organization:caisse des dépôts

  • Le recours aux #contractuels largement banalisé dans les collectivités
    https://www.banquedesterritoires.fr/le-recours-aux-contractuels-largement-banalise-dans-les-collect

    Une étude inédite de la direction des retraites et de la solidarité de la Caisse des Dépôts révèle combien le recrutement de contractuels est déjà répandu dans les #collectivités_territoriales. Souvent jeunes, les titulaires de ces contrats ont en général des rémunérations faibles.

  • Incendie de #Notre-Dame de Paris : les collectivités mobilisées pour la reconstruction de la cathédrale
    https://www.banquedesterritoires.fr/incendie-de-notre-dame-de-paris-les-collectivites-mobilisees-po

    L’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, dans la nuit du 15 au 16 avril 2019, a soulevé une vague d’émotion et provoqué un afflux de dons pour financer sa reconstruction. Les collectivités locales participent à l’élan. Le secteur privé aussi, qui promet déjà près de 700 millions d’euros.

    #fondation_du_patrimoine #patrimoine #collectivités_territoriales #unesco #

    Jacky Favret, président de l’Union régionale des communes forestières de Bourgogne-Franche-Comté, a demandé aux 3.000 communes forestières du secteur de « jouer la solidarité » en « donnant un #chêne (...) pour Notre-Dame de Paris ».
    À noter, la ville hongroise de Szeged a annoncé faire un don de 10.000 euros, s’estimant redevable à Paris. En 1879, la capitale française avait aidé à la reconstruction de cette ville du sud du pays, dévastée par une inondation.

    […] Du côté de l’#industrie_du_bois, Groupe Charlois, premier producteur français de #bois de chêne, a annoncé qu’il fera un don en nature pour la reconstruction de la #charpente incendiée. Son dirigeant, Sylvain Charlois, jugeant qu’il « n’y a pas en France des stocks de bois déjà sciés disponibles pour un tel chantier », lance un appel à « toutes les bonnes volontés » de la filière pour constituer ce stock. L’exploitant a proposé d’être « le réceptacle », notamment sur son site historique de Murlin, dans la Nièvre, aussi siège du groupe.
    Abritée par la Fondation du Patrimoine, la fondation Fransylva, qui assure la promotion des forêts privées de France, demande quant à elle aux « 3,5 millions de propriétaires privées de #forêts en France de donner un chêne pour la reconstruction de Notre-Dame ».
    La Caisse des Dépôts a de son côté annoncé qu’elle offrira des chênes issus de ses forêts gérées par la Société forestière.

  • Ils ont plongé le monde dans la crise

    https://www.pltv.fr/ils-ont-plonge-le-monde-dans-la-crise

    Mardi 4 décembre 2018 à 20h50 sur France 5 dans Le Monde en Face

    C’est une histoire d’argent, de pouvoir et d’impunité.

    https://vimeo.com/300700635

    Dix ans après la crise financière, les langues se délient. Un criminel en col blanc passe aux aveux et raconte de l’intérieur cette période qui a changé notre monde pour le pire.

    Ce documentaire est une plongée dans la tête des gangsters de la finance, un polar qui entraîne le spectateur dans la mécanique qui conduit à devenir un criminel en col blanc. Il démontre aussi comment le système utilise certains d’entre eux. Il donne la parole à leurs proches, aux insiders qui les ont côtoyés, à ceux qui ont été au coeur de la tempête.

    Au-delà de destins hors du commun, ce film raconte l’histoire des dérives de la finance de ce début de siècle et leurs conséquences dramatiques pour les citoyens. Dans ce monde, la vérité ne compte pas.

    Résumé

    LE CONDAMNÉ

    Philip Baker, 54 ans, est l’un des rares à avoir fait de la prison au lendemain de la crise financière. Il a été condamné à 20 ans de réclusion par la justice américaine. « Je suis un criminel » reconnait-il. En 2007, patron d’un fond spéculatif, il gagnait des millions de dollars. Un jackpot qu’il a décroché en mentant et en trichant. Aujourd’hui sorti de prison après un accord avec la justice américaine, Philip Baker se confesse et raconte la mécanique qui l’a conduit au crime. « Je n’étais pas un assez gros poissons » ajoute-t-il. « Les gros poissons s’en sortent. »

    LE PARRAIN

    Les gros poissons sont à Wall Street. Chez Lehman Brothers, l’un des piliers de la finance mondiale, le patron Richard Fuld a conduit la banque d’investissement à la banqueroute. Et il en a tiré profit. Entre 2002 et 2007, il empoche 530 millions de dollars. Le château de carte a fini par s’effondrer mais Richard Fuld, qui laisse des millions de victimes, n’a jamais été poursuivi.

    LE BOUC ÉMISSAIRE

    L’impunité des puissants domine le monde de la finance. Et cela a continué après la crise. Le « Liborgate » a été qualifié de « crime du siècle ». Le Libor est un taux de référence interbancaire qui peut faire monter ou descendre les valeurs de produits financiers. Plusieurs traders ont récemment été condamnés à de la prison ferme pour avoir truqué ce taux, augmentant ainsi leurs bonus. Mais ces traders n’étaient que l’instrument d’un système. Alex Pabon, l’un d’entre eux, a décidé de parler pour raconter comment sa banque l’a utilisé comme bouc émissaire pour masquer ses propres fautes.

    #finance #criminalité_financière #banque #capitalisme #impôts

  • Numérique éducatif et espaces scolaires : l’Éducation nationale et la Banque des Territoires s’engagent de concert | Banque des Territoires
    https://www.banquedesterritoires.fr/numerique-educatif-et-espaces-scolaires-leducation-nationale-et

    Accompagner la transition numérique de l’école" et « repenser l’aménagement des espaces scolaires » afin d’"accompagner la transformation de l’école sur tous les territoires". Tel est le double objectif du partenariat signé ce lundi 19 novembre par Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, et Eric Lombard, le directeur général de la Caisse des Dépôts.
    À travers ce partenariat, qui porte sur les années 2018-2022, le ministère et la Banque des Territoires entendent notamment œuvrer en faveur de « la transformation des espaces scolaires ». Concrètement, cela impliquera pour la Banque des Territoires un renforcement des moyens mis à disposition à travers son offre de prêts, d’investissements et d’ingénierie. Et ce, qu’il s’agisse de numérique éducatif, d’architecture scolaire, d’internats innovants ou de campus des métiers et des qualifications.

    #numérique #espace #modularité

  • France : Systra, Egis Rail et Alstom collaborent avec la construction du tramway de l’Apartheid
    Adri Nieuwhof - 22 juin 2018 – The Electronic Intifada – Traduction : Chronique de Palestine
    http://www.chroniquepalestine.com/entreprises-france-collabore-construction-tramway-apartheid

    Trois entreprises françaises sont impliquées dans l’extension du tramway de Jérusalem par Israël, alors que de nouvelles lignes sont prévues pour connecter, à Jérusalem-Ouest, davantage de colonies israéliennes en Cisjordanie occupée.

    Systra, Egis Rail et Alstom

    Un nouveau rapport documente une partie des violations des droits de l’homme et du droit international associées au tramway de Jérusalem, en présentant une plainte contre les trois sociétés, Systra, Egis Rail et Alstom.

    L’entreprise française Veolia a joué un rôle déterminant dans la réalisation de la première ligne du métro léger qui relie le mont Herzl à l’ouest de Jérusalem, à la colonie de Pisgat Zeev en Cisjordanie.

    En conséquence, Veolia a été constamment la cible du mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) pendant près d’une décennie. La société a finalement cédé toutes ses activités en Israël en 2015.

    L’expérience de Veolia n’a cependant pas empêché Systra et Egis Rail de signer des contrats pour la conception et la construction de trois nouvelles lignes qui relieront davantage de colonies israéliennes à Jérusalem-Ouest dans la deuxième phase du projet.

    Tout comme Veolia, l’entreprise française Alstom a joué un rôle majeur dans la première ligne du métro léger. L’entreprise a livré les élévateurs et fournit des services de maintenance.

    Alstom soumissionne également pour de nouveaux projets d’extension du métro léger.

    Le rapport documentant cette complicité a été réalisé grâce à la collaboration de groupes internationaux, palestiniens et français, dont la Fédération Internationale des Droits de l’Homme – FIDH, Al-Haq et deux grandes fédérations syndicales françaises, la CGT et la CFDT.

    • Tramway de Jérusalem : premier désengagement d’une entreprise française
      https://plateforme-palestine.org/Tramway-de-Jerusalem-premier-desengagement-d-une-entreprise-fr

      (...) Une première réponse à notre demande de désengagement des trois entreprises françaises vient d’être apportée mercredi 20 juin par la direction de la SNCF à la réunion du Comité d’entreprise européen, par la voix de Monsieur Pepy qui a déclaré que « Systra se retire de la ligne rouge et pourpre du tramway de Jérusalem ».

      Si cette déclaration demande à être précisée dans son contenu (Systra est engagé aujourd’hui sur la ligne bleue), nous en retenons bien le sens comme l’ont fait les représentants des organisations syndicales présentes au CE : celui du désengagement de Systra du tramway de Jérusalem.

      Une annonce que nous saluons donc comme une première victoire sur la voie du droit.

      Une voie dont nous attendons maintenant que les deux autres entreprises impliquées, Egis –filiale à 75% de la Caisse des Dépôts et Consignations – et Alstom, la suivent au plus vite.

  • Libéralisme : l’heure de payer l’addition Alternatives Economiques - Christian Chavagneux - 15 Mars 2018
    https://www.alternatives-economiques.fr/christian-chavagneux/liberalisme-lheure-de-payer-laddition/00083626

    Un sondage ne fait pas un pays mais celui d’OpinionWay pour le Printemps de l’économie 2018 surprend par la violence qu’il exprime du rejet de la mondialisation par les Français. Avec pour conséquence une forte demande de protectionnisme et un pessimisme qui n’augurent rien de bon. En prônant l’ouverture à tout crin et en refusant d’en traiter les effets anti-redistributifs, le libéralisme économique finit par produire sa propre remise en cause.

    Un rejet généralisé
    Premier résultat : 60 % des Français ont une mauvaise opinion de la mondialisation. En termes d’âge, on trouve les plus récalcitrants chez les 50 ans et plus. Mais la moitié des moins de 35 ans déclarent également leur méfiance : terrible constat d’une jeunesse pour moitié repliée sur elle-même ! Et le discours sur la différence entre des élites bien formées mondialisées et des ouvriers peu formés nationalistes ne fonctionne pas : 58 % des CSP+ ont une mauvaise opinion de la mondialisation.

    Sur quoi se fonde ce rejet ? Plusieurs points saillants émergent : ce sont les multinationales qui font majoritairement la loi, l’Asie et les Etats-Unis sont les gagnants et l’Europe est parmi les perdants. La mondialisation est perçue comme poussant à l’innovation technologique mais dégrade l’environnement, ne réduit pas la pauvreté et va à l’encontre de l’égalité entre hommes et femmes. De plus, quasiment la moitié des Français pensent qu’elle a des effets négatifs sur la croissance, 58 % qu’elle réduit leur pouvoir d’achat, 64 % qu’elle a des effets négatifs sur l’emploi et 65 % sur les salaires.

    Un sentiment pessimiste
    A partir de ce constat, nulle surprise sur les solutions : le protectionnisme commercial est plébiscité. 66 % des Français souhaitent l’imposition de normes plus strictes sur les produits entrants et sortants.
    L’avenir n’est pas rose : les trois-quarts des sondés pensent que la mondialisation économique va continuer à s’étendre, 60 % que c’est incompatible avec la lutte contre le changement climatique et 54 % cela se traduira par encore plus d’uniformisation culturelle.
    Les débats entre économistes sur le ralentissement de la mondialisation et le fait qu’elle ait atteint un plateau n’ont donc pas d’effets sur l’opinion française, pas plus que le travail des anthropologues du politique soulignant combien face à un capitalisme mondialisé chaque territoire se l’approprie de manière différente, loin de toute uniformisation.
    Du fait de la mondialisation, 71 % des Français sont inquiets pour leurs enfants, 67 % pour l’avenir de la France, 65 % pour l’avenir du monde et 63 % pour leur propre avenir. Un tableau noir.

    Le prix d’un trop fort libéralisme
    Ce sondage ne fait que confirmer ce que le Brexit, l’élection de Donald Trump et la montée des partis nationalistes nous clament plus fortement : faute d’avoir reconnu les #coûts_sociaux qu’il engendre et accepté de les traiter, le #libéralisme_économique fait désormais l’objet d’un rejet croissant.
    Les libéraux vantent les effets positifs de la mondialisation commerciale sur le pouvoir d’achat puisque l’on achète des produits moins chers ailleurs. Mais un pays peut également y perdre des emplois ou connaître une pression à la baisse sur les salaires. Quel effet l’emporte ? La seule étude récente sur le sujet a été proposée à l’été 2017 par la Banque d’Angleterre sur le secteur textile britannique. Résultat : d’un côté, un gain de pouvoir d’achat cumulé grâce à l’ouverture de 3 %, de l’autre, une perte de 1,25 %.
    Au niveau macroéconomique, les gains s’avèrent donc supérieurs aux pertes. Généralement, les libéraux s’arrêtent là. Sauf que les gains bénéficient à tous les consommateurs tandis que les pertes sont concentrées sur quelques territoires. L’étude regarde alors de près les marchés du travail : les régions qui concentraient une plus grande part d’industrie textile au début des années 1980 ont connu une plus faible croissance de l’emploi que les autres et un retrait plus marqué des personnes du marché du travail. Un effet qui se fait toujours sentir…

    Les coûts locaux de la mondialisation

    Une étude récente de la Banque de France s’interroge, elle, sur le coût local des importations chinoises en France. Résultat : sur la période 2001-2007, une perte d’environ 90 000 emplois dans le secteur manufacturier, soit 13 % du déclin sur la période... mais aussi 190 000 en dehors de ce secteur. L’explication ? La baisse de l’emploi manufacturier induit une baisse de la demande locale, qui fait largement sentir ses effets sur les secteurs a priori protégés de la concurrence internationale.
    Enfin, une récente recherche du Fonds monétaire international aboutit à trois résultats importants. Tout d’abord, participer à la mondialisation accroît la richesse d’un pays. Ensuite, plus le niveau d’intégration internationale d’un pays est élevé, plus les gains qu’il tire d’une poursuite de l’intégration diminue. Enfin, les gains de la mondialisation profitent aux plus riches et accroissent les #inégalités. La France se situe clairement dans la catégorie des pays mondialisés qui ne profitent plus d’une ouverture supplémentaire, la mondialisation étant l’un des facteurs expliquant la montée des inégalités.

    Bref, la #mondialisation fait des gagnants mais aussi des #perdants. Les #politiques suivies ces dernières décennies n’ont pas suffisamment cherché à aider ceux qui sont tombés du mauvais côté. Aujourd’hui, ils répondent. Si cela conduit finalement à une mondialisation raisonnable et à un capitalisme moins libéral et moins inégalitaire, on s’en sortira bien. Mais la probabilité d’une montée des #guerres_commerciales n’est pas exclue. Ni même qu’au-delà du seul libéralisme économique débridé, la démocratie soit aussi emportée par le flux.

    • L’intérêt de cet article est dans le chiffrage du rejet de la mondialisation par les français.
      En tant qu’ économiste et éditorialiste , Christian Chavagneux essaye de justifier à tous prix la #mondialisation_heureuse.
      Il ne doit pas souvent aller dans la rue ce monsieur, il est vrai qu’il écrit avant tout pour ses lecteurs.

      Article tiré de la revue de presse du site Les Crises, ( Olivier Berruyer ) mis à l’index par le décodex du nomde.
      https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-17032018

    • Article tiré de la revue de presse du site Les Crises, ( Olivier Berruyer ) mis à l’index par le décodex du nomde.

      Du « nomde » ? mais de quoi l’Immonde est-il le nom ?

      Sinon, c’est bien de mettre l’intégralité des articles munis d’un « paywall » à retardement.

    • Un sondage d’OpinionWay vient d’être réalisé sur la « mondialisation » et ses résultats sont sans appels[1]. Les français rejettent dans leur grande majorité cette « mondialisation » et se prononcent même, à près de 66%, pour une forme de retour au protectionnisme. Certains vont se lamenter sur le « manque de culture économique » des français. D’autres feront remarquer, et cela est vrai, que ce sondage n’est qu’un sondage. Mais, ce sondage a été réalisé pour le « Printemps de l’Economie », une manifestation soutenue par la Caisse des Dépôts et Consignations[2].
      Ce sondage survient après l’interruption du processus du TAFTA mais après, aussi, l’approbation du CETA par l’Union européenne[3]. Il a donc valeur de témoignage. Il a été réalisé par des personnes et pour des personnes qui sont en réalités favorables à la mondialisation. Le fait qu’il donne des résultats aussi contraires à leurs attentes est, de ce point de vue, hautement symbolique.

      Un rejet général
      La première chose qu’il convient de retenir de ce sondage, c’est qu’il exprime un rejet quasi-général de la « mondialisation ». Pas moins de 60% des personnes interrogées ont une opinion négative de la mondialisation. En fait, seul 3% des personnes interrogées ont une « très bonne » opinion de la mondialisation alors que 14% en ont une « très mauvaise ». Le clivage est net.


      Source : sondage OpinionWay, réalisé au mois de mars 2018 pour le Printemps des économistes
      Par ailleurs, quand on regarde la répartition de ces opinions, on constate que le taux le plus élevé de « mauvaise opinion » est situé dans la tranche d’âge qui va de 50-64 ans, autrement dit les personnes les plus vulnérables au risque prolongé de chômage. Il est ici important de noter que l’appartenance aux catégories socio-professionnelles les plus élevées (CSP+) n’a pratiquement pas d’impact sur les mauvaises opinions quant à la mondialisation. Les CSP+ ont une mauvaise opinion à 58% et les CSP- à 60%.

      Cela signifie qu’une majorité absolue de nos concitoyens n’adhère plus à la doxa libérale qui veut que le libre-échange et la mondialisation soient de bonnes choses pour tous. C’est, ici, un changement important de l’opinion. Il n’est pas étonnant car cette même doxa ne s’appuyait pas sur des faits mais sur une forme de présentation de l’histoire économique et sociale hautement tendancieuse.

      On a pu avoir en effet l’impression, et peut-être l’illusion, que c’était par l’abolition des barrières aux échanges que l’on avait obtenu la croissance très forte. Des travaux, parmi lesquels on doit inclure ceux de Dollar, en 1992[4], de Ben-David, en 1993[5], de Sachs et Warner, en 1995[6], et de Edwards en 1998[7], ont cherché à établir ce fait.

      Mais, de manière générale, les tests statistiques et économétriques pratiqués donnent des résultats qui sont pour le moins très ambigus. On peut en déduire que, pour certains pays, l’ouverture a eu des résultats positifs, mais non pour d’autres. Cependant, on peut aussi en déduire que si une politique qui associe l’ouverture à de bonnes mesures macroéconomiques est meilleure qu’une politique associant le protectionnisme à des mauvaises mesures macroéconomiques, ceci tient bien plus à la qualité des dites mesures macroéconomiques qu’à celle de l’ouverture[8]. De fait, les pays qui ont associé des politiques protectionnistes à des bonnes politiques macroéconomiques connaissent des taux de croissance qui sont largement supérieurs à ceux des pays plus ouverts, ce qui invalide le résultat précédent sur l’ouverture[9]. Ceci nous ramène à la problématique du développement, qui s’avère être autrement plus complexe que ce que les partisans d’un libre-échange généralisé veulent bien dire. Les travaux d’Alice Amsden[10], Robert Wade[11] ou ceux regroupés par Helleiner[12] montrent que dans le cas des pays en voie de développement le choix du protectionnisme, s’il est associé à de réelles politiques nationales de développement et d’industrialisation[13], fournit des taux de croissance qui sont très au-dessus de ceux des pays qui ne font pas le même choix. Le fait que les pays d’Asie qui connaissent la plus forte croissance ont systématiquement violé les règles de la globalisation établies et codifiées par la Banque mondiale et le FMI est souligné par Dani Rodrik[14].

      En fait, le protectionnisme s’avère bien souvent une voie plus sure et plus rapide vers la croissance que le libre-échange et, ce point est d’ailleurs régulièrement oublié par les thuriféraires du libre-échange, c’est la croissance dans chaque pays qui porte le développement des échanges internationaux et non l’inverse.

      L’opinion des personnes interrogées dans le cadre du sondage OpinionWay réalisé pour Le Printemps des Economistes met d’ailleurs bien en lumière que pour plus de 56% des personnes interrogées, les règles du commerce international sont conçues pour et par les multinationales.

      Les raisons de ce rejet
      Il est alors important de regarder quelles sont les raisons pour lesquelles les personnes interrogées rejettent la « mondialisation ». La raison majeure est l’opinion très négative des conséquences de la mondialisation sur l’environnement. Pour 70% des personnes interrogées, la mondialisation a des effets négatifs ou n’améliore pas vraiment la situation. Puis, viennent les questions liées à la santé, à la pauvreté et aux inégalités. C’est dire à quel point la « mondialisation » est mal perçue par les français.

      Si l’on pose aux personnes interrogées des questions concernant la situation en France, on voit alors surgir la question des salaires et de l’emploi (plus de 64% des personnes pensent que la mondialisation est mauvaise sur ces points), mais aussi les questions de l’environnement, du pouvoir d’achat et de la croissance. C’est donc un bilan très négatifs que tirent les français de la « mondialisation ».

      De fait, le passage progressif à la globalisation marchande a permis de faire passer, dans le discours tenus par les principaux pays européens, les mesures destinées à faire baisser la part des salaires et surtout les salaires d’ouvriers pour une évidence, une sorte de « loi de la nature ». Il n’y avait pourtant rien de « naturel » à cela. Les transformations du cadre d’insertion international sont bien le produit de politiques. Mais, par l’illusion d’une « contrainte extérieure » s’appliquant hors de toute politique, ce discours a produit un mécanisme progressif d’acceptation des mesures qui étaient ainsi préconisées. On constate alors, pour presque tous les pays[15], un accroissement du coefficient, et donc des inégalités qui se creusent entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 1990, au moment où l’on procède aux grandes déréglementations dans le domaine du commerce international.

      Le phénomène de pression à la baisse sur les salaires engendré par le libre-échange et la « mondialisation » est évident pour les pays les plus développés. On le constate aux Etats-Unis par exemple[16]. Pour mesurer l’impact de la déflation salariale importée, il faut commencer par établir l’écart entre les gains de productivité et ceux de l’ensemble des salaires nets à l’image de ce qui s’est passé dans d’autres pays[17]. On rappelle que l’on avait fait ce calcul dans l’ouvrage de 2011 « La Démondialisation »[18], ouvrage que l’on peut considérer comme largement validé par ce sondage de 2018. L’évolution des rémunérations salariales a ainsi été très désavantageuse pour les salariés à bas revenus à partir de 1983. Ce phénomène s’est amplifié au tournant des années 1999-2002. On peut donc bien parler d’une contre-révolution conservatrice qui s’est jouée en deux temps. La déflation salariale est donc indiscutable et c’est elle qui explique le phénomène de ralentissement de l’inflation générale à la fois directement, par la modération des salaires et donc par des coûts à profit égal et même croissants, et indirectement, par le biais de la pression qu’exercent les chômeurs. Cette déflation salariale a été le résultat de la mise en concurrence des travailleurs français avec les travailleurs d’autres pays dont le niveau de salaires était incomparablement plus bas.

      La phase dans laquelle nous sommes toujours plongés, a vu les salaires évoluer sous la contrainte des importations de produits issus des pays à faibles coûts salariaux. C’est le résultat de la politique d’ouverture qui a été menée dans la période précédente. Ici, on peut mesurer directement les effets de la globalisation marchande sur l’économie française. Celle-ci se traduit non seulement par un accroissement plus faible que celui de la productivité pour la moyenne des salaires (ce phénomène étant particulièrement sensible dans l’industrie manufacturière), mais aussi par une augmentation des inégalités au sein du salariat et, en particulier, la stagnation du salaire médian par comparaison à la faible – mais constante – hausse du salaire moyen. Dans cette phase, la loi sur les 35 heures a bien joué un rôle correctif, contrairement à ce qui avait été affirmé avant et après qu’elle soit votée. Mais le rôle de cette dernière a été des plus limités. Dès les années 2000-2002, les effets du passage aux 35 heures semblent s’épuiser.

      La globalisation peut donc être tenue responsable d’une très large part de ce processus qui a abouti à un retard salarial important dans notre pays. Ce retard a aussi engendré un déficit de croissance, qui est venu lui-même renforcer les effets de la globalisation marchande par la montée du chômage et la pression que ce dernier exerce sur les rémunérations des personnes les plus exposées.

      Un retour vers le protectionnisme ?
      Ce sondage OpinionWay valide aussi l’idée d’un retour vers des formes de protectionnisme. Il montre que 66% des personnes interrogées sont en faveur de normes plus strictes sur les produits entrants ou sortants.

      Il faut ici revenir sur l’impact de la globalisation sur l’économie française, tout en précisant que des conclusions analogues pourraient être tirées pour la plupart des grands pays développés. Les conséquences sur l’économie française ont été importantes. Elles tendent à se diviser en un effet de délocalisation[19] (direct et indirect) et un effet sur la formation et répartition des revenus[20].

      Il ne fait donc aucun doute que la pression concurrentielle issue des pays à faibles coûts salariaux, mais où la productivité tend, dans certaines branches, à se rapprocher des pays développés, est aujourd’hui extrêmement forte. Le problème semble particulièrement grave à l’intérieur de l’Union européenne puisque l’on constate un très fort avantage compétitif des « nouveaux entrants », qui couvre désormais une très grande gamme de produits. L’idée de compenser l’écart abusif des coûts salariaux unitaires entre les différents pays par des taxes touchant les produits pour lesquels ces coûts sont les plus dissemblables, a donc fait son chemin. Par rapport aux protections qui ont été mises en place antérieurement, il faut ici signaler que ces taxes devraient être calculées à la fois par pays et par branche d’activité. En effet, l’une des caractéristiques de la situation actuelle est que le niveau de productivité des pays susceptibles d’être visés par un tel système varie de manière tout à fait considérable d’une branche à l’autre. Il est ici clair qu’un seul niveau de taxe serait inopérant.

      L’heure est venue de revenir à des politiques nationales coordonnées, qui sont seules capables d’assurer à la fois le développement et la justice sociale. Ces politiques sont déjà à l’œuvre dans un certain nombre de pays. À cet égard, le retard qui a été pris sur le continent européen est particulièrement tragique. Sous prétexte de construction d’une « Europe » dont l’évanescence politique se combine à l’incapacité de mettre en œuvre de réelles politiques industrielles et sociale, nous avons abandonné l’horizon de ces politiques. Mais, comme le rappelle Dani Rodrik, le problème n’est plus le pourquoi de telles politiques mais il doit désormais en être le comment[21]. De telles politiques se doivent d’être globales et d’inclure la question du taux de change et celle de l’éducation et du développement des infrastructures. Il faut aujourd’hui constater que sur la plupart de ces points l’Union européenne, telle qu’elle fonctionne, s’avère être un redoutable obstacle. C’est en effet à l’Union Européenne que l’on doit les politiques d’ouverture qui ont accéléré la crise structurelle de nos industries depuis les années 1990. C’est toujours à l’Union européenne que l’on doit la détérioration croissante du système d’infrastructures dans le domaine de l’énergie et du transport qui fit pendant longtemps la force de notre pays. Il est possible de changer ces politiques. Mais, si les résistances devaient apparaître comme trop fortes, il faudrait se résoudre à renationaliser notre politique économique. Une action concertée avec d’autres pays européens est certainement celle qui nous offrirait le plus de possibilités, mais on ne doit nullement exclure une action au niveau national si un accord se révélait temporairement impossible avec nos partenaires.

      Pour la démondialisation
      Tels sont les enseignements de ce sondage. La mondialisation a été porteuse de bien des passions contradictoires. Elle a été adulée par les uns, vilipendée par les autres. Elle a eu ses thuriféraires comme ses opposants acharnés. Aujourd’hui qu’elle recule, certains y verront une régression alors que d’autres applaudiront un progrès.

      Pourtant, il ne devrait pas y avoir de problèmes à penser ce phénomène de la démondialisation. Le monde a connu en effet bien des épisodes de flux et de reflux. Mais il est vrai que cette démondialisation survient dans le sillage d’une crise majeure. Alors se réveillent de vieilles peurs. Et si cette démondialisation annonçait le retour au temps des guerres ? Mais ces peurs ne sont que l’autre face d’un mensonge qui fut propagé par ignorance, pour les uns, et par intérêts, pour les autres. Non, la globalisation ou la mondialisation ne fut pas, ne fut jamais « heureuse ». Le mythe du « doux commerce » venant se substituer aux conflits guerriers a été trop propagé pour ne pas laisser quelques traces… Mais, à la vérité, ce n’est qu’un mythe. Toujours, le navire de guerre a précédé le navire marchand. Que l’on se souvienne ainsi des « Guerres de l’Opium » qui vit la Grande-Bretagne alors triomphante imposer à la Chine l’ouverture de ses frontières au poison de la drogue. Les puissances dominantes ont en permanence usé de leur force pour s’ouvrir des marchés et modifier comme il leur convenait les termes de l’échange.

      La mondialisation que nous avons connue depuis près de quarante ans a résulté de la combinaison de la globalisation financière, qui s’est mise en place avec le détricotage du système hérité des accords de Bretton Woods en 1973, et de la globalisation marchande, qui s’est incarnée dans le libre-échange. À chacune de leurs étapes, ces dernières ont imposé leurs lots de violences et de guerres. Nous en voyons aujourd’hui le résultat : une marche généralisée à la régression, tant économique que sociale, qui frappe d’abord les pays dits « riches » mais aussi ceux que l’on désigne comme des pays « émergents ». Elle a conduit à une surexploitation des ressources naturelles plongeant plus d’un milliard et demi d’êtres humains dans des crises écologiques qui vont chaque jour empirant. Elle a provoqué la destruction du lien social dans un grand nombre de pays et confronté là aussi des masses innombrables au spectre de la guerre de tous contre tous, au choc d’un individualisme forcené qui laisse présager d’autres régressions, bien pires encore[22].

      De cette mondialisation, on a fait un mythe. Elle est apparue sous la plume de ses thuriféraires comme un être doté de conscience et d’omniscience, capable de réaliser le bonheur de tous. On nous a fait oublier que, produit de l’action humaine, elle était condamnée à connaître le sort des autres produits de l’action humaine, et donc à disparaître. On a voulu la comparer à une force transcendante pour mieux masquer les intérêts qu’elle a servis. En ceci, il faut voir une capitulation de la pensée. Dans ce fétichisme de la mondialisation, il y eut donc beaucoup de calculs, et donc beaucoup de mensonges. Ce livre a, entre autres, la volonté de rétablir quelques vérités sur la nature réelle du phénomène.

      Le tournant qui s’amorce sous nos yeux nous confronte à nos responsabilités. La démondialisation qui se met aujourd’hui en route à travers l’amorce d’une dé-globalisation, tant financière que marchande, ne se fera pas sans nous et sans notre action. Il est de notre pouvoir de construire l’avenir.

      [1] https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-le-printemps-de-l-economie-les-francais-et-la-mondialisation-mars-2018/viewdocument.html?Itemid=0
      [2] http://www.printempsdeleco.fr
      [3] http://www.international.gc.ca/trade-commerce/trade-agreements-accords-commerciaux/agr-acc/ceta-aecg/text-texte/toc-tdm.aspx?lang=fra
      [4] D. Dollar, « Outward-Oriented Developeng Economies Really Do Grow More Rapidly : Evidence From 95 LDC, 1976-1985 », Economic Developemnt and Cultural Change, 1992, p. 523-554.
      [5] D. Ben-David, « Equalizing Exchange : Trade Liberalization and Income Convergenge », Quarterly Journal of Economics, vol. 108, n° 3, 1993.
      [6] J. Sachs, A. Warner, « Economic Reform and The Process of Global Integration », Brookings Paper on Economic Activity, n° 1, 1995, p. 1-118.
      [7] S. Edwards, « Opennes, Productivity and Growth : What We Do Really Know ? », Economic Journal, vol. 108, mars 1998, p. 383-398.
      [8] Voir D. Ben-David, « Equalizing Exchange : Trade Liberalization and Income Convergenge », op. cit.
      [9] Voir H.-J. Chang, « The Economic Theory of the Developmental State » in M. Woo-Cumings (dir.), The Developmental State, Ithaca, Cornell University Press, 1999 ; Kicking away the Ladder : Policies and Institutions for Development in Historical Perspective, Londres, Anthem Press, 2002.
      [10] A. Amsden, Asia’s Next Giant, New York, Oxford University Press, 1989.
      [11] R. Wade, Governing the Market, Princeton (N. J.), Princeton University Press, 1990.
      [12] G. K. Helleiner (dir.), Trade Policy and Industrialization in Turbulent Times, Londres, Routledge, 1994.
      [13] Voir C.-C. Lai, « Development Strategies and Growth with Equality. Re-evaluation of Taiwan’s Experience », Rivista Internazionale de Scienze Economiche e Commerciali, vol. 36, n° 2, 1989, p. 177-191.
      [14] D. Rodrik, « What Produces Economic Success ? » in R. Ffrench-Davis (dir.), Economic Growth with Equity : Challenges for Latin America, Londres, Palgrave Macmillan, 2007. Voir aussi, du même auteur, « After Neoliberalism, What ? », Project Syndicate, 2002 (www.project-syndicate.org/commentary/rodrik7).
      [15] L’exception étant la Grèce dont le coeeficient passe de 0,330 à 0,321. Pour la Suède, l’accroissement est important dans les années 1990 mais est compensé par une baisse dans les années 2000.
      [16] Voir A. Aaron-Dine, I. Shapiro, « Share of National Income Going to Wages and Salaries at Record Low in 2006 », Center of Budget and Policies Priorities, Washington (D. C.), 29 mars 2007 ; U. S. Department of Commerce, « Historical Income Tables – Income Inequality, Table IE-1 », Washington (D. C.), 13 mai 2005.
      [17] Voir J. Bernstein, E. McNichol, A. Nicholas, Pulling Apart. A State-by-State Analysis of Income Trends, Washington (D. C.), Center of Budget and Policy Priorities et Economic Policy Institute, avril 2008 ; J. Bivens, « Globalization, American Wages and Inequality », Economic Policy Institute Working Paper, Washington (D. C.), 6 septembre 2007.
      [18] Sapir J., La Démondialisation, Paris, Le Seuil, 2011.
      [19] Voir P. Artus « Pourquoi l’ouverture aux échanges semble être défavorables dans certains cas ? », Flash-IXIS, n° 2004-53, 17 février 2004.
      [20] Voir P. Artus, « Quels risques pèsent sur les salariés européens ? », Flash-IXIS, n° 2006-153, 11 avril 2006.
      [21] D. Rodrik, « Industrial Policy : Don’t Ask Why, Ask How », Middle East Development Journal, 2008, p. 1-29.
      [22] Voir J. Généreux, La Grande Régression, Seuil, 2010.

      Source : [RussEurope-en-Exil] France : le rejet massif de la mondialisation, par Jacques Sapir
      https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-france-le-rejet-massif-de-la-mondialisation-par-jacque

  • Et si les centres-villes s’inspiraient des centres commerciaux ?
    https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/0301211128292-et-si-les-centres-villes-sinspiraient-des-centres-commerciaux

    LE CERCLE/POINT DE VUE - Les communes petites et moyennes pourraient, sur le modèle des centres commerciaux, regrouper les commerçants du centre-ville au sein d’une organisation permanente dans une structure foncière unique.

    La fin de l’année 2017 a vu ressurgir la question des centres-villes commerçants, notamment dans les villes petites ou moyennes. Le débat a connu cette fois une ampleur inhabituelle, forçant le gouvernement à annoncer un plan d’action pour le début 2018. Ce débat sur la situation du commerce de centre-ville a rapidement tourné à la mise en accusation des centres commerciaux qui seraient la cause unique et dernière de la mort des commerçants indépendants.

    Au-delà de l’opposition entre petit et grand commerce, et puisqu’il y a urgence à sauver le centre-ville, ne vaudrait-il pas mieux pour ce dernier s’inspirer des méthodes de développement et de gestion propres aux centres commerciaux ? C’est la vision du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) qui, dans un rapport de 2016, proposait « sur le modèle des centres commerciaux, le regroupement des acteurs du centre-ville au sein d’organisations permanentes ».

    Un centre commercial est défini comme « le regroupement de points de vente dans un même lieu conçu, développé, détenu et promu comme une seule entité ». La détention du centre commercial en pleine propriété par un seul acteur garantit son fonctionnement unifié avec l’inclusion dans les charges payées par les locataires de budgets destinés à la promotion du centre, sa sécurité ou sa propreté.

    En centre-ville la propriété foncière est éparpillée, avec autant de propriétaires que d’immeubles ; sécurité, propreté et signalétique relevant d’acteurs différents. Une association qui s’occupe de l’animation des rues commerçantes ne peut recueillir des adhésions que sur la base du volontariat. En résulte une faiblesse de moyens financiers et humains.

    A Saint-Quentin (Aisne), « Les Boutiques de Saint-Quentin » comptent environ 120 adhérents, avec une carte de fidélité. L’association ne regroupe que des commerçants indépendants, sans aucune succursale de grande enseigne nationale. Tous les adhérents ne participant pas au programme de fidélité.

    Créer une dynamique de centre-ville ne pourra se faire que par la coopération entre acteurs publics et privés. Aux premiers, la vision de leur territoire et de son avenir, aux seconds l’expertise sectorielle et la capacité d’investissement.
    Les outils existent déjà

    Les collectivités locales ont à leur disposition des outils ad hoc : SCOT, PLUi, PLU, CRAC, DPU et autorisations d’urbanisme. Ils doivent être utilisés dans le cadre d’un vrai projet de territoire, d’une vision détaillée de son développement, sous peine d’annulation par la justice administrative. Les acteurs de l’immobilier commercial ont, quant à eux, une expertise du fonctionnement d’un périmètre commerçant.

    De tels partenariats peuvent-ils faire l’impasse sur la question foncière ? La structure foncière de la rue de la République à Lyon, dans laquelle Abu Dhabi Investment Authority (Adia) est propriétaire de 30 immeubles qui représentent 20.000 mètres carrés de commerce, a permis la création d’un périmètre unifié par une marque, un éclairage et une mise en lumière nocturne harmonisés, etc.

    Pour un grand nombre de villes, la relance d’un centre-ville commerçant devra donc passer par la création de foncières locales dans lesquelles entreraient la collectivité, des acteurs privés de l’immobilier commercial et d’autres comme la Caisse des Dépôts. Ces foncières exerceraient leur compétence sur un périmètre géographique clairement défini par le plan local d’urbanisme, la loi ACTPE (relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises) de 2014 permettant déjà de déléguer le droit de préemption urbain aux concessionnaires de l’aménagement urbain.

    La transformation de la ville est un travail incrémental de longue durée. Les acteurs en charge de cette transformation doivent pouvoir travailler à l’abri des aléas du calendrier politique : il faut mettre fin à l’insécurité juridique qui entoure la politique d’aménagement du territoire. En effet, la redynamisation des centres des villes, petites ou moyennes, ne pourra se faire qu’avec l’engagement pérenne de tous, l’Etat en premier. Ne sommes-nous pas en présence d’une grande cause nationale ?

    Jean-Sylvain Camus est consultant indépendant en immobilier commercial

    #urbanisme #centres_commerciaux #marchandisation

  • Cyril Dion : coli-briseur de l’écologie radicale
    http://labrique.net/index.php/thematiques/politicaille/954-cyril-dion-coli-briseur-de-l-ecologie-radicale

    En matière d’écologie, certain.es affichent sans honte leur médiocrité. Par exemple, Cyril Dion, réalisateur avec Mélanie Laurent du film Demain, mais aussi fondateur du mouvement Les Colibris et de la revue Kaizen. Profitant de sa campagne promotionnelle qui passait près de chez nous en octobre dernier, on a voulu débattre avec lui des fameux « Colibris » et de sa vision de l’écologie. Le Colibri étant peu à l’écoute des oiseaux de mauvais augures, on se contente donc de nos colonnes pour s’expliquer.

    #En_vedette #Politicaille

    • D’accord pour lier impact environnemental et revenus.
      « Jean-Baptiste Comby, sociologue, rappelle dans son ouvrage4 que la pression qu’exerce un foyer sur l’environnement dépend de ses revenus et non pas de son niveau de conscience écologique. Bah oui, tous les éco-gestes mis bout à bout ne compenseront jamais la semaine de vacances passée sous les tropiques »

      Mais si on peut dire que les choix individuel ne suffise pas et qu’il faut des politiques nationales et des choix de politiques industrielles et sectorielles pour orienter les incitations et le choix individuel il ne faut pas oublier que l’ensemble de ces activités ont pour objectif de satisfaire la demande de l’ensemble de la population (toujours proportionnellement à la consommation, évidemment) :

      « Un quart seulement du total de l’énergie produite est utilisée par les particuliers (résidence, voiture, etc.). Pour l’eau, seulement 10 % est utilisée par les usagers domestiques et les municipalités. Le reste est consommé par les industries, les entreprises, le BTP, l’agro-industrie... Quant aux déchets, seuls 3 % proviennent des ménages. »

    • En quoi peut-on affirmer de manière claire que les 97% restant des déchets ou les 90% restant de la consommation d’eau (et ça vaut pour les autres, l’énergie etc), sont issus d’activités ayant pour but de satisfaire la demande de la population ?

      La population ne demandent pas à bétonner le territoire, la population ne demande pas à changer de smartphone ou de voiture tous les 6 mois, la population ne demande pas à avoir des emballages plastiques autour de tous les produits, la population n’a jamais demandé à avoir des objets allumés électriquement en permanence et connectés en permanence à internet, etc, etc. La plupart des « demandes » sont issues directement du besoin permanent du capitalisme de vendre plus, d’étendre des marchés, de transformer 1€ en 2€ (que ce soit pour des grosses industries ou des petites industries peu importe).

    • On croit rêver lorsqu’on l’entend parler de l’aliénation aux écrans, sujet qu’il doit bien connaître, vu le nombre de profils qu’il possède sur #Instagram, #Facebook, #Twitter et consorts. S’il utilise ces réseaux sociaux ce n’est pas uniquement pour diffuser la bonne parole, il en profite aussi pour faire sa communication sur ses différentes publications chez Actes Sud dans la collection « Domaine du possible »... qu’il dirige, et dont l’ancienne directrice, Françoise Nyssen, est l’actuelle ministre de la culture.

      Cyril Dion un colibri qui à l’art de diffusé la bonne parole à celleux qui sont connecté ou qui ont de quoi se payer une place de cinoche.

      Vous avez sans doute vu (ou refusé de voir...) son film, ce chef d’œuvre dont la presse, la radio et la téloche se sont unanimement fait l’écho. Soutenu par le ministère de l’environnement, diffusé en ouverture de la COP 21, Demain a été couronné du César du meilleur documentaire en 2016 – rien que ça.

      Rien que pour ça je fais demi-tour !

    • @rastapopoulos
      En fait le bétonnage c’est souvent pour acceuilllir des quartiers résidentiels, des autoroutes... que bcp de gens empruntent (après on peut parler politique industrielle et ferroviaire par ex. je suis d’accord on peut faire mieux, mais sera probablement pas un changement de paradigme). les emballages plastiques, le gâchi alimentaire (réductible facilement à faible coût), les bâtiments allumés la nuit sont une exception et ne représentent pas une part énorme de la conso (la plupart des villes de faible densité ont des système d’éclairages public demandé par les habitant, idem pour décorations de noël, le maire le fait pour se faire réélir, mais in fine c’est à mon avis une demande, certes indirect, de la population).

      & je pense que les usagers de seen this sont les premiers à être connecté à internet en continu... ;-]

      grosses et petite industries n’alimentent (globalement) que des consommateurs... Donc l’approche individuelle de réduction de l’empreinte écologique peut avoir à mon avis un impact massif.

      @odillon, en effet et même si ce n’est pas pour lutter contre l’insécurité alimentaire (!) ce n’est pas non plus (encore) dans le cas de l’europe pour faire de biofuels et alimenter des yachts

    • @rastapopoulos « la population ne demande pas à changer de smartphone » idem on peut limiter l’osolescence programmée, mais je doute que bcp de gens sur le forum soit sur linux, sur un ordi de 2002 (ce qui peut probablement se faire techniquement), avec un processeur de l’époque et une disquette, et les nokia 3310 se font rares aussi. c’est bien qu’il y a une demande non ? Après faire du bien de consommation durable robuste, et du bien périssable sans emballage changerait déjà bcp de choses on est d’accord, mais probablement pas tout !

    • le bouquin d’Aude est à 4€ moitié moins cher qu’une place de ciné

      #Aude_Vidal
      Égologie
      Écologie, individualisme et course au bonheur
      Dessins de Nardo
      ISBN 979-10-91772-19-8
      Octobre 2017
      10x14cm, 120 pages, 4 euros

      Développement personnel, habitats groupés, jardins partagés... : face au désastre capitaliste, l’écologie se présente comme une réponse globale et positive, un changement de rapport au monde appuyé par des gestes au quotidien. Comme dans la fable du #colibri, « chacun fait sa part ».
      Mais en considérant la société comme un agrégat d’individus, et le changement social comme une somme de gestes individuels, cette vision de l’écologie ne succombe-t-elle pas à la logique libérale dominante, signant le triomphe de l’individualisme ?

      https://seenthis.net/messages/642012#message642507
      https://seenthis.net/messages/660144

    • À propos de l’interview de Gorz dans le précédent lien, il dit bien pareil : non ce n’est pas une demande de la population.

      C’est par lui, par la critique du modèle de consommation opulent que je suis devenu écologiste avant la lettre. Mon point de départ a été un article paru dans un hebdomadaire américain vers 1954. Il expliquait que la valorisation des capacités de production américaines exigeait que la consommation croisse de 50% au moins dans les huit années à venir, mais que les gens étaient bien incapables de définir de quoi seraient faits leur 50% de consommation supplémentaire. Il appartenait aux experts en publicité et en marketing de susciter des besoins, des désirs, des fantasmes nouveaux chez les consommateurs, de charger les marchandises même les plus triviales de symboles qui en augmenteraient la demande. Le capitalisme avait besoin que les gens aient de plus grands besoins. Bien mieux : il devait pouvoir façonner et développer ces besoins de la façon la plus rentable pour lui, en incorporant un maximum de superflu dans le nécessaire, en accélérant l’obsolescence des produits, en réduisant leur durabilité, en obligeant les plus petits besoins à se satisfaire par la plus grande consommation possible, en éliminant les consommations et services collectifs (trams et trains par exemple) pour leur substituer des consommations individuelles. Il faut que la consommation soit individualisée et privée pour pouvoir être soumise aux intérêts du capital.

    • on a aujourd’hui plus de recul, on connait ces mécanismes, et pourtant la plupart des gens (je dirais 80%) continue largement à consommer exactement de la même manière (sans contrainte dans la plupart des cas de biens industriels dont la consommation n’est pas toujours nécessaire).

      Les publicitaires créent des symboles mais il nous reviens de conserver un esprit critique et de partager notre opinion. La vigilance et les actions individuelles justifiées par une réflexion personnelle semble de mise, qu’elles soient au sein d’actions collectives ou en dehors, selon l’avis de chacun. J’entends les discours critiques, utile à la construction d’alternatives, mais il me semble qu’ils faille qu’il soient un minimum constructifs pour pouvoir servir à progresser. Reste que les résultats d’initiatives personnelles ou collectives (que montre le film demain, parfois avec bcp de naïveté et souvent un manque de vision globale), sont à mon avis la meilleure façon de convaincre de la voie à emprunter pour réduire notre empreinte écologique.

    • @ant1 semblent de mise ? constructif ? réduire notre empreinte ?
      Nan, sérieux ?
      Mieux vaudrait passer du temps à démontrer d’où vient l’usage de ce vocabulaire, déconstruire la pensée, reprendre là où se sent le discours tout fait des marchands, le refuser, éviter les écueils qui nous sont donnés en patûre quand le mot écologie rime avec savon sous les bras.
      Nan, franchement, évacuer le politique à ce point pour se persuader de la suite de mots que tu emploies, je salue le DRH du ministère du marketing.

      C’est justement toute la critique sur laquelle ce texte porte : ce n’est pas tant les avis personnels mis bout à bout, ni l’entrepreunariat volontaire et moralisateur fait de bonnes intentions juxtaposées qui vont changer par exemple le fait que l’armée est le premier pollueur. Non plus qu’en nous disant de mettre un glaçon dans son congélateur pour reconstruire la banquise. Il y a un mot interdit à se réapproprier, un peu comme le terme féministe : #écologie_politique, tiens, une deuxième fois puisque ça ne mange pas de pain et que les hirondelles ne font pas le printemps
      #écologie_politique

    • À titre d’exemple, la fondation créée par N. Hulot est liée dès son origine au chimiste Rhône-Poulenc puis sera rejointe par EDF, Véolia, l’Oréal, TF1... on est loin des ONG écolos.

      fait tout à fait écho à la récupération féministe d’ici

      https://seenthis.net/messages/660314

      Programme EVE

      LES 7 POINTS FORTS DU PROGRAMME EVE

      1. L’interentreprise

      Un programme international, conçu par Danone et en partenariat avec L’Oréal, Orange, le groupe Caisse des Dépôts, SNCF, Crédit Agricole et KPMG.

      L’inter-entreprise favorise le lâcher prise et contribue à rendre les échanges plus essentiels.

    • Entièrement d’accord (même si les termes utilisé me semblent pas hyper choquants, j’ai essayé d’être consensuel, c’est pas ma force), mais j’essaie de pas rentrer trop ds le lard qd je suis pas direct et en face à face : pour le dire plus franchement, je suis le premier à critiquer l’individualisme et la petitesse de l’argument que tout est tiré par la demande et les consommateurs, qui ont souvent un choix limité et qu votent tous les 5 ans pour le moins pire.

      MAIS

    • je pense qu’on arrivera nulle part si on sort pas des grand discours et que l’on essaie pas de comparer et de quantifier. Or, on est tous, plus ou moins décisionnaires de nos choix de vie, et de consommation (et cela représente une bonne partie de la production agricole, industrielle, ... certes la politique d’EDF et de la SNCF va jouer aussi un rôle sur les choix d’investissement sur le long terme, mais ce n’est pas plus de, disons 20%)... & qd on compare les niveaux (en monnaie, PIB ou en impact environnemental, empreinte ou je ne sais comment vous voulez l’appeler),

      [je suis d’accord avec Camus, nommons les choses proprement, mais ca passe à mon avis après les choix principaux (ca reste à discuter) et ce n’est surtout pas mon domaine... en plus du fait que je ne passe pas forcement une heure sur la rédaction de chaque commentaire, même si je respecte bcp celui qui le fera]

      la consommation finale (donc des ménages), qui consomme elle même bcp de consommations intermédiaires pour leur production, représente une très large part de nos impacts environnementaux... il est donc complètement hypocrite de toujours remettre la faute sur une entité, souvent mal définie, que j’appellerai ici (sans me méprendre sur mes déboires terminologiques et sémantiques potentiels ;-]) le système, est encore plus démagogique que toute l’hypocrisie et les pb déontologiques et éthiques pointés dans les discours et actes de l’ennemi... C’est tout !

    • pour revenir à l’argument principal, on peut simplifier et penser le système simplement (disons avec un modèle économique à la Keynes) Y = C+I+G [+ (X-M)], donc la production est répartie entre consommation, investissement et dépenses publiques (+ importations - importations), donc on peut le tourner dans tous les sens, on ne produit (globalement) que pour consommer... (même si sans changer les choix d’investissments des 10% les plus riches, difficile de changer la direction prise, la production est quasiment entièrement dédié à la consommation)

      en reprenant le tableau de l’insee en 2015
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/2856119

      Le PIB et les opérations sur biens et services

      En milliards d’euros

      Produit intérieur brut (PIB) 2 228,9
      Importations 695,6
      Total des emplois finals 2 924,4
      Consommation effective des ménages 1 576,5 dont : dépense de consommation
      – des ménages 1 186,1
      – individualisable des administrations 343,6
      Consommation collective des administrations publiques 183,1
      Formation brute de capital fixe (investissement), dont : 489,4
      – entreprises non financières 276,7
      – ménages 111,6
      – administrations publiques 76,1
      Variations de stocks 23,3
      Exportations 652,2

      Donc 1 576,5 / 2 228,9 (70%) de la production est à destination des ménages... il semble donc bizarre de dire :

      « Un quart seulement du total de l’énergie produite est utilisée par les particuliers (résidence, voiture, etc.). Pour l’eau, seulement 10 % est utilisée par les usagers domestiques et les municipalités. Le reste est consommé par les industries, les entreprises, le BTP, l’agro-industrie... Quant aux déchets, seuls 3 % proviennent des ménages. » alors que le reste est dédié à 70% à leur (notre) consommation

    • @touti Donc peut-être que si on consommait un peu plus frugalement chaque jour où on se réapproprie un mot, notre astre pourrait tenir 100 ans de plus... ca permettrait de se réapproprier plein de mot à l’avenir (et pleins d’autres choses).

      Après les responsabilités sont à la hauteur des revenus (on est d’accord je pense là dessus et mon discours n’est pas une injonction à la population, plus une relativisation d’un discours un peu déresponsabilisant), tout est plus facile qd on a le temps, l’argent et l’information pour y accéder...

      pour ce qui est du détail : « changer par exemple le fait que l’armée est le premier pollueur. Non plus qu’en nous disant de mettre un glaçon dans son congélateur pour reconstruire la banquise. »

      Ce raisonnement est fallacieux je pense. L’aviation civile et le chauffage des bâtiments représente une très large partie du bilan carbone français (avec les industries cimentières etc. qui je le rappelle servent à construire des pavillons dans lesquels la population a fait le choix de vivre...).
      Les glaçons, non, nos émissions, oui ; le secteur militaire emet bcp de gaz à effets de serre, mais NOUS sommes parmi les plus riches de la planète et nous en consommons BCP plus que la plupart de ses habitants, donc nos émissions de gaz à effet de serre sont majeures (65e rang mondial en 2009 et ce avec 72% de nucléaire dans le mix énergétique).

      deux chiffres :

      – « En 2015, le niveau total de l’empreinte (678 Mt de CO2e) est supérieur de 11,4 % à celui de 1995 (425 Mt CO2e). Les émissions liées aux importations ont augmenté de 87 % sur cette même période. »
      www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/.../chiffres-cles-d...

      or ce n’est ni l’armée, ni la démographie qui sont responsables mais simplement l’augmentation de la consommation et de sa structure.

      – « Globalement le ministère de la Défense émet dans l’atmosphère un peu plus de cinq millions de tonnes de CO2. Le principal contributeur est le fret (63%). Les exercices d’entraînement avec la logistique associée (prise en compte dans le poste fret) sont de très loin le poste principal d’émissions, la consommation de kérosène et de gazole marine représentant à eux seuls plus de la moitié des émissions totales du ministère.
      Si on ne considère que les émissions soumises à l’obligation réglementaire, le ministère de la Défense émet moins de 700 000 tonnes de CO2. »
      https://www.defense.gouv.fr/sga/le-sga-en-action/developpement-durable/bilan-carbone/la-defense-publie-son-premier-bilan-carbone

      même si on considère ce chiffre comme une limite basse de la fourchette d’estimation (on peut multiplier par deux, ou meme par 10 pour prendre en compte toutes les consommations indirectes et les triches comptables)

      Donc 1 à 20 millions de tonnes sur 678 Millions de tonnes de CO2e émises par la france en 2015... on n’arrive même pas au 1/3 du niveau de l’augmentation de 11% (soit plus de 70 millions de tonnes) en 20 ans (entre 1995 et 2005) qui correspond à la croissance et à l’intensité énergétique par unité de production.

      on peut le tourner dans tous les sens, nous sommes presque tous responsable (avec nos ancêtres) des pb environnementaux... je ne soutien pas les colibri ni Mr dion, mais ne nous mentons pas pour autant.

  • La suppression du pécule des enfants placés, un grave recul ! | Bondy Blog
    http://www.bondyblog.fr/201711090830/la-suppression-du-pecule-des-enfants-places-un-grave-recul

    TRIBUNE Ce mercredi 8 novembre, un amendement a été adopté en commission des affaires sociales au Sénat : il supprime le pécule, voté en mars 2016, en faveur des enfants placés par l’aide sociale à l’enfance. Une décision que juge scandaleuse, Lyes Louffok, lui-même ancien enfant placé et membre du Conseil national de Protection de l’Enfance.

    Les ennuis des enfants placés ne s’arrêtent pas avec la fin de prise en charge de l’Aide Sociale à l’Enfance. Ce qui pourrait ressembler à une émancipation, l’accès à la majorité et à l’âge adulte, ne l’est pas en réalité car être libre, lorsqu’on a rien, sauf sa peur au ventre, ça n’aide pas. Pour entrer dans notre nouvelle vie, nous manquons du minimum : nous n’avons ni famille, ni soutien, ni appartement, ni même diplômes. Et de l’espoir, encore moins. Alors nous n’avons d’autre choix que de compter sur l’État, les élus et leur mission républicaine d’égalité des chances afin qu’ils nous aident à devenir des citoyens comme les autres.

    Depuis la loi du 14 mars 2016, un pécule pour l’autonomie des jeunes placés une fois majeurs

    Depuis des années, nous nous battons pour qu’ils nous entendent et que l’avenir des 300 000 enfants placés en France ne soit pas condamné. À défaut d’obtenir une multiplication des Contrats Jeunes Majeurs, un dispositif d’accompagnement des jeunes de 18 à 21 ans les plus en difficulté, nous avons gagné dans la loi du 14 mars 2016, portée par l’ancienne ministre de la Famille, des droits de l’enfance et des droits des femmes, Laurence Rossignol, une disposition intitulée “pécule jeune majeur“. Elle est officiellement mise en oeuvre depuis la rentrée 2016. Elle permet, une fois notre majorité atteinte, de toucher les fonds d’allocation de rentrée scolaire (ARS), reçus et conservés au fil des années par la Caisse des Dépôts et Consignations. Précisons qu’avant cette loi, l’ARS était versée à nos familles d’origine, lesquelles ne nous en faisaient pas bénéficier la plupart du temps. Je n’ai, pour ma part, aucun souvenir que ma mère m’ait acheté un stylo ou un cahier ou quoi que ce soit d’utile à ma scolarité avec cette somme (de 363€ à 396,29€ par an).

    Cette mesure, qui constitue un progrès considérable pour la cause des enfants placés, a tout simplement été supprimée ce matin au Sénat, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale. À l’initiative de cette suppression, Elisabeth Doineau, une sénatrice centriste (UDI). L’élue est pourtant une familière de ces questions : elle est membre du Conseil National de la Protection de l’Enfance depuis le 30 novembre 2016 et également vice-présidente de la Commission des affaires sociales au Sénat.

    Une décision scandaleuse sans concertation et un grave recul pour l’autonomie des jeunes placés

    Elisabeth Doineau, réélue sénatrice en septembre 2017, avait déjà fait part de son refus de voir ce pécule confié à la Caisse des Dépôts et Consignations : elle avait plaidé, en février 2016, lors des débats sur l’amendement, en faveur d’une gestion de ce budget par les départements. Un autre mandat d’Elisabeth Doineau permet de mieux comprendre ce positionnement : la sénatrice est aussi vice-présidente du Conseil départementale de la Mayenne. Elle s’est, à différentes reprises, émue des difficultés budgétaires de son département, s’agissant du financement des obligations pour l’aide sociale à l’enfance. Sur Twitter, elle ne s’en est d’ailleurs pas cachée.

    Donnons plus de moyens aux départements pour l’accompagnement des contrats jeunes majeurs ‼️ https://t.co/CbqiZTivNL

    — Elisabeth Doineau (@E_Doineau) November 8, 2017

    Malheureusement, aucune discussion, aucune concertation n’a eu lieu au préalable de cette suppression scandaleuse. Pire, aucune réflexion n’a été menée pour savoir par quel dispositif remplacer le pécule. L’amendement, voté ce matin, ne peut se justifier par un souci d’économie : les allocations de rentrée scolaire dont les enfants placés ont le droit comme n’importe quels autres enfants continueront à être versés. En réalité, le motif probable est le suivant : redonner la main aux départements sur cet argent. Une raison peu assumée qui n’a pourtant rien à voir avec les intérêts des enfants de l’aide sociale. Faut-il rappeler qu’un quart des personnes sans domicile fixe est passé par l’aide sociale à l’enfance, une proportion qui atteint les 40 % s’agissant des jeunes SDF ? Cette réalité effrayante risque de s’aggraver encore si le Sénat confirme cette suppression lors de l’examen et du vote du budget par l’assemblée basse du 13 au 21 novembre. Il faut soit rétablir le dispositif soit une alternative mais la suppression pure et simple est inacceptable. Je demande au Conseil National de la Protection de l’Enfance dont je suis membre, de rendre un avis sur ce qui constitue un grave et cruel recul pour l’avenir d’enfants déjà fragiles.

    En attendant, signez la pétition adressée à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour éviter que soit définitivement votée cette mesure intolérable.

    Lyes LOUFFOK, ancien enfant placé, membre du Conseil National de la Protection de l’Enfance

    Pathétique !

    #enfance #ASE

  • La suppression du pécule des enfants placés, un grave recul ! | Bondy Blog
    http://www.bondyblog.fr/201711090830/la-suppression-du-pecule-des-enfants-places-un-grave-recul

    Ce mercredi 8 novembre, un amendement a été adopté en commission des affaires sociales au Sénat : il supprime le pécule, voté en mars 2016, en faveur des enfants placés par l’aide sociale à l’enfance. Une décision que juge scandaleuse, Lyes Louffok, lui-même ancien enfant placé et membre du Conseil national de Protection de l’Enfance.

    Par cet amendement, le sénat confirme que la start-up France va continuer à faire les poches des plus démunis. La république en marche (ou crève) ...

  • « L’#égalité progressera si on aide les #territoires à construire par eux-mêmes leurs projets »
    http://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer/?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250279420105&nl=1

    L’égalité des territoires était au coeur d’un colloque organisé, le 28 juin à Paris, par la fondation Jean-Jaurès et la Caisse des Dépôts. Mener une politique en la matière consiste surtout à accompagner les acteurs locaux dans la définition de leurs propres projets de développement et leur mise en œuvre par eux-mêmes, ont convenu les participants. Un enseignement dont le ministère de la Cohésion des territoires pourrait s’inspirer.

  • #EnMarcheVersLeFN : A propos de la casse systématique du droit du travail, et plus généralement des acquis sociaux, par #Emmanuel_Macron et son gouvernement : les trois premiers mois, jusqu’au 13 août 2017

    La délocalisation de Whirlpool Amiens vue par les ouvriers polonais de Lodz
    France 3, le 29 avril 2017
    https://seenthis.net/messages/626637

    Macron met sur les rails une loi El Khomri taille XXL pour l’été
    Sébastien Crépel, Pierric Marissal et Cécile Rousseau, L’Humanité, le 9 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/597922

    Quelles seront les premières attaques de Macron ?
    Ben Malacki, 19h17, le 9 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/599118

    Des ordonnances pour la réforme du #Code_du_travail
    The Conversation, le 28 mai 2017
    https://seenthis.net/messages/604269

    Code du #travail : les #ordonnances adoptées le 20 septembre
    La Dépêche, le 1er juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603301

    Code du travail, chômage, #Retraites : ces réformes prêtes à êtres dégainées après les élections législatives
    Thomas Clerget, Basta, le 1er juin 2017
    https://seenthis.net/messages/603132

    Réforme du travail : les 8 points clés du plan Macron
    Catherine Gasté, Le Parisien, le 5 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604250

    Décryptage détaillé des 8 ordonnances que Macron ne voulait pas dévoiler
    #CGT, le 5 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604334

    Site loitravail.lol
    https://seenthis.net/messages/604357

    Ordonnances : La loi travail II s’annonce pire que prévu
    Malika Butzbach, Politis, le 5 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604412

    Projet de réforme du droit du travail : le gouvernement temporise mais l’inquiétude demeure
    L’Humanité, le 5 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604412

    Raisons d’agir
    Denis Collin, La Sociale, le 5 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604436

    La future loi travail va-t-elle aggraver le risque de catastrophes industrielles majeures ?
    Nolwenn Weiler, Basta, le 6 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/604504

    CSG : Macron et la CFDT continuent la contre-révolution rocardienne
    Bernard Friot, Politis, le 7 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/605936

    TTF, taxe sur les salaires, bonus... La France dévoile son tapis rouge aux financiers
    Agefi.fr, le 7 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/614109

    Réforme du code du travail : le flou pourrait bien cacher des loups...
    La Tribune, le 8 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/605174

    Au détour d’une phrase… : Macron et la refonte du système de protection sociale
    Lutzel, Médiapart, le 9 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/605938

    Réforme du code du travail : vers un recul généralisé des droits des #salariés
    Réformer aujourd’hui, le 11 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/605981

    Sites Seveso en France : la future loi travail va-t-elle aggraver le risque de catastrophes industrielles majeures ?
    Nolwenn Weiler, L’Observatoire des Multinationales, le 12 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/606233

    La menace à long terme pour l’Europe n’est pas le Pen, c’est le capitalisme
    Conn Hallinan, Foreign Policy In Focus, le 13 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/611670

    Situation
    #Frédéric_Lordon, Lundi Matin, le 13 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/619566

    Réforme du marché du travail : les entreprises aussi seront perdantes
    David Cayla, L’Arène Nue, le 14 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/606770

    La France va-t-elle suivre le modèle allemand et transformer ses chômeurs en travailleurs pauvres ?
    Rachel Knaebel, Basta, le 20 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/608306

    La fortune des 500 Français les plus riches multipliée par sept en 20 ans
    Aubin Laratte, Le Parisien, le 27 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/632811

    CDI cassé, licenciements facilités, droits syndicaux rognés : des avocats expliquent les projets du gouvernement
    Basta, le 28 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/610756

    Une loi musclée sur le logement en préparation
    Cyrille Lachèvre, L’Opinion, le 29 Juin 2017
    https://seenthis.net/messages/611322

    La simplification de la carte des départements sera lancée en juillet
    Matthieu Quiret, Les Echos, le 29 Juin 2017
    https://seenthis.net/messages/612134

    Décryptage : les détails de la loi travail XXL et des ordonnances
    CGT, le 30 juin 2017
    https://seenthis.net/messages/614433

    “Le Parlement est à la botte de Macron qui va mettre en place la purge sociale exigée par l’UE” : entretien avec Frédéric Farah
    Vincent Ortiz, Le Vent Se Lève, le 3 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/612436

    Discours d’Emmanuel Macron à Versailles : les trois annonces à retenir
    L’Internaute, le 3 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/612258 (et discussions)

    CICE, ISF, "flat tax"... Philippe étale les réformes sur deux ans, au moins
    Jean-Christophe Chanut, La Tribune, le 4 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/612776

    Macron s’exprime devant le parlement à Versailles
    Alexandre Lantier, World Socialist Web Site, le 4 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613068

    Etat d’urgence : les sénateurs restaurent l’interdiction de séjour
    Caisse des Depots, le 5 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/612971

    Logement : Emmanuel Macron veut créer un bail à durée limitée pour les travailleurs précaires
    20 Minutes, le 5 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613017

    Edouard Philippe veut s’en prendre aux aides au logement
    Hugo Baudino, La Tribune, le 5 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613027

    Loiret : l’Etat met fin au dispositif d’aide aux femmes battues, faute d’argent
    Le Parisien, le 6 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/624195

    Les sulfureuses privatisations d’Emmanuel Macron
    Laurent Mauduit, Médiapart, le 7 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613400

    France. Trois mois d’été pour détruire le code du travail, et les six mois qui suivent pour tout le reste ?
    Union syndicale #Solidaires, Alencontre, le 10 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613908

    Perturbateurs endocriniens : Nicolas Hulot s’incline devant la commission européenne
    Réformer Aujourd’hui, le 10 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/613911

    Avec Macron, 3 milliards d’impôts en moins... pour les 3.000 foyers les plus riches !
    Emmanuel Lévy, Marianne, le 11 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614741

    À nos ami·e·s qui pensent qu’Emmanuel Macron n’est pas le président des banques et de la finance
    #Attac_France, le 12 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614493

    Qu’attendre d’un gouvernement qui vient d’inventer la « dissuasion migratoire » ?
    #LDH, le 13 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614615

    Réforme du code du travail : cachez cette pénibilité que je ne saurais voir
    Maëlle Gélin, Le Vent Se Lève, le 13 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614792

    Un plan sévère d’économies de 331 millions d’euros pour l’enseignement supérieur et la recherche
    Camille Stromboni, Le Monde, le 13 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614933

    (rappel : "Je sanctuariserai le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche" http://www.scoopnest.com/fr/user/EmmanuelMacron/852916097540120576 )

    Plutôt que d’insister sur la préservation des acquis, nous devons proposer un projet nouveau
    Aurélie Trouvé, Reporterre, le 15 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/614937

    RÉFORME DES IMPÔTS : MACRON PRÉSIDENT DES ULTRA RICHES
    #Osons_Causer, Youtube, le 19 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/616581

    La dangereuse contre-révolution fiscale de Macron
    Laurent Mauduit, Médiapart, le 19 juillet 2017 (#paywall)
    https://seenthis.net/messages/616608

    Silence, on maltraite les droits des femmes
    Isabelle Germain, Les Nouvelles News, le 20 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/616291

    Pour financer la baisse d’impôt des riches, Macron ralentit la marche vers l’égalité femmes-hommes
    Laura Slimani, Huffington Post, le 20 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/620180

    « C’est au sommet du pouvoir d’État que réside le problème majeur »
    Jean-Philippe Foegle, Slate, le 21 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/618863

    Logement : vive polémique sur la baisse de 5 euros des APL à la rentrée
    La Tribune, le 23 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/617219

    Macron annonce la réduction de l’aide au logement dès octobre
    Kumaran Ira, World Socialist Web Site, le 24 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/617187

    Augmentation des loyers et des expulsions, baisse des aides au logement
    Ivan du Roy, Basta, le 24 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/617300

    Macron annonce une escalade des attaques contre les immigrants en France
    Athiyan Silva, World Socialist Web Site, le 26 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/617764

    Fin d’une illusion…
    Denis Sieffert, Politis, le 26 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/618356

    Le gouvernement signe un énorme coup d’arrêt au développement de l’agriculture bio
    Pauline Petit, Conso Globe, le 28 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/618670

    Coupe budgétaire sur les contrats de ville
    Ville et Banlieue, le 29 juillet 2017
    https://seenthis.net/messages/628314

    Projet de loi antiterroriste : « En Marche » vers la discorde
    Emmanuel Daoud, Médiapart le 1er août 2017
    https://seenthis.net/messages/620791

    Le gouvernement supprime 300 millions d’euros de dotations aux collectivités en 2017
    Le Monde, le 2 août 2017
    https://seenthis.net/messages/619567

    Dépenses publiques. Douche froide pour les communes et les départements
    Olivier Morin, L’Humanité, le 3 août, 2017
    https://seenthis.net/messages/620250

    Loi travail : les concessions en catimini de LREM à la droite
    Hervé Nathan, Marianne, le 3 août 2017
    https://seenthis.net/messages/621397

    La baisse des APL et le visage hideux
    Marwen Belkaid, le 4 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620256

    Collomb veut « distinguer le droit d’asile des autres motifs de migration »
    Le Monde, le 6 août 2017
    https://seenthis.net/messages/620586

    #Amazon. Bienvenue dans un monde merveilleux comme le prépare Macron
    Ludovic Finez, L’Humanité, le 6 août 2017
    https://seenthis.net/messages/621394

    #Gérald_Darmanin : le bourreau bourrin de la République !
    Ugo Bernalicis, le 6 août 2017
    https://seenthis.net/messages/621398

    Sénatoriales : le cynisme macroniste pour mettre en pièces les collectivités
    Francois Cocq, le 7 août 2017
    https://seenthis.net/messages/621399

    Retraites « On transforme des ayants droit en une armée d’assistés »
    Pierric Marissal, L’Humanité, le 9 août 2017
    https://seenthis.net/messages/621213

    Assurance-chômage. Les zones d’ombre de la réforme de Macron
    Cécile Rousseau, L’Humanité, le 10 août, 2017
    https://seenthis.net/messages/622399

    Éducation. Pas de rentrée sans contrats aidés
    Adrien Rouchaleou, L’Humanité, le 11 août, 2017
    https://seenthis.net/messages/623429

    Macron : Gel des Contrats aidés
    Le Fil d’Actu, Youtube, le 13 août 2017
    https://seenthis.net/messages/622785

    Je vais peut-être m’arrêter là, la liste étant déjà longue, ça fera le bilan des trois premiers mois de casse systématique des acquis sociaux par le #gouvernement_Macron...

    #recension

  • Tours-Bordeaux, première ligne #TGV privée de France - Le blog de Bernard Gensane
    http://bernard-gensane.over-blog.com/2017/03/tours-bordeaux-premiere-ligne-tgv-privee-de-france.html


    On admire le montage financier : on finance plus de la moitié des travaux, on garantit l’emprunt de la boite privée sur la caisse de l’État, on est engagés pour près d’un demi siècle à rembourser les pertes éventuelles et les autres escrocs vont empocher 100% des bénéfices : pas difficile d’être rentable de cette manière. Même moi, j’arriverais à m’enrichir dans ces conditions : l’État me paie 80% de mon outil de travail et me file du fric chaque fois que je me plante ! En gros, je serais fonctionnaire !

    La ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux entrera en service le 2 juillet prochain. C’est la première ligne TGV confiée à un concessionnaire privé, Vinci, à travers le consortium Lisea, Ligne à Grande Vitesse Sud Atlantique. La plupart des fonds ont été apportés par l’État. Les risques encourus par Vinci si la ligne est déficitaire sont faibles. Les profits seront garantis jusqu’au terme du partenariat public/privé en 2061.

    Vinci est associé à Caisse des Dépôts et Consignations et à deux fonds privés : Meridiam et Ardian (ex-Axa Private Equity qui gère 50 milliards de dollars d’actifs).

    La contribution de l’État est de 4 milliards d’euros (un peu plus de la moitié du budget total. L’État garantit par ailleurs l’emprunt de 3 milliards contracté par Lisea. Le privé n’a apporté en fonds propres que 700 millions d’euros.

    Dans un passé récent, la SNCF et son équivalent espagnol furent contraintes de reprendre à leur compte la ligne privée Perpignan-Figueras (Eiffage-ACS).

    En cas de faillite de la ligne Tours-Bordeaux, la responsabilité de Vinci n’excèdera pas 350 millions d’euros.

    L’alternative est simple : soit le contribuable perd, soit Vinci gagne.

    #train #transport #territoire #privatisation #PPP

  • La création de surfaces commerciales a augmenté de 22% en 2016 - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250278409678&cid=1250278371769
    La #bulle commerciale en pleine #inflation avec une #polarisation des #territoires, la mise à mort des #centres #villes, une très belle #myopie quant à la fort probable #explosion des #friches commercialeset le fait qu’en l’absence de toute perspective d’amélioration du pouvoir d’#achat de de 60-80% de la population, tout cela va finir par retomber comme un gros #soufflet dégueulasse tout en venant faire du chantage à l’#emploi (massivement détruit et précarisé dans l’opération) pour obtenir que le con de contribuable vienne régler l’ardoise du dernier #bonneteau à la mode pour s’en foutre plein les fouilles très vite en laissant la merde aux autres ensuite.

    L’année 2016 a été faste pour les centres commerciaux démesurés. Ametzondo, à Saint-Pierre-d’Irube, près de Bayonne, fait figure de mastodonte : le centre créé par Ikea Centres s’étale sur 47.000 mètres carrés, plus 24.000 pour Ikea et 5.000 pour Carrefour, soit 76.000 m2 en tout ! On pourrait citer aussi Avenue 83 à Toulon (30.000 m2 hors cinéma et restaurants), Cap Emeraude à Dinard (20.200 m2) ou encore Ma Petite Madelaine près de Tours (22.00 m2)… Des ouvertures qui ont lieu alors que le niveau de #consommation des ménages reste atone (+1,6% en 2016, et +0,9% en 2017 d’après l’Insee) et que les commerces de centre-ville tentent de résister... D’après Procos, fédération du commerce spécialisé, ce sont surtout les parcs d’activités commerciales, ou « retail parks », qui tirent cette progression en 2016. Ils représentent ainsi 53% du stock de projets d’immobilier en 2016 sur un total de 337 projets pour 4.777.000 m2 de surfaces, et 53% également en 2017, sur un total de 414 projets, pour 5.043.000 m2. « C’est devenu une industrie. Avec l’augmentation des coûts d’exploitation pour les centres commerciaux en centre-ville, l’implantation d’un retail park devient valable ; ce sont des opérations plus faciles à monter qu’un centre commercial », explique Emmanuel Le Roch, délégué général de Procos, qui assure que leur esthétique s’est aussi améliorée.

  • Les députés veulent réserver l’éligibilité aux candidats ayant un casier judiciaire vierge - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250278376595&cid=1250278375513
    Donc, maintenant, le jeu va être de faire effacer son casier…

    « Pour en finir avec le leitmotiv ’tous pourris’ », les deux textes "proposent une mesure concrète mais simple, propre à rétablir les conditions de la confiance des citoyens en leurs représentants", indique l’exposé des motifs de ces textes déposés par Bruno Le Roux lorsqu’il était encore président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale.

  • Un collectif de parents relance le débat sur l’ouverture des écoles le samedi matin à Lille - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250278343818&cid=1250278341070&nl=1

    Des parents lillois, réunis en collectif, demandent une modification des rythmes scolaires : ils souhaitent que les #enfants aillent à l’école le mercredi matin, au lieu du samedi matin. « L’exception lilloise a prouvé son inefficacité », estime Ingrid Brulant, porte-parole du collectif, qui met en avant un absentéisme important le samedi matin, notamment en maternelle. « Nous nous fondons sur l’intérêt de l’enfant et non sur les rythmes des adultes », rétorque Charlotte Brun, adjointe au maire (PS) en charge des politiques éducatives.

    #rythmes_scolaires #chronobiologie #enfant

  • Essen, nouvelle capitale verte de l’Europe - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250278343818&cid=1250278341578

    Elle déploie également un réseau de 376 km de pistes cyclables qui doit permettre d’augmenter les déplacements à #vélo de 25% à l’horizon 2035. A cette même date, les trajets en voiture devraient être réduits de 29%. Essen s’est aussi fixé un objectif ambitieux de réduction des émissions de CO2 de 40% d’ici à 2020 et prévoit la création de 20.000 emplois dans le secteur de l’environnement d’ici à 2025.

  • La fracture #mobilité s’accroît entre les #territoires - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250278330519&cid=1250278319729
    Mais quelle #fumisterie : des Assisses de la mobilité organisées par Total, alors que c’est le tout bagnoles qui a tué les alternatives de transports plus économiques, réduisant les campagnards à maintenir une voiture coute que coute pour se déplacer !
    Leur solution, c’est bien sûr plus de bagnoles pour que les pauvres puissent aussi engraisser les pétroliers !

    Les difficultés d’accès à la mobilité sont un frein à l’emploi. C’est, pour faire court, tout le propos du Laboratoire de la mobilité inclusive. Les 4es rencontres organisées le 18 janvier à Paris par cette instance hybride - créée par Total avec l’association Wimoov (anciennement Voiture & co, pionnier du covoiturage), et qui fédère aujourd’hui seize acteurs, privés, publics et issus de la société civile - ont réuni près de 300 personnes. Dont des élus locaux, maires et parlementaires, ainsi que des experts et représentants d’opérateurs de transports. « Notre but est d’éveiller les consciences sur l’importance de développer une mobilité inclusive et de sensibiliser davantage les élus et autorités organisatrices. La mobilité est une compétence. Tout le monde ne maîtrise pas ses codes », souligne Manoelle Lepoutre, directrice Engagement et société civile du groupe Total. A ses côtés, Florence Gilbert, qui représente Wimoov et préside ce laboratoire devenu une fondation, ajoute que la mobilité inclusive doit donc apporter des solutions contre l’exclusion sociale et professionnelle. Et que la loi NOTRe, en validant le transfert des compétences transport des départements vers les régions, offre désormais un bon cadre pour « hisser l’enjeu au cœur des politiques régionales ».

  • #Accès_aux_droits : l’Assemblée pointe le décalage entre les ambitions et les moyens - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250278310376&cid=1250278306966&nl=1

    L’Assemblée nationale organisait le 10 janvier un débat en séance sur le rapport du comité d’évaluation et de contrôle consacré aux politiques publiques en faveur de l’accès aux #droits_sociaux, présenté à l’automne dernier par Gisèle Biémouret, députée (PS) du Gers, et Jean-Louis Costes, député (Les Républicains) du Lot-et-Garonne (pour le contenu du rapport, voir notre article ci-contre du 21 novembre 2016). Un débat qui prend place alors que le thème du #revenu_universel - à ne pas confondre toutefois avec un #minimum_social - occupe une place inattendue dans la campagne électorale.

    Assemblée nationale ~ Première séance du mardi 10 janvier 2017
    http://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2016-2017/20170091.asp#P950791

    Débat sur les politiques publiques en faveur de l’accès aux droits sociaux

  • Une première synthèse des résultats des observatoires locaux des #loyers - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250278310376&cid=1250278308986&nl=1

    L’#Anil (Association nationale pour l’information sur le logement) et la #Fnau (Fédération nationale des agences d’urbanisme) publient une première synthèse sur les résultats des observatoires locaux des loyers. Réalisé avec le concours des #Adil et de l’Olap (Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne), ce travail - intitulé « Territoires et loyers : premières analyses thématiques » - s’appuie sur les résultats 2015 de seize #observatoires locaux les plus avancés dans leurs travaux (sur plus d’une quarantaine de structures à ce jour). Il aborde trois thématiques concernant le parc locatif privé : le prix des studios et leur adéquation aux besoins des #étudiants, l’offre et les loyers des appartements construits après 2005 et, enfin, la place dans les marchés locaux et le prix du parc de la période 1946-1970.

    https://www.observatoires-des-loyers.org

  • Une nouvelle chance de lutter contre l’#accaparement des #terres - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250278286348&cid=1250278282966

    Le phénomène de l’accaparement des terres est apparu au grand jour suite au rachat par un fonds chinois, à partir de 2014 et en plusieurs étapes, d’un total de 1.750 hectares de terres céréalières dans l’Indre. La production est aujourd’hui acheminée en Chine. Or l’opération s’est déroulée dans le dos de la Safer (Société d’aménagement foncier agricole) en contournant les règles de régulation. Jusqu’à un décret de 2015 pris en application de la loi d’avenir sur l’agriculture de 2014, les Safer n’étaient en effet informées que des transactions impliquant des exploitants, mais non des ventes de parts de société. C’est justement par le truchement des ventes de parts que cette transaction a eu lieu. Par ailleurs, même si elle l’avait voulu, la Safer n’aurait pas pu exercer son droit de préemption. Ce dernier a été étendu par la loi de 2014 aux ventes totales de parts de société mais non aux ventes partielles. L’astuce trouvée par le fonds consistait à racheter 98% des parts de sociétés d’exploitation, les 2% restants étant conservés par les anciens propriétaires.

  • La communauté d’agglomération Seine-Eure, première collectivité à financer des cyclo-bus scolaires - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250278262836&cid=1250278260300&nl=1

    Depuis la rentrée de janvier, une trentaine d’enfants de la ville de #Louviers, dans l’Eure, se rendent à l’école en #cyclo-bus, des quadricycles à assistance électrique, sortes de rosalies adaptées à la route.

    #transports_scolaires #vélo

  • Loi sur les #transports : après la Loti, à quand la Lomi ? - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250278262836&cid=1250278259461&nl=1

    Critique vis-à-vis de la politique des transports menée dans l’Hexagone, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (#Fnaut) propose qu’une loi lui redonne de l’élan en rebondissant sur une annonce faite lors de la dernière conférence environnementale. Exercice peu banal, l’association s’est appuyée sur son réseau pour tenter d’esquisser le contenu de cette loi. Le point sur les propositions qui intéressent les élus, présentées le 6 janvier.

    #aménagement_du_territoire #transports_collectifs #tarification_solidaire #politique_ferroviaire #sncf #écotaxe #covoiturage #indemnité_kilométrique #vélo

    http://www.fnaut.fr/images/docs/communiques/170106pflm.pdf

  • L’#éloignement du lieu de #travail : un défi majeur pour l’aménagement du territoire - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250272208356&cid=1250272133828

    Les créations d’#emplois sont inégalement réparties sur le #territoire avec une #concentration dans les pôles urbains, la couronne parisienne et les façades atlantique et méditerranéenne notamment. Mais surtout, avec la #périurbanisation, l’éloignement du lieu de travail, en particulier pour les ouvriers, pose un défi majeur pour l’aménagement du territoire, estime le CGET.

  • #Changement_climatique : l’Assemblée adopte la proposition de loi pour mieux faire face à l’#érosion du #littoral - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&cid=1250271870778&jid=1250271871597&nl=1

    L’Assemblée nationale a adopté le 1er décembre en première lecture la proposition de loi socialiste qui entend adapter les territoires littoraux au changement climatique, en prenant mieux en compte les conséquences de l’érosion. Parmi les amendements votés en séance : la création d’un nouveau Fonds d’#adaptation au recul du trait de #côte pour accompagner financièrement les collectivités à initier un repli stratégique.