organization:l'agence de sécurité sanitaire française

  • En Europe, le déclin des #abeilles frappe lourdement les pays du Nord
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/07/en-europe-le-declin-des-abeilles-frappe-lourdement-les-pays-du-nord_4396816_

    UN RAPPORT DE 30 PAGES SANS LE MOT « #PESTICIDE »...

    Financée par #Bruxelles à hauteur de plus de 3 millions d’euros et pilotée par l’Agence de sécurité sanitaire française (#Anses), l’étude est de dimension inédite. Elle a mobilisé plus de 1 300 inspecteurs qui ont visité à trois reprises, entre l’automne 2012 et l’été 2013, près de 3 300 ruchers totalisant quelque 32 000 colonies d’abeilles.

    « #Epilobee est originale par son envergure et par sa volonté d’appliquer des méthodes harmonisées à l’échelle de l’Europe, se félicite Axel Decourtye (Réseau des instituts des filières agricoles et végétales). L’abeille est restée trop longtemps orpheline d’un réseau de surveillance fonctionnel. Grâce à ce dispositif, l’ampleur des problèmes que nous connaissons en France est révélée une nouvelle fois : environ un tiers des colonies suivies meurt dans l’année ! »

    Le moratoire partiel sur quatre #insecticides problématiques, décidé par Bruxelles et entré en vigueur en décembre 2013, est trop récent pour avoir eu un impact sur les résultats.

    A chaque visite, les mortalités ont été relevées, mais aussi la présence des principaux pathogènes de l’abeille comme les parasites varroa ou noséma.

    (...)

    En revanche, aucune mesure de pesticides n’a été faite dans les ruches analysées. Un point qui suscite des critiques acerbes dans la communauté scientifique : « Cette étude est un peu étrange, ironise l’apidologue David Goulson, professeur à l’université du Sussex (Royaume-Uni). Ils dépensent plus de 3 millions d’euros pour étudier la santé de l’abeille et ne mentionnent même pas le mot “pesticide” ! »

    De fait, le mot est absent des trente pages du rapport publié. « Le protocole choisi ne considère qu’une seule catégorie de facteurs pouvant causer des troubles de l’abeille : les agents pathogènes et les parasites, renchérit l’apidologue Gérard Arnold, directeur de recherche au #CNRS. Si on ne recherche que des agents infectieux, on ne risque pas de trouver des résidus de pesticides. Ce choix est #politique, pas scientifique. »

    « Nous nous sommes accordés avec la Commission pour élaborer, sur les deux premières années, une méthode d’évaluation robuste de la santé des colonies, afin de pouvoir comparer les pays, répond Gilles Salvat, directeur de la santé animale à l’Anses. Si nous avions d’emblée effectué un très grand nombre de prélèvements et d’analyses supplémentaires, le coût aurait été prohibitif. A l’avenir, des études plus ciblées seront faites. »

    MORTALITÉ ET AFFAIBLISSEMENT DES COLONIES

    En l’état, les résultats semblent déjà exclure la responsabilité unique des pathogènes naturels dans les mortalités relevées. « En France, les maladies recensées lors de la visite estivale des ruches sont à un niveau très bas : 1,5 % pour la loque américaine, 1,2 % pour le varroa et moins de 1 % pour la noséma », estime un chercheur qui a requis l’anonymat. Ce dernier regrette aussi que l’environnement des ruchers sélectionnés ne soit pas précisément décrit (zone de grandes cultures, etc.), ce qui rend impossible la recherche de liens éventuels entre les mortalités et les types d’agriculture pratiqués près des ruches.

    En outre, M. Arnold relève que seule la mortalité des colonies a été retenue, un choix qui minimise la gravité de la situation. « Il faudrait aussi prendre en compte l’affaiblissement des colonies, dit le chercheur, car des populations faibles donnent peu de récoltes, ce qui est préjudiciable pour les apiculteurs. »

    • Bon ben va falloir commencer à se préparer, qu’est-ce qu’on va pouvoir manger une fois que les populations des abeilles domestiques et des pollinisateurs sauvages se seront effondrées ?

      Les « noix » : Noyer, châtaigner, noisetier, pécanier, (pas amandier)
      Les céréales : maïs, blé, etc
      Les rares fruitiers pollinisés par le vent : mûrier, argousier (sûrement d’autres)
      Les rares fruitiers qui produisent sans pollinisation : variétés de kakis, bananes
      Les tubercules : pomme de terre, etc
      Les légumes vivaces dont on ne mange pas les fruits et qui se propagent de manière végétative : asperges, choux vivaces, chervis ...
      Les légumineuses ?
      Les cas particuliers : tomates si on secoue les pieds ...
      Les animaux

    • On devrait peut-être élever des abeilles pour les manger ? ->[]

      Tiens, les abeilles ont la particularité de ne pas avoir besoin d’être fécondées pour faire des bourdons. Je digresse, mais je viens de prendre conscience de leur faculté de parthénogenèse, joli n’est-ce pas, de la part de celles qui fécondent !

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Parth%C3%A9nogen%C3%A8se

      Dans la situation extrême où la reine meurt sans laisser de couvain à partir duquel les ouvrières peuvent élever une jeune reine, il est fréquent de voir des ouvrières commencer à pondre des œufs : elles en étaient jusqu’alors empêchées par des phéromones émises par la reine. Puisque ces femelles sont incapables de s’accoupler, leurs œufs non fécondés ne produisent que des mâles, et l’extinction de la ruche est inévitable. On a conjecturé qu’autrefois les ouvrières étaient moins « spécialisées » et auraient été capables, dans ces circonstances, de s’accoupler avec les mâles, permettant ainsi de rendre vie à la colonie ; mais ce n’est qu’une supposition.