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  • Stephen Bannon, un idéologue controversé à la Maison Blanche

    http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/11/16/stephen-bannon-un-ideologue-controverse-a-la-maison-blanche_5031796_829254.h

    La nomination de Stephen Bannon comme conseiller stratégique du futur président américain suscite de vives critiques. L’ex-patron du site « Breitbart News » est accusé d’antisémitisme et de racisme.

    Le site ultraconservateur Breitbart News a donné l’impression, mardi 15 novembre, d’avoir pour unique mission de défendre Stephen Bannon. La nomination de son ancien dirigeant comme conseiller stratégique du président élu Donald Trump, une fonction aux contours encore incertains, a suscité en effet une vague de critiques compte tenu de l’idéologie identitaire qui lui est prêtée. L’Anti-Defamation League et le Southern Poverty Law Center notamment, spécialisés dans la surveillance des groupuscules d’extrême droite, s’en sont indignés, assurant que, sous sa responsabilité, le site a banalisé les thèses de suprémacistes blancs et une forme d’antisémitisme.

    Breitbart News a dénoncé une cabale ourdie par « des élites battues et humiliées » à la suite de l’élection de M. Trump le 8 novembre. Mais la défiance s’étend au Parti républicain. « Ce site, c’est la poubellisation des esprits », déplore sous couvert d’anonymat un consultant conservateur rencontré mardi.

    Entré définitivement au service du milliardaire en août, après l’avoir activement soutenu par l’intermédiaire du site créé en 2007 par Andrew Breitbart, mort subitement en 2012, M. Bannon a tout pour détoner à la Maison Blanche. Il n’a aucune expérience du pouvoir et est entré tardivement en politique après une carrière passée dans l’armée, au sein de la marine, chez la banque Goldman Sachs, puis à Hollywood où il a produit des films avant de réaliser des documentaires consacrés successivement à Ronald Reagan, à Sarah Palin, la candidate républicaine à la vice-présidence en 2008, et enfin au mouvement Occupy Wall Street – deux hagiographies, et un brûlot contre la gauche américaine.

    Ethno-nationalisme anti-immigration

    A cet égard, il est un outsider au même titre que le futur 45e président des Etats-Unis, pourfendeur des « élites » malgré un passage par la Harvard Business School (comme M. Trump à la Wharton School of Business de l’University of Pennsylvania), et contempteur de la mondialisation. Son ethno-nationalisme anti-immigration doublé d’une défiance absolue vis-à-vis de l’islam l’a rapproché de figures telles que la polémiste Ann Coulter ou la militante islamophobe Pamela Geller.
    M. Bannon s’est retrouvé spontanément dans la candidature de M. Trump, qui avait lancé en 2011 une croisade « nativiste » contre le président Barack Obama, accusé d’avoir menti sur son lieu de naissance et d’être en fait inéligible.

    Cette proximité a été entretenue par une série d’entretiens sur une radio rattachée à Breitbart News. Des extraits donnés par le Washington Post, mardi, mettent en évidence l’influence du polémiste sur le candidat, notamment au sujet de l’islam.
    Les deux hommes y partagent la dénonciation du politiquement correct, Breitbart étant devenu le refuge des républicains radicaux jugeant la chaîne conservatrice Fox News trop policée. Un puissant moteur de mobilisation, puisqu’une étude du Policy Religion Research Institute a montré, en octobre, que 69 % des électeurs blancs, la base électorale de M. Trump, jugent qu’il faut « parler franchement des sujets sensibles et des problèmes auxquels le pays est confronté même si cela peut offenser certaines personnes ».

    Le blanchiment opéré par M. Bannon, via son site, des thèses radicales de l’« alternative right » ou Alt-Right, tenue longtemps à la lisière du camp conservateur, explique que sa nomination ait été perçue comme une victoire stratégique et saluée par le nationaliste blanc Richard Spencer, du National Policy Institute comme du site Vdare, classés racistes par le Southern Poverty Law Center. David Duke, ancien responsable du Ku Klux Klan, battu aux élections pour le poste de gouverneur de la Louisiane en 1991, a été également un des premiers à louer la nomination de M. Bannon.

    Un ancien du site qui avait rompu avec lui en mars, Ben Shapiro, qui anime désormais sa propre plate-forme, The Daily Wire, a estimé après l’annonce de sa nomination que le procès pour racisme et antisémitisme instruit contre M. Bannon éclipse ce qui figure au cœur de la stratégie d’un guerrier idéologique fasciné par le pouvoir. A savoir la volonté de transformation du Parti républicain – qu’il abhorre autant que la gauche américaine – alignée sur les mots d’ordre des extrêmes droites européennes.

    C’est ce conflit que M. Trump a importé à la Maison Blanche. Il a nommé en effet le même jour le patron du Grand Old Party (GOP), Reince Priebus, au poste également stratégique de chief of staff, proche à la fois d’une fonction de chef de cabinet et de premier ministre. Cette association peut s’avérer explosive. Pour Breitbart, un proche de M. Priebus, le speaker (président) de la Chambre des représentants du Congrès, le républicain Paul Ryan, jugé trop modéré, est en effet une cible à abattre.

    M. Bannon a montré par le passé que la fin justifiait les moyens. Breitbart News a diffusé, mardi, un article sur la menace islamiste agrémenté d’une photo menaçante d’hommes masqués. Elle avait été publiée en mars 2015 par le site britannique The Independent avec une légende précisant qu’il s’agissait de soldats irakiens à l’exercice avant une offensive contre l’organisation Etat islamique.

    La veille, un titre laissait entendre que M. Trump avait remporté le vote populaire sans préciser que, pour parvenir à ce résultat, l’auteur avait exclu les villes où les démocrates sont nettement majoritaires.

  • #Silicon_army : le président de #Google devient (officiellement) conseiller pour le Pentagone
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2016/03/03/32001-20160303ARTFIG00203-le-president-de-google-devient-conseiller-pour-le

    Le ministère américain de la Défense embauche chez Google. Eric Schmidt, président de la holding Alphabet, qui englobe le moteur de recherche, va en effet prendre la direction d’un nouveau comité de conseil du Pentagone en matière d’innovation technologique. Il sera à la tête d’une douzaine de personnes et conseillera l’armée sur des domaines « très connus de la Silicon Valley » (…)

    Le département de la Défense a aussi annoncé mercredi le concours « Piratez le Pentagone », qui offre une récompense pécuniaire à ceux qui parviendront à trouver des failles sur les pages Internet de l’entité.

    Le communiqué : http://www.defense.gov/News-Article-View/Article/684366/pentagon-to-establish-defense-innovation-advisory-board

    L’an dernier, le « Wall Street Journal » révélait qu’Eric Schmidt et Larry Page, co-fondateur de Google, s’étaient rendus à la Maison Blanche plus de 200 fois depuis que Barack Obama avait été élu.

    http://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/021739515432-google-se-rapproche-encore-un-peu-plus-du-gouvernement-america

    Résumé en deux tweets :

    • A propos du concours de hackers : bug bounty et pentesting
      http://www.atlantico.fr/decryptage/quand-pentagone-recrute-directeur-google-et-offre-services-hackers-pour-pi

      Le Pentagone organise ce que l’on appelle un “Bug Bounty” : cela consiste à inviter des hackers à identifier des failles de sécurité dans ses technologies, et à les récompenser quand ils en découvrent. Plus la faille trouvée est critique, plus la récompense est élevée. C’est une pratique assez courante chez les géants des technologies aux Etats-Unis, initiée par Netscape dès 1995.

      Aujourd’hui, la plupart des grands de la Silicon Valley pratiquent le Bug Bounty afin de sécuriser leurs technologies : Yahoo, Microsoft, Google, Facebook, Paypal, IBM, eBay… Mais des entreprises hors du cadre strict des technologies s’y mettent également, tel United Airlines ou General Motors.

      Cette approche de la détection de faille de sécurité connait un boom aux Etats-Unis depuis quelques années, car elle se révèle être un complément indispensable à l’approche traditionnelle, le pentesting, qui consiste à mobiliser un ou deux experts durant quelques semaines en leur confiant la mission de découvrir ces même failles. Avec un Bug Bounty, on peut attirer bien plus de monde, et par là même des compétences et des approches bien plus variées, reflétant la diversité que l’on peut trouver du coté des attaquants. Qui plus est, un Bug Bounty peut être ouvert de façon indéfinie, offrant une attention permanente, là où elle n’était que ponctuelle auparavant avec la précédente approche, le pentesting. Enfin, c’est une approche bien plus rationnelle en termes de ROI : plutôt que d’acheter du temps de recherche d’un ou deux experts, on achète directement auprès des experts le résultat de cette recherche.

      Le fait que le Pentagone organise son propre Bug Bounty est en quelque sorte la validation ultime de cette approche de la sécurité informatique, qui fait appel à la foule sur le mode du crowdsourcing et de l’“économie collaborative”. 

      Aux Etats-Unis, c’est une pratique courante, et l’arrivée du Pentagone n’est que l’aboutissement d’un mouvement entammé depuis des années par tous les géants des technologies, alors qu’en Europe, cette approche de la sécurité informatique est apparue plus récemment. Deux plateformes de Bug Bounty on été lancées cette année en France : Yogosha et BountyFactory.

      Cf. http://seenthis.net/messages/433852
      http://seenthis.net/messages/442383
      http://seenthis.net/messages/447649

    • Increasingly eclectic Pentagon innovation board adds Neil deGrasse Tyson, Jeff Bezos
      https://www.washingtonpost.com/news/checkpoint/wp/2016/07/26/increasingly-eclectic-pentagon-innovation-board-adds-neil-degrasse-t

      The board now includes 15 members and is at full size. Other members named Tuesday include Jennifer Pahlka, the founder and executive director of Code for America; Milo Medin, Google’s vice president for access services, broadband and fiber network; Instagram chief executive Marne Levine; J. Michael McQuade, United Technologies’s senior vice president for science and technology. Adam Grant, an organizational psychology professor at the University of Pennsylvania’s Wharton School; Richard Murray, a bioengineering professor at the California Institute of Technology; Cass Sunstein, a legal scholar at Harvard; Danny Hillis, co-founder of Applied Inventions; and Eric Lander, the founding director of the Broad Institute of MIT and Harvard, whose focus includes biomedical and genomic research.

      Carter announced in June that he had named retired Navy Adm. William McRaven, LinkedIn co-founder Reid Hoffman and Aspen Institute chief executive Walter Isaacson to the board.

  • L’aversion aux algorithmes - Knowledge@Wharton
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/111360073624

    Les spécialistes de l’étude de la prise de décision, Cade Massey (@bcmassey) et Berkeley Dietvorst de la Wharton School de l’université de Pennsylvanie revenaient dans un récent Podcast pour Knowledge@Wharton sur l’aversion aux algorithmes. Dans une de leur recherche sur ce sujet, ils montraient que bien que les algorithmes prédictifs (qui portaient sur l’évolution du trafic aérien ou des résultats scolaires d’élèves…) s’avèrent meilleurs que les humains à prédir l’avenir, les responsables ont plutôt tendance à préférer choisir un prévisionniste humain. Et ce même quand ils constatent que la prévision algorithmique est meilleure que les prévisionnistes humains. En fait, nos biais cognitifs nous font perdre plus rapidement confiance dans les algorithmes que dans les humains quand ils font une erreur et ce même (...)

    #alogorithmes #contrôle #IHM

  • Quand les biais se retournent contre nous - New York Times
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/105590715866

    Adam Grant (@adammgrant), professeur à la Wharton School de l’université de Pennsylvanie et auteur de Give & Take, et Sheryl Sandberg (@sherylsandberg), directrice des opérations de Facebook et fondatrice de LeanIn, un réseau pour promouvoir la réussite des femmes, viennent d’entamer une passionnante série sur la discrimination à l’encontre des femmes au travail pour le New York Times. Le premier volet de leur enquête revient sur les biais de #genre et commence par évoquer une petite histoire assez connue. 

    "Un père et son fils ont un accident de voiture. Le père est tué et le fils gravement blessé. Le fils est transporté à l’hôpital où le chirurgien déclare : « je ne peux pas opérer, parce que ce garçon est mon fils ». 

    40 à 75% des gens ont du mal à comprendre cette histoire. Et ceux qui la résolvent ont (...)

    #cognition #psychologie #économie_comportementale

    • Joli plaidoyer pour la communication lucide et explicite, avec cette séquence à 3 temps dont on devrait tous s’inspirer quand on milite pour peser sur les comportements

      1 -

      Pour résoudre ce problème, l’enjeu est de sensibiliser les gens à leur partialité. L’hypothèse étant que lorsque les gens se rendent compte de leurs préjugés, ils sont plus susceptibles de les surmonter

      2 -

      “Nous avons la même réaction quand nous comprenons l’omniprésence des stéréotypes. Si tout le monde a un biais, alors nous n’avons plus besoin de nous en inquiéter et de nous censurer !”

      Si la sensibilisation ne fait qu’empirer les choses, comment faire mieux ? La solution est de ne pas s’arrêter à pointer l’existence de stéréotypes, mais de pointer qu’ils sont indésirables et inacceptables !

      (..)

      3-

      Dire que tous nos comportements ont des biais ne doit pas les légitimer. La plupart des gens ne souhaitent pas la discrimination et vous ne devriez pas l’accepter non plus.

  • Wharton Study Shows the Shocking Result When Women and Minorities Email Their Professors - PolicyMic
    http://www.policymic.com/articles/88731/wharton-study-shows-the-shocking-result-when-women-and-minorities-email-t

    If you’re a woman or minority student looking for a mentor, don’t hold your breath.

    New research has found that university professors exhibit a bias in favor of their white male students, information that, while perhaps not unexpected, is seriously bad news for the nation’s aspiring academics.

    According to a segment produced by NPR, researchers led by the Wharton School’s Katherine Milkman emailed 6,500 professors from 89 disciplines at the top 259 schools, pretending to be students. These emails replicated the same message; the only variable was the sender’s name — for example, “Brad Anderson, Meredith Roberts, Lamar Washington, LaToya Brown, Juanita Martinez, Deepak Patel, Sonali Desai, Chang Wong, Mei Chen” — deliberately crafted in order to test the racial and gender bias in professor response. 

    The type of student who garnered the most responses? The white male. As Milkman told NPR, professors “ignored requests from women and minorities at a higher rate than requests from white males. ... We see a 25-percentage-point gap in the response rate to Caucasian males versus women and minorities.”

    #discrimination

  • L’emploi à l’épreuve des algorithmes | ou comment les Big data bousculent les idées reçues
    http://www.internetactu.net/2013/05/03/lemploi-a-lepreuve-des-algorithmes

    Selon une autre étude (.pdf) menée par Evolv, une société qui utilise la science des données pour conseiller les entreprises qui embauchent des travailleurs à la tâche, et le Centre des ressources humaines de la Wharton School de l’université de Pennsylvanie, dans les centres d’appels téléphoniques où les travailleurs gèrent un flux constant d’appels dans des conditions difficiles, les compétences de communication et de chaleur humaine du superviseur sont souvent cruciales pour la performance de l’employé. En fait, l’étude montre que la qualité du superviseur peut être plus importante que l’expérience individuelle et les attributs des travailleurs eux-mêmes. A contrario des idées reçues, une autre étude d’Evolv (.pdf) souligne que l’histoire passée d’un candidat n’est pas un bon moteur pour estimer ses résultats futurs. Ainsi, les employeurs ont tendance à éviter les candidats ayant des antécédents d’instabilité ou ceux qui ont été au chômage trop longtemps… sans que ces présupposés ne se vérifient dans les faits. Au contraire, les données révèlent qu’ils s’avèrent bien souvent de meilleurs employés que les autres.