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  • Qui était #Valeri_Legassov, le scientifique soviétique qui a sauvé le monde de Tchernobyl ? - Russia Beyond FR
    https://fr.rbth.com/histoire/82993-urss-catastrophe-tchernobyl-scientifique-legassov

    Valeri Legassov a été l’un des premiers à saisir l’ampleur de la catastrophe et a été en première ligne pour atténuer les conséquences de Tchernobyl. Il a sacrifié sa vie pour contribuer à en sauver des millions d’autres.

    Un homme vêtu d’un chandail et portant de grandes lunettes à monture de corne est assis dans une cuisine et écoute sa propre voix provenant d’un lecteur de cassettes. Après avoir enregistré cinq cassettes audio contenant des informations sur Tchernobyl, il sort pour les cacher des agents du KGB. Après avoir mis les cassettes dans le système de ventilation de l’immeuble, il rentre chez lui, nourrit son chat, fume une cigarette et se pend…

    #Tchernobyl #nucléaire #désastre

  • • Les éditions Les petits matins sous le coup d’une « procédure bâillon » ! Audiences les 14 et 15 mars 2019

    Le 17 mars 2016, notre maison d’édition a publié un essai intitulé Les Réseaux du Kremlin en France. Quelques mois après la sortie de cet ouvrage, six plaintes ont été déposées contre la directrice de la publication, Marie-Édith Alouf, et l’auteure du livre, Cécile Vaissié, professeure en études russes, soviétiques et post-soviétiques à l’université Rennes-2. Chef d’accusation : « diffamation publique envers un particulier ».

    Les audiences se tiendront les 14 et 15 mars 2019 devant la 17e chambre correctionnelle du nouveau palais de justice, à Paris.

    Que dit ce livre ?
    Depuis quelques années, le Kremlin mène des campagnes de « séduction » très offensives dans l’Union européenne pour tenter d’influer sur les affaires intérieures de plusieurs pays membres. Pour ce faire, le pouvoir incarné par Vladimir Poutine finance, à l’étranger, des associations et des think tanks, des médias de propagande, des « usines à trolls » et des réseaux d’influence, voire des partis.

    Qu’en est-il en France ?
    C’est ce que révèle cet ouvrage à travers une enquête très fouillée où l’on croise des descendants de la diaspora russe, des politiciens de divers bords, des journalistes, des hommes d’affaires et tous ceux que fascine, pour diverses raisons, la personnalité de Vladimir Poutine.

    Qui sont les plaignants ?
    • DJORDJE KUZMANOVIC est un ancien officier de l’armée française. Il était en charge des questions de défense et de stratégie à La France insoumise jusqu’à son départ de cette formation (à la suite d’une contestation interne) fin 2018.

    • VÉRA NIKOLSKI, épouse de Djordje Kuzmanovic, est la secrétaire administrative du groupe d’amitié France-Russie à l’Assemblée nationale.

    • OLIVIER BERRUYER, actuaire de profession, anime le blog « Les Crises », spécialisé dans l’économie et la géopolitique, et accordant une large place à l’espace post-soviétique.

    • PIERRE LAMBLÉ, enseignant, gère le site « Europe, Russie comprise » et anime la page Facebook « Europe et Russie ».
    HÉLÈNE RICHARD-FAVRE se présente comme écrivaine et tient un blog sur le site Tribune de Genève.

    • GUÉORGUI CHEPELEV est enseignant en langue russe et président du Conseil des compatriotes, qui dépend directement de l’ambassade de Russie.

    Une attaque coordonnée
    À l’exception de M. Guéorgui Chepelev, les plaignants sont tous défendus par le même avocat, Me Jérémie Assous (également conseil de la chaîne Russia Today), et leurs plaintes ont toutes été déposées le même jour. Il s’agit manifestement d’une attaque coordonnée, visant à mettre en difficulté financière une petite maison d’édition indépendante, bien obligée de se défendre.

    « Poursuite-bâillon »
    Nous dénonçons cette tentative d’intimidation – l’ironie de l’histoire étant qu’elle ne provient pas d’acteurs d’extrême droite (largement évoqués dans le livre), comme nous aurions pu le craindre, mais de protagonistes classés pour certains à gauche de la gauche, donc présumés proches des valeurs progressistes, humanistes et écologistes défendues par notre maison depuis quinze ans.

    Plus largement, nous dénonçons un « vent mauvais » de volonté de censure. Car cette attaque qui frappe aujourd’hui Les petits matins s’inscrit dans un mouvement plus vaste : l’inquiétante multiplication en France des « poursuites-bâillon ». Voir les affaires Bolloré contre France 2, Vinci contre l’association Sherpa, Chimirec contre l’universitaire Laurent Neyret et la revue Environnement et développement durable, etc.

    Cécile Vaissié est enseignante-chercheuse et l’ouvrage Les Réseaux du Kremlin en France est le fruit de plusieurs années de travaux universitaires précurseurs et unanimement salués comme tels.

    C’est la liberté d’expression et de communication, dans l’enseignement et la recherche notamment, qui est mise à mal par de telles actions ; c’est la liberté d’expression et le droit à l’information, protégés par la Constitution et les traités internationaux, qu’il faut défendre aujourd’hui.

    Lors des audiences qui se tiendront les 14 et 15 mars, l’occasion nous sera donnée à nous et à nos conseils, Maîtres Patrick Klugman et Ivan Terel, de réfuter des poursuites que nous estimons abusives, de mettre en lumière la rigueur de notre enquête et de réaffirmer notre volonté d’informer et de publier librement.

    Les Réseaux du Kremlin en France : ce qu’en a dit la presse
    • TV5 Monde
    Un livre passionnant [...] pour découvrir le « soft power » à la russe.

    • France Inter, Nicolas Demorand
    Un livre [qui] se lit comme un roman policier, c’est du pur John le Carré ! [...] Un très gros travail sur l’information et la manipulation de l’information.

    • France Culture, « L’esprit public », Michaela Wiegel
    Pour ceux qui veulent aller plus loin dans la connaissance des réseaux russophiles en France, je recommande le livre [de Cécile Vaissié]. C’est une recherche très fouillée [...] notamment du côté russe.

    • Libération
    Quelques articles de presse ont déjà tenté de mettre en évidence l’existence, en France, d’une nébuleuse pro-Poutine. Mais le livre de Cécile Vaissié va beaucoup plus loin.

    • Philosophie magazine
    [L’ouvrage] démonte, de manière très précise et documentée, les puissants réseaux d’influence du poutinisme dans un pays encore souvent fasciné par les clichés de la Sainte Russie.

    CONTACT :
    Marie-Édith Alouf, lespetitsmatins@wanadoo.fr – 01 46 59 11 73 – 06 08 77 65 53
    http://www.lespetitsmatins.fr

    http://www.lespetitsmatins.fr/collections/les-reseaux-du-kremlin-en-france

    #russie #poutine #liberté #censure

    • Des milliardaires américains financent discrètement des campagnes de désinformation en Europe
      (Nooooon !?)

      Un petit groupe de très riches américains soutient indirectement plusieurs sites de « réinformation » et de campagnes publicitaires en ligne en Europe.

      Il n’y a pas que les Etats qui mènent des opérations de désinformation. Depuis plusieurs années, un petit groupe de milliardaires américains, qui financent dans leur pays l’aile droite du Parti républicain, ont aussi soutenu des campagnes de diffusion de fausses informations dans plusieurs pays de l’Union européenne.

      Contrairement aux agents de l’Internet Research Agency – l’organisation russe de propagande en ligne –, ces hommes d’affaires ne disposent pas d’équipes nombreuses, ni d’armées de faux comptes sur Twitter ou Facebook. Mais leur argent leur permet de financer de petits groupes d’activistes et des entreprises de communication politique spécialisées, dont l’action est ensuite démultipliée en ligne par l’achat de publicités sur les réseaux sociaux pour diffuser leur message.

      Au cœur du dispositif se trouve notamment Robert Mercer, le codirigeant du puissant fonds d’investissement Renaissance Technologies, et sa fille Rebekah, qui ont financé le lancement de Breitbart News, le site conspirationniste fer de lance de l’« alt-right » (« droite alternative », mouvance d’extrême droite) et de la campagne de Donald Trump. Steve Bannon, l’ancien conseiller du président, en était le rédacteur en chef. « Ce sont les Mercer qui ont posé les bases de la révolution Trump, expliquait M. Bannon en 2018 dans un entretien au Washington Post. Si vous regardez qui sont les donateurs politiques de ces quatre dernières années, ce sont eux qui ont eu le plus grand impact. »

      Vidéos des « gilets jaunes »
      Mais la générosité des Mercer ne s’arrête pas aux frontières des Etats-Unis. Ils financent également l’institut Gatestone, un think tank néoconservateur orienté vers l’Europe, qui publie des articles dans de nombreuses langues, dont le français. Mais aussi le média canadien The Rebel, qui s’intéresse beaucoup à l’actualité du Vieux Continent.

      #paywall (frustrant, vu l’intertitre…)

    • Des milliardaires américains financent discrètement des campagnes de désinformation en Europe (in extenso)
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/07/des-milliardaires-americains-financent-discretement-des-campagnes-de-desinfo

      Un petit groupe de très riches américains soutient indirectement plusieurs sites de « réinformation » et de campagnes publicitaires en ligne en Europe.

      Il n’y a pas que les Etats qui mènent des opérations de désinformation. Depuis plusieurs années, un petit groupe de milliardaires américains, qui financent dans leur pays l’aile droite du Parti républicain, ont aussi soutenu des campagnes de diffusion de fausses informations dans plusieurs pays de l’Union européenne.

      Contrairement aux agents de l’Internet Research Agency – l’organisation russe de propagande en ligne –, ces hommes d’affaires ne disposent pas d’équipes nombreuses, ni d’armées de faux comptes sur Twitter ou Facebook. Mais leur argent leur permet de financer de petits groupes d’activistes et des entreprises de communication politique spécialisées, dont l’action est ensuite démultipliée en ligne par l’achat de publicités sur les réseaux sociaux pour diffuser leur message.

      Au cœur du dispositif se trouve notamment Robert Mercer, le codirigeant du puissant fonds d’investissement Renaissance Technologies, et sa fille Rebekah, qui ont financé le lancement de Breitbart News, le site conspirationniste fer de lance de l’« alt-right » (« droite alternative », mouvance d’extrême droite) et de la campagne de Donald Trump. Steve Bannon, l’ancien conseiller du président, en était le rédacteur en chef. « Ce sont les Mercer qui ont posé les bases de la révolution Trump, expliquait M. Bannon en 2018 dans un entretien au Washington Post. Si vous regardez qui sont les donateurs politiques de ces quatre dernières années, ce sont eux qui ont eu le plus grand impact. »

      Vidéos des « gilets jaunes »

      Mais la générosité des Mercer ne s’arrête pas aux frontières des Etats-Unis. Ils financent également l’institut Gatestone, un think tank néoconservateur orienté vers l’Europe, qui publie des articles dans de nombreuses langues, dont le français. Mais aussi le média canadien The Rebel, qui s’intéresse beaucoup à l’actualité du Vieux Continent. En 2017, l’un de ses salariés, Jack Posobiec, avait très largement contribué à la diffusion des « MacronLeaks », ces e-mails volés à plusieurs membres de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron publiés en ligne deux jours avant le deuxième tour de la présidentielle française. M. Posobiec avait été l’un des premiers à évoquer la publication des documents, et permis leur diffusion très rapide dans les sphères de la droite américaine.

      Lire sur le sujet :
      « MacronLeaks », compte offshore : l’ombre des néonazis américains
      La longue traîne des activités de Rebel Media Group, l’éditeur de The Rebel, s’étend sur plusieurs pays. En France, récemment, le site a envoyé son correspondant à Londres, Jack Buckby, et l’une de ses collaboratrices, Martina Markota, pour filmer des vidéos sensationnalistes des manifestations des « gilets jaunes ». Martina Markota, qui est Américano-Croate, mène aussi d’autres projets en Europe pour Rebel Media, comme ces vidéos consacrées à la « résistance culturelle » en Pologne ou sur les « mensonges des médias sur la patriotique Croatie ».

      La ligne du site et de ses différentes filiales est proche de celle de Breitbart News : ses articles dénoncent pêle-mêle l’immigration, l’islamisme, les gauches américaines, canadiennes, européennes… Le site dépeint une Europe au bord de l’effondrement, notamment à cause de l’immigration, et a fait campagne pour le Brexit.

      Sollicité par Le Monde, Ezra Levant, le fondateur de Rebel Media, n’a pas répondu à nos questions. Dans un courriel, il a estimé que « Le Monde qui fait un article sur l’ingérence étrangère, c’est comme si Harvey Weinstein dirigeait une enquête sur le harcèlement sexuel ». Il a par ailleurs demandé s’il devait transmettre ses réponses « à votre agent traitant à l’ambassade de Russie » – référence à une supposée instrumentalisation du Monde par le KGB pendant la guerre froide.

      « Haine et désinformation »

      Rebel Media bénéficie d’un autre soutien financier de poids. Le milliardaire Robert Shillman, qui a fait fortune dans les machines-outils avec sa société Cognex, a contribué à payer les salaires de journalistes du site. M. Shillman finance de très nombreux projets anti-islam, dont le centre Horowitz, décrit par l’organisation de lutte contre la haine SPLA comme la source « d’un réseau de projets donnant aux voix antimusulmanes et aux idéologies les plus radicales une plate-forme pour diffuser la haine et la désinformation ».

      Si l’investissement détaillé de M. Shillman dans Rebel Media n’est pas connu, en revanche, il est public que le milliardaire a financé les salaires de plusieurs « Shillman Fellows », qui travaillent ou ont travaillé pour Rebel Media. Par ses différentes fondations et des attributions de bourses (« fellowships »), M. Shillman a ainsi financé plusieurs groupes et militants d’extrême droite en Europe. Aux Pays-Bas, il est un important soutien du chef de file d’extrême droite Geert Wilders, qui reçoit depuis des années des aides par le biais de la fondation Horowitz. L’extrême droite américaine, qui admire M. Wilders et voit dans les Pays-Bas un terrain de lutte privilégié, y finance divers canaux de propagande politique.

      L’institut Gatestone, par exemple, qui a financé la production de vidéos dans le pays par Rebel Media, et notamment Gangster Islam, un petit film anti-immigration du journaliste Timon Dias, « fellow » rémunéré de l’institut. M. Dias a depuis lancé un projet de site anglophone d’actualité « branchée » et très à droite, The Old Continent, et travaille en parallèle pour Geenstijl (« aucun style », en néerlandais), un blog « politiquement incorrect » régulièrement accusé de sexisme et de racisme.

      Mais le rôle de Rebel Media et de ses généreux donateurs est encore plus surprenant dans les pays anglophones d’Europe. Fin 2018, The Times révélait que quatre militants de l’extrême droite britannique avaient bénéficié d’une bourse financée par Robert Shillman, et avaient été salariés par Rebel Media avec un financement du milliardaire américain. Ce petit groupe était dirigé par Tommy Robinson, fondateur du groupuscule d’extrême droite English Defense League et proche du parti UKIP et de son ex-chef Nigel Farage.

      Publicité anti-IVG

      Le groupe écrivait des articles et des vidéos anti-immigration et pro-Brexit. Le projet a tourné court en mai 2018, quand M. Robinson a été arrêté et condamné à treize mois de prison pour un reportage provocateur et islamophobe.

      Après son arrestation, Tommy Robinson a été l’objet d’articles prenant sa défense dans l’ensemble des médias financés par Robert Shillman ; le think tank Middle East Forum, qui compte parmi ses principaux contributeurs les frères Charles et David Koch, des milliardaires américains ultraconservateurs, a financé ses frais de justice, comme il l’avait fait en 2009 pour ceux de Geert Wilders.

      Le 26 février, Facebook a annoncé avoir supprimé les comptes de M. Robinson sur Facebook et sur Instagram, en raison de « violations répétées de nos règles, de la publication de contenus déshumanisants et d’appels à la violence contre les musulmans ». La mesure est exceptionnelle pour une figure politique connue ; son compte Facebook comptait plus d’un million d’abonnés ; il ne conserve que sa chaîne YouTube.

      Un autre compte Facebook a été brièvement inaccessible ce 26 février, géré par un homme qui apparaissait souvent dans les vidéos de M. Robinson et faisait partie du petit groupe financé par M. Shillman : Caolan Robertson. Cet ancien salarié de #Rebel_Media, qui a depuis claqué la porte avec fracas en accusant son ex-employeur de malversations financières, est un jeune militant de l’« alt-right », coutumier des coups d’éclat en ligne. En avril 2018, alors que l’Irlande s’apprête à voter pour le référendum sur le droit à l’avortement, sa silhouette apparaît subitement dans les fils Facebook de milliers d’internautes. Dans une vidéo publicitaire, on voit le jeune homme interpeller des femmes qui manifestent en faveur du droit à l’IVG ; le montage est conçu pour leur donner l’air ridicule.

      En quelques semaines, la #vidéo a été vue plus d’un million de fois – dans un pays de 4 millions d’habitants. Qui a financé cette publicité ? M. Robertson a affirmé qu’elle avait été payée par « une entreprise américaine ». Quelques semaines avant le vote, face au tollé suscité en Irlande par les nombreuses campagnes financées par des groupes étrangers et notamment américains, Facebook avait annoncé bloquer toutes les « publicités étrangères » et promis de publier les données liées à ces publicités. Près d’un an plus tard, les données sont toujours en cours de compilation, explique Facebook au Monde, mais devraient être mises en ligne « dans les prochaines semaines ». La vidéo où apparaît Caolan Robertston, elle, est toujours en ligne.

      #moneymakestheworldgoround (sometimes) #conspirationnisme

  • Life imitates Akira: the NSA’s fear of psychic nukes • MuckRock
    https://www.muckrock.com/news/archives/2017/feb/17/nsas-psychic-nuke

    Agency wondered if ten psychics could cause a chain reaction that would cause a city to become lost in time and space
    Written by Emma Best
    Edited by JPat Brown

    A classified government document opens with “an odd sequence of events relating to parapsychology has occurred within the last month” and concluded with an alarming question about psychics nuking cities so that they became lost in time and space. If this sounds like a plot out of science fiction, it is - but it’s also a NSA memo from 1977.


    The first “event” raised by the NSA note is a CIA report which mentioned KGB research into parapsychology. According to this, the KGB used hobbyists and non-governmental researchers to talk to western scientists. This allowed the KGB to collect useful information without putting themselves into a position to accidentally leak confidential information to westerners. According to the NSA note, this tactic yielded “high grade western scientific data.”

  • Sur FB « Ju Ef » réagit à louverture de l’exposition DAU (immersion dans l’univers soviétique) :

    https://www.dau.xxx

    J’ai vu, dans mes contacts, plusieurs partages dithyrambiques sur DAU, un projet gigantesque de film/installation artistique à mi chemin entre la télé réalité, le théâtre immersif et l’expérience totalitaire.

    En gros DAU c’est le projet d’un réalisateur qui s’appelle Khrzhanovsky, qui semble disposer d’un pouvoir et de moyens illimités. Il a créé un set de tournage en Ukraine, reproduisant une ville, truffée de caméras cachées, et dans laquelle, pendant 3 ans, 400 personnes ont vécu en immersion dans une imitation de système totalitaire.

    Les images produites vont être diffusées à Paris en étant intégrées à une sorte de spectacle immersif aux théâtres du Chatelet et de la Ville. Pour les visionner il faut remplir une demande de Visa qui pose des questions intimes, payer cher et s’engager à rester entre 6h et 24h à l’intérieur du dispositif.

    J’ai evidemment d’abord été intrigué par ce projet qui semble hors normes, mais plusieurs choses, dans les articles (très positifs) que mes contacts partageaient, m’ont rapidement gênées.

    Dans plusieurs de ces articles, il était fait mention, au détour d’une ligne, comme si ça n’etait qu’un détail, de travail gratuit, d’autoritarisme du réal, de crises de folie filmées, etc..
    Cela m’a alarmé et s’est ajouté à la méfiance que j’avais déjà à l’idée que des privilégiés, en France, payent pour se donner le frisson de la dictature. Je me suis donc un peu plus renseigné.

    Il ne m’a pas fallu aller bien loin. Il est extrêmement facile de trouver sur internet des descriptions plus approfondies des conditions dans lesquelles le tournage a été réalisé et sur la personnalité du réalisateur.

    Ce que j’ai pu lire est si horrible, d’une telle atteinte aux conditions de travail (et pour certaines à la santé le mentale) des personnes filmées, le réalisateur, quant à lui, d’une telle misogynie, d’un tel sadisme, que je ne comprends pas que quiconque (et à fortiori des QUEER FEMINISTES) envisagent d’y participer en filant du fric pour le projet sous prétexte de ne pas rater cette ’’œuvre d’art hors normes’’.

    Déjà en fouillant un peu on trouve très rapidement beaucoup plus de détails sur les conditions de travail des personnes qui ont participé au tournage.

    Immersion des travailleur.euses type télé réalité, avec consentement vicié car beaucoup qui ne savent pas exactement à quoi iels participent, pour combien de temps, comment les images vont être utilisées, et exactement où sont les caméras et les micros.
    Travail gratuit ou sous-payé.

    Quand ce travail est payé : RETENUES SUR SALAIRES COMME PUNITION si on ne suit pas à la lettre les règles folles et arbitraires qui passent par la tête du réal. Licenciements abusifs sur simple caprice du réalisateur, ou si vous perdez votre santé mentale à cause des conditions de travail. Participant.e.s au tournage qui développent du PTSD. Etc...

    A cela s’ajoute la personnalité du réalisateur qui semble être mégalomane, sadique, misogyne et un prédateur sexuel qui harcèle et humilie les femmes autour de lui, ou arrive à ses fins avec elles en usant de son pouvoir.

    Voici des extraits d’un article abominable (relayé par Trax magazine comme l’article de référence, on croit rêver) pondu pour GQ par un certain Michael Idov, un type dont on ferait bien de se rappeler pour ne plus jamais le lire et changer de trottoir quand on le croise dans la rue. Cet article est un bon exemple de ce que les féministes nomment la culture du viol. On se dit à sa lecture qu’on devrait boycotter DAU mais aussi se torcher le cul avec GQ.

    L’article est très difficile à lire car l’auteur, tout en dévoilant un liste de comportements abusifs de la part du réalisateur, ne cache pas son admiration pour ce ’’génie’’. Il décrit des scènes qui sont clairement du harcèlement sexuel avec un ton léger comme si il s’agissait d’anecdotes croustillantes qui montrent à quel point Khrzhanovsky est de ces doux dingues qui font les grand artistes (hommes).

    Morceaux choisis :

    Le Real parlant à la troisième personne d’une actrice présente, comme si elle n’était pas là :

    "Tear off her eyelashes," he says without breaking stride. « She looks like an intellectual whore. »

    « Well, that was the idea ! » the makeup artist yells to his back.

    « Sure, » says Khrzhanovsky, pivoting on one heel like an ice dancer.

    "But try to make her look less whorish. Impossible, I know."

    Misogynie et licenciements abusifs :

    ’’People come and go in disorienting waves. When Khrzhanovsky likes someone—more often than not a young woman—he offers them money and an important-sounding title at once. When someone rubs him the wrong way, he fires them midshot.’’

    Accrochez vous, ici le réalisateur rencontre une aspirante participante au projet (il les choisis notamment si elles sont physiquement à son goût) en tête à tête. Il la prive de sommeil et lui pose des questions d’ordre sexuel. Il la traumatise (elle tremble de dégoût) et la recale....
    Wouah TROP ARTY !

    "There they talked for two hours more, until 3 a.m., this time in private. The questioning quickly switched from art to sex. When did you lose your virginity ? Can you come up to a guy in a club and fuck him without finding out as much as his name ? Are any of your friends whores ? ("I couldn’t understand whether he meant professionals or just slutty," Yulia says. « By that time, I was well into my second sleepless night. I just wanted it all over with so I could go to sleep. »)
    The director wouldn’t make an actual move—that wasn’t his style—but clearly expected her to throw herself at him. « When I got out, » remembers Yulia, « everyone was like, ’Did he ask you about sleeping with other women ?’ That seemed to be an important part of his interview process. » In the morning, when she saw Khrzhanovsky, she started uncontrollably shaking with disgust. Soon after, an assistant curtly told her to leave : "You and Ilya have very differing outlooks on life."

    La puissance créatrice de l’artiste est liée à sa puissance virile sexuelle (que des esprits chagrins appelleraient un comportement de prédateur sexuel) :

    (Parlant de la biographie de Khrzhanovsky)

    ’’A few short years later, he was a dedicated club kid and one of Moscow’s premier pickup artists. The legends of his exploits still make for party-chat fodder. One friend recalls the 16-year-old Ilya approaching strange women, on a dare or a bet, and saying in his soft voice, « Come suck me off in the bathroom. » (It somehow sounds even worse in Russian.) And they would. Some of them, anyway. Khrzhanovsky hit on everyone. It cost him friendships. But it also got him laid, again and again. "His main driving force in life is crippling, animal lust,"

    On dirait le club Med :

    "Some say they’d happily work with Khrzhanovsky again, others claim something akin to PTSD. « It’s almost slavery, » writes one former crew member in a blog. "But Ilya managed to make everyone think they were part of something truly great."

    Pas de surprise que ce journaliste assiste à tout cela sans s’en insurger puisque lui-même semble être bien miso. Le voici entrain de parler d’une participante qui lui montre la chambre dans laquelle elle vit sur le tournage :

    ’’It’s an intensely erotic and odd moment, this tiny pet showing off her cage.’’

    Bref, cet article est édifiant car bien qu’il essaye de dresser un portrait positif de cette œuvre et du réalisateur il ne parvient pas à cacher tous les manquements aux droits du travail et aux droits humains sous le prétexte de l’art et de l’expérience sociale.

    On va me dire que j’ai rien compris que c’est justement la beauté, la profondeur du truc, qu’en reproduisant un climat totalitaire le réalisateur brouille les pistes entre fiction et réalité, le jeu et la vie, blablah. Osef, aucun de vos concepts artistiques ou philosophiques fumeux de pseudos intellectuels se branlant mutuellement la nouille ne justifie la torture d’être humains ou d’animaux.

    Et marre de donner du pouvoir, du fric, de la légitimité à des mecs comme Khrzhanovsky en cachant leurs comportements de prédateurs sexuels sous la qualification de ’’génies’’

    C’est à mon sens extrêmement alarmant que des gens partagent et fasse la com’ de DAU, sans s’interroger un peu plus au delà de l’aspect fascinant du truc.

    Cela me semble inconcevable et indécent qu’on puisse envisager de refiler ne serait-ce qu’un centime à ce projet. D’autant plus en se drappant de bonne conscience, en se disant qu’on participe d’une expérience artistique historique et avant gardiste. Sans avoir l’honnêteté de reconnaître que si vous allez, en toute connaissance de cause, aux représentations à Paris, ça sera uniquement pour votre gratification personnelle, au mépris des conditions qui ont permis l’existence de l’oeuvre.

    À ce prix là, si vous voulez vous immerger dans un spectacle grandeur nature fignolé dans ses moindres détails par des travailleur.euses exploitée, allez à Disneyland. Au moins les employé.e.s y sont quand même payé.e.s.

  • Russie : rap, rock et jazz dissidents face au pouvoir
    https://www.franceculture.fr/musique/russie-rap-rock-et-jazz-dissidents-face-au-pouvoir

    À l’image du rap aujourd’hui, le rock et le jazz ont souvent été jugés subversifs par le pouvoir russe. De Husky à Eddie Rosner, en passant par Viktor Tsoï, qui a inspiré le film « Leto », portraits de trois artistes qui ont incarné, à leurs époques, la dissidence musicale dans le Kremlin.

    1. Husky, rappeur dans le viseur
    Le rap comme d’autres musiques modernes, repose sur trois piliers : le sexe, les drogues et la révolte. Et cela mène à la dégradation de la nation.
    Vladimir Poutine, Saint-Pétersbourg, 15 décembre 2018.

    Artiste influent, Husky comptabilise des millions de vues sur YouTube. En novembre 2018, un de ses concerts est annulé pour « extrémisme ». Il décide de se produire dans la rue devant ses fans. Arrêté pour « hooliganisme », il passe 12 jours en prison. En octobre 2018, il dénonçait déjà l’annulation de certains concerts. Sur le réseau social russe VK, il rapporte les motifs invoqués par les autorités : « insulte aux croyants », « propagande nazie », « débauche sexuelle », appel au « cannibalisme ». Ses textes évoquent une société sombre, certains critiquent le pouvoir et la religion. Suite à son arrestation, trois stars du rap ont organisé un concert de soutien.

    Ce concert, il est non seulement pour Husky qui a été libéré, mais on est là aussi pour tous les artistes qui ont subi ce genre de situation dans le passé .
    Rappeur Oxxxymiron, lors de la représentation à Moscou, le 26 novembre 2018.

    Dans le passé, la scène rock a aussi été mise sous pression.

    2. Viktor Tsoï : rocker chez les Soviets
    Tsoï commence sa carrière à Leningrad dans les années 1980. Le rock s’était exporté en Russie malgré la frilosité et les restrictions du régime. À cette époque, il y avait deux sortes de groupes : les officiels d’un côté, soutenus par le label d’État et les groupes amateurs clandestins. Au départ, Viktor Tsoï fait partie de ceux-ci. En 1981, pour contrôler la scène underground de la ville, les autorités ouvrent le rock club. Les artistes s’engagent à faire contrôler leurs textes et à ne plus diffuser clandestinement. En contrepartie, ils profitent d’équipements et d’une exposition médiatique. Tsoï se produit sur scène, sous la surveillance du KGB. Il fonde Kino en 1982 et se fait un nom dans la contre-culture. Avec la libéralisation en 1985, il accédera au statut de « rock star ». Sa mort à 28 ans dans un accident a fait de lui une légende.

    3. Eddie Rosner « Le Jazzman du goulag »
    Du saxophone au couteau, il n’y qu’un pas.
    Staline

    Allemand exilé en URSS pendant la période nazie, Eddie Rosner devient très vite une vedette du jazz. À bord d’un train spécial, il multiplie les tournées dans toute l’Union soviétique. Il jouera même pour Staline. Avec la Guerre froide, le jazz devient une musique de l’Ouest, elle sera interdite en URSS. En 1947, Eddie Rosner est envoyé au goulag, il y retrouve d’autres musiciens tombés en disgrâce, forme un nouvel orchestre et y donne des concerts. À la mort de Staline, le jazz est de nouveau toléré, Eddie Rosner est libéré, il reprend sa carrière.

  • Surprise over names found inside and missing from the KGB archives / Article / LSM.LV

    https://eng.lsm.lv/article/society/society/surprise-over-names-found-inside-and-missing-from-the-latvian-kgb-archives.a

    The publication of the KGB archives has attracted great public attention, and people are surprised both about the names that are missing and that have been found inside the archives.

    Exactly a year ago, notable poet Jānis Rokpelnis used an interview to admit that he had been a KGB agent. “99% of the people who know me were very understanding, because what’s important is the motive for collaborating with the Cheka. I wanted to write a revealing book about the Cheka. I was a writer and a publicist. I cannot confirm this motive with documents, but I do know about it myself,” said Rokpelnis, adding that he did not know whether his name was found in the KGB archives.

    “I came out myself, without any KGB index cards. It was simply the case that my conscious subordinated the instinct of self-preservation,” he said.

    #lettonie #kgb #histoire #urss #pays_baltes

  • Des archives du Goulag ont été détruites par la Russie, selon un historien.
    http://www.journaldemontreal.com/2018/06/08/des-archives-du-goulag-ont-ete-detruites-par-la-russie-selon-un-h

    Sergueï Proudovski, un chercheur spécialisé dans les camps de travail soviétiques de l’Extrême-Orient russe, a expliqué vendredi à l’AFP avoir découvert « totalement par hasard que des fiches d’immatriculation (de détenus du Goulag) ont été détruites » dans la région de Magadan, où avaient été ouvertes nombre de ces installations concentrationnaires dans lesquelles la mortalité était particulièrement élevée.

    « J’ai fait une demande : j’étais intéressé par le destin d’une personne et voulais savoir si elle avait survécu aux camps. J’ai découvert qu’il existe un ordre interne » de destruction de ces fiches d’immatriculation, a-t-il déclaré au téléphone.

    Dans sa réponse à M. Proudovski, l’antenne locale du ministère de l’Intérieur explique que ces fiches d’immatriculation sont désormais stockées pour une durée limitée, conformément à des instructions données aux autorités locales, aux services de sécurité (FSB, issu de l’ex-KGB) et aux agences gouvernementales disposant d’archives soviétiques.

    Tread Twitter.
    GEG Russie
    ‏@GegRussie
    https://twitter.com/GegRussie/status/1005790834820898816

    Le musée de l’histoire du #Goulag a alerté le Conseil pour les droits de l’Homme auprès du Kremlin pour savoir si d’autres régions russes étaient concernées par ce problème : son président, Mikhaïl #Fedotov, a dit espérer qu’il s’agissait d’une « erreur »

    Cela pose en tout cas la question des enjeux de l’histoire et de la mémoire dans la Russie contemporaine. Les interprétations de l’histoire russe et soviétique sont au cœur de nombreuses tensions et changent au cours du temps, les autorités russes ayant des positions ambivalentes

  • À la veille du Mondial, Moscou sous surveillance
    https://www.politis.fr/articles/2018/06/a-la-veille-du-mondial-moscou-sous-surveillance-38950

    Les opposants russes craignent que la Coupe du monde ne serve qu’à limiter encore plus ce qui reste de leurs libertés de penser et d’écrire. Reportage. Une semaine avant les premiers matchs, la Coupe du monde de football n’était guère un sujet de conversation à Moscou. Ni dans les milieux (discrètement) contestataires, ni chez les nouveaux bourgeois, ni sur les marchés populaires (qui le sont de moins en moins, vus les prix) de la capitale. Les premiers n’y voient qu’une opération de communication (...)

    #KGB #activisme #journalisme #surveillance #web #écoutes

  • Football, arme du KGB, 2017, 52 mn de Nicolas Jallot
    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/51184_1

    Ce film raconte l’Histoire du Foot en Russie, de la naissance du championnat soviétique et des premiers clubs de Football, dans les années 1930, au succès de l’équipe soviétique, dans les années 1960, qui remporta le 1er championnat d’Europe des Nations et les Jeux olympiques.
    Raconter l’histoire des clubs de football soviétiques, c’est apporter un autre regard sur l’U.R.S.S. et sur le KGB. C’est aussi décrire l’utilisation du sport, du football en l’occurrence, par les Politiques en « dictature » ou régime totalitaire. Comment Staline et ses sbires se sont nourri de ce sport populaire pour façonner leur image et l’ont utilisé pour appliquer leur politique et contrôler le peuple. En retraçant l’histoire du football soviétique, nous révèlerons les manipulations politiques et nous apporterons des clefs de compréhension à la Russie d’aujourd’hui

  • Quatre chemises blanches - Četri balti krekli (1967) cinéma letton
    Film censuré en 1967 par les soviétiques

    Le film du presque centenaire réalisateur letton Rolands KALNINS , a attendu l’année 2018 pour être vu au Festival du Cinéma de Cannes après avoir été censuré par l’occupant soviétique.

    https://youtu.be/aleHzUI8Vbg

    Le film se déroule dans les années 1960 en Lettonie dans sa capitale Riga. Technicien des services téléphoniques, poète et compositeur amateur, Cēzars Kalniņš (Uldis Pūcītis) joue avec des amis dans un groupe. D’après Anita Sondore (Dina Kuple), une fonctionnaire de la culture entre deux âges, les textes des chansons qu’il a composées vont contre la morale. Elle fait obstacle à la présentation de ces chansons au public. La commission publique qui discute les créations du jeune auteur se transforme en allégorie d’une opinion silencieuse mais très influente et dont l’action dévastatrice ne peut être enrayée

    En 1967, sous l’occupation soviétique, parmi les méfaits du KGB, ce film est une critique cinématographique en chansons du régime totalitaire soviétique. Le films est Interdit de projection durant vingt ans, c’est ainsi que procèdent les régimes totalitaires : ils empêchent les paroles, les écrits et les expressions. Qu’est ce qui a changé aujourd’hui dans cette Russie qui envahit toujours ses payas voisins ?

    Quatre chemises blanches - Četri balti krekli est présenté pour la première fois au public en 1986 et restauré en 2017, à l’occasion du 95e anniversaire du cinéaste.

    En présence de Rolands Kalniņš , il est présenté au public du 71e Festival de Cannes dans la sélection Cannes Classics parmi les films restaurés et les films du patrimoine, à coté des films en compétition et hors compétition et de la sélection « Un certain regard » : .

    Lire la suite : https://www.lettonie-francija.fr/quatre-chemises-blanches-cetri-balti-krekli-1967-cinema ?

    #Rolands_Kalniņš #Cinéma #lettonie, #cinéma_letton, #Četri_balti_krekli,
    #censure, #censure_soviétique,

  • A propos du film « La mort de Staline », l’historienne Rachel Mazuy
    a fait une communication sur FB (vraiment dommage que toute cette science, ce savoir, ces analyses soient confiées (le féminin l’emporte...) à Mark Elliot Zuckerberg, mais encore une fois, bon.

    Très intéressant.

    "On passe un bon moment avec "La Mort de Staline" ! mais si on jouait un peu au « 7 erreurs » ? :

    Quand je lis que le film est bien documenté et qu’il est fondé sur la vérité (ou presque...), je me dis qu’on pourrait jouer à corriger toutes les erreurs historiques - un "jeu" à tenter avec des élèves de 1ère ou des étudiants en histoire ?

    Sous le contrôle de mes collègues slavisants et spécialistes de l’URSS, en voici quelques unes :

    1. La première concerne la police politique. Le scénariste a pu se dire, que le KGB apparaissant après la mort de Staline, il était plus simple de reprendre le nom du NKVD (qui sonne bien), car personne ne connaît celui de MGB (MGB - МГБ est l’acronyme de Ministère à la sécurité gouvernementale), le véritable nom porté par la police politique de 1946 à 1954. Ce Ministère se différencie à cette époque de celui de l’Intérieur (MVD).

    Il faut rappeler que le NKVD est un acronyme pour "Commissariat du Peuple aux affaires intérieures" (en résumé le Ministère de l’Intérieur) et non, la police politique de l’URSS.

    Petit rappel :

    Au début c’est relativement simple... On a d’abord la Tchéka, dès 1917 (forme abrégée d’un acronyme signifiant : "Commission extraordinaire panrusse pour la répression de la contre-révolution et du sabotage auprès du Conseil des commissaires du peuple de la RSFSR"), qui devient la/le Guépéou puis l’OGPU ("Direction politique unie d’État auprès du Conseil des Commissaires du peuple de l’URSS") après la fondation de l’URSS (1922). Ce sont bien les organes de la police politique.

    En 1934, la "Direction principale de la Sécurité d’Etat" (GUGB) est en fait intégrée au NKVD. Celui-ci regroupait donc les "forces publiques régulières de police de l’Union soviétique, comprenant notamment la police routière, la lutte anti-incendie, les gardes-frontières et les archives" (wikipedia), ainsi que le GUGB et le Goulag (encore un acronyme pour "Administration principal des camps"). Cumulant ainsi pouvoir de police et pouvoir judiciaire, le NKVD pouvait donc déporter par simple mesure administrative et était placé sous les ordres de Staline. C’est sans doute pour cela qu’on assimile très vite le Ministère de l’intérieur à ses "organes" !

    La dernière tentative de fusionner la Sécurité d’Etat avec le Ministère de l’Intérieur (devenu MVD après la guerre où on oublie les commissariats du peuple pour revenir aux ministères), date de mars 1953 (c’est signé Béria).

    2. Une autre inversion : le mélange entre la Grande Terreur (1937-1938) pendant les purges des années trente d’une part, et la campagne antisémite de 1948 à 1953 contre les "cosmopolites sans racines" de l’autre.

    La première fait deux millions de victimes avec plus de 725 000 exécutions. La seconde est moins "sanglante", car le processus est interrompu après le décès de Staline (ce que montre le film, même si la chronologie est ramassée sur quelques jours au lieu de plusieurs semaines).

    La campagne contre le cosmopolitisme débute avec la mort de l’acteur Solomon (Shlomo) Mikhoels en 1948 et se poursuit avec le procès de 1952 contre le Comité juif antifasciste (la plupart des membres sont alors exécutés). Elle atteint ce qui aurait du être son paroxysme avec "le complot des blouses blanches", annoncé par la "Pravda" en janvier 1953.

    Malgré tout, il faut rappeler, qu’à la mort de Staline, 4% de la population de l’URSS est incarcérée, la majorité pour des vols de propriétés socialistes et des petits larcins (c’est la "Société des voleurs" apparaissant dans le livre de Juliette Cadiot et Marc Hélie , "Histoire du Goulag" (La Découverte, collection Repères). "Pour dépasser un tel niveau d’enfermement" a écrit Thomas Piketty récemment, "il faut considérer le cas de la population masculine" afro-américaine (5% est en prison aujourd’hui). Je cite ici ces propos dans le récent article du "Monde" sur « La Russie poutinienne se caractérise par une dérive kleptocratique sans limites ».

    Cette campagne se traduit ainsi par de multiples arrestations qui touchent le milieu médical (des centaines de médecins, infirmiers, pharmaciens sont arrêtés...), avec des implications dans la Nomenklatura. Mais si deux médecins sont morts (sans doute pendant leur interrogatoire), il n’y a pas, dans ce cadre précis, d’exécutions sommaires massives comme dans les années trente.

    Il fallait évidemment pousser la satire jusqu’au bout, mais pourquoi, alors que la bande dessinée n’occulte pas le caractère antisémite de cette campagne, l’omettre dans le film ?

    3. De la même façon, l’histoire de Malenkov qui veut poser pour la photo avec la petite fille qui avait été photographié avec Staline fait allusion à l’histoire, bien connue aujourd’hui, de Guélia Marzikova. Or, ce n’était pas une petite Russe blonde avec des nattes (cela dit beaucoup de choses sur notre imaginaire occidental et je me demande quand les nattes et les grands noeuds deviennent quasi obligatoires dans les écoles élémentaires soviétiques). Guélia était bouriato-mongole et avait des cheveux très noirs et une coupe au carré. Bien entendu, il existe d’autres "portraits" de Staline avec des enfants...

    4. L’histoire du concert réinterprété pour enregistrer un disque pour Staline semble vraie. Maria Youdina, la pianiste, était effectivement convertie à l’orthodoxie (née à Vitebsk de parents juifs) et opposée au régime. Cependant, c’est Staline lui-même qui lui aurait donné 20.000 roubles pour la remercier après avoir écouté le disque. Elle lui aurait alors répondu qu’elle les donnerait à son église pour prier pour l’âme du secrétaire général en raison des crimes qu’il avait commis. Cette histoire, qui apparaît dans les mémoires de Chostakovitch, n’entraine donc pas l’hémorragie cérébrale de Staline.

    Mais, comme dans la bande dessinée, c’est évidemment un formidable début de narration de la mort de Staline...

    Je vous laisse continuer à trouver d’autres "erreurs historiques" !

    Et pour les courageux qui auraient tout lu, voici comment Marguerite Bloch (la femme de l’écrivain Jean-Richard Bloch invitée au premier Congrès des écrivains soviétiques) commente l’intégration des organes dans le NKVD (lettre du 12 août 1934, peu après leur arrivée en URSS) :
    « Je vous ai dit l’émotion de l’arrivée à la frontière. A vrai dire en ce qui me concerne, je l’avais d’avance. Mais enfin, le fameux arc de triomphe, et ensuite tout autour de la salle de douane, en quatre langues : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous... On nous a dit après que les hommes en uniforme à casquettes vertes qui se tiennent derrière les douaniers sont des fonctionnaires du Guépéou. Ils étaient parfaitement aimables du reste, et, pour nous, ne sont même pas venus regarder. D’ailleurs l’organisation du Guépéou est complètement transformée, c’est devenu un commissariat à l’Intérieur »

    In "Moscou-Caucase Été 34, Ed. du CNRS - toujours à paraître...).

    Sur Maria Youdina on peut réécouter la formidable émission de France Culture :
    https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/maria-yudina-la-pianiste-de-staline-1899-1970

    Parmi les nombreux articles de Nicolas Werth sur les crimes de masse de l’ère stalinienne en voici un qui a le mérite d’être accessible en ligne et de donner une bibliographie complète datant cependant de 2009 :
    https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/fr/document/les-crimes-de-masse-sous-staline-1930-1953

    Sur le complot des blouses blanches, en dehors de l’ouvrage déjà ancien (1997, Ed. Complexe) de Jean-Jacques Marie sur Les derniers complots de Staline, l’Affaire des Blouses blanches, :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Complot_des_blouses_blanches

    Sur Staline, la biographie récente (2017) d’Oleg Khlevniuk publiée avec une préface de Nicolas Werth chez Belin : https://www.nonfiction.fr/article-9299-staline-ou-la-terreur-comme-systeme-de-gouvernement.htm

    #staline #histoire #1953 #soviétisme #urss #union_soviétique #révolution_russe #1917

  • Horska, Alla

    http://www.encyclopediaofukraine.com/display.asp?linkpath=pages%5CH%5CO%5CHorskaAlla.htm

    http://museum.khpg.org/en/index.php?id=1113894485

    Découvert par hasard sur mon fil Twitter, cette artiste ukrainienne très intéressante. Un peu de réalisme soviétique, mais pas que. Je référence et je partage.

    Horska, Alla [Горська, Алла: Hors’ka], b 18 September 1929 in Yalta in the Crimea, d 28 November 1970 in Vasylkiv, Kyiv oblast. Monumentalist painter, graduate of the Kyiv State Art Institute, and wife of Viktor Zaretsky. She was a founder and active member of the Club of Creative Youth (est 1962) in Kyiv, which played an important role in the cultural movement of the 1960s. She designed the stage sets for Mykola Kulish’s Otak zahynuv Huska (Thus Huska Perished), whose premiere at the Lviv Ukrainian Drama Theater was banned. In 1964 she collaborated with Halyna Sevruk and Liudmyla Semykina on a stained-glass panel designed by Opanas Zalyvakha for Kyiv University. Because of its unconventional style and patriotic message, the panel, which depicted an angry Taras Shevchenko, was destroyed by the authorities, and Horska was expelled from the Union of Artists of Ukraine. To find work she had to leave Kyiv, but she continued to defy the authorities by protesting against their repressive measures. She was murdered in 1970. Although the crime remains officially unsolved, circumstantial evidence points to the KGB’s involvement. Horska’s main works are monumental internal and external paintings and mosaics decorating schools, museums, and restaurants, done in collaboration with other artists. A collection of Horska’s letters and essays as well as reminiscences about her, edited by Oleksii Zaretsky and Mykola Marychevsky, was published in Kyiv in 1996 as Chervona tin’ kalyny (Red Shadow of the Viburnym).

    #art #peinture #ukraine #urss #union_soviétique

  • Gregory Klimov. The Terror Machine
    http://antimatrix.org/Convert/Books/Klimov/klimov-pp-e

    About author
    Gregory Petrovich Klimov

    Russian writer, member of the Writers’ Union of Russia. Author of the bestseller “Terror Machine”, published in 12 languages ​​in the “Reader’s Digest” sold more than 17 million copies. Three films based on this book were made in England, Germany and the United States in the years 1953-1954 German film “WEG OHNE UMKEHR”, was awarded at the International Film Festival in Berlin in 1954, the title of “the best German film of the year.” English “THE ROAD OF NO RETURN” and the American “NO WAY BACK” movies for a long time did not descend from screens all over the world.

    The author of the books:

    1951 MAШИНА ТЕРРОРА (БЕРЛИНСКИЙ КРЕМЛЬ, КРЫЛЬЯ ХОЛОПА, ПЕСНЬ ПОБЕДИТЕЛЯ)
    [TERROR MACHINE 1951 (BERLIN Kremlin LACKEY’S WINGS, WINNING SONG)]
    1970 КНЯЗЬ MИРА СEГO
    [THE PRINCE OF THIS WORLD]
    1973 ДEЛO #69
    [The case #69]
    1975 ИМЯ MOЕ ЛEГИOН
    [MY NAME IS THE LEGION]
    1981 ПРОТОКОЛЫ СОВЕТСКИХ МУДРЕЦОВ
    [THE PROTOCOLS OF THE SOVIET ELDERS]
    1987 КРАСНАЯ КАББAЛA
    [RED KABBALAH]
    1989 БОЖИЙ НАРОД
    [GOD’S CHOSEN PEOPLE]

    Grigory Klimov, born September 26, 1918 in the city of Novocherkassk, Russia, in the family a doctor. In 1941 graduated with honors from the Novocherkassk Industrial Institute, and entered the Military-Diplomatic Academy in Moscow.

    In 1945 he graduated from the Academy and was assigned to work in Berlin, as the engineer-in-chief of the Soviet military administration.

    In 1947 he was ordered to go back to the Stalin’s Moscow. After much deliberation, he fled to West Germany.

    In 1949-1950 worked at the CIA’s highly classified subject “COLLAPSE OF THE COMMUNIST SYSTEM BY MEANS OF A SPECIAL TYPE PEOPLE. PEOPLE WITH THE POWER COMPLEX (Complex of latent homosexuality of Lenin).” The code name - Harvard Project. In 1951-55 he was the chairman of the Central Association of the Post-war Emigrants From The Soviet Union [ЦОПЭ] (TSOPE) and chief editor of the magazine “Freedom” and “Anti-Communist” (the latter in German).

    In 1958-59 worked as a consultant at the Cornell Project in New York, where he was also engaged in all sorts of cunning psychological studies related to the Hungarian uprising of 1956.

    The results of 50 years of work on this subject are reflected in the seven books. The last three are the abstracts of the series of lectures for the entire top of the command officers of the KGB, on the eve of perestroika.

    All the books were published by Sovetskaya Kuban [СОВЕТСКАЯ КУБАНЬ] - Krasnodar, RUSSIA. Total circulation has exceeded one million.

    For orders, please contact a representative of the publishing house Sovetskaya Kuban. Mironov Vladimir Leonidovich by e-mail klimov_gregory@yahoo.com

    You can send your opinion about books or via e-mail to klimov_gregory@yahoo.com:

    GREGORY KLIMOV
    48-34 91 place
    Elmhurst
    New York 11373
    USA

    Gregory Klimov - Search results - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/w/index.php?search=Gregory+Klimov&title=Special:Search&fulltext=1&search

    Klimov (surname)
    Russian linguist Gregory Klimov (1918-2007), pen-name of Igor Kalmykov a.k.a. Ralph Werner, Soviet defector and writer Igor Klimov (born 1989), Russian

    #anticommunisme #conspirationnisme #Russie #USA #guerre_froide

  • The Union of Concerned Mad Scientists — Plots Against Russia
    http://plotsagainstrussia.org/eb7nyuedu/2016/7/6/the-union-of-concerned-mad-scientists

    Il est difficile de ne pas devenir fou ou pour le moins désorienté quand on se penche trop sur les projets anticommunistes et anti-russes. Leurs auteurs défendent avec obstination des thèses aberrantes comme si c’étaient des résultats de la recherche scientifique partagés par a totalité du monde éduqué et sérieux. C’est le destin du défecteur soviétique Gregory Klimov qui a publié ses livres sur internet et autorisé leur re-publication gratuite. Cet article nous informe sur quelques détails de sa vie.

    July 06, 2016

    Klimov’s vision of an anti-Russian conspiracy itself resembles the monstrous progeny of Cold War mad science that was such efficient fodder for the pop cultural mill throughout the world. Like Godzilla and the plethora of giant, radioactive vermin that attacked the major metropolitan centers of the United States and Japan on the movie screens of the 1950s, or the dangerous biological, nuclear, and psychotropic weapons let loose from ex-KGB laboratories in post-Soviet Russian thrillers, Klimov’s “Harvard Project” is a freakish offshoot of Cold War propaganda battles that has far exceeded the intentions (not to mention the life-spans) of the actual researchers who inspired it.

    FROM A VKONTAKTE GROUP FOR HARWARD PROJECT ENTHUSIASTS.

    According to his now defunct official website, (http://klimov.bravehost.com), which had previously been maintained by the “Gregory Klimov Online Fan Club Moscow,” Grigory Petrovich Klimov was born Igor Borisovich Kalmykov, not far from Rostov-on-Don in 1918. In 1945, he was employed as an engineer in Soviet-occupied Berlin, defecting to the Allies’ zone in 1947. From 1949-1950 he claims to have worked for the CIA on a secret plan to destroy the Soviet Union, codenamed the “Harvard Project,” which was followed by the “Cornell Project” for psychological warfare in 1958-1959. As his website puts it, his participation in the Harvard Project “affected his entire life and work,” but, “[s]ince psychological warfare was literally a war of psychos, Grigory Petrovich, being a normal person, could not continue to participate in a performance whose script was written by sick people.” 

    Instead, he produced a cycle of novels and essays that purport to expose the evil machinations of the "Harvard Project’"s masterminds: The Prince of This World (Князь мира сего, 1970), My Name is Legion (Имя мое—легион, 1975), The Protocols of the Soviet Elders (Протоколы советский мудрецов, 1981), and Red Kabbalah (Красная каббала, 1987). Initially distributed among Soviet émigrés, copies of these books made their way into the Soviet Union before perestroika, after which they were eventually reprinted by right-wing Russian publishing houses (particularly, but not exclusively, "Sovetskaia Kuban’" in Krasnodar). In interviews (Mogutin) and elsewhere on his site, Klimov claims that the total print run of all his books is “more than 1,100,000 copies,” an assertion that is impossible to verify. [1] Moreover, Klimov repeatedly declared his willingness to have his books printed by anyone anywhere, foregoing copyright and royalties, and has made his texts freely available on the Internet. [2] For Klimov, the most important thing was to get his message out; thus, in 1997, he not only granted an interview to gay journalist Yaroslav Mogutin for Mitin zhurnal, but even agreed to have the text of the interview reprinted on his website, despite Mogutin’s thinly-veiled contempt for his subject and his insistence on faithfully transcribing all of Klimov’s grammatical mistakes and misplaced accents (http://klimov.bravehost.com/html/interview2.html). [3] 

    Klimov’s depiction of the Harvard Project does have a basis in the culture of military/industrial think tanks funded by the US government in the 1950s, but from a vantage point that simultaneously distorts the results of this research while highlighting the improbable oddities that actually characterized US anti-communist psychological warfare. When discussing the Harvard Project, Klimov often invokes the name of Nathan Leitis, a University of Chicago graduate who joined the Rand Corporation in 1949 after working as an adviser to the US government during World War II. Leitis first made his mark at Rand with the 1951 publication of The Operational Code of the Politburo, which Ron Robin describes as “the most conspicuous attempt to fuse psychoculture and elite studies during the early Cold War years”. Leitis treated Communism as a “secular religion” (Leitis, The Operational Code xiv), and assumed that its leaders and adherents followed Marxist-Leninist Holy Writ without fail. His “operational code” (a quasi-semiotic elaboration of the rules and motivations that guided Bolshevik leaders) was a marvel of exegesis, teasing out decision-making patterns from numerous volumes of Communist theory and official pronouncements.

    Notes

    [1] My copy of the 1997 Sovetskaia Kuban’ edition of My Name is Legion is part of a “supplementary printing” of 1000 copies.

    [2] Klimov’s works could be found not only on his own site, but also on the largest Russian etext server, Maxim Moshkov’s library (www.lib.ru), as well as numerous sites offering e-books in formats more convenient for higher-end e-book reading software.

    [3] Mogutin himself has been identified with xenophobic Russian nationalism in his writings about Zhirinovsky and the war in Chechnya (Essig 143-146; Gessen, Dead Again 185-198), but even for him, Klimov’s theories were too extreme to be taken seriously.

    #anticommunisme #conspirationnisme #Russie #USA #guerre_froide

  • Putin Isn’t a Genius. He’s Leonid Brezhnev. – Foreign Policy
    http://foreignpolicy.com/2018/02/12/putin-isnt-a-genius-hes-leonid-brezhnev

    There are two absolutely very well-known historical experiments in the world — East Germany and West Germany and North Korea and South Korea. Now these are cases that everyone can see!” So spoke Russian President Vladimir Putin in an address to the Duma in 2012. As a former KGB operative in communist East Germany, Putin knew of what he spoke. Communism was a “historic futility,” he later explained. “Communism and the power of the Soviets did not make Russia a prosperous country.” Its main legacy, he added, was “dooming our country to lagging steadily behind economically advanced countries. It was a blind alley, far away from the mainstream of world civilizations.

    Yet Russia today is lagging steadily behind economically advanced countries — and Russia’s president is doing nothing about it. Putin recently overtook Leonid Brezhnev as Russia’s longest-serving leader since Joseph Stalin. His economic record, coupling stability with stagnation, looks increasingly like Brezhnev’s too.
    […]
    True, Russian economists, politicians, and business leaders are putting forth grand plans to revitalize the country’s economy. There are two main schools of thought. Former Finance Minister Alexei Kudrin, who has worked with Putin since their days in St. Petersburg in the 1990s, has an array of proposals to liberalize Russia’s economy and to invest in Russia’s population.
    […]
    Where Kudrin and his allies believe that Russia can attract investment only by making its economy more appealing to the private sector, an alternative camp thinks that Russia’s government should invest more itself. Russian politician Boris Titov, for example, has urged the government to sharply reduce interest rates, making it cheaper for firms to borrow. He also wants the government to subsidize loans to corporations and to invest directly in industry. Titov’s calls for state-backed investment are supported by many industrialists, who would stand to gain from government-funded infusions of credit.

  • Divagations (et citations) sur les simulacres
    http://www.dedefensa.org/article/divagations-et-citations-sur-les-simulacres

    Divagations (et citations) sur les simulacres

    2017 année du Bitcoin, du Trump KGB, de la crèche homo-érotique…

    PhG en parle souvent du simulacre. Baudrillard a intitulé un de ses livres Simulacres et simulation, qui est repris dans le film-culte Matrix, livre de chevet du pseudo-messie Néo. Avec une attention captée neuf heures par jour en moyenne par la machine, le web, la télé, la radio (encore trois heures/jour en moyenne en oxydant), nous vivons entourés de songes et d’ombres – de simulacres. Et tout ne fera que s’aggraver (si j’ose dire).

    Dans mon dictionnaire oxonien le simulacre désigne une imitation qui ne donne pas satisfaction ; ainsi de nos libertés, de notre démocratie et de notre système économique – sans oublier cet empire américain grotesque, farcesque et désastreux. Pour Baudrillard la (...)

  • « Je ne dis pas que Trump est un agent du KGB, mais… »
    LE MONDE | 17.11.2017 à 20h47 • Mis à jour le 18.11.2017 à 14h16
    http://www.lemonde.fr/donald-trump/article/2017/11/17/je-ne-dis-pas-que-trump-est-un-agent-du-kgb-mais_5216721_4853715.html

    Luke Harding est grand reporter au quotidien britannique The Guardian. De 2007 à 2011, il a dirigé le bureau du journal à Moscou, avant d’être expulsé par le Kremlin à la suite de son enquête sur l’assassinat de l’opposant Alexandre Litvinenko. Il écrit ensuite plusieurs livres, dont Russie Etat-mafia (Original découverte, 2012) et Le Dossier Snowden (Belin, 2015).

    Il est le seul journaliste, avec son confrère Nick Hopkins, à avoir rencontré Christopher Steele, l’ex-agent des services secrets extérieurs britanniques reconverti dans le « conseil » et auteur d’un rapport de 35 pages révélant les liens présumés entre Donald Trump et le régime de Vladimir Poutine, mis en ligne en janvier par le site BuzzFeed. Son livre Collusion est sorti simultanément dans plus d’une dizaine de pays, jeudi 16 novembre. Traduit en français chez Flammarion, il porte un sous-titre qui ne laisse guère de place au doute : « Comment la Russie a fait élire Trump à la Maison Blanche. » (...)

  • A Moscou, les espions se pressent à l’exposition sur le maître #Kim_Philby
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/09/15/a-moscou-les-espions-se-pressent-a-l-exposition-sur-le-maitre-kim-philby_518

    Le fauteuil du maître-espion, placé à côté d’un gros poste de radio, est exposé comme une relique. Les cigares que lui a offerts Fidel Castro sont dans une vitrine, le compte rendu dactylographié de sa première visite au quartier général des services de renseignement soviétiques, en 1977, dans une autre. Cette année-là, quinze ans après s’être réfugié à Moscou, Kim Philby, l’un des plus célèbres agents britanniques recruté par le #KGB, met enfin, physiquement, les pieds chez son employeur.

    « Chers camarades, commence-t-il en anglais (il ne parlait pas russe). Mon voyage a débuté dans un parc de Londres par un après-midi ensoleillé il y a 43 ans. Durant ce long parcours, j’ai eu des pass officiels dans sept QG de renseignement, 4 britanniques et 3 américains, aussi je peux affirmer que c’est la huitième organisation majeure que j’ai réussi à pénétrer. »

    Dans les bâtiments rénovés de la Société russe historique de Moscou, ce 15 septembre, la visite de la première exposition toute entière consacrée à un espion soviétique est commentée par « l’élève » de Kim Philby, le colonel Mikhaïl Bogdanov, qui entraîne dans son sillage Sergueï Narychkine, patron des services de renseignements extérieurs russes.
    […]
    En pleine crise russo-américaine, alors que les accusations d’ingérence et d’espionnage pleuvent sur le Kremlin, sans doute faut-il voir dans cette exposition inédite un message : la Russie assume son passé, et son présent.

  • Le livre historique que devraient lire les journalistes français avant d’écrire sur les pays Baltes :

    1940-1991 : La Lettonie sous la domination de l’Union Soviétique et de l’Allemagne National-Socialiste

    Livre en français édité par le Musée de l’occupation de la Lettonie


    L’histoire du peuple letton et de son pays au vingtième siècle.

    « La Lettonie émergea de la ruine des empires après la Première Guerre mondiale puis connut une période d’indépendance, brève mais florissante, avant de devenir la victime de l’appétit de puissance de deux empires totalitaires.

    Voici l’histoire de la trahison de l’Union soviétique communiste et de l’Allemagne nazie, l’histoire de trois occupations successives par ces deux puissances qui, en un demi-siècle, amenèrent le peuple letton à l’extrême limite de l’extinction physique et morale.

    Voici l’histoire de l’oppression, de la terreur et des violences infligées pour l’insoumission, la résistance et les actes de bravoure, mais aussi pour la faiblesse, la peur, la lâcheté, la trahison.

    Mais surtout, voici l’histoire de la ténacité et de la force morale qui permirent au peuple de survivre, de restaurer l’indépendance de son pays et de le ramener au sein des États indépendants de l’Europe et du monde ... »

    UN RAYON DE LUMIÈRE ENTRE DEUX OMBRES

    "En couverture, les débris du violon confectionné par Voldemars Sprogis (né en 1921) à l’aide de fines planches et d’os de bouillon, alors qu’il était interné à la prison des invalides de Vorkouta en 1952 ou en 1953."

    "Latvija zem Padomju Savienības un nacionālsociālistikās Vācijas varas"
    Auteur : Valters Nollendorfs, Traduit du letton par Velta Skujina,

    Cette Histoire du peuple letton et de son pays au vingtième siècle, est accompagnée de nombreuses illustrations, documents, cartes, photographies, et témoignages. Le texte letton est traduit en français par Velta Skujina, qui demeure aujourd’hui dans un village du sud de la France.

    Mes pieds ont oublié la Liberté,
    Combien d’années pour effacer
    Les stigmates de la honte sur mon front
    Et de mon âme ?
    Combien d’années pour que le vent des fleurs
    Et la lumière des Trois étoiles
    Dispersent les exhalaisons des peurs ?
    Ma Lettonie, comment t’approcher, te dire quels mots
    Toi qui est enchaînée de nouveau ?
    Le cœur ne se doute pas et tombe dans les chardons
    Se brûle dans les champs d’orties qui entourent
    la maison natale
    Le cœur ne se doute pas et parle
    A haute voix avec la liberté.

    Anda Lice

    ... / ...

    Plus de précisions : [Lettonie - Francija] https://www.lettonie-francija.fr/Livre-Lettonie-sous-domination-Union-Sovietique-Allemagne-National

    #Histoire, #Lettonie, #Latvija, #URSS, #Allemagne_National-Socialiste, #kgb, #oppression, #terreur, #violences, #insoumission, #résistance, #indépendance, #LV100

    • Jusqu’au XVIe siècle, la Lettonie était Prussienne.
      Au XVIIe siècle, elle faisait partie de la Pologne et de la Suède
      Au XVIIIe siècle, la Livonie et la Courlande font partie de l’Empire russe par le traité de Nystad
      Malheureusement (pour les Lettons), les bolcheviks, par le traité de Brest-Litovsk, ont du laisser ce pays à l’Empire allemand.
      Combien de soldats Lettons morts dans les rangs de l’armée Allemande sur le front Français ?
      Mais la défaite allemande du 11 novembre 1918 lui permet de déclarer pour la première fois son indépendance, reconnue internationalement en 1919.
      Quelques années d’indépendance, et puis la Russie est revenue, elle savait que les Allemands allaient attaquer Léningrad.
      En 1941, la Lettonie est occupée par la Wehrmacht . . . .

      Que de massacres en effet !

      Question : « Les Etats Européens indépendants, qui sont ils ? »
      L’Angleterre ?

  • Quand l’État islamique recherche la taupe d’Alep
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240817/quand-l-etat-islamique-recherche-la-taupe-d-alep

    Portrait cagoulé du sniper français qui faisait office de garde du corps d’Abou Obeida. © DR Agents provocateurs en Syrie et enquêtes de moralité en Europe : les services secrets de l’État islamique ont recours, comme le révèle le deuxième volet de la série de Mediapart, aux plus vieilles recettes du contre-espionnage pour déjouer les tentatives d’infiltration de la part des services occidentaux. Un luxe de précautions qui ne met pas l’organisation terroriste à l’abri d’un agent double.

    #International #Abou_Moussab_al-Zarqaoui #Abou_Obeida #Al-Qaida #Ali_Moussa_al-Shawak #CIA #DGSI #Etat_islamique #Iliass_Azaouaj #Jejoen_Bontinck #Jihadi_John #KGB #Khalid_Zerkani #Mehdi_Nemmouche #Mohammed_Emwazi #Najim_Laachraoui #otages #Oussama_Atar #Reda_Bekhaled #Salim_Benghalem

  • Ivanov de retour, signe des temps, circa-2018 ?
    http://www.dedefensa.org/article/ivanov-de-retour-signe-des-temps-circa-2018

    Ivanov de retour, signe des temps, circa-2018 ?

    D’abord un “petit fait vrai” à-la-Stendhal justifiant notre titre , qui, dans les temps extraordinaires que nous vivons, ne peut être exonéré d’une interprétation politique ferme. Il s’agit de la réapparition, à un niveau important, de Sergei Ivanov, ancien ministre de la défense russe et ancien chef de cabinet, et très proche par conséquent, de Vladimir Poutine. Quasiment “limogé” il y a un an quoiqu’avec toutes les amabilités d’usage, Ivanov est réapparu à un statut d’importance dans la délégation russe menée par Poutine en Finlande.

    TheDuran.com nous donne des nouvelles en ces termes, ce 3 août 2017 : « There was great surprise in August of 2016, when Vladimir Putin’s longtime chief-of-staff and trusted KGB colleague, was removed from his post. He was replaced (...)

    • Cela fait suite aux propos très fermes de Medvedev relayés hier par dde... et démontre que les Russes restent particulièrement clairvoyants sur ce qu’il se passe aux US et dans le reste du monde.

      Dans tous les cas, nous ne pensons pas que Medvedev, qui représente une faction non négligeable de la direction russe (les directions financières et économiques), ait modifié cette attitude et changé de tendance. Par contre, il exprime certainement une évolution de cette tendance, de plus en plus exaspérée par l’attitude US (et du bloc-BAO en général) vis-à-vis de la Russie, et qui se durcit de plus en plus vis-à-vis des USA/du bloc-BAO. Sans nécessairement abandonner ses conceptions théoriques idéologiques et technocratiques, cette tendance, avec Medvedev en tête, s’inscrit de plus en plus dans une attitude russe, sinon nationaliste dans tous les cas patriotique, et tend à rejoindre sur les questions de politique générale le bloc jusqu’alors restreint aux seuls nationalistes ; elle va même jusqu’à faire l’éloge d’une politique économique autarcique, imposée par les événements et qui constitue opérationnellement une certaine contradiction de l’attitude théorique évoquée. Le paradoxe serait alors que le centriste Poutine, s’il restait sur sa même ligne conciliante, se trouverait politiquement de plus en plus isolé malgré sa phénoménale popularité qui est essentiellement dû à l’image d’une politique de résistance et de fermeté vis-à-vis du bloc-BAO qui lui a été imposée par les événements plus qu’il ne l’a voulue explicitement.

      Dans ce cas encore, le retour d’Ivanov, s’il se confirme, montrerait que Poutine est de plus en plus conscient de cette faiblesse et qu’il veut renforcer sa propre aile dure en remettant en selle un homme qui était réputé pour sa dureté spectaculaire et médiatiquement très efficace vis-à-vis de l’OTAN et des USA notamment. Un autre homme à suivre pour enrichir la réflexion du point de vue de la position de Poutine est l’évolution de Rogozine, vice-Premier ministre et nationaliste affirmé, ancien représentant russe à l’OTAN et un “dur” dans le mode spectaculaire d’Ivanov.

  • https://blogs.mediapart.fr/pierre-haffner/blog/200417/un-journaliste-critique-de-poutine-assassine

    Un journaliste critique de Poutine assassiné

    Nikolai Andrushchenko, journaliste-auteur d’articles sur les liens criminels de Poutine, décède après avoir été tabassé à Saint-Pétersbourg. Il avait gagné en popularité en participant à la création du film documentaire « Who is Mister Poutine ».

    Journaliste et également cofondateur du journal russe « New Pétersburg », Nikolai Andrushchenko, est mort à Moscou après avoir été battu par des inconnus le 9 mars 2017. Le journaliste a écrit de nombreux articles à propos du « Pétersbourg-gangster » et surtout des liens de Vladimir Poutine avec les réseaux criminels dans les années 1990.

    Selon un collègue du défunt, le 9 Mars Nikolai Andruschenko a été ramassé dans la rue par une ambulance. Des inconnus ont battu le journaliste qui était allé à une rencontre. À l’hôpital, il a subi une intervention chirurgicale. Il a été maintenu dans un état de coma artificiel pendant deux semaines.

    Hier, 19 avril, Nikolai Andruschenko est décédé à l’hôpital. Il était âgé de 74 ans.

    Le rédacteur en chef de « New-Pétersbourg », Denis Usov, pense que l’agression subie par Nikolai Andruschenko a pour cause ses publications journalistiques. Nikolai Andruschenko a beaucoup écrit à propos de « Pétersbourg-gangster » des années 90, sur le chef mafieux Vladimir Coumarine, qu’il affirme avoir vu de ses yeux dans le bureau de réception de Vladimir Poutine, alors maire-adjoint de Saint-Pétersbourg. Nikolai Andruschenko avait aussi écrit à propos du mafioso, Vladimir Smirnov, ancien directeur de la célèbre coopérative de datchas « Ozero », dont Vladimir Poutine est membre fondateur.

    Nikolai Andrushchenko était également apparu dans un film documentaire célèbre « Who is Mister Poutine ? » en 2015. Dans le film, le journaliste, qui était au début des années 90 membre du Soviet de Leningrad, a déclaré que Poutine, adjoint au maire de Saint-Pétersbourg Anatoli Sobbchak, était « superviseur » de ce dernier et non le contraire. Nikolai Andrushchenko affirmait que Poutine n’avait pratiquement pas d’ami parmi les gens normaux. Ses amis faisaient partie essentiellement du monde criminel.

    Depuis 1992, 400 journalistes ont été assassinés en Russie, dont 220 sous la présidence de Vladimir Poutine.

    Dernièrement, tout le personnel de la rédaction de « Novaïa Gazeta » a été menacé de mort après la révélation par le journal du harcèlement des personnes ayant une orientation sexuelle non traditionnelle en Tchétchénie, des prisons secrètes, de tortures et de leur assassinat. Le journal prend ces menaces tout à fait au sérieux puisque sept journalistes de « Novaïa Gazeta » ont déjà été assassinés, dont Anna Politkovskaïa.

    Par contre, le nombre de blogueurs menacés, blessés, rendus invalides ou assassinés se compte par milliers en Russie. Parmi ceux-ci, l’auteur de ces lignes, Pierre HAFFNER, puisque le 20 décembre 20016 j’ai été projeté volontairement au-devant de véhicules en circulation sur une voirie au centre de Moscou par un agent du FSB (ex-KGB) en fonction, Eugène Platov. Un concours de circonstances a voulu que le véhicule qui aurait dû m’écraser se soit arrêté à temps. Derrière toutes ces agressions, il y a la main des services secrets utilisés par le pouvoir pour éliminer les opposants au pouvoir et non pas pour combattre la pègre.

    En hommage au journaliste Nikolai Andrushchenko, je joins la première partie du film, que j’ai traduit, « Who is Mister Poutine ». Vous l’apercevrez. Ce film décrit comment Poutine a acheté de l’immobilier à Biarritz, résidence actuelle de sa fille. Mais à Biarritz, la loi du silence prévaut. La mafia ne veut pas être inquiétée en Russie et sur la Cote basque.

  • How a Snowdenista Kept the NSA Leaker Hidden in a Moscow Airport
    (February 2015, Sara Corbett)

    Describes Wikileaks’ editor Sarah Harrison who was hiding with Edward Snowden in Moscow’s Sheremetyevo airport for nearly six weeks in summer 2013. Where exactly is unknown, and many reporters have been searching them at the airport for weeks, even buying business class tickets just to have access to VIP lounges.

    She was living in Australia, but left immediately when called by Julian Assange who asked her if she could take up the mission of escaping Snowden safely from Hong Kong.

    http://www.vogue.com/article/sarah-harrison-edward-snowden-wikileaks-nsa

    If her job was to help keep Snowden safe and hidden, she did it masterfully. For 39 days, the two managed to camp out in the airport transit zone, foiling the media hordes trying to find them. TV crews patrolled the restaurants and pay-to-enter VIP lounges. Reporters grilled airport staff about what they knew, which was invariably nothing. “I’ve spent up to eighteen hours a day beyond passport control and security looking for Snowden,” an ABC News employee reported glumly in a blog post a week into the hunt. “There is an irrational fear, even late at night, that the moment I call it quits he’ll come strolling down the hall. . . .”

    [...]

    Harrison says she didn’t actually meet Snowden until they climbed into a car together on Sunday morning to head to the airport. Harrison was dressed in jeans and flip-flops. Snowden, too, looked casual. The idea was that they might pass for a young couple headed off on vacation. On the drive, they said very little. “I was just so nervous and concentrated on the next steps,” she remembers.

    They boarded the Moscow-bound Aeroflot plane, and it wasn’t until the plane was airborne that Snowden turned to her and spoke what was almost his first complete sentence: “I didn’t expect that WikiLeaks was going to send a ninja to get me out.”

    Harrison says that she and Snowden disembarked in Moscow and went to check in for their next flight, which is when they learned of his canceled passport. Citing “security reasons,” she won’t provide specific details about where they stayed during the days that ensued, saying only that they shared a single, windowless room, did their laundry in the sink, watched movies on their laptops, and quickly grew tired of airport food. “If I have to ever eat another Burger King meal, I’ll die,” she says.

    #Snowden

    • Je dois dire que je me demande vraiment comment Snowden n’est pas devenu fou à Cheremetievo. J’ai passé à plusieurs reprises, à l’aller ou au retour en Mongolie, des attentes de correspondances en salle de transit pouvant aller jusqu’à 10 heures et je dois dire que ça a toujours été une épreuve particulièrement déprimante.


      (prise sur un témoignage de transit en 2016 http://www.airliners.net/forum/viewtopic.php?t=1344251 )

      Les lieux, quoique rénovés, n’ont pas tellement changé (la dernière fois, c’était en 2003) si ce n’est qu’ils ont (ENFIN !) viré les épouvantables « poêles à frire » du plafond (apparemment, des sections de pipelines circulaires de différentes longueurs qui « ornaient » le plafond en continu sur la totalité de l’espèce de coursive circulaire…

      Pendant tout le temps (plus d’un mois !) où il est resté là-bas, je me disais comment fait-il ?. J’avais fini par me convaincre qu’il avait forcément été exfiltré de la zone avant qu’il ne pète définitivement un cable… Bon peut-être que le nouveau plafond était plus supportable, après tout.

    • @simplicissimus :

      J’avais fini par me convaincre qu’il avait forcément été exfiltré de la zone avant qu’il ne pète définitivement un cable…

      Ce n’est pas improbable.
      Selon les récits il aurait passé son temps dans une chambre sans fenêtres dans la zone de transit. Le seul hôtel dans cette zone en 2013 était le Vozdushny V-Express Capsule Hotel, situé à côté d’un Burger King qui venait d’ouvrir.
      Or, selon une interview d’un garçon travaillant à la réception, il n’était pas possible de rester à l’hôtel (tarif à l’heure) pour plus d’un jour. Snowden y aurait passé 39 jours. Donc ou bien cette règle avait été abrogée pour Snowden, ou bien Sarah Harrison n’a pas dit la vérité sur le fait qu’ils y sont restés pendant 39 jours.

      Sur le site de l’hôtel les prix ne sont indiqués que pour max 24h :

      http://v-exp.ru/en/price

      46 rooms in a transit zone (after immigration control) of Terminal E on the 3rd floor. Capsule Hotel is in the ideal location for transit passengers as you don’t have to leave the secure part of the terminal.

      vue des chambres :

      http://v-exp.ru/en/about/terminal-e

      Aussi, Il y a un Novotel quelques km plus loin de l’aéroport, utilisé par les services secrets pour des débiefings, et selon un ancien agent de la KGB, eux ne sont pas empêchés d’entrer et sortir la zone de transit.

      source : Epstein 2017, « How America Lost its Secrets », p.256

      https://books.google.be/books?id=G4iIDAAAQBAJ&pg=PT258&lpg=PT258&dq=%22i+learned+from+a+former+

      L’hypothèse d’Epstein :

      The possibility that Snowden was staying elsewhere would help explain the futile search for him by a large number of reporters over those thirty-nine days.

      [...]

      Despite this intensive search [of reporters and paid airport employees], none of them found a single person who had seen Snowden, although his image was constantly shown on airport TV screens.