organization:université françois-rabelais

  • Diversité des #paysages_fluviaux

    Établie en 2014 auprès de l’Université François-Rabelais de Tours, en partenariat avec l’Université d’Angers et la Mission Val de Loire, la Chaire Unesco « Fleuves et patrimoine/River Culture », est un dispositif académique qui vise à favoriser les collaborations scientifiques et pédagogiques autour de la thématique des espaces fluviaux, de leur diversité biologique, culturelle et paysagère (www.unesco-chair-river- culture.eu/index.html). La chaire associe sciences de la nature et des sociétés pour promouvoir des études transversales sur les fleuves et les paysages fluviaux comme patrimoine pour l’humanité, réservoirs de biodiversité et lieux de convergence culturelle. De façon opérationnelle, le projet vient en appui à la gestion de sites fluviaux inscrits sur la liste du patrimoine mondial, notamment le Val de Loire, pour répondre aux questions clés de conservation de ces sites, en abordant conjointement le patrimoine naturel et culturel. Conformément aux objectifs stratégiques à moyen terme de l’Unesco, la Chaire encourage une contribution de la culture au développement durable à travers la valorisation d’une « culture du fleuve » et en particulier des pratiques et savoir-faire traditionnels dans la gestion des ressources fluviales dans le respect des écosystèmes.


    http://www.cairn.info/numero.php?ID_REVUE=NOR&ID_NUMPUBLIE=NOR_237&WT.rss_f=geographie&WT.tsrc=RSS
    #paysage #fleuves #revue
    signalé par @ville_en

  • Université de Tours, portraits de « précaires » : Marc

    http://larotative.info/universite-de-tours-portraits-de.html

    A l’Université de Tours, le mouvement engagé en avril dernier par le collectif des précaires se poursuit. Ce mouvement s’inscrit dans une dynamique nationale : dans les Universités de Caen, Toulouse, Lyon, Nice, Bordeaux, Paris, Poitiers, Montpellier, d’autres collectifs ont également tiré la sonnette d’alarme à propos de la situation du personnel contractuel. Pour cette rentrée 2014, certains précaires de Tours ont accepté de témoigner. Ils racontent ce qu’est concrètement la précarité à l’Université François-Rabelais.

    Marc est âgé d’une quarantaine d’années. Il enseigne à l’Université de Tours en tant que « vacataire » [1] depuis 2000. Cet été, alors que la plupart du personnel de l’Université était en congé, Marc, lui, a continué de « courir partout ». Le contrat de Marc a pris fin en juin [2] et comme chaque été, il a « galéré » et cherché des petits contrats à droite et à gauche pour combler le manque à gagner. Comme chaque été, Marc a espéré obtenir de nouvelles charges de cours à la rentrée tout en sachant qu’il ne pourrait avoir aucune certitude d’être « repris » avant le mois de septembre.

    (...)

    En parallèle des vacations, il continue à publier. Il affirme que le cadre de travail précaire de l’Université reste meilleur que celui proposé par le secteur associatif ou privé : la compétition entre salariés y est moindre, tout comme la pression des supérieurs hiérarchiques ; par ailleurs, ses collègues statutaires compatissent à sa situation et reconnaissent ses compétences. Il s’avoue néanmoins fatigué et stressé. Il confie ne plus avoir de mutuelle santé depuis son licenciement... Absorbé par une multitude de contraintes liées à son statut professionnel, il ne peut plus pratiquer ses loisirs associatifs en toute sérénité (son investissement est remis en cause par les autres membres bénévoles de l’association). De fait, la précarité professionnelle conduit à la précarité sociale, voire la marginalité.

    [1] Un vacataire, plus communément appelé « chargé de cours » ou « chargé de TD » est théoriquement un intervenant extérieur exerçant à titre complémentaire de son activité principale. Sa rémunération dépend du nombre d’heures de cours dispensées. La rémunération des vacations n’ouvre pas de droits au chômage ou à la retraite.

    [2] De nombreux vacataires de l’Université de Tours « bénéficient » de contrats d’enseignement sur 10 mois et non pas 12. Ainsi, en plus de la discontinuité créée dans les salaires (pôle-emploi prend le relais pour les mois d’été), ce type de contrat permet souvent à l’employeur d’écarter « le risque » d’une CDIsation.

    #Université #précarité #chômage

    • Grenoble.
      Article avec interview à Patrick Levy, président de l’Université Grenoble Alpes :

      Et réponse, que j’ai co-signée :

      Monsieur le Président,
      Le mépris que vous déversez depuis des semaines sur les étudiants et sur les personnels, tant par vos courriers internes que dans la presse, est insupportable.
      Non seulement vous ne vous êtes pas une fois préoccupé de l’état de santé des étudiants et des personnels blessés, physiquement et psychiquement, par les interventions policières et les vigiles que vous commanditez ;
      Non seulement vous noircissez et criminalisez à plaisir, mais heureusement jusqu’au ridicule (du « saccage » aux « excréments »), une mobilisation légitime et nécessaire ;
      Non seulement votre plébiscite nous a doublement pris pour des imbéciles, par sa formulation, puis par sa publication des résultats ;
      Mais voici que vous nous insultez publiquement dans la presse. Car, oui, c’est une insulte, pour nos étudiants comme pour nous mêmes, leurs enseignants, que de prétendre qu’ils font « n’importe quoi ».
      C’est l’honneur en tout cas des disciplines de sciences humaines et sociales – mais aussi de toute pratique universitaire – que de se nourrir du débat, et non de l’apprentissage par cœur de données à recracher dans des QCM. C’est aussi leur honneur de se nourrir de la pensée collective, et non de la concurrence. Par cette formule, on comprend mieux, certes, la distance incommensurable et inaliénable qui nous sépare du modèle que vous prônez, et que nos étudiants refusent.
      Nous soutenons pleinement et avec enthousiasme le fait que nos étudiants « ont travaillé collectivement », et même le fait qu’ils aient mangé des crêpes. Quel pédagogue ne se réjouirait pas d’un apprentissage qui se fait dans la joie ? Nous les remercions de leur inventivité, de leur curiosité, de leur ironie critique, et de leur goût du partage. Nous les félicitions d’avoir ainsi su mettre en pratique et en discussion leurs cours et leurs lectures.

      J’ajouterais assez volontiers pour finir :
      Nous vous invitons, Monsieur le Président, à méditer cette pensée de Cornélius Castoriadis : « Nous appelons praxis ce faire dans lequel l’autre ou les autres sont visés comme êtres autonomes et considérés comme l’agent essentiel du développement de leur propre autonomie. La vraie politique, la vraie pédagogie, la vraie médecine, pour autant qu’elles ont jamais existé, appartiennent à la praxis. » (L’Institution imaginaire de la société, 1975, 1999, p. 112)