• En Floride, la marée rouge tue la faune… et le plaisir des vacanciers Jean-Louis Bordeleau

    Une « marée » d’algues rouges toxique empoisonne depuis des semaines les côtes de Floride. Pas près de s’estomper, cette vague de pollution naturelle décime la faune marine et pose de sérieux risques pour la santé des résidents et des vacanciers.

    Sophie Carrière espérait des vacances tranquilles sur la plage floridienne de Sarasota. La Québécoise et son conjoint passent l’hiver les pieds dans le sable de ce coin paradisiaque depuis 1978. Cette année, une « marée rouge » d’une rare ampleur a sapé leur bonheur.

    « Quand je suis arrivée le 25 février, j’ai marché jusqu’au bord de l’eau sans savoir qu’il y avait des difficultés avec la marée rouge. Ce sont les centaines de poissons morts et l’odeur qui m’en ont informée », raconte-t-elle. « Les plages sont vides, car c’est insoutenable. »

    C’est au large que se laissent découvrir quelques filets rougeâtres qui confirment la présence d’une « marée rouge ». Ce phénomène est la conséquence d’une recrudescence extraordinaire d’« algues rouges ». Ces micro-organismes pullulent dans les eaux tropicales et relâchent des vapeurs toxiques, rendant l’air pestilentiel. L’eau océanique devient mortelle pour la faune. Une large partie de la côte ouest floridienne est ainsi déserte depuis des semaines.

    « On s’étouffe simplement en respirant », témoigne Sophie Carrière. « Impossible de réprimer la toux. Puis viennent les éternuements et, pour certains, les yeux coulent et piquent comme en saison d’allergie. » Ces algues empoisonnent la vie de tous les résidents côtiers, dit-elle, car « même dans la piscine, tous les gens toussent sans arrêt ».

    La vie marine en pâtit. Pour preuve, des milliers de poissons morts jonchent les 300 kilomètres de berges touchés. Cette marée est si importante que les autorités ont retiré près de 20 tonnes d’animaux morts des plages depuis décembre, rapportent des médias locaux.
    « Ils sont en plein soleil sur le sable, et ça sent mauvais. Même les oiseaux charognards n’en veulent pas », de dire la Floridienne d’adoption.

    Des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux illustrent l’étendue des dégâts. On peut y voir des centaines de poissons de toutes tailles, morts, flottant à la surface.

    Very unusual red tide for the southern Gulf Coast of Florida. pic.twitter.com/WKTJTirA6h
    -- Michael Jaco (@MichaelJaco9) March 6, 2023

    L’Institut de recherche sur les poissons et la faune de Floride se démène pour sauver les grands animaux marins qui échouent sur les plages. Depuis le début de l’éclosion de cette vague d’algues rouges, en octobre dernier, leur équipe a récupéré les cadavres de plus d’une centaine de tortues de mer. Certaines d’entre elles pèsent plus de 100 kilogrammes. Une dizaine de lamantins sans vie ont aussi été retrouvés inertes sur les plages.

    On Wednesday, our staff rescued an unresponsive, red tide suspect #manatee near Naples. The animal was taken to @SeaWorld for rehabilitation. pic.twitter.com/bpakChDadv
    -- MyFWC (@MyFWC) March 11, 2023

    « Aucun dauphin ni pélican à l’horizon comme auparavant », se désole Sophie Carrière. « C’est la première année que nous vivons une telle chose. »

    Un problème naturel amplifié par l’humain
    Ce n’est en réalité pas la première marée rouge que doivent traverser les centaines de milliers de Floridiens de la côte ouest. Les Premières Nations de la Floride recensaient déjà ce phénomène il y a des centaines d’années. De petites marées rouges apparaissent presque chaque année. Cependant, la durée et l’ampleur de la marée rouge de 2023 frappent les esprits.

    « Ce n’est pas la pire qu’on ait vue, mais c’est assez terrible. C’est très tôt en saison », nuance Shawn Landry, professeur, chercheur et directeur à l’Institut de l’eau de l’Université South Florida.

    Comme les cyanobactéries (algues bleues et vertes) de nos contrées nordiques, ces algues rouges se multiplient à cause de l’azote que l’humain rejette dans la nature. « Les gens qui mettent du fertilisant sur leur pelouse. Ça se ramasse dans l’océan et ça nourrit la marée rouge, explique le biologiste. Nous, comme collectivité, on n’est pas la cause de la marée rouge, mais on la rend pire. Les gens doivent comprendre que c’est nous, le problème. »

    Les marées rouges prennent habituellement fin de façon naturelle. « Si on pouvait avoir de la pluie, l’eau fraîche aiderait à résoudre le problème », note-t-il. Impossible, cependant, de prévoir le moment où cette marée rouge prendra enfin le large.

    Plusieurs s’attendent à ce que cette invasion algale dure encore au moins un mois. Le festival annuel BeachFest a d’ores et déjà annulé son édition de 2023 après avoir déterminé, avec l’aide de la Ville et du département de la santé du comté de Pinellas, que la marée rouge se poursuivrait probablement jusqu’à la mi-avril.
    #algues_rouges #pollution #usa #Floride #algues #environnement #eau #mer #marée_rouge

    Source : https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/785033/une-maree-rouge-empoisonne-les-cotes-de-la-floride

    • #Suisse Le palmier chanvre du Tessin, une beauté qui pose problème aux forêts

      L’expansion du palmier chanvre dans les forêts tessinoises est telle qu’on se croirait presque sous les tropiques. L’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage propose des mesures pour endiguer cette invasion, qui menace les espèces végétales indigènes.

      Tout au long de l’hiver, le palmier chanvre (ou Trachycarpus fortunei) a maintenu sa photosynthèse et son activité de développement, tandis que les arbres à feuilles caduques faisaient une pause. Grâce à son avantage concurrentiel, cette plante à feuillage persistant originaire d’Asie se propage massivement dans les zones de basse altitude en Suisse méridionale, a indiqué mardi l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) dans un communiqué.

      Ces palmiers plantés dans les jardins au cours des 50 dernières années se sont fortement multipliés et évincent par endroits les espèces végétales indigènes. Dans le cadre du programme-pilote de la Confédération Adaptations au changement climatique, des scientifiques du WSL ont étudié la flore et la faune sur dix sites forestiers à forte densité de palmiers ou sans palmiers.

      Modification des forêts
      Les résultats de l’étude ont montré que les sites riches en palmiers ne contenaient pas moins d’invertébrés, mais beaucoup moins d’espèces végétales.

      En outre, les palmiers chanvres affaiblissent la fonction protectrice des forêts contre les dangers naturels : leur système racinaire ne renforce que peu le sol, un peuplement pur de palmiers ne serait donc pas approprié comme forêt protectrice.

      Cela importe peu dans les forêts mixtes. Dans les endroits escarpés et rocheux où peu d’autres arbres poussent, les palmiers chanvres peuvent même protéger des chutes de pierres. En revanche, comme ils accumulent beaucoup de feuilles mortes, les scientifiques estiment qu’un risque accru d’incendie de forêt est probable.

      Le palmier chanvre reste actuellement confiné aux forêts de basse altitude (au-dessous de 900 mètres). Mais à l’avenir, il pourrait aussi coloniser des altitudes un peu plus élevées.

      #arbres #palmier #prolifération #forêt
      La suite : https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/13860815-le-palmier-chanvre-du-tessin-une-beaute-qui-pose-probleme-aux-forets.ht

  • People’s knowledge and perceptions of #Trachycarpus_fortunei (Chinese windmill palm) invasions and their management in #Ticino, Switzerland

    The introduction of alien plant species can lead to biological invasions, which have major impacts on people and the environment. Trachycarpus fortunei (Hook.) H. Wendl. (Arecaceae) is an alien plant (palm tree) that has been introduced as an ornamental into urban areas across the world, but in many regions, it has started invading forests and other natural environments leading to negative impacts. To improve understanding and guide management, this study sought to assess people’s knowledge and perceptions of T. fortunei in Ticino, the region in Switzerland where invasions of the species are most common. To achieve this goal, an online survey was conducted, and a total of 487 responses were received. The formal name(s) (scientific or common names) of T. fortunei were unknown to almost all participants (89 %), and people mostly just called them “palm”. Most respondents were familiar with the term invasive alien species (IAS) (88 %) and were aware of the invasiveness (spread) of T. fortunei (73 %). The study showed that although people like to see the palm in the region (51 %) and enjoyed the related sense of place it provides, respondents have become aware of the challenges associated with invasions and the majority (65 %) would like to see more done to control the spread of T. fortunei invasions within natural areas, particularly forests. To improve management, a large number of respondents (63 %) mentioned that education and awareness programmes should be implemented to provide people with knowledge on how to deal with invasive alien plants and thus prevent further spread. Almost a third of respondents supported (32 %) the regulated sale of T. fortunei in an effort to reduce invasions. Educational level, gender, and age affected response patterns, and this needs to be accounted for within strategic management planning, in particular, within education and awareness-raising initiatives. Tailored and targeted educational campaigns and management plans need to be established to prioritise and improve control of this invasive palm in Switzerland in the long term.

    https://gh.copernicus.org/articles/77/443/2022
    #Tessin #espèces_invasives #Suisse #palmiers #palmier

  • L’extractivisme en récits
    https://laviedesidees.fr/L-extractivisme-en-recits.html

    À propos de : Anna Lowenhaupt Tsing, Friction : délires et faux-semblants de la globalité, La Découverte,. Pourquoi le #capitalisme est-il si chaotique ? demande Anna Tsing depuis les montagnes de Bornéo saccagées par l’exploitation. Aborder les connexions globales et les idéaux universalistes comme de puissantes mises en récit permet de comprendre et de résister.

    #International #nature #écologie
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210714_friction.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210714_friction.pdf

  • Sur les pas du roi Léopold, Les investisseurs dans les plantations de palmiers à huile de PHC en République démocratique du Congo | The Oakland Institute
    https://www.oaklandinstitute.org/kuramo-capital-investisseurs-plantations-de-palmiers-rdc

    Alors que les efforts de la communauté pour récupérer 100 000 hectares de leurs #terres ancestrales, initialement saisies il y a plus d’un siècle pour des #plantations de #palmiers_à_huile, sont confrontés à une répression violente, des arrestations illégales et des meurtres, un nouveau rapport de l’Oakland Institute — Sur les pas du roi Leopold : Les investisseurs dans les plantations de palmiers à huile de PHC en République démocratique du Congo — dévoile les noms des investisseurs finançant les plantations en #RDC. [...]

    Parmi les investisseurs de premier plan, se trouvent l’Université du Michigan Endowment, le Bill & Melinda Gates Foundation Trust, le Government Employees Pension Fund et la Public Investment Corporation d’Afrique du Sud, le Royal County of Berkshire Pension Scheme et le City of London Investment Management Group, entre autres.

    https://www.oaklandinstitute.org/sites/oaklandinstitute.org/files/leopolds-steps-fr.pdf

    et donc #fbmg https://seenthis.net/messages/905575 à mettre à jour (ça n’arrête pas)

  • farmlandgrab.org | Nouvelle attaque terroriste contre les communautés locales par la société Okomu Oil Palm Plantation PLC
    https://www.farmlandgrab.org/29707

    La décision par le royaume d’Okomu d’accueillir sur son territoire l’Okomu Oil Palm Plantation PLC a entraîné une multitude de problèmes : destruction environnementale, des actes odieux envers la population indigente, une terrible pauvreté, le chômage, des violations des droits humains, des évictions forcées et l’extermination imminente du royaume d’Okomu et de son peuple. Le gouvernement de l’État d’Edo a sa part de responsabilité dans cette mauvaise situation. C’est lui qui a négocié un contrat qui était défectueux dès le début et ne pouvait être appliqué sans violer les droits des membres de la communauté. Ainsi, l’entreprise se vante souvent d’être en possession d’un permis d’occupation et peut donc continuer à détruire impunément.

    Dans ce contexte, ce rapport a pour but de rendre publique la situation terrible à laquelle la population du royaume d’Okomu doit faire face aux mains d’Okomu Oil Palm Plantation PLC (OOPC).

    Tout récemment, le 20 mai 2020, un autre village du royaume d’Okomu, Ijaw-Gbene, a été complètement incendié par la direction d’OOPC. L’opération a été menée par M.Kingsley Adeyemi, un vigile à la solde d’OOPC. Cette attaque par le feu a pu avoir lieu grâce aux efforts conjoints du service de sécurité de l’entreprise sous la direction de Kingsley Adayemi et de l’armée nigériane à la solde de l’entreprise. Les paysans et les pêcheurs locaux se sont retrouvés sans domicile avec tous leurs biens détruits. Les habitants, plus de 80 personnes, qui vivaient dans le village n’ont désormais plus de toit et squattent dans les communautés et les églises environnantes, exposés au risque d’attraper le coronavirus.

    Le Chef Ajele Sunday, auteur de ce rapport, a déclaré que ce n’est pas le premier village qui disparaît dans les flammes, mais le quatrième. Il y a eu en effet le village d’Agbede (31 maisons), celui d’Oweike (28 maisons), celui de Lehmon (15 maisons) et maintenant celui d’Ijaw-Gbene (7 maisons).

    #palmier #terres #Bolloré #Nigeria

  • Huile de palme à la Mède : plainte contre le #greenwashing de #Total - Greenpeace France
    https://www.greenpeace.fr/espace-presse/huile-de-palme-a-la-mede-plainte-contre-le-greenwashing-de-total

    Le site industriel de Total à La Mède fabrique des #agrocarburants principalement à partir d’huile de palme et est autorisé à importer 650 000 tonnes d’huiles par an. Cela entraîne un bond non négligeable de la consommation d’huile de palme en France, ce qui est problématique quand on sait que la production d’huile de palme est l’une des principales causes de #déforestation en Asie du Sud-Est [1]. La #monoculture du #palmier_à_huile contribue à la perte de la #biodiversité, à la destruction de milieux naturels remarquables et à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre par la déforestation induite [2].

    #climat #mensonges

  • Cultivating consent: Challenges and opportunities in the West Papuan palm oil sector - New Mandala
    https://www.newmandala.org/cultivating-consent

    In Indonesian West Papua, oil palm developments are routinely designed and implemented without the free, prior, and informed consent of indigenous landowners.

    #Papouasie #Indonésie #terres #forêt

  • Des Cambodgiens poursuivent le groupe #Bolloré pour avoir détruit leur #forêt_sacrée

    Quatre-vingts paysans #Bunong estiment avoir été spoliés de leur forêt ancestrale, remplacée par des plantations d’#hévéas. Une audience a eu lieu mardi à Nanterre.
    Neuf paysans cambodgiens issus de la minorité autochtone des Bunongs ont parcouru près de 10 000 kilomètres, depuis leur province de Mondol Kiri, à l’est du pays, pour réclamer justice contre le groupe Bolloré devant… la 6e chambre civile du TGI de Nanterre (Hauts-de-Seine).

    Mardi 1er octobre, flanqués de trois interprètes et de leur avocat du barreau de Paris, Me Fiodor Rilov, ces femmes et ces hommes, qui s’estiment spoliés de leurs terres, ont assisté en rangs serrés et en silence, à une audience dite de mise en état dans l’affaire qui les oppose, depuis 2015, au groupe de l’industriel breton, dont le siège se trouve dans le ressort du TGI.

    « On ne parlera pas du fond, c’est-à-dire de qui a fait quoi », a pédagogiquement lancé en préambule la présidente, Cécile Brouzes, rappelant qu’il s’agissait là seulement d’une phase de la procédure contradictoire qui permet à chacune des parties, par l’intermédiaire de leurs avocats, de produire des pièces et d’échanger des conclusions afin que le dossier soit fin prêt pour un examen sur le fond, ultérieurement.

    Quelque 7 000 hectares de forêt accaparée

    A l’été 2015, cinquante et un Bunongs – ils sont aujourd’hui quatre-vingts – ont assigné en justice la #Socfin-KDC, joint-venture entre la holding #Socfinasia, une société luxembourgeoise dont le groupe Bolloré est actionnaire à près de 39 %, et la #Khao_Chuly, une entreprise de construction cambodgienne, proche du pouvoir central.

    Les Bunongs réclament la restitution de leurs terres ainsi que des dommages et intérêts

    Ces paysans accusent la Socfin-KDC de s’être accaparé illégalement, en 2008, avec l’aval du gouvernement cambodgien, quelque 7 000 hectares de forêt composant leur terre ancestrale pour y établir des plantations d’hévéas, arbres à caoutchouc. Les Bunongs réclament la reconnaissance de responsabilité du groupe Bolloré dans ce qu’ils estiment être une spoliation, la restitution de leurs terres ainsi que des dommages et intérêts.

    Ils pratiquent une « agriculture itinérante de subsistance » et « une croyance animiste fondée sur la sacralisation des forêts », a expliqué Me Rilov, la veille de l’audience, lors d’une conférence de presse à son cabinet. Ses clients reprochent donc au groupe Bolloré une déforestation massive ayant abouti à leur déplacement, à la destruction de leur habitat naturel, de leurs moyens de subsistance, de leurs lieux de culte et à celle d’arbres centenaires, considérés comme des divinités.

    « La compagnie n’a pas respecté nos droits »

    « J’ai perdu ma terre à cause de l’investissement de Socfin, a poursuivi Sorng Prou, une des quatre-vingts plaignants, dans sa langue natale par le truchement d’un traducteur anglophone. La compagnie n’a pas respecté nos droits ni obtenu le consensus des villageois. Je veux récupérer ma terre et qu’on répare ce qui a été détruit. Avant, je vivais heureuse, mais depuis, on a perdu nos occupations traditionnelles, et on a peur quand on va dans la forêt. »

    « Paris, c’est grand, la vie ici a l’air d’être meilleure, pourquoi Socfin est venue détruire nos vies ? », a interrogé Klang Phoul, un autre plaignant en fondant en larmes, comme terrassé par le choc des cultures.

    Initialement prévue en février, l’audience avait été renvoyée au 1er octobre après le refus des services consulaires français d’accorder un visa à neuf plaignants, un représentant d’ONG et un avocat cambodgiens, tous désireux d’effectuer le déplacement. Me Fiodor Rilov avait plaidé avec succès la « violation », par l’administration française, du « droit à un procès équitable » et la nécessité de leur présence.

    A l’audience de mardi, l’avocat des Bunongs a demandé à la juge d’ordonner la communication par le groupe Bolloré des baux, du registre du personnel, de la liste des dirigeants et des principaux clients et des contrats de #Terres_Rouges_Consultant (TRC), une société dissoute en 2012 dont le siège se trouvait dans la tour Bolloré, à Puteaux (Hauts-de-Seine).

    « Etablir la #responsabilité_civile_délictuelle »

    Selon lui, ces pièces permettront d’« établir la #responsabilité civile délictuelle » de l’industriel breton, qu’il soupçonne d’être le « gestionnaire directe » et le « véritable décideur de ce qui s’est passé dans les plantations » par l’intermédiaire de la « structure-véhicule » qu’était TRC. Une mise en cause que réfute l’industriel en arguant qu’il n’est qu’un actionnaire minoritaire, avec près de 39 % des parts, dans la Socfin-KCD qui gère les affaires sur place.

    Les avocats des sociétés assignées ont riposté en soulignant qu’ils réclament « depuis deux ans et demi » des documents établissant formellement « l’identité et les titres de propriété » de chacun des plaignants. Me Rilov s’est engagé à faire parvenir au TGI les « trente pièces d’identité manquantes » – qui sont en cours d’établissement, car ses clients n’en ont, pour la plupart, jamais eu – et les documents juridiques leur permettant de demander la restitution des terres.

    Dans son jugement mis en délibéré au 8 novembre, la 6e chambre civile dira si elle fait droit aux demandes de communication des pièces réclamées aux sociétés mises en cause par les Bunongs, et si elle diligente une expertise sur les plantations pour évaluer le préjudice supposé. S’il obtient gain de cause, Me Rilov assure qu’il disposera alors des éléments permettant l’examen du dossier au fond par le TGI d’ici une année. En revanche, si la juridiction rejette ces demandes, comme le veulent les sociétés mises en cause, la procédure s’arrêtera définitivement.

    Selon l’avocat des Bunongs, près de deux cents paysans camerounais se disant victimes de la Socapalm, une société spécialisée dans l’#huile_de_palme détenue par le groupe Bolloré, seraient dans une situation identique à celle de ses clients cambodgiens, et ils pourraient demander à se joindre à la procédure.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/01/des-cambodgiens-poursuivent-le-groupe-bollore-en-justice-pour-avoir-detruit-

    #forêt #déforestation #Cambodge #Punan #spoliation #plantations #justice #France #accaparement #Mondulkiri #palmiers_à_huile #Mondulkiri #terres #Pnong #peuples_autochtones

    ping @albertocampiphoto @odilon

    merci @fil l d’avoir signalé cet article

    Appel au seenthisien·nes... si vous avez des infos sur la suite du procès, ça serait super si vous pouvez m’en informer... #merci !
    @seenthis

    • Il s’agit de la même région où vit #Mony_Hong... dont j’ai parlé sur @visionscarto (photos : @albertocampiphoto )
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      Mony Hong, habité par la forêt

      Dans le village de Leng Ness, dans la forêt tropicale cambodgienne, une rencontre inopinée avec un passionné cartographe, en lutte contre la déforestation et pour les droits des peuples autochtones. Mony Hong nous fera découvrir la région, ses cartes et son projet.


      https://visionscarto.net/mony-hong-habite-par-la-foret

    • Article sur le sujet sur Mediapart.

      https://www.mediapart.fr/journal/economie/011019/des-cambodgiens-paris-pour-demander-des-comptes-bollore

      #colonialisme

      Dans le cadre étriqué de la petite salle d’audience du tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine), l’agitation de ce mardi 1er octobre au matin agace. « On n’est pas au cirque », lance la présidente de l’audience, avant de se reprendre et de traiter avec prévenance tous les présents qui s’entassent dans la pièce aux airs de banale salle de réunion. Venus pour assister à ce qu’ils pensaient être une courte audience de procédure, les défenseurs de la société Bolloré, de sa filiale la Compagnie du Cambodge et de son « partenaire » Socfin, ont plus de mal à masquer leur exaspération face au happening se déroulant sous leurs yeux.

      Massés dans la pièce, une dizaine de paysans cambodgiens et leurs traducteurs, plusieurs journalistes et quelques représentants d’ONG ayant réussi à se faufiler sont présents, à l’invitation de l’avocat Fiodor Rilov, pas mécontent de son effet.

      Connu pour sa défense des salariés de nombreuses usines ayant fermé en France (dont ceux de Whirlpool et de son repreneur éphémère à Amiens), l’avocat a réussi une fois de plus à attirer l’attention. Et contribue à entretenir ce qui constitue une épine, petite mais urticante, dans le pied du mastodonte Bolloré : sa participation à la gestion de plantations de palmiers à huile et d’hévéas, en Afrique, mais aussi au Cambodge.

      Les neuf cultivateurs cambodgiens ayant fait le déplacement jusqu’à Nanterre représentent quatre-vingts plaignants attaquant le groupe Bolloré pour contester la manière dont les plantations d’hévéas se sont développées dans leur région depuis 2008. Leur assignation, au civil, date de 2015 (https://www.mediapart.fr/journal/economie/280715/bollore-attaque-en-france-pour-ses-plantations-au-cambodge). Ils réclament chacun des dizaines de milliers d’euros de dommages et intérêts, mais aussi de pouvoir retourner sur leurs terres.

      Originaires de la commune de Bousra, dans la province de Mondolkiri, tout à l’est du Cambodge, ils appartiennent à l’ethnie bunong, une population indigène locale. Sur place, l’ethnie regroupe 850 familles, réparties dans sept villages. Les Bunong pratiquent une agriculture itinérante et ont des croyances animistes, fondées sur la sacralisation des forêts et des lieux de sépulture de leurs ancêtres. Selon les termes de leur assignation, ils « ont été victimes d’une véritable catastrophe économique, sociale, environnementale et religieuse, entièrement imputable aux sociétés du groupe Bolloré qui les ont privés de leurs ressources et ont détruit leur cadre actuel et leurs lieux de culte ».

      Socfin-KCD, la filiale locale dépendant de la nébuleuse Bolloré a commencé à développer la monoculture d’hévéas avec l’accord du gouvernement cambodgien, qui lui a attribué l’exploitation des terres. En théorie, la multinationale française a payé aux Bunong 200 dollars par hectare de terre exploitée. Mais ils sont nombreux à affirmer n’avoir touché que quelques dizaines de dollars, voire n’avoir eu droit à aucune indemnisation lorsqu’ils ont été invités à quitter leurs terres.

      Le cas des Bunong au Cambodge a déjà été largement documenté. Par la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) d’abord, qui a publié en 2008 un rapport très sévère (https://www.fidh.org/La-Federation-internationale-des-ligues-des-droits-de-l-homme/asie/cambodge/Terrains-defriches-droits-pietines) sur les agissements de la filiale du groupe, Socfin-KCD, chargée des plantations cambodgiennes. Rapport qui avait valu à l’ONG un droit de réponse salé de Socfin… (https://www.fidh.org/La-Federation-internationale-des-ligues-des-droits-de-l-homme/asie/cambodge/Droit-de-reponse-de-Socfin-au) Un documentaire a également été réalisé sur le sujet en 2014 (http://indomemoires.hypotheses.org/13877) et sa co-réalisatrice, Anne-Laure Porée, en a bien parlé dans le quotidien suisse Le Temps (http://www.letemps.ch/Page/Uuid/de3924c2-aa0d-11e3-a7f6-006044306642/Au_Cambodge_les_Bunong_essaient_de_r%C3%A9sister_contre_le_vol_de_leurs_terr).

      Les riverains cambodgiens des plantations du groupe Bolloré sont loin d’être les premiers à contester la façon dont ils sont traités. Mediapart a déjà largement raconté (https://www.mediapart.fr/journal/economie/080417/accaparement-des-terres-l-interminable-bras-de-fer-avec-le-groupe-bollore?) les revendications du collectif international qui s’est créé pour porter les protestations contre le groupe français de paysans venus notamment du Cameroun, de Côte d’Ivoire, du Liberia et de Sierra Leone. Le groupe, ou ses diverses filiales, est très chatouilleux sur le sujet. Il a, parmi d’autres, intenté un procès en diffamation à Mediapart (https://www.mediapart.fr/journal/france/280118/l-empire-bollore-et-la-socfin-sont-mis-en-difficulte-devant-le-tribunal) et deux ONG, qu’il a définitivement perdu (https://www.asso-sherpa.org/poursuites-baillons-groupe-bollore-desistement-de-socfin-socapalm-lacti).

      Pourtant, en Asie comme en Afrique, les militants sont porteurs de revendications que le groupe connaît bien, énumérées par exemple dans une lettre ouverte (http://projet-react.org/web/63-lettre-commune-des-riverains-a-vincent-bollore.php) qui avait été remise en main propre à Vincent Bolloré en juin 2013. « Il y a quelques années, nous observions des rites dans la forêt, avec les animaux sauvages, c’était notre quotidien. Nous cultivions la terre, nous ramassions des fruits dans la forêt », a témoigné lors d’une conférence de presse Kroeung Tola, l’un des Bunong présents qui ont dû décaler leur venue, car ils n’avaient pas obtenu de visas en février (https://www.mediapart.fr/journal/international/120219/cambodgiens-contre-bollore-le-report-du-proces-accorde). Le cultivateur a expliqué que les autochtones ont déposé plusieurs plaintes auprès des autorités cambodgiennes, sans aucune amélioration. « Nous espérons et nous croyons que la justice en France sera plus indépendante », a-t-il plaidé.

      « Cette société est venue investir dans mon village, mais ils n’ont pas respecté la loi. Ils ont lancé leur projet avant d’avoir obtenu le consensus dans tout le village, a insisté pour sa part Sorng Prou, seule femme du voyage. Je demande qu’on me rende ma terre. » « Ici, la vie a l’air d’être meilleure, a lancé Klang Phoul, en larmes. Pourquoi Socfin est-elle venue détruire nos vies ? »
      Des documents signalant l’implication de Bolloré

      Ces demandes fortes, n’étaient pourtant pas l’objet des débats de ce mardi au TGI de Nanterre. L’audience sur le fond n’interviendra pas avant un an, au plus tôt. Les avocats des deux parties étaient en réalité réunis pour exiger, chacun de son côté, la production de documents, nécessaires selon eux, pour la procédure.

      Disant toute son « exaspération » face à son confrère Rilov qui se saisit de toutes les occasions pour transformer « les audiences en caisses de résonance médiatiques », Olivier Baratelli a rappelé les demandes des trois avocats défendant les diverses sociétés liées à Bolloré. L’avocat historique du groupe, qui défend ici la Compagnie du Cambodge, l’une de ses plus importantes filiales, réclame depuis 2016 que les plaignants produisent des documents d’identité complets et certifiés, mais aussi, et surtout, les documents attestant qu’ils disposent du droit de propriété ou de jouissance sur les terres qu’ils estiment avoir perdues.

      « C’est bien le minimum », appuie Dominique de Leusse, qui défend Socfin. Il rappelle qu’il attend que les documents fournis par les Bunong précisent notamment la « superficie exacte » et « la localisation » des terrains qui font l’objet du conflit. C’est d’ailleurs ce que demande depuis février 2017 le tribunal aux premiers plaignants l’ayant saisi, une cinquantaine d’autres ayant suivi depuis. Faute de la production de ces documents, Bolloré et ses alliés demandent que la procédure s’arrête.

      Ces demandes peuvent paraître simples, mais elles posent un sérieux problème aux Bunong, qui ne disposent pas tous de documents d’identité et occupaient leurs terres de façon traditionnelle depuis des décennies, mais sans posséder de titres de propriété formels, au sens où les entend le droit français. Ils ont néanmoins promis, par l’intermédiaire de leur avocat, qu’ils fourniront toutes les pièces nécessaires dans les mois qui viennent.

      De son côté, Fiodor Rilov demande que soient rendus publics de nombreux documents liant le groupe Bolloré à ses filiales ou partenaires chargés des plantations, afin d’éclaircir une fois pour toutes leurs relations. Et l’avocat dispose déjà de plusieurs pièces montrant que ses demandent pourraient enfoncer un sérieux coin dans la défense traditionnelle du groupe.

      En effet, Bolloré répète avec constance depuis de longues années n’être en rien mêlé à la gestion effective des plantations détenues par Socfin, bien que l’entreprise française en soit le premier actionnaire avec 38,7 % du capital. « Bolloré SA n’a strictement aucun lien avec cette affaire », argumentait encore lundi Olivier Baratelli dans une réponse à l’AFP (https://www.africaradio.com/news/des-paysans-cambodgiens-contre-bollore-mardi-devant-la-justice-francais), assurant avec le plus grand sérieux qu’il s’agit d’« un problème strictement cambodgien ».

      Sur le papier, c’est bien le dirigeant de Socfin, Hubert Fabri, qui a la main sur les hévéas et les palmiers à huile, depuis qu’il s’est partagé avec Vincent Bolloré les restes (considérables) de l’ex-groupe colonial Rivaud, dont le Français a pris le contrôle en septembre 1996 (lire ici notre récit détaillé https://www.mediapart.fr/journal/economie/020209/enquete-sur-la-face-cachee-de-l-empire-bollore?). Mais, en vérité, les deux hommes entretiennent toujours des rapports étroits : Fabri siège dans différentes instances du groupe Bolloré depuis 1987 et Bolloré demeure, au côté d’un second représentant de son groupe, l’un des six membres du conseil d’administration de Socfin, qui comprend aussi Hubert Fabri et son fils.

      Pour contrecarrer cette argumentation bien rodée, Fiodor Rilov a mis la main sur les rapports d’activité de 2007 à 2011 d’une entreprise nommée Terres rouges consultant. L’entreprise a été dissoute le 31 décembre 2012, mais elle était hébergée directement dans la tour Bolloré, le siège du groupe à Puteaux (Hauts-de-Seine). Son activité déclarée début 2008 était explicitement « la gestion de Socfin-KCD, société de droit cambodgien, avec pour objectif la création de 15 000 ha de plantations industrielles d’hévéas dans le Mondolkiri à l’est du Cambodge ».

      Le rapport d’activité indiquait par ailleurs que Terres rouges consultant « gère trois sociétés agro-industrielles au Cameroun (Socapalm, SPFS, Safacam) », c’est-à-dire les plantations camerounaises appartenant à Socfin et que Bolloré a toujours démenti diriger directement. Cette petite phrase a permis à Fiodor Rilov d’annoncer que près de deux cents paysans camerounais se disant victime de la Socapalm allaient se joindre à la procédure dans les prochaines semaines.

      L’avocat des Bunong a aussi découvert que Vincent Bolloré lui-même était administrateur de Terres rouges consultant et qu’il n’était autre que le « director number 2 » de Socfin-KCD au Cambodge. Par ailleurs, le numéro 2 de Terres rouges consultant était Bertrand Chavanes, celui qui se présentait lui-même comme le responsable des plantations du groupe Bolloré, avant de prendre sa retraite il y a plusieurs années.

      Pour Fiodor Rilov, pas de doute : « Terres rouges consultant a servi de véhicule, logé au sein même de la tour Bolloré, pour que le groupe assure la gestion effective des plantations au Cambodge. » C’est à ce titre que le groupe et ses diverses entités sont poursuivis au civil par les Bunong. Et c’est pour accréditer sa thèse que l’avocat demande la communication du bail au titre duquel Terres rouges consultant occupait des locaux au siège de Bolloré, mais aussi ses registres du personnel, la liste de ses dirigeants, les comptes de la société, ainsi que tous les liens contractuels et capitalistiques pouvant la lier avec le groupe Bolloré.

      Le tribunal rendra sa décision sur les demandes croisées des parties le 8 novembre. On saura alors si la petite épine dans le pied de Bolloré continuera à l’importuner un peu plus longtemps encore.

  • Après le #soja et l’#huile_de_palme… Le #cacao, l’autre culture qui grignote la #forêt
    https://www.20minutes.fr/planete/2617483-20191001-apres-soja-huile-palme-cacao-autre-culture-grignote-foret

    ... plus que la disparition du cacao, le danger immédiat est celui de sa surproduction. Et pour cause, la surface consacrée à cette culture a plus que doublé depuis les années 1970, passant de 4 millions d’hectares à 10 millions aujourd’hui sur la planète, rappelle l’Iddri dans une étude cosignée par les deux chercheurs et publiée ce mardi, à l’occasion de la Journée mondiale du #chocolat. Cet étalement n’est pas sans rappeler le fort développement de la culture de soja au #Brésil ou celle de l’huile de palme en #Indonésie et en #Malaisie, qui se font au détriment de la région de savane du Cerrado pour la première, et des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est pour la seconde.

    #déforestation

  • GRAIN | En Afrique, les communautés résistent à l’accaparement des terres destinées à la production d’huile de palme
    https://www.grain.org/fr/article/6326-en-afrique-les-communautes-resistent-a-l-accaparement-des-terres-destine

    Les communautés africaines ont désormais suffisamment d’expérience en matière de grandes plantations de palmiers à huile pour savoir que ces dernières ne sont ni nécessaires ni souhaitables. Leurs méthodes traditionnelles de culture du palmier à huile et de production d’huile de palme sont beaucoup plus dynamiques et beaucoup plus aptes à répondre aux besoins du continent. Il est temps d’arrêter complètement l’expansion des plantations industrielles de palmiers à huile et de restituer les terres occupées par les sociétés de plantation aux communautés touchées.

    La situation des plantations de palmiers à huile en Afrique

    Selon notre base de données actualisée, il existe actuellement 49 concessions de grande taille destinées à des plantations de palmier à huile en Afrique, représentant une superficie de 2,74 millions d’hectares (voir Annexe I).

    De nombreux projets de #plantations de #palmiers_à_huile annoncés au cours de la dernière décennie n’ont pas abouti ou ont été abandonnés, comme le montre le tableau ci-joint (voir Annexe II). D’autres projets ont été revus à la baisse. Et, bien qu’il y ait eu quelques nouveaux projets et extensions depuis 2014, le rythme a clairement ralenti et aucune annonce de nouveaux projets de grandes plantations de palmiers à huile n’a été faite au cours des deux dernières années.2

    #industrie_palmiste #Afrique

  • Sierra Leone : heurts mortels autour des plantations Socfin
    http://www.lequotidien.lu/a-la-une/sierra-leone-deux-morts-et-des-milliers-de-deplaces-autour-des-plantatio

    Deux morts, des villageois battus par les forces de l’ordre et des milliers d’autres fuyant leurs domiciles dans le chefferie de Sahn Malen, dans le sud-est de la #Sierra_Leone : ces événements d’une extrême gravité se sont déroulés le lundi 21 janvier dans les villages riverains d’une plantation de #palmiers_à_huile exploitée par SAC, une filiale de la multinationale luxembourgeoise Socfin dont les deux principaux actionnaires sont l’homme d’affaires belge Hubert #Fabri (50,2% du capital) et le groupe français Bolloré (38,7%), contrôlé par le milliardaire Vincent #Bolloré. Outre l’huile de palme, un marché en pleine expansion, Socfin est également spécialisée dans la culture de l’#hévéa dont est extrait le caoutchouc naturel.

    Selon une vingtaine d’organisations de la société civile, la répression à Sahn Malen est intervenue après le déclenchement d’une grève pour protester contre les mauvaises #conditions_de_travail et les faibles rémunérations des employés de SAC. Ce mouvement s’inscrit dans un conflit plus large sur l’occupation des terres, soit plus de 18 000 hectares, dont Maloa, une association de défense des riverains, juge qu’elles ont été accaparées par la multinationale. « Avant, nous avions de quoi cultiver et nous pouvions nourrir nos familles, ça allait plutôt bien. Maintenant, nos villages sont dans la #plantation, Socfin a pris nos terres, nous ne pouvons plus cultiver, nous n’avons plus de nourriture. Nous dépendons entièrement de Socfin pour le travail », témoignait en octobre dernier une représentante des riverains, invitée au Luxembourg par un collectif d’ONG (lire ci-dessous). L’élection du président Julius Maada Bio, en mars 2018, leur avait pourtant fait espérer une résolution du conflit foncier.

    #terres #alimentation #meurtres

  • Borneo study explores links between farm expansion and deforestation
    https://news.mongabay.com/2019/01/borneo-study-explores-links-between-farm-expansion-and-deforestation

    A nearly two-decade study of land-cover change in Borneo has identified a positive correlation between the loss of forests and the expansion of plantations, primarily for oil palms.
    The findings undermine the long-held position of industry and government representatives that plantation expansion doesn’t contribute to deforestation and that it makes use of already cleared land.
    The study also highlighted a slowdown in rates of both deforestation and plantation expansion, which the researchers attributed to declining process of crude palm oil, more stringent regulations on forest clearing, and wetter weather in 2017.
    While the expansion of plantations hit a new low in 2017, activists say the possible illegal clearing of peat forests continues unabated in Indonesian Borneo, despite repeated calls to the government for action.

    #Bornéo #plantations #déforestation #palmier_à_huile

  • #Penan Community Mapping: Putting the Penan on the map
    https://www.youtube.com/watch?v=KwGdEzh1e3w


    #cartographie #visualisation #peuples_autochtones

    #vidéo reçue via la mailing-list du Bruno Manser Fonds (26.12.2018):

    Chères amies, chers amis du Bruno Manser Fonds,

    Que diriez-vous d’une brève pause durant les fêtes ? Alors prenez-vous 12 minutes et apprenez comment les Penan sauvent la forêt pluviale avec des cartes topographiques.

    Avec la publication de 23 #cartes_topographiques de la forêt pluviale par le Bruno Manser Fonds, soudainement les Penan prennent vie sur la carte. Sur les documents du gouvernement, les rivières dans la zone penane n’ont pas de nom et les arbres utilisés par les Penan pour récolter le poison à flèches ou pour fabriquer des sarbacanes ne sont même pas signalés. Pour le gouvernement, les Penan ne disposent d’aucun droit sur leur forêt traditionnelle. C’est là qu’interviennent les cartes que nous avons publiées : elles démontrent les #droits_territoriaux des Penan et constituent un précieux instrument dans la lutte contre les sociétés forestières, qui défrichent illégalement la #forêt.

    Apprenez dans le bref #documentaire comment ces cartes servent la #forêt_pluviale et les autochtones ! Nous vous souhaitons beaucoup de plaisir à visionner la vidéo !

    Notre travail de cartographie a éveillé un grand enthousiasme en #Malaisie. D’autres villages de Penan, de même que d’autres groupes ethniques, se sont adressés à nous en nous demandant également de soutenir la cartographie de leur forêt pluviale. Ils souhaitent, au moyen des cartes, faire cesser les défrichages et la mise en place de plantations de #palmiers_à_huile sur leurs terres.

    #déforestation #cartographie_participative #huile_de_palme #cartographie_communautaire #résistance #Bornéo #visibilité #Sarawak #Baram #biodiversité #répression #community_mapping #empowerment

    –-------------

    Quelques citations tirées de la vidéo...

    Rainer Weisshaidinger, of the Bruno Manser Fonds:

    “When we came to the Penan area, the maps we had were from the British. They were quite good in telling us the topography, but there were no names. It was empty maps. The British cartographers did not have the chance to go to the communities, so very few rivers had names in these maps”

    #toponymie #géographie_du_vide #vide #cartographie_coloniale #colonialisme #post-colonialisme #exploitation

    “Joining the Federation of Malaysia on 16th of September 1963, Sarawak was granted self-government free from the British colonial administration. However, the government undertook no effort to map the interior areas. This lead to unfair and unsustainable #exploitation of the land and its people”
    #terre #terres

    Voici un exemple des cartes officielles:


    Comme on dit dans la vidéo: il n’y avait pas de mention des rivières ou des montagnes, ou des noms de villages...

    Simon Kaelin, of the Bruno Manser Founds:

    “The perspective from the government for this area... It was an empty area, for logging activity, for palm oil activity. Open for concessions and open for making big money”

    #extractivisme #concessions #déforestation

    Lukas Straumann, of the Bruno Manser Founds:

    “If you have a map with every river, having names (...) you see that it has been used for hundered years, it makes a really big difference”
    "The Penan started mapping their lands back in the 1990s, when they heard from indigenous people in #Canada that they have been very successful in claiming back their lands from the Canadian government, with maps

    Rainer Weisshaidinger, of the Bruno Manser Fonds:

    “To understand why these maps are important for the Penan community, it is because there is the Penan knowledge inside these maps”

    #savoir #connaissance

    Bateudah, community mapper:

    “Our work is to map the land. This is very important because it makes our community’s boundaries visibile”

    Rose Melai, community mapper:

    "All that is important in the forest is on the maps.

    The Penan worked about 15 years on their map...
    Au total, ils ont produit 23 cartes.
    Voici le coffret avec les cartes:

    Sophie Schwer, of the Bruno Manser Fonds:
    When they started, they relied in easy techniques, like skatch mapping and just the compass:

    But in the end they used the state-of-the art mapping #drones to present and show where their settlements are, so that they could no longer be neglected by the government.

    Le “mapping drone”:

    Peter Kallang, indigenous activist:

    “Community mapping can help to eliminate or reduce the #corruption, because you have everything there in black and white. It is so transparent. So when the government gives timber licences, when it overlaps with these, we can see from the map”

    #transparence

    Rainer Weisshaidinger, of the Bruno Manser Fonds:
    “The map of the government, they represent the government’s perspective, which means: nobody is in this area. The Penan map represents the Penan perspective on their own area. If you look at these maps, you will see that the Penan are living in this area. On each of these maps, it’s not only a topographic knowledge, there is a small history specific of this area. Below that, the drone images are very important, because it is very easy to mark one point. In order to give credibility to these maps, it was very important for the Penan to also be able to fly over their own villages to get the images of their villages.”


    L’histoire du village marquée sur la carte:

    L’image prise par les drones:

    Les cartes sont signées par les #empreintes_digitales des cartographes autochtones:

    Les empreintes digitales servent aussi à “valider” (c’est le mot utilisé dans le documentaire) les cartes.

    Un cartographe autochtone:

    “With these maps we document our history. Our myths and legends stay alive. The next generation will remember our way of life long after our elders have passed on”.

    #mythes #légendes #histoire #mémoire

    #ressources_pédagogiques (mais malheureusement la vidéo est disponible uniquement avec des sous-titres en anglais)
    #géographie_politique

    ping @reka @odilon

    Et je suis sure que ça intéresse aussi @_kg_

  • Déforestation, plantations, ZAD - Agnès Stienne - Visionscarto
    https://visionscarto.net/deforestation-plantations-zad

    Dans le prolongement de la Petite géographie du #palmier_à_huile j’ai réalisé une série de peintures symbolisant la forte emprise des #plantations et de la #déforestation sur les espaces naturels et ruraux tributaires de cultures vivrières. Les quatre premières images, carrées, de la série montrent « l’encerclement » de ces zones par les plantations ou par la déforestation — qui a lieu au préalable— tout en suggérant une certaine résistance de ces espaces à préserver, les fameuses #ZAD défendues courageusement par les peuples autochtones, les communautés paysannes ou les organisations militantes, au péril parfois de leur vie. Chaque phase est représentée par un motif spécifique transposable d’une aquarelle à l’autre : déforestation par le feu, défiguration du paysage par les engins de chantier, mise à nu des sols, plantations.

  • La banque ING continue de financer des plantations d’huile de palme (...) - FIAN Belgium
    https://www.fian.be/La-banque-ING-continue-de-financer-des-plantations-d-huile-de-palme?lang=fr

    Alors qu’ING lance une campagne sur l’investissement durable (« c’est bien pour votre avenir et le mien »), un groupe d’ONG dénonce publiquement aujourd’hui ces financements à des entreprises d’huile de palme, telles que #SOCFIN, qui vont à l’encontre des engagements sociaux et environnementaux de la banque !

    #palmiers_à_huile #huile_de_palme #Sierra_Leone #terres

  • Petite géographie du palmier à huile - Agnès Stienne - Visionscarto
    https://visionscarto.net/palmier-a-huile

    L’atmosphère est moite, les températures oscillent entre 24° et 28 °C. Ses longues feuilles épineuses, au port dressé en couronne et retombant, flanquées au sommet d’une tige rugueuse s’étalent sous les cieux lumineux des régions tropicales. On l’apprécie tant pour ses lourds régimes de fruits charnus que partout où les conditions lui sont favorables on le cultive sur des milliers d’hectares. On l’accuse de tous les maux. Voici Elaeis guineensis (Elaeis de Guinée), le #palmier_à_huile.
    par Agnès Stienne

    #cartographie

    etc... :)

  • Palma da olio: le piantagioni maledette del Congo orientale

    Guardiani delle piantagioni di palma da olio che tormentano la popolazione, salari bassi e contratti fantasma: ecco la denuncia dei leader comunitari raccolta dalle ong nella Repubblica Democratica del Congo. Sotto accusa la compagnia canadese #Feronia e l’aiuto allo sviluppo, che sostiene la coltivazione della pianta in vaste aree.

    Rabbia e malcontento. È il clima che si respira tra i leader delle comunità congolesi, ai margini delle piantagioni di palma da olio della compagnia canadese Feronia. A raccontarlo sono le ong in visita sul campo.

    Le tre piantagioni di palma da olio della società canadese occupano più di 100.000 ettari e si trovano nelle regioni dell’Equatore e del Congo Orientale. La loro vicenda attraversa tutta la storia recente della Repubblica Democratica del Congo. Assegnate al britannico William Lever già in epoca coloniale, sono rimaste in uno stato di semi abbandono durante le due guerre del Congo, quando erano gestite dalla multinazionale anglo-olandese Unilever. Infine sono state assegnate alla compagnia Feronia nel 2009, con un contratto rinnovabile di 25 anni.

    L’aiuto allo sviluppo della palma da olio africana

    La compagnia canadese ha una struttura molto complessa. Fin troppo, secondo la rete di ong europee e congolesi che nel 2016 hanno analizzato le sue caratteristiche in un rapporto. La società è detenuta in maggioranza dal Cdc Group, un organismo pubblico britannico, ed è finanziata da banche di sviluppo europee, americane e dalla Banca Africana per lo Sviluppo. I soldi provengono, quindi, dalle istituzioni di molti paesi europei: Francia, Germania, Belgio, Gran Bretagna, Olanda e Svizzera.
    Le terre contese per la coltivazione di palma da olio

    Si tratta di terre concesse illegalmente, secondo la popolazione locale che ne rivendica la gestione, perché di proprietà dello stato congolese. Stéphane Desgain, ricercatore per il coordinamento Cncd (Centro nazionale per la cooperazione allo sviluppo), che riunisce numerose ong belghe, è stato sul posto a metà luglio. Ha incontrato alcuni rappresentanti delle comunità locali nell’area di Lokutu, dove si trovano le concessioni più ampie di Feronia.

    «La popolazione è assolutamente insoddisfatta delle relazioni con la compagnia, degli accordi presi e del programma degli investimenti. Le critiche sono a tutti i livelli», sottolinea il ricercatore del Cncd.

    Le molestie delle guardie private

    Al centro delle ultime contestazioni c’è l’operato delle guardie, che si occupano della sicurezza delle piantagioni. A giugno la rete di informazione e d’appoggio alle ong nazionali (Riao-Rdc) ha denunciato molestie, minacce nei confronti della popolazione e violazioni dei diritti umani. Feronia ha appaltato la sicurezza alla società privata “Tanganyika”, in sostituzione delle guardie industriali che operavano in precedenza. La nuova società ha assunto personale proveniente da altre regioni, per evitare forme di solidarietà con i residenti.

    Feronia sostiene, dal suo punto di vista, la necessità di tenere sotto controllo le piantagioni e di combattere i furti dei frutti della palma. A generare il conflitto con la compagnia, secondo Stéphane Desgain, è la mancanza di un negozio per la vendita locale di olio di palma.

    A questo si aggiunge la rabbia generalizzata della popolazione, che non vede vantaggi dalla presenza della piantagione, solo limitazioni. Le guardie di Feronia, infatti, impediscono ogni forma di trasformazione artigianale del frutto della palma e «danno la caccia a tutti coloro che ne possiedono», raccontano i leader comunitari interpellati.

    Se è vero che si sono verificati furti all’interno della piantagione, è altrettanto vero che «i frutti provengono anche dalla foresta», come evidenzia il ricercatore. La popolazione viene, di fatto, privata della possibilità di comprare l’olio e di trasformarlo localmente.
    Arresti arbitrari per chi ha frutti della palma da olio

    I leader comunitari raccontano anche di arresti arbitrari da parte delle guardie della compagnia. Lo scorso aprile l’ong locale Riao-Rdc denunciò l’arresto di un minatore in possesso di alcuni frutti della palma nei pressi di una delle piantagioni della società. L’uomo sarebbe stato picchiato dalle guardie e portato in una vicina prigione.
    Produzione, estrazione e vendita: salari bassi e personale da fuori

    Una delle rivendicazioni più sentite dai testimoni incontrati dal Cncd, durante la visita sul terreno, è l’assenza di personale locale tra i quadri dell’azienda. «Si tratta di una pratica che arriva dall’epoca coloniale e si ritrova in molte aziende», spiega Stéphane Desgain. Che aggiunge:

    «In questo modo l’azienda controlla meglio il personale ed evita che si generi solidarietà interna».

    Secondo i leader comunitari interpellati, inoltre, i salari non sarebbero sufficienti al benessere delle famiglie.

    Un rapporto sull’olio di palma pubblicato nel 2016 da una rete di organizzazioni internazionali e congolesi confermava la necessità di aumentare i salari sia per i lavoratori assunti che per quelli giornalieri. Le ultime buste paga recuperate dalle ong, però, sembrano essere in linea con la media salariale congolese.

    «In molti casi i lavoratori devono tornare a casa a piedi dopo ore di lavoro perché i camion che li accompagnano al mattino e non li prelevano in serata», racconta il ricercatore. I capi tradizionali denunciano anche la mancanza di contratti e l’utilizzo del lavoro giornaliero anche per lunghi periodi.
    Palma da olio: pochi investimenti nei villaggi

    Gli investitori internazionali che finanziano il progetto, riporta Stéphane Desgain, sostengono che ci sia stato un miglioramento nelle relazioni con la popolazione e nelle condizioni di vita, grazie alla presenza di Feronia. Ma dall’osservazione sul campo emergono ancora grosse difficoltà, anche a livello di infrastrutture.

    La compagnia sul suo sito internet ha riportato i dettagli della realizzazione di strade, di ambulatori medici e di scuole. I capi tradizionali incontrati dal Cncd parlano invece di ritardi nella costruzione, di cambi del progetto in corsa e di materiali al risparmio.

    «La mancanza di infrastrutture è la prima fonte di insoddisfazione della popolazione. Nella zona di Lokutu l’unica struttura realizzata dal momento dell’insediamento della compagnia sono le fondamenta di un presidio sanitario», sottolinea il ricercatore.

    Pianta di palma da olio ostacolo per agricoltura locale

    L’impatto delle operazioni della compagnia non è uguale in tutte le comunità. Alcuni villaggi si sono ritrovati circondati dalle piantagioni, altri confinano con le proprietà di Feronia.

    Già nel rapporto del 2016 emergeva la rivendicazione delle terre da parte delle comunità nei pressi delle piantagioni. I leader locali lamentano la limitazione nell’accesso alla terra per l’agricoltura di sussistenza e nell’accesso alla foresta come fonte di cibo.


    https://www.osservatoriodiritti.it/2018/09/17/palma-da-olio-coltivazione-congo

    #palmiers_à_huile #huile_de_palma #Congo #RDC #plantations #Canada #aide_au_développement #développement #coopération_au_développement #industrie_agro-alimentaire

  • Les entreprises suisses violent régulièrement les droits humains

    Presque une fois par mois, une multinationale suisse est impliquée à l’étranger dans des violations des droits humains ou des normes environnementales. L’analyse de Pain pour le prochain et Action de Carême a recensé au moins 64 incidents de ce type au cours des six dernières années, qui sont imputables à 32 entreprises suisses. Ces chiffres illustrent la faiblesse des mesures volontaires et l’urgence de l’initiative pour des multinationales responsables, qui exige des entreprises une meilleure évaluation des risques liés aux droits humains et à l’environnement.
    De l’or extrait illégalement finit dans les raffineries suisses, des enfants travaillent dans des carrières exploitées par des fournisseurs de l’industrie du ciment, les entreprises de matières premières polluent le sol, l’eau et l’air. Les activités à l’étranger d’entreprises suisses font régulièrement la une des journaux. Les organisations de développement Action de Carême et Pain pour le prochain ont compilé et analysé des cas connus ces dernières années. Le résultat est choquant : entre 2012 et 2017, des entreprises suisses ont été impliquées au moins 64 fois dans des violations à l’étranger des droits humains ou des normes environnementales.

    https://painpourleprochain.ch/les-entreprises-suisses-violent-regulierement-les-droits-humains
    #droits_humains #Suisse #multinationales #matières_premières #extractivisme #agro-industrie #banques #santé #droit_à_la_santé #industrie_agro-alimentaire #géographie_de_la_mondialisation #droit_du_travail #environnement #travail_des_enfants

    v. une analyse plus détaillée ici :


    https://voir-et-agir.ch/content/uploads/2018/03/Factsheet_KoVI_F.pdf

    Concernant le droit des enfants :

    Le travail des enfants est en cause dans 6 % des cas, par
    exemple dans les plantations de cacao ou de #palmiers_à_huile
    des sous-traitants de Nestlé en Côte d’Ivoire et en Indonésie,
    dans des entreprises de pêche en Thaïlande ayant fourni #Nestlé (chez qui du travail forcé a également été observé) ou chez
    les fournisseurs de matières premières de #LafargeHolcim en
    Ouganda. Valcambi a acheté de l’or d’un gisement informel togolais où le travail des enfants était monnaie courante. Il est
    également reproché à #Japan_Tobacco International d’utiliser du
    #tabac issu de #plantations employant des enfants.

    #exploitation

    #Glencore

    ping @albertocampiphoto @marty @mathieup

    4 % des cas concernent le #travail_forcé. Citons par exemple l’importation d’#or extrait illégalement au Pérou et ayant
    fini sa course dans les #raffineries de #Pamp et de #Metalor ou
    encore les conditions abusives sur les chantiers de construction
    des stades destinés aux coupes du monde de football en Russie et au Qatar.

    ping @reka

    • Glencore attackiert indigene Bäuerinnen

      Aussenminister Ignazio Cassis ist voll des Lobes über den Rohstoff-Multi. Nun zeigt ein Video, wie brutal Glencore gegen Bäuerinnen in Peru vorgeht.

      Ignazio Cassis ist beeindruckt. In einem Tweet schwärmte der FDP-Bundesrat diese Woche von seinem Besuch in einer Mine des Schweizer Rohstoffmultis Glencore in Sambia (Foto oben rechts). Es war dieselbe Mine, über die Menschenrechtsorganisationen seit Jahren berichten. Unter anderem darüber, dass Nachbarn des Kupferschmelzwerks erkranken, weil es riesige Mengen von Schwefeldioxid ausstösst.

      Glencore war entzückt vom Tweet des Aussenministers und nutzte ihn sogleich für Werbung in eigener Sache.

      Am Samstagabend äusserte sich Cassis im «Echo der Zeit» erstmals selbst. Er hält an seiner Meinung fest: «Die Richtung stimmt. Natürlich ist es noch nicht überall zu 
100 Prozent gut.»
      «Dieses Unternehmen ist ein Monster!»

      Just diese Woche tauchten ­Videoaufnahmen aus einer anderen Glencore-Mine auf. Es ist die Kupfermine von Antapaccay in Peru, die Aufnahmen datieren vom 29. Dezember. Sie zeigen, wie ­Sicherheitspersonal Bäuerinnen mit Steinen attackiert. Eine Frau wird von den Glencore-Mitarbeitern zu Boden gerissen. In den Aufnahmen, die ein peruanischer Journalist gemacht hat, sagt eine betroffene Bäuerin: «Sie nehmen uns das Recht, zu leben.» Sie deutet auf die Bagger und sagt: «Seht, wie sie uns zerstört haben, sie haben uns nicht befragt und haben keinen Respekt.» Die Frau weiter: «Weil sie Geld haben, missbrauchen sie uns. Dieses Unternehmen ist ein Monster!»

      Glencore weist die Vorwürfe zurück: Eine einzelne Familie sei unbefugt auf das Gelände der Mine vorgedrungen und habe Sicherheitspersonal und Mitarbeiter mit Steinen beworfen. Vier Sicherheitsleute sind laut Glencore verletzt worden. Aus Sorge um die Sicherheit habe Glencore die Staatsanwaltschaft kontaktiert.

      Daraufhin habe die örtliche Polizei das Grundstück betreten, um wieder Ordnung herzustellen. Glencore habe rechtliche Schritte gegen die Bäuerinnen eingeleitet.
      Vertreibung oder rechtmässig entschädigt?

      Paul Mathis, einem Mitarbeiter 
der Nichtregierungsorganisation (NGO) Comundo, die sich in Lateinamerika für soziale Gerechtigkeit einsetzt, ist die Situation in der Glencore-Mine bekannt. Er arbeitet in der NGO als Verantwortlicher für die Länder Bolivien und Peru.

      Die Besitzverhältnisse bei der Erweiterung der Mine seien unklar, so Mathis. Glencore behaupte, dass die Bauern für ihr Land entschädigt worden seien. Die Bauern wiederum pochen darauf, man habe sie widerrechtlich vertrieben.
      Klar ist: Die peruanische Regierung räumt dem Bergbau hohe Priorität ein. Konzessionen werden in der Hauptstadt Lima vergeben. Von Gesetzes wegen müsste die betroffene Bevölkerung konsultiert werden. In welchem Umfang das getan wird, sei unklar, sagt Paul Mathis.

      Grund dafür sei unter anderem der markante Rassismus der Stadtbewohner gegenüber der indigenen Landbevölkerung. Mathis: «Glencore ist sich bewusst, dass deshalb wenig Rücksicht auf die lokale Bevölkerung genommen werden muss.»
      «Um jeden Preis» Mine vergrössern

      Die Aufnahmen sind ein Steilpass für Tom Cassee von der Konzernverantwortungsinitiative. Sie verlangt, dass internationale Konzerne für Menschenrechtsverstösse vor Schweizer Gerichten zur Verantwortung gezogen werden können. Cassee: «Die verstörenden Filmaufnahmen aus Peru zeigen, dass Glencore ihre Mine um jeden Preis vergrössern will – auch mit Gewalt gegen indigene Bäuerinnen.»

      Bunderat Cassis will sich zu den Vorwürfen gegen Glencore in Peru nicht äussern. «Aussenminister Cassis hat eine Mine in Sambia besucht, nicht in Peru», hält sein Sprecher fest. 


      https://www.blick.ch/news/wirtschaft/waehrend-cassis-vom-rohstoffmulti-schwaermt-glencore-attackiert-indigene-baeue

  • Primate woes where the oil palm grows | ConservationBytes.com
    https://conservationbytes.com/2018/08/16/primate-woes-where-the-oil-palm-grows

    A new article just published in PNAS reveals how future expansion of the palm-oil industry could have terrible consequences for African primates.

    Researchers from the European Commission’s Joint Research Centre, CIRAD, Liverpool John Moores University, and ETH Zurich searched for “areas of compromise” combining high oil palm suitability with low primate vulnerability, as possible locations where to accommodate new oil-palm plantations while reducing detrimental effects on primate populations.

    Results show that there is small room for compromise. In fact, potential areas of compromise are rare across the whole African continent, covering a total extent of 0.13 Mha of land highly suited to oil palm cultivation where primate vulnerability is low, rising to just 3.3 Mha if all land with at least minimum suitability to grow oil palm is taken into account.

    Palm oil production is steadily rising, and expected to accelerate in response to growing world’s population, with future demand driven not only by the food industry, but also by the biofuel market.

    #Palmier_à_huile #industrie_palmiste #primates

  • Le fief de l’huile de palme - Nouvelles de l’environnement
    https://fr.mongabay.com/2018/03/fief-de-lhuile-de-palme

    Un politicien de #Bornéo a transformé son district en une mer de palmiers à huile. Cela a-t-il bénéficié à ses électeurs ou aux membres de sa famille ?

    Il s’agit du premier volet d’Indonésie à Vendre, une série décrivant de manière détaillée la #corruption qui se cache derrière la #déforestation et la crise du droit à la terre en #Indonésie.
    Indonésie en vente résulte d’une collaboration entre Mongabay et The Gecko Project, un projet de journalisme d’investigation créé par l’organisation britannique à but non lucratif Earthsight.
    La série est le fruit de neuf mois de reportage à travers ce pays d’Asie du Sud-est, passés à interviewer des fixeurs, des intermédiaires, des avocats et des entreprises impliqués dans les #transactions_foncières, ainsi que les personnes les plus affectées.

    #terres #industrie_palmiste #palmier_à_huile

  • Food scarcity imminent in Edo, ERA raises alarm
    http://www.tribuneonlineng.com/food-scarcity-imminent-in-edo-era-raises-alarm

    Dr. Uyi-Ojo remarked that cases of land grabbing had become a daily routine across Edo communities, and that if it was not properly checked and brought to a halt, it might lead to scarcity of land for local food production, as many farmers had to pay exorbitant prices annually for hire of parcels of land for farming of staples commodities.

    Speaking further, Uyi-Ojo hinted that across the globe, there was growing expansion of large scale oil palm plantations, adding that the expansion was growing because of oil palm usage in wide range of products and manufacturing including lubricants, medicine, cosmetics, soap making and oil for cooking.

    #terres #Nigeria #palmier_à_huile #industrie_palmiste #alimentation

  • Global Forest Coalition The Big Four Drivers of Deforestation: Beef, Soy, Wood and Palm Oil
    http://globalforestcoalition.org/forest-cover-55-big-four-drivers-of-deforestation

    Forest Cover 55 looks at trade in just four key commodities—beef, soy, wood, and palm oil—which together are the main drivers of deforestation in the world. Demand for these commodities is leading to huge swathes of forest being replaced by vast monoculture plantations and pasture, especially in the global South. Beef is the worst deforesting culprit and clearing forests to make way for pasture was responsible for 71% of deforestation in seven Latin American countries. Palm oil is second only to beef and is leading to serious deforestation in Southeast Asia—300 football fields of forest are lost in Indonesia for palm oil every hour! This issue brings us stories from around the world where forests and communities face the impacts of the production and trade in these commodities. It also showcases campaigns as communities across the globe struggle to stop these drivers of forest loss.

    #forêt #déforestation #élevage #soja #palmier_à_huile #bois