#pacôme-thiellement

  • Le poème du management et de la mort
    http://www.le1hebdo.fr/numero/30/le-pome-du-management-et-de-la-mort-502.html

    Ce n’est pas son mélange avec les autres langues qui appauvrit le français ; même avec l’anglais des films et de la musique pop. C’est sa contamination par le langage de l’entreprise, le jargon des publicitaires et politiques, la langue de l’information et de la communication. Ce qui tue une langue c’est son usage « de communication », c’est sa volonté d’être « comprise » à tout prix, son obsession à pénétrer dans le cerveau de son interlocuteur. (...) Source : Le 1 hebdo

    • "Car on ne meurt ni dans l’unification titanesque des Anciens, ni dans la dissémination des Modernes. On meurt dans la langue aplatie des ministres et des hommes d’affaires, des technocrates et des chroniqueurs télévisuels. Une langue que tout le monde parle, mais que personne n’écoute. "
      Ca fait un peu mal de trouver ce texte "dans une nouvelle expérience de presse" par Eric Fottorino, ou rire tout dépend de son rapport au cynisme.

      "Dans l’éditorial déjà citée du 19 avril 2008, Fottorino évoque « l’indispensable, la bienfaisante publicité » dont parlait Hubert Beuve-Méry. Il cite encore le fondateur du Monde qui écrivait : « S’il est vrai qu’un journal digne de ce nom comporte des éléments qui doivent toujours rester hors du commerce, il est aussi, au sens le plus banal du mot, une entreprise qui achète, fabrique, vend et doit faire des bénéfices. » La référence (obligée) à Beuve-Méry sert – à contresens des positions de ce dernier – un discours qui entérine, comme s’il s’agissait d’un principe naturel, une quête de la rentabilité entièrement soumise aux prétendues lois du marché et aux prétendus bienfaits de la concurrence commerciale." http://www.acrimed.org/article2899.html
      Le contorsionnisme est une pratique fascinante.

  • « Maintenant nous sommes devenus la Mort »

    Nous vivons nos vies sous une dictature financière dominée par l’inquiétante bienveillance d’une minorité de criminels, qu’on appelle les super-riches. Le problème, leur problème, c’est qu’ils ne savent pas quoi faire de nous. Tout d’abord, ils vivent sur des principes d’une grande bêtise, qu’ils nous forcent à avaler : l’idée que la compétition entraine l’innovation ; l’idée d’un monde où la richesse appelle la richesse, et où de plus gros profits engendreront davantage de savoir, d’éthique, de bienveillance, de bonté… Autant de beautés et de grandeurs qu’ils n’ont toujours pas réussi à obtenir pour eux-mêmes, mais qu’ils imaginent résider pour nous quelque part au bout de leur incessante quête de réformes plus radicales, et d’inégalités plus massives. Soit ils sont idiots, soit ils nous prennent pour des idiots
    http://www.ventscontraires.net/article.cfm/13428_maintenant_nous_sommes_devenus_la_mort.html

  • Une fois recrachés tous les mensonges qu’ils nous ont fait avaler : les #vampires expliqués par #Pacôme-Thiellement, en analysant notamment l’ensemble de la série #Buffy comme exemple actuel. Ainsi, plus généralement, que des réflexions sur le rôle des fictions. Il y a aussi une explication du contexte historique de l’apparition des histoires de vampires d’un côté (The vampyre), et des histoires d’homme nouveau de l’autre (Frankenstein).

    Bien entendu, tout cela est parsemé de références gnostiques, ou à l’hindouisme, à la Tradition initiatique, comme à peu près toute l’œuvre de cet auteur.

    D’abord un extrait du début de la conférence en vidéo :
    http://vimeo.com/68591308

    Et surtout le texte de la conférence complète (un peu différent de l’oral, forcément), titrée ainsi :

    Une fois recrachés tous les mensonges qu’ils nous ont fait avaler
    http://remue.net/spip.php?article6073

    « It’s about power » : le sens des fictions, c’est de nous rendre lisibles les pouvoirs qui agissent invisiblement sur nous. Le sens des fictions, c’est de détruire les fictions dans lesquelles nous sommes plongés ; de détruire ces « Lies my parents told me » dont parle un des épisodes de « Buffy The Vampire Slayer ». Le sens des fictions, c’est de nous aider à recracher tous les mensonges qu’ils nous ont fait avaler. Buffy, c’est la Guerre. […]

    Buffy est d’abord une Tueuse de Vampires, parce que, parmi tous les mensonges et toutes les illusions dont il faut se défaire lorsqu’on apprend à vivre, il y a pour commencer l’illusion que les maîtres veulent notre bien. L’illusion qu’on arrive dans le monde comme un messie ou un Little Bouddha et que le monde se félicitera de notre bonne mine et de notre joli cœur. Et ça marche parce que les salauds vous entretiennent dans cette illusion – pour profiter de vous. Ils jouent la carte de l’élection et c’est une escroquerie. Ils jouent la carte du destin et ce n’est qu’un attrape-souris. La jeunesse est le luxe du monde. Les jeunes sont la suprême denrée, l’ultime bien, le « précieux » dont ne se lasseront jamais les puissants. Face aux jeunes, à l’excitation que provoque chez eux la jeunesse… Rien que l’idée de se mettre un jeune sur le bout du gland et les maîtres de ce monde commencent à trembler. C’est pour ça que les récits de chevalerie ou de sorcellerie s’adresse d’abord aux adolescents, aux « jeunes » : de Perceval à Buffy. C’est eux surtout qui vont devoir se battre contre les prédateurs. C’est eux surtout – et surtout les jolies jeunes filles – la « cible » du monde. Le vampire, c’est d’abord le monsieur qui te propose des bonbons et de monter dans sa voiture. Le vampire, c’est ensuite le patron qui te dit qu’à force de le sucer entre deux réunions il finira par quitter bobonne et t’épouser. Le vampire, c’est enfin l’homme politique qui te dit que, si tu mets ton vote dans son urne, il sera à la hauteur pour défendre toi et les autres hommes contre la machine économique qui est en train de détruire la planète.

    #fiction #domination #mensonge #initiation #transmission

    • Ah mince, ma citation devait intégrer ce paragraphe aussi, car je trouvais qu’il faisait partie de l’introduction, que c’est seulement après celui là que l’on rentre dans du détail.

      Donc :

      « La première condition de la paix sociale, disait Barrès, c’est que les pauvres aient le sentiment de leur impuissance. » La première condition de la paix des hommes, c’est que les femmes aient le sentiment de leur impuissance. La première condition de la paix des hommes politiques, c’est que les votants aient le sentiment de leur impuissance. Le vampire, c’est toujours celui qui a besoin de ta chair fraîche, de ton sang neuf et de ta belle innocence, pour vivre. Et c’est un mal moderne. C’est une construction moderne – qui se met en forme précisément lors de la première réaction à la modernité : le Romantisme. Si les récits de vampires sont encore si nombreux aujourd’hui, c’est que sa fonction sociale n’a pas disparue. Les jeunes en auront marre des histoires de vampires quand les vieux en auront marre de bander pour eux et de leur faire savoir.

  • Editorial La fin de Satan | The End of Satan - Pacôme Thiellement
    WWW.CRITICALSECRET.NET — - - —
    http://www.criticalsecret.net/pacomethiellement-editorial-la-fin-de-satan-the-end-of-satan,144.htm

    La culture académique, relais de l’église extérieure, avait produit une œuvre justifiant le fonctionnement du pouvoir et ses raisons de nous conserver dans l’oppression. La philosophie académique fut le supplétif intellectuel de cette forfanterie, ensuite remplacée par le show-buisness, et enfin les deux dialectiquement mêlés dans la production définitive du « chroniqueur », le cul de basse-fosse du monde : Histoire de la pensée officielle, de Aristote à Christophe Barbier. Le monde devenait plus matériel à mesure qu’il s’enfonçait dans l’injustice et la violence. A mesure qu’il devenait plus matériel, l’homme devenait plus seul – l’incommunicabilité s’imposait – et l’homme ordinaire et le poète maudit ne faisaient plus qu’un – comme dans le poème de Baudelaire. Tous maudits mais tous guerriers. Tous détruits mais tous prêts à combattre encore l’après-dernière guerre mondiale.

    #cax #apocalypse

    • Le démiurge fou et borgne finit par ressembler à Alain Bauer : un gros tas à la moustache filasse et à la moumoute mal collée, dans un costume à carreaux d’escroc de province, qui vend des caméras de surveillance marchant mal aux présidents qui se succèdent. L’archonte du destin finit par ressembler à Manuel Valls : un connard raide, sorte d’eunuque gominé qu’on ne voudrait pas pour beau-frère, qui ne sourit jamais et qui impose la dictature en poussant les hommes au crime sous les applaudissements de ses pairs. Le gros poisson amorphe, c’était Hollande, suprême saleté se roulant dans les draps d’une actrice trop complaisante, affamé toujours d’une nouvelle guerre – et il accélérait le scooter de la destruction de ce monde dans une sorte d’indifférence bonhomme à tel point qu’on se demandait toujours s’il était surnaturellement stupide ou seulement infernalement con.

      Excellent. J’adore souvent #Pacôme-Thiellement.

      Plein de vidéos autour de ce dernier livre (Delfeil de Ton, Berroyer, Luis Rego lisant Topor, des trucs sur Beaudelaire, etc) sur remue.net :
      http://remue.net/spip.php?rubrique628

      #Satan !

  • remue.net : Une fois recrachés tous les mensonges qu’ils nous ont fait avaler, par Pacôme Thiellement
    http://remue.net/spip.php?article6073

    via @thibnton

    « It’s about power » : le sens des fictions, c’est de nous rendre lisibles les pouvoirs qui agissent invisiblement sur nous. Le sens des fictions, c’est de détruire les fictions dans lesquelles nous sommes plongés ; de détruire ces « Lies my parents told me » dont parle un des épisodes de « Buffy The Vampire Slayer ». Le sens des fictions, c’est de nous aider à recracher tous les mensonges qu’ils nous ont fait avaler. #Buffy, c’est la Guerre.

    #série

  • Un tombeau pour l’humour - Pacôme Thiellement, Tous les chevaliers sauvages | Pierre Pigot (Fric-Frac Club)
    http://www.fricfracclub.com/spip/spip.php?article691

    Rien à faire : quoi que l’on fasse, les humoristes nous cernent, nous encerclent. A la télévision, à la radio, dans les journaux, ils sont partout, nous perfusant (plus que nous instillant) notre double ration obligatoire de « tranche de vie » et de « satire politique ». Parfois ils arrachent un petit rire mesquin, trop facilement obtenu, même aux hommes les plus soupçonneux qui en ont aussitôt un peu honte. La blague potache triomphe, le calembour règne sur le pays, et la plaisanterie dégradante, non dénuée d’un sourd mépris pour l’auditeur ou le spectateur, rayonne toute auréolée des vertus supposées de « l’exercice démocratique » promu par l’humour. Source : Fric-Frac Club