organization:organisation des nations

  • Éditorial — Duplicité arabe, impasse palestinienne, par Akram Belkaïd & Olivier Pironet (février - mars 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/mav/157/BELKAID/58324

    La décision, le 6 décembre 2017, du président américain Donald Trump de reconnaître #Jérusalem en tant que capitale d’#Israël n’a pas simplement remis en cause un statu quo en vigueur depuis plusieurs décennies à propos du statut de la Ville sainte. Elle a aussi souligné la duplicité de nombre de gouvernements arabes. Certes, aucun d’entre eux n’a manqué de voter en faveur de la résolution de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui a (implicitement) condamné l’initiative américaine. De même, la Ligue arabe envisageait de demander à l’ONU la reconnaissance internationale d’un État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale. Mais, au-delà d’un effet d’affichage, principalement destiné à leurs opinions publiques, Washington a bien pris note de l’absence d’autres manifestations concrètes de la réprobation des régimes arabes.

    @opironet

  • La déliquescence sociale des États-Unis, par Olivier Raguenes (repris sur le Blog de Paul Jorion) medium.com - 15 Janvier 2018
    https://www.pauljorion.com/blog/2018/01/16/la-deliquescence-sociale-des-etats-unis-par-olivier-raguenes
    https://medium.com/@olivierraguenes/la-d%C3%A9liquescence-sociale-des-%C3%A9tats-unis-e3b0549be879

    • L’espace médiatique consacré aux États-Unis, dans la presse du monde entier, est monopolisé par les polémiques causées par Donald Trump. Au-delà du caractère dangereux et imprévisible du personnage, son élection est un symptôme parmi d’autres d’une société en déliquescence. L’arbre incandescent Trump dissimule une forêt en flammes : celle de la société états-unienne. Un système social en lambeaux, des écoles délabrées, des ponts et des barrages qui ne tiennent plus qu’à un fil, des centres commerciaux qui ferment par centaines… différents pans de la société états-unienne sont fragilisés, notamment par les coupes budgétaires des administrations publiques.

    • Il ne sera pas question ici d’envisager un effondrement des États-Unis à proprement parler, ni même de prétendre à un quelconque diagnostic de la misère sociale de certaines populations états-uniennes ; mais plutôt d’envisager plusieurs facettes d’un phénomène de décomposition sociale au cœur de la première puissance mondiale.

    LE “CROWDFUNDING” COMME MODÈLE SOCIAL

    • Le système social états-unien d’abord lancé par Truman puis réduit en cendres par Reagan, est un enjeu du débat politique entre Républicains et Démocrates depuis près d’un siècle. En 2008, le gouvernement fédéral démocrate avait fait de l’”Obamacare” un axe fort de sa politique sociale. Dès lors, les États-Uniens devaient bénéficier d’un système de couverture maladie efficace et ouvert à toutes et tous. Malheureusement inaboutie, cette réforme n’a pas réussi à répondre aux coûts de soin croissants des plus graves maladies, à commencer par les cancers. Les frais médicaux sont la première cause de faillite des ménages aux États-Unis nous indique le professeur de droit Daniel A. Austin. Pour faire face à la nécessité de soins quand le budget des malades est insuffisant, nombreux sont contraints de recourir au “crowdfunding” (ou financement participatif) pour payer leurs frais de santé. L’auteur Stephen Marche montre comment cette démarche est devenue un concours de popularité où les malades tentent dramatiquement de susciter l’identification des internautes afin de récolter de l’argent. Pourtant, près de 90% de ces tentatives ne lèvent pas les fonds nécessaires aux soins. Des entreprises comme GoFundMe ou YouCaring font de cette faille abyssale du système de santé un modèle économique en prélevant leur part sur les dons. Dans le même temps, l’administration Trump tente de détricoter les maigres avancées de l’Obamacare en renforçant cette dynamique mortifère. L’accès aux soins de santé devient un enjeu sanitaire majeur pour les classes populaires des États-Unis, et les inégalités sont exacerbées, aux dépens des minorités. D’autres secteurs publics sont dans une situation précaire dans le pays, à commencer par les écoles.

    • La précarité des bâtiments scolaires a été soulevée par ces images partagées sur les réseaux sociaux, où l’on voit des élèves de Baltimore en classe par des températures glaciales, parfois inférieures à 6°C. C’est l’occasion d’une empoignade entre politiques, mais les raisons tiennent bien davantage aux budgets très restreints des infrastructures publiques aux États-Unis, et ce, peu importe la couleur du maire ou du gouverneur. La situation est bien plus grave qu’une panne de chauffage ponctuelle lors d’un événement météorologique extrême. Une commission menée par la structure gérant les écoles publiques de Baltimore a estimé que deux tiers des écoles de l’agglomération étaient dans un état “très précaire”, nécessitant pour plus de cinq milliards de dollars de travaux. Au-delà du cas devenu emblématique de Baltimore, ou encore de Detroit, les écoles publiques de l’ensemble du pays sont pour beaucoup délabrées. Plus de la moitié d’entre elles ont besoin de travaux pour revenir à un “bon état”. La réussite scolaire est pourtant liée à la qualité des infrastructures. Les familles aisées préfèrent inscrire leurs enfants dans le privé, quitte parfois à s’endetter pour le faire. Cette situation précaire ne date pas d’aujourd’hui, déjà en 1995 le gouvernement fédéral estimait nécessaires des investissements majeurs pour rétablir une école publique viable dans le pays. Depuis, face aux coupes des finances publiques, les budgets consacrés aux écoles n’ont pas retrouvé leur niveau d’avant la crise de 2008. Les citoyens de Baltimore ont pour l’instant lancé une campagne de financement participatif afin de garantir un service décent dans les écoles. Donald Trump a promis un investissement de plus de mille milliards de dollars dans les infrastructures considérées prioritaires, dont les écoles. Mais elles ne sont pas seules à être dans un état déplorable, le système des transports souffre aussi d’un manque de moyens.

    INFRASTRUCTURES OBSOLÈTES ET HAUSSE DES COÛTS D’ENTRETIEN

    • Le ministère des transports fédéral reconnaît sur son site un cruel manque d’investissement public et appelle à une vision à long terme du réseau de routes et de ponts. Au Massachusetts ou à Rhode Island, plus d’un pont sur deux est déficient ou obsolète. Le Colorado ne dispose plus d’un budget suffisant pour maintenir en état son système routier. Le problème des infrastructures aux États-Unis se pose déjà sur le plan de l’efficacité du réseau, le temps perdu dans les transports par les foyers états-uniens est important, ce coût financier est estimé à 3400$ par an et par ménage. Mais ce problème se pose aussi au sujet de la sécurité des usagers. Les infrastructures sont dans un état très précaire, un barrage a même menacé de céder en février 2017, nécessitant l’évacuation de 200 000 personnes en Californie. La force publique peine donc déjà à entretenir les réseaux existants pour assurer leurs usages habituels. Si les structures sont en plus dégradées, le coût devient alors insupportable. La récurrence accrue des épisodes météorologiques extrêmes cause des dégâts matériels importants. Aux États-Unis, le coût des événements “naturels”, rendus plus forts à cause du dérèglement climatique provoqué notamment par l’activité économique états-unienne, a atteint un record en 2017. Ces dégâts sont cent fois plus coûteux que dans les années 1980 ! Le Wall Street Journal présente comment les assureurs, face aux incendies qui sont de plus en plus fréquents, emploient leurs propres pompiers pour préserver les maisons les plus coûteuses. La lutte anti-incendie n’est alors plus publique, mais bien privée, et devient un facteur supplémentaire d’inégalité.

    • L’approvisionnement en eau est un problème dans le Sud-Ouest des États-Unis. Le débit du fleuve Colorado a baissé de 19% depuis les années 1990, et les experts estiment qu’à l’avenir, il faudra s’attendre à des restrictions de consommation de l’ordre de 35%. L’activité agricole est concernée, les prélèvements lui sont vitaux mais affectent les réserves d’eau. Située dans le désert, une ville comme Las Vegas demeure l’un des pôles touristiques et médiatiques forts des États-Unis. La “capitale du jeu” est aujourd’hui une agglomération menacée par le dérèglement climatique à travers les sécheresses. Soumise à de réels problèmes d’approvisionnement en eau, les investissements de la ville se multiplient pour tenter de repousser le problème, en utilisant toujours davantage d’énergie pour pomper l’eau depuis des réserves éloignées. Pour l’instant, bien aidés par des épisodes pluvieux, les efforts pour limiter les prélèvements du lac Mead donnent des résultats positifs, mais jusqu’à quand ?

    LE “RETAIL APOCALYPSE” OU LA DÉSERTION COMMERCIALE ET SOCIALE

    • Un nouveau phénomène affecte les tissus économiques, sociaux et ruraux des États-Unis. Appelé “retail apocalypse”, il s’agit en fait de la fermeture par centaines de centres commerciaux à travers le pays, les fameux “malls”. En 2017, Business Insider estime à 9 000 le nombre d’enseignes disparues, en 2018 cet effondrement pourrait provoquer la fermeture de 12 000 magasins. L’impact social de ces fermetures est très lourd localement, la situation du comté de McDowell est à ce titre éclairante mais dramatique. Déjà, les communautés rurales avaient accueilli l’arrivée de grandes structures commerciales avec enthousiasme. Des enseignes comme Walmart représentaient pour eux des opportunités d’emplois inespérées. Malheureusement, les populations locales sont entrées dans un état de dépendance vis-à-vis de ces structures. Walmart remplace les commerces de proximité, fournit aux gens des salaires et tous leurs biens de consommation (notamment la nourriture), mais accapare le lien social entier d’une communauté. Un instituteur indique même : “qu’il n’y a plus d’endroit pour rester et discuter”. Ces structures endossent dans les territoires nord-américains un rôle de centralité. Si elles viennent à disparaître, le maillage territorial se décompose. De plus, une fois que Walmart a fermé, les impôts versés localement s’envolent, réduisant le budget des écoles de 10%. En quelques mois, les emplois directs y sont passés de trois cent à zéro.

    • Les distributeurs sont des pourvoyeurs importants d’emplois aux États-Unis, la faillite de ces magasins représente donc une perte d’emplois considérable. Les femmes sont bien plus concernées que les hommes par ces suppressions de postes. Entre novembre 2016 et novembre 2017, 129 000 femmes ont perdu leur emploi dans la vente d’après les statistiques officielles du département du travail états-unien. Les hommes eux, ont assez largement l’opportunité de se tourner vers l’industrie.

    • Les secteurs d’activité autrefois créateurs d’emplois se tournent désormais vers l’automatisation, à commencer par l’industrie pétrolière. Les nombreux emplois supprimés par les majors lors de l’épisode de bas prix du pétrole, n’ont pas été recréés suite à la hausse des cours, les industriels investissant très largement dans les machines pour assurer l’exploitation.

    • La déception de nombreux électeurs de Trump en 2016 a été illustrée par l’élection d’un démocrate à la tête de l’État d’Alabama. Les électeurs blancs de l’État ont préféré rester chez eux plutôt que de soutenir le candidat républicain accusé d’agression sexuelle. A contrario, les populations afro-américaines se sont plutôt mobilisées pour faire élire un démocrate. Cette société est toujours aussi divisée. Les hommes blancs plutôt âgés qui se sont déplacés ont voté à 70% pour le candidat républicain quand les femmes afro-américaines ont voté à près de 98% pour le candidat démocrate. Plus généralement, cet État illustre les tensions raciales, mais aussi la misère rurale de nombreuses régions des États-Unis. Des représentants de l’Organisation des Nations Unies ont visité le pays et notamment l’Alabama pour enquêter sur la pauvreté dans les pays développés. Le rapporteur, le professeur de droit Philip Alston, a été suivi par le Guardian lors de son voyage à travers les États-Unis. Il dit avoir vu “l’échec d’une société”. Cette misère, particulièrement criante dans les États du Sud, se perçoit à l’aide de l’habitat, des infrastructures, de la culture, mais aussi à travers les données sanitaires.

    DE L’ABANDON SANITAIRE ET SOCIAL

    • L’ankylostomose, une maladie qui concerne d’habitude les pays les plus pauvres et qui avait été éradiquée dans les années 1980 des États-Unis, est réapparue depuis quelques années dans la “blackbelt”, en particulier dans l’Alabama. Les systèmes d’égouts et de traitement des eaux y sont très largement défaillants, les bactéries et les parasites prolifèrent. Là encore, les Afro-américains sont les principaux touchés, leur situation économique et sanitaire est parfois déplorable. Le docteur Peter Hotez estime que douze millions de personnes pourraient souffrir de maladies tropicales dans le Sud des États-Unis. La maladie de Lyme se développe de façon incontrôlée dans tout l’Est du pays, en région rurale. Un élément principal de cette prolifération est l’anéantissement de la grande faune sauvage depuis plusieurs siècles. Les victimes font face, comme en France, à un aveuglement des autorités sanitaires.

    • La misère sociale affecte aussi des mégapoles à l’image plutôt riche. Ainsi à Los Angeles, le nombre de personnes sans domicile fixe a bondi de 25% en un an, concernant 55 000 personnes en 2017. Cette situation est aussi empirée par l’administration Trump, qui ne cesse d’amputer les budgets en faveur du logement des plus précaires. Les villes sont donc aussi concernées par ce phénomène de déclassement social. Le film The Florida Project aborde la problématique sociale des Millenials (ou Génération Y) États-uniens, en particulier celle des jeunes mères. Elles y apparaissent sans diplôme, sans emploi stable, sans source de revenus, sans contact avec leur famille, bref en rupture totale avec la société. Le lien social se limite pour elles à leur voisinage. Pourtant, la protagoniste vit aux portes de Disneyland, symbole de la puissance culturelle et de la vitalité économique états-unienne. Son seul contact avec l’administration a pour visée de lui retirer la garde de sa fille. Ce film met des visages sur cette dégradation sociale qui devient très prégnante aux États-Unis. Ceci dit, les personnes les plus en rupture avec la société états-unienne vivent majoritairement dans les milieux ruraux.

    LE NAUFRAGE RURAL

    • Le Wisconsin est à cet égard un exemple marquant. État rural très agricole, il est le lieu depuis plusieurs années d’un drame social. De nombreux hommes blancs relativement âgés s’y donnent la mort. En pleine crise agricole, en 1982, le taux de suicide des agriculteurs avait atteint un premier record. En 2016, ce taux est 50% supérieur ! Pis, en 2017 ce taux est deux fois supérieur à celui des militaires vétérans, et trois fois supérieur à l’ensemble de la population. Le psychologue Mike Rosmann parle des agriculteurs comme d’une “espèce en danger”. Plus la région est rurale, plus le nombre de suicides y est élevé. Le docteur John Frey livre son explication, selon lui les facteurs sociaux qui affectent la durée de vie (santé, salaire, lien social) empirent, il pointe aussi du doigt la “désintégration de la communauté”, estimant que “le suicide est un acte de colère”. Il assimile ce phénomène à une ”épidémie invisible”. Aux États-Unis, bien que contestée, la liberté d’acheter et de porter une arme est pour beaucoup fondamentale. Plutôt qu’un moyen de défense, c’est un outil d’auto-destruction puisque 60% des décès causés par les armes à feu sont des suicides. La pygargue à tête blanche, emblème de la force états-unienne, a du plomb dans l’aile. Au-delà du suicide par arme à feu, d’autres comportements individuels destructeurs se multiplient aux États-Unis.

    • Le nombre d’overdoses générées par la surconsommation d’opioïdes a augmenté de 21% entre 2015 et 2016 aux États-Unis. Le nombre de décès causés par ce phénomène a été multiplié par six entre 2013 et 2016. Ce fléau qui concerne de plus en plus de jeunes adultes, bénéficie aux entreprises qui vendent ces produits. Et c’est là tout le paradoxe de ce pays : une minorité génère son profit aux dépens des classes populaires. Le New Yorker détaille la manière dont la famille Sackler s’enrichit de cette explosion de la consommation d’opioïdes.

    • La conjugaison de la hausse des suicides en milieu rural et de la crise d’opioïdes, a fait reculer l’espérance de vie états-unienne pour la deuxième année consécutive. En 1974, Emmanuel Todd anticipait l’effondrement de l’URSS en se basant sur un certain nombre de facteurs, dont le recul de l’espérance de vie. Sa démarche a inspiré l’ingénieur Dmitry Orlov, qui a tenté de définir Les Cinq Stades de l’Effondrement en appliquant son raisonnement aux États-Unis. Plutôt que de considérer ses travaux comme prophétiques, il convient toutefois de réaliser que l’effondrement social est a minima partiel, et que les budgets alloués aux politiques sociales ne cessent de fondre. La presse anglo-saxonne grand public ne rejette plus la perspective d’un ”collapse”. Parmi les facteurs qui ont causé l’effondrement de plusieurs sociétés par le passé, les inégalités de revenus apparaissent déterminantes. Cela se traduit déjà pour l’espérance de vie aux États-Unis : dix ans d’écart séparent le quart le plus riche et le quart le plus pauvre de la population.

    LE GOUFFRE DES INÉGALITÉS 

    • Les inégalités aux États-Unis concernent la santé, l’accès aux services élémentaires, l’accès à l’emploi, la couleur de peau, le sexe… mais aussi les revenus. D’après le rapport mondial des inégalités 2018 coordonné notamment par Thomas Piketty, le pourcent le plus riche concentre aujourd’hui plus de 20% des richesses, contre moins de 11% en 1980. À l’inverse, la moitié la plus pauvre du pays représentait près de 21% des richesses en 1980 contre à peine 13% en 2016. Ces deux dynamiques opposées ne se retrouvent pas dans les pays d’Europe de l’Ouest, pourtant, en 1980 ces mesures statistiques donnaient des résultats très proches des deux côtés de l’Atlantique. Mais ce qui est plus intéressant encore, c’est d’observer la perception qu’ont les États-Uniens de cette répartition des richesses. Michael I. Norton et Dan Ariely montrent qu’aux yeux des cinq mille sondés de leur étude, les 20% les plus riches capteraient moins de 60% des richesses. Selon la logique du “winners take it all”, les 20% les plus fortunés représentent en fait près de 90% des richesses. Enfin, le ratio entre les revenus des dirigeants des entreprises et les salariés est passé de 20 en 1965 à près de 1000 au cours des années 2010 dans certains secteurs d’activité ! Dans son rapport annuel sur les risques, le Forum économique mondial alerte sur la hausse des inégalités dans plusieurs pays, dont les États-Unis. L’économiste Robert J. Gordon s’inquiète de la baisse du niveau de vie des ménages les plus pauvres des États-Unis. Mais il note aussi une certaine convergence entre les franges les plus pauvres des différentes communautés, une forme d’égalité relativement nouvelle entre Blancs, Hispaniques et Afro-américains face à la misère.

    • Certes, le chômage est revenu à un taux historiquement bas et continue globalement à baisser, mais le taux de délinquance qui avait une évolution similaire jusqu’au milieu des années 2010, ne baisse plus. D’une part, de nombreux foyers sont toujours dans une situation de détresse financière, et d’autre part, les catégories les plus jeunes sont elles aussi étranglées par les prêts (études, logement, consommation). La réserve fédérale estime même que 38% des prêts étudiants ne sont pas remboursés, ce qui est une source de déséquilibre pour les banques. Le taux de chômage bas cache aussi la vague d’emplois à temps partiel qui a déferlé à partir de 2010. Près de six millions d’États-Uniens travaillant à temps partiel souhaitent passer à temps plein. Un quart des travailleurs à temps partiel serait en situation de pauvreté. Au-delà du salaire forcément réduit, certain⋅e⋅s employé⋅e⋅s à temps partiel perdent aussi leur couverture maladie. Incité⋅e⋅s par leurs employeurs à recourir à l’Obamacare avant l’élection de Donald Trump, qu’adviendra-t-il de ces populations quand le système entier aura été mis à sac ?

    • Le soulman Sam Cooke chantait son espoir de jours meilleurs dans A Change Is Gonna Come en 1963, et fut (vraisemblablement) assassiné quelques années plus tard. Charles Bradley, l’un de ses héritiers sur le plan artistique, lui répondit dans Why Is It So Hard ? en 2011. Désabusé de sa condition d’Afro-américain aux États-Unis, Bradley chanta alors : “on dirait que rien ne va changer”. De nombreux Afro-américains sont encore considérés comme des citoyens de seconde zone, le mouvement Black Lives Matter a permis de mettre en avant les violences dont ils font l’objet. D’après le rapport sur les inégalités publié chaque année par l’Université des Standford, environ 25% des Hispaniques, des Afro-américains, et des Amérindiens sont pauvres, contre 10% seulement pour les communautés asiatique et blanche. Sur ce plan, il n’y a pas eu d’évolution significative depuis 1980 !

    • Les discriminations et les traitements inégaux sont des composantes intrinsèques de la culture états-unienne. Cependant, des démarches existent pour tenter de renverser le paradigme racial. Aussi, le mouvement #MeToo permet de libérer la parole des femmes à travers le pays, ainsi que de faire trembler beaucoup d’hommes de pouvoir qui ont très largement abusé de leurs positions, parfois de manière criminelle.

    VERS UN RETOUR À LA TERRE ?

    • Plus qu’une période de crise, c’est une situation qui empire progressivement au cours des années. En matière sociale, les deux mandats de Barack Obama n’ont pas permis de réduire les inégalités géographiques, salariales, raciales, et sexuelles, ni même d’atténuer la tension entre policiers et communauté afro-américaine. Les politiques menées par Donald Trump ne permettront pas non plus de résoudre ces problèmes, ni de les mitiger. Même les classes moyennes, qui depuis l’essor du “American way of life” semblaient profiter d’une croissance économique régulière, sont en grande partie des perdants des évolutions du pays ces dernières années. Certains rejoignent la “classe moyenne supérieure”, mais la majorité rejoint de fait les classes populaires. Quelques privilégiés prétendent encore au “rêve américain”, mais la majorité vit quelque chose qui ressemble plutôt à une dystopie états-unienne.

    • Alors, nombreux sont ceux à envisager un retour à la terre. Pour la deuxième fois au cours du dernier siècle, le nombre d’agriculteurs de moins de 35 ans a augmenté aux États-Unis en 2017, dont 69% de diplômés du supérieur. Ces jeunes promeuvent une agriculture plus résiliente, indépendante des pesticides et de l’agro-industrie. Ils ne remplacent en rien les agriculteurs plus âgés qui abandonnent leurs exploitations dans les milieux plus ruraux, mais ils offrent une nouvelle dynamique aux espaces périurbains. L’effondrement industriel de Detroit et sa renaissance par l’agriculture urbaine forment un exemple de transition difficile mais médiatisée et vectrice d’espoir. Les communautés abandonnées par les constructeurs automobiles, qui constituaient pendant le XXème siècle l’alpha et l’oméga de la “Motor Town”, dont de très nombreux Afro-américains, y ont réussi à développer une agriculture vivrière low-tech, résiliente et saine.

    • Et si chacune et chacun trouvait sa place grâce à la terre ? Et si cette transition agro-écologique était le meilleur moyen de lutter contre les inégalités ? Et si finalement, Sam Cooke avait raison ?

    • RESUME

      Le système social états-unien . . .
      La #précarité des bâtiments scolaires . . . .

      INFRASTRUCTURES OBSOLÈTES ET HAUSSE DES COÛTS D’ENTRETIEN
      Un cruel manque d’investissement public . . . . .
      . . . . .
      L’approvisionnement en #eau est un problème dans le Sud-Ouest des États-Unis. . . .
      . . . . .

      LE “RETAIL APOCALYPSE” OU LA DÉSERTION COMMERCIALE ET SOCIALE
      il s’agit en fait de la fermeture par centaines de #centres-commerciaux à travers le pays, les fameux “malls”. En 2017, Business Insider estime à 9 000 le nombre d’enseignes disparues, en 2018 cet effondrement pourrait provoquer la fermeture de 12 000 magasins. . . .
      . . . . .
      Les distributeurs sont des pourvoyeurs importants d’emplois aux États-Unis, la faillite de ces magasins représente donc une perte d’emplois considérable. Les femmes sont bien plus concernées que les hommes par ces suppressions de postes. Entre novembre 2016 et novembre 2017, 129 000 femmes ont perdu leur emploi dans la vente d’après les statistiques officielles du département du travail états-unien. Les hommes eux, ont assez largement l’opportunité de se tourner vers l’industrie. . . . . .
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      Les secteurs d’activité autrefois créateurs d’emplois se tournent désormais vers l’#automatisation, . . .
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      La déception de nombreux électeurs de #Trump en 2016 a été illustrée par l’élection d’un démocrate à la tête de l’État d’#Alabama. . . . .
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      DE L’ABANDON SANITAIRE ET SOCIAL
      L’#ankylostomose, une maladie qui concerne d’habitude les pays les plus pauvres et qui avait été éradiquée dans les années 1980 des États-Unis, est réapparue depuis quelques années dans la “blackbelt”, . . . .
      . . . . .
      La misère sociale affecte aussi des mégapoles à l’image plutôt riche. Ainsi à Los Angeles, le nombre de personnes sans domicile fixe a bondi de 25% en un an, concernant 55 000 personnes en 2017. . . .
      . . . . . ⁃
      LE NAUFRAGE RURAL
      Le Wisconsin est à cet égard un exemple marquant. . . . . .
      . . . . .
      Le nombre d’overdoses générées par la surconsommation d’#opioïdes a augmenté de 21% entre 2015 et 2016 aux États-Unis. Le nombre de décès causés par ce phénomène a été multiplié par six entre 2013 et 2016. . . . . .
      . . . . .
      La conjugaison de la hausse des #suicides en milieu rural et de la crise d’opioïdes, a fait reculer l’espérance de vie états-unienne pour la deuxième année consécutive.
      . . . . .
      LE GOUFFRE DES INÉGALITÉS 
      Les inégalités aux États-Unis concernent la santé, l’accès aux services élémentaires, l’accès à l’emploi, la couleur de peau, le sexe… mais aussi les revenus. . . . . .
      . . . . .
      Certes, le chômage est revenu à un taux historiquement bas et continue globalement à baisser, mais le taux de #délinquance qui avait une évolution similaire jusqu’au milieu des années 2010, ne baisse plus. . . . . .
      . . . . .
      D’après le rapport sur les #inégalités publié chaque année par l’Université des Standford, environ 25% des Hispaniques, des Afro-américains, et des Amérindiens sont pauvres, contre 10% seulement pour les communautés asiatique et blanche. Sur ce plan, il n’y a pas eu d’évolution significative depuis 1980 !. . . . .
      . . . . .
      Les #discriminations et les traitements inégaux sont des composantes intrinsèques de la culture états-unienne. . . . . .
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      VERS UN RETOUR À LA TERRE ?
      Plus qu’une période de crise, c’est une situation qui empire progressivement au cours des années. En matière sociale, les deux mandats de Barack Obama n’ont pas permis de réduire les inégalités géographiques, salariales, raciales, et sexuelles, ni même d’atténuer la tension entre policiers et communauté afro-américaine. . . . . .
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      Alors, nombreux sont ceux à envisager un retour à la terre. Pour la deuxième fois au cours du dernier siècle, le nombre d’agriculteurs de moins de 35 ans a augmenté aux États-Unis en 2017, dont 69% de diplômés du supérieur. . . . . .
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      Et si chacune et chacun trouvait sa place grâce à la terre ? Et si cette transition agro-écologique était le meilleur moyen de lutter contre les inégalités ? Et si finalement, Sam Cooke avait raison ? . . . . .

  • RDC : la faim, nouvelle menace pour les rescapés des violences au Kasaï
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/12/22/rdc-la-faim-nouvelle-menace-pour-les-rescapes-des-violences-au-kasai_5233285

    D’après le PAM, 3 millions de personnes sont en « #insécurité_alimentaire critique » dans les cinq provinces du Grand Kasaï. En octobre, l’urgence a été classée au « niveau 3 », c’est-à-dire celui de l’Irak, de la Syrie et du Yémen. La région avait déjà connu une malnutrition chronique, mais jamais une telle crise – même à la fin des années 2000, au moment de l’épuisement de la filière diamantifère.

    Coutumière, puis politique et sécuritaire, la « #guerre de Kamwina Nsapu » s’est muée en un vaste désastre agricole. « Quand elle a commencé, les champs n’ont pas pu être préparés, explique Alain Piko, de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Les récoltes ont pourri, les semis n’ont pas été faits et le peu de semences ont été consommées ou pillées. »

    #RDC #faim #conflit

  • Une nouvelle force antiterroriste dans le Sahel

    Le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont décidé de faire front commun en créant la #Force_conjointe_du_G5_Sahel (#FC-G5S), une armée constituée de 5 000 soldats qui sera déployée dans cette région particulièrement agitée pour affronter les combattants islamistes. Mais une nouvelle réponse militaire à la crise est-elle la solution ?

    https://www.irinnews.org/fr/analyses/2017/10/30/une-nouvelle-force-antiterroriste-dans-le-sahel
    #sahel #anti-terrorisme #armée #G5_Sahel #ISIS #EI #Etat_islamique
    cc @reka

    Et en anglais :
    New Sahel anti-terror force : risks and opportunities
    https://www.irinnews.org/analysis/2017/10/30/new-sahel-anti-terror-force-risks-and-opportunities

    • @kassem: quelques réponses à ta question ici:

      The European Union’s partnership with the G5 Sahel countries

      On 23 February 2018, the European Commission is hosting the International High Level Conference on the Sahel in Brussels, with the African Union, the United Nations and the G5 Sahel group of countries, to strengthen international support for the G5 Sahel regions.

      Why is the EU working with Africa’s “G5 Sahel countries”?

      In 2014, Burkina Faso, Chad, Mali, Mauritania, and Niger set up the “G5 Sahel” group of countries to foster close cooperation in the region and tackle the major challenges that these countries face. Since then, the EU has stepped up cooperation with this African-led initiative to build a strong partnership on many fronts: from political dialogue, to development and humanitarian support, to strengthening security and tackling irregular migration.

      The Sahel region faces a number of pressing challenges such as extreme poverty, frequent food and nutrition crises, conflict, irregular migration and related crimes such as human trafficking and migrant smuggling. Violent extremism also poses a serious security challenge to the region and has potential spill-over effects outside the region, including Europe.

      What are the EU’s main areas of support to the G5 Sahel countries?

      The EU is now supporting the G5 Sahel countries on 3 main tracks:

      Political partnership: The EU is a strong political partner of the G5 Sahel countries and has set up regular “EU-G5” dialogues. High Representative Vice-President Federica Mogherini has held annual meetings with G5 Sahel Foreign Ministers to strengthen cooperation in areas of shared interest such as security, migration, counter-terrorism, youth employment, humanitarian response and long-term development. The EU is also strongly engaged in the Mali peace process.
      Development assistance: The EU, together with its Member States, is the biggest provider of development assistance to the region with €8 billion over 2014-2020. It uses all its tools to support development efforts in the region, notably the ’EU Emergency Trust Fund for stability and addressing root causes of irregular migration and displaced persons in Africa’ under which €843 million has been committed so far. The EU is also a member and key supporter of the newly formed Alliance for the Sahel, set up to coordinate existing EU and Member States development assistance better in the region, in a faster and more interlinked way than before through joint action.
      Security support: The EU supports concrete regional-led security initiatives. The EU has already provided an initial €50 million to establish the African led G5 Sahel Joint Force which aims to improve regional security and fight terrorist groups. The EU is itself a key security player in the region, with its 3 active Common Security and Defence Policy missions; EUCAP Sahel Niger, EUCAP Sahel Mali, EU training mission (EUTM) in Mali.

      How is the EU involved in the Alliance for the Sahel?

      The EU is a member of the Alliance for the Sahel, launched and signed by the EU, France and Germany in July 2017. It is currently composed of 9 members: France, Germany, Italy, Spain, the UK, the EU, UNDP, the African Development Bank (AfDB), and the World Bank. It aims to coordinate and deliver aid quicker and more efficiently in the region. It will have a particular focus on peripheral, cross border and fragile zones of the Sahel. Since its launch, the Sahel Alliance has identified priority six priority areas: (1) youth employment; (2) rural development, agriculture and food security; (3) climate, notably energy access, green energy and water; (4) governance; (5) support for return of basic services throughout the territory, including through decentralisation; (6) security.

      What security support does the EU provide in the Sahel?

      The G5 Sahel Joint Force

      The EU has fully supported this African led initiative from the very beginning and provided an initial contribution of €50 million to help set it up. This EU funding is provided through the African Peace Facility and can only cover non-lethal equipment.

      Building on the EU’s defence planning capacity and expertise, the EU has set up a one of a kind Coordination Hub to gather together the many offers of international support to the G5 Joint Force. The Hub is already up and running and enables donors to channel much needed assistance. In practice it works by matching the offers of donors to a Recognised List of Needs provided and determined by the Joint Force.

      The Joint Force will be comprised of troops from Mali, Mauritania, Niger, Burkina Faso and Chad, and will operate in all five countries. To step up action on security, particularly in border areas in the Sahel countries which face terrorist and security threats, the G5 Sahel countries have set up their own regional security force. Concretely, the G5 Joint Force will have permanent forces deployed along the borders, able to operate together under a centralised command and communication structure. This will help tackle the pressing terrorist and security threat in the region, which is a cross-border issue for all the countries concerned.

      Missions under the Common Security and Defence Policy (CSDP)

      The EU currently has three CSDP missions in the Sahel:

      EUCAP Sahel Niger is a civilian mission supporting the Nigerien security institutions/forces (Police, Gendarmerie, National Guard, Armed forces) to reinforce the rule of law and Nigerien capacities to fight terrorism and organised crime. Since May 2015, its mandate has been enlarged to a fifth objective related to migration. Niger has opened a field office in Agadez, with a permanent presence activated from May 2015.
      EUCAP Sahel Mali is a civilian mission providing expertise in strategic advice and training to the Malian Police, Gendarmerie and National Guard and the relevant ministries in order to support reform in the security sector. A renewed mandate extends the mission until January 2019 and includes a reference to ‘the Accord for Peace & Reconciliation’ and instructions to contribute to the inter-operability and coordination of the internal security forces of the G5 Sahel countries and the Malian internal security forces.
      EUTM Mali is a military training mission providing advice to the Malian authorities in the restructuring of the Malian Armed Forces, through the training of battalions (8 between 2013 and 2017) and support for the elaboration of the first Defence Programming Law ever adopted in Mali. Since July 2017, two security experts – one military and one civil – have been deployed in each of the five Sahel countries as part of the regionalisation of the CSPD missions. Their mandate currently runs until May 2018.

      How does the EU support the peace process in Mali?

      The EU is actively supporting Mali’s peace process and is a guarantor of the Peace and Reconciliation Agreement signed in 2015. The EU supports the United Nations Resolution for targeted sanctions against those who threaten the Mali peace agreement, and is a major partner of Mali on security. Two EU CSDP missions, one military (EUTM) and one civilian (EUCAP Sahel Mali) provide strategic advice and training to Mali’s Armed and Security Forces and relevant ministries in order to contribute to the restauration of Malian territorial integrity, the protection of the population, and to support reforms in the security sector. High Representative/Vice-President Federica Mogherini visited Mali in June 2017 and announced EU support of €500,000 to the ’Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali’.

      How does the EU support the region with humanitarian assistance?

      The European Union is one of the largest providers of humanitarian aid to the Sahel countries (including Nigeria and Senegal). In 2017, the European Commission allocated €234 million, including €90.2 million for food assistance, €56.7 million for nutrition, €22.5 million for health and €11 million for protection. Furthermore, the EU also supports disaster risk reduction initiatives to enhance emergency preparedness and response. Thanks to EU support, over 1.9 million vulnerable people received food assistance in 2017. The EU also supported the treatment of 455,000 children for malnutrition and in need of assistance.

      EU assistance per G5 Sahel country:

      Burkina Faso

      European Development Fund: €628 million (2014-2020): support for good governance, health, food security, agriculture, water, employment, culture, sustainable energy, public services, including budget support
      EU Trust Fund for Africa: €154,5 million (since 2016) plus regional projects
      Humanitarian aid: €6.5 million (2017)

      Chad

      European Development Fund: €542 million (2014-2020): support for (i) food security, nutrition and rural development; (ii) management of natural resources; (iii) strengthening the rule of law
      Emergency Trust Fund for Africa: €113.3 million (since 2016) plus regional projects
      Instrument contributing to Stability and Peace: €6.9 million
      Humanitarian aid: €53 million (2017)

      Mali

      European Development Fund: €665 million (2014-2020): support for (i) peace consolidation and State reform, (ii) Rural Development and food security, (iii) education and infrastructure
      African Investment Facility: €100 million for the construction of road and energy infrastructures
      Emergency Trust Fund for Africa: €186.5 million (since 2016) plus regional projects
      Humanitarian aid: €34 million (2017)
      EU CSDP missions: EUCAP Sahel Mali, EUTM Mali

      Mauritania

      European Development Fund: €160 million (2014-2020): support for (i) rural development, (ii) good governance and (iii) the improvement of the health system.
      African Investment Facility: €20.5 million for the construction of infrastructure.
      Emergency Trust Fund for Africa: €54.2 million (since 2016) plus regional projects.
      Humanitarian aid: €11.8 million (2017)

      #Niger

      European Development Fund: €686 million (2014-2020): support for (i) food security and resilience (ii) supporting the State in delivering social services (iii) security, governance, and peace consolidation (iv) road infrastructure for regions at risk of insecurity and conflict.
      Emergency Trust Fund for Africa: €229.9 million (since 2016)
      Humanitarian aid: €42.6 million (2017)
      African Investment Facility: 36 million (2017)
      Instrument contributing to Stability and Peace
      CSDP mission: EUCAP Sahel Niger

      http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-18-942_en.htm
      #Mauritanie #Mali #Tchad #Burkina_Faso #business #argent

    • Vu du Burkina Faso. L’armée française encore endeuillée, le G5 Sahel a besoin d’aide

      Deux soldats français ont été tués au Mali, mercredi 21 février. Selon ce site d’information burkinabé, c’est le signe que le sommet sur le G5 Sahel, qui se tient à Bruxelles vendredi, doit proposer des avancées concrètes pour lutter contre le terrorisme dans la région.

      https://www.courrierinternational.com/article/vu-du-burkina-faso-larmee-francaise-encore-endeuillee-le-g5-s

    • Donors pledge $500 million for troops in West Africa’s Sahel

      BRUSSELS (Reuters) - International donors pledged half a billion dollars for a multinational military operation in West Africa’s Sahel region on Friday, as Europe seeks to stop migrants and militants reaching its shores.


      https://www.reuters.com/article/us-africa-security-sahel-eu/donors-pledge-500-million-for-troops-in-west-africas-sahel-idUSKCN1G70J7

    • New funding for Sahel confirms link between development efforts, security and migration control

      In the context of the High Level Conference on the Sahel, an international commitment of 414 million Euro’s was announced by the European Commission on February 23. The ambition of tackling root causes of instability and irregular migration resembles the focus areas of the EU Partnership with Sahel.

      The announcement of funding confirms the willingness of EU and Member States to commit substantial economic and political investment in the Sahel region (Burkina Faso, Chad, Mali, Mauritania, Niger) including 8 billion Euro in development assistance (2014-2020), and 100 million Euro additional contribution to the Joint Force of the G5 Sahel.

      The EU is already active in the region with three Common Security and Defence Policy missions in the region (EUCAP Sahel Niger, EUCAP Sahel, Mali, EUTM Mali) and 843 million Euro committed through the EU Emergency Trust Fund for Africa

      From the EU-G5 Sahel strengthened partnership, created in 2014 to the Sahel Regional Action Plan (RAP), adopted in 2015, and to the German French led Alliance for the Sahel in 2017, migration management and security are constant and interlinked areas of focus.

      “It is positive that Europe is increasing funding for the Sahel region where the needs are evident and urgent. However, it is vital that the focus is on the long-term development, with the SDG as the yardstick, and on the security of the people in the region. Focusing spending on prevention of migration to Europe doesn’t tackle root causes – and may even exacerbate them by disrupting local economic migration. There are multiple development, human security, and sector reform activities, run by local populations and authorities across the Sahel, in which the EU could invest,” says ECRE Secretary General Catherine Woollard.

      The increased focus on security and migration control was criticized by Francesco Rocca, head of the International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies (IFRC) after a recent visit to Niger meeting stranded migrants unable to reach Europe and unable to return home: “When we talk about European migration policies, it is only about security – how they are not allowed to enter – and not about the dignified manner in which you have to treat human beings,” he told the Thomson Reuters Foundation.

      France is heavily engaged in Sahel and has 4000 troops in the region, is conducting asylum procedures in Niger as the first European country to do so on the African continent and a French draft law on immigration and asylum put forward by the Macron government on February 21 defines Niger as a safe third country.

      The European Commission (February 27) as well as the Council of the European Union (February 26) have announced additional substantial funding packages with a focus on migrant management.

      https://www.ecre.org/new-funding-for-sahel-confirm-link-between-development-efforts-security-and-mi
      #développement #migrations #sécurité

    • Rencontre à Niamey sur la migration - Déclaration conjointe suivant la réunion de coordination de la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains

      Les Ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères d’#Allemagne, du #Burkina_Faso, de la #Côte_d’Ivoire, de l’#Espagne, de la #Guinée, de la #France, de l’#Italie, de la #Libye, du #Mali, de la #Mauritanie, du #Niger, du #Sénégal, du #Tchad, ainsi que l’Union européenne, l’Organisation des Nations unies, la Commission de l’Union africaine, les Secrétariats du G5 Sahel et de la #CENSAD, se sont réunis à Niamey le 16 mars 2018, à l’invitation du Niger assurant la Présidence du G5 Sahel, pour améliorer la coordination de la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains entre les Etats d’origine, de transit et d’arrivée de migrants. Ont participé à cette réunion l’Organisation Internationale des Migrations et le Haut- Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.

      2. Rappelant que le Niger, le Tchad, la Libye, l’Union européenne, la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne ont affirmé, dans une déclaration conjointe adoptée à Paris le 28 août 2017, leur volonté de lutter contre les réseaux de passeurs afin de limiter les migrations irrégulières vers l’Europe et de protéger les migrants contre les atteintes aux droits de l’Homme et les conditions dégradantes qu’ils subissent. Ils sont également convenus à cette fin de renforcer leur soutien opérationnel aux efforts des pays de transit des migrations.

      3. Soulignant que ces objectifs ont été réaffirmés lors du Sommet Union européenne-Union africaine d’Abidjan le 29 novembre 2017 qui a permis l’adoption d’un plan en neuf points pour renforcer la coopération entre les services de police et de renseignement pour lutter contre les réseaux de trafiquants et des passeurs et mettre ainsi un terme à leurs activités, y compris les circuits financiers et leurs avoirs, et aux crimes subis par les migrants.

      4. Reconnaissant les efforts en vue de la réinstallation des réfugiés identifiés et évacués de la Libye, en coopération étroite avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et ce conformément aux priorités de l’UE, de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France et de l’Italie qui avaient convenu de mener des missions de protection au Niger et au Tchad, en étroite concertation et en accord avec leurs gouvernements.

      5. Se basant sur les engagements pris dans le cadre du Plan d’action conjoint de la Valette, des Processus de Rabat et de Khartoum, de la Déclaration de Malte et se félicitant des résultats atteints dans ces cadres ;

      6. Soulignant la nécessité d’une approche globale et solidaire pour la gestion intégrée de la migration et ce, à travers notamment le partage équitable des responsabilités entre les pays d’origine, de transit et de destination, et selon leurs capacités nationales, en l’occurrence par le financement de projets d’investissement, en particulier dans les zones d’origine et de transit des migrants ;

      7. Rappelant la volonté de poursuivre une approche coordonnée au développement durable dans le but de s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière et des déplacements forcés dans les pays d’origine ;

      8. Relevant les efforts consentis par les différents pays se trouvant sur la route de la Méditerranée centrale, en particulier par les communautés locales dans les pays de transit, pour lutter contre les passeurs, prévenir la migration irrégulière, assister et rapatrier les migrants bloqués et coopérer à l’identification et à la protection des demandeurs d’asile et réfugiés ;

      9. Mettant en exergue la nécessité de développer les conditions d’émergence d’une économie alternative à l’économie souterraine du trafic illicite des migrants et de la traite des êtres humains par la création de nouvelles sources de revenus au profit des communautés affectées par le trafic ou en passe de l’être dans les pays de transit.

      10. Saluant les efforts déjà fournis dans la gestion et la gouvernance de la migration par les pays africains, l’UE et ses Etats membres à travers la mise en œuvre du Plan de la Valette et les dialogues politiques migratoires nationaux et régionaux.

      11. Rappelant le soutien continu offert par l’UE et ses Etats membres qui ont déjà permis, entre autres, en partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migrations et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, le retour volontaire et la réintégration de 15 000 migrants et l’évacuation de plus de 1000 réfugiés de Libye en accord avec les engagements pris lors du Sommet Union Africaine – Union Européenne d’Abidjan.

      12. Les participants ont convenu d’engager ensemble les actions suivantes :

      1) Renforcer les cadres législatifs nationaux en matière de lutte contre le trafic illicite et la traite d’êtres humains

      13. Continuer de soutenir l’élaboration de stratégies migratoires nationales cohérentes visant à garantir les droits des migrants et permettant de judiciariser l’ensemble des formes de criminalité associées au trafic illicite de migrants et à la traite des êtres humains, de lutter contre le blanchiment d’argent et de saisir les avoirs criminels.

      14. Promouvoir notamment la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et en particulier la ratification de ses deux protocoles, l’un visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, l’autre à lutter contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer.

      15. Faciliter davantage le partage d’expériences, la conduite de missions techniques d’assistance menées par les Etats déjà parties à ces protocoles et l’établissement d’un mécanisme de suivi de l’élaboration des cadres législatifs nationaux visant à cette ratification.

      16. Encourager la ratification par les Etats membres de la CEDEAO impliqués dans la lutte contre le trafic de migrants de tous les protocoles et conventions de cette organisation contre la traite des Personnes et le Trafic illicite de Migrants, afin de disposer d’un arsenal juridique uniforme pour développer la coopération policière entre ces Etats.

      2) Renforcer les outils nationaux de lutte opérationnelle contre le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains et mieux coordonner ces outils nationaux au niveau régional

      17. Soutenir, dans les pays africains d’origine et de transit des migrants la création d’équipes conjointes d’investigation (ECI), coordonnées étroitement avec les forces de police et de gendarmerie nationales, les forces armées et les gardes nationales, ainsi que la Force Conjointe du G5 Sahel, ayant pour mission d’identifier et d’interpeler les membres de réseaux d’immigration irrégulière et de traite des êtres humains, et assurer un financement pérenne du fonctionnement de ces structures.

      18. Soutenir, dans les mêmes pays, la création de groupes d’action rapide – surveillance et intervention (GAR-SI), destinés à stabiliser les zones isolées et les régions transfrontalières pour faire cesser les trafics de migrants et lutter contre la traite des êtres humains. Assurer la durabilité et la bonne intégration de ces dispositifs par les autorités nationales dans le maillage national des forces de défense et de sécurité, ainsi que la coordination régionale de ces dispositifs nationaux, afin de pouvoir lutter efficacement contre les réseaux transnationaux.

      19. Appuyer l’évolution des mandats des missions EUCAP SAHEL Niger et EUCAP Mali, ainsi que EUBAM Libye, dans le cadre d’une approche coordonnée aux actions de l’Union Européenne de sécurité et de défense commune dans la région, en vue de renforcer le soutien aux forces de sécurité intérieure contre les réseaux de passeurs.

      20. Sur la base d’AFIC (Africa-Frontex Intelligence Community), renforcer la coopération avec l’Agence Européenne de Garde-Frontières et de Garde-Côtes (Frontex) et établir des partenariats opérationnels entre les pays d’origine et de transit des flux migratoires et l’Agence Européenne de Garde-Frontières et de Garde-Côtes, notamment en développant davantage l’échange d’informations et le travail analytique conjoint concernant la gestion des frontières, y compris la lutte contre le trafic illicite de migrants, la traite des êtres humains et d’autres activités illicites affectant la sécurité des frontières..

      21. Assurer une coordination régionale entre équipes nationales d’investigation pour assurer le démantèlement effectif des réseaux transnationaux. En particulier, établir une matrice recensant des points de contacts nationaux en charge de la lutte contre les réseaux de trafic de migrants et de traite des êtres humains, pour assurer des échanges réguliers entre services de sécurité intérieure.

      22. Assurer la bonne appropriation et le fonctionnement des systèmes d’échanges et de partage d’information- qui pourront être favorisés par la mise en place dans chaque pays d’un système électronique centralisée d’information policière pour assurer la coordination de la lutte contre la criminalité organisée, y compris en matière de trafic de migrants et de traite des êtres humains, qui sont actuellement développés en Afrique de l’Ouest, tels que la plateforme de coopération en matière de sécurité (PCMS) du G5 Sahel et le Système d’Information Policière pour l’Afrique de l’Ouest (SIPAO/WAPIS).

      3) Renforcer les capacités technique et matérielle des Forces de défense et de sécurité en charge de la lutte contre le trafic illicite et la traite de personnes dans les pays d’origine et de transit.

      23. Développer et intensifier des formations des membres des Forces de Défense et Sécurité chargées de la lutte contre le trafic de migrants dans tous les pays pour qu’elles développent un savoir spécifique dans le domaine. Les activités de formation menées par EUCAP Sahel Niger et Mali peuvent servir de référence pour l’élaboration et la conduite de ces programmes de formation (détection de faux documents, enquêtes sur réseaux, etc.).

      24. Soutenir la mise en place des infrastructures et l’équipement des Forces de Défense et de Sécurité dans le cadre du contrôle des frontières dans des zones névralgiques sur la route de migration irrégulière de la Méditerranée centrale (Nord Niger et Nord Tchad).

      4) Renforcer la coopération judiciaire

      25. Soutenir la mise en place et le renforcement de dispositifs de coopération judiciaire à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest. En particulier, assurer la consolidation du réseau d’Autorités Centrales et de Procureurs d’Afrique de l’Ouest (WACAP), établi au sein de la CEDEAO et qui associe la Mauritanie, notamment en appuyant financièrement le développement du dispositif.

      26. Travailler à la coordination des réseaux judiciaires avec les mécanismes d’entraide judiciaire qui existent dans les pays de destination des migrants et des victimes de la traite afin de disposer d’un cadre cohérent associant pays d’origine, de transit et de destination des migrations irrégulières. Promouvoir des mécanismes d’entraide judiciaire et d’extradition entre les Etats où de tels mécanismes n’existent pas.

      5) Renforcer le contrôle des frontières

      27. Renforcer les dispositifs nationaux de contrôle des frontières, associant à la fois les forces de défense et les forces de sécurité intérieure, pour identifier les voies empruntées par les flux migratoires irréguliers et permettre l’interception des moyens de transport utilisés par les réseaux de trafic illicite de migrants et de traite des êtres humains.

      28. Renforcer les dispositifs régionaux de surveillance des frontières dont l’action doit contribuer à la lutte contre l’activité des réseaux de trafic de migrants et de traite des êtres humains. A cet égard, appuyer la pleine mise en œuvre du mandat de lutte contre les trafiquants de migrants et la traite des êtres humains au sein du G5 Sahel, en particulier par le développement au sein des PC de fuseau d’une composante police et justice afin d’assurer la continuité de la chaîne pénale et un traitement judiciaire approprié des personnes interpelées.

      6) Protéger les migrants irréguliers et les victimes de la traite

      29. Appuyer le travail conjoint de la Task Force tripartite UA-UE-ONU mise en place au Sommet d’Abidjan afin de faciliter la protection internationale des demandeurs d’asile actuellement en Libye et au Niger, en vue de leur prise en charge dans les meilleures conditions humaines et matérielles par le HCR et l’OIM et dans ce cadre, soutenir les programmes de retour volontaire assisté des migrants

      30. Respecter les termes des engagements pris dans la déclaration conjointe adoptée à Paris le 28 août 2017 et réaffirmés lors du Sommet Union européenne-Union africaine d’Abidjan le 29 novembre 2017 concernant la réinstallation par les pays européens des réfugiés et des demandeurs d’asile évacués hors de Libye.

      31. Mettre en place des mécanismes de référencement, d’orientation et de prise en charge des victimes de la traite des êtres humains afin d’éviter qu’elles soient à nouveau la cible de réseaux criminels de traite. Mettre en place des dispositifs d’accompagnement des migrants interpellés avec les passeurs afin d’éviter de nouvelles sollicitations ou tentatives de migration irrégulière.

      32. Continuer de soutenir les migrants vulnérables sur le chemin du retour pour faciliter leur intégration économique dans leurs communautés locales ;

      7) Assurer le développement durable et la promotion d’une économie alternative pour la maitrise des flux migratoires.

      33. Continuer la mise en œuvre effective du plan de la Valette par la prise en compte des programmes de développement durable pour s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière et des programmes pour la maitrise des flux migratoires et le développement d’une économie alternative.

      34. Promouvoir des alternatives économiques au trafic dans la région et développer la résilience des populations locales à travers l’amélioration de l’accès aux services de base et la création d’opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes.

      35. Renforcer les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets FFU et des autres partenaires entrant dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite de personnes ;

      8) Assurer le suivi des engagements

      36. Instituer un mécanisme permanent de suivi des engagements pris pendant la présente réunion.

      37. Organiser le 18 juin 2018, à Niamey, un atelier de concertation régionale sur la lutte contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, qui réunira les directeurs généraux des services de défense et de sécurité intérieure, les directeurs généraux chargés de la migration, les points focaux nationaux en charge de la lutte contre les réseaux de trafic et de traite des Etats participants, pour accompagner la mise en œuvre pratique des engagements contenus dans cette déclaration.

      38. Informer les pays partenaires des progrès effectués dans la mise en œuvre des engagements contenus dans cette déclaration par le biais des points de contact des participants.

      STATEMENT/18/2067, Bruxelles, 16 Mars 2018

      https://www.google.com/search?q=Rencontre+%C3%A0+Niamey+sur+la+migration+%E2%80%93+D%C3%A9claration

  • ONU Info - L’UNESCO « regrette profondément » la décision des Etats-Unis de se retirer de l’Organisation
    http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=40350&Cr=UNESCO&Cr1=

    « Au moment où la lutte contre l’extrémisme violent appelle à un renouveau des efforts pour l’éducation et le dialogue des cultures, il est regrettable que les États-Unis se retirent de l’agence des Nations Unies chargée de mener ce combat », a souligné la Directrice générale de l’UNESCO. « Au moment où les conflits continuent de déchirer les sociétés à travers le monde, il est regrettable que les États-Unis se retirent de l’Organisation des Nations Unies chargée de promouvoir l’éducation pour la paix et la protection de la culture ».

  • Les États-Unis se retirent de l’UNESCO
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/10/12/97001-20171012FILWWW00180-les-etats-unis-se-retirent-de-l-unesco.php

    Les Etats-Unis ont annoncé aujourd’hui qu’ils se retiraient de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), accusant l’institution d’être « anti-israélienne ». Les Etats-Unis conserveront un statut d’observateur, a précisé le Département d’Etat, en lieu et place de leur représentation à l’agence onusienne basée à Paris.

    La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a dit « regretter profondément » cette décision. « L’universalité est essentielle à la mission de l’UNESCO pour construire la paix et la sécurité internationales face à la haine et à la violence, par la défense des droits de l’homme et de la dignité humaine », a souligné dans un communiqué Mme Bokova.

  • Cameroun anglophone : Amnesty évoque 17 morts, le gouvernement conteste
    Par RFI Publié le 03-10-2017
    http://www.rfi.fr/afrique/20171002-cameroun-lourd-bilan-apres-une-journee-affrontements-zones-anglophones

    Au Cameroun, au moins 17 personnes auraient perdu la vie dimanche dans des violences survenues dans les régions anglophones, selon Amnesty International. Un bilan nié par les autorités camerounaises, qui parlent plutôt de dix morts.

    Selon Ilaria Allegrozzi, chercheuse à Amnesty International, les 17 victimes ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations organisées dans une quarantaine de villes et villages du nord-ouest et du sud-ouest du pays.

    « Nous avons pu parler avec nos sources sur le terrain, des sources diversifiées : des journalistes, des activistes, des citoyens lambda et des contacts avec qui nous travaillons toujours, y compris des avocats qui ont pu regrouper des informations à travers des vérifications sur le terrain, notamment aussi avec des sources médicales et avec les témoins oculaires des violences et des gens qui ont vu des personnes qui ont été tuées, notamment par balle », explique Ilaria Allegrozzi à RFI.

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    Cameroun : lourd bilan après une journée d’affrontements en zones anglophones
    http://www.rfi.fr/afrique/20171002-cameroun-lourd-bilan-apres-une-journee-affrontements-zones-anglophones
    Par RFI Publié le 02-10-2017 Modifié le 02-10-2017 à 16:24

    Le divorce est consommé au Cameroun entre le pouvoir central et les séparatistes anglophones dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest. Les protestataires qui se sentent marginalisés, mis à l’écart depuis des mois ont proclamé symboliquement l’indépendance de la zone ce dimanche un État appelé « Ambazonie ». Des violences ont alors éclaté et le bilan est lourd.

    #Cameroun

  • Coopération sécuritaire France-Israël
    http://obsarm.org/spip.php?article297

    La France a joué par le passé un rôle important dans l’armement d’Israël, allant jusqu’à lui fournir la bombe atomique ; plus récemment elle a bénéficié du savoir-faire d’Israël pour développer sa filière de drones… Mais, au-delà de quelques effets d’annonce dans les médias, que savons-nous précisément de la #Coopération_militaire et sécuritaire entre les deux États ? Tel est l’objet de l’étude que nous venons de rédiger à la demande de l’AFPS (Association France Palestine solidarité) et qui fait l’objet d’un focus (...)

    #Damoclès

    / Transferts / exportations, #Contrôle_des_exportations, Coopération militaire, #Armes_nucléaires, #Droit_international_humanitaire, ONU / Organisation des Nations (...)

    #Transferts_/_exportations #ONU_/_Organisation_des_Nations_unies

  • La #République_centrafricaine s’enfonce dans la violence, les Nations unies s’alarment
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/08/10/la-republique-centrafricaine-s-enfonce-dans-la-violence-les-nations-unies-s-

    La Centrafrique pourrait rechuter dans une crise humanitaire de grande ampleur. Les six volontaires de la Croix-Rouge tués le 3 août viennent s’ajouter aux neuf casques bleus qui ont perdu la vie depuis le début de l’année. Mais les combats entre groupes armés ont aussi fait 45 morts depuis le début de juillet, dont 34 entre le 30 juillet et le 2 août. L’Organisation des Nations unies (#ONU) a alerté lundi sur des « signes avant-coureurs de #génocides ».

  • ONU : 122 États adoptent un traité d’interdiction des #Armes_nucléaires
    http://obsarm.org/spip.php?article294

    Après plus de 10 ans d’efforts de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) — et 72 ans après leur première utilisation —, les Nations Unies ont adopté par 122 voix pour — 1 contre (Pays-Bas) et 1 abstention (Singapour) — ce vendredi 7 juillet 2017 un traité qui interdit catégoriquement les armes nucléaires. Une avancée historique. Les armes nucléaires étaient les seules armes de destruction massive qui n’étaient pas encore couvertes par un traité d’interdiction, malgré les (...)

    Actualités

    / Armes nucléaires, #Victimes_du_nucléaire, ONU / Organisation des Nations unies, #Mouvements_de_paix_et_de_désarmement, (...)

    #ONU_/_Organisation_des_Nations_unies #Non-prolifération
    http://obsarm.org/IMG/pdf/n1720657.pdf

  • Le monde de l’ONU. Réflexions sur une carte-drapeau
    http://mappemonde-archive.mgm.fr/num30/mois/moi11201.html

    par Vincent Capdepuy

    La première définition de l’emblème qui figure sur le drapeau de l’Organisation des Nations Unies se trouve dans un rapport du Secrétaire général en date du 15 octobre 1946 :

    « Une carte du monde figurée en projection azimutale équidistante ; le pôle Nord servant de centre ; autour de la carte, une couronne de branches d’olivier stylisées et croisées ; le tout en or sur un champ gris-bleu, les mers en blanc. La projection de la carte s’étend jusqu’au 40e degré de latitude sud, et comprend quatre cercles concentriques. » [1].

    #cartographie #projection #onu #bertin

  • ​Agriculture. Le #soja ruine les sols argentins

    Dans les régions de culture intensive de soja, des #inondations à répétition provoquent d’importants dégâts. La faute aux changements climatiques, assurent les autorités. Mais nombre d’experts accusent le modèle agro-industriel.


    http://www.courrierinternational.com/article/agriculture-le-soja-ruine-les-sols-argentins
    #agriculture #Argentine
    cc @odilon

    • Du calme @sombre :

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      Agriculture. Le soja ruine les sols argentins

      Environnement
      Argentine
      Página 12 - Buenos Aires

      Publié le 27/03/2017 - 09:23
      Dessin d’Alex, paru dans Liberté, Fribourg.

      Dans les régions de culture intensive de soja, des inondations à répétition provoquent d’importants dégâts. La faute aux changements climatiques, assurent les autorités. Mais nombre d’experts accusent le modèle agro-industriel.
      Nos services

      Tout commence par la pluie et les inondations, puis le secteur agricole rejette la faute sur le climat, les pertes économiques atteignent des millions, le gouvernement accorde des aides et promet des travaux. Et ce cycle redémarre dès l’orage suivant. Il se répète périodiquement et, début janvier, il a frappé les provinces de Córdoba, Santa Fe et Buenos Aires [dans le centre du pays].

      Pourtant, le fautif “n’est pas le climat, mais le modèle qui régit l’agriculture et l’élevage”, objecte l’ONG argentine de protection de l’environnement Naturaleza de Derechos. D’autres organisations militantes abondent dans ce sens et rappellent que le business agro-industriel fait de l’Argentine le leader mondial du défrichement. Et que des études démontrent les conséquences du changement d’affectation des sols.
      À lire aussi Agriculture. Les producteurs de soja disent merci au réchauffement

      Ainsi, en une heure, une forêt naturelle absorbe 300 millimètres d’eau, un pâturage traditionnel (consacré au bétail) 100 millimètres et un champ de soja à peine 30 millimètres. C’est ce que détaille un rapport de l’Instituto Nacional de Tecnología Agropecuaria (Inta, Institut national des techniques d’agriculture et d’élevage) relayé par le magazine Página 12 en avril 2016, après les inondations dans les zones de Córdoba et de Buenos Aires.

      L’un des auteurs, Nicolás Bertram, qui travaille au centre de recherche Marcos Juárez de l’Inta à Córdoba, note que :

      les trop-pleins d’eau ne sont pas dus au manque de travaux ni à l’excès de pluies, mais plutôt au développement des activités agricoles depuis les années 1990.”

      À lire aussi Salvador. La bête noire des forêts

      Nicolás Bertram a cosigné avec un autre universitaire, Sebastián Chiacchiera, une étude intitulée Remontée des nappes dans la région des pampas : augmentation des précipitations ou nouveaux emplois des terres ? Les deux chercheurs ont analysé les pluies depuis les années 1970 à nos jours, ainsi que les changements apportés au modèle de l’agriculture et de l’élevage, marqués par le développement de la culture du soja et l’éviction du bétail, entre autres variables.
      “Un tsunami venu du ciel”

      Dans les zones étudiées, “la nappe, qui se trouvait à 10 mètres de profondeur, est aujourd’hui à moins de 1 mètre de la surface, souligne Nicolás Bertram. Les sols sont saturés et ne peuvent plus rien absorber. C’est comme si on avait autrefois un grand pot de fleurs où l’on versait un seau d’eau. Maintenant, le pot est dix fois plus petit mais on y jette la même quantité d’eau.”
      À lire aussi Environnement. Macabre marée rouge au large des côtes chiliennes

      En 2015, lors des inondations dans la province de Córdoba, le gouverneur de l’époque, José Manuel de la Sota, a accusé les intempéries : “C’est un tsunami qui est venu du ciel.” De même, en janvier dernier, les chefs d’entreprise du secteur de l’agroalimentaire et des OGM regroupés au sein d’une association (Aapresid) ont évoqué une “catastrophe climatique et des inondations dues à un orage, qui ont placé le secteur agricole en alerte rouge”.

      De son côté, Horacio Brignone, un militant qui participe à la campagne Paren de Fumigar [“Stop aux pesticides”] dans la région de Santa Fe, reproche aux autorités d’avoir pour seuls interlocuteurs les responsables du secteur agricole : “Le gouvernement accorde des subventions à ceux-là mêmes qui sont responsables des inondations. Tous autant qu’ils sont, ils pensent retenir l’eau avec des aides, des exportations et la ‘production’. Ils font la même chose à chaque fois en espérant obtenir des résultats différents.”
      L’Argentine, parmi les 10 pays qui déboisent le plus

      Dans un communiqué, le Centre de protection de la nature [Cepronat, une ONG née en 1977, qui édite une revue écologiste], qui participe à la campagne Paren de Fumigar, dénonce : “Le modèle biotechnologique agricole aggrave les inondations. Les OGM, les pesticides et l’ensemencement direct ont provoqué la remontée des nappes phréatiques. La monoculture du soja et les produits chimiques qui y sont associés entraînent l’imperméabilisation des sols. Par conséquent, l’eau ne pénètre pas dans la terre et n’est pas absorbée. Elle se répand et inonde, tout simplement.”

      Carlos Manessi, du Cepronat, reproche aux entreprises et à la sphère politique de n’invoquer que le changement climatique ou le phénomène El Niño.
      À lire aussi Brésil. Revivre un an après la pire catastrophe écologique du pays

      L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a classé l’Argentine parmi les 10 pays qui ont le plus déboisé depuis le début des années 1990 – 7,6 millions d’hectares, soit une moyenne de 300 000 hectares par an. “Tous les ans, nous sommes témoins de grandes inondations, affirme Hernán Giardini, de Greenpeace. Ce n’est ni le hasard ni un phénomène naturel.” Il développe :

      C’est dû à l’absence de politique environnementale nationale pour protéger nos forêts et zones humides contre les incendies, contre le défrichement lié à la progression du soja, l’élevage intensif et la promotion immobilière.”

      La localité de Chabás, dans le sud de la province de Santa Fe, est l’une des plus touchées par les inondations. Les habitants ont dressé un barrage sur la RN 33 pour exiger des travaux d’infrastructure, des canaux et des pompes pour drainer l’eau. “Chabás est au milieu d’une mer de soja. L’eau a commencé à venir des champs sans qu’il pleuve au village. En deux heures, 70 % des rues étaient noyées” souligne un riverain, Miguel Fabrro.

      Córdoba est l’une des provinces qui subit le plus de crues. “Quelle coïncidence”, fait observer Darío Avila, avocat spécialiste du droit de l’environnement et membre de l’Assemblée permanente des droits de l’homme : “Ce ne sont que des zones où domine l’agriculture industrielle, au cœur de la culture du soja.” Pendant ce temps, le gouvernement de la province de Córdoba prépare une loi pour défricher de nouvelles régions et poursuivre le développement du complexe agro-industriel.
      Darío Aranda
      Lire l’article original
      Alerte sur l’Amazonie

      En vingt-cinq ans, “la production de soja a dévoré les forêts vierges et la savane du Mato Grosso à une allure stupéfiante”, écrit le site Mongabay spécialisé dans l’information sur l’environnement.

      Le Mato Grosso, un État amazonien de plus de 900 000 km2 situé à l’ouest du Brésil, est l’une des zones de la planète les plus riches en biodiversité. Il est aussi l’une des régions du pays les plus exposées aux appétits agro-industriels, et notamment à la production de soja, indique Mongabay.

      Entre 1991 et 2016, les surfaces consacrées au soja dans cet État sont passées de 1,2 à 9,4 millions d’hectares. Un moratoire a pourtant été signé en 2006 (Amazon Soya Moratorium) par l’industrie agroalimentaire brésilienne, les ONG et le gouvernement. Les signataires s’engagent à ne pas acheter de soja provenant de forêts amazoniennes défrichées.

      Malgré tout, le jeu des réformes agraires ainsi que le rachat de terres aux indigènes par des propriétaires terriens parviennent à accroître les surfaces dédiées à cette légumineuse.

      Dans cette région, les pratiques illégales et la corruption demeurent. Le gouvernement de Michel Temer fait aussi peser une menace sur les forêts du Mato Grosso, estime Mongabay. Le ministre de l’Agriculture – et ancien gouverneur du Mato Grosso –, Blairo Maggi, est surnommé “le roi du soja” : il dirige le plus important groupe de soja au monde, Amaggi. Et le Brésil ambitionne de prendre le leadership mondial de la production de cet oléagineux.

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      Página 12
      Buenos Aires
      La quotidienne
      20 000 exemplaires
      espagnol
      www.pagina12.com.ar/
      Lancé en 1987, Página 12 est devenu dans les années 1990 le quotidien de gauche le plus important de Buenos Aires. Avec son fondateur Jorge Lanata, il était très critique à l’égard du gouvernement du péroniste Carlos Menem, qui, entre 1989 et 1998, a privatisé une très grande partie des entreprises publiques argentines.
      A l’époque percutant et bien informé, il prenait position pour les droits de l’homme, s’attaquait à la corruption et dénonçait l’impunité en ressortant les affaires de l’époque des dictatures.
      Son esprit critique et son indépendance ont disparu avec l’arrivée au pouvoir des Kirchner (Néstor Kirchner de 2003 à 2007 puis Cristina de 2007 à 2015). Pour ses détracteurs, Página 12 était ainsi devenu un “communiqué de presse” du gouvernement.
      Avec l’arrivée au pouvoir du président de droite Mauricio Macri en décembre 2015, le statut de la presse argentine a changé. L’une des premières décisions prises par M.Macri a été de limoger par décret les présidents des institutions de régulation des médias audiovisuels et de télécommunications, qui avaient été nommés par Cristina Kirchner. Il a également modifier la loi sur les médias datée de 2009, que le nouveau pouvoir jugeait trop favorable aux médias kirchneristes.

      Faisant une grande place à l’actualité culturelle (littérature, cinéma…), Página 12 propose le week-end des suppléments avant-gardistes. Célèbre pour ses unes délirantes qui, par des montages astucieux, mettent en scène des hommes politiques, il cherche à toucher essentiellement le jeune public.

      Le site, fondé en 1997, donne théoriquement accès à la majeure partie des papiers de l’édition du jour et permet une recherche dans les éditions antérieures.

    • Excusez-moi pour ce mouvement d’humeur mais je trouve frustrant de se heurter au « mur du paiement » quand on veut lire un article intéressant. Merci @reka pour cette mise en ligne.
      Une question que je me pose : risque-t-on des ennuis quand on divulgue le contenu d’un article payant ? Met-on également @seenthis en porte-à-faux par rapport aux dispositions légales sur le #copyright ?

    • Tout à fait @sombre Personnellement quand on met en ligne un article soumis au « mur de paye » (Médiapart, Courrier international...) et donc réservé aux abonnés je ne partage pas et je remercie ceux et celles qui les mettent à la disposition de tous.

    • @sombre en fait je sais pas. Je le fais spontanément de temps en temps quand la communauté en a besoin. Si on m’écrit sur des bases juridiques pour m’expliquer qu’il ne faut plus le faire, on verra à ce moment là comment réagir.

      Le Diplo a foutu toute ma collection cartographique sous paywall, alors que lorsque nous l’avions conçu, c’était clairement pour la mettre à disposition du public gratuitement. Je trouve simplement révoltant qu’ils aient pris cette décision (mais ces gens sont tellement obtus) et de m’attache maintenant à tout republier ailleurs pour que l’accès à ces archives soient de nouveau gratuite.

  • Les #araignées mangent 400 à 800 millions de tonnes par an
    http://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-araignees-mangent-400-a-800-millions-de-tonnes-par-an?id=9554217

    Avec plus de 45 000 espèces et une densité pouvant atteindre 1000 individus au mètre carré, les araignées font partie des #prédateurs les plus variés et les plus répandus. Des zoologues des universités de Bâle (Suisse) et de Lund (Suède) ont voulu calculer leur importance écologique.

    [...]

    A titre de comparaison, l’humanité consomme 400 millions de tonnes de viande et de poisson par an, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). [...]

    Ces travaux montrent pour la première fois de manière chiffrée que les araignées, avec les fourmis et les oiseaux par exemple, contribuent à l’équilibre planétaire en réduisant de manière significative les populations d’#insectes, souligne Martin Nyffeler, premier auteur de ces travaux, cité mardi dans un communiqué de l’Université de Bâle.

  • Des artistes appelés en renfort pour propager la « véritable » histoire de l’Afrique
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/01/25/des-artistes-appeles-en-renfort-pour-propager-la-veritable-histoire-de-l-afr

    Cette semaine à La Havane, l’entreprise monumentale lancée au lendemain des Indépendances pour donner aux Africains un récit de leur Histoire écrit par des Africains franchira un pas supplémentaire. Les scientifiques, réunis du lundi 23 au samedi 28 janvier par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) fixeront les derniers détails qui devraient permettre au neuvième volume de l’Histoire générale de l’Afrique (HGA) de voir le jour d’ici à la fin de l’année. Composé de trois tomes de 850 pages, il viendra s’ajouter aux 8 000 pages déjà produites depuis la parution du premier volume en 1980. Il y sera question de l’histoire récente du continent et du rôle des diasporas africaines. Une mise à jour des huit prédécents volumes est également annoncée.

    ...

    En revanche, aucun pays européen n’a jusqu’à présent souhaité soutenir la diffusion de cette autre histoire qui corrige la vision dominée par le récit des puissances coloniales. « C’est dommage, regrette le fonctionnaire de l’Unesco. Si les Européens veulent construire un partenariat apaisé avec l’Afrique, il faudra accepter la narration africaine de l’Histoire ».

    L’#Histoire générale de l’#Afrique est en accès libre sur le site de l’Unesco. Elle est traduite en treize langues, dont trois langues africaines (fulfulde, haoussa et kiswahili).

    http://www.unesco.org/new/fr/social-and-human-sciences/themes/general-history-of-africa/volumes
    #Ray_Lema

  • PORNO 2.0

    Après le transport et l’hôtellerie, l’uberisation touche l’industrie pornographique. La diffusion sur Canal+ du #documentaire #Pornocratie, les nouvelles #multinationales_du_sexe, réalisé par Ovidie, est l’occasion d’une plongée dans un secteur en pleine mutation.
    Derrière l’uberisation du transport (Uber) ou de l’hôtellerie (Airbnb), se cache une autre #uberisation, moins médiatisée, mais usant du même modèle économique : celle du porno. La diffusion sur Canal+ du documentaire Pornocratie : les nouvelles multinationales du sexe réalisé par Ovidie, est l’occasion de plonger dans cette industrie en pleine mutation, où #ultralibéralisme sauvage, darwinisme social et indépendantisme professionnel s’interpénètrent.
    Avec un chiffre d’affaires mondial annuel de près de 100 milliards de dollars, l’industrie pornographique connaît une progression faramineuse. Pour comparaison ce chiffre s’établissait à 57 milliards de dollars en 2013 selon l’Organisation des Nations Unies. Toutefois, cette croissance cache des disparités : dans le même temps les cachets des acteurs par exemple ont subi une sacrée dégringolade. En Californie, le cœur de l’industrie porno, les revenus des performeurs ont ainsi été divisés par 3 en vingt ans. L’apparition au début du XXIe siècle des tubes, ces robinets qui déversent gratuitement des millions de #vidéos sur le net, a bouleversé l’économie bien établie des productions à l’ancienne.

    source : http://www.slate.fr/story/134117/porno-uberisation
    http://news.syti.net/cards.php?rubrique=lastnews
    #porno_2.0 #travailleur.e.s_du_sexe #industrie_pornographie

  • Le coût du maintien de la paix, par Chloé Maurel
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/12/MAUREL/56901 #st

    Ancien casque bleu canadien et docteur en science politique, Ronald Hatto dresse un historique des opérations de maintien de la paix (#OMP) effectuées par l’Organisation des Nations unies (#ONU). « Les travaux en anglais sont pléthoriques, note justement l’auteur dans son avant-propos, alors qu’il n’existe que quelques livres et articles en français. » En 2016, les OMP impliquent plus de 100 000 personnes, provenant de plus de 120 pays, dans le cadre de seize missions sur quatre continents.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/45513 via Le Monde diplomatique

  • Corée du Sud : Des lignes d’affrontement claires | TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2016/11/30/coree-du-sud-des-lignes-daffrontement-claires

    L’activisme en ligne de Megalia et d’autres féministes a été, dans une certaine mesure, une réponse à la réalité d’une violence croissante à l’égard des femmes. En mai, une femme de 23 ans a été poignardée et tuée à Gangnam, un quartier abritant certains des plus grands et luxueux immeubles de bureaux, magasins et boîtes de nuit du pays. C’est arrivé alors qu’elle quittait une salle de bains dans un immeuble situé près de la sortie 10 du métro Gangnam, une zone aussi achalandée que Times Square à New York ou Oxford Street à Londres.

    L’assassin, un homme de 34 ans, a dit à la police avoir commis ce crime parce qu’il avait été maltraité par des femmes dans le passé.

    Des femmes ont afflué à cette sortie du métro dans les jours suivants pour rendre hommage à la victime en collant des affichettes sur les murs et en tenant des discussions publiques sur la misogynie. Selon des femmes ayant assisté à ces événements commémoratifs, des groupes de défense des droits des hommes ont contre-manifesté, en clamant qu’étiqueter ce crime comme un acte misogyne encourageait simplement la discrimination à l’égard des hommes.
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    Le 20 mai 2016, la ministre sud-coréen de l’Égalité des sexes, Kang Eun-hee, examine sur le mur d’une sortie de métro de Séoul des affichettes placées en signe de deuil après le meurtre brutal d’une femme de 23 ans, dans un crime à caractère haineux. (EPA / Yonhap)

    Le meurtre commis à Gangnam a fait ressortir le problème plus profond de la violence sexuelle infligée aux femmes. L’ICDF, financé par l’État, définit celle-ci comme le viol, les attouchements non consensuels et la prise sans consentement de photos ou de vidéos intimes. Les statistiques de l’ICDF révèlent une hausse du taux des violences sexuelles en Corée au cours des années récentes. Ces données ne font pas de distinction entre les hommes et les femmes, mais l’organisation précise que les victimes sont très majoritairement des femmes. Pour la chercheuse Lee Mi-Jeong, cette augmentation ne s’explique qu’en partie par le fait que plus de femmes sont prêtes à porter plainte que par le passé.

    Évolution du nombre d’infractions de violence sexuelle en Corée du Sud : https://www.theatlas.com/charts/SyrYHW4h

    Alors que les taux généraux de criminalité et d’homicide en Corée demeurent très faibles, les femmes sont plus nombreuses à être tuées que les hommes, ce qui est inhabituel dans un pays industrialisé, note M. Turnbull. L’Organisation des Nations Unies distingue le Japon, Hong Kong et la Corée comme certains des pays qui comptent les taux d’homicides les plus bas au monde, mais où la proportion de victimes masculines et féminines est proche de la parité. La violence contre les partenaires intimes est également un problème aigu au Japon (voir p.54-56 du document en hyperlien).

    « En Corée, la proportion d’homicides qui se produisent au sein d’une relation intime est très élevée », souligne Madame Mi-jeong de l’ICDF. « Les hommes ont un pouvoir énorme dans la tradition confucéenne. Battre sa femme y était considéré comme une façon de la discipliner. »

    Victimes masculines et féminines de meurtre dans divers pays en 2011 : https://www.theatlas.com/charts/rkS-Hfq6

    Song Ran-hee, secrétaire générale de la Ligne téléphonique d’urgence des femmes de Corée, un groupe à but non lucratif qui fournit des services de conseil et d’hébergement aux femmes en ayant besoin, affirme que, bien qu’aucune statistique officielle ne soit tenue à ce sujet, les recherches de son organisation montrent qu’une femme est assassinée par un partenaire intime ou un ex-partenaire tous les trois jours en Corée.

    Une femme est assassinée par un partenaire intime ou un ex-partenaire tous les trois jours en Corée.

    « Il n’y a pas beaucoup d’armes à feu dans notre pays, mais on est plus en danger à la maison, » dit Song Ran-hee avec un rire amer. « L’idée que la Corée est un lieu sécuritaire ne s’applique qu’à nos rues. »

  • #Perturbateurs_endocriniens : halte à la manipulation de la science
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/11/29/halte-a-la-manipulation-de-la-science_5039860_3232.html

    Près de cent scientifiques dénoncent la #fabrication_du_doute par les industriels, déjà à l’œuvre dans la lutte contre le changement climatique.
    […]
    Une lutte comparable fait actuellement rage autour de la nécessaire réduction de l’exposition aux perturbateurs endocriniens. La Commission européenne s’apprête à mettre en place la première réglementation au monde sur le sujet. Bien que de nombreux pays aient également manifesté leur inquiétude à l’égard de ces produits chimiques, aucun n’a instauré de réglementation qui les encadrerait globalement.

    #paywall

    • Depuis des décennies, la science est la cible d’attaques dès lors que ses découvertes touchent de puissants intérêts commerciaux. Des individus dans le déni de la science ou financés par des intérêts industriels déforment délibérément des preuves scientifiques afin de créer une fausse impression de controverse. Cette manufacture du doute a retardé des actions préventives et eu de graves conséquences pour la santé des populations et l’environnement.

      Les « marchands de doute » sont à l’œuvre dans plusieurs domaines, comme les industries du tabac et de la pétrochimie ou le secteur agrochimique. A elle seule, l’industrie pétrochimique est la source de milliers de produits toxiques et contribue à l’augmentation massive des niveaux de dioxyde de carbone atmosphérique, à l’origine du changement climatique.

      La lutte pour la protection du climat est entrée dans une nouvelle ère avec l’accord de Paris de 2015, malgré la farouche opposition de climatosceptiques sourds au consensus établi par les scientifiques engagés pour travailler dans l’intérêt général.

      Une lutte comparable fait actuellement rage autour de la nécessaire réduction de l’exposition aux perturbateurs endocriniens. La Commission européenne s’apprête à mettre en place la première réglementation au monde sur le sujet. Bien que de nombreux pays aient également manifesté leur inquiétude à l’égard de ces produits chimiques, aucun n’a instauré de réglementation qui les encadrerait globalement.

      JAMAIS L’HUMANITÉ N’A ÉTÉ CONFRONTÉE À UN FARDEAU AUSSI IMPORTANT DE MALADIES EN LIEN AVEC LE SYSTÈME HORMONAL

      Jamais l’humanité n’a été confrontée à un fardeau aussi important de maladies en lien avec le système hormonal : cancers du sein, du testicule, de l’ovaire ou de la prostate, troubles du développement du cerveau, diabète, obésité, non-descente des testicules à la naissance, malformations du pénis et détérioration de la qualité spermatique.

      La très grande majorité des scientifiques activement engagés dans la recherche des causes de ces évolutions préoccupantes s’accordent pour dire que plusieurs facteurs y contribuent, dont les produits chimiques capables d’interférer avec le système hormonal.

      Des sociétés savantes signalent que ces produits chimiques, appelés les perturbateurs endocriniens, constituent une menace mondiale pour la santé. Parmi ceux-ci : les retardateurs de flamme présents dans les meubles et l’électronique, les agents plastifiants dans les matières plastiques et les produits d’hygiène, ou encore les résidus de pesticides dans notre alimentation. Ils peuvent interférer avec les hormones naturelles lors de périodes critiques du développement, pendant la grossesse ou la puberté, lorsque notre organisme est particulièrement vulnérable.

      Une réglementation nécessaire

      On ne peut faire face à ce fardeau croissant de maladies à l’aide de meilleurs traitements médicaux : non seulement ces traitements n’existent pas toujours, mais les effets des perturbateurs endocriniens sur la santé sont bien souvent irréversibles. Les possibilités de réduire notre exposition à un niveau individuel en évitant certains produits de consommation sont, elles aussi, limitées. La plupart de ces substances atteignent notre organisme par le biais de notre alimentation.

      Seule solution pour enrayer la hausse des maladies liées au système hormonal : prévenir l’exposition aux produits chimiques à l’aide une réglementation plus efficace. Or le projet d’établir une réglementation de ce type dans l’Union européenne est activement combattu par des scientifiques fortement liés à des intérêts industriels, produisant l’impression d’une absence de consensus, là où il n’y a pourtant pas de controverse scientifique. Cette même stratégie a été utilisée par l’industrie du tabac, contaminant le débat, semant le doute dans la population et minant les initiatives des dirigeants politiques et des décideurs pour développer et adopter des réglementations plus efficaces.

      Les discussions sur le changement climatique et sur les perturbateurs endocriniens ont toutes deux souffert de cette déformation des preuves scientifiques par des acteurs financés par l’industrie.

      La plupart des scientifiques pensent qu’exprimer publiquement leur point de vue sur des questions politiques et participer aux débats de société pourrait compromettre leur objectivité et leur neutralité. Ce serait effectivement inquiétant si nos opinions politiques obscurcissaient notre jugement scientifique. Mais ce sont ceux qui nient la science qui laissent leurs opinions politiques obscurcir leur jugement. Avec, pour conséquence, des dommages irréparables. La manipulation de la science concernant les effets de la fumée du tabac a coûté des millions de vies. Nous ne devons pas refaire la même erreur.

      Une urgence

      Nous considérons qu’il n’est plus acceptable de nous taire. En tant que scientifiques, nous avons en fait l’obligation de participer au débat et d’informer le public. Nous avons la responsabilité de rendre visibles les implications de nos travaux pour la société et les générations futures, et d’attirer l’attention sur les graves dangers qui nous menacent.

      Les enjeux sont importants, et l’action politique pour endiguer l’exposition aux perturbateurs endocriniens et les conséquences des émissions de gaz à effet de serre est devenue une urgence.

      Scientifiques spécialistes des perturbateurs endocriniens ou du changement climatique, nous avons uni nos forces, car un grand nombre d’actions essentielles à la limitation des effets des perturbateurs endocriniens contribueront également à lutter contre le changement climatique.

      La plupart des substances chimiques synthétisées par l’homme sont des dérivés de combustibles fossiles produits par l’industrie pétrochimique. Une réduction de la quantité de pétrole raffiné permettra aussi de réduire la quantité de sous-produits utilisés dans les plastiques et celle de plastifiants : ces produits chimiques compromettent la santé reproductive masculine et contribuent au risque de certains cancers.

      Une réduction de la dépendance aux combustibles fossiles et un encouragement au développement des énergies alternatives entraîneront non seulement une baisse des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de celles de mercure. Ce dernier, un contaminant issu du charbon, émis dans l’air et accumulé dans le poisson, finit par atteindre nos organismes et compromet le développement du cerveau.

      Créer l’équivalent du GIEC

      Bien que de nombreux Etats aient exprimé la volonté politique de traiter le problème des gaz à effet de serre, la traduction des connaissances scientifiques sur le changement climatique en action politique effective a été bloquée, notamment à cause de la désinformation du public et des dirigeants. Les gouvernements sont déjà en retard. Il est important de ne pas répéter ces erreurs avec les perturbateurs endocriniens, et d’apprendre de l’expérience des scientifiques du climat et de la recherche en santé publique.

      DANS LA PRATIQUE, IL SERA TRÈS DIFFICILE DE RECONNAÎTRE UNE SUBSTANCE DANGEREUSE COMME PERTURBATEUR ENDOCRINIEN DANS L’UNION EUROPÉENNE

      La Commission européenne a maintenant l’opportunité de choisir des instruments de réglementation qui pourront fixer de nouveaux standards pour le monde entier afin de nous protéger des effets nocifs des perturbateurs endocriniens.

      Nous sommes cependant préoccupés par les options réglementaires que propose aujourd’hui Bruxelles, très éloignées des mesures nécessaires pour protéger notre santé et celle des générations futures.

      Les options proposées pour identifier les perturbateurs endocriniens requièrent un niveau de preuve bien plus élevé que pour d’autres substances dangereuses, comme celles cancérigènes. Dans la pratique, il sera très difficile de reconnaître une substance dangereuse comme perturbateur endocrinien dans l’Union européenne.

      Des actions urgentes sont nécessaires sur les deux thèmes. Pour cette raison, nous appelons au développement et à la mise en œuvre de mesures qui s’attaqueraient aux perturbateurs endocriniens et au changement climatique de façon coordonnée.

      Un moyen efficace pourrait être la création, sous les auspices de l’Organisation des Nations unies, d’un groupe ayant le même statut international et les mêmes prérogatives que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ce groupe serait chargé d’évaluer les connaissances scientifiques destinées aux responsables politiques dans l’intérêt général et mettrait la science à l’abri de l’influence des intérêts privés. Nous le devons aux générations qui vivront demain.

      Les premiers signataires de ce texte sont : Andreas Kortenkamp, université Brunel (Royaume-Uni) ; Barbara Demeneix, CNRS/Muséum national d’histoire naturelle ; Rémy Slama, Inserm, université Grenoble-Alpes ; Edouard Bard, Collège de France ; Ake Bergman, université de Stockholm (Suède) ; Paul R. Ehrlich, université Stanford (Etats-Unis) ; Philippe Grandjean, Harvard Chan School of Public Health (Etats-Unis) ; Michael E. Mann, université Penn State (Etats-Unis) ; John P. Myers, université Carnegie Mellon (Etats-Unis) ; Naomi Oreskes, université Harvard (Etats-Unis) ; Eric Rignot, université de Californie (Etats-Unis) ; Thomas Stocker, université de Berne (Suisse) ; Kevin Trenberth, National Centre for Atmospheric Research (Etats-Unis) ; Carl Wunsch, Massachusetts Institute of Technology (Etats-Unis) ; et R. Thomas Zoeller, université du Massachusetts à Amherst (Etats-Unis).

      Sont également signataires de ce texte
      Ernesto Alfaro-Moreno, centre de recherche Swetox (Suède) ; Anna Maria Andersson, Rigshospitalet (Danemark) ; Natalie Aneck-Hahn, université de Pretoria (Afrique du Sud) ; Patrik Andersson, université d’Umeå (Suède) ; Michael Antoniou, King’s College (Royaume-Uni) ; Thomas Backhaus, université de Göteborg (Suède) ; Robert Barouki, université Paris-Descartes (France) ; Alice Baynes, université Brunel (Royaume-Uni) ; Bruce Blumberg, université de Californie à Irvine (Etats-Unis) ; Carl-Gustaf Bornehag, université de Karlstad (Suède) ; Riana Bornman, université de Pretoria (Afrique du Sud) ; Jean-Pierre Bourguignon, université de Liège (Belgique) ; François Brion, Ineris (France) ; Marie-Christine Chagnon, Inserm (France) ; Sofie Christiansen, université Technique du Danemark (Danemark) ; Terry Collins, université Carnegie Mellon (Etats-Unis) ; Sylvaine Cordier, Irset (France) ; Xavier Coumol, université Paris-Descartes (France) ; Susana Cristobal, université de Linköping (Suède) ; Pauliina Damdimopoulou, hôpital universitaire Karolinska (Suède) ; Steve Easterbrook, université de Toronto (Canada) ; Sibylle Ermler, université Brunel (Royaume-Uni) ; Silvia Fasano, université de Campania - Luigi Vanvitelli (Italie) ; Michael Faust, F + B Environmental Consulting (Allemagne) ; Marieta Fernandez, université de Grenade (Espagne) ; Jean-Baptiste Fini, CNRS/Muséum national d’histoire naturelle (France) ; Steven G. Gilbert, Institute of neurotoxicology & neurological disorders (Etats-Unis) ; Andrea Gore, université du Texas (Etats-Unis) ; Eric Guilyardi, université de Reading (Royaume-Uni) ; Åsa Gustafsson, Swetox (Suède) ; John Harte, université de Californie à Berkeley (Etats-Unis) ; Terry Hassold, université d’Etat de Washington (Etats-Unis) ; Tyrone Hayes, université de Californie à Berkeley (Etats-Unis) ; Shuk-Mei Ho, université de Cincinnati (Etats-Unis) ; Patricia Hunt, université d’Etat de Washington (Etats-Unis) ; Olivier Kah, université de Rennes (France) ; Harvey Karp, université de Californie du Sud (Etats-Unis) ; Tina Kold Jensen, université du Danemark du Sud (Danemark) ; Sheldon Krimsky, université Tufts (Etats-Unis) ; Henrik Kylin, université de Linköping (Suède) ; Susan Jobling, université Brunel (Royaume-Uni) ; Maria Jönsson, université d’Uppsala (Suède) ; Bruce Lanphear, université Simon Fraser (Canada) ; Juliette Legler, université Brunel (Royaume-Uni) ; Yves Levi, université Paris Sud (France) ; Olwenn Martin, université Brunel (Royaume-Uni) ; Angel Nadal, université Miguel Hernández (Espagne) ; Nicolas Olea, université de Grenade (Espagne) ; Peter Orris, université de l’Illinois (Etats-Unis) ; David Ozonoff, université de Boston (Etats-Unis) ; Martine Perrot-Applanat, Inserm (France) ; Jean-Marc Porcher, Ineris (France) ; Christopher Portier, Thun, (Suisse) ; Gail Prins, université de l’Illinois (Etats-Unis) ; Henning Rodhe, université de Stockholm (Suède) ; Edwin J. Routledge, université Brunel (Royaume-Uni) ; Christina Rudén, université de Stockholm (Suède) ; Joan Ruderman, Harvard Medical School (Etats-Unis) ; Joelle Ruegg, institut Karolinska (Suède) ; Martin Scholze, université Brunel (Royaume-Uni) ; Elisabete Silva, université Brunel (Royaume-Uni) ; Niels Eric Skakkebaek, Rigshospitalet (Danemark) ; Olle Söder, institut Karolinska (Suède) ; Carlos Sonnenschein, université Tufts (Etats-Unis) ; Ana Soto, université Tufts (Etats-Unis) ; Shanna Swann, Icahn School of Medicine (Etats-Unis) ; Giuseppe Testa, université de Milan (Italie) ; Jorma Toppari, université de Turku (Finlande) ; Leo Trasande, université de New York (Etats-Unis) ; Diana Ürge-Vorsatz, université d’Europe centrale (Hongrie) ; Daniel Vaiman, Inserm (France) ; Laura Vandenberg, université du Massachusetts, (Etats-Unis) ; Anne Marie Vinggaard, université technique du Danemark (Danemark) ; Fred vom Saal, université du Missouri (Etats-Unis) ; Jean-Pascal van Ypersele, université catholique de Louvain (Belgique) ; Bernard Weiss, université de Rochester (Etats-Unis) ; Wade Welshons, université de Missouri (Etats-Unis) ; Tracey Woodruff, université de Californie à San Francisco (Etats-Unis).

  • Feuille de route
    http://obsarm.org/spip.php?article281

    Comme tous les membres de l’ONU et de l’Union européenne, la France est tenue de respecter les embargos sur les ventes d’armes décidés par ces organisations. Pourtant, selon les informations rassemblées par l’Observatoire des armements, Paris a violé près de la moitié de ces embargos dans les années récentes. Nous publions pages 4 & 5, une carte qui est le fruit d’une collaboration de l’Observatoire avec Visionscarto.net. Les concepteurs de la Charte des Nations Unies l’avaient bien compris : « Afin (...)

    #Damoclès

    / Transferts / exportations, #Contrôle_des_exportations, Dépenses militaires / Budgets, #Armes_nucléaires, #Droit_international_humanitaire, ONU / Organisation des Nations (...)

    #Transferts_/_exportations #Dépenses_militaires_/_Budgets #ONU_/_Organisation_des_Nations_unies

  • Une expérience de réhabilitation des terres : l’effet catalytique des Clubs Dimitra au #Niger
    Genre : Idées
    http://www.fao.org/gender/gender-home/gender-insight/gender-insightdet/fr/c/447282

    Les membres des Clubs Dimitra de Tinkirana ont abordé les problèmes liés à la diminution des pluies et à la dégradation des sols auxquels ils sont confrontés. Ils se sont accordés sur l’importance des techniques de réhabilitation des terres pour lutter contre la dégradation des sols et accroitre la disponibilité de terres agricoles. Ensuite, ils ont mobilisé les membres de la communauté pour travailler ensemble sur un projet « test » ou projet pilote. Ils savaient que si l’expérience réussissait, elle servirait d’exemple pour le reste du village, et permettrait de sensibiliser la communauté aux techniques de réhabilitation des terres et leurs avantages.

    Ensemble, ils ont choisi un lopin de terre fort dégradé aux abords du village et ont labouré et préparé le terrain en créant une série de demi-lunes dans le sol. Cette technique de récolte d’eau utilise des remblais de terre semi-circulaires pour recueillir et stocker l’eau de pluie et éviter le ruissellement. C’est un moyen simple mais innovant pour remettre en état des terres dégradées et améliorer la production agricole dans les zones à faible pluviométrie.

    Le terrain choisi par les membres du Club Dimitra était celui d’Idrissa. Et grâce à ce « test » parfaitement réussi, la récolte de mil d’Idrissa est passée de 150 à 800 bottes - sans utilisation d’engrais chimiques ou organiques.

    #terre #dégradation #réhabilitation #femmes #bonne_nouvelle

  • Les Sioux et leurs terres ancestrales de nouveau menacés par l’industrie pétrolière - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/10/les-sioux-et-leurs-terres-ancestrales-de-nouveau-menaces-par-l-ind

    Depuis plusieurs semaines, les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, résistent à un projet d’oléoduc géant. Le « Dakota Access Pipeline » menace leurs terres, leurs sources d’eau et fait peser un risque de pollution supplémentaire sur le Missouri. L’affaire est en train de prendre une envergure nationale aux États-Unis. Une décision de justice provisoire vient de faire cesser temporairement les travaux sur une partie du territoire. Voici le récit de Winona LaDuke, militante et femme politique amérindienne. « Qu’aurait fait Sitting Bull ? », s’interroge-t-elle, en référence au leader historique de la résistance à la colonisation.

    J’ai la tête plus claire à mesure que je m’approche en voiture. Ma destination est la patrie des Oceti (Sioux) Hunkpapa, la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Nord. C’est le début de la soirée, la lune est pleine. La route qui va vers ces contrées est peu fréquentée. La plupart des Américains ne font que passer en avion au-dessus du Dakota du Nord, sans le voir. Laissez moi vous y emmener. En fermant les yeux, 50 millions de bisons – jadis le plus important troupeau itinérant de la planète – vous reviennent à l’esprit. Le battement de leurs sabots faisait vibrer la Terre, et pousser l’herbe.

    Il y avait alors 250 espèces d’herbe. Aujourd’hui, les bisons ont disparu, remplacés par 28 millions de têtes de bétail, qui ont besoin de grain, d’eau, et de foin. Une grande partie des champs sont cultivés avec une seule variété OGM, tellement imbibée de pesticides que les papillons monarques meurent. Mais dans ma mémoire, l’ancien monde est toujours là.

    En continuant votre route, vous arrivez à la rivière Missouri. Appelée Mnisose, la grande rivière tourbillonnante, par les Lakota, c’est une puissance de la nature. Elle vous coupe le souffle. « La rivière Missouri a une place inébranlable dans l’histoire et la mythologie » des Lakota et des autres nations indigènes des Plaines du Nord, explique l’écrivain Dakota Goodhouse.

    À l’époque d’avant Sitting Bull, la rivière Missouri était l’épicentre de l’agriculture du Nord, en raison de la fertilité de son lit. La région était le Croissant fertile de l’Amérique du Nord. C’était avant que les traités ne réduisent le territoire des Lakota. Mais le Missouri continuait à figurer dans les traités : le dernier, signé en 1868, désignait la rivière comme frontière.

    C’est ainsi que l’on appauvrit un peuple

    Survinrent ensuite les vol de terres par le gouvernement des États-Unis et l’appropriation des Black Hills en 1877, en partie en guise de représailles suite à la victoire de Sitting Bull à la bataille de Little Big Horn. Bien avant le mouvement Black Lives Matter et son homologue indigène Native Lives Matter, de grands leaders comme Sitting Bull et Crazy Horse ont été assassinés par la police.

    Contraints de mener une existence confinée dans leur réserve, les Lakota s’efforcèrent de stabiliser leur société, jusqu’à ce qu’arrivent les barrages. En 1944, le projet Pick Sloan entraîna la submersion de territoires appartenant aux tribus de la rivière Missouri, prenant aux Mandan, aux Hidatsa, aux Arikara, aux Lakota et aux Dakota leurs meilleurs terres basses. Plus de 800 kilomètres carrés des réserves de Standing Rock et de Cheyenne River furent à leur tour submergées par le barrage Oahe lui-même, entraînant non seulement des déplacements de population, mais la perte d’une partie du monde Lakota. La retenue d’eau créée par les barrages Garrison, Oahe et Fort Randall contribua à la destruction de 90% du bois et 75% de la vie sauvage dans les réserves. C’est ainsi que l’on appauvrit un peuple.

    Aujourd’hui, bien plus de deux tiers de la population de Standing Rock vit au-dessous du seuil de pauvreté – la terre et la « Rivière Mère » (le Missouri) sont tout ce qui reste, la seule constante, pour ce peuple. Ce sont précisément elles qui sont aujourd’hui menacées.

    Un projet parachevant la combustion de la planète

    Cette fois, au lieu du 7e régiment de cavalerie, ou de la police indienne envoyée pour assassiner Sitting Bull, ce sont Enbridge [entreprise canadienne impliqué dans de nombreux projets d’oléoducs controversés, NdT] et le Dakota Access Pipeline, un projet d’oléoduc long de 1800 km [1] qui font monter la pression sur ces terres indiennes.

    À la mi-août, le président tribal de Standing Rock, Dave Archambault II, a été arrêté par la police de l’État, avec 27 autres personnes, pour son opposition à l’oléoduc Dakota Access. Dans le même temps, le gouverneur du Dakota du Nord Jack Dalrymple demandait des renforts de police.

    Enbridge et ses partenaires se préparent à forer sous le lit de la rivière. L’oléoduc Dakota Access a reçu les autorisations officielles du côté est comme du côté ouest. Sa portion nord a été déplacée, pour ne pas affecter l’approvisionnement en eau de la ville de Bismarck, vers les sources d’eau de Standing Rock. Pas de chance pour les Lakota.

    Malgré les recours juridiques et réglementaires de ces derniers, la construction du Dakota Access Pipeline a commencé en mai 2016. S’il est achevé, cet oléoduc sinuera à travers le Dakota du Sud et du Nord, l’Iowa et l’Illinois, où il fera sa jonction avec un autre oléoduc, long de 1200 kilomètres, jusqu’à Nederland, au Texas.

    Plus de 570 000 barils de pétrole brut en provenance du gisement de Bakken (à cheval entre les Etats-Unis et le Canada) y seraient quotidiennement acheminés, soit plus de 245 000 tonnes métriques de carbone – suffisamment pour parachever la combustion de notre planète.

    L’oléoduc doit franchir 200 cours d’eau. Dans le seul Dakota du Nord, il traverserait 33 sites historiques et archéologiques. Enbridge vient de faire l’acquisition de ce projet d’oléoduc, constatant que son autre projet – l’oléoduc Sandpiper, qui acheminerait 640 000 barils de pétrole par jour vers le Minnesota – est désormais en retard de trois ans sur les prévisions.

    Procédure d’autorisation accélérée

    Fin juillet, la tribu Sioux de Standing Rock, représentée par l’organisation Earthjustice, a déposé plainte devant un tribunal de Washington contre l’US Army Corps of Engineers [l’administration fédérale en charge de nombreux grands projets d’infrastructures, NdT]. Standing Rock a également déposé un recours auprès de l’Organisation des Nations-Unies, en coordination avec l’International Indian Treaty Council [une organisation internationale de peuples indigènes, NdT].

    Comme l’explique le président Archambault dans les colonnes du New York Times :« Aussi bien l’Agence fédérale de protection de l’environnement, le Département de l’Intérieur que le Conseil consultatif national sur le patrimoine historique ont soutenu le renforcement de la protection du patrimoine culturel de notre tribu, mais le Corps of Engineers et Energy Transfer Partners [le consortium qui porte le projet Dakota Access Pipeline, NdT] ont ignoré nos droits. La première version de l’évaluation du tracé proposé à travers nos terres ancestrales et protégées par traités, réalisée par l’entreprise, ne mentionnait même pas notre tribu. »

    « Le Dakota Access Pipeline a bénéficié d’une procédure d’autorisation accélérée dès le premier jour, appelée Nationwide Permit nº12, qui exempte l’oléoduc de toutes les évaluations environnementales requises requises par le Clean Water Act et le National Environmental Policy Act [importantes lois sur l’eau et l’environnement, NdT] en le traitant comme une série de petits chantiers. »

    « Le projet a été approuvé en un éclair, sans plus d’examen, par les quatre États concernés. »

    Dans l’Iowa, où la construction de l’oléoduc a démarré, trois incendies se sont déclarés, endommageant sérieusement les équipements, pour un coût estimé d’un million de dollars. Selon le shérif du comté, les enquêteurs soupçonnent un incendie volontaire. En octobre 2015, trois agriculteurs de l’Iowa ont déposé plainte contre l’entreprise Dakota Access LLC et l’administration de l’Iowa pour essayer d’empêcher le recours au droit d’expropriation pour utilité publique de leurs terres pour la construction de l’oléoduc.

    Menace pour la rivière Missouri

    Il n’est tenu aucun compte de la santé de la rivière Missouri. Depuis que celle-ci a été couverte de barrages, de nouveaux projets sont venus affecter davantage son état écologique. Aujourd’hui, le Missouri est la septième rivière la plus polluée des États-Unis. Les rejets agricoles et, désormais, la fracturation hydraulique ont contaminé la rivière. Ma sœur a pêché un brochet crocodile, une espèce préhistorique de poisson géant, dans cette rivière ; il était couvert de tumeurs.

    Un seul exemple : suite à un accident survenu sur un oléoduc en janvier 2015, une fuite massive d’eau saline a atteint le Missouri. Avec l’aplomb coutumier aux agences fédérales ou d’État, le directeur de la Santé du Dakota du Nord, David Glatt, a déclaré qu’il ne s’attendait pas à des effets dommageables pour la vie sauvage ou l’approvisionnement en eau potable, car cette eau serait diluée. Comme dit le dicton,« la solution à la pollution est la dilution ». Pratique. Sauf que ce n’était pas vrai. Deux rivières, Black Creek et Little Muddy River, se sont retrouvées contaminées par presque 11 millions de litres d’eau saline, présentant des taux élevés de chlorures. Tout était dilué. Mais on a tout de même trouvé ce brochet avec ses tumeurs.

    Il y a des oléoducs partout, et moins de 150 inspecteurs dans l’administration chargée de la surveillance de ces ouvrages, la Pipeline Hazardous Materials Safety Administration ou PHMSA, dans tout le pays. S’y ajoutent désormais les risques du pétrole.

    Les entreprises qui gèrent les oléoducs se vantent généralement de leur taux de sûreté de 99 %. Une ancienne éditrice du magazine Scientific American, Trudy Bell, rapporte que les données de la PHMSA de 2001 à 2011 suggère qu’en réalité, l’oléoduc moyen « présente, sur une période de dix ans, une probabilité de 57% de subir une fuite majeure, avec des conséquences se chiffrant à plus d’un million de dollars ». Les probabilités sont contre nous.

    Conseiller de campagne de Donald Trump

    À Standing Rock, alors que le nombre de manifestants passait de 200 à 2000, les forces de police de l’État décidèrent de mettre en place un checkpoint pour filtrer les arrivées et de détourner du trafic vers l’autoroute 1806 allant de Bismarck à Standing Rock, afin de dissuader les venues et mettre sous pression le Prairie Knights Casino (un casino géré par des membres de la communauté indienne, NdT), situé dans la réserve, et desservie par cette même route.

    Nous venons de dépasser celui-ci en voiture ; la route est somptueuse. Et à mesure que les soutiens arrivent en masse, l’hôtel et les restaurants du casino sont pleins à craquer.

    Tandis que les autorités du Dakota du Nord cherchent ainsi à punir les Lakota, le président Archambault, lui, exprime sa préoccupation : « Je suis ici pour informer quiconque voudra m’écouter que le projet Dakota Access Pipeline est dommageable. Il ne sera pas seulement dommageable pour mon peuple, mais son objectif et sa construction nuiront également à la qualité de l’eau dans la rivière Missouri, qui figure parmi les rivières les plus propres et les plus sûres de tous les États-Unis. Contaminer l’eau, c’est contaminer la substance de la vie. Tout ce qui bouge a besoin d’eau. Comment peut-on parler de délibérément empoisonner l’eau ? »

    Dans le même temps, le gouverneur du Dakota du Nord Jack, Dalrymple, a déclaré l’état d’urgence et mobilisé de nouvelles ressources « pour gérer les risques pour la sécurité publique liés aux manifestations actuelles contre le Dakota Access Pipeline ». Il pourrait bien avoir outrepassé ses prérogatives en violant les droits humains et civils, dont le droit à l’eau.

    Selon les termes du président Archambault, « il n’y a peut-être que dans le Dakota du Nord, où les élus bénéficient des largesses des magnats du pétrole, et dont le gouverneur, Jack Dalrymple, est un conseiller de campagne de Donald Trump, que les autorités d’un État et d’un comté peuvent jouer ainsi le rôle d’agents armés des intérêts des multinationales ».

    « Les gens se souviennent de leur histoire »

    De nombreuses personnes présentes aujourd’hui à Standing Rock se souviennent de leur histoire et notamment de la longue confrontation de Wounded Knee en 1973 (site du massacre de centaines d’hommes, de femmes et d’enfants Sioux en 1890, Wounded Knee fut occupée en 1973 pendant plus de deux mois par des militants indigènes encerclés par la police et l’armée. La confrontation a fait deux morts). De fait, il y a parmi les militants de Standing Rock des gens qui étaient déjà en 1973 à Wounded Knee, une lutte similaire pour la dignité et l’avenir d’une nation.

    Je ne sais pas à quel point le Dakota du Nord souhaite la construction de cet oléoduc. S’il doit y avoir une bataille à propos de ce projet, c’est ici qu’elle aura lieu. Face à un peuple qui n’a plus rien que sa terre et sa rivière, je ne parierai pas forcément sur ses chances.

    Le grand leader Lakota Mathew King a dit naguère que « la seule chose plus triste qu’un Indien qui n’est pas libre, c’est un Indien qui ne se souvient pas ce que c’est d’être libre ».

    Le campement de Standing Rock représente cette même lutte pour la liberté et pour l’avenir d’un peuple. De nous tous. Si je me posais la question « Que ferait Sitting Bull ? », la réponse est claire. Il nous rappellerait ce qu’il disait il y a 150 ans :« Réunissons nos esprits pour voir quel avenir nous pouvons construire pour nos enfants. » Le moment est venu.

    Winona La Duke

    Témoignage initialement paru sur le site Yes Magazine ! sous licence Creative Commons. Traduit de l’anglais par Susanna Gendall.

    Photos : Joe Brusky CC                                   

    http://www.bastamag.net

  • Reporterre sur France Inter : Alerte aux algues bleues !
    https://reporterre.net/Reporterre-sur-France-Inter-Alerte-aux-algues-bleues

    L’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), vient de publier le premier recueil mondial de données sur les efflorescences algales nuisibles : il s’agit de multiplication à grande échelle de micro-organismes - dits #cyanobactéries, ou #algues_bleues - qui appauvrissent les stocks de #poissons, détruisent les #fermes_piscicoles et peuvent être porteuses de maladies voire causer la mort de l’homme et des gros animaux marins.

    Ce phénomène tend à se développer. En cause : les rejets excessifs d’azote et de phosphore, qui nourrissent ces micro-algues. Qui ont cependant aussi un rôle positif, en produisant de l’oxygène par photosynthèse.

    #engrais_chimiques

  • Rapport annuel de Fao, cette année le #climat
    La situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2016 | FAO | Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
    http://www.fao.org/publications/sofa/fr

    L’Accord de Paris, adopté en décembre 2015, est un nouveau départ dans l’action mondiale visant à stabiliser le climat avant qu’il ne soit trop tard. Il reconnaît toute l’importance de la sécurité alimentaire dans la réaction internationale au changement climatique, comme en témoignent les contributions prévues, en terme d’adaptation et d’atténuation, de nombreux pays, qui placent l’agriculture au premier plan.
    Afin d’aider à traduire ces plans en actions concrètes, le présent rapport met en lumière les stratégies, les modes de financement possibles et les besoins en données et en informations, et brosse un tableau des politiques de transformation et des institutions qui peuvent faire tomber les obstacles à la mise en oeuvre.

    #agriculture

  • Tel-Aviv a décidé, le 14 octobre, de rompre ses relations avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), qu’il accuse d’« apporter un soutien immédiat au terrorisme islamiste ». La veille, une commission de celle-ci avait à nouveau adopté — mais à une majorité plus réduite — deux résolutions dénonçant la colonisation de Jérusalem-Est et ignorant le lien particulier d’Israël avec le mont du Temple (l’esplanade des mosquées d’Al-Aqsa et du dôme du Rocher). Il y a seize ans, en pleine Intifada, le journaliste et essayiste Marius Schattner avait consacré un long article à cette question.

    http://www.monde-diplomatique.fr/2000/11/SCHATTNER/2519 #st

    https://www.flickr.com/photos/30728065@N08/8750202386

    Flickr

    http://zinc.mondediplo.net/messages/39594 via Le Monde diplomatique

  • Déclaration de la Directrice générale de l’UNESCO sur la Vieille ville de Jérusalem et ses remparts, Patrimoine mondial de l’UNESCO | Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
    14.10.2016 - UNESCOPRESS
    http://www.unesco.org/new/fr/media-services/single-view/news/statement_by_the_director_general_of_unesco_on_the_old_city-1

    Paris, 14 octobre – « Comme je l’ai rappelé à maintes reprises, et encore récemment à l’occasion de la 40ème session du Comité du Patrimoine mondial, la Vieille ville de Jérusalem est la ville sacrée des trois monothéismes, le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam. C’est au titre de cette diversité et de cette coexistence religieuse et culturelle que la ville a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Le patrimoine de Jérusalem est indivisible, et chacune de ses communautés a droit à la reconnaissance explicite de son histoire et de son lien avec la ville. Nier, occulter ou vouloir effacer l’une ou l’autre des traditions juive, chrétienne ou musulmane revient à mettre en péril l’intégrité du site, contre les raisons qui justifièrent son inscription sur la Liste du patrimoine mondial.

    Nulle part ailleurs qu’à Jérusalem les traditions et patrimoines juifs, chrétiens, musulmans, s’imbriquent à ce point et se soutiennent les uns les autres. Ces traditions culturelles et spirituelles s’appuient sur des textes et des références, connus de tous, qui font partie intégrante de l’identité et de l’histoire des peuples. Dans la Torah, Jérusalem est la capitale du Roi des juifs David, où Salomon construisit le Temple qui abrita l’Arche d’Alliance. Dans l’Evangile, Jérusalem est le lieu de la passion et de la résurrection du Christ. Dans le Coran, Jérusalem est la destination du voyage nocturne (Isra) que le prophète Mohammed fit depuis la Mecque jusqu’à la Mosquée Al Aqsa.

    Dans ce microcosme de notre diversité spirituelle, des peuples différents fréquentent les mêmes lieux, parfois sous des noms différents. La reconnaissance, l’usage et le respect de ces noms sont essentiels. La Mosquée Al Aqsa / Al-Haram-al-Sharif, sanctuaire sacré des musulmans, est aussi le Har HaBayit – ou Mont du Temple – dont le Mur Occidental est le lieu le plus sacré du Judaïsme, à quelques pas du Saint Sépulcre et du Mont des Oliviers révérés par les Chrétiens.

    La valeur exceptionnelle universelle de la ville, qui lui a valu d’être inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, tient à cette synthèse, qui est un appel au dialogue, non à la confrontation. Nous avons une responsabilité collective qui consiste à fortifier cette coexistence culturelle et religieuse, par la force des actes, et aussi par la force des mots. Cette exigence est plus forte que jamais, pour apaiser les divisions qui portent atteinte à l’esprit multiconfessionnel de la ville.

    Lorsque ces divisions rejaillissent sur l’UNESCO, une Organisation dédiée au dialogue et à la recherche de la paix, elles l’empêchent de mener à bien sa mission. La responsabilité de l’UNESCO est de faire vivre l’esprit de tolérance et de respect de l’histoire, et c’est mon engagement quotidien en tant que Directrice générale, auprès de tous les Etats Membres. Je m’emploierai à cette tâche en toutes circonstances car c’est notre raison d’être : rappeler que nous formons une seule humanité et que la tolérance est la seule voie pour vivre dans un monde de diversité. »