organization:l'observatoire

  • #Ambroisie : un impact désormais mesuré qui justifie la mobilisation
    https://www.banquedesterritoires.fr/ambroisie-un-impact-desormais-mesure-qui-justifie-la-mobilisati

    L’observatoire régional de #santé (ORS) et l’agence régionale de santé (ARS) ont en effet estimé qu’en 2017 plus de 660.000 personnes (soit 10% de la population régionale) ont dû consulter leur médecin en raison d’allergies à l’ambroisie à feuilles d’armoise et que les coûts sanitaires liés étaient de l’ordre de 40,6 millions d’euros. En extrapolant ces données en fonction de la présence actuelle de l’ambroisie dans les autres régions, l’impact du « scénario du pire » serait de 5,3 millions de personnes touchées et de 329 millions d’euros de dépenses de santé induites. Des chiffres qui justifient la mobilisation de l’État, des collectivités et des propriétaires privés dans la lutte contre cette plante (voir nos articles ci-dessous).

    #plantes_invasives #allergies

  • Avant les Gilets jaunes, voici comment Facebook a changé les conditions de la démocratie

    Tunisie, États-Unis, Venezuela… #Facebook a changé les règles de la démocratie bien avant les Gilets jaunes en France.

    L’essor du mouvement des Gilets jaunes est un exemple de plus de l’influence de Facebook dans la sphère politique. Depuis près de dix ans, le premier réseau social au monde offre un « terrain fertile » aux militants et aux colères en tout genre, remarque Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences-Po et spécialiste des médias sociaux. Utilisé comme outil de communication, d’organisation voire de manipulation dans les cas les plus controversés, Facebook s’invite dans les scrutins ou mouvements sociaux ces dernières années.

    . La #Tunisie et les #révolutions_arabes

    C’est en Tunisie, en 2011, qu’il joue pour la première fois un rôle déterminant. Parce qu’il permet de libérer la parole et de contourner la censure, de publier des photos et des vidéos de la répression et d’organiser la mobilisation, Facebook prend une place centrale. Il permet « la naissance d’une nouvelle forme de contestation sociale », souligne Fabrice Epelboin.

    La colère des Tunisiens, qui a éclaté après l’immolation par le feu du jeune marchand de fruits et légumes Mohamed Bouazizi, prend alors « une trajectoire exponentielle » qui aboutira au départ du président Ben Ali. Cette « révolution Facebook » en inspirera d’autres dans le monde arabe, notamment en Égypte, où le réseau social a aussi été déterminant.

    2. #Occupy_Wall_Street et les citoyens

    Quelques mois plus tard, Facebook joue un rôle de catalyseur dans le mouvement Occupy Wall Street, lancé à New York pour dénoncer les abus du capitalisme financier. Des pages locales se créent dans la plupart des grandes villes américaines et aident le mouvement à se répandre à travers les États-Unis.

    Facebook permet aux « 99% », comme ils se surnomment, de recruter des activistes et de partager des informations. Sur le même modèle, le mouvement des Indignés, lancé en Espagne en mai 2011, s’était aussi appuyé sur Facebook pour grandir, tout comme la « révolution des parapluies » à Hongkong en 2014 ou plus récemment, Nuit debout en France en 2016.

    3. L’élection américaine et ses polémiques

    Mais la force de frappe de Facebook lui vaut également son lot de polémiques. Pendant la campagne présidentielle américaine de 2016, le réseau social sert de caisse de résonance aux fausses informations qui visent Hillary Clinton et le camp démocrate.

    Par ailleurs, l’équipe de Donald Trump s’appuie sur les services de la société britannique Cambridge Analytica, qui exploite les données privées de dizaines de millions d’usagers du réseau à leur insu pour cibler précisément les attentes de son électorat. Un scandale planétaire qui poursuit encore Facebook. Lundi, son PDG, Mark Zuckerberg, a promis que des mesures contre les ingérences seraient mises en place en vue des élections européennes.

    4. Au #Brésil, #Bolsonaro et sa campagne 2.0

    Fin 2018, le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro utilise également Facebook pour faire campagne durant la présidentielle brésilienne. Poignardé à l’abdomen par un opposant à quelques semaines du scrutin, il multiplie les vidéos en direct pendant sa convalescence et court-circuite ainsi les canaux médiatiques traditionnels.

    Dans un pays réputé pour son « appétence pour les réseaux sociaux », selon Fabrice Epelboin, il utilise également WhatsApp, la messagerie qui appartient à Facebook, pour diffuser sa rhétorique sécuritaire et nationaliste auprès des 120 millions d’utilisateurs brésiliens. Une campagne 2.0 qui lui permet d’être largement élu fin octobre.

    5. Le #Venezuela et la parole de l’opposition

    Ces derniers jours, la crise au ­Venezuela a mis en lumière l’usage politique des réseaux sociaux par l’opposition. Facebook, comme Twitter et Instagram, permet en effet à Juan Guaidó – qui s’est autoproclamé président le 23 janvier – et à ses partisans de contourner la censure imposée par le régime aux télévisions et aux radios.

    De quoi excéder Nicolás Maduro, qui dénonçait en octobre 2017 la « dictature » des réseaux sociaux. L’observatoire de l’Internet NetBlocks a d’ailleurs signalé que Facebook, comme d’autres plateformes, avait été coupé de « façon intermittente » ces derniers jours.

    https://www.lejdd.fr/Medias/Internet/avant-les-gilets-jaunes-voici-comment-facebook-a-change-les-conditions-de-la-d
    #réseaux_sociaux #démocratie #résistance #révoltes #USA #printemps_arabes #Etats-Unis #gilets_jaunes

  • Le nombre de suicides reste élevé mais diminue
    La France se classe au dixième rang sur 32 pays européens. Les hommes sont plus touchés que les femmes , L’éMonde

    En 2014, 8 885 décès par suicide ont été enregistrés en France métropolitaine, soit un par heure en moyenne. Un chiffre élevé, mais en diminution de près d’un quart (– 26 %) par rapport à 2003, et qui confirme une baisse tendancielle entamée en 1985. C’est ce que révèle le rapport de la troisième édition de l’Observatoire national du suicide, publié le 5 février par le ministère de la santé et l’agence Santé publique France, à l’occasion de la Journée nationale de prévention du suicide.

    Le rapport précise que ce chiffre de 8 885 suicides est sous-évalué de 10 %, car il ne prend en compte que les décès officiellement enregistrés comme morts volontaires. En incluant ceux pour lesquels il existe une « très forte certitude », mais pas de certificat, on atteindrait quasiment 10 000 décès, soit près de trois fois le nombre de personnes tuées dans les accidents de la route (3 384) en 2014.

    Ces chiffres ne sont pas bons. Avec un taux de suicide de 14,9 pour 100 000 habitants en 2014, la France présente un des taux les plus élevés en Europe. Elle se situe au dixième rang sur trente-deux, après la Finlande, la Belgique et la plupart des pays de l’Est. Le suicide est d’ailleurs la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans (16,2 % des décès de cette tranche d’âge en 2014, après les accidents de circulation). Une mauvaise place européenne que les autorités sanitaires appellent toutefois à interpréter « avec une extrême prudence »." La France a un moyen relativement précis de connaître le nombre de suicides, ce qui n’est pas le cas de tous les pays « , souligne Jean-Marc Aubert, à la tête de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques,au ministère de la santé, qui copilote l’observatoire. Le relativement bon recensement des suicides jouerait donc en défaveur de la France dans les comparaisons internationales.

    Interrogé sur les raisons de cette » baisse tendancielle « du nombre de suicides dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques depuis 1990 (exceptés le Japon et la Corée), et depuis 1985 en France, M. Aubert assure que le phénomène est » complexe « , » multifactoriel « et fait l’objet de travaux de recherche. » Malgré toutes ces recherches, on ne sait pas pourquoi ça baisse « , reconnaît-il.

    Et si le nombre de suicides diminue, le profil des personnes qui se donnent la mort reste, lui, globalement similaire d’une année sur l’autre. Ce sont surtout des hommes (23,1 décès pour 100 000 habitants, contre 6,7 chez les femmes). Le taux de suicide » augmente fortement avec l’âge « , note le rapport. Autre constante : des taux de suicide plus élevés sont enregistrés dans la moitié nord du pays. La pendaison reste le mode de suicide le plus fréquent (57 % des décès), loin devant les armes à feu (12 %), les prises de médicaments et autres substances (11 %) et les sauts d’un lieu élevé (7 %).

    Numéro de secours
    L’observatoire rapporte enfin que 78 128 personnes (47 981 femmes et 30 147 hommes) ont été hospitalisées en 2015, dans des services de médecine et de chirurgie, pour tentative de suicide. Un chiffre stable depuis 2013, en baisse après un pic à 91 203 en 2010. Ce nombre de patients est sans doute bien en dessous de la réalité, car il ne prend pas en compte ceux passés aux urgences après une tentative de suicide, mais non hospitalisés, ou ceux hospitalisés en psychiatrie sans être passés auparavant par un service de médecine.

    Afin d’améliorer la prévention et de faire diminuer le nombre de décès par suicide, la ministre de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé, le 26 janvier, lors d’un discours consacré à la psychiatrie, qu’elle allait étendre, ces deux prochaines années, le dispositif pour recontacter les » suicidants " à leur sortie des urgences ou d’hospitalisation et mettre en place un numéro de secours pour les personnes en détresse psychique extrême.

    François Béguin

    Dans « Suicide. L’envers de notre monde », à paraître le 8 février, les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet analysent la surprenante baisse du taux de suicides en France et dans la plupart des pays, en dehors des plus pauvres - Bonnes feuilles

    Depuis 2006, des changements importants sont intervenus dans l’évolution du suicide, dans notre pays et dans une grande partie du monde. Un rapide coup d’œil sur la courbe d’évolution du suicide en France depuis le début du XIXe siècle suffit pour constater une tendance à la baisse à partir de 1985. Depuis plus de trente ans, le mouvement est net, régulier et de grande ampleur. Le taux de suicides s’établissait au cours des années 1985 et 1986 à 22,5 pour 100 000 habitants, soit un niveau voisin des années précédant la Première Guerre mondiale, très proche du maximum jamais enregistré une seule fois dans notre pays (25 en 1908). Il est tombé en 2013 à 15,1 et à 13,8 en 2014, soit un niveau identique ou légèrement inférieur à celui que la France a connu dans les années 1950, dans l’immédiat après-guerre et au tout début des années de forte croissance : l’un des plus faibles qui ait jamais été enregistré au cours du XXe siècle, à l’exception des années de guerre. En résumé, au cours des trente dernières années, le taux de suicides est passé du niveau maximum au niveau minimum !

    Il ne s’agit pas d’un effet de structure provoqué par la fonte au cours de la période des effectifs de catégories particulièrement suicidaires, comme les agriculteurs ou les ouvriers. Ce mouvement à la baisse n’est pas non plus le fait d’une catégorie particulière de la population. Il affecte, bien qu’à des degrés divers, l’ensemble des composantes de la population, les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux, les agriculteurs, les employés, les ouvriers et les cadres. C’est parmi les personnes âgées de plus de 60 ans que la baisse est la plus accentuée : sur les 9 715 décès par suicide enregistrés par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en 2012, la moitié (47 %) concerne des personnes de 55 ans et plus. La baisse la plus marquée du taux de suicides est observée dans les classes d’âge où les suicides sont les plus nombreux. Il en résulte une baisse importante du taux de suicides global. Une baisse du taux de suicides des jeunes ne se traduirait pas par une baisse « visible » du taux global. Le constat est clair, mais son explication n’est pas évidente.

    La forte hausse qui l’a précédée entre 1975 et 1985 était, en revanche, plus compréhensible. S’ouvre en effet à partir de la fin des années 1970, suite aux « chocs pétroliers », une nouvelle conjoncture économique qui met à mal nombre de protections et de sécurités dont jouissaient les travailleurs au cours des trente années de croissance. L’instauration d’un chômage de masse, durable et à un niveau élevé, en est le trait le plus marquant. La compétition internationale et la mondialisation des marchés conduisent les entreprises à s’adapter à la nouvelle donne : fermetures d’entreprises, délocalisations et vagues massives de licenciements d’un côté ; intensification du travail, précarisation des emplois et flexibilité croissante des rythmes de travail de l’autre. La dictature grandissante des impératifs du capital financier, de la spéculation boursière et des crises qu’elle entraîne ébranle durablement la société française dans son ensemble. Un monde nouveau est en train de naître, engendrant un surcroît d’incertitude et d’insécurité. La raideur de la pente ascendante de la courbe du suicide de 1975 à 1986 ressemble fort à celle qui a accompagné, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la mutation d’une société paysanne et artisanale en une société industrielle et capitaliste.

    La baisse du suicide observée depuis 1985 étonne du fait qu’aucune des dimensions de cette nouvelle donne n’a aujourd’hui disparu. Le chômage demeure à un niveau élevé, les fermetures d’entreprise vont bon train, les salaires stagnent, des régions entières sont frappées par la désindustrialisation. Le cercle de la précarité s’est élargi, affectant désormais tous les secteurs d’activité et même la fonction publique. Et pourtant, le suicide baisse, même si, autour de la crise de 2008, une relation positive entre chômage et suicide a pu être observée chez les hommes en âge de travailler. Comment l’expliquer ?

    Répondre à cette question n’est pas simple, tant sont multiples et diverses les causes qui peuvent affecter l’évolution d’un phénomène aussi complexe que le suicide. (…) Cette tendance prononcée à la baisse n’est pas propre à la France. On l’observe dans un grand nombre d’autres pays. Le « Panorama de la santé » établi chaque année par l’OCDE en fait même état dans son édition de 2015 : « Depuis 1990, les taux de suicides ont diminué de 30 % environ dans les pays de l’OCDE et ont même été divisés par deux dans des pays comme la Hongrie et la Finlande. En Estonie, après une hausse initiale au début des -années 1990, les taux ont également fortement diminué. » Il ne s’agit donc pas d’un artefact produit par des modifications intervenues au cours de l’enregistrement statistique du phénomène en France.

    Le rôle des médecins généralistes
    À l’échelle mondiale, le taux de suicides standardisé selon l’âge, qui corrige les différences de taille et de pyramide des âges des populations dans l’espace et dans le temps, affiche de 2000 à 2012 une baisse de 26 % : 23 % chez les hommes et 32 % chez les femmes. Cette baisse affecte toutes les régions du monde à l’exception des pays pauvres d’Afrique et les hommes des pays les moins développés de la Méditerranée orientale.

    (…)

    Dans les pays développés qui accusent une baisse sensible du suicide, les dates d’inflexion des courbes varient, mais se situent toutes dans les dernières des années 1980 et les premières des années 1990. Compte tenu de la diversité des situations économiques propres à tous ces pays, il est difficile d’établir une relation simple entre la baisse observée des taux de suicides et des facteurs économiques et sociaux qui seraient identiques et communs à tous ces pays. D’autant que dans aucun des pays de l’OCDE et de ceux de l’ancien bloc soviétique cette inversion des pentes du taux de suicides des années 1980 et 1990 ne correspond à une amélioration notable de la conjoncture économique.

    On est alors tenté d’aller chercher les causes de cette baisse spectaculaire ailleurs que dans les variations des conjonctures économiques, et pour commencer du côté des progrès réalisés dans le domaine médical. Existerait-il un lien entre ces baisses exceptionnelles et mondialisées du suicide et les débuts de la diffusion massive, elle aussi mondialisée, d’une nouvelle classe de médicaments, les antidépresseurs, pour soigner la dépression ? La mise au point et la diffusion de ces traitements sont récentes, les tout premiers datant des années 1960. Accueillis au départ avec scepticisme par les psychiatres, ils n’ont commencé à être utilisés à une large échelle que dans le milieu des années 1980, lorsque apparaît la classe des inhibiteurs de recapture de la sérotonine (IRS). Le plus connu d’entre eux est le Prozac, produit par le grand laboratoire américain Lily, qui devient très vite le troisième médicament le plus vendu au monde. Les facilités de son usage lui permettent d’être prescrit, dans la quasi-totalité des pays, par des médecins généralistes et pas seulement par des psychiatres.

    La consommation d’antidépresseurs a considérablement augmenté dans la plupart des pays de l’OCDE depuis le milieu des années 1980 et surtout depuis 2000. Toutefois, la consommation d’antidépresseurs est très variable d’un pays à l’autre. Leur niveau de consommation dépend de la prévalence de la dépression dans chaque pays et de la manière dont elle est diagnostiquée et traitée, mais aussi de la disponibilité d’autres thérapies, des recommandations locales et des habitudes de prescription. Avec 50 cachets pour 1 000 habitants par jour, la France se situe en dessous de la moyenne des 28 pays de ce classement (58 doses). Il n’en est pas de même pour tous nos voisins européens : au Por-tugal, par exemple, la consommation d’antidépresseurs a presque triplé entre 2000 et 2013, passant de 33 doses journalières à 88.

    En dehors des psychiatres qui affirment que, « bien prescrits, les antidépresseurs ont un effet antisuicidaire évident », un argument fort milite pour leur attribuer une part importante dans la baisse du suicide au cours des trente dernières années : cette baisse généralisée n’a pas substantiellement modifié la hiérarchie des pays. En effet, malgré la baisse notable qu’ils ont connue, les pays de l’ancien bloc de l’Est se distinguent toujours des autres par des taux de suicides très supérieurs, l’Italie et l’Espagne par des taux très inférieurs à ceux de leurs voisins européens. Elle n’a pas non plus affecté les grandes tendances observées au cours des périodes précédentes : les hommes se suicident toujours plus que les femmes, les vieux plus que les jeunes, les pauvres plus que les riches, etc. En somme, l’usage des antidépresseurs aurait agi sur le niveau du suicide en le faisant sensiblement baisser sans modifier qualitativement les facteurs sociaux qui le produisent.

    Après avoir été âprement discuté au sein de la psychiatrie, certains soulignant des risques accrus de suicide chez les jeunes provoqués par cette médication, l’effet bénéfique de l’usage des antidépresseurs sur la baisse du suicide semble aujourd’hui reconnu par tous les professionnels. Une grande enquête internationale publiée en juin 2013 analyse en détail les relations entre le taux de suicides et la consommation d’antidépresseurs. Portant sur 29 pays européens au cours d’une période étendue correspondant aux années d’inflexion de la courbe et de la baisse du suicide qui s’ensuivit (1980-2009), elle calcule dans chaque pays les corrélations entre la consommation d’antidépresseurs et le taux de suicides afin d’explorer le sens et l’ampleur des associations entre les deux phénomènes. Des régressions linéaires associées permettent ensuite de préciser la nature et l’évolution de ces relations. Les résultats sont clairs : dans tous les pays sauf un, le Portugal, le suicide diminue à mesure que s’accroît la consommation d’antidépresseurs.

    (…)

    L’effet positif des antidépresseurs sur la baisse du suicide est aujourd’hui un fait avéré, mais le recours généralisé à ces médicaments n’a pas surgi du néant comme par un coup de baguette magique. Il est lui-même un effet des transformations notables intervenues en amont à la fois dans la prise en charge médicale des maladies mentales et dans la perception sociale de la dépression et du suicide. En France comme dans beaucoup de pays européens, toute une organisation sociale s’est progressivement mise en place pour prendre en charge les souffrances psychiques des individus. Les effectifs de « psys » au sens large (psychiatres, psychanalystes, psychologues, infirmières en psychiatrie) se sont étoffés et se sont répartis sur le territoire grâce à la sectorisation.

    Mutation culturelle
    Comparée à d’autres pays, l’offre de soins française en psychiatrie est de bonne qualité, notamment en termes d’équipement et de ressources humaines. Elle a aussi beaucoup innové par l’organisation pionnière, en réseau, de son offre hospitalière publique sur la base d’une sectorisation géographique originale : le « secteur psychiatrique ». Mis en place par la circulaire du ministère de la santé publique datée de mars 1960, celui-ci constitue l’unité de base de la délivrance de soins en psychiatrie publique. Il dispense et coordonne, pour une aire géo-démographique de proximité, l’ensemble des soins et services nécessaires à la couverture globale des besoins : prévention, soins, postcure et réadaptation. La prise en charge et la coordination des soins sont assurées par des équipes pluridisciplinaires. Avec 815 secteurs de psychiatrie générale, soit en moyenne un secteur pour 56 100 habitants âgés de plus de 20 ans, l’offre publique de psychiatrie représentait, en 2003, 80 % de l’activité psychiatrique réalisée par les établissements de santé. L’autorisation accordée aux généralistes de prescrire des antidépresseurs a aussi favorisé, lors des consultations, le dialogue sur les problèmes psychologiques. Parallèlement à la prise en charge médicale s’est développé, dans la plupart des pays développés, un tissu d’associations qui se sont donné pour mission la prévention du suicide.

    (…)

    Toutes ces initiatives ont été rendues possibles par un changement radical intervenu dans la perception sociale des maladies mentales et du suicide. Le suicide a cessé progressivement d’être un tabou dont on ne parlait pas. La France comme la plupart des pays européens a connu depuis un demi-siècle une forte élévation de son niveau d’instruction. La part des emplois occupés par les cadres supérieurs et les professions intermédiaires s’élève à 43,1 % contre 48,4 % pour les employés et ouvriers. Or les catégories sociales les plus diplômées, davantage à l’écoute des messages de leur organisme, mieux -informées que les autres sur les possibilités de traitement, ont toujours développé un rapport aux soins qui privilégie l’anticipation. Elles consultent avant qu’il ne soit trop tard. Dans une France plus instruite où les professions supérieures sont aussi nombreuses, les maladies mentales ne sont plus associées à la folie ni perçues comme des tares irrémédiables condamnant nécessairement ses victimes à l’asile. Dans la conversation courante et dans tous les milieux, le terme de « déprime » a acquis droit de cité. C’est un mal répandu dont on mesure les risques mais dont on parle sans honte et dont on peut sortir, si on le prend à temps, et parfois en meilleure forme qu’avant. Le recours fréquent aux antidépresseurs est ainsi rendu possible et favorisé par cette mutation culturelle. La transformation médicale de la prise en charge de la déprime et du suicide ne se borne donc pas à la prescription d’antidépresseurs, même si celle-ci l’accompagne.

    #suicide #dépression #antidépresseurs #psychiatrie

  • L’observatoire photographique du paysage
    http://www.montreuil.fr/environnement/etat-des-lieux-de-lenvironnement/lobservatoire-photographique-du-paysage

    ❝Le paysage est en mouvement, parfois de façon radicale parfois de façon beaucoup plus imperceptible. Pour détecter les changements qualitatifs que connaît le paysage urbain au fil des ans, Montreuil s’est inscrit dans la démarche de l’Observatoire photographique du paysage.
    Mis en place par le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, en 1992, les 20 observatoires nationaux ont pour objectif de constituer un fonds de séries photographiques permettant d’analyser les mécanismes de transformation des espaces de façon à en orienter favorablement l’évolution. Ainsi à Montreuil tous les ans depuis 1997, 42 points sont rephotographiés selon les conditions d’exposition prédéfinies. Ce fonds photographique exceptionnel (le seul en milieu urbain en France) est régulièrement cité dans des colloques ou des thèses sur le thème du paysage. Il a été présenté pour les travaux d’études du futur Atlas du Paysage de la Seine-Saint-Denis.
    Les premiers clichés ont été réalisés par deux photographes professionnels (Anne Favret et Patrick Manez) dans le cadre d’un contrat avec le Ministère de l’environnement (financement partagé ville / État). Depuis 2004, la ville effectue seule les reconductions photographiques en numérique pour mieux en garantir la pérennité.

    L’observatoire photographique du paysage de Montreuil
    Les sites des reconductions depuis 1997

    http://www.montreuil.fr/fileadmin/user_upload/Files/Environnement/etat_lieux_env/paysage/present.htm

  • ONU : 122 États adoptent un traité d’interdiction des armes nucléaires - L’observatoire des armements
    http://obsarm.org/spip.php?article294

    Après plus de 10 ans d’efforts de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) — et 72 ans après leur première utilisation —, les Nations Unies ont adopté par 122 voix pour — 1 contre (Pays-Bas) et 1 abstention (Singapour) — ce vendredi 7 juillet 2017 un traité qui interdit catégoriquement les armes nucléaires. Une avancée historique.

    Les armes nucléaires étaient les seules armes de destruction massive qui n’étaient pas encore couvertes par un traité d’interdiction, malgré les conséquences humanitaires et catastrophiques provoquées en cas de détonation intentionnelle ou accidentelle. Les armes biologiques ont été en effet interdites en 1972 et les armes chimiques en 1992.

    La France, en dépit de son engagement à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives au désarmement nucléaire n’a pas participé à ces négociations historiques. Au cours des derniers jours, son attachement à la dissuasion nucléaire a d’ailleurs été réaffirmé à de nombreuses reprises, notamment avec la publication d’un rapport du Sénat sur La nécessaire modernisation de la dissuasion nucléaire, ou avec la visite du président Macron à l’Île Longue le 4 juillet dernier…

    Il est très décevant de constater que la France s’entête à poursuivre sa doctrine de dissuasion nucléaire, à moderniser son arsenal, et à ignorer l’avancée majeure que représente ce traité.

    #Arme_atomique #guerre #géopolitique #ONU

    • Interdiction de les fabriquer et de les utiliser ou bien leur réduction voire destruction ?. Tout ce que l’on peut dire sur le résultat de cette conférence est pour le moins ridicule. On sait bien qu’aucun Etat non nucléaire n’est en mesure de détenir l’arme de dissuasion sans la contribution effective des Etats détenteurs. Leur engagement en faveur de cette résolution pourrait s’apparenter à des gamins qui promettent de ne pas commettre des choses vilaines à leurs parents.
      D’autre part, qui est cette autorité qui serait investie du devoir de vérifier la tenue de cet engagement en l’occurrence par les visites des sites et installations en sachant que certains Etats ne permettront jamais pareille immixtion dans leurs affaires internes. Donc, les visites concerneront uniquement les petits pays dont le véritable objet ne revêt aucunement une inspection impartiale.
      Enfin, la possession de l’arme nucléaire est la seule garante pour se prémunir contre des interventions arbitraires

    • @lemodere J’ai bien peur que votre position n’affaiblisse l’ONU. Certes, cet organisme est et reste au service des grandes puissances... mais il est significatif que d’autres pays s’emparent de ses mécanismes pour poser des problèmes qui concernent toute l’humanité, comme un moyen de peser sur les grands pays (riches et militarisés).
      L’idée que la SDN ne servait à rien devant la puissance des nations a eu cours dans les années trente, avec le résultat que l’on sait.
      Je suis peut être naïf, mais je veux défendre la capacité de l’ONU a exister et agir sur le scène mondiale et ne pas laisser la dizaine d’Etats sans boussole s’engager dans des guerres, surout en disposant d’armes de destruction massive.

  • Anatomie d’une grève controversée qui plébiscite la loi de finance 2017 à Béjaïa
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2990

    Parce qu’une grève n’est visible ou appréciée que si les commerçants et les travailleurs mettent en berne leurs activités. Ce qui pratiquement bloque l’animation économique visible. Alors les vandales plus féroces et colériques, loin des médiations éclairées de la nature des luttes démocratiques, redeviennent transporteurs du désastre médiatique. Et on majore donc l’aliénation des causes justes qui s’aliènent sur le socle de l’anarchie. L’observatoire occultant les moindres principes justes tient ses (...)

    #associations,_mouvement,_vie_associative,_initiatives_citoyennes,_intérêt_commun,_communauté,_Etat,_institution

    / #économie,_politique,_arts,_corruption,_opposition,_démocratie, #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition, Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, (...)

    #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Socialisme,_Amérique_Latine,_Chine,_marxisme,_égalité,_pauvreté,_justice,_sociale #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

  • « La diffusion d’un incendie à la maison d’arrêt de Tours serait extrêmement rapide »
    http://larotative.info/la-diffusion-d-un-incendie-a-la-2002.html

    L’observatoire international des prisons, qui lutte pour le droit à la dignité des personnes détenues, a engagé des recours contre l’administration pénitentiaire en raison des risques d’incendie à la maison d’arrêt de Tours. - Infos locales / Répression - prisons, (...) — Infos locales, Répression - prisons, Une

  • Rejets de plutonium dans la Loire : la plainte contre EDF classée sans suite
    AWP / 01.10.2016
    http://www.romandie.com/news/Rejets-de-plutonium-dans-la-Loire-la-plainte-contre-EDF-classee-sans-suite/741214.rom

    BLOIS (awp/afp) - Le parquet de Blois a classé sans suite une plainte déposée contre EDF pour pollution au plutonium des eaux de la Loire, après un accident survenu en 1980 à la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), a-t-on appris samedi de source judiciaire.

    Le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier, a décidé de classer la plainte déposée par l’association l’Observatoire du nucléaire faute d’éléments probants.

    « L’enquête confirme que du plutonium a été rejeté en faibles quantités jusqu’en 1985, mais sans que cela n’ait présenté de risques ni pour les riverains, ni pour la faune et la flore. Toute trace a disparu aujourd’hui », a-t-il déclaré à un correspondant de l’AFP.

    Une enquête avait été ouverte en juillet 2015 après une plainte de l’Observatoire du nucléaire pour délit de pollution des eaux, suite à des révélations de Canal+.

    Dans un reportage diffusé deux mois plus tôt, la chaîne cryptée avait interrogé un ancien cadre d’EDF à propos de l’accident nucléaire survenu le 13 mars 1980 dans un des réacteurs de la centrale de Saint-Laurent-les-Eaux. Dans ce reportage, Canal+ accusait EDF d’avoir procédé au rejet délibéré dans l’environnement des matières radioactives concernées par l’accident, dont du plutonium.

    Le parquet, qui a instruit la plainte, a saisi l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique.

    Interrogé par les enquêteurs le 3 août 2015, Stéphane Lhomme, directeur de l’Observatoire du nucléaire, avait rappelé que l’incident de 1980 était certes connu mais que le caractère, selon lui délibéré, de ces rejets l’était moins.

  • he EU should promote peace not subsidize the arms industry!

    via l’observatoire des #armements

    www.enaat.org

    http://www.enaat.org/news/2016PressEUMoney.shtml

    Press release: the EU should promote peace not subsidize the arms industry!

    Peace groups take action to prevent EU public money for military research

    13-09-2016 - Amsterdam, Barcelona, Brussels, Helsinki, London, Lyon, Prague, Rome, Stockholm

    In an appeal to Members of the European Parliament and of EU member states’ parliaments, peace campaigners and the European Network Against Arms Trade are calling to say ’no’ to the inclusion of arms industry research into the EU budget. The parliamentarians are asked to reject the Preparatory Action (PA) on Defence research which the European Commission wants to include in the new budget line, to be discussed from next week. “Europe should support peace not subsidize weapons” according to the campaigners.

  • EU should give more funds to peace, not subsidise the arms industry

    Un article de l’ENAAT (European network against arms trade), dont l’Observatoire des armements est le membre français

    After several years of persistent and discreet work, in particular from arms industry lobby groups such as ASD, and with the support of some Member States and MEPs, the EU is only a few steps away from starting to subsidise research for arms production using European public money.

    A Preparatory Action (PA) on Defence research written by an advisory ‘Group of Personalities’, more than half of them industry representatives, is included in the 2017 draft Budget. The arms industry is advising the EU to subsidise the arms industry. And this is just the beginning, as their long-term objective is to set-up a fully-fledged European Defence Research Programme worth of €3.5 billion over 2021-2027. Such project raises a good number of concerns for civil society organisations beyond ENAAT members

    http://www.euractiv.com/section/security/opinion/mon-eu-should-give-more-funds-to-peace-not-subsidise-the-arms-industry

  • Trois mois de couverture médiatique des mobilisations contre la « Loi Travail »
    https://paris-luttes.info/trois-mois-de-couverture-6037

    L’observatoire des média Acrimed revient sur trois mois de couverture médiatique de la mobilisation qui a vu tout ce que les « experts » et autres « grands journalistes » savent mettre en œuvre en terme de désinformation, de morgue et de manipulation contre un mouvement qu’au-delà de ne pas comprendre, (...) — Médias, critique des mass-médias, propagande - désinformation, vidéo

  • « La France, le Président et la bombe » ou 53 minutes de #propagande (...) - L’observatoire des armements
    http://www.obsarm.org/spip.php?article270

    De même, le #documentaire concède que « la #dissuasion #nucléaire s’est toujours déclarée inopérante face au #terrorisme international », mais cela n’empêche pas le général Pierre de Villiers, actuel chef d’état-major des armées, d’expliquer ensuite qu’il faut suivre de très prés l’évolution de Daech et que « cette réflexion doit être corrélée au concept nucléaire »… Comme pour signifier qu’une « frappe d’ultime avertissement » avec une bombe atomique pourrait bien être utilisée contre eux si le Président estimait que les intérêts vitaux de la France avaient été touchés !

    « Ça peut être aussi une frappe dans le désert à un endroit où on risque de tuer quelques chameaux mais guère plus », complète, sans ironie, son ancien homologue, le général Henri Bentégeat !

    Plus inquiétant encore — soulève Paul Quilès sur son blog et l’association IDN (Initiatives pour le désarmement nucléaire) qu’il préside —, le documentaire signale qu’en cas de guerre, le Président de la République peut désigner secrètement une personne pour donner l’ordre de tir nucléaire en cas d’empêchement de sa part. Une procédure qui n’a aucune #légitimité constitutionnelle ni même parlementaire… « Si cette information est exacte, elle nécessite des éclaircissements et des explications publiques. Si elle est fausse, elle discrédite un document censé informer les Français », souligne l’ancien ministre de la défense.

  • Violation des embargos : un projet de loi sur la sellette
    http://www.obsarm.org/spip.php?article262

    Combien de « Viktor Bout » français ont échappé — en l’absence de législation — a toute condamnation pour trafic d’armes ? Une chose est certaine : ces hommes de l’ombre ne sont pas seulement « sans foi ni loi », mais aussi souvent les instruments d’une diplomatie que nos gouvernants ne veulent pas assumer. Source : L’observatoire des armements

  • Manuel Valls désavoue Jean-Louis Bianco et l’Observatoire de la laïcité
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/01/19/25002-20160119ARTFIG00001-manuel-valls-desavoue-jean-louis-bianco-et-l-obse

    Autre polémique sur laquelle le premier ministre s’est prononcé : la tribune que le président de l’Observatoire de la laïcité, Jean-Louis Bianco, a signée le 15 novembre dernier. Intitulé « Nous sommes unis » et publié dans Libération, l’appel réunissait notamment Samy Debah et Yasser Louati, directeur et porte-parole du très controversé Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Radia Bakkouch, présidente de l’association interconfessionnelle Coexister, et Nabil Ennasri, proche du courant des sulfureux Frères musulmans. « L’Observatoire de la laïcité - qui est placé sous ma responsabilité - ne peut pas être quelque chose qui dénature la réalité de cette laïcité. Il doit être clair sur les appels que l’on signe : on ne peut pas signer des appels, y compris pour condamner le terrorisme, avec des organisations que je considère comme participant d’un climat (nauséabond), ça n’est pas possible ».
    Manuel Valls a ensuite poursuivi, revenant sur les propos du rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité, Nicolas Cadène. Excédé par la sortie d’Élisabeth Badinter sur France Inter le 6 janvier dernier, selon qui « il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe », ce dernier a cru bon de fustiger sur Twitter « un travail de pédagogie de trois ans détruit par une interview ». « Un collaborateur d’un observatoire de la République ne peut pas s’en prendre à une philosophe comme Élisabeth Badinter - pas parce qu’elle est philosophe ni parce qu’elle s’appelle Élisabeth Badinter, mais à partir de ses propos : c’est une défense intransigeante, que je partage d’ailleurs, de la laïcité dans bien des domaines. Et ça, ça doit être rappelé à chacun. L’observatoire est indépendant, mais là il y a des lignes qui ont été dépassées et je le rappellerai à chacun », a-t-il fermement martelé, précisant au Figaro qu’il rencontrerait Jean-Louis Bianco « le plus vite possible ».

    • À propos de la confusion antisionisme/antisémitisme/BDS que Valls réitère dans ce discours devant les Amis (sic) du CRIF : au nom d’une « défense intransigeante du droit international, dont celui des peuples à disposer d’eux-mêmes », il faut donc « ne pas avoir peur de se faire traiter d’antisémite » (je mets les guillemets pour autant d’hypothèses improbables et douteuses bien sûr — on ne sait jamais, par les temps qui courent).

    • Message de Jean-Louis Bianco

      Paris, le 19 janvier 2016

      Objet : Communiqué de presse

      Je découvre avec stupeur les propos tenus hier soir par le Premier Ministre à mon encontre et à l’encontre de Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité. Ces propos appellent de ma part les observations suivantes.

      Premièrement, le Premier Ministre reproche au rapporteur général un tweet qu’il n’a manifestement pas lu dans lequel Nicolas Cadène se bornait à rappeler le droit existant.

      Deuxièmement, le Premier Ministre s’en prend à l’appel « Nous sommes unis » que j’ai signé avec 80 autres personnalités dont la présidente de la commission nationale consultative des droits de l’Homme, l’ancien président du conseil économique, social et environnemental, la présidente d’ATD quart monde, le président de la fondation Abbé Pierre, le président de l’Uniopss, le Président de la ligue de l’enseignement, le président des semaines sociales de France, des responsables syndicaux de la CFDT, de la FSU, de l’Unsa Education, le pasteur Clavairoly, président de la fédération protestante de France, le président du conseil français du culte musulman, le secrétaire général de l’enseignement catholique et le grand rabbin de France. C’est donc à ces personnalités aussi qu’il s’adresse en disant : « On ne peut pas signer des appels, y compris pour condamner le terrorisme, avec des organisations que je considère comme participant du climat que l’on a évoqué tout à l’heure ».

      Troisièmement, il méconnait la réalité des institutions indépendantes dans la République. L’Observatoire de la laïcité n’est pas placé sous sa responsabilité.

      Quatrièmement, sur le plan humain, un minimum de respect aurait justifié qu’il m’appelle avant qu’il s’exprime publiquement.

      L’Observatoire de la laïcité continue son travail avec sérénité et détermination.

      Jean-Louis Bianco, Président de l’Observatoire de la laïcité.

  • Cette étonnante mention au détour de l’article de RFI consacré à Madaya :
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20160112-crise-madaya-onu-appelle-regime-syrien-lever-siege

    Privés d’électricité, de chauffage et de nourriture, les 40.000 habitants sont confrontés au siège des forces gouvernementales et aux exactions des rebelles, qui monopolisent toutes les ressources. Dans ce contexte, l’Observatoire syrien des droits de l’homme rapporte qu’une foule en colère a expulsé, lundi 11 janvier, de son lieu de résidence, le chef du Conseil militaire rebelle, qui voulait stocker dans des dépôts sous son contrôle l’aide acheminée. Les habitants exigeaient que les rations alimentaires soient directement distribuées aux familles et ils ont finalement obtenu gain de cause.

    Anecdote de l’Observatoire qui n’est pas reprise dans l’article du Monde :
    http://www.lemonde.fr/international/article/2016/01/11/assieges-et-epuises-les-habitants-de-madaya-voient-enfin-arriver-l-aide-huma
    Ni dans l’article de Libération (à la place, l’analyse militaire de Thomas Pierret) :
    http://www.liberation.fr/planete/2016/01/12/a-madaya-ce-que-nous-avons-vu-est-assez-horrible-il-n-y-avait-pas-de-vie_

    • Hizbullah hits back at starvation reports in Madaya, Syria
      https://mideastwire.wordpress.com/2016/01/08/hizbullah-hits-back-at-starvation-reports-in-madaya-syria

      Interesting response, not least because it does show that publicity, statements and reports over Madaya are clearly having an important impact on Hizbullah’s public stance.

      On January 8, the Qatari-owned Al-Quds al-Arabi daily carried the following report by its correspondent in Beirut: “It seems that Hezbollah was bewildered by the intensifying media campaign that shed light on the tragedy endured by the besieged Syrian town of Madaya, and had to clarify the situation, not through an official statement, but through Al-Manar’s newscast yesterday night. Indeed, the channel commented on what it dubbed a programed media campaign against the resistance regarding the town of Madaya in Rif Dimashq, quoting sources as saying: “Some visual and written media outlets with known inclinations have launched a wide-scale slander campaign against the resistance, and accused Hezbollah of starving the civilians in Madaya through its siege. But this is a programmed campaign aiming to ruin the image of the resistance.”

      “[It said:] “The armed groups that have taken Madaya hostage, and the foreign sides supporting them, are the only ones responsible for what is happening in the town. We have not seen a similar campaign regarding other Syrian towns that have been besieged by the armed terrorist groups for years, such as Kefraya and Al-Fou’a in Rif Adlib, Nebl and Az-Zahra’ in the countryside of Aleppo, Deir Ezzor and other regions, where babies are dying because of the shortage of milk and basic products, and disease is spreading due to the lack of medical supplies.” Al-Manar thus indicated: “Firstly, dozens of trucks loaded with food and medical supplies that could last many months were introduced to Madaya, Sarghaya and Baqin on October 18, 2015, and an equal quantity was introduced to Kefraya and Fou’a… More is expected to arrive in the coming days, after the injured armed men were evacuated from Az-Zabadani.”

    • Rien d’étonnant de la part des organes de la presse officielle que sont le monde et libération.

      Quand on regarde les images des villes libérées en Syrie, quand on lit les récits des rescapés de l’occupation de ce pays par daesh, une image vient immédiatement, #Stalingrad.

      Mais non, Laurent Fabius, qui affirmait que le groupe « An-nusrah, faisait du bon boulot en Syrie », c’était pour rire.

  • La France a-t-elle accepté l’exportation d’agents antiémeutes vers la #Turquie en pleine #répression ? - L’observatoire des armements
    http://www.obsarm.org/spip.php?article234

    Selon le rapport annuel sur les exportations d’armes en 2013 paru mardi 9 septembre, on apprend que la France a accordé en 2013 à la Turquie trois autorisations d’exportations de matériel de guerre (AEMG) de catégorie 7 — qui comprend, notamment, des agents chimiques anti-émeutes, des explosifs, mais aussi du matériel de protection — alors que le régime turc réprimait par la violence de nombreuses manifestations d’opposants.

    #armes_non_létales (so-called)