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  • Egypte : Le Parlement européen demande la libération des prisonniers d’opinion — AFP/Romandie

    http://www.romandie.com/news/Le-Parlement-europeen-demande-la-liberation-des-prisonniers-dopinion-en-Egypte/555122.rom

    Strasbourg - Le Parlement européen a demandé jeudi la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers d’opinion en Egypte, y compris les membres des Frères musulmans, et annoncé qu’il n’enverrait pas d’observateurs pour les législatives de mai, suscitant la condamnation du Caire.

    Dans une résolution, le Parlement se déclare gravement préoccupé par les restrictions en cours des droits fondamentaux, notamment les libertés d’expression, d’association et de réunion, le pluralisme politique et la primauté du droit en Egypte.

    Depuis la destitution par les militaires du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013 et l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah al-Sissi, chef de l’armée devenu depuis président, le gouvernement égyptien a mené une vaste campagne d’arrestations arbitraires, de harcèlement, d’intimidation et de censure contre (ses) détracteurs, déplore le Parlement.

    Il demande que cessent tous les actes de violence (...) perpétrés par les autorités publiques, les forces et les services de sécurité contre les opposants politiques, manifestants, journalistes, blogueurs, étudiants, syndicalistes, militants des droits des femmes, acteurs de la société civile et minorités.

    Depuis juillet 2013, selon le Parlement, plus de 40.000 personnes ont été arrêtées et 1.400 manifestants tués en raison de l’usage excessif et arbitraire de la force par les forces de l’ordre.

    Tous les journalistes doivent pouvoir rendre compte de la situation en Egypte sans craindre d’être poursuivis, emprisonnés, intimidés ou limités dans leur liberté de parole ou d’expression, plaide par ailleurs le Parlement européen, qui demande la libération des 167 députés élus en 2011 qui se trouvent actuellement en détention.

    Evoquant les élections législatives prévues du 21 mars au 7 mai, les eurodéputés soulignent que le précédent scrutin, l’élection présidentielle de mai 2014, n’avait pas satisfait aux normes internationales. En conséquence, il ne serait pas opportun d’envoyer une mission d’observation des élections, puisque cela risquerait de nuire gravement à (sa) crédibilité, selon les députés.

    Le Parlement exprime aussi son indignation devant l’intensification de la répression contre la communauté homosexuelle, persécutée et publiquement humiliée.

    Le Caire n’a pas tardé à réagir, le ministère des Affaires étrangères dénonçant dans un communiqué une série d’allégations et de mensonges ainsi que de fausses conclusions qui reflètent une méconnaissance de la nature et la réalité de la situation en Egypte.

    Le ministère égyptien des Affaires étrangères a estimé que la résolution du Parlement européen est partiale, et ne sert pas les intérêts des relations bilatérales entre l’Egypte et l’Union européenne.

    Selon lui, elle évoque des questions qui ne tiennent pas compte des spécificités culturelles, religieuses et sociales de la société égyptienne (...) notamment en ce qui concerne les droits des homosexuels, la peine de mort, l’atteinte aux religions sous prétexte de la liberté d’expression.

    Cette résolution suscite les réserves et la colère de l’opinion publique égyptienne, du fait qu’elle impose des diktats et des valeurs étrangères à la nature de la société égyptienne, affirme le ministère égyptien.

  • « Le monde arabe [ou musulman] manifeste contre Charlie Hebdo » : les seules manifestations qui intéressent « l’Occident » ?

    Chaque vendredi, depuis 2011, des manifestations débutent immédiatement après la grande prière hebdomadaire au Caire et dans d’autres villes d’Egypte. Depuis le retour officiel de l’armée au pouvoir, une loi réduit considérablement le droit de manifester. Pourtant, des anti-régimes/pro-Morsi/Frères musulmans continuent de manifester chaque vendredi. Malgré le risque d’être arrêtés, condamnés à des peines de prison ferme voire à la peine de mort et d’être soumis à des tortures.
    Charlie Hebdo le savait, le journal avait publié une brève sur le sujet il y a 1 an : « Quatorze femmes membres des Frères musulmans condamnées à onze ans de prison en Egypte. Il suffira juste d’ajouter des barreaux à la fente de leur niqab ».
    Cette condamnation visait 14 Soeurs musulmanes*/pro-Morsi ou présentées comme tel qui avaient manifesté un vendredi contre le pouvoir militaire et la destitution de Morsi. 14 femmes mineures et majeures avaient été condamnées à 11 ans de prison ferme. Les ONG telles que Human Rights Watch ou Amnesty international s’étaient élevées contre cette condamation « injuste », notant qu’en tant que Soeurs musulmanes, elles étaient plus exposées à la torture de la part des co-détenues et des autorités (policiers, soldats, gardiens de prison).
    Ces femmes ont été soumises à des tests de virginité, de grossesse et l’une des formes de tortures utilisées est de les « dévierger » lors de ces examens intimes. Le viol est par ailleurs une des menaces qui pèsent sur les manifestantes.

    Un an après, des Egyptiens continuent de manifester chaque vendredi, alors que des blogueurs mondialement connus, avocats, Frères et Soeurs musulman-e-s qui l’ont fait avant eux observent une grève de la faim en prison, « leur derniers recours ».

    Ailleurs aussi dans le monde arabe et le monde musulman, chaque vendredi ou presque, on manifeste. Au Bahreïn, depuis 2011. Malgré là aussi la répression féroce. Au Soudan, contre le pouvoir. Au Yémen, contre le pouvoir. En Tunisie. Au Koweït. Et ailleurs (Maroc, Algérie, etc). Mais ces manifestations ne sont pas couvertes ni relayées.

    Et alors que d’habitude, les manifestations sont interdites, les pouvoirs de ces pays arabes laissent leurs populations manifester contre les caricatures, contre Israël ou contre tout ce qui ne les met pas en danger. Des hommes et des femmes réduits au silence sont encouragés par ceux-là même qui restreignent leur droit à s’exprimer et à s’opposer à leurs « ennemis extérieurs ». Un exutoire autant qu’un moyen de faire taire des revendications contre les dirigeants.

    Ainsi, les médias du monde entier ont les images de « ces musulmans en colère », « enragés », en train de s’opposer à des symboles de la « liberté d’expression » et de la « modernité » de « l’Occident ». Pas celles des manifestations hebdomadaires sur des questions sociales : pour plus de liberté, de justice, contre le pouvoir, contre la corruption. Et contre la faim.

    Qui s’interroge sur le reste ? Qui parlera des autres manifestations de vendredi prochain ?

    A lire sur ce sujet @OrientXXI http://orientxxi.info/egypte

    *Aucune des Soeurs musulmanes en question ne porte le niqab, peu répandu dans cette organisation. Pour en savoir plus : Sœurs musulmanes, entre répression, régression et émancipation
    http://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/Terriennes/Dossiers/p-26776-S-urs-musulmanes-entre-repression-regression-et-emancipation.htm

    Article sur une manifestation au Caire, au printemps 2013 http://sanstransition.tumblr.com/post/48472131684/pluie-de-pierres-au-caire

  • #USA : Un Frère musulman membre du Conseil de sécurité nationale des États-Unis
    http://www.brujitafr.fr/article-usa-un-frere-musulman-membre-du-conseil-de-securite-nationale-des-

    Un document obtenu par Judicial Watch montre qu’un des membres du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, Mehdi K. Alhassani (photo), est un membre des Frères musulmans. On le savait déjà pour • Huma Abedin, qui fut chef de cabinet adjointe d’Hillary Clinton au département d’État • Farah Pandith, déléguée du département d’État pour les communautés musulmanes • Arif Alikhan, assistant de Janet Napolitano au département de Sécurité de la Patrie • Imam Mohamed Magid, membre du Groupe de travail sur les extrémismes violents au département de Sécurité de la Patrie • Mohamed Elibiary, conseiller au département de Sécurité de la Patrie • Eboo Patel, membre du Conseil consultatif sur les partenariats basés sur la Foi • Rashad Hussain, conseiller du président (...)

  • Un membre des Frères meurt en détention | Egypt Independent

    http://www.egyptindependent.com/news/brotherhood-figure-dies-detention-facility

    Salah Ahmed Youssef, 35 ans souffrait d’insuffisance rénale et a été emmené à l’hôpital de Minya, où il est décédé.
    Le Syndicat des pharmaciens a dénoncé sa mort, affirmant qu’il est mort sous la torture.

    A lire, sur Orient XXI
    Égypte, une stratégie d’élimination des Frères musulmans
    http://orientxxi.info/magazine/egypte-une-strategie-d-elimination,0362

    Pour l’heure, au moins deux mille membres et cadres du bureau de la guidance des Frères musulmans ont été arrêtés. Leurs avoirs, gelés. Les activités de la confrérie sont interdites : la confrérie a été dissoute, mais le gouvernement a suspendu la décision de justice qui pourrait se répercuter sur le Parti de la justice et de la liberté, vitrine politique du mouvement. Et sur le terrain, où il est très actif auprès des populations les plus pauvres.

    #Frères

    • Note : le Syndicat des pharmaciens n’est certainement pas cité pour ses compétences médicales, mais parce qu’il s’agit d’un organe particulièrement proche des Frères musulmans. On pourrait aussi bien écrire : « Les Frères musulmans ont affirmé qu’il est mort sous la torture ».

  • Egypte : les Frères musulmans renouent avec la clandestinité

    A suivre

    http://www.lepoint.fr/monde/egypte-les-freres-musulmans-renouent-avec-la-clandestinite-26-08-2013-171734

    Eviter téléphone et internet, changer souvent de résidence et se fondre dans la foule : les militants des Frères musulmans en Egypte, rompus à la clandestinité, retrouvent les réflexes d’antan face à la répression qui s’abat sur eux.

    Depuis que l’armée a dispersé dans le sang les manifestants islamistes qui ont campé pendant plus d’un mois sur deux places du Caire, plus de 1.000 personnes ont été tuées —essentiellement des partisans du président Mohamed Morsi destitué par l’armée— et plus de 2.000 membres des Frères musulmans, la confrérie dont il est issu, ont été arrêtés.
    (...)
    « C’est pire que sous Moubarak », assure (une Soeur). "Car en plus de la violence de la police, il y a l’hostilité des gens.
    (...)
    « Aucun de nos dirigeants ne passe deux nuits de suite au même endroit », confirme un autre militant islamiste (...).
    La vague de répression a touché la tête de la confrérie avec l’arrestation le 20 août de son Guide suprême, Mohamed Badie, et, quelques jours auparavant, de ses adjoints et de plusieurs cadres de premier plan.
    (...)
    Selon des responsables des services de sécurité, le nombre d’arrestations parmi les membres des Frères musulmans « dépasse les 2.000 » depuis 12 jours mais un avocat proche de la confrérie, Me Ismaïl Wichahi, affirme avoir recensé « plus de 8.000 militants sous les verrous ».

    En outre, des dizaines de permanences du mouvement ont été saccagées à travers le pays par des Egyptiens hostiles.
    (...)
    Le gouvernement intérimaire et les médias affirment quasi-unanimement que l’Egypte mène « une guerre contre les terroristes » à propos des Frères musulmans.

    Alors que la confrérie pouvait mobiliser dans tout le pays des centaines de milliers de manifestants avant l’assaut sanglant de l’armée le 14 août, leurs rassemblements sont devenus rachitiques depuis qu’ils sont systématiquement la cible des tirs des soldats et des policiers.
    (...)
    Mais certains experts n’enterrent pas si vite les Frères musulmans, un mouvement vieux de 85 ans qui cultive le mystère.
    (...)
    Les Frères musulmans ont été pourchassés sous le président Gamal Abdel Nasser et interdits mais tolérés par ses successeurs.

    #FM #MB #islamisme #Morsi

  • 18 août 2013 (AFP) - Le Qatar aide l’Egypte et non les Frères musulmans, a affirmé dimanche le ministre qatari des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse à Paris.

    « Concernant le soutien du Qatar aux Frères musulmans, il y a des conceptions erronées sur l’aide que fournirait le Qatar », a déclaré le ministre, Khalid ben Mohammad al-Attiya. « Le Qatar n’a jamais aidé une partie égyptienne ou un parti politique égyptien. L’aide a toujours été fournie à l’Egypte », a-t-il affirmé après un entretien avec son homologue français Laurent Fabius.

    « L’aide qatarienne a commencé immédiatement après la révolution et continue aujourd’hui », a encore déclaré le chef de la diplomatie du Qatar, dont les propos étaient traduits en français. « Nous ne faisons pas d’aide à un parti politique », a-t-il assuré.

    Le Qatar avait dénoncé mercredi avec force l’intervention de la police égyptienne contre les partisans du président déchu Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans.

    • Saudi warns against Western pressure on Egypt army over crackdown: Saudi Arabia on Sunday warned the West against putting pressure on Egypt’s military-backed government to halt a crackdown on supporters of ousted Islamist President Mohamed Morsi. “We will not achieve anything through threats,” Saudi Foreign Minister Prince Saud al-Faisal, told reporters through an interpreter during a visit to Paris. The Saudi official made his comments after meeting French President Francois Hollande, who on Thursday called for a swift end to a state of emergency imposed by Egypt’s military authorities. (Reuters)

  • Égypte : nouveaux heurts près du siège des Frères musulmans | Haitham EL-TABEI | Égypte
    http://www.lapresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/egypte/201303/22/01-4633806-egypte-nouveaux-heurts-pres-du-siege-des-freres-musulmans.php

    Publié le 22 mars 2013

    Des heurts ont opposé vendredi des manifestants de l’opposition à des membres des Frères musulmans et à la police près du siège de la confrérie en banlieue du Caire, devenu la cible de la colère des opposants aux islamistes au pouvoir.

    Plus de 120 personnes ont été blessées dans les violences, a annoncé à l’agence officielle Mena le responsable des services de secours, Mohammed Soltane.

    En soirée, plusieurs groupes de manifestants se trouvaient toujours aux abords du siège des Frères musulmans, situé sur la colline du Moqattam, dans la banlieue de la capitale, et placé sous forte protection de la police antiémeute en prévision de la manifestation.

    Plus tôt, des manifestants avaient arrêté et battu trois sympathisants islamistes, dont deux ont été dévêtus, a rapporté un journaliste de l’AFP sur place. Ils ont aussi stoppé une ambulance qui transportait un membre des Frères musulmans blessé et l’ont détenu.

    Quatre bus affrétés pour transporter des membres de la confrérie islamiste jusqu’au siège ont en outre été brûlés.

    En face, des partisans des Frères musulmans ont tiré à la chevrotine, a constaté le journaliste de l’AFP.

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    Égypte : pour les Frères musulmans, l’opposition a échoué

    Publié le 23 mars 2013
    http://www.lapresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/egypte/201303/23/01-4634089-egypte-pour-les-freres-musulmans-lopposition-a-echoue.php

    Un important dirigeant des Frères musulmans, dont est issu le président égyptien Mohamed Morsi, a accusé samedi l’opposition de recourir à la violence après s’être révélée incompétente en politique, au lendemain d’affrontements violents devant le siège de la confrérie.

    L’adjoint du Guide suprême de la confrérie, Rachad al-Bayoumi, a qualifié de « tragédie » les violents affrontements qui ont éclaté vendredi entre des manifestants de l’opposition et des islamistes et qui ont fait plus de 160 blessés, près du siège des Frères musulmans dans le quartier du Moqattam.

    « Si (ces violences) prouvent quoi que ce soit, c’est le caractère vil (des manifestants). Je tiens pour politiquement et légalement responsables ceux qui ont appelé à de telles manifestations », a affirmé à l’AFP M. Bayoumi.

    « Cela révèle leur échec à mener une confrontation politique propre », a-t-il ajouté.

  • Egypte : heurts près du siège des Frères musulmans, plus de 120

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/22/97001-20130322FILWWW00722-egypte-les-heurts-font-120-blesses.php

    Des heurts ont opposé vendredi des manifestants de l’opposition à des membres des Frères musulmans et à la police près du siège de la confrérie en banlieue du Caire, devenu la cible de la colère des opposants aux islamistes au pouvoir.
    Plus de 120 personnes ont été blessées dans les violences.

    Live-tweet des événements du jour assez impressionnant. La situation semble chaotique...

    #Egypte #violence

  • فستان دوللي شاهين : حتى الإخوان يحبون الفرفشة | الأخبار
    http://www.al-akhbar.com/node/176410

    La robe de Dolly Shahine, susurreuse libanaise invitée par le gouverneur d’une province égyptienne à animer une fête locale déclenche les passions. Le gouverneur est membre des Frères musulmans et les critiques sont salafistes. On avance, on avance...

    دوللي شاهين

  • Les anarchistes et les socialistes révolutionnaires egyptien-ne-s sont attaqués ! - Anarkismo

    Les anarchistes et les socialistes révolutionnaires egyptien-ne-s sont attaqués !
    Cela a enfin eu lieu !Depuis plusieurs semaines, plusieurs sites internets et pages facebook qui appartiennent aux Frères Musulmans, soit de manière officielle soit administré par ses membres, ont lancés une attaque contre les anarchistes et les socialistes révolutionnaires en Egypte, en essayant de les isoler comme incitateurs de la violence et comme propagandistes de la démolition de l’Etat. Aujourd’hui, un membre des Frères Musulmans a porté plainte contre 3 socialistes, dont l’un est le camarade Yaser Abdel Kawy, un anarchiste bien connu et un membre du Mouvement socialiste libertaire Egyptien. Le procureur a transmis la plainte au procureur de la sécurité d’Etat, un appareil d’exception du système légal qui ne fonctionne que sous l’état d’urgence.

    Cela était prévisible. Bien que peu nombreux, les anarchistes en Egypte ont occupé une place plutôt importante au sein des différentes forces révolutionnaire qui ont pris part à la révolution Egyptienne du 25 janvier. Les Anarchistes sont distinctement audibles sur les sites des médias sociaux, mais de manière plus importante ils sont toujours présent au premier rang dans les rues chaque fois que les révolutionnaires prennent position face à la répression brutale de l’Etat.

    L’alliance entre les Frères musulmans et la junte militaire au pouvoir, aussi forte que difficile, a été évidente depuis le début. Les Frères musulmans étaient la seule force politique qui avait un de ses membres dans le comité législatif responsable de la préparation des modifications de la constitution de 1971, approuvées par un référendum le 19 mars. Les Frères Musulmans ont refusé de prendre part à presque toutes les manifestations contre le Conseil Supérieur des Forces Armées (CSFA) et dans bien des cas a cherché à salir ces manifestations et à attaquer ceux qui y appelaient.

    Les Frères musulmans ont également adopté une posture agressive contre les travailleurs dans leur lutte continue contre les patrons soutenus par la junte militaire. Ils ont toujours condamné les manifestations ouvrières, les sit-ins, les occupations, et décrit le combat des travailleurs pour leur droit comme étant contre-révolutionnaire et incités par les clients du régime de Mubarrak.

    Prêts à une victoire écrasante à l’issue des élections en cours, de même que les islamistes salafistes plus radicaux, les frères musulmans tiennent à éliminer toute opposition future, en l’occurrence les socialistes.

    Il est facile de savoir pourquoi si on observe les politiques que leurs homologues ont adopté en Tunisie une fois assurés de leurs nouveaux sièges au parlements. Cela est encore plus clair lorsque l’on constate les déclarations de leurs principaux leaders (essentiellement des hommes d’affaires) dans les médias, particulièrement celles décrivant les politiques financières et économiques néolibérales du régime de Mubarrak comme bonne et efficace, si elle n’était pas associée avec la corruption et le clientélisme.

    Nous sommes surs que ces nouvelles attaques du CSFA et des ses alliés islamistes ne sont rien d’autre qu’une entrée en matière. Une nouvelle phase de la révolution Egyptienne est déjà en train de prendre forme. Cette fois les vraies lignes de conflit seront claires pour tous après n’avoir été claires que pour quelques un-e-s. La révolution Egyptienne prendra son vrai visage, celui d’une guerre de classe nous opposant, nous, le prolétariat, à eux, les patrons, la junte militaire, et les conservateurs fascistes islamistes.

    http://anarkismo.net/article/21543