qui promeuvent une #gestion_des_frontières fondée sur les droits humains et le respect du droit et des normes internationales, également en ce qui concerne les opérations de recherche et de sauvetage », a déclaré une source officielle de l’agence des Nations unies à Euractiv.

    L’opérateur français Civipol travaille sur l’appel d’offres, la production et la livraison des nouveaux #bateaux de recherche et de sauvetage pour 2024, a confirmé l’une des trois sources.

    Cependant, selon le rapport sur les migrations 2023 de l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA), il n’y a pratiquement pas eu de départs irréguliers depuis les côtes égyptiennes depuis 2016, la plupart des migrants irréguliers égyptiens vers l’UE étant partis de Libye.

    Dans le même temps, le nombre de citoyens égyptiens demandant des visas dans les États membres de l’UE a considérablement augmenté ces dernières années, selon le rapport de l’AUEA, principalement en raison de la détérioration de la situation intérieure du pays.

    La crise s’aggrave en Égypte

    L’Égypte, partenaire stratégique de l’UE, connaît une crise économique et politique de plus en plus grave. Les 107 millions d’habitants du pays sont confrontés à une instabilité croissante et à l’absence de garanties en matière de droits humains.

    Dans une lettre adressée aux chefs d’État et aux institutions européennes en décembre dernier, l’ONG Human Rights Watch a demandé à l’UE de « veiller à ce que tout recalibrage de son #partenariat avec l’Égypte et de l’aide macrofinancière qui en découle soit l’occasion d’améliorer les droits civils, politiques et économiques du peuple égyptien ».

    « Son impact ne sera durable que s’il est lié à des progrès structurels et à des réformes visant à remédier aux abus et à l’oppression du gouvernement, qui ont étranglé les droits de la population autant que l’économie du pays », a écrit l’ONG.

    La crise des droits humains est indissociable de la crise économique, a expliqué à Euractiv Timothy E. Kaldas, directeur adjoint de l’Institut Tahrir pour les politiques au Moyen-Orient. « Les décisions et les pratiques politiques du régime jouent un rôle central dans l’état de l’économie égyptienne », a-t-il déclaré.

    « Le régime exploite l’État égyptien de manière abusive. Par exemple, il impose des contrats à des entreprises appartenant au régime pour réaliser des projets d’infrastructure extrêmement coûteux et qui ne contribuent pas nécessairement au bien public », a affirmé M. Kaldas, citant la construction de nouvelles villes ou de « nouveaux palais pour le président ».

    Alors que ces projets enrichissent les élites égyptiennes, le peuple est de plus en plus pauvre et, dans certains cas, il se voit contraint de quitter le pays, a expliqué M. Kaldas.

    Avec une inflation des produits alimentaires et des boissons dépassant 70 % en Égypte en 2023, une monnaie en proie à de multiples chocs et effondrements qui réduisent le pouvoir d’achat des Égyptiens et des investisseurs privés qui ne considèrent pas le pays nord-africain comme un bon endroit pour investir, « la situation est très morose », a résumé l’expert.

    En outre, l’indépendance du secteur privé a été pointée du doigt dans un rapport de Human Rights Watch en novembre 2018. Par exemple, les deux hommes d’affaires égyptiens de Juhayna Owners, le plus grand producteur de produits laitiers et de jus de fruits du pays, ont été détenus pendant des mois après avoir refusé de céder leurs parts dans leur entreprise à une société d’État.

    Les évènements récents au poste-frontière de Rafah à Gaza, les frictions en mer Rouge avec les rebelles houthis au Yémen et la guerre dans le pays frontalier du Soudan ont aggravé l’instabilité dans cette république.

    Relations UE-Égypte

    Lors du dernier Conseil d’association UE-Égypte en juin 2022, les deux partenaires ont dressé une liste de priorités pour « promouvoir des intérêts communs et garantir la stabilité à long terme et le développement durable de part et d’autre de la Méditerranée, ainsi que pour renforcer la coopération et à réaliser le potentiel inexploité de cette relation ».

    La liste des priorités concerne un large éventail de secteurs dans lesquels l’UE est disposée à aider l’Égypte.

    Le document qui présente les résultats de la réunion met notamment l’accent sur les transitions numérique et écologique, le commerce et l’investissement, le développement social et la justice sociale, l’énergie, la réforme du secteur public, la sécurité et le terrorisme, ainsi que la migration.

    https://www.euractiv.fr/section/international/news/lue-va-octroyer-87-millions-deuros-a-legypte-pour-la-gestion-des-migrations

    #Egypte #externalisation #asile #migrations #réfugiés #aide_financière #conditionnalité_de_l'aide #UE #EU #Union_européenne

  • #Productivisme et destruction de l’#environnement : #FNSEA et #gouvernement marchent sur la tête

    Répondre à la #détresse des #agriculteurs et agricultrices est compatible avec le respect de l’environnement et de la #santé_publique, expliquent, dans cette tribune à « l’Obs », les Scientifiques en rébellion, à condition de rejeter les mesures productivistes et rétrogrades du duo FNSEA-gouvernement.

    La #crise de l’agriculture brasse croyances, savoirs, opinions, émotions. Elle ne peut laisser quiconque insensible tant elle renvoie à l’un de nos #besoins_fondamentaux – se nourrir – et témoigne du #désarroi profond d’une partie de nos concitoyen·nes qui travaillent pour satisfaire ce besoin. Reconnaître la #souffrance et le désarroi du #monde_agricole n’empêche pas d’examiner les faits et de tenter de démêler les #responsabilités dans la situation actuelle. Une partie de son #traitement_médiatique tend à faire croire que les agriculteurs et agricultrices parleraient d’une seule voix, celle du président agro-businessman de la FNSEA #Arnaud_Rousseau. Ce directeur de multinationale, administrateur de holding, partage-t-il vraiment la vie de celles et ceux qui ne parviennent plus à gagner la leur par le travail de la terre ? Est-ce que les agriculteur·ices formeraient un corps uniforme, qui valoriserait le productivisme au mépris des #enjeux_environnementaux qu’ils et elles ne comprendraient soi-disant pas ? Tout cela est difficile à croire.

    Ce que la science documente et analyse invariablement, en complément des savoirs et des observations de nombre d’agriculteur·ices, c’est que le #modèle_agricole industriel et productiviste conduit à une #catastrophe sociale et environnementale. Que ce modèle concurrence dangereusement les #alternatives écologiquement et socialement viables. Que cette agriculture ne s’adaptera pas indéfiniment à un environnement profondément dégradé. Qu’elle ne s’adaptera pas à un #réchauffement_climatique de +4 °C pour la France et une ressource en #eau fortement diminuée, pas plus qu’à une disparition des #insectes_pollinisateurs.

    Actuellement, comme le rappelle le Haut Conseil pour le Climat (HCC), l’agriculture représente le deuxième secteur d’émissions de #gaz_à_effet_de_serre, avec 18 % du total français, derrière les transports. La moitié de ces émissions agricoles (en équivalent CO2) provient de l’#élevage_bovin à cause du #méthane produit par leur digestion, 14 % des #engrais_minéraux qui libèrent du #protoxyde_d’azote et 13 % de l’ensemble des #moteurs, #engins et #chaudières_agricoles. Le HCC rappelle aussi que la France s’est engagée lors de la COP26 à baisser de 30 % ses émissions de méthane d’ici à 2030, pour limiter le réchauffement climatique. L’agriculture, bien que répondant à un besoin fondamental, doit aussi revoir son modèle dominant pour répondre aux enjeux climatiques. De ce point de vue, ce qu’indique la science, c’est que, si l’on souhaite faire notre part dans le respect de l’accord de Paris, la consommation de #viande et de #produits_laitiers doit diminuer en France. Mais la solidarité avec nos agriculteur.ices ainsi que l’objectif légitime de souveraineté et #résilience_alimentaire nous indiquent que ce sont les importations et les élevages intensifs de ruminants qui devraient diminuer en premier.

    Côté #biodiversité, la littérature scientifique montre que l’usage des #pesticides est la deuxième cause de l’effondrement des populations d’#insectes, qui atteint 80 % dans certaines régions françaises. Les #oiseaux sont en déclin global de 25 % en quarante ans, mais ce chiffre bondit à 60 % en milieux agricoles intensifs : le printemps est devenu particulièrement silencieux dans certains champs…

    D’autres voies sont possibles

    Le paradoxe est que ces bouleversements environnementaux menacent particulièrement les agriculteur·ices, pour au moins trois raisons bien identifiées. Tout d’abord environnementale, à cause du manque d’eau, de la dégradation des sols, des événements météorologiques extrêmes (incendies ou grêles), ou du déclin des insectes pollinisateurs, qui se traduisent par une baisse de production. Sanitaires, ensuite : par leur exposition aux #produits_phytosanitaires, ils et elles ont plus de risque de développer des #cancers (myélome multiple, lymphome) et des #maladies_dégénératives. Financière enfin, avec l’interminable fuite en avant du #surendettement, provoqué par la nécessité d’actualiser un équipement toujours plus performant et d’acheter des #intrants pour pallier les baisses de production engendrées par la dégradation environnementale.

    Depuis des décennies, les #traités_de_libre-échange et la compétition intra-européenne ont privé la grande majorité des agriculteur·ices de leur #autonomie, dans un cercle vicieux aux répercussions sociales tragiques pouvant mener au #suicide. Si la FNSEA, les #JA, ou la #Coordination_rurale réclament une forme de #protectionnisme_agricole, d’autres de leurs revendications portent en revanche sur une baisse des #contraintes_environnementales et sanitaires qui font porter le risque de la poursuite d’un modèle délétère sur le long terme. Ce sont justement ces revendications que le gouvernement a satisfaites avec, en particulier, la « suspension » du #plan_Ecophyto, accueilli par un satisfecit de ces trois organisations syndicales rappelant immédiatement « leurs » agriculteurs à la ferme. Seule la #Confédération_paysanne refuse ce compromis construit au détriment de l’#écologie.

    Pourtant, des pratiques et des modèles alternatifs existent, réduisant significativement les émissions de gaz à effet de serre et préservant la biodiversité ; ils sont déjà mis en œuvre par des agriculteur·ices qui prouvent chaque jour que d’autres voies sont possibles. Mais ces alternatives ont besoin d’une réorientation des #politiques_publiques (qui contribuent aujourd’hui pour 80 % au #revenu_agricole). Des propositions cohérentes de politiques publiques répondant à des enjeux clés (#rémunération digne des agriculteur·ices non soumis aux trusts’de la grande distribution, souveraineté alimentaire, considérations climatiques et protection de la biodiversité) existent, comme les propositions relevant de l’#agroécologie, qu’elles émanent du Haut Conseil pour le Climat, de la fédération associative Pour une autre PAC, de l’IDDRI, ou encore de la prospective INRAE de 2023 : baisse de l’#élevage_industriel et du cheptel notamment bovin avec soutien à l’#élevage_extensif à l’herbe, généralisation des pratiques agro-écologiques et biologiques basées sur la valorisation de la biodiversité (cultures associées, #agro-foresterie, restauration des #haies favorisant la maîtrise des bio-agresseurs) et arrêt des #pesticides_chimiques_de_synthèse. Ces changements de pratiques doivent être accompagnés de mesures économiques et politiques permettant d’assurer le #revenu des agriculteur·ices, leur #accès_à_la_terre et leur #formation, en cohérence avec ce que proposent des syndicats, des associations ou des réseaux (Confédération paysanne, Atelier paysan, Terre de liens, Fédérations nationale et régionales d’Agriculture biologique, Réseau salariat, …).

    Nous savons donc que les politiques qui maintiennent le #modèle_agro-industriel sous perfusion ne font qu’empirer les choses et qu’une réorientation complète est nécessaire et possible pour la #survie, la #dignité, la #santé et l’#emploi des agriculteur·ices. Nombre d’enquêtes sociologiques indiquent qu’une bonne partie d’entre elles et eux le savent très bien, et que leur détresse témoigne aussi de ce #conflit_interne entre le modèle productiviste qui les emprisonne et la nécessité de préserver l’environnement.

    Une #convention_citoyenne

    Si le gouvernement convient que « les premières victimes du dérèglement climatique sont les agriculteurs », les mesures prises démontrent que la priorité gouvernementale est de sanctuariser le modèle agro-industriel. La remise en cause du plan Ecophyto, et la reprise en main de l’#Anses notamment, sont en totale contradiction avec l’urgence de s’attaquer à la dégradation environnementale couplée à celle des #conditions_de_vie et de travail des agriculteur·ices. Nous appelons les citoyen·nes et les agriculteur·rices à soutenir les changements de politique qui iraient réellement dans l’intérêt général, du climat, de la biodiversité. Nous rappelons que le sujet de l’agriculture et de l’#alimentation est d’une redoutable complexité, et qu’identifier les mesures les plus pertinentes devrait être réalisé collectivement et démocratiquement. Ces mesures devraient privilégier l’intérêt général et à long-terme, par exemple dans le cadre de conventions citoyennes dont les conclusions seraient réellement traduites dans la législation, a contrario a contrario de la précédente convention citoyenne pour le climat.

    https://www.nouvelobs.com/opinions/20240203.OBS84041/tribune-productivisme-et-destruction-de-l-environnement-fnsea-et-gouverne
    #tribune #scientifiques_en_rébellion #agriculture #souveraineté_alimentaire #industrie_agro-alimentaire

  • Abrogation de la loi anti-passeurs : au Niger, le business de la migration redémarre - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/54937/abrogation-de-la-loi-antipasseurs--au-niger-le-business-de-la-migratio

    InfoMigrants : Abrogation de la loi anti-passeurs : au Niger, le business de la migration redémarre
    Par Leslie Carretero Publié le : 02/02/2024
    La récente abrogation de la loi au Niger qui criminalisait le trafic de migrants a été largement saluée par la population d’Agadez, plaque tournante de la migration sur la route vers la Méditerranée. C’est toute l’économie locale qui revit avec la reprise de l’activité liée au transport de migrants à travers le désert. Mais la route reste mortifère et mène les exilés vers « l’enfer libyen » et vers les dangereuses traversées de la mer.Depuis plusieurs mois, Agadez, dernière grande cité nigérienne sur la route de la Libye, renoue avec le business de la migration. « La ville renait de ses cendres », se réjouit le Nigérien Azizou Chechou, coordinateur du collectif Alarme Phone Sahara, qui porte secours aux migrants perdus dans le désert à la frontière algérienne et libyenne.
    En novembre dernier, les militaires au pouvoir au Niger ont aboli la loi 2015-36 qui criminalisait le trafic de migrants. Adopté le 26 mai 2015 sous pression de l’Union européenne (UE), le texte prévoyait des peines d’emprisonnement allant de cinq à dix ans et des amendes d’un à cinq millions de francs CFA (entre 1 500 et 7 600 euros) pour les trafiquants. Cette loi avait fait du pays africain un partenaire stratégique pour l’UE qui cherche à tout prix à contenir les flux migratoires. Mais avec le renversement du président en place au Niger l’an dernier, le partenariat s’est rompu.
    Après le coup d’État, le Vieux Continent a immédiatement mis fin à son soutien financier : Bruxelles avait prévu une aide de 800 millions d’euros sur la période de 2021 à 2024. En réponse, les militaires ont abrogé la loi 2015-36, fustigeant un texte adopté « sous l’influence de certaines puissances étrangères ».
    La commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, s’est quant à elle dite « très préoccupée » par cette décision qui « risque de causer de nouveaux décès ». Si la décision nigérienne était politique, force est de constater que la grande majorité des habitants d’Agadez ont salué l’abrogation de cette loi, largement impopulaire dans le pays. Des passeurs emprisonnés ont été libérés, les véhicules confisqués rendus à leurs propriétaires et l’économie locale est repartie.
    « Agadez était devenue une ville morte, on sent que la vie reprend », dit Bachir Amma, ancien passeur et président de l’association des ex-prestataires de la migration. Selon le journal La Croix, le trafic de migrants procure des revenus à plus de 5 000 familles d’Agadez.
    À la gare routière de la ville, l’effervescence a repris comme avant : les vendeurs ambulants sont de retour pour proposer aux exilés toutes sortes de produits (bidons d’eau, biscuits, gants, cagoules…) nécessaires à la traversée du désert, les gens échangent à nouveau la monnaie, des chauffeurs chargent leurs véhicules de dizaines de migrants… « Ces scènes avaient disparu. Les Nigériens ont retrouvé leur métier de chauffeur, de guide, de vendeurs… chacun a repris ses fonctions », se félicite Azizou Chechou.
    En 2015, lors de la promulgation de la loi au Niger, l’UE avait créé un fonds spécifique, nommé « fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique » pour financer des programmes de reconversion à hauteur de 1,5 million de francs CFA (2 200 euros). Trop peu, ont estimé les passeurs. Bachir Amma a, lui, bien profité de cette somme, qui lui a permis d’ouvrir un restaurant mais pas de vivre décemment. « C’était très dur financièrement. Du jour au lendemain, je ne gagnais plus rien », assure-t-il. En tant que passeur, il touchait entre 2,5 millions et 3 millions de francs CFA par semaine (entre 3 800 et 4 500 euros).
    Comme beaucoup d’autres, Bachir Amma s’efforce aujourd’hui de « faire repartir son business ». Comprendre : reprendre contact avec des migrants, louer et meubler les ghettos (lieux où sont logés les exilés avant le départ), sélectionner des chauffeurs…
    Et ça marche. À Agadez, grande plaque tournante des routes migratoires ouest-africaines et subsahariennes, le business des passeurs a bien redémarré. Les pick-up ont repris la route vers le nord, direction la Libye, à la vue de tous. Les équipages, enregistrés au préalable auprès des forces de police, rejoignent généralement un convoi militaire hebdomadaire qui fait route vers Dirkou, gage d’une relative sécurité. Les passeurs, premiers concernés, mettent en avant cette sécurité offerte aux migrants : les chemins empruntés pour aller en Libye ne sont plus officieux, perdus dans le désert. Finis les convois clandestins proposés par des passeurs peu scrupuleux qui pouvaient abandonner les migrants dans le désert s’ils étaient pris en chasse par des mafias ou les forces de l’ordre nigériennes.
    « Cette loi avait forcé les migrants à prendre des itinéraires toujours plus éloignés » des axes routiers « et plus dangereux », estimait à InfoMigrants Rhoumour Ahmet Tchilouta, qui a travaillé avec l’organisation Border Forensics sur les conséquences de la loi 2015-36 sur la route du désert vers la Libye. Aujourd’hui, la route vers la Méditerranée est donc plus sécurisée pour les exilés, plus encadrée administrativement, certes, mais sur un périmètre réduit. Une fois passée la frontière nigérienne, la traversée du désert et du Sahel reste hautement dangereuse. Les risques de croiser des groupes terroristes ou mafias locales restent élevés.
    Sans compter que la destination finale, Sabah, a la triste réputation d’être un « enfer » pour les migrants qui traversent la ville. Plusieurs témoignages recueillis par l’Organisation internationale des migrations (OIM) et par des médias dont InfoMigrants évoquent des marchés aux esclaves dans cette localité du sud de la Libye, incontournable pour remonter vers les côtes. Certaines victimes « qui ne trouvent pas d’acheteur » sont même abattus « d’une balle dans la tête », assurait en 2017 l’agence onusienne. Dans les régions du nord, la situation n’est pas plus facile pour les exilés. Dans les prisons du pays, où ils sont enfermés après avoir été interceptés en mer ou arrêtés dans la rue, ils sont victimes de violences, de viols, de travail forcé, d’exploitation ou encore d’extorsion. Pour fuir ces conditions dramatiques, les migrants tentent de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe, via l’Italie. Au péril de leur vie. L’année 2023 a été la plus meurtrière dans cette zone maritime. Au total, près de 2 500 exilés ont péri en Méditerranée centrale l’an dernier. Le précédent record remonte à 2017 lorsque plus de 2 800 personnes sont décédées dans ces eaux.

    #Covid-19#migrant#migration#niger#UE#routemigratoire#libye#OIM#agadez#dirkou#sante#violence#mortalite

    • Così l’Italia ha svuotato il diritto alla trasparenza sulle frontiere

      Il Consiglio di Stato ha ribadito la inaccessibilità “assoluta” degli atti che riguardano genericamente la “gestione delle frontiere e dell’immigrazione”. Intanto le forniture milionarie del governo a Libia, Tunisia ed Egitto continuano.

      https://seenthis.net/messages/1039671

  • Algérie : près de 2 000 migrants expulsés vers le « Point zéro » au Niger en deux semaines - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/54862/algerie--pres-de-2-000-migrants-expulses-vers-le-point-zero-au-niger-e

    Actualités
    Algérie : près de 2 000 migrants expulsés vers le « Point zéro » au Niger en deux semaines
    Par Charlotte Boitiaux Publié le : 30/01/2024
    Entre le 1er et le 17 janvier, 1 939 migrants ont été expulsés par l’Algérie dans le Sahara à la frontière nigérienne, une zone appelée « Point zéro ». Du jamais vu, selon le collectif Alarme Phone Sahara qui a effectué le recensement. Parmi les exilés expulsés, se trouvent majoritairement des Subsahariens et des Africains de l’Ouest. Certains habitaient en Algérie, d’autres avaient déjà été expulsés des pays frontaliers comme la Tunisie, la Libye ou le Maroc.
    « L’année 2024 a commencé avec des expulsions au Niger », a tweeté le collectif Alarme Phone Sahara sur les réseaux sociaux. Et les chiffres sont « alarmants », selon Azizou Chehou, le coordinateur du collectif, contacté par InfoMigrants : 1 939 migrants ont été renvoyés illégalement d’Algérie dans le désert nigérien en un peu plus de deux semaines. « Du jamais vu », affirme-t-il.
    C’est en plein Sahara aux portes du désert du Ténéré que sont envoyés les exilés. La zone frontalière est aussi appelée au « Point zéro ». Selon les équipes d’Alarme Phone Sahara - basées à Agadez, Assamaka, Arlit, Niamey, dans la région de Kawar (sur la route vers la Libye) - les migrants expulsés ces deux dernières semaines viennent du Sahel et d’Afrique de l’Ouest principalement.
    « Les mesures de l’UE pour retenir les migrants sur le continent africain sont en grande partie responsables de la situation », juge Azizou Chehou, d’Alarme Phone en évoquant les partenariats migratoires signés entre Bruxelles et le Maroc, la Tunisie, la Libye. « Ils font tout pour que les pays africains empêchent les départs, donc les migrants sont bloqués puis renvoyés plus au sud ».
    Alarme Phone Sahara évoque aussi la reprise des rafles par les autorités algériennes dans les villes du pays. « Ces arrestations arbitraires ont toujours existé mais leur fréquence varie. Aujourd’hui, on arrête les Noirs dans leur appartement, dans la rue, sur leur lieu de travail, sur les terrains de sport et puis on les envoie vers Point zéro », explique-t-il.
    Il existe aussi des renvois transfrontaliers. Depuis des mois, par exemple, la Tunisie expulse illégalement des Subsahariens vers l’Algérie. « Quand les autorités algériennes constatent que des Noirs ont traversé la frontière, ils les arrêtent ». Les migrants qui viennent de Tunisie « se reposent généralement quelques jours » puis « sont expulsés à leur tour », détaille Azizou Chehou. Ces renvois sont loin d’être nouveaux. Entre les mois de juillet et octobre 2023, environ 5 000 migrants avaient été expulsés vers « Point Zéro ». En 2021 déjà, de nombreuses expulsions avaient eu lieu. Et les dangers sont réels. Les exilés sont généralement abandonnés à la tombée de la nuit. Lorsqu’ils sont lâchés, ils sont livrés à eux-mêmes. Sans eau ni nourriture, ils doivent parcourir 15 kilomètres à pied pour rejoindre le village nigérien le plus proche, Assamaka. C’est là que se trouve le centre de transit de l’Organisation internationale des migrations (OIM), le bras de l’ONU qui assiste les retours volontaires des migrants vers leur pays d’origine. Chaque année, de nombreux exilés disparaissent aussi sans laisser de trace dans le Sahara. Ils peuvent se perdre, mourir de déshydratation, ou être victimes de groupes mafieux. Amadou, un migrant contacté par InfoMigrants en juillet 2020, racontait avoir vu trois personnes mourir sous ses yeux dans le désert. « Ils étaient tellement fatigués qu’ils se sont effondrés au sol », avait expliqué le jeune Africain qui travaillait depuis deux ans en Algérie avant d’être arrêté

    #Covid-19#migrant#migration#niger#algerie#assamaka#sahara#routemigratoire#OIM#frontiere#expulsion#libye#agadez#arlit#niamey#sante

  • Reportages : InfoMigrants à la rencontre des Sénégalais tentés par le rêve européen

    InfoMigrants est allé au Sénégal, en banlieue de Dakar, à la rencontre de jeunes - et moins jeunes - tentés par un départ vers l’Europe. En cause : l’inflation, la crise du Covid et de la pêche... Certains sont restés mais ont aussi perdu un proche dans la traversée de l’Atlantique vers les Canaries espagnoles. D’autres encore sont rentrés après l’échec de leur rêve européen. Retrouvez tous nos reportages.

    La situation économique du Sénégal pousse de plus en plus d’hommes et de femmes à prendre la mer en direction des îles Canaries, distantes d’environ 1 500 km. Les Sénégalais fuient généralement une vie sans perspective, aggravée par les changements climatiques.

    https://www.youtube.com/watch?v=ZuLD1UbvL5Y&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.infomigrants.ne

    À l’été 2023, les départs se sont notamment succédé vers l’archipel espagnol depuis les côtes sénégalaises. Sur l’ensemble de l’année 2023, plus de 37 000 personnes ont tenté de rejoindre le pays européen, du jamais vu.

    https://www.youtube.com/watch?v=4N-_aCjoA-c&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.infomigrants.ne

    Beaucoup prennent la mer sans en mesurer les dangers. Selon l’ONG espagnole Caminando fronteras, plus de 6 000 migrants sont morts en mer l’année dernière. Ce chiffre, qui a pratiquement triplé (+177%) par rapport à celui de 2022, est « le plus élevé » comptabilisé par l’ONG depuis le début de ses recensements.

    https://www.youtube.com/watch?v=QMMuxSFfSS4&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.infomigrants.ne

    Dans le même temps, des Sénégalais, déçus par leur exil, sont aussi rentrés au pays après des années passées en Europe. Souvent, ils reviennent avec l’aide de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le soutien financier de l’Union européenne. Mais en rentrant « les mains vides », ils doivent faire face à la déception de leurs proches.

    https://www.youtube.com/watch?v=LsbHTBTn3fY&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.infomigrants.ne

    À Dakar, on croise aussi des Centrafricains, des Congolais, des Sierra-léonais, des Ivoiriens… Certains sont réfugiés, d’autres sont en transit, d’autres encore sont « bloqués » au Sénégal et attendent de pouvoir rejoindre rentrer chez eux.

    https://www.youtube.com/watch?v=apA6oKCDlOE&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.infomigrants.ne

    Enfin, il y a ceux qui refusent de risquer leur vie et s’échinent à demander un visa pour atteindre l’Europe, malgré les refus successifs et le coût de la procédure. Comme partout, des trafiquants profitent de la situation et organisent des trafics de rendez-vous en ambassades. Des mafias prennent ainsi tous les créneaux sur internet et les revendent à prix d’or à des Sénégalais désespérés.

    https://www.youtube.com/watch?v=IgyUa9priPY&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.infomigrants.ne

    https://www.infomigrants.net/fr/post/54517/reportages--infomigrants-a-la-rencontre-des-senegalais-tentes-par-le-r

    #Sénégal #asile #migrations #réfugiés #reportage #vidéo #jeunes #jeunesse #Dakar #facteurs_push #push-factors #inflation #pêche #route_atlantique #Canaries #îles_Canaries #perpectives #climat #changement_climatique #décès #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #Caminando_fronteras #OIM #réintégration #retour #IOM #visas

  • Tunisie : 20 jeunes sénégalais rapatriés à Dakar
    https://www.seneweb.com/news/Afrique/tunisie-20-jeunes-senegalais-rapatries-a_n_430772.html

    Tunisie : 20 jeunes sénégalais rapatriés à Dakar
    Par : - Seneweb.com | 17 janvier, 2024 à 15:01:28 | Lu 906 Fois |
    Tunisie : 20 jeunes sénégalais rapatriés à Dakar
    Bloqués à Tataouine (Tunisie) depuis plusieurs semaines, 20 sénégalais candidats à l’émigration clandestine ont été rapatriés à Dakar dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 janvier. L’information a été donnée par l’Association internationale pour Médina-Mary (AIMM) dans un communiqué.
    « Un groupe de plus de 20 jeunes Sénégalais a été rapatrié de Tunisie, dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 janvier 2024, après avoir échoué de rejoindre l’Europe par la Méditerranée. Ils étaient coincés à Tataouine, depuis plus d’un mois, alors qu’ils étaient avec des jeunes de Gambie (majoritaire), du Mali, Guinée, entre autres, qui eux, avaient été rapatriés par leurs gouvernements respectifs », lit-on sur le communiqué.Pris en charge par l’Organisation internationale des migrations à Tataouine, ces jeunes sénégalais avaient lancé un appel au Gouvernement, le 25 décembre dernier, pour les aider à rentrer au Sénégal. Mouhamed CAMARAÉ

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#OIM#tunisie#rapatriement#migrationirreguliere#gambie#mali#guinee#jeunesse

  • EU grants €87m to Egypt for migration management in 2024

    Over 2024, the EU will provide €87 million and new equipment to Egypt for a migration management project started in 2022, implemented by the UN migration agency and the French Interior Ministry operator Civipol, three sources close to the matter confirmed to Euractiv.

    The €87 million may increase up to €110 million after the next EU-Egypt Association Council meeting on 23 January, two sources confirmed to Euractiv.

    The European Commission is also conducting parallel negotiations with Cairo to make a raft of funding for other projects which regards a wide range of sectors, including migration, conditional under the International Monetary Fund requests for reforms, a source close to the negotiations told Euractiv.

    The €87 million will be dedicated to increasing the operation capacity of the Egyptian navy and border guards for border surveillance and search and rescue operations at sea.

    The EU-Egypt migration management project started in 2022 with an initial €23 million, with a further €115 million approved for 2023, one of the three sources confirmed to Euractiv.

    The funds for 2022 and 2023 were used for border management, anti-smuggling and anti-trafficking activities, voluntary returns and reintegration projects.

    “With these EU funds, IOM [the UN’s migration agency, the International Organisation of Migration] is supporting Egyptian authorities through capacity building activities which promote rights-based border management and the respect of international law and standards, also with regard to search and rescue operations,” an official source from IOM told Euractiv. IOM is involved in the training and capacity building of the Egyptian authorities.

    French operator Civipol is working on the tendering, producing and delivering the search new rescue boats for 2024, one of the three sources confirmed to Euractiv.

    However, according to the EU’s asylum agency’s (EUAA) 2023 migration report, there have been almost no irregular departures from the Egyptian coasts since 2016, with most Egyptian irregular migrants to the EU having departed from Libya.

    At the same time, there has been a significant increase in Egyptian citizens applying for visas in EU countries in recent years, the EUAA report said, mainly due to the deteriorating domestic situation in the country.
    Deepening crisis in Egypt

    Egypt, a strategic partner of the EU, is experiencing a deepening economic and political crisis, with the country’s population of 107 million facing increasing instability and a lack of human rights guarantees.

    In a letter to heads of state and EU institutions last December, the NGO Human Rights Watch asked the EU to “ensure that any recalibration of its partnership with Egypt and related macro-financial assistance provide[s] an opportunity to improve the civil, political, and economic rights of the Egyptian people”.

    “Its impact will only be long-lasting if linked to structural progress and reforms to address the government’s abuses and oppression, that have strangled people’s rights as much as the country’s economy,” the NGO wrote.

    The human rights crisis cannot be treated as separate from the economic crisis, Timothy E. Kaldas, deputy director of the Tahrir Institute for Middle East Policy, told Euractiv. “Political decisions and political practices of the regime play a central role in why Egypt’s economy is the way that it is,” he said.

    “The regime, in an exploitative manner, leverages the Egyptian state. For instance, it forces the making of contracts to regime-owned companies to do infrastructure projects that are extremely costly, and not necessarily contributing to the public good,” Kaldas argued, citing the construction of wholly new cities, or “new palaces for the president”.

    While such projects are making the Egyptian elites richer, the Egyptian people are increasingly poor, and in certain cases, forced to leave the country, Kaldas explained.

    With food and beverage inflation exceeding 70% in Egypt in 2023, the currency facing multiple shocks and collapses reducing Egyptians’ purchasing power and private investors not seeing the North African country as a good place to invest, “the situation is very bleak”, the expert said.

    The independence of the private sector was slammed in a report by Human Rights Watch in November 2018. In the case of Juhayna Owners, two Egyptian businessmen were detained for months after refusing to surrender their shares in their company to a state-owned business.

    Recent events at the Rafah crossing in Gaza, frictions in the Red Sea with Houthi rebels in Yemen and war in the border country of Sudan have compounded the instability.
    Past EU-Egypt relations

    During the last EU-Egypt Association Council in June 2022, the two partners outlined a list of partnership priorities “to promote joint interests, to guarantee long-term stability and sustainable development on both sides of the Mediterranean and to reinforce the cooperation and realise the untapped potential of the relationship”.

    The list of priorities regards a wide range of sectors that the EU is willing to help Egypt. Among others, the document which outlines the outcomes of the meeting, highlights the transition to digitalisation, sustainability and green economy, trade and investment, social development and social justice, energy, environment and climate action, the reform of the public sector, security and terrorism, and migration.

    https://www.euractiv.com/section/politics/news/eu-grants-e87m-to-egypt-for-migration-management-in-2024

    #Egypte #asile #migrations #réfugiés #externalisation #EU #aide_financière #Europe #UE #équipement #Civipol #gardes-frontières #surveillance #technologie #complexe_militaro-industriel #réintégration #retours_volontaires #IOM #OIM

    • L’UE offre à l’Egypte une aide économique contre un meilleur contrôle des migrants

      Les représentants de l’Union européenne signeront dimanche au Caire un partenariat avec le gouvernement d’Abdel Fattah Al-Sissi. Il apportera un soutien de plus de 7 milliards d’euros en échange d’une plus grande surveillance des frontières.

      Après la Tunisie, l’Egypte. Trois premiers ministres européens – Giorgia Meloni, la présidente du conseil italien, Alexander De Croo et Kyriakos Mitsotakis, les premiers ministres belge et grec – et Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, sont attendus dimanche 17 mars au Caire. Ils doivent parapher une « #déclaration_commune » avec Abdel Fattah #Al-Sissi, le président égyptien, pour la mise en place d’un #partenariat global avec l’Union européenne (UE). A la clé pour l’Egypte un chèque de 7,4 milliards d’euros, comme l’a révélé le Financial Times le 13 mars.

      Cet accord survient après l’annonce, au début de mars, d’un #prêt de 8 milliards de dollars (plus de 7,3 milliards d’euros) du #Fonds_monétaire_international à l’Egypte et, surtout, à la mi-février d’un vaste plan d’investissements de 35 milliards de dollars des #Emirats_arabes_unis. A cette aune, l’aide européenne semble plutôt chiche.

      Pour Bruxelles, l’urgence est d’éviter un écroulement de l’économie égyptienne, très dépendante de l’extérieur. Depuis le Covid-19 et la guerre en Ukraine, elle est plongée dans le marasme et les déficits budgétaires s’enchaînent. De surcroît, le pays doit faire face aux conséquences de la guerre à Gaza et, notamment, aux attaques houthistes en mer Rouge, qui ont entraîné une réduction du nombre de cargos dans le canal de Suez et fait chuter les revenus du pays. Enfin, le tourisme, qui avait atteint des records en 2023 avec plus de quinze millions de visiteurs, pourrait pâtir de la guerre aux portes du pays.

      Crainte d’une arrivée massive de Palestiniens

      Dans le détail, la Commission européenne devrait apporter 5 milliards d’euros de soutien budgétaire à l’Egypte, dont 1 milliard déboursé d’ici au mois de juin, selon une procédure d’urgence. Les 4 autres milliards suivront à plus long terme. Le ministre des finances égyptien, Mohamed Maait, a confirmé cette somme, évoquant une aide de « 5 milliards à 6 milliards de dollars » (4,5 milliards à 5,5 milliards d’euros).

      (#paywall)
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/16/l-ue-offre-a-l-egypte-une-aide-economique-contre-un-meilleur-controle-des-mi

    • Egitto-Ue, l’accoglienza? Tocca ai Paesi di transito

      La visita di Giorgia Meloni, Ursula von der Leyen e altri leader nazionali dell’Ue in Egitto rilancia l’attenzione sulla dimensione esterna delle politiche migratorie. In ballo ci sono oltre 7 miliardi di euro di aiuti per il bilancio pubblico egiziano in affanno. Non si tratta di un’iniziativa estemporanea. Il nuovo patto Ue sull’immigrazione e l’asilo definito nel dicembre scorso dedica un capitolo all’argomento, con cinque obiettivi: sostenere i Paesi che ospitano rifugiati e comunità di accoglienza; creare opportunità economiche vicino a casa, in particolare per i giovani; lottare contro il traffico di migranti; migliorare il rimpatrio e la riammissione; sviluppare canali regolamentati per la migrazione legale.

      Le istituzioni europee adottano un linguaggio felpato, ma esprimono una linea politica molto netta: l’Ue intende far sì che i profughi vengano accolti lungo la rotta, nei Paesi di transito. Parla di sviluppo dei luoghi di provenienza, facendo mostra d’ignorare sia l’impatto di guerre e repressioni (si pensi al Sudan e all’Etiopia), sia le evidenze circa i legami tra la prima fase di un processo di sviluppo e l’aumento delle partenze. Insiste molto sui rimpatri, volontari e forzati, e sul reinserimento in patria. Rilancia la criminalizzazione dei trasportatori, assemblati sotto l’etichetta di trafficanti, nascondendo il fatto che per i profughi dal Sud del mondo non vi sono alternative: la lotta ai trafficanti è in realtà una lotta contro i rifugiati. In cambio, le istituzioni europee e i governi nazionali offrono una cauta apertura agli ingressi per lavoro, guardando a paesi amici o presunti tali, come appunto l’Egitto, non paesi in guerra o sotto regimi brutali come la Siria o l’Afghanistan.

      Non si tratta peraltro di una novità. L’Ue ha già sottoscritto numerosi accordi con vari Stati che la attorniano o che sono collocati sulle rotte delle migrazioni spontanee: dalle operazioni di Frontex nei Balcani Occidentali, alle intese con i governi dei paesi rivieraschi, dal Marocco alla Turchia, spingendosi anche all’interno dell’Africa in casi come quello del Niger, posto sulla rotta che dall’Africa occidentale arriva al Mediterraneo. Quando si discute di questi accordi, si fronteggiano due posizioni preconcette: quella pro-accoglienza, secondo cui sono inutili, perché migranti e rifugiati arriveranno comunque; dall’altra parte, quella del fronte del rifiuto, che li saluta con entusiasmo come la soluzione del problema, senza badare alle implicazioni e conseguenze. Cercando di arrecare al dibattito un po’ di chiarezza, va anzitutto notato: l’esternalizzazione delle frontiere, tramite gli accordi, (purtroppo) funziona, quando dall’altra parte i governi hanno i mezzi, una certa efficienza e la volontà politica di compiacere i partner europei. Soprattutto reprimendo i migranti in transito, una politica che non comporta sgradevoli contraccolpi in termini di consenso interno. I casi di Turchia e Marocco lo dimostrano. I viaggi della speranza non cessano, ma diventano più lunghi, costosi e pericolosi. Dunque meno praticabili.

      Occorre però considerare i costi umani e politici di questo apparente progresso. Sotto il profilo politico, l’Ue diventa più dipendente dai gendarmi di frontiera stranieri che ha ingaggiato, e la tolleranza verso Erdogan e ora verso Al-Sisi ne è un’eloquente espressione. Al Cairo solo il premier belga ha speso qualche parola in difesa dei diritti umani. Sotto il profilo umano, tra violenze, ricatti, detenzione e abbandono, i profughi pagano il conto della riaffermazione (selettiva) dei confini e della presunta sicurezza che i governi europei dichiarano di voler difendere. Solo una visione cinica e angusta può inalberare come un successo la diminuzione degli sbarchi: meno persone possono sperare in una vita migliore, molte altre sono destinate a perdere la vita nel viaggio, a languire in una terra di mezzo, a rinunciare a sognare libertà e dignità nel continente che se ne fa paladino.

      https://www.avvenire.it/attualita/pagine/egittoue-laccoglienza-tocca-ai-paesi-di-transito

  • Plus de 6 600 migrants sont morts en tentant de rejoindre l’Espagne en 2023, d’après une ONG - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/54386/plus-de-6-600-migrants-sont-morts-en-tentant-de-rejoindre-lespagne-en-

    Actualités : Plus de 6 600 migrants sont morts en tentant de rejoindre l’Espagne en 2023, d’après une ONG
    Par Marlène Panara Publié le : 10/01/2024
    En 2023, au moins 6 618 personnes sont mortes ou ont disparu sur les routes migratoires qui mènent à l’Espagne. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), elle, évoque 1 200 morts. Mais l’institution onusienne le reconnaît : « Il y a sûrement plus de morts que ce que révèlent nos statistiques ». Des « chiffres de la honte ». En 2023, au moins 6 618 exilés sont morts ou ont disparu en tentant de rejoindre l’Espagne, d’après l’association Caminando Fronteras. Un chiffre en hausse de 177% par rapport à 2022.
    C’est aussi « le plus élevé » comptabilisé par l’ONG depuis le début de ses recensements en 2007, a dénoncé mardi 9 janvier devant la presse sa coordinatrice, Helena Maleno. À titre de comparaison, un rapport de l’association recensait l’an dernier 11 200 migrants morts ou disparus sur les routes menant à l’Espagne entre 2018 et 2022, soit six par jour en moyenne sur cette période.
    Lors de la présentation de ces chiffres, Helena Maleno a fustigé les autorités espagnoles et les pays d’origine de ces migrants, qui d’après elle privilégient le « contrôle migratoire » au « droit à la vie » de ces personnes à la recherche d’une vie meilleure. Ce relevé macabre décompte aussi 363 femmes et 384 enfants décédés.
    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a comptabilisé l’an dernier pour sa part plus de 1 200 morts ou disparus sur les routes migratoires vers l’Espagne : 914 vers les Canaries et 333 entre le Maroc ou l’Algérie et l’Espagne.
    Cet écart entre l’ONG et l’institution onusienne s’explique par la différence entre les méthodologies employées. Caminando Fronteras s’appuie sur les appels de détresse des migrants en mer ou de leurs familles pour élaborer ses rapports. L’OIM quant à elle répertorie « tous les naufrages dont on est certains à 100%, nous sommes très strictes à ce sujet », explique à InfoMigrants Flavio di Giacomo, porte-parole du bureau de coordination méditerranéen de l’OIM. Des articles de presse, et des témoignages indirects font partie des sources exploitées."Mais il est plus facile d’avoir des certitudes sur la route de la Méditerranée que sur celle de l’Atlantique, plus longue, et dont les bateaux sont plus difficiles à repérer, admet-t-il. Ce chemin en plein océan est très dangereux, c’est donc probable qu’il y ait beaucoup de naufrages dont personne n’entend parler. Plus de 1 200 morts ou disparus, c’est une estimation, un chiffre par défaut, ajoute-t-il. Mais il y a sûrement plus de morts que ce que révèlent nos statistiques".
    Près de 57 000 migrants sont arrivés en Espagne en 2023, un bond de 82% par rapport à 2022 Cette année, la route qui mène aux îles Canaries a connu un net regain d’intérêt. Entre le 1er janvier et le 15 décembre 2023, 37 187 migrants ont débarqué dans l’archipel, sur 56 852 arrivées dans toute l’Espagne. Soit une hausse de 140,4% par rapport à la même période en 2022.
    Chaque jour ou presque ces derniers mois, des exilés sont secourus ou arrivent d’eux-mêmes près des côtes espagnoles, après une périlleuse traversée de l’océan Atlantique. Et en 2024, les arrivées ne faiblissent pas. Le 5 janvier, 381 personnes - dont 43 mineurs - réparties dans quatre embarcations ont débarqué à El Hierro et Grande Canarie, d’après les secours espagnols. La majorité de ces migrants ont pris la mer depuis le Sénégal. « L’un des pays de l’UEMOA (Union économique monétaire ouest-africaine) les plus touchés par le coût élevé de la vie », affirme la Banque mondiale. Dans ce pays où « plus d’un tiers de la population vit dans la pauvreté », il faut dépenser désormais en moyenne 15 % de plus pour s’offrir du poisson frais ou du riz, écrit l’institution dans un rapport publié en juin 2023.
    La raréfaction du poisson au large de ses côtes a également privé de ressources les pêcheurs du littoral, qui grossissent ensuite les rangs des passagers des pirogues en partance pour les Canaries.
    « Moi je n’étais pas prête à partir, a confié Astou Gueye à InfoMigrants depuis Bargny, un village près de Dakar. Ici, il n’y a pas de travail. La mer, le président Macky Sall l’a vendue. Nos maris n’ont rien quand ils vont en mer. Ils ne peuvent pas payer la scolarité des enfants, ni les dépenses quotidiennes. Donc on est obligé d’aller en Espagne ». Le 25 février 2024, les Sénégalais sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau président, Macky Sall ayant déjà exercé ses deux mandats réglementaires. Le candidat du parti au pouvoir et actuel Premier ministre Amadou Ba devra défendre son bilan en matière d’émigration. Le 8 novembre dernier, Macky Sall a exhorté le gouvernement « de prendre des mesures sécuritaires, économiques, financières et sociales d’urgence afin de neutraliser les départs d’émigrants à partir du territoire national », indique un communiqué. Une exigence déjà affichée quelques mois plus tôt en juillet, alors que 63 Sénégalais avaient péri dans un naufrage, au large du Cap-Vert.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#senegal#traversee#mortalite#OIM#emigration#mortalite#CaminandoFronteras