organization:sénat

  • 100 000 personnes réclament de nouveaux trains de nuit ! Le Sénat demande une étude. - Le Rail
    https://lerail.com/100-000-personnes-reclament-de-nouveaux-trains-de-nuit-le-senat-demande-une-

    Le mouvement « Oui au train de nuit » prend de l’ampleur. Une pétition de 100 000 signataires réclame un réseau plus ambitieux d’Intercités de nuit. Il s’agit de promouvoir le désenclavement des territoires ruraux et des villes moyennes qui ont peu accès à la Grande Vitesse.

    Et la demande ne s’arrête pas là : le #train de nuit se révèle aussi un outil efficace pour réduire l’impact climatique des déplacements longue distance de 800 km à plus de 1200 km, aujourd’hui trop souvent effectués en avion. Cette solution émergente se développe déjà dans plusieurs pays d’Europe, comme la Suède, la Finlande ou l’Autriche.

    #territoires #mobilité

  • Update : situation #liebig34 #squat (Berlin)
    https://nantes.indymedia.org/articles/45372

    Comme beaucoup le savent peut-être déjà, notre contrat de location avec le spéculateur immobilier Padovicz -qui possède plus de 2.000 propriétés à #berlin-, a expiré fin 2018. Depuis lors, nous vivons sans contrat au Liebig34, nous persistons à aimer notre maison et nous sommes prêt.e.s à la défendre. Padovicz et le Sénat ne nous sortiront pas d‘ici non plus, nous ne les laisseront pas prendre notre maison ! Aujourd‘hui, nous voulons vous tenir au courant de notre situation actuelle.

    #Répression #contrôle #social #/ #actions #directes #logement #berlin #Répression,contrôle,social,/,actions,directes,squat,logement,berlin,liebig34

  • La société de néphrologie écarte une association de patients
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/04/22/la-societe-de-nephrologie-ecarte-une-association-de-patients_5453504_1650684

    L’association de patients insuffisants rénaux #Renaloo est déclarée persona non grata par ceux qui sont censés soigner ses adhérents. Dans un communiqué diffusé le 6 avril, la Société francophone de #néphrologie, #dialyse et transplantation (SFNDT) a décidé « de ne plus inviter Renaloo aux réunions qu’elle organise avec les associations de patients, en commençant par le colloque “Soignants-soignés” organisé lors du prochain congrès de la SFNDT en octobre à Nancy ». Renaloo y participait pourtant depuis plusieurs années, à travers des communications scientifiques, mais aussi lors de sessions consacrées aux associations de patients.

    De même, le Syndicat des néphrologues libéraux a, le 9 avril, « demandé à ses adhérents participant au comité scientifique et aux commissions de Renaloo d’y cesser dès à présent leurs fonctions ». Dans la foulée, Georges Brillet, néphrologue à Chateauroux, a démissionné de cette instance en indiquant à Renaloo « prendre ses distances avec l’association à la suite d’un article paru dans le journal Le Monde ».

    Dans le supplément « Science & médecine » de notre édition du 3 avril, nous avions fait part d’un rapport de la Chambre régionale des comptes de La Réunion que nous avions pu consulter. Ce document provisoire évoquait des « activités à caractère lucratif contestable », des comptes « qui ne reflètent pas la réalité des activités » et «  un montage juridique qui altère la régularité, la sincérité et l’image fidèle des états financiers » de l’Association pour l’utilisation du rein artificiel à La Réunion (Aurar) – déjà sous le coup d’une enquête pénale pour fraude.

    C’est l’entretien réalisé avec Nathalie Mesny, présidente de Renaloo – qui a contribué à lancer l’alerte sur le sujet et dénonçait le recours trop systématique à la dialyse – qui a, semble-t-il, provoqué l’ire de certains néphrologues. Renaloo a qualifié l’éviction de « représailles », dans un Tweet.

    #omertà

    • Dossier dans Le Monde : le scandale financier et sanitaire de la dialyse à La Réunion… et au-delà !
      http://www.renaloo.com/actualites2/les-dernieres-actualites-liste/3033-dossier-dans-le-monde-scandale-financier-et-sanitaire-a-la-reunion-et-

      Le journal relate des abus financiers considérables et surtout leurs conséquences pour les patients. La principale concerne les freins et retards dans l’accès à la greffe, inférieur en France à celui d’autres pays européens. Depuis des années, il est pourtant établi que la transplantation rénale est préférable à la dialyse, en termes de qualité de vie et d’espérance de vie, rappelle le quotidien. Ainsi, une femme de 30-34 ans avec IRCT peut espérer vivre encore trente ans et demi si elle est greffée (et reste avec un greffon fonctionnel toute sa vie), alors que son espérance de vie n’est que de seize ans si elle est dialysée(1).

      Malgré les difficultés à dénoncer un système privilégiant la dialyse pour des raisons financières - plusieurs lanceurs d’alerte auraient confié aux journalistes du Monde avoir été victimes de calomnies et de tentatives d’intimidation - certaines voix commencent à s’élever. Parmi elles, celle du professeur Jean-Louis Touraine, néphrologue et député du Rhône La République en marche : « Dans plusieurs villes, pour accéder à la greffe, il faut surmonter des inerties, des freins, des défauts organisationnels, des insuffisances de prélèvements d’organes, des intérêts financiers divergents ».

      La Cour des comptes vient de lancer à la demande du Sénat une nouvelle enquête sur le dossier, qu’elle connait bien : les conclusions de son rapport de 2015 étaient déjà accablantes. L’Assurance-maladie indique a également entrepris des contrôles sur des structures de dialyse et des néphrologues en métropole, dont certains ont donné lieu à des dépôts de plainte pénale, ou des notifications d’indus avec pénalités financières.

      #whistleblower #santé #scandale #représailles

  • La loi sur l’Alsace devant l’Assemblée nationale fin juin
    https://www.rue89strasbourg.com/loi-alsace-assemblee-fin-juin-151907

    De passage à Strasbourg jeudi 18 avril, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, en a profité pour faire un point rapide sur la loi Alsace. Adoptée par le Sénat, elle passera à l’Assemblée nationale fin juin. Des modifications pourraient encore être apportées. (lire l’article complet : La loi sur l’Alsace devant l’Assemblée nationale fin juin)

  • Juan Branco – De Wikileaks aux Gilets jaunes : se révolter au 21e siècle (Les Déconnomistes)
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15932-juan-branco-de-wikileaks-aux-gilets-jaunes-se-revolter-au-21e-siecl

    Enfin des explications sur le Hold-up du CICE et la prise en otage de nos médias par 9 milliardaires (entre autres)

    Source : Youtube.com

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : L’Assemblée nationale entérine 40 milliards d’euros de cadeau fiscal au patronat

    Crashdebug.fr : Grandes entreprises : CICE, dividendes et embauches… Une grande tartufferie !

    Crashdebug.fr : Un rapport accablant du Sénat sur le CICE...

    Crashdebug.fr : Un rapport fustige le montant des dividendes des entreprises du CAC 40...

    Crashdebug.fr : Six Français sur dix sont « mécontents » de l’action du gouvernement depuis un an, d’après un sondage

    Crashdebug.fr : Entre 119.500 et 300.000 manifestants dans toute la France contre la politique gouvernementale

    Crashdebug.fr : Emmanuel Macron hué et chahuté lors (...)

  • « On prend des risques pour sauver les animaux des chasseurs. On risquera la prison »
    https://www.rue89strasbourg.com/vegan-risques-sauver-animaux-chasseurs-prison-151678

    À l’appel de l’association Vegan Bastards Krew, 12 personnes ont perturbé une chasse le 15 décembre. Dans la forêt entre Lipsheim et Geispolsheim, cinq militants ont été arrêtés puis convoqués à la gendarmerie. Le Sénat a récemment voté une proposition de loi faisant passer la peine encourue pour « entrave à la chasse » d’une simple contravention à un an de prison et 30 000 euros d’amende. (lire l’article complet : « On prend des risques pour sauver les animaux des chasseurs. On risquera la prison »)

  • Chronique éco de Jacques Sapir - Impôts : les raisons de la colère
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/15904-chronique-eco-de-jacques-sapir-impots-les-raisons-de-la-colere

    Source(s) : Youtube.com via Contributeur anonyme

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : Le Conseil d’analyse économique révèle que les baisses de charges ne dopent pas sytématiquement l’emploi

    Crashdebug.fr : L’Assemblée nationale entérine 40 milliards d’euros de cadeau fiscal au patronat

    Crashdebug.fr : Grandes entreprises : CICE, dividendes et embauches… Une grande tartufferie !

    Crashdebug.fr : Un rapport accablant du Sénat sur le CICE...

    Crashdebug.fr : Un rapport fustige le montant des dividendes des entreprises du CAC 40...

    Crashdebug.fr : Les entreprises du CAC 40 ont versé 57 milliards de dividendes à leurs actionnaires en 2018

    Crashdebug.fr : Explosion de la fraude fiscale en France, estimée à 100 milliards d’euros par an...

    Crashdebug.fr : Économie : Le grand (...)

  • Chasse : le Sénat crée un délit d’entrave punissable d’un an d’emprisonnement - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/environnement/chasse-le-senat-cree-un-delit-d-entrave-punissable-d-un-an-d-emprisonneme

    Le Sénat a créé jeudi un délit d’entrave pour sanctionner plus sévèrement l’action d’empêcher de chasser. Il a également voté de nouvelles mesures pour renforcer la sécurité à la chasse.

    « Les chasseurs font des efforts importants en matière de sécurité, mais il faut aussi que les autres, même s’ils sont anti-chasse, respectent le droit à pratiquer cette activité », a affirmé Jean-Noël Cardoux (LR), pour défendre la création d’un délit d’entrave.

    Il vise à punir d’un an d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende le fait de s’opposer à un acte de chasse, aujourd’hui considéré comme une contravention. Les défenseurs de la mesure ont cité « agressions physiques », « actes de vandalisme », « maltraitances envers les chiens de chasse » ou les chevaux.

    +

    Ils ont également souhaité « sanctuariser » la pratique de chasses traditionnelles, telle la chasse à la glu, pratiquée dans le Sud-Est.

    • #assassins
      pour tous les délits qu’ils citent, il existe déjà des lois « agressions physiques », « actes de vandalisme », « maltraitances envers les chiens de chasse » ou les chevaux. Ce nouveau délit délirant est du au #lobbying des chasseurs, il y a derrière des chasseurs avec beaucoup d’argent qui veulent absolument continuer de torturer des animaux par exemple avec la chasse à cour interdite en Grande Bretagne. Si il y a maintenant des lois pour protéger les bourreaux, les tenants de la corrida vont pouvoir revenir à la charge.
      C’est honteux, les #lanceurs_d'alerte qui ont le courage d’aller sur le terrain pour s’opposer au massacre se retrouvent criminalisés.

    • Pour la majorité des ruraux, la chasse, c’est ne pas pouvoir sortir sans crainte la moitié de l’année, ce sont des gens qui avec le pif rougeaud à 8h du mat qui se trimballent autour de chez toi et n’ont aucun problème à te faire comprendre que c’est toujours le type avec une arme qui a raison, ce sont des risques continuels de se retrouver avec des cons armés dans ton jardin en train de butter quelque chose en en ayant rien à battre de ton avis, ce sont des joggeurs ou des VTTistes qui ne sont pas certains de rentrer entiers de leur activité favorite (qui ne fait chier personne), ce sont nos animaux domestiques qui risquent leur pot quand ils prennent l’air dehors, ce sont tout de même quelques morts accidentelles tous les ans.

    • Ce délit a été créé dans le cadre de l’examen en première lecture au Sénat du texte, voté en janvier à l’Assemblée nationale, qui met en place la fusion de l’Agence française pour la biodiversité et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, afin de créer le futur Office français de la biodiversité
      en janvier 2020

      Son successeur, François de Rugy, avait défendu devant les députés « le fruit d’un compromis » passé avec les fédérations de chasseurs, incluant la réduction du tarif du permis de chasser de 400 à 200 euros accordée par Emmanuel Macron.

      Les sénateurs ont inscrit dans le projet de loi l’obligation pour l’État d’apporter 10 euros par permis de chasser aux fédérations des chasseurs, en contrepartie de l’obligation incombant à celles-ci de dépenser au moins 5 euros par permis en faveur de la protection de la biodiversité.

      Donc, le permis 2 fois moins cher, avec en plus une aide de l’état, et 5€ dedans pour sauver la biodiversité (des chiens de chasse ?) ...

      #peur

    • @monolecte, je confirme pour m’être déjà fait gravement agresser par des chasseurs, étant à 50m de nous ils nous ont sciemment visé puis ont tiré des balles qui ont sifflées au-dessus de nos têtes, j’étais avec deux enfants de 4 ans pour cueillir des raisins sauvages, surement un méfait digne de la peine de mort.
      Le voisin qui m’a entendu hurlé contre eux m’a déconseillé de porter plainte au village du coin parce qu’a-t-il dit ils sont copains comme cochons et sont protégés par la police ce qui leur permet de faire la loi à coup de fusil.
      #tarés

  • Rencontre annulée des gilets jaunes au Sénat : « Je crois que Bruno Le Maire a appelé » selon Hervé Marseille
    Public Senat - Mardi 09 avril 2019 à 11:52
    https://www.publicsenat.fr/article/politique/rencontre-annulee-des-gilets-jaunes-au-senat-je-crois-que-bruno-le-maire

    Prévue depuis quelques jours, une délégation de gilets jaunes devait être reçue ce matin au Sénat en compagnie d’Eric Drouet. La rencontre a finalement été annulée au dernier moment.

    #GJ

  • Pourquoi Vinci veut acheter Groupe ADP, Grégoire Allix
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/08/pourquoi-vinci-et-son-pdg-veulent-s-offrir-adp_5447099_3234.html

    L’Etat s’est résolu à vendre sa participation de 50,63 % dans les ex-Aéroports de Paris. Avaler ADP ferait de Vinci non seulement le numéro un mondial du BTP mais aussi le premier groupe aéroportuaire.

    Y pense-t-il tous les matins en se rasant ? Pour le PDG de Vinci, Xavier Huillard, la prise de Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris) n’a jamais été si proche et si lointaine à la fois. Si proche parce que le gouvernement semble enfin résolu à céder la participation de l’Etat dans Groupe ADP, dont il détient 50,63 %, pour une concession de soixante-dix ans. La mesure figure au menu de la loi Pacte, qui revient au Sénat les 9 et 10 avril. En première lecture, le 5 février, les sénateurs avaient rejeté la cession. Si lointaine car le mouvement des « gilets jaunes » a rendu le climat inflammable.

    Les actions contre les péages ont relancé la polémique sur la privatisation des autoroutes. Une opération dont Vinci fut le premier bénéficiaire, à tel point que le groupe est devenu un symbole du transfert des richesses publiques aux multinationales… Résultat : la perspective de voir M. Huillard prendre le contrôle d’ADP a largement contribué à envenimer le débat. Pour se sortir de ce piège politique, l’exécutif pourrait être tenté d’écarter le groupe français.

    Le 14 mars, les députés ont donné leur feu vert à cette privatisation, mais les élus du Parti communiste et de La France insoumise ont demandé s’il s’agissait d’un « cadeau à Vinci », tandis qu’à droite Robin Reda (Les Républicains) évoquait « un capitalisme de connivence ».
    Leur soupçon : une privatisation cousue sur mesure pour le groupe français, en compensation de l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Face aux mises en cause, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait dû garantir au micro de l’Assemblée nationale ce qui pourrait sembler aller de soi : la procédure de cession serait « transparente », et Vinci « ne bénéficierait évidemment d’aucun privilège ».

    « Vinci bashing »
    Marin aguerri, M. Huillard n’est pas homme à s’alarmer au premier coup de vent. Mais face à ce risque du « tout sauf Vinci », le PDG est sorti de sa réserve le 19 mars dans une tribune publiée dans Le Monde, fustigeant le « Vinci bashing » des opposants à la privatisation. L’entreprise joue gros.
    Absorber Groupe ADP ferait de la société non seulement le numéro un mondial du BTP mais aussi, et de loin, le premier groupe aéroportuaire. Vinci Airports s’est déjà hissé en quelques années à la quatrième place, au gré d’une politique d’acquisitions à marche forcée. Derniers faits d’armes : l’achat de l’aéroport londonien de Gatwick pour 3,2 milliards d’euros, le 27 décembre 2018, et l’accord du gouvernement portugais, ratifié le 8 janvier, pour construire un second aéroport à Lisbonne et agrandir le premier.

    Pour le groupe de construction et de concessions, le secteur aéroportuaire a l’avantage d’accélérer son internationalisation, la France lui offrant des perspectives de croissance limitées. Et de tirer à l’occasion l’activité de la branche construction : à l’aéroport de Santiago-du-Chili, géré en duo par Vinci et ADP, Vinci Construction va réaliser pour 1 milliard d’euros de travaux en vue de doubler la capacité.
    Les aéroports sont surtout une mine d’or d’une exceptionnelle rentabilité ( la marge opérationnelle de Vinci Airports a atteint 43 % en 2018 ). « Les leviers de création de valeur y sont plus riches et plus variés. Quand il n’y a pas de trafic sur une autoroute, on ne peut pas l’inventer, alors qu’on peut être proactif et convaincre les compagnies aériennes d’ouvrir de nouvelles liaisons », expliquait Xavier Huillard à Lisbonne au mois de janvier.

    La reprise d’aéroports régionaux en France dans les années 2000 puis celle de plates-formes plus importantes comme les dix aéroports du Portugal en 2013 ont convaincu Vinci que le groupe pouvait, avec un peu d’efforts et d’investissements, obtenir des résultats rapides.

    Effet multiplicateur spectaculaire

    « Les concessions, ce n’est pas une vache à lait, c’est du travail tous les jours », aime à dire M. Huillard. Démarcher les compagnies pour multiplier les destinations, optimiser tous les maillons de la chaîne pour accroître les mouvements d’avions et les flux de passagers, développer massivement la surface de boutiques… la recette est connue. Dans un contexte de croissance rapide du trafic aérien mondial – qui devrait encore doubler d’ici à 2030 –, l’effet multiplicateur est spectaculaire. A Lisbonne, Vinci a triplé le rythme de croissance des passagers, doublant le trafic en six ans seulement.
    Roissy et Orly ne sont certes pas des aéroports de province endormis. Mais Xavier Huillard, qui siège au conseil d’administration de Groupe ADP, dont Vinci détient déjà 8 % du capital, est convaincu qu’il peut, là aussi, bousculer la stratégie industrielle et actionner d’importants leviers de développement.

    Les dirigeants de Vinci soulignent discrètement la faible dynamique de croissance des aéroports parisiens comparé à leurs propres plates-formes, une qualité de service qui laisse à désirer et une politique irréfléchie de grands travaux qui pèse sur les tarifs aéroportuaires et décourage les compagnies, limitant le trafic sur les pistes et dans les galeries de duty free. Le premier ministre Edouard Philippe semble leur donner raison, lorsqu’il affirme devant les députés que « la façon dont fonctionne aujourd’hui [ex-]Aéroports de Paris est largement perfectible ».

    La stratégie de Vinci est assumée : les aéroports doivent pouvoir remplacer les autoroutes pour porter l’activité « concessions » du groupe, dont les revenus réguliers et les marges importantes sont indispensables pour équilibrer les faibles profits et les variations conjoncturelles de la branche construction. « L’idéal serait que Vinci Airports atteigne la taille de notre secteur autoroutier », note M. Huillard. Soit un objectif de chiffre d’affaires de 6 milliards d’euros, plus du triple de ce qu’il réalise aujourd’hui.

    Xavier Huillard, un homme pressé

    Avec ses 4,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires consolidé en 2018, ADP ferait entrer Vinci dans une autre dimension. Et pourrait propulser le groupe plus loin encore. « Une des faiblesses de Vinci, c’est de ne pas avoir de très gros aéroports, observe Virginie Rousseau, analyste chez Oddo Securities. Gérer Roissy et Orly l’aiderait à poursuivre son développement : c’est plus compliqué pour Vinci d’être candidat pour des aéroports au Brésil ou en Inde si la France ne leur a pas confié ses propres plates-formes. »
    Pour autant, si Groupe ADP devait lui échapper, Vinci s’en remettrait, estime Mme Rousseau : « D’un point de vue boursier, cette opération est moins vitale pour eux qu’il y a quelques mois : à l’époque, le marché leur reprochait de manquer de grosses opérations. Depuis, l’acquisition de Gatwick a montré qu’il y avait d’autres opportunités qu’ADP. »
    M. Huillard ne dit pas autre chose, rappelant que les concessions autoroutières n’arrivent pas à échéance avant une quinzaine d’années. « S’il ne se passe rien sur Vinci Airports pendant quelques années, ce n’est pas grave, assure-t-il. Le groupe n’est pas sous la pression de devoir remplir une liste de courses. » Le PDG en est persuadé, il y aura d’autres Gatwick. Mais quand ?

    Or, si Vinci a encore du temps, Xavier Huillard, lui, est un homme pressé. A bientôt 65 ans, le PDG mène son troisième et dernier mandat. Alors que tout le monde s’attendait à le voir passer la main, il a finalement décidé de rester à la barre et s’est fait réélire, en avril 2018, à la tête du groupe. Le voilà PDG jusqu’en 2021, l’année où 4 000 salariés de Vinci déménageront dans un siège social flambant neuf, en cours de construction à Nanterre. Certains observateurs anticipent même que M. Huillard pourrait se retirer avant l’échéance, ou dissocier les fonctions de président et de directeur général pour préparer la succession.

    Laisser sa marque

    Dans ce calendrier serré, prendre le contrôle d’ADP serait pour M. Huillard le couronnement d’une stratégie qui aura vu le PDG transformer profondément le groupe. Une manière de laisser sa marque et, peut-être, d’effacer définitivement le parfum de scandale qui a accompagné sa prise de pouvoir.

    L’épisode a marqué durablement le milieu des affaires : au printemps 2006, M. Huillard, alors directeur général de Vinci depuis quelques mois, est en conflit avec le président du groupe, Antoine Zacharias, dont il était le successeur désigné. M. Zacharias s’apprête à évincer son dauphin. M. Huillard contre-attaque, et dénonce dans un courrier aux administrateurs, publié par Le Parisien, l’appétit dévorant de son mentor, qui cumule salaire stratosphérique, primes exorbitantes, stock-options et retraite chapeau. « Je réalise avoir été le paravent honnête d’un homme qui a progressivement entrepris de s’enrichir au-delà de toute raison sur le dos de Vinci », écrit le directeur général.

    L’opération stupéfie la place de Paris, mais réussit au-delà de toute espérance : lors du conseil d’administration du 1er juin 2006, qui devait entériner le départ de M. Huillard, c’est finalement M. Zacharias qui se voit congédié, remplacé par Yves-Thibault de Silguy…

    En 2010, le directeur général devient enfin PDG. Mais il le sait : le groupe dont il a hérité est celui façonné par Antoine Zacharias. C’est ce dernier qui a construit le numéro un mondial du BTP en fusionnant, en 2000, les anciens pôles de construction de la Générale des eaux et de la Lyonnaise des eaux. Lui aussi qui a donné à la branche concessions une tout autre envergure en prenant le contrôle des Autoroutes du Sud de la France en 2005. Sous ses dix années de présidence, le résultat net et la capitalisation boursière du groupe ont été multipliés par vingt…

    Mauvaise réputation

    Pour M. Huillard, l’essor dans les aéroports est aussi une manière de prouver qu’il n’est pas seulement le gestionnaire rigoureux de l’héritage Zacharias, mais qu’il a bel et bien la stature d’un stratège industriel.
    Le PDG aime raconter que la diversification dans les aéroports est une « herbe folle » cultivée au départ par Nicolas Notebaert, le directeur général de Vinci Concessions, à partir de trois aéroports du Cambodge tombés par hasard dans l’escarcelle du groupe. Xavier Huillard a même fait de l’histoire un emblème de sa politique managériale. Depuis, le PDG a transformé l’« herbe folle » en culture intensive, au point de vendre pour 2 milliards d’euros en 2014 sa fort rentable activité dans les parkings pour dégager des marges de manœuvre.
    M. Huillard l’a toujours dit : « cela fait sens » pour Vinci de monter au capital d’ADP si c’est pour en prendre le contrôle. Au vu de la valorisation boursière de Groupe ADP, le prix à payer est estimé aux alentours de 10 milliards d’euros. Mais plus que le coût de l’opération, c’est sa mauvaise réputation qui pourrait faire rater cette affaire à Vinci : chaque nouvelle attaque sur les profits des autoroutes est un obstacle sur la route d’ADP.
    Face aux critiques, Vinci Airports plaide ses bonnes relations avec de nombreuses collectivités et souligne qu’il est un partenaire de longue durée, contrairement aux fonds d’investissement court-termistes, qui sont sur les rangs pour prendre ADP. Le groupe met aussi de l’eau dans son vin. Il laisse aujourd’hui entendre qu’il est prêt à laisser une place aux collectivités locales et n’exigera pas forcément la majorité du capital. Tout en avertissant : céder Groupe ADP par petits morceaux fera baisser son prix, et c’est d’abord l’Etat qui y perdra.
    Grégoire Allix

    #Vinci #privatisation #aéroports

  • Éducation. La #répression des #professeurs est déjà en marche | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/education-la-repression-des-professeurs-est-deja-en-marche-670419

    Il faut dire que les profs visés ne sont pas n’importe qui dans le collège. Unanimement décrits comme des « piliers » de l’établissement, trois d’entre eux y sont présents depuis dix-huit, vingt-deux et même vingt-sept ans. Un choix qui témoigne d’un engagement professionnel indiscutable, dans un collège d’un quartier populaire de Bobigny qui est classé REP + (enseignement prioritaire), qui comprend une section Segpa (enseignement adapté), un dispositif Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire)… Un de ces collèges où l’un des principaux problèmes tient justement au manque d’expérience et à la difficulté de stabiliser les équipes. Mélanie (1), une mère d’élève, témoigne de leur rôle : « Je suis effondrée, nous dit-elle. Ce sont des enseignants aguerris, qui accueillent et épaulent les novices. Si on les fait partir, je crains pour le fonctionnement même du collège. »

    • (puisque #paywall) :

      Jean-Michel Blanquer a-t-il, comme Janus, deux visages ? Celui, lisse et bonhomme, qu’il a montré tous ces derniers jours pour expliquer notamment que l’article 1 de sa loi n’a pas pour but de faire taire, au prix de la liberté d’expression, toute velléité de contestation. Et celui, raide et coupant, qu’il arbore dans les arcanes de la rue de Grenelle, où il multiplie les tentatives d’intimidation à l’encontre de celles et ceux qui tentent de contester sa politique et les effets qu’elle produit.

      Au collège République de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, on ne connaît que ce deuxième visage. Le 27 mars, quatre professeurs ont reçu des courriers officiels. Deux d’entre eux y ont appris qu’une procédure disciplinaire était engagée à leur encontre ; les deux autres, qu’ils feraient l’objet d’une « mutation dans l’intérêt du service ». Une mesure « qui n’est pas considérée comme une sanction », ainsi qu’on nous l’a précisé au rectorat de Créteil… mais qui est peut-être encore plus brutale, puisque décidée à la discrétion de la hiérarchie, sans passage devant une commission disciplinaire.

      Dès vendredi 29 mars, puis le lundi suivant, avec le soutien de l’intersyndicale (CGT Educ’Action, FO, Snes, Snep et SUD éducation), un certain nombre d’enseignants du collège se sont mis en grève pour soutenir leurs collègues. Un comité de soutien s’est mis en place, qui demande l’arrêt des procédures. Il est également actif sur les réseaux sociaux (« Répression collège République » sur Facebook et Twitter) et a d’ores et déjà lancé une cagnotte, pour couvrir d’éventuelles dépenses de justice.

      Il faut dire que les profs visés ne sont pas n’importe qui dans le collège. Unanimement décrits comme des « piliers » de l’établissement, trois d’entre eux y sont présents depuis dix-huit, vingt-deux et même vingt-sept ans. Un choix qui témoigne d’un engagement professionnel indiscutable, dans un collège d’un quartier populaire de Bobigny qui est classé REP + (enseignement prioritaire), qui comprend une section Segpa (enseignement adapté), un dispositif Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire)… Un de ces collèges où l’un des principaux problèmes tient justement au manque d’expérience et à la difficulté de stabiliser les équipes. Mélanie (1), une mère d’élève, témoigne de leur rôle : « Je suis effondrée, nous dit-elle. Ce sont des enseignants aguerris, qui accueillent et épaulent les novices. Si on les fait partir, je crains pour le fonctionnement même du collège. »

      Vice-président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, siégeant depuis quinze ans au conseil d’administration du collège, Abdel Sadi connaît bien les professeurs visés. Il s’est lui aussi ému de la situation, au point d’écrire mercredi au recteur, Daniel Auverlot. Ces enseignants « développent de nombreux projets de qualité pour leurs élèves », écrit-il, et « ont toujours été très bien notés durant leurs carrières ». Puis l’élu pose la question qui fâche : « Je ne peux donc m’empêcher de penser que ces professeurs, tous syndiqués (…), sont sanctionnés aujourd’hui en raison de leurs activités syndicales et pour avoir, au fil des ans, manifesté avec énergie pour la défense de leurs conditions de travail et contre les inégalités territoriales subies dans nos collèges de Seine-Saint-Denis. »

      C’est que, outre leur engagement professionnel, ces profs sont aussi des militants syndicaux, dont trois à SUD éducation, syndicat très actif dans ce collège. L’un d’eux a même été tête de liste académique et nationale lors d’élections professionnelles. Notons aussi que Jean-Michel Blanquer, recteur de l’académie de 2007 à 2009, connaît bien le collège République… et ses professeurs. Mais évidemment, au rectorat, on nie toute intention de discrimination syndicale. « Nous ne nous sommes pas dit que nous allions viser explicitement SUD éducation ! » ose la responsable des relations presse. Elle préfère évoquer les « relations extrêmement tendues » dans l’établissement, des « cas d’intimidation entre collègues », voire – sans plus de précisions – des « conduites inappropriées envers des élèves », et au final la nécessité de « garantir une atmosphère sereine » dans le collège.

      Sabine, l’une des profs visés, bondit : « On a une expérience, on connaît les textes… on s’en prend à nous parce que nous ne sommes pas impressionnables. » Elle comme ses collègues peuvent fournir une liste longue comme le bras de leurs interventions : refus d’affichage des listes électorales, extincteurs absents ou défectueux, élèves qui se voient attribuer une AVS (assistante de vie scolaire) individuelle par la maison départementale du handicap et doivent finalement se partager une seule AVS à plusieurs, absence de consultation du conseil d’administration sur des suppressions de postes… « Nous avons un principal qui communique exclusivement par mail », témoigne Damien Green, un prof d’anglais syndiqué, lui, au Snes et qui soutient ses collègues. Sabine reconnaît d’ailleurs les tensions qui existent au sein de l’établissement, mais les attribue d’abord « au contexte de manque de moyens : avec de moins en moins d’heures pour nos projets, cela crée de la concurrence entre collègues. Et face à cela, il y a ceux qui acceptent la situation, et ceux qui refusent… ».

      Eux refusent. Et se battent. Ils ne sauront que les 9 et 12 avril, dates auxquelles ils auront le droit de prendre connaissance de leurs dossiers, ce qui leur est reproché exactement. À partir de là, ils pourront se défendre, avec tous ceux qui les soutiennent.

      Olivier Chartrain

      (1) Le prénom a été changé à sa demande.

      #répression_syndicale #liberté_d'opinion #école_de_la_confiance (mon cul)

  • Elle veut casser les GAFAM… vraiment ? – Framablog
    https://framablog.org/2019/04/03/elle-veut-casser-les-gafam-vraiment

    Le rejet des GAFAM fait son chemin y compris dans leur fief, aux U.S.A, pourrait-on se réjouir en constatant par exemple que Google est mis à nu (article en anglais) par le Comité judiciaire du Sénat des États-Unis.

    Il est même question à la fin de cet article de protéger par des lois et d’encadrer plus strictement les usages numériques des mineurs. Quelque chose serait-il en train de changer au pays de la libre-entreprise ?

    On pourrait de même se réjouir de voir Elizabeth Warren, une candidate démocrate à la présidence et farouche opposante de Trump, publier un appel récent au titre ravageur et programmatique : « Voici comment nous pouvons briser les Big tech ».

    Cependant, comme va l’exposer de façon documentée Christophe Masutti ci-dessous, il y a loin de la critique des GAFAM qu’elle articule à la remise en question du système libéral qui pourrait en être la conséquence logique…

    #GAFAM #capitalisme #états-unis

  • Congress Is Finally Done With the War in Yemen – Foreign Policy
    https://foreignpolicy.com/2019/04/04/congress-makes-history-war-yemen-powers-bill


    Yemenis dig graves for children who where killed when their bus was hit during a Saudi-led coalition airstrike on Aug. 9, 2018.
    Stringer/AFP/ Getty Images

    The House of Representatives voted on Thursday to end U.S. military involvement in Yemen’s bloody civil war in a historic measure that sets the stage for a showdown between the White House and Capitol Hill over the president’s ability to wage wars without congressional approval.

    It marks the first time in history that legislation invoking the 1970s-era War Powers Resolution, aimed at reasserting Congress’s role in U.S. wars abroad, passed both the House and Senate. It now heads to President Donald Trump’s desk, where most officials expect the president to veto the measure.

  • A voir en avant-première sur Télérama, “Rachel, l’autisme à l’épreuve de la justice” - Télévision - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/television/a-voir-sur-telerama,-rachel,-lautisme-a-lepreuve-de-la-justice,n6199111.php

    Quand le système institutionnel prive une mère modèle de ses enfants : le récit tragique des conséquences de la méconnaissance de l’autisme. Un documentaire à voir en avant-première sur Télérama.fr pendant 48h, jusqu’à samedi 6 avril, 20h30. [...]

    Documentaire de Marion Angelosanto (Fr, 2019), diffusé le 6 avril 2019 sur Public Sénat dans le cadre de la Journée mondiale de l’autisme et suivi d’un débat animé par Jérôme Chapuis. Ce débat réunira la réalisatrice Marion Angelosanto ; la déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme, Claire Compagnon ; le docteur Claire Bathélémy, pédopsychiatre au CHRU de Tours ; et Florent Chapel, co-président d’autisme info service.

    via @freakonometrics #autisme

  • Garant du décorum !

    « Une moitié, ou plutôt une petite fraction de gens instruits dont le métier consiste à commenter, mesurer, dépeindre, analyser, organiser la vie des autres. Rien n’illustre mieux cette division que le mouvement des « gilets jaunes » et le « grand débat national ».

    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/04/RIMBERT/59711
    https://scd.france24.com/fr/files_fr/imagecache/home_1024/2019-02-13_0813_linvite_du_jour.jpeg

    Sur les Champs-Élysées, le peuple du décor investit la scène et refoule les gloseurs dans les coulisses. Le grand débat rétablit l’ordre. Cet audit géant aimerait transformer l’action directe en matière première à commentaires : une marée de textes pour qu’enfin le fleuve regagne son lit, et dont l’interprétation incombe en dernier ressort aux experts. Parmi eux, Pascal Perrineau, nommé par le Sénat garant du grand débat.

    Depuis un quart de siècle, ce politologue poursuit à Sciences Po une quête fiévreuse et passionnée : tirer un trait d’équivalence entre contestation sociale et extrême droite...

    « Transfuge d’une famille populaire en milieu intellectuel, la romancière Annie Ernaux écrivait dans La Place (Gallimard, 1983) : « J’ai glissé dans cette moitié du monde pour laquelle l’autre n’est qu’un décor. »

    • Invisibilisées dans les maladies non reconnues mais sur-visibilisées dans les maladies imaginaires qu’on leur impute pour leur détruire la vie.

      Le désarroi des familles d’enfants autistes face aux soupçons des services sociaux

      Des parents dénoncent des enquêtes menées à leur encontre par la protection de l’enfance, en raison de la méconnaissance du handicap de leur enfant.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/30/le-desarroi-des-familles-d-enfants-autistes-face-aux-services-sociaux_544353

      « Mère fusionnelle », « nomadisme médical », « syndrome de Münchhausen par procuration »… Les mêmes termes se retrouvent, de dossier en dossier, pour caractériser les comportements des parents d’enfants autistes qui se retrouvent dans le viseur de l’aide sociale à l’enfance (ASE). De nombreuses familles dénoncent depuis des années, sans rencontrer grand écho, l’acharnement dont elles s’estiment victimes et qu’elles attribuent à la méconnaissance, en France, des manifestations des troubles du spectre autistique (TSA).

      Pour elles comme pour les autres, bien souvent, tout commence avec un courrier, envoyé par les services sociaux du département. La famille destinataire apprend à sa lecture qu’une « information préoccupante », concernant un ou plusieurs de ses enfants, a été émise à son encontre, sans qu’elle sache nécessairement par qui, ni pourquoi. Ces procédures d’alerte, qui permettent de signaler un enfant en danger ou en risque de danger, peuvent être faites par les institutions en contact avec les enfants – l’éducation nationale étant un gros pourvoyeur – ou par des particuliers. Elles déclenchent une enquête administrative qui a pour objectif, justement, d’évaluer le danger supposé, et peut à terme conduire à une saisie du parquet.
      « Faillite collective »

      C’est le début de la « spirale infernale », résume Marion Aubry, vice-présidente de TouPi, une association d’entraide. Les comportements des autistes (tri alimentaire, hypersensibilité sensorielle) peuvent être confondus, pour un œil non averti, avec des signes de maltraitance ou de défaillance éducative.
      Lire aussi De nouvelles recommandations pour dépister l’autisme chez l’enfant

      Pour Julie (elle a requis l’anonymat), mère de trois enfants issus de deux unions, l’engrenage a débuté fin 2011. Alertée par le médecin de la crèche d’un possible autisme concernant son fils, elle se rend au centre d’action médico-sociale précoce le plus proche. « A l’époque, mon plus jeune fils avait 3 ans et demi, 4 ans. Il ne me regardait jamais, il pleurait énormément, avait une façon de jouer très spécifique, en alignant les objets. Il pouvait rester des heures à la même place sans bouger. Tout le tableau clinique de l’autisme, comme je l’ai appris plus tard. » Mais la pédopsychiatre balaie d’un revers de main ses soupçons, évoque une « dysharmonie évolutive ». Elle accuse Julie de projeter des angoisses sur ses enfants et de vouloir à tout prix qu’ils soient malades. Le fameux syndrome de Münchhausen par procuration.

      L’article sous #paywall parle de familles dans le désarroi alors qu’il s’agit de mères. Ici c’est encore une nouvelle forme d’invisibilisation puisqu’on parle des femmes en les nommant « familles »

    • Il y a aussi des recommandations pour un prétendue meilleur dépistage mais sans un mot au sujet d’un meilleur dépistage de l’autisme chez les filles

      De nouvelles recommandations pour dépister l’autisme chez l’enfant

      La Haute Autorité de santé a émis lundi 19 férier de nouvelles recommandations sur le dépistage de l’autisme, afin de permettre un diagnostic plus précoce chez les enfants, crucial pour leur avenir.

      Le Monde avec AFP Publié le 19 février 2018 à 05h42 - Mis à jour le 19 février 2018 à 06h37

      Temps de Lecture 1 min.

      Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) touchent un Français sur 100, soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et près de 600 000 adultes, selon des estimations des pouvoirs publics.

      La Haute Autorité de santé (HAS) a établi lundi 19 février des « recommandations de bonnes pratiques », a fléché le « parcours de l’enfant et de sa famille », « de l’identification des signes d’alerte jusqu’à la consultation dédiée » de l’autisme. « Plus le diagnostic est posé tôt, plus les interventions pourront être mises en place précocement et aideront l’enfant dans son développement », a expliqué la HAS dans un communiqué. « Malheureusement le diagnostic est encore trop tardif en France et les parents inquiets ne savent pas vers qui se tourner », a-t-elle déploré.

      Alors que « l’autisme est un trouble qui peut se manifester entre 1 et 2 ans », le diagnostic tombe souvent à un âge bien plus avancé, « en moyenne entre 3 et 5 ans ». Or les connaissances ont progressé depuis les précédentes recommandations de la HAS, qui dataient de 2005.
      Article réservé à nos abonnés Lire aussi Raisons d’autistes
      Rôle crucial des personnels de crèches

      Dès l’âge d’un an et demi, voire avant, certaines difficultés doivent éveiller l’attention, si par exemple un enfant ne réagit pas à son prénom, ne pointe pas du doigt à distance, ne partage pas de sourire, ne prononce pas un mot, etc.

      « Aucun de ces signes pris de façon isolée n’a de valeur prédictive, mais l’association d’au moins deux signes nécessite un examen clinique approfondi du développement de l’enfant », a souligné la Haute Autorité.

      Jouent un rôle crucial dans ce dépistage « les personnels des crèches et des écoles » qui doivent « porter une attention particulière et continue au développement de la communication sociale de chaque enfant », et « le médecin traitant, l’acteur-clé pour établir un premier bilan ».

      Surtout, a affirmé la HAS, « l’inquiétude que peuvent manifester les parents concernant le développement de leur enfant ne doit jamais être minimisée ».

      –---

      Avec 88% des femmes autistes victimes de violences sexuelles c’est vraiment pas urgent du tout de dépister les filles autistes !
      http://cheekmagazine.fr/societe/femmes-autistes-violences-sexuelles

    • Il y a eu une audition au Sénat le Jeudi 14 février 2019 sur Violences envers les femmes autistes mais manifestement l’HAS ne s’y est pas intéressé.
      ici le compte rendu complet :
      http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20190211/femmes.html

      Mme Marie Rabatel. - J’aimerais vous donner un exemple concret de ce qui se passe sur le terrain. Onze enfants ont été victimes d’agressions sexuelles, et notamment de viol par sodomie, commis par des éducateurs dans une institution. Les parents ont porté plainte contre celle-ci, mais on leur a fait comprendre qu’ils risquaient de se retrouver avec leur enfant à charge. L’institution les a également menacés de faire un signalement à l’ASE pour refus de scolarisation. Lorsque l’enquête a été lancée, elle a été classée sans suite, car les enfants ne verbalisent pas, malgré tout ce qui peut être fait au niveau de l’écoute. Les dires des enfants, mais aussi la communication non verbale, n’ont pas été véritablement pris en compte par la gendarmerie. Tout a été interprété de manière décousue.

      Au final, trois parents ont fait appel et ont retiré leurs enfants de l’institution. Les autres enfants y sont toujours et restent exposés à l’environnement où ils ont vécu des tortures. Cela ne peut qu’entraver leur parcours vers l’autonomie. Les trois parents ont reçu un signalement de l’ASE pour maltraitance, au motif qu’ils priveraient leur enfant de scolarité.

      ...

      Mme Marie Rabatel. - Pour revenir sur la situation que j’ai évoquée, onze enfants ont été victimes d’agression sexuelle et de viol. Les parents ont signalé leur inquiétude à l’établissement. Les enfants avaient des réactions étranges et se plaignaient de douleurs constamment. Une mère a retrouvé une culotte avec du sperme et du sang. Il était tellement inconcevable pour elle d’imaginer une agression sexuelle ou un viol qu’elle l’a jetée à la poubelle. La preuve a donc disparu, malheureusement. Les onze parents ont porté plainte à la gendarmerie contre les éducateurs. L’un d’entre eux avait déjà été condamné plusieurs années auparavant pour détention d’images pédopornographiques et avait été emprisonné pour ce motif. Malgré cela, il a pu être embauché dans une institution. C’est terrible !

      La parole des enfants n’a pas été retenue. Les parents ont refusé de laisser faire. Devant la souffrance de leurs enfants et le besoin d’accompagnement, trois familles sont parties. Les parents des sept enfants restants ont fait appel avec l’association Innocence en danger. À ce stade, l’institution a menacé de faire un signalement auprès de l’ASE pour retirer les enfants de leur famille. Quatre familles ont donc abandonné et laissé leurs enfants dans l’institution. Les trois dernières familles ont retiré leurs enfants de l’institution et continué le combat.

      Ces faits datent de 2012 et les procédures sont toujours en cours. Parmi les trois agresseurs, l’un a vu son contrat se terminer tandis qu’un autre est resté en arrêt maladie pendant trois ans. Le troisième, qui avait déjà été condamné, a été condamné à nouveau, non pas pour l’affaire en question, mais pour possession d’images pédopornographiques.

      Les parents des trois enfants ayant quitté l’institution ont reçu des signalements et ont eu des difficultés avec l’ASE. Ils doivent prouver en permanence que l’éducation de leurs enfants se poursuit. C’est le monde à l’envers !

      Mme Joëlle Garriaud-Maylam. - Avez-vous essayé de mobiliser des responsables politiques ?

      Mme Marie Rabatel. - L’association l’a fait, mais sans succès.

      Dr Muriel Salmona. - Je ne comprends pas que la justice ne prenne pas en compte que le fait de posséder des images pédopornographiques signifie obligatoirement d’avoir fait des échanges d’images sur les réseaux du darknet. Tout le monde sait que, pour détenir des images pédopornographiques, il faut en donner. Or pour disposer de telles images, il faut les faire, et pour cela, il faut agresser et violer des enfants. Il y a là aussi une forme de crédulité et de naïveté. Il ne s’agit pas d’un phénomène virtuel, mais bien réel. Il faut monter au créneau, car il existe plus d’un million de sites pédopornographiques ! Mais tout le monde ne veut pas voir cette réalité.

      Par ailleurs, les agresseurs hors institution sont principalement des membres de la famille. En cas d’inceste, des femmes portent plainte au nom de leurs enfants et se voient ensuite privées de leur garde. Cela arrive fréquemment. L’enfant est confié au prédateur. Mais plus nous montons au créneau, plus la situation empire. Je délivre des certificats, ce faisant je prends des risques, mais rien n’y fait. Cela donne envie de pleurer, car ces cas sont légion. Récemment, deux petites filles ont été enlevées à leur mère alors qu’elle les protégeait. L’ASE les a placées en prétextant le syndrome d’aliénation parentale. L’une des fillettes a parlé de se suicider si elle devait revoir son père...

      Mme Maryvonne Blondin. - Où se trouve votre lieu de consultation ?

      Dr Muriel Salmona. - À Bourg-la-Reine, dans les Hauts-de-Seine. Je peux citer tellement de cas similaires ! Ces deux fillettes n’ont plus le droit d’être en contact avec leur mère. C’est absurde !

      Je vous ai apporté l’enquête que nous avons faite, qui vous donnera plus de précisions, notamment sur les prédateurs. En outre, j’aimerais souligner la nécessité que des condamnations soient prononcées pour non-signalement. Il faut que les non-signalements coûtent cher aux institutions pour qu’elles soient obligées de signaler au lieu de penser avant tout à protéger leur réputation. De plus, l’obligation d’affichage pour le 119 doit être respectée dans tout lieu qui reçoit des enfants.

      Concernant les moyens dont nous disposons, nous n’avons presque jamais reçu de subvention en dix ans d’existence. Je réalise les enquêtes grâce à des dons et grâce à mon travail. J’assure près de 90 journées de formation par an dans le cadre de mon travail. Ces formations rémunérées financent l’association.

      Par ailleurs, j’ai formé de nombreux psychiatres. Nous avons organisé des groupes de réflexion professionnels, entre autres initiatives. Mais je reste très isolée. Pourquoi ? Parce que ce travail nécessite un engagement de chaque instant. Je consacre beaucoup de temps à chaque patient et je ne peux dire que mon travail m’enrichit...

      Un article dans Le Monde sortira prochainement sur la disparition des cent centres de psycho-traumatologie que nous souhaitions. Or il est indispensable d’ouvrir de tels centres. Dans certains pays, il existe des centres ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre où les victimes sont prises en charge. Il est indispensable que les professionnels puissent être soutenus. Personne ne peut me suivre, et je le comprends. Nous avons besoin de plus de moyens.

      Mme Marie Rabatel. - J’aimerais revenir sur la question de la prise en charge. En tant que victime, je trouve inhumain que notre vie soit un combat, alors que cela peut être pris en charge pour l’agresseur. Il faut savoir qu’une victime a des difficultés à travailler. Par exemple, je touche 650 euros par mois de pension d’invalidité, sur lesquels je paie 200 euros de mutuelle. En effet, la prise en charge de ces traumatismes suppose de souscrire une mutuelle très coûteuse permettant le choix de ces soins, faute de quoi le risque est d’être adressé à des structures non spécialisées dans la psycho-traumatologie.

      Il est inhumain que les victimes peinent à financer des soins leur permettant simplement de rester en vie, contrairement à l’agresseur.

      Mme Dominique Vérien, co-rapporteure. - Cela n’est pas le cas partout. Dans l’Yonne par exemple, les traitements sont à la charge des agresseurs.

      A la charge des agresseurs alors que 0,3% des viols sont l’objet de condamnations en France selon ce rapport du Sénat...

    • @monolecte Ah désolé. Quand c’est dans le corps du texte, ou pire, dans le titre, mes armes de défense de léger dyslexique bloquent les mots-dièse en tant que tels (sinon ma lecture deviendrait tellement syncopée que je ne percevrais plus le sens de ce que je lis).

      Julie Dachez dit souvent des choses qui sont sidérantes d’intelligence sur le sujet. Elle me rappelle une autre personnalité brillante dont je suivais beaucoup les parutions il y a une dizaine d’années et qui m’a apporté de nombreuses clefs de compréhension, je viens de me reconnecter à mon Netvibes (pour la première fois depuis, je ne sais même plus quand) pour retrouver le nom de cette personne Michelle Dawson, absolument géniale.

      Désormais je peine un peu avec les témoignages, ils viennent me chercher sur mon côté le plus faible, je n’y arrive plus, alors l’audition, comment te dire... je crois que je vais passer mon tour. J’ai pris un sacré coup de vieux sur le sujet.

    • et on sent encore en sous-main certains délires issus de la psychanalyse, cette pseudo-science qui a toujours détesté les femmes et qui a toujours accusé les mères d’êtres responsables de l’autisme de leurs enfants.

      Oui @alexcorp et à cela on peu ajouter le lobbyisme des masculinistes type Sos-papa et le #sap (syndrome d’aliénation parentale).

      Dans la foulée je suis tombée hier sur cette tribune désépérante :

      « Les voies de renouvellement de la psychanalyse sont nombreuses »

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/04/01/les-voies-de-renouvellement-de-la-psychanalyse-sont-nombreuses_5444312_3232.
      qui montre que dans les université on enseigne encore les escroqueries intellectuelles de Lacan.
      ici

      Sophie Marret-Maleval

      Psychanalyste, professeur et directrice du département de psychanalyse de l’université Paris 8 Saint-Denis

      Aurélie Pfauwadel

      Psychanalyste, maître de conférences au département de psychanalyse de l’université Paris 8 Saint-Denis

      écrivent que :

      Là où Mme Roudinesco s’empresse de sonner l’hallali, nous voudrions présenter ces voies prometteuses du côté de la psychanalyse lacanienne.

    • Chère @mad_meg je me demandais s’il existait une sorte de post fondateur sur Seenthis dans lequel je pourrais lire ton argumentation apparemment très opposée à la psychanalyse, quelque chose qui serait plus développé que les tags ou les commentaires rapides et qui ne m’aident pas du tout à comprendre, alors que cela m’intéresse. Et si un tel billet ou commentaire n’existe pas encore, est-ce que tu pourrais tenter de le faire par exemple ici, mais je t’en supplie vu que c’est moi qui te le demandes, je veux bien que tu n’aies pas trop recours aux tags dans le corps du texte qui sont autant obstacles à ma lecture dyslexique, de même j’ai déjà compris qu’à peu de choses près tu reprochais, sans doute à raison, aux psychanalystes d’être sexistes et je ne veux ni ne peux pas nécessairement te donner tort, en revanche je veux bien que ce soit argumenté, histoire que je comprenne. Ca m’intéresse vraiment.

      Par ailleurs sur la question de la psychanalyse qui serait en échec ou, pire, maltraitante vis-à-vis des autistes et de leur entourage, je ne peux pas te dire que cela n’existe pas qu’il n’y a jamais eu de cas où de telles choses ne se soient produites, en revanche je te mets en garde sur le fait que ce soit finalement le seul argument, et c’est un argument d’exception, de l’argumentaire d’un tout autre bord, le comportementalisme dont je pourrais tout à loisir, si tu le souhaites, expliquer à quel point il est maltraitant vis-à-vis des personnes autistes de façon systémique, j’ai même écrit des articles sur le sujet.

      En revanche, il arrive, de temps en temps, que la psychanalyse vienne en aide à des personnes autistes et leur permette, au long cours, c’est vrai, voire au très long cours, de poser quelques baumes réparateurs sur des sources d’angoisse autrement inextinguibles ou encore de les extraire sans violence de leur autisme dans ce qu’il a d’incapacitant, parfois même en allant jusqu’à respecter leur altérité. Mais je t’accorde que ce soit rare et fragile.

      Du côté comportementaliste en revanche ce qui est présenté comme des victoires voire des guérisons est au contraire souvent acquis dans une certaine forme de violence (notamment psychologique) et a seulement l’apparence d’une victoire : dit plus simplement que l’obsession autistique d’un enfant autiste devienne de se présenter formellement à tout bout de champ, « bonjour je m’appelle Nathan et toi comment t’appelles-tu, aimerais tu que nous jouions ensemble ? », plutôt que de rester isolé au calme à aligner ses jouets de façon non moins obsessionnelle, j’ai un peu du mal à considérer cela comme une victoire.

      Enfin sur la question des violences sexuelles sur les femmes autistes, les chiffres font froid dans le dos et sans doute les pourcentages sont moindres chez les autistes hommes, il reste que ce pourcentage est plus élevé chez les homme autistes que chez les hommes neurotypiques, l’autisme des personnes ne les aidant précisément pas à anticiper le danger quand l’autisme n’est pas en fait la source même de ce danger. Les violeurs sont toujours très intéressés par l’impunité potentielle (ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre, c’est plutôt dans l’autre sens que cet apprentissage se produit, j’en ai pleinement conscience). Les violences sexuelles, et parfois le viol, sont fréquentes chez les jeunes autistes, même masculins. Et quand la chose se produit, quand en tant que parent, tu tentes de demander des explications, voire justice, on a vite fait de t’opposer que ton entêtement à vouloir scolariser ton enfant est la cause de ces violences. Et c’est là qu’à ta plus grande surprise, je te remercie car par le passé il m’est arrivé de lire certaines de tes contributions sur la culture du viol qui m’auront permis de retourner de tels arguments.

      Donc oui, un peu d’argumentation à propos de ta détestation de la psychanalyse, je veux bien, même si tu l’as compris, je ne serais pas nécessairement d’accord. Mais est-ce grave ?

    • @philippe_de_jonckheere nous avons déjà eu des échanges assez houleux sur le sujet au point que tu m’a bloqué depuis 2016, ( https://seenthis.net/messages/548089#message548273 ) ce qui fait que tu n’as probablement pas vu passé toute la documentation que j’ai mise sur ce sujet depuis plusieurs années. Je vais aller fouiller et te sortir quelques unes de mes sources que tu disqualifira d’office comme tu le fait à chaque fois puisque c’est des « compormentalistes » tes fameux psy pour chiens.

      au sujet de ceci

      En revanche, il arrive, de temps en temps, que la psychanalyse vienne en aide à des personnes autistes et leur permette, au long cours, c’est vrai, voire au très long cours, de poser quelques baumes réparateurs sur des sources d’angoisse autrement inextinguibles ou encore de les extraire sans violence de leur autisme dans ce qu’il a d’incapacitant, parfois même en allant jusqu’à respecter leur altérité. Mais je t’accorde que ce soit rare et fragile.

      Il arrive effectivement de temps en temps que la psychanalyse vienne en aide à des personnes, comme peuvent le faire de temps en temps l’homéopathie, la prière, le systhème galien, la médecine traditionnelle chinoise et des tas de choses farfelues. La psychothérapie c’est aussi une relation interpersonnelle et il arrive que certaines personnes psychanalyste fassent du bien à certaines personnes, malgré la psychanalyse. Tout comme des religieux·se peuvent faire du bien à certaines personnes, malgré la religion. A mon avis la psychanalyse a des facilité à faire du bien aux hommes puisque cette discipline est conçu pour les libérés de leur culpabilité en imaginant des mères castratrices, des complexes d’œdipe, des filles qui aguichent leurs pères agresseurs...

      La psychanalyse ca fait du bien à certaines personnes qui en ont les moyens car c’est toujours sympas de pouvoir se payer un·e confident·e qui s’intéresse à ce qu’on ressent, ce qu’on pense, ce qu’on vie.

      Pour les garçons et hommes autistes victimes de violences sexuelles je sais qu’ils sont aussi plus touchés que les garçons et hommes non autistes mais ici le sujet c’est les femmes autistes et les injustices qui leurs sont faites à elles. Si tu veux parler des violences sexuelles subit par les garçons et hommes autistes, sujet qui est tout à fait légitime et qui mérite d’être documenté, ca serait plus sympa d’en faire un sujet à part pour ne pas invisibiliser les violences spécifiques faites aux femmes autistes.

      Pour les sources voici ce que j’ai retrouvé :

      https://seenthis.net/messages/754090
      https://seenthis.net/messages/759335
      https://seenthis.net/messages/771218
      https://seenthis.net/messages/738559
      https://seenthis.net/messages/676812
      https://seenthis.net/messages/641129
      https://seenthis.net/messages/701896
      https://seenthis.net/messages/688632
      https://seenthis.net/messages/699011
      https://seenthis.net/messages/644808
      https://seenthis.net/messages/739049
      https://seenthis.net/messages/688597

      https://www.youtube.com/watch?v=RBd2sm-0eyM


      https://www.youtube.com/watch?v=LgD9I31JD30

      https://www.youtube.com/watch?v=ytEwgpnDL8w

      #psychose

    • @philippe_de_jonckheere vous voulez croire à la psychanalyse, coûte que coûte, sans doute d’ailleurs parce qu’il vous en coûterait trop d’abandonner ces théories, mais ça j’ai envie de dire que c’est votre problème. Ce ne sont pas les comportementalistes qui ont inventé la culpabilisation des parents (et surtout des mères donc) au sujet de l’autisme. C’est facile de trouver de la documentation sur le sujet, à moins de ne pas vouloir savoir : https://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1099
      On trouvera aussi quelques témoignages intéressants sur le site de Martin Winckler dont celui-ci : http://www.martinwinckler.com/spip.php?article1083
      Toutes ces théories seraient risibles si seulement autant de soignants en France ne continuaient pas d’y croire et de les enseigner.
      Sur le sexisme de la psychanalyse, voir cet article édifiant http://cheekmagazine.fr/societe/sexisme-psychanalyse qui mentionne même l’existence d’un annuaire de psychanalystes « safe », sous entendant que les autres sont des sexistes invétérés. Quand on en est là, c’est qu’il y a un problème intrinsèque dans les théories qui sous-tendent ces pratiques.

    • Merci à toutes les deux. De la lecture pour le train demain, chouette !

      @mad_meg précision importante, déjà expliquée ailleurs, tu n’es pas bloquée par moi pour d’autres raisons que celle que je me sers de mon fil seenthis comme cahier de brouillon pour d’autres trucs et qu’il est arrivé par le passé que certaines de tes interventions ne soient pas exactement aimables et après cela me gêne dans mon travail, mais tu sais déjà tout ça.

      En revanche je suis souvent ce que tu postes ici, je suis souvent contrarié dans ma lecture par une tonalité et ses tags qui à mon avis nuisent (pour moi) à ton propos, je ne cherche évidemment pas à te dissuader à procéder comme tu l’entends, manquerait plus que ça, en revanche de mon côté pour bénéficier de tes lumières en somme cela demande un sérieux travail de décryptage (comme par exemple de copier coller dans un traitement de texte, virer les dièses et les barres de soulignement et tenter d’atténuer la charge, tout en gardant le sens général.

      Enfin, et je crois que c’est une difficulté sur ce sujet et d’autres, je me méfie des témoignages, un peu comme Raul Hilberg qui leur reproche de l’empêcher de réfléchir. Mais c’est une autre histoire. Et pour moi les témoignages ne font pas une argumentation. Dans ma petite recherche sur le sujet, j’ai eu des témoignages de première main à propos des agissements des comportementalistes qui font un peu froid dans le dos (juste une histoire la route, des parents algériens se plaignant du peu de résultats apportés par la méthode A.B.A. et auxquels on a fait comprendre que s’ils n’étaient pas contents on pouvait aussi les dénoncer à la police parce qu’on les savait dans une situation irrégulière, et d’autres qui sont un peu de la même farine pas très ragoutante) mais je préfère m’en tenir à une critique des méthodes et de ce qu’elles impliquent intellectuellement et qui est très sérieusement dextrogène, pour le moins.

    • Je suis d’accord que les témoignages ont leur limite pour analyser un phénomène, une théorie ou des pratiques. Cela étant dit, c’est aussi très pénible que dès qu’on aborde des pratiques qui posent problème (en l’occurrence des pratiques issues de théories psychanalytiques) il y a toujours quelqu’un qui ne veut pas en parler et attaque d’autres praticiens (les comportementalistes) pour faire dévier le sujet sur autre chose. Cette stratégie d’évitement est assez grossière. Je me souviens d’ailleurs de l’anti-livre noir de la psychanalyse qui en fait ne parlait pas de psychanalyse et ne répondait pas au livre initial mais était juste une suite d’anathèmes sans intérêt contre les comportementalistes (présentés comme des scientifiques obtus qui se seraient arrêtés à Pavlof). Bref, j’arrête là ce plus ou moins hors sujet, sans doute qu’un post dédié serait plus opportun.

    • Autisme, quand la secrétaire d’Etat déclare illégale la psychiatrie
      https://www.liberation.fr/france/2019/04/03/autisme-quand-la-secretaire-d-etat-declare-illegale-la-psychiatrie_171910

      La phrase est passée presque inaperçue. Interrogée par Jean-Jacques Bourdin, sur RMC, lundi, veille de la « journée mondiale de l’autisme », la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel, a eu ces mots qui se voulaient explicatifs sur la stratégie du gouvernement : « Avec notre plan, il s’agit de ne plus placer des enfants autistes devant des psychiatres. » Et encore : « Face à un spectre de l’autisme très large, il faut que l’on arrête de parler de psychiatrie. » Mettre « l’accent sur la détection et la prise en charge précoce des enfants autistes » et en finir avec « des prises en charge inadéquates dans des hôpitaux psychiatriques où ils n’ont rien à faire ».

    • On sent que le gouv veux faire des économies sur le dos des autistes en profitant de la notion de spectre. Exit les prises en charge hospitalières puisque le spectre de l’autisme est si large. Alors que seuls les psychiatres sont habilités à établir le diagnostique, comment est-ce possible de ne pas faire passer ces personnes devant un psychiatre ?
      Le gouv entretins aussi intentionnellement le confusionnisme entre psychiatres, psychologues et psychanalystes. Ces 30 années de culpabilisation des mères qui sont ici imputé aux psychiatres sont en fait les méfaits des psychanalystes en particulier les lacanien·nes.

  • Désamour et lassitude, le blues des conseillers de Macron, Cédric Pietralunga
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/03/26/desamour-et-lassitude-le-blues-des-conseillers-de-macron-a-l-elysee_5441452_

    Depuis plusieurs semaines, de plus en plus de membres du cabinet quittent l’#Elysée, comme le conseiller spécial Ismaël Emelien, parti lundi.

    C’était le Grognard le plus fidèle. Le soldat d’élite de la Vieille Garde. Celui qui avait participé à toutes les batailles. Après presque cinq ans passés dans l’ombre d’Emmanuel Macron, Ismaël Emelien a décidé de reprendre sa liberté. Le conseiller spécial, considéré comme l’un des plus proches du chef de l’Etat, a effectué lundi 25 mars sa dernière journée de travail à l’Elysée, deux jours avant la sortie de son livre, Le progrès ne tombe pas du ciel (Fayard, 176 p., 15 €), qu’il a présenté dans Le Point comme « une nouvelle étape de [s]on engagement ».

    L’ancien consultant de l’agence Havas n’est pas le seul à quitter le cabinet élyséen. Depuis la fin 2018, plusieurs des 44 conseillers d’Emmanuel Macron ont quitté l’Hôtel d’Evreux. Barbara Frugier, la conseillère presse internationale, Sylvain Fort, le directeur de la communication, Stéphane Séjourné, le conseiller politique, David Amiel, le bras droit du secrétaire général Alexis Kohler, Fabrice Aubert, le conseiller institutions et action publique, ou encore Ahlem Gharbi, la conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient, ont tous pris d’autres voies.

    Surtout, l’hémorragie n’est pas terminée. D’autres membres du cabinet présidentiel auraient déjà fait part de leur envie d’ailleurs, comme Sonya Djemni-Wagner, la conseillère justice, ou Emmanuel Miquel, le conseiller entreprise, attractivité et export.

    Antoine Pellion, le conseiller énergie, environnement et transports, a même déjà son point de chute : il va prendre la direction du cabinet de Stanislas Guerini, le délégué général de La République en marche (LRM). « Au total, on pense avoir encore dix à quinze départs d’ici à cet été », soit environ un quart du cabinet, reconnaît-on à l’Elysée.

    « Epuisement physique »

    Officiellement, ces départs n’ont rien d’exceptionnel. « Après deux ans, il y a un épuisement physique et un épuisement des idées. Il est normal d’avoir un renouvellement », explique l’entourage du chef de l’Etat. « Le rythme auquel ils sont soumis peut les amener à souffler », concède François Patriat, le président du groupe LRM du Sénat, qui a croisé plusieurs des jeunes forçats lors de la campagne pour l’élection présidentielle.

    « Quand on est conseiller à l’Elysée, on est contacté quotidiennement par des chasseurs de tête. Au bout d’un moment, cela trotte dans la tête », ajoute un membre du cabinet.
    Mais, en coulisses, une autre histoire se raconte. Celle d’un divorce entre un chef de l’Etat insaisissable et des conseillers accusés de l’avoir isolé. « Il y a une forme de désamour », reconnaît l’un d’eux. Côté cabinet, plusieurs font état des méthodes déstabilisantes d’Emmanuel Macron, qui a pris pour habitude de court-circuiter ses équipes, refusant de s’en tenir à ses conseillers pour se forger une opinion sur un sujet. « Il consulte énormément, des experts comme des gens croisés lors de ses déplacements et avec lesquels il a gardé le contact », reconnaît une proche du président.

    Alors qu’ils pensaient avoir touché le Graal en entrant à l’Elysée, nombre de conseillers se sont rendu compte qu’ils avaient finalement peu d’influence. Que si le chef de l’Etat lisait leurs notes – jamais plus d’une page, a imposé Alexis Kohler –, il en recevait aussi de nombreuses autres.
    Lors de son départ, M. Macron a ainsi demandé à Ahlem Gharbi, sa conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient, de continuer à lui faire part de ses réflexions, alors qu’elle a été remplacée, en l’occurrence par Marie Philippe, une diplomate qui travaillait à la représentation permanente de la France auprès de l’ONU à New York. Une requête répétée à tous ceux qui le quittent, pour « garder le lien ».

    « Il n’est jamais satisfait »

    « Macron, c’est quelqu’un qui déteste les règlements, les organisations fermées, il le vit comme un étouffoir. Lors de la campagne présidentielle, nous étions la seule équipe à ne pas avoir d’organigramme », décrypte l’un des compagnons de route du chef de l’Etat. « N’oubliez jamais que Macron génère son confort dans l’inconfort des autres. Avec lui, c’est “je jette les chatons dans la piscine et je vois qui surnage” », ajoute un autre pour expliquer le malaise des équipes.

    « C’est très dur de travailler avec le président, il est très exigeant, à toute heure du jour et de la nuit, il n’est jamais satisfait », abonde un poids lourd de la majorité.

    Pour expliquer cette vague de départs, ceux qui parlent régulièrement à M. Macron décrivent aussi un chef de l’Etat de plus en plus agacé par son entourage, accusé de n’avoir pas vu venir la crise des « #gilets_jaunes ». Le président reprocherait notamment à son équipe la façon dont son « itinérance mémorielle » a été organisée à l’automne 2018. Durant une semaine, M. Macron avait arpenté les routes de l’est et du nord de la France pour célébrer le centenaire du 11-Novembre et avait été plusieurs fois pris à partie par des Français, ce qui avait brouillé son message et son image.

    « A posteriori, c’était les prémices des “gilets jaunes” et personne ne l’avait anticipé. Macron a eu l’impression d’être envoyé au #casse-pipe », décrypte un conseiller extérieur. La visite au Puy-en-Velay, le 4 décembre, lors de laquelle des manifestants avaient poursuivi à pied la voiture présidentielle, n’a pas arrangé les choses.

    « Il faut du sang neuf en permanence »

    Résultat : plusieurs élus, dont François Bayrou, ont conseillé au début de l’hiver à Emmanuel Macron de faire le ménage dans son cabinet, jugé trop monocolore et sans expérience du terrain. Un premier signe a été envoyé avec l’arrivée de Philippe Grangeon , le 4 février.
    A 61 ans, l’ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn et de Nicole Notat à la CFDT détonne parmi la jeune garde, par son expérience mais aussi par son franc-parler. « Conseiller, ce n’est pas un job de cinq ans. Il faut du sang neuf en permanence », assume le sexagénaire à l’évocation du départ de plusieurs membres du cabinet présidentiel.

    Au début de l’année, Brigitte Macron, dont les relations avec la garde rapprochée du chef de l’Etat sont notoirement difficiles, aurait également conseillé de choisir son directeur du cabinet, Pierre-Olivier Costa, un ancien de l’équipe de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, pour remplacer Sylvain Fort à la direction de la communication de l’Elysée. « Elle s’est toujours méfiée de ces jeunes diplômés qui pensent avoir raison sur tout », confie l’un de ses proches. Une version démentie auprès du Monde par M. Costa et Mme Macron.

    « Dumontet rencontre des ONG, c’est n’importe quoi »

    A l’Elysée, certains se sont surtout offusqués du rôle joué par Jean-Marc Dumontet, voyant une marque d’une défiance à leur égard du chef de l’Etat. L’homme d’affaires, producteur de spectacles et propriétaire de six salles de théâtre à Paris, a été chargé par M. Macron de mener des auditions pour trouver le remplaçant de Sylvain Fort, parti le 25 janvier. Un choix surprenant puisque M. Dumontet n’exerce aucune fonction officielle au sein du cabinet présidentiel et n’a même jamais travaillé dans l’administration ou eu de responsabilité politique.

    Surtout, M. Dumontet ne se serait pas contenté de faire le casting de la communication, pour lequel il a mené des auditions dans ses bureaux parisiens mais aussi à l’Elysée : il aurait aussi participé à d’autres réunions sur d’autres sujets au Palais. « Il rencontre des associations, des ONG, c’est n’importe quoi », s’agace un conseiller. Début février, il était présent lors d’une rencontre hors agenda entre Emmanuel Macron et l’actrice Marion Cotillard, venue en toute discrétion évoquer les sujets sur le climat avec le chef de l’Etat.

    « Dumontet n’a pas le niveau de compétence et de connaissance politique pour occuper de telles fonctions, ça hystérise les structures et c’est inconfortable pour tout le monde », désapprouve un proche du chef de l’Etat.

    « Il n’a pas été scanné par la HATVP [Haute Autorité pour la transparence la vie publique] alors que c’est un homme d’affaires, on ne sait rien de lui », s’étonne cette source. « On a l’impression que personne n’a retenu les leçons de Benalla », s’alarme même un macroniste.

    Interrogé par Le Monde, M. Dumontet assure au contraire qu’« il n’y a aucune tension ni difficulté » liée à sa mission.

    Absorption de gouvernementaux en tous genres (des LR aux EELV en passant par les PS et centre) ou pas, #Ça_branle_dans_le_manche comme le disait Eugène.

  • Pour le respect des libertés et des droits fondamentaux en Catalogne | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/gattolin-andre/blog/240319/pour-le-respect-des-libertes-et-des-droits-fondamentaux-en-catalogne

    Issus de différents groupes politiques de la Haute Assemblée, 41 sénateurs signent un appel au respect des droits fondamentaux en Catalogne. Ils demandent des solutions politiques au niveau européen, dénonçant « les répressions dont sont victimes des élus légitimes, représentants politiques de la Generalitat de Catalogne emprisonnés ou forcés à l’exil pour leurs opinions dans l’exercice des mandats que leur ont confiés les électeurs ».

    « Notre pays est voisin de l’Espagne et de sa grande Région, La Catalogne, avec qui nous partageons une longue histoire.

    En tant qu’européens et en tant que français, nous nous sentons concernés par les événements graves qui se sont déroulés en Catalogne. Au moment où se déroule le procès devant le Tribunal supérieur espagnol d’anciens membres du Gouvernement régional catalan, de l’ancienne Présidente du Parlement catalan et de responsables associatifs catalans, nous, membres du Sénat de la République :

    demandons le respect des libertés et des droits fondamentaux en Catalogne, sans bien sûr s’immiscer dans les problèmes politiques d’un pays voisin et sans prendre parti sur le sujet de l’indépendance de la Catalogne ;
    dénonçons les répressions dont sont victimes des élus légitimes, représentants politiques de la Generalitat de Catalogne emprisonnés ou forcés à l’exil pour leurs opinions dans l’exercice des mandats que leur ont confiés les électeurs ;
    constatons que cette situation est une véritable atteinte aux droits et aux libertés démocratiques ;
    regrettons que la gravité de cette situation soit sous-estimée dans notre pays ;
    demandons que la France et les pays de l’Union européenne interviennent pour rétablir les conditions du dialogue afin de trouver des solutions politiques à un problème politique ».

    El Pais commente en bonne place : https://elpais.com/politica/2019/03/25/actualidad/1553518784_045967.html

    #catalogne #régionalisme #indépendantisme

  • The Mueller Report Is In. They Were Wrong. We Were Right.
    https://medium.com/@caityjohnstone/the-mueller-report-is-in-they-were-wrong-we-were-right-a915d23a6d82

    The results are in and the debate is over: those advancing the conspiracy theory that the Kremlin has infiltrated the highest levels of the US government were wrong, and those of us voicing skepticism of this were right.

    #complotisme (autorisé) #états-unis #Russie

    • La mission du procureur Mueller terminée « dans les jours à venir »
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-mission-du-procureur-mueller-terminee-dans-les-jours-a-venir-20190323

      « La mission du procureur spécial va prendre fin dans les jours à venir », a indiqué Peter Carr à l’AFP, confirmant ainsi l’idée que l’enquête se termine sur la remise de ce rapport et qu’aucune autre action judiciaire n’est à attendre de sa part.

    • Faudra dire à nos journalistes que le problème, c’était les relations de Trump avec les Russes. Car pour eux le problème pour de vrai, c’est de savoir si la Justice a été gênée dans son enquête par Trump...
      Pas chez nous qu’un procureur ne serait pas libre de ses agissements (on va le savoir une nouvelle fois avec les suites des dossiers transmis par le Sénat au sujet des auditions Bénalla...)

      États-Unis. L’enquête du procureur Mueller qui fait trembler Donald Trump
      https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/donald-trump/etats-unis-l-enquete-du-procureur-mueller-qui-fait-trembler-donald-trum

      Au bout de deux ans d’investigations, le procureur spécial Robert Mueller a remis vendredi au ministre américain de la Justice son rapport sur une éventuelle collusion entre l’équipe de Donald Trump et des agents russes, pendant la campagne présidentielle de 2016. Dans les conclusions de ce document, pour l’heure inconnues, le procureur devrait dire s’il estime que le Président a tenté de faire obstruction à la Justice. Le point en six questions.

    • « #Russiagate », la débâcle (Le Monde diplomatique, 26 mars 2019)
      https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2019-03-25-Russiagate-la-debacle

      Il suffisait de regarder hier les visages hagards des commentateurs de CNN ou de MSNBC pour comprendre à quel point le journalisme américain est atteint par cette affaire qui, pour lui, s’apparente à un Tchernobyl médiatique. Il espérait redresser son crédit terni par les bobards de la guerre d’Irak en jouant au redresseur de torts et à l’adversaire acharné du pouvoir : après le Watergate, le Russiagate ! Mais son acharnement à endosser toutes les théories du #complot, y compris les plus fantaisistes, dès lors qu’elles semblaient atteindre le président Trump, se retourne à présent contre lui. Avec quelle autorité le New York Times, le Washington Post, The Atlantic, Time, etc. espèrent-ils encore faire la leçon aux sites paranoïaques d’ultradroite ? Et comment pourront-ils empêcher que l’occupant de la Maison Blanche réfute, y compris en mentant, comme cela lui arrive souvent, des informations qui le mettent en cause ? Il lui suffira de les assimiler aux fake news du « Russiagate »...

      Il serait peut-être cruel d’ajouter ici que la plupart des médias occidentaux, y compris en #France, ont relayé avec #docilité l’interminable feuilleton qui semble s’achever par la déconfiture de ses promoteurs.

  • L’Ariège, l’anti-Start-Up Nation - Les Echos
    https://weekend.lesechos.fr/business-story/enquetes/0600936642295-lariege-lanti-start-up-nation-2254529.php

    Le paradis pyrénéen des randonneurs est l’enfer des entrepreneurs macronistes. Avec ses deux députés La France insoumise, ses communautés alternatives perchées dans les montagnes, et malgré 12% de chômage, ce département rejette le développement économique au nom du bien vivre. Une enquête sociologique.

    Si la voix de l’Elysée a du mal à porter jusqu’en Ariège, ce n’est pas à cause des quelque 800 km qui séparent Foix, sa préfecture, de Paris. C’est plutôt la doxa sociale libérale d’Emmanuel Macron qui passe mal dans la partie la plus sauvage et certainement la plus belle des Pyrénées. Ici, le ruissellement et les premiers de cordées chers au président de la République évoquent les sources, les rivières et les randonnées en montagne,...

    Ah ... ça consonne avec des impressions ressenties sur place, beaucoup de personnes ordinaires, ni fans de possession de bagneules distinctives, ni affolées par l’esprit de lucre et la concurrence, je l’aurais bien lu. #paywall #Ariège_terre_d'asile

    • Quant à la start-up nation, elle n’a aucun sens : la fibre commence à peine à être installée dans le département. Le discours volontariste présidentiel n’y est pas seulement inaudible, il est même à l’opposé de l’esprit ariégeois. L’Ariège, sobre et rurale, c’est tout simplement l’anti-start-up nation.

      Aux deux-tiers montagnard, le petit département de 150 000 habitants, terre d’élection des ours et des loups au sud, dans les hauteurs du Couserans ; bastion industriel de l’aéronautique au nord, dans la plaine d’Ariège, a été socialiste pendant plus de cent ans, depuis la IIIe République. « Et pas socialiste rose pâle : ici, nous sommes d’un rose vif franc et courageux », précise Alain Duran, l’unique sénateur (PS) qui se situe lui-même « à gauche de la gauche ». En 2017, le département rompt brutalement avec cette tradition : Jean-Luc Mélenchon y réalise son meilleur score au premier tour de l’élection présidentielle, avec plus de 26% des voix - six points devant Emmanuel Macron -, 18,5 points devant Benoît Hamon qui culmine à... 7 300 voix. Un mois plus tard, aux législatives, les deux circonscriptions ariégeoises choisissent de nouveau La France insoumise, faisant de l’Ariège le seul département 100% LFI. « L’Ariège a fait le choix du dégagisme humaniste, s’enorgueillit Michel Larive, le député de la deuxième circonscription, à l’ouest. Nous construisons ici une société qui n’est pas fondée sur la consommation. Comment cela serait-il possible : plus on monte dans les montagnes, moins il y a de magasins... »

      Bordallo, Trigano, deux visions

      Ce jour-là, installé dans la minuscule mairie de Loubaut, 31 habitants, le quinquagénaire est venu faire la connaissance du maire du village, Ramon Bordallo, un libertaire qui s’est battu devant le tribunal administratif pour éteindre la nuit les deux lampadaires de sa commune et a barricadé le compteur électrique de la mairie pour empêcher l’installation de Linky. Les deux hommes s’entendent bien, mais le député ne convainc pas : « La France insoumise est trop productiviste, soupire Ramon Bordallo, je crois en la résilience par la solidarité humaine, pas à la croissance ni à la surexploitation des mers et des terres. » Pourtant, le département vit mal, avec 18,5% de sa population sous le seuil de pauvreté, selon l’Insee. Ne faudrait-il pas créer de l’emploi, attirer des cadres, des entreprises ? « Vous avez envie d’être riche, vous ? » demande Michel Larive à Ramon Bordallo. L’autre rigole franchement. La mairie, située sur une butte face aux Pyrénées enneigées, offre un panorama spectaculaire. Aux alentours, des vallons, des arbres, quelques maisons tranquilles. Le silence total est brisé par ce seul rire.

      À 40 km de là, il y a leur exact opposé, André Trigano, maire de Pamiers, la plus grosse ville du département, 16 000 habitants, 35 000 si l’on compte l’aire urbaine. Frère de Gilbert (Club Med), oncle de Serge (Mama Shelter), fondateur de Campeole (Campings), c’est un entrepreneur, un capitaliste fier de l’être. Ils ne sont pas nombreux dans le département, mais il a réussi à en fédérer bon nombre sur son territoire, de loin le plus dynamique du coin. À 93 ans, le jeune homme en costume trois-pièces affiche « 75 ans de vie professionnelle et 49 ans de vie publique ». Il prévient qu’il ne se représentera pas aux prochaines municipales... « Sauf s’il faut barrer la route au Rassemblement national. » André Trigano a d’abord été élu maire de Mazères en 1971. La petite ville, au nord du département et au sud de Toulouse, n’a alors plus un seul emploi salarié : il ne reste plus que des fonctionnaires et quelques artisans. Tout le reste a disparu, les habitants partent en continu s’installer ailleurs.

      Trigano se fait élire sur une seule promesse : créer 100 emplois salariés. Il va en créer 200 dès son premier mandat, en attirant Ruggieri, l’entreprise marseillaise de feux d’artifice et d’explosifs qui cherche une usine plus grande et a besoin d’un site Seveso gigantesque en raison des dangers d’explosion - l’usine explosera d’ailleurs en partie en 1993, sans faire de victime car c’était un dimanche. « Vingt ans plus tard, j’étais toujours maire, j’avais créé 700 emplois salariés et Mazères comptait 7 000 habitants, contre 1 800 au départ. »

      André Trigano prend goût à la politique. Il est élu député, siège au conseil départemental, à la Région, finit par être élu à Pamiers : « J’y ai créé 5 700 emplois, attiré 220 entreprises, toujours avec la même méthode : des entreprises diversifiées, un bon équipement, des permis de construire rapides, une aide efficace pour monter les dossiers, un financement grâce à nos relations. » Mais Trigano, paisiblement positionné au centre droit, se sent bien isolé au milieu des socialistes ariégeois qui le décrivent comme un libéral endurci. Il sourit avec une bienveillance très bien jouée et assène, faussement désolé : « Ils ne connaissent rien à l’entreprise, les pauvres. Ce sont des fonctionnaires, vous savez. »

      Le fait est que d’entreprise privée, de carrière, on ne parle pas beaucoup ici. L’enrichissement personnel, la réussite professionnelle, tout cela est beaucoup moins valorisé que l’épanouissement de l’humain et l’harmonie avec la nature - le parc naturel couvre 40% de la superficie du département. « Ici, on préfère la qualité de vie au stress des transports en commun bondés, on mange sainement, on respire un air pur », assure Bénédicte Taurine, députée de la première circonscription du département. C’est vrai, la qualité de l’air ariégeois est l’une des meilleures de France et sa densité l’une des plus faibles, avec 31 habitants au kilomètre carré, contre 21 000 à Paris, soit 700 fois plus. Bénédicte Taurine, elle-même, n’avait pas du tout prévu de faire carrière. La syndicaliste de toujours était persuadée de n’avoir aucune chance d’être élue quand, toute jeune quadra, elle a accepté en 2017 d’être tête de liste de La France insoumise... Pour elle, l’entreprise s’apparente plus à un risque qu’à une promesse. Elle a vécu au sortir de l’adolescence la catastrophe de l’arrêt de l’usine Pechiney (1 000 emplois supprimés à Tarascon, qui comptait alors 8 000 habitants) et la disparition progressive de l’industrie textile qui faisait vivre Lavelanet, en pays cathare. Alors le privé et ses incertitudes, elle ne leur fait pas confiance : « Je crois qu’il faut de nouvelles activités, mais pas forcément une industrie de masse. »

      Le public et l’associatif avant tout

      Cette idée - ignorante de toute réalité économique- que le salut ne viendra pas du privé, mais du public et de l’associatif, est partagée par la plupart des cadres politiques locaux. Norbert Meler, maire de Foix, élevé dans un milieu libertaire par des parents anarchistes, donne priorité à la réparation des inégalités du système plutôt qu’au développement économique. Dans une ville où le taux de pauvreté est élevé - 30% des élèves paient la cantine 1,30 euro (soit une réduction de 50%, sous conditions de ressources) -, il mise sur la cohésion sociale par le sport : piscine dernière génération, vélodrome rénové en 2017, stade d’athlétisme, dojo, aires multisports, boulodrome, aire de skate, terrains de volley, espaces de streetball, stade d’eaux vives... Pour une ville de moins de 10 000 habitants. « Nous concentrons l’offre sportive pour tous les environs, défend Norbert Meler. Et puis c’est ainsi que nous pouvons identifier les enfants les plus démunis et les aider. Très peu passent entre les mailles du filet, nous avons un système associatif très performant. »

      Le tourisme, lui, a été un peu négligé. Pourtant, la petite cité est une merveille médiévale, avec des rues entières conservées quasiment intactes depuis l’époque du puissant comté de Foix. Elle est surplombée par un spectaculaire château fort millénaire, orné de deux tours quadrangulaires et d’une tour ronde entourés par une enceinte fortifiée. On le visitait naguère en moins d’une heure. Des travaux pour revaloriser l’endroit se termineront en juin, moyennant quoi « les touristes pourront désormais rester une bonne demi-journée sur les lieux. Nous espérons passer de 80 000 visiteurs par an à 120 000 », assure le maire.
      Solidarité et vaste plan fibre

      À l’hôtel du département, peu après la mairie, le discours est tout aussi ferme quand il s’agit de solidarité et tout aussi étrangement indifférent au développement économique. Henri Nayrou, le président du conseil général, issu d’une grande famille de cadres socialistes locaux, fait partie des 13 présidents de département prêts à expérimenter le revenu universel : « J’avais proposé revenu décent, c’était plus parlant. » Le projet a été bloqué par le Parlement à la fin du mois de janvier. Engagé en politique depuis des décennies, il sait de quoi il parle en matière de solidarité : le département y consacre 67% de son budget, soit 116 millions d’euros. Une bonne partie de l’enveloppe va au RSA, passé de 19 millions en 2006 à 37 millions en 2017. L’Etat ne compense pas tout, contrairement aux promesses faites. Malgré des finances très serrées, un plan colossal a tout de même été lancé pour installer la fibre partout d’ici à 2025 et désenclaver ceux qui vivent dans les coins les plus reculés. En revanche, aucune réflexion n’a véritablement été menée pour identifier les entreprises qui pourraient venir s’installer grâce à la fibre. « On a mis le terreau, tranche Henri Nayrou, ce n’est pas notre rôle de faire du business. »

      Un état d’esprit qui s’exprime de manière encore plus radicale dans les montagnes du Couserans, au sud du département. La nature y est sauvage, les montagnes s’y élèvent jusqu’à 3 000 m. C’est là qu’ont été relâchés les ours slovènes, qui seraient environ 50 aujourd’hui, que des loups ont été aperçus cet hiver. Là que les derniers bergers luttent pour le pastoralisme malgré la présence des deux espèces de prédateurs qui égorgent des dizaines de brebis chaque année. Là encore que se sont fixées des populations qui ont choisi de vivre autrement, dans des yourtes, des cabanes, des granges retapées. Discrets, voire invisibles, il est difficile de les trouver si l’on ne sait pas exactement où les chercher. Ils veulent rester « les pieds dans l’herbe », « à l’air libre », « hors les cadres », « sans pollution, ni sonore ni visuelle », comme ils le disent au hasard des rencontres, toujours sous couvert d’anonymat. Le confort est assuré par des panneaux solaires, des branchements sur des sources, un poêle à bois. On trouve ici le plus grand nombre d’enfants non scolarisés - 300 en Ariège au total -, et les trois seules écoles hors contrat du département. Dans des épiceries solidaires, ouvertes 24h/24, on prend ce dont on a besoin et on place soi-même l’argent dans la caisse.

      Combien sont-ils ces néoruraux qui, tout en travaillant (certains sont même salariés à Paris), ont choisi de créer une société d’« autonomie collective » ? « Nous sommes des centaines », assurent-ils. Dans cette atmosphère à la fois frondeuse et militante, précaire et vulnérable, certains se sentent très seuls. « L’attractivité économique, ici, c’est secondaire », enrage Jérôme Azéma, candidat malheureux pour LREM aux législatives, qui a des idées à la douzaine pour relancer le tourisme avec des hôtels, un parc d’attractions médiéval, un nouveau portail interactif pour proposer séjours à thème et parcours fléchés... « L’autoroute entre Toulouse et Barcelone ? Elle ne se fera jamais », se désole de son côté Paul-Louis Maurat, président de la CCI, qui sait bien que jamais des usines exportatrices ne s’installeront si les infrastructures ne sont pas performantes. Et ne se fait aucune illusion : les associations de protection de la nature ne laisseront pas un seul engin de chantier approcher de la montagne. L’Ariège restera une terre de lutte. Mais après tout, « vous voulez devenir riche, vous ? »

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      Villégiature pour caciques

      Terre socialiste, l’Ariège a longtemps attiré les grands noms du PS, qui s’y sont retrouvés... en toute discrétion. Laurent Fabius a acheté en 2003 dans le village du Carla-Bayle une résidence avec vue panoramique sur les Pyrénées qu’il a évaluée à 680 000 euros dans sa déclaration de patrimoine de 2013, lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères. Le ministre a financé, sur sa réserve parlementaire, des rénovations nécessaires dans le petit village dont les ressources financières sont limitées.

      Tony Blair a, pendant près de dix ans, passé tous ses mois d’août dans le village circulaire de Saint-Martin-d’Oydes, où il était devenu une célébrité locale.

      Jean-Pierre Bel, président du Sénat pendant le quinquenat de François Hollande, s’est retiré depuis 2014 vers Lavelanet, dans le pays d’Olmes, pour préparer les élections municipales de 2020 à Toulouse.

      Enfin, non loin de l’Ariège, mais en Haute-Garonne, se trouve Cintegabelle, l’ancien fief rural de Lionel Jospin...

      Allégorique tungstène

      La possible réouverture d’une mine en sommeil depuis trente-deux ans, sur la rivière Salat, divise profondément les Ariégeois. La société australienne Apollo Minerals souhaite exploiter à nouveau son tungstène, un métal extrêmement dur et résistant aux plus hautes températures, utilisé pour fabriquer des pales de turbine ou des foreuses, qui intéresse particulièrement l’industrie spatiale et l’armement. La Chine, qui dans les années 80 a inondé le marché mondial de son tungstène bon marché, a provoqué la fermeture de nombreux sites et assure aujourd’hui 85% de la production mondiale. L’augmentation de la demande et des prix a rendu l’exploitation en France de nouveau intéressante. L’Etat a encore trois ans avant de se prononcer sur la réouverture. Le maire de Couflens est vent debout contre le projet.

    • merci @lyco ! Le brevet décerné par Les Échos enjolive les positions des édiles radsocs et PS quant à leur rapport à l’économie et à la morale du travail (ils n’ont pas hésité à faire la #chasse_aux_pauvres). Leur enquête « sociologique » (attention, expliquer c’est justifier !) néglige une autre histoire tout juste lisible entre les lignes : des néo ruraux il y en a des générations successives depuis le début des années 60 ; de plus l’exode rural des Ariégeois s’est beaucoup fait vers Toulouse et alentour, avec le maintien de liens locaux autour de maisons et terres familiales.

  • Jean-Pierre Sueur : « Je me sens insulté quand on m’accuse de faire de la politique » (DNA)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15811-jean-pierre-sueur-je-me-sens-insulte-quand-on-m-accuse-de-faire-de-

    Pour en savoir plus sur cette affaire, je vous conseille le C dans l’Air d’hier (il devrait être dispo vers 12h30)

    Le bureau du Sénat a décidé jeudi de saisir le parquet au sujet d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase. Cette saisine vise également trois autres hauts responsables de l’Élysée : Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, Patrick Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, et le général Lavergne, chef du groupe de sécurité de la présidence de la République. Certains membres de l’exécutif accusent le Sénat de faire de l’instrumentalisation politique. Le co-auteur de la commission d’enquête sénatoriale, Jean-Pierre Sueur (PS), répond à ces attaques.

    Source : DNA.fr

    Informations complémentaires :

    Crashdebug.fr : Affaire Benalla : Edwy Plenel et Fabrice Arfi après la (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises