organization:pink floyd

  • Assez : décès.

    Dans cette opuscule #de_la_dyslexie_créative se cachent deux cadavres. Saurez-vous les reconnaître ?

    Nombreux sont ceux, parmi ses anciens élèves, qui se souviennent encore de la façon dont il commençait ses cours : « Mesdemoiselles, Messieurs, écoutez bien, car ce que vous allez entendre va changer votre vie. » Avec Brian Wilson (Beach Boys), Syd Barrett (Pink Floyd) et Skip Spence (Jefferson Airplane, Moby Grape), il a connu le dramatique destin d’un musicien basculant des expériences hallucinogènes dans de graves troubles psychiatriques.

    Indice : les deux extraits sont issus du journal l’e-Monde.

    • Remarkably, with five decades of recording to her credit, the indeed remarkable Bettye Lavette has actually only had full album releases with two other major labels up until now – a 1972 LP for Atco that never saw the light of day until decades later and a 1982 set for Motown. On the famed Verve imprint, Things Have Changed is Bettye’s take on a dozen songs penned by Bob Dylan, given her own distinctive and uniquely soulful interpretation. In this interview with SoulMusic.com founder David Nathan (who has been listening to Bettye since 1965 and interviewing her since the ’70s), the tell-it-like-it-is one-of-a-kind song stylist shares about the project and a career that has finally taken her into prominence within the last decade…

      https://www.soulmusic.com/soul-talkin-bettye-lavette-2018-soulmusic-com

      “I can sing, I know a lot of songs, I got a lot of dresses, a lot of wigs and high heel shoes!” Bettye Lavette, March 2018 on being a soul survivor, in every sense of the term

      http://www.bettyelavette.com

    • Bettye Lavette n’a pas eu le succès qu’elle méritait les 40 premières années de sa carrière. Enfin reconnue depuis les années 2000, elle enchaîne maintenant les disques et les récompenses.

      Elle a écrit son autobiographie qui est passionnante, drôle, et un véritable témoignage sur les coulisses, pas très glamour, de la musique soul des années 1960 à aujourd’hui :

      Bettye LaVette – A Woman Like Me
      https://www.amazon.fr/Woman-Like-Me-Memoir/dp/0142180327

      Récemment elle a publié un disque de reprises de Bob Dylan, qui lui a valu de nombreuses interviews où elle donne son analyse des chansons et de leur auteur. Toujours aussi intelligente et drôle, ces interviews valent le détour... Par exemple celui ci :

      Bettye LaVette – Star and So Much More

      « Singing the way that I sing now, I’m in complete control of that. »
      Barry Kerzner, American Blues Scene, le 25 janvier 2018
      https://www.americanbluesscene.com/bettye-lavette-star-much

      Bob Dylan writes in such a strange fashion. He doesn’t really write poetry. They keep calling him a poet but, he writes prose.

      He writes things that, they’re not feelings, they’re matter of fact, and he’s complaining about them all of the time.

      Dylan’s songs are really conversations, complaints. He complains about everything; he didn’t do any of it! None of it is his fault.

      He’s a very strange writer, and the more I looked into the songs, the more I knew about him. I was very surprised at two things. That he complains all the time and that he has a beef against… most women. The other thing is that he has a really soft and compassionate side which I found in “Emotionally Yours.”

      I really thought a lot about him in doing the songs. I’ve usually just taken the songs, and just put them into my mouth. But, this required so much more: Every day I worked on it, it made me know him better. So, I think I know things now that people don’t know about him, that I wish I didn’t know.

    • Pour son dixième album, le premier sur une major en près de trente ans, Bettye LaVette s’empare des chansons de Bob Dylan avec cette force et cet aplomb qui ont fait d’elle une véritable légende de la soul. « Things Have Changed », qui paraît chez Verve, est un chef-d’oeuvre né de la rencontre entre l’une des plus grandes chanteuses actuellement en activité et l’un des plus grands songwriters vivant. Keith Richards et Trombone Shorty ont apporté leur contribution à cet album produit par Steve Jordan.

      Depuis son retour sur le devant de la scène au début des années 2000, Bettye LaVette n’a cessé de se frotter au rock et au folk, reprenant à sa manière unique les chansons d’artistes aussi emblématiques que les Who, les Rolling Stones, Pink Floyd ou encore Dolly Parton. Toutefois, elle n’avait jamais enregistré auparavant un album entièrement consacré à l’oeuvre d’un seul songwriter. Les morceaux de « Things Have Changed » ont été composés par Bob Dylan sur plus de cinq décennies, The Times They Are A-Changin’ datant de 1964 tandis que l’épique Ain’t Talkin est extrait de l’album « Modern Times » sorti en 2006.

      « Les autres écrivent des chansons, mais les compositions de Dylan relèvent plus de la prose que de la poésie. Selon moi, la qualité de ses paroles tient moins à leur beauté qu’à leur extrême ingéniosité et à leur logique imparable. Il peut partir de n’importe quelle expression et en tirer une chanson ». Bettye LaVette n’a rencontré Bob Dylan qu’une seule fois, dans les coulisses d’un festival en Italie. Il était sur le point de monter sur scène lorsque Tony Garnier, son bassiste de longue date, lui fit signe que Bettye se trouvait près d’eux. Dylan s’arrêta sur le champ, se dirigea vers la chanteuse, prit son visage entre ses mains et l’embrassa avant de quitter les coulisses pour donner son concert. Sur « Things Have Changed », les chansons de Dylan subissent un traitement de choc. « Je n’avais jamais vraiment écouté It Ain’t Me Baby », confie Bettye LaVette, « mais il fallait que ma version soit plus dédaigneuse que l’originale, moins rapide et moins sèche, qu’elle sonne comme une chanson de Jimmy Reed. Pour The Times Are-a-Changin, je voulais en donner une interprétation totalement différente de celle de Dylan. Pour y parvenir on a beaucoup travaillé sur le groove avec une beat box. Le résultat est extrêmement surprenant ».

      Pour mener ce projet ambitieux à son terme, Bettye LaVette avait besoin d’un producteur à la hauteur du défi. Grâce à la productrice Carol Friedman, la chanteuse trouva le partenaire idéal en la personne de Steve Jordan, l’ancien batteur du groupe de l’émission de David Letterman, un artiste qui a travaillé avec la terre entière, notamment Chuck Berry et John Mayer. « Steve a été absolument génial », explique-t-elle. « Il se rappelle de tout ce qu’il a entendu au cours de sa vie et il s’est toujours montré capable d’expliquer aux musiciens ce que j’avais en tête ». Pour l’occasion, Steve Jordan forma une équipe réunissant des musiciens hors pair tels que le guitariste de Bob Dylan Larry Campbell, le bassiste Pino Palladino et le claviériste Leon Pendarvis. L’entente entre eux fut telle que l’enregistrement de l’album fut bouclé en seulement trois jours. Par la suite, Keith Richards et Trombone Shorty apportèrent leur contribution, en jouant respectivement sur Political World et What Was It You Wanted.

      https://www.youtube.com/watch?v=EJi6maTueSc

      Bettye LaVette fait partie du show business depuis près de soixante ans. Son premier single, « My Man – He’s A Lovin’ Man », est sorti chez Atlantic Records en 1962 alors qu’elle n’avait que seize ans. Bien que n’ayant jamais cessé d’enregistrer, elle connut une véritable renaissance artistique au début des années 2000 avec des albums de reprises d’une puissance émotionnelle à couper le souffle. En 2008, elle laissa le public du Kennedy Center sans voix avec son interprétation du Love Reign O’er Me des Who auxquels on remettait ce soir-là un prix pour l’ensemble de leur carrière. S’emparer de l’oeuvre d’un des plus importants songwriters vivants était une véritable gageure. Mais si quelqu’un était capable de relever le défi, c’était bien Bettye LaVette.

      https://www.francemusique.fr/emissions/open-jazz/l-actualite-du-jazz-bettye-lavette-dylan-par-la-face-soul-59837

      Sur l’album de 1972 pour Atco qui n’a vu le jour qu’en 2006 ?
      Child Of The Seventies il y a ce single Heart of Gold écrit par Neil Young. En 72, cette diva du blues n’a que 26 ans elle chante depuis ses 16 ans et à 72 berges elle tourne encore ! immense respect à l’égale d’Aretha Franklin mais j’ai une petite préférence pour le blues de B.Lavette

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=5&v=d-pyAjpCqVw

      https://www.discogs.com/fr/Betty-Lavette-Child-Of-The-Seventies/release/1329039

    • Dans son autobiographie, il y a aussi des passages gratinés sur Aretha Franklin...

      L’album ATCO a été enregistré dans les années 1970 mais n’était jamais sorti. C’est un français, Gilles Pétard, qui l’a sorti en 2000 sous le titre Souvenirs (il a été réédité sous d’autres noms après), relançant ainsi sa carrière auprès du grand public. On y trouve effectivement cette reprise de Neil Young, mais aussi celle de It Ain’t Easy, rendue populaire par David Bowie.
      https://www.youtube.com/watch?v=qUyNsb6721Y

      Souvenirs :
      https://www.discogs.com/fr/release/3829297

    • Ce même Gilles Pétard qui photographiait Betty Davis en 75
      https://seenthis.net/messages/674142#message678297
      J’ai emprunté cette compil « Souvenirs » ce week-end et dans la présentation du CD, j’suis tombé sur celle de David Nathan et de Gilles Pétard. Mais avec mon anglais approximatif, j’ai compris que Pétard a retrouvé les enregistrements qu’il croyait perdu et a produit cette compil qui a extasié Bettye Lavette herself.
      Sais-tu @sinehebdo si son autobio est traduite en français ?

  • En Israël, la culture est prise entre deux feux
    Pierre Sorgue, Le Monde, le 16 novembre 2018
    https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2018/11/16/en-israel-la-culture-est-prise-entre-deux-feux_5384505_4497186.html

    Lana Del Rey, Brian Eno, Peter Gabriel ou Arcade Fire… L’appel au boycott d’Israël pour dénoncer le sort des Palestiniens rencontre de plus en plus d’écho chez les artistes. Un dilemme pour le monde de la culture israélien.

    A trois heures du matin, The Block est à bloc. Le plus célèbre club électro de Tel-Aviv, enfoui sous le béton de la gare routière centrale, reçoit Carl Craig, ponte de la techno de Detroit (Michigan) aux Etats-Unis.

    La foule ondule, saute, tressaute au rythme des basses, dans le brouillard bleu que découpent les faisceaux de projecteurs épileptiques.

    BDS pour Boycott, désinvestissement, sanctions

    Yaron Trax, le maître des lieux, s’est glissé entre les danseurs pour s’assurer des bons réglages de sa sono analogique, réputée l’une des meilleures du monde. Le quadragénaire aux airs adolescents est aux anges parmi ces jeunes gens dont beaucoup sont venus au club comme ils étaient à la plage, en short et tee-shirt. Celui que porte Yaron ce soir-là reproduit les briques et la typographie reconnaissable entre toutes : Pink Floyd, The Wall. Lorsqu’on lui fait remarquer, il sourit comme un enfant contrit : « C’est un tee-shirt formidable et l’album l’est aussi. Quel dommage que Roger Waters soit devenu aussi décevant… »

    Car le musicien britannique, ex-membre de Pink Floyd, est le spectre qui hante la scène israélienne et dérange l’intelligentsia de gauche, celui qui empêche la bulle libérale et hédoniste qu’est Tel-Aviv de flotter innocemment à cinquante kilomètres du mouroir à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza.

    Depuis des années, Roger Waters offre sa voix aux militants internationaux du BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), mouvement né en 2005 de la société civile palestinienne, un an après que la Cour internationale de justice a jugé illégal le mur de séparation construit entre Israël et les territoires occupés.

    Il prône les pressions sur l’État d’Israël pour parvenir à ce que n’ont jamais obtenu des décennies de guerre, de résolutions de l’ONU et de vains processus de paix pendant lesquels le nombre des colons n’a cessé de croître (500 000 aujourd’hui) : la fin de l’occupation des territoires, la pleine égalité pour les citoyens palestiniens d’Israël, le droit au retour des réfugiés chassés de leurs terres.

    La scène musicale comme estrade politique

    Il suffit de voir les gratte-ciel bleutés qui poussent à Tel-Aviv pour s’en convaincre : le boycott économique n’a que peu d’effets. La « start-up nation » se porte bien, ses relations commerciales et diplomatiques n’ont cessé de se développer avec l’Afrique, l’Inde, la Chine, voire certains pays arabes. En ce mois d’octobre encore estival, les plages sont noires de monde, les ruelles de la vieille ville de Jérusalem, pleines de visiteurs : le pays aura accueilli plus de 4 millions de touristes à la fin de l’année, soit 46 % de plus qu’en 2016.

    Au-delà du portefeuille, le BDS s’attaque aussi aux cœurs et aux têtes. Il appelle au boycott culturel et académique, comme celui qui s’exerçait sur l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid. Et celui-là trouve, ces derniers mois, un écho bien supérieur. Depuis longtemps, la scène musicale sert d’estrade politique. D’un côté, Roger Waters, Peter Gabriel, Brian Eno, Elvis Costello, Lauryn Hill (The Fugees), Arcade Fire et d’autres ont annoncé qu’ils ne joueront plus en Israël tant qu’ils ne pourront en accepter la politique.

    De l’autre, Nick Cave, Radiohead, Paul McCartney, Alicia Keys, parmi beaucoup, sont venus au nom du dialogue et du refus de se voir dicter leur conduite. Mais, récemment, deux chanteuses moins politisées et plus populaires parmi les adolescents ont suivi le mouvement : en décembre, Lorde, la jeune rockeuse néo-zélandaise, annulait son concert après avoir été « alertée » par une lettre ouverte signée de deux fans – l’une Juive, l’autre Palestinienne –, puis en septembre, après de nombreux appels dont celui de Roger Waters, Lana Del Rey faisait faux bond. Parce qu’elle ne pourrait pas se produire également dans les territoires palestiniens, dit-elle, elle renonçait à jouer au festival Meteor qui devait être une sorte de Coachella version kibboutznik, dans le nord d’Israël.

    Un « tsunami d’annulations »

    Après le refus, en avril, de l’actrice Natalie Portman de recevoir le Genesis Prize (considéré comme un « Nobel » israélien) pour exprimer son désaccord avec le gouvernement Nétanyahou et les violences commises à Gaza, après la défection de l’équipe d’Argentine de Lionel Messi qui, en juin, a annulé une rencontre amicale avec celle d’Israël à la suite de pressions internationales (de menaces, dit-on du côté israélien), le retrait de Lana Del Rey fut une autre secousse médiatique.

    « Une belle surprise qui aidera peut-être les jeunes à se poser des questions sur une politique insoutenable dans les territoires occupés, mais aussi en Israël, où les Palestiniens, qui représentent 20 % de la population, sont victimes d’une cinquantaine de lois discriminatoires, à commencer par le logement et la terre », explique Kobi Snitz, chercheur en neurobiologie au Weizmann Institute et cofondateur de Boycott from Within (« boycott de l’intérieur »), qui rassemble une poignée de militants suffisamment téméraires pour affronter les torrents de haine qu’ils suscitent au sein du pouvoir, des médias et sur les réseaux sociaux.

    Dans la foulée de Lana Del Rey, quatorze artistes, dont plusieurs DJ, ont décliné l’invitation du festival. Des dizaines d’autres ont exprimé leur soutien au boycott sur les réseaux sociaux. Yaron Trax commence à se faire du souci pour « la capitale du clubbing » qu’est Tel-Aviv. Idit Frenkel, qui officie souvent derrière les platines de The Block, a signé un long article dans le quotidien israélien Haaretz, pour évoquer le « tsunami d’annulations ». Le titre de la tribune était emprunté aux paroles d’une chanson de Don McLean, American Pie (1971) : « The day the music died » [« le jour où la musique est morte »].

    Le boycott la laisse amère : « On peut comprendre ceux qui veulent lutter de manière non violente contre les morts de Gaza, le développement des colonies ou la décision de Trump d’installer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. Mais ne pas venir, c’est punir ceux qui essaient de changer les choses, y compris dans la minuscule scène underground qu’abhorrent les nationalistes et les religieux du gouvernement. »

    Si certaines figures de l’électro, comme l’Américano-Chilien Nicolas Jaar ou les Français d’Acid Arab, viennent encore en Israël, ils ne jouent plus à Tel-Aviv mais à Haïfa, au Kabareet, tenu et animé par Jazar Crew, un collectif d’artistes palestiniens. Haïfa, la cité portuaire qui soigne sa réputation de tolérance et de coexistence entre Juifs et Arabes…

    Une forme d’apartheid ?

    Attablé dans un café du centre-ville, Ayez Fadel, 31 ans, l’un des fondateurs et DJ de Jazar Crew, connaît l’antienne par cœur : « Mais même ici, grandir en étant palestinien, c’est éprouver la discrimination. Les écoles publiques arabes moins dotées que les établissements juifs, les boîtes de nuit où l’on te demande ton “Hoger”, le livret militaire que tu n’as pas [la majorité des Arabes citoyens d’Israël n’effectuent pas leur service militaire], la langue… Une nouvelle loi fait de l’hébreu la seule langue officielle, elle dit aussi que le pays est “l’Etat-nation du peuple juif”, alors que je suis un Palestinien vivant ici par la force de l’histoire, que mes impôts servent à protéger les colonies juives et à financer une armée qui a tué 44 enfants palestiniens ces trois derniers mois… Parler d’apartheid ne me paraît pas exagéré. »

    Ayez Fadel comprend le boycott et revendique la dimension politique de Jazar Crew : « Une manière de sensibiliser les jeunes. Nous n’avons plus honte d’être palestiniens, nous sommes éduqués et confiants. Et nous ne cessons de répéter que nos positions ne sont pas contre les Juifs mais contre ce régime. » Le jeune homme se dit prêt à collaborer avec Yaron Trax, qui l’a appelé pour que The Block et Kabareet « organisent quelque chose ensemble ». Mais, précise-t-il, « à condition qu’il fasse une déclaration claire sur l’occupation des territoires et les droits des Palestiniens ».

    Les turbulences qui agitent le microcosme underground reflètent assez bien le désarroi du monde de la culture devant ces appels au boycott. « En ce moment, pas un dîner sans qu’on en parle », reconnaît la responsable d’une galerie d’art installée aux franges de Florentine, ancien quartier d’entrepôts et d’ateliers de Tel-Aviv devenu le préféré des artistes et des bobos. Comme beaucoup d’opposants à l’occupation, elle refuse d’acheter les produits des colonies – certaines se sont spécialisées dans l’agriculture et l’élevage bio – ou le vin venu du Golan. « Mais le BDS culturel, dit-elle, frappe ce qui reste de l’élite de gauche, celle que Nétanyahou et son gouvernement détestent. Si on la muselle, on n’entendra plus que les voix des plus réactionnaires… »

    C’est aussi ce que pense Avi Pitchon, écrivain, critique et commissaire d’expositions : « Le boycott culturel réduit le débat à une polarisation extrême entre les activistes et le gouvernement, il déshumanise et nourrit la paranoïa, ce “nous” contre “eux” dont joue un régime de moins en moins démocratique. Ce tout ou rien est un piège, quoi que disent les créateurs ils seront perdants. Alors, ils préfèrent laisser parler leur art… »

    C’est peut-être pour cela que chercher à les rencontrer pour évoquer la question relève de la chasse au dahu. Groupe pop connu pour ses textes radicaux, écrivain loué comme l’une des « grandes voix morales » du pays, cinéastes, producteurs de concerts, responsables de théâtre, de centre d’art contemporain… tous se disent trop occupés. D’autres se ravisent après avoir parlé et demandent à n’être plus cités.

    Pnina Blayer, la directrice artistique du Festival international du film de Haïfa qui s’est déroulé fin septembre sans les « grands noms » invités, exige les questions par courriel et adresse des réponses aussi sèches que le fleuve Jourdain surexploité : selon elle, la situation dans la bande Gaza et la guerre en Syrie sont les motifs des absences, dont aucune n’a été motivée par le BDS, qui n’aura découragé qu’un film marocain, et si Agnès Varda, à qui le festival rendait hommage, n’est pas venue, ce n’est pas pour des raisons politiques.

    Il faut comprendre sa prudence : pendant que le festival est soumis aux pressions de l’étranger, sa propre ministre de la culture, la très droitière Miri Regev, demande à celui des finances de lui couper les vivres pour avoir accueilli deux films israéliens qui « sapent les valeurs et symboles » de l’Etat (l’un d’eux raconte l’histoire d’un metteur en scène palestinien qui monte une pièce narrant un amour entre une Juive et un Arabe…).

    Le projet de loi « Loyauté dans la culture »

    La même ministre se démène pour l’adoption d’un projet de loi « Loyauté dans la culture » qui veut supprimer les fonds à toute organisation déniant « Israël comme un Etat juif et démocratique » ou qui ferait du jour de l’indépendance celui de la Nakba, la « catastrophe » que vécurent 700 000 Palestiniens expulsés en 1948.

    Le monde de la culture a manifesté le 27 octobre contre ce texte, de nombreux cinéastes israéliens, comme Amos Gitaï ou Ari Folman, sont parmi les signataires d’une tribune parue lundi 12 novembre dans Le Monde pour demander le retrait du texte. En attendant, des députés ont également proposé de punir de sept ans de prison tout appel au boycott et l’entrée du pays est déjà interdite à tout étranger qui soutient activement le BDS.

    Car, pour le gouvernement, c’est la guerre. Au vingt-neuvième étage d’une tour de Bnei Brak, dans la banlieue de Tel-Aviv, une trentaine de personnes travaillent au sein de la National Task Force for Countering Delegitimization (« force d’intervention contre la délégitimisation »), qui dépend du ministère des affaires étrangères.

    « Nous révélons les relations entre le BDS et des organisations terroristes comme le Hamas ou le Front populaire de libération de la Palestine ; comment, sous couvert de droits de l’homme, il s’attaque à la légitimité d’Israël ; comment il bombarde les artistes par des cyberattaques menées par des robots. Nous travaillons avec des centaines d’organisations pro-israéliennes en leur offrant articles, vidéos et autres outils pour affronter les arguments du BDS », résume Tzahi Gavrieli, le directeur.

    Le bureau a lancé la plate-forme 4il sur Internet, Facebook et Twitter : des images de jolies filles montrent la diversité du pays, des vidéos soulignent la réussite de certains « Arabes israéliens ». Des posts saluent la criminalisation du boycott en France (en 2015, la justice a confirmé la condamnation de militants ayant appelé au boycott des produits israéliens) ou en Allemagne (le BDS a été jugé antisémite par l’Office fédéral de la protection de la constitution de Berlin).

    Un post du 23 octobre relaie le rapport de Human Rights Watch sur la torture pratiquée par le Hamas et l’Autorité palestinienne en demandant si la communauté internationale va exercer sur eux les mêmes pressions que sur Israël… Des messages vantent le concours Eurovision de la chanson de mai prochain : avec ses 186 millions de téléspectateurs, la manifestation est une vitrine que le gouvernement ne veut pas voir entachée, malgré l’appel au boycott lancé par 140 artistes internationaux.

    L’« instrumentalisation » du monde de la culture ?

    La lutte contre le BDS est aussi l’affaire d’Adam Shay au sein du Jerusalem Center for Public Affairs, un think tank niché dans un quartier tranquille de la ville sainte. Il « scrute » les militants locaux, conseille les promoteurs de spectacles, essaie de convaincre des artistes ciblés que ce qu’on leur raconte est un tissu de mensonges et qu’ils ne regretteront pas de venir.

    « David Guetta était là la semaine dernière », se réjouit le jeune homme avant de confier qu’il cherchait à faire venir Rachid Taha, peu avant sa mort, en septembre : « Cela aurait été un gros truc » (vu les relations qui liaient le rockeur français à Brian Eno, très impliqué dans le BDS, on imagine mal une réponse positive).

    C’est cette « instrumentalisation » du monde de la culture qui, aux yeux des militants du BDS, justifie les appels au boycott de ceux dont les travaux ou les voyages sont financés par le gouvernement. Ils aident, disent-ils, le pays à soigner son image de démocratie favorable à la liberté d’expression. Les artistes se retrouvent coincés entre le marteau du gouvernement, qui tient (et serre) les cordons de la bourse, et l’enclume des pressions internationales.

    « À l’étranger, nous sommes considérés par certains comme des collaborateurs ; ici, comme des traîtres. Mais l’argent du ministère est aussi celui de mes impôts. Si la solution est de dire non, où va-t-il aller et qui va dire ce que l’on dit ? », demande Hillel Kogan, danseur et chorégraphe de la célèbre compagnie Batsheva, qui dut affronter cet été quelques militants pro-BDS à Montpellier et à Toulouse alors que, invité de la très diplomatique saison « France-Israël », il s’apprêtait, avec le Palestinien d’Israël Adi Boutros, à interpréter sa pièce We Love Arabs.

    Certains dans le pays ont regretté que l’écrivain David Grossman, considéré comme une « conscience » par le camp de la paix, se laisse « enrôler » par le pouvoir en acceptant le prix Israël de littérature 2018 des mains du ministre de l’éducation ou, en 2017, lorsqu’il accompagne à New York une pièce tirée de l’un de ses romans et adaptée par deux troupes israéliennes qui s’étaient produites dans les colonies (ce que l’auteur désapprouve). Ce, sous les yeux de la ministre de la culture qui avait fait le voyage. « Une manière de résister au BDS qui est une nouvelle forme d’antisémitisme », avait dit Miri Regev ce jour-là.

    Car c’est l’argument massue des contempteurs du BDS. Le mouvement a beau condamner racisme et antisémitisme, le public hétéroclite qu’il mobilise laisse parfois suinter des attaques haineuses, voire négationnistes. Dans le petit théâtre de Jérusalem où il travaille avec de jeunes comédiens juifs et arabes, Arik Eshet se souvient du festival de théâtre d’Édimbourg de 2014, lorsque des militants « agressifs » avaient fait annuler son spectacle : « Tu entends des gens crier qu’Israël ne devrait pas exister. C’est traumatisant… »

    La nécessaire mobilisation de la société civile

    Roger Waters est systématiquement accusé d’infamie. Du coup, Gideon Levy, le journaliste de Haaretz qui se démène inlassablement pour évoquer le sort des Palestiniens, ne cesse de défendre le chanteur. « J’ai passé de longues nuits à discuter avec lui, rien ne lui est plus étranger que les sentiments antisémites, ces accusations sont intolérables », assène-t-il dans le salon de sa maison, dont un mur est orné d’une vieille publicité ensoleillée où est inscrit : « Visit Palestine ».

    Un BDS efficace, ajoute-t-il, serait le seul moyen d’en finir avec les bains de sang : « Le changement ne viendra pas de l’intérieur d’Israël, la vie est trop bonne ici. Or les Etats-Unis soutiennent le pays et l’Europe est une plaisanterie : le seul espoir est la mobilisation de la société civile. La gauche sioniste appelle depuis des lustres à deux Etats mais n’a rien fait pour ça, nous devons en payer le prix. La criminalisation du BDS est un scandale : pourquoi serait-il légitime de boycotter l’Iran et pas Israël ? »

    En les réduisant au rang de producteurs de « biens culturels » ou d’instruments du soft power d’un Etat dont ils n’approuvent pas la politique, le BDS interroge les artistes de manière inconfortable sur leurs responsabilités de créateurs et de citoyens au cœur d’une opinion publique au mieux indifférente, au pis de plus en plus xénophobe. Et dans les conversations un nom revient souvent, comme s’ils étaient orphelins d’une figure capable d’indignation, de « courage », disent certains.

    « Il nous manque un penseur comme Leibowitz », glisse le photographe Miki Kratsman, l’un des fondateurs de l’ONG Breaking the Silence qui recueille les témoignages des soldats sur les exactions auxquelles les contraint l’occupation. C’est aussi ce que dit Zeev Tene, un vieux rockeur dont Ari Folman utilisa une chanson pour son film Valse avec Bachir et qui, depuis deux ans, part, le 6 juin, date anniversaire de la guerre des Six-Jours, le long du mur de séparation avec quelques musiciens et un camion en guise d’estrade pour jouer devant une banderole qui proclame « Make Israel small again ».

    Yeshayahu Leibowitz, mort en 1994, grand penseur et moraliste, religieux convaincu et sioniste affirmé, fut un critique féroce de l’occupation qui « détruit la moralité du conquérant ». Outré par la torture, il alla jusqu’à employer le terme de « judéo-nazis »… Or, constate l’historien « post-sioniste » Shlomo Sand, qui fait lui aussi référence à Leibowitz, « je n’ai pas vu l’Université se mettre en grève lorsqu’une succursale a été ouverte dans la colonie d’Ariel. Je n’ai entendu aucune de nos voix de la gauche sioniste prôner l’objection de conscience dans les territoires ou soutenir les refuzniks [qui refusent de servir dans l’armée]. Le BDS les met devant leurs contradictions… »

    Mais le malaise, explique-t-il, vient aussi du fait que, « en posant le droit au retour des réfugiés, le BDS questionne les conditions mêmes de la naissance d’Israël dans un pays encore hanté par la Shoah. Ce droit au retour ne peut être ignoré, mais il faut être honnête : on ne pourra pas accueillir 5 millions de réfugiés. Je soutiens le BDS à condition qu’il ne mette pas en danger l’existence d’Israël. »

    Une situation parfois absurde

    L’historien déplore aussi la « stupidité » de certains appels au boycott culturel. Les musiciens d’Apo and the Apostles, un Arménien de Jérusalem et trois Palestiniens de Bethléem, partagent sûrement son avis. Lorsque ces talentueux garçons qui mêlent leur folk-rock à des nuances orientales doivent se produire dans un festival de musique alternative arabe à Tel-Aviv, le BDS décrète que ce n’est pas acceptable parce qu’ils ne sont pas des « Palestiniens de 48 », ceux restés en Israël…

    Shady Srour aussi a quelques remarques à faire sur les censeurs du BDS : cinéaste palestinien de Nazareth, il a tourné un très joli film dans sa ville natale, Holy Air, où comment un homme essaie de s’en sortir en vendant de l’« air saint » aux touristes venus sur les traces de Jésus. C’est drôle, féministe, sexy, acide, « beckettien », plus grave lorsque les rêves sont empêchés par le seul fait de n’être pas un citoyen comme les autres.

    Mais le BDS ne rit pas : il a demandé son retrait d’un festival du film israélien à Londres, puis du Festival des cinémas arabes de l’Institut du monde arabe, à Paris, qui a congédié le réalisateur d’un bref courrier. « Je suis palestinien, mon père fut l’un de ceux chassés vers le Liban. Me boycotter, c’est m’empêcher d’affirmer mon propre récit face à celui des Israéliens. Le BDS vient chez moi pour me couper la langue… Aucun financement arabe ne m’est accordé parce que j’ai un passeport israélien, où est-ce que je trouve l’argent ? » On comprend que son film soit teinté de tristesse et d’absurde.

    #Palestine #Culture #Apartheid #BDS #Boycott_culturel

  • * Festival d’Amougies : 49 ans après, il ne reste quasiment plus rien du « Woodstock belge » Guillaume Woelfle - 20 Aout 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_festival-d-amougies-49-ans-apres-il-ne-reste-quasiment-plus-rien-du-wood
    Voir la vidéo sur le site de la RTBF

    Ce week-end se clôturait le festival de musique d’Amougies, un festival de New Wave regroupant plusieurs artistes des années 80 et 90. Un festival à la programmation bien différente de son édition de 1969, surnommée le « Woodstock belge ». Malheureusement l’héritage et le souvenir de cette édition historique ont quasiment disparu des mémoires belges.

    En octobre 1969, pendant cinq jours, des dizaines de milliers de jeunes festivaliers s’étaient réunis dans le petit village d’Amougies, dans le Hainaut, à une dizaine de kilomètres de Renaix. Ce festival était même l’un des premiers festivals de pop et free jazz d’Europe. Sous le chapiteau prévu pour 12.000 personnes, Pink Floyd, Yes ou même Franck Zappa se sont succédé lors d’un total de 60 heures de musique.

    Pourtant, Amougies n’était pas l’endroit initial où devait se tenir ce festival. Les organisateurs français avaient pensé leur événement pour Paris, en témoigne le nom du festival : le « First Paris Music Festival ». Mais seulement un an et demi après les affrontements de Mai 68, les autorités françaises ne veulent pas prendre le moindre risque de donner de visibilité à une nouvelle mouvance contestataire. Le festival est chassé de France et les organisateurs viennent frapper à la porte de villes frontalières de Belgique. Mais à nouveau, à Courtrai puis Tournai, les hippies ne sont pas les bienvenus. Cette fois, c’est davantage les expériences de Woodstock ou du festival de l’île de Wight qui créent l’appréhension des autorités belges pour accueillir un « festival de hippies ». À quelques jours du 24 octobre, le festival n’a toujours pas de piste d’atterrissage. Et les affiches de l’événement annoncent toujours le festival… à Tournai.

    Finalement, le bourgmestre d’Amougies, André Callebaut, prend le risque d’héberger le festival. La grande transhumance de festivaliers peut commencer, pour la plupart à vélo, depuis Tournai où beaucoup s’étaient donné rendez-vous, comme l’annonçait l’affiche. Le bourgmestre engage donc sa commune, même si les réticences se font encore sentir parmi les habitants, notamment le curé du village.

    « Quand on voit des centaines de hippies comme on les appelle, peut-être que sur le plan moral, ce n’est pas un bon exemple pour les jeunes du village. C’est mon opinion… Quand on les voit se promener en débraillés, un peu oisifs même pendant la journée, je ne sais pas ce que les jeunes doivent penser de cela. »

    La vie de hippie devient effectivement le vrai sujet de discussion du village, bien plus que la musique en elle-même. Le boucher du village, à l’linverse de sa femme, ouvre les bras à ces jeunes. « C’est beau d’être groupés. Ils n’ont pas d’ennemis. Ils sont là l’un pour l’autre. Quand ils viennent acheter, ils s’aident à payer leurs marchandises. Mais ma femme a plutôt peur de ces gens », explique-t-il.

    Pour les commerçants du village, la vie a changé pendant ces cinq jours de festival. Les 80.000 bouches à nourrir ont donné du travail. Les cafés, les hôtels et les boulangeries sont pris d’assauts. « Tout le monde a fait son bénéfice, confirme le boulanger qui n’a jamais arrêté de travailler pendant ces cinq jours. Ceux qui me payaient en francs français payaient un supplément. Ceux qui payaient en francs belges réglaient le prix normal. Il ne faut pas rater l’occasion pour voler (sic) les gens. »

    Les retombées économiques du festival sont estimées à plusieurs millions de francs belges, soit quelques centaines de milliers d’euros. Mais le véritable bilan de l’événement n’est pas financier. Le pari de liberté pris par le bourgmestre est réussi. Sa confiance placée dans les jeunes lui a souri. « J’ai voulu faire confiance aux jeunes et je crois que la preuve flagrante est faite. Nous avons fait confiance aux jeunes et nous sommes récompensés. Ce festival n’est pas un succès mais un triomphe, à tous points de vue. Aucun dégât, aucune réclamation. Au départ, nous avons dû prendre quelques précautions qui étaient nécessaires, indispensables. Mais nous constatons que les jeunes se sont conduits d’une façon sensationnelle. Je crois que je peux dire à tous ceux qui m’écoutent que nous devons faire confiance à la jeunesse et en faisant confiance aux jeunes, nous arriverons à de bien meilleurs résultats dans la vie. »

    Presque 50 ans après le Woodstock belge, il n’en reste presque plus rien. Les rééditions du festival n’ont pas fonctionné. Amougies 69 n’est plus qu’un souvenir, et encore, uniquement pour ceux qui l’ont vécu. L’année prochaine, pour les 50 ans de l’édition 69, les organisations prévoient une édition vintage.

    #Woodstock #belgique #Amougies #Tournai #musique #Pink_Floyd #Yes #Franck_Zappa #Ten_Years_After #Archie_Shepp #The_Nice #Art_Ensemble_of_Chicago #Yes #Gong #Soft_Machine #Pierre_Lattès #Zoo #Indescriptible #Chaos_Rampant #Frogeaters #Freedom #Sunny_Murray #Alexis_Korner #Don_Cherry #Ed_Blackwell #Joachim_Kühn #Jean-François #Jenny-Clark #Jacques_Thollot #Blossom_Toes #Germ #Caravan #The_Nice #Archie_Shepp #Pretty_Things #John_Surman #Sonny_Sharrock #Acting_Trio #Steve_Lacy #Captain_Beefheart #Musica_Elettronica #Viva #Fat_Mattress
    #pop #free_jazz #hippies #Actuel Le magasine

  • RAVI AMAR ZUPA « WORLD OF GODS »
    https://laspirale.org/peinture-571-ravi-amar-zupa- world-of-gods.html

    RAVI AMAR ZUPA « WORLD OF GODS »Débuts de l’imprimerie, Primitifs flamands et peintres expressionnistes, enluminures mogholes et estampes japonaises, arts précolombiens... Ravi Amar Zupa passe plusieurs millénaires et quelques civilisations à la moulinette de ses collages picturaux.

    Enfant d’artistes et réalisateur de vidéos musicales pour le label Anticon de San Francisco, Zupa revendique les influences conjuguées de Noam Chomsky, Franz Kafka, George Orwell, Pink Floyd, Kurt Vonnegut, Tupac, Goya, Chapelle, Kubrick ou Spike Lee.

    Autant de noms synonymes de rébellion qui répondent aux pulsions iconoclastes de ce natif de Denver dans le Colorado, ville hippie et contre-culturelle par (...)

    #laspirale

  • Finale de Roland-Garros : Roger Waters avait un message politique à faire passer dans les tribunes
    10/06/2018 16:17 CEST
    https://www.huffingtonpost.fr/2018/06/10/finale-de-roland-garros-roger-waters-avait-un-message-politique-a-fai

    (...) Le musicien britannique avait d’ailleurs un message politique à faire passer. Et ce, via sa tenu. L’ancien bassiste des Pink Floyd arborait en effet le Keffieh palestinien, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Il faut dire que Roger Waters est un des plus fervents soutiens à la cause palestinienne. « Que la police vienne m’arrêter ! Parce que je milite pour les Palestiniens qui sont tués comme des chiens. Personne n’élève la voix en Occident. Dites à Monsieur Macron qu’il est temps que ça cesse ! Beaucoup ont oublié 1789, mais moi je m’en souviens. C’est dans votre grand pays qu’est née l’idée que tous les hommes sont égaux », avait par exemple lancé le musicien en mai dernier à Lyon.

  • « Concert amplifié » : une mauvaise idée, dans le tapis Le Devoir - Sylvain Cormier - 3 mars 2018

    http://www.ledevoir.com/culture/521804/critique-spectacle-concert-amplifie-au-centre-bell-une-mauvaise-idee-dans-

    Les musiciens de l’Orchestre symphonique de Québec prennent place. Voici le chef David Martin, solennel, un peu croque-mort dans la démarche raide. L’orchestre démarre. Badaboum. Tagada. Tsoin-tsoin. Plein les oreilles. Stridence. Trop aigus, les cuivres, les vents.

    Bourdonnement. Trop brouillonnes, les basses. On comprend tout de suite : par « concert amplifié », on voulait dire « trop fort ». L’idée, c’est d’impressionner. Y a-t-il un micro par instrument et un sonorisateur dur de la feuille ? On peut le supposer. L’idée, c’est aussi de donner à entendre les « classiques du classique » à la manière d’un show rock. Beding bedang. Rentre-dedans, c’est pas de l’onguent.

    Évidemment, la nuance dans le maniement de la baguette ne s’entend pas beaucoup : c’est de la console que ça se décide, clairement (ou, plus exactement, confusément). Le premier mouvement de la Cinquième symphonie de Beethoven frappe comme un paquet de marteaux sur un paquet d’enclumes. L’artillerie lourde. Les bombes. La DCA. Pin-pon, pin-pon. Sonnez l’alerte. Les Alliés débarquent en Normandie. Mais non, il n’y a pas d’écran. C’est moi qui me souviens d’une scène dans Le jour le plus long, le film de Zanuck.
    À la fin de la pièce, pschuittttt ! Des jets de fumée (ou de vapeur) jaillissent. Deux secondes. J’espère qu’ils ne sont pas payés à la durée des effets spéciaux, ça ne fera pas cher de l’heure. Quand s’amène « la divine » Natalie Choquette (dixit le chef), c’est un peu plus équilibré : il ne faut pas l’enterrer, ce serait malpoli. Le chef annonce le « très touchant » thème de Roméo et Juliette de Prokofiev : c’est gentil de le préciser, comment aurait-on su autrement qu’il fallait s’émouvoir ? Évidemment, nous ne sommes pas des habitués des concerts classiques, il faut tout nous expliquer. Il ne suffit pas de nous assommer.

    En ce vendredi au Centre Bell, pour la seconde présentation de ce « concert amplifié » (jeudi soir, c’était au Grand Théâtre de Québec), on mesure l’ineptie du concept. Les courts moments d’effets spéciaux sont des corps étrangers. Des verrues plantaires sur des pieds bots. Du trop avec du trop, ça fait doublement trop. Enflure. Baudruche. Montgolfière. Imaginez des ballounes avec des pétards à mèche : le grand n’importe quoi.

    Stéroïdes en stéréo
    Pour dire les choses simplement : c’est une très mauvaise idée, ce spectacle. Une mauvaise idée dans le tapis. Musicalement, ça ne va pas : l’amplification dénature la dynamique naturelle d’un orchestre symphonique. Crac boum hue ! Les effets de show rock ne fonctionnent pas non plus : tout est gratuit, c’est même pas du show de boucane 101, rien n’est lié à ce qui se passe dans les pièces. Lesquelles n’ont pas grand-chose à faire ainsi accolées : il n’y a pas de logique autre que celle d’être des « morceaux connus ». Exemple d’effet : chaque musicien a au poignet un bracelet lumineux. On se croirait dans la foule au Festival d’été de Québec. Pas grand rapport avec la partition, mettons.

    Çà et là, des passages moins piétons rappellent que ces musiciens savent jouer quand ils en ont l’occasion. Ils font ce qu’ils peuvent, dans les circonstances. On compatit. On pâtit, aussi, mais bon, la compassion est plus grande que le ras-le-bol. Ils n’ont pas l’air à la fête : pas sûr que l’habillage rock leur sied. Peut-être aurait-il fallu, comme les Beatles lors de l’enregistrement de la folle séquence pour orchestre dans A Day in the Life, leur fournir de faux nez, perruques et autres objets forains : ils auraient été plus à l’aise.

    Et L’Heptade ?
    Qu’en est-il de la « suite » de L’Heptade, l’attraction première de la soirée, condensé du grand oeuvre d’Harmonium, réarrangement signé David Martin avec l’aide de Serge Fiori lui-même ? C’est la portion la plus comestible de ce gâteau à étages : la transposition pour orchestre ne tombe pas sur le coeur. On a de toute évidence fait un effort. Il y a une part de création. Un respect des modulations d’origine. Et un certain goût dans les éclairages. Ça n’éclabousse pas pour éclabousser, sauf quand Natalie Choquette vient se mêler de Comme un sage. Il aurait fallu demander à Monique Fauteux, qui aurait permis un véritable lien avec Harmonium.

    Ce n’est quand même pas long, sept minutes mémorables sur une interminable heure et demie. Surtout quand c’est suivi, je vous le donne en mille, du Boléro de Ravel. Avec de petites ampoules qui scandent le rythme, une ampoule par lutrin. Ça alors, la trouvaille ! On est éblouis, vous pensez bien ! Un peu plus et on avait droit au cochon volant de Pink Floyd… La question monte comme un cadavre ayant trop séjourné dans l’eau : comment diable a-t-on pu s’imaginer que le volume suffit à compenser une telle absence d’imagination ? Navrante, consternante expérience.

    @pmo #En_vedette #smart #Musique #Nécrotechnologies #Quebec #bracelet_électronique #bracelet Néo #Culture

  • Pour la Palestine, LORDE (star Néo- Zelandaise ayant annulé un concert en Israel et Ahed Tamimi ; la jeune rebelle, la Djamla Bouhired palestinienne)

    –-> Un billet de Roger Waters ( Ex-leader et créateur du mythique groupe PINK FLOYD, membre du Tribunal Russell pour la Palestine)

    « On se souviendra de Noël 2017 pour deux jeunes femmes courageuses. Lorde , parce que vous avez défendu les droits de l’homme, devenant la premiere d’une nouvelle génération sur les barricades pour défendre l’égalité, la justice et la liberté, et Ahed Tamimi, âgée de 16 ans, parce qu’elle a giflé un soldat lourdement armé, un soldat de l’armée qui a brutalement occupé la terre de son peuple pendant les 70 dernières années. Le soldat se prélassait contre le mur dans la cour de sa famille, deux jours après qu’une de ses unités ait tiré dans la tête son jeune frère non armé avec une balle enduite de caoutchouc. Son frère est dans un coma médicalement induit. Ahed est en prison. »

    Beaucoup de respect et d’amour pour vous deux.

    En solidarité,

    Roger Waters

  • http://www.alaindister.com

    Photographe et écrivain, Alain Dister a été le témoin privilégié de la culture rock, des années 60 à 2008.
    Du Summer of Love de San Francisco aux punks japonais des années 1990, on le trouve constamment sur les scènes émergentes, aux côtés de Jimi Hendrix, Led Zeppelin, Pink Floyd, Frank Zappa...
    Reporter légendaire des premières heures de Rock & Folk, il écrit de nombreux ouvrages sur les musiques, les contre-cultures, leurs grandes figures.
    Son travail photographique, entre documentaire et création, témoigne d’une approche singulière, à la fois tendre et objective, sur plusieurs générations de la Youth Culture.
    Il photographie, raconte les concerts, les rassemblements historiques, mais aussi les groupes backstage.
    Marqué par la Beat Generation, il rencontre souvent ses principaux acteurs comme Ginsberg ou Corso, et traverse pendant quarante ans l’Amérique du Nord en tous sens, captant au passage les routes, paysages, ambiances, bikers, motels, frontières, graffitis.
    Devenu lui-même une icône rock, l’emblème du rock critic, Alain Dister a exposé son travail de photographe dans des musées et galeries du monde entier.

    Né à Lyon, le 25 décembre 1941, Alain Dister est décédé à Paris, le 2 juillet 2008.

    #Alain_Dister #photographie

  • http://www.desordre.net/musique/beatles.mp3

    Deux rêves curieux, l’un l’absolue frustration
    Attente d’un train qui ne vient pas, l’autre
    Le rêve parfait, les Beatles jouent pour moi seul

    Levé le premier
    Je bois mon café dans le jardin
    Comme sur la margelle au Bouchet

    L’atmosphère a tiédi
    Le ciel s’est assombri
    Mais je ne suis pas triste

    Elle n’est pas venue
    Elle n’avait jamais dit qu’elle viendrait
    Je serais guéri quand je ne raconterais plus de fables

    Deux kilogrammes
    De sardines
    A évider

    En chantonnant It’s all right
    To eat fish because
    Fish don’t have feelings

    Mes sardines
    Ont fière allure
    Le ventre ouvert

    Mon café
    A goût
    De poisson

    Poème tapé
    Avec les doigts
    Qui sentent la sardine

    Dimanche matin laborieux
    Chacun trouve rapidement
    Quelque chose à faire, lendemain

    Isa nettoie ses chaudrons
    Dans la chaleur accrue
    D’un gigantesque feu

    C’est à Autun
    Qu’ont lieu
    Les plus belles fêtes

    Et c’est souvent le dimanche
    En nettoyant et rangeant
    Qu’éclatent les plus gros rires

    Où il est souvent question
    D’un lait de poule
    Et de quelques autres moqueries

    Les filles ne sont pas en reste
    Pour reconduire moqueries
    Et anecdotes. La vie

    Sardines à la braise
    Ratatouille et haricots plats
    Restes des desserts, café

    Sieste dans une chaleur pesante
    Rêves-reptiles, immédiatement
    Evaporés, anguilles et lézards

    http://desordre.net/bloc/ursula/2014/sons/pink_floyd.mp3

    Départ longtemps différé
    Pour les gorges de la Canche
    Pink Floyd passe sur l’autoradio

    Soudain au milieu de la forêt
    Une installation hydraulique
    Et son immense tuyau d’adduction

    Chemin qui confine parfois
    À l’escalade, je sue sang et eau
    Heureusement que j’ai maigri !

    Lumière orgiaque
    Chaleur tropicale
    Chaleur de l’amitié aussi

    Soif inextinguible
    Le long d’un petit
    Cours d’eau

    À la sortie du bois
    Mon téléphone sonne
    Légère détresse de Sarah

    Tu me manques
    Texte-je pour
    Arrondir les angles

    Chemin du retour avec Isa
    Elle me parle de son installation
    Et de sa performance à New York !

    Je lui parle de mon projet
    De livre tête bêche
    et aussi de celui de récit croisé

    Je suis choyé
    Avant de repartir
    On me sert une soupe

    Sur la route du retour
    A travers bois, fenêtre ouverte
    Je respire goulument l’air des futaies

    Je mène ma barque
    A travers une circulation dense
    En rêvassant les yeux ouverts

    http://desordre.net/bloc/ursula/2014/sons/rem.mp3

    Dans un embouteillage
    Je mets la radio et tombe
    Sur une veille chanson de REM

    En vieil homme seul
    J’avale mes médicaments
    Et je branche mon respirateur

    #mon_oiseau_bleu

  • Georges Moustaki et Catherine Le Forestier « Le facteur » | Archive INA - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=0RN0jhDW4FQ

    Le disque de Moustaki est un Et se culturer ensuite des disques que j’ai acheté avec ma première paye. Il y avait aussi More de Pink Floyd, le premier Gérard Manset et le très largement sous-estimé On the Threschold of a dream des Moody Blues.

    Ah oui, j’avais même pas 16 ans... c’était encore une époque où les jeunes pouvaient expérimenter le monde du travail durant les mois d’été.

    #Repérages #Musique

  • Un hackeur ivre a flingué le réseau d’eau connecté de plusieurs villes américaines
    http://www.numerama.com/politique/270776-un-hackeur-ivre-a-flingue-le-reseau-deau-connecte-de-plusieurs-vill

    Les Smart Waters pourraient se nommer eaux connectées ou plutôt « la gestion connectée et informatisée de l’eau ». Façon Linky, ces petits boitiers en réseau sont censés rendre la répartition de l’eau intelligente. Mais à Philadelphie, ces boîtiers font des vagues. Un ingénieur a en effet décidé, ivre, de fusiller le réseau de son employeur. Le fait divers va à nouveau donner de l’eau au moulin des anti-Linky. À Philadelphie, la gestion connectée de l’eau a connu un beau raté. Pour quelques compteurs (...)

    #SmartCity #hacking

  • Les Inrocks - Le concert de Radiohead en Israël fait polémique
    25/04/2017 | 14h47
    http://www.lesinrocks.com/2017/04/25/musique/le-concert-de-radiohead-en-israel-fait-polemique-11937694

    Le concert de Radiohead en Israël ne fait pas l’unanimité. Attendue le 19 juillet, à Tel Aviv, la bande de Thom Yorke se voit critiquée par plusieurs artistes. Selon Pitchfork, Thurston Moore, ancien chanteur et guitariste de Sonic Youth, Roger Waters des Pink Floyd, le groupe de hip-hop écossais Young Fathers, Robert Wyatt co-fondateur de Soft Machine, le réalisateur anglais Ken Loach et beaucoup d’autres (plus ou moins célèbres), ont appelé Thom Yorke, Jonny Greenwood et le reste du groupe à annuler leur concert.

    Une lettre ouverte adressée au groupe d’Oxford a été publiée sur le site Artistsforpalestine.org.uk (en français : artistes pour la Palestine) tentant de les convaincre de rejoindre un boycott culturel, rapporte le site américain. Les auteurs de la tribune invitent Radiohead à réfléchir à leur concert qui aura lieu, selon eux, dans un Etat “où un système d’apartheid a été imposé au Palestiniens.” Ils poursuivent :

    “En vous demandant de ne pas jouer en Israël, les Palestiniens vous implorent de faire un petit pas de plus pour pousser Israël à cesser les violations des droits basiques et de la loi internationale.

    Les signataires de la déclaration s’étonnent des positions de Radiohead en faveur des droits pour le Tibet, mais du maintien de leur performance à Tel Aviv cet été :

    “Nous nous demandons pourquoi vous rejeter une requête à vous soulever en faveur d’un autre peuple qui subit l’occupation étrangère. Il n’y a pas le moindre doute que si s’insurger contre les politiques de division, de discrimination et de haine signifie vraiment quelque chose, cela veut dire qu’il faut s’insurger partout, et cela doit inclure ce qui se passe aux Palestiniens tous les jours.”

    #BDS

  • Aux portefeuilles, citoyens...
    http://www.radiopanik.org/emissions/on-est-des-pigeons/aux-portefeuilles-citoyens-

    Marignan ? 1515 !

    Qui est le « Roi Soleil » ? Louis XIV !

    Le vase de Clovis ? A Soissons !

    Qui veut faire construire un porte-avions à propulsion nucléaire une fois qu’il/elle sera élu/élue Président et nommera ce porte-avions le « Richelieu » ? ...

    ...

    Et voilà ! Là, y’a plus personne !

    Séance de rattrapage sur les programmes économiques des candidats à la Présidence pour comprendre pourquoi les français sont (peut-être) des Pigeons.

    Musique :

    « Money » (Pink Floyd version instrumentale)

    « On lèche, on lâche, on lynche » (TRUST)

    « Aux armes et caetera » (S.Gainsbourg)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/on-est-des-pigeons/aux-portefeuilles-citoyens-_03487__1.mp3

    • Pink Floyd the Wall, 1982

      Alors autant je trouve que ça a beaucoup vieilli, autant je trouve que c’est toujours très efficace. J’ai un peu honte de le reconnaître, mais bon, j’aime beaucoup la musique…

    • Brainstorm, 1983

      OK, j’avoue : n’importe quelle connerie avec Christopher Walken, je suis client. Encore ce matin j’ai mis le clip de Weapon of Choice de Fat Boy Slim à mes gamins pour leur montrer « le vieux monsieur » en train de danser…

      Et puis il y aussi Natalie Wood dans son dernier rôle, et surtout Louise Fletcher épatante dans ce film.

      M’enfin, Brainstorm c’est avant tout le grand film précurseur en matière de réalité virtuelle. Grosse influence notamment sur Strange Days de Kathryn Bigelow (12 ans plus tard).

      Ça vaut le coup de lire les explications techniques sur le film, d’ailleurs…
      https://en.wikipedia.org/wiki/Brainstorm_(1983_film)

      The film was conceived as an introduction to Trumbull’s Showscan 60 frames-per-second 70mm film process. “In movies people often do flashbacks and point-of-view shots as a gauzy, mysterious, distant kind of image,” Trumbull recalled, “And I wanted to do just the opposite, which was to make the material of the mind even more real and high-impact than ’reality’”.

      However, MGM backed out of plans to release the experimental picture in the new format. Trumbull instead shot the virtual reality sequences in 24 frames-per-second Super Panavision 70 with an aspect ratio of 2.2:1. The rest of the film was shot in conventional 35mm with an aspect ratio of approximately 1.7 to 1.[4]

      En fait, déçu par les deux dernières minutes du film, dans le genre bondieuseries cheesy… Mais le reste est épatant.

    • Vacation, 1983 et European Vacation, 1985

      OK, ça a toujours été excessivement américain comme humour, et ça a pas mal vieilli. Mais bon, Chevy Chase et Bevery d’Angelo, il y a des moments plutôt marrants tout de même (et Chevy Chase, c’est comme l’autre, je suis bon client).

  • Israël. Nos amis les antisémites | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/israel-nos-amis-les-antisemites
    par Gidéon Lévy | 21 nov 2016

    Tout à coup, il n’est plus si horrible d’être antisémite. Soudain, il est devenu excusable de haïr les musulmans et les Arabes et d’“aimer Israël”. Les droites juive et israélienne ont décrété une large amnistie aux amants antisémites d’Israël. Et ce sont ces derniers qui vont bientôt exercer le pouvoir à Washington.

    Qu’on se le tienne pour dit : comme la pornographie, l’antisémitisme est désormais une question de géographie et de prix. Les antisémites américains de droite ne sont plus considérés comme antisémites.

    La définition a été remise à jour : à partir de maintenant, les antisémites ne se trouvent qu’à gauche. Roger Waters [ancien leader du groupe Pink Floyd et partisan du boycott d’Israël] est un antisémite. Steve Bannon, ce raciste et antisémite qui vient d’être nommé stratège en chef de la Maison-Blanche, est un ami d’Israël.

    source : Suddenly It’s Okay to Be pro-Israel and anti-Semitic

    When friendship for Israel is judged solely on the basis of support for the occupation, Israel has no friends other than racists and nationalists.
    Gideon Levy Nov 21, 2016 3:28 PM
    http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.754073
    https://seenthis.net/messages/543844 @alaingresh

  • Le cinéma des célébrités en Cisjordanie ferme ses portes - Le Parisien
    30 novembre 2016,
    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-culture/le-cinema-des-celebrites-en-cisjordanie-ferme-ses-portes-30-11-2016-63972

    L’un des cinémas les plus connus des Territoires palestiniens a fermé mercredi à Jénine (nord de la Cisjordanie occupée), faute d’entrées, six ans après avoir rouvert avec le soutien de stars internationales, ont annoncé ses responsables.
    Le Cinema Jenin, le dernier de la ville, n’attirait plus les spectateurs ces dernières années et il est en cours de démolition pour être remplacé par un centre commercial, a indiqué à l’AFP Marcus Vetter, l’un des instigateurs de la renaissance de l’établissement en 2010.
    « C’est un moment triste et décevant », a déploré M. Vetter, cinéaste allemand, expliquant que les héritiers des propriétaires d’origine avaient vendu le cinéma pour environ 1,7 million d’euros.
    Construit en 1957, Cinema Jenin était l’un des cinémas les plus importants de Cisjordanie mais avait fermé après la première Intifada, le soulèvement palestinien contre Israël de 1987 à 1993.
    Le cinéma avait rouvert en 2010, grâce notamment aux efforts de Marcus Vetter.
    Roger Waters, membre des Pink Floyd et militant pro-palestinien de longue date, avait alors contribué à hauteur de 100.000 euros au financement d’un nouveau système de son pour le cinéma de 335 places.
    L’actrice Bianca Jagger, ex-femme du chanteur des Rolling Stones Mike Jagger, avait assisté à l’inauguration, alors considérée comme un évènement culturel majeur dans les territoires palestiniens.(...)

    • Triste pour les sponsors mais pas pour tout le monde sur place apparemment. Il faudrait peut-être qu’on s’interroge un peu plus sur le sens qu’on donne à nos « actions culturelles », pleines de bonnes intentions mais juste à côté de la plaque...

  • Arabie Saoudite, notre « irremplaçable allié » - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/arabie-saoudite-notre-irremplacable-allie.html
    http://i1.wp.com/arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2016/01/arabie-saoudite-.jpg?resize=600%2C337

    Ryad, janvier 2015. DR.
    Slobodan Despot
    Publié le 27 janvier 2015
    « L’Arabie saoudite est pour nous, monde occidental, un allié irremplaçable » affirme en ouverture l’éditorial du journal suisse Le Temps au lendemain de la mort du roi Abdallah. Il atténue cet axiome d’une série de mais, mais des mais aussi délicats que les doigts d’un démineur sur le nez d’une bombe.
    Cette phrase, venant d’un quotidien suisse aussi correct et aussi bien noué que le nœud de cravate d’un banquier, mérite un peu de méditation. Décortiquons-la en commençant par la fin.
    1) Si l’Arabie saoudite est un allié irremplaçable, c’est que les droits de l’homme et la démocratie sont, eux, remplaçables. Or c’est toujours au nom des droits de l’homme et de la démocratie que les médias du mainstream moralisateur occidental — au sein desquels Le Temps de Genève pourrait faire figure de mètre étalon — approuvent voire encouragent les interventions des États-Unis et de l’OTAN aux quatre coins du monde. Les républiques corrompues mais plus ou moins laïques du Moyen-Orient sont remplaçables — et du reste remplacées. La théocratie iranienne est hautement remplaçable. L’anarchie afghane est remplaçable (par une anarchie d’importation, soit). Mais le royaume des coupeurs de têtes, des fouetteurs et lapideurs de femmes, ce pays de Cocagne rétrograde où l’on risque gros à affirmer que la terre n’est pas plate, lui, il est… irremplaçable !
    Si, donc, l’Arabie féodale, fondamentaliste, misogyne, inégalitaire et violente des Saoud, cette Arabie mère d’Al-Qaïda et de Daech qui finance le terrorisme mondial dans une mesure bien plus massive que n’importe quel autre pays connu, est réellement un allié irremplaçable de l’Occident, c’est que toutes les valeurs dont ce même Occident s’enorgueillit et dont il se sert de brevet pour policer la planète ne sont que du pipeau. De la verroterie pour indigènes. Des effets de prestidigitation. Une recréation de Tartuffe à l’échelle planétaire.
    Certes, le constat n’est pas nouveau. Le grand dissident Chomsky le clame dans le désert depuis bientôt un demi-siècle. Alexandre Zinoviev l’avait constaté sitôt qu’il eut posé le pied à l’ouest du rideau de fer et en avait conclu, logiquement, à l’identité de nature des deux régimes qu’il séparait. La propagande russe, iranienne, chinoise ne cesse de le ressasser, c’est même son argument le plus facile contre l’impérialisme occidental. Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais… Cela allait sans dire, mais cela va mieux en le disant. Sauf qu’une fois que c’est dit, le voile commode de l’hypocrisie tombe et l’on est obligé de s’avancer à visage découvert.
    2) …pour nous, monde occidental… — Que fait-il là, ce nous ? Cette marque d’intégration au système ambiant est lourde de sens lorsqu’on la voit surgir chez des journalistes qui se font d’ordinaire un point d’honneur de rester au-dessus de la mêlée. Ils l’utilisaient surtout dans les moments d’indignation collective : « Nous ne pouvons rester les bras croisés face au massacre en XXX, à l’épuration ethnique chez ZZZ ». Dans les cas où l’intégrité morale du « système » apparaît douteuse — comme elle l’est, nettement, dans le cas du mariage cynique avec l’Arabie —, on préfère prudemment garder ses distances. Ici, on y va cash ! Nous sommes associés à des coupeurs de têtes fanatiques ! Et alors ? Ils nous sont irremplaçables…
    Ce nous, monde occidental utilisé dans le contexte de la plus profonde compromission morale, politique et même sécuritaire de la classe dirigeante occidentale donne à réfléchir. Il dénote une Gleichschaltung avancée du système politico-médiatique. L’une des plus puissantes anti-utopies qu’ait produites la littérature, la vision que Zamiatine eut dès 1920 de l’essence du totalitarisme, était sobrement intitulée Мы (Nous, en russe, traduit chez Gallimard par Nous autres). Lorsqu’un même « nous » unit la salle de rédaction du Temps à Genève au Bureau Ovale et au Pentagone, c’est qu’on est en train de construire, en face, un eux tout aussi compact et menaçant et que la pensée différenciée laisse la place à une logique de masse. Us and Them (Pink Floyd) sont les pronoms de la guerre. Mais laissons au rédacteur du Temps le bénéfice du doute : peut-être faisait-il de l’ironie ?
    3) L’Arabie saoudite, qu’est-ce au fond ? C’est à la fois un irremplaçable bailleur de fonds pour l’Empire occidental, et un véritable phare de l’obscurantisme dans le monde musulman — si j’ose me permettre cet oxymoron. Les mouvements, les idées et les conflits financés par l’Arabie saoudite imprègnent de plus en plus la civilisation de l’islam et contribuent à la dresser contre le reste du monde. Le rédacteur du Temps a raison : « C’est bien l’islamisme qui pose problème, c’est-à-dire une interprétation étriquée de l’islam mise au service de visées politiques. Or, l’alliance conclue entre le salafisme religieux et les wahhabites en est la source première. » Et c’est avec ça que nous demeurons alliés contre vents et marées ? C’est autour de ça que les dirigeants du monde occidental s’agglutinent lorsque l’obscurantiste en chef décède, comme des vassaux sur le catafalque de leur suzerain ?
    Dans quel chaudron de sorcière a-t-on bien pu décanter un tel amalgame, sceller une alliance aussi corrosive, où les pays qui ont inventé les droits de l’homme ont englouti leur honneur, leurs valeurs et leur raison d’être ?
    L’origine du pacte est connue : le deal pétrole-contre-protection signé en 1945 entre Roosevelt et le roi Abdelaziz Ibn Saoud, fondateur du royaume et père de feu Abdallah. Les motivations américaines sont claires comme de l’eau de roche. Mais s’est-on jamais demandé ce que les Arabes avaient alors en tête et ce qu’ils pensaient de leurs nouveaux alliés ?

    L’historien des civilisations, diplomate et conférencier Amaury de Riencourt fut, en février 1947, l’un des premiers Occidentaux admis à Riyad en tant qu’émissaire britannique. La cité archaïque qu’il découvre avec émerveillement semble encore sortir des Mille et Une nuits. Dans ses mémoires, il a laissé un portrait empreint de respect et même d’admiration du premier roi séoudien, qui fut en premier lieu un grand homme de guerre. L’hospitalité d’Ibn Saoud est simple et généreuse, comme ses manières. Sa parole est sacrée. La puissance pétrolière naissante est encore profondément ancrée dans l’existence austère des bédouins. Mais Amaury nous relate en détail un incident cocasse et éloquent. Un soir, il est invité à un banquet donné par le roi pour un groupe d’hommes d’affaires et d’ingénieurs pétroliers américains. En arrivant dans la cour du palais, il découvre un spectacle ahurissant :
    « Des hommes s’agitaient comme des Amérindiens se préparant à la guerre : bien qu’ils fussent habillés en Arabes, je reconnus sans peine les patrons américains d’Aramco qui se comportaient comme si on les avait amenés dans le Far West, au campement de Taureau Assis ou de Nuage Rouge (…) Je me souviens que l’un des deux Américains disait à l’autre : « Je crois savoir que nous allons être placés auprès du roi. De quoi va-t-on bien pouvoir parler ? Il n’aime ni l’alcool, ni le tabac, ni la musique. L’autre répondit : « Mais il aime les dames. Parlons donc des femmes ». »
    Avec un humour rentré, mais aussi une horreur perceptible, l’agent franco-britannique relate la suite du dîner, une fois les invités d’honneur installés auprès du roi :
    « S’étant raclé la gorge, l’un des Américains demanda : « Majesté, j’ai entendu dire que vous aimiez les femmes. » Je risquai un bref regard du côté de l’interprète, qui semblait profondément embarrassé et qui bredouilla n’importe quoi en arabe. L’autre Américain, sentant que le message n’avait pas passé, reformula la question. Face à tant de détermination, l’interprète se résolut, au moins, à résumer la teneur des questions. Le visage du roi se pétrifia. Il n’eut plus aucun échange avec les Américains jusqu’à la fin du dîner. »1
    En 1945, l’une des sociétés les plus archaïques au monde a conclu un mariage de raison avec la modernité dans sa version la plus impudente et la plus cuistre. Depuis, le ménage a vécu dans un mépris mutuel complet, chaque partie s’efforçant cyniquement de tirer le plus grand avantage possible de l’autre. Soudain bénéficiaires d’un flot d’argent incommensurable, les Saoudiens ont adopté les attributs les plus voyants de la civilisation moderne — technologie et consommation effrénée — tout en conservant sous verre leurs croyances et coutumes, de plus en plus décalées et déracinées au fil du temps. La manne pétrolière a cristallisé cette société dans sa structure féodale et ses croyances et, comme un signe de faveur céleste, sanctifié la dynastie régnante. Tel est donc le tandem initié depuis 1945 : deux ambitions de domination planétaire sous-tendues par la conviction d’une mission divine et opposées par une haine mutuelle irréconciliable.
    Les pays d’Europe occidentale auraient pu, auraient dû s’écarter de ce couple satanique à la première occasion et se construire une géopolitique et une stratégie énergétique indépendantes. Avec l’UE, au lieu de réaliser leur souveraineté, ils ont choisi la voie contraire. Ils seront les premiers à faire les frais du divorce sanglant, ou à faire soumission si les maîtres s’entendent à prolonger leur irremplaçable alliance sur le dos de leurs valets.
    Slobodan Despot
    Première publication le 27 janvier 2015 par Le CAUSEUR
     1Amaury de Riencourt, A Child of the Century, Honeyglen, 1996, pp. 137-138.

  • J-233 : suis allé voir Rester vertical d’Alain Guéraudie hier soir au Kosmos . Je suis frappé par la force de ce cinéma. Déjà l’Inconnu du lac précédemment avait produit sur moi un effet terrible. J’aime dans ce cinéma qu’il soit ce que les Anglais appellent unapologetic , c’est-à-dire qu’il ne pense jamais à s’excuser de ce qu’il est. Et donc impose à ses spectateurs, surtout ceux hétérosexuels, une vue de la sexualité homosexuelle, dans ce qu’elle est à la fois crue, bancale, parfois maladroite, parfois sublime, d’autres fois misérable, comme l’est, finalement, la sexualité de tout un chacun, bien davantage affaire de routines que d’espaces sublimes volés à une certaine quotidienneté. J’aime, à cet effet, bien davantage dans Rester vertical que dans l’Inconnu du lac , que les corps engagés dans cette sexualité n’aient rien de très attirants, ce qui pourrait les rendre beaux, ce serait le désir de l’autre, et voilà ce dernier n’a rien de l’emportement : aimer c’est vaincre son dégoût, comme a écrit mon ami Jacky Chriqui.

    J’aime aussi que les rebondissements du récit soient autant de défis portés à notre jugement. Oui, bien des situations de ce film peuvent paraître inconcevables, une mère atteinte de baby blues qui abandonne son enfant à un homme qu’elle n’aime plus non plus, un vieil homosexuel qui décide d’en finir avec sa vie de grabataire esseulé en commettant une manière de suicide assisté par sodomie ― sur fond de Pink Floyd d’une autre époque, magnifique travail sonore que celui de ces extraits entièrement instrumentaux d’une musique des années septante, telle qu’on pouvait l’entendre dans les années septante, sur des chaînes qui poussaient du col en s’appelant haute-fidélité, et toute la très grande médiocrité prétentieuse de cette musique qui surgit, comment a-t-on pu penser, alors, qu’il s’agissait d’un renouveau musical, ces musiciens savaient à peine jouer de leurs instruments ―, le jeune protégé du vieil homosexuel qui devient à la fois le petit copain de la jeune mère déprimée et l’amant donc de son beau-père, oui, tout cela sans cesse nous chahute ― « Je ne peux quand même pas avoir envie de baiser avec le grand-père de mon fils » étant une réplique exceptionnelle ― nous pousse dans nos derniers retranchements, quelle part de nous indéniablement conservatrice, de droite ― voire homophobe ―, doit sans cesse être vaincue pour comprendre ce récit ?

    Du grand art.

    Je me souviens d’un article de critique des médias lu il y a des années et qui me revient en mémoire avec l’écriture de Qui ça ? L’article donnait comme exemple du conditionnement de l’information notamment dans les journaux télévisés la mort du saxophoniste Stan Getz, en 1991, je viens d’aller vérifier sur internet, ce qui n’était pas utile, tant j’avais le souvenir précis de la façon dont j’avais la chose, encore que je me demande si je ne suis pas en train de confondre avec celle d’Art Blackey, fin 1990. Toujours est-il que l’article s’interrogeait de savoir qu’est-ce qui avait été le plus important dans la journée funeste du 6 juin 1991, telle petite phrase assassine, ou voulue telle, par Jacques Chirac ou je ne sais quel autre très sale type de droite ou justement la mort de Stan Getz. Evidemment c’est faire des opérations mathématiques avec des carottes et des pommes, il n’empêche la longueur du développement s’agissant de tel rassemblement du RPR, un rassemblement comme mille autres, à l’époque rappelons utilement que l’homme de la rencontre des civilisations, ce saint du quai Branly aujourd’hui, non content d’avoir donné la troupe en Nouvelle Calédonie trois ans plus tôt, avait désormais des problèmes d’odeur avec la population française d’origine étrangère, singulièrement magrébine, cette longueur dans le traitement d’un fait minuscule dont plus personne ne se souvient aujourd’hui ― avouez que vous aviez un peu oublié cette histoire d’odeur ― était disproportionnée par rapport à ce qui était une simple manchette, un signalement, la mort d’une des légendes du jazz, un saxophoniste ténor au phrasé inouï.

    Vous allez rire, j’étais parti pour être assez paresseux pour ne pas tenter de retrouver sur internet quelle pouvait bien être le rassemblement du RPR en question, le 6 juin 1991, « « Jacques Chirac » + « 6 juin 1991 » », et, ce n’est pas tombé très loin, mais la célèbre saloperie du bruit et de l’odeur date du 19 juin 1991.

    Aujourd’hui Jacques Chirac est le saint de la rencontre des civilisations. Cela laisse songeur. J’imagine qu’à ce compte-là le rachat de Sarkozy sera de le sanctifier à la Cité de la Musique ou à la Philharmonie , Sarkozy ce sera l’homme de la musique, la preuve il a épousé une brailleuse.

    Ce dont je me souviens aussi, c’est qu’à l’époque ce qui avait retenu mon attention dans cet article de critique des médias, c’était toute une série de remarques et de descriptions critiques des images de plateau de télévision, ou encore d’analyses de quelques forfaitures et autres fabrications d’images mensongères, autant de pistes que j’avais tenté de mettre en pratique dans un projet de photographies d’écran de télévision, parmi lesquels des recadrages très serrés grâce à une petite fenêtre découpée dans un carton, des dérèglements du téléviseur avec des aimants, je n’avais pas été, pendant un an, l’assistant de Robert Heinecken pour rien. J’aimerais beaucoup retrouver certaines des images ainsi produites, si toutefois elles existent encore. En soi un projet à soi seul.

    Tiens je remarque que dans la même semaine, je suis allé voir deux films qui avaient pour point commun, Damien Bonnard, Léo dans Rester Vertical et le personnage du lieutenant qui n’a pas les cuisses propres dans Voir du pays , acteur dont je ne pense pas, je viens de le vérifier sur Internet, l’avoir déjà vu dans aucun autre film.

    #qui_ca

    • aux malades, elle a adressé ce message : « Il faut toujours avoir de l’espoir. Un jour les choses se réalisent… » Pensait-elle aussi à son époux ? « C’est un homme extraordinaire qui a eu une réussite exemplaire, qui a fait tellement de choses, pour tellement de gens, qui a réalisé tant de projets…
      Actuellement, il est à Agadir, au Palais Royal, reçu généreusement et très aimablement par sa Majesté, et il fait la navette entre la plage et la résidence, installé dans un véhicule destiné à le transporter… C’est un homme apaisé. Moi aussi… Mais je suis toujours inquiète du jour où il va disparaître… »

      http://www.nicematin.com/politique/bernadette-chirac-a-linstitut-claude-pompidou-de-nice-jacques-est-un-homm

      à la disparition de Jacques Chirac, écoutons du #saxophone.

  • JODOROWSKY’S DUNE
    En 1975, le #producteur français Michel Seydoux propose à Alejandro #Jodorowsky une adaptation très ambitieuse de Dune au #cinéma. Ce dernier, déjà réalisateur des films cultes El Topo et La Montagne sacrée, accepte. Il rassemble alors ses « guerriers » artistiques, dont Jean Giraud (Moebius), Dan O’Bannon et Hans-Ruedi Giger qui vont être de toutes les aventures cinématographiques de #science-fiction de la fin du siècle (Star Wars, Alien, Blade runner etc.). Le casting réunit Mick Jagger, Orson Welles, Salvador Dali, David Carradine ou Amanda Lear, mais également son jeune fils Brontis Jodorowsky, Pink Floyd et Magma acceptent de signer la musique du film… L’équipe de production recherche 5 millions de dollars pour finaliser le budget et se heurte à la peur des studios hollywoodiens qui craignent le tempérament de Jodorowsky...
    Les coulisses fascinantes d’un film-monument de la SF jamais tourné. A travers ce documentaire, Frank Pavich lui donne une existence presque tangible et prouve que de l’échec peut naître une belle leçon de philosophie sur l’art, la vie et l’ambition.
    https://youtu.be/01cvnGEqYmA


    https://www.franceculture.fr/cruiser-production/2016/03/6ec90905-33c2-4b7d-a5ff-1ec3cb239d44/x510_2.jpg.pagespeed.ic.33P4sysWAR.webp
    http://www.franceculture.fr//emissions/ping-pong/jodorowsky-et-son-film-prophete-avec-brontis-jodorowsky-michel-seydoux
    #hollywood

  • « À la recherche du temps présent »
    http://syntone.fr/a-la-recherche-du-temps-present

    « Messe pour le temps présent » de #Pierre_Henry et #Michel_Colombier (1967) est une révolution auditive pour plusieurs générations d’oreilles. En 2015, #Thierry_Balasse et la compagnie musicale Inouïe s’attaquent à ce mythe de la musique du XXe siècle, en le faisant jouer par des instrumentistes sur scène.

    https://www.youtube.com/watch?v=t4kh9OVFaJc

    https://www.youtube.com/watch?v=P1tOPGax6x8

    https://www.youtube.com/watch?v=k8aFxOSA43M


    #histoire #musique_électroacoustique #Antonin_Rayon #Benoît_Meurant #Cécile_Maisonhaute #Compagnie_Inouïe #Élise_Blanchard #Éric_Groleau #Éric_Löhrer #Étienne_Bultingaire #Pierre_Schaeffer #vidéo