• La civilisation occidentale est un peu faiblarde ? Rien de tel qu’une bonne petite épidémie : 30 à 50% de la population en moins, ça vous requinque tout ça en quatre ans…

    Medieval Britons more resilient to disease following the Black Death - Medical News Today
    http://www.medicalnewstoday.com/articles/276438.php

    By targeting frail people of all ages, and killing them by the hundreds of thousands within an extremely short period of time, the black death might have represented a strong force of natural selection and removed the weakest individuals on a very broad scale within Europe,” DeWitte writes.

    Pour l’économie, y a pas mieux…

    A major redistribution of wealth occurred due to the newly competitive employment market, where wages rose and the cost of foods, goods and housing fell.

    Et ce n’est pas que le canard de vulgarisation médicale qui nous le dit. La conclusion de l’article (en libre accès) dans PLOS ONE est la suivante :
    PLOS ONE : Mortality Risk and Survival in the Aftermath of the Medieval Black Death
    http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0096513

    The results of this study indicate that mortality and survivorship improved in the generations following the Black Death, and that the patterns observed are not simply an artifact of temporal changes in fertility. These results highlight the power that infectious diseases have to shape population-wide patterns of health and demography over both the short- and long-term.

    • Je ne vois pas de considération économiques dans la conclusion de l’étude ?
      D’après ce que j’avais lu la peste aurait en tout cas enlevé la pression due à l’augmentation de la population sur les terres cultivées, dont les rendements commençaient à décliner dangereusement (plus de gens = moins de jachères = moins de fertilité = moins de rendements = moins de jachères ...).

    • La partie « économique » des conséquences de la Peste noire est l’un des paragraphes (le 4è) de l’introduction, l’étude elle-même porte sur la « robustesse » de la population survivante (puisque l’épidémie a éliminé les « frêles ».
      Cette partie est basée sur la compilation d’articles et on y trouve presque mot pour mot ce qui est repris dans la vulgarisation.

      After the Black Death, there was a severe shortage of laborers, effectively ending the medieval system of serfdom, and consequently wages improved dramatically while prices for food, goods, and housing fell. These changes represented a major redistribution of wealth. Real wages rose to levels that were not exceeded until the 19th century, which allowed for improvements in housing and diet for people of all social status levels. In England, for example, grain prices dropped steeply after 1375 and generally remained low for almost a century and a half thereafter.

    • La liste des publications de l’auteure Sharon DeWitte
      http://sharondewitte.wordpress.com/publications

      Plein de choses intéressantes,…
      (disclaimer : le tout premier sujet d’examen que j’ai pondu à l’époque (lointaine) où j’enseignais la stat à des étudiants d’histoire était en #paléographie — j’ai retrouvé en ligne, tout récemment, la publication dont j’avais utilisé les données pour pondre mon sujet)
      • impact de la conquête romaine dans le Dorset
      • mortalité différentielle entre communautés monastiques et population générale au Moyen-Âge britannique (derrière paywall)
      • dépopulation des populations indigènes d’Amérique du nord

      Dans certains comptes-rendus, http://contagions.wordpress.com/2011/09/03/dna-of-the-black-death-at-east-smithfield-london, elle est présentée comme une former plague skeptic car ses premiers articles (2003) cherchaient à déterminer la nature de la Peste noire (Black Death) en supposant une pathologie différente de la peste bubonique.
      Avec une étude des biais liés aux sources : délai entre la date du décès du titulaire d’une charge ecclésiastique, inconnue, et celle, connue, de nomination du successeur.
      Tout à fait ce que j’aurais aimé faire si les historiens avaient bien voulu de moi…