organization:bureau central des cultes

  • Rohingyas, Ouïghours... : la carte des musulmans persécutés dans le monde
    https://www.franceculture.fr/religion-et-spiritualite/rohingyas-ouighours-la-carte-des-musulmans-persecutes-dans-le-monde

    Cette semaine en Indonésie, en Malaisie, au Pakistan, ou en Tchétchénie, des manifestants sont descendus dans la rue pour protester contre le traitement infligé aux Rohingyas. Avec le massacre de la minorité musulmane en Birmanie, ressurgit le spectre d’une oppression des populations musulmanes présente également dans d’autres pays, et depuis longtemps. En voici la cartographie actuelle, qui se fonde sur les conclusions du rapport 2017 de la Commission américaine sur la liberté religieuse (United States Commission International Religious Freedom), « un panorama extrêmement complet des dynamiques religieuses dans le monde qui, cependant, représente une vision dictée par les enjeux stratégiques de la diplomatie américaine », concernant la Russie ou Israël, selon Nicolas Kazarian, en charge de l’Observatoire géopolitique du religieux à l’IRIS, ainsi que sur l’expertise de Bernard Godard, ancien chargé de mission au Bureau Central des Cultes du Ministère de l’Intérieur, fin connaisseur de l’islam.

    #islam #monde_musulman #persécutions #birmanie #centrafrique #chine

  • Mission de recherche Droit et Justice » Des hommes et des dieux en prison
    http://www.gip-recherche-justice.fr/wp-content/uploads/2014/05/Entretien_hommes-dieux-en-prison.pdf

    Cette étude résulte d’un appel à projets de recherche émis par l’Administration pénitentiaire (AP) en septembre 2009, lequel témoigne des questions croissantes suscitées par les transformations religieuses de la population pénale, ce qui pose le problème de l’ajustement entre l’offre cultuelle encore très largement dominée par les cultes historiques et les nouvelles demandes religieuses. Ces interrogations se posent dans un contexte qui tend à dramatiser la question à partir de la problématique de la radicalisation islamique dont la prison serait un terreau d’élection. Notre dispositif d’enquête, particulièrement attentif à échapper à une imposition de problématique par l’actualité médiatique, a délibérément embrassé l’ensemble du phénomène religieux et s’est constamment nourri des savoirs et acquis de la sociologie carcérale. Il s’est agi de comprendre ce qu’est et représente la religion pour les personnes détenues, ce que recouvre la question pour l’administration pénitentiaire et les multiples acteurs qui composent le monde carcéral. L’enquête a été menée à la fois « en haut » (en administration centrale, au sommet des appareils religieux, ou autres instances telles que le Bureau Central des Cultes ou le CGLPL - Contrôleur général des lieux de privation de liberté) et « en bas » (en établissements). L’enquête ethnographique a principalement eu lieu dans huit sites choisis afin de diversifier au maximum l’échantillon du point de vue des types d’établissement et des spécificités régionales. Plus de 500 entretiens semi-directifs ont été réalisés avec des personnes détenues (avec ou sans religion), des aumôniers, des personnels de l’AP (membres de la direction, gradés, personnels de surveillance, CPIP - Conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation) ou travaillant en prison (psychiatres, médecins, enseignants, formateurs, cuisiniers, contremaîtres...). Notre corpus est également composé de près de 80 observations (principalement de cultes, d’activités de groupes proposés par les aumôniers, de visites en cellule, de réunions, de sessions de formation d’aumôniers). Enfin, nous avons reçu 448 réponses à l’enquête quantitative adressée à l’ensemble des aumôniers des établissements pénitentiaires de France métropolitaine. Le rapport se compose en trois parties. La première, intitulée les géométries variables de la laïcité carcérale, est centrée sur la prise en compte institutionnelle de la religion. Elle comporte quatre chapitres réduisant peu à peu la focale d’analyse. Le chapitre 1 met en évidence les spécificités de la laïcité dans l’espace carcéral en comparaison de ses déclinaisons dans d’autres administrations publiques, puis en regard d’autres configurations nationales. Le chapitre 2 s’intéresse à la reproblématisation de la question religieuse en administration centrale, sous la double contrainte de la peur de l’islam radical et de la pression accrue du droit. Le chapitre 3 s’attache à décrire les laïcités locales dites « négociées » que fait ressortir la comparaison entre les différents établissements sur lesquels a porté l’enquête. Enfin, le chapitre 4 fait apparaître l’antagonisme dans les discours qui sont tenus par les surveillants sur la religion présentée, alternativement, comme une menace pour l’ordre carcéral et un outil de travail.

    #prison #religion #islam #radicalisation #pratiques