organization:lgbt

  • Vous n’aurez pas la paix : nous revendiquons l’attaque du local du gynécologue hétérofasciste Raphaël Nogier - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/Vous-n-aurez-pas-la-paix-20819
    https://rebellyon.info/home/chroot_ml/ml-lyon/ml-lyon/public_html/IMG/arton20819.jpg?1560427338

    Raphaël Nogier est d’abord le fondateur de l’association Cosette et Gavroche qui sous couvert d’une soit disant défense des enfants, est en réalité un association LGBTQI+phobe. Elle s’oppose au Mariage pour tous en expliquant que « le mariage républicain existe pour unir socialement un homme et une femme dans le but de soutenir leur stabilité et leur fécondité et d’offrir à leurs futurs enfants le meilleur équilibre familial possible. » Son nom lui-même, qui a pour but de rappeler les orphelins du roman de Victor Hugo, illustre en fait sa vision hétéronome et étriquée de la société. Pour lui, un.e enfant, sans deux parents cis hétéros, ne peut grandir correctement, tel est une sorte d’orphelin.ne vulnérable précaire et exploité par les désirs de « parents interchangeables » comme le dit son manifeste. Le 17 novembre 2012, c’est d’ailleurs cette association qui a organisé la première manifestation contre la loi Taubira, démarrant le plus large mouvement de la manif pour tous.

  • L’humiliation des centres de conversion Christian Saint-Pierre - 3 Novembre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/lire/540433/entrevue-l-humiliation-des-centres-de-conversion

    En 2004, alors que Garrard Conley est âgé de 19 ans, ses parents, baptistes ultraconservateurs du sud des États-Unis, découvrent son #homosexualité. Paru en 2016, Boy Erased raconte le séjour du jeune homme dans un centre de conversion. Alors que l’adaptation filmique de Joel Edgerton prendra l’affiche le 9 novembre, le récit autobiographique est publié en français aux Éditions Flammarion Québec sous le titre Garçon effacé.

    « Avant de comprendre que mon expérience avait plus d’impact sous forme de mémoires, explique l’auteur au téléphone, j’ai travaillé à la transposer dans des romans dystopiques qui ne fonctionnaient jamais, probablement parce qu’on vit en ce moment même dans une véritable #dystopie. Que l’actuel gouvernement américain cherche à effacer les personnes #trans de l’histoire, c’est plus terrifiant que tout ce que j’aurais pu imaginer. »


    Campé dans le centre de #conversion Love in Action, le récit est entrecoupé d’événements s’étant déroulés auparavant, notamment dans la maison familiale et à l’université. « Si j’ai choisi cette structure, explique Conley, c’est pour montrer que l’existence d’un pareil endroit n’est pas déconnectée de mon passé. J’ai en quelque sorte été guidé vers lui. À cause des idées très dangereuses qui m’ont été inculquées dès l’enfance, je n’ai pas été surpris par les principes de Love in Action, pas été immédiatement choqué par leur manière de procéder. »

    L’auteur tient à préciser que les thérapies de conversion ne se déroulent pas seulement dans des établissements spécialisés, qu’elles prennent d’autres formes : « On retrouve de la honte, des stéréotypes et de la répression dans les familles, dans les communautés et dans les politiques gouvernementales. C’est de ce contexte historique plus large que j’ai aussi cherché à rendre compte, celui qui a permis la création et la propagation de ces thérapies. »

    Faire oeuvre utile
    Garrard Conley est certainement parvenu, à partir de la laideur et de la souffrance, à créer quelque chose de beau et d’inspirant. Malgré tout, il fait très attention de ne pas souscrire au dicton « Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ». « Tout simplement parce que beaucoup de gens qui ont subi une thérapie de conversion se sont suicidés, explique-t-il. Je me considère comme un témoin.

    « Quand je suis entré à Love in Action, on a confisqué mon cahier de notes, tenté de contrôler mes pensées, mais, pendant les séances, je me souviens de m’être dit que tout cela serait peut-être important un jour. Dans la vie d’un écrivain, d’un créateur, il arrive que la meilleure chose à faire soit d’enregistrer le plus exactement possible sa souffrance et celle des individus qui nous entourent. Je ne veux pas dire que c’était mon destin de faire une thérapie de conversion, que ça a fait de moi un meilleur auteur, j’ai simplement tiré le meilleur de la situation. »

    Conley se souvient très bien du jour où, en lisant un blogue à propos des thérapies de conversion, il a reconnu ses propres difficultés à entrer en relation avec les autres, des embûches qu’il pensait tout à fait communes et dont il a compris alors qu’elles avaient été causées par son expérience.

    « J’avais peur de toucher mon partenaire ou même d’en avoir un. C’est à ce moment-là que j’ai décidé d’écrire, pour faire de l’éducation à propos des terribles retombées de ces thérapies, pour entraîner le sujet sur la place publique. »

    L’auteur estime que c’est sa responsabilité, surtout en tant qu’homme blanc #cisgenre, de se rendre dans certains endroits racistes ou #homophobes afin d’informer des gens qui sont prêts à l’entendre, comme son père et sa mère l’ont finalement été. « J’ai résisté à ça longtemps, parce que je voulais fuir un passé très douloureux. Je crois que j’ai cette aptitude à parler à la fois la langue des personnes conservatrices et celle de la gauche, ce qui me permet d’alterner de l’une à l’autre, en somme de traduire. »

    Depuis que le film se prépare, que la bande-annonce circule, les ventes du livre ont monté en flèche, et de plus en plus de médias généralistes s’intéressent aux enjeux qu’il aborde.

    « Je suis toujours un auteur, explique Conley, mais je dois reconnaître que je suis aussi le défenseur d’une cause. Je reçois chaque jour des messages de gens qui me disent que le livre leur a fait du bien. Quand tu vois leur souffrance, lorsque tu constates la différence que tu peux faire dans leur vie, c’est impossible de détourner le regard. Chez Trevor Project, un organisme axé sur la prévention du suicide auprès des jeunes #LGBTQ, on n’a jamais reçu autant d’appels d’aide — et de courriels haineux — que depuis quelques semaines. On me dit que c’est grâce à Boy Erased et je trouve ça merveilleux, parce que ça veut dire que les gens accordent de l’attention à ce sujet crucial. »
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    D’un point de vue législatif
    Selon une étude récente de l’Institut Williams en Californie, ce sont 698 000 membres de la communauté LGBTQ qui ont reçu aux États-Unis, entre 18 et 59 ans, une thérapie de conversion ; 350 000 d’entre eux ont subi un tel traitement pendant l’adolescence. Aux #États-Unis, 36 des 50 États n’ont pas encore interdit ces thérapies. Au #Canada, quelques provinces (Manitoba, Ontario et Nouvelle-Écosse) et la Ville de Vancouver ont accompli des gestes ou mis en application des lois la rendant illégale. Circule en ce moment même une pétition qui demande au gouvernement du Canada de voter une loi bannissant la thérapie de conversion pour les mineurs. « Une longue bataille nous attend, estime Garrard Conley. Le gouvernement Trump fait en sorte que ces traitements soient maintenus et que les parents puissent y avoir recours pour leurs enfants. Nous traversons une époque fasciste, où il est plus important que jamais de prendre la parole. » C’est également dans cet objectif que l’auteur a décidé de produire UnErased, un balado qui reconstitue l’histoire de la thérapie de conversion aux États-Unis.

    #religion #évangélistes

  • #Inde : la Cour suprême prend la décision historique de dépénaliser l’#homosexualité
    https://www.francetvinfo.fr/societe/lgbt/inde-la-cour-supreme-prend-la-decision-historique-de-depenaliser-l-homo

    Inde : la Cour suprême prend la décision historique de dépénaliser l’homosexualité

    La plus haute instance judiciaire du pays a jugé illégal un vieil article du Code pénal condamnant les relations sexuelles entre personnes de même sexe.

    #droits_humains

    • La Cour suprême indienne prend la décision historique de dépénaliser l’homosexualité

      La plus haute instance judiciaire d’Inde, 1,25 milliard d’habitants, a jugé illégal un article de loi datant du XIXe siècle condamnant les relations sexuelles entre personnes de même sexe. Une disposition « devenue une arme de harcèlement contre la communauté LGBT », a déclaré le président de la Cour, Dipak Misra.

  • « Guérir » l’homosexualité : des thérapies décriées, mais toujours pratiquées Pauline Rappaz/kkub - 24 Aout 2018 - RTS
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/9795937--guerir-l-homosexualite-des-therapies-decriees-mais-toujours-pratiquees.

    Thérapies « de conversion » ou « réparatrices », les traitements pour « guérir » de l’homosexualité remontent aux débuts de la médecine moderne. Ils continuent aujourd’hui d’être pratiqués, au grand dam du corps médical et des associations LGBTI.
    Début août, une affaire a fait grand bruit : un homéopathe français exerçant à Genève et à Lausanne propose de « guérir » l’homosexualité, même s’il se défend de toute homophobie.

    A la suite de cette affaire, le conseiller d’Etat genevois en charge de la Santé, Mauro Poggia, a demandé l’ouverture d’une enquête, et la Fondation suisse pour les médecines complémentaires a décidé de le suspendre.

    Or, tenter de soigner les personnes non-hétérosexuelles est une pratique plus répandue qu’on ne le pense. Ces traitements, appelés thérapies « de conversion » ou « réparatrices », consistent à ramener des personnes gays, lesbiennes, bi- ou trans-sexuelles « dans le droit chemin », c’est-à-dire les faire devenir hétérosexuelles.
    http://www.rts.ch/2018/08/23/18/44/9776253.image?w=900&h=506
    L’homosexualité comme maladie
    Ce type de traitements existe depuis le moment où l’on a considéré l’homosexualité comme une maladie, « aux débuts de la médecine moderne au XIXe siècle », explique Louis-Georges Tin, militant homosexuel français et directeur d’édition du « Dictionnaire de l’homophobie » (PUF, 2003).

    Le mot « homosexualité » est créé à cette époque, et désigne une maladie. « Or, les maladies, il s’agit de les guérir. De nombreux médecins très sérieux de l’époque ont essayé diverses techniques, pouvant aller jusqu’à la lobotomie », détaille l’auteur.

    Les choses ne changeront qu’en 1992, quand l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décide de retirer l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. A partir de là, considérer que l’homosexualité est une pathologie ne fait plus partie du discours officiel de la médecine.

    Spiritualité et pseudo-science
    Et pourtant, même si les méthodes évoluent, les « thérapies » pour la guérir se perpétuent. Florian Bardou, journaliste à Libération, a publié l’an dernier avec son collègue Pierre de Boissieu une enquête http://www.liberation.fr/france/2017/01/21/en-france-l-interdiction-des-therapies-de-conversion-n-est-pas-pour-tout- sur ces « thérapies de conversion ».

    Selon lui, ces pseudo-traitements sont proposés par deux catégories de personnes. « Ce sont souvent des groupes spirituels, liés à une grande religion ou à un mouvement sectaire. Ou alors des praticiens de santé - psychologues ou médecins - qui pensent encore aujourd’hui, à partir d’une pseudo-science, pouvoir ’guérir’ une personne dont l’orientation sexuelle n’est pas conforme à leurs désirs. »

    Des groupes spirituels comme ceux évoqués par Florian Bardou sont implantés en France. L’un d’eux, Torrents de Vie, possède une antenne à Neuchâtel.

    En menant son enquête, Florian Bardou a constaté que de nombreuses associations aux Etats-Unis et au Brésil mettent en garde contre ces thérapies. C’est moins le cas en Europe.

    En 2012 par exemple, l’Organisation panaméricaine de la santé a décrété que ces traitements ne reposent sur « aucune justification médicale » et qu’elles sont dangereuses pour la santé mentale de ceux qui les subissent. (lire encadré)

    Timides avancées législatives
    Les thérapies pour soigner l’homosexualité ne sont pas juste le fait de quelques personnes isolées qui les pratiquent, en France et ailleurs, estime Louis-Georges Tin, qui évoque un véritable « système ». Le but des militants est dès lors que les associations de médecins et les Eglises prennent position, en attendant que ces pratiques soient interdites par les Etats européens.

    Au mois de mars, le Parlement européen a adopté un texte qui appelle les Etats membres à interdire les « thérapies de conversion ». Ce texte n’est toutefois pas contraignant. Pour l’instant, en Europe, ces traitements ne sont interdits qu’à Malte, en vertu d’une loi entrée en vigueur début 2017, qui prévoit des peines pouvant aller jusqu’à un an de prison et 10’000 euros d’amende.

    Ce printemps, une députée de La République en Marche a déposé une proposition de loi pour que ces thérapies soient prohibées en France. L’Irlande et le Royaume-Uni ont également débattu de cette question, mais rien n’est inscrit dans la loi.

    « Pas nécessaire d’interdire » en Suisse
    Et en Suisse ? En 2016, la conseillère nationale Rosmarie Quadranti (PBD/LU) a déposé une interpellation. Dans sa réponse, le Conseil fédéral reconnaît que ces thérapies sont à la fois inefficaces et « sources de grande souffrance ». Il estime toutefois que le réseau de protection de la jeunesse est suffisamment développé, et qu’il n’est pas nécessaire d’interdire les « thérapies de conversion ». 

    A l’inverse, plusieurs pays extra-européens ont déjà légiféré sur la question, comme aux Etats-Unis où ces thérapies sont interdites dans plusieurs Etats, notamment en Californie et à New York.

    Au Brésil, une résolution de 1999 punit les traitements de « réorientation sexuelle ». Mais elle est remise en question depuis l’arrivée au pouvoir du président Michel Temer, proche des milieux évangélistes.

    Un « surcroît de violence » dans un contexte déjà homophobe
    « On a eu les témoignages de jeunes gens qui, culpabilisés par leurs parents, ont été conduits dans ces cabinets. Entrés dépressifs, ils sont sortis suicidaires », relate Louis-Georges Tin. « Il y a un risque pour la santé mentale de ces personnes, qui se trouvent déjà dans un contexte de violence homophobe, et que l’on expose à un surcroît de violence. C’est tout à fait grave », assène-t-il.

    Difficile de connaître l’ampleur de ces pseudo-thérapies, en l’absence de chiffres, mais les témoignages existent. Au Royaume-Uni, un rapport de 2017 montre que 7% des membres de la communauté LGBTI se sont vu proposer une « thérapie de conversion ».

    Générer l’aversion

    L’animateur radio britannique Peter Price a d’ailleurs décidé de témoigner publiquement. Il a raconté à la presse la « thérapie par aversion » qu’il a suivie dans une clinique privée. Le concept est d’exposer le patient à une stimulation sexuelle associée à une expérience désagréable.

    Peter Price a 18 ans quand il accepte de suivre ce traitement, pour « mettre fin aux angoisses de sa mère ». Installé dans une pièce sans fenêtre, il écoute un récit d’actes sexuels sur une cassette audio, et regarde des photos d’hommes en maillot de bain. Simultanément, on lui injecte des substances qui provoquent diarrhées et vomissements. La « thérapie » dure trois jours... Après cet épisode traumatique, Peter Price décide d’assumer qui il est, malgré les angoisses de sa mère.

    Thérapies #homosexualité #maladie #conversion #religion #spiritualité #pseudo-science #conversion #évangélistes #Malte #Suisse #France #Brésil #Royaume-Uni #aversion #orange_mécanique

  • PMA : « Si Dieu me permet d’avoir un enfant, peu importe le moyen » - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/06/01/pma-si-dieu-me-permet-d-avoir-un-enfant-peu-importe-le-moyen_1656031

    Alors que le Comité d’éthique rend son premier rapport mardi, « Libération » a rencontré des croyantes bisexuelles ou lesbiennes en faveur de la procréation médicalement assistée. Parfois soutenues au sein de l’Eglise, malgré le discours du Vatican.

    Dimanche, 11 h 30. Face à l’assemblée de croyants, le prêtre déclame son homélie, commentaire d’extraits de l’Evangile : « Ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Eglise. » C’est la phrase préférée d’Elise, 22 ans, qui assiste chaque dimanche à la messe de Notre-Dame-de-Clignancourt, dans le nord de Paris. « Pour moi, ça résume tout », s’amuse-t-elle. Les interventions du prêtre sont entrecoupées de chants chrétiens qui résonnent dans la nef. Une forte odeur d’encens a investi le lieu de culte.

    Chignon au-dessus de la tête, lunettes à monture pourpre et robe bleu nuit, Elise, « très croyante », connaît par cœur les chants, qu’elle entonne sans fausse note. Dans sa sphère catholique, elle reste discrète sur sa bisexualité, par « peur du regard des autres ». « L’autre jour, on fêtait les cinq ans du mariage pour tous. Dans la même journée, j’ai parlé à la fois à une pote catho qui m’a dit : "OK, tu peux être bi et catho mais tu devrais viser l’abstinence" et à une militante LGBT [lesbiennes, gays, bisexuels et trans, ndlr] qui m’a lancé :"Non mais je ne comprends pas comment tu peux rester catho alors que t’es bi." Ma foi n’est pas acceptée par les #LGBT et ma sexualité n’est pas tolérée par mes coreligionnaires. Je ne me sens à ma place nulle part. » Sur les pages du livret de chants distribué aux paroissiens, en bas à droite, il est écrit « Bonne fête des mères ! » Plus tard, Elise veut des enfants. Si elle ne se voit pas faire sa vie avec une femme, elle se dit farouchement « pro-PMA [procréation médicalement assistée] pour les couples de même sexe ». « Si j’étais amoureuse d’une femme, c’est évident que je ferais une PMA. »

    « Distance »

    Mardi 5 juin, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) rend son premier rapport aux parlementaires à l’issue des états généraux de la bioéthique, qui se sont clos fin avril. Ces discussions qui ont eu lieu un peu partout en France ont beaucoup tourné autour de la PMA. Avec un noyautage certains des militants de la Manif pour tous - un collectif d’associations notamment opposées au mariage homosexuel et à l’homoparentalité - revenue pour l’occasion dans l’arène médiatique. Engagement de campagne d’Emmanuel Macron, l’ouverture de la PMA à toutes devrait faire l’objet d’un projet de loi au Parlement à l’automne. Comme au moment du mariage pour tous, en 2013, les états généraux de la bioéthique ont donné à voir une opposition binaire entre deux camps : militants LGBT sécularisés d’un côté, catholiques conservateurs de l’autre. La réalité est plus nuancée.

    Stéphanie, 30 ans, lesbienne, était « très pratiquante, enfant de messe et très assidue au catéchisme » jusqu’à son coming out. Si elle a « pris des distances avec l’Eglise », elle continue de se définir comme catholique. Entre son homosexualité et sa foi, elle n’a « aucun cas de conscience ». La « version du catholicisme » que lui a inculquée sa famille, celle d’une « religion d’amour et d’accueil du prochain », est à mille lieues du discours de la Manif pour tous. Sur Twitter, l’architecte lyonnaise, brune aux cheveux courts, a créé avec son épouse une page, Demande à tes mères, pour raconter leur vie de mères et celle d’Alix, 2 mois et demi, défendre la PMA pour toutes et « emmerder la Manif pour tous ». Dans l’entourage de Stéphanie, y compris dans sa famille, très croyante, on « accepte complètement la situation et la venue au monde » de sa fille. Elle se souvient avec émotion de la réaction de sa grand-mère le jour de son retour d’Espagne, où elle s’est fait inséminer : « Elle m’a aspergé d’eau bénite qu’elle reçoit de sa paroisse chaque année. »

    Le 25 janvier, dans l’Emission politique de France 2, la Toulousaine Amélie Georgin a défendu face au président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, l’ouverture de la PMA à toutes les femmes. Elle a évoqué sa fille Garance, aujourd’hui âgée de 19 mois, portée par sa femme, Annick, après une #PMA à Barcelone. « Cet enfant, on l’éduque avec une volonté de l’ancrer dans des repères. Garance a été baptisée il y a quelques mois de ça au sein de l’Eglise. » « Sachant que Laurent Wauquiez est lui aussi catholique, c’était un clin d’œil, explique la femme de 39 ans. Une façon de lui dire qu’au sein même de ces familles qui seraient à l’origine d’une "perte de repères", il y a des personnes avec des engagements de foi. » Quand elle a voulu faire baptiser Garance, il y a plus d’un an, le prêtre de son église locale s’est montré réticent, cherchant à « écarter » Amélie et posant des « questions venues d’un autre monde sur notre orientation sexuelle ».

    En se rendant dans une autre paroisse en banlieue toulousaine, elle et son épouse ont rencontré le père François, qu’Amélie continue de porter dans son cœur. « On était vraiment en confiance, il n’y avait pas de jugement. » Amélie a un seul regret, qu’elle exprime en riant : « On aurait aimé se marier à l’église. » Elle en a même fait la demande, en vain. Sociologue au Centre national de recherche scientifique (CNRS), Martine Gross a étudié en 2003 les baptêmes religieux au sein des familles homoparentales. Etonnamment, les prêtres qu’elle a interrogés étaient globalement ouverts à l’idée de baptiser l’enfant d’un couple de même sexe. « Dans la religion catholique, il y a deux volets : la doctrine du Vatican, qui considère que l’homosexualité est un désordre moral et que la PMA devrait être interdite, et la tradition de l’accueil pastoral, qui donne aux prêtres une certaine liberté, détaille la sociologue. A partir du moment où les couples ont une volonté sincère d’intégrer leur enfant dans l’Eglise, les prêtres sont prêts à s’adapter et réduire les aspects réprouvés par la doctrine pour mettre en avant d’autres valeurs, comme l’amour ou la fidélité. »

    « Don »

    Nicaise, étudiante rennaise de 24 ans, va à la messe tous les dimanches et observe le jeûne du carême. Depuis six mois, elle est en couple avec une femme musulmane. Elles savent déjà qu’elles veulent avoir des enfants ensemble. « Toutes les deux, on a toujours eu le désir de porter nos enfants. Donc on penche plutôt pour une PMA. En la faisant, je me sentirais accomplie en tant que femme. » Elle n’y voit aucune contradiction avec sa foi : « Si Dieu me permet d’avoir et d’élever un enfant, peu importe le moyen, c’est que c’est un don de sa part. » « Les homosexuels croyants gèrent de différentes manières la tension intérieure liée à leurs deux dimensions identitaires, analyse Martine Gross. Beaucoup s’aménagent une approche personnelle de la religion, en prenant leurs distances avec l’autorité de l’Eglise tout en construisant une relation plus directe avec Dieu. » Parmi les amis chrétiens de Nicaise, aucun ne l’a jamais jugée sur sa sexualité ni ses projets de vie. « Ils laissent à Dieu le pouvoir de juger », selon elle. C’est pourquoi elle ne se reconnaît ni dans le discours de la Manif pour tous ni dans celui de la Conférence des évêques. Le 7 mai au micro de France Inter, Michel Aupetit, l’archevêque de Paris, a fustigé la PMA pour toutes qui selon lui « créera une situation dont les enfants seront victimes », assumant, au passage, être « descendu dans la rue pendant la Manif pour tous ». « Je ne crois pas une seconde que ça reflète ce que pensent l’ensemble des catholiques », commente Amélie. Elle perçoit un profond décalage entre ce discours officiel et l’accueil qu’elle a reçu de sa famille, du curé qui a baptisé sa fille ou encore de la marraine de Garance, fervente pratiquante. Des études récentes démontrent que la conception de la famille des catholiques a évolué. En décembre 2017, un sondage Ifop montrait que 60 % des Français étaient favorables à l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes. Chez les catholiques, c’était à peine moins : 56 % approuvaient la mesure, dont un petit 35 % des pratiquants mais 59 % des non-pratiquants.

    « Très mignonne »

    Dans les locaux de l’association LGBT David & Jonathan, dans le XIIe arrondissement de Paris, un immense drapeau arc-en-ciel est accroché au mur. Sur la table basse, le dernier rapport de SOS homophobie côtoie un ouvrage sur les liens entre foi et homosexualité. Depuis 1972, l’association défend une autre vision du christianisme et se bat pour faire accepter les personnes LGBT au sein de la religion. Marianne Berthet-Goichot en est membre depuis 2010. « On essaie de défendre l’idée que l’Eglise est plurielle. Je fais aussi partie de cette Eglise et pourtant je suis lesbienne et maman. »

    En 2013, lors des débats sur le mariage pour tous, elle a eu avec Catherine, sa compagne, une fille par PMA. Dans leur petite paroisse rurale de l’Yonne, elles l’ont très vite fait baptiser. « On avait contacté le prêtre, qu’on connaissait bien. Ça s’est bien passé, comme ça aurait été le cas pour n’importe quelle autre personne de la paroisse. Le prêtre m’a dit : "Moi, j’applique la loi." J’étais en procédure d’adoption de ma fille, puisque dans le cadre d’une PMA on est obligé de passer par l’adoption de son propre enfant. Sur le registre de baptême, il n’a écrit que le nom de ma femme mais a laissé de la place pour rajouter mon nom. Deux mois plus tard, quand je lui ai envoyé l’attestation de mariage, il a ajouté mon nom. J’ai trouvé la démarche très mignonne. »

    Dès 2013, David & Jonathan s’est positionné en faveur de la PMA pour toutes. Fin mai, l’association a publié un communiqué pour contrer les arguments des opposants et « montrer, avec notre regard de chrétien, que ce n’est pas incompatible » avec la religion. « Dans l’Eglise, beaucoup de gens ne comprennent pas que l’homophobie, ce n’est pas uniquement des coups, des insultes, mais aussi la différence de traitement entre un couple homo et un couple hétéro. » Marianne le reconnaît volontiers : « La lutte contre l’#homophobie religieuse, c’est un vaste champ de bataille. »
    Timothée de Rauglaudre

    #homosexualité #lesbiennes #église_catholique #religion

  • De la marche des fiertés au défilé des entreprises : quand la Gay Pride succombe à la marchandisation - VICE
    https://www.vice.com/fr/article/gyb3zm/fierte-laisse-place-a-la-honte

    À mesure que les années passent, de plus en plus de membres de la communauté LGBTQ révèlent être frustrés par ce que représente désormais la Gay Pride de Londres. En 2015, de grandes compagnies comme Citibank, Barclays et Starbucks ont été poussées au premier plan de la parade, tandis que les syndicats ont été relégués au second. La même année, l’UKIP a été convié à participer, malgré une homophobie profondément enracinée au sein du parti.

    Énervés par la présence d’un parti politique qui a voulu interdire l’entrée sur le territoire britannique aux migrants séropositifs, le militant de gauche Dan Glass et d’autres membres de la communauté LGBTQ se sont révoltés. Vêtus de vestes noires et de boas à plumes multicolores, ils ont organisé un faux cortège funèbre symbolisant la mort de la Gay Pride, et ont transporté un cercueil à travers la parade.

    Parallèlement, depuis 2016, la Gay Pride s’est militarisée en invitant la société de défense BAE Systems, qui sponsorisait l’événement, tandis que la Royal Air Force effectuait une démonstration dans les airs – ce qui, compte tenu des antécédents entre l’armée et les droits des homosexuels, n’allait pas de soi. Afin de s’opposer à cette militarisation, Dan et quelques amis ont formé le collectif No Pride in War.

    Dan m’a expliqué à quel moment, selon lui, la Gay Pride avait tourné au désastre.

  • Cyril Hanouna est un danger public | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/145842/cyril-hanouna-danger-public

    On parle ici de #persécution. Pas de canular, pas de blague potache, ni même de harcèlement. Une persécution est « un type d’oppression consistant à appliquer à une personne ou un groupe de personnes des mesures ou des traitements injustes, violents ou cruels pour des raisons d’ordre idéologique, politique, religieux ou encore racial ».

    Rire d’un homme parce qu’il est homosexuel, le rabaisser, l’humilier, le jeter en pâture aux rires d’un public, et être tout content de soi, c’est l’exacte définition de la persécution. Sans compter que, comme le rappelent de nombreux internautes sur Twitter, cette méthode, consistant à se faire passer soi-même pour gay, est exactement « la technique des casseurs d’homosexuels ».

    Quant au contexte : l’émission est diffusée le lendemain de la journée mondiale de lutte contre l’#homophobie et la transphobie, alors que les actes homophobes sont repartis à la hausse, et alors qu’en Tchétchénie, les homosexuels sont traqués, torturés par les autorités avec la complicité de la population. J’entends déjà ceux qui vont dire que, quand même, « c’est pas pareil ». Bah si. Bien sûr qu’Hanouna n’est pas un génocidaire, mais il passe son temps à mettre plein de pièces dans la machine à homophobie, et légitime dans l’esprit de certains, que rire des homosexuels et de les rabaisser est tout à fait normal. La #violence physique à l’égard d’un groupe commence toujours comme ça : on moque, on parodie, on humilie, on essentialise, on rit... et la malveillance, puis la violence physique finit toujours par débouler.

  • Speaking Up About Discrimination Among Refugees

    This is the third in a series of personal accounts written by Bader, an LGBT refugee and current IRAP client.

    Bader is a 23-year-old who decided one day that he didn’t want to live in danger and in unhappiness, and so he fled from his home country. After a long journey, he is now in Lebanon. Bader is an LGBTIQ activist and a human rights supporter, and also sometimes writes and sings songs inspired by his experience.

    https://medium.com/@IRAP/speaking-up-about-discrimination-among-refugees-d2435529c0e3
    #réfugiés #LGBT #homosexualité #asile #migrations #discriminations

  • Let Us Mourn, Then Organize
    Peter Dreier
    http://www.alternet.org/election-2016/let-us-mourn-then-organize

    We need new Democratic Party leadership. We need a progressive like Senators Elizabeth Warren or Dick Durbin, or Congressman John Lewis as the next head of the Democratic National Committee.

    This is no time for liberals and progressives, Bernie Sanders supporters and Clinton followers, to point fingers. This is a time for cooperation and strategizing. Unions, Planned Parenthood, the Sierra Club, the NAACP, community organizing groups, LGBT activists, and wealthy progressives must collaborate. Progressives must raise the money—hundreds of millions of dollars—to send an army of paid organizers to key swing states and House districts now. We can’t just parachute organizers into swing states a few months before the next election. We need to build on and expand the base by organizing ordinary people around local and national issues. We need to ramp up protest and engage in civil disobedience to stop Donald Trump’s initiatives. And we need to register voters, so they’ll be “fired up and ready to go” for the midterm elections in two years and the presidential race in 2020. 

    We need to lay the foundation for Democrats to take back the Congress in 2018, and then elect Elizabeth Warren president in 2020.

    Mourn our losses. Then organize.

  • Gay At Sea - A Look At The US Coast Guard’s LGBT Community - gCaptain
    https://gcaptain.com/gay-at-sea-a-look-at-the-us-coast-guards-lgbt-community


    Image via USCG Office of Diversity and Inclusion (CG-12B)

    Despite the repeal of Don’t Ask, Don’t Tell (DADT) in 2011, and the Defense of Marriage Act (DOMA) in 2013, total equality for the LGBT community is still a work in progress. One of the ways the Coast Guard is helping its LGBT members is by creating an open dialogue.

    People say I don’t look ‘gay,’” said Fairburn. “But what does ‘gay’ look like?

    Well, actually I look pretty ‘gay,’” Lt. Cmdr. Hillary Allegretti, the executive officer of Marine Safety Office Cleveland, said as the audience erupted with laughter.

    This was the beginning of the first-ever dialogue of LGBT equality amongst shipmates in the open setting of a leadership conference.

    Allegretti, Fairburn and Petty Officer 1st Class Audrey Russo, a liaison officer at Coast Guard flight school in Pensacola, Florida, participated in a panel focused on LGBT equality in the Coast Guard during the Women’s Leadership Symposium held at Coast Guard Sector Lake Michigan in March 2016.


    Lt. Commander Hillary Allegretti, USCG, and wife, Megan Allegretti.
    Petty Officer 1st Class Sasha Fairburn, a company commander at Training Center Cape May, thinks the topic is still taboo for many people.

  • How pinkwashing leaves Israel feeling squeaky clean - Opinion Israel News | Haaretz
    http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.603731

    Now that suspected Jewish extremists have confessed to the murder of Palestinian teen Mohammed Abu Khdeir and are in police custody, it is only fair to look at the rumored scenarios that were spread before the Shoafat murder was seemingly solved – the ones speculating that the motive for the murder was an “honor killing.”

    The rumor that Abu Khdeir had been murdered for being gay was spread widely over the social networks and treated as proven fact. Whatever the source of the rumors, they were disseminated over the social networks – and not just by the far right.

    People posted to Facebook, with absolute certainty, that this was the motive for the murder, and that the victim was known at the Jerusalem Open House for Pride and Tolerance (an LGBT organization in Jerusalem that had supposedly released a statement about his death). The executive director of Open House had to issue a denial, stating that the boy was unknown to the organization, which, in any case, had never issued any statement about him.

    Despite the denials, photographs of the boy were posted online with the caption “The Arabs killed him for being gay.”

    Even if the people in custody are still defined as suspects – which means that the murder is not completely solved – it is important to remember that the fact so many people were quick to believe the gay rumors shows a wish to deny the possibility that we are also capable of murdering children out of extremist national hatred.

    Yet the willingness to believe those rumors uncritically has another significance: The marking of Palestinians as barbaric and homophobic, as people who would murder their own children for being gay.

    It is difficult to avoid comparing the attribution of Abu Khdeir’s murder to homophobes to the denial of homophobia after the 2009 double murder at the Bar Noar LGBT youth center in Tel Aviv.

    When the police thought Hagai Felician was the perpetrator (he was indicted in July 2013 but released seven months later without charge), it attributed the murder to personal revenge, not homophobia. According to the narrative that was published at the time, Felician had received information that one of his relatives, a minor, had been seen at Bar Noar and had asked the relative what he had been doing there. The boy told him that he had indeed been there, and that he had been sodomized by a community activist and wanted to hurt him.

    Many people cited this scenario (which was subsequently ruled out) as supposed evidence that the murder was not a hate crime, but an act of personal revenge.

    On the other hand, most people who have experienced homophobia understood that it was a homophobic crime for two reasons: Because this narrative was one of homophobia within the family, and because indiscriminate gunfire on LGBT teenagers at Bar Noar – even had it been perpetrated by a person whose hatred had been instigated by personal motives – is not disconnected from the social constructs of heterosexism and homophobia.

    The desire to deny familial and societal homophobia in the Bar Noar case, together with the desire to attribute the murder in Shoafat to homophobia, are evidence of the success of pinkwashing – the use of LGBT rights as propaganda to portray Israel as an enlightened democracy and Palestinian society as homophobic.

    In one case, this ideology sought to deny homophobia as a motive in the Bar Noar murder and replace it with personal revenge. In another, it demanded that the murder of Abu Khdeir be attributed to homophobia, which would cleanse Israel – that supposedly liberal and democratic country – of the guilt of racism.

    The fact that so many Israelis, some of them gay, convinced themselves and others that Abu Khdeir was murdered by his family for being gay shows how successful this propaganda has been not only abroad, but also here at home.

  • How pinkwashing leaves Israel feeling squeaky clean
    People were happy to believe the baseless rumor that Abu Khdeir was murdered for being gay, yet homophobia was ruled out as a reason for the attack on a gay youth center. Why? Because of one key difference.
    By Aeyal Gross | Jul. 9, 2014
    Haaretz
    http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.603731

    Now that suspected Jewish extremists have confessed to the murder of Palestinian teen Mohammed Abu Khdeir and are in police custody, it is only fair to look at the rumored scenarios that were spread before the Shoafat murder was seemingly solved – the ones speculating that the motive for the murder was an “honor killing.”

    The rumor that Abu Khdeir had been murdered for being gay was spread widely over the social networks and treated as proven fact. Whatever the source of the rumors, they were disseminated over the social networks – and not just by the far right.

    People posted to Facebook, with absolute certainty, that this was the motive for the murder, and that the victim was known at the Jerusalem Open House for Pride and Tolerance (an LGBT organization in Jerusalem that had supposedly released a statement about his death). The executive director of Open House had to issue a denial, stating that the boy was unknown to the organization, which, in any case, had never issued any statement about him.

    Despite the denials, photographs of the boy were posted online with the caption “The Arabs killed him for being gay.”

    Even if the people in custody are still defined as suspects – which means that the murder is not completely solved – it is important to remember that the fact so many people were quick to believe the gay rumors shows a wish to deny the possibility that we are also capable of murdering children out of extremist national hatred.

    Yet the willingness to believe those rumors uncritically has another significance: The marking of Palestinians as barbaric and homophobic, as people who would murder their own children for being gay.

    It is difficult to avoid comparing the attribution of Abu Khdeir’s murder to homophobes to the denial of homophobia after the 2009 double murder at the Bar Noar LGBT youth center in Tel Aviv.

    When the police thought Hagai Felician was the perpetrator (he was indicted in July 2013 but released seven months later without charge), it attributed the murder to personal revenge, not homophobia. According to the narrative that was published at the time, Felician had received information that one of his relatives, a minor, had been seen at Bar Noar and had asked the relative what he had been doing there. The boy told him that he had indeed been there, and that he had been sodomized by a community activist and wanted to hurt him.

    Many people cited this scenario (which was subsequently ruled out) as supposed evidence that the murder was not a hate crime, but an act of personal revenge.

    On the other hand, most people who have experienced homophobia understood that it was a homophobic crime for two reasons: Because this narrative was one of homophobia within the family, and because indiscriminate gunfire on LGBT teenagers at Bar Noar – even had it been perpetrated by a person whose hatred had been instigated by personal motives – is not disconnected from the social constructs of heterosexism and homophobia.

    The desire to deny familial and societal homophobia in the Bar Noar case, together with the desire to attribute the murder in Shoafat to homophobia, are evidence of the success of pinkwashing – the use of LGBT rights as propaganda to portray Israel as an enlightened democracy and Palestinian society as homophobic.

    In one case, this ideology sought to deny homophobia as a motive in the Bar Noar murder and replace it with personal revenge. In another, it demanded that the murder of Abu Khdeir be attributed to homophobia, which would cleanse Israel – that supposedly liberal and democratic country – of the guilt of racism.

    The fact that so many Israelis, some of them gay, convinced themselves and others that Abu Khdeir was murdered by his family for being gay shows how successful this propaganda has been not only abroad, but also here at home.

  • Mayor Abruptly Cancels Kiev Pride March | OUTTraveler.com | The Standard of Gay Travel
    http://www.outtraveler.com/pride/2014/07/06/mayor-abruptly-cancels-kiev-pride-march

    Kiev mayor Vitali Klitschko said now is not the right time for a Pride march, but LGBT activists says peaceful freedom of assembly should never be stymied.

    Klitschko forced the cancellation of the event, planned for Saturday, by denying police protection for participants. The city hosted its first equality march last year (pictured) and worked with authorities for months on this year’s event, so LGBT activists see Klitschko’s decision as a crushing disappointment (the event was cancelled in 2012 amid escalating antigay violence). The mayor also told march organizers that now was not the time for celebration.

  • FRANCE : Le guide gay de la drague dans les écoles dès la rentrée ?
    http://www.brujitafr.fr/article-france-le-guide-gay-de-la-drague-dans-les-ecoles-des-la-rentree-12

    D’après le gouvernement et les médias : "la théorie du genre ça n’existe pas" Maj : france : théorie du genre : la fédération des conseils de parents d’élèves (fcpe) ment aux… France : 11 documents qui prouvent que la théorie du genre existe Tandis que La Manif Pour Tous met en place son dispositif d’alerte contre l’idéologie du genre à l’école « VigiGender », l’association LGBT Sos Homophobie publie son nouveau « guide gay de la drague », sans exclure que les scolaires en seront une cible privilégiée. Dans le même temps, Benoît Hamon semble subir la même influence que son prédécesseur limogé Vincent Peillon, et relance la « Ligne Azur », le site web de la propagande (...)

    #VIE_QUOTIDIENNE

  • dropin: Wise Thoughts - Issue based LGBT Arts Organisation based in Haringey, North London. UK.
    http://www.wisethoughts.org/dropin.php

    Wise Thoughts Logo
    Gaywise Drop-in’s

    Free Drop-in services for people living working or socialising in North London. The Drop-in’s provide a social meeting space for LGBT people and offer the ideal opportunity to socialise and access information on local services and events.

    The 2 Drop-in’s offered at present are:

    * gayWise – for people aged 18 + held every 1st & 3rd Thursday of the month from 6pm to 8pm (except public holidays) @ Wise Thoughts Offices.
    youthWise- for young people aged 13yrs to 19 yrs only. The Drop–in is held 2nd Thursday evening of the month from 5:30pm to 7pm (except public holidays). Contact Subodh or Elaine for details on 020 8889 9555. Be kept up to date with YouthWise activities via Twitter.

    Join in FREE Drop-in & have fun!

    For further information / bookings contact:
    Wise Thoughts on 020 8889 9555 or email: info*at*wisethoughts.org

  • Today is International Celebrate Bisexuality Day | Queer Landia
    http://queerlandia.com/2013/09/23/today-is-international-celebrate-bisexuality-day

    Today is International Celebrate Bisexuality Day
    Posted on September 23, 2013 by Tom Janus

    flag

    Since 1999, September 23 has been International Celebrate Bisexuality Day, also known as Bi Visibility Day. Even though studies show the “B” in LGBT is the largest component, bisexual people often feel ignored, and removed from the LGBT movement.

    “Despite years of activism and the largest population within the LGBT community, the needs of bisexuals still go unaddressed and their very existence is still called into question. This erasure has serious consequences on bisexuals’ health, economic well-being, and funding for bi organizations and programs,” a 2011 San Francisco Human Rights Commission report states.

    Often, the word “bisexual” shows up in an organization’s name or mission statement, but the group doesn’t offer programming that addresses the specific needs of bisexuals (see the chapter on organizations and programs serving bisexuals). Even when an organization is inclusive, the press and public officials often fall back on the “safety” of saying just “gay and lesbian.” There is even a growing trend of talking about the “gay, lesbian, and transgender” community or “lesbian, gay, and transgender” movement. But words matter. Invisibility matters.

    The San Francisco Human Rights Commission LBGT Advisory Committee has a full report here.

    Source: The New Civil Rights Movement

  • 5 New #Films_To_Watch Out For, N°28
    http://africasacountry.com/5-new-films-to-watch-out-for-n28

    Here’s another pick of five interesting-looking new films that have come out recently. #Born_This_Way is a #FILM by Shaun Kadlec and Deb Tullmann about gay activists and members of “Alternatives Cameroun,” the first LGBT organization in Cameroon — a cause made all the more urgent by the recent killing of Camfaids director and activist Eric [...]

    #Aya_de_Yopougon #El_Gusto #Incarcerated_Knowledge #The_New_World

  • Pink Embassy
    http://www.pinkembassy.al/en

    Albanian Assembly passes amendments proposed by the People’s Advocate and PINK Embassy

    The Plenary Session at the Albanian Parliament, held on May 2nd, was historical for the LGBT movement and community. During this session two proposals for amendments to important laws were approved by the law makers. These will significantly strengthen the legal protection of LGBT people from hate crime and hate speech.

    During discussions for “Some amendments to the law no: 7895, 27.01.1995, the Criminal Code of the Republic of Albania” among others two important amendments for the LGBT community were approved: The first has to do with adding as an aggravating circumstance crimes motivated by hatred because of sexual orientation or gender identity, which will offer more protection to LGBT people. More specifically, article 50, section “j” is changed as follows:

    j) When the crime is committed by motives which have to do with gender, race, color, ethnicity, gender identity, sexual orientation, political, religious or philosophical views, health status, genetic predisposition or disability”.

  • Bradley Manning is off limits at SF Gay Pride parade, but corporate sleaze is embraced | Glenn Greenwald | Comment is free | guardian.co.uk
    http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2013/apr/27/bradley-manning-sf-gay-pride

    News reports yesterday indicated that Bradley Manning, widely known to be gay, had been selected to be one of the Grand Marshals of the annual San Francisco gay pride parade, named by the LGBT Pride Celebration Committee. When the predictable backlash instantly ensued, the president of the Board of SF Pride, Lisa L Williams, quickly capitulated, issuing a cowardly, imperious statement that has to be read to be believed.

    Williams proclaimed that “Manning will not be a grand marshal in this year’s San Francisco Pride celebration” and termed his selection “a mistake”. She blamed it all on a “staff person” who prematurely made the announcement based on a preliminary vote, and she assures us all that the culprit “has been disciplined”: disciplined .

  • Freedom Funnies: There is a checkpoint around this center! | Mondoweiss

    Signalé par Olivier Pironet

    http://mondoweiss.net/2013/02/freedom-funnies-checkpoint.html

    Freedom Funnies: There is a checkpoint around this center!
    by Ethan Heitner on February 12, 2013

    In 2011, the board of New York’s LGBT Center instituted a ban on all Palestine-related organizing at the center at the urging of Zionist funders like Michael Lucas. One year ago, queer activists and allies occupied the lobby of the center to protest this ban. Two organizers from the organization FIERCE perfomed an amazing spoken word piece at the demonstration that I felt beautifully, elegantly tied together the disparate struggles of anti-apartheid activists and those fighting for freedom for all people here in NYC. I asked if I could turn that piece into a comic, which I have been slowly working on since then. This March will represent the 2nd anniversary of that ban.

    #israël #colonisation #palestine

  • Neo-Nazi thugs threaten safety of Greek gays
    ’Gays are the new Jews’ in Greece, claim campaigners amid escalating violence against the LGBT community in Athens
    08 November 2012 | By Matthew Jenkin
    ’Gays are the new Jews’ in Greece, claim campaigners amid escalating violence against the LGBT community in Athens

    Campaigners are warning of escalating violence against gays in Athens, after knife-wielding neo-Nazis attacked a group of LGBT activists.

    Lesbian, gay, bisexual and transgender groups in the Greek capital are ’extremely alarmed’ about the escalating number of homophobic incidents in the city.

    The Network for Recording Incidents of Racist Violence claims gay people are the ’new Jews in Greece’, with far right groups such as Golden Dawn fanning the flames of hatred against the LGBT community.

    On Saturday (3 November), a gang of thugs who claimed to be members of the neo-Nazi party attacked a group of volunteers distributing anti-homophobic flyers in Keramikos/Gazi, a popular bar-cafe district.

    According to Athens Pride, 12 men physically assaulted and terrorized the volunteers, chasing them through the narrow surrounding streets. It is believed that at least one of the attackers wielded a knife.

    ’We call upon all international bodies and concerned citizens in Greece and abroad to condemn Golden Dawn and all manifestations of homophobia and transphobia in Greece,’ said Andrea Gilbert, spokesman for Athens Pride.

    ’Democratic freedoms cannot be allowed to collapse on the excuse of economic hardship.’

    The attacks follow protests against the staging of a controversial play about the story of Christ in central Athens.

    At one picket last month, Golden Dawn MP Ilias Panayiotaras launched a homophobic rant, shouting ’Wrap it up you little faggots’ and ’Your time is coming’.

  • Tammy Baldwin makes history as first openly gay person elected to US Senate | Gay Star News
    http://www.gaystarnews.com/article/tammy-baldwin-makes-history-first-openly-gay-person-elected-us-senate07

    Tammy Baldwin makes history as first openly gay person elected to US Senate
    Democratic candidates defeats Republican Tommy Thompson
    07 November 2012 | By Greg Hernandez

    Congresswoman Tammy Baldwin made history Tuesday (6 November) by becoming the first openly gay person to be elected to the US Senate.

    Baldwin, who has represented Wisconsin in the US House of Representatives for seven terms, defeated Republican Tommy Thompson who is opposed to gay marriage. She replaces retiring Democrat Herb Kohl in the Senate.

    ’I am honored and humbled and grateful, and I am ready to get to work - ready to stand with Barack Obama, and ready to fight for Wisconsin’s middle class,’ Baldwin told supporters at her victory party.’

    Baldwin, 50, has said her sexuality has not been an issue on the campaign trail because voters in her state care more about such issues as the economy and jobs than their representative’s love life.

    But Baldwin has acknowledged the significance of a lesbian being elected to the US Senate. She has gotten used to making history in this regard starting with becoming the first lesbian elected to the Wisconsin Assembly then the first non-incumbent gay person elected to the US House of Representatives.

    Baldwin recently told the British paper The Guardian: ‘We never had an openly LGBT member of the US Senate and, even though there are strong pro-equality allies who serve there, it has always been a conversation about a group of people. So this changes everything.’

    For fifteen years, her domestic partner was Lauren Azar, until the couple separated in 2010. They had registered as domestic partners in Wisconsin a year earlier.

    Herndon Graddick, president of the Gay and Lesbian Alliance Against Defamation, and Human Rights Campaign President Chad Griffin were among the LGBT leaders enthusiastic about the result.

    ’Tonight Tammy Baldwin made history and shone a bright light across America,’ Graddick said in a statement. ’No longer is the United States Senate a place for only a select few but for every citizen, including lesbian, gay, bisexual and transgender Americans. Tammy Baldwin’s victory showed what a majority of Americans already know: that candidates should be judged on their qualifications for the job and not their sexual orientation.’

    Said Griffin: ’As the first openly gay person elected to the United States Senate, she is a role model for LGBT youth and all young women across the country. With a relentless focus on the issues that matter most to Wisconsin voters – economic security, access to healthcare, and fairness and inclusion for all – Senator-elect Baldwin earned the respect of all her constituents, gay and straight.’

  • Two out of three gay Italians discriminated against | Gay Star News
    http://www.gaystarnews.com/article/two-out-three-gay-italians-discriminated-against011112

    Two out of three gay Italians discriminated against
    A survey by Rome county and European Union shows that 73% of LGBT people are victims of hate at school, at work and in everyday life
    01 November 2012 | By Daniele Guido Gessa
    Discrimination in Italy: 73% of LGBT people are victims of gay hate.

    Two out of three lesbian, gay, bisexual and transgender Italians are still discriminated against, claims a survey of students and LGBT activists by Rome county, Provincia di Roma.

    According to the study, 73% of lesbian, gay, bisexual and transgender Italians have been victims of some sort of discrimination at school, at work, among relatives and in everyday life.

    The survey is part of a European project against discrimination. Called ‘Niso’, it has also been carried out in Belgium, Holland and Estonia.

    In Italy, the results are something new. It’s the first time that an official study reveals such widespread gay hate in society.

    According to the interviewees, the most discriminatory environments are the neighborhood (65%), school (59%) and group of friends (58%).

    New media and social networks are a new environment of gay hate: 30% of the interviewees named the web as a source of discrimination.

    More than a 1,000 people have been interviewed, with three Roman high schools analyzed by the researchers.

    In general, transgender people and gay men think they face discrimination more than lesbian women. And 55% of them think that Italy is still a place where life is hard.

    The research focused also on stereotypes. According to 40% of students, gay men are ‘easily’ recognizable by their clothes, voices and physical appearance.

    On the opposite side, only 20% of students think that lesbian women are recognizable.