#osdh

  • Guerre en #Syrie : l’impossible décompte
    https://www.mediapart.fr/journal/international/151216/guerre-en-syrie-l-impossible-decompte

    L’assaut final sur #Alep s’est accompagné d’innombrables informations contradictoires. En l’absence de journalistes sur place et face aux bilans très variables des organismes de défense des droits de l’homme, une grande inconnue entoure aujourd’hui le conflit : combien de #victimes ?

    #International #Al_Baida #Bachar_al-Assad #déplacés #Hama #HCR #Moyen-Orient #ONU #OSDH #réfugiés

  • Syrie : les comptes sont-ils bons ?
    Plus qu’anecdotique, le [vrai] bilan des frappes internationales en Syrie est nécessaire. Karim MOHSEN

    Agences de presse et « observateurs » s’attachent à tenir le compte des victimes de la guerre en Syrie de manière générale, celles des frappes des coalitions internationales en particulier. De prime abord, c’est une bonne chose – excellente même – dès lors où cela part du souci d’informer (auditeurs, téléspectateurs et lecteurs) sur les exactions qui ont lieu dans un pays livré à la vindicte et aux règlements de comptes.


    Toutefois, il y a comme un défaut quand ceux qui se sont donné la responsabilité de comptabiliser les morts, le font à sens unique, dans une seule direction, qui consiste à diaboliser une partie, tout en minimisant les méfaits de l’autre. Il y aurait ainsi les « bons » rebelles « modérés » qui ne tuent que les « spadassins » de Bachar al-Assad [cf ; l’agence française AFP qualifie, systématiquement, l’armée syrienne de « troupes de Bachar al-Assad »] lesquels assassinent les civils. L’Agence reprend sans aucun contrôle ni recoupement in extenso, telles quelles, les données de l’ONG, dite syrienne, l’Observateur syrien des droits de l’homme (Osdh, basée en Grande-Bretagne), partie prenante dans le drame qui secoue la Syrie, dès lors qu’elle affiche un soutien sans équivoque à la rébellion syrienne. Aussi, les chiffres avancés par cette ONG prêtent-ils à suspicion et auraient dû être pris avec beaucoup de précautions. Ainsi, selon l’Osdh, dans cette guerre atroce, l’assassin c’est le régime syrien qui tuerait les civils, ou pour reprendre Obama, Hollande et autre Erdogan, Bachar al-Assad « tue son peuple ».

    Cela pour ce qui est de la guerre inter-syrienne [encore que le terme n’est pas correct] dès lors que le régime syrien fait face à une coalition de mercenaires (lesdits « jihadistes » appartenant à 80 nationalités, selon le ministère états-unien de la Défense). Que dire des coalitions qui s’appliquent à réduire et à détruire Daesh-EI ? Là également on retrouve la même dichotomie entre la « bonne » coalition, menée par les Etats-Unis qui ne tue que les sbires de Daesh-EI et les « mauvais », les Russes qui – à l’instar de l’armée syrienne – ne tuent que les civils. Et c’est l’ONG, dite syrienne, l’Osdh qui le dit. Il faut donc la croire. Ainsi, les médias internationaux, ont repris sans autre forme de procès les bilans de l’ONG donnés le 30 décembre dernier par l’Osdh qui recense 2371 morts en trois mois de frappes de l’aviation russe. Selon ces chiffres il y aurait donc, 792 victimes civiles, dont 180 enfants de moins de 18 ans et 116 femmes. On ne peut être plus précis. Les autres victimes sont des membres de la rébellion dite « modérée » (opposition et al-Nosra) qui ont perdu 924 éléments, pour finir, les « terroristes » de Daesh-EI qui perd 655 de ses membres.

    Au final l’aviation russe aura « tué » selon l’Osdh, 1716 « civils » pour une minorité de jihadistes. Notons que l’ONG, dite syrienne, n’a jamais fait le bilan des victimes civiles des frappes de la coalition occidentale, lorsque cela arrive, on qualifie la chose, au mieux et par défaut, de « dommages collatéraux ». Le bel euphémisme ! C’est ainsi que le public dans le monde est « informé » des évènements de la guerre de Syrie. De son côté, le porte-parole du département d’Etat étasunien, Mark Toner en rajoutait une couche, ce même 30 décembre, indiquant que « les frappes aériennes russes en Syrie ont tué des centaines de civils, dont des secouristes, et touché des centres médicaux, des écoles et des marchés » citant des rapports provenant d’ « organisations crédibles de défense des droits de l’homme ». Il ne fait pas de doute que M.Toner, fait allusion à la fameuse ONG, dite syrienne, qui a quasiment le monopole des bilans de la guerre en Syrie. Or, qui dit monopole, dit exclusivité. Une prérogative qui exclut tout autre version des événements. Et depuis près de cinq ans, l’Osdh a alimenté les médias internationaux d’une information à sens unique, mettant en exergue les « bons » (les rebelles et al-Nosra, branche syrienne dAl Qaîda) qui combattent le « mal » en les personnes du régime syrien et Daesh. Cela est par trop manichéen pour être acceptable ou crédible surtout de la part de médias qui ne cessent de nous rabâcher le principe cardinal du recoupement de l’information par des sources multiples et indépendantes. Or, ceux-là qui nous font la leçon s’abreuvent à une seule source : l’Osdh, y compris l’honorable ONU. De fait, réagissant au communiqué états-unien, un porte-parole du ministère russe de la Défense, tout en assurant « infondés » et « absurdes » les accusations de Washington ironise : « Toutes ces déclarations anonymes et infondées sur la prétendue utilisation de l’aviation russe contre des cibles civiles en Syrie nous rappellent de plus en plus les performances d’un hypnotiseur de cirque ambulant. » C’est le cas de le dire. On se rend bien compte que les comptes, au final, sont loin d’être bons !
    Source : http://www.lexpressiondz.com/edito/232670-syrie-les-comptes-sont-ils-bons.html
    #Information #presse #Syrie #journaliste #propagande #guerre #ONG #Daesh #aviation_russe #Osdh

  • Attention séquence « révélations »..même si depuis plus de deux ans des syriens avaient émis de nombreux doutes sur cet observatoire !

    Au fil de près de 4 années de confrontation entre des Syriens réclamant leurs droits à la liberté et à la dignité et un pouvoir accroché à ses privilèges, les opposants syriens ont eu le temps de se faire leur opinion sur l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme et son directeur. Ils ont acquis la conviction que, loin de mériter la confiance que la majorité des médias occidentaux continuent de lui accorder, « l’organisation » de Rami Abdel-Rahman travaille consciemment au profit du régime de Bachar al-Assad. En reprenant des informations tendancieuses dont elle ignore en réalité de qui elles proviennent, elle est devenue l’une des composantes du système de propagande mis au point par ses soins à l’intention des opinions publiques occidentales. Les travestissements de la vérité auxquels elle se livre, avec ou sans preuves, aboutit en ces jours à faire passer son directeur pour un « nassâb », un charlatan ou un imposteur. Wladimir Glasman

    http://syrie.blog.lemonde.fr/2014/12/19/la-credibilite-perdue-de-rami-abdel-rahman-directeur-de-losdh

    #Syrie #osdh #propagande_regime_syrien

  • Vous avez noté comment ces derniers mois l’#OSDH de Rami Abd el-Rahman était tombé en disgrâce ? Et bien ça y est, Wladimir Glasman, le Phare de la Révolution syrienne, se lâche dans ce réjouissant billet :

    http://syrie.blog.lemonde.fr/2014/12/19/la-credibilite-perdue-de-rami-abdel-rahman-directeur-de-losdh

    Donc en vrac, Abd el-Rahman est :
    – alaouite (entre nous, ça fait pas très sérieux pour un opposant, hein ?)
    – un ancien des moukhabarat militaires (mais là attention, c’est qu’une rumeur, personne n’y croit... mais on le mentionne quand même dans l’article, ça peut servir)
    – secrètement aux ordres du régime
    – mais aussi proche des mauvais opposants, le NCB, ceux qui ne veulent pas d’intervention étrangère... ceux qui sont secrètement aux ordres du régime, quoi
    – il a le toupet de rapporter aussi les morts pro-régime, comme si « un mort = un mort », quelle drôle d’idée

    etc. etc. (je rapporte pas tout parce que pour le coup il lui a fait la totale)

    • Archives : il y a six mois, dans l’admirable « Bachar al Assad ne combat pas Da’ech, il fait semblant » :
      http://seenthis.net/messages/271421

      Le directeur de l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme soutient que les opérations de représailles conduites à al-Chaddadi, à Tall Hamis, à al-Hawl et à Raqqa... en attendant la suite, ont été exécutées « en coordination avec les autorités irakiennes », pour les aider dans la contre-offensive engagée pour récupérer les régions perdues en Irak. Mais ce plaidoyer indirect de Rami Abdel-Rahman en faveur d’une réhabilitation de Bachar al-Assad, dont l’ouverture à une coopération avec les responsables irakiens équivaut à une proposition de service aux Américains qui les ont mis en place, ne suffira pas.

    • en plus, RAR indique que 120.000 victimes étaient plutôt du côté du régime (ça leur fait une belle jambe d’ailleurs). Selon Violations Documentation Center in Syria, l’autre observateur cité par Cham info, les regime fatalities ne sont que : 17155. Et les « martyrs » : 109.466. Dans l’ensemble, beaucoup moins donc.

    • La vache il est fort ce Bachar ! Non seulement il a inventé l’Etat islamique, mais en plus il a eu le temps de prévoir presque dix ans à l’avance qu’il aurait besoin d’un truc comme l’OSDH pour discréditer la révolution.

    • La partie sur le Comité de Coordination (dont on connaît ici Haytham Manna) est proprement délirante, mais n’est en gros qu’une version un peu plus extrême de ce qu’il écrivait déjà en janvier 2012 : Entre le Conseil National et le Comité de Coordination, la rue syrienne a fait son choix
      http://syrie.blog.lemonde.fr/2012/01/17/entre-le-conseil-national-et-le-comite-de-coordination-la-rue-syr

      Le CNCD n’a pas cédé au chant de cette sirène. Mais, campant sur des positions idéologiques proches de celles du pouvoir, et faisant passer la défense des principes avant les contraintes du terrain, il n’a pas entendu, ou du moins il a refusé de faire siennes, les demandes de la révolution. Les Syriens ont encore en mémoire les trois « non » - « non à la violence, non à l’intervention étrangère, non au confessionnalisme » - énoncés depuis l’extérieur par l’un de ses futurs leaders, auquel il avait échappé qu’il enfonçait une porte ouverte puisque c’était précisément ce que répétaient depuis le début ceux de ses compatriotes qui descendaient dans les rues au péril de leur vie. Ils s’étonnent aujourd’hui que le CNCD, ignorant ou affectant d’ignorer que des interventions étrangères sont déjà à l’œuvre en Syrie, de la part de l’Iran et du Hizbollah, de la Russie et peut-être de l’Irak, persiste à considérer, dans ses réunions, qu’il a raison au détriment des véritables acteurs de la révolution, c’est-à-dire de ceux qui s’exposent à la répression et à la mort dans les rues.

      Voilà, ça fait déjà deux ans que ce type prétend que l’opposition intérieure « camp[e] sur des positions idéologiques proches de celles du pouvoir ».

      (@gonzo, des fois qu’on se demanderait encore pourquoi il a été si pénible s’essayer de faire publier un texte de Manna sur Orient XXI…)

  • Les mères de soldats russes démentent par les faits la version du Kremlin
    http://www.lemonde.fr/international/article/2014/09/03/les-meres-de-soldats-russes-dementent-par-les-faits-la-version-du-kremlin_44

    « En fait, depuis le début, on peut estimer que jusqu’à 15 000 soldats ont été envoyés là-bas », assure Valentina Melnikova, la présidente du Comité des mères de soldats russes. Une évaluation faite à partir de ses réseaux d’information dans les régiments. « Pour le moment, nous ne recevons encore pas beaucoup d’appels de mères ou d’épouses. Mais on sait combien il y a de troupes dans chaque base militaire, et combien d’hommes manquent à l’appel… », a confié au Monde Mme Melnikova pour justifier son évaluation. Selon elle, plus de 7 000 soldats russes combattent aujourd’hui en Ukraine, bien plus que l’estimation de 1 000 hommes donnée par l’OTAN.

    Un peu plus donc, que ne l’analysait Jacques Sapir (pour qui mille militaires russes en Ukraine ne sont d’ailleurs pas une implication directe).
    http://seenthis.net/messages/289538
    Cet article semblait d’ailleurs légèrement relativiste.

    Il existe une implication russe qui se précise dans le cours du mois de juillet et début août, mais elle est indirecte et non directe.

    Version que Sapir continue de maintenir, au 3 septembre :
    http://russeurope.hypotheses.org/2753

    Il faut rappeler que la Russie n’est pas partie prenante directe de ces combats. De ce point de vue, il n’y a pas grand sens à parler, comme le fait Poroshenko, d’un « accord » entre lui et Vladimir Poutine.

    Un relativisme pro-poutinien qui réserve d’ailleurs à Sapir un soutien sans faille d’Egalité & Réconciliation, qui a republié 49 de ses articles.
    http://www.egaliteetreconciliation.fr/_Jacques-Sapir_.html

    Sapir s’énerve d’ailleurs du refus, en plein conflit russo-ukrainien, de livrer des navires militaires à la Russie.
    http://russeurope.hypotheses.org/2772

    Un léger biais belliciste enfin, sous prétexte d’anti-impérialisme américain, qui a des échos jusqu’au Parti de gauche
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2014/09/03/navires-mistral-francois-hollande-commet-une-trahison-insupportab

    #Ukraine #ReviensJaurès #RougesBruns

    • « Dont on ne sait rien » ? J’hallucine. C’est une association suffisamment connue pour avoir reçu entre autres le prix Nobel alternatif http://fr.wikipedia.org/wiki/Right_Livelihood_Award (doté quand même de 250 000$, qui avait récompensé précédemment le Mouvement des sans terres, Amy Goodman ou les Avnery. Un historique plus complet : http://www.droppingknowledge.org/bin/user/profile/6482.page

      Dans l’article du Monde, on apprend par ailleurs qu’elle a été interdite récemment.

      Sur le même sujet :
      http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/ukraine-10-000-soldats-russes-engages-en-ukraine-558069

      Moscou nie toujours être impliqué sur le terrain dans le conflit ukrainien. Mais en Russie une voix s’élève, celle du Comité des mères de soldats russes, une ONG très respectée qui dénonce l’envoi de jeunes combattants alors qu’officiellement le pays n’est pas en guerre.

      Il y a eu les guerres d’Afghanistan et de Tchétchénie, il y a désormais aussi l’Ukraine, pour les mères de soldats russes. Ces derniers jours leur comité a été assailli de témoignages de familles de militaires blessés ou morts au combat. Pourtant, officiellement, la Russie n’est pas en guerre. Alors l’infatigable meneuse du comité, Valentina Melnikova, retrouve son rôle de lanceuse d’alerte.

      Valentina Melnikova est présentée par le journal l’Humanité comme la responsable de la « principale ONG russe » quand l’association a décidé de lancer un parti en 2004 :

      Les responsables de la principale ONG russe ont décidé de fonder un parti politique pour proposer une alternative à la politique autoritaire de Poutine.

      http://www.humanite.fr/node/299705

      Un ouvrage paru aux éditions de l’Ehess paru l’année dernière retraçait l’histoire et l’implantation de cette structure dans la société russe :

      Dans la société russe postsoviétique marquée par la faiblesse de l’engagement associatif et de l’action collective, le mouvement des mères de soldats fait figure d’exception. Que nous révèle le quotidien de cette association des formes d’engagement, en Russie comme ailleurs ?
      Le Comité des mères de soldats de Russie défend les droits des conscrits et de leurs familles. Dans une société russe dont on a souvent critiqué la passivité, il apparaît, depuis sa création, en 1989, comme un lieu de résistance active face à l’arbitraire de l’armée et de la puissance publique.
      Ce livre se nourrit d’un travail de terrain au sein de cette organisation, aux côtés
      de ces femmes modestes confrontées à la machine militaire et apprenant à s’y
      opposer.

      http://editions.ehess.fr/ouvrages/ouvrage/le-coeur-politique-des-meres

      Valentina Melnikova est également l’auteure d’un ouvrage cité dans la documentation du très sérieux Observatoire des armements, une référence en ces temps de va-t-en guerre de tous bords. Bref, inconnue quoi.

      Pour le reste, 7 000 ou 1 000 soldats russes présents en Ukraine, ça ne change pas grand chose au caractère direct de l’intervention russe. Et nul besoin d’être pro-Otan pour s’en inquiéter.

  • Ukraine : l’armée russe gagnerait du terrain à Lougansk et Donetsk
    http://www.leparisien.fr/international/ukraine-nouveaux-affrontements-dans-l-est-poutine-menace-01-09-2014-41020

    Des combats ont agité ce lundi l’est de l’Ukraine où des parachutistes ukrainiens ont affronté un bataillon de chars des forces armées russes pour « défendre » l’aéroport de Lougansk. Les militaires ukrainiens se sont toutefois retirés après avoir essuyé des tirs d’artillerie. « Compte tenu de la précision des tirs, il s’agit d’artilleurs professionnels des forces armées russes », a assuré un porte-parole de Kiev.

    Etonnant élément de langage : « Puisque les tirs d’artillerie sont précis, CQFD, c’est la preuve que les Russes sont à la manoeuvre ! »

    Or, selon la présidente du Comité des mères de soldats russes, Valentina Melnikova, « au cours des deux derniers mois, entre 10 000 et 15 000 soldats russes y ont été envoyés », et plusieurs centaines ont apparemment été tués dans les combats dans ce pays.

    Autre marotte du jour, la « présidente du Comité des mères de soldats russes ». Sorte, j’imagine, d’#OSDH à la mode londonienne ? (souvenons-nous du syrien alimentant depuis la réserve de son magasin les médias occidentaux en chiffres à l’unité près des morts causés par le régime).