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  • Paris streets, squares named in honour of LGBT+ figures

    Fifty years after New York City’s Stonewall riots laid the foundation for modern gay rights, Paris is carrying on that legacy by naming an array of streets and squares after historically important LGBT+ figures.

    New to the city map are Stonewall Riot and Harvey Milk squares – the first in recognition of the famous rebellion against Manhattan police in 1969; the latter in honour of the American civil rights leader and first openly gay politician to be elected in California.

    Other squares, gardens and passageways pay tribute to the likes of Irish gay rights activist Mark Ashton, French transsexual politician and poet Ovida-Delect and bisexual American writer and filmmaker Susan Sontag.

    There’s also a commemorative plaque in honour of Gilbert Baker, the man who invented the rainbow flag. Add to that Pierre Seel Street, named for the openly gay Holocaust survivor, and Place Renée Vivien, in honour of the British poet known for her Sapphic verse and party days during the Belle Epoque.

    Increasing LGBT+ visibility

    The new unveilings bring to more than 40 the number of people immortalised through plaques erected around the city – with most of them smattered about the vibrant 4th arrondissement, home to Paris’s unofficial gay district.

    These sorts of gestures are an important way of increasingly the visibility of the gay community and cementing its place in history, says Fabien Jannic-Cherbonnel, a journalist with the French LGBT+ news site Komitid.

    “France is very keen on talking about its history and the great men who shaped the country – and these plaques show people that women and LGBT+ figures are a part of that history, and they also helped to make this country what it is today,” he says.

    Paris playing catch-up

    While other European cities such as Amsterdam and Berlin are perhaps a little further ahead in celebrating the LGBT+ legacy, with their so-called “homomonuments” drawing in tourists, Paris is steadily playing catch-up – so much so the Town Hall has dared to label it the “flagship city of inclusion and diversity”.

    The street-naming gesture comes just ahead of this weekend’s pride march. Like many cities across the world, Paris cranks up the colour in June to celebrate gay pride – and this Saturday the capital will look like the rainbow city that mayor Anne Hidalgo has been striving to deliver.

    Tempering the pride party, however, is last month’s report by the French not-for-profit organisation SOS Homophobie, which noted a 15 percent rise in the number of homophobic attacks reported in 2018, compared with the previous year.

    While the NGO described 2018 as a “black year”, Jannic-Cherbonnel says the numbers aren’t necessarily evidence that homophobic assaults are on the rise.

    “This is a reflection of the number of calls that SOS received – which means that people are talking about it,” he says. “They know when something is wrong and when something happens they will report it.

    “I’m not convinced there’s a huge increase in homophobia in French society, especially in Paris, but we are talking more about it – which is good because this is all about visibility, which in turn helps to fight homophobia.”


    http://en.rfi.fr/france/20190626-paris-streets-squares-named-honour-lgbt-figures?ref=tw
    #LGBT #homosexualité #Paris #France #toponymie #noms_de_rue #Harvey_Milk

  • Les agressions anti-LGBT ont connu une forte hausse en 2018
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140519/les-agressions-anti-lgbt-ont-connu-une-forte-hausse-en-2018

    L’année 2018 a « été une année noire pour les personnes LGBT+ », marquée par une hausse de 9% des actes anti-LGBT recensés par l’association SOS #Homophobie. Les agressions physiques ont, elles, progressé de 66%. ""

    #GENRE

    • agressions physiques ?

      En France, une dizaine de mort.e.s à cause de leur couleur de gilet en ce début d’année, mains coupées, yeux crevés le samedi . . . .
      Pourquoi serait ce différent pour les LGBT ?

      Les différences sociétales seraient elles supérieures aux différences sociales ?

  • Forte hausse des signalements d’agressions anti-LGBT en 2018
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140519/forte-hausse-des-signalements-d-agressions-anti-lgbt-en-2018

    L’année 2018 a « été une année noire pour les personnes LGBT+ », marquée par une hausse de 9% des actes anti-LGBT recensés par l’association SOS #Homophobie. Les agressions physiques ont, elles, progressé de 66%. ""

    #GENRE

  • SOS Méditerranée | Mercredi !
    http://www.armada-productions.com/mercredi-sos-mediterranee

    Au programme de Mercredi !, une émission hebdomadaire pour les enfants, 45 minutes sur l’association SOS Méditerranée. Paula interview deux bénévoles de l’association, Tifenn et Émilien à propos de l’Aquarius et de cette dangereuse frontière qu’est la mer Méditerranée. Durée : 45 min. Source : L’Armada Productions

    https://www.mixcloud.com/Mercredi/mercredi-sos-m%C3%A9diterran%C3%A9e-24042019

  • Mercredi ! #sos Méditerranée // 24.04.2019
    http://www.radiopanik.org/emissions/mercredi-/mercredi-sos-mediterranee-24-04-2019-

    Au programme ce mercredi !

    Au programme, une émission de 45 minutes sur l’association SOS Méditerranée. Paula interview deux bénévoles de l’association, Tifenn Bouillard et Emilien Bernard de SOS Méditerranée (Antenne de Rennes) à propos de l’Aquarius et de cette dangereuse frontière qu’est la mer Méditerranée !

    Pour aller plus loin :

    La Libye est un grand pays d’Afrique du Nord situé entre l’Algérie à l’ouest, le Niger et le Tchad au sud et l’Egypte à l’est. Il est bordé au nord par la mer Méditerranée.

    Un visa est un cachet valant autorisation de séjour, apposé sur un passeport par les services diplomatiques des pays dans lesquels désire se rendre le demandeur.

    Les musiques de l’émission :

    Sufjan Stevens - Should Have Known Better

    Bigflo & Oli - Rentrez chez vous

    Haley Heyndrickx - The bug (...)

    #jeune_public #mediterranée #l'aquarius #jeune_public,mediterranée,sos,l’aquarius
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/mercredi-/mercredi-sos-mediterranee-24-04-2019-_06606__1.mp3

  • Jeunes avocates au bord de la crise de nerfs - Madame Figaro
    http://madame.lefigaro.fr/societe/enquete-sur-les-jeunes-femmes-avocates-au-bord-de-la-crise-de-nerfs-

    En 2018, au sein du barreau de Paris, elles étaient 1 181 à quitter la profession, contre 629 hommes. Nuits blanches à répétition, sexisme ambiant, statut précaire... Les jeunes avocates pâtissent de ces conditions de travail, qui les conduisent parfois jusqu’au surmenage.
    En ce moment


    Illustration signée Léna Bojko pour Le dîner de la Cigogne.

    « Toi, tu vas bosser jusqu’à minuit », lance Alexandra, amusée, à sa consœur Anne-Sophie. Attablées dans la cafétéria du Tribunal de Grande Instance de Paris (XVIIe), les deux avocates en droit pénal savourent un instant d’accalmie, indifférentes au ballet incessant du Palais de justice. Il est déjà 16h30. Derrière elles, une avocate aux traits tirés commande son déjeuner au comptoir – au menu, salade de lentilles et Coca Light. Par-delà les baies vitrées, dans le grand hall, une jeune femme quitte sa robe d’avocat pour la glisser dans une petite valise. Bon nombre de ses collègues arpentent le tribunal, le visage fatigué, munies elles aussi d’un gros sac pour transporter leurs dossiers. Un visage qui trahit les longues heures passées à les éplucher.

    Anne-Sophie, 30 ans, a débuté sa journée à 9 heures, mais planchera encore tard sur un dossier qui lui a été confié à la dernière minute. « En droit pénal, cela arrive souvent de terminer à minuit », affirme Alexandra, 34 ans, déjà vêtue de son manteau bleu marine. Si les deux amies prennent les contraintes du métier « avec le sourire », elles comprennent aisément le mal-être qui touche certaines de leurs collègues. « On est tout le temps dans le conflit, il faut gérer les humeurs de la greffière, les désaccords avec les policiers ou les confrères… », égrène Anne-Sophie. En 2018, selon une étude statistique sur l’exercice professionnel du barreau de Paris, ses consœurs parisiennes étaient 1 181 à quitter la profession, contre seulement 629 hommes, révèle Anne-Laure Casado, membre du Conseil de l’Ordre des avocats (ces chiffres n’ont pas été publiés, NDLR). Le conflit permanent, c’est aussi ce qui a provoqué le burn-out de Maître S. (1), 43 ans, en 2011.

    Une semaine après une violente altercation verbale avec l’un de ses associés, Maître S., alors enceinte, constate des saignements anormaux. « J’ai perdu l’enfant que je portais », explique celle qui avait 36 ans à l’époque. Un épisode encore douloureux pour la quadragénaire : « J’étais en train de me vider de mon sang car je faisais une fausse couche, et au téléphone le confrère m’a refusé un renvoi d’audience, se remémore-t-elle. Une personne de l’Ordre des avocats m’a dit qu’elle ne pouvait l’y contraindre. C’est l’anesthésiste qui a dû m’enlever mon portable des mains avant d’entrer dans l’ascenseur de l’hôpital. »

    La fatigue accumulée et la violence du choc la font sombrer. Maître S. quitte ses associés et leur intente un procès. « J’ai porté plainte auprès de l’Ordre des avocats et on m’a répondu que cela n’était pas grave, que j’aurais un bébé la prochaine fois, poursuit-elle. Je n’en ai pas eu d’autre. » Son burn-out durera cinq ans. Après sa fausse couche, Maître S. rencontre un docteur en psychologie, experte de la souffrance au travail. Leurs échanges l’aident enfin à y voir plus clair.

    D’autres avocates en situation de surmenage préfèrent changer de voie. Certaines d’entre elles choisissent alors de se tourner vers Marina Bourgeois. La créatrice de la société Oser rêver sa carrière a travaillé quinze ans dans le milieu juridique avant de devenir chasseuse de têtes pour de grands cabinets parisiens. Elle est désormais experte en reconversion professionnelle, notamment pour les professionnels du droit.

    Depuis deux ans, la consultante constate une recrudescence de jeunes avocates parmi ses clients. « On a quand même plus de jeunes entre 30 et 35 ans, qui se disent "Je ne vais pas me gâcher la vie", indique Marina Bourgeois. Il y a la pression de l’âge, elles se disent qu’il faut se reconvertir avant 40 ans. » Environ 80 % de sa clientèle – majoritairement féminine – est venue la consulter après un burn-out. La plupart choisit de poursuivre une carrière en entreprise, mais certaines opèrent une reconversion totale - l’une d’entre elles est notamment devenue viticultrice. « Elles se rendent compte que l’avocature peut parfois être un métier sacrificiel, proche du sacerdoce », estime Marina Bourgeois.

    « D’ailleurs ce ne sont pas que des collaboratrices, ou des associées, analyse-t-elle. On a aussi beaucoup d’assistantes ou de secrétaires juridiques qui craquent parce que, les avocats étant sous pression, elles-mêmes le sont. » Pressions du client, de la hiérarchie, de la performance… les origines de cet épuisement professionnel sont légion. Sans compter la précarité du statut de collaboratrice, membre non-salariée d’une profession libérale. Ces dernières sont susceptibles d’être remerciées par leur cabinet du jour au lendemain, sans pouvoir prétendre au chômage.
    "C’est comme une drogue"
    D’autres avocates en situation de surmenage préfèrent changer de voie

    Bien souvent, les clientes de Marina Bourgeois évoquent aussi leurs difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle. On ne compte plus celles qui rapportent des dossiers à la maison, les soirs et les week-ends, et peinent à sortir la tête de l’eau. À ses débuts, Maître S. travaillait jusqu’à « 70 heures par semaine ». Une amplitude horaire que connaît bien Maître M. (1), 29 ans, avocate en droit commercial international à Paris : « Il y a trop de dossiers, pas assez d’avocats dans mon cabinet et un niveau d’exigence élevé, les enjeux sont énormes », déplore la jeune femme, qui a récemment enchaîné deux nuits blanches. Maître M. facture « régulièrement plus de quinze heures de travail par jour ». Et perçoit déjà les effets de cette vie trépidante sur son métabolisme : « J’ai constaté que je perdais mes cheveux, que j’étais fatiguée, et j’avais l’impression d’être plus marquée, de vieillir plus vite », soupire-t-elle. Maître M. tient néanmoins à le souligner : elle « savait à quoi elle s’exposait » en choisissant ce métier. Et précise qu’« il y a beaucoup de portes de sortie avant le burn-out ».
    En vidéo, un quart des Français est en état d’hyper stress au travail
    Un quart des Français est en état d’hyper stress au travail

    « C’est comme une drogue, estime Amandine Sarfati, auteure de Chronique d’une jeune avocate (2). Quand on est sur les dossiers, il y a une sorte de fascination, quelque chose qui nous fait vibrer. Sinon, on ne pourrait pas rester jusqu’à minuit dans un bureau. » Maître Sarfati préfère, elle aussi, relativiser. « Je ne suis pas là pour dire que le métier d’avocat n’est pas une belle profession, je suis là pour dire qu’il y a des hauts et des bas, comme partout. »
    Aujourd’hui à son compte, la trentenaire revendique sa liberté et affirme haut et fort qu’« il faut savoir dire stop ». Pourtant, pas si simple de lever le pied lorsque l’on souhaite accéder à un poste clé : « Si vous voulez devenir associée de la boîte, il faut carburer, vous manquez de temps pour votre vie sociale et vous ne rencontrez personne », concède Maître Sarfati. L’investissement peut, à terme, se révéler infructueux.

    « On rencontre aussi des attitudes de non-promotion, des femmes qui restent longtemps collaboratrices et ne passent jamais associées », confirme Marina Bourgeois. Le rapport Kami Haeri sur l’avenir de la profession d’avocat publié en février 2017 appuie ces propos. Selon le document, en 2013, les femmes représentaient moins de 24,5 % des associés en France. Si la profession se féminise – on dénombrait 55,1 % de femmes en 2016, contre 48,7 % en 2006 -, tout reste à faire en terme de parité. Malgré les efforts du barreau pour « réduire les inégalités entre femmes et hommes », « ces avancées certainement significatives ne sont pas suffisantes et les inégalités perdurent », juge l’étude de Kami Haeri.

    Et pour cause : « À Paris comme en province », le revenu moyen des avocates sur la totalité de leur carrière est, en France, inférieur de moitié à celui des hommes, avance le rapport. Des disparités qui traduisent le sexisme ambiant de la profession.
    Paye ta robe

    Si l’omerta règne au sein du milieu, le mouvement #MeToo a permis de libérer la parole des avocates. En juin 2017, l’avocat au barreau de Chartres Sidney Amiel était condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol et agressions sexuelles à l’encontre d’anciennes collaboratrices. Moins d’un an plus tôt était lancé le blog Paye ta robe, dans la lignée de Paye ta Shnek. Le site répertorie des réflexions sexistes lancées au détour d’une plaidoirie, dans les couloirs du tribunal ou au sein de cabinets. La page Facebook Paye ta robe recense désormais 15.000 abonnés. « Demain on va chez le client, essaye de mettre quelque chose de sexy », lance ainsi un avocat à sa stagiaire, comme le raconte un billet anonyme.
    Le dîner de la Cigogne

    Ces anecdotes ont inspiré certaines illustrations du site Le dîner de la Cigogne, créé par Léna Bojko, 29 ans, membre de la Commission pour l’égalité de l’Union des Jeunes Avocats (UJA). L’exemple le plus parlant, selon l’illustratrice ? Un dessin en noir et blanc (ci-dessus), sur lequel un avocat serre la main à l’une de ses consoeurs. « -Bonjour, confrère », lui lance-t-elle. « -Bonjour, Mademoiselle », rétorque-t-il.

    Un sexisme auquel a déjà été confrontée Maître L. (1), 30 ans. « Avant que je ne m’installe à mon compte, mes journées étaient rythmées par les difficultés à gérer mes relations avec les autres avocats », se remémore-t-elle. Pour diverses raisons, cette avocate en province a changé cinq fois de cabinet en trois ans. Ce qui a causé son dernier départ ? « Un homme un peu médiatique, très installé, qui vous appelle "ma chérie" dès le matin, qui fait la tournée des collaboratrices pour faire des bisous dégueulasses, et commente les tenues et les coiffures de toutes les filles du cabinet, s’indigne-t-elle. Ce n’était jamais rien de trop graveleux, mais après un courant d’air il disait par exemple : "Oh, si cela avait été un peu plus fort, on aurait vu sous ta jupe !" » Maître L. préfère pourtant nuancer, expliquant avoir parfois « manqué de chance » au gré des circonstances : « Dans ce métier, il n’y a pas de généralité absolue, il s’agit de rencontres tellement personnelles dans chaque cabinet. »
    9 mois de suspension

    Membre de l’association SOS Collaborateurs, Maître Bojko est régulièrement confrontée à ces préjugés sexistes. Les plus problématiques sont pourtant les poncifs liés à la maternité. « Je rappelle que le cabinet rembourse l’opération de ligature des trompes », raille un avocat dans une autre anecdote de Paye ta robe - ce qui n’est, bien sûr, pas le cas dans les faits. « Il m’est arrivé lors d’entretiens que l’on me dise "Est-ce que vous comptez avoir des enfants bientôt ? Parce qu’on veut quelqu’un qui travaille" », déplore Maître Bojko. Et même après leur congé maternité, les jeunes mères ne sont pas au bout de leurs peines.

    Selon la loi, les avocates bénéficient de huit semaines de protection à l’issue de leur congé maternité, durant lesquelles leur cabinet ne peut les renvoyer. Seul bémol, il les congédie « très souvent » après ce délai. « À un point que l’on ne peut imaginer », souligne Maître Bojko, à qui l’on confie des dossiers sur ces litiges entre collaboratrices et associés. Le phénomène a pris une telle ampleur que Maître Duez-Ruff, avocate au barreau de Madrid, a fondé l’association Moms à la barre, pourvue d’un « site d’entraide entre consœurs et mamans ». Plateforme de gardes d’enfants, contacts utiles, aides aux démarches... L’organisation tend la main à ces femmes en quête de conseils.

    Une situation « inadmissible » pour Marie-Aimée Peyron, bâtonnier de Paris : « Ma première démarche, c’est de sanctionner les comportements déviants, martèle-t-elle. Récemment, un cabinet d’avocat a viré sa collaboratrice parce qu’elle partait en congé maternité. L’avocat a été sanctionné de manière extrêmement symbolique à neuf mois de suspension. » Par la suite, Marie-Aimée Peyron, engagée en faveur de l’égalité, a choisi d’intégrer cette notion aux principes essentiels du barreau de Paris, et organisé les premières assises de l’égalité en mars 2018.

    Un an plus tard, 162 avocats du barreau de Paris ont signé son Manifeste en faveur de la parité. En parallèle, Marie-Aimée Peyron et son équipe recherchent les personnes ayant quitté la profession ces cinq dernières années. Leur objectif ? « Les rassembler au cours d’une grande soirée et débattre avec eux ».
    Situations d’urgence
    Le sacerdoce des avocates
    Les jeunes avocates pâtissent des conditions de travail difficiles, qui les conduisent parfois jusqu’au surmenage.

    Le bâtonnier de Paris, élue en décembre 2016, a également promu dans une newsletter diffusée le 28 mars le numéro bleu « À votre écoute », destiné à la prévention du burn-out et à l’écoute des avocat(e)s en difficulté. Disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, il offre aux avocats l’écoute d’un psychologue. Enfin, elle a fait voter au Conseil de l’Ordre la mise en place de quatre référents collaboration à l’Ordre des avocats. Hantées par la peur d’être « grillées », les jeunes avocates peuvent désormais se confier à ces conseillers de manière anonyme. Anne-Laure Casado est l’une d’entre eux.

    Quand l’avocate en droit de la famille ne reçoit pas ses clients dans son cabinet du VIIIe arrondissement parisien, elle œuvre au quotidien pour libérer la parole de ses confrères. « J’interviens uniquement dans les situations d’urgences », prévient Maître Casado, élue référent collaboration pour trois ans. Comprenez, dans « une situation de harcèlement ou de mise au placard, donc de blocage ». Ainsi, quand la configuration l’exige, une enquête déontologique est menée par un membre du conseil de l’Ordre. Maître Casado doit bien souvent expliquer à ses consœurs - réticentes - qu’elles doivent sortir de l’anonymat pour que des sanctions disciplinaires soient engagées.

    « Si beaucoup de femmes viennent nous voir et sont issues du même cabinet, on peut aussi saisir le bâtonnier, révèle-t-elle. Cela peut vouloir dire que ça se passe mal là-bas. » Lors de ses échanges avec des avocates plus aguerries, Maître Casado constate que ses interlocutrices ont déjà vécu des situations similaires à celles de leurs jeunes consœurs. « Pour elles, cela relève presque de la normalité, elles y ont aussi été confrontées », s’étonne-t-elle.
    Une prévention dès l’école

    Il n’en est rien pour Alexandre Vuchot, associé du cabinet d’affaires internationales Bird & Bird depuis vingt ans. Son cabinet, fondé par une femme, a remporté en 2018 le prix Simone Veil de l’égalité professionnelle. Ici, « les femmes ont réussi à faire carrière en étant enceintes, en ayant des enfants, on voit que c’est parfaitement possible de concilier vie familiale et vie professionnelle dans un cabinet d’affaires internationales », soutient l’associé de Benjamine Fiedler.

    Un message d’espoir porté jusque dans les salles de classe de l’école des avocats de Versailles. Ici, la prévention du burn-out constitue un enseignement à part entière. Des cours de management dispensés par la Haute Ecole des Avocats Conseils (HEDAC) sont proposés aux élèves. On y retrouve des sessions intitulées « Connaissance de soi, confiance en soi, estime de soi et affirmation de soi », « L’implication, la prise de recul et la gestion du stress »... Ou encore « Management des enjeux et risques psychosociaux : le syndrome d’épuisement professionnel, discriminations et harcèlements ». Une manière d’encourager les avocat(e)s de demain à s’écouter davantage. Et à enfin plaider leur propre cause.

    (1) Par souci d’anonymat, les lettres ont été modifiées.
    (2) Chroniques d’une jeune avocate (2017) de Amandine Sarfati, éditions Enrick B., 14,95 euros.

    #travail #injustice #femmes #discrimination #domination_masculine
    #sexisme

  • Fusillade à Beaune : les deux auteurs présumés interpellés, le mobile raciste retenu
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/08/10/fusillade-a-beaune-les-deux-auteurs-presumes-interpelles-le-mobile-raciste-r

    Deux hommes, soupçonnés d’être à l’origine des tirs qui ont blessé sept jeunes dans la nuit du 29 au 30 juillet à Beaune (Côte-d’Or), ont été interpellés dans les Bouches-du-Rhône et placés en garde à vue vendredi 10 août au soir, a annoncé le parquet de Dijon dans un communiqué.

    Ils sont soupçonnés de « tentative d’assassinat, violences aggravées par (…) notamment la circonstance que les faits ont été commis en raison de l’appartenance à une soi-disant race, religion ou ethnie, réelle ou supposée, injures publiques à caractère racial, menaces de mort à caractère racial », a précisé le parquet. (...)

    #Beaune #crimeraciste

    • Les auteurs présumés de l’attaque raciste de Beaune ont été arrêtés
      11 août 2018 Par Jérôme Hourdeaux
      https://www.mediapart.fr/journal/france/110818/les-auteurs-presumes-de-l-attaque-raciste-de-beaune-ont-ete-arretes

      Douze jours après la fusillade, c’est la première fois que le ministère public reconnaît le caractère raciste de cette attaque, pourtant dénoncé dès les premières heures par les victimes. Ce vendredi se tenait justement sur les lieux du drame, dans le quartier Saint-Jacques de Beaune, un rassemblement en soutien aux victimes organisé par les familles, rejointes par de nombreuses associations, comme la LDH, le CCIF, l’UJFP, SOS Racisme ou encore la Licra.

    • « Les gens ont très peur »
      « Ici tout le monde se connaît, on est comme une famille », explique Abdelhamid El Ghezali, le père de l’une des deux victimes les plus gravement touchées. Le rassemblement permet « à tous les voisins de se parler, pour rétablir la confiance, parce que les gens ont très peur ». Encore hospitalisé à Dijon, le fils de 24 ans de M. El Ghezali « a été touché un peu partout, au dos, à la tête… Il a été opéré du poumon, du foie, des reins », raconte son père.

      Le parquet a indiqué à plusieurs reprises ne privilégier « aucune piste » entre « règlement de compte », « acte de vengeance » ou « action à caractère raciste », dans l’attente des résultats de l’enquête. SOS-Racisme avait de son côté dénoncé une « sous-estimation systématique » par la justice « de la dimension raciste des agressions contre les personnes ».

      « Ce n’est pas parce que des jeunes se font tirer dessus dans un quartier, comme on dit, que ce sont des délinquants », a insisté vendredi 10 août le président de l’association SOS-Racisme, Dominique Sopo, présent vendredi soir à Beaune.

      https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/08/10/beaune-150-personnes-rassemblees-en-soutien-aux-victimes-de-la-fusillade_534

  • Exodus, un film à bord de l’Aquarius, le navire tant honni par l’extrême-droite
    https://www.bastamag.net/Exodus-un-film-a-bord-de-l-Aquarius-le-navire-tant-honni-par-l-extreme-dro

    Alors que le gouvernement italien d’extrême-droite lui a interdit les ports de la péninsule, que le gouvernement français ne lui a pas non plus ouvert ses quais, l’Aquarius, le navire de sauvetage de l’association SOS Méditerranée, a finalement pu accoster à Valence, en Espagne, après plus d’une semaine de navigation. Épuisées, les 600 personnes à bord, ont enfin pu débarquer. En 2016, le réalisateur Fabien Guillermont embarquait à bord de l’Aquarius. Dans son film Exodus, il y donnait à voir la vie à (...)

    ça bouge !

    / #Solidarités_internationales, #Europe, #Migrations, #Droits_fondamentaux

    #ça_bouge_!

  • Nel mare ci sono i coccodrilli

    In questo libro Fabio Geda scrive la storia di Enaiatollah Akbari. Costui è un ragazzo afghano e appartiene alla minoranza degli Azara considerata inferiore in particolar modo dai talebani che hanno come loro obiettivo quello di colpirli. Egli racconta come suo padre sia morto, stava lavorando per un ricco signore, il cui carico del camion che guidava è andato perduto e Enaiatollah doveva esserne il risarcimento. Ad ogni ora del giorno i talebani bussano alla porta e lui deve correre a nascondersi. Ma sta diventando troppo grande per la buca in terra che sua mamma gli ha scavato nel campo di grano dietro casa. Così, un giorno, gli dice che deve intraprendere un lungo viaggio .

    All’età di undici anni la madre lo trasferisce in Pakistan, a Quetta, ed è qui che gli fa promettere di non rubare, di non drogarsi e di non usare armi. Poi, prima di lasciarlo, gli da un ultimo bacio in fronte.

    Quando il mattino Enaiatollah si sveglia e cerca sua madre, non trovandola, chiede notizie al portinaio del dormitorio che gli risponde che è ritornata a casa. Il ragazzino ci rimane male, deve trovare un lavoro e riesce a convincere il portinaio ad assumerlo. Dopo tanti giorni di lavoro, incontra un signore che nota la sua bravura e l’intelligenza e gli propone di lavorare per lui. Enaiatollah deve comprargli la merce e poi venderla per la città. Il giorno dopo si mette a lavorare per le strade del Pakistan. Continua così finché non conosce un gruppo di ragazzini nelle sue stesse condizioni. Loro vogliono partire per arrivare in Iran e col cuore ricco di speranza, Enaiatollah si unisce a loro. Tra questi c’era anche Sufi. Dopo una settimana di ricerca vengono assunti come muratori in un cantiere dove costruivano case per i signori. Una volta arrivati il controllo della polizia e il ragazzino rischia di essere rispedito in Afghanistan. Allora il suo amico Sufi, preso dalla paura dei poliziotti, decide di andare in Iran e Enaiatollah dopo qualche giorno, lo raggiungerà. Anche lì trovano lavoro come muratori, nel cantiere li pagano bene e il venerdì, che era il loro unico giorno libero, come tutti gli altri bambini vanno a giocare. Enaiatollah conosce un altro gruppo di ragazzini che gli propone di andare in Turchia. Lui accetta ma Sufi decide di rimanere in Iran. Si salutano nella speranza che si possano rincontrare. I ragazzi attraversano a piedi le montagne per circa un mese e vivono al freddo con la paura dei lupi. Per non essere scoperti dalla polizia si nascondono per tre giorni di viaggio nel cassone di un camion con un doppio fondo alto poco più di cinquanta centimetri che li porta in Turchia. Scesi dal camion gli fanno male le gambe, la schiena e tutte le ossa poiché sono state in una posizione scorretta. Senza fare la pipì e senza bere e mangiare. Questo gli portò una grave infezione urinaria, e perde sangue per molti giorni. In Turchia vivono sotto un ponte, e la ricerca di un lavoro è vana, così Enaiatollah e i suoi amici partono di notte con un gommone, a remi, per la Grecia.


    https://it.wikipedia.org/wiki/Nel_mare_ci_sono_i_coccodrilli

    #livres_pour_enfants #livre #migrations #asile #réfugiés #réfugiés_syriens #parcours_migratoire #itinéraire_migratoire #livre_pour_enfants

    • “Eux, c’est nous” sensibilise les #jeunes à la situation des réfugiés

      À l’initiative d’une réflexion collective menée par plus de 40 grands éditeurs jeunesse, “Eux, c’est nous” amène les plus jeunes à réfléchir sur les problématiques migratoires, tout en les incitant à porter un regard bienveillant sur les personnes réfugiées. L’écrivain Daniel Pennac, déjà connu pour son engagement associatif, signe une nouvelle édition de ce livre d’une trentaine de pages illustré par Serge Bloch et préfacé par Christophe Deltombe, président de l’association La Cimade.

      Un livre porteur d’espoir et de solidarité

      Eux c’est nous est un ouvrage unique en son genre : rares sont les livres qui s’adressent aux plus jeunes en traitant d’une thématique aussi complexe que celles des réfugiés et des migrants. Souvent construits autour d’un portrait d’enfant, les quelques ouvrages livres sur le sujet traitent rarement la question de manière frontale, ou préfèrent s’adresser aux parents, à l’image du Petit guide de survie : répondre aux préjugés sur les migrations (éditions ritimo).

      Paru symboliquement en librairie le 20 novembre, Journée internationale des droits de l’enfant, la nouvelle édition du livre Eux, c’est nous, trois ans après sa première version, a été distribuée dans les écoles primaires, collèges, lycées et bibliothèques jeunesse. L’objectif : sensibiliser les jeunes à la situation des réfugiés, en leur expliquant de manière pédagogique le contexte et les enjeux du défi migratoire que connaît l’Europe depuis quelques années.

      Ce livre se veut être un outil pédagogique et un support de discussion pour inviter les jeunes à la réflexion avec leurs professeurs, leurs parents ou d’autres adultes. Comme lors de la première édition, l’intégralité des bénéfices de l’ouvrage, disponible en librairie au prix de 3 euros, sera reversée à La Cimade, une association qui œuvre pour aider les réfugiés, les migrants et les demandeurs d’asile dans leurs démarches administratives.

      Un ouvrage collectif porté par l’engagement de Daniel Pennac

      L’écrivain Daniel Pennac, déjà connu pour son engagement envers les réfugiés (il soutient notamment l’association SOS Méditerranée et a participé aux levées de fonds pour les missions de son bateau l’Aquarius), a pris la plume bénévolement pour rédiger ce livre de 32 pages. Un engagement naturel, pour celui qui est né au Maroc dans les années 1940 et qui a vécu sa jeunesse sur plusieurs continents.

      Ancien professeur de français, Daniel Pennac se fait conteur et historien pour rappeler à ses jeunes lecteurs toutes les vagues migratoires accueillies par la France depuis plus d’un siècle. “Et ce sont eux, tous ces réfugiés du vingtième siècle, jugés chaque fois trop nombreux, qui font, avec nous, la France d’aujourd’hui”, souligne l’écrivain.

      Les auteures jeunesse Jessie Magana et Carole Saturno présentent ensuite un lexique pédagogique, construit autour des huit lettres du mot “Réfugiés” : Réfugié, Étranger, Frontière, Urgence, Guerre, Immigration, Économie, Solidarité. Les illustrations de Serge Bloch, simples mais frappantes, viennent compléter cet ouvrage engagé et solidaire.

      http://www.carenews.com/system/article/b9a33f884f3b8f60236486e97c4a6814d4c480bd.png?1546508392
      http://www.carenews.com/fr/news/12154-livre-eux-c-est-nous-sensibilise-les-jeunes-a-la-situation-des-refug

    • Pour adolescents à partir de 13 ans

      #Les_Étrangers

      Basile sait que de nombreux migrants passent dans la région. Il a entendu parler des camps et des trafics, des jeunes gens qui s’accrochent sous les camions et en meurent parfois. Il sait tant et tant de choses qui le concernent si peu ! Tout change lorsqu’il croise quatre garçons dans une gare désaffectée. Ils sont à cran, ils se cachent, la police les cherche depuis qu’ils ont fui le centre pour mineurs isolés.
      Quand l’un d’entre eux se fait enlever par des passeurs, Basile n’a plus le choix. Il s’embarque dans une nuit sans fin à la recherche de ce garçon qu’il ne connaît pas, cet étranger, prisonnier de la mafia.

      https://www.ecoledesloisirs.fr/livre/etrangers

    • A contre-courant, #Sarajevo affiche sa solidarité

      Quelque 600 migrants parmi les 8 000 entrés dans le pays depuis le début de l’année sont actuellement en transit dans la capitale.

      La scène est devenue familière. Sur le parking de la gare de Sarajevo, ils sont environ 300 à former une longue file en cette soirée chaude de juillet. S’y garera bientôt une camionnette blanche d’où jailliront des portions des incontournables cevapcici bosniens, quelques rouleaux de viande grillée servis dans du pain rond, accompagnés d’un yaourt. Une poignée de femmes et quelques enfants se mêlent à ces jeunes hommes, venus de Syrie, d’Irak, du Pakistan ou d’Afghanistan et de passage en Bosnie sur la route vers l’Europe de l’Ouest. Environ 600 des 8 000 migrants entrés dans le pays depuis le début de l’année sont actuellement en transit dans la capitale. La majorité est bloquée dans le nord-ouest, en tentant de passer en Croatie.

      « Ici, l’accueil est différent de tous les pays par lesquels nous sommes passés. Les gens nous aident. Ils essaient de nous trouver un endroit où prendre une douche, dormir. Les flics sont corrects aussi. Ils ne nous tabassent pas », raconte un Syrien sur les routes depuis un an. Plus qu’ailleurs, dans la capitale bosnienne, les habitants tentent de redonner à ces voyageurs clandestins un peu de dignité humaine, de chaleur. « Les Sarajéviens n’ont pas oublié que certains ont été eux-mêmes des réfugiés pendant la guerre en Bosnie[1992-1995, ndlr]. Les pouvoirs publics ont mis du temps à réagir face à l’arrivée des migrants, contrairement aux habitants de Sarajevo qui ont d’emblée affiché une solidarité fantastique. Grâce à eux, une crise humanitaire a été évitée au printemps », affirme Neven Crvenkovic, porte-parole pour l’Europe du Sud-Est du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

      En avril, 250 migrants avaient mis en place un campement de fortune, quelques dizaines de tentes, dans un parc du centre touristique de Sarajevo. L’Etat qui paraissait démuni face à cette situation inédite ne leur fournissait rien. « Dès que nous avons vu venir des familles, nous nous sommes organisés. Des gens ont proposé des chambres chez eux, ont payé des locations », raconte une bénévole de Pomozi.ba, la plus importante association humanitaire de Sarajevo. L’organisation, qui ne vit que des dons des particuliers en argent ou en nature, sert actuellement un millier de repas par jour dans la capitale bosnienne et distribue vêtements et couvertures. Lors du ramadan en mai, 700 dîners avaient été servis. Des nappes blanches avaient été disposées sur le bitume du parking de la gare de Sarajevo.

      Non loin de la gare, un petit restaurant de grillades, « le Broadway », est tenu par Mirsad Suceska. Bientôt la soixantaine, cet homme discret apporte souvent des repas aux migrants. Ses clients leur en offrent aussi. Il y a quelques semaines, ils étaient quelques-uns à camper devant son établissement. Un groupe d’habitués, des cadres qui travaillent dans le quartier, en sont restés sidérés. L’un d’eux a demandé à Mirsad de donner aux migrants toute la nourriture qui restait dans sa cuisine. « Quand je les vois, je pense aux nôtres qui sont passés par là et je prends soin de ne pas les heurter, les blesser en lançant une remarque maladroite ou un mauvais regard », explique Mirsad. Dans le reste du pays, la population réserve un accueil plus mitigé à ces voyageurs.

      http://www.liberation.fr/planete/2018/07/29/a-contre-courant-sarajevo-affiche-sa-solidarite_1669608

    • Et au contraire... la #non-hospitalité

      Le guide de l’hospitalité que n’a pas écrit #Christian_Estrosi

      En juillet 2013, le maire LR de #Nice, Christian Estrosi, envoyait à 3 500 édiles ses recommandations pour éviter la concentration de populations migrantes. Le Perou, un collectif d’urbanistes, a adressé en juillet aux mêmes communes un guide de l’hospitalité, issu de leurs expériences dans des bidonvilles.

      http://www.liberation.fr/france/2018/08/07/le-guide-de-l-hospitalite-que-n-a-pas-ecrit-christian-estrosi_1671153

      Pour télécharger le #guide du #Perou :
      http://www.romeurope.org/wp-content/uploads/2018/08/Guide_PEROU_images.pdf

    • Barcellona e Open Arms si uniscono per salvare vite umane nel Mediterraneo

      La nave #Open_Arms avrebbe dovuto lasciare il porto di Barcellona in direzione della zona SAR della Libia per continuare il suo compito umanitario di osservazione e salvataggio, ma la Capitaneria di porto, che dipende dal Ministero dello Sviluppo spagnolo, le ha negato l’autorizzazione a partire fino a quando non sarà garantito un accordo con le autorità della zona SAR del Mediterraneo per lo sbarco delle persone salvate in mare. È improbabile che ciò avvenga, vista la chiusura dei porti di Italia e Malta.

      In risposta, la sindaca di Barcellona Ada Colau ha inviato una lettera al Ministro dello Sviluppo, José Luis Ábalos, chiedendo l’immediata revoca del blocco della nave OpenArms. La sindaca esprime la preoccupazione che per ragioni amministrative il governo spagnolo non riesca a proteggere i migranti che intraprendono un viaggio molto pericoloso attraverso il Mediterraneo, in fuga dall’orrore. Esorta inoltre il Ministero ad attuare le azioni necessarie per superare il più rapidamente possibile gli ostacoli amministrativi che impediscono alla nave di lasciare il porto di Barcellona.

      Allo stesso modo, il Comune di Barcellona ha firmato un accordo di collaborazione con Open Arms per lo sviluppo del progetto della fondazione per la protezione dei migranti a rischio di naufragio e conseguente pericolo di morte imminente per le aree SAR nel Mediterraneo centrale come emergenza umanitaria. L’accordo persegue inoltre l’obiettivo di denunciare la situazione di violazione dei diritti umani nel Mediterraneo.

      Il progetto Open Arms “Protezione per presenza, soccorso umanitario e comunicazione di emergenza nel Mediterraneo” si articola in tre filoni di lavoro:

      – Protezione attraverso la presenza nella zona SAR, la visibilità come deterrente per eventuali violazioni dei diritti umani e la garanzia di protezione per le persone trovate in mare.

      – Protezione attraverso l’azione, con il salvataggio di persone in pericolo di morte in acque SAR e sbarco con garanzie di sicurezza.

      – Comunicazione di emergenza, per rendere visibile e denunciare l’attuale situazione di violazione dei diritti dei migranti nel viaggio attraverso il Mediterraneo e le sue frontiere.

      L’accordo, in vigore fino all’ottobre del 2019, finanzierà con 497.020 euro il 35,4% del progetto della ONG. Con questo contributo la città di Barcellona si riafferma come città rifugio, vista la presenza minima di ONG nel Mediterraneo centrale dalla scorsa estate a causa della chiusura dei porti italiani e maltesi e della criminalizzazione e blocco delle imbarcazioni delle ONG di soccorso umanitario.

      Il Comune di Barcellona e Open Arms concordano sul fatto che la situazione di crisi e il blackout umanitario al largo delle coste libiche richiedano un’azione di emergenza con il massimo sostegno delle istituzioni pubbliche, in particolare delle città europee, sull’esempio di questo accordo.


      https://www.pressenza.com/it/2019/01/barcellona-e-open-arms-si-uniscono-per-salvare-vite-umane-nel-mediterrane

      #Barcelone

    • Siracusa pronta ad accogliere i migranti della Sea Watch. Sindaco: «Cittadini disponibili a ospitarli nelle loro case»

      Il primo cittadino del capoluogo aretuseo, #Francesco_Italia, ha già scritto al ministro della Marina mercantile chiedendo di consentire l’attracco della nave. «Al resto, penseremo noi, la Curia e le associazioni di volontariato disposte a prestare aiuto»

      https://meridionews.it/articolo/73871/siracusa-pronta-ad-accogliere-i-migranti-della-sea-watch-sindaco-cittadi
      #Syracuse #Siracusa

    • Numéro spécial sur villes et hospitalité de la revue Plein Droit :

      À rebours des politiques migratoires impulsées par les États, des municipalités ont décidé de se montrer solidaires des migrant⋅e⋅s qui passent ou qui s’installent sur leur territoire, et de leur venir en aide, voire de les protéger contre des autorités étatiques qui ne cherchent qu’à les chasser. Villes-refuge, villes sanctuaires, villes solidaires, villes d’asile, villes rebelles, les qualificatifs sont aussi nombreux que les degrés d’hospitalité qui vont de l’affichage médiatique à une réelle politique municipale qui crée les conditions d’un accueil digne des exilé⋅e⋅s. Et quand les municipalités se montrent également hostiles à l’égard des migrant⋅e⋅s, il arrive que les citoyen⋅ne⋅s prennent le relais, faisant fi des menaces institutionnelles, de la pression policière ou du climat xénophobe, parfois pour parer à l’urgence humanitaire, parfois pour favoriser une réelle cogestion fondée sur l’autonomie. Ces expériences multiples d’hospitalité et d’activisme local montrent que l’humanité peut l’emporter sur la fermeté, n’en déplaise aux gouvernements.


      https://www.gisti.org/spip.php?article5812

    • #BD publiée par @vivre sur la commune de #Fourneaux :

      La BD reportage « Après l’arrivée » raconte une histoire d’accueil. Comment 33 réfugiés, débarquant du jour au lendemain de la jungle de Calais, s’inscrivent dans le récit d’une commune de Savoie et de ses habitants. Un dessinateur, HERJI, une journaliste, Julie Eigenmann, sont partis à leur rencontre et ont ramené dans leur valise ce reportage dessiné. L’histoire pourrait se dérouler un peu partout sur la planète, parce qu’il s’agit d’humanité, de partage et de ces rencontres qui montrent qu’un autre monde est possible.


      https://asile.ch/sommaire/ve-165-decembre-2017

    • #Convention_sur_l'accueil de #Grande-Synthe :

      Dans un contexte de sécurisation et de fermeture des frontières européennes, l’#accueil des réfugiés s’impose dans le débat public et dans nos réalités locales.

      Grande-Synthe reçoit la Convention nationale sur l’accueil et les migrations, 2 jours de débats pour réfléchir collectivement à une politique d’accueil fondée sur la solidarité et le respect des droits humains et pour questionner les pouvoirs publics. Avec la participation de nombreuses associations et ONG impliquées quotidiennement ainsi que de personnalités : Anne Hidalgo (Maire de Paris), Benjamin Stora (Historien, Professeur et Président du Musée national de l’histoire de l’immigration), Edwy Plenel (Médiapart), Eric Piolle (Maire de Grenoble), Frederic Leturque (Maire d’Arras), Pierre Laurent (Secrétaire national du PCF) mais également Benoit Hamon, Aurélien Taché (Député LREM), Eric Coquerel (Député – France Insoumise), Michel Agier (Dir. d’études à l’EHESS), Rony Brauman (co-fondateur de MSF) , Cédric Herrou, ainsi que des représentants du HCR, de la Cimade, de MDM et des associations locales…

      Autour de cette convention ouverte à tous, une programmation culturelle plurielle : expo, humour, concert, docus…

      http://convention-accueil-grande-synthe.fr

    • Des dizaines de villes inventent une politique d’accueil des migrants

      Jeudi et vendredi s’est tenue à Grande-Synthe la première #Convention_nationale_sur_l’accueil_et_les_migrations. Des élus aux associatifs, tous les acteurs de l’aide aux migrants ont jeté des ponts entre les initiatives locales, cherchant à construire un réseau des villes accueillantes.

      https://reporterre.net/Des-dizaines-de-villes-inventent-une-politique-d-accueil-des-migrants

    • Entre accueil et rejet : ce que les villes font aux migrants. Ce que les villes font aux migrants

      ce livre permet de mieux comprendre la diversité et la complexité des formes de l’accueil des migrants sur notre continent. Il nous fait saisir comment cet enjeu refaçonne les liens sociaux, les valeurs et les émotions collectives, et interroge les définitions pratiques de la citoyenneté prise dans un jeu de frontières. Dans un contexte d’anxiété identitaire qui se manifeste par la fermeture des frontières, le confinement et les expulsions, ce livre montre que la ville peut constituer un pôle de résistance et de contournement, voire de renversement des décisions de l’État central.

      Il est constitué d’enquêtes claires et approfondies menées dans plusieurs grandes villes européennes (Paris, Copenhague, Berlin, Barcelone, Istanbul…), et de témoignages d’acteurs concernés (migrants, militants, observateurs directs…).

      http://lepassagerclandestin.fr/catalogue/bibliotheque-des-frontieres/entre-accueil-et-rejet-ce-que-les-villes-font-aux-migrants.html

    • Les ciutats fan front a la necessitat urgent d’habitatge públic

      Les ciutats europees han de fer front a la necessitat urgent d’habitatge públic. Per això, molts governs municipals estan reforçant les seves polítiques amb mecanismes innovadors que permetin fer front a la crisi de l’habitatge i a l’expulsió dels veïns dels seus barris.

      L’Ajuntament de Barcelona ha presentat un projecte per construir pisos d’estada temporal de construcció ràpida, sostenible i de qualitat. La iniciativa, anomenada APROP (Allotjaments de Proximitat Provisional), oferirà una resposta urgent mentre es construeixen les promocions d’habitatge públic, que requereixen de més temps.

      Responsables del consistori barceloní van explicar ahir aquest projecte en un acte organitzat per l’Observatori DESC i el propi Ajuntament.

      La jornada, anomenada ‘Urgent: solucions innovadores en habitatge públic’, es va celebrar al Pati Manning de Barcelona i hi van participar representants de les ciutats d’Amsterdam i Munic, a banda d’entitats com la Federació d’Associacions de Veïns i Veïnes de Barcelona (FAVB), la Fundació Hàbitat 3 i l’Institut de Tecnologia de la Construcció de Catalunya (ITeC), entre d’altres.

      http://ajuntament.barcelona.cat/lescorts/ca/noticia/les-ciutats-fan-front-a-la-necessitat-urgent-dhabitatge-pzblic

      Et dans ce cadre, le projet #APROP:
      https://www.barcelona.cat/infobarcelona/en/temporary-local-housing-to-combat-gentrification-2_622017.html
      #Barcelone

    • Sanctuary in the City : #Beirut

      The world’s refugee crisis is a global responsibility that is especially discharged locally, in particular, in Lebanon, where refugees and displaced persons form a large percentage of the national population. Since the beginning of the Syrian Crisis in March 2011, Lebanon has been a refuge for many hundreds of thousands of people fleeing war. This project explores how municipalities cope with the crisis within the normative framework of human rights and corresponding obligations. It seeks to give voice to the experience of Beirut among the world’s cities claiming to apply that framework in policies, practice, services and local democratic leadership and administration.

      Through a series of workshops and other survey tools, the project captures the expressions, principles and experiences of local governance amid the refugee/displacement crisis. It seeks to channel the experience of refugees, civil society and local authorities by expressing operational principles and allows people in Beirut to identify what works and what could work better.

      One outcome of the project will be a local charter that gives voice to this community of practice among the world’s cities that are facing comparable challenges. The charter will form a basis for exchange, mutual learning and guidance for local administrations in future. The Beirut charter is seen as one tangible way to give credit to the people of Beirut for their role in assuming a local responsibility that the wider world shares.

      http://hic-mena.org/spage.php?id=qG8=

      Ici pour télécharger la charte de la ville de Beirut :
      http://www.hlrn.org/img/documents/Beirut_Charter_to_share_EN.pdf
      #ville-refuge

    • Migrants’ (Denied) Right to the City

      The history of cities in the Indian sub-continent goes as far as the middle of the third millennium BC with the emergence of cities like Harappa and Mohenjo Daro in the Indus valley (Champakalakshmi 2006:8). During different phases of Indian history, many new cities have emerged and many have declined, shaping the history of India (Ramachandran 1995). The dynamics of city growth shows that migration has been a very important component as cities were centres of trade, manufacturing and services. These functions could not have been sustained without migration and migrant labour. People migrate to cities not only for work, but also on account of business, education, marriages, natural disasters and conflicts etc. As cities have evolved through various migrations over a long period of time, they are characterized by diversity in terms of ethnic and religious identities, occupations, language, culture, food habits and so on. In fact heterogeneity is the hallmark of cities and innovations -in which migrants have played a very significant role -are central to their existence. Migration, especially internal migration, contributes significantly to the growth of Indian cities. The Indian Constitution guarantees freedom of movement and freedom to settle within the territory of India as a fundamental right of all citizens (Article 19). Yet migrants face several barriers in terms of access to civic amenities, housing and employment, as well as restrictions on their political and cultural rights because of linguistic and cultural differences. These discriminations are articulated in various parts of India in the theory of ’sons of the soil’, which evokes anti migrant sentiments (Weiner 1978, Hansen 2001). Migrants are all the more vulnerable to discrimination and exploitation as many of them are poor, illiterate and live in slums and hazardous locations prone to disaster and natural calamities. As such, the condition of migrants in cities needs to be addressed squarely in urban policies and programmes.

      https://www.researchgate.net/publication/234169322_Migrants'_Denied_Right_to_the_City

    • Mobile Commons, Migrant Digitalities and the Right to the City

      This book examines the relationship between urban migrant movements, struggles and digitality which transforms public space and generates mobile commons. The authors explore heterogeneous digital forms in the context migration, border-crossing and transnational activism, displaying commonality patterns and inter-dependence.



      https://www.palgrave.com/us/book/9781137412317
      #livre

    • Ce qu’ils font est juste : ils mettent la solidarité et l’hospitalité à l’honneur

      L’étranger est par essence louche, suspect, imprévisible, retors, de taille à commettre des avanies, même s’il survit dans le plus profond dénuement, s’il souffre de la faim, du froid, qu’il n’a pas de toit pour se protéger. L’étranger, homme, femme ou enfant, représente toujours un danger, qu’il faut combattre à tout prix.

      La loi dispose que « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’un étranger en France » encourt jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.

      Cette sanction pénale est réservée aux « aidants » désintéressés, animés par le seul élan d’humanité et de dignité vis-à-vis d’eux-mêmes et de ceux voués à tout juste subsister. Ils ont choisi, en connaissance de cause, de commettre ce qu’on appelle le « délit de solidarité » ou « d’hospitalité ». Des expressions devenues familières, dans leur obscénité, depuis qu’on a vu traduits devant les tribunaux des « désobéissants », paysans, professeurs, élus municipaux, citoyens bienfaisants coupables d’avoir, sans contrepartie d’aucune sorte, secouru, protégé, rendu service à des hommes, femmes et enfants qui n’avaient pas l’autorisation de fouler la terre française.

      Les élections présidentielle et législatives en France ont fourni l’occasion d’une chasse aux désobéissants, comme si la majorité des candidats s’étaient accordés pour rassurer l’opinion en la sommant de collaborer : la France ne laissera pas entrer chez elle des hordes de réfugiés, de migrants si menaçants. Chaque jour a apporté son nouveau délinquant, lequel n’a pas désarmé, il est entré en résistance. Il offre le gîte, le couvert, la circulation à des exilés miséreux, il est capturé par des policiers, punit par des magistrats… et il recommence, parce que l’hospitalité et la solidarité ne sont pas une faveur mais un droit, un devoir et qu’il aime accomplir ce devoir-là.

      Des écrivains ont accepté avec enthousiasme d’écrire, à leur guise, dans une nouvelle, fiction ou rêverie, leur respect pour ces gens de bien, et leur inquiétude de voir agiter les spectres de graves menaces incarnés par des êtres humains réduits à peu de choses. Pas seulement : c’est aussi vers l’Autre que va leur curiosité, l’Autre qui gagne toujours à être connu et non chassé.

      http://www.donquichotte-editions.com/donquichotte-editions/Argu.php?ID=147

  • Se séparer d’un conjoint violent : danger permanent pour les enfants et leur mère – Marianne Kuhni
    https://mariannekuhni.com/2014/05/16/se-separer-dun-conjoint-violent-danger-permanent-pour-les-enfants-et-

    Depuis 2002, l’association SOS Papa a réussi à faire exclure les violences conjugales de la loi famille, sous prétexte qu’« un mari violent peut être un bon père ». Or, selon Patrizia Romito (voir article ci-dessous) « entre 40 et 60% des maris violents sont aussi des pères violents (Edleson, 1999 ; Unicef, 2003) ». Donc cette affirmation de SOS Papa est d’une dangerosité extrême pour les enfants et leur mère. Mais n’ayant consulté quasiment que les associations de pères et non les spécialistes, les députés de l’époque n’ont pas été choqués de cela. La loi de 2002 a d’ailleurs été surnommée « loi SOS Papa », parce qu’elle reprenait quasiment toutes les demandes de SOS Papa, ignorant les avis des spécialistes de la violence conjugale et des médecins (psychiatres, pédopsychiatres, etc.) qui demandaient pourtant à être entendus.

    A cause de la « loi SOS Papa », depuis 2002, les mères et les enfants confrontés à des hommes violents vivent des situations dramatiques. Après la séparation, ces hommes violents continuent d’exercer en permanence leur violence, allant parfois jusqu’au meurtre ou l’assassinat des enfants et/ou de leur mère pour se venger de la mère qui a osé les quitter.

    Donc la loi famille de 2014 doit absolument prendre en compte les violences conjugales qui s’amplifient fréquemment après la séparation. En 2014, comme en 2002, c’est encore majoritairement les associations de pères qui sont entendues par le gouvernement. Malgré leur demande, les médecins (psychiatres, pédopsychiatres, etc.) n’ont pas été entendus (comme en 2002). Comment est-ce possible pour une loi qui prétend s’occuper de l’intérêt de l’enfant, donc de sa santé ? Pour les députés, l’intérêt de l’enfant est-il véritablement sa santé ? Ou est-ce l’intérêt des pères dont il est question dans cette loi, comme dans celle de 2002.

    romito - un silence de morte

    Patrizia Romito est l’auteure de
    Un silence de mortes : La violence masculine occultée

    (lien ci-dessus : article de Sisyphe, avec extrait de l’introduction d’Un silence de mortes – La violence masculine occultée, de Patrizia Romito, Ed. Syllepse, Paris, 2006,
    pp. 15-25)

    A propos du danger de la séparation dans un contexte de violence conjugale, 6 mères survivantes du meurtre de leurs enfants par leur ex-conjoint ont adressé un manifeste au gouvernement du Québec, afin de développer des mesures pour prévenir et accompagner les mères confrontées à ce type de situation : Manifeste des mères survivantes au meurtre de leur(s) enfant(s) par leur ex-conjoint et père biologique

    • Une partie interessante sur les fausses accusation en cas de divorce :

      Aux États-Unis, Thoennes et Tjaden (1990) ont analysé 9000 cas de divorce dans lesquels il existait un conflit ayant trait à la garde des enfants. Dans moins de 2% des cas, un des parents avait porté plainte pour violence sexuelle. Parmi ces plaintes, la moitié était fondée ; un tiers était peu probable, dans les autres cas, il n’y avait pas assez d’informations pour trancher. Certains critères retenus pour décider du « peu de probabilité d’un cas » sont cependant discutables : l’enfant était très jeune, il n’y avait eu qu’un seul épisode de violence ou il y avait un conflit grave entre les parents. Au Canada, Trocmé et Bala (2005) ont analysé 7672 cas de maltraitance sur enfants signalés aux services sociaux : dans 4% de ces cas seulement, les dénonciations étaient fausses. En cas de conflits pour la garde des enfants après une séparation, cette proportion apparaissait plus élevée (12%) ; les fausses dénonciations concernaient plutôt la négligence que la violence sexuelle. De plus, les fausses dénonciations étaient formulées le plus souvent par le parent n’ayant pas la garde, en général le père (15%), que par l’autre parent, en général la mère (2%). Sur 7672 cas de maltraitance, il y avait seulement 2 fausses dénonciations contre un père n’ayant pas la garde. D’après des recherches en Australie, dans les causes relatives au « child contact », des plaintes pour violences sur les enfants étaient présentes entre 1% et 7% des cas ; seulement une minorité s’avérait fausse ; les plaintes déposées par les mères apparaissaient fondées quatre fois plus souvent que celles déposées par les pères.

      Cependant, même quand les plaintes des mères étaient fondées et que les enfants manifestaient clairement leur refus de voir le père, les juges, dans la plupart des cas, accordaient aux pères des droits de visite, parfois sans aucune supervision (Flood, 2010).

      En bref, les dénonciations de violences sur les enfants faites lors de la séparation ne sont pas fréquentes et elles sont très rarement fausses, surtout quand elles sont faites par les mères. Cependant, le préjugé selon lequel ces plaintes seraient des inventions de mères hostiles et vindicatives semble être à la base de nombreuses décisions des services sociaux et judiciaires. Quelques-unes de ces situations ont été documentées en France par une étude du Collectif Féministe Contre le Viol (1999), réalisée en collaboration avec la Délégation Régionale aux droits des femmes d’Ile de France. En deux ans et demi, 67 cas d’inceste dans un contexte de séparation des parents ont été constatés avec au total 94 mineurs impliqués, surtout des petites filles, qui accusaient dans la majeure partie des cas leur père. Dans 77% des cas, les enfants avaient clairement décrit les agressions subies, souvent très graves, et donné le nom de leur agresseur. En 1999, quand le rapport a été rédigé, 51 plaintes avaient été déposées. Néanmoins, dans plus de la moitié des cas, les plaintes avaient été classées sans même une enquête préliminaire ; dans 22% des cas, la mère, ne pouvant obtenir aucune information, ignorait ce qui se passait ; 9% des cas s’étaient conclus par un non-lieu ; un seul agresseur avait été condamné ; dans d’autres cas, l’enquête ou le procès était encore en cours. Souvent les mères étaient accusées de manipuler les enfants et étaient qualifiées par les experts de « névrosées, hystériques, vindicatives ». En outre, dans 20% des cas, les mères, parent protecteur, avaient été dénoncées à leur tour pour ne pas avoir voulu confier l’enfant au père lors de la visite décidée par le juge et un tiers d’entre elles avait été condamné. Ces cas dramatiques ont attiré l’attention de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, qui a envoyé en France un « spécial rapporteur », Juan Miguel Petit. Dans son rapport, Petit (2004) admet qu’en France, les personnes qui soupçonnent ou dénoncent des violences sur mineurs, surtout s’il s’agit des mères, se retrouvent face à d’énormes difficultés et risquent à leur tour d’être accusées de mentir ou de manipuler les enfants. Il évoque en outre le cas des mères divorcées préférant fuir et quitter leur pays plutôt que de confier leurs enfants aux maris suspectés de violence. À propos des accusations d’agression sexuelle de la part du père, qui apparaissent moins crédibles si elles naissent dans un contexte de procédure de divorce, il affirme qu’« un examen attentif des raisons pour lesquelles les parents étaient en train de divorcer a révélé un pattern de violence domestique en famille, y compris la violence domestique exercée contre la mère » (p. 14). Il conclut que « de nombreux individus occupant des positions de responsabilité dans le domaine de la protection des enfants, plus particulièrement dans la magistrature, refusent encore de reconnaître l’existence et l’ampleur de ce phénomène, incapables d’accepter le fait que beaucoup de ces accusations de violence sexuelle puissent être vraies » (p. 20).

  • En France, faible dépendance mais forte vigilance - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2017/06/25/en-france-faible-dependance-mais-forte-vigilance_1579451

    Selon lui, le profil des personnes intoxiquées à la suite de surdosages d’antalgiques opiacés ne correspond pas au profil habituel des toxicomanes. La majorité des personnes sont des femmes d’une soixantaine d’années, ne souffrant pas de pathologies cancéreuses (57 %) et près de la moitié (44 %) de ce groupe de patients n’a même pas consulté de médecin pour se faire prescrire un antalgique. Ce qui laisse à penser que l’opiacé incriminé pourrait souvent être en vente libre, comme le Codoliprane, un médicament qui associe paracétamol et codéine.

    Pour William Lowenstein, médecin addictologue et président de l’association SOS Addictions, l’effet addictif des opiacés, qu’ils soient faibles (dits de palier 2, par exemple la codéine ou le tramadol) ou forts (palier 3, comme l’oxycodone ou le fentanyl), est supérieur à celui de la morphine. Et l’accoutumance peut être rapide. Certains médicaments de palier 2 comme le tramadol peuvent induire une dépendance un mois à peine après le début de leur introduction. L’association à d’autres molécules, comme les benzodiazépines (Xanax, Lexomil, Valium, Témesta…) ou médicaments apparentés (Stilnox, Imovane…) majore encore le risque de surdose.

    L’augmentation des cas d’overdose, de décès déclarés, l’émergence d’un marché parallèle ou l’apparition d’opiacés de synthèse illicites sont autant de signaux pour les structures de pharmacovigilance françaises, alarmées par l’exemple nord-américain. L’organisation du système de santé français permet cependant un meilleur suivi des patients et a certainement permis d’éviter la flambée des addictions aux opioïdes. Le remboursement des frais de santé incite ainsi plus à consulter. « La culture française en matière de santé est très différente de celle des Etats-Unis. Les patients se tournent plus facilement vers leur médecin que vers un dealer pour obtenir un traitement », note William Lowenstein. Le réseau de prise en charge des addictions, bien développé sur tout le territoire, est lui aussi plus accessible qu’outre-Atlantique, ajoute le président de SOS Addictions.

    Ainsi, pour Nicolas Authier, il est impératif de développer une stratégie de prévention des addictions coordonnées avec tous les acteurs de santé. « La régularisation seule ne suffira pas pour endiguer les dérives. On peut interdire la vente libre de médicaments à base de codéine mais qu’adviendra-t-il des personnes déjà dépendantes ? L’exemple des Etats-Unis nous prouve que c’est insatisfaisant. Il faut avant tout informer les professionnels de santé, en particulier les médecins généralistes et les pharmaciens, mais aussi les associations de patients. » Et de prévenir : « Pour une fois que nous pouvons anticiper un problème de santé publique majeur, il faut réellement se mobiliser. »

    #Opioides #France

  • Victime des « macroniens du PS » ? Filoche s’explique sur RT France après son tweet jugé antisémite
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14207-victime-des-macroniens-du-ps-filoche-s-explique-sur-rt-france-apres

    (c) JOEL SAGET Source : AFP

    Visé par une procédure d’exclusion du PS, Gérard Filoche a estimé que le tweet polémique qu’il a partagé puis retiré en s’excusant, était « une connerie ». Il juge toutefois que la polémique est instrumentalisée par ses adversaires politiques.

    « C’est une erreur », lance d’emblée Gérard Filoche au sujet d’un tweet diffusé sur son compte (puis rapidement retiré) le 17 novembre, montrant Emmanuel Macron avec un brassard nazi, sur lequel un dollar remplace la swastika, des drapeaux israélien et américain en arrière plan.

    « J’assume car c’est sous mon nom », poursuit-il toutefois.

    Avouant se faire épauler pour les sites et les réseaux sociaux, le membre du bureau national du Parti socialiste (PS) et cofondateur de l’association SOS Racisme explique à RT (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • MARC COUCKE, LE MEC QUI RÊVE D’ACHETER LA BELGIQUE
    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/928-marc-coucke-le-mec-qui-reve-d-acheter-la-belgique

    Petite cité wallonne de la province du Luxembourg, Durbuy est un lieu entouré de verdure, réputé pour ses activités de détente et pour son centre­ville ayant conservé une allure médiévale. C’est ici que le milliardaire Marc Coucke a décidé d’implanter un projet de tourisme de luxe, Adventure Valley Durbuy, sans considération aucune pour la population locale et l’environnement. Malgré le combat inégal, l’association SOS Durbuy s’organise depuis plus d’un an pour y résister.

    #En_vedette #Lutte_des_classes

  • Eva Thomas : celle qui en 1986 a brisé le silence sur l’#inceste - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/nos-vies-intimes/20171012.OBS5937/eva-thomas-celle-qui-en-1986-a-brise-le-silence-sur-l-inceste.h

    Pour ma génération, les abus sexuels sur les enfants sont indiscutablement l’un des pires crimes que l’on puisse imaginer, des crimes ignobles, insupportables. Dans les années 1990, l’affaire Dutroux et ses marches blanches ont retenti dans les esprits et angoissé une génération de parents. "Ton corps est ton corps", nous apprenait-on alors à l’école.

    Il fut pourtant un temps, pas si lointain, où il en fut autrement. Comme le rappelait un excellent article du "Monde", "notre morale sexuelle a basculé sur la pédophilie".

    Dans les années 1970, dans un contexte de libération sexuelle post-Mai-68, des intellectuels l’ont défendue et leurs idées ont été diffusées dans les colonnes de plusieurs titres de presse (dont "Libération"). Les pro-pédophiles s’appuyaient sur les théories freudiennes en élevant les enfants en figures ultrasexualisées, sans se préoccuper d’un quelconque traumatisme et de l’absence de consentement.

    Au milieu des années 1980, la société entame un profond basculement sur ce qui deviendra le symbole du mal absolu. Les violences sexuelles ou abus sont dénoncés dans un discours nouveau.
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    Une femme courageuse a incarné ce virage : Eva Thomas, qui a désormais 75 ans.

    Eva Thomas chez elle à Grenoble, le 6 octobre 2017. (Emilie Brouze)

    Elle me reçoit un vendredi d’octobre dans son appartement biscornu, au dernier étage d’un immeuble grenoblois. Il faut écouter son histoire car elle raconte un changement sociétal, l’histoire universelle d’une prise de conscience par la libération de la parole. Eva Thomas est aussi un formidable exemple de combativité et de résilience.
    "J’aimerais sortir de la honte"

    Le 2 septembre 1986, à 22 heures passées, son visage est apparu sur Antenne 2, dans "les Dossiers de l’écran". L’émission de débat de société, très populaire, s’attaque ce mardi soir au tabou suprême : l’inceste.

    Sur le plateau, trois femmes victimes de pères ou de frères incestueux ont accepté de témoigner. Deux sont filmées de dos, deux silhouettes anonymes. Et une troisième – c’est une première – parle face à la caméra.

    "J’ai choisi de témoigner à visage découvert parce que j’aimerais sortir de la honte", affirme sur le plateau celle qui vient de signer un livre dans lequel elle relate le viol commis par son père, quand elle avait 15 ans.
    "J’ai envie de dire aux femmes qui ont vécu ça qu’il ne faut pas avoir honte."

    Des cheveux gris entourent son visage animé par ses grands yeux brillants qui oscillent à droite et à gauche. Eva Thomas paraît terriblement émue à l’écran.

    31 ans plus tard, elle s’en souvient comme d’un moment exaltant mais éprouvant. "J’avais l’impression de me jeter dans le vide", dit-elle dans sa petite cuisine, en buvant un café.
    Le saut dans le vide

    Quelques jours avant l’émission, Eva Thomas a averti sa famille par écrit de la publication sous pseudo du "Viol du silence" (éd. J’ai lu, 2000), ainsi que de son intervention télévisée devant la France entière. Elle s’interroge. Quels dégâts cela provoquera-t-il ?

    On allait bientôt la reconnaître dans la rue, lui envoyer des courriers par piles, l’interviewer partout. Eva Thomas est déterminée quand elle prend la parole sur le plateau, ça s’entend. Elle parle posément, sans retenue.

    "Je n’avais aucune idée de ce qui allait se passer après, mais ce n’était pas possible pour moi de ne pas le faire", relate-t-elle aujourd’hui.

    Elle avait en tête, avant de prendre la parole, des images d’explosion, comme des vitres qui se brisent ou des petites bombes qui sautent. Elle voulait à tout prix rompre le silence, s’attaquer à "l’attitude hypocrite et lâche de la société face à l’inceste".
    "Rien ne pouvait m’arrêter."
    Aveuglement et surdité

    Il y avait, à l’époque, une forme "d’aveuglement et de surdité" à l’inceste, explique Anne-Claude Ambroise-Rendu, auteure de "Histoire de la pédophilie" (éd. Fayard, 2014). Il est alors considéré comme un micro-phénomène, qu’on pensait cantonné à la France rurale et reculée.

    Le mot ne figure pas tel quel dans l’ancien Code pénal et si la loi l’interdit, il est aussi implicitement défendu d’en parler.

    Par son intervention, Eva Thomas va faire prendre conscience d’un phénomène beaucoup plus courant et massif qu’imaginé. Son ouvrage "a créé les conditions d’un débat ­public", analysait dans Le Monde Denis Salas, président de l’Association française pour l’histoire de la justice.

    La télévision, comme média de masse, a été un puissant vecteur de ce changement sociétal. "Il a permis de voir et d’entendre ces victimes", complète Anne-Claude Ambroise-Rendu. "Il offre la possibilité de l’empathie, de l’émotion et de l’identification." A ce moment, le visage d’Eva Thomas, en plan serré sur Antenne 2, se suffit à lui-même.

    Ce soir de septembre 1986, "une avalanche" d’appels submerge le standard des "Dossiers de l’écran", le "SVP 11-11". Beaucoup relatent des récits similaires. Une retraitée citée décrit ainsi "l’enfer d’être violée par son père" :
    "Cela me marque encore aujourd’hui."
    "Pas d’inceste heureux"

    Et puis, plus tard, le médiateur de l’émission fait entendre d’autres voix, celles de téléspectateurs semblant découvrir que l’inceste relève de l’interdit. Des paroles représentatives de l’état d’esprit d’une partie de la population, que la fin du silence ennuie et qui préfère parler de "l’inceste avec consentement". Une parole difficilement concevable aujourd’hui.

    "Je suis amoureux de ma fille adoptive. Pourquoi semez-vous la zizanie dans les familles ?", dit un médecin. Un agent technique assume aimer caresser sa fille de 10 ans. "J’ai des relations quotidiennes avec ma fille de 13 ans", témoigne aussi un ingénieur.
    "Pourquoi empêchez-vous les gens d’être heureux ?"

    Pendant que le médiateur lit ces réactions, le visage d’Eva, abasourdie par ce qu’elle entend, est en gros plan sur l’écran. Son expression est plus parlante que des mots. On l’interroge. "Je pense qu’entre un parent et un enfant, il n’y a pas d’inceste heureux", réagit-elle.
    "En tout cas, pour l’enfant ce n’est pas vrai. L’enfant subit une violence."
    Déclencheur

    A la fin de l’émission, apparaissent les coordonnées de l’association qu’elle a créée à l’automne 1985 à Grenoble, "SOS inceste". Elle croulera sous les appels et les courriers les jours d’après.

    Ce numéro des "Dossier de l’écran" fut retentissant. La presse s’en fait largement l’écho. "On parlait partout de l’inceste, c’était assez extraordinaire", se souvient Eva Thomas.

    Eva Thomas sur le plateau d’"Antenne 2", en 1986, dans un article publié sur VSD

    Son témoignage a agi comme un "déclencheur", confirme l’historienne Anne-Claude Ambroise-Rendu. Deux autres émissions dénonçant les abus sexuels sur les enfants ont été importantes – "Médiations" (TF1), en 1989, à laquelle participa Eva Thomas, et un numéro spécial de "Bas les masques", animé par Mireille Dumas, en 1995.

    Sur les plateaux comme dans son livre, Eva Thomas parle des dégâts causés par les abus sexuels – ce qui, à l’époque, avait été mis de côté. "Dans les années 70, les psys que je suis allée consulter m’ont répondu que j’avais le droit de coucher avec mon père", relate la rééducatrice à la retraite. Pour une partie des médecins, les abus n’étaient que le fruit de l’imagination ou de "fantasmes".

    Son premier livre, "Le viol du silence", est le récit, porté par l’énergie de la colère, d’une lutte.
    "La bagarre qu’il a fallu que je mène toute seule, comme beaucoup de personnes à cette époque-là, pour me sauver."
    Le silence

    Eva Thomas parle très bien du mécanisme du silence dont elle s’est échappée. Parce que ce qu’elle avait vécu était inimaginable, vide de sens, elle était sur le lit de ses parents comme pétrifiée quand elle a été violée.

    Les jours d’après, elle a tout gardé pour elle. "J’avais l’impression que si ces mots sortaient, j’allais tout détruire et que j’allais le tuer [son père, ndlr]", racontait-elle sur le plateau des "Dossiers de l’écran".

    Elle n’a pas sombré parce qu’elle s’est accrochée à son projet de jeune fille rebelle qu’elle était : devenir institutrice, comme sa tante. L’écriture et la publication du "Viol du silence" a été, à l’âge de 44 ans, libérateur. Elle n’avait plus peur. Enfin, les choses rentraient dans l’ordre : elle pouvait exister entièrement.

    "Il faut que les femmes parlent, écrivent les violences sexuelles vécues dans leur enfance, parce que parler, c’est déjà agir", écrit-elle sur ces pages.
    "Il faut oser nommer les violences subies, écrire les dégâts sur nos vies de femmes pour que les pères prennent conscience de la gravité de leurs gestes, pour qu’on puisse faire de nouvelles hypothèses à partir de la réalité et non du mythe."

    Son ancien compagnon, le père de sa fille unique, a été le premier homme auprès de qui elle s’est confiée. C’est lui qui l’a convaincue d’écrire une lettre à son père. Alors qu’elle entamait l’écriture de son livre, ce dernier a reconnu les faits et lui a demandé pardon – "une chance incroyable", précise-t-elle. Il a lu son livre, aussi.
    "Il m’a dit que jamais il n’avait imaginé que ça provoquerait de tels dégâts sur ma vie."

    Quand Eva Thomas, née dans une famille d’artisans, revient dans son village normand, une ouvrière de sa grand-mère couturière lui demande de venir la voir. Sur la table, un exemplaire du "Viol du silence".

    "Tu l’as lu ?" s’enquiert-elle.

    "– Oui, tout le village l’a lu."

    Personne ne l’a jamais embêtée à ce sujet, ici. "Dans le village, il y a deux clans", explique la voisine.
    "Ceux qui trouvent que tu es une vraie héroïne d’avoir fait ça, et les autres qui trouvent que c’est un scandale : on n’attaque jamais ses parents."
    "Bravo, vous êtes restée en vie"

    Dans les courriers qui lui sont adressés après "Les Dossiers de l’écran", de nombreuses femmes remercient Eva Thomas d’avoir exprimé ce qu’elles avaient vécu. "Je n’aurais jamais imaginé l’ampleur du désastre", commente la rééducatrice. "Il y avait un tel besoin de paroles..." Internet n’existait pas encore pour les recueillir.

    Dans certaines lettres, des femmes lui racontent avoir vécu l’enfermement psychiatrique après avoir parlé.
    "Je me suis rendue compte que j’avais eu de la chance de me taire – j’avais fait une anorexie mentale pendant quelques mois, mais je n’ai rien dit. Je pense qu’à cette époque-là, c’était le seul moyen de survie. On savait que ce n’était pas audible, qu’on ne nous écouterait pas."

    Quand elle est invitée à participer à des débats public sur le sujet ("Inceste : fantasme ou réalité ?"), Eva Thomas lit des extraits de ces courriers – on le lui demande. Elle devient une porte-parole.

    Au téléphone, les membres de l’association SOS inceste se relaient pour écouter les victimes. "On répondait avec son cœur, en positivant. On leur disait ’bravo, vous êtes restée en vie’. On essayait de les doper psychologiquement : ’Racontez-nous comment vous avez survécu’.
    "C’est vrai qu’arriver à survivre à ça sans se suicider, c’est une victoire. Moi aussi je suis passée par des moments terribles où le suicide était quelque chose de toujours possible, presque sécurisant.
    Jusqu’à la parution de mon livre, j’ai vécu ma vie au jour le jour, en survie."
    "Vous êtes la première à qui je le dis"

    La libération de la parole qui éclate dans les années 80 est euphorisante. "Ça a été une espèce de jubilation collective dans les groupes de paroles", se souvient Eva Thomas. C’était joyeux, au point de désarçonner un journaliste venu en reportage dans le local associatif. "On se vivait comme des guerrières, des combattantes", décrit Eva Thomas.
    "C’était extraordinaire de voir à quel point on était heureuses de se retrouver face à quelqu’un qui nous comprenait puisqu’on avait vécu les mêmes trajets, on était passées par les mêmes chemins.
    C’était très rassurant quand on en parlait ensemble parce que tout à coup, à force d’entendre les mêmes mots, les mêmes phrases, les mêmes itinéraires, la façon dont on s’était battue chacune de notre côté, il y avait une forme de normalité qui ressortait.
    Nous, qui nous étions fait jeter avec l’idée qu’on était un peu folles, hystériques, réalisions qu’on avait eu des réflexes normaux, en réaction à un traumatisme."

    A Grenoble, où Eva Thomas vit depuis 30 ans, on la reconnait et on l’aborde, à l’image de cette dame âgée avec son cabas, un jour de marché.
    "Vous êtes Eva Thomas ? Merci Madame, merci, parce que j’ai vécu ça quand j’étais petite et je n’en ai jamais parlé. Vous êtes la première à qui je le dis."

    La dame a refusé un café : "Non, merci. Ça me suffit de vous l’avoir dit."

    Silence dans la petite cuisine grenobloise.
    "C’est émouvant, hein ? Ça m’est arrivé plusieurs fois."
    Le procès de Saint-Brieuc

    La libération de la parole a un autre effet mécanique, relève Anne-Claude Ambroise-Rendu : le nombre d’affaires jugées augmente. "Vous nous en avez donné, du travail", a un jour glissé à Eva Thomas quelqu’un du monde judiciaire.

    Après la publication de son livre, la rééducatrice comprend l’importance pour les victimes de la reconnaissance par la justice. L’inceste doit être puni :
    "Toute ma bagarre était de faire reconnaître que c’était un crime et que ça se traitait d’abord au tribunal. Peut-être que les psys avaient des choses à faire avec les gens qui allaient mal, mais c’est d’abord une histoire de droit. Quand il a été bafoué, on va au tribunal."

    Eva dit qu’elle a vécu des "rencontres formidables" pendant cette période, par ailleurs épuisante émotionnellement.

    “Jours d’inceste” : mon père, ce violeur
    "J’avais toujours dit que je partirais quand le débat serait bien lancé, que je laisserais les autres continuer", se remémore-t-elle. En 1989, elle s’apprête à s’en aller, quand a lieu le "procès de Saint-Brieuc".

    Claudine, qui a témoigné dans l’émission "Médiations" sur TF1, est jugée pour diffamation. Une épreuve. "Tout était à l’envers", se souvient Eva Thomas, entendue comme témoin.
    "Le procureur de la République défendait le violeur, le père de Claudine."

    Claudine a été condamnée à un franc symbolique. "Elle a été condamnée parce que c’est interdit de parler d’un crime prescrit. Je ne l’avais pas compris."
    "Moi qui croyais en la Justice comme on croit en Dieu, je me suis effondrée."
    "Je ne suis pas victime à vie"

    Eva Thomas est rentrée du procès dans un état terrible. "Je titubais comme une femme saoule, ma tension a chuté sans raison, je ne tenais plus debout. Ma tête ne fonctionnait plus, je n’arrivais plus à penser. Comme si le fait d’être interdit de parole, comme si tout ce que j’avais fait était interdit par la loi."

    Elle s’en remettra en demandant officiellement à changer, sur sa carte d’identité, son prénom de naissance pour Eva. Une forme de reconnaissance juridique – la force des symboles qu’elle aime tant. "On a du mal à l’imaginer mais ça a été magique pour moi."

    Eva Thomas retrouvera la force d’écrire un second livre, "Le Sang des mots" (éd. Desclée de Brouwer), paru en 1992. Puis elle s’éclipsera pour se concentrer à sa vie, avec "gourmandise et bonheur".
    "Je ne suis pas victime à vie, je vais vivre ma vie comme tout le monde."

    D’une manière radicale, elle tourne la page. Elle quitte l’association, brûle une partie des œuvres qu’elle a créée ces années-là, consume dans les flammes les lettres reçues :
    "Je me disais que je ne pouvais pas garder les courriers des victimes. J’ai tout mis dans un grand seau d’eau, j’ai fait de la pâte à papier et j’ai fabriqué une espèce de masque que je suis allée brûler dans la nature. Pour moi, symboliquement, c’était important."
    Une cicatrice comme une autre

    Jusqu’à leur décès, au début des années 2000, Eva Thomas a entretenu une relation apaisée avec ses parents, une fois le pardon accepté.
    "A partir du moment où tout était clair, où tout avait été dit, je me suis réconciliée avec eux. Régulièrement, je suis allée passer des vacances chez eux. J’étais heureuse d’être avec mes parents."

    Il est encore éprouvant pour elle de puiser dans ses souvenirs pour raconter son histoire alors que depuis des années la retraitée, décorée de la Légion d’honneur en 2004, n’y pense plus.

    "On peut vivre avec cette cicatrice-là comme avec une autre", assure-t-elle avec conviction. Les robes multicolores qu’elle coud habillent son salon et sa chambre à coucher. La rayonnante retraitée a atteint une forme de "sérénité joyeuse".

    Mais voilà que récemment, elle a "repris la bagarre". Eva Thomas aimerait que les moins de 15 ans soient protégés par un article de loi spécifique. Avec une amie avocate, elles soutiennent un tel changement législatif :
    "On demande que ce soit clair, que ce qui constitue le crime, c’est l’âge de l’enfant. Les agresseurs ne pourront ainsi plus se défendre en disant qu’il était consentant, qu’il n’a rien dit, qu’il a pris du plaisir, etc."

    Elle croit que c’est le bon moment. Récemment, un homme a été renvoyé en justice pour "atteinte sexuelle" et non "viol", pour avoir eu des relations sexuelles avec une enfant de 11 ans.
    "Je pense qu’il y a encore quelque chose à faire."

    • Ce passage me traumatise :

      Et puis, plus tard, le médiateur de l’émission fait entendre d’autres voix, celles de téléspectateurs semblant découvrir que l’inceste relève de l’interdit. Des paroles représentatives de l’état d’esprit d’une partie de la population, que la fin du silence ennuie et qui préfère parler de « l’inceste avec consentement ». Une parole difficilement concevable aujourd’hui.

      « Je suis amoureux de ma fille adoptive. Pourquoi semez-vous la zizanie dans les familles ? », dit un médecin. Un agent technique assume aimer caresser sa fille de 10 ans. « J’ai des relations quotidiennes avec ma fille de 13 ans », témoigne aussi un ingénieur. « Pourquoi empêchez-vous les gens d’être heureux ? »

      Pendant que le médiateur lit ces réactions, le visage d’Eva, abasourdie par ce qu’elle entend, est en gros plan sur l’écran. Son expression est plus parlante que des mots. On l’interroge. « Je pense qu’entre un parent et un enfant, il n’y a pas d’inceste heureux », réagit-elle. « En tout cas, pour l’enfant, ce n’est pas vrai. L’enfant subit une violence. »

      Est-ce que vous pensez qu’on a fait des progrès de ce côté là (si oui, ce serait en partie grâce à #Eva_Thomas) ? Non pas qu’il y a forcément moins d’inceste, mais au moins qu’il n’est plus possible de ne PAS savoir que ce qui est fait est mal ?

      #télévision #pédophilie #1986 (c’est tard...)

  • Sauvetage en mer : l’Europe s’en prend aux ONG mais pas aux garde-côtes libyens
    https://www.bastamag.net/Sauvetage-en-mer-l-Europe-s-en-prend-aux-ONG-mais-pas-aux-garde-cotes-liby

    Elles ont déjà fait l’objet d’enquêtes, sans preuves, pour soi-disant avoir collaboré avec des passeurs et des trafiquants d’êtres humains. Les organisations non gouvernementales (ONG) qui procèdent à des sauvetages en mer Méditerranée pour secourir des migrants, telles l’association SOS Méditerranée, dont le siège est à Marseille, ou l’organisation allemande Sea Watch, sont à nouveau la cible d’attaques des autorités italiennes et européennes. Début juillet, la Commission européenne a proposé un « plan (...)

    En bref

    / #Europe, #Migrations, #Afrique, #Droits_fondamentaux

  • Jean-Michel Blanquer : Portrait d’un revenant
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/05/18052017Article636306889214179524.aspx

    Jean-Michel Blanquer est tout sauf un homme nouveau ou un simple technicien de l’éducation. C’est une figure très connue qui revient rue de Grenelle où il a fait carrière pendant 6 ans dans des cabinets de droite, particulièrement ceux de Robien et Chatel. Il revient avec un entourage qui était également au cabinet de Luc Chatel. Avec la nomination de Jean Michel Blanquer rue de Grenelle, les émigrés de la Sarkozie sont de retour.

    Lettre ouverte au nouveau ministre de l’Éducation nationale
    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/05/18/31001-20170518ARTFIG00273-lettre-ouverte-au-nouveau-ministre-de-l-education

    FIGAROVOX/LETTRE OUVERTE - « L’échec n’est plus une option », rappelle Jean Paul Mongin, délégué général de SOS éducation, qui se réjouit de la vision de l’école pragmatique et enracinée du nouveau ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer.

    SOS éducation - L’École des réac-publicains
    http://www.questionsdeclasses.org/reac/?+-SOS-education-+

    L’École des réac-publicains
    La « Pédagogie noire » du FN et des néo-conservateurs

    SOS Éducation — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/SOS_%C3%89ducation

    Créée en 2001, SOS Éducation est une association se présentant comme indépendante et apolitique. Elle réunit des parents et des professeurs et se fixe pour objectif d’améliorer l’école. L’association revendique 60 000 membres.

    Jean-Michel Blanquer Education

    Les Inrocks - En cachette, la sulfureuse association SOS Education efface tous ses liens avec le nouveau ministre de l’Education nationale
    http://www.lesinrocks.com/2017/05/19/actualite/en-cachette-la-sulfureuse-association-sos-education-efface-tous-ses-lien

    Une “interview exclusive” du nouveau ministre de l’Education nationale donnée le jour de sa nomination, à une sulfureuse association anti-avortement et proche de l’extrême-droite, a mystérieusement disparu du jour au lendemain.

    #gouvernement_macron

    • J’ai l’impression que c’est un type qui a trop lu sans comprendre sur les charter schools . Byebye l’éducation nationale, dites bonjour au paradis des écoles privées financées par l’état.

      http://www.publiccharters.org/get-the-facts/public-charter-schools
      https://en.wikipedia.org/wiki/Charter_school

      Just What IS A Charter School, Anyway ? : NPR Ed : NPR
      http://www.npr.org/sections/ed/2017/03/01/511446388/just-what-is-a-charter-school-anyway

      We’re all familiar with the term “hidden in plain sight.” Well, there may be no better way to describe the nation’s 6,900 charter schools.

      These publicly-funded, privately-run schools have been around since the first one opened in St. Paul, Minn., in 1992. Today, they enroll about 3.1 million students in 43 states, so you’d think Americans should know quite a bit about them by now. But you’d be wrong.

      “Most Americans misunderstand charter schools,” was the finding of the 2014 PDK/Gallup poll on public attitudes toward education. The survey found broad support for charters, but also revealed that 48 percent of Americans didn’t know charter schools were public. Fifty-seven percent thought they charged tuition. And nearly half thought charters were allowed to teach religion.

      Now that the Trump administration has made school choice a cornerstone of its education policy, we thought it would be worth exploring how charter schools work, who runs them, how they’re funded and whether they work better than the traditional public schools they’re often competing against.

      We asked three charter experts to help us out with a survey course. Welcome to Charter Schools 101, your professors are:

      Ted Kolderie, a former journalist and senior fellow at the University of Minnesota’s Hubert Humphrey School of Public Affairs. He helped create the nation’s first charter law in 1991 and helped 25 states design their own.

      #privatisation

  • Les Inrocks - En cachette, la sulfureuse association SOS Education efface tous ses liens avec le nouveau ministre de l’#Education nationale
    http://www.lesinrocks.com/2017/05/19/actualite/en-cachette-la-sulfureuse-association-sos-education-efface-tous-ses-lien

    Mais où est donc passée “l’interview exclusive” de Jean-Michel Blanquer, le nouveau ministre de l’Education nationale, donnée juste après sa nomination, à l’association proche de l’#extrême_droite et anti-avortement, SOS Education ? Deux jours après la nomination de cet homme de 52 ans, rue de Grenelle, l’entretien publié sur le site de l’association, a disparu. Réalisé par son délégué général, Jean-Paul Mongin, Jean-Michel Blanquer y exposait sa vision de l’éducation et ce qu’il compte entreprendre au ministère.

    #France

  • Avec ou sans ton sang ? La Brique - Lille - 1 décembre 2016

    « C’est Bill qui le premier me parla de la fameuse maladie, je dirais en 1981. […] Il se laissa tomber par terre de son canapé, tordu par une quinte de fou rire : "un cancer qui toucherait exclusivement les homosexuels, non, ce serait trop beau pour être vrai, c’est à mourir de rire !". Il se trouve qu’à cet instant Muzil était déjà contaminé par le rétrovirus ». C’est par ces mots, qu’Hervé Guibert1, écrivain, décrit sa découverte du Sida. Virus qui l’emporte dix ans plus tard à l’âge de 36 ans.
     
    À l’époque, personne ne sait encore ce qu’est réellement cette épidémie qui décime en particulier certaines populations. Ce qu’on appellera la « règle des 4 H » pour Homosexuels, Hémophiles, Héroïnomanes, Haïtiens. Basée sur cette observation empirique, une circulaire de la direction générale de la santé du 20 juin 1983 établit que « le syndrome d’immunodépression acquise représente un risque nouveau et grave pour la santé qui pourrait être dû à un agent infectieux dont la transmission par le sang et les produits dérivés du sang a pu être suspectée mais non établie ».
     
    Homosexuel.les dans le même sac


    l a fallu attendre 19 ans, en 2002 pour que certaines recommandations de la direction générale de la santé proposent de supprimer le caractère discriminatoire du refus du don du sang par l’EFS. Ainsi ce n’est plus la population homosexuelle qui est concernée, mais les « pratiques à risques » et particulièrement les « relations homosexuelles masculines » , ce qui permet l’ouverture du droit du sang aux lesbiennes, jusqu’ici injustement montrées du doigt, car celles-ci sont considérées comme sujettes à risque de part leur proximité avec leurs homologues homos ayant des relations homosexuelles masculines.
    Jusqu’en 2012, on note une période de flottement sur cette question de l’ouverture du don du sang de la part du ministère de la santé. Un certain Xavier Bertrand, ministre de la Santé (de juin 2005 à mars 2007, de novembre 2010 à mai 2012) déclare même pendant 5 ans vouloir mettre fin à ce qu’il appelle une « injustice », sans que cela soit suivi des faits.

    En 2012, un questionnaire de l’association SOS Homophobie est envoyé aux candidats de l’élection présidentielle. À la question du don du sang, le candidat Hollande déclare « [qu’il] est dévastateur à tous les niveaux d’accréditer une forme de présomption de séropositivité des hommes homosexuels » . Il faudra attendre la promulgation le 26 janvier 2016 de la loi Santé par Marisol Touraine déclarant, suite à un amendement, que « nul ne peut être exclu du don du sang en fonction de l’orientation sexuelle ».
    . . . . .

    La suite : http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/840-avec-ou-sans-ton-sang
    #Lille #La_Brique #violence_sociale #Harry_Cover #Lutte_des_classes #sang #sida #ségrégation

  • La e-cigarette sous-estimée dans la lutte anti-tabac | Actualité | LeFigaro.fr - Santé
    http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/05/11/24957-e-cigarette-sous-estimee-dans-lutte-anti-tabac

    « Certes, nous ne savons pas tout de la cigarette électronique. Mais on sait qu’elle est beaucoup moins nocive que la cigarette », rappelle le Dr William Lowenstein, médecin spécialisé dans les addictions à Paris et président de l’association SOS Addictions. — Permalink

    #ecig

  • Bondy : les victimes de violences sexuelles et conjugales mieux prises en charge à l’hôpital
    http://www.leparisien.fr/bondy-93140/bondy-les-victimes-de-violences-sexuelles-et-conjugales-mieux-prises-en-c

    Pousser la porte de l’unité médico-judiciaire, sans avoir déposé plainte, en Seine-Saint-Denis, c’est possible. Depuis un peu plus d’un an, l’hôpital Jean-Verdier de Bondy mène une expérience rarissime pour les victimes de violences sexuelles ou conjugales. Auparavant, le passage par le commissariat était un préalable pour bénéficier d’une expertise et du soutien de cette unité qui réunit médecins, infirmières, psychologues et accueillants.

    Désormais, même sans réquisition de la justice, une consultation de médecine légale est possible. C’est une première en Ile-de-France.
    « Peu de victimes de violences conjugales ou sexuelles déposent plainte. Elles ne savent toujours pas à qui s’adresser. Or notre préoccupation est de prendre en charge les victimes », explique le docteur Céline Denis, médecin aux UMJ de Bondy qui décrit des situations ubuesques.
    Certaines personnes n’osent pas porter plainte par peur des représailles
    Les victimes se rendaient aux urgences, qui appelaient les UMJ mais sans réquisition de la justice, pas d’accueil possible. Quid de celles qui ne veulent pas déposer plainte par peur des représailles ou crainte de se lancer dans une procédure judiciaire ? A l’étranger, l’expérience des « Sexual Assault Centres », comme en Irlande, au Royaume-Uni, en Suède… montre l’utilité d’une prise en charge de victimes de violences sexuelles dans un lieu unique. Aux UMJ de Bondy, l’équipe est formée pour faire des entretiens, des prélèvements, proposer une pilule du lendemain, mettre en route un traitement de prévention en cas de transmission de virus HIV, proposer un suivi etc.
    Le démarrage s’est fait discrètement au printemps 2014. En un an, plus d’une cinquantaine de personnes ont été reçues, pour des violences conjugales ou des agressions sexuelles, parfois pour des suspicions. « Au retour d’un week-end de formation, la personne avait des trous noirs, elle se demandait si elle avait été droguée », relate le docteur. Pas forcément de quoi déposer plainte mais suffisamment inquiétant pour vouloir connaître la vérité. Recherche de spermatozoïdes, de toxiques et d’ADN ont été effectués. Des rendez-vous avec des médecins et des psychologues ont également été proposés.
    Les prélèvements sont conservés pendant trois ans et pourront servir de preuve
    Il suffit d’appeler* pour prendre rendez-vous. Au bout du fil, 24 heures sur 24, un médecin évalue le degré d’urgence. Le tarif est celui d’une consultation, remboursée par la Sécurité sociale. A l’issue de la visite, un certificat médical est délivré avec l’évaluation d’une ITT, cette incapacité totale de travail, la seule qui fait foi aux yeux de la justice en cas de dépôt de plainte. « On leur dit qu’elles ont le droit de déposer plainte », conclut le docteur Denis. Les prélèvements sont conservés pendant trois ans. « Cela a un véritable intérêt en matière de preuve, estime Jérôme Janic, directeur de l’association SOS Victimes. Car dans un premier temps les victimes peuvent refuser de déposer plainte. Au moment où elles sont prêtes à déposer plainte et à agir, elles auront les éléments matériels recueillis aux UMJ. »
    * Sur rendez-vous au 01.48.02.65.06 tous les jours 24 heures sur 24

    Le deuxième service médico-judiciaire de France
    11 000 victimes ont été examinées en 2013 à l’unité de médecine légale de Jean-Verdier de Bondy. Toutes sur réquisition judiciaire. En nombre de patients reçus, c’est le deuxième service derrière l’Hôtel-dieu à Paris. Parmi les victimes, 611 ont été reçues pour des violences sexuelles. A titre de comparaison en France, 10 000 personnes environ déposent plainte pour violences sexuelles.
    Sur les 611 victimes reçues pour violences sexuelles (dont 283 mineures), 57 % des visites concernaient des viols et 3 % des tentatives de viol. 10 % étaient des femmes victimes de violences sexuelles par le conjoint ou l’ex conjoint.
    59 personnes qui n’avaient pas déposé plainte ont été reçues depuis un an aux UMJ de Bondy. 23 pour agression sexuelle ou suspicion, 36 consultations pour des violences conjugales autres que sexuelles.
    4 consultations pour agression sexuelle ont été suivies d’un dépôt de plainte avec contact d’un service de police demandant de transmettre des prélèvements dans les jours ou semaines qui ont suivi la consultation.
    20 médecins, 4 infirmières, 3 psychologues, 2 secrétaires et 6 accueillants composent l’équipe des UMJ de Bondy.
    C.S.

  • Qui sont vraiment les conspirationnistes ’’#anti-vaccination'' ?
    http://www.conspiracywatch.info/Qui-sont-vraiment-les-conspirationnistes-anti-vaccination_a472.htm

    Ils s’appellent Christian Cotten, Marc Vercoutère, Sylvie Simon ou Jean-Jacques Crèvecoeur. Ils dénoncent les noirs desseins de "l’élite mondiale". Leurs vidéos, vues et commentées par des centaines de milliers d’internautes, ont mis le web francophone en ébullition. Qui sont vraiment ces croisés de l’anti-vaccination ?

    C’est une vidéo postée sur YouTube et déjà visionnée près de 750 000 fois. On y voit des "experts" sentencieux nous mettent en garde contre les dangers de la vaccination. Une certaine Rauni-Leena Luukanen-Kilde, présentée par la vidéo comme rien moins que l’« ancienne ministre de la Santé de la Finlande », nous explique que « l’objectif de l’élite mondiale est de réduire la population mondiale de 2/3 » et que « le vaccin est toxique » ! Les Finlandais seraient-ils tombés sur la tête ? En réalité, Rauni-Leena Luukanen-Kilde n’a jamais été ministre dans son pays. Depuis un accident de voiture en 1986, la pauvre femme, titulaire d’un diplôme de médecine, prétend que les extra-terrestres lui ont sauvé la vie. Le seul domaine dans lequel elle soit vraiment experte, c’est la théorie du complot.

    Apparaissant dans la même vidéo, Christian Cotten n’hésite pas à faire un rapprochement entre le personnel médical mobilisé à la faveur de la campagne de vaccination et les conducteurs de train réquisitionnés par le régime de Vichy pour déporter des Juifs vers les camps de la mort. Cette image, il l’affectionne tout particulièrement. En 2001, sur un plateau de télévision, ce psychothérapeute de formation comparait déjà la liste des sectes dressée par une mission d’enquête parlementaire avec les listes de Juifs mises en place sous l’Occupation... Cotten est en fait le responsable d’un obscur parti, Politique de vie, et du site internet éponyme. Candidat aux dernières élections européennes sur la liste de Dieudonné et d’Alain Soral, Cotten est un pourfendeur du « Nouvel Ordre Mondial », l’un des thèmes privilégiés du conspirationnisme contemporain. Persuadé que le 11 septembre 2001 ou les attentats de Madrid (2004) ont été fomentés par les « Sionistes », ce « militant de la paix, de l’amour et de la liberté » (sic) répand tous les poncifs de la théorie du complot grippal, y compris celui selon lequel la vaccination servirait à greffer des puces électroniques sous-cutanées permettant de contrôler la population. Il y a quelques mois, lors d’une conférence de presse de la « Liste antisioniste », Cotten avait évoqué « la fausse épidémie de grippe » H1N1 et l’avait même rebaptisée la « grippe Sanofi ». Le 6 novembre dernier, Cotten a tenté de se faire remarquer en déposant une plainte contre X avec constitution de partie civile pour « tentative d’empoisonnement et mise en danger de la vie d’autrui ». Considérant les adjuvants contenus dans les vaccins comme « hautement toxiques », il reproche aux « autorités » de « vouloir injecter à tout prix [le vaccin] à l’ensemble de la population ».

    Dans une autre vidéo alarmiste, intitulée « L’imposture de la grippe A (H1N1) dévoilée » (vidéo postée par un internaute dont le compte Dailymotion a pour devise « Fuck Zionism »), Christian Cotten apparaît aux côtés du Dr Marc Vercoutère. Vercoutère a une formation d’homéopathe. Il préside l’association C.R.I-Vie et est associé avec Mirella Carbonatto (voir infra) dans l’opération « Le Cri pour la Vie : NON A LA VACCINATION ! », dont le site internet publie, notamment, un « APPEL TRES URGENT pour la Prévention d’un crime de génocide ». Contacté par Conspiracy Watch, le Conseil départemental de l’Ordre des médecins des Pyrénées-Atlantique est formel : « M. Vercoutère, [bien que] titulaire du diplôme de docteur en médecine, n’a pas l’autorisation d’exercer la médecine. Il n’est pas inscrit au Tableau de l’Ordre des médecins » (voir le courriel adressé à la rédaction). Pour autant, C.R.I-Vie n’oublie pas de faire des affaires : l’association vend 12 euros sa « brochure d’information » sur la grippe A… Vercoutère et Cotten semblent bien se connaître. Tous deux sont partie prenantes d’une ronflante « Cellule de Crise Sanitaire Citoyenne », une initiative de Frédéric Morin, l’éditeur du journal Morpheus (qui a pour devise : « Sortir du sommeil de plomb de la pensée unique. Opinions censurées, réalités occultées, information alternative »). Cotten, Vercoutère et Morin ont même publiés un texte commun autour de la grippe A. Texte où l’on retrouve la signature de Smaïn Bedrouni, du site islamiste Stcom.net (« La Voix des Opprimés »). En janvier 2007, Bedrouni a été condamné par la 17ème Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris pour propos antisémites (« les juifs dehors ! ») et menaces de mort à l’endroit de Mouloud Aounit, le président du MRAP.

    Sylvie Simon met également en garde contre les dangers de la vaccination : « Nous sommes obligés d’être vaccinés et donc nous sommes dans un régime dictatorial comme il y en a dans tous les pays africains » assène-t-elle à son auditoire. « Ecrivain et journaliste », Sylvie Simon a tenu, le 16 avril dernier, une conférence en compagnie du fameux blogueur conspirationniste LeLibrePenseur, un dentiste marseillais proche de l’association d’Alain Soral, Egalité & Réconciliation. Elle se défend pourtant de verser dans la théorie du complot : « Je ne discuterai pas ici de l’exactitude des déclarations concernant le gouvernement mondial et ses intentions à notre égard, là n’est pas la question. Dans l’immédiat, il est surtout nécessaire de rallier le plus de "résistants" possible, car il s’agit bien de résistance à des consignes liberticides. Mais pour gagner dans ce combat, nous ne devons employer que des arguments scientifiques et médicaux et non des notions "conspirationnistes" qui rebutent nombre de gens qui se dissocient alors de notre action. (...) Cette crise représente une chance inespérée de mettre enfin à jour les mensonges qui entourent la vaccination, nous ne pouvons risquer de la gâcher ». Sylvie Simon est l’auteur de plusieurs livres aux titres éloquents : Les dix plus gros mensonges sur les vaccins (éd. Dangles, 2005) ; Ce qu’on nous cache sur les vaccins (éd. Delville, 2006) ; La nouvelle dictature médico-scientifique (éd. Dangles, 2006) ; Les dix plus gros mensonges sur les médicaments (éd. Dangles, 2007) ; Vaccins, mensonges et propagande (Thierry Souccar Editions, 2009). Récemment, elle a également publié un livre sur la métempsycose, Réincarnation. Quant les expériences rencontrent la science (éd. Alphée, 2008) et un autre relatif aux prophéties apocalyptiques, 2012, le rendez-vous (éd. Le Serpent à plumes, 2009) qui lui a valu d’être invitée sur la chaîne Direct 8 dans La Grande soirée du paranormal, spécial 2012, ou d’intervenir dans un sujet diffusé au journal télévisé de France 2.

    A l’instar de Sylvie Simon, Jean-Pierre Petit est un habitué des plateaux de télévision. Cet astrophysicien reconverti dans l’ufologie et la théorie du complot tous azimuts prête également sa voix au mouvement anti-vaccination : « Quand la campagne de vaccination aura démarrée, des équipes mobiles, s’affranchissant de tous les avis médicaux émanant de médecins de famille, opéreront directement dans les établissements scolaires. Ce qui revient à dire que si des parents éprouvent des doutes sur le caractère opportun de cette campagne et souhaite soustraire son ou ses enfants, elle devra carrément les garder à la maison ! ». Jean-Pierre Petit pense que l’implantation de puces RFID à travers la campagne de vaccination « correspond à des projets parfaitement réalistes ». Il ajoute : « On pourrait même dire que c’est inéluctable, si ce n’est déjà fait. (…) Les puces implantables ne sont qu’une partie de la panoplie ubuesque que nos ingénieurs en mort violente ou en asservissement automatisé, sont en train de nous concocter ».

    Le tableau ne serait pas complet sans évoquer le cas du conférencier belge Jean-Jacques Crèvecoeur. « Exilé » au Québec, Crèvecoeur aurait une formation d’homéopathe. Il n’a jamais fait aucune étude de médecine. Sur son site, lancé début octobre 2009, il entend « mettre en garde contre la folie entourant la grippe A H1N1 ». Mais ne nous méprenons pas. La « folie », pour Crèvecoeur, c’est la vaccination. Un « mensonge » qui, selon lui, « se perpétue depuis 140 ans ». Depuis le mois d’août, Crèvecoeur inonde nos boîtes e-mails de messages dénonçant une « arme bactériologique déguisée en vaccin » et accusant le gouvernement américain de préparer un véritable « génocide » : « Pourquoi des centaines de milliers de cercueils sont-ils entreposés dans tous les Etats américains et pourquoi des fosses communes ont été creusées dans chaque district ? » demande-t-il. Lors d’une conférence « pour la liberté de choix en santé » tenue à Montréal le 12 septembre 2009, Crèvecoeur fait l’apologie de la « courageuse » Jane Burgermeister (la journaliste autrichienne ayant porté plainte contre l’OMS pour « génocide » - NDLR) et de son amie Sylvie Simon. Dans la salle, où se massent près d’un millier de participants, l’atmosphère oscille entre la légéreté et la gravité. L’humour bon enfant de Crèvecoeur contraste avec ses discours apocalyptiques. La diatribe anti-vaccination se transforme rapidement en tribune politique. Et Crèvecoeur d’accuser le président Barack Obama d’être « aussi pourri que les autres ». L’actuelle administration américaine « est la même équipe que Bush, en pire » explique-t-il. Embrassant une autre théorie du complot très répandue au sein de l’extrême droite américaine , le conférencier précise qu’Obama « n’a pas la nationalité américaine », qu’il a été « mis en place » par quelque puissance occulte. Jugeant que « la censure est partout » et ironisant sur les « sociétés secrètes », Crèvecoeur n’hésite pas à verser, également, dans la théorie du complot sur les attentats du 11-Septembre. Plaisantant, devant son public, sur son sens inné des affaires, Crèvecoeur affirme, d’un air entendu : « Non mais attendez ! Ma grand-mère était juive ! »... ce qui ne manque pas de provoquer l’hilarité générale de la salle.

    Crèvecoeur est en fait le disciple d’un médecin allemand, Ryke Geerd Hamer (dont LeLibrePenseur fait également l’éloge). Grand prophète de la « Médecine Nouvelle » selon laquelle les médecines « alternatives » sont plus efficaces pour soigner le cancer que les médicaments ou les traitements fondés sur la chimiothérapie, le docteur Hamer a été condamné pour exercice illégal de la médecine et mise en danger de la vie d’autrui. Ses pratiques, qualifiées de déviances sectaires par la Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires (MIVILUDES), auraient conduit des patients à la mort selon le député Jean-Pierre Brard. Dénonçant une « conspiration sioniste » visant à le réduire au silence, le docteur Hamer prétend que les Juifs se soignent selon les préceptes de la « Médecine Nouvelle » tout en mettant en garde les non-Juifs de faire de même.

    Cette focalisation récurrente sur les Juifs, on la retrouve chez cette autre journaliste anti-vaccination , la Hollandaise Désirée Röver, selon laquelle c’est un groupe d’individus maléfiques descendants des Khazars (les Khazars sont généralement présentés comme étant les ancêtres des Juifs d’Europe centrale et orientale - NDLR) et ayant pour nom Rothschild ou Kissinger, qui seraient à l’origine de la pandémie.

    Au rayon des originaux qui se sont engouffré dans la brèche du conspirationnisme anti-vaccination, on trouve enfin Pierre Jovanovic, un « écrivain et journaliste » dont la notoriété se fonde sur les ouvrages qu’il a consacré aux anges gardiens et aux secrets de Fatima. Il faut également citer la niçoise Mirella Carbonatto, présidente d’une association dénommée SOS-Justice qui a saisi le Parquet afin d’alerter la population sur les dangers de la vaccination. Carbonatto a indiqué à la presse qu’elle était « déjà sur écoute » et que les Illuminatis étaient « à [ses] trousses ». Le naturopathe Jacques Paltz, président d’Artémisia Collège et du site éponyme, parle quant à lui de la pandémie comme d’une « farce organisée » : « L’évolution rapide des événements nous oblige à prendre ces dispositions [la fermeture du site - NDLR]. En effet, il est clair que nous entrons dans un Etat ouvertement subdictatorial (...). Il faut dire que tout est bidonné, (...) toute l’opinion est manipulée, et ce n’est pas bien difficile avec une presse aux ordres et le gros des masses populaires qui refuse de voir la réalité, par lâcheté, toujours prêt à tout gober, à tout accepter, toutes les compromissions, du moment qu’on ne lui retire pas son foot, ses magazines peoples et autres attrapes gogos ! (...) Nous allons devoir prendre des mesures en fonction de la situation, et songer à nous protéger. Des heures sombres nous attendent, une sorte de Stasi puissance 10 (avec les moyens des années "2000"), et surtout, mondialisée ».

    Ne perdant jamais une occasion de verser dans la théorie du complot, les sites de Michel Chossudovsky (Mondialisation.ca et GlobalResearch.ca), de Zeynel Cekici (Alter-Info.net) et de Mireille Delamarre (PlanèteNonViolence.org) se chargent évidemment de relayer cette propagande aussi paranoïaque que nauséabonde.

    Voir aussi :
    – Sur Conspiracy Watch :
    Un documentaire québecois sur les croisés de l’anti-vaccination
    Notre dossier : Grippe A(H1N1), le virus du soupçon
    – Sur le blog Imposteurs :
    Gilles Mercier, « Le demi savoir du docteur Wolfgang Wodarg », 13 janvier 2010.
    Olivier Chacornac, « Le Dr Marc Girard ou l’art de détourner l’information scientifique pour alimenter la propagande anti-vaccin », 16 novembre 2009.
    – Sur le site des Sceptiques du Québec :
    Georges-André Tessier, « Le complot Lanctôt », été 1995.
    Yves Casgrain, « Le Monde selon Guylaine Lanctôt », été 1995.

    (Dernière mise à jour : 03/12/2013)

  • Ifop - Enquête auprès des enseignants du secondaire sur la réforme du collège

    http://www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id=3053

    Pour tous les profs si vous ne l’avez pas déjà vu.

    A la veille de la manifestation organisée par les organisations syndicales le 11 juin contre la réforme du collège, l’Ifop a réalisé pour le compte de l’association SOS Éducation une enquête qui révèle la forte opposition des professeurs du secondaire à son égard.

    Les trois quarts des enseignants interrogés (74%) se déclarent opposés à la réforme, soit une proportion encore plus forte que celle observée chez l’ensemble des Français (61% des Français y étant opposés d’après une enquête réalisée en mai).

    Parmi les mesures envisagées dans cette réforme, la mise en place des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) est fortement contestée (74% d’opinions défavorables), tout comme le remplacement des options de latin et grec par un enseignement pratique interdisciplinaire de langues et cultures de l’Antiquité (74% d’opinions défavorables) et la disparition des classes bilingues ou européennes (87% d’opinions défavorables).

    #école #enseignement #réforme_scolaire

  • Paris : SOS Tout-Petit manifeste contre le centre d’IVG de Port Royal
    http://lahorde.samizdat.net/2015/06/04/paris-sos-tout-petit-manifeste-contre-le-centre-divg-de-port-royal

    Ornella Guyet, du site Confusionnisme.info, nous a envoyé un compte rendu complet de la séance de prière de rue de l’association SOS Tout-Petits, organisée le samedi 30 mai à proximité du centre d’IVG de la maternité de Port-Royal à Paris. Les cathos intégristes entendent remettre ça le 13 juin prochain… Après la vague de rassemblements à proximité du [&hellip

    #Intégrisme_religieux #SOS_tout_petits #Xavier_Dor

  • SOS Chrétiens d’Orient, humanitaires d’extrême droite
    http://lahorde.samizdat.net/2015/05/07/sos-chretiens-dorient-humanitaires-dextreme-droite

    Le site antifasciste REFLEXes a publié la semaine dernière une large enquête sur l’association SOS Chrétiens d’Orient : car si les persécutions que subissent les chrétiens en Syrie ou en Irak est une réalité, elles sont aussi et surtout l’occasion pour les nationaux-catholiques et autres #Identitaires en Europe de s’organiser pour défendre « la Chrétienté », et [&hellip

    #Extrême_droite_institutionnelle #Extrême_droite_radicale #Intégrisme_religieux #Front_National #Génération_Identitaire #Jeunesses_nationalistes #SOS_Chrétiens_d'Orient