organization:le fonds monétaire international

  • La tragédie grecque en dix graphiques | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/tragedie-grecque-dix-graphiques/00085721

    La Grèce est sortie le 20 août dernier de la tutelle de la Troïka formée par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international. Le pays avait certes un Etat particulièrement dysfonctionnel et un besoin indéniable de profondes réformes, mais sous l’effet de la politique imposée par cette Troïka depuis 2010, la quasi-totalité des indicateurs économiques et sociaux de la Grèce se sont fortement dégradés. Y compris son endettement public que cette politique était censée pourtant permettre de maîtriser. Cette intervention restera dans les annales comme un modèle de ce qu’il ne faut surtout pas faire si on veut réellement aider un pays à se redresser…

    #Grèce #crise #Europe

    • Grèce : sortie du plan d’aide ou calvaire sans fin ? (par l’Heure du Peuple)

      Les dirigeants européens se vantent d’avoir mis fin au « plan d’aide » à la Grèce lors de la réunion des ministres des finances de la zone euro du 21 juin. La Grèce va théoriquement sortir de huit ans de mémorandums d’austérité imposée de force par la troïka du Fonds monétaire international, de la Banque centrale européenne et de la Commission européenne. Mais dans les faits, ni l’austérité, ni la tutelle des autres pays européens ne prennent fin.

      Officiellement, la Grèce est censée pouvoir « retourner se financer sur les marchés » financiers le 20 août. Savoir si c’est vraiment le but véritable d’une société démocratique est un débat légitime. Mais au-delà de toute philosophie, ce « retour » risque de ne pas changer grand-chose. Le journal Le Monde prévoit un retour « délicat » rappelant que « pour les agences de notation, la dette du pays reste « très spéculative ». Le défi pour Athènes sera de se financer à un coût raisonnable » alors que la dette grecque reste toujours aussi élevée à 180% du PIB. Sans oublier que la hausse des taux d’intérêts sur la dette italienne est là pour rappeler la pression qu’exercent ces « marchés » sur qui prétend faire quelques pas hors des dogmes austéritaire. Les taux grecs ont d’ailleurs eux aussi augmenté du fait des tensions italiennes. Et les européens ont prévus une soulte de 15 milliards d’euros pour venir en aide en cas de difficultés. On a vu confiance mieux établie. La sortie du tunnel n’est pas pour tout de suite.

      D’autant que l’austérité n’est pas finie, loin de là. La Grèce doit encore achevé la mise en œuvre des réformes acceptées par Alexis Tsipras. La privatisation de l’entreprise nationale d’électricité ou du port de Thessalonique est encore au programme par exemple. De même qu’une nouvelle baisse des seuils d’imposition ou qu’une nouvelle réforme des retraites – la douzième ! – en 2019. La Grèce s’est d’ailleurs engagée à ce que son budget dégage un excédent primaire, c’est-à-dire avant le paiement des intérêts de la dette, de 3,5% jusqu’en 2022 et 2,2% jusqu’en… 2060 ! Une véritable cure d’austérité à perpétuité alors que l’économie grecque reste lacérée par les politiques de la troïka. Le taux de chômage dépasse les 20% et culmine à 43% chez les jeunes. La plupart des biens publics ont été bradés (port, aéroport, entreprises). Les droits sociaux ont été passés à la moulinette jusqu’au droit de grève remis en cause par Alexis Tsipras. Un demi-million de Grecs ont fui leur pays dont une majorité de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur. On le voit, les cicatrices de l’austérité ne sont pas près de se refermer.

      D’autant que la tutelle de l’Eurogroupe des ministres des Finances de la zone euro va se poursuivre malgré la fin affichée du plan d’aide. La Grèce devra notamment se soumettre quatre fois par an – c’est-à-dire en réalité en permanence – à un « audit » de ses finances publiques par la Commission européenne jusqu’en 2022. Cet engagement couvre donc non seulement la fin du mandat d’Alexis Tsipras prévue pour 2019 au plus tard mais également le mandat suivant. C’est une précaution exigée contre tout retour en arrière par une autre majorité alors que Syriza qui avait obtenu 36% des voix en 2015 est tombé à 20% dans les sondages. Ce contrôle intègre le renoncement à tout détricotage des réformes de la troïka. Et si les créanciers de la dette ont accepté un rééchelonnement des remboursements, ils ont refusé toute annulation même partielle du fardeau. Le report de certaines échéances serait même immédiatement suspendu en cas de remise en cause des réformes imposées ces dernières années. Sans oublier que même en se soumettant à ces exigences, la Grèce devra rembourser ses « partenaires » européens jusqu’en 2069 ! La prétendue « sortie » du plan d’aide ressemble bien à une histoire pour enfants. Au lendemain de la victoire de Syriza, début 2015, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avait affirmé qu’ « il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens ». Trois ans plus tard, le commissaire allemand Oëttinger se prenait à espérer que les marchés financiers apprennent aux Italiens à bien voter. La prétendue « sortie » du plan d’aide n’est rien moins que la condamnation de la Grèce à subir cette double tutelle niant sa souveraineté.

      Matthias TAVEL

  • L’#Europe et le spectre de la #démocratie. Entretien avec Yanis Varoufakis
    http://www.vacarme.org/article2903.html

    De janvier à juillet 2015, Yanis Varoufakis a été le ministre des finances du premier gouvernement mené par Syriza en Grèce ; à ce titre, il a tenté de renégocier les termes du protocole d’entente prescrit à son pays par l’Eurogroupe et la « Troïka » – la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international. Il a démissionné quand le premier ministre grec Alexis Tsipras a désavoué sa victoire écrasante au référendum du 5 juillet 2015 en cédant aux exigences des créanciers de la Grèce. Depuis lors, Yanis Varoufakis a œuvré à la fondation d’un mouvement trans-européen pour la démocratisation de l’UE. Vacarme traduit ici un entretien paru en anglais sur near futures online #11.

    http://nearfuturesonline.org/europe-and-the-specter-of-democracy

  • Monsanto en Ukraine, la nourriture génétiquement modifiée et le retour de H&K - Joyce Nelson - Investig’Action
    http://www.michelcollon.info/Monsanto-en-Ukraine-la-nourriture.html

    Le 28 juillet, l’Institut Oakland, basé en Californie, a publié un rapport révélant que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), selon les termes de leur prêt de $17 milliards à l’Ukraine, ouvriraient ce pays aux cultures génétiquement modifiées (GM), ainsi qu’aux OGM dans l’agriculture. Le rapport est intitulé vu de l’Ouest : la Banque mondiale et le FMI en Ukraine [1].

    Fin 2013, le président ukrainien du moment, Viktor Yanukovych, a rejeté l’agrément d’association à l’Union européenne lié au prêt de $17 milliards, dont les termes viennent seulement d’être révélés. Au contraire, Yanukovych a opté pour une aide russe de $15 milliards, assortie d’une réduction sur le prix du gaz naturel. Sa décision a été un facteur majeur des protestations mortelles qui s’ensuivirent et qui l’ont renversé du pouvoir en février 2014, ainsi que de la crise en cours.

    Selon l’Oakland Institute, « alors que l’Ukraine n’autorise pas l’utilisation des OGM dans l’agriculture, l’Article 404 de l’accord avec l’UE, en rapport avec l’agriculture, inclut une clause qui est généralement passée inaperçue : cette clause indique, entre autres, que les deux parties vont coopérer pour étendre l’utilisation des biotechnologies. Il ne fait aucun doute que cette clause rencontre les attentes de l’agro-industrie. Comme Michael Cox, directeur de recherche à la banque d’investissement Piper Jaffray, l’a observé, « l‘Ukraine, et de manière générale l’Europe de l’Est, sont parmi les marchés en croissance les plus prometteurs pour le géant de l’équipement en matériel agricole Deere, ainsi que pour les producteurs Monsanto et Dupont«  » [2].

    ...

    Le 13 décembre 2013, le vice-président de Monsanto (Corporate Enaggement), Jesus Madrazo, a dit à la conférence U.S-Ukraine à Washington D.C. que la compagnie voyait « l’importance de la création d’un environnement favorable [en Ukraine], qui encourage l’innovation et émule le développement continu de l’agriculture. L’Ukraine a l’opportunité de développer encore plus le potentiel des cultures conventionnelles, là où nous concentrons actuellement nos efforts. Nous espérons aussi que, le moment venu, la biotechnologie sera un outil disponible pour les agriculteurs ukrainiens dans le futur » [6].

    Juste quelques jours avant les remarques de Madrazo à Washington, Monsanto Ukraine a lancé son programme de « développement social » pour le pays, appelé « Panier de grains du futur » [7]. Il fournissait une bourse à des villageois ruraux afin qu’ils puissent (selon les mots de Monsanto) « commencer à ressentir qu’ils peuvent améliorer leur situation eux-mêmes au lieu d’attendre une subvention ».

    Actuellement, les véritables subventions sont celles qui vont aux gros de l’agro-business, selon les termes des prêts du FMI et de la Banque mondiale, qui, en plus d’ouvrir le pays aux cultures OGM, va aussi conduire, plus tard, à lever l’interdiction qui pèse sur la vente des riches terres ukrainiennes au secteur privé [8].

    Comme l’a formulé Morgan Williams, président et PDG du Conseil pour le commerce U.S.-Ukraine, en mars dans International Business Times, « L’agriculture ukrainienne pourrait être une vraie mine d’or » [9]. Mais, a-t-il ajouté, « de nombreux aspects du climat des affaires [en Ukraine] doivent changer, le point principal étant de garder le gouvernement hors des affaires commerciales… ».

    #Ukraine #OGN #Monsanto #agriculture

  • Au nom de Monsanto : Des cultures OGM pour l’Ukraine, grenier de l’Europe..
    http://www.brujitafr.fr/article-au-nom-de-monsanto-des-cultures-ogm-pour-l-ukraine-grenier-de-l-eu

    Parce que rien n’arrive par hasard…. Img/Deesillustration Finalement, un aspect secondaire de la crise ukrainienne commence à recevoir une attention internationale. Le 28 juillet, l’Institut Oakland, basé en Californie, a publié un rapport révélant que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), selon les termes de leur prêt de $17 milliards à l’Ukraine, ouvriraient ce pays aux cultures génétiquement modifiées (GM), ainsi qu’aux OGM dans l’agriculture. Le rapport est intitulé vu de l’Ouest : la Banque mondiale et le FMI en Ukraine [1]. Fin 2013, le président ukrainien du moment, Viktor Yanukovych, a rejeté l’agrément d’association à l’Union européenne lié au prêt de $17 milliards, dont les termes (...)

    #NATURE_/_ECOLOGIE

  • Le #MES n’est pas un mécanisme de solidarité européen - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/01/le-mes-n-est-pas-un-mecanisme-de-solidarite-europeen_1649890_3232.html

    Loin de sortir les Etats et la zone euro de l’emprise des marchés financiers, le MES la renforce encore. Les banques, qui peuvent emprunter à 1 % auprès de la Banque centrale européenne (BCE), prêteront au MES à un taux nettement supérieur. Le MES prêtera aux Etats à un taux encore supérieur et ces fonds serviront à payer la charge de la dette qui entrera dans les coffres des banques. C’est la solidarité version néolibérale, les banques solidaires avec elles-mêmes.

    Mais ce n’est pas tout, car ces « aides » aux Etats se font « sous une stricte conditionnalité » qui sera définie par la Commission européenne, la BCE et le Fonds monétaire international (FMI). C’est cette troïka qui est en train de mettre le peuple grec à genoux à force de réductions de salaires, de privatisations, de remise en cause des droits des salarié-es. Pour avoir accès au MES, il faudra en passer sous les fourches caudines de l’austérité drastique. Nos auteurs sont bien conscients du problème et affirment qu’ils sont « pour une conditionnalité, mais pas celle imposée à la Grèce ». Mais ce ne sont pas eux qui définiront cette conditionnalité, mais la troïka dont on sait quelle conception elle en a.

  • CADTM - Crise humanitaire sans précèdent en Grèce
    http://www.cadtm.org/Crise-humanitaire-sans-precedent

    Presque deux ans après le début du traitement de choc imposé par la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international à la Grèce, son bilan est catastrophique, révoltant et inhumain.

    Tout d’abord, même les inspirateurs de ces politiques admettent maintenant ouvertement non seulement leur échec patent, mais aussi que leurs recettes étaient dès le début totalement erronées, irréalistes, inefficaces et même contre-productives. En voici une illustration qui concerne non pas une question secondaire mais le cœur du problème, la dette publique grecque elle-même. Selon tous les responsables du désastre grec, si leurs politiques (d’austérité plus que draconienne) s’avéraient efficaces à 100%, ce qui est d’ailleurs totalement illusoire, la dette publique grecque serait ramenée en 2020 à 120% de PIB national, c’est-à-dire au taux qui était le sien … en 2009 quand tout ce jeu de massacre a commencé ! En somme, ce qu’ils nous disent maintenant cyniquement, c’est qu’ils ont détruit toute une société européenne… absolument pour rien !

    Mais, comme si tout cela ne suffisait pas, ils persistent à imposer aux Grecs – mais aussi pratiquement à tout le monde - exactement les mêmes politiques qu’eux-mêmes admettent qu’elles ont échoué. C’est ainsi qu’on est désormais en Grèce au septième « Mémorandum » d’austérité et de destruction de services publics, après que les six premiers ont fait preuve d’une totale inefficacité ! On assiste au Portugal, en Irlande, en Italie, en Espagne et un peu partout en Europe à l’application de ces mêmes plans d’austérité draconienne qui aboutissent partout au même résultat, c’est-à-dire enfoncer les économies et les populations dans une récession et un marasme toujours plus profonds.

  • Crise humanitaire sans précèdent en Grèce
    http://www.cadtm.org/Crise-humanitaire-sans-precedent
    La rigueur est non seulement l’ennemie des peuple, mais un contre-sens économique

    Presque deux ans après le début du traitement de choc imposé par la Banque centrale européenne, la Commission européenne et le Fonds monétaire international à la Grèce, son bilan est catastrophique, révoltant et inhumain.

    Tout d’abord, même les inspirateurs de ces politiques admettent maintenant ouvertement non seulement leur échec patent, mais aussi que leurs recettes étaient dès le début totalement erronées, irréalistes, inefficaces et même contre-productives. En voici une illustration qui concerne non pas une question secondaire mais le cœur du problème, la dette publique grecque elle-même. Selon tous les responsables du désastre grec, si leurs politiques (d’austérité plus que draconienne) s’avéraient efficaces à 100%, ce qui est d’ailleurs totalement illusoire, la dette publique grecque serait ramenée en 2020 à 120% de PIB national, c’est-à-dire au taux qui était le sien … en 2009 quand tout ce jeu de massacre a commencé ! En somme, ce qu’ils nous disent maintenant cyniquement, c’est qu’ils ont détruit toute une société européenne… absolument pour rien !

    • Lire absolument cet hallucinant retour aux âges sombres :
      « [...] Les salaires et les retraites sont amputés de 50% ou même, dans certains cas, de 70%. La malnutrition fait des ravages parmi les enfants de l’école primaire, la faim fait son apparition surtout dans les grandes villes du pays dont le centre est désormais occupé par des dizaines des milliers des SDF misérables, affamés et en haillons. [...] il faut payer très cher même pour accoucher, qu’il n’y a plus dans les hôpitaux publics des pansements ou des médicaments de base comme des aspirines. [...] Le nombre de tentatives de suicide s’accroît à une vitesse hallucinante, comme d’ailleurs celui des séropositifs et des toxicomanes abandonnés désormais à leur sort par les autorités. »