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  • « Ubérisation », taxi et capitalisme | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/uberisation-taxi-et-capitalisme-629816

    Jeudi, 5 Janvier, 2017

    Une tribune de Jean-Marc Domart, retraité CGT, ancien secrétaire de la Chambre Syndicale des Cochers-Chauffeurs (CGT-Taxis Paris), de 1993 à 2003.

    La question du salaire et de la protection sociale du salarié est, depuis qu’existe le salariat, le point d’achoppement entre l’employé qui rend le service rémunéré et l’employeur qui y a recours, le bénéfice pour ce dernier étant d’autant plus important que la rémunération du premier est faible. La plus-value, dit-on...

    Le terme d’ « ubérisation » est mis à la mode tel une « marque »(comme celui de « frigidaire » pour les réfrigérateurs) par l’apparition de cette société U.S. UBER qui « rationalise » la chose - et non seulement dans le Taxi (voir AirBNB en ce qui s’agit de l’immobilier, Deliveroo et Foodora dans le portage de repas) - par l’artifice juridique de la « mise en relation », via l’utilisation des nouvelles technologies (les « plateformes » numériques) et du camouflage qui permet au patronat de se défausser de ses responsabilités sociales, (salaire, protection sociale et fiscalité). Cependant, il ne faut pas croire que cette société soit pionnière en la matière. Car, dans le Taxi, le patronat n’a du reste jamais manqué d’imagination pour exploiter ses employés de cette manière, cela depuis plus d’un siècle, avec bien souvent, il faut l’avouer, l’assentiment des autorités officielles pour qui la délinquance en col blanc constitue un moindre mal en matière d’ordre public. Ce processus de désengagement de la puissance publique au profit du patronat est, dans ce registre, intéressant à décrire.

    Le Taxi - en termes administratifs « voiture publique de 2ème classe » -, comme ses ancêtres les fiacres à chevaux, a quand même sa spécificité, c’est que, concessionnaire d’une autorisation délivrée par la puissance publique pour son exercice sur la voie publique, les tarifs de « louage » (par la clientèle, s’entend) sont fixés par l’autorité publique et non par le patronat, ce depuis fort longtemps (18ème siècle !), ce qui fait que les préfets contrôlent en partie la rémunération, notamment si le chauffeur (autrefois cocher) ose réclamer à son passager plus qu’il n’est dû…

    De ce fait, l’employeur ne peut plus exploiter son employé que sur la part de la rémunération qu’il lui doit, à savoir sur le salaire net et différé (ou socialisé, = sa protection sociale). C’est ce qui se pratique toujours à l’heure actuelle dans les sociétés de Taxi – parisiens et autres - et peu importe la société et le mode de transport concurrentiel institué avec ce système (voitures de remise, VTC), le principe est le même : faire du profit en supprimant le salaire et la protection sociale, considérés comme des « coûts » et non comme des investissements, que cela s’appelle UBER, HEETCH ou autres d’autres domaines, avec des « travailleurs indépendants » ou « auto-entrepreneurs » (Deliveroo, « tuk-tuks » et « rickshaws » pour touristes...). C’est finalement, en fait de « progrès », le retour du tâcheron du 19ème siècle, le pétrole, la chaîne de vélo et les smartphones en plus (aux frais du travailleur, s’entend !).

    Pourquoi cela s’est-il d’abord passé dans l’industrie du Taxi, « voiture de Place de 2ème classe » ? Le progrès technique ? Que nenni, car le radio-taxi, apparu dès 1956, n’avait pas entraîné pour ça un changement de statut des chauffeurs ! Simplement parce que le chauffeur (« cocher » autrefois,,,), dont l’exercice du métier est individuel, remet la recette à l’employeur, ou plutôt la part de la recette collectée qui lui revient (dans le cas, aujourd’hui plutôt rare, du salariat, c’est avec les cotisations sociales incluses), Cela a permis à une époque aux employeurs de proclamer que les chauffeurs ne sont pas des salariés, mais des « associés ». Mais cette apparence ne résiste pas à la réalité de la subordination, plusieurs arrêts de la Cour de Cassation l’ont attesté.

    Deux choses sont venues changer la donne dans un sens de progrès pour cette profession, à savoir l’apparition du compteur horokilométrique, puis les débuts du syndicalisme et de la protection sociale,

    Les tâcherons travaillent à la tâche, par définition rémunérée forfaitairement, mais au 19ème siècle, le besoin se faisait sentir de rémunération à la mesure de celle-ci, Différentes formes de rémunération existaient alors dans le « fiacre », toutes forfaitaires, mais vu que les patrons fixaient les forfaits trop hauts, donc laissant des rémunérations trop faibles, de nombreux conflits avaient lieu sur la voie publique, indisposant un régime (le Second Empire) où l’ordre public revêtait une importance primordiale, On peut lire dans une thèse sur la Voiture de Place soutenue en juin 1912 à l’Université de Dijon l’idée que tenta alors d’imposer le Conseil Municipal de Paris en 1867 :

    Cela changeait effectivement beaucoup de choses, car un tel appareil permettait d’évaluer la somme à partager selon le travail effectué, dans un sens plus juste, D’autre part, Paris avait été agrandi en 1860 donc les distances allongées, la « loi sur les coalitions » (droit de grève) avait été votée le 25 mai 1864, et des grèves de cochers avaient eu lieu en 1865. D’autre part, la faisabilité d’un compteur étant établie, cela impliquait à terme le salariat, et on comprend que ce progrès-là n’arrangeait évidemment pas les affaires du patronat, Si des compteurs furent agréés et équipèrent des véhicules dès 1905, ils ne purent effectivement rendus obligatoires sur toutes les « voitures de place » qu’en 1912.

    La loi Waldeck-Rousseau du 21 mars 1884 autorisa la constitution des syndicats professionnels, et le Syndicat des Cochers déposa ses statuts dès juillet 1884, fut membre fondateur de la CGT au congrès de Limoges de septembre 1895, et réclama vite le statut salarial.

    Le 9 avril 1898 fut votée la loi sur les accidents de travail prévoyant la couverture par les soins de l’employeur de ses employés en cas d’accident du travail. Ce qui n’est cependant pas révolutionnaire dans sa logique, s’agissant en fin de compte de la responsabilité civile du propriétaire d’un outil pour les torts qu’il peut causer, Malheureusement, dès 1909, le patronat, pour se dégager de ses responsabilités, ne voulut pas, pour des questions de cautionnement, reconnaître la qualité de salariés de ses employés (« associés en parts » !), mais perdit la procédure. En 1928 et 1930, furent promulguées les lois sur les Assurances Sociales, où les employeurs et les employés devaient cotiser à des caisses d’assurance-maladie et maternité, et ce fut de nouveau l’occasion pour le patronat, qui régentait la profession depuis 1866, de sortir un règlement préludant à l’état de fait qui prévaut à l’heure actuelle, celui du « locataire », faux travailleur indépendant. Le Code Civil fut alors mis à contribution, par les articles 1709 (« louage de choses »), et 1713 qui permet de « louer toutes sortes de biens meubles ou immeubles ». De nombreuses manifestations eurent lieu contre cette forme d’exploitation, qui cessa lorsque sous le Front Populaire fut promulguée la loi du 13 mars 1937 reprenant l’économie de la Convention Collective du 24 juin 1936, puis l’ arrêté ministériel (Ministère du Travail dont dépendait le Taxi) du 31.12.1938. Entre temps, était paru au « J.O. » du 31 octobre 1935 un décret affiliant aux Assurances Sociales les chauffeurs de Taxi non-propriétaires des véhicules qu’ils conduisent, l’actuel article 311-3-7 du Code de la Sécurité Sociale . Mais si le patronat, sentant la guerre s’approcher, renia la Convention Collective, suivi de peu par les décrets-lois Daladier augmentant d’une heure quotidienne le temps de travail (26/8/1939) puis interdisant la CGT avec le PCF par le décret-loi du 26/9/1939, les textes originaux furent rétablis en 1945 lors du rétablissement du Taxi à Paris.

    La recherche de rentabilité patronale s’accommode mal du progrès social, et ce n’est pas par hasard que c’est après 1968 que ce système du « locataire » fut remis sur le tapis, A la Commission (alors) Paritaire du 20 novembre 1969 fut déposée par la Société G7 la proposition du « Statut du travailleur indépendant », rejetée le jour-même par une motion de la CGT.

    Cette société n’est pas non plus n’importe laquelle. Fondée en 1905 sous la dénomination de Compagnie Française des Automobiles de Places par le comte André Walewski, arrière-petit-fils de la comtesse polonaise Maria Walewska et d’un certain Napoléon 1er, très impliqué dans la haute finance et (déjà !) les pétroles, elle fut très tôt dans la sphère du pouvoir. Les Taxis de la Marne furent une bonne affaire pour elle, car les courses furent toutes payées au compteur, avec le carburant et même l’usure des pneus, par le ministère de la Guerre. Elle ne fut pas des dernières à pratiquer dans les années 30 le système du « locataire ». Passée dans l’après-guerre sous la coupe du constructeur automobile SIMCA - où, dans les années 60, il ne faisait pas bon d’être à la CGT du fait des milices patronales (pseudo-« syndicat » CFT) - elle fut reprise en 1962 par feu André Rousselet (ancien chef de cabinet du ministre Fr. Mitterrand entre 1954 et 1958) qui y travaillait, avec l’aide financière de F. Serfati, un riche rapatrié d’Algérie.

    La Préfecture de Police, en charge depuis le décret du 12 mars 1970 de la réglementation du Taxi Parisien, allait donner en 1973 satisfaction au « lobbying » patronal, suivie d’un mois par le Ministère de l’Intérieur dirigé par l’ultra-droitier R. Marcellin. L’ordonnance n° 73-16079 du 1er février 1973 autorisa le rétablissement de ce mode d’exploitation des autorisations (les « licences »)…et des chauffeurs ! Avec toujours comme base juridique le Code Napoléon, articles 1708 (choix entre le louage de choses et du louage de services), et bien sûr le 1709 (« louage de choses »).

    Les nombreuses manifestations et procédures organisées par la CGT n’aboutirent pas, mais les chauffeurs engagés dans ce système obtinrent par l’A. M. du 4 octobre 1976 la couverture sociale du Régime Général, cotisant sur la base forfaitaire de 70 % du plafond de la Sécurité Sociale, se référant, précisément, pour l ’affiliation à l’article du décret du 30.10.1935 concernant alors cette situation (actuellement nominé 311-3-7 du Code de la Sécurité Sociale, ci-dessous).

    Sans le dire expressément, mais quand même, une responsablilité est de ce fait reconnue au propriétaire et loueur du véhicule Taxi. De plus, un courrier du Ministère des Affaires Sociales du 26 janvier 1995 reconnaissait que « les locataires étaient soumis à un lien de subordination très fort » et qu’ « au titre de l’article 241-8 du Code de la Sécurité Sociale, les cotisations sociales étaient à la seule charge de l’entreprise, toute convention contraire étant nulle de plein droit »,

    Cela tombait fort bien, car la CGT-Taxis avait changé de tactique. Vu l’échec – jusqu’en Conseil d’État – des procédures du Syndicat contre l’autorité préfectorale, l’idée a été de s’en prendre, non plus à l’exécutant administratif qu’était la Préfecture de Police, mais au bénéficiaire qu’était le patronat. En conséquence, dès 1995, le Syndicat engagea des procédures en requalification des contrats de location en contrats de travail. Les bâtons dans les roues ne manquèrent pas, notamment de la part de la G7, mais le 19 décembre 2000, la décision tant attendue tomba : les contrats de locations Hatem et Labanne étaient reconnus comme des contrats de travail par la Cour de Cassation. De nombreux chauffeurs profitèrent alors de cette jurisprudence pour se faire rembourser les cotisations patronales induement payées, Cependant le Ministère s’arcboutait sur le maintien de ce système, précisant qu’« une Cassation n’était pas une loi » !

    Une autre chose à remarquer, c’est que le Régime Général, à la différence du Régime Artisanal, comprend la couverture accident du travail, l’article 412-2 du Code de la Sécurité Sociale s’appliquant « aux travailleurs concernés par l’article 311-3 ». Et aussi que l’article R 312-5 du même code précise dans son alinéa 2 que : [en ce qui concerne les travailleurs concernés par l’art, 311-3, les obligations incombant à l’employeur sont mises : [§1…] - §2 : dans les cas prévus au 7° et 8° dudit article, à la charge des personnes et sociétés qui fournissent les voitures, des exploitations et des concessionnaires. Par conséquent la reconnaissance de la responsabilité du propriétaire de l’outil de travail quelque soit la personne morale !

    Suite à cela, nouvelle offensive du patronat qui, sous l’influence de plusieurs rapports (Attali, Cahuc-Kramarz, Chassigneux), fit, malgré de nombreuses manifestations de Taxis, adopter par les pouvoirs publics en mai 2008 avec la signature des seules organisations patronales et sans la participation de celles des chauffeurs, un Protocole instaurant certains transports concurrentiels non-taxis - très prisés des médias (les motos- « taxis ») -, le rallongement d’une heure du temps de travail quotidien dans les entreprises, et la « sécurisation des relations juridiques entre loueurs et locataires », à savoir que – est-il précisé dans le rapport Chassigneux (§G (1) p. 22, du 20 mars 2008 - sont prévues des dispositions « afin d’éviter que le juge requalifie les contrats de locations en contrats de travail », Visiblement les arrêts de Cassation du 19 décembre 2000 avaient fortement traumatisé les « Loueurs »…

    L’affaire n’allait pas s’arrêter là, car le 1.10.2014 fut promulguée la Loi Thévenoud qui, rajoutant des concurrences supplémentaires légales (VTC), instituait dans le Taxi les « locataires-gérants » (art 5-I, §2), précisant au III du même article que l’article 311-3-7 du Code de la Sécurité Sociale ne s’appliquait pas audit locataire gérant ! Cela, comme l’a dit Thévenoud lui-même, pour « humaniser le système de la location » !

    Comme « humanisation », on pouvait trouver mieux. Ce système reste inhumain, car forfaitaire, indépendamment de la fluctation de la clientèle, et se base en réalité sur une forte dégradation de la protection sociale. Car si les cotisations sociales artisanales peuvent être (légèrement) moins chères que celles du Régime Général, elles ne comportent pas celles de l’accident de travail, ni le seul avantage final (cher payé) du système locatif « normal », celui de bonnes cotisations pour la retraite, Cela revient, en fin de compte, exactement à la proposition de la société G7 en 1969 ! Finalement, l’ « humanisation » en question sera pour le patronat, qui n’aura même plus à s’occuper du reversement des cotisations à l’URSSAF ni de la détaxation du carburant, et sera déresponsabilisé de l’accident de travail. Quant au public, le statut échappant toujours au contrat de travail, donc sans embauche de chauffeurs de relais dans les sociétés, le problème éternel de l’absence de taxis aux heures de pointe restera non résolu, avec la seule alternative du transport esclavagiste et sans garanties publiques du VTC. Car il faut savoir ce qu’implique le salariat conventionnel : 2 jours de repos consécutifs à 6 jours de travail, comblés par l’emploi d’un chauffeur de relais, par conséquent l’emploi de 4 chauffeurs pour 3 voitures, dans les sociétés, afin d’assurer la continuité du service Taxi. Ce qui, sur les plans de l’emploi (+ 2500) et du service, rend inutiles les VTC. Preuve que l’intérêt du patronat passe bien avant celui du service au public et des chauffeurs !

    Enfin, dernière chose, et non des moindres, sur le plan des principes républicains. En plus de ce « statut » de tâcheron, au même titre que celui de l’auto-entrepreneur, s’ajoute la négation de la spécificité du Taxi, « voiture publique de 2ème classe ». L’autorisation de Taxi (improprement nommée « licence »), ne l’oublions pas, est un bien public, Depuis la loi du 13 mars 1937, il était précisé que la location de l’autorisation de Taxi était interdite sous peine de son retrait, Normal, depuis l’Abolition des Privilèges de 1789 (La « Nuit du 4 Août » 1789), les biens publics étaient devenus inaliénables, et à ce propos, pour ce qui s’agit de la profession, le privilège Perreau de la Voiture de Place avait été de ce fait résilié par l’Assemblée Nationale Constituante le 19 novembre 1790, et racheté par la Ville de Paris pour 420,000 livres, une somme importante à l’époque. En 1866, cela a a coûté bien plus cher encore, et pour la même raison (47 annuités de 360.000 francs/or) ! Curieux qu’une telle énormité ait échappé au législateur et à nombre d’organisations de la profession. Mais « plus c’est gros, plus ça passe » !

    Cela va de pair avec la concurrence des VTC - d’ailleurs approuvée par J.-J. Augier, l’ex-PDG de la G7 et trésorier de campagne de F. Hollande (Paris-Match,19.6.2014) - la casse d’une profession de service au public, en tant que transport à garanties publiques, dont l’État démissionnaire se défausse par paliers, pour nous livrer à la voracité des multinationales, pour lesquelles la démocratie n’existe pas.

    Raison intrinsèque qui a motivé les imposantes manifestations de la profession en février dernier, car c’était le prélude à ce qui était planifié pour le reste du monde du travail, à savoir permettre par les lois Macron et El Khomri le règne sans partage d’un patronat esclavagiste, accumulant des profits sans avoir aucun compte à rendre.

    En guise de « transition énergétique », on peut toujours, en hauts lieux, se donner bonne conscience à dire aux travailleurs (surtout à eux !) de circuler à vélo, et à piétonniser des voies rapides. Mais quelle logique écologique y a-t-il de rajouter sur la voie publique sans véritable besoin - sinon idéologique - des transports non limités en nombre ni en heures de circulation ? « Y ’a comme un défaut ! » …

    On n’arrête pas le « progrès », car nous avons actuellement un gouvernement – aux dires des médias - qui est contre « l’immobilisme ». Et qui bouge, c’est vrai ... mais en marche arrière accélérée !

    Une publicité de la SNCF disait jadis que « le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous »,

    La lutte n’est donc pas terminée,..
    Jean-Marc Dommart, retraité CGT

    #Frankreich #Taxi #Uber #Uberisation #Gewerkschaft

  • « Nous accusons ! »
    https://lemediapresse.fr/social/nous-accusons

    Le Média Presse relaie la tribune d’un collectif d’universitaires et de citoyen-ne-s. Les signataires accusent « un pouvoir sourd [aux] revendications » qui s’expriment depuis plusieurs mois dans les rues et sur les ronds-points. Ils mettent en cause les agissements du Ministère de l’Intérieur, du gouvernement, des hiérarchies policière et judiciaire et de leurs relais complaisants.

    #Social

  • La Présidence et le Gouvernement utilisent-ils des #armes chimiques contre le peuple et les policiers ? - News/Actualités-Vigi Ministère de l’Intérieur
    https://vigimi.fr/f/actualites-fr/entry/la-presidence-et-le-gouvernement-des-armes-chimiques-contre-ses-citoyens-et-s

    Les multiples informations scientifiques collectées relatives à la #dangerosité certaine et prouvée de l’agent CS sous toutes ses formes (aérosol de cristaux de CS dilués dans un solvant lui aussi identifié comme dangereux, grenade à poudre de cristaux secs de CS, munition combinée explosif et poudre de CS, etc.) doivent être communiquées à nos collègues et aux citoyens afin que chacun prenne ses responsabilités et puisse aussi vite que possible procéder aux examens qui s’imposent.

    Si l’on ajoute le nombre de nos collègues à celui des citoyens qui ont été exposés à ces gaz dans toute la France depuis novembre 2018, cela représente plus de 200,000 citoyens ce qui peut représenter une véritable catastrophe sanitaire.

    Nous demandons que soient clarifiées nos devoirs et nos responsabilités concernant l’usage de ces munitions et nos droits en matière de santé, de soin, de suivi médical régulier, de reconnaissance d’invalidité éventuelle et d’indemnisation.

  • Évaluation du 80 km/h : stop à l’infox / Communiqués / Actualités - Ministère de l’Intérieur
    http://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Communiques/Evaluation-du-80-km-h-stop-a-l-infox

    Alors que le gouvernement s’apprête dans les prochains jours à publier le bilan provisoire de l’accidentalité routière de l’année 2018 assorti d’un bilan intermédiaire de la mesure de baisse de la limitation de #vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes à double sens sans séparateur central, le « comité indépendant » d’évaluation des 80 km/h (CIE) mis en place par l’association 40 millions d’automobilistes publie dans un communiqué diffusé vendredi 25 janvier des supposées analyses, avant même la publication des chiffres officiels.

    Sur quoi se base l’affirmation du CIE selon laquelle « l’évolution de la mortalité reste inchangée malgré l’entrée en vigueur de la mesure » ? La rigueur scientifique commanderait que cela soit sur une étude statistique poussée, sur une comparaison de modèles mathématiques ? Il n’en n’est rien.

    L’analyse du comité prétendument indépendant repose en réalité sur un collage élémentaire de chiffres provisoires de l’accidentalité routière repris des baromètres mensuels de la Sécurité routière et concernant tous les réseaux routiers du territoire français, sans distinction entre le réseau à 80 et les autres. Tous ces chiffres ont été alignés sur une courbe de période temporelle courte, sans aucune comparaison avec des périodes longues, comme le commande l’accidentologie. Ils ne permettent en aucun cas d’analyser les effets du passage à 80.

    Ces données sont accessibles seulement par l’analyse minutieuse des accidents de la route compilés dans le fichier dit « BAAC ». Ce fichier est alimenté tous les jours par les forces de police et de gendarmerie de France. Il faut ensuite extraire les accidents survenus hors agglomération, et en dehors des autoroutes. Ce travail est encore complété par les compléments d’information fournis par les préfectures concernant les accidents qui n’ont pas encore été enregistrés dans la base. Ensuite seule une comparaison fine des chiffres provisoires de la mortalité routière avec les courbes d’accidentalité sur 5 ans permet d’obtenir un résultat.

    Le Comité indépendant de 40 millions d’automobilistes ne peut plus ignorer ce travail effectué par un organisme indépendant, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) reconnu par l’Autorité de la statistique publique (ASP) : un courrier daté du 10 décembre 2018 a en effet été envoyé au président du CIE par le délégué interministériel à la sécurité routière pour lui expliquer toute la procédure concernant l’évaluation de l’impact du 80 km/h sur l’accidentalité et la date de disponibilité des données. Les demandes dudit comité sont au demeurant la preuve d’une totale absence de connaissance du recueil de la statistique d’accidentalité en France.

    Dans son communiqué, ce comité se base sur cette simple courbe pour, in fine, tenter de démontrer l’inutilité du contrôle radar automatisé, avec des raisonnements totalement dépourvus de fondement, et sans aucune statistique sur la disponibilité des radars et leur situation pour fonder cette sommaire analyse.

    La Délégation à la #sécurité_routière rappelle que la vitesse est la première cause de mortalité sur les routes dans notre pays et que la mise en place du contrôle automatisé en 2003 a permis de sauver plus de 32 000 vies.

    Enfin, l’#accidentologie n’est pas une opinion. Elle est une science. Les prétendus experts du comité indépendant en ignorent les rudiments, et en sont informés. Leur production peut donc être qualifiée d’infox.

  • Comment les influenceurs arnaquent leurs followers
    https://www.ladn.eu/media-mutants/arnaque-influenceurs-followers

    Côté solutions anti-arnaque, les plateformes sont malheureusement dépassées par le phénomène. Si YouTube a interdit d’organiser des jeux-concours depuis quelques années, il revient souvent aux internautes de signaler les abus et autres scams quand ils tombent dessus. De son côté le Ministère de l’Intérieur a annoncé il y a un an la mise en place de la plateforme de plainte THESEE, censée lutter contre les arnaques aux téléphones surtaxés. Pour le moment cette dernière n’est toujours pas en ligne. D’après Europol, ce type de fraude aurait rapporté près de 11 milliards d’euros en 2017.

    #YouTubeurs #Influenceurs #Arnaques

  • Ce matin, journée de manifestations dans toute la France, le thème de la communication du « Gouvernement FR » sur Twitter :
    https://mobile.twitter.com/gouvernementfr/status/1071313700412379136

    Beaucoup d’informations circulent sur les réseaux sociaux, mais attention certaines sont fausses. @CFaillet décrypte le vrai du faux sur les #FakeNews

    Et donc le thème de l’article dans le Midi Libre :
    https://www.midilibre.fr/2018/12/08/laffolante-credulite-des-gilets-jaunes-de-montpellier-face-aux-fake-news,5

    L’affolante crédulité des “gilets jaunes” de Montpellier face aux fake news

    Avec ça, je me demande bien pourquoi les gens croient aux théories du complot…

  • Rapport d’enquête « cadre de vie et sécurité » 2018 / L’enquête Cadre de vie et sécurité (CVS) / Interstats - Ministère de l’Intérieur
    https://www.interieur.gouv.fr/Interstats/L-enquete-Cadre-de-vie-et-securite-CVS/Rapport-d-enquete-cadre-de-vie-et-securite-2018

    L’enquête « Cadre de vie et sécurité » est conduite chaque année depuis 2007 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en partenariat avec l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP) et avec le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) depuis la création de ce dernier en 2014.

    Cette enquête nationale, dite de « victimation », a pour objectif d’évaluer et de décrire les infractions (vols ou tentatives, actes de vandalisme, escroqueries et arnaques, menaces et injures, violences physiques et sexuelles) dont sont victimes les ménages et les individus. Elle complète ainsi les données administratives sur les infractions enregistrées au quotidien par les services de police et de gendarmerie car les victimes ne déposent pas toujours plainte. L’enquête s’intéresse en outre aux opinions de l’ensemble de la population (victimes et non victimes) en matière de cadre de vie et de sécurité.

    Cette année pour la première fois, les premiers résultats de l’enquête sont présentés simultanément par l’ONDRP et le SSMSI dans leurs rapports annuels respectifs. Ces résultats sont également diffusés sur les espaces internet de chaque organisme.Des études thématiques issues de l’enquête sont publiées régulièrement par l’Insee, l’ONDRP, le SSMSI et différents organismes de recherche.

    L’objet du présent rapport est de présenter, de façon systématique, les réponses des ménages à toutes les questions qui leurs sont posées, dans chacun des domaines de la victimation couverts par l’enquête. Combien de victimes chaque année ? Quelles sont leurs caractéristiques ? Que sait-on du déroulé des faits ? Et de leurs auteurs ? Dans quels espaces géographiques la victimation est-elle la plus importante ? Et dans quelles catégories sociales ?

    Ce travail est donc complémentaire des autres exploitations de l’enquête Cadre de vie et sécurité. Il ne prétend pas épuiser les problématiques qu’une enquête aussi riche permet d’éclairer, mais plutôt de poser des cadres, de proposer des réponses de premier niveau, et peut-être de suggérer des approfondissements.

    Il a été réalisé par Hélène Guedj, chargée d’études au SSMSI.

    • #Apprend_à_nager : le cri de tunisiens contre les violences policières https://docs.google.com/document/d/1DEV5HvFhSwSrNt3CoPwYg4x2c9A4oAbs7LPS8CGyPbU/edit

      Amor Laabidi, une nième victime des violences policière qui perdurent après la révolution.

      Le hashtag #تعلم_عوم (Apprends à nager) a été lancé initialement sur les réseaux sociaux puis repris dans la rue pour se transformer progressivement en un mouvement populaire, qui a de prime abord prend l’apparence d’une protestation suite au décès du jeune tunisien Amor Laabidi après une course poursuite policière, mais qui constitue sur le fond un ensemble de messages adressés au pouvoir, parmis lesquels “non à l’impunité”

      L’opinion publique tunisienne a été secouée le 1er avril 2018 par l’annonce de la mort du jeune Amor Laabidi après que les forces de l’ordre l’aient laissé se noyer à la suite d’une course poursuite qui a suivi la rencontre de Football opposant le Club Africain de Tunis et l’Olypique de Mednine le samedi 31 mars.

      Amor Laabidi (19 ans) a trouvé la mort par noyade après que, selon des témoins oculaires, des agents des forces de l’ordre l’avaient volontairement poussé dans une rivière du Oued Méliène (Dans les environs de la banlieue de Tunis) après la poursuite par les forces de l’ordre de plusieurs groupe de supporters du Club Africain qui se sont affronté sur les gradins du stade olympique de Rades (Communauté situé à 9 km au sud est de la capitale Tunis). Les forces de l’ordre ont chargé en réponses aux échauffourées dans les tribunes entre plusieurs groupes, et pris en poursuite quelques supporters qui ont quitté le stade en direction de l’Oued Méliène, à une distance de 2km.

      Des témoins oculaires affirment que la police a lancé des grenades lacrymogènes lorsque Amor ainsi qu’un groupe de supporters se sont approchés du fleuve tandis qu’un autre groupe s’est caché dans les parages. Amor Laabidi a demandé aux forces de l’ordre de l’interpeller ou de le laisser partir étant donné qu’il ne savait pas nager. Des témoignages concordants affirment qu’un policier a demandé à Amor d’avancer vers le fleuve lui disant :"Apprends à nager" sans se soucier des cris de détresse du jeune homme qui s’enlisait dans les boues du fleuve Méliane. Ainsi, les eaux ont emporté le pauvre garçon sous les regards de ses camarades et de ceux des forces de l’ordre.

      La protection civile n’a pu retrouver le corps de la victime qu’au bout d’une nuit de recherche. Son frère, Alâ Laabidi a déclaré que la police l’a contacté pour l’informer de la disparition de son frère dans le fleuve. Il a par la suite accusé les force de l’ordre de la noyade de ce dernier s’appuyant en ceci sur les témoignages des amis de son frère défunt. Le Ministère de l’Intérieur a, pour sa part, rejeté en bloc ces accusations. Le porte parole dudit ministère le commandant Khalifa Chibani a affirmé que ces accusations sont trop exagérés.

      D’un autre côté, le syndicat des forces de l’ordre intérieur a dénoncé la campagne #apprend_à_nager la considérant comme calomnieuse envers les forces de l’ordre, porteuse de divisions entre eux et la population. De plus, le syndicat a mis en doute, via sa page Facebook, la version des témoins oculaires présents sur les lieux du fait (Oued Méliène) au moment de la noyade d’Amor Laabidi.

      Un reportage d’investigation télévisuelle a révélé qu’un gardien avait déclaré avoir pris une vidéo de la poursuite policière près du lieu des faits à Oued Méliène, ajoutant que le gardien était revenu sur ses déclarations et ait nié les faits.

      Le fait que des témoins changent leurs dits ou font machine arrière refusant de témoigner dans des affaires d’abus policiers est coutume dans ce pays. Ces dernières années, de nombreuses familles ont été victimes de harcèlement policier et d’extorsion afin de les obliger à abandonner les poursuites judiciaires contre des policiers accusés d’agressions et de torture. La semaine dernière, des milliers de personnes ont assisté aux funérailles de Amor Laabidi dont un grand nombre de supporters de plusieurs équipes de foot tunisiennes qui ont brandit le slogan #apprend_à_nager.

      Plusieurs figures médiatiques et politiques – parmi lesquelles le politique de gauche Mohamed Kilani, le rappeur Belhssan Empire – et des jeunes activistes ont re-twitté le hachtag #apprend_à_nager appelant à l’ouverture d’une enquête afin d’apporter la lumière nécessaire sur cette affaire.

      Des supporters on réagit par des gestes de soutient parmi lesquels des chants en hommage à l’âme du défunt. Et l’une d’elles porte le message suivant :"l’insurrection est en marche".

      Face à ce crime, on trouve un blackout total sur l’affaire de la part du gouvernement et des partis politiques. Feu Amor Laabidi est né à Fouchana qui se trouve à 10 km au sud de Tunis. Cette région qui souffre de la marginalisation et de l’absence des moyens de loisirs. Dans cette région, la seule passion des jeunes reste le football sous l’égide des groupes ultras en l’absence de tout horizon pour les jeunes et pour le pays tout entier.

      Amor se préparait à passer le baccalauréat dans deux mois. Ces amis le décrivent comme un jeune homme non violent, sans antécédents judiciaires ni appartenance à une mouvance radicale, passionné par son équipe de foot. Pour le groupe de supporter North Vandals, auquel il appartient "son seul tort est d’être un citoyen tunisien"

      Face au silence assourdissant de la classe politique et du gouvernement autour de cette affaire, plusieurs activistes à leur tête le chanteur Bayrem Kilani (alias Bendirman) opposant historique à l’ancien dictateur Ben Ali, ont lancé une pétition en ligne demandant l’identification des responsables de la mort de Amor Abidi et leur différenciation qui a réunit jusqu’à ce jour plus de 2000 signatures. Cette signature mentionne que la Tunisie est le seul pays qui représente une exception dans le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à avoir connu une réelle évolution vers la démocratie, fruit du printemps arabe. Cependant, les agressions contre la jeunesse marginalisée continuent. La pétition a été recueillie par une totale indifférence de la part du Gouvernement et des politiciens Tunisiens.
      Des activistes se sont interrogé sur le danger que peut représenter Amor Laabidi pour qu’il soit poursuivi et traité de la sorte.

      La colère des Tunisiens continue sur les réseaux sociaux. La page ’’تعلم عوم’’ (apprends à nager) a publié des dizaines de photos de Tunisiens vivant en Tunisie ou à l’étranger avec des écriteaux où on peut voir la mention "apprends à nager : Justice pour Amor Abidi" afin d’attirer l’attention de l’opinion publique tunisienne et internationale sur les graves atteintes au droits de l’hommes par les forces policières dans une totale impunité. Le Ministère de l’Intérieur a rejeté en bloc toutes les accusations contre ses agents. Ces dépassement, sont considérés en Tunisie comme un sport national puisqu’un ex-ministre de l’intérieur a qualifié ces accusations de calomnieuses.
      Le Club Africain a appelé le Ministère de l’Intérieur à ouvrir une enquête sur le meurtre du jeune homme et a charger un groupe d’avocats pour faire le suivi de l’enquête.
      L’un des groupes ultras de la Curva Nord a adopté le slogan "apprends à nager", "justice pour Amor Laabidi". Il a appelé, dans un communiqué officiel, tous les supporters de tous les groupes à surmonter leurs différents face à ce qu’il a appelé "les ennemis de la vie".

      La mort tragique d’Amor Laabidi n’est qu’une autre station de violation exercée par l’état sur les fans du sport depuis des années comme un acte violent toléré socialement. Amor Laabidi est une autre énième victime de la violence policière qui continu depuis la Révolution et qui produit plusieurs victimes dans un blackout médiatique et une impunité ce qui lui a donné une légitimité politique et sociale. C’est aussi un échec de l’État à encadrer les supporters en colère. La violence dans les stades intériorise une partie du refus des problèmes aussi bien politiques que sociaux dont souffre le pays. Les stades de foot ont toujours été le berceau des mouvements sociaux produits de la frustration face à la situation désastreuse que connaît le pays.

      La reconduite de l’état d’urgence est un écran politique qui cache et légifère la violence policière contre les groupes citoyens. Takriz (1er mouvement leader dans la liberté de l’expression et la cyber-dissidence pour les libertés individuelles en Tunisie depuis l’ère Ben Ali) a publié un communiqué après la mort d’Amor Laabidi dans lequel on déclare que les terrains de sport sont la propriété du peuple tunisien et que les parties à huis clos sont une sorte de répression et d’humiliation dans un pays où les tunisiens ont payé leur liberté par leur sang.

      Le mouvement "apprends à nager", a très vite pris de l’ampleur la semaine dernière. Les activistes continuent à partager les photos de soutient qui appellent à la divulgation de la vérité. Même les groupes de supporters qui ont des différends ont produit des chants de révolte qui appellent à la justice et à l’arrêt des agressions à l’encontre des ultras.

      Le silence de la majorité de la classe politique (à l’exception de quelques partis politiques de gauche tel "La Jeunesse d’Al Watad" : Le Parti des Partisans Démocrates Unifié) creuse l’écart entre elles et la jeunesse.

    • #Learn_to_swim : Tunisians cry out against Police Oppression. https://docs.google.com/document/d/19YYI0SHFKjZCbmZqAqByFa8rl3LJx8PR99lU7elb1r4/edit

      Amor Laabidi, the most recent among countless victims of Police repression, perduring even after the revolution.

      Last couple of weeks, a hashtag (#تعلم_عوم : meaning “learn to swim”) trended through social networks in Tunisia. It gradually gained momentum to manifest in a popular unrest.
      What was outwardly the public outcry over the murder of the Tunisian young man “Amor Laabidi” (following a Police foot pursuit) was inwardly a profound set of messages to the Authority. “No impunity” in particular.

      On the 1st of April, 2018, national public opinion has been shocked by the news of death of the Young Amor Laabidi, left to drown by Police officers, following a National League Football game between Club Africain and Olympic Medenin which took place a day before, March 30th.

      Amor Laabidi, 19 years old, died after being shoved by a police officer to river “Oued Miliane”, according to eyewitnesses .This was the outcome of a relentless foot pursuit engaged initially by Police officers to break scuffles among groups of football supporters in the northern stands of “Rades Olympic Stadium” in Rades (9km away from Tunis, Tunisia’s Capital).

      Police Officers on-duty in the stadium attacked supporters after clashes between different groups in the Northern Curva (the northern stands of the stadium, reserved traditionally to the supporters of Club Africain). After dislodging all of the supporters from the stands, police officers relentlessly chased a group of supporters who flew in the direction of river “Oued Miliane”, situated at nearly 2 kilometers away from the Stadium.

      According to some eyewitnesses, Police officers had used tear gas when the mentioned group approached the river. Some of them hided, others jumped in the river to swim away. Amor Laabidi, unable to swim, had asked the police officers to either arrest or let him go.

      The similar witness accounts confirm that a certain policeman ordered Omar to dive in the river and “learn to swim”, neglecting the young man’s appeal for help, who soon got stuck in the muddy waters of the river and got carried away before the very eyes of his friends and the mentioned policeman.

      Civil defense had found the corpse of Amor Laabidi, after a full night of searching. Alaa Labidi, Amor Laabidi’s brother, has declared that Police Officers had contacted him to transmit the news of the disappearance of his brother in the river. Yet he accused Police officers’s complicity in the accident, based on and consistent and corroborated accounts of eyewitnesses, all of which are Omar’s friends.

      The Tunisian Ministry of the Interior in turn has denied all accounts affirming Police Officers’ involvement with Omar’s drowning. The Interior Ministry spokesman, Admiral Khelifa Chibani, that these accounts “are exaggerated” .

      The syndicate of Internal Security Forces has denounced the #تعلم_عوم (learn to swim) campaign, claiming that it stirs up the public against Police officers and incite hate and commotion between the Tunisian people and them. It has even suspected the integrity of the accounts stated by the eyewitnesses who were present at the moment Omar drowned.

      A television report has revealed that a local citizen had filmed the police pursuit somewhere nearby the incident’s scene. The report has also confirmed that this person changed his statements and deleted the video from his phone.

      Witnesses retracting their statements and abstaining from testifying in cases involving Policemen abuses and violations is not big big news in Tunisia. Throughout the past years, victims of Police abuse, along with their families, have been blackmailed and threatened to drop their complaints against some police officers, perpetrators of abuse and torture offences.

      Thousands of Tunisians have attended Amor Laabidi’s funeral, among which a lot of football supporters were present. The past week witnessed a lot of support throughout Stadiums, banners reading #تعلم_عوم (learn to swim) were risen. A lot of public figures living both in and outside of Tunisia have joined the campaign, tweeting the hashtag #تعلم_عوم. The main demand is to conduct an official investigation casting light on the whole incident, and punishing the perpetrators.

      The community of football supporters has naturally joined the campaign through numerous gestures of solidarity, from communiqués to songs honoring the memory of Amor Laabidi. One particular song, claims that “the uprising is coming”.

      Amor Laabidi was born in Fouchana, a town ,despite being at just 10 km south from the capital, suffer marginalization and absence of entertainment and cultural activities. Under these conditions, youngsters like Amor Laabidi are left with groups of Football Supporters as their sole outlet and breathing space, in a country where youth feel a permanent frustration and a lack of social, economical and political perspectives.

      Omar was set to sit for the national baccalaureate exam in two-months’ time. His friends confirmed that he was a non-violent person, and had a clean criminal record. He was not an extremist in any aspect. As stated by his supporters’ group, the North Vandals, "his only guilt was the fact that he is a Tunisian citizen

      The crime was met with complete indifference from both the government and the politicians.

      And in front of the government’s dubious policy of silence, numerous activists, notably the artist Bayram Kilani (AKA Bendirman), who has been opposing the authorities since Ben Ali, have issued an electronic petition “Justice for Omar”, calling to uncover the murderers of Omar and prosecute them. So far, the Petition counts more than 2k signatures.
      The petition says that “In Tunisia, a country which is often described as portraying the only glimmer of hope in terms of human rights in the MENA region, the only Arab spring country which effectively developed into a democracy” and that “, a crime which was greeted with widespread indifference by the Tunisian Government and politicians of all sides.”

      Some activists have questioned the logic behind the pursuit that let to this tragedy, and the “potential danger” of Omar and his friends leading the police officers to hunt them for more than 2 km.

  • A propos du film « La mort de Staline », l’historienne Rachel Mazuy
    a fait une communication sur FB (vraiment dommage que toute cette science, ce savoir, ces analyses soient confiées (le féminin l’emporte...) à Mark Elliot Zuckerberg, mais encore une fois, bon.

    Très intéressant.

    "On passe un bon moment avec "La Mort de Staline" ! mais si on jouait un peu au « 7 erreurs » ? :

    Quand je lis que le film est bien documenté et qu’il est fondé sur la vérité (ou presque...), je me dis qu’on pourrait jouer à corriger toutes les erreurs historiques - un "jeu" à tenter avec des élèves de 1ère ou des étudiants en histoire ?

    Sous le contrôle de mes collègues slavisants et spécialistes de l’URSS, en voici quelques unes :

    1. La première concerne la police politique. Le scénariste a pu se dire, que le KGB apparaissant après la mort de Staline, il était plus simple de reprendre le nom du NKVD (qui sonne bien), car personne ne connaît celui de MGB (MGB - МГБ est l’acronyme de Ministère à la sécurité gouvernementale), le véritable nom porté par la police politique de 1946 à 1954. Ce Ministère se différencie à cette époque de celui de l’Intérieur (MVD).

    Il faut rappeler que le NKVD est un acronyme pour "Commissariat du Peuple aux affaires intérieures" (en résumé le Ministère de l’Intérieur) et non, la police politique de l’URSS.

    Petit rappel :

    Au début c’est relativement simple... On a d’abord la Tchéka, dès 1917 (forme abrégée d’un acronyme signifiant : "Commission extraordinaire panrusse pour la répression de la contre-révolution et du sabotage auprès du Conseil des commissaires du peuple de la RSFSR"), qui devient la/le Guépéou puis l’OGPU ("Direction politique unie d’État auprès du Conseil des Commissaires du peuple de l’URSS") après la fondation de l’URSS (1922). Ce sont bien les organes de la police politique.

    En 1934, la "Direction principale de la Sécurité d’Etat" (GUGB) est en fait intégrée au NKVD. Celui-ci regroupait donc les "forces publiques régulières de police de l’Union soviétique, comprenant notamment la police routière, la lutte anti-incendie, les gardes-frontières et les archives" (wikipedia), ainsi que le GUGB et le Goulag (encore un acronyme pour "Administration principal des camps"). Cumulant ainsi pouvoir de police et pouvoir judiciaire, le NKVD pouvait donc déporter par simple mesure administrative et était placé sous les ordres de Staline. C’est sans doute pour cela qu’on assimile très vite le Ministère de l’intérieur à ses "organes" !

    La dernière tentative de fusionner la Sécurité d’Etat avec le Ministère de l’Intérieur (devenu MVD après la guerre où on oublie les commissariats du peuple pour revenir aux ministères), date de mars 1953 (c’est signé Béria).

    2. Une autre inversion : le mélange entre la Grande Terreur (1937-1938) pendant les purges des années trente d’une part, et la campagne antisémite de 1948 à 1953 contre les "cosmopolites sans racines" de l’autre.

    La première fait deux millions de victimes avec plus de 725 000 exécutions. La seconde est moins "sanglante", car le processus est interrompu après le décès de Staline (ce que montre le film, même si la chronologie est ramassée sur quelques jours au lieu de plusieurs semaines).

    La campagne contre le cosmopolitisme débute avec la mort de l’acteur Solomon (Shlomo) Mikhoels en 1948 et se poursuit avec le procès de 1952 contre le Comité juif antifasciste (la plupart des membres sont alors exécutés). Elle atteint ce qui aurait du être son paroxysme avec "le complot des blouses blanches", annoncé par la "Pravda" en janvier 1953.

    Malgré tout, il faut rappeler, qu’à la mort de Staline, 4% de la population de l’URSS est incarcérée, la majorité pour des vols de propriétés socialistes et des petits larcins (c’est la "Société des voleurs" apparaissant dans le livre de Juliette Cadiot et Marc Hélie , "Histoire du Goulag" (La Découverte, collection Repères). "Pour dépasser un tel niveau d’enfermement" a écrit Thomas Piketty récemment, "il faut considérer le cas de la population masculine" afro-américaine (5% est en prison aujourd’hui). Je cite ici ces propos dans le récent article du "Monde" sur « La Russie poutinienne se caractérise par une dérive kleptocratique sans limites ».

    Cette campagne se traduit ainsi par de multiples arrestations qui touchent le milieu médical (des centaines de médecins, infirmiers, pharmaciens sont arrêtés...), avec des implications dans la Nomenklatura. Mais si deux médecins sont morts (sans doute pendant leur interrogatoire), il n’y a pas, dans ce cadre précis, d’exécutions sommaires massives comme dans les années trente.

    Il fallait évidemment pousser la satire jusqu’au bout, mais pourquoi, alors que la bande dessinée n’occulte pas le caractère antisémite de cette campagne, l’omettre dans le film ?

    3. De la même façon, l’histoire de Malenkov qui veut poser pour la photo avec la petite fille qui avait été photographié avec Staline fait allusion à l’histoire, bien connue aujourd’hui, de Guélia Marzikova. Or, ce n’était pas une petite Russe blonde avec des nattes (cela dit beaucoup de choses sur notre imaginaire occidental et je me demande quand les nattes et les grands noeuds deviennent quasi obligatoires dans les écoles élémentaires soviétiques). Guélia était bouriato-mongole et avait des cheveux très noirs et une coupe au carré. Bien entendu, il existe d’autres "portraits" de Staline avec des enfants...

    4. L’histoire du concert réinterprété pour enregistrer un disque pour Staline semble vraie. Maria Youdina, la pianiste, était effectivement convertie à l’orthodoxie (née à Vitebsk de parents juifs) et opposée au régime. Cependant, c’est Staline lui-même qui lui aurait donné 20.000 roubles pour la remercier après avoir écouté le disque. Elle lui aurait alors répondu qu’elle les donnerait à son église pour prier pour l’âme du secrétaire général en raison des crimes qu’il avait commis. Cette histoire, qui apparaît dans les mémoires de Chostakovitch, n’entraine donc pas l’hémorragie cérébrale de Staline.

    Mais, comme dans la bande dessinée, c’est évidemment un formidable début de narration de la mort de Staline...

    Je vous laisse continuer à trouver d’autres "erreurs historiques" !

    Et pour les courageux qui auraient tout lu, voici comment Marguerite Bloch (la femme de l’écrivain Jean-Richard Bloch invitée au premier Congrès des écrivains soviétiques) commente l’intégration des organes dans le NKVD (lettre du 12 août 1934, peu après leur arrivée en URSS) :
    « Je vous ai dit l’émotion de l’arrivée à la frontière. A vrai dire en ce qui me concerne, je l’avais d’avance. Mais enfin, le fameux arc de triomphe, et ensuite tout autour de la salle de douane, en quatre langues : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous... On nous a dit après que les hommes en uniforme à casquettes vertes qui se tiennent derrière les douaniers sont des fonctionnaires du Guépéou. Ils étaient parfaitement aimables du reste, et, pour nous, ne sont même pas venus regarder. D’ailleurs l’organisation du Guépéou est complètement transformée, c’est devenu un commissariat à l’Intérieur »

    In "Moscou-Caucase Été 34, Ed. du CNRS - toujours à paraître...).

    Sur Maria Youdina on peut réécouter la formidable émission de France Culture :
    https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/maria-yudina-la-pianiste-de-staline-1899-1970

    Parmi les nombreux articles de Nicolas Werth sur les crimes de masse de l’ère stalinienne en voici un qui a le mérite d’être accessible en ligne et de donner une bibliographie complète datant cependant de 2009 :
    https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/fr/document/les-crimes-de-masse-sous-staline-1930-1953

    Sur le complot des blouses blanches, en dehors de l’ouvrage déjà ancien (1997, Ed. Complexe) de Jean-Jacques Marie sur Les derniers complots de Staline, l’Affaire des Blouses blanches, :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Complot_des_blouses_blanches

    Sur Staline, la biographie récente (2017) d’Oleg Khlevniuk publiée avec une préface de Nicolas Werth chez Belin : https://www.nonfiction.fr/article-9299-staline-ou-la-terreur-comme-systeme-de-gouvernement.htm

    #staline #histoire #1953 #soviétisme #urss #union_soviétique #révolution_russe #1917

  • Violences à Villiers : les « fake news » du Ministère de l’Intérieur et du Parisien
    Contre-attaque(s) - Sihame Assbague / samedi 10 mars 2018 /
    http://contre-attaques.org/magazine/article/violences-a

    Ce jeudi soir, à la cité des Hautes-Noues, les « récits fantastiques » du quotidien régional étaient sur toutes les lèvres. En cause, un article publié plus tôt dans la journée et livrant une version pour le moins fallacieuse des incidents survenus la veille dans le quartier. Ainsi, d’après Le Parisien, dans la soirée du mercredi 7 mars, « une jeune femme de 25 ans a été touchée à la suite d’un jet de pierres au cours d’un affrontement entre jeunes et policiers ». Un autre blessé est brièvement évoqué : « il s’agit de l’un des jeunes impliqués dans les violences urbaines ». Que s’est-il passé ?

    #Violence_policières

  • Violences à Villiers : les « fake news » du Ministère de l’Intérieur et du Parisien
    http://contre-attaques.org/magazine/article/violences-a

    T’as vu l’article du Parisien ? J’ai vu… c’est chaud, carrément ils ont remixé toute l’histoire. Ce jeudi soir, à la cité des Hautes-Noues, les « récits fantastiques » du quotidien régional étaient sur toutes les lèvres. En cause, un article publié plus tôt dans la journée et livrant une version pour le moins fallacieuse des incidents survenus la veille dans le quartier. Ainsi, d’après Le Parisien, dans la soirée du mercredi 7 mars, « une jeune femme de 25 ans a été touchée à la suite d’un jet de pierres au (...)

    #Magazine

    / #carousel, #Violences_policières

    "http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/villiers-une-femme-blessee-pendant-les-violences-urbaines-08-03-2018-7597"
    "https://www.youtube.com/watch?v=hVSbY9hC_G0

    "

  • [Besançon] Une lame sous la veste et la rage au ventre...
    https://grenoble.indymedia.org/2018-02-22-Besancon-Une-lame-sous-la-veste-et

    « J’me baladais dans les p’tites rues, à la recherche de gros vendus qui chaque jour se font d’la thune sur l’dos des détenu.e.s... » Ce petit air de chanson populaire, je l’ai fredonné en rentrant de balade, content.e du sabotage accompli de quelques rouages de l’enfermement. Une multitude d’entreprises financent, conçoivent et construisent les structures de la répression, qu’il s’agissent de maisons d’arrêt ou de centres de rétention, ou bien des nouveaux locaux du Ministère de l’Intérieur. Au petit (...)

    #Articles

    / #Autres_infos, #Luttes_anticarcérales, #Actions_directes

  • [Chambéry] Rassemblement : Un toit pour tous, la tente et l’attente, ça suffit
    https://grenoble.indymedia.org/2017-10-18-Chambery-Rassemblement-Un-toit

    Appel à manifester le Jeudi 19 octobre. L’automne est là, les nuits sont froides. L’OFII est censé loger tous les demandeurs d’asile... les places existent, suffit de les affecter ! Mais les effectifs du campement d’infortune à Chambéry ne varient pas vraiment. Et plusieurs dizaines de gens dorment dehors. Et une centaine de migrants sont encore logés dans des familles. La politique du Ministère de l’Intérieur est cruelle. Elle se réduit à : « il faut maintenir les migrants en situation de précarité (...)

    #Agenda

  • Ministère de l’Intérieur contre Indymedia : une censure absurde et choquante
    https://archive.org/details/Incendie_Gendarmerie_Censure_Indymedia

    [appel à solidarité] Incendie de gendarmerie : à Grenoble et à Nantes, l’État s’attaque au réseau Indymedia Après la publication d’un communiqué revendiquant l’incendie d’un garage de la gendarmerie de Grenoble dans la nuit du 20 au 21 septembre, Indymedia Grenoble et Indymedia Nantes ont ét....This item has files of the following types : Apple Lossless Audio, Archive BitTorrent, Columbia Peaks, JPEG, JPEG Thumb, Metadata, Ogg Vorbis, PNG, VBR MP3

    #audio/opensource_audio #censure,_indymedia
    https://archive.org/download/Incendie_Gendarmerie_Censure_Indymedia/format=VBR+MP3&ignore=x.mp3

  • Ministère de l’Intérieur contre Indymedia : une censure absurde et choquante
    https://www.laquadrature.net/fr/censure_indymedia

    Paris, le 25 septembre 2017 — Jeudi dernier, le ministère de l’Intérieur a enjoint les sites participatifs Indymedia Nantes et Indymedia Grenoble de procéder au retrait d’un communiqué anonyme revendiquant l’incendie d’un hangar de gendarmerie à Grenoble. D’après le ministère, une telle publication serait constitutive d’un acte de provocation au terrorisme. Les deux instances d’Indymedia se sont exécutées en retirant le contenu litigieux, faute de quoi, elles auraient été ajoutées à la liste noire des sites censurés sur décision administrative et faire l’objet d’un blocage par les grands fournisseurs d’accès à Internet. Le communiqué litigieux a également été relayé sur des sites de grands médias traditionnels sans que ces derniers ne soient inquiétés. Cette (...)

    #censure_et_filtrage_du_Net #communiqué

  • Ministère de l’Intérieur contre Indymedia : une censure absurde et choquante
    https://www.laquadrature.net/fr/censure-Indymedia

    Paris, le 25 septembre 2017 - Jeudi dernier, le ministère de l’Intérieur a enjoint les sites participatifs Indymedia Nantes et Indymedia Grenoble de procéder au retrait d’un communiqué anonyme revendiquant l’incendie d’un hangar de gendarmerie à Grenoble. D’après le ministère, une telle publication serait constitutive d’un acte de provocation au terrorisme. Les deux instances d’Indymedia se sont exécutées en retirant le contenu litigieux, faute de quoi, elles auraient été ajoutées à la liste noire des sites censurés sur décision administrative et faire l’objet d’un blocage par les grands fournisseurs d’accès à Internet. Le communiqué litigieux a également été relayé sur des sites de grands médias traditionnels sans que ces derniers ne soient inquiétés. Cette (...)

    #censure_et_filtrage_du_Net #communiqué

  • Occupation du Ministère de l’Intérieur de Bogotá par les organisations sociales colombiennes depuis le 8 mars-Marseille Infos Autonomes
    https://mars-infos.org/occupation-du-ministere-de-l-2166

    @Ad Nauseam - Depuis le 8 mars 2017, la délégation du Sommet Agraire Etnique et populaire auteur des dernières grandes mobilisations, occupe les bureaux du Ministère de l’Interieur à Bogotá exigeant que le gouvernement reconnaisse l’existence du paramilitarisme et agisse immédiatement pour stopper l’avalanche (...)

    #Marseille_Infos_Autonomes / #Mediarezo

  • CONFÉRENCE - 2017 : Arrêtons avec la culture du viol ! Billets, jeu le 9 mars 2017, 19:30 | Eventbrite
    https://www.eventbrite.fr/e/billets-conference-2017-arretons-avec-la-culture-du-viol-32372427803

    Description

    En France :

    on constate un viol de mineur chaque heure. (Ministère de la famille)
    le nombre de viols a augmenté de 18% ces dernières années. (Ministère de l’Intérieur)
    en moyenne basse, 84 000 femmes âgées de 18 à 75 ans et 14 000 hommes sont victimes de viols ou de tentatives. (HCE)

    A l’occasion d’une semaine spéciale sur l’égalité de genre, nous voulons lever le tabou de cette violence infâme qui s’abat parfois sur des proches. Nous voulons parler des racines du mal qui gangrène souvent les foyers.

    En France, et ailleurs, on constate aussi un phénomène complexe qui tend à banaliser ces crimes : la culture du viol. On justifie, banalise, excuse, voire accepte les violences sexuelles : « elle portait une jupe, elle l’a bien cherché », « c’est un homme, il a des besoins », « c’est pas un viol, n’exagérons pas »...

    Nous voulons vous parler de ces pressions culturelles, du modèle de société que nous avons choisi et qui conduit aux crimes, nous voulons vous parler de la culture du viol, sans faux-semblants, sans tabous, sans préjugés.

    #culture_du_viol #féminisme #conférence

  • L’art français de la déviance policère
    http://www.laviedesidees.fr/L-art-francais-de-la-deviance-policere.html

    L’interpellation violente de Théo à Aulnay-sous-Bois révèle les limites d’une #police prompte à cibler certaines catégories de la population. Elle montre aussi que ces déviances policières ont des sources structurelles, largement ignorées par le Ministère de l’Intérieur.

    Essais & débats

    / police, #racisme, #violence

    #Essais_&_débats

  • Après la censure administrative en France via des #DNS menteurs, puis une panne spectaculaire des résolveurs DNS d’Orange, au moins trois pannes analogues de ceux de Free, et enfin un détournement accidentel de Google et Wikipédia vers le Ministère de l’Intérieur, pas mal d’utilisateur·trice·s de l’Internet se demandent si on peut vraiment faire confiance au résolveur DNS de son FAI. Et beaucoup se mettent alors à utiliser un résolveur DNS public, le plus célèbre étant Google Public DNS. Mais est-ce une bonne idée ?

    http://www.bortzmeyer.org/dns-resolveurs-publics.html

    #censure #résilience_Internet

  • Maroc Interdiction de la burqa mais quid du niqab ?

    Le Ministère de l’Intérieur interdit la vente de la burqa au Maroc (Photo)
    http://www.lesiteinfo.com/maroc/le-ministere-de-linterieur-interdit-la-vente-de-la-burqa-au-maroc-photo

    Le Ministère de l’Intérieur a diffusé un communiqué à tous les fabricants et revendeurs de burqa, leur interdisant formellement cette activité.

    En effet, c’est à ce jour, lundi 9 janvier, que les Pachas des différentes villes du Royaume ont envoyé un communiqué avec un avertissement écrit, à tous les vendeurs repérés, leur interdisant la confection et la vente de ce style de vêtement.

    #Maroc #burqa

  • Client Orange ? Votre adresse IP est peut-être associée à « un site terroriste »
    http://www.numerama.com/politique/202166-client-orange-votre-adresse-ip-est-peut-etre-associee-a-un-site-ter

    Lundi matin, les abonnés d’Orange étaient tous dirigés vers une page anxiogène du ministère de l’Intérieur lorsqu’ils tentaient d’accéder notamment à Google.fr, fr.wikipedia.org ou OVH.com. Tout en rouge et en majuscules, la page prévient l’internaute que « VOUS AVEZ ÉTÉ REDIRIGÉ VERS CETTE PAGE DU SITE DU MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR CAR VOUS AVEZ TENTÉ DE VOUS CONNECTER À UN SITE DONT LE CONTENU INCITE À DES ACTES DE TERRORISME OU FAIT PUBLIQUEMENT L’APOLOGIE D’ACTES DE TERRORISME (...)

    #Orange #anti-terrorisme #filtrage

  • L’Islamophobie en France de 2015 à 2016 : comparer ce qui est comparable | CCIF - Collectif contre l’Islamophobie en France

    http://www.islamophobie.net/articles/2016/05/10/islamophobie-2016-par-rapport-2016-comparer-ce-qui-est-comparable

    Le Ministère de l’Intérieur, par l’entremise de Bernard Cazeneuve s’est félicité hier que « 80% des actes antisémites et antimusulmans ont baissé au premier semestre de 2016 comparée au premier semestre de l’année 2015 » lors d’une réunion des amis du CRIF. 

    Si le CCIF a constaté une baisse de 55,5% des actes islamophobes entre ces deux périodes, nous mettons en doute la conclusion tirée par le Ministre de l’Intérieur sur la régression supposée « rassurante » de l’islamophobie en France. 

    Des précisions s’imposent afin d’aboutir à une lecture de l’évolution du phénomène islamophobe qui soit au plus proche de la réalité. 

    D’entrée, c’est une erreur d’analyse statistique élémentaire que de prendre l’année 2015 comme année de référence pour conclure que le phénomène islamophobe est en baisse en 2016. 

    C’est l’explosion des actes islamophobes à la suite des attentats de Janvier 2015 qui explique cette amplitude numérique (et donc un retour à une tendance de fond, s’exprimant sous la forme d’une baisse arithmétique).

    Cette « anormalité » statistique s’illustre aussi par la violence des actes de haine que nous avons enregistré durant cette période : 21 agressions physiques ont ciblé des citoyens français en raison de leur appartenance réelle ou supposée à l’Islam et 33 lieux de culte ont été profanés.

    Nous n’avions jamais enregistré autant d’actes de cette nature lors d’une période aussi courte en 13 ans d’existence.

    Autre problème, le Ministère de l’intérieur ne prend en compte que les plaintes et les mains courantes pour menaces et actions. Les discriminations sont de fait absentes des statistiques de la Place Bauveau. Pour illustration, sur les 588 cas de discrimination enregistrées en 2015, seuls 20 ont donné lieu à un dépôt de plainte. 

    Cela pose d’autant plus problème que les victimes d’islamophobie sont rarement promptes à déposer plainte. Plus problématique, nous avons également noté à plusieurs reprises que certains agents de police dissuadent des victimes de déposer plainte. 

    Ce problème des plaintes refusées par les commissariats de police avait d’ailleurs été évoqué par Mr Bernard Cazeneuve lui même lorsqu’il s’était engagé à envoyer une note de rappel pour qu’ils acceptent les plaintes des victimes. 

    En réalité, ce vide statistique pose un problème majeur dans l’analyse du phénomène islamophobe en France, sa spécificité se traduisant par une institutionnalisation du phénomène et ce, à deux niveaux : d’une part dans le leadership, à travers des discours de haine au plus haut niveau de l’Etat, validant le rejet à l’égard des musulman-e-s, d’autre part dans la phénoménologie, puisque plus de deux tiers des discriminations ont lieu dans des services publics.

    Or, dans ces deux registres spécifiques à l’islamophobie en France, nous ne saurons conclure en une « baisse rassurante ». 

    La multiplication des discours islamophobes dans les espaces publics a été dénoncée début mars par dans un rapport du Conseil de l’Europe. Ne l’oublions pas, ce sont les discours des représentants des institutions et des médias qui font le lit d’un racisme qui s’exprime, de plus en plus violemment, dans la société française. 

    Et chaque semaine apporte son lot de propos dangereux prononcés au plus haut sommet de l’Etat, répétés et soutenus au sein de la classe parlementaires, des haut fonctionnaires et des médias mainstream, qui, loin de se positionner en contre pouvoir ou du moins, en contradicteurs, s’en font les relais voir même les chambres d’écho.

    La semaine dernière, le Premier Ministre a une nouvelle fois tenu à se faire entendre sur l’opinion qu’il se fait des musulmanes, particulièrement des femmes voilées, en répétant qu’il voulait interdire le voile à l’université. 

    La dite opposition, n’est pas en reste, non satisfaite de l’exclusion programmée des citoyens de confession musulmane, la voilà s’attelant à un nouveau projet de loi visant à encadrer les écoles privées musulmanes

    Le 30 mars dernier, c’était une ministre du gouvernement qui avait réussi l’exploit de rassembler plus de 400 plaintes contre elle pour des propos racistes et islamophobes. Rappelons-le, elle avait comparé les femmes voilées à des « nègres afric..américains pour l’esclavage » sur les ondes de RMC. 

    Le chef de l’Etat et le Premier Ministre avaient également soutenu le projet de loi sur la déchéance de nationalité pour les binationaux.

    Le gouvernement adopte ainsi une méthode comptable pour parler d’un phénomène sociétal qu’il nourrit et auquel il refuse de faire face. 

    Les deux dernières campagnes #TousUnisContreLaHaine et celle contre les discriminations, faites de clichés et de « sensibilisation » après des décennies de racisme strutcturel, démontrent le refus d’agir de manière concrète contre le phénomène.

    Nombre des discriminations que nous enregistrons pourraient être évitées avec un simple effort de prévention auprès des agents de la fonction publique. 

    Certes, nous avons constaté une baisse de 55,5% des actes islamophobes par rapport au premier trimestre de 2015, mais aboutir au même pic de violence islamophobe en ce début 2016 dans un climat de plus en plus préoccupant serait un indice très inquiétant. 

    Mais là où Mr Bernard Cazeneuve se distingue, c’est par sa reconnaissance que la situation est loin d’être idyillique et que les problèmes de fond persistent malgré les déclarations comptables.