organization:nouvelle

  • Sortie de la France de la NASAN : l’agrobusiness n’est pas le remède contre (...) - CCFD-Terre Solidaire
    https://ccfd-terresolidaire.org/espace-presse/sortie-de-la-france-de-6034

    Lancée en 2012, cette initiative privilégie les intérêts des #multinationales de l’#agrobusiness au détriment du soutien à l’agriculture paysanne. Elle est dénoncée par des centaines d’organisations [1] pour ses impacts négatifs sur la #sécurité_alimentaire et les paysanneries des dix pays africains concernés [2]. L’enjeu du retrait de la France est maintenant de reconnaître que la recette « magique » mêlant partenariats publics privés et réformes législatives pour créer un environnement favorable aux investissements de multinationales, n’est pas la solution pour lutter contre la #faim. Bien au contraire, elle va à l’encontre de l’intérêt des populations locales, elle marginalise les agricultures familiales, pourtant productrices de 70% de l’#alimentation mondiale, au bénéfice de quelques multinationales à qui l’on donne toutes les facilités : financières, fiscales, foncières.
    [...] Ce retrait de la France devrait être pris en compte par les autres partenaires de la NASAN, tels que l’Union Européenne et les Etats africains. L’Allemagne, autre contributeur majeur de la NASAN, doit également annoncer son retrait.

    #bien #nasan

    • La France a annoncé son retrait de la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (Nasan) à l’occasion du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (Cicid), organisé jeudi 8 février à Matignon. Cette initiative, lancée lors du sommet du G8 de Camp David (Etats-Unis) en 2012, affiche pour ambition de faire reculer la faim en Afrique et de « sortir 50 millions de personnes de la pauvreté d’ici 2022 » en drainant des investissements privés dans le secteur agricole grâce à des dispositifs réglementaires attractifs et le soutien des bailleurs étrangers. D’importantes multinationales comme Cargill, Monsanto, Louis Dreyfus, Mars… sont associées à cette coalition dont le secrétariat est officiellement assuré par le Forum économique mondial et l’Union africaine.

      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/12/pourquoi-la-france-s-est-retiree-de-la-nouvelle-alliance-pour-la-securite-al

    • c’est pas très équitable comme répartition !

      L’étude s’attarde en particulier sur le projet de Bagré, à 200 km au sud-est de le capitale burkinabée, Ouagadougou. « Les mesures prises pour libérer des terres pour les investisseurs à venir ont profondément bouleversé les pratiques de sécurisation et de consommation alimentaire. (…) Lorsque les populations recevront des terres irriguées [le projet prévoit d’aménager 30 000 ha et d’en attribuer 5 000 aux villageois], il leur faudra vivre sans terres pluviales, alors que les cultures pluviales sont la base de vie des ménages. La situation des exploitants familiaux est aujourd’hui très tendue par rapport aux conditions offertes aux agriculteurs entrepreneuriaux, engendrant un fort sentiment d’injustice », écrivent les experts du Cirad.

      #Burkina_Faso

  • La #Nouvelle-Aquitaine à la recherche de son identité (carto)graphique – Mappemonde

    http://mappemonde.mgm.fr/122img1

    par Mathieu Noucher

    Promulguée le 8 août 2015, la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) a réagencé les compétences attribuées à chaque collectivité territoriale et redéfini la carte des régions françaises. S’inscrivant dans la filiation des lois de décentralisation de 1982 et de l’inscription de la République décentralisée dans la Constitution en 2003, cette réforme visait à simplifier et clarifier l’organisation territoriale du pays. L’un des casse-tête du gouvernement concernait alors la réduction du nombre de régions, le Président de la République ayant annoncé, dans une conférence de presse, le 14 janvier 2014, sa volonté de lancer l’Acte III de la décentralisation en simplifiant le « millefeuille territorial ». Le Premier Ministre confirme lors de son discours de politique générale, le 14 avril 2014, et annonce la réduction de moitié du nombre de régions métropolitaines. Ce projet donne alors lieu à de multiples passes d’armes impliquant aussi bien des présidents des régions concernées que les maires des capitales régionales qui ne veulent pas perdre leurs prérogatives. De nombreux élus perçoivent cette réforme « comme une imposition par le pouvoir central de ses vues – et de ses intérêts politiciens – sur les collectivités » (Béja, 2015, p. 61). La difficulté de trouver un découpage « pertinent » qui reposerait sur une « taille critique » jugée indispensable pour répondre aux objectifs affichés d’amélioration de la compétitivité (comme si celle-ci n’était qu’affaire de taille) est rapidement identifiée. Chacun compose alors sa propre carte. Finalement, ce « big bang territorial » (Torre et Bourdin, 2015) dessine une France à 13 régions métropolitaines qui fait émerger « un paysage territorial hétérogène, avec des systèmes différenciés » (Béja, 2015, p. 62). Cette fusion des régions est désormais effective depuis le 1er janvier 2016. Les macro-régions formées par cette procédure de fusion courent aujourd’hui le risque d’une amplification de leur déficit d’images. En effet, malgré des efforts importants de marketing territorial, de nombreuses « marques régionales » relevaient déjà, avant la réforme, de l’incantation plus que du sentiment d’appartenance. Pourtant, « les marques territoriales ont d’abord des objectifs intra-territoriaux de fédération et de mobilisation tandis que la quête de rayonnement est bien difficile à mesurer » (Houiller-Guibert, 2015). La reconnaissance de l’entité régionale déjà fragile, l’est d’autant plus par cette réforme.

    #france #aquitaine #logo #image #symbole #symbolique #sémiologie #représentation

  • « Aux États généraux de l’#alimentation, le débat sur la faim dans le monde est biaisé »
    https://reporterre.net/Aux-Etats-generaux-de-l-alimentation-le-debat-sur-la-faim-dans-le-monde-

    C’est une question de cohérence de nos politiques publiques : la France met en place des politiques commerciales, énergétiques, agricoles qui ont un impact sur la #sécurité alimentaire d’autres populations. Par exemple, notre gouvernement mène une politique de soutien aux agrocarburants qui a des conséquences négatives sur la volatilité des prix des matières premières agricoles (notamment les oléagineux), sur la #déforestation et sur l’accaparement des terres. Il faudrait mettre en place un rapporteur chargé de pointer les incohérences entre les politiques publiques adoptées et le droit à l’alimentation, afin de pouvoir corriger le tir. Cela existe au niveau européen, alors pourquoi pas chez nous ?

    La France participe également à des initiatives internationales comme la Nouvelle Alliance du G7 pour la sécurité alimentaire et la nutrition, qui met en compétition les agricultures familiales africaines avec le secteur de l’#agrobusiness.

  • La fin du travail, le nerf de la guerre, Philippe Escande
    « Retours sur le futur (5/5). Des auteurs ont anticipé la société à venir dans des livres vendus à des milliers d’exemplaires. En 1997, Jeremy Rifkin théorisait ce qui allait inspirer la gauche française lors de nombreux débats politiques : la destruction des emplois par la technologie. »

    http://www.lemonde.fr/festival/article/2017/08/18/la-fin-du-travail-le-nerf-de-la-guerre_5174023_4415198.html

    Michel Rocard ne s’y était pas trompé : ce livre est « effrayant ». Dans la préface de l’édition française, il écrit qu’il est sidéré par l’ampleur du défi lancé par l’auteur de La Fin du travail (Jeremy Rifkin, La Découverte, 1997. Publication originale : The End of Work, 1995). Depuis plus de cinq mille ans, l’homme courbe l’échine sous le poids de ses obligations, et voilà que Jeremy Rifkin, spécialiste de prospective, annonce sa libération.

    Dans cet essai « torrentiel, déconcertant et parfois agaçant » – toujours selon Rocard –, l’auteur prédit que la technologie va progressivement faire disparaître la force de travail humaine et qu’il convient de s’y préparer en investissant massivement dans l’économie sociale. Il faut anticiper le chômage et l’extension de la misère, et aviver l’espoir de l’avènement d’une société moins marchande et plus solidaire.

    Il est déconcertant de constater qu’un débat lancé il y a plus de vingt ans ait refait surface, en France, lors de la campagne présidentielle de 2017. Bien des idées du candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon, résonnent étrangement avec celles proposées par Rifkin : les robots vont tuer l’emploi, un revenu universel est nécessaire et il faut renforcer un tiers secteur non marchand. L’Américain a multiplié ses disciples.

    Vendu à 125 000 exemplaires aux Etats-Unis – ce qui est loin d’en faire un best-seller –, le livre a connu une belle carrière internationale. Traduit en dix-sept langues, il a lancé la carrière de son auteur et l’a installé dans le fauteuil confortable de prophète d’un monde nouveau, marqué par la triple révolution numérique, biologique et écologique. (

    Papy débonnaire
    Son ouvrage précédent, Au-delà du bœuf (Beyond Beef, Dutton Adult, 1992), plaidoyer d’un végétarien convaincu qui dénonce la consommation de viande et l’élevage bovin, ne laissait pas prévoir qu’il allait s’attaquer aussi abruptement à l’un des fondements de l’activité humaine. Douceur du regard, calvitie de notaire et moustache de sergent-major, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession.

    Un révolutionnaire se cache pourtant derrière Jeremy Rifkin, ce papy débonnaire aux costumes soignés et aux pochettes de soie assorties. Son premier engagement, celui qui déterminera tout le reste, a lieu en 1967 quand, jeune diplômé en droit, il organise la première manifestation nationale contre la guerre au Vietnam. Plus tard, il épouse la cause de la lutte contre les manipulations génétiques. Il trouble, avec ses camarades, les cénacles de l’Académie des sciences, en déployant ses banderoles et en chantant « Nous ne voulons pas être clonés », sur l’air de l’hymne aux droits civiques (We Shall not Be Moved).

    En 1977, dans le Library Journal, le critique Ken Nash presse le destin de ce jeune homme qui n’avait pourtant produit qu’un seul livre (Own Your Own Job, Bantam Books, 1977) : « Le socialisme de Rifkin est aussi américain que la tarte aux pommes, écrit Nash. Il est peut-être notre plus talentueux vulgarisateur d’idées radicales. » La France va adorer.

    Multiples retirages

    Quelques mois après la publication de The End of Work, le sociologue français Alain Caillé dévore le livre et rêve d’une édition française. Théoricien du don et militant de l’anti-utilitarisme, alternative humaniste au libéralisme et au marxisme, il retrouve ses thèmes dans l’ouvrage de Rifkin : l’impasse de l’économie marchande qui exclut de l’emploi et la nécessité d’encourager l’économie solidaire.

    Il fait le siège de son éditeur, La Découverte, pour le convaincre de le publier. « Ça ne se vendra pas », le prévient François Gèze, le patron de la maison. A tort : il a vendu plus de 30 000 exemplaires la première année de sa sortie, sans compter les multiples retirages, qui élèvent le nombre à 57 000. « Et il s’en vend toujours aujourd’hui », pointe l’éditeur. Il faut dire qu’il avait réussi à convaincre son ami Michel Rocard de préfacer l’ouvrage.

    Philippe Séguin, à l’époque président de l’Assemblée nationale (1993-1997) et autre amoureux du débat sur le travail, avait décliné car Jeremy Rifkin exerce déjà sur le personnel politique, français comme européen, un attrait indéniable. Comme si ses idées originales ouvraient de nouveaux horizons à des décideurs en panne de solutions nouvelles. Avant la sortie de l’édition française, il était l’invité d’honneur d’une conférence de deux jours organisée par Philippe Séguin à Epinal, son fief des Vosges, rassemblant leaders syndicaux et chefs d’entreprise.

    « Nouvel esprit de paresse »

    Le succès de l’ouvrage est aussi dû à un concours de circonstances exceptionnel : rincés par une crise qui n’en finit pas en ce milieu des années 1990, les Français sont en proie au doute. « Contre le chômage, on a tout essayé », reconnaît, en 1993, le président François Mitterrand. On imagine alors la disparition de l’emploi. Un an avant la traduction de Rifkin, la sociologue et philosophe Dominique Méda publie Le Travail, une valeur en voie de disparition (Alto, 1995). Un tabou saute. La droite hurle à l’Assemblée face à ce « nouvel esprit de paresse ».

    Dans le même temps, la romancière Viviane Forrester fait un tabac avec son Horreur économique (Fayard, 350 000 exemplaires). L’entreprise n’est plus tendance, le débat s’installe à gauche. Mais nous sommes en France, et l’argumentaire économique promu par Rifkin vire à la controverse philosophique.

    Pour Méda, comme pour André Gorz et d’autres penseurs de gauche, la question du progrès technologique n’est pas centrale. Il s’agit d’affirmer que le travail, valeur réhabilitée au XVIIIe siècle avec les Lumières, ne constitue pas l’essence de l’homme et que l’entreprise ne doit pas être son seul horizon. Il convient d’en réduire la durée pour se consacrer à d’autres activités plus épanouissantes : la famille, la communauté, l’enrichissement intellectuel… La conclusion est identique à celle de l’Américain mais prend d’autres chemins.
    « Je ne dis pas que le travail va disparaître, assure la sociologue, mais je souhaite qu’il prenne moins de place. » Une idée que partage également l’économiste Gilbert Cette, professeur à l’université d’Aix-Marseille, et qu’il traduit en des termes plus économiques :
    « Augmenter le temps de loisirs est une forme de redistribution des gains de productivité. »

    Déprime des salariés

    A ces données s’ajoutent une déprime des salariés (le plus grand succès des éditions La Découverte à cette époque sera d’ailleurs Le Harcèlement moral, de Marie-France Hirigoyen, en 1998, vendu à 600 000 exemplaires…) et une réflexion à gauche qui s’oriente de plus en plus vers la réduction du temps de travail.

    A la faveur de la dissolution du Parlement par Jacques Chirac en 1997, la gauche, exsangue cinq ans plus tôt, revient au pouvoir. A court d’idées neuves, elle saute sur la réduction du temps de travail, soufflée à Martine Aubry par Dominique Strauss-Kahn. Gilbert Cette intègre le cabinet de la ministre et donne une réalité à ce vieux rêve.
    Jeremy Rifkin ne pouvait imaginer pareille consécration : la plus importante réforme sociale de l’après-guerre en France, mise en route deux ans après la parution de son livre qui en faisait l’apologie ! Pourtant, la destruction des emplois par la technologie, thèse principale du livre, n’a pas abouti à une disparition du travail mais à sa transformation. Le drame que décrivait si bien l’auteur n’était pas celui de la fin du salariat mais de la désindustrialisation.

    Légitimité du débat

    Et si le débat revient aujourd’hui avec la peur de l’avènement des robots, la plupart des spécialistes en rejettent l’idée, de surcroît contredite par les faits : vingt ans après sa prédiction funeste, le taux de chômage mondial est plus bas qu’à l’époque (1 % de moins) ! Vieille opposition du scientifique face au vulgarisateur qui noircit le trait pour mieux vendre son message au risque de le déformer…
    « Monsieur Rifkin est un charlatan ! C’est un consultant qui a eu le flair d’enfourcher, au bon moment, les grandes peurs collectives de notre fin de siècle : les risques liés au progrès technologique et le chômage », lançait Olivier Blanchard, ancien chef économiste au FMI et enseignant au MIT, l’un des rares de sa profession qui soit entré dans le débat. Les autres ont préféré l’ignorer.

    Jennifer Hunt est l’une des plus grands spécialistes du travail aux Etats-Unis. Elle fut chef économiste au ministère du travail américain pendant la mandature de Barack Obama. « J’étais professeure à l’université Yale à l’époque, dit-elle. Nous ne le connaissions même pas. En 1995, nous sortions de la récession, c’était le début de la nouvelle économie et la croissance de l’emploi était très rapide. » Tout juste reconnaît-elle qu’il est parfois utile « d’avoir des gens qui ne sont pas contraints par une discipline et par des faits scientifiques ». Pour l’économiste Daniel Cohen, « Ce livre est arrivé à un moment de grande fatigue. Il est faux de dire que le travail disparaît, mais le débat sur la finalité de celui-ci est légitime ».

    Conférences convoitées
    C’est finalement le destin des Rifkin, Attali ou Minc de saisir l’air du temps, de lire beaucoup et de former, à partir de cela, des idées bien plus audacieuses que celles de la communauté scientifique… Et d’en faire commerce. Les conférences de Jeremy Rifkin, réclamées par toutes les grandes entreprises et organisations mondiales, se monnayent entre 20 000 et 40 000 euros.

    Sa société de conseil enchaîne les contrats avec la Commission européenne, le gouvernement allemand, la ville de La Haye, le Luxembourg, la région des Hauts-de-France… Les missions sont facturées entre 350 000 et 450 000 euros – « Le prix d’un rond-point », tempère modestement le prospectiviste –. « Sa notoriété et son charisme nous ont permis de rassembler tous les acteurs de la région autour d’un projet mobilisateur », insiste l’ancien ministre Philippe Vasseur, qui a monté avec lui le projet de « Troisième révolution industrielle » pour les Hauts-de-France.

    La Fin du travail a permis à Rifkin de gagner ses galons de millénariste en chef. Après la fin du bœuf et celle du travail, sont intervenues celles de la propriété (L’Age de l’accès, La Découverte, 2005) et des énergies fossiles (La Troisième Révolution industrielle, Les Liens qui libèrent, 2012). Il prédit maintenant la fin du capitalisme par sa dissolution dans le collaboratif (La Nouvelle Société du coût marginal zéro, Babel, 2016), voire la fin de l’espèce humaine, si l’on ne prend pas de mesure contre le réchauffement climatique.

    Des idées fortes qui retentissent dans une Europe en proie aux doutes existentiels. « Si je devais renaître, j’aimerais que ce soit en France ou en Italie », a coutume de lancer Jeremy Rifkin. Il en est déjà le citoyen de cœur et, avec ses certitudes, il est au moins le prophète d’un monde incertain.

    https://seenthis.net/messages/262461

    #Rifkin #Travail #emploi

  • Insécurité alimentaire en Afrique : trois ONG demandent aux bailleurs de ne plus financer les agropoles - JeuneAfrique.com
    http://www.jeuneafrique.com/445942/economie/trois-ong-denoncent-solution-miracle-agropoles-reduire-linsecurite-ali

    Intitulé « #Agriculture africaine : l’impasse des pôles de croissance agricoles », un rapport co-écrit par les ONG Action contre la Faim, CCFD-Terre Solidaire et Oxfam France remet en question les pôles de croissance agricole. Ceux-ci sont promus, entre autres, par la Banque mondiale, la Banque Africaine de Développement, la plateforme Grow Africa et la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (#Nasan), comme une solution pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition.

    Ces pôle de croissance agricoles, ou #agropoles, sont développés sur des #terres à fort potentiel agricole. Le concept repose sur la concentration, dans une zone circonscrite, d’infrastructures et de facilités réglementaires, législatives, douanières et fiscales pour encourager les investissements privés et favoriser des partenariats entre acteurs public et privés.


    #ppp #alimentation #agro-industrie #insécurité_alimentaire

  • Fatigue The-Donald
    http://www.dedefensa.org/article/fatigue-the-donald

    Fatigue The-Donald

    19 décembre 2016 – J’ai connu nombre de ces périodes de transition si fameuses aux USA, dans cet intervalle de plus de deux mois où le président-élu choisit les hommes (et les femmes, certes, si The-Donald y pense, ainsi qu’au respect des quotas) de son administration. C’est traditionnellement une mise en ordre : au travers des noms, plus ou moins connus, avec les orientations plus ou moins répertoriées, on peut se faire une idée de la chose qui vient, et souvent il y en a plusieurs disponibles (d’idées)... Nouvelle administration, nouvelle politique, soit ; mais quelle nouvelle politique ? C’est une mise en ordre après la campagne qui a vu la confusion et le désordre de la démagogie et du langage convenu. J’ai ainsi connu sept nouveaux présidents-élus avec leur période de (...)

  • Rencontre-discussion avec Houria Bouteldja et Isabelle Stengers

    https://www.youtube.com/watch?v=RN3dDXOcnXE

    Ajoutée le 19 août 2016

    Nous sommes très heureuses de vous convier le jeudi 9 juin à 19h à une rencontre-discussion avec #Houria_Bouteldja et #Isabelle_Stengers autour du livre « #Les_blancs_les_juifs_et_nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire. ».

    Que ce soit sur le terrain du pragmatisme politique et philosophique, d’une manière de traiter de la #non-innocence, de l’appel à la création d’une paix qui passe par la #décolonisation_de_la_pensée, d’une critique radicale de la modernité occidentale, les liens entre la pensée de la philosophe et la proposition politique de la militante nous semblent multiples et féconds.

    Durée : 1h24

    #critique_décoloniale #PIR

    • Cette article déjà maintes fois partagé ici est une sorte de réponse directe à Oceanerosemarie https://blogs.mediapart.fr/melusine-2/blog/200616/bouteldja-ses-soeurs-et-nous

      C’est en lisant la tribune de soutien qu’a publiée l’auteure et comédienne Océanerosemarie dans Libération le 30 mai dernier que je me suis décidée à écrire ce texte. Parce qu’il n’est question ni de taire la charge antiféministe à laquelle se livre Bouteldja dans Les Blancs, les Juifs et nous, ni de laisser cette critique aux réactionnaires de droite ou de gauche, qui ne se découvrent des velléités antisexistes que lorsque l’accusation porte sur des racisés.

    • @sombre Stengers est dans les trucs paranormaux depuis pas mal de temps, notamment les OVNI. Elle a donné des interviews à des revues ufologiques, les soutenant face à la « science officielle », est intervenue dans des colloques ufologiques, a préfacé leurs livres, etc. Idem pour les sorciers où elle mêle une critique de la répression anti-sorcières au Moyen-Âge (qui était clairement sexiste) avec des affirmations comme quoi ils/elles auraient eu un savoir valant bien celui de la science.

    • je ne connais pas Stengers et encore moins ce qu’elle dit sur les OVNIS et la chasse aux sorcières. Juste à propos de cette phrase @stephane :

      Idem pour les sorciers où elle mêle une critique de la répression anti-sorcières au Moyen-Âge (qui était clairement sexiste) avec des affirmations comme quoi ils/elles auraient eu un savoir valant bien celui de la science.

      Si c’est une comparaison entre ces domaines à l’époque du Moyen-age et de la Renaissance, ce que tu rapporte de ce qu’elle dit me semble possible. La connaissance médicale des sorcières à la Renaissance était plus avancé que celles des scientifiques. Les sorcières avaient une connaissance avancé en herboristerie, en contraception, en avortements, en accouchements et en hygiène.
      Du coté de la science pendant ce temps c’était le règne de la théorie des humeurs, lecture des urines, saignées à répétition. Pendant longtemps la science n’était pas plus rationnelle que la sorcellerie.
      Dans d’autres domaines comme l’astronomie, c’est pas impossible qu’il y ait des sorcières de l’époque qui en savaient aussi long que les scientifiques accrédités.

      Par contre si Stengers ne précise pas ce contexte historique et parle des connaissances scientifiques aujourd’hui, je suis d’accord avec toi pour dire que ses propos sont délirants.

    • Comme il était prévisible, la ligne de rupture entre, d’une part,

      les tenants d’un PIR-pire-que-tout face à qui tous les coups sont non seulement permis mais nécessaires et vertueux, à commencer par l’exhitition d’inintelligence, et, autant que possible, le discrédit à l’emporte-pièce,

      et celleux, tout de même moins bruyants, qui considèrent qu’il y a bien là quelque chose à lire ou à entendre, et que les difficultés à lire ou à entendre une pensée décoloniale ne tiennent pas aux éventuelles critiques que pourraient mériter leurs locuteurs ou autrices une fois leur propos un minimum entendu , mais d’abord au fait qu’il s’agit d’un discours qui cherche une rupture radicale avec ce monde blanc dont nous sommes, qui se moque bien de ce que cela nous plaise ou non, et d’une critique qui entend en finir avec lui. Ce qui a toutes les chances de nous déplaire de prime abord, en effet, car si nous, blancs, prétendions vouloir « en finir avec le vieux monde », ça n’a jamais été que depuis notre seule position provinciale mais hégémonique de petits mâles occidentaux, et en toute innocence de ce cet occident, son racisme et son patriarcat faisaient de nous-mêmes ;

      cette ligne se donne clairement à voir dans les commentaires.

      Comme l’évoque un des intervenants de la vidéo, on aurait pu s’attendre à ce que, par exemple, le travail fait depuis des années par le féminisme radical ait fourni à certains des outils intellectuels ne serait-ce que pour comprendre que des objets comme l’antiracisme politique et la critique décoloniale ne s’abordent pas sans accepter de se confronter aux difficultés liées au fait que de telles critiques assument pleinement de rompre avec le discours dominant et d’y bousculer les catégories, y compris celles qui y ont été imposées par d’autres luttes : tout comme le fait justement le féminisme radical - et que prétendre se satisfaire de les juger platement l’un comme l’autre à l’aune de semblables catégories (racistes ! homophobes ! et tutti quanti) revient tout de même à venir jouer les matamores, tout en donnant à voir comment l’on s’est soigneusement tenu à l’abri du risque de jamais devoir approcher sa cible .

      Il semble que ce ne soit hélas pas le cas.

      Mais on peut aussi bien espérer que le fait qu’ il n’y a guère qu’en France , et parmi celleux, de l’Agrif aux libertaires en passant par tout le reste, qui n’ont de cesse de jeter assez de discrédit sur cet antiracisme politique en prétendant bruyamment n’y lire qu’extravagances, ignorance, haines diverses, variées et multiples, outrances nègres, arabes, musulmanes ou réactionnaires, que le travail de problématisation du racisme porté, entre autres, par le PIR, soit fallacieusement présenté comme quelque chose de complètement « nouveau » et « inédit » : il se trouve qu’il a été et est formulé ailleurs, dans d’autres contextes, depuis des décennies, tandis que l’antiracisme moral et bien français se félicite toujours, et plus que jamais, de ne jamais rien vouloir savoir d’autre en la matière que son propre universalisme blanc et abstrait...
      que ce fait donc, désormais de plus en plus visible, finisse par rendre à quelques uns le vacarme de leur propre provincialisme et de son autistique arrogance également insupportables.

      J’ai l’air de m’être énervé, et c’est le cas, un petit peu. Marre de lire partout des réactions du niveau de celles de Guénolé ou de Marianne.

      C’est d’un convenu.

      Quant à mépriser et dénigrer, s’il vous plaît, soyez donc un peu originaux, inventifs. Donnez vous au moins la peine de produire un dernier petit quelque chose, avant de disparaître. Parce qu’une chose me semble certaine désormais : l’ancien antiracisme que j’ai connu et défendu moi aussi : blanc, élaboré sans les racisé-e-s, son confort et son inefficacité, ne reviendront plus sur le devant de la scène : ni demain, ni dans vingt ans, ni plus tard. Désormais, on n’a d’autre choix que d’accepter d’y voir plus clair - ce qui, j’en conviens, peut faire mal aux yeux au début.
      Et je m’en réjouis.

    • Isabelle Stengers
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Isabelle_Stengers

      Licenciée en chimie de l’université libre de Bruxelles (ULB), lectrice de Whitehead, de Simondon et de Starhawk, collaboratrice régulière de la revue Multitudes1, Isabelle Stengers enseigne la philosophie des sciences à l’ULB2. Elle est aussi membre du comité d’orientation de la revue d’écologie politique Cosmopolitiques3.

      Isabelle Stengers se fait connaître dès son premier ouvrage, La Nouvelle Alliance (1979), coécrit avec le prix Nobel de chimie Ilya Prigogine, consacré notamment à la question du temps et de l’irréversibilité.

      Elle s’intéresse ensuite, en faisant appel entre autres aux théories de Michel Foucault et de Gilles Deleuze, à la critique de la prétention autoritaire de la science moderne3. Stengers souligne ainsi l’omniprésence de l’argument d’autorité dans la science, ainsi lorsqu’on fait appel aux « experts » pour trancher le débat, comme s’il n’y avait pas de réel différend politique à la source du débat lui-même. Il est important de noter qu’elle ne fait aucunement partie de la mouvance déconstructionniste, pour qui la science ne serait qu’un ensemble de conventions verbales.

      Puis elle travaille sur la critique de la psychanalyse et, notamment, de la répression, par cette dernière, de l’hypnose, rencontrant par ce biais Léon Chertok. Elle est aussi amenée à contribuer au corpus Le Livre noir de la psychanalyse, où elle rencontre un autre auteur de cet ouvrage, l’ethnopsychiatre Tobie Nathan, avec qui elle rédige ensuite un exposé de ses idées sur la psychothérapie.

      Elle se consacre depuis une quinzaine d’années à une réflexion autour de l’idée d’une écologie des pratiques, d’inspiration constructiviste. En témoignent les sept volumes des Cosmopolitiques, publiés aux Empêcheurs de penser en rond/La Découverte, mais aussi ses livres consacrés à la psychanalyse (La Volonté de faire science, 1992), à l’hypnose (L’Hypnose entre science et magie, 2002), à l’économie et à la politique (La Sorcellerie capitaliste, avec Philippe Pignarre, 2005), ou encore à la philosophie (Penser avec Whitehead, 2006).

      En 1990, elle est à l’origine, avec Philippe Pignarre, de la création de la maison d’édition Les Empêcheurs de penser en rond3.

    • @stephane les ovnis, tu es sur ? Tu as des références, ça ne me dit rien du tout. C’est une philosophe des sciences essentiellement et une engagée politique sur les questions des « sans ». Quand à la vidéo, pas le temps encore de la voir, un peu comme tout ce que je pointe sur seenthis en ce moment ça va dans la catégorie #toread

    • @supergeante de ce que j’ai vu elle dit que la question des ovnis révèle un comportement typique de la science universitaire (issue du clergé et d’un étatisme forcené) : mépriser et essayer d’étouffer tout discours, y compris ceux se revendiquant de la pratique et de l’expérience (et non d’une déduction logique hasardeuse), ne provenant pas de son propre réseau de confiance et de légitimation.

      Pour les OVNI, on peut retenir que certains cas ont par la suite été expliqué par la révélation (tardive) des programmes secrets de développement des avions furtifs américains (F117, U-2 etc.) sur la fameuse zone 51. Les habitants voyaient des avions bizarre, reflétant la lumière à très haute altitude ou avec des lumières inhabituelle dans la nuit, mais les autorité (locales et de surcroît fédérales) leur assuraient que rien n’étaient apparu sur les radars (bah oui ils étaient furtifs...).

      Ce qui est « marrant » c’est que les travaux universitaires (qui se sont approprié le terme « science » au cours des XIXe et XXe siècles) ont été caractérisés pendant très longtemps par leur dogmatisme et leur enfermement doctrinal au mépris du pragmatisme et de l’expérimentation.

      Un des meilleurs exemples est précisément la médecine universitaire (longtemps interdite aux femmes, comme les autres activités universitaires) qui pendant plusieurs siècles a défendue la pratique de la saignée et essayé de réduire à néant les pratiques populaires de médecine (bien plus efficaces et pragmatique) en demandant aux rois un monopole professionnel et en désignant les guérisseuses comme des sorcières devant être brûlées (avec l’appuie du clergé qui souhaitait se débarrasser de ce qu’il nommait le paganisme). Aujourd’hui les sciences économiques illustrent bien cet égarement théorique qui caractérise ce milieu qui se gargarise de son indépendance d’esprit bien qu’il doive énormément aux pouvoirs en place dont il est issu.

      Hasard de Seenthis, une discussion à propos du livre Caliban et la Sorcière de Silvia Federici a repris de l’activité : https://seenthis.net/messages/422612

      Je recommande aussi la lecture de cet essai qui fit date :

      Sorcières, sages-femmes et infirmières. Une histoirE des femmes soignantes ; de Barbara Ehrenreich et Deirdre English
      https://www.cambourakis.com/spip.php?article550

    • @martin5 : merci. Je me sens moins seul. Ce que tu exprimes dans ton post résume les intuitions que je pouvais avoir par rapport au Parti des Indigènes de la République et à ses détracteurs. Mais comme je ne suis pas un grand « penseur », sûrement à cause de mon manque de culture universitaire, de mes difficultés à énoncer clairement et de façon concise mon analyse des faits, et sûrement aussi par manque de temps ou pure paresse, tout ce que tu as écrit et qui restait au stade intuitif et informulé chez moi, j’y adhère. Voilà.

    • @aude_v

      Ce
      n’est peut-être pas d’aujourd’hui que les racisé-e-s élaborent leurs
      stratégies anti-racistes... Il y a dans ton propos, @martin5, un côté
      « progrès linéaire », étonnamment. Tu aurais fourni cette analyse sur des
      mouvements que je connais mieux et dans lesquels je suis impliquée que
      j’aurais trouvé ça un peu condescendant et ignorant de décennies de
      luttes.

      Est ce ce passage

      Parce qu’une chose me semble certaine désormais : l’ancien antiracisme que j’ai connu et défendu moi aussi : blanc, élaboré sans les racisé-e-s, son confort et son inefficacité, ne reviendront plus sur le devant de la scène : ni demain, ni dans vingt ans, ni plus tard. Désormais, on n’a d’autre choix que d’accepter d’y voir plus clair - ce qui, j’en conviens, peut faire mal aux yeux au début.

      qui te donne cette impression de conception en termes de « progrès linéaire » ? Je voulais justement dire qu’au contraire, c’est une rupture radicale (autonomie, notion de #champ_politique_blanc...) qui avait lieu depuis un peu plus d’une décennie et il me semble que ça n’est pas ignorer, minorer ou faire injure aux luttes antiracistes de la fin du xxeme siècle que de le dire.

      Je m’excuse pour le ton très condescendant. C’est un travers très profondément installé chez moi, qui se trouve encore accentué sitôt que la discussion devient conflictuelle (ce qui était le cas de ce commentaire).

      Je postais juste un lien vers cette vidéo parce que j’ai trouvé cette discussion profondément stimulante et qu’elle n’était pas encore référencée ici. La manière dont Isabelle Stengers, dont je découvre justement avec intérêt le travail de critique depuis quelques mois, y rapproche les méfaits de l’impérialisme sur les européens et sur le reste du monde m’a particulièrement interpellé, (sur ce sujet comme tant d’autres, je découvre tardivement l’eau tiède) comme le fait que cela puisse fournir une base de discussion avec quelqu’un comme Houria Bouteldja.

    • La Chronique
      La Fabrique, le 13 septembre 2016
      https://seenthis.net/messages/524238

      Des vieux staliniens du Monde diplomatique aux totos de Montreuil, des bien pensants du Nouvel Observateur aux ex-gauchistes de Libération, tous sont tombés d’accord : le livre d’Houria Bouteldja, Les Blancs, les Juifs et nous, est raciste, identitaire, homophobe, ignorant de l’histoire, balayé par des torrents essentialistes et religieux et – l’adjectif qui tue – antisémite. Il est inutile de faire remarquer que toutes ces critiques sont étayées par des phrases tronquées et sorties de leur contexte, que par bêtise ou mauvaise foi l’ironie du livre est prise au premier degré, que le mot « race » est absurdement pris au sens biologique, bref que toutes ces lectures sont truquées. Inutile parce que la religion de ces gens-là est faite : Houria Bouteldja est intolérable – comme femme, comme militante d’un mouvement qui fait entendre des vérités désagréables, et comme arabe, ce qui est vraiment un comble. On s’étonne que nous ayons publié ce livre, et même on nous en fait reproche, violemment parfois. Nous considérons au contraire qu’il a bien sa place chez nous, dans un catalogue consacré aux voies diverses menant à l’émancipation des opprimés.

      #Houria_Bouteldja

  • Selon la BBC, des soldats britanniques participent à la guerre au sol en Syrie - Le Temps
    http://www.letemps.ch/monde/2016/08/09/selon-bbc-soldats-britanniques-participent-guerre-sol-syrie

    Selon la BBC, des soldats britanniques participent à la guerre au sol en Syrie

    La télévision publique a montré des photos de forces spéciales britanniques soutenant les combattants de la Nouvelle Armée syrienne. Ce seraient les premières preuves d’une participation au sol des forces anglaises

    Combien de temps avant que TF1 ne sorte une photo de commandos français ?

  • Nouvelle Alliance : les parlementaires européens votent une résolution encourageante – SOS Faim Belgique
    https://www.sosfaim.be/news/nouvelle-alliance-les-parlementaires-europeens-votent-une-resolution-encoura

    Le 14 mars dernier, SOS Faim et d’autres organisations de la société civile se réunissaient aux abords du Parlement Européen dans le but d’appeler l’UE à retirer son soutien à la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (#NASAN). Ces mots n’ont pas été en vain ! Le 20 avril, la Commission Développement du PE a voté une résolution remettant en question la contribution de l’UE à la NASAN. Une lueur d’espoir pour les défenseurs d’un modèle de développement agricole durable …

    #agriculture #agro-industrie

  • Des élus contestent le soutien des OGM par l’UE en Afrique – EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/lue-appelee-a-retirer-son-soutien-aux-ogm-en-afrique

    Censée participer au développement de l’agriculture africaine, la Nouvelle Alliance pour la Sécurité alimentaire et la Nutrition (#NASAN) dessert les intérêts de l’agriculture familiale, ont prévenu les eurodéputés dans une résolution.

    Le 20 avril, la commission développement du Parlement européen a adopté à une très large majorité une résolution appelant l’UE « à s’attaquer à toutes les faiblesses de la NASAN, […] afin d’assurer que [ses] actions sont compatibles avec les objectifs de la politique de développement »

    Dans une première version du rapport, le texte appelait même directement les pays européens « à retirer leur soutien à la NASAN tant que les problèmes mis au jour […] n’auront pas été dûment résolus ».

    #semences #agro-industrie #ogm

  • #NASAN : Une initiative controversée en discussion au Parlement (...) - CCFD-Terre Solidaire
    http://ccfd-terresolidaire.org/infos/souverainete/nasan-une-initiative-5403

    Cette initiative a été fortement critiquée par des organisations de la société civile dans le monde entier au Nord comme au Sud parce qu’il facilite les accaparements de #terres et de #ressources_naturelles, affecte les petits agriculteurs et leur droit à une alimentation adéquate, tout en accélérant le processus de privatisation des #semences. L’ancien rapporteur spécial de l’ONU pour le droit à l’#alimentation, Olivier de Schutter, a été chargé par l’UE de rédiger un rapport d’évaluation de la Nouvelle Alliance. Ce rapport conclut que la Nouvelle Alliance « est sévèrement déficiente dans de nombreux domaines ». Par exemple, la NASAN est « silencieuse quant à la nécessité d’encourager un changement vers une agriculture durable utilisant peu d’intrants ». Le rapport critique également les risques d’accaparement de terres et de privatisation des semences. Il appelle l’UE et les Etats membres à rendre leur soutien à la NASAN conditionnel à de nombreux changements, soulignant qu’ « aucune de ces améliorations ne sera durable à moins qu’elle soit ancrée à une approche basée sur les droits humains dans le développement agricole ».

    #agriculture

  • Tous d’accord pour la sécurité alimentaire, mais qui en profitera ?, par Agnès Stienne @odilon
    http://visionscarto.net/securite-alimentaire-pour-qui

    La Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (Nasan) est un partenariat lancé en 2012 par le G8 (…) présenté comme un moyen d’éradiquer la faim et la malnutrition. Mais de plus en plus d’ONG dénoncent le contrôle des ressources et des terres par les multinationales, qui nuisent alors aux populations locales.

    #aquarelle #Accaparements_de_terres #Colonisation #Multinationales #Sécurité_alimentaire #Afrique #G7 #Malnutrition #Agriculture #Paysannerie #Révoltes #Alimentation

  • POURQUOI REFUSER LES COMPTEURS COMMUNICANT
    Puissance plume, août 2015

    1 Introduction

    Si vous faisiez un euro – un seul euro – de bénéfice sur chacun des 35 millions de nouveaux compteurs Linky à installer, combien gagneriez-vous au total ? Celui, celle qui donne la bonne réponse gagne une participation à l’émission « Big Brother » de la chaîne CBS...

    Et qui peut encore penser que le déploiement de Linky, le compteur communicant d’électricité, a un quelconque intérêt pour la communauté des usagers de l’électricité ? Son arrivée n’obéit qu’à la logique de la domination et du colonialisme, qui trouve dans l’argent, et plus généralement dans la technologie lorsqu’elle est encadrée par la religion de la république laïque, le moyen le plus efficace de s’exercer sur les peuples…

    Il faut dire d’emblée que cette brochure rejoint la critique de la science et du « progrès » [PES13] et qu’il n’est pas question de dissocier la critique de Linky de la critique de la société qui le fabrique. Le « progrès » serait soit-disant une suite infinie d’innovations technologiques remplaçant des machines anciennes et atténuant la pénibilité du travail humain. C’est en partie vrai, mais toutes les activités humaines sont transférées à un système de robots : le prix à payer collectivement est donc très lourd, et même insupportable !

    Parce que la première impression qu’il te fait « le progrès », c’est la fascination certes, mais ensuite, quand il vient te faire perdre ton métier, et qu’il te force à aller à l’usine pour fabriquer les mêmes choses pour tout le monde, puis qu’il te vire de l’usine parce qu’une autre main d’œuvre ou un robot est plus rentable, tu te rends compte du prix à payer socialement parlant. Dans cette organisation sociale, chacun peine de plus en plus à trouver sa place. Il n’y en a que pour les machines et l’argent.

    Le programme d’Hitler en1933 était clair : revalorisation des métiers manuels et des artisans par rapport aux puissances de l’argent [STE99]. Combien de gens sont tombés dans le panneau et se sont laissé bernés par ces belles paroles ? Les fausses solutions ne sont- elles pas pire que les vrais problèmes ? Aujourd’hui, notre pays est sans doute pour une part comparable à la situation de l’Allemagne des années 30. Le déploiement de Linky dans l’apparente indifférence générale en est peut-être une preuve supplémentaire. Pourtant, tout le monde n’y est pas insensible...

    Cette brochure est destinée à informer, et inciter à la révolte individuelle et collective. C’est toujours possible et plus enthousiasmant que se laisser enfermer dans la bétaillère.

    2 Linky : qu’est-ce que c’est ?

    L’entreprise qui vous vend l’électricité, l’eau, le gaz de ville, a besoin de compter votre consommation pour la facturer. Un compteur est donc installé chez vous. Pour l’électricité, nous avons eu le « bon vieux » compteur mécanique avec son disque, puis on a malheureusement laissé s’installer le compteur numérique. Et voilà que maintenant, comme si c’était un « progrès », voici un nouveau compteur dit « communicant », répondant au nom commercial « Linky ».

    Pour savoir combien vous consommez, une personne doit effectuer la « relève » de ce compteur. Comme le reste des activités humaines sous l’impulsion capitaliste, la relève des compteurs est menacée par la robotisation.

    Avant c’était des agents EDF (puis ERDF) qui l’effectuaient et qui au passage vérifiaient votre installation électrique : ils faisaient le lien. Depuis la loi NOME de 2010, la relève a été « externalisée » à des sociétés privées. Linky est un compteur communicant, c’est-à-dire qu’il échange des données automatiquement avec un centre de contrôle. Il supprime donc l’emploi de la relève, car c’est cet appareil qui irait indiquer au gestionnaire du réseau, ERDF, combien vous avez consommé.
    Côté technologie, entre Linky (1) et un « concentrateur » (3), c’est le « Courant Porteur en Ligne » (CPL) qui serait mise en œuvre. C’est une onde qui se propage dans le réseau électrique. Ensuite, du concentrateur (3) jusqu’au centre de gestion (5), c’est par ondes GSM, les mêmes ondes que pour la téléphonie mobile.

    Dans le cas des compteurs communicant pour l’eau et le gaz en France, on voit apparaître des technologies légèrement différentes : ces compteurs-là émettent directement des ondes GSM dans l’habitation, avec tous les problèmes que cela pose et que l’État refuse de prendre en compte...

    3 Linky selon le vendeur - réfutations

    3.1 Linky pour le « client »

    Voici ce qu’écrit ERDF [ERD15] : « Linky présente de nombreux avantages pour le client. À commencer par une facture qui pourra être calculée sur la base de la consommation réelle, des interventions réalisées à distance (donc sans contrainte de rendez-vous) et dans des délais beaucoup plus courts. »

    Cher « client », vous êtes séduit par l’idée de payer le juste prix, celui de votre consommation réelle plutôt que de celui d’une estimation ? Et vous accepteriez qu’en échange, l’opérateur sache à tout moment ce que vous faites chez vous ? Alors c’est idem pour les autres taxes et impôts : plutôt qu’une évaluation arbitraire, il conviendrait d’identifier tous vos faits et gestes, par exemple le poids et le volume des déchets que vous jetez.
    Par contre, posez-vous la question : dois-je imposer ma servitude au reste de l’humanité ? Au nom de quoi ?

    Cher « client », vous rêvez d’un monde où il n’y a plus d’intervention humaine pour vos opérations sur l’abonnement électrique ? Certes, les p’tits gars de l’EDF de l’époque, quand ils venaient vous changer la puissance souscrite, ils en profitaient pour vous vendre du chauffage électrique – pas bien ! Mais que pouvez-vous espérer d’un monde qui supprime tous les métiers et qui met au chômage toutes les personnes autour de vous ? Un monde où il n’y a plus qu’un seul métier : être au RSA ? Croyez-vous vraiment que votre vie s’améliore parce que les technologies offrent plus de souplesse et plus de rapidité ? Lorsque vous avez un rendez-vous avec quelqu’un, vous le vivez comme une contrainte selon les termes chaque jour. Êtes-vous prêts à accepter qu’un agent vous suive H24 pour savoir ce que vous produisez exactement de déchets ? Êtes-vous prêts à ce que même agent contrôle votre conduite au volant en permanence ? Si c’est le cas, vous êtes dans la « servitude volontaire », selon Étienne de La Boétie [LAB].
    N’est-ce pas plutôt l’occasion de papoter, de croiser les trajectoires ? Parce que le p’tit gars de l’EDF, vous le connaissez d’ailleurs, de l’école, du stade, du cinéma, de l’amicale, de votre belle-sœur, etc.

    Raillez celui qui n’a pas envie d’aller plus vite, celle qui trouve que ce n’est pas perdre son temps que d’avoir rendez-vous avec l’agent de la relève. l’argent n’est jamais un problème, ce principe est le pilier de cette société basée sur la domination militaire. Ces adeptes de la « lenteur » vous apparaissent comme des indiensd’Amérique :ils vivent dans des tipis, montent des chevaux, font des signaux de fumée. Tandis que vous, vous habitez en dur, vous avez le chemin de fer et communiquez par télégrammes. Est-ce eux qui sont lents ou vous qui êtes rapides ? L’idée ici, c’est de dénoncer l’esprit de domination colonialiste.

    ERDF s’endetterait à hauteur de 10 milliards d’euros. Pour 35 millions de compteurs, ça ferait 285 euros chacun. Sur dix ans, une augmentation de 28,5 € tous les ans… Mais en attendant, il faut bien payer (grassement) les banques et les installateurs !?

    Comment l’entreprise ERDF va-t-elle rembourser les banques, avec les intérêts ? Se peut-il être autrement qu’en vous faisant payer plus cher ses services ou de nouveaux services obligatoires ? Pensez à la petite question de est implicite dans le fait d’imposer la rapidité par la technologie. Nous essaierons d’être moins moralistes à l’avenir, d’accord. Vous essaierez d’être moins railleurs vis-à-vis des indiens.

    3.2 Linky et l’argent qu’il nous coûte

    La propagande continue sur les aspects technocratiques et économiques :

    « L’expérimentation confiée à ERDF par la Commission de Régulation de l’Énergie de 2009 à 2011 a confirmé qu’ERDF maîtrise les processus de déploiement de ce nouveau compteur (efficacité, sécurité, satisfaction client), et a validé les hypothèses économiques. Les pouvoirs publics ont ainsi décidé de généraliser le projet : 35 millions de compteurs Linky devraient être installés sur tout le territoire d’ici 2021. »

    Ces « hypothèses économiques » sont les suivantes : ERDF installerait les compteurs en s’endettant. Bien sûr, cela coûterait au final trois fois le prix annoncé au départ (4,3 milliards en
    2011, 8 milliards en 2015, on attend l’actualisation de la dette finale), une habitude lancée et ancrée en France avec le processus d’implantation des centrales nucléaires. Du moment que c’est le contribuable qui paye, début de brochure… Tous les compteurs actuellement installés fonctionnent. C’est un gaspillage formidable d’argent que de les remplacer ! Voilà pour les aspects économiques : ils sont simples à appréhender, contrairement à ce qu’on peut lire du rapport de la cour des comptes !

    L’entreprise ERDF annonce qu’elle rembourserait son emprunt en réalisant des économies de masse salariale, vu que Linky supprime les emplois de la relève des compteurs. Comment peut-on se satisfaire de cet objectif anti-humain ? Sans parler du mensonge que constitue l’affirmation selon laquelle cela suffirait. Si on part du chiffre de 8 milliards d’euros, emprunté aux banques à 3 % sur vingt ans, cela fait 10,75 milliards d’euros à débourser. Il n’y a pas cette somme en masse salariale sur 20 ans pour la relève des compteurs à ERDF ! Inévitablement, ce sont à la fois les hausses des factures constatées avec Linky, et des nouveaux services basés sur l’augmentation de la consommation qui seront les moteurs de la croissance, qui seront les financeurs de cet argent donné sans contrepartie aux banques.

    3.3 Linky : Big Brother

    Ensuite, ERDF continue son auto-évaluation : « Quel est l’impact sur l’accès aux informations personnelles ? Aucun changement sur l’accès aux informations personnelles. ERDF a veillé dès l’origine à la protection des données de consommation en déclarant le système auprès de la CNIL. »

    Le nouveau compteur communique en temps réel la consommation de l’usager à un centre de données qui se charge de stocker et de traiter ces informations numériques. Évidemment, certains se permettent de mettre en doute cette affirmation, pour ne pas effrayer.

    Comme il n’est pas possible d’accéder à une documentation technique de Linky, nous ne pouvons en avoir le cœur net pour l’instant, et nous ne pouvons pas faire confiance à cette affirmation qui sort d’on ne sait où... Enfin plutôt, on devine bien qu’elle sort d’un cabinet de lobbyistes professionnels qui assistent ERDF et les autres promoteurs de Linky.
    Or, à quoi servirait Linky s’il ne pouvait, pendant les heures de pointes, transmettre rapidement – toutes les secondes par exemple – l’index de chaque foyer ? ERDF a prévu à terme pouvoir commander des appareils chez les particuliers afin de pouvoir gérer les pointes de consommation. Enfin, Linky a été piraté, les hackers ont fait une conférence de presse en détaillant tout ce qu’ils ont pu faire avec les données qu’ils ont interceptées [NIK12]. Tout ceci montre qu’avec Linky, votre index de consommation circule sur le réseau, et même crypté, ce n’est pas sans failles.

    Il y a donc le problème de la confidentialité des données, mais aussi le problème de leur utilisation à des fins militaires ou commerciales. Voyons d’abord ce second point pour bien comprendre les nouveaux marchés rendus possibles par Linky, qui permettraient à ERDF de se rembourser la somme empruntée et même plus.

    Que ce soit au niveau des logiciels embarqués par Linky ou que ce soit au niveau des centres de données, des algorithmes de data-mining tournent dessus. Par exemple, en « hackant » un Smart Meter fourni par une société allemande, des pirates se sont rendus compte que le boîtier était capable d’identifier exactement le type et le nombre d’appareils connectés dans votre foyer [01NET12]. Ceci n’a rien d’étonnant, la quasi-totalité des appareils domestiques répondent maintenant à des protocoles de communication qui passent par les câbles d’alimentation électrique. Ces protocoles sont nombreux : X10, EIB, BatiBus, EHS, Konnex, ECHONET[6PO03].
    Par contre, ce que nous pouvons affirmer ici, c’est que le compteur communicant doit remplir une fonction bien précise chez ERDF : permettre de gérer les pics de consommation. Si vous n’en n’êtes pas convaincus, regardez la décision du Conseil d’État qui rejette précisément les recours contre la généralisation du compteur communicant pour ce besoin-là [CE13] et l’article 46bis de la loi sur la transition.
    À la suite de cette révélation, ERDF a voulu affirmer que jamais personne n’avait piraté Linky, mais il n’ont pas affirmé que Linky ne réalise pas la même opération que le compteur allemand. Il y a donc tout lieu de penser que Linky peut embarquer des algorithmes de data mining pour élaborer des analyses sur votre consommation électrique : quels appareils, combien de temps, pour quel type d’activité. Même s’il ne le faisait pas aujourd’hui pour son déploiement lieu de résidence. Terminé pour eux les appels qui tombent sur des répondeurs !

    Qu’est-ce que le data mining ? C’est une science qui traite des données pour en extraire des informations pertinentes. Cette science est développée et utilisée par et pour le marketing direct. Prenons un exemple avec une histoire récente et véridique. Une jeune fille habite chez son père en région toulousaine, va faire ses courses régulièrement dans une « grande surface » ; elle n’oublie jamais de passer sa carte de fidélité dans le lecteur pour obtenir des avantages. Les algorithmes de data mining sont très sophistiqués : ils analysent ses habitudes de consommation et détectent un changement. Son père constate alors que dans la boîte aux lettres s’entassent des tas de publicités pour femmes enceintes. Résultat : il a su qu’elle attendait un bébé avant qu’elle ne le lui dise. C’est Super U qui le lui a annoncé.

    Autre exemple de data-mining : tout le monde sait que Google et Facebook sont gratuits parce qu’ils fabriquent des profils qu’ils vendent ensuite aux annonceurs. Grâce à cela, ces sociétés sont devenues monstrueusement riches parce que les annonceurs arrivent à cibler leurs prospects et à créer de nouvelles possibilités d’achat immédiat.

    Les données de consommation récupérées par Linky sont très précieuses pour les annonceurs. Il n’est pas besoin d’être devin pour imaginer par exemple qu’une société qui passe des appels téléphoniques depuis la Chine pour le compte d’un gros client sera intéressée par des informations portant sur la présence ou l’absence en temps réel d’une personne dans son habitation.
    Si vous ne voulez pas être profilés, vous pouvez : il suffit de ne pas les utiliser – encore que pour se passer de Google, pour faire des recherches approfondies sur la toile, c’est compliqué mais on peut masquer son adresse IP, par exemple en utilisant le réseau TOR. Tandis qu’avec Linky, ce serait obligatoire : l’équipement qui comptabilise la consommation électrique vous analyserait du soir au matin, générerait des profils de consommateurs pour des annonceurs et vous recevriez bientôt des publicités très bien ciblées chez vous, en temps et en heure.

    Une prospective du compteur est donc l’ouverture d’un marché fabuleux à des annonceurs. On connaissait cette déclaration de Patrick Le Lay, ancien PDG de chaîne de télévision :

    « À la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible. »

    Et bien on peut anticiper qu’avec Linky, le métier d’ERDF ne serait pas très éloigné de celui de la chaîne de télé : trouver quand l’usager est disponible pour recevoir une publicité, à partir de ce qu’il fait d’habitude, et de ce qu’il fait en ce moment chez lui.
    Comment assurer la confidentialité des données de 35 millions d’usagers ? Toujours les mêmes : celles et ceux qui ont le nez dans le guidon ou sur un rail de poudre, suivant les horaires et la présence du patron. On ne leur en veut pas, ils payent leur place sur le Titanic parce qu’il y a de la musique.

    Mai-juillet 2015 feront date dans l’histoire de la dictature qui s’avance.
    Nous repensons au roman d’anticipation de Ray Bradbury, Farenheit 451 : la maison du héros est équipée de murs-écrans interactifs bi- directionnels, à travers lesquels les compagnies à la fois diffusent des programmes et aussi engagent des conversations avec le locataire. Il n’y a aucun espace de la pièce de séjour qui échappe aux murs-écrans. Et dans le roman, tout ceci paraît normal aux habitants excepté le héros qui prend conscience de l’horreur de sa condition. Les animaux domestiqués par leur maman la République trouvent cela normal…

    Revenons au problème de la confidentialité.
    Évidemment, ERDF vend son produit en disant qu’il est sûr, mais des petits malins ont réussi à hacker les systèmes, à récupérer les données des usagers. Nous avons toujours utilisé cette formule à propos du nucléaire : la catastrophe est possible comme, dès lors qu’on a élevé un stylo au-dessus du sol, il peut tomber. Il en est de même pour les compteurs communicants : dès lors qu’on fait circuler des informations sur un réseau, quelqu’un peut y accéder sans qu’il y soit autorisé officiellement. Nous ne pouvons que déclarer ces problèmes futiles, à la marge. On s’en fout. Ce que nous voulons, c’est que les infos ne circulent pas sur un réseau, c’est que les infos de consommation ne soient pas mises sous forme numérique, de manière obligatoire.

    Mais quand même, parlons un peu de la CNIL. Qu’est-ce que c’est ? C’est la Commission Nationale Informatique et Libertés, crée en 1978 par une loi, censée protéger les citoyens des abus suite à la création de fichiers par l’État et par les entreprises. C’est très gentil venant d’ERDF de tenter de nous rassurer avec cette baudruche mais la CNIL n’est qu’une façade, un ravalement, un écran de fumée. Qui peut penser une seconde que la CNIL aurait les moyens
    en langue française : d’une part la loi sur le renseignement et d’autre part la loi instaurant l’obligation du Linky ont été votée dans cette période. Et pour couronner le tout, cette anecdote croustillante pointée par numerama : le Ministère de la Culture le 10 juin 2015 a publié puis effacé sur son compte Twitter un message signalant le 66è anniversaire de la parution du roman d’anticipation 1984 de George Orwell [NUM15]. Il semblerait bien qu’un haut fonctionnaire ait considéré que ce roman n’avait pas sa place sur le site du ministère, et finalement, on le comprend. C’est sûr que l’émission de télé intitulée Big-Brother ne le dérangera pas autant…

    3.4 Linky, problème de santé publique

    Toujours ERDF qui s’auto-évalue : « Quel est l’impact sur la santé ? Le système de communication du compteur ne pose aucun problème sur la santé. »

    Quel est l’impact sanitaire de l’exposition – en croissance exponentielle – des êtres humains et de leur environnement aux ondes électromagnétiques ?

    Comme l’industrie de la radioactivité artificielle dans les années 1950, l’industrie des télécommunications sans fil génère des problèmes de santé chez les êtres humains qui sont des victimes non informées et pour la plupart non consentantes. Nous rappelons ici la formule qu’avait employée un fameux pro- nucléaire, auteur d’un rapport pour l’OMS Maurice Tubiana en 1958 [PP12] :

    « Du point de vue de la santé mentale, la solution la plus satisfaisante pour l’avenir des utilisations pacifiques de l’énergie atomique serait de voir monter une nouvelle génération qui aurait appris à s’accommoder de l’ignorance et de l’incertitude. »

    On observe aujourd’hui la même ambition pour les jeunes. Citons par exemple Didier Marsacq, chercheur typique du CEA (Commissariat à la Bombe Atomique), à propos des micropiles à combustibles pour portables [PMO15] :

    « Bien sûr, ces piles coûteront plus cher que le rechargement d’un téléphone sur une prise électrique, mais nous ciblons les adolescents, qui sont immatures et moins rationnels, et nous pensons qu’ils accrocheront au sans fil total ».

    Par ailleurs, on observe le même négationnisme de la part de l’Académie de Médecine : le professeur Choudat en 2012 a refusé de mettre en œuvre une évaluation physiologique de l’influence des ondes électromagnétique sur les personnes électro-sensibles [PP12], de sorte qu’il n’y aura qu’une seule conclusion possible à son étude : l’électro-sensibilité serait d’origine psychiatrique, les personnes en souffrance des hypocondriaques !

    Cependant, il n’est plus possible de nier certaines choses : les ondes GSM ouvrent la barrière émato-encéphallique, ce qui a pour conséquence de faire pénétrer les molécules cancérigènes au cerveau, et l’on observe parallèlement une augmentation énorme des maladies dégénératives du cerveau – cancer, Alzheimer, Parkinson – depuis les années 2000, quelques années après l’introduction spectaculairement rapide du réseau de téléphonie mobile. Évidemment, la science médicale orthodoxe ne veut pas entendre parler d’un tel lien de causalité. Et comme pour les victimes du nuage de Tchernobyl [AFMT], la Justice demandera que les victimes des ondes puissent prouver « scientifiquement » – c’est-à- dire par une méthode reproductible et quantifiée – ce lien de causalité : il faudrait que les victimes se soient auto-instrumentées avant d’être polluées par l’industriel pour constater qu’elles étaient en bonne santé avant, puis qu’elles prouvent que leur maladie a été provoquée par la pollution.

    La toxicité des champs électromagnétiques artificiels est pleinement établie sur le plan scientifique par plus de 3000 études.

    Le 11 Mai 2015, 190 scientifiques indépendants du monde entier ont rappelé que ces ondes endommagent les cellules vivantes de notre corps et que les enfants sont les plus exposés [APP15].

    Mais nous n’allons pas en dire plus ici. Sur le problème global de santé publique, on consultera avantageusement les associations qui portent la parole des victimes des ondes ou relayent les informations scientifiques alarmantes : Robin des Toits, Next-up, Antennes 31, Priartem, CRIIREM.

    Des personnes rapportent que leur santé s’est dégradée suite à l’installation d’un compteur communicant chez eux, donc à cause des radiations émises par les courants CPL. Le retour sur expérience outre-atlantique est de cinq ans, il faut voir les nombreux témoignages de l’association Stop Smart Meters[SSM]. On consultera également le film « Take back your power » [TBP13], construit sensiblement sur le même modèle que « gasland » de Josh Fox, avec portée internationale. Ce film raconte toujours la même histoire : les mensonges des vendeurs, les accointances des pouvoirs publics, et les victimes qui demandent justice et réparation. La justice qui répond qu’il faut démontrer « scientifiquement » le lien de causalité.

    On notera également le retour d’expérience de ce médecin australien qui a suivi l’évolution de la santé de sa clientèle, avant et après l’installation des compteurs à leurs domiciles : le résultat est que leur santé s’est dégradée [FAU13].

    À propos d’une vidéo de Next-up où l’on voit une mesure de champ électromagnétique autour d’un compteur Linky[NEX15], voici une remarque d’un technicien
    averti :
    Ça me paraissait donc difficilement concevable. J’ai donc suspecté la CA43 utilisée pour les mesures. En visionnant la vidéo, on devine qu’on est en mode Peak. Or en consultant la notice du CA43 on peut lire :

    La fonction PEAK permet d’effectuer des mesures avec une vitesse d’acquisition de 1 ms pour des mesures crête. Le filtre 50 Hz de réjection des champs BF est inhibé. Le C.A 43 devient sensible aux alimentations des appareils électriques, passages de câbles secteur…

    Donc la question est : n’a-t-on pas plutôt mesuré le champ 50Hz, ce qui serait en cohérence avec les mesures qu’on constate ? Je crains que si !

    Nous considérons qu’il n’y a pas besoin d’apporter une étude quantifiée sur les effets sanitaires pour décider de refuser le déploiement de Linky. Linky imposerait d’une part des ondes électromagnétiques dues aux CPL dans tous les foyers, et d’autre part des ondes GSM autour des concentrateurs. Mêmes faibles, ces ondes posent problème. Nous ne voulons pas que Linky augmente le niveau du brouillard électromagnétique dans lequel nous sommes plongés. C’est déjà assez brouillé comme cela, surtout en ville, le corps humain est en permanence sollicité, excité, et jamais il n’arrive à se reposer. L’espérance de vie à Paris est de 8 ans inférieure à la moyenne nationale.

    3.5 Linky et le leurre des économies d’énergie

    Voici le commentaire d’un internaute :

    Comment estimer le niveau de pollution ? N’ayant pas de Linky j’ai commencé par visualiser la fameuse vidéo de Next-Up et là c’est le choc : les niveaux sont extrêmement élevés, encore 3V/m à 2,5m alors que pour une ampoule éco on n’a plus rien à cette distance.

    « En France le LINKY vous ordonnera de faire chauffer votre pizza à 3 heures du mat de prendre votre douche à 10 heures de regarder votre télé à 4 heures du mat
    de faire fonctionner votre lave linge à 2 heures du mat pour réveiller tout un immeuble de ne pas utiliser vos convecteurs l’hiver car sinon vous devrez payer 4 fois plus cher , étendez cela au gaz et à l’eau ! Les éoliennes et toutes sortes d’énergies alternatives de m.... ne permettront pas de servir du courant de façon régulière donc il faudra attendre le feu vert pour vivre ! En période de sécheresse si vous arrosez le compteur d’eau vous dénoncera (même plus besoin de votre collabo de voisin) : la spéculation mondialiste mais Verte ! »

    Mais laissons s’exprimer M. Jean-François QUINCHON, directeur territorial d’ERDF Touraine [NUP11] : « Linky n’économise pas un seul kilowatt ».

    Qu’ajouter de plus ? Que Linky consomme de l’électricité ! Son fonctionnement nécessite 10W, comme il y en aurait 35 millions, une puissance supplémentaire de 350 MegaWatt serait nécessaire sur le réseau !

    3.6 Linky, la coupure à distance

    L’arrêté de 2012[ARR12] dit que, les dispositifs de comptage permettent, à distance, le réglage de puissance souscrite, la déconnexion et autorisent la connexion.

    Ainsi, EDF pourrait supprimer la part humaine du geste de la coupure d’électricité pour impayés. On se souvient qu’un agent ERDF avait rétabli le courant chez des RMIstes[LIO10]. Avec Linky, terminé ce genre d’initiative. La distance introduite entre l’agent qui coupe l’électricité et les personnes qui en sont alors privées ressemble fort à celle instaurée entre le pilote de bombardier durant la guerre 39-45 et ses innombrables victimes au sol.

    3.7 La hausse sournoise des factures

    Il a été avancé par Next-up que le compteur Linky mesurait la puissance apparente, c’est-à- dire la puissance réactive en sus de la puissance active, ce qui aurait inévitablement augmenté la
    facturation pour exactement le même service consommé. Car pendant l’expérimentation menée par ERDF, des utilisateurs ont conclu que le compteur lui-même était responsable d’une augmentation de leur consommation facturée. L’arrêté de 2012 [ARR12] dit qu’il n’y a qu’en HTB (Haute Tension B) que : « Les dispositifs de comptage […] mesurent et enregistrent les courbes de mesure, en puissance active et réactive [...] » tandis que pour la basse tension (BT), c’est-à- dire pour les particuliers : « Les dispositifs de comptage […] doivent pouvoir mesurer et enregistrer la courbe de mesure, en puissance active [...] »

    Nous nous interrogeons sur l’interprétation de ce conditionnel : « doivent pouvoir mesurer » au lieu de « mesurent ». Nous verrons.

    Par contre, voyez ce commentaire sur un forum d’électrotechnique[FOR15] : Si le tarif bleu ne prévoit pas la facturation de l’énergie réactive, celle-ci est tout de même prise en compte au niveau de la prime fixe.

    En effet, les contrats sont en kVA. L’effet est peu perceptible au tarif bleu à cause des classes tarifaires avec des crans de 3 kVA... mais un mauvais cos phi peut obliger à passer au tarif supérieur.

    Actuellement, c’est le disjoncteur qui limite l’intensité, avec une faible précision. Avec Linky, le principe demeure, sauf que c’est le compteur qui se charge de la limitation, avec une courbe d’intégration (permettant les dépassements de courte durée) infiniment plus précise. Et la nouveauté, c’est que Linky mesure des kVA alors que les disjoncteurs mesurent des ampères.D’où les mauvaises surprises de certains.
    Autrement dit, si vous soutirez au plus près de votre puissance souscrite, il faudrait vous attendre avec Linky à devoir passer à la classe utilisateurs de Linky : ils étaient "limite" avant, et sont désormais ..hors limite. Et quoi qu’on en dise Erdf n’est pas fautif, dans les deux cas le contrat est respecté.

    Il faut bien comprendre que si la limitation par disjoncteur prend en compte l’effet du cos phi, elle ne tient pas compte de la tension : un abonné livré avec une tension de 240 V est fortement avantagé par rapport à celui qui n’aurait "que" 210 V. » tarifaire supérieure (par exemple passer de 6 à 9 kVA). Ils vous feraient payer un nouveau compteur qui vous ferait aussi payer plus cher votre abonnement, et vous inviterait ainsi à consommer plus.

    4 Le paysage pour et contre Linky

    4.1 Des scientifiques participant au spectacle de « démocratie »

    Le Criirem (Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur les Rayonnements ElectroMagnétiques) procure des informations sur les technologies. Au passage, il a contribué à l’instauration de la loi qui rend obligatoire le Linky à 35 millions d’exemplaires. En effet, en février 2015, le bulletin n° 18[CRI15] du CRIIREM explique :

    Les lieux proches des systèmes CPL et les lieux proches des concentrateurs sont exposés à des champs électromagnétiques plus élevés. Une distance de prévention de 5 mètres sera recommandée pour des expositions non impactantes dans les lieux de vie.

    Non seulement on se demande d’où sortent ces chiffres de 2 et 5 mètres, mais sur le principe, dès lors que ces chiffres existent, ils sont repris par les parlementaires comme une bible provenant d’une sphère « indépendante » et ils permettent alors de légitimer la loi en la « limitant » à la marge. Le CRIIREM a donc servi de caution en inventant ces chiffres.

    Les 2 et 5 mètres se retrouvent dans un rapport remis par le CRIIREM au SIPPEREC (Syndicat Intercommunal de la Périphérie de Paris pour des compteurs télé-relevés sont exposés à des champs électromagnétiques faibles. Une distance de prévention de 2 mètres sera recommandée pour des expositions non impactantes dans les lieux de vie. l’Électricité et les Réseaux de Communication) ; ils ont été utilisé par la rapporteur Sabine Buis pour rejeter l’amendement n° 823 de la députée Laurence Abeille qui prévoyait de rendre ce compteur non obligatoire aux personnes électro- sensibles[ABE15]. Annie Lobé, journaliste indépendante, rapporte qu’au moment de la discussion de l’amendement 823, Cécile Duflot pourtant co-rédactrice officielle du texte, discutait en aparté avec un autre député. C’est que cela ne devait pas être trop important à ses yeux. L’adoption de cette loi par quelques individus s’est achevée à l’assemblée nationale le 25 mai 2015, après donc l’habituel simulacre de ce qu’ils appellent encore « la démocratie » et qui n’est autre que « la société du spectacle » [DEB67].

    Après l’adoption de la loi, Pierre Le Ruz, président du CRIIREM, s’est ensuite fendu d’une petite interview dans l’Âge de faire [AGE15] disant :

    « "Aux questions qui leur ont été posées, ministres et députés ont une réponse type : « Une expertise menée par le Centre de recherche et d’informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem) a confirmé qu’il n’y avait pas de risque sanitaire aigu ni de risque d’effets physiopathologiques à craindre. » « C’est une présentation très malhonnête de notre expertise ! » tempête Pierre Le Ruz, président du Criirem. Car cette absence de risque concerne uniquement les « effets thermiques » de ces compteurs. Or, pour en subir, il faut se placer à quelques centimètres d’un antenne relais ou sous une ligne à haute tension. Mais le risque sanitaire à long terme (cancers,électrosensibilité) est bien réel. La Criirem estime en effet qu’il faut se tenir à au moins 2 mètres d’un compteur et à au moins 5 mètres d’un répéteur ou d’un concentrateur pour éviter les ondes dangereuses. Mission quasiment impossible en immeuble.
    de rentabilité avant les problèmes de santé. »"

    Cependant, le mal était fait : dès lors que les chiffres de 2 et 5 mètres étaient publiés par un organisme « indépendant », les soldats de la machine République pouvaient s’engouffrer dans le simulacre de « démocratie ». Nous invitons la communauté scientifique à s’inspirer des travaux du groupe Survivre... et vivre au début des années 70[PES13]. Il faut arrêter de participer à la machine à perdre et mettre de l’énergie ailleurs pour gagner !

    4.2 Les vrais collabos : Négawatt

    « À la limite, si ça intéresse quelqu’un de savoir à quelle heure j’allume mon grille- pain… Pour moi le vrai problème n’est pas là ». Marc Jedliczka, porte-parole de l’association Negawatt [AGE15].

    On admirera l’exemple que prend ce porte- drapeau des soit-disant économies d’énergies : le grille-pain électrique. Quand on sait que faire de la chaleur à partir de l’électricité est une hérésie technique et comportementale, ça montre l’état d’insensibilité dans lequel ce cyber-acteur de l’écologie technophile est plongé. À propos du compteur communicant, il est « pour » à 200 %, mais il peut difficilement le dire à cause du fait que ce n’est pas vraiment populaire de se faire entuber de la sorte. Alors il en oublie ses fondamentaux, il donne le grille- pain comme une habitude comportementale défendue par Negawatt. On croit rêver tellement ces gens sont faux. Si l’écologie était une culture de plein champ, Negawatt en serait le chiendent qui lui ressemble et qui l’étouffe.

    4.3 Les syndicalistes d’EDF et ERDF

    Dès 2011, les syndicats se sont inquiétés. Quant à l’environnement extérieur, ces compteurs ne feront qu’« augmenter le brouillard électromagnétique », qui n’en avait pas besoin. « C’est du délire technologique, estime Pierre Le Ruz. On fait encore passer les problèmes, loi N.O.M.E. (Nouvelle Organisation du Marché de l’Électricité) principalement parce que cette loi ouvre le marché de l’électricité à des sociétés privées[POU10]. Cependant, c’est aussi cette loi qui a contribué – par la phase « d’externalisation de la relève » – à ce qu’ERDF automatise la relève des compteurs en remplaçant les classiques par des communicants. Si ces gens s’opposent à l’obligation d’installation du Linky, c’est parce que la mesure supprime des emplois dans le service des « Petites Interventions ». Par ailleurs, les syndicalistes dénoncent la coupure
    à distance, fixée par voie logicielle – par exemple après deux impayés – qui supprime le lien direct humain. On a vu par exemple un agent ERDF mis à pied par sa direction parce qu’il avait refusé de couper le courant à un couple de RMIste avec une petite fille de deux ans [LIO10]. L’objectif des managers est clair : supprimer les aspects humains dans les coupures pour impayés de sorte à optimiser l’argent qui rentre.

    La CGT (Confédération Générale du Travail) n’est cependant pas du tout une force d’opposition au système colonialiste qui est en place, preuve en est son implication à perpétuer le parc nucléaire et l’extraction du minerai d’uranium en Afrique. La raison est évidente : comme disait Coluche « Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme. Le syndicalisme c’est l’inverse ». La CGT imite la structure patronale : une pyramide hiérarchique avec domination des « élus » et des « salariés » sur la « base ». Le syndicat est grassement alimenté par la République, comme l’a souligné le rapport Perruchot [PER12], de sorte que personne dans la boîte n’a envie de perdre ses avantages en allant contre la domination des patrons. Durant le XXè siècle, pendant une certaine mode « socialiste », au nom d’une certaine « égalité », les républicains ont voulu protéger les plus démunis, pour établir et maintenir leurs avantages. Mais les patrons sont en train de reprendre tout ce que la République leur avait pris. Le syndicat mourra avec le patronat, pas avant ni après.

    4.4 Les associations de consommateurs : un recours et puis s’en vont

    UFC Que Choisir s’est d’abord distingué dans l’affaire Linky en saisissant le conseil d’État en avril 2012 afin qu’il annule la généralisation du compteur communicant. Quatre recours (UFC Que Choisir, Robin des Toits, et deux syndicats intercommunaux : le SIPPEREC pour la périphérie parisienne et le SIEIL pour l’Indre- et-Loire) visaient l’annulation de l’arrêté du 4 janvier 2012. Ils ont tous les quatre été rejetés en mars 2013[UFC13].

    UFC Que choisir avait axé son recours sur trois points : l’absence d’évaluation probante préalable à la généralisation, l’affichage déporté, et la privatisation de l’accès aux données essentielles de consommation.

    La fédération s’est donc inquiétée pour le fameux « consommateur ». Elle a accompagné la mesure, l’a façonnée à sa guise dans un rapport de force déséquilibré avec l’État « souverain ». Par exemple, elle demandait l’affichage déporté (depuis le compteur à l’extérieur jusque dans l’habitation) inclus dans le prix, pour respecter la directive européenne, ce qui revient à admettre le besoin de l’installer, c’est-à-dire à abandonner le consommateur en rase campagne pour aller se mettre au chaud.

    La réponse du Conseil d’État [CE13] est très claire sur les motivations de la généralisation du Linky : il s’agit de permettre la gestion des pics de demande en électricité, et donc de commander à distance des appareils depuis les centres de gestion. Ensuite, le conseil d’État dit simplement que l’arrêté du 4 janvier est souple, et que donc, il n’y a pas lieu de l’annuler ! Ce fut leur argument pour débouter les requérants.

    Alors UFC Que Choisir a laissé tombé son combat contre la généralisation du Linky. Pourtant, en ce qui concerne « le consommateur », on ne peut pas dire que ce soit joyeux : ERDF a fait grimper l’abonnement au réseau pour tout le colonialisme, afin d’y participer et d’en profiter.

    4.6 Députés et sénateurs communistes

    Au sénat, le groupe communiste s’est réveillé et a monde, et cela ne fait que commencer.

    L’UFC Que Choisir s’est même fait très discrète sur Linky puisque non seulement plus rien n’est publié depuis, comme si la généralisation était d’un coup devenue sympathique comme une lettre du facteur, mais aussi UFC Que Choisir 37 a dé-publié une interview qu’elle avait réalisée M. Jean-François QUINCHON (directeur territorial d’ERDF Touraine) et qui disait[NUP11] : Linky n’économise pas un seul kilowatt ».

    L’État voyou se perpétue parce que peut-être personne n’a envie que cela change ? UFC Que Choisir ne semble pas encore en mesure de pouvoir appeler à une désobéissance généralisée. Espérons que cela changera d’ici l’an 40000.

    4.5 Députés et sénateurs EELV pro-Linky

    Il est de notoriété publique que ce qu’on appelle les « écologistes », je veux parler les élus « Europe Écologie Les Verts », sont pour l’économie numérique, les nouvelles technologies, qu’on empile sur les anciennes, selon la mode Negawatt. Nous critiquons cette démarche d’empilement, qui revient seulement à permettre au système actuel de se perpétuer.

    Leur participation aux débats sur Linky et Gazpar lors de l’examen de la loi sur la transition énergétique – loi qu’il avaient appelée de leur vœux – a consisté à soumettre des amendements pour permettre aux électro- (hyper)sensibles de refuser l’installation des compteurs communicant [ABE15, LAB15], et proposé un amendement visant à permettre à un usager de refuser l’installation d’un compteur communicant [BOS15]. Banané.

    4.7 Députés et sénateurs républicains

    Quelques personnes de l’UMP se sont dits qu’il fallait donner la possibilité aux usagers d’avoir une concertation, et de refuser l’installation des compteurs[GIL15]. Banané.

    4.8 Députés et sénateurs socialistes

    C’est bien entendu chez les socialistes que la ferveur pro-linky est la plus forte, comme une fièvre de carnaval endiablé. Le groupe envoûté danse au rythme des tam-tam du « progrès » et trouve son inspiration dans la poursuite du modèle social et industriel de l’U.R.S.S. du XXè siècle. Sous couvert de protéger les faibles, la République impose à tous un modèle, une uniformité, un déploiement technologique autorisant la société de la surveillance à la Big Brother (selon Orwell et selon la chaîne CBS !). Les gens qui les suivent confondent l’égalité avec le fait d’être identique [ESC14]. Ce qui fait dire à certains que les socialistes en 35 ans sont passés de 1981 à « 1984 ».

    4.9 Wikipedia : les professionnels de la propagande

    Wikipedia est tout sauf neutre. D’ailleurs un dictionnaire n’est jamais neutre. C’est le reflet de la pensée coloniale du moment, on se souviendra du proverbe africain :

    « tant que l’histoire sera écrite par les chasseurs, il arrivera toujours la même chose au lion ».
    Observons la page « compteur communicant » ; leur propagande pro-compteur consiste à véhiculer du vocabulaire visant à s’installer comme un standard. Exemple : l’utilisation de l’expression « compteur évolué », comme si c’était une bonne évolution, puis « compteur intelligent » au lieu de communicant, comme si l’intelligence d’un robot pouvait être meilleure que celle de l’humain ! Nos ancêtres les cyborgs étaient-ils dotés d’un clavier azerty ou d’un clavier qwerty ?

    Nous avons essayé de modifier différentes pages de Wikipedia, des pages liées aux technologies des compteurs communicant, les chiens de garde sont évidemment venus « corriger ». On se demande l’intérêt d’une telle démarche. Car le Titanic ne déviera pas sa route…

    4.10 Associations environnementalistes

    Annie Lobé a suivi de près le sprint final des sous-fifres de la République napoléonienne pour faire mettre l’obligation du compteur communicant « dans la loi », ce qui équivaut à le rendre divin. Cette journaliste a fait un travail considérable dans ce domaine. Voir : http://santepublique-editions.fr

    Next-up fournit des analyses et des informations en Français sur Linky http://www.next-up.org/France/Linky.php.

    Robin des toits, fédération d’associations : (http://www.robindestoits.org/Compteurs-dits- intelligents-eau-gaz-electricite_r124.html) s’intéresse au Linky émetteur d’ondes.

    Aux USA depuis 2011 : Stop Smart Meters ! (http://stopsmartmeters.org) en anglais.

    5 Épilogue

    Puissance Plume est un terme inventé pour désigner à la fois les nécessaires économies de puissance et le pouvoir de l’écriture. Nous dans ce texte, Frédéric Boutet et des co-rédacteurs parfois, publions des analyses et des faits qui nous semblent pertinents sur le site www.p-plum.fr. Pour nous écrire concernant ce document : bamachar2@riseup.net

    Nous remercions Annie Lobé, journaliste scientifique, pour son courage et sa pugnacité à chercher et dire la vérité. À voir : http://santepublique-editions.fr

    Nous remercions toute l’équipe de Antennes 31, pour leur disponibilité éternelle face à l’adversité des ondes. Nous invitons les personnes à adhérer à Antennes 31, 3 Impasse Henri Ebelot 31200 Toulouse http://antennes31.org

    Nous remercions les gens de Robin des Toits, de Next-up, Dominique Liot de Robin des bois, et plus globalement tous les gens qui ont véhiculé des informations sur les compteurs communicant.

    C’est pas fini. "L’ennemi numéro 1 de tout État est l’homme qui est capable de penser par lui-même sans considération pour les superstitions et les sophismes de la pensée unique. Presque inévitablement il parviendra alors à la conclusion que l’état sous lequel il vit est malhonnête, insensé et insupportable, ainsi si cet homme est idéaliste il voudra le changer. S’il ne l’est pas, il témoignera suffisamment de sa découverte pour générer la révolte des idéalistes contre l’état."

    Henry Louis Mencken – 1880-1956

    6 Annexes et références

    [01NET12] « Un compteur électrique communicant qui étale votre vie privée » Benjamin Gourdet
    http://www.01net.com/editorial/553084/le-compteur-electrique-communicant-qui- etale-votre-vie-privee/

    [6PO03] « Identification of IPv6-Enabled Devices to be Used in Home Automation » IPv6 Portal janvier 2003 http://www.6power.org/open/6power_pu_d4_8_v2_5.pdf

    [ABE15] « TRANSITION ÉNERGÉTIQUE - (N° 2736) AMENDEMENT N°823 » Laurence
    Abeille ; Rejeté ; http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2736/AN/823.asp

    [AFMT] Association Française des Malades de la Thyroïde http://www.asso-malades-thyroide.org

    [AGE15] L’Âge de faire n° 98 juin 2015 http://www.criirem.org/images/docs/presse/adf_98-
    2%20compteurs.pdf

    [APP15] « Appel international des scientifiques à l’ONU sur les dangers des champs
    électromagnétiques » 11 mai 2015 http://www.robindestoits.org/VIDEO-Appel-international-des- scientifiques-a-l-ONU-sur-les-dangers-des-champs-electromagnetiques-Eastern-Daylight- Time_a2308.html

    [ARR12] « Arrêté du 4 janvier 2012 pris en application de l’article 4 du décret n° 2010-1022 du
    31 août 2010 relatif aux dispositifs de comptage sur les réseaux publics d’électricité » http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do ? cidTexte=JORFTEXT000025126353&dateTexte=20150704

    [BOS15] Projet de loi Transition énergétique au Sénat – Amendement Bosino 29 juin 2015 http://www.senat.fr/amendements/2014-2015/530/Amdt_146.html

    [CC14] « Le danger des nouveaux compteurs électriques Linky EDF » Chaos Contrôlé 1er mai 2014 http://www.chaos-controle.com/archives/2014/05/01/29778612.html

    [CE13] Conseil d’État décision N° 354321 http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do ?
    idTexte=CETATEXT000027198463

    [CRE13] « Dossier d’évaluation de l’expérimentation Linky » Rapport de la Commission de Régulation de l’Énergie juin 2011 http://www.cre.fr/documents/deliberations/communication/resultats-de-l-experimentation- linky/dossier-sur-l-experiementation-linky-juin-2011

    [CRI15] CRIIREM Transmission n°18 http://www.criirem.org/images/docs/Transmission/transmission%20n18.pdf

    [DEB67] « La société du spectacle » Guy Debord 1967, éditions Gallimard 1992 http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/La-Societe-du-Spectacle

    [ERD15] « Linky, le compteur communicant d’ERDF » Électricité Réseau de Distribution de France
    (ERDF) 2015 http://www.erdf.fr/linky-le-compteur-communicant-derdf

    [ESC14] « Les crimes de l’égalité » Alexis Escudero Pièces et main d’œuvres juin 2014

    [FAU13] "Les effets nocifs des compteurs intelligents reconnus" André Fauteux ; La Maison du 21è siècle ; 13 nov 2013 https://maisonsaine.ca/sante-et-securite/electrosmog/effets-nocifs-compteurs- intelligents-confirmes.html

    [FOR15] « Compteur Linky et surplus autoconsommation » Forum électrotechnique 21 mars 2015 http://www.electrotechnique-fr.com/t5975-compteur-linky-et-surplus-autoconsommation
    [GIL15] Projet de loi Transition énergétique au Sénat – Amendement « Gilles » 30 juin 2015 http://www.senat.fr/amendements/2014-2015/530/Amdt_66.html

    [LAB] Étienne de La Boétie « Discours de la servitude volontaire » 1549

    [LAB15] Projet de loi Transition énergétique au Sénat – Amendement « Labbé » 1er juillet 2015 http://www.senat.fr/amendements/2014-2015/530/Amdt_136.html

    [LIO10] « Un agent EDF « Robin des bois » mis à pied à Toulouse » Le Parisien 21 janvier 2010 http://www.leparisien.fr/une/un-agent-edf-robin-des-bois-mis-a-pied-a-toulouse-21-01-2010-
    786583.php

    [MP15] « Compteur LINKY : Arnaque et danger » Mediapart 23 avril 2015 https://blogs.mediapart.fr/blog/nelfontaine/230415/compteur-linky-arnaque-et-danger

    [NEX15] « EDF Linky mise en évidence des irradiations en kHz » Vidéo Next-up mars 2014 http://videos.next- up.org/EhsTvNews/EDF_Linky_mise_en_evidence_des_irradations_en_kHz/24_03_2014.html

    [NIK12] « Les compteurs d’électricité intelligents déjà piratés » {niKo[piK]} 12 janvier 2012 http://www.nikopik.com/2012/01/les-compteurs-delectricite-intelligents-deja-pirates.html

    [NUM15] « L’état n’ose même plus parler du livre "1984" et se censure ! » Guillaume Champeau numerama.com 10 juin 2015 http://www.numerama.com/magazine/33343-l-etat-n-ose-meme-plus- parler-du-livre-1984-et-se-censure.html

    [NUP11] « LINKY : ERDF passe aux aveux mais... persiste dans ses silences et demi-vérités » Next-up février 2011 http://www.next- up.org/pdf/UFC_Que_Choisir_Tours_Linky_ERDF_passe_aux_aveux_mais_persiste_dans_ses_sile nces_et_demi_verites_11_02_2011.pdf

    [PP12] « L’étude Cochin-Choudat sur les EHS : revoilà le négationnisme institutionnel » Puissance
    Plume 2012 http://www.p-plum.fr/?L-etude-Cochin-Choudat-sur-les-EHS

    [PER12] « Le financement des comités d’entreprise » Nicolas Perruchot Rapport n° 4186 de l’Assemblée Nationale janvier 2012 http://www.assemblee-nationale.fr/13/rapports/r4186.asp

    [PES13] « Survivre et vivre… Critique de la science, naissance de l’écologie » coordonné par
    Céline Pessis La Découverte 2013

    [POU10] « Loi N.O.M.E. : un véritable hold-up ! » Fédération Nationale des Mines et de l’Énergie
    2010 http://www.poursavoir.fr

    [ROB] « Compteurs dits "intelligents" (eau, gaz, électricité...) » Robin des Toits http://www.robindestoits.org/Compteurs-dits-intelligents-eau-gaz-electricite_r124.html

    [SSM] Stop Smart Meters (en anglais) http://stopsmartmeters.org

    [STE99] Eva Sternheim-Peters « Habe ich denn alleine gejubelt ? Eine Jugend im Nationalsozialismus » (Étais-je donc la seule à applaudir ? Une jeunesse dans le National- socialisme) en allemand, http://www.p-plum.fr/?Eva-Sternheim-Peters-une-jeunesse

    [TBP13] film « Take Back your Power » https://www.youtube.com/watch?v=dgK14l7_cDw

    [TE15] « Projet de loi relatif à la transition énergétique et la croissance verte » Sénat 27 mai 2015 http://www.senat.fr/leg/pjl14-466.html

    [UFC13] Élisabeth Chesnais « Compteur Linky La généralisation menace toujours » UFC Que Choisir 28 mars 2013 http://www.quechoisir.org/environnement-energie/energie/electricite- gaz/actualite-compteur-linky-la-generalisation-menace-toujours
    --
    www.next-up.org/France/Linky.php

  • La Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition, les accaparements de terres et les émeutes de la hausse des prix de l’alimentation

    #cartographie #terres #accaparements #alimentation #développement (ou plutôt pas) #aquarelle #art

    La Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (Nasan) est un partenariat lancé en 2012 par le G8 (G7 depuis l’exclusion de la Russie) entre des entreprises privées de l’agroalimentaire, dix pays africains (partenaires), des institutions internationales, des organisations non gouvernementales (ONG) et des associations paysannes des pays partenaires. Cette initiative a été présentée comme un moyen d’éradiquer la #faim et la #malnutrition, mais de plus en plus d’ONG dénoncent le contrôle des ressources et des terres par les multinationales, qui nuisent ainsi aux populations locales.

    Je poste un peu les cartes en vrac en ce moment, elles rejoindront la collection de @visionscarto quand j’aurai le temps, pour l’instant je consolide mon dossier « Des terres et des territoires ». En attendant, j’en fait profiter qui cela intéresse.

  • NASAN, le bu$iness de la faim / France Inter
    http://www.franceinter.fr/emission-interception-nasan-le-buiness-de-la-faim

    NASAN, c’est un acronyme comme les affectionnent les instances internationales. Derrière ces initiales qui signifient « Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition », se cache un programme d’aide aux populations des pays africains les plus pauvres lancé par le G8 en 2012.

    Le but affiché est de permettre de sortir 50 millions d’africains de la pauvreté en associant les grandes multinationales du secteur agricole à la lutte contre la malnutrition. L’objectif paraît louable.

    Mais sur le terrain, ce programme aide surtout les multinationales à développer leurs marchés et assez peu les paysans africains. Tandis que les Etats africains concernés s’engagent à modifier leurs législations pour permettre l’arrivée des semences hybrides ou des OGM, à alléger la fiscalité des entreprises partenaires, à développer les infrastructures, les paysans eux signent avec les entreprises des contrats qui les poussent à s’endetter et leur font endosser tous les risques en cas de mauvaise récolte. Loin d’améliorer leur situation, le programme les appauvrit encore plus et contraint certains d’entre eux à céder leur terre. Plusieurs ONG (le CCFD-Terre solidaire, Oxfam, Action Contre la Faim) dénoncent cette situation et viennent de publier un bilan d’étape : consultez-le ici

    la Faim un business comme un autre, comment la nouvelle alliance du G8 menace la sécurité alimentaire en Afrique
    http://ccfd-terresolidaire.org/IMG/pdf/nouvelle-alliance-g7.pdf

    http://rf.proxycast.org/1036452618055983104/14934-07.06.2015-ITEMA_20763661-0.mp3

    (Quand j’ai posté ce message, j’ai vu que c’était déjà fait, Je clique et je tombe sur le message de Kassem @kassem : http://seenthis.net/messages/378230 , j’y mets une réponse mais il n’y a pas la possibilité de « partager » .
    Après étude du cas, je comprends qu’il s’agit d’un commentaire d’un message d’Odilon @odilon : http://seenthis.net/messages/376505. Si mon commentaire apparait sur le lien du commentaire de Kassem, il n’apparait pas sur celui du message d’Odilon.
    Ceci-écrit pour signaler ce point @seenthis
    Du coup je re-signale cette émission que je trouve fort intéressante.)

    #G7 #Afrique

  • Départementales : quand les écologistes, le #Front_de_gauche et Nouvelle Donne s’inspirent de Podemos et Syriza
    http://www.bastamag.net/Departementales-quand-les-ecologistes-le-Front-de-gauche-et-Nouvelle-donne

    Une très forte abstention, un enracinement de l’extrême droite et une débâcle du PS : tels sont les principaux éléments attendus à l’issue du scrutin pour l’élection des conseillers généraux, les 22 et 29 mars. Une nouveauté ignorée des sondages pourrait cependant s’ajouter à ces prévisions : l’émergence électorale de listes de l’union des gauches alternatives, regroupant les écologistes, le Front de gauche ainsi que, dans les cantons urbains, le jeune parti Nouvelle Donne. Dans plusieurs départements, ces (...)

    #Décrypter

    / A la une, Élections , #Europe_Ecologie_-_Les_Verts, Front de gauche, #Parti_socialiste, #Politique, L’Europe sous la coupe de (...)

    #Élections_ #L'Europe_sous_la_coupe_de_l'austérité

  • Le gouvernement fait voter le transfert obligatoire des #compétences #eau et #déchets aux EPCI - Localtis.info un service Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250268554308&cid=1250268553728

    Poursuivant le 4 mars jusque tard dans la soirée ses débats sur le projet de loi Nouvelle Organisation territoriale de la république (Notr), l’Assemblée a été saisie d’amendements du gouvernement visant à transférer obligatoirement la compétence « eau et assainissement » et la compétence « déchets » aux intercommunalités, y compris toutes les communautés de communes. Ces amendements ont été adoptés par une petite majorité des quelques dizaines de députés présents. Avec, toutefois, l’adoption de sous-amendements prévoyant que ces compétences ne deviennent automatiquement intercommunales qu’à fin 2017, alors que le gouvernement avait initialement envisagé une entrée en vigueur dès fin 2016.

    J’aimerais bien avoir l’analyse brillante de @marclaime sur ce sujet

  • L’eau et l’assainissement échappent aux communes et seront des compétences obligatoires des intercommunamlités avant 2017
    http://www.eauxglacees.com/L-eau-et-l-assainissement

    L’Assemblée nationale a voté le mercredi 4 mars 2015 le transfert obligatoire des communes aux intercommunalités à fiscalité propre des compétences concernant l’eau et l’assainissement, mais avec une entrée en vigueur repoussée à fin 2017 maximum. Ces modifications du projet de loi sur la Nouvelle organisation territoriale de la république (NOTRe) visant notamment à réduire l’émiettement des responsabilités ont suscité de longs débats dans l’hémicycle, où l’UMP mais aussi le Front de Gauche ont critiqué le (...)

    • A mon avis c’est moyen, les intercommunalités représentent une gestion technocratique.
      http://www.maire-info.com/territoires/intercommunalite-rubrique-16

      http://www.lepostillon.org/Pour-la-dissolution-de-la-309.html

      "l’intercommunalité induit non seulement une concentration des pouvoirs, mais plus fondamentalement une territorialisation de la représentation. Elle substitue une « démocratie des territoires » à d’autres formes de représentation des intérêts. Loin d’être le jeu « gagnant-gagnant » que certains décrivent, le consensus intercommunal a aussi ses « perdants » ou ses victimes : les contribuables qui subissent l’inflation fiscale liée à la faible mutualisation du « bloc communal », les habitants des quartiers défavorisés et enclavés, les demandeurs de logements sociaux assignés aux quartiers pauvres, etc. Bref, ces « perdants » sont tous ceux, nombreux, qui pâtissent de l’absence d’une souveraineté politique intercommunale sans laquelle il n’y a pas de politiques planificatrices et redistributives possibles à l’échelle de ces territoires de vie."
      http://www.metropolitiques.eu/L-intercommunalite-les-maires-et.html

      Le transfert des compétences :
      "Les communes transfèrent leurs compétences au profit de l’établissement qu’elles créent. Elles ne sont alors plus compétentes pour agir. Il est donc de première importance de définir clairement les compétences transférées à l’EPCI et celles qui demeurent au niveau communal (notion d’intérêt communautaire).

      L’EPCI agit en lieu et place de ses communes membres. Disposant de ses propres organes (conseil, président) et d’un budget propre, il prend des décisions en son nom propre, indépendamment des conseils municipaux.

      La coopération par transfert de compétences est régie par plusieurs principes et dispositions générales." http://www.collectivites-locales.gouv.fr/transferts-competences-0
      #intercommunalité

  • [Amsterdam] : la « Nouvelle Université » squatte la fac de Lettres - Paris-luttes.info
    http://paris-luttes.info/amsterdam-la-nouvelle-universite-2702

    #OccupyBungehuis : en réponse aux coupures budgétaires et à la vente de la Bungehuis, qui doit devenir un club privé, des #étudiants de l’Université d’#Amsterdam occupent depuis une semaine ce bâtiment de la fac de Lettres. La NCAFC (National Campaign Against Fees and Cuts), depuis le Royaume-Uni, se montre solidaire.

    Depuis le 13 février, un groupe de plus de 100 étudiants hollandais et internationaux de différentes facultés, organisations, et mouvements politiques parmis lesquels ‘La Nouvelle Université’ (De Nieuwe Universiteit) et Humanities Rally […], occupe un bâtiment entier de l’Université d’Amsterdam (UvA).
    Ceci survient après un long conflit avec l’université, et d’autres universités hollandaises, au sujet de la privatisation et fermeture de plusieurs départements au sein de l’établissement, et d’une restructuration autour de programmes plus larges et uniformes […] qui réduit les choix de cours pour les élèves. »

  • Dominion Farms accapare des terres au #Nigeria
    http://www.grain.org/fr/article/entries/5127-dominion-farms-accapare-des-terres-au-nigeria

    Les agriculteurs de l’État nigérian de Taraba sont expulsés de terres qu’ils cultivent depuis des générations pour laisser la place à la société américaine Dominion Farms pour la création d’une exploitation rizicole de 30 000 ha. Le projet est soutenu par le gouvernement nigérian et la Nouvelle Alliance du G8 pour la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique.

    Deux ONG nigérianes, l’Environmental Rights Action (ERA)/Friends of the Earth Nigeria (FoEN) et le Center for Environmental Education and Development (CEED)1, ont visité la zone concernée pour rencontrer les communautés locales et les responsables publics compétents. Elles ont découvert que les terres qui sont cédées à Dominion Farms relèvent d’un système d’#irrigation public dont des milliers de familles dépendent pour leurs besoins en nourriture et leurs moyens de subsistance. Les populations locales n’ont pas été consultées sur la transaction avec #Dominion_Farms et, bien que l’entreprise ait déjà commencé à occuper les terrains, elles n’ont actuellement aucune information sur d’éventuels projets d’indemnisation ou de réinstallation.

    Les populations locales sont unies dans leur opposition au projet de Dominion Farms. Elles veulent reprendre possession de leurs #terres afin de continuer à produire des denrées alimentaires pour leurs familles et la population du #Nigeria.

    #nasan #expulsion #développement qu’ils disent

  • La faim est enfin redevenue silencieuse
    Hier soir je participais à une table ronde sur les accaparements ou appropriations de terres avec Maureen Jorand, Hélène Roux
    et Clio Randimbivololona. Quatre femmes pour parler de ces questions, le symbole était fort. Et une rencontre très enrichissante et stimulante.
    Là tout de suite, je voulais juste revenir sur l’intervention de
    Maureen, référente au CCFD-Terre Solidaire. Elle a évoquée un projet (qui m’avait totalement échappé) mis en place par le G8 pour sauver les pays pauvres d’Afrique de la pauvreté et de la faim. Il s’agit de La Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (NASAN).
    Il en est question ici
    Comment la nouvelle alliance du G8 menace la sécurité alimentaire en Afrique. Un rapport publié par le CCFD-Terre Solidaire, Oxfam France et Action contre la Faim
    http://ccfd-terresolidaire.org/infos/souverainete/rapport-la-faim-un-4750

    La Nouvelle Alliance pour la #Sécurité_Alimentaire et la Nutrition (#NASAN) est une initiative internationale lancée à la réunion du G8 de Camp David en Mai 2012. Elle regroupe actuellement les Etats du G8, l’Union africaine, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), son Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA), les gouvernements de dix pays africains et 227 entreprises nationales et internationales.
    L’objectif affiché de cette initiative est d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition et d’aider quelques 50 millions de personnes en Afrique sub-saharienne à sortir de la pauvreté d’ici 2022, en « libérant le pouvoir du secteur privé », et en poussant les Etats africains à mettre en œuvre des mesures de dérégulation et d’ultralibéralisation de leur secteur agricole.
    Or, pour ACF, le CCFD-Terre Solidaire et Oxfam France, tout comme pour leurs partenaires de la société civile africaine, cette initiative met en péril la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et porte atteinte au droit à l’alimentation des populations les plus vulnérables.

    Pour le dire très vite, une dizaine de pays ont été sélectionnés comme pays pilote... ceux dont on attend déjà avant que ce projet se mette en place une certaine croissance économique. Selon le schéma qu’elle nous en a brossé, tout est fait pour permettre aux multinationales de façonner ces pays pour répondre à leurs besoins propres. C’est dans ce contexte qu’un diplomate aurait lâché cette petite phrase on ne peut plus cynique « La #faim est enfin redevenue silencieuse » (pour rappel, on date la montée en puissance des #accaparements suite aux émeutes contre l’augmentation des prix des aliments de base).

  • Lettre d’Hervé Gourdel aux algériens
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2301

    Notre dernier sujet sur l’Assassinat d’Hervé Gourdel Nos derniers sujets : LE SPECTRE REVENANT DU TERRORISME EN ALGERIE Un gros poisson du terrorisme algérien arrêté au Mali - 14 septembre 2014 AQMI d’Algérie et AQPA du Yémen rejoignent le DAESH. - 16 septembre 2014 Nouvelle organisation terroriste, au centre d’Algérie, affiliée au Daesh - 18 septembre 2014 Impressionnantes munitions sur 2 terroristes abattus à Jijel, 22 septembre 2014 Qui dira un jour, d’aventure, Les noirs méfaits de (...)

    Internet et entreprises qui soumettent des articles pour des liens retours.

    / Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition, Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, (...)

    #Internet_et_entreprises_qui_soumettent_des_articles_pour_des_liens_retours. #Terrorisme_,islamisme,Al-Qaeda,politique, #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

  • Jean Gadrey : « S’affranchir du mythe de la croissance et reprendre la main »
    http://www.bastamag.net/Jean-Gadrey-S-affranchir-du-mythe

    Les politiques actuelles ne marchent plus. Il faut en finir avec cette idée que sans croissance rien n’est possible, affirme l’économiste Jean Gadrey, membre du comité de soutien du parti Nouvelle Donne. Nul besoin d’attendre une hypothétique croissance pour partager le travail, réduire la pauvreté et la précarité, ou taxer les transactions financières. Il est temps d’en finir avec cette idée du candidat François Hollande en 2012, reprise sans cesse par le Président, selon laquelle « sans croissance, il (...)

    #Débattre

    / #Redistribution_des_richesses, #Les_enjeux_de_l'élection_européenne

  • Jean Gadrey : « S’affranchir du mythe de la croissance et reprendre la main »
    http://www.bastamag.net/S-affranchir-du-mythe-de-la

    Les politiques actuelles ne marchent plus. Il faut en finir avec cette idée que sans croissance rien n’est possible, affirme l’économiste Jean Gadrey, membre du comité de soutien du parti Nouvelle Donne. Nul besoin d’attendre une hypothétique croissance pour partager le travail, réduire la pauvreté et la précarité, ou taxer les transactions financières. Il est temps d’en finir avec cette idée du candidat François Hollande en 2012, reprise sans cesse par le Président, selon laquelle « sans croissance, il (...)

    #Débattre

    / #Redistribution_des_richesses, #Les_enjeux_de_l'élection_européenne