organization:la cour européenne des droits de l'homme

  • Violences policières : la condamnation qui embarrasse la France
    https://www.lepoint.fr/faits-divers/violences-policieres-la-condamnation-qui-embarrasse-la-france-27-05-2019-231

    La Cour européenne des droits de l’homme rappelle que les enquêtes visant la police doivent être menées de manière « rapide, effective et impartiale ».

    C’est une décision dont l’État français se serait bien passé, au moment où le ministère de l’Intérieur est mis en cause pour une série de violences policières, en pleine crise des Gilets jaunes. Dans un arrêt du 23 mai 2019, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamne la France pour violation de l’article 2 (droit à la vie) de la Convention dont elle est la gardienne. Le requérant, un homme de 43 ans sur lequel un policier avait tiré après une tentative de vol, obtient 20 000 euros au titre du « dommage moral ».

    En revanche, la CEDH met en cause la manière dont l’enquête a été conduite à la suite de cet événement, que le requérant a voulu présenter comme une « bavure policière ». La Cour pointe, pêle-mêle, la « longueur » de l’instruction (plus de dix ans) et ses nombreuses « irrégularités ». « Les procédures d’enquête concernant l’incident n’ont été ni rapides ni effectives », sermonne-t-elle dans son arrêt. « Dans un premier temps, et alors même qu’il a été blessé par arme à feu, seule une enquête sur les faits reprochés au requérant est déclenchée (…). C’est à sa seule initiative qu’une information judiciaire sera ouverte deux ans plus tard » sur ses blessures, relève-t-elle.

    Saisie du couteau irrégulière, disparition de scellés, absence d’expertise médicale et balistique… La CEDH évoque de nombreuses « lacunes » et « retards » qui « auraient pu être évités » et qui ont eu « des conséquences sur l’effectivité de la procédure devant le juge d’instruction ». Elle regrette encore que, dans un premier temps, l’enquête sur les blessures du requérant ait pu être conduite par le commissariat de Thionville, unité dans laquelle travaillait... le policier mis en cause. « La Cour a déjà conclu à un manque d’indépendance de l’enquête lorsque les personnes qui en sont chargées sont des collègues immédiats de la personne visée », rappelle-t-elle dans son arrêt du 23 mai.

    Tous ces éléments mis bout à bout conduisent la CEDH à conclure que les autorités françaises n’ont pas respecté l’obligation découlant de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme. En conséquence, elle condamne la France pour violation du volet procédural de l’article 2 sur le droit à la vie.

  • Gestation pour autrui : François Fillon ne veut plus de la Cour européenne des droits de l’Homme — RT en français
    https://francais.rt.com/france/28132-gpa-fillon-fustige-cedh

    Le candidat à la primaire de la droite et du centre a fustigé la Cour européenne des droits de l’Homme, qu’il considère comme intrusive dans les questions de société, telles la GPA. Pour François Fillon, c’est aux Français de décider.

    La campagne pour la primaire de la droite et du centre continue et les candidats s’efforcent de marquer leur différences et faire passer leur positions. Pour François Fillon, la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) en 2014 pour avoir refusé d’accorder l’état civil à des enfants nés d’une mère porteuse aux Etats-Unis ne passe pas.

    « Je veux que la CEDH soit réformée pour qu’elle ne puisse pas intervenir sur des sujets qui sont des sujets essentiels, fondamentaux pour des sociétés. S’il y a un refus de nos partenaires européens d’accepter cette réforme de la CEDH, alors oui, je propose qu’on en sorte », a ainsi déclaré le candidat à la primaire lors d’un meeting à Toulouse ce 25 octobre 2016, selon Lelab.europe1.

    « La France doit prendre la tête d’un combat contre la gestation pour autrui », a ajouté François Fillon, que les dernières enquêtes d’opinion placent en troisième position à 12%, loin derrière le duo de tête Juppé-Sarkozy mais devant Bruno Le Maire.

    En août dernier, François Fillon a reçu le soutien du mouvement « Sens commun », une émanation de la Manif pour tous. Parmi les « gros » candidats à la primaire de la droite et du centre, François Fillon est le seul à avoir promis de « réécrire » la loi dite du mariage pour tous.

  • Vers un socle commun de droits pour les couples homosexuels en Europe ?
    http://www.taurillon.org/vers-un-socle-commun-de-droits-pour-les-couples-homosexuels-en-europe

    Dans un arrêt du 21 juillet dernier, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné l’Italie pour ne pas avoir conféré un statut légal à un couple homosexuel.

    Économie & Société

    / Société, #Italie, #CEDH

    #Économie_&_Société #Société

  • Trois enfants nés par #GPA à l’étranger vont être inscrits à l’état civil
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/05/14/trois-enfants-nes-par-gpa-a-l-etranger-vont-etre-inscrits-a-l-etat-civil_463

    Les familles de trois enfants nés par gestation pour autrui (GPA) à l’étranger ont obtenu gain de cause. Le tribunal de grande instance (TGI) de Nantes a enjoint, mercredi 13 mai, au procureur de la République de la ville la transcription sur les registres d’état civil de leurs actes de naissance. La justice a, par ailleurs, condamné le parquet à verser 1 000 euros au titre des remboursements de frais d’avocats à chacun des requérants.

    Confirmant une information du quotidien Ouest-France, Me Caroline Mécary, le conseil des familles, a précisé à l’Agence France-Presse que les magistrats avaient suivi les arrêts rendus par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) en juin 2014 dans des dossiers similaires. L’instance rappelait alors la primauté de l’intérêt supérieur de l’enfant sur l’intérêt général, soulignant que si la France a le droit d’interdire la GPA sur son territoire, elle ne peut pas porter atteinte à « l’identité » des enfants nés de mères porteuses à l’étranger, en refusant de les reconnaître.
    […]
    En octobre, le premier ministre Manuel Valls avait assuré que la reconnaissance des enfants nés par ce procédé resterait interdite en France, malgré la condamnation par la CEDH.

  • Fichier de #police STIC : la Cour européenne des droits de l’homme condamne la France
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/09/19/fichier-de-police-stic-la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-condamne-la-

    La France a été condamnée, jeudi 18 septembre, par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), pour sa gestion d’un gigantesque fichier de police, le STIC, système de traitement des infractions constatées. La CEDH avait été saisie par un citoyen dont la justice française refusait de supprimer les coordonnées du STIC, alors même qu’il n’avait pas été condamné.

    L’enjeu dépasse largement l’affaire jugée par la Cour : le STIC policier, fondu avec le fichier Judex de la gendarmerie, a donné naissance en décembre 2013 au #TAJ, le traitement des antécédents judiciaires. Il comptait dès sa création plus de 12,2 millions de personnes mises en cause et bien davantage encore de victimes. Et il est truffé d’erreurs. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a conclu en 2012 que 40 % des fiches qu’elle avait vérifiées auraient dû être supprimées.

    #paywall :( #fichage

    • Stic : condamnation de la France par la CEDH
      http://ldh-toulon.net/Stic-condamnation-de-la-France-par.html

      Près de 180 000 enquêteurs peuvent consulter le TAJ, et ils en font un usage quotidien : les policiers ont consulté 11 millions de fois le STIC pour la seule année 2012, les gendarmes 15 millions de fois le Judex. Il faut y ajouter les douanes, les magistrats, certains services de police étrangers et surtout les personnels chargés des enquêtes administratives : « Un million de personnes ont besoin d’un agrément pour travailler, explique la CNIL. Il suffit qu’ils soient fichés au STIC pour ne pas obtenir leur emploi. »

  • Condamnée à 3828 ans de prison, une militante de l’ETA bientôt libérée

    L’Espagne a dû libérer, mardi, Ines Del Rio Prada, une militante de l’ETA, l’organisation séparatiste basque, condamnée à 3828 ans de prison. Cette décision fait suite à une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).
    Par FRANCE 24 (texte)

    La justice espagnole a décidé, mardi 22 octobre, de libérer la militante de l’ETA, le groupe séparatiste basque, Ines Del Rio Prada. Elle avait été condamnée à 3 828 ans de prison, mais une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), devrait contraindre l’Espagne à libérer plusieurs dizaines de prisonniers.

    Le tribunal de l’Audience nationale à Madrid a ordonné la mise en liberté de la militante, âgée de 55 ans, et condamnée pour 24 assassinats lors de plusieurs attentats commis par le groupe armé séparatiste basque. Détenue dans une prison de La Corogne, en Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne, elle doit être libérée dans la journée de mardi.

    Née dans la localité de Tafalla, en Navarre, Inez Del Rio, connue sous les surnoms de « Nieves » ou « La Pequeña » ("La Petite"), avait rejoint au milieu des années 1980 le commando Madrid de l’ETA, l’un des plus meurtriers de l’organisation.

    Elle avait été condamnée entre 1988 et 2000 à 3 828 années de prison, notamment pour avoir participé à l’un des attentats les plus sanglants de l’histoire du groupe armé, dans lequel douze gardes civils avaient été tués le 14 juillet 1986, sur la place de la République Dominicaine à Madrid.

    Arrêtée en 1987

    Outre l’attentat à la voiture piégée de juillet 1986 à Madrid, la militante a participé à l’assassinat par balles de trois militaires en juin 1986, avant de s’enfuir en France, échappant ainsi à la police lors du démantèlement du commando Madrid en janvier 1987.

    De retour en Espagne, elle a été arrêtée en juillet 1987, alors qu’elle conduisait un véhicule chargé de 35 kilos d’explosifs, dans le but de lancer une série d’attentats dans le sud de l’Espagne.

    Elle aurait dû être libérée en 2017, soit après avoir purgé 30 ans de prison, la peine maximale prévue en Espagne au moment de sa condamnation.

    La justice espagnole, suivant le jugement prononcé à Strasbourg, a donc estimé que la militante devait « être remise en liberté dans les plus brefs délais, étant privée de liberté de manière irrégulière depuis le 3 juillet 2008 », date à laquelle elle aurait dû être libérée selon l’ancien calcul de remises de peine.

    Selon la « doctrine Parot », les remises de peine doivent s’appliquer sur chacune des peines prononcées, et non plus sur la durée maximale de prison effective de 30 ans, ce qui allonge de fait le temps passé derrière les barreaux en cas de condamnations multiples.

    Désaveu pour le gouvernement espagnol

    La décision de la cour de Strasbourg constitue un désaveu pour le gouvernement espagnol, très ferme dans sa politique pénitentiaire envers les détenus de l’ETA : la péninsule ibérique devrait en effet être contrainte de remettre en liberté des dizaines d’autres détenus, parmi lesquels 54 militants de l’organisation.

    Le jugement a, en revanche, été salué par la gauche indépendantiste du Pays basque, qui, tout comme le gouvernement régional, nationaliste conservateur, a appelé Madrid à infléchir sa politique envers les détenus du groupe armé, au nombre d’environ 600 dispersés dans des prisons espagnoles et françaises.

    Cette question des prisonniers est justement au centre des revendications de l’ETA.

    Rendu responsable de la mort de 829 personnes en 40 ans d’attentats pour l’indépendance du Pays basque et de la Navarre, le groupe armé a annoncé en octobre 2011 qu’il renonçait définitivement à la violence, mais refuse toujours de se dissoudre, réclamant une négociation, notamment sur le sort de ses détenus, fermement rejetée par Madrid.