organization:collège international de philosophie

  • Gilles Deleuze, « Pourparlers » (1972-1990)

    http://www.leseditionsdeminuit.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=2023

    En soutien au Collège International de Philosophie (dont tous les intervenants sont des bénévoles — la vraie philosophie, n’en déplaise aux BHL, Luc Ferry, Raphaël Enthoven et consorts, est fondée sur la gratuité du savoir), ces mots de Gilles Deleuze (1925-1995) qui font toujours écho, et dont la parole nous manque :

    « Il arrive que des pourparlers durent si longtemps qu’on ne sait plus s’ils font encore partie de la guerre ou déjà de la paix. Il est vrai que la philosophie ne se sépare pas d’une colère contre l’époque, mais aussi d’une sérénité qu’elle nous assure. La philosophie cependant n’est pas une Puissance. Les religions, les États, le capitalisme, la science, le droit, l’opinion, la télévision sont des puissances, mais pas la philosophie. La philosophie peut avoir de grandes batailles intérieures (idéalisme-réalisme, etc.), mais ce sont des batailles pour rire. N’étant pas une puissance, la philosophie ne peut pas engager de bataille avec les puissances, elle mène en revanche une guerre sans bataille, une guérilla contre elles. Et elle ne peut pas parler avec elles, elle n’a rien à leur dire, rien à communiquer, et mène seulement des pourparlers. Comme les puissances ne se contentent pas d’être extérieures, mais aussi passent en chacun de nous, c’est chacun de nous qui se trouve sans cesse en pourparlers et en guérilla avec lui-même, grâce à la philosophie. »

    #philosophie #Ciph #Deleuze #enseignement

  • Le Collège International de Philosophie en danger :
    suite à un non renouvellement de subvention, il se pourrait que le Collège dépose le bilan en novembre.
    Pour ceux qui l’ignoreraient, c’est une institution à but non lucratif, accessible gratuitement à tous, et d’une très haute qualité philosophique.
    On peut signer la pétition pour le sauver ici :
    http://www.change.org/p/sauvons-le-coll%C3%A8ge-international-de-philosophie-pour-le-droit-%C3%A0-la
    Signez, c’est bête comme n’importe quelle pétition, mais comme on ne peut pas envoyer les chars pour sauver des colloques de philo...

    Voici le texte explicatif :

    Association à but non lucratif, reconnue d’intérêt général, le Collège international de philosophie est né en 1983 de la conjugaison d’une volonté politique de l’État français et d’une exigence inconditionnelle de pensée, portée par des intellectuels et des philosophes : parmi eux figuraient François Châtelet, Jacques Derrida, Jean-Pierre Faye et Dominique Lecourt. À côté des institutions d’enseignement supérieur et de recherche, le Collège a toujours tenu ses engagements. Il ne défend aucune philosophie officielle. Il développe ses activités avec des moyens dérisoires, si on les rapporte au nombre et à la qualité de ses productions ainsi qu’à leur impact dans la vie intellectuelle, la philosophie et les sciences humaines. Sans autre condition que l’exigence de penser, il favorise des échanges entre des philosophes, des intellectuels, des écrivains, des scientifiques, des artistes, et avec la société civile. Il participe à la construction d’un espace public où la pensée critique s’exerce et se renouvelle en toute liberté, surmontant les frontières nationales, linguistiques et disciplinaires.

    L’année dernière, il a offert 720 heures de séminaires publics et gratuits. Il a organisé des colloques, des journées d’études, des débats sur des livres avec leurs auteurs. Avec quatre livraisons par an, sa revue Rue Descartes, entièrement en ligne et en libre accès, voit ses taux de fréquentation grimper.

    Le Collège est désormais membre associé de l’Université Paris Lumières, composée des Universités Paris 8 et Paris Ouest Nanterre, le CNRS et d’autres institutions. La dotation de 240.000 euros promise par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, via l’Université Paris Lumières n’a finalement pas été versée, sans justification, ce qui place le Collège au bord du dépôt de bilan. Le Collège a instamment besoin de cette somme pour payer quatre salariés de la cellule administrative qui, sans cela, se retrouveront au chômage. Il en a besoin pour son fonctionnement minimal, afin d’appuyer les activités en France et à l’étranger de 50 directeurs de programme non rémunérés.

    En novembre 2014, si une décision du pouvoir d’État n’intervient pas, le Collège international de philosophie fermera ses portes après 30 ans d’activité et de création au sein de réseaux internationaux solides. Un espace d’expérience, de recherches novatrices et de formation originale disparaîtra. Or existe-il aujourd’hui en France une volonté politique claire, prête à s’engager pour la défense d’une recherche libre et ambitieuse ? Nous demandons le maintien du financement « Recherche » de 240 000 euros par an, qui permet au Collège de fonctionner. Au nom du droit à la philosophie pour toutes et tous, dans une société démocratique, nous demandons aussi la pérennisation des conditions de vie du Collège. Notre souhait est que le Collège, pour de nombreuses années encore, accueille d’autres générations de penseurs, venus du monde entier, œuvrant à la production d’une pensée critique et libre, ouverte à tous.

    Et j’ajoute puisque visiblement le monde entier s’en fout, qu’on en parle quand même ici : http://blogs.mediapart.fr/blog/gwenael-glatre/191014/college-international-de-philosophie-la-pensee-francaise-ne-peut-pas

    #philosophie

  • VIOLENCE, POLITIQUE,
    EXIL/DES-EXIL DANS LE MONDE D’AUJOURD’HUI

    Colloque international
    8-9-10-11 mai 2014
    #Istanbul

    Débat avec #Etienne_BALIBAR en sa présence

    Dates : Jeudi 8, vendredi 9, samedi 10 mai et dimanche 11 mai 2014

    Le #colloque_international d’Istanbul, - 7-10 mai 2014 -, a lieu en présence du philosophe Etienne Balibar. Le dimanche 11 mai, une rencontre des participant.e.s, de Balibar avec la société civile est organisée.
    A partir du livre de Balibar, #Violence_et_Civilité, d’autres matériaux, la réflexion se fera depuis divers angles, expériences, questions, domaines, statuts. L’objectif est une réflexion philosophique interdisciplinaire de chercheurs avec la société civile sur le thème : Violence, politique, exil/desexil dans le monde d’aujourd’hui. La violence « extrême » en arrive-t-elle à mettre en cause la possibilité de la politique et de la philosophie ?

    http://exil-ciph.com/pages/programmes/programme2014.html

    Dates :
    Mercredi 7 fin d’après-midi (ouverture), jeudi 8, vendredi 9, samedi 10 mai, dimanche 11 mai 2014.
    Lieu :
    Istanbul, Turquie. C’est un lieu symbolique et académique d’un grand poids historique et culturel pour réfléchir à la fois à une oeuvre philosophique, échanger des travaux sur la Violence et la Civilité et à sa résonance avec la situation actuelle locale et globale. Pour la tenue du colloque, une collaboration institutionnelle s’installe entre l’Université de Galatasaray (Département de
    philosophie), l’Institut français d’Istanbul et le Collège International de Philosophie avec l’appui d’autres partenaires.
    Langues :
    Français et turc (traduction simultanée). Documents dans les deux langues.
    Résumé :
    Le colloque international d’Istanbul, qui réunira des chercheuses et chercheurs en philosophie et sciences humaines de plusieurs nationalités, lieux, continents et de plusieurs générations, se
    consacrera à une réflexion sur la #politique, la #violence, la #civilité_contemporaine dans ses dimensions politiques, philosophiques et anthropologiques, en s’efforçant de réunir une diversité d’expériences et d’approches et de les rapporter aux enjeux de l’actualité. Il se propose donc d’engager un travail de
    recherche sur le thème - Violence et Politique, #Exil/Des-exil dans le monde d’aujourd’hui - en présence du philosophe Etienne Balibar, (Paris). Un de ses livres importants - Violence et Civilité. Paris, Galilée, 2010 - sera le matériau principal du travail collectif. Le livre est en cours de traduction spéciale par les éditions Iletisim à Istanbul (prof. Ahmet Insel). La généralité de la politique et des #droits confrontée à la violence et les nouvelles données de la #civilité est le pivot de refondation de l’#anthropologie_politique.
    Face aux situations de #violence_extrême et de #guerre après le XXe siècle, la politique est-elle possible, pensable ? Dans la situation actuelle, comment est-elle possible ? Que signifie aujourd’hui la civilité pour les sociétés aspirant à des changements ? L’Etat, la société et la #régulation de la #violence_de_masse : #guerre,
    #terrorisme, nouvel #autoritarisme, #militarisation de la société, #insécurité, #révolution, quelles questions, quels enjeux ? Le travail philosophique vise à contribuer à une réflexion critique et créative sur ces interrogations d’actualité, à ces défis vécus en Turquie, en Afrique du nord, en Europe et dans d’autres lieux du monde. A partir du livre d’Etienne Balibar, le colloque académique vise à articuler des recherches universitaires interdisciplinaires avec des questions de la « #société_civile », de jeunes chercheurs et de chercheurs confirmés, de chercheurs de Turquie et d’autres pays (Europe, Méditerranée, Amérique latine, etc.), tout en cherchant à respecter un équilibre femmes/hommes et entre les générations.

    Philosophie pratique du projet :
    Pour la recherche, la formation, un débat public de qualité sera organisé autour du livre Violence et Civilité. Des exposés, examinant les questions de la violence et de la civilité sous différents angles théoriques, en Turquie à Istanbul et à distance (groupes de lectures dans divers endroits, enregistrement, retransmission du
    colloque et des débats).
    Dans la réflexion, il s’agira de prendre en compte le contenu et le rapport entre le livre d’Etienne Balibar, et le défi de l’#expérience_collective.
    L’intérêt, le défi de l’expérience collective est d’articuler un travail académique rigoureux et la participation à la réflexion de groupes de la « société civile » intéressés, en Turquie, en Europe, autour de la Méditerranée, en Amérique latine, en Afrique, ailleurs. Voir les modalités concrètes d’organisation et leurs supports techniques,
    pédagogiques, artistiques (doc. Réseau de lecture).
    Accueil académique du colloque :
    Département de philosophie de l’Université de Galatasaray, Istanbul. Responsable académique sur place : prof. Zeynep Direk, philosophe, avec l’appui du Prof. Ahmet Insel, éditions Iletisim. Coordination pratique : Prof. Seckin Sertdemir avec l’aide des assistantes doctorantes du Département de philosophie Zeynep Savascin, Gaye Cankaya et d’autres personnes pour la traduction. Collaboration de directeurs de Programme CIPh : Diogo Sardinha nouveau président du CIPh, Roberto Niro (interventions, textes, appuis travail société civile). Traduction en turc du livre d’Etienne Balibar Violence et Civilité : Prof. Ahmet Insel, (traduction en cours).

    Partenariats internationaux et locaux confirmés (liste ouverte) :
    Collège International de Philosophie, Paris ; Département de philosophie, U. Galatasaray ; Institut Français de Turquie, Ankara ; Ambassade de France, Turquie ; Institute for Political and social research, Diyarbakir ; Editions l’Harmattan, Paris ; Consulat de Suisse, Istanbul ; Institut Français à Istanbul ; Institut Français d’Etudes Anatoliennes, Istanbul ; Éditions Iletisim, Istanbul ; Éditions Metis, Istanbul ; Éditions Galilée Paris ; Institut français, Paris ; Ville de Genève, Département de la cohésion sociale, de la jeunesse et des sports, Suisse ; Théâtre St-Gervais, Genève ; Commission fédérale de lutte contre le racisme, Suisse ; Association Savoir Libre, Lausanne ; Studio Amulette, Lausanne ; Colectivo de Mujeres Chilenas, Concepcion, Chili.
    Collaboration avec des artistes et des institutions artistiques :
    À l’étude. Un partenariat du Programme CIPh a d’ores et déjà été accordé avec Philippe Macasdar, directeur du Théâtre St-Gervais à Genève (activité conjointe en préparation – Istanbul, Genève –
    samedi 10 mai ou dimanche 11 mai 2014). Partenariats internationaux et locaux en tractation (liste ouverte, démarches en cours), dont l’Université de Paris-Vincennes (France).
    Déroulement du colloque et des activités prévues à ce stade :
    Le colloque aura lieu en trois parties :
    1. Un exposé d’ouverture d’Etienne Balibar
    2. Des exposés de 30 conférencières et conférenciers sur le livre Violence et Civilité d’E. Balibar. Des exposés, examineront les questions de la violence et de la civilité sous différents angles théoriques.
    3. Trois grands débats publics dans lesquels Etienne Balibar parlera avec des « grands Témoins » : André Tosel, Bertrand Ogilvie, Achille Mbembe, Diogo Sardinha, président CIPh, Ahmet Insel.
    Par ailleurs, des #réseaux_de_lecture autour du livre d’E. Balibar sont en cours de constitution en Turquie, en Suisse et ailleurs (société civile). Une coordination a été constituée (voir document
    réseau de lecture). Nous étudions l’articulation de ce travail de préparation avec le colloque. D’autre modes d’intervention et de participation à distance au colloque depuis l’Europe ou ailleurs sont aussi à l’étude y compris à l’aide de supports techniques nécessaires (blogs, écrans à distance).
    4. L e dimanche matin 11 mai, une rencontre d’Etienne Balibar avec la société civile, les groupes de lecture est agencée. Enregistrement et retransmission prévus. Affiche en préparation. Responsable : Ahmet Insel et groupe ad hoc.

    —> D’autre modes d’intervention et de participation à distance au colloque depuis l’Europe ou ailleurs sont aussi à l’étude y compris à l’aide de supports techniques nécessaires (blogs, écrans à distance).

    –-> Quelqu’un à des pistes à suggérer ?

  • *A l’initiative d’Etienne Balibar, la présente... - Collège International de Philosophie
    https://www.facebook.com/ciphilo/posts/675598615788856

    A l’initiative d’Etienne Balibar, la présente tribune sera publiée ces prochains jours dans plusieurs quotidiens européens. Partagez, relayez, faites circuler !

    Non au retour de la dictature en Grèce.

    Au moment où le FMI reconnaît à demi-mots que les privatisations et restructurations imposées par la Troïka en échange des prêts supposés réduire la dette souveraine grecque conduisaient en fait le pays à la ruine, la même Troïka – dont font également partie la Commission Européenne et la BCE – est venue à Athènes renouveler ses exigences. Elle l’a fait en des termes tels que le gouvernement grec a décidé de précipiter l’asservissement de la Grèce à la dictature néo-libérale de l’intérieur et de l’extérieur. La fermeture brutale de la Télévision publique (ERT), par des méthodes qui relèvent du coup de force, constitue à la fois une atteinte gravissime à la liberté d’expression et d’information, contraire aux traités fondateurs de l’Union Européenne, et un nouvel exemple de la façon dont celle-ci est en train d’évoluer vers l’autoritarisme au mépris de l’intérêt de ses peuples. Nous, citoyens d’Europe et d’ailleurs, ne pouvons et ne devons pas l’accepter. Nous appelons tous nos concitoyens à clamer leur indignation et à soutenir la grève générale des travailleurs et des journalistes grecs. Nous exigeons de nos représentants à Strasbourg et à Bruxelles qu’ils imposent immédiatement la réouverture de l’ERT et la reprise de ses émissions. Le moment est venu de mettre un coup d’arrêt à la destruction de la nation grecque, ainsi qu’à la dénaturation de l’Europe par ses propres gouvernements soumis au diktat de l’oligarchie financière.

    #grèce #politique_austérité #troïka #UE